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Chap 2 F

Les troubles de l'humeur, incluant la dépression majeure et le trouble bipolaire, touchent une proportion significative de la population canadienne, avec environ 8 % des adultes souffrant de dépression majeure au cours de leur vie. Ces troubles ont des conséquences graves sur la qualité de vie, entraînant des coûts économiques élevés et un risque accru de suicide. Bien que de nombreux cas puissent être traités efficacement, il existe un retard notable dans la recherche de soins, particulièrement chez les hommes.

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Chap 2 F

Les troubles de l'humeur, incluant la dépression majeure et le trouble bipolaire, touchent une proportion significative de la population canadienne, avec environ 8 % des adultes souffrant de dépression majeure au cours de leur vie. Ces troubles ont des conséquences graves sur la qualité de vie, entraînant des coûts économiques élevés et un risque accru de suicide. Bien que de nombreux cas puissent être traités efficacement, il existe un retard notable dans la recherche de soins, particulièrement chez les hommes.

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Rapport sur les maladies mentales au Canada

CHAPITRE 2
TROUBLES DE L’HUMEUR
Points saillants
• Les troubles de l’humeur comprennent la dépression majeure, le
trouble bipolaire (maniaque et déprimé) et la dysthymie.
• Environ 8 % des adultes souffriront d’une dépression majeure dans
leur vie. Environ 1 % des adultes souffriront d’un trouble bipolaire.
• Les troubles de l’humeur apparaissent généralement au cours de
l’adolescence.
• À l’échelle mondiale, la dépression majeure est la principale cause
des années vécues avec invalidité et la quatrième cause des années
de vie sans invalidité.
• Les troubles de l’humeur ont un important impact économique
associé aux coûts des soins de santé et à la perte de productivité.
• La plupart des personnes atteintes d’un trouble de l’humeur
peuvent être traitées efficacement dans la collectivité. Malheureuse-
ment, de nombreuses personnes tardent à demander un traitement.
• Les hospitalisations pour les troubles de l’humeur dans les hôpitaux
généraux sont d’environ une fois et demie plus élevées chez les
femmes que chez les hommes.
• La grande disparité parmi les groupes d’âge dans les taux
d’hospitalisation pour dépression dans les hôpitaux généraux a
diminué ces dernières années, grâce à une plus grande diminution
des taux d’hospitalisation chez les groupes plus âgés.
• Les taux d’hospitalisation pour trouble bipolaire dans les hôpitaux
généraux augmentent chez les hommes et les femmes de 15 à 24 ans.
• Les personnes souffrant de troubles de l’humeur sont à risque élevé
de suicide.

31
Rapport sur les maladies mentales au Canada

Que sont les troubles de l’humeur?


Les troubles de l’humeur comprennent la mésure que la maladie progresse cela leur
dépression seulement (qu’on appelle aussi nécessite un effort de plus en plus accru.
«dépression unipolaire») ou des épisodes Les épisodes dépressifs et maniaques peuvent
maniaques (comme le trouble bipolaire dont modifier le raisonnement et le comportement de
l’appellation classique est «psychose la personne ainsi que le fonctionnement de son
maniacodépressive»). Les personnes atteintes de corps.
troubles de l’humeur souffrent d’une profonde
Le trouble dépressif majeur est caractérisé par un
détresse ou de handicaps dans leurs activités
ou plusieurs épisodes dépressifs majeurs (au
sociales, professionnelles, éducatives ou d’autres
moins 2 semaines d’humeur déprimée ou de
aspects importants du fonctionnement.
perte d’intérêt pour les activités habituelles,
Les personnes dépressives se sentent sans valeur, accompagnées d’au moins quatre autres
tristes et vides au point où ces sentiments symptômes de dépression) .
1

entravent leur fonctionnement efficace. Elles


Le trouble
rouble bipolaire est caractérisé par au moins
peuvent également perdre tout intérêt pour leurs
un épisode maniaque ou mixte (manie et
activités habituelles, éprouver un changement de
dépression) avec ou sans antécédents de
l’appétit, souffrir d’un sommeil perturbé ou avoir 2
dépression majeure .
moins d’énergie.
Le trouble dysthymique est essentiellement une
Les personnes maniacodépressives sont
humeur déprimée chroniquement qui se
exagérément énergiques et peuvent faire des
manifeste pour la plupart sur une période d’au
choses excessives comme dépenser 1
moins 2 ans sans périodes prolongées sans
inconsidérément et s’endetter, entrer en conflit
symptômes. Les périodes sans symptômes ne
avec la loi ou manquer de jugement dans leur
durent pas plus que 2 mois. Les adultes souffrant
comportement sexuel. Ces symptômes sont
de ce trouble se plaignent de se sentir tristes ou
graves et durent plusieurs semaines, intervenant
déprimés, alors que les enfants peuvent se sentir
dans leurs relations, leur vie sociale, leurs études
irritables. La durée minimale requise des
et leur travail. Certaines personnes peuvent
symptômes pour le diagnostic des enfants est de
sembler fonctionner normalement, mais à
1 an.

32
Rapport sur les maladies mentales au Canada

Symptômes
Dépression Manie
• Sentiment d’être sans valeur, • Exaltation excessive
d’impuissance ou de désespoir
• Optimisme déraisonnable ou mauvais
• Perte d’intérêt ou de plaisir (y compris jugement
les passe-temps ou le désir sexuel)
• Hyperactivité ou pensées qui défilent
• Changement de l’appétit
• Moins de sommeil
• Troubles du sommeil
• Durée d’attention très brève
• Moins d’énergie ou fatigue (sans effort
physique important) • Passages rapides à la rage ou à la
• Sentiment d’inutilité ou de culpabilité tristesse
• Pensées associées à la mort • Irritabilité
• Faible concentration ou difficulté de
prendre des décisions

Jusqu’à quel point les troubles de l’humeur sont-ils


répandus?

Collectivement, les troubles de l’humeur sont et 1 % des adultes vivront un épisode maniaque
4
l’une des maladies mentales les plus répandues au cours de leur vie .
dans la population générale. Les études canadi- Sur une période de 12 mois, entre 4 % et 5 % de
ennes sur l’incidence de la dépression majeure au la population fera une dépression majeure .
1

cours de la vie ont constaté que 7,9 % à 8,6 % des Selon l’Enquête nationale sur la santé de la
adultes de plus de 18 ans et vivant dans la population (ENSP) de 1994-1995, 6 % de la
collectivité répondaient aux critères de diagnostic population canadienne âgée de 12 ans et plus
d’une dépression majeure à un moment donné avait éprouvé des symptômes correspondant à la
1
de leur vie . D’autres études ont indiqué dépression au moment de l’enquête .
5

qu’entre 3 % et 6 % des adultes seront atteints de


3
dysthymie au cours de leur vie , et qu’entre 0,6 %

33
Rapport sur les maladies mentales au Canada

Répercussions des troubles de l’humeur

Qui est affecté par les troubles de demander l’aide des professionnels de la santé.
Les facteurs de risque ou de protection
l’humeur?
biologiques ou sociaux peuvent également
Les troubles de l’humeur affectent des gens de différer entre les hommes et les femmes.
tout âge, mais apparaissent habituellement à
Pour le trouble bipolaire, il est généralement
l’adolescence ou dans la jeune vie adulte. Le
reconnu que le ratio entre les hommes et les
diagnostic étant souvent retardé, l’âge moyen 6
femmes est à peu près le même .
des personnes atteintes s’étend du début de la
1
vingtaine au début de la trentaine . Idéalement, les données d’une étude
démographique devraient fournir de l’information
Des études ont documenté régulièrement des
sur la répartition selon l’âge et le sexe des
taux de dépression plus élevés chez les femmes
personnes souffrant de troubles de l’humeur.
que chez les hommes; les moyennes du ratio
3 L’Enquête sur la santé dans les collectivités
femmes:hommes sont de 2 pour 1 2:1 . Les
canadiennes (ESCC) fournira ces données pour
femmes sont de 2 à 3 fois plus susceptibles que
2002.
les hommes de manifester une dysthymie.
Bien que la plupart des personnes souffrant de
Les différences entre les sexes quant aux
troubles de l’humeur soient traitées dans la
symptômes associés à la dépression peuvent
collectivité, l’hospitalisation est parfois nécessaire.
contribuer aux différences d’apparition de la
Actuellement, les données sur les hospitalisations
dépression chez les hommes et les femmes. Par
offrent la meilleure description disponible,
exemple, les hommes sont plus susceptibles
quoique limitée, des personnes souffrant de
d’être irritables, coléreux et découragés que
troubles de l’humeur. Les résultats doivent
déprimés, alors que les femmes manifestent les
toutefois être examinés avec prudence, puisqu’il
symptômes plus «classiques» de sentiments
s’agit seulement d’un sous-ensemble des
d’inutilité et d’impuissance ainsi que des humeurs
personnes souffrant de troubles de l’humeur. La
tristes persistantes. En conséquence, la
plupart de ces personnes sont traitées dans la
dépression peut ne pas être reconnue aussi
collectivité plutôt qu’à l’hôpital, et plusieurs ne
facilement chez un homme. De plus, les femmes
reçoivent aucun traitement.
sont plus susceptibles que les hommes de

34
Rapport sur les maladies mentales au Canada

En 1999, plus de femmes Figure 2-1 Hospitalisations pour trouble dépressif


que d’hommes ont été majeur* dans les hôpitaux généraux pour
hospitalisées pour trouble 100 000, par groupe d’âge, Canada, 1999-2000
200
dépressif majeur dans 180 F e mme s Ho mme s
chaque groupe d’âge sauf

Hospitalisa tions po ur 100 00 0


160

les 90 ans et plus (figure 140

2-1). Les jeunes femmes de 120

15 à 19 ans présentaient 100

des taux d’hospitalisation 80

60
beaucoup plus élevés que
40
les groupes d’âge
20
immédiatement adjacents. 0
Les femmes de 40 à 44 ans <1 1 -4 5 -9 10-
14
15-
19
20-
24
25-
29
30-
34
35-
39
40-
44
45-
49
50-
54
55-
59
60-
64
65-
69
70-
74
75-
79
80-
84
85-
89
90+

et les hommes de 85 à 89 G ro upe d'â g e (a nné e s )


ans présentaient les taux
d’hospitalisation les plus * Diagnostic le plus responsable

élevés pour leur sexe, Sources : Centre de prévention et de contrôle des maladies chroniques, Base de données sur la
morbidité hospitalière utilisée par Santé Canada, Institut canadien d’information sur la santé
respectivement.

En 1999, pour tous les


groupes sauf celui de 5 à 9
Figure 2-2 Hospitalisations pour trouble bipolaire* dans les hôpitaux
généraux pour 100 000, par groupe d’âge, Canada, 1999-2000
ans, les femmes étaient
hospitalisées pour trouble 60

bipolaire à des taux F e mme s Ho mme s


Hospita lisations pour 1 00 0 00

50
considérablement plus
élevés que les hommes 40

(figure 2-2). Cela fait


30
contraste avec le taux de
prévalence généralement 20

accepté pour les hommes


10
et les femmes. Une
recherche plus poussée est 0
<1 1 -4 5 -9 10- 15- 20- 25- 30- 35- 40- 45- 50- 55- 60- 65- 70- 75- 80- 85- 90+
nécessaire pour expliquer 14 19 24 29 34 39 44 49 54 59 64 69 74 79 84 89

cette répartition. Les Groupe d'â ge (année s)

femmes ont été hospital-


* Diagnostic le plus responsable
isées le plus souvent pour
Sources : Centre de prévention et de contrôle des maladies chroniques, Base de données sur la
trouble bipolaire entre les morbidité hospitalière utilisée par Santé Canada, Institut canadien d’information sur la santé
âges de 40 et 44 ans.

35
Rapport sur les maladies mentales au Canada

Comment les troubles de Les personnes ayant vécues un épisode de


l’humeur affectent-ils les gens? trouble bipolaire tendent à en vivre d’autres
plus tard. Les taux de recouvrement varient
À cause de leur distribution élevée, du coût, du
selon les personnes. Celles qui présentent des
risque de suicide et de la perte de la qualité de
épisodes purement maniaques recouvrent
vie, les troubles de l’humeur s’avèrent une
mieux que celles qui présentent des épisodes
sérieuse préoccupation pour la santé publique au
de manie et de dépression de plus longue
Canada. La dépression et la manie causent une
durée lesquels rendent la maladie plus
détresse importante et entravent le fonction- 6
chronique .
nement social, professionnel, scolaire et se font
7
sentir dans d’autres domaines . Selon Le taux de mortalité chez les personnes
l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la atteintes d’un trouble bipolaire est de deux à
dépression majeure est la quatrième cause trois fois plus élevé que dans la population
d’invalidité principale de l’espérance de vie sans générale, et conduisent à des taux de suicide
6
invalidité dans le monde. La dépression majeure plus élevés .
est la principale cause des années vécues avec Le mauvais traitement des enfants et du
une invalidité et le trouble bipolaire est la sixième conjoint ou d’autres comportements violents
8
cause . peuvent survenir au cours des épisodes
Le trouble dépressif majeur est une maladie maniaques graves. De plus, les personnes
récurrente présentant de fréquentes rechutes et souffrant d’un trouble bipolaire manifestent
récurrences. Plus les symptômes sont graves et souvent une perte d’intuition, entraînant une
de longue durée lors de l’épisode initial, comme résistance au traitement. D’autres problèmes
ce qui dans certains cas est dû au retard d’un associés comprennent les échecs profession-
traitement efficace, moins le recouvrement est nels et scolaires, les difficultés financières, la
susceptible d’être complet. toxicomanie, les activités illégales et le
2
divorce . Les personnes souffrant d’un trouble
Le trouble dépressif majeur unipolaire est la
bipolaire peuvent souvent avoir de la difficulté
quatrième cause d’invalidité et de décès
8
à conserver un emploi régulier et peuvent en
prématuré dans le monde . La dépression a
conséquence souffrir d’un désavantage social
également une incidence majeure sur la santé
et économique.
mentale des membres de la famille et des
soignants, souvent avec une présence accrue de Les troubles de l’humeur accompagnent
symptômes de dépression et d’anxiété. souvent d’autres maladies mentales comme
les troubles d’anxiété, les troubles de la
La dysthymie,
dysthymie à cause de sa longue durée, peut
9
personnalité ainsi que la toxicomanie et les
être très débilitante . Malgré un taux de
dépendances. La présence d’une autre
recouvrement élevé suite aux épisodes, le risque
maladie mentale augmente la gravité de la
de rechute est élevé. Les personnes atteintes de
maladie initiale et entraîne un moins bon
ce trouble sont également à risque élevé de vivre
10
pronostic. Les personnes souffrant de troubles
un épisode de dépression majeure .
de l’humeur sont à risque élevé de suicide.

36
Rapport sur les maladies mentales au Canada

Impact économique d’efficacité au travail et ensuite, du fait des coûts


élevés attribuables aux soins primaires, aux
À cause de leur étendue, les troubles de l’humeur hospitalisations et aux médicaments.
ont un impact majeur sur l’économie canadienne.
Leur portée se fait sentir de deux façons : Au niveau de l’individu et de la famille, la perte de

d’abord, à cause de la perte de productivité revenus et le coût des médicaments peuvent

associée à l’absentéisme et au manque gêner les ressources financières de la famille.

Stigmatisation associée aux troubles de l’humeur


La stigmatisation des personnes souffrant de de fonctionner au niveau des autres employés.
troubles de l’humeur influe non seulement sur Lorsque la maladie n’est pas traitée ce souci peut
leur décision de chercher à obtenir un traitement, bien être réel. Toutefois, en suivant un traitement
mais sur leur assiduité à prendre les médicaments visant à réduire ou à prendre en charge les
qui leur sont prescrits et sur leur participation au symptômes, le rendement au travail s’améliore
counselling. Ce comportement est plus élevé habituellement. Des connaissances accrues ainsi
chez les hommes que chez les femmes. La qu’une bonne volonté de la part des employeurs
stigmatisation influe également sur le succès de à répondre aux besoins de leurs employés ne
la réintégration de la personne dans la famille et pourront que baisser le niveau de stigmatisation
11
la collectivité. lié aux maladies mentales en milieu de travail .
L’application de la législation sur les droits de la
Les employeurs peuvent douter si une personne
personne ne peut que renforcer les efforts
souffrant d’un trouble de l’humeur soit capable
volontaires.

37
Rapport sur les maladies mentales au Canada

Causes des troubles de l’humeur


Les troubles de l’humeur n’ont pas une seule comme un revenu inadéquat, un logement
cause car plusieurs facteurs, dont un déséquilibre inapproprié, le préjudice et le stress en milieu de
biochimique au cerveau, des facteurs psy- travail.
chologiques et des facteurs socio-économiques,
tendent à rendre certaines personnes plus Maladie physique
9,12
vulnérables à ces troubles . L’association entre diverses affections médicales
chroniques et une incidence élevée de dépression
Influence génétique 15,16
majeure est forte . Plusieurs affections, telles
Des études ont permis d’établir que les personnes l’infarctus et la maladie cardiaque, la maladie de
souffrant de dépression et d’un trouble bipolaire Parkinson, l’épilepsie, l’arthrite, le cancer, le sida
trouvent souvent des antécédents de ces et la maladie respiratoire obstructive, peuvent
troubles parmi les membres de leur famille contribuer à la dépression. Plusieurs facteurs
13,6
immédiate . Selon les preuves, plusieurs gènes associés aux maladies mentales peuvent
différents peuvent agir ensemble et en déclencher ou aggraver une dépression. Il s’agit
combinaison avec d’autres facteurs pour notamment des répercussions psychologiques de
déclencher un trouble de l’humeur. Bien que l’invalidité, de diminutions de qualité de vie, de la
certaines études aient ciblé quelques gènes ou perte de rapports ou d’attributions sociales
régions génomiques intéressants, les facteurs évalués. Les effets secondaires des médicaments
génétiques exacts des troubles de l’humeur peuvent également y contribuer. Enfin, il est
demeurent inconnus. possible que la présence même d’une maladie
physique puisse contribuer directement à
Épisode dépressif antérieur l’apparition de la dépression par son action sur

Un épisode de dépression majeure est un fort des mécanismes physiologiques tels les

prédicteur de futurs épisodes. Plus de 50 % des neurotransmetteurs, les hormones et le système

personnes qui ont un épisode de dépression immunitaire. Pour des raisons semblables, des

majeure rechutent .
13 épisodes de manie peuvent se déclarer suite à
une maladie physique ou la prise de médica-
Stress ments.

Le stress a traditionnellement été considéré Des facteurs indirects influent également sur la
comme un important facteur de risque de relation entre les affections physiques et la
dépression. Toutefois, les recherches récentes dépression. Parmi ces facteurs, mentionnons
indiquent que le stress peut seulement l’invalidité et la qualité de vie des personnes
prédisposer une personne à un épisode initial et souffrant d’une maladie chronique et la tendance
14
non à des épisodes récurrents . Les réactions au de certains médicaments utilisés pour traiter les
stress diffèrent grandement entre les personnes : maladies physiques à causer la dépression.
certaines sont plus susceptibles que d’autres de Traiter efficacement une maladie physique
faire une dépression suite à certains événements chronique nécessite une vigilance pour la
de la vie, lorsqu’elles vivent des relations difficiles détection précoce et le traitement de la
ou à cause de facteurs socio-économiques dépression.

38
Rapport sur les maladies mentales au Canada

Traitement des troubles de l’humeur


Les troubles de l’humeur sont traitables. efficacité pour traiter la dépression. Une
Toutefois, de nombreuses personnes souffrant publication récente de l’Association des
d’un trouble de l’humeur ne se soumettent pas psychiatres du Canada souligne les lignes
au traitement et souffrent inutilement. Parmi directrices cliniques pour le traitement des
1
celles qui cherchent un traitement, de troubles dépressifs.
nombreuses demeurent sans diagnostic ou L’éducation de la famille et des dispensateurs de
prennent un médicament non approprié ou des soins primaires est essentielle non seulement
17
doses inadéquates . Le retard à chercher et à pour assurer la reconnaissance des premiers
obtenir un diagnostic et un traitement peut être signes avertisseurs de la dépression, de la manie
attribuable à plusieurs facteurs, dont la et du suicide et leur traitement approprié, mais
stigmatisation, le manque de connaissances, le également pour assurer le respect du traitement
manque de ressources humaines et de afin de minimiser les rechutes. De bons réseaux
disponibilité ou accessibilité des services. de soutien sont nécessaires pendant la phase
Les initiatives en cours pour soulager le fardeau aiguë de la maladie et l’adaptation à la vie
des troubles de l’humeur comprennent non quotidienne après la maladie.
seulement une meilleure reconnaissance et un Une dépression majeure entraîne une faible
recours accrue aux traitements efficaces, mais productivité et des congés de maladie. Ainsi, le
également l’éducation des personnes et des lieu de travail est un élément important pour
familles ainsi que de la collectivité. Les régler les problèmes de santé mentale. La mise en
établissements de soins primaires jouent un rôle valeur de milieux de travail sains, l’éducation des
essentiel pour reconnaître et traiter ces maladies. employeurs et des employés au sujet des
Les modèles de pratique novateurs ont démontré problèmes de santé mentale et le soutien de la
que des interventions efficaces peuvent diminuer réintégration des personnes ayant souffert d’une
18
les symptômes et augmenter les jours de travail. maladie mentale dans le milieu de travail feront
Le traitement précoce efficace des troubles de beaucoup pour minimiser l’effet de la dépression
l’humeur peut améliorer les résultats et diminuer majeure sur le lieu de travail.
le risque de suicide.
Les personnes souffrant de troubles de l’humeur
Les antidépresseurs et l’éducation en peuvent nécessiter une hospitalisation pour régler
combinaison avec diverses formes de la médication, stabiliser le trouble et assurer une
psychothérapie comme la thérapie cognitivo- protection contre un comportement auto-
comportemantale ont fait preuve de leur destructeur.

39
Rapport sur les maladies mentales au Canada

Trouble dépressif majeur


En 1999, chez les Figure 2-3 Hospitalisations pour trouble dépressif majeur dans les
personnes de moins de 50 hôpitaux généraux pour 100 000, selon sa contribution à la
ans souffrant d’un trouble durée du séjour et par groupe d’âge, Canada, 1999-2000
dépressif majeur qui étaient 1,50 0

hospitalisées, le trouble 1,25 0

Hospitalisations pour 100 000


D épress ion e n ta nt qu'affe ction a ssociée
était le principal élément
déterminant la durée de
1,00 0 D épress ion e n ta nt qu'affe ction co ntribuant à la
durée du séjour
leur séjour (figure 2-3). 75 0

Chez les personnes de plus


50 0
de 50 ans, la dépression
était plus susceptible d’être 25 0

une affection associée


0
contribuant à la durée du <1 1-4 5-9 10 - 15 - 20 - 25 - 30 - 35 - 40 - 45 - 50 - 55 - 60 - 65 - 70 - 75 - 80 - 85 - 90 +
séjour, ce qui est 14 19 24 29 34 39 44 49 54 59 64 69 74 79 84 89

compatible avec G roupe d'âge (années)

l’association entre la
maladie physique et la Sources : Centre de prévention et de contrôle des maladies chroniques, Base de données sur la
morbidité hospitalière utilisée par Santé Canada, Institut canadien d’information sur la santé
dépression.

Figure 2-4 Taux d’hospitalisation pour trouble dépressif majeur*


dans les hôpitaux généraux selon le sexe, Canada, 1987-
1988 – 1999-2000 (âge standardisé selon la population
canadienne de 1991)
F e mme s Ho mme s F e mmes & ho mmes

30 0

25 0
Dans l’ensemble, entre
1987 et 1999, les taux
Taux pour 100 000

20 0
d’hospitalisation pour
15 0
trouble dépressif majeur
10 0 ont augmenté de 33 % chez
50 les hommes et chez les
0 femmes (figure 2-4).
19 8 7 19 8 8 19 8 9 19 9 0 19 9 1 19 9 2 19 9 3 19 9 4 19 9 5 19 9 6 19 9 7 19 9 8 19 9 9

Année

* Diagnostic le plus responsable


Sources : Centre de prévention et de contrôle des maladies chroniques, Base de données sur la
morbidité hospitalière utilisée par Santé Canada, Institut canadien d’information sur la santé

40
Rapport sur les maladies mentales au Canada

Figure 2-5 Taux d’hospitalisation pour trouble dépressif majeur*


dans les hôpitaux généraux chez les femmes, Canada,
1987-1988 – 1999-2000 (âge standardisé selon la population
Chez les femmes de 25
canadienne de 1991)
ans et plus, les taux
<1 5 ans 1 5 à 24 a ns 2 5 à 44 a ns 4 5 à 64 a ns >6 5 ans
d’hospitalisation pour
trouble dépressif majeur 3 00

ont diminué entre 1987 2 50

Taux pour 100 000


et 1997 et sont demeurés 2 00
assez stables pour les
1 50
femmes de moins de 25
1 00
ans (figure 2-5). Les
femmes de plus de 65 ans 50

ont fait preuve du taux de 0

réduction le plus élevé. 1 98 7 1 98 8 1 98 9 1 99 0 1 99 1 1 99 2 1 99 3 1 99 4 1 99 5 1 99 6 1 99 7 1 99 8 1 99 9

Année

* Diagnostic le plus responsable


Sources : Centre de prévention et de contrôle des maladies chroniques, Base de données sur la
morbidité hospitalière utilisée par Santé Canada, Institut canadien d’information sur la santé

Pour les hommes et les femmes de 15 ans et plus, les grandes variations de taux d’hospitalisation qui
étaient évidentes en 1987 ont disparu en 1999, principalement à cause de diminutions modérées dans les
groupes d’âge de 25 à 64 ans et d’une l’importante diminution chez les 65 ans et plus.

Figure 2-6 Taux d’hospitalisation pour trouble dépressif majeur*


dans les hôpitaux canadiens chez les hommes, Canada,
1987-1988 – 1999-2000 (âge standardisé selon la population
Chez les hommes, les taux canadienne de 1991)
d’hospitalisation pour <1 5 ans 1 5 à 24 a ns 2 5 à 44 a ns 4 5 à 64 a ns >6 5 ans
trouble dépressif majeur
entre 1987 et 1999 ont 3 00

diminué davantage dans 2 50


Taux pour 100 000

le groupe d’âge des 65 2 00

ans et plus (figure 2-6). 1 50


Pendant la même
1 00
période, les taux chez les
50
jeunes hommes de 15 à
24 ans ont augmenté 0
1 98 7 1 98 8 1 98 9 1 99 0 1 99 1 1 99 2 1 99 3 1 99 4 1 99 5 1 99 6 1 99 7 1 99 8 1 99 9
pour atteindre un niveau
Année
semblable à tous les
* Diagnostic le plus responsable
groupes plus âgés.
Sources : Centre de prévention et de contrôle des maladies chroniques, Base de données sur la
morbidité hospitalière utilisée par Santé Canada, Institut canadien d’information sur la santé

41
Rapport sur les maladies mentales au Canada

Figure 2-7 Durée moyenne du séjour dans les hôpitaux généraux


pour trouble dépressif majeur*, Canada, 1987-1988 –
1999-2000

30 Entre 1987 et 1999, la


25 durée moyenne d’un
Moyenne de jours

20 séjour à l’hôpital pour


15 trouble dépressif majeur a
10 diminué de 20 % (figure
5 2-7).
0
1 98 7 1 98 8 1 98 9 1 99 0 1 99 1 1 99 2 1 99 3 1 99 4 1 99 5 1 99 6 1 99 7 1 99 8 1 99 9

D ays 1 9.0 1 8.5 1 8.8 1 9.2 1 7.7 1 7.2 1 6.6 1 6.3 1 6.0 1 5.5 1 5.0 1 5.4 1 5.2
Année

* Diagnostic le plus responsable


Sources : Centre de prévention et de contrôle des maladies chroniques, Base de données sur la
morbidité hospitalière utilisée par Santé Canada, Institut canadien d’information sur la santé

Trouble bipolaire

Figure 2-8 Hospitalisations pour trouble bipolaire dans les hôpitaux


En 1999, le trouble généraux pour 100 000, selon sa contribution à la durée du
bipolaire était le principal séjour et par groupe d’âge, Canada, 1999-2000
élément contributif de la 12 0

durée du séjour chez les T rouble bipo la ire en tant qu'affection asso cié e
10 0
personnes souffrant de
Hospitalisations pour 100 000

T rouble bipo la ire en tant qu'affection contribuant à


la durée du sé jo ur
ce trouble âgées de 80

moins de 50 ans qui


60
étaient hospitalisées
(figure 2-8). Chez les 40

personnes plus âgées, un


20
trouble bipolaire était le
plus souvent une 0

condition associée <1 1-4 5-9 10 - 15 - 20 - 25 - 30 - 35 - 40 - 45 - 50 - 55 - 60 - 65 - 70 - 75 - 80 - 85 - 90 +


14 19 24 29 34 39 44 49 54 59 64 69 74 79 84 89
laquelle contribuait à la G roupe d'âge (années)
durée du séjour.
Sources : Centre de prévention et de contrôle des maladies chroniques, Base de données sur la
morbidité hospitalière utilisée par Santé Canada, Institut canadien d’information sur la santé

42
Rapport sur les maladies mentales au Canada

Figure 2-9 Taux d’hospitalisation pour trouble bipolaire* dans les


hôpitaux généraux selon le sexe, Canada, 1987-1988 –
1999-2000 (âge standardisé selon la population
canadienne de 1991)
Dans l’ensemble, les taux
F e mme s Hommes F emmes et ho mmes
d’hospitalisation pour
60 trouble bipolaire sont
50
demeurés assez stables
Taux pour 100 000

tant pour les hommes


40
que pour les femmes
30
entre 1987 et 1999
20 (figure 2-9).
10

0
1 9 87 1 9 88 1 9 89 1 9 90 1 9 91 1 9 92 1 9 93 1 9 94 1 9 95 1 9 96 1 9 97 1 9 98 1 9 99

Année
* Diagnostic le plus responsable
Sources : Centre de prévention et de contrôle des maladies chroniques, Base de données sur la
morbidité hospitalière utilisée par Santé Canada, Institut canadien d’information sur la santé

Figure 2-10 Taux d’hospitalisation pour trouble bipolaire* dans les


hôpitaux généraux chez les femmes, Canada, 1987-1988 –
Entre 1987 et 1999, les 1999-2000 (âge standardisé selon la population
taux d’hospitalisation canadienne de 1991)
pour trouble bipolaire <1 5 ans 1 5 à 24 a ns 2 5 à 44 a ns 4 5 à 64 a ns >6 5 ans
chez les femmes de
60
moins de 25 ans ont
plus que doublé (figure 50
Taux pour 100 000

2-10). Pendant la même 40

période, les taux chez 30


les groupes plus âgés
20
ont diminué.
10

0
1 98 7 1 98 8 1 98 9 1 99 0 1 99 1 1 99 2 1 99 3 1 99 4 1 99 5 1 99 6 1 99 7 1 99 8 1 99 9

Année

* Diagnostic le plus responsable


Sources : Centre de prévention et de contrôle des maladies chroniques, Base de données sur la
morbidité hospitalière utilisée par Santé Canada, Institut canadien d’information sur la santé

43
Rapport sur les maladies mentales au Canada

Figure 2-11 Taux d’hospitalisation pour trouble bipolaire* dans les


Entre 1987 et 1999, les
hôpitaux généraux chez les hommes, Canada, 1987-1988 –
taux d’hospitalisation 1999-2000 (âge standardisé selon la population
pour trouble bipolaire canadienne de 1991)
chez les hommes de 15 à <1 5 a ns 1 5 à 2 4 ans 2 5 à 4 4 ans 4 5 à 6 4 ans >6 5 a ns
24 ans ont augmenté de
61 %. Les taux chez les 60

hommes de 25 à 44 ans 50

Taux pour 100 000


sont demeurés stables 40

(figure 2-11). Les taux ont 30


diminué de 14 % chez les
20
hommes de 45 à 64 ans
10
et de 23 % chez les
hommes de 65 ans et 0
1 9 87 1 9 88 1 9 89 1 9 90 1 9 91 1 9 92 1 9 93 1 9 94 1 9 95 1 9 96 1 9 97 1 9 98 1 9 99
plus.
Année
* Diagnostic le plus responsable
Sources : Centre de prévention et de contrôle des maladies chroniques, Base de données sur la
morbidité hospitalière utilisée par Santé Canada, Institut canadien d’information sur la santé

Figure 2-12 Durée moyenne du séjour dans les hôpitaux généraux


pour trouble bipolaire*, Canada, 1987-1988 – 1999-2000
Entre 1987 et 1999, la
durée moyenne d’un
30 séjour à l’hôpital général
25 pour trouble bipolaire a
Moyenne de jours

20 diminué de 27 % (figure
15 2-12).
10

0
1 98 7 1 98 8 1 98 9 1 99 0 1 99 1 1 99 2 1 99 3 1 99 4 1 99 5 1 99 6 1 99 7 1 99 8 1 99 9

D ays 2 8.0 2 8.7 2 8.1 2 8.4 2 8.7 2 8.8 2 6.6 2 6.4 2 4.4 2 2.3 2 2.8 2 0.6 2 0.4
Année

* Diagnostic le plus responsable


Sources : Centre de prévention et de contrôle des maladies chroniques, Base de données sur la
morbidité hospitalière utilisée par Santé Canada, Institut canadien d’information sur la santé

44
Rapport sur les maladies mentales au Canada

Données sur les hospitalisations


Les taux plus élevés d’hospitalisation pour Les taux d’hospitalisation pour dépression et
dépression chez les femmes par rapport aux trouble bipolaire sont les plus élevés chez les
hommes ne font que confirmer l’expérience femmes de 35 à 49 ans. Plus de recherches sont
clinique à cet égard. D’après la recherche nécessaires pour déterminer les facteurs dans la
clinique, les femmes présentent des taux de vie des femmes qui contribuent à ce phénomène.
dépression majeure deux fois plus élevés que les
Depuis 1987, les taux d’hospitalisation pour
hommes. Par contre, les taux d’hospitalisation
dépression chez les personnes plus âgées au
chez les femmes ne sont que 1,5 fois plus élevés
Canada ont diminué de beaucoup comparative-
que chez les hommes, ce qui donne à penser que
ment aux groupes d’âge plus jeunes. Encore une
les hommes sont hospitalisés pour dépression
fois, des recherches plus poussées pourraient
majeure beaucoup plus souvent que les femmes.
peut-être déterminer les raisons de cette
Une recherche plus poussée pourrait peut être
tendance. S’agit-il du résultat d’un meilleur
confirmer et expliquer ces données.
traitement clinique ou est-ce que les taux des
L’on pourrait présumer que les taux groupes plus jeunes se sont également améliorés
d’hospitalisation pour trouble bipolaire soient les au cours de cette période?
mêmes chez les hommes que chez les femmes.
Les taux d’hospitalisation pour trouble bipolaire
Toutefois, les taux d’hospitalisation des femmes
chez les jeunes femmes et les jeunes hommes
présentant ce trouble sont beaucoup plus élevés
ont augmenté depuis le début des années 1990.
que ceux des hommes. Il faudra entreprendre
S’agit-il d’une augmentation du nombre de cas
plus de recherches pour déterminer si, en effet,
dans ces groupes d’âge, d’une détermination plus
les taux de la maladie sont plus élevés chez les
précoce de la présence de la maladie, ou d’une
femmes ou si plus de femmes que d’hommes
modification du traitement?
atteintes de ce trouble sont hospitalisées, et
pourquoi.

45
Rapport sur les maladies mentales au Canada

Futurs besoins de surveillance


Les troubles de l’humeur, y compris la dépression • Impact des troubles de l’humeur sur la
majeure, le trouble bipolaire et la dysthymie sont qualité de vie de la personne et de la
répandus et contribuent à une grande détresse famille.
personnelle et familiale. Ils ont également un
• Accès et recours aux services de santé
impact important sur le lieu de travail et les coûts
primaires et spécialisés.
des soins de santé.
• Résultats des traitements.
Les données existantes offrent un profil très
limité des troubles de l’humeur au Canada. Les • Taux de suicide chez les personnes
données sur les hospitalisations doivent être souffrant de troubles de l’humeur.
complétées par des données supplémentaires • Accès et recours aux services de santé
pour mieux surveiller ces troubles au Canada. mentale publics et privés.
Voici les données d’intérêt prioritaire :
• Accès et recours aux services de santé
• Incidence et prévalence de la dépression mentale offerts par d’autres systèmes,
majeure, du trouble bipolaire et de la tels les écoles, les programmes et les
dysthymie selon l’âge et le sexe et établissements de justice pénale et les
d’autres variables importantes (p. ex., le programmes d’aide aux employés.
statut socio-économique, l’éducation et
• Impact des troubles de l’humeur sur le
l’origine ethnique).
lieu de travail et l’économie.
• Prévalence de la dépression chez les
• Stigmatisation associée aux troubles de
personnes souffrant d’une maladie
l’humeur.
chronique.
• Exposition à des facteurs de risque et de
protection connus ou soupçonnés.

46
Rapport sur les maladies mentales au Canada

Références
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Rapport sur les maladies mentales au Canada

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