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AFS Bull 16

Le Bulletin de liaison N° 16 de l'Association de la Famille Seydoux présente des nouvelles familiales, des événements à venir, ainsi que des distinctions reçues par des membres de la famille. Le président, Bruno Seydoux, invite les membres à participer à une rencontre avec leurs cousins suisses pour renforcer les liens familiaux. Le bulletin inclut également des annonces de naissances, mariages, décès, et des contributions artistiques et littéraires de divers membres de la famille.

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AFS Bull 16

Le Bulletin de liaison N° 16 de l'Association de la Famille Seydoux présente des nouvelles familiales, des événements à venir, ainsi que des distinctions reçues par des membres de la famille. Le président, Bruno Seydoux, invite les membres à participer à une rencontre avec leurs cousins suisses pour renforcer les liens familiaux. Le bulletin inclut également des annonces de naissances, mariages, décès, et des contributions artistiques et littéraires de divers membres de la famille.

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Association de la Famille SEYDOUX

20 rue Théodore de Banville - 75017 Paris – France


E-mail : [email protected]
Site internet : www. seydoux.fr

Bulletin de liaison N° 16
Mars 2009
Au sommaire :

Le mot du Président Histoire familiale


Carnet familial, Distinctions Biographie
Des uns et des autres …

Mot du Président
Bienvenue à nos cousins suisses qui seront à Paris les 29, 30 et 31 mai prochains !
En 1991, ils avaient réservé un merveilleux accueil à la branche « Albert Seydoux » à la suite de
contacts pris par Michel (2253), Alain (22521) et Etienne (22533) Seydoux.
En 2007, grâce à l’engagement de Béatrice Seydoux (22524), Thierry Vandeventer (22834), et
d’autres que je prie de bien vouloir m’excuser de ne pas pouvoir tous citer, ils ont à nouveau reçu des
membres de notre association représentant la totalité des branches des Seydoux de France. La qualité
de leur accueil fut à nouveau exceptionnelle : Tout Vaulruz s’était mobilisé pour bien nous recevoir :
Syndic, Seydoux de Gruyère, fanfare, chorale, cor des Alpes, chœur d’hommes, fabricants de fromages
et de chocolats, avaient répondu « présents ». L’ambiance était chaleureuse, musicale, conviviale,
gastronomique... De nombreux échanges généalogiques et historiques ont pu avoir lieu.
Depuis, nos cousins helvètes, conseillés par Valérie Pélissier-Tanon (226431) qui représentait notre
association, ont constitué une association (*), créé un site Internet et un journal. Il s’agit là d’un point
important pour le développement de nos relations et la poursuite des recherches sur l’histoire de nos
familles.
Il nous faut maintenant être à la hauteur des accueils que les Seydoux de Suisse nous ont réservés.
Christine Vaillant (225131), en lien avec votre conseil d’administration, s’est beaucoup investie depuis
plusieurs semaines en ce sens. Elle a élaboré un projet dont vous trouverez les grandes lignes dans un
document joint.
Pour le succès de notre manifestation qui peut aussi être l’occasion de fêter le 20ème anniversaire
de notre association il est important que nous fassions tous de notre mieux
. en étant présents nombreux avec le plus de jeunes possible,
. en s’engageant dès à présent afin de faciliter le travail des organisateurs,
. en proposant des activités... et de l’aide (**).

A bientôt donc pour cette rencontre qui peut être une occasion de mieux connaître nos origines, de
développer des liens entre la France et la Suisse et…de vivre d’agréables moments ensemble.

Bruno Seydoux (2237B)

(*) Président André Roulin, www.famillesseydoux.ch, [email protected]


(**) Christine Vaillant, 01 30 52 18 53, [email protected]
Carnet familial

Naissances
Chloé, Margot Seydoux, chez Caroline Fréry et Jérôme Seydoux (227111) le 04/09/08
Gina Dolcet Escar chez Gabrielle Seydoux (226712) et Albert Dolcet Escar, le 31/10/2008
Mireille Sabatié-Garat, chez Elisabeth Seydoux (223944) et François Sabatié-Garat, le 28/10/08
Constance Broussard, chez Frédérique Mussat (2233342) et Sylvain Broussard, le17/11/08
Anakine Questier, chez Sara Duval (225242) et Benjamin Questier, le 27/12/08,
Myriam Faltin chez Anne Vandeventer Faltin (228344) et Alexandre Faltin, le 26/01/09
Joséphine, chez Claire Goubert et Hippolyte d'Albis (151241), le 11 février 2009

Mariages
Sylvain Peuch (226A72) et Marilla de Lorgeril, le 20/06/08
Benjamin Mai (2282221) et Glwadys de Vulliod, le 05/07/08
Yannick Délu (226811) et Danièle Gautier, le 30/08/08 à Bénouville (76)
Romain Peltier (226A32) et Irina Chkourindina, le 06/09/08

Décès
Anne Ganter – Bériot (cf. 214111), le 29/07/08
Jean Snollaerts (15212) le 07/09/08
Claude Allier – Schlumberger (cf. 22632), le 25/09/08
Roger Snollaerts (15214) le 28/09/08
Xavier Savary de Beauregard (16112), le 05/11/08
Ghislain Seydoux (22392), le 21/11/08
Daniel Marguerat (cf. 22835), le 05/01/09

Chère cousine ! "Nouvelles" des nôtres. Le 19 Avril 2008


Chère Justine !
Je crois avoir bien avisé Excusez si notre vieux cousin
Quelle Justine ? Notre aimable association Ne le fit pas en son temps;
Dans "l'Annuaire" De la naissance d'un mignon Oh ! vieillesse" ennemie,
Je trouve deux Justine ! petit Tristan le 23 mai passé. Est-ce là infamie ?
De l'une à l'autre, je butine ! Fils de Fabien et de Christine.
Bertrand
J'envoie cette lettre tardive Du mariage de Claire-Marie
Suite à votre missive Fille de Bertrand (le second du nom)
Du 19 janvier échu Ai-je bien informé mes cousins ?
Qui demandait nouvelles Elle s'unit avec David Kintz,

(Note de la rédaction : Même si vous n'avez pas le talent de Bertrand Mussat (22334) pour nous faire
part des évènements concernant votre famille, n'oubliez pas de nous les signaler. Poèmes, rimes,
alexandrins sont bienvenus mais, nous prenons aussi en compte le style télégraphique !)

*****************
Distinctions…

Une nouvelle prouesse en navigation


dans la famille Lenoir : Cette fois, il
s’agit d’Olivia Schitter-Lenoir
(2141591) qui a remporté le
championnat junior « Swiss Rowing
Indoors 2009 ». Agée de seulement
12 ans, elle est sûrement appelée à
un bel avenir sportif !

Alain Schlumberger (22636) et son cousin Etienne


Schlumberger ont reçu en octobre dernier, au Sénat,
des mains d’Yves Guéna, le prix littéraire de la
Résistance pour leur livre « Les Combats et l’Honneur
des Forces Navales Françaises Libres » publié aux
éditions du Cherche Midi.
Etienne, condamné aux travaux forcés à perpétuité, à
la dégradation militaire et à la confiscation de tous ses
biens en avril 1943, fut nommé Compagnon de la
Libération en novembre 1945. L’ouvrage retrace ses
combats dramatiques, ses interrogations et nombres
de situations profondément humaines, parfois drôles,
parfois ubuesques et consternantes. Ainsi, bien qu’il ait
commandé de façon héroïque pendant plusieurs
années dans des conditions extrêmement périlleuses le
sous-marin Junon, la Marine française « ralliée » lui
imposa un examen d’aptitudes… à la navigation sous-
marine car il n’était pas passé par l’Ecole Navale !
Ce récit pose la question cruelle de la désobéissance à un
ordre reçu qui heurte la conscience. Merci aux auteurs de ce
témoignage marquant, et bien sûr à Etienne pour son courage, sa joie de vivre, mais aussi ses
interrogations et sa recherche d’objectivité qui invitent non pas à la passivité mais au contraire à
l’engagement.

Eric Seydoux Fornier de Clausonne (15141) a été nommé « Maitre d’Art » en novembre
2008 par Madame Albanel, ministre de la culture. Ce titre est attribué à « des professionnels
d’exception des métiers d’art proposés par leurs pairs en raison de leur expérience, leur talent
et leur compétence pédagogique ». Porteurs d’une compétence rare, le Maitre d’Art s’engage à
transmettre ses connaissances à un élève qualifié.
Nicole Seydoux (22377) s’est vu
décerner la Médaille de la Croix-
Rouge française par Mr. Mattei
président de cette institution,
ancien ministre, pour sa
contribution à la création et au
développement d’un service
d’écoute et d’aide par téléphone.

*****************

Des uns et des autres …

Olga Seydoux (2221) qui s’est éteinte à Nice en 1987 et dont une notice biographique a été
diffusée dans nos publications familiales, a inspiré une nouvelle au récent prix Nobel, JMG. Le
Clézio. Il s’agit de « La Villa Aurore » publié notamment dans la collection Folio.

Anne et Hubert Seydoux (22671), avec Olivier Seydoux (226711), maniant l’objectif, le
crayon et la plume, ont produit en juillet dernier un fascicule de près de 60 pages consacré au
pays de Valromey, recoin du Bugey entre France et Savoie.

Notre cousin, le pasteur Gilles Boucomont (226613), a produit une chanson de Noël originale. Vous
pourrez la découvrir sur http://nohell.fr/noel/

Etienne Seydoux (223742) nous invite à regarder un petit film de présentation de l’univers mobilier
d’inspiration imaginaire qu’il a réalisé sur :
http://fr.youtube.com/watch?v=YlsaOdTDuMQ

La Chorale Royale Protestante de Bruxelles interprètera des œuvres de la famille Bach et de Félix
Mendelssohn à Bruxelles le 14 mars à 20 heures et le 15 mars à 15 heures. Font partie ou ont fait partie
de cette chorale de grande qualité Hélène Vin-Seydoux (1523), Françoise Bernard-Vin (15232),
Elisabeth Bernard-Vin (15231), François Bernard (152321), Jean Bernard (152323). Ceux d’entre
nous qui ont entendu leurs précédents concerts sont revenus admiratifs et enchantés de Bruxelles.
Pour tout renseignement, O2 332 06 66 (Tél Fax) ou www.crpb.be ou encore, n’hésitez pas à contacter
Jean Bernard.
Marie Schlumberger (226 3311) une jeune cousine, créatrice de mode et d'entreprise.
A l'issue d'études effectuées à l'atelier Chardon-Savard, école de stylisme-modélisme, Marie a
travaillé d'abord auprès de Sonia Rykiel puis d'Yves Saint-Laurent, notamment pour le
département Accessoires.

Elle fait aujourd'hui réaliser ses


vêtements dans un atelier de
Pondichéry qui s'est engagé sur
le respect des personnes qui y
travaillent.

Marie a participé au salon "Ethical


Fashion Show" qui s'est tenu au
Carrousel du Louvre du 9 au 12
octobre et elle sera présente à
Genève du 17 au 19 octobre aux
Ethical Fashion Days.
Si vous souhaitez découvrir sa
collection, en savoir plus et
l'encourager dans son projet
entrepreneurial, nous vous
invitons à aller voir son site :
www.uneteteenautomne.com.
Vous découvrirez un réel talent,
En juillet 2007, elle a "sauté le pas" et a de la créativité, du professionnalisme, du dynamisme, de
créé sa propre ligne de vêtements et l'engagement, des perspectives d'avenir séduisantes et de
une première entreprise soutenue par très beaux modèles.
une "couveuse d'entreprises".

Claude Morin (22532) créateur d’un atelier de


soufflage de verre à Dieulefit (Drôme) nous avait
fait part de son aventure passionnante d’artiste et
d’entrepreneur lors de l’assemblée générale de
2005. Le musée du Verre de Conches, en
Normandie lui rend hommage en organisant une
exposition « Claude Morin, créations verrières et
échanges internationaux».
Elle se tiendra du 4 mars au 28 juin.
(Tél 02 32 30 90 41)
[email protected]
Vous pouvez retrouver le texte de l’intervention de
Claude à l’AG de 2005 sur le site www.seydoux.fr
Bertrand Schlumberger (22633) nous a aimablement envoyé cette reproduction d'une photo de 1912
sur laquelle on voit les 7 filles de Georges Seydoux et Louisa Krug à Bénouville.

Godefroy Vujicic (2233151), violoncelle solo, et Jezdimir Vujicic (223315), violon, poursuivent
activement leurs activités musicales : Le 7 février ils participaient à un concert Haydn, Mozart avec 20
musiciens placés sous la direction de Rut Schereiner. La semaine précédente, ils enregistraient deux
disques dont nous vous annoncerons la publication dès qu’elle se fera. Le dimanche 29 mars à 17
heures, ils donneront un nouveau concert en l’Abbaye Royale Saint-Vincent à Senlis. Au programme
figureront, Brahms, Beethoven et Sarasate.

De l’icône à la prière … un cheminement.


Faut-il vraiment une longue légende à la photo de cette œuvre ?
Mais est-ce d’abord une œuvre ? Non à coup sûr, si le mot évoque le résultat d’un travail professionnel,
son exposition aux cimaises d’une galerie, sa valeur marchande.
C’est bien plutôt l’aboutissement d’un parcours intérieur, d’une recherche et quelque chose comme une
prière.

Suzanne Seydoux (cf. 22374) a accepté cette reproduction dans notre bulletin (ci-après). Mais
combien d’autres de ses broderies et surtout de ses icônes intercèdent pour nous dans le silence d’une
humble chapelle ou d’un monastère ?
Bernard Seydoux (22378)
En octobre dernier, est paru aux éditions du Panama un livre
d'entretiens de Jérome Seydoux (15112) avec Ghislaine
Ottenheimer : "L'important c'est de gagner". Sans a priori de
Droite ou de Gauche, s'appuyant sur son expérience personnelle, en
appelant au sens des responsabilités et de l'éthique, il exprime sa
confiance en l'avenir de la France, même si "la porte est étroite".

En cette année d’échanges avec nos cousins suisses, Catherine Seydoux (22661) lance un appel à
tous les membres de notre famille « franco-suisse ».
Catherine, elle-même issue d’une grande famille suisse (Barbey), est en effet administratrice de la
Société Helvétique de Bienfaisance (SHB), association créée en 1820 pour venir en aide aux Suisses
et doubles nationaux de la région parisienne dans le besoin. Hélas, oui, il y en a !
Les actions de la discrète mais efficace SHB vont de l’assistance matérielle au soutien psychologique, des
visites aux personnes isolées et aux malades à toutes sortes d’aides entreprises par des bénévoles.
La crise fait diminuer le nombre de dons… Aussi, il est fait appel à tous ceux qui ont un lien avec la
Suisse pour permettre de poursuivre et développer ces actions de solidarité.

Les dons (30 €, 50 €, ou davantage) sont à adresser par chèque à l’ordre de : Société Helvétique de
Bienfaisance (SHB), 10 rue Minard, 92130 Issy les Moulineaux. (Un reçu fiscal sera adressé permettant
de bénéficier de la réduction d’impôts de 66% du don).

*****************

Histoire familiale
Caisse de secours, crèche, école, asile … et boucherie !

Nous sommes en 1850. Jacques Paturle, Henri Sieber et Auguste Seydoux débattent âprement des
institutions de bienfaisance à mettre en place dans les usines du Cateau. On étudie les expériences
de MM Dollfus-Mieg, de MM Bacot. On consulte le grand économiste Michel Chevalier (1806-1879)
qui se rendra au Cateau. Celui-ci Polytechnicien, Ingénieur des Mines, Sénateur, Professeur au
Collège de France, Membre de l’Institut fut d’abord adepte des Saint-Simoniens , puis chargé de
missions aux Etats-Unis. Libre échangiste il préconise les grands travaux sous Napoléon III et est
nommé président de l’Exposition Universelle de 1867.L’une de ses filles épouse le fils de Frédéric Le
Play, l’autre Paul Leroy-Beaulieu.

(Les lettres sont extraites de la correspondance Henri Sieber – Auguste Seydoux transcrite par Arielle
et Jacques Ungerer)
29 mars 1850 (Henri Sieber à Auguste Seydoux)

J’ai vu Mr Michel Chevalier hier. Il regrette dans l’intérêt des bons rapports qu’il voudrait voir
s’établir partout entre maîtres et ouvriers que vous n’ayez pas accepté la présidence du Comité
de la Caisse de Secours. Il pense qu’indépendamment de cette excellente institution une caisse
de retraite serait appelée à rendre d’immenses services à la société, mais à condition d’insérer
dans les statuts quelques clauses résolutoires pour le cas où une fabrique voudrait liquider et à
la condition aussi que le gouvernement aurait droit de surveillance tout au moins. Mr Chevalier
m’a dit que le gouvernement se préoccupait très sérieusement de cette question qui aurait déjà
reçu une solution heureuse dans plusieurs établissements, au nombre desquels on cite Mrs
Dollfus Mieg à qui je me propose d’aller demander des renseignements précis qu’il n’a pas pu
me donner lui-même.
Quant à l’école pour laquelle il se fera un plaisir de nous fournir un programme s’il y a lieu, il
accomplirait complètement votre plan si l’établissement se trouvait dans une position isolée.
Mais placé comme il l’est au milieu d’un centre de population aussi important, notre fabrique
plutôt que de se faire maître d’école devrait selon lui chercher les moyens ou plus exactement
fournir les moyens nécessaires à la municipalité du Cateau de mettre le local et l’instruction de
l’école communale en rapport avec le but que nous cherchons à atteindre. Avec la nouvelle loi
sur l’enseignement la chose lui semble devoir être facile. Dans tous les cas il approuverait tout
au plus la soupe, mais nullement le repas plus substantiel qu’on voudrait donner aux enfants
parce qu’il craindrait de rendre ceux-ci trop difficiles sur l’alimentation qu’ils trouveraient chez
eux dans leur famille ou qu’ils pourraient se procurer plus tard par eux-mêmes. L’idée d’une
boucherie telle que vous l’avez conçue lui paraît excellente aussi mais il craint que vous ne
vous rendiez par là beaucoup de gens hostiles en froissant leurs intérêts ou ce qu’ils croiront
être leurs intérêts. Sur ce point Mr Bacot le frère aîné, membre du Conseil Général et qui
s’occupe aussi beaucoup du bien être de ses ouvriers, partage l’opinion de Mr Michel
Chevalier. Dans des affaires de ce genre j’ai pensé qu’on ne pouvait s’entourer de trop de
lumières et j’espère n’avoir rien fait qui vous soit désagréable en profitant d’une visite qu’est
venu me faire Mr Bacot hier pour lui demander quelques renseignements. Il paraît que la troupe
obtient sur toutes les fournitures de bouche un rabais de 5 % représentant à peu près
l’équivalent des chances que courent bouchers et boulangers en vendant à crédit. Ce rabais
Mrs Bacot l’ont obtenu à Sedan, il y a une mercuriale qui couvre une juste modicité dans le prix
de la viande et comme rien de semblable n’existe, je crois, au Cateau, il sera sans doute
possible d’obtenir des conditions beaucoup meilleures sans sortir du système adopté par Mrs
Bacot. Mr Bacot qui s’est obligeamment offert de me fournir d’ici à 15 jours copie des statuts et
de tous les éléments capables de mettre en relief les résultats obtenus au moyen de leur caisse
de secours dont les bases diffèrent de la vôtre en quelques points essentiels. Mr Bacot que
j’avais vu avant de faire ma visite à Mr Michel Chevalier, m’avait exprimé à l’égard de l’école
projetée des idées assez conformes à l’opinion de ce dernier. Ce qui lui semble une chose
excellente c’est la création de crèches et il s’occupe à réunir pendant son séjour à Paris tous
les renseignements sur la tenue de ces établissements et sur les frais qu’ils entraînent. Selon
lui les crèches sont appelées à rendre de très grands services aux ouvriers des fabriques
surtout après les crèches les salles d’asile et après les salles d’asile l’école primaire. Voilà pour
la jeunesse. Pour les adultes les caisses de secours auxquelles Mrs Bacot donnent une base
qui leur paraît assez large pour dispenser des caisses de retraite dont l’établissement leur
semble hérissé de difficultés à leur avis insurmontables, et enfin pour couronner l’œuvre un
certain nombre de lits, pour quelques cas exceptionnels réservés dans un bon hospice à cette
destination spéciale aux frais de l’établissement. Je n’ai nullement la prétention, vous le savez
bien, d’avoir sur tout ceci des idées aussi mûrement réfléchie que vous et dans tout ce que je
vous rapporte là, vous ne verrez sûrement de ma part que le désir bien naturel de me servir de
l’expérience des autres pour vous mettre à même d’en tirer parti s’il y a lieu et dans la mesure
que vous le croirez bon, utile, possible.
…/…
Henri Sieber
au Cateau, le 31 Mars 1850 (Auguste Seydoux à Henri Sieber)
J’ai lu avec la plus grande attention et à trois reprises de suite, votre lettre du 29 courant, et dussiez vous me trouver
bien présomptueux, je vous avouerai qu’il m’est impossible de partager entièrement les opinions de Mr Michel
Chevalier, qui habitué à voir les choses d’un point très élevé, généralise fort bien, sans doute, mais qui est peut-
être moins heureux lorsqu’il veut descendre à l’application et aux détails.
En acceptant la présidence du Conseil d’Administration de notre Caisse de secours, je n’aurais rien changé à mes
rapports avec les ouvriers, rapports qui sont aussi bons que possible, et j’aurais ôté aux membres de ce conseil, le
caractère d’autorité et d’indépendance qui leur est indispensable pour qu’ils puissent remplir, à la satisfaction de
tous, la mission délicate dont ils sont chargés.
Une caisse de retraite serait d’une utilité incontestable pour les ouvriers, mais l’établissement de cette caisse
présente, je crois, des difficultés fort nombreuses et insurmontables, surtout en adoptant ce principe que l’ouvrier
doit mettre de côté la plus grande partie du capital, dont l’intérêt devra lui être compté, à un taux plus ou moins
élevé lorsqu’il ne sera plus en état de travailler. Je regarderais comme moins impossible l’application du principe
opposé, d’après lequel il ne serait exigé de l’ouvrier que la plus faible partie du capital ! Mais je n’ai pas la
prétention de m’élever dans la haute région des théories, et je me suis abstenu de présenter à Mr Paturle aucun
projet de ce genre. Cependant je lirai avec beaucoup d’intérêt les renseignements que vous attendez de Mrs Dollfus
Mieg, et je vous dirai si l’essai tenté dans l’établissement de ces Messieurs avait quelque chance de succès dans le
nôtre.
Les réflexions de Mr Michel Chevalier sur notre projet d’école peuvent être justes à son point de vue ; il est tout
naturel qu’il préfère l’école communale à l’école particulière, l’une présente une garantie de durée que l’autre ne
peut pas avoir.
Mais l’intention de Mr Paturle, si je l’ai bien comprise, n’est pas de se traîner à la remorque d’un ancien associé en
faisant un don d’argent à la ville du Cateau. Il veut, je crois, faire une œuvre particulièrement utile aux ouvriers de
son établissement, et une œuvre dont nous conservions entièrement la direction. En aidant la Ville du Cateau à
créer une nouvelle école communale, aucune de ces deux conditions ne se trouverait remplie, et nous n’atteindrions
en aucune façon le but que nous nous serions proposé.
Quant au repas que Mr Paturle voudrait faire donner chaque jour aux enfants qui fréquenteraient notre école, je
vous avoue que les objections de Mr M. Chevalier me paraissent peu sérieuses ; il ne nous les aurait probablement
pas faites si vous lui aviez donné connaissance de la somme portée dans le projet pour le dîner des élèves.
Les objections contre notre essai de boucherie sont moins bien fondées encore, car elles ne reposent que sur des
erreurs de calcul, bien pardonnable chez un publiciste et un membre de Conseil Général, mais qui m’étonnent
extraordinairement reproduites par un homme aussi positif que mon cher et bien aimé gendre ! « L’idée d’une
boucherie telle que vous l’avez conçue paraît excellente à Mrs Michel Chevalier et Bacot, mais ils craignent que
vous ne vous rendiez par là beaucoup de gens hostiles » !
Il y a 5 boucheries au Cateau et nous occupons près de 2.000 ouvriers en ville. Un de ces bouchers est notre
fournisseur ; vous conviendrez au moins qu’il faudrait être bien timide et animé d’un amour bien tiède pour
l’amélioration de la santé des ouvriers, si on s’arrêtait devant le mécontentement de quatre individus, qui ont à
alimenter tous les marchands et bourgeois !
Suivant Mr Bacot, nous aurions dû passer des marchés comme pour la troupe et nous aurions obtenu un rabais de 5
% sur le prix courant. La bonne viande se vend au Cateau 50 et 55 cent. le demi-Kg : prix inférieur à celui de toutes
les villes un peu importantes de nos environs. D’après le système Bacot, nous obtiendrons sur le prix de 50 cent. 5
% de diminution et nos ouvriers payeraient le ½ Kg 47 cent. ½. Suivant notre système, ils le payent 40 centimes et
ce prix est aussi bas que possible, comme nous avons pu nous en convaincre nous même, en envoyant à nos frais
dans le pays qui produit le plus de bétail, un ancien boucher connaisseur, pour acheter des vaches grasses.
Quand vous m’aurez envoyé les statuts et les documents relatifs à la caisse de secours organisée chez Mr Bacot, je
vous dirai ce que je pense, mais je doute qu’elle fonctionne mieux que la nôtre. .../…
J’apprécie complètement tous les bons résultats que doivent produire les salles d’asile et vous pouvez vous en
convaincre en lisant la lettre que j’ai adressée à Mr Paturle sur ce sujet, mais je le répète, la fondation immédiate
d’une salle d’asile et d’une école primaire devant occasionner, dans le même temps, des dépenses trop
considérables, je suis persuadé qu’il est plus urgent et plus convenable sous tous les rapports de nous faire maître
d’école, quoiqu’on en dise, et de commencer par une maison d’éducation primaire.
Par contre, je ne suis nullement tenté de me faire nourrice et bonne d’enfants, je ne suis pas encore bien convaincu
de l’utilité des crèches, tant s’en faut. Surtout ici, où je ne vous proposerai jamais d’en établir.
En résumé, pour satisfaire au désir de Mr Paturle, je lui ai présenté le projet dont l’exécution me paraît répondre le
mieux aux besoins actuels de nos ouvriers.
Faites des projets de votre côté, je m’empresserai de les adopter, si je les crois préférables au mien.
Seulement, ne perdez pas de vue, qu’il y a dans les pays de fabrique des habitudes différentes suivant les localités,
habitudes dont il faut tenir compte.
Telle institution fondée avec succès dans un établissement peut ne pas prendre racine dans un autre. …
Auguste Seydoux
Biographie
Roger Snollaerts (15214) 1928-2008
Il sera dur de ne plus retrouver Roger aux rangs de nos assemblées générales, dur aussi de ne plus
pouvoir décrocher le téléphone pour un simple bavardage, pour échanger des nouvelles, capter des
informations, plaisanter et sourire.
Il fut un de nos membres particulièrement actif, apportant d’utiles contributions et des idées.
Administrateur pendant plusieurs années, il nous permit très spécialement de resserrer les liens avec les
« Seydoux de Gascogne ».
Jérôme, son fils, a bien voulu nous confier cette petite notice. Merci aussi à Thibaut de nous permettre la
reproduction de sa dernière conversation avec son grand-père.

Né en 1928, avenue Montaigne, Roger vient de nous quitter fin septembre 2008 quelques jours après le
décès de son frère Jean. Il était le dernier enfant d’une fratrie de quatre : Guy, décédé accidentellement
en novembre 1982, Jean, Anne-Marie emportée par la typhoïde en 1945 à l’âge de 18 ans et Roger.
Ses parents Francis et sa mère née Marguerite Seydoux résideront dans le Gers à Perchède non loin de
ses grands-parents, sa grand-mère Seydoux de la Perides.
Son enfance à la campagne à l’école puis au collège d’Eauze, au pensionnat de Betharam où il dû subir
le très rude hiver de 1942 sans chauffage et peu de nourriture, pour finir en Terminale dans le plus petit
lycée de France, à Mont-de-Marsan.
Sa mère étant tombée malade et devant quitter provisoirement le Gers, les quatre enfants furent
recueillis par leurs grands parents belges à Bruxelles et Roger intégra le Collège St Michel. Cet intermède
belge fut de courte durée et Roger retrouva rapidement l’air du sud-ouest à Perchède.
Puis c’est l’arrivée à Paris, des études d’Ingénieur (Electricité), dont il sortit Major. C’est pendant cette
période que lui et son frère Jean résident en face de leurs cousins Coste, rue de la Faisanderie. Ce
voisinage créera des souvenirs et de solides amitiés. En 1961, il se marie et épouse Henriette Laffly dont
il aura trois enfants, Jérôme, Véronique et Aurélie et dix petits enfants qui feront sa joie.
Tant d’années passées dans ce joli coin du Gers où il avait tant de souvenirs de la famille et de
nombreux amis, l’incitèrent à retrouver ses racines en y acquérant une maison et c’est à Campagne
d’Armagnac qu’il repose.
Jérôme Snollaerts (152141)

Cher Bon Papa,

Personne n’est parfait et tu as sûrement dû ne pas


échapper à la règle. Seulement ce dont je veux parler
aujourd’hui, c’est de toi en tant que grand-père et je pense
que sur ce plan là tu n’étais pas loin de la perfection. Ca ne
sert à rien d’exagérer les faits et de tout idéaliser : autant dire
les choses telles qu’elles sont, objectivement, ça les rend
encore plus belles.
Ce n’est pas facile, crois mois, de faire cela, de scruter
objectivement son cœur, de ressasser ses souvenirs, de
penser à toi alors que tu me manques tellement. Oui tu me
manques tellement.
Et c’est donc peut-être pour ça que j’ai pris le temps de
t’écrire ces quelques mots, pour montrer à tous ce que tu as
pu être, pour nous, tes petits enfants, pour en quelque sorte
te remercier une dernière fois, pour te dire que tu avais tort
quand tu me disais (et tu me l’as dit plusieurs fois, mon Bon
Papa), que le vieil homme que tu étais, ne servait plus à rien.
Si Bon Papa, tu servais à quelque chose (et c’était la
première chose que je comptais te dire quand j’espérais
encore que tu te réveilles de ton coma). Tu servais à
réchauffer nos cœurs. Pas mal comme rôle Bon Papa.
Quel est le rôle d’un bon grand-père ? Il n’existe
certainement pas de réponse toute faite. Je dirais qu’un bon
grand-père doit prendre le temps de s’occuper de ses petits
enfants en leur offrant des moments magiques et en relayant leurs parents et doit savoir faire grandir
ses petits enfants par son exemple.
Tu m’as accompagné au judo quand j’étais petit, tu m’as accompagné au musée de la Marine, tu
m’as préparé le petit déjeuner le matin quand je venais passer une nuit chez toi, tu m’as laissé des
messages tous les jours lors de mon bac, tu m’as invité à déjeuner pendant des années chaque
vendredi et à la fin de chaque repas tu allais me donner deux carrés de ta réserve personnelle de
chocolat. Tu n’étais pas obligé de faire tout cela. Mais tu l’as fait et chacun de ces moments étaient donc
magiques pour moi et cela parce que je me rendais compte de l’amour de quelqu’un qui ne me voyait
même pas tous les jours.
Tu m’as parlé de toi, de ta carrière, des travaux à Campagne, de ton travail bénévole au syndicat
de ton immeuble, de ta remise en forme après ton accident et là, j’ai été admiratif et j’ai tenté
d’apprendre de cette vie.
Tu m’as montré ce qu’était une vie vécue en entier, de l’enfance à la vieillesse, avec toutes ses
étapes, et c’est ce qui a fait de toi un exemple pour moi. Exemple ne signifie pas dans ce cas perfection.
Cela signifie simplement : vois-tu mon petit fils, cette vie que j’ai vécue, avec ses réalisations, ses
moments importants, ses moments tristes ou joyeux, ses imperfections, à toi d’en tirer les leçons pour
mener une vie encore meilleure.
Tu nous as toujours accueillis en homme discret, aimant et humble chez toi rue Chanez ou à
Campagne. Tellement discret que tu nous tendais la plupart du temps une main pour nous dire bonjour à
Charles et moi. Tellement aimant que tu te précipitais pour nous embrasser lorsque tu ne nous avais pas
vus pendant longtemps et ce fut encore le cas cet été quand nous sommes arrivés à Campagne.
Tellement aimant que je me souviendrai toujours de toi pleurant le jour où nous avons enfin fêté Noël
avec toute la famille. C’était la première fois que je voyais un homme pleurer Bon Papa : j’ai compris pas
mal de choses ce jour là Bon Papa. N’est-ce pas aussi cela le rôle d’un grand-père : de montrer ce
qu’est un homme à ses petits enfants ?
J’ai envie de dire : mission accomplie, Bon Papa. Tu me diras, ça m’aurait arrangé que tu sois un
grand-père abominable, j’aurais été beaucoup moins triste aujourd’hui.
Une infinité de souvenirs de toi se précipitent dans ma tête, mais je n’ai pas le temps de tout dire.
Autant finir ces quelques mots par le dernier souvenir que j’ai de toi, il date de cet été et je t’assure
qu’il est absolument vrai.
Nous sommes, nous tes petits enfants, dans la piscine et toi tu arrives. Tu t’assieds près de
l’entrée sur le muret. Je t’observe de l’autre bout de la piscine. Tu regardes le sol avec un air soucieux,
fatigué. Quel contraste de te voir toi, souffrant, alors qu’à côté tes propres petits enfants, tous réunis,
l’œuvre de ta vie, s’amusent comme des fous dans la piscine, celle que tu as fait construire. Je viens te
voir pour tenter de te réconforter. Tu m’as tellement donné, je ne peux te laisser comme ça. Et là, pour la
première fois au fil des questions que je te pose, tu te mets à me raconter tes études et tes impressions
sur ta carrière, comme si tu faisais un bilan. Tu m’avais raconté beaucoup de choses sur ta vie, Bon
Papa, mais ta pudeur t’avait empêché jusqu’alors de me livrer ces moments là, qui sonnent comme des
confessions. Tu sembles plutôt satisfait de ta vie même si tes études semblent te laisser quelques
regrets. Mais tu sais Bon Papa, nous on s’en fout de tes études, qu’elles aient été brillantes ou juste un
tout petit peu moins brillantes, ça nous est totalement égal et ça ne change rien pour nous, tout ce qu’on
a à te dire c’est : je t’aime.
Ces derniers temps tu ne te prévoyais plus beaucoup de temps à vivre mais je ne m’imaginais pas
que tu partes si rapidement, si soudainement, sans me dire au revoir, alors que j’aurais eu tant besoin
de profiter de toi de temps en temps pendant mes études.
Tu nous laisses Mamita. Alors même si elle t’a embêté pendant tous les derniers déjeuners que je
suis venu prendre chez vous pour que tu ailles te reposer alors que nous parlions quasiment sans fin, je
te promets qu’on s’occupera d’elle. Enfin, encore une fois : Je t’aime Bon Papa et Adieu.
Thibault Snollaerts (1521411)

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