0% ont trouvé ce document utile (0 vote)
34 vues11 pages

Dîme Par Le Docteur BÉCHIÉ GNANCHOU Désiré

Le document aborde la question de la dîme dans le christianisme, en examinant les différentes interprétations et pratiques qui existent, ainsi que leur impact sur la foi des croyants. Il explore la nature de la dîme, son origine, sa pratique avant et sous la loi mosaïque, et son rôle dans la Nouvelle Alliance, tout en soulignant l'importance d'une gestion éthique et spirituelle de cet acte de don. L'auteur appelle à une approche exégétique des Saintes Écritures pour clarifier la véritable signification et l'application de la dîme dans le contexte chrétien actuel.

Transféré par

adjachristheo
Copyright
© © All Rights Reserved
Nous prenons très au sérieux les droits relatifs au contenu. Si vous pensez qu’il s’agit de votre contenu, signalez une atteinte au droit d’auteur ici.
Formats disponibles
Téléchargez aux formats DOCX, PDF, TXT ou lisez en ligne sur Scribd
0% ont trouvé ce document utile (0 vote)
34 vues11 pages

Dîme Par Le Docteur BÉCHIÉ GNANCHOU Désiré

Le document aborde la question de la dîme dans le christianisme, en examinant les différentes interprétations et pratiques qui existent, ainsi que leur impact sur la foi des croyants. Il explore la nature de la dîme, son origine, sa pratique avant et sous la loi mosaïque, et son rôle dans la Nouvelle Alliance, tout en soulignant l'importance d'une gestion éthique et spirituelle de cet acte de don. L'auteur appelle à une approche exégétique des Saintes Écritures pour clarifier la véritable signification et l'application de la dîme dans le contexte chrétien actuel.

Transféré par

adjachristheo
Copyright
© © All Rights Reserved
Nous prenons très au sérieux les droits relatifs au contenu. Si vous pensez qu’il s’agit de votre contenu, signalez une atteinte au droit d’auteur ici.
Formats disponibles
Téléchargez aux formats DOCX, PDF, TXT ou lisez en ligne sur Scribd
Vous êtes sur la page 1/ 11

LA VERITE SUR LA QUESTION DE LA “DIME“ ET SA BONNE GESTION A LA LUMIERE DES SAINTES ECRITURES ( Docteur Désiré B.

GNANCHOU) -
ParoleVivante

INTRODUCTION

Il existe aujourd´hui beaucoup de débats autour de la question de la dîme : alors que certains prédicateurs affirment que le chrétien doit
nécessairement donner sa dîme ; d´autres, par contre, proclament avec force tout le contraire. A côté de ces positions contradictoires, l´on
constate aussi aujourd´hui avec beaucoup de regret diverses sortes de méthodes de collectes et de gestion des dîmes, lesquelles méthodes
engendrent des frustrations au sein du peuple de Dieu.

Parmi ces méthodes, l´on constate les éléments suivants :

• La confiscation des dîmes par certains pasteurs à des fins personnelles sous prétexte qu´il serait des ‘‘lévites’’ ;

• L´obligation ou l´imposition par divers moyens de contrôle et de pression (ou menaces) sur le peuple ;

• Les encaissements à domicile ;

• Des prières spéciales et particulières, accompagnées d´onction d’huile sur les enveloppes ou sur les mains des donateurs ;

• Etc.

Face à tout ce brouillard en milieu chrétien, lequel brouillard crée la confusion et infecte négativement la foi et la spiritualité de l´Eglise en ces
temps de la fin, il importe que nous interrogions les Saintes Ecritures pour avoir plus de clarté. Car, « Ta parole est une lampe à mes pieds, et
une lumière sur mon sentier » (Ps.119/105). En effet, en temps de confusions théologiques en milieu chrétien, l´unique voie de sortie de crise, c
´est une approche objective et exégétique de la Bible, la Parole de Dieu.

C´est là l´objectif de cette réflexion autour du thème : « La vérité sur la question de la ‘‘dîme’’ et sa bonne gestion à la lumière des Saintes
Ecritures ». Pour bien cerner ce sujet, penchons-nous sur les six éléments suivants :

⇒ Ce qu´est la dîme : sa nature et son contenu

⇒ L´origine de la dîme

⇒ La pratique de la dîme avant la loi mosaïque

⇒ L´ordonnance légale de la dîme sous la loi mosaïque

⇒ La place de la « dîme » sous la Nouvelle Alliance

⇒ Les principes pratiques d´une bonne gestion de la « dîme » accomplie en Christ

I) CE QU´EST LA DIME : SA NATURE ET SON CONTENU:

Dans l´AT, le mot hébreu pour « dîme » est ‘‘maaser,’’ qui signifie « une dixième partie », ou « prendre ou donner une dixième partie » d´une
chose. Dans le NT, le mot grec est ‘‘dekate,’’ qui signifie « un dixième ». Le mot « dîme » vient aussi du mot latin decimus et signifie un «
dixième ». Il s´agit des prémices estimées à 10% de tout acquis ou avoir matériel que tout israélite était appelé à offrir à l´Eternel.

Au sein de la nation d´Israël, le Seigneur a institué par Moïse trois genres de dîmes dont le contenu se présente comme suit :
A. La dîme du produit de la terre et du bétail pour soutenir les Lévites qui n´avaient aucun héritage (ou possession) dans le pays de Canaan
(Lév.27/30-33 ; Nomb.18/21-31).

B. La dîme du produit de la terre et du bétail pour commanditer des fêtes religieuses à Jérusalem. Si le produit était trop lourd pour qu´une
famille l´apporte à Jérusalem, ils pouvaient le convertir en argent pour ensuite s´acheter tout ce qu´il faut pour la fête (Deut.14/22-27).

C. La dîme du produit de la terre recueillie chaque troisième année pour être offerte aux Lévites, aux veuves, aux orphelins et aux étrangers
(Deut.14/28-29 ; 26/12-14).

C´était là à la fois la nature et le vrai contenu de la dîme légalement instituée sous ordre divin. En effet, Dieu avait commandé à Israël de donner
23,3% de leur revenu chaque année, par opposition à 10%. Ces dîmes comprenaient le produit de la terre (les récoltes telles que le blé, le moût
et l´huile, ainsi que le fruit des arbres) et le troupeau (bétail). Tout était concentré sur le produit de la terre et le bétail, et non sur l’argent.

II) L´ORIGINE DE LA DIME

Quand et pourquoi la fraction (« un dixième ») a été choisie pour le ‘‘taxe’’ sacré n´est pas très clair. Ce que l´on sait, c´est que cette coutume
date de très longtemps et est très répandue dans l´antiquité, bien avant l´histoire d´Israël. La raison apparente de l´adoption d´un dixième est
en rapport avec l´ancien système de comptabilité par dix, un système rendu simple par les dix doigts et les dix orteils communs à tout être
humain. D´autre part, la dîme a été aussi sélectionnée à cause de sa similitude avec les nombres considérés comme sacrés, tels que : trois et
sept.

Historiquement, l´on trouve cette pratique du prélèvement d´une partie de la récolte, de revenu ou encore de butin chez les Phéniciens, les
Carthaginois et d´autres peuples de l´Antiquité. Les Egyptiens durent même donner jusqu’à 20 % de leurs récoltes au Pharaon pendant les sept
années d´abondance précédant les sept années de famines annoncées par Joseph (Gen 41/34 ; 47/24-26).

Aujourd´hui, un parallèle clair peut être perçu entre le système de dîme d´Israël et le système d´imposition moderne actuel dans les différentes
structures étatiques dans le monde : l´obligation de soutenir les ouvriers nationaux (voir cas des prêtres en Israël), leurs vacances (festivités à
Jérusalem), et leurs pauvres (étrangers, veuves, et orphelins) par des dîmes annuelles. La plupart des systèmes fiscaux modernes ont le même
objectif. Ce fut donc dans ce contexte que la puissance des lois civiles fut utilisée pour imposer la dîme au sein des structures religieuses.
Spécialement, le décret de Charlemagne (785 après J.C.) n´offrait aux gens aucune option ; tous étaient taxés (donc obligés) de supporter l
´église, qu’ils le veulent ou pas.

III) LA PRATIQUE DE LA DIME AVANT LA LOI MOSAÏQUE

Ce paragraphe permet d´apprécier le principe de base ou le fondement de la notion de dîme,

ainsi que l´origine à la fois biblique et culturelle d´une telle pratique.

A. La première mention du mot « dîme » dans l´Ecriture se trouve dans Genèse 14/18-20.Il y est question de l´action d´Abraham
envers Melchisédek. Selon son contexte, cet acte d´Abraham fut l´expression d´une double réalité : d´abord, c´était l’expression d’une
reconnaissance envers le sacrificateur du Dieu Très-Haut qui, non seulement, apporta du pain et du vin à Abraham (v.18), mais aussi, prononça
sur lui des paroles de bénédiction (v.19-20a) ; ensuite, c´était le symbole de la consécration de tous ses acquis : voir l´expression « la dîme de
tout » (v.20b).

NB : Notons toutefois que c´est le seul endroit où il est fait mention d´un tel acte initié par Abraham durant tout son parcours ; il ne le répéta
nulle part ailleurs. Ici, le principe à retenir est le suivant : se disposer à offrir à Dieu, en termes de reconnaissance et de consécration, la dîme de
tout acquis ; cela, en tout temps et en toutes circonstances.
B. La deuxième mention du mot « dîme » se trouve en Gen.28/20-22. Il s´agit d´un vœu fait par Jacob à l´Eternel. Ce vœu de donner
à Dieu la dîme de tout ce qu´il recevrait de la part de Dieu était un engagement volontaire d´expression de reconnaissance envers Dieu pour Ses
bienfaits.

NB : Ici, le principe à retenir est le suivant : s´engager à offrir à Dieu, en termes de reconnaissance et de consécration, la dîme de tout bienfait
de la part de Dieu ; cela, en tout temps et toutes circonstances.

NB : De même qu´Abraham prit la résolution volontaire de donner la dîme de tous ses acquis à Melchisédek, de même Jacob aussi a fait une
promesse volontaire à l´Eternel de Lui offrir la dîme de toute bénédiction de source divine. Les gestes d´engagement de ces deux patriarches
évoquaient deux réalités : d´abord, c´est le symbole du don (ou consécration) de leurs possessions à l´Eternel, unique source de toutes
bénédictions ; ensuite, c´est l´expression d´une reconnaissance à Dieu pour Ses bienfaits. Notons toutefois que leurs actes de reconnaissance et
de consécration envers Dieu s´inspiraient à l´époque de leur arrière-plan culturel (voir la pratique de prélèvement d´une partie des récoltes ou d
´autres acquis pour les rois et les divinités chez les peuples de l´Antiquité).

IV. L´ORDONNANCE LEGALE DE LA DIME SOUS LA LOI MOSAÏQUE

Selon Nombres 18/20-32, Deutéronome 26/12-15, 2 Chroniques 31/5-6 et Néhémie 10/35-39, cette ordonnance avait trois buts principaux :

1. La régularisation ou l´officialisation de l´acte d´Abraham et du vœu de Jacob parmi leurs descendants : Dieu veut ici disposer l´ensemble du
peuple descendant d´Abraham et de Jacob à apprendre à exprimer une reconnaissance volontaire à Son endroit ; cette reconnaissance étant le
symbole de la consécration de tout acquis à Dieu, l´unique source de tout bienfait.

2. L´apport ou la contribution fidèle de chaque membre du peuple pour un entretien régulier du sanctuaire divin (le Tabernacle et le Temple
salomien) et ceux qui y servent et qui n´ont pas de ressources matérielles personnelles.

3. L´expression fidèle de compassion envers les cas sociaux (les veuves, les orphelins et les étrangers) pour un bon équilibre sociale dans la vie
communautaire au sein de toute la nation d´Israël.

NB : Si le don des dîmes était l´expression palpable de la reconnaissance et de la consécration à Dieu, les offrandes ponctuelles par contre
étaient l´expression de la libéralité ou la générosité (cf. Ex.25/1-7 ; 35/21-29 ; Lév.1 à 3). C´est aussi dans un tel contexte qu´il convient de
comprendre toute la portée de l´interpellation faite par l´Eternel à Israël et ses leaders dans le livre de Malachie, lesquels frustraient Son cœur
par deux mauvaises attitudes : d´abord, par un manque de consécration sincère et de sainteté de vie (1/6-14 ; 2/1-9, 13-17) ; ensuite, par une
libéralité rétrécie (3/5, 8-10). Dans le verset 5, le Seigneur dit qu´il jugera ceux qui oppriment la veuve, l´orphelin et l´étranger : « Je m
´approcherai de vous pour le jugement, et je me hâterai de témoigner contre les enchanteurs et les adultères, contre ceux qui jurent
faussement, contre ceux qui retiennent le salaire du mercenaire, qui oppriment la veuve et l´orphelin, qui font tort à l´étranger, et ne me
craignent pas. » Les veuves, les orphelins, et les étrangers étaient ici les destinataires légitimes de la dîme. Puisque Israël et ses chefs retenaient
leurs dîmes, ils étaient tous coupables devant Dieu d´opprimer ces trois groupes. C´est dans un tel contexte que Dieu encouragea le peuple et
ses chefs à le « tester » : si le peuple et ses leaders mettaient leur foi ou confiance en l´Eternel en se dépouillant volontairement pour aider les
pauvres ou démunis, Dieu tiendrait alors parole et leur donnerait une abondance de ressources.

V. LA PLACE DE LA « DIME » SOUS LA NOUVELLE ALLIANCE


Pour mieux capter la place de la dîme dans le Nouveau Testament (NT), il convient d’abord de bien s’imprégner des éléments suivants :
d’abord, la structure générale de toute la Bible ; ensuite, la structure particulière du NT ; puis, les différentes mentions de la dîme et leurs
contextes ; enfin, les principes chrétiens relatifs à la question de la dîme.

A. La structure générale de toute la Bible.

Le schéma structural de la Bible constitue le fondement d’une investigation doctrinale objective. Ce schéma comprend deux grands axes
incontournables :

1. Premier Axe : Les deux sommets de la Bible (Genèse 1 à 2 et Apocalypse 21 à 22)

Par rapport à ces deux sommets, retenons ceci : Ce qui fut initié en Genèse 1 et 2 eut une fin glorieuse en Apocalypse 21 et 22. La pensée
centrale ou la vérité fondamentale qui s’en dégage est celle-ci : « Dieu veut se faire une famille universelle et éternelle ». Ainsi donc, ce qui fut
initié par la mise en place du premier couple humain (Adam et Eve) dans le jardin d’Eden (Genèse 1 :26-28 ; 2 :18-25) va connaître son
accomplissement ou aboutissement final par l’émergence du couple spirituel qu’est le Christ et l’Eglise sur la nouvelle terre (Apocalypse 21 :2, 9
; 22 :17).

2. Deuxième Axe : La grande parenthèse entre les deux sommets (Genèse 3 à Apocalypse 20)

Le contenu de cette parenthèse comprend deux éléments essentiels : d’abord, le péché originel (renversement de l’ordre divin) avec ses
conséquences néfastes ; ensuite, le processus du plan de rédemption (restauration) divine. Toute cette grande parenthèse est subdivisée en
quatre parties fondamentales :

Le contenu de cette parenthèse comprend deux éléments essentiels : d’abord, le péché originel (renversement de l’ordre divin) avec ses
conséquences néfastes ; ensuite, le processus du plan de rédemption (restauration) divine. Toute cette grande parenthèse est subdivisée en
quatre parties fondamentales :

a. Partie « Universaliste initiée » (Genèse 3 à 11).

Cette partie concerne l’humanité entière à ses débuts, et non un peuple particulier. Deux personnages clés se trouvent aux deux sommets de
cette partie : d’abord, Adam et sa descendance immédiate, laquelle fut détruite par le déluge à cause de sa rébellion (Genèse 3 à 8) ; ensuite,
Noé et sa descendance immédiate, laquelle fut dispersée à la tour de Babel (Genèse 9 à 11).

b. Partie « Particulariste » (Genèse 12 à Malachie). Ici, la volonté de Dieu de sauver et de rassembler toutes les nations dispersées va le pousser
à porter son choix divin sur Abraham afin de l’utiliser (Genèse 12 :1-3). Ce fut donc uniquement par Abraham et sa postérité qu’est le peuple
d’Israël que Dieu a choisi de bénir toutes les nations de la terre : l’histoire de ce peuple constitue l’élément central de toute la grande section
de la Bible, appelée « Ancien Testament » (depuis Genèse 12 à Malachie).

ette partie particulariste relative à la nation d’Israël, descendance d’Abraham (avec accent sur les relations biologiques ou généalogiques ou
générationnelles), n’est qu’une section parenthèse ayant pour unique but de préparer la venue au monde du Rédempteur universel, qu’est le
Christ Jésus.

Elle peut être subdivisée en neuf (9) périodes :


(1) La période Patriarcale : d’Abraham à la naissance de Moïse (Gen.11/27-50 ; 12 à 50). Cette section constitue le fondement de la famille
d’Israël.

(2) La période mosaïque. Les sources pour cette période incluent les quatre derniers livres du Pentateuque, le livre de Josué et le Psaume 90
écrit par Moïse.

(3) La période de consolidation. Cette période part du temps des Juges à Saül ; par conséquent, les livres de Juges, Ruth et 1Samuel constituent
nos principales sources d'information.

(4) La période Davidique. Cette période qui couvre les 40 ans de règne de David a connu un haut niveau dans la révélation historique de Dieu.
Les Psaumes composés par David et ses associés constituent les principales sources relatives à cette période de l'histoire. Les livres de 2 Samuel
et 1 Chroniques contiennent aussi plusieurs allusions aux différents événements de cette période davidique.

(5) La période du schisme. Cette période commence avec le règne de Salomon, suivie de l'époque de l'éclatement du royaume jusqu'à
l'apparition des prophètes écrivains. Les sources pour cette période sont les suivantes : les livres de la littérature de la sagesse (Proverbes,
Ecclésiaste), quelques écrits hymniques (Cantique des cantiques, les Psaumes 72 et 127 écrits par Salomon, le Psaume 45 écrit pour Salomon),
voir aussi 1 et 2 Samuel, 1 et 2 Rois et 2 Chroniques. A cette époque, la révélation de Dieu s'est manifestée par la combinaison de deux
éléments majeurs : la sagesse et la prophétie.

(6) La période des prophètes du 8ème siècle. Il s'agit de l'époque des premiers prophètes qui ont mis par écrit leurs messages. Esaïe et les six
premiers prophètes mineurs (Osée, Joël, Amos, Abdias, Jonas et Michée) font partie de ce groupe de prophètes. Les livres de 2 Rois et 2
Chroniques contiennent certaines données relatives à cette période.

(7) La période prophétique tardive. Cette période inclut le ministère des prophètes mineurs du 7ème siècle (Nahum, Sophonie et Habakuk), les
grandes prophéties de Jérémie ainsi que quelques données de 2 Rois et 2 chroniques. Cette période diffère de la précédente par le fait qu'elle
concernait uniquement le royaume du Sud, Juda.

(8) La période exilique. Elle commence avec la chute et la déportation de Juda. Les livres de Daniel et Ezéchiel en constituent les sources
principales. C'était à cette période, juste après la déportation, que le prophète Ezéchiel eut la vision du retrait de la shekinah du temple (10/18).
Néanmoins, dans le pays de l'exil, Dieu va révéler Sa présence à des individus en manifestant Sa puissance dans des délivrances miraculeuses
(Dan.3 et 6). Le songe et la vision y réapparaissent comme des instruments de la révélation divine (Dan.2/1 ; 4/5 ; 7/1 ; Ez.1/1 ; 8/3 ; 11/1).

(9) La période post-exilique. Elle part du décret de Cyrus autorisant des juifs à retourner en Palestine et s'achève avec la clôture du canon de
l'AT. Les livres historiques d’Esdras, Néhémie, Esther et les Chroniques en sont les sources principales. Les écritures des prophètes mineurs des
6ème et 5ème siècles (Aggée, Zacharie et Malachie) sont aussi à prendre en compte (voir les Psaumes 146 à 150). Cette période marque la fin
de l'activité Rédemptrice de Dieu dans la révélation spéciale avant l'ère chrétienne.

c. Partie « Christique » : Matthieu à Jean:


L’histoire de la vie terrestre du Messie (Jésus-Christ), non seulement s’inscrit dans la partie « Particulariste » (ou deuxième section parenthèse),
mais aussi et surtout, annonce la dimension universelle du plan rédempteur de Dieu : le Christ est né sous la loi pour affranchir Israël et
l’humanité entière (cf. Gal.4/1-7).

Ainsi donc, la venue au monde du Christ Jésus réalise deux choses dans le programme de Dieu : d’une part, elle est l’aboutissement final de
l’histoire de la descendance d’Abraham ; d’autre part, elle inaugure (ou restaure) par Son œuvre expiatoire (sa mort, sa résurrection et sa
glorification) la portée universelle du plan de Dieu : cf. Mat.28/18-19 ; Act.1/8 ; Apoc.5/1-12.

d. Partie « Universaliste restaurée et accomplie » : Actes 1 à Apocalypse 20

Le Christ ressuscité et glorifié est désormais le nouvel Adam ayant pour unique mission de gérer toute l’humanité : c’est le Christ universel (cf.
Mat.28/18 ; Act.1 et 2). Ici, l’application des principes du salut ne suit plus le schéma de la partie « Particulariste » dont la portée était
uniquement généalogique (ou biologique ou générationnelle) (cf. Ez.18 ; Col.2/8-17 ; 3/1-10).

B. La structure particulière du Nouveau Testament

Le NT constitue la deuxième partie de la Bible. Il possède une structure qui, bien captée, permet de bien interpréter l’ensemble de cet écrit
composé de 27 livres. En effet, une lecture attentive du NT permet de découvrir deux sections principales :

1. La section évangélique. Elle comprend les quatre évangiles : Matthieu, Marc, Luc et Jean. Cette section a pour sujet principal et fondamental
la personne et le ministère terrestre de Jésus-Christ, le Fils de Dieu : Sa naissance, l’expression publique de Son ministère envers Israël, Sa mort,
Sa résurrection et Sa glorification. Selon Galates 4/4, « Dieu a envoyé son Fils, né d’une femme, né sous la loi, afin qu’il rachetât ceux qui étaient
sous la loi ». Ainsi donc, cette section évangélique est uniquement focalisée sur la notion de l’accomplissement de la loi et de la mise en place
des fondements de la Nouvelle Alliance (cf. Mat.5/17 ; Jn.19/28-30 ; Rom.1/1-5, 15-17 ; 6/1-14 ; 2 Cor.3/6-18).

2. La section ecclésiastique (ou section évangélique appliquée). Elle comprend tous les écrits depuis le livre des Actes des Apôtres jusqu’à
l’Apocalypse de Jean. Cette section a pour sujet principal l’Eglise, Corps de Christ, la nouvelle Humanité de Dieu : ses débuts, sa croissance, son
fonctionnement et sa fin glorieuse. Selon Colossiens 2/8-17, le nouveau peuple de Dieu qu’est l’Eglise est complètement affranchie de «
l’ombre des choses à venir » qu’est tout le contenu de la loi mosaïque ; elle est désormais en Christ Jésus, en qui réside toute la plénitude des
grâces divines (Eph.1/3-14 ; 2/1-10).

C. Les différentes mentions de la dîme dans le NT et leurs contextes

Le mot « dîme » est mentionné seulement quatre fois (ou en quatre occasions) dans l’ensemble des deux sections du NT. Une analyse objective
du contexte de chaque mention de la dîme fait constater qu’elle s’adresse à (ou concerne) des personnes vivant sous la loi ou avant le don de la
loi.
1. Matthieu 23/23 et Luc 11/42 ; 18/12 : selon ces textes, Jésus fit mention de la dîme dans l’unique but de montrer que sa pratique était à
l’époque liée au légalisme et au pharisaïsme. L’objectif du Christ ici était d’interpeller les chefs religieux israélites par rapport au formalisme
religieux auquel ils étaient très attachés ; alors qu’un tel formalisme n’engage pas l’homme envers Dieu de façon profonde et sincère. Car « la
lettre tue, mais (seul) l’esprit vivifie » (2 Cor.3/6). En effet, quiconque acceptera le Christ comme Seigneur et Sauveur par la foi et la repentance
sera à même d’expérimenter un renouveau spirituel (cf. 2 Cor.3/6-18 ; 5/17), afin d’être capable de plaire à Dieu par ses actes.

2. Hébreux 7/2-9 : c’est ici un rappel de l’origine abrahamique de la dîme et son institution légalisée. Les destinataires de l’épître aux Hébreux
étaient des Juifs chrétiens en danger de retomber sous le joug du judaïsme (2/1 ; 3/6, 14 ; 6/1-8, 11-12 ; 10/23, 26-39 ; 13/9-12). L’auteur leur a
écrit pour un double but. D’abord, un but doctrinal : par une argumentation logique et serrée, il veut ici prouver la supériorité incontestable de
Jésus-Christ et de son Alliance de grâce sur l'Ancienne Alliance de la Loi. Ensuite, un but pratique : l’auteur lutte ici contre leur ignorance de la
personne de Jésus-Christ qui est l'accomplissement parfait des types et des prophéties de l'AT ; car une connaissance plus vivante et profonde
du Christ était seule capable de combler les déficits de leur vie spirituelle. Pour atteindre ce double but, l'auteur fait usage de trois méthodes
tout le long de son écrit :

(a) L'enseignement :

L'auteur démontre que l'Ancienne Alliance est accomplie en Christ et que Dieu n'en fait plus usage dans Son programme de rédemption ; la
Nouvelle Alliance constitue désormais l'aurore d'un jour nouveau qui apporte des choses meilleures ou plus excellentes (1/4 ; 7/19, 22 ; 8/6 ;
9/23 ; 10/34 ; 11/16, 35, 40 ; 12/24).

(b) L'exhortation : L'auteur exhorte ses lecteurs à aller de l'avant en vue de parvenir au repos que Dieu a promis à Son peuple ; il les motive à
tendre vers la maturité spirituelle et à se maintenir coûte que coûte dans la foi et la consécration à Christ (2/1 ; 3/1, 7-15 ; 4/1, 11, 14, 16 ; 6/1 ;
10/19-25, 32, 35-39 ; 12/1-3, 7, 12-15, 25, 28 ; 13/1-17).

(c) L'avertissement :

L'auteur avertit ses destinataires sur le danger d'une éventuelle apostasie de leur part ; car, revenir au Judaïsme après s'en être détourné par la
foi au Fils de Dieu constitue une véritable apostasie ; par conséquent, les apostats encourent le terrible jugement de Dieu (2/1-4 ; 3/7 à 4/13 ;
5/11 à 6/21 ; 10/26-39 ; 12/14-29).

Au sujet de ces quatre mentions de la dîme dans le NT, retenons ceci : D’abord, le Christ, bien qu’ayant interpellé les scribes et les pharisiens
par rapport à leurs pratiques légalistes et hypocrites, Il n’a nulle part recommandé à Ses disciples de payer la dîme. Ensuite, l’auteur de l’épître
aux Hébreux s’est référé uniquement à Abraham et à Lévi qui payèrent directement et indirectement leurs dîmes à Melchisédek (7/2, 5, 9-10) ;
cependant, il n’a jamais aussi enseigné ses lecteurs à suivre leur exemple. Enfin, bien qu’ayant encouragé les assemblées à l’exercice de la
libéralité et de la générosité vis-à-vis des pauvres et démunis, Paul n’a jamais demandé ou exigé qu’un montant spécifique, en terme de « dîme
», soit versé ; il a toujours encouragé une contribution volontaire et régulière (cf. 1 Cor.16/1-2) des uns et des autres.

D. Les principes chrétiens relatifs à la question de la dîme sous la Nouvelle Alliance

Le chrétien n’est donc plus sous la loi et n’a pas l’obligation de suivre le système légal de l’AT. Car le Christ a tout accompli dans Sa mort et Sa
résurrection (cf. Mat.5/17-20 ; Jn.19/30 ; 2 Cor.3/6-18). Selon les différentes références où l’on voit la mention du mot « dîme » (voir le
paragraphe précédent), le NT ne mentionne jamais la question « dîme » comme un impératif. Toutefois, ces versets cités ci-dessus donnent
d’utiles leçons (ou principes) confirmées par d’autres versets explicites du NT :
1. Il est tout à fait normal que ceux qui se consacrent en plein temps au service de Dieu, et qui n’ont aucune ressource matérielle personnelle
comme autrefois les Lévites, soient régulièrement soutenus par des dons (cf. 1 Cor.9/7-18 ; Gal 6/6 ; Ph.4/10-19).

2. L’état du cœur des donateurs est primordial : il doit être marqué par la spontanéité et la joie d’exprimer de la reconnaissance à Dieu pour Ses
bienfaits, et aller de pair avec un engagement personnel envers Dieu et Sa cause (cf. 2 Cor.8).

3. Le don ou la contribution volontaire est à proportionner en fonction de la bénédiction reçue ou des acquis obtenus de la part du Seigneur (cf.
1 Cor.16/2 ; 2 Cor.9).

4. L’expression authentique d’une vraie piété ou spiritualité envers Dieu va de pair avec la générosité matérielle ou la libéralité (cf. Héb.13/15-
16).

5. La nécessité de mettre de côté ce qu’il faut, à partir de tout acquis, pour l’offrir à Dieu au moment opportun, doit être un exercice volontaire
émanant du cœur de tout enfant de Dieu soucieux d’honorer Dieu et de contribuer à faire avancer le royaume de Dieu (cf. 1 Cor.16/1-3).

Ainsi, sous la Nouvelle Alliance, la dîme est remplacée par un principe plus élevé : ce n’est pas la dîme (10%), mais la totalité des biens et des
revenus du chrétien qui désormais appartient à Dieu. Le chrétien (ou la chrétienne) n’est qu’un simple gérant (ou gérante) de ce qui appartient
à Dieu. Par conséquent, il doit apprendre à s’attendre à Dieu seul pour savoir comment et à quelle proportion il doit utiliser de tels acquis. En
Luc 21/1-4, en contraste avec les riches qui ne donnaient que de leur superflu, Jésus a valorisé devant les disciples le don que fit la pauvre
veuve, qui, en quelque sorte, s’est donnée elle-même à Dieu (consécration totale), démontrant ainsi qu’elle comptait uniquement sur Lui. En
effet, la survie d’un chrétien ici-bas n’est pas basée sur ce qu’il possède (cf. Luc 12/15) mais sur Dieu, l’unique source de toute grâce (cf.
Ph.4/19).

En écrivant aux Corinthiens (2 Cor.8 à 9), l’apôtre Paul développe le sujet de la bienfaisance et de la libéralité, expression authentique d’une
vraie consécration de soi à Dieu et à Sa cause. Pour stimuler leur amour envers les frères et sœurs dans le besoin, Paul leur donne l’exemple des
chrétiens de la Macédoine qui, malgré les difficultés, s’étaient montrés très généreux et fraternels (2 Cor.8/2). Quel était leur secret ? Les
chrétiens macédoniens s’étaient « d’abord donnés eux-mêmes au Seigneur » (2 Cor.8/5), par amour pour Lui. Ainsi donc, pour Dieu, la valeur
d’un don (ou d’une contribution volontaire), quel qu’il soit, dépend de la manière dont il est fait et de l’état du cœur du donateur. Il n’est donc
plus question pour celui ou celle qui en Christ de donner seulement quelques pourcentages de ce qu’il a à sa disposition en tant qu’acquis ;
c’est plutôt le don ou la consécration à Dieu de tout son être entier qui doit être mis en priorité (cf. Jean 12/3-8 ; Rom.12/1).

VI. LES PRINCIPES PRATIQUES D’UNE BONNE GESTION DE LA « DIME » DESORMAIS ACCOMPLIE EN CHRIST

A la lumière de tout ce qui précède, nous pouvons affirmer que le caractère légaliste de cette ordonnance qu’est la dîme n’existe plus dans le
NT, cadre de la Nouvelle Alliance ; car, toute la Loi imposée à toute la postérité d’Abraham fut accomplie dans l’œuvre expiatoire de l’Agneau
(cf. Jn.19/28-30 ; Rom.3/19-26 ; 2 Cor.3/6-18 ; Héb.7). Bien que le symbolisme légaliste de cette ordonnance ait été accompli en Christ, il s’en
dégage néanmoins des principes spirituels fondamentaux que tout chrétien doit prendre en compte dans la gestion de ses acquis terrestres :

A. Tout ce que possède un chrétien, étant le fruit de l’expression de la compassion et de la miséricorde de Dieu en Christ Jésus, doit être
désormais perçu comme étant la propriété légale de Dieu : Car, « Qu’as-tu que tu n’aies reçu ? Et si tu l’as reçu, pourquoi te glorifies-tu, comme
si tu ne l’avais pas reçu ? » (1 Cor.4/7).
B. Le chrétien n’est que le gestionnaire (ou gérant) des grâces divines qui lui sont confiées ; c’est pourquoi, tout apport (ou toute contribution)
de sa part doit être perçu comme une expression de reconnaissance et de consécration de soi (réengagement) envers Dieu, le Donateur ou
source de toute bénédiction (cf. Rom.12/1).

NB : Ici, rien de tout ce qui est à sa disposition ne doit être retenu ou utilisé à des causes en dehors de la volonté divine.

C. Toute contribution volontaire de la part du chrétien, étant l’expression d’une reconnaissance à Dieu et le symbole d’une consécration de soi,
ne doit pas être minimisée, quel qu’en soit le moment ou les circonstances. Car, ce qui importe pour le Seigneur, ce n’est pas la quantité, mais
plutôt la qualité (expression d’une spiritualité et d’une moralité de qualité) (cf. Luc 21/1-4 ; Jean 6/5-11).

D. Toute contribution volontaire de la part du chrétien, étant l’expression d’une reconnaissance à Dieu et le symbole d’une consécration de soi,
ne doit pas être minimisée, quel qu’en soit le moment ou les circonstances. Car, ce qui importe pour le Seigneur, ce n’est pas la quantité, mais
plutôt la qualité (expression d’une spiritualité et d’une moralité de qualité) (cf. Luc 21/1-4 ; Jean 6/5-11).

1. Se disposer à contribuer de façon régulière (en tout temps et en toutes circonstances) au bon fonctionnement de l’œuvre dans son
assemblée, en sa qualité de membre. Car, cela fait partie de ses devoirs. Par conséquent, il doit prendre l’engagement personnel d’offrir à Dieu
ce qui convient dans une période de temps bien déterminée. NB : Ici, ce qui est offert et sa quantité (ou montant) doivent être volontairement
déterminés par chaque chrétien selon la nature de ses acquis. Aucune contrainte ou pression ne doit lui être imposée. Cela doit être
l’expression d’un engagement volontaire (ou un vœu) devant être respectée avec fidélité (cf. Gen.14/18-20 ; 28/22 ; Rom.15/25-27 ; 1
Cor.16/2 ; 2 Cor.8/3-5 ; 9/7-15).

2. Se disposer à participer aux collectes (ou offrandes) ponctuelles pour contribuer aux besoins de l’Eglise (locale, régionale et nationale) et
pour faire face aux cas sociaux au sein du peuple de Dieu (cf. Act.2/44-45 ; 4/32, 34-35 ; 11/29-30 ; Rom.15/25-28 ; 1 Cor.16/1-4 ; 2 Cor.8/1-9).

3. Après prélèvement de ce qui doit être consacré à la cause de Dieu de façon régulière et de façon ponctuelle, le chrétien doit se disposer à
définir par la réflexion (cf. Luc 14/28-32) dans une attitude de prière devant Dieu ce qu’il lui faut pour faire face à ses différents besoins
personnels et familiaux.

4. Eviter tout gaspillage des grâces divines (cf. Jn.6/12-13). Ayant la conscience bien éclairée sur son statut de simple gestionnaire (ou gérant)
des grâces divines, le chrétien doit faire preuve de sagesse pour utiliser ou épargner (préserver) ce qu’il faut en temps utile (cf. Prov.23/1-2).

5. Tout égoïsme (ou méchanceté de cœur) et tout vol (détournement de fonds ou des biens publics) doivent être aussi évités pour bien se
disposer à contribuer fidèlement à l’œuvre de Dieu (cf. Mal.1 à 3 ; Jean 12/4-6 ; Act.5/1-11 ; 2 Cor.8 à 9).

E. Pour aider l’ensemble du peuple de Dieu à contribuer à l’avancement du royaume de Dieu, tout leader consciencieux, à l’exemple de Paul (1
Cor.9/2-18 ; 2 Cor.8/16-24 ; Ph.4/10-20), doit observer les mesures suivantes

1. Se disposer à offrir gratuitement l’Evangile, sans réclamer un quelconque droit de prédicateur, sachant que Dieu est tout suffisant pour
pourvoir à ses besoins (1 Cor.9/15-18).
2. Prendre la ferme résolution de vivre dans le contentement selon les grâces que le Seigneur tout puissant met à sa disposition dans son cadre
de service, cela en fonction de ce que le peuple de Dieu aura décidé ou déterminé de lui donner comme soutien (Ph.4/10-18). NB : Ici, il n’a
aucunement pas le droit de s’accaparer un montant quelconque sous quelque prétexte que ce soit ; plutôt, il faut qu’il se dispose à ‘‘apprendre
à être content de l’état où il se trouve,’’ telle est l’expression d’une foi authentique en la toute puissance et la fidélité de Dieu.

3. S’ériger en modèle à imiter (cf. Jn.13/12-15 ; 21/12-13 ; Act.11/27-30 ; 1 Cor.11/1 ; 2 Tim.3/10-11) en se disposant à contribuer de façon
fidèle par ses acquis matériels et financiers au bon fonctionnement de l’œuvre de Dieu, ainsi qu’à la bonne gestion des différents cas sociaux au
sein du peuple de Dieu ; cela, au plan local, régional et national.

4. Mettre en place un programme de formation ou d’instruction biblique sur la bonne manière de gérer tout acquis matériel et financier qui
n’est qu’un outil de travail pour faire triompher la cause de Dieu ici-bas.

5. Mettre en place une bonne stratégie de gestion des collectes ou des différentes contributions, cela afin d’éviter les murmures, les suspicions
et les découragements (2 Cor.8/20-21). Ici, il convient de prévoir une liste des différents domaines de répartitions des différentes collectes : le
soutien régulier aux leaders, les cas sociaux (veuves, orphelins, etc.), les projets internes à réaliser, les contributions régionales et nationales.

6. Choisir ou engager de façon collective (en collaboration avec les autres leaders de l’assemblée) des personnes compétentes, fidèles et
moralement mûres pour la gestion de tout bien matériel et financier dans la maison de Dieu (2 Cor.8/16-19, 22-24).

7. Ne jamais minimiser un apport quelconque de la part d’un fidèle ; car pour Dieu, la qualité (fruit d’une bonne santé intérieure) importe plus
que la quantité (cf. Luc 21/1-4).

images

8. Faire éviter les méthodes de compétitions en vogue, source d’orgueil et de valorisation de soi par rapport à autrui ; mettre plutôt l’accent sur
la bonne contribution volontaire et honnête de chacun en fonction de ses moyens (2 Cor.8/11-15).

9. Exercer chaque chrétien à contribuer aux différents besoins de l’œuvre de Dieu de façon volontaire en fonction de ses acquis matériels ou
financiers par des encouragements ou des interpellations en cas d’indifférence, de manque de générosité ou de constat d’une méchanceté de
cœur (cf. Act.5/1-4 ; 2 Cor.8/7-9 ; 9/1-6) ; ici, il convient au leader d’éviter toutes sortes de pressions ou toute formulation de menaces pour
l’obliger à donner : « Que chacun donne comme il l’a résolu en son cœur, sans tristesse ni contrainte ; car Dieu aime celui qui donne avec joie »
(9/7).

10. Avant toute collecte des différentes contributions (matérielles et financières) du peuple de Dieu, il faut entraîner toute l’assistance dans un
moment de prière d’actions de grâce et d’engagement devant Dieu ; cela dans l’unique but de disposer les cœurs à donner à Dieu avec sincérité
et honnêteté.

CONCLUSION

Au terme de ces réflexions, retenons que la question de la dîme est une règle de l'Ancienne Alliance, qui n’est plus littéralement en vigueur
depuis que le Christ est mort et ressuscité. Par conséquent, le principe néotestamentaire est plus grand : ‘‘Dieu veut que désormais quiconque
lui appartient se donne entièrement à lui, corps, âme, esprit, biens, temps, etc. ; et cela, pas simplement 10% de ses acquis, de façon à garder
jalousement 90% pour lui-même !’’ A l’exemple du Christ Jésus qui s’est offert tout entièrement et sans aucune restriction pour notre salut,
disposons-nous à nous offrir aussi entièrement à Sa cause ici-bas, sans rien retenir. Car le sacrifice divin en appelle à des sacrifices humains (cf.
Rom.12/1 ; 2 Cor.8/7-9).

Certainement la notion « dîme » peut-être considérée par tout vrai chrétien comme une indication humaine de proportion ; cela pourrait l’aider
à fixer un but à sa libéralité, en l’adaptant avec sagesse à chaque situation et en l’appliquant sans esprit de légalisme, étant toujours disposé à
offrir à Dieu au-delà des 10%. A ce sujet, captons toute la portée de la déclaration suivante pour en faire un bon usage en vue de la gloire de
Dieu : « Celui qui ne donne pas la dîme (prémices de ces acquis) est contre la loi de Dieu. Celui qui, par contre, ne donne que la dîme (prémices
de ses acquis) est légaliste. Celui qui est en Christ Jésus, quant à lui, donne plus que la dîme ; car, étant désormais conscient que tout ce qu’il est
et tout ce qu’il a appartiennent à Dieu, il se dispose chaque jour à Lui offrir tous ses acquis, symbole d’expression pratique de sa consécration et
de sa reconnaissance envers Dieu ».

Il revient donc à tout leader chrétien le devoir d’instruire le peuple de Dieu, à la lumière des principes de la Nouvelle Alliance, sur la bonne
manière de gérer les ressources que Dieu lui a données ou confiées. L’essentiel ici, comme dans tous les domaines de la vie chrétienne, est une
relation de dépendance vis-à-vis de Dieu. Tout enfant de Dieu ne doit pas oublier qu’un jour le Seigneur lui demandera compte de l’usage qu’il
aura fait de ce que Dieu a mis entre ses mains (cf. Mat.25/14-30).

L’ensemble de l’Ecriture contient des principes pratiques qui peuvent aider le chrétien à bien gérer ses ressources (ou acquis), quelles qu’elles
soient. Pour le savoir, il est nécessaire pour lui de cultiver une relation intime et profonde avec Dieu et de se disposer à vivre par la foi (cf.
Héb.11 ; 12/1-3).

23 avril 2014 à 11:29 Diallo Ladji

Vous aimerez peut-être aussi