Diagnostic Financier Approfondi 2024-2025
Diagnostic Financier Approfondi 2024-2025
FINANCIER APPROFONDI
NIVEAU : MASTER 1 FINANCE
Institut Universitaire
d'Abidjan
01BP 12159 Abidjan 01, Tél. 22 42 22 65/ 22 42 27 24 / 22 52 55 67 /07 23 18 62 / 05 23 52 35
Année universitaire : 2024 - 2025
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Le contenu
INTRODUCTION GENERALE
CHAPITRE 1- LA CONSOLIDATION DES COMPTES
CHAPITRE 2 - L’ANALYSE FINANCIERE DES COMPTES CONSOLIDES
CHAPITRE 3- ANALYSE DE L’INFORMATION SECTORIELLE
CHAPITRE 4- ANALYSE DU PERIMETRE DE CONSOLIDATION ET SES VARIATIONS
CHAPITRE 5 – ANALYSE DE L’ACTIVITE ET DE LA PROFITABILITE DU GROUPE
CHAPITRE 6- ANALYSE DE LA STRUCTURE FINANCIERE DU GROUPE
CHAPITRE 7- ANALYSE DE LA RENTABILITE DU GROUPE
Modalités d’évaluation
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INTRODUCTION GENERALE
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CHAPITRE 1 : LA CONSOLIDATION DES COMPTES
Cependant une société peut être exemptée de l’obligation d’établir des comptes consolidés si elle est
elle-même sous le contrôle d’une entreprise soumise à l’obligation de consolidation.
1.2. Définitions
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L’unité de direction est assurée par des dirigeants de la société mère (appelée société consolidante).
2. Périmètre de consolidation
2.1. Principe
Le périmètre de consolidation est défini comme l’ensemble des entreprises dont les comptes
personnels doivent être pris en considération pour l’établissement des comptes consolidés du groupe.
La détermination du périmètre de consolidation implique :
- la détermination de l’entreprise consolidante ;
- le calcul des pourcentages de contrôle détenus par l’entreprise consolidante dans chacune des
autres entreprises ;
- la fixation des périmètres des consolidations en excluant éventuellement de ce périmètre
certaines entités qui, conformément aux dispositions du SYSCOA, doivent ou peuvent ne pas
être consolidés : par exemple, entreprises de très faible importance par rapport au groupe
(caractère non significatif) ainsi que les entreprises dont les titres ne serraient possédés que de
façon très temporaire.
Soit un groupe A dans lequel les pourcentages de détention se présentent comme suit :
B C D E
BB CC DD EE
Les pourcentages d’intérêts et de contrôle de l’entreprise consolidante A sur chacune des entreprises
du groupe sont les suivants :
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De A dans EE 80% x 70% = 56% 70%
Le calcul au sein du groupe des pourcentages de contrôle a pour objectif de déterminer quelles sont les
entreprises sur lesquelles le groupe exerce un contrôle exclusif.
Le pourcentage de contrôle indirect détenu par la société consolidante dans une autre société est égal
au pourcentage de contrôle direct détenu par une filiale dans cette société.
Le pourcentage d’intérêts indirects détenu par la société consolidante dans une société est égal au
produit des pourcentages d’intérêts tout au long de la chaîne d’intérêts qui va jusqu'à la société
concernée que cette chaîne soit une chaîne de contrôle ou pas.
3. Méthodes de consolidation
Dans le cadre des opérations de consolidation d'un groupe d'entreprises, on distingue trois types de
contrôle :
• le contrôle exclusif,
• le contrôle conjoint, qui implique un partage du contrôle entre un nombre restreint d'associés,
de telle sorte que les décisions importantes ne puissent résulter que de leur accord,
• l'influence notable, qui est présumée lorsqu'une entreprise détient directement ou
indirectement au moins 20% des droits de vote dans une autre entreprise.
À chacun de ces trois types de contrôle correspond une méthode de consolidation:
• intégration globale, dans le cas des entreprises sur lesquelles le groupe exerce un contrôle
exclusif,
• intégration proportionnelle, dans le cas des entreprises dans lesquelles le groupe exerce un
contrôle conjoint,
• mise en équivalence, dans le cas des entreprises sur lesquelles le groupe exerce une influence
notable.
Les méthodes de consolidation ne doivent être mises en œuvre que dans la phase de consolidation
proprement dite. Chez la société consolidante, les travaux de consolidation ne peuvent commencer que
lorsque les travaux préalables à la consolidation sont terminés. Il s’agit des travaux de pré-
consolidation qui peuvent être réalisés selon le cas :
- soit par chaque entreprise consolidée elle-même ;
- soit par la société consolidante pour chaque entreprise consolidée ou pour certaines seulement.
L’objectif des travaux de pré-consolidation est l’établissement de comptes individuels retraités
destinés à être consolidés. En pratique, les comptes de bilan et les comptes de gestion sont retraités
séparément dans des écritures spécifiques.
2ème étape : Retraitement et ajustement préalables des comptes personnels des sociétés entrant
dans le périmètre de consolidation
- Les actifs et passifs, ainsi que les charges et produits de chacune des entités entrant dans le
périmètre de consolidation, doivent être présentés et évalués selon la structure du groupe par la
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définition d’un plan comptable « groupe » et par l’élaboration d’un manuel de procédure
comptable commun (l’utilisation d’un plan comptable groupe est appréciable);
- Les comptes personnels doivent être arrêtés à la même date ; un décalage peut être toutefois
admis, s’il ne présente pas d’impact significatif sur la présentation des comptes consolidés ; en
cas de décalage de plus de trois mois, la consolidation doit être opérée à partir de comptes
intérimaires établis à la date de clôture des comptes consolidés ;
- Les méthodes d’évaluation doivent être établies selon une certaine homogénéité
(immobilisations, frais d’établissement, charges à répartir, mode d’amortissement des
immobilisations, mode de constitution des provisions, mode d’évaluation des stocks, prise en
compte de la fiscalité) ;
- Ajustement afin d’assurer la réciprocité des comptes.
Les retraitements à effectuer dans le cadre d’une consolidation sur les comptes personnels
d’entreprises situées dans l’UEMOA sont généralement très limités. Ils peuvent concerner, par
exemple, l’élimination d’écritures enregistrées dans le but de bénéficier de dispositions fiscales
favorables, ou la constitution de certaines provisions, dans la mesure où le SYSCOA n’impose pas la
constitution de telles provisions.
Lorsque certaines entités (sociétés) du groupe sont situées hors de l’UEMOA, les retraitements à
effectuer peuvent alors être plus nombreux et plus délicats à mettre en œuvre :
• conversion en francs CFA des états financiers ;
• harmonisation des plans comptables ;
• homogénéisation des méthodes d’amortissement des immobilisations, d’évaluation des stocks,
de constitution des provisions pour dépréciation d’actifs et des provisions pour risques et
charges, etc.
• retraitement des contrats de crédits-bails et assimilés.
Les retraitements concernant des opérations de l’exercice affectent le résultat de l’exercice et les
retraitements concernant des opérations constatées au cours d’exercices antérieurs affectent un compte
de réserve.
3ème étape : Sommation des comptes personnels des sociétés consolidées par intégration globale ;
6ème étape : Traitement des titres de participation et répartition des réserves et des résultats de
chaque société entre la part de la société consolidante et les intérêts minoritaires ;
7ème étape : Présentation des états financiers consolidés (Bilan, Compte de résultat, TAFIRE et
Etats annexés).
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3.3. Consolidation par intégration proportionnelle
L'intégration proportionnelle consiste à :
- intégrer dans les comptes de l'entreprise consolidante la fraction représentative des intérêts de
l'entreprise détentrice des titres dans les éléments du Bilan et du Compte de résultat de
l'entreprise consolidée,
- éliminer les opérations et les comptes les concernant réciproquement (toutefois cette
élimination ne peut excéder le montant intégré lors du cumul).
4. Processus de consolidation
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5. Ecart de première consolidation
Un écart de première consolidation apparaît lorsqu’une entreprise entre pour la première fois dans un
périmètre de consolidation, le plus souvent à la suite d’une acquisition par une société du groupe ; cet
écart est défini par la différence constatée entre :
- d’une part, le coût d’acquisition des titres de l’entité concernée tel qu’il figure à l’actif de la
société détentrice de ces titres,
- d’autre part, la fraction des capitaux propres de cette entité revenant à la société détentrice à la
date de son entrée dans le patrimoine de la société détentrice.
Cet écart de consolidation est constitué de deux éléments qu’il est indispensable de déterminer, dans la
mesure du possible, à savoir :
- les écarts d’évaluation, généralement positifs mais pouvant être éventuellement négatifs, et qui
correspondent à la différence entre la valeur comptable de certains éléments identifiables de
l’actif et la valeur de ces mêmes actifs prise en compte à la date de l’acquisition pour
déterminer la valeur des titres de la société,
- l’écart d’acquisition correspondant au solde de l’écart de consolidation qui n’a pas pu être
affecté à des éléments identifiables de l’actif.
6. Comptes combinés
Des entreprises liées par des relations économiques ou stratégiques peuvent être amenées à établir des
comptes combinés alors qu’il n’existe entre elles aucun lien de participation organisant des relations
de société mère à filiale. Les comptes combinés ont pour objectif de présenter les comptes de ces
entreprises comme si celles-ci ne formaient qu’une seule entité.
Sous réserve des règles spécifiques à la combinaison, les règles et méthodes relatives aux comptes
consolidés sont applicables aux comptes combinés.
Le lien de combinaison résulte du fait que deux ou plusieurs entités, ont en vertu de relations
suffisamment proches (affectio familiae) ou d’accord entre elles.
Le périmètre de combinaison est constitué par l’ensemble des entités qui sont soit combinées entre
elles, soit consolidées par l’une ou plusieurs des entités combinées.
Les critères déterminants du choix du groupe auquel une entité doit être rattachée sont l’accord des
entités entre elles et l’importance et la durabilité du lien qui sont appréciées en fonction du centre réel
de décision (direction et réseau de distribution) et du niveau d’autonomie de l’entité, c’est-à-dire de la
capacité de l’entité à rompre ce lien unilatéralement et sans compromette la continuité de son
exploitation.
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CHAPITRE 2- L’ANALYSE FINANCIERE DES COMPTES CONSOLIDES
L’analyse financière est une technique visant à évaluer la réalité économique et financière d’une
entreprise ou d’un groupe à partir de ses documents comptables. Elle consiste à porter un regard à la
fois extérieur et global sur l’entreprise ou le groupe. Il s’agit d’un regard extérieur car l’analyse est
réalisée à partir de documents publiés. Il s’agit également d’un regard car les documents comptables
appréhendent l’entreprise ou le groupe dans sa globalité. Cette démarche est menée par des analystes
externes et internes à l’entreprise. L’analyste interne est évidemment privilégié par rapport à l’analyste
externe car il a accès à l’information interne permettant de mieux expliquer les performances globales
de l’entreprise. Toutefois, les groupes cotés doivent publier une information interne permettant de
mieux expliquer les performances globales de l’entreprise. Ceux-ci doivent également publier une
information sectorielle découpant des données clé telles que le chiffre d’affaires, le résultat
opérationnel, les immobilisations ou les investissements par secteurs d’activité et zones
géographiques. Il s’agit également d’un regard en tendance. Une analyse financière menée sur une
période de 3 à 4 années permet de dégager des tendances et le cas échéant d’isoler un exercice
atypique.
L’analyse porte d’abord sur les éléments économiques : l’évolution du chiffre d’affaires, des marges,
des investissements. Cette analyse économique de l’entreprise ne peut être menée que
comparativement à d’autres entreprises du même secteur. L’analyse évalue ensuite les conséquences
financières de ces facteurs économiques :
- Comment l’entreprise finance-t-elle ses investissements ?
- Sa rentabilité lui permet-elle d’autofinancer ses investissements et son cycle d’exploitation ou
doit-elle au contraire trouver des financements externes ?
- Sa profitabilité est-elle suffisante pour rembourser les emprunts ?
- Sa rentabilité des capitaux propres est-elle satisfaisante pour les actionnaires ?
Il est indispensable de suivre une démarche rigoureuse sous peine de se noyer dans la multitude des
données chiffrées. En fait, seule l’analyse financière réalisée à partir des comptes consolidés permet
d’évaluer l’activité, la profitabilité et la structure financière d’ensemble du groupe. Le chiffre
d’affaires intra groupe représente parfois une part importante de l’activité des différentes entités. Or,
les comptes individuels ne distinguent pas entre le chiffre d’affaires intra groupe et le chiffre d’affaires
réalisé auprès de clients externes. Seul le chiffre d’affaires consolidé mesure l’activité réelle du groupe
car il élimine le chiffre d’affaires intra groupe. Les opérations intra groupe ne se limitent d’ailleurs pas
au seul chiffre d’affaires. Elles portent également sur des royalties, management fees, mise à
disposition de personnel, intérêts.
L’analyste a, par conséquent, besoin d’un fil conducteur pour ordonner sa réflexion et parvenir à une
synthèse. Nous commençons par définir la notion de groupe, identifier les différentes motivations
pouvant conduire à la constitution d’un groupe ainsi que les avantages que procure cette organisation
avant d’aborder la méthodologie de l’analyse financière des comptes consolidés.
Dans une première approche, nous pouvons définir le groupe comme un ensemble d’entreprises reliées
entre elles. Les liens reliant différentes entités peuvent toutefois être de natures diverses. Nous
pouvons distinguer trois catégories de groupes : les groupements d’entreprise, les groupes
personnels, et les groupes financiers.
Par application de l’adage « L’union fait la force », des entreprises se regroupent pour gagner en
efficacité.
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Quelques exemples de groupements d’entreprises :
-Groupement d’entreprises dans la grande distribution : Chaque adhérent est propriétaire de son
magasin tandis que les structures communes telles les centrales d’achat sont possédées collectivement.
Pour continuer à bénéficier de l’enseigne, les adhérents s’engagent à respecter un certain nombre de
valeurs. Ils contribuent bénévolement pour le tiers de leur temps à la gestion des structures communes
du mouvement. L’association des centres distributeurs définit la politique du mouvement et veille à
son respect par l’ensemble des adhérents. Un adhérent peut être exclu du groupement et perdre le droit
à utiliser l’enseigne en cas de non-respect de ses engagements.
- Une coopérative agricole composée d’agriculteurs indépendants : la coopérative achète au meilleur
prix les fournitures nécessaires à l’exploitation des adhérents et commercialise leur production. Elle
détient des filiales de transformation des produits agricoles afin de mieux valoriser ceux-ci. Elle
propose les services des spécialistes dans le domaine agricole aux adhérents. Les adhérents contrôlent
collectivement la coopérative, en participant à une assemblée qui élit notamment les membres du
conseil d’administration.
- Des cabinets d’audit indépendants adhérent à un réseau international. Ils bénéficient d’une notoriété
commune, d’apports d’affaires mutuels. Ils s’engagent à respecter les normes définies par le réseau et
bénéficient de ses bonnes pratiques professionnelles. Ils fournissent à leurs clients internationaux une
continuité de service et la garantie du respect de certaines valeurs.
Ces trois exemples témoignent du poids économique, du dynamisme des groupements et de la
diversité des secteurs d’activité dans lesquels ils opèrent. Ces groupements n’établissent toutefois pas
de comptes consolidés incluant les entreprises adhérentes. Chacune de ces entreprises est en effet
détenue et contrôlée par des actionnaires distincts, demeure maîtresse de ses décisions et assume son
propre risque d’exploitation.
1.1.2 Le groupe personnel
Il s’agit d’un ensemble d’entreprises dont le point commun est d’avoir un actionnaire commun qui est
une personne physique. C’est l’exemple d’un chef d’entreprise qui est propriétaire unique de plusieurs
entreprises opérant dans divers secteurs d’activité. A la tête de chacune d’elles, se trouve un gérant.
Ces entreprises n’ont pas de relation d’affaires entre elles. Le groupe personnel n’établit pas non plus
de comptes consolidés car une personne physique possédant plusieurs entreprises n’est pas soumise à
cette obligation. Si ce chef d’entreprise décidait de créer une société détenant les titres de l’ensemble
des entreprises, cet ensemble cesserait d’être un groupe personnel pour devenir un groupe financier.
1.1.3 Le groupe financier
C’est un ensemble d’entreprises composé d’une société mère et d’une ou plusieurs entités contrôlées
par la société mère. Le moyen le plus évident de contrôler une entité est de détenir directement ou
indirectement la majorité de ses actions. Le groupe financier se caractérise donc par l’existence des
participations en capital entre les sociétés qui en font partie.
Il est toutefois à noter que certains groupements d’entreprises établissent des comptes combinés.
Les situations que nous venons de décrire nous permettent de distinguer les liens économiques des
liens financiers. Les liens économiques entre les membres d’un groupement d’entreprise existent par
nature : moyens mis en commun, apports d’affaires, etc. Par contre, ils ne sont pas reliés par des liens
financiers, le capital de chacune de ces entreprises étant détenu par des actionnaires distincts. À
l’inverse, les groupes financiers se caractérisent par des liens financiers de participation mais les
entités qui en font partie n’ont pas toujours de liens économiques entre elles.
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NB : Dans ce cours, nous traitons du diagnostic financier des groupes financiers qui sont les
seuls soumis à l’obligation de produire des comptes consolidés. Dans la suite de ce cours, le
terme groupe fera toujours référence à la notion de groupe financier.
1.2 Les avantages de l’organisation en groupe
Les avantages de la création d’un groupe de plusieurs entités par comparaison avec l’existence d’une
entreprise unique sont multiples :
a- Faire participer des investisseurs au financement d’une activité sans devoir partager le
pouvoir au niveau de son propre capital
La figure 1.1 illustre le cas d’une participation minoritaire. SM a deux filiales, F1 et F2. F1 est détenue
à 100 % par SM, elle a un chiffre d’affaire stable et procure une bonne rentabilité. SM souhaite
investir dans une activité liée à la nouvelle économie et crée pour cela la filiale F2. Pour l’aider à
financer un investissement de départ important, SM convainc des investisseurs d’acquérir 49 % des
actions de F2. En faisant participer des actionnaires minoritaires dans F2, SM réalise son projet en
limitant son apport financier et son risque d’actionnaire. Elle limite le partage du pouvoir et des
bénéfices à l’activité de F2. Elle continue à exercer 100 % du contrôle et à bénéficier de 100 % des
résultats de F1.
La figure 1.2 illustre le cas d’une cascade de holdings (Une société holding est une entité sans activité
industrielle ou commerciale et dont la seule vocation est de détenir un portefeuille de titres de
participations). Cette organisation permet à un actionnaire de garder le contrôle de ses activités tout en
favorisant l’accumulation d’apports en capital provenant d’actionnaires minoritaires. La société mère,
holding de tête crée un ou plusieurs niveaux de filiales holdings et fait participer à chaque niveau des
actionnaires minoritaires différents.
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Grâce au montage représenté dans la figure 1.2 la société mère contrôle la filiale F2 qui a 2 000 de
capital avec seulement un apport de 520. La société Mère contrôle les décisions à chaque niveau de
participation grâce à la majorité des droits de vote. Ce montage suppose que les actionnaires
minoritaires acceptent d’investir de façon significative dans F1 et F2 sans pouvoir exercer le contrôle.
Ils le feront s’ils ont confiance dans l’entrepreneur contrôlant la holding de tête et si les perspectives
de résultat constituent leur motivation première.
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•Risque lié à une garantie
Les créanciers d’une filiale (banquiers, fournisseurs) utilisent parfois leur position de force pour exiger
la garantie de la société mère comme condition de leur crédit. Cette garantie prend la forme d’une
caution, d’une garantie à première demande ou d’une lettre d’intention qui engage la société mère au-
delà de son apport en capital.
•Risque de dégradation de la réputation
Parfois, la société mère indemnise les créanciers d’une filiale devenue défaillante, sans y être obligée
au plan juridique. En cas d’arrêt de l’activité, la filiale fait alors l’objet d’une procédure de liquidation
amiable et non judiciaire. La société mère procède ainsi soit volontairement pour préserver son image
de marque, soit sous la pression plus ou moins explicite de créanciers fournissant d’autres filiales du
groupe.
•Risque de confusion de patrimoine
Dans le cadre d’une procédure de liquidation judiciaire, le juge ordonne parfois la confusion des
patrimoines de la société mère et de la filiale défaillante, même quand celle-ci est une société de
capitaux. Il procède ainsi lorsqu’il estime que ce sont les erreurs de gestion de la société mère qui ont
provoqué la défaillance de la filiale ou que celle-ci n’a pas bénéficié d’une autonomie de gestion
suffisante.
c-Assurer le développement de l’activité à l’international
L’expansion d’une entreprise à l’international passe souvent par différentes étapes. Elle débute parfois
avec un simple agent commercial, voire par la création d’un établissement sans personnalité juridique
distincte. Elle se poursuit souvent par la création de filiales de distribution, la production demeurant
réalisée exclusivement dans son pays d’origine. Au fur et à mesure que l’activité à l’international se
développe, le groupe crée des filiales de production à l’étranger pour fournir les marchés locaux. Le
stade ultime d’internationalisation est la répartition de la production entre les différents pays, chaque
filiale produisant pour plusieurs pays. La responsabilité du développement de certaines lignes de
produits pour l’ensemble du groupe est parfois confiée à certaines filiales étrangères. Tous les centres
de décision du groupe ne sont plus situés dans le pays d’origine. Dans certains pays, la réglementation
impose aux investisseurs étrangers la création d’une entité juridique dans laquelle sont présents un ou
plusieurs actionnaires locaux.
d-Faciliter l’acquisition et la cession d’activités
Les groupes acquièrent et cèdent en permanence des activités. Ils acquièrent plusieurs entités pour
atteindre la taille critique sur une activité, pour se diversifier, etc. À l’inverse, ils cèdent certaines
activités pour se concentrer sur leur cœur de métier, pour générer les liquidités permettant leur
désendettement, etc… Il est évidemment plus aisé de céder les actions d’une entité juridique que de
transférer à l’acquéreur les actifs, dettes et contrats relatifs à une activité. D’ailleurs, lorsqu’une
entreprise envisage la cession d’une activité réalisée à l’intérieur de son propre cadre juridique, elle «
filialise » souvent au préalable cette activité. Cette opération consiste à créer une nouvelle entité
juridique détenue à 100 % et à lui apporter l’ensemble des actifs, dettes et contrats se rattachant à cette
activité. Elle cède ensuite les actions de cette entité à l’acquéreur.
La multiplication d’entités juridiques comporte cependant des inconvénients car elle augmente les
coûts juridiques et administratifs : tenue des réunions de conseil d’administration ou de surveillance,
de l’assemblée des actionnaires, déclarations fiscales…
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e-Faciliter les alliances entre entreprises
Fréquemment, des entreprises s’allient pour concentrer leurs efforts ou combiner des atouts
complémentaires. Certaines alliances se limitent à la conclusion de contrats commerciaux, tandis que
d’autres débouchent sur la constitution de filiales communes. La création d’une filiale commune offre
une possibilité de collaboration souple et limitée dans son champ. Elle n’entraîne pas de
modification de la structure du capital des entreprises associées et porte généralement sur une
partie seulement de leur activité. L’objet d’une filiale commune peut être :
–de mettre en commun des moyens de production ou de commercialisation. Il peut s’agir d’une entité
assurant la distribution des produits des associés, permettant ainsi de réduire le coût de
commercialisation ;
–de concentrer ses forces sur un même métier dans lequel la taille constitue un atout comme
l’aéronautique, l’armement… ;
–de faire jouer les complémentarités entre entreprises. Un associé apporte par exemple à une entité
commune son savoir-faire industriel tandis que l’autre associé apporte sa connaissance du marché et sa
force de vente.
1.3 Notion de comptes consolidés
Un groupe a recours aux comptes consolidés lorsqu’il est composé d’une société mère détenant
plusieurs filiales. La consolidation permet de regrouper l’ensemble des comptes des entreprises afin de
donner une image globale de l’activité, du résultat et de la situation du groupe.
Les comptes consolidés sont donc des documents très importants pour les actionnaires de la société
mère, pour les dirigeants et pour beaucoup d’autres parties prenantes,
Toutes ces sociétés constituent des entités indépendantes mais elles sont reliées par une unité de
direction commune, se situant au niveau de la société mère .Des règles strictes sont prévues pour
déterminer le périmètre des entreprises concernées par des comptes consolidés et les méthodes
consolidations à retenir.
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Ainsi, les analystes financiers confirmés consacrent la plus grande partie de leur temps aux données
sectorielles au détriment de l’étude par les ratios. Ce point est confirmé avec l’avènement de normes
IFRS où il est indispensable d’avoir une lecture et une compréhension sectorielle des normes.
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- Le fournisseur prend un risque de crédit sur une entité juridique ; pour cette raison, il
commence par analyser les comptes individuels ;
- Toutefois, lorsque les liens entre l’entité et le groupe sont forts, l’analyse des comptes
consolidés renforce l’évaluation du risque. Ces liens peuvent être d’ordre :
- Économique : la part du chiffre d’affaires intragroupe est élevée. Dans ce cas, c’est l’ensemble
de l’activité du groupe qui se porte bien ou mal ;
- Financier : le groupe a mis en place une centralisation de trésorerie (cash pooling). Cette
centralisation crée une solidarité de fait entre les différentes entités ;
- Juridique : la maison mère garantit le paiement des dettes de sa filiale.
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✓ Les flux intragroupe et la valorisation de prix internes
Les analystes savent pertinemment que les prix pratiqués, même s’ils sont retraités, ne correspondent
pas à des prix de marché. En outre, lorsqu’il s’agit d’un groupe avec à sa tête une holding comme c’est
le cas des conglomérats, une décote est systématiquement appliquée de 10 % à 20 % en raison du
manque de synergie et de l’absence de visibilité.
✓ L’incidence de la fiscalité et du droit des affaires
Des mesures propres à certains pays peuvent encourager l’implantation d’un groupe ou de son siège
social (cas des Pays-Bas en Europe).
✓ Les impacts du change
Les groupes de taille importante sont souvent soumis aux aléas des devises fortes. Mais ils peuvent
mettre en place une centralisation de trésorerie pour optimiser leurs couvertures de change au jour le
jour ou bénéficier de système de compensation du change intra-groupe comme le netting.
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3.2 La démarche de l’analyse financière des comptes consolidés
▪ Activité
- % d’évolution du chiffre d’affaires consolidé sur la période
- Sur quels secteurs d’activité, zones géographiques, catégories de produits et de clients le
chiffre d’affaires s’est-il développé ? Si possible, comparer la croissance du chiffre d’affaires
de chaque secteur à celui de son marché.
▪ Profitabilité
- Analyse des marges, en pourcentage du chiffre d’affaires.
-Détecter un éventuel effet ciseau ou effet point mort.
- La présentation des charges regroupées par fonctions permet de mesurer l’évolution de la
performance par fonctions
▪ Structure
1) Investissements : le groupe a-t-il investi sur la période ? (analyser le flux de trésorerie lié à
l’investissement) ;
2) Financement LMT :
- Comment les investissements ont-ils été financés ?
- Les bénéfices réalisés sur la période d’analyse ont-ils contribué à renforcer les capitaux
propres ? Quel pourcentage du bénéfice est-il mis en réserve ?
L’entreprise n’est-elle pas trop endettée à LMT ?
Ratios de structure :
Capitaux propres/ Passif
Emprunts LMT/ Capitaux propres
DLMT/ Marge brute d’autofinancement
Endettement net/ Capitaux propres
3) Gestion du besoin en fonds de roulement :
Délais d’écoulement des postes du BFR : clients, stocks, fournisseurs.
4) Financement des actifs d’exploitation :
- Ratio de liquidité : Actifs courants / Dettes à CT
Une part suffisante des actifs d’exploitation est-elle financée par des ressources stables ?
▪ Rentabilité
L’analyse de rentabilité constitue une synthèse de la profitabilité et de la structure.
L’analyse financière distingue la rentabilité économique et financière.
-Rentabilité économique
Elle concerne la rentabilité des capitaux investis par l’entreprise dans son activité.
Rentabilité économique = Résultat économique / Actif économique
-Rentabilité financière
Elle concerne la rentabilité des capitaux propres apportés par les actionnaires à l’entreprise.
Rentabilité financière = Résultat net / Capitaux propres
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CHAPITRE 3 - ANALYSE DE L’INFORMATION SECTORIELLE
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réaliser une réconciliation chiffrée. Dans la pratique toutefois, les groupes limitent les différences entre
les chiffres consolidés et ceux du reporting interne.
Le groupe doit fournir une évaluation du résultat et des actifs totaux pour chaque secteur à présenter. Il
doit en outre présenter une évaluation des passifs de chaque secteur si un tel montant est fourni au
principal décideur opérationnel.
En outre, les données suivantes doivent également être fournies si elles sont transmises au principal
décideur opérationnel pour l’analyse des résultats sectoriels ou lui sont fournies d’une autre manière
même sans être inclus dans cette évaluation du résultat opérationnel :
- Les revenus provenant des clients externes et es revenus avec d’autres secteurs ;
- Les produits et charges financières ;
- Les amortissements et dépréciations ;
- Les autres éléments significatifs du résultat ;
- La quote-part du résultat des sociétés en équivalence ;
- La charge ou le produit d’impôt sur le résultat ;
- Les éléments significatifs sans effet sur la trésorerie, autres que l’amortissement.
Par ailleurs, les données suivantes seront également communiquées si elles servent à la détermination
des actifs sectoriels :
- Montant des titres des sociétés mises en équivalence ;
- Investissements
Outre les données par secteur opérationnel, la norme IFRS 8 prévoit que le groupe doit également
fournir les données géographiques suivantes (à moins que l’information ne soit pas disponible ou son
coût d’obtention trop élevé) :
- Les revenus externes ;
- Les actifs non courants.
Des informations qualitatives sont également requises :
- Le mode d’organisation du groupe ;
- La nature des produits et services vendus par chaque secteur ;
- Le niveau de dépendance par rapport aux principaux clients. Si un client représente plus de
10% du chiffre d’affaires total, il doit en être fait mention, sans que le nom du client doive être
révélé.
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CHAPITRE 4 - ANALYSE DU PERIMETRE DE CONSOLIDATION ET SES VARIATIONS
Après la prise de connaissance des activités et zones d’implantation du groupe, l’analyse du périmètre
de consolidation constitue une suite logique. Elle permet de comprendre la stratégie de croissance
externe du groupe.
Illustration
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CHAPITRE 5 - ANALYSE DE L’ACTIVITE ET DE LA PROFITABILITE DU GROUPE
L’analyse de l’activité consiste à expliquer l’évolution du chiffre d’affaires sur la période d’analyse.
Elle se situe au début de la démarche d’analyse car elle en constitue souvent le fil conducteur et
renseigne sur le contexte du groupe. Ainsi, une forte croissance de l’activité nécessite habituellement
des investissements. Elle entraîne parfois une dégradation de la trésorerie, le besoin en fonds de
roulement augmentant a priori dans les mêmes proportions que les ventes. Lorsqu’elle résulte d’une
politique de prise de part de marché, elle s’effectue souvent au détriment des marges. À l’inverse, une
baisse imprévue des ventes peut temporairement entraîner un gonflement des stocks en raison des
invendus. Sur un secteur en déclin, l’entreprise doit apprendre à gérer la décélération de son chiffre
d’affaires en adaptant ses coûts de structure, etc.
1. Analyse de l’activité
25
1.2. La notion de comptes Pro forma
2. Evaluer la profitabilité
La profitabilité des ventes fait référence au rapport entre un résultat et le chiffre d’affaires. L’analyse
de la profitabilité constitue une suite logique, après l’analyse de l’activité. Elle peut être menée
directement à partir des comptes consolidés pour les groupes mono activité. Le compte de résultat
d’un groupe diversifié mesure la performance d’un portefeuille d’activité sur lequel il est difficile de
porter une appréciation globale. Il convient donc en premier lieu d’analyser la profitabilité par secteur
d’activité pour porter ensuite une appréciation sur la profitabilité d’ensemble du groupe. Le compte de
résultat d’un groupe se lit de la même façon que celui d’une entreprise individuelle jusqu’au résultat
net des entreprises intégrées. Rappelons que viennent ensuite deux rubriques spécifiques aux comptes
consolidés :
- La quote-part dans les résultats des entreprises mises en équivalence (ou associés) ;
- La part des actionnaires minoritaires dans le résultat des entreprises intégrés globalement.
L’analyse de la profitabilité s’arrête au niveau du résultat net des entreprises intégrées.
L’analyse de la profitabilité est avant tout économique. On peut commencer par s’interroger sur la
marge de référence d’un secteur d’activité, tous les secteurs d’activité ne permettant pas les mêmes
taux de marge. L’analyse stratégique fournit des éléments de réponse à cette question. L’auteur
américain Michael Porter, a formalisé une grille d’analyse représentant les forces en présence sur un
secteur d’activité : intensité de la concurrence, pouvoir de négociation des clients et des fournisseurs,
existence de barrières à l’entrée, menace de produits ou de procédés de production de substitution,
incidence des réglementations. Selon cet auteur, l’équilibre se réalisant entre ces forces en présence
explique les différences de profitabilité d’un secteur à l’autre. Cette analyse ne peut se mener qu’en
comparant les taux de marge de l’entreprise à ceux d’autres entreprises du même secteur. Elle permet
ainsi d’évaluer la force de la position stratégique de l’entreprise sur son marché. Une profitabilité
supérieure à la moyenne du secteur d’activité révèles des atouts concurrentiels : économies d’échelle
(effet de taille), meilleure productivité, critères différenciateurs permettant un meilleur positionnement
prix (qualité des produits, notoriété, prestations complémentaires à forte valeur ajoutée…).
26
2.2 Identification des causes de perte de profitabilité
Lorsque les indicateurs de profitabilité (par exemple, résultat opérationnel / chiffre d’affaires) se
dégradent, il convient d’en expliquer les raisons. Une analyse synthétique des causes de perte de
profitabilité nous conduit à identifier deux grandes catégories : l’effet ciseau et le point mort.
L’effet ciseau a une évolution défavorable du prix de vente par rapport au coût unitaire d’une
charge d’exploitation, le plus souvent le coût d’achat des matières premières ou des marchandises.
Ce « pincement » du taux de marge peut correspondre à des situations diverses :
- Une baisse du prix de vente. Cette baisse peut être voulue par l’entreprise pour accroître sa
part de marché. Elle est dans certains cas subie, en raison d’une sur production générale du
secteur ;
- Une hausse du coût d’achat des matières premières ou des marchandises que l’entreprise ne
parvient pas à répercuter dans le prix de vente, en raison de la situation concurrentielle ou de
mesures gouvernementales de blocage des prix.
Les entreprises vendant des produits manufacturés aux consommateurs répercutent souvent
difficilement les fluctuations de prix des matières premières dans leur prix de vente. Ainsi, un éditeur
ne modifie pas le prix de vente de son journal à chaque fluctuation du cours de la pâte. Parfois, la
répercussion de la hausse du coût d’achat s’effectue avec un décalage dans le temps ;
- Un effet de change défavorable à l’achat ou à la vente. Exemple : la filiale de distribution
ghanéenne d’un industriel ivoirien achète en FCFA auprès de sa maison mère. La hausse du
FCFA augmente son coût d’achat exprimé en Cedi. La plupart de ses concurrents produisant
localement, ne subissent pas cet effet de change et n’éprouvent pas le besoin d’augmenter leur
prix de vente. Pour garder un prix de vente concurrentiel, la filiale ghanéenne ne peut
répercuter la hausse du coût d’achat dans son prix de vente et subit donc une baisse de son
taux de marge ;
- Une évolution défavorable du « mix produit ». l’entreprise vend davantage de produits à faible
marge ;
- Pour une entreprise de service, l’effet ciseau peut résulter d’une hausse salariale plus forte que
celle du prix des ventes. Pour une entreprise de transport, l’effet ciseau peut résulter d’une
hausse du prix du carburant qu’elle ne parvient pas à répercuter dans le prix de vente.
En définitive, la baisse du taux de marge provient d’une baisse du prix de vente et/ou d’une hausse du
coût d’achat. Seule l’évolution de l’activité exprimée en volume permet d’identifier la cause de l’effet
ciseau. Ainsi, le chiffre d’affaires augmente moins vite que les quantités vendues, cela implique que
les prix de vente ont diminué.
L’analyse du point mort repose sur le constat qu’il existe deux catégories de charges :
-Les charges variables, qui évoluent proportionnellement au niveau de l’activité, exprimé en chiffre
d’affaires ou en production ;
-Les charges fixes qui demeurent a priori identiques quel que soit le niveau d’activité. En réalité, elles
ne sont fixes qu’à l’intérieur d’une plage d’activité et évoluent par paliers. La distinction entre charges
fixes et variables est toutefois une notion relative qui n’est valable que par rapport à un horizon de
temps donné. Cet horizon dépend de la rapidité avec laquelle l’entreprise réussit à adapter ses charges
fixes à son activité dans le long terme, toutes les charges deviennent variables car l’entreprise va avoir
le temps d’adapter ses charges fixes à l’évolution de son activité
Illustration
La répartition entre charges fixes et variables au compte de résultat conduit à calculer une marge sur
charges variables qui est de 40% des ventes dans l’exemple ci-dessous. L’hypothèse est que ce taux de
27
marge demeure constant quel que soit le niveau des ventes. Cette hypothèse ne se retrouve toutefois
pas toujours dans la réalité, les taux de remise sur ventes ou achats, coût des heures supplémentaires
variant souvent en fonction du niveau d’activité.
Ventes 10 000
Charges variables 6 000
Marge sur charges variables 4 000 40%
Charges fixes 3 000
Résultat 1 000
Cette présentation du compte de résultat nous indique que l’entreprise doit générer un chiffre
d’affaires minimum pour que la marge sur charges variables absorbe la totalité des charges fixes. Le
point mort 1 (ou seuil de rentabilité) est le chiffre d’affaires pour lequel le résultat est nul car la marge
sur charges variables est égale aux charges fixes. Il se définit par l’une des deux formules suivantes :
Le point mort est de : 7 500(3 000 / 40%). À ce niveau d’activité, les charges variables se montent à
4 500 (7 500 x 60%) et la marge sur charges variable à 3 000.
On a dit que l’entreprise fait des pertes lorsque son chiffre d’affaires se situe en dessous du point mort
et qu’elle fait des bénéfices au-delà.
L’analyse du point mort nous apprend que les entreprises ayant une forte part de charges fixes ont un
résultat plus sensible aux variations de l’activité.
La rédaction du point mort constitue habituellement la meilleure stratégie sur les secteurs d’activité
cycliques. Elle passe par la mise en place d’une organisation plus souple : réduction de la capacité de
production, recours à la sous-traitance, aux heures supplémentaires, externalisation d’activités non
stratégiques, maîtrise des frais généraux. L’analyse du point mort a également des conséquences sur
les choix de financement. Les frais financiers étant une charge fixe, le recours à l’endettement a pour
effet d’augmenter le point mort. Il est par conséquent plus prudent de privilégier le financement par
capitaux propres dans les activités à forte intensité capitalistique et cycliques.
Le calcul du point mort supposant une répartition entre charges fixes et variables, il ne peut donc être
réalisé que par une analyse interne, menée par le contrôleur de gestion. L’analyste externe ne peut
calculer le point mort, il peut par contre repérer un « effet point mort » qui se traduit par une baisse de
la profitabilité provenant :
- D’une sous-activité conjoncturelle ou d’une baisse durable du chiffre d’affaires, sans baisse
corrélative des charges fixes ;
- D’un investissement sur dimensionné, cet investissement générant des charges fixes
supplémentaires. L’effet point mort peut être passager (effet palier), résultant d’une période de
latence entre la dépense d’investissement et le chiffre d’affaires supplémentaire résultant de
cet investissement ;
- De l’absence de maîtrise des frais généraux dans l’entreprise.
Nous venons de définir les causes de perte de profitabilité. Mais comment allons-nous maintenant les
identifier à la lecture du compte de résultat ?
Le groupe a le choix de présenter les charges classées par nature ou regroupées par fonction. Les
groupes de taille importante privilégient la seconde présentation qui correspond mieux aux besoins de
la gestion de l’entreprise. Des groupes de taille moyenne choisissent la présentation des charges
28
classées par nature, ce qui correspond à la présentation obligatoire des comptes individuels dans de
nombreux pays.
Les analystes ont l’habitude d’analyser la profitabilité des entreprises individuelles à l’aide des soldes
intermédiaires de gestion et de deux indicateurs d’excédent financier : la capacité d’autofinancement et
la marge brute d’autofinancement. Ces indicateurs ne sont utilisables que si le compte de résultat est
présenté par nature de charges.
Capacité d’autofinancement=
Résultat des entreprises intégrées
+ Dotations aux amortissements et pertes de valeur
+ Dotations aux provisions pour dépréciation des actifs circulants, pour risques et charges, nettes de
reprises
-Plus-value de cession des immobilisations
+ Moins-values de cession des immobilisations-Subvention d’investissement viré au compte de
résultat
➢ La marge brute d’autofinancement (MBA)
MBA = Capacité d’autofinancement
-Dotations aux provisions pour dépréciation des actifs circulants et pour risques et charges
+ Reprises sur provisions pour dépréciation des actifs circulants et pour risques et charges
Cette notion ne fait pas l’objet d’une définition aussi rigoureuse bien qu’elle soit très voisine de celle
de la CAF
29
➢ L’Ebitda (Earnings before interest, taxes, depreciation & amortization)
Cet indicateur est très proche de l’EBE. Il fournit une première indication de la performance
opérationnelle du groupe, avant toute incidence des choix d’investissement, de financement, de
méthode d’amortissement, de décisions de dépréciation et de la fiscalité. Son mode de calcul n’est pas
homogène. Selon les groupes il est calculé avant ou après dépréciations d’actifs circulants, produits et
charges non récurrents, part des minoritaires dans le résultat du groupe, quote-part de résultat des
sociétés mises en équivalence, gains et pertes de change. Cet indicateur est fréquemment utilisé par les
groupes et aussi très critiqué. Des groupes ont en effet centré leur communication financière sur cet
indicateur pour occulter les dépréciations importantes comptabilisées sur des filiales de la « nouvelle
économie » qu’ils avaient surpayées. Lorsque les écarts d’acquisition étaient systématiquement
amortis, cet indicateur était particulièrement favorable aux groupes se développant par croissance
externe. Il demeure toujours très favorable aux entreprises en phase d’investissements industriels (ex. :
la téléphonie mobile). Il ne reflète évidemment pas à lui seul la performance d’ensemble d’un groupe.
➢ L’Ebita
Il est égal à l’Ebitda diminué de la dotation aux amortissements des immobilisations corporelles.
L’amortissement de ces immobilisations constitue en effet une charge récurrente correspondant à
l’utilisation des biens indispensables à l’exploitation. Cet indicateur est évidemment affecté par le
choix des méthodes et durées d’amortissement de ces immobilisations. Nous pensons que cet
indicateur ne devrait pas intégrer les pertes de valeur. Ces pertes de valeur ne reflètent pas la
performance opérationnelle de l’entreprise. Elles sanctionnent une perte de valeur des actifs
comptabilisée en raison d’une dégradation des perspectives de profitabilité future.
➢ Le free cash flow (ou flux de trésorerie disponible après financement de l’investissement)
Cet indicateur est largement utilisé dans le cadre de la gestion financière des groupes dans lesquels la
maison mère finance ses filiales. Son mode de calcul n’est pas normé, il varie donc selon les groupes.
30
CHAPITRE 6 – ANALYSE DE LA STRUCTURE FINANCIÈRE DU GROUPE
Seul le bilan consolidé permet d’évaluer la structure financière d’un groupe. Le bilan consolidé
consiste à présenter le bilan d’un ensemble d’entreprises comme si elles n’en formaient qu’une seule.
Il présente une situation financière nouvelle par rapport au bilan individuel de l’entité consolidante.
Apparaissent au bilan consolidé les actifs détenus et les dettes à l’égard de tiers des entités intégrées.
Les capitaux propres consolidés comprennent les composantes suivantes :
- Les capitaux propres individuels de l’entité consolidante ;
- L’augmentation des capitaux propres des entités consolidées depuis leur entrée dans le
périmètre de consolidation pour la part revenant au groupe. Cette augmentation provient
normalement pour l’essentiel des résultats accumulés depuis l’entrée dans le périmètre de
consolidation ;
- L’augmentation ou la diminution des capitaux propres des entités étrangères provenant des
variations de cours de change pour la part revenant au groupe ;
- La quote-part des capitaux propres des entités intégrées globalement détenus par des
actionnaires minoritaires.
L’analyse de la structure d’un groupe est en grande partie identique à celle d’une entreprise
individuelle. Nous verrons cependant quelques ratios spécifiques aux comptes consolidés.
L’analyse de la structure consiste à évaluer les équilibres financiers du bilan. L’analyse du tableau de
flux de trésorerie complète l’analyse de la structure car cet état retrace tous les mouvements
monétaires qui expliquent le passage du bilan d’ouverture au bilan de clôture. Rappelons tout d’abord
que la présentation du bilan, en deux colonnes, actif et passif, repose sur une logique financière :
- Le passif, composé des capitaux propres et des dettes, retrace les « ressources », autrement dit
l’origine des fonds nécessaires au financement de l’entreprise ;
- L’actif retrace « les emplois », c’est-à-dire les différentes utilisations qui ont été faites de ces
ressources.
L’analyse de la structure consiste à évaluer les équilibres entre les différentes catégories d’emplois et
de ressources. Il existe deux façons possibles d’analyser un bilan : l’analyse par le bilan de liquidité ou
par le bilan fonctionnel.
31
1.1.2 Mode de calcul du fonds de roulement liquidité
Dans l’approche liquidité, le fonds de roulement se détermine par différence entre les actifs courants et
les dettes à court terme. Les actifs courants constituent des sommes disponibles, immédiatement ou à
délai court (excédents de trésorerie) et des actifs d’exploitation réalisables à CT (les clients et les
stocks). Les dettes à court terme sont des dettes dont l’échéance est inférieure à 12 mois ainsi que
celles dont le créancier peut demander le remboursement dans un délai court. Ainsi, le découvert
bancaire n’a pas d’échéance formelle, le banquier peut en demander le remboursement partiel ou total
à tout moment, sauf à avoir confirmé la ligne sur une durée habituellement d’un an.
Les règles d’équilibre financier imposent d’avoir des actifs courants supérieurs aux dettes à court
terme de façon à pouvoir rembourser les dettes à court terme grâce aux encaissements provenant
des actifs courants. Un fonds de roulement liquidité positif constitue donc un gage de pérennité : c’est
un « matelas de sécurité » protégeant les créanciers du risque d’insolvabilité dû à des pertes sur les
actifs courants.
Un ratio significativement supérieur à 1 est le signe d’une politique financière prudente. Pour avoir des
actifs circulants largement supérieurs aux dettes à court terme, l’entreprise a accumulé des ressources
stables (capitaux propres, dettes à long et moyen terme) permettant :
-de financer la totalité des actifs immobilisés ainsi que la totalité ou une partie importante des actifs
courants d’exploitation (stocks et clients principalement) ;
-éventuellement, de constituer un excédent de trésorerie permettant de faire face aux aléas de
l’activité.
32
Dans certains secteurs d’activité, les actifs courants contiennent des éléments à rotation lente. Il peut
s’agir d’encours de fabrication pour les activités à cycle de production long (BTP, sociétés de service
informatique…), de créances clients de durée longue (financement des ventes…). Ces actifs à rotation
lente sont déduits des actifs courants pour le calcul du ratio de liquidité réduite. L’objectif est toujours
d’avoir un ratio supérieur à 1.
L’analyse fonctionnelle conduit à une lecture horizontale du bilan en rattachant ses postes (emplois et
ressources) à quatre cycles différents :
- Le cycle d’investissement regroupe les opérations d’acquisition et de cessions
d’immobilisation ;
- Le cycle du financement à LMT regroupe l’ensemble des opérations permettant à l’entreprise
de disposer de ressources stables ;
- Le cycle d’exploitation regroupe les opérations d’achat de matières premières, de production
et de vente ;
- Le cycle de trésorerie dont la fonction est d’assurer l’équilibre entre la totalité des emplois et
des ressources.
Il se détermine par différence entre les capitaux permanents (capitaux propres et dettes à LMT) et les
actifs non courants, autrement dit par différence entre les ressources stables et les emplois stables. La
règle d’équilibre financier minimum impose que les emplois stables soient intégralement financés par
des ressources stables. Autrement dit, le fonds de roulement doit être positif. Un fonds de roulement
positif et élevé est le signe d’une politique financière prudente, et constitue un gage (mais non une
garantie) de la pérennité de l’entreprise pour deux raisons :
- Il représente la part des ressources stables de l’entreprise disponible pour financer les actifs
courants d’exploitation (clients et stocks). Il est dangereux de financer une part trop
importante de ses actifs courants par des crédits de trésorerie car ils constituent une ressource
« précaire ». À l’inverse, l’entreprise n’a pas d’obligation de remboursement des capitaux
propres vis-à-vis des actionnaires. Concernant les emprunts à LMT, la banque doit respecter
un échéancier de remboursement et ne peut exiger un remboursement immédiat ;
- Il constitue un matelas financier pour l’avenir : il permet d’absorber des pertes éventuelles
tout en garantissant le financement des emplois à LT par de futurs investissements tout en
préservant les équilibres financiers fondamentaux.
33
➢ Le besoin en fonds de roulement d’exploitation (BFRE)
Il représente le besoin de financement du cycle d’exploitation : l’entreprise est contrainte de payer ses
fournisseurs avant de recevoir l’encaissement des clients. Pour pouvoir fabriquer et vendre,
l’entreprise doit accepter d’immobiliser des capitaux dans des actifs circulants d’exploitation :
constituer un stock, faire crédit à ses clients… Le cycle d’exploitation procure cependant également
des ressources : le crédit des fournisseurs, les acomptes reçus des clients, les dettes fiscales et
sociales… figurant en dettes d’exploitation.
Le BFRE est égal aux actifs circulants d’exploitation diminués des dettes d’exploitation.
L’objectif de l’entreprise est bien entendu de minimiser cette immobilisation de capitaux par la
maîtrise des encaissements client, la gestion du stock, la négociation d’acomptes client… afin de
préserver sa trésorerie, améliorer son résultat financier et diminuer les capitaux investis.
Dans certaines activités, l’encaissement des clients précède le paiement des fournisseurs et des autres
charges d’exploitation. Le cycle d’exploitation génère alors un excédent de trésorerie. Cet excédent de
trésorerie est de courte durée, liée à la durée du crédit fournisseur. Il acquiert toutefois un caractère
stable par le renouvellement continu de l’activité, à condition que l’activité et les délais d’écoulement
des postes du BFR se maintiennent.
➢ La trésorerie nette
La trésorerie active est composée des ressources non affectées à l’investissement ou au financement de
l’exploitation. Elle comprend les disponibilités, des titres de placement dont l’échéance est inférieure à
une année et qui peuvent aisément être convertis en liquidités. La trésorerie comprend les encours de
crédit CT.
Une trésorerie nette négative indique que l’entreprise a un besoin de financement à CT. Une trésorerie
nette positive signifie que l’entreprise dispose d’un excèdent net de trésorerie.
Trésorerie nette = Trésorerie active – Trésorerie passive
➢ L’importance de la trésorerie nette en analyse financière
• C’est un indicateur financier indépendant de toute convention comptable.
• Une trésorerie équilibrée est une condition de survie de l’entreprise, une dégradation
continue de la trésorerie provoquent tôt ou tard sa défaillance.
L’intérêt du bilan de fonctionnel est de mettre en évidence les crises de trésorerie.
34
• La variation de trésorerie est la synthèse de l’ensemble des flux monétaires de la
période
Le bilan fonctionnel permet d’évaluer le mode de financement du BFR.
➢ Pourcentage de couverture du BFR par le FR
R = Fonds de roulement / Besoin en fonds de roulement (norme 50%)
Une politique financière prudente consiste à financer une part importante de BFR E par des ressources
stables. Ainsi, un ratio de 70% révèle une assez forte indépendance financière à CT, les crédits de
trésorerie ne finançant que 30% du BFR.
➢ Les limites du bilan fonctionnel pour l’analyse des comptes consolidés
En dissociant les emprunts à LMT et les crédits de trésorerie du bilan, le bilan fonctionnel est adapté
aux entreprises empruntant selon la logique d’ « adossement » : les emprunts à LMT sont souscrits
pour financer des immobilisations tandis que les crédits à CT financent une partie du cycle
d’exploitation. Il faut noter que pour une partie des groupes se finançant directement sur les marchés
financiers, la distinction entre emprunts à LMT et CT s’estompe. Il n’est donc plus possible dans ce
cas de distinguer le FR et la trésorerie nette. Notons que cette situation rend également difficile
l’analyse de la liquidité.
L’analyse du BFR global d’un groupe diversifié présente peu d’intérêts puisque ce BFR agrège des
donnes de différents métiers. A contrario, l’analyse du BFR d’un groupe « mono-activité » est aussi
pertinente que celle d’une entité individuelle.
2.2 L’analyse dynamique du bilan fonctionnel
A ce stade, nous pouvons passe d’un équilibre statique à une analyse dynamique en examinant les
variations des agrégats du bilan fonctionnel.
FR – BFR = TN
Δ FR – ΔBFR = Δ TN
35
Effet ciseau (approche trésorerie) : ETE = EBE – Δ BFRE
3. La notion d’endettement net
L’endettement financier net est le cumul des emprunts à long et moyen terme et court terme, diminue
des disponibilités et placements de trésorerie. Lorsque la position financière nette est excédentaire, on
utilisera l’expression « excèdent financier net ».
Illustration
Emprunts à LMT 100 000
Emprunts à CT 40 000
Disponibilités et placements de trésorerie -3 000
Endettement financier net 137 000
36
Ce ratio mesure l’implication des actionnaires dans le financement du groupe. Pour prêter à LMT, les
banques souhaitent que les actionnaires apportent au moins 20 à 25% du total des ressources du
groupe. Il convient de prendre la totalité des capitaux propres consolidés, y compris la part des
minoritaires.
Degré d’intégration du groupe = Capitaux propres, part de minoritaires / Capitaux propres
consolidés (y compris minoritaires)
Il mesure la contribution des actionnaires minoritaires dans le financement en capitaux propres du
groupe. Dans certains groupes dits « intégrés », le poids des minoritaires est faible ou négligeables.
D’autres groupes au contraire font largement appel aux actionnaires minoritaires pour financer
l’acquisition ou le développement de filiales. En outre, ce ratio est susceptible de fluctuer dans le
temps en fonction :
- Des variations de pourcentage d’intérêts
- De la profitabilité et de la politique d dividendes des entités intégrées comprenant une part
importante de minoritaires.
37
équivalence ne peut en principe qu’améliorer ce ratio car elle consiste à réévaluer les titres et les
capitaux propres consolidés sans intégrer les actifs et dettes des entités associées.
4.2.4. Le ratio d’endettement
R = Frais financiers / Excédent brut d’exploitation
Ce ratio mesure quelle part de l’excédent brute d’exploitation est absorbée par le paiement des frais
financiers sur emprunt. Un pourcentage trop élevé indique que le groupe risque d’être pris dans une
spirale de surendettement pouvant l’amener progressivement à la défaillance. Il résulte soit d’un
endettement trop élevé ou d’une profitabilité trop faible.
4.3 Ratios de gestion du BFR
Ils permettent d’évaluer la gestion du BFR de l’entreprise. Leur utilisation est parfois délicate, une
activité saisonnière ou en dent de scie venant fausser le délai. Ainsi, si les ventes des deux derniers
mois de l’année sont des mois de très fortes ventes, le poste client sera plus élevé à la clôture du bilan
que sur la moyenne de l’année. Le délai d’encaissement en sera donc augmenté artificiellement. En
outre, dans les comptes consolidés, une forte variation de périmètre en cours d’exercice peut
également fausser les délais du BFR.
Ainsi, si le groupe intègre une nouvelle filiale à partir de 1er octobre, les comptes consolidés intègrent
100% du poste client de la filiale mais seulement trois mois de son chiffre d’affaires, cette observation
est bien évidemment valable pour tous les ratios combinant des postes de bilan avec des postes de
résultat. Ces ratios sont peu significatifs pour les groupes multiactivité car ils sont calculés à partir de
données trop disparates. Pour cette raison, l’analyste s’intéresse davantage à l’évolution en montant.
Par contre, ils demeurent pertinents pour les groupes monoactivité.
BFR / CA HT x 360 = Nombre de jours
Délai client (en jours de CA TTC) = Clients x 360 / CA HT + TVA collectée
Délai stockage (en jours d CA TTC) = Stocks globaux x 360 / CA HT
Stocks globaux x 360 / Coût de revient des ventes
Lorsque les charges sont regroupées par fonctions, la notion de coût de revient des ventes est
préférable à celle des ventes car calculé sans marge comme le stock.
Délai fournisseurs (en jours d’achats TTC) = Fournisseurs x 360 / Achats TTC
Un allongement du délai fournisseur combiné avec une dégradation de la trésorerie est un signal
d’alerte grave. Lorsque les charges sont regroupées par fonction, le montant des achats est rarement
disponible.
38
• Le fonds de roulement augmente lentement par la mise en réserve de bénéfices insuffisants
pour financer une telle croissance.
Remèdes :
40
CHAPITRE 7 – ANALYSE DE LA RENTABILITE DU GROUPE
La notion de rentabilité correspond au rapport entre un résultat et le capital qu’il a fallu investir pour
obtenir ce résultat. Les analystes distinguent habituellement deux rentabilités :
-la rentabilité économique qui mesure la rentabilité des capitaux investis par le groupe dans ses métiers
(rentabilité calculée sur tout ou partie de l’actif). Les Anglo-Saxons utilisent l’appellation « return on
assets » ou ROA ;
-la rentabilité financière qui mesure la rentabilité des capitaux propres dont dispose le groupe. Les
Anglo-saxons la désignent sous l’appellation« return on equity » ou ROE. Cette rentabilité dépend
bien évidemment directement de la rentabilité économique. Toutefois, nous verrons que les choix de
financement ont aussi une incidence sur la rentabilité financière au travers de l’effet de levier.
L’évaluation de la rentabilité tient une part essentielle dans la démarche d’analyse. Selon les objectifs
des actionnaires, la rentabilité financière constitue sinon la finalité même du groupe, du moins une
condition indispensable pour financer son développement de façon équilibrée et un gage de pérennité.
Elle se situe naturellement à la fin de la démarche d’analyse constituant une synthèse de la profitabilité
et de la structure financière.
1. L’analyse de la rentabilité économique
1.1 Mesurer la rentabilité économique
❖ La rentabilité de l’actif total
Dans une première approche, l’analyste peut calculer la rentabilité sur l’ensemble de l’actif. Ce ratio
intègre alors à la fois la rentabilité des capitaux d’exploitation (immobilisations et BFR) ainsi que des
titres de participation non consolidés et excédents de trésorerie éventuels. L’existence d’excédents de
trésorerie importants est un élément favorable pour assurer la pérennité de l’entreprise. Elle aura
toutefois une incidence défavorable sur la rentabilité de l’actif, la rémunération des placements de
trésorerie étant habituellement inférieure à celle des capitaux d’exploitation.
Rentabilité de l’actif total = Résultat consolidé / Actif total
❖ La rentabilité des capitaux d’exploitation
L’analyste éprouve ensuite le besoin de limiter le calcul de ce ratio aux capitaux directement investis
dans l’exploitation. Les actifs « productifs » sont ceux nécessaires à l’activité du groupe. Ils
comprennent les immobilisations corporelles et incorporelles ainsi que le besoin en fonds de
roulement. Ils excluent les titres mis en équivalence, participations non consolidées et placements de
trésorerie. En analyse financière, cet indicateur est utilisé pour évaluer la rentabilité d’exploitation
d’ensemble du groupe. Le résultat opérationnel nous semble devoir être calculé sans intégrer des
pertes de valeur éventuelle pour ne mesurer que la performance réelle de l’activité. Grâce à
l’information sectorielle, il est possible de mesurer la rentabilité économique par secteur d’activité.
Ce ratio est également souvent utilisé pour évaluer la performance d’un centre de profit ou d’une
filiale au sein d’un groupe. Il intègre en effet l’ensemble des leviers d’action dont dispose un
responsable de centre de profit ou directeur de filiale : profitabilité des ventes, utilisation optimale de
l’outil de production, gestion du BFR. La politique financière étant habituellement définie par la
direction du groupe, un directeur de filiale n’a pas le contrôle des frais financiers qui sont justement
exclus de ce ratio.
Rentabilité des capitaux d’exploitation = Résultat opérationnel / Actifs « productifs » nets
41
❖ Le cas particulier des groupes à BFR négatif
Comment mesurer les capitaux investis et leur rentabilité lorsque le cycle d’exploitation, au lieu de
constituer un besoin de financement, procure une ressource ? Le BFR négatif doit-il venir
intégralement en déduction des capitaux investis ou au contraire ne pas être pris en compte ? Ces
questions se posent aux groupes qui ont la chance d’avoir une activité générant un BFR négatif.
Dans ce cas particulier le calcul de la rentabilité économique doit prendre en compte le choix de
structure financière du groupe.
Exemple :
4 000
Cette formule facilite également les comparaisons entre différents secteurs d’activité.
42
2. L’analyse de la rentabilité financière
2.1 Mesurer la rentabilité financière
❖ La rentabilité financière globale
Pour satisfaire les actionnaires, il est essentiel d’assurer une rentabilité financière conforme à leur
attente de rendement. La rentabilité financière peut s’évaluer selon deux perspectives différentes :
-Le groupe mesure la rentabilité financière des capitaux propres qui lui ont été confiés par les
actionnaires. Ce ratio est calculé sur la totalité des capitaux propres consolidés. L’augmentation
des réserves consolidées et des intérêts minoritaires constitue une augmentation des capitaux
propres dont dispose le groupe. Ce ratio n’est toutefois qu’une mesure comptable.
La rentabilité consistant à comparer le revenu obtenu sur une période au capital investi au début de
cette période, il vaut mieux mesurer la rentabilité financière à partir des capitaux propres de début
d’année.
-L’actionnaire mesure quant à lui la rentabilité de son investissement par rapport au prix qu’il a
réellement décaissé.
❖ La rentabilité financière pour le groupe et les minoritaires
Le groupe est financé par deux catégories d’actionnaires :
-les actionnaires de la société mère (les véritables actionnaires du groupe) ;
-les actionnaires minoritaires d’entités intégrées globalement.
Les comptes consolidés permettent de calculer distinctement la rentabilité financière pour les
actionnaires du groupe et pour les actionnaires minoritaires des entités intégrées.
L’analyse montre parfois une rentabilité pour les minoritaires inférieure à celle pour les actionnaires
du groupe. Cette différence résulte alors souvent de la stratégie du groupe qui parvient à associer des
minoritaires à ses activités les moins rentables afin de préserver sa propre rentabilité financière.
❖ La rentabilité financière des entités mises en équivalence
Les comptes consolidés permettent également de mesurer globalement la rentabilité financière des
entités mises en équivalence. Nous avons vu précédemment que les titres mis en équivalence
représentent la quote-part détenue dans les capitaux propres réévalués des entités associées. Le compte
de résultat intègre quant à lui la quote-part du résultat net de ces entités revenant au groupe.
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2.2 Les actions sur la rentabilité financière
La rentabilité financière globale (part groupe et minoritaires) repose à la fois sur la rentabilité
économique des capitaux investis et le choix des modes de financement (capitaux propres ou dettes).
2.2.1 Les objectifs financiers du groupe
Les actionnaires déterminent la politique financière du groupe. Leur priorité est habituellement de
maximiser la rentabilité des capitaux propres. Parfois, ils cherchent plutôt à garantir la pérennité du
groupe, ce qui conduit à constituer des capitaux propres élevés et une trésorerie excédentaire. Ce
second choix va à l’encontre du premier. Les excédents de trésorerie étant placés à un taux inférieur à
la rentabilité économique, ce choix pénalise nécessairement la rentabilité des capitaux propres.
2.2.2 Les leviers d’action pour améliorer la rentabilité financière
Le premier levier d’action consiste à agir sur la rentabilité économique. Pour améliorer la rentabilité
financière, il convient donc de sélectionner les projets d’investissement à forte rentabilité. Cela conduit
souvent à se concentrer sur les activités à forte valeur ajoutée et faibles besoins de capitaux.
Il est également possible d’améliorer la rentabilité financière en agissant uniquement sur la structure
financière. Les groupes cotés évitent de conserver à l’actif de leur bilan des excédents de trésorerie
inutilisés dont le placement offre un rendement faible. Lorsqu’ils n’ont plus d’opportunités
d’investissement à financer, ils rendent ces excédents de trésorerie aux actionnaires, soit sous la forme
d’un « super dividende » soit en rachetant une partie de leurs actions en bourse.
L’amélioration de la rentabilité financière passe également par l’effet de levier financier.
2.2.3 L’effet de levier financier
Faire jouer l’effet de levier financier consiste à augmenter la part de dette financière par rapport aux
capitaux propres dans le but d’augmenter la rentabilité financière. La volonté de faire jouer l’effet de
levier se traduit par différentes décisions : financement des investissements par emprunt, augmentation
des dividendes, rachat d’une partie de ses actions en bourse lorsque l’entreprise est cotée.
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Pour avoir un effet favorable sur la rentabilité financière, l’effet de levier est toutefois soumis à une
condition essentielle : la rentabilité économique (Re) doit être supérieure au coût de la dette (i) :
Re > i : Effet de levier favorable
Cette formule nous indique que l’effet de levier comporte deux composantes :
-une composante que l’on peut appeler « qualitative », qui est le différentiel entre la rentabilité
économique et le coût de la dette ;
-une composante que l’on peut appeler « quantitative », qui est le rapport entre les dettes financières et
les capitaux propres.
L’effet de levier n’est pas non plus sans risques. Lorsque la rentabilité économique devient inférieure
au taux d’emprunt, augmenter la part d’endettement fait à la fois diminuer le résultat et passer la
rentabilité financière en dessous de la rentabilité économique après impôt. On parle alors d’effet
massue.
Re < i : Effet massue
En faisant jouer l’effet de levier, le groupe a pour objectif de satisfaire les actionnaires : fidéliser ceux
existant ou en attirer de nouveaux. Le fait pour le groupe de sélectionner les investissements les plus
rentables ne suffit pas toujours en effet à satisfaire les actionnaires. Ainsi, les investisseurs financiers
(sociétés de capital-risque) exigent habituellement une rentabilité financière prévisionnelle de l’ordre
de 20 à 25 % pour une prise de participation. Les activités procurant une telle rentabilité économique
étant rares, il est indispensable de faire jouer l’effet de levier pour répondre à l’exigence de ces
investisseurs. Bien entendu, l’entreprise ne peut faire jouer de façon illimitée l’effet de levier. Elle se
heurte à des limites naturelles, principalement la capacité du groupe à rembourser les emprunts à LMT
grâce à sa profitabilité, au respect des normes bancaires appliquées aux ratios de structure.
L’effet de levier augmente la volatilité de la rentabilité financière.
3. La valeur économique crée pour l’actionnaire
3.1 Présentation de la démarche
Dans les années 90, la société de conseil américaine Stern, Stewart & Co a développé la notion de
valeur économique créée (ou EVA pour economic value added). Cette notion consiste à intégrer dans
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la gestion quotidienne du groupe la préoccupation majeure des actionnaires, qui est de maximiser la
rentabilité des capitaux investis. Elle est avant tout un indicateur de performance interne au groupe.
L’EVA se calcule à différents niveaux : ensemble du groupe, un secteur d’activité, une filiale, un
centre de profit. Il figure parfois dans le rapport annuel de groupes cotés au titre de leur
communication financière. La démarche se particularise par le fait qu’elle intègre dans le calcul de la
performance financière un élément extracomptable, le coût du capital. L’entreprise « crée de la valeur
» actionnariale lorsque la rentabilité des capitaux investis (après impôt) est supérieure au coût moyen
pondéré des capitaux (CMPC). Le CMPC représente le coût moyen pondéré de l’ensemble des
ressources mises à la disposition de du groupe par les prêteurs et les actionnaires.
Exemple
L’attente de rendement des actionnaires se définissant à partir d’un résultat après impôt sur les
sociétés, le coût de l’endettement est également calculé après impôt dans un souci d’homogénéité.
Lorsque l’entreprise a généré une rentabilité économique supérieure au coût moyen pondéré des
capitaux, elle a surpassé l’attente de rendement des actionnaires et créé de la valeur pour eux.
Si Re après IS > CMPC : création de valeur
Dans le cas contraire, l’entreprise détruit de la valeur actionnariale.
Si Re après IS < CMPC : destruction de valeur
La méthode EVA permet de calculer la valeur créée pour l’actionnaire.
Le résultat opérationnel du centre de profit est de 12 000. Le taux d’IS statutaire est
de 30 %.
Les capitaux investis (Immobilisations + BFR) encore appelés actif économique s’élèvent à 60
000. Le coût moyen pondéré des capitaux est de 9 %.
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La valeur économique créée se calcule également par la formule ci-dessus : 60 000 [14 % – 9 %] = 3
000
Les leviers permettant d’améliorer la rentabilité économique après impôt portent à la fois sur
l’amélioration du résultat opérationnel et la réduction des capitaux investis :
-augmentation du chiffre d’affaires assurant une meilleure absorption des charges fixes ;
-amélioration du taux de marge, notamment en favorisant la vente de produits à plus forte marge (mix
produit) ;
-amélioration de la gestion du besoin en fonds de roulement ;
-amélioration de la rotation de l’actif immobilisé ;
-externalisation des activités à faible marge et fort besoin en capitaux ;
-sélection des projets d’investissement les plus rentables.
L’effet de levier financier est quant à lui le levier de création de valeur actionnariale propre au
directeur financier.
Le risque lié à l’utilisation de l’EVA est de privilégier la rentabilité à court terme au détriment de la
rentabilité à long terme. Les méthodes de détermination de la rentabilité d’un investissement
consistent à comparer le coût initial d’un investissement avec la totalité de ses revenus prévisionnels.
Or, l’EVA se contente de comparer le résultat d’un exercice avec les capitaux investis. Pour éviter de
dégrader l’EVA, un groupe peut être tenté de renoncer à des investissements représentant une dépense
initiale importante et nécessitant un horizon de temps long pour être rentables.
Comme il s’agit d’une méthode venant des Etats-Unis, les termes anglo- saxons sont fréquemment
utilisés dans les groupes :
• Net operating profit after tax (NOPAT) : résultat opérationnel après impôt.
• Return on capital employed (ROCE) : rentabilité économique après impôt.
• Weighted average cost of capital (WACC) : coût moyen pondéré des capitaux.
3.2 L’attente de rendement des actionnaires
Des économistes américains ont développé au cours des années soixante le MEDAF1 (modèle
d’évaluation des actifs financiers) afin de répondre à cette question. Ce modèle part de l’hypothèse que
le fonctionnement du marché est parfait (investisseurs disposant tous de la même information et
cherchant à maximiser le rendement de leur portefeuille de placement pour un risque donné). Il repose
sur une notion de bon sens : au plus le risque pris par un investisseur est élevé, au plus il exige un taux
de rentabilité élevé. Le risque d’un actif se détermine par son bêta () qui est une mesure statistique de
la volatilité du cours de cet actif sur son marché.
Le bêta de l’action A est égal à la covariance entre les rendements de l’action A et ceux du marché
divisée par la variance du rendement du portefeuille du marché. Les bêtas des groupes cotés oscillent
habituellement entre 0,5 et 2. Un bêta inférieur à 1 indique que l’action est peu risquée car son cours
fluctue moins fortement que la moyenne du marché actions de référence. À l’inverse, un bêta supérieur
à 1 indique que l’action est plus risquée que la moyenne du marché. Le bêta d’une action est
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principalement déterminé par la volatilité des résultats de l’entreprise qui repose notamment sur le
caractère stable ou cyclique de l’activité. Ainsi, le bêta d’une entreprise agroalimentaire sera a priori
inférieur à celui d’une entreprise travaillant dans l’électronique. La structure de coût et le niveau
d’endettement influent également sur le bêta puisqu’une proportion élevée de coûts fixe accentue la
volatilité du résultat. Les sociétés d’information financière calculent pour leurs clients avec des
moyens informatiques puissants le bêta des actions cotées à partir de données statistiques sur de
longues durées.
La formule du MEDAF
Le rendement attendu par un investisseur est égal au taux de l’argent sans risque majoré d’une prime
de risque. Le taux sans risque est le taux de rendement exigé pour un placement sans risque en capital.
On retient habituellement le taux sur les emprunts d’État à 10 ans. La prime de risque marché est
l’écart entre la rentabilité moyenne attendue sur le marché des actions et le taux sans risque. Elle se
situe habituellement entre 3 et 6 %. La formule du MEDAF ci-dessous indique que la prime de risque
spécifique à une action est égale à la prime de risque marché multipliée par le bêta de l’action.
Exemples
Le taux des emprunts d’état à 10 ans est de 5 % et l’attente de rendement moyen sur le marché des
actions est de 9 %. L’entreprise A travaille dans le secteur agroalimentaire, a des résultats assez
stables, son bêta est de 0,7. L’entreprise B travaille dans l’électronique, ses résultats sont fluctuants,
son bêta est de 1,67. L’attente de rendement des actionnaires de B reflète le risque résultant du
caractère volatile de l’action.
Entreprise A : 5 % + [0,7 (9 % – 5%)] = 7,8 %
Entreprise B : 5 % + [1,67 (9 % – 5%)] = 11,7 %
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CONCLUSION GENERALE
Le diagnostic financier des groupes permet d’évaluer la situation économique et financière globale
d’un ensemble d’entreprises en prenant en compte l’ensemble de leurs interactions. Grâce à l’analyse
des comptes consolidés, il est possible d’apprécier la performance, la rentabilité, la solvabilité et la
structure financière d’un groupe, offrant ainsi une vision plus complète que celle des états financiers
individuels.
L’étude du diagnostic financier des groupes met en évidence l’importance de la consolidation des
comptes, qui favorise la transparence et la comparabilité des données financières. Différentes
méthodes de consolidation sont appliquées en fonction du type de contrôle exercé sur les entités
concernées, permettant une lecture plus précise de la réalité économique du groupe.
L’analyse des comptes consolidés repose sur des approches méthodologiques rigoureuses qui intègrent
des indicateurs financiers essentiels pour évaluer la profitabilité, la rentabilité et l’équilibre financier.
Par ailleurs, l’examen des variations du périmètre de consolidation et de l’information sectorielle joue
un rôle fondamental dans l’interprétation des performances du groupe.
Ainsi, la maîtrise du diagnostic financier des groupes constitue un élément clé pour appréhender les
enjeux stratégiques, économiques et financiers d’un groupe d’entreprises. Cette analyse facilite la prise
de décision des acteurs économiques en leur fournissant une vision globale et approfondie de la
situation financière d’un ensemble d’entités interconnectées.
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