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Médecine Physique - CODEX 2019

Le document traite de l'évaluation et de la compensation du handicap, définissant le handicap comme une limitation d'activité due à des altérations physiques, sensorielles ou mentales. Il présente les différentes classifications de la déficience et de l'incapacité, ainsi que les enjeux économiques et législatifs liés à la compensation du handicap en France. Enfin, il décrit les divers types d'aides humaines et techniques disponibles pour les personnes handicapées, ainsi que les mesures d'évaluation de leur autonomie et qualité de vie.

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Mamadou Ababacar GUEYE
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Médecine Physique - CODEX 2019

Le document traite de l'évaluation et de la compensation du handicap, définissant le handicap comme une limitation d'activité due à des altérations physiques, sensorielles ou mentales. Il présente les différentes classifications de la déficience et de l'incapacité, ainsi que les enjeux économiques et législatifs liés à la compensation du handicap en France. Enfin, il décrit les divers types d'aides humaines et techniques disponibles pour les personnes handicapées, ainsi que les mesures d'évaluation de leur autonomie et qualité de vie.

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ITEM 115 : EVALUATION ET COMPENSATION DU HANDICAP

Handicap = toute limitation d’activité ou restriction de participation à la vie en société, subie dans son environnement par une
personne, en raison d’une altération d’une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales, cognitives ou psychiques
- Impact des maladies : - Décès : maladies cardiovasculaires, cancéreuses et infectieuses surtout
- Incapacité : affection neuropsychiatrique (dépression, démence…), affections ostéo-articulaires
(arthrose), atteintes sensorielles (surdité…), affections respiratoires chroniques, traumatismes
= Classification internationale du fonctionnement du handicap et de la santé (CIF) selon la séquence de Wood :
- Déficience (lésionnelle) : altération de la fonction organique ou de la structure anatomique
- Limitation d’activité = incapacité (fonctionnelle) : difficulté à réaliser une activité (locomotion, communication, soins
personnels, activité de la vie courante, contrôle sphinctérien)
Définition

- Restriction de participation = handicap (désavantage social) : conséquence sur la participation à la vie sociale
(personnelle, familiale, professionnelle, loisirs et activités sociales…)
= Influence sur les activités et la participation :
Facteurs - Facteurs environnementaux : - Individuels : environnement immédiat, domicile, lieu de travail ou école
contextuels - Sociétaux : structures sociales, services, règles de conduite…
- Facteurs personnels : caractéristiques de la personne (âge, sexe, condition physique…)
- Prévalence mondiale = > 1 milliards de personnes, soit 15% de la population mondiale
- En augmentation : vieillissement des populations, accroissement des problèmes de santé chroniques (diabète…)
’ Dans les pays ou l’espérance de vie est > 70 ans : chaque individu passera en moyenne 8 ans en situation de handicap
= Disability-Adusted Life Years = années de vie ajustées sur l’incapacité = années de vie perdues par mortalité
prématurée + années vécues avec un handicap
Epidémiologie

DALYs
- Causes principales dans les pays en développement : infection, pathologies infantiles
- Causes principales dans les pays développés : pathologies cardio-vasculaires, maladies neurologiques
= Years Lived with Disability = années vécues avec un handicap :
YLD ère ème
- Causes principales : lombalgies (1 cause), syndrome dépressif majeur (2 cause), maladie neurologique…
- Déficience = 40% de la population : principalement motrice, intellectuelle et viscérale
En - Limitation d’activité = 10% de la population : 5% < 40 ans, 10% de 40 à 65 ans, 25% à 75 ans
France - Restriction de participation : principalement sur les loisirs (vacances, activité sportive…) et professionnelle
- Enjeu économique important : cout direct lié au handicap et à la perte d’autonomie = 50 milliards d’euros
= Loi du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances : dignité, non-discrimination, libre choix du projet de vie
- Droit à la compensation pour les personnes handicapées
- Amélioration des ressources
- Accessibilité dans tous les lieux pour tous
- Scolarité et emploi
= Caisse Nationale de Solidarité pour l’Autonomie : établissement public chargé de financer les aides aux
CNSA personnes âgées dépendantes (via les conseils régionaux) et personnes handicapées (via la MDPH)

= Maison Départementale des Personnes Handicapées : chargé de l’accueil, de l’information, de


Législation

l’accompagnement et des conseil des personnes handicapées, et de l’accès aux différentes aides par
l’intermédiaire de la Commission des Droits et de l’Autonomie des Personnes Handicapées (CDAPH)
- Organisme sous la direction du président du Conseil Général du département
- Gère le fond départemental de compensation du handicap
- Equipe pluridisciplinaire chargée d’évaluer les besoins de compensation de la personne handicapée, et de
MDPH proposer un Plan personnalisé de compensation du handicap
- Mesures d’insertion et d’orientation scolaire et professionnelle
- Désignation des structures d’accueil correspondant aux besoins de la personne
Missions
- Attribution de la carte d’invalidité et de la carte européenne de stationnement
de la
- Attestation de Reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé (RQTH)
CDAPH
- Attribution des allocations : AAH et AEEH, Allocation compensatrice tierce personne (ACTP),
Allocation compensatrice pour frais professionnels (ACFP), majoration pour vie autonome
EVALUATION DU HANDICAP
Déficience - Limitation des amplitudes articulaires (mesurée par un goniomètre)
articulaire - Raideur articulaire, flessum, varus, valgus…
- 0 : Contraction nulle
- 1 : Contraction perceptible sans mouvement
Testing - 2 : Mouvement complet sans la pesanteur ou partiel contre pesanteur
musculaire - 3 : Mouvement complet contre la pesanteur
- 4 : Mouvement complet contre résistance
- 5 : Force normale
Déficience
motrice - 0 : Aucune hypertonie
- 1 : Légère hypertonie avec stretch reflex ou minime résistance en fin de course
Score de ère
- 2 : Hypertonie avec stretch reflex et résistance en 1 moitié de course
Déficience

spasticité - 3 : Augmentation importante du tonus musculaire durant toute la course, mais le


d’Ashworth segment reste facilement mobilisable
- 4 : Augmentation considérable du tonus musculaire, mouvement passif difficile
- 5 : Hypertonie majeure, mouvement passif impossible
Déficience - MMSE (Mini Mental State Examination) de Folstein : évaluation cognitive globale rapide
cognitive - Evaluation d’une fonction cognitive particulière : BREF (fonctions exécutives)…
- Echelle visuelle analogique (EVA) : auto-évaluation quantitative sur réglette graduée de 0 à 10 (±
indicée : gradation de couleurs pour les aphasiques)
- Echelle verbale simple (EVS) en l’absence de troubles cognitifs : de 0 (douleur absente) à 4 (douleur
Douleur extrêmement intense)
- Echelle numérique (EN) en l’absence de troubles cognitifs : de 0 (absence de douleur) à 10 (douleur
insupportable)
- Echelles comportementales en cas de communication difficile : DOLOPLUS 2…
= Mesure du retentissement fonctionnel global
= Principalement utilisée dans les séquelles neurologiques motrices
- 0 : Aucun symptôme
- 1 : Symptômes sans incapacité significative : capable d’assumer ses rôles et de
mener ses activités
- 2 : Légère incapacité : incapable de mener à bien toutes ses activités antérieures,
Echelle de mais capable de mener ses propres affaires sans assistance
Rankin - 3 : Incapacité modérée : nécessite certaines aides, capable de marcher sans
assistance
- 4 : Incapacité modérément sévère : incapable de marcher sans assistance,
incapable de s’occuper de ses propres besoins sans assistance
- 5 : Incapacité sévère : confiné au lit, incontinent, nécessite une attention et des
soins de nursing constants
Limitation d’activité

= Evaluation de 10 activités de 0 (impossible) à 5, 10 ou 15 (indépendant, normal) :


de 0 (dépendance totale) à 100 (aucune dépendance)
Echelles
Index de Barthel - Activités évaluées : alimentation, toilettes, habillage, vessie, selles, utilisation des
génériques
WC, transferts lit-chaise, ambulation et escaliers
’ Ne prend pas en compte les fonctions cognitives et comportementales
Mesure = Evaluation de 18 activités, selon 7 niveaux de 1 (aide totale) à 7 (indépendance
d’indépendance complète) : largement utilisée
fonctionnelle - Activités : soins personnels, contrôle des sphincters, mobilité et transferts,
(MIF) locomotion, communication et conscience du monde extérieur

Echelle ADL de = Activités basiques de la vie courante : 6 activités de 0 (autonome) à 3 (dépendant)


Katz - Soins corporels, habillement, toilettes, transfert, continence et alimentation
= Activités instrumentales de la vie courante : utilisée en cas de troubles cognitifs,
notamment en gériatrie
Echelle IADL de - Activités : capacité à utiliser le téléphone, les moyens de transport et gérer son
Lawton budget et responsabilité pour la prise des médicaments
± Chez la femme : capacité à faire les courses, préparer le repas, faire le ménage et
faire la lessive
= Autonomie Gérontologique – Groupes Iso-Ressources : selon 10 activités, cotées selon 3
niveaux A (fait seul), B (fait partiellement) ou C (ne fait pas)
- GIR 1 : Confiné au lit ou fauteuil, fonctions intellectuelles gravement altérées, nécessité
d’une présence continue d’intervenants
- GIR 2 : Confiné au lit ou fauteuil, fonctions intellectuelles non totalement altérées,
nécessité d’une prise en charge pour la plupart des activités de la vie courante
Echelles Grille ou Fonctions intellectuelles gravement altérées avec capacité de se déplacer
génériques AGGIR - GIR 3 : Autonomie locomotrice partielle, fonctions intellectuelles normales, nécessité d’une
aide quotidienne plusieurs fois par jour pour l’autonomie corporelle
- GIR 4 : N’assume pas seul les transferts mais peut se déplacer une fois levé, parfois
nécessité d’aide pour la toilette, l’habillage et les repas
- GIR 5 : Nécessité d’aide ponctuelle pour la toilette, la préparation des repas et le ménage
- GIR 6 : Autonomie pour les actes essentiels de la vie courante
’ Utilisée > 60 ans pour évaluer le niveau d’aide nécessaire : APA si GIR 1 à 4
= D’une fonction ou d’une maladie
= Performance de 14 mouvements habituels, côté de 0 à 4, sur 56
Echelle - Mouvements : rester assis sans dossier ou accoudoirs, se lever, se rasseoir,
d’équilibre de passer d’un siège à l’autre, rester debout sans soutien, yeux fermés, pieds joints,
Berg pieds en tandem, sur un seul pied, effectuer une rotation du tronc, ramasser un
objet, faire un tour complet, monter sur un tabouret, se pencher
Limitation d’activité

Get up and = Evaluation du transfert assis, de la mise debout, de la marche et du


go test changement de direction, côté de 1 (aucune instabilité) à 5 (très anormal)
= Distance maximale parcourue par le sujet en 6 minutes
Test des 6
- Contre-indication : IDM < 1 mois, angor stable, HTA non contrôlée, insuffisance
Marche

minutes respiratoire décompensée


= Functional Ambulation Classification modifiée : de la classe 0 (ne peut
FAC
marcher ou à besoin d’une aide) à 8 (indépendant)
= Enregistrement de la marche : cinématique (caméra), cinétique (force de
Echelles réaction au sol), activité musculaire (EMG) ± reconstruction 3D (capteurs)
spécifiques Analyse - Paramètres : - Vitesse : norme > 1,2 m/s
quantifiée du - Longueur du pas : norme > 1,3 m
mouvement - Cadence : norme > 110 pas/minute
- Phase d’appui : norme < 60%
- Amplitudes articulaires
- Approche de la main
- Saisie = prise bidigitale (pince), polydigitale (tridigitale = tenue de stylo…) et proximale (objets
Préhension

volumineux) : 0 (impossible), 1 (perturbé), 2 (efficace mais mal réalisé) ou 3 (normale)


- Transport
- Lâcher
- Tests de dextérités : box and block test…
- Indice fonctionnel de la main de Cochin (IFMC) : main rhumatoïde et arthrosique
- Health Assessment Questionnaire (HAQ) : polyarthrite rhumatoïde et autres maladies rhumatismales
- Indice algofonctionnel de Lequesne : coxarthrose
- Echelle de Borg : limitation respiratoire (perception de l’effort)
-…
- Mode de vie habituel : type de domicile, profession, loisirs…
- Qualité de vie : - Ressentie par le sujet et perception des tiers
Restriction

- Echelles génériques : - WHO-QOL : World Health Organisation Quality of Life


- Nottingham Health Profile
- Questionnaire SF36
- Projet de vie
- Echelle clinique (peu utilisée) : London Handicap Scale…
COMPENSATION DU HANDICAP
Infirmier et aide- - Pansements, sondages urinaires, soins de - Prise en charge par l’Assurance Maladie sur
soignant à trachéotomie, surveillance de la prise du prescription médicale
domicile traitement, aide à la toilette et à l’habillage… ± Mutuelle

- < 60 ans : PCH par la MDPH


= Auxiliaire de vie ou membre de la famille
- > 60 ans et GIR ≤ 4 : APA par le conseil général
Tierce personne - Aide pour les actes de la vie quotidienne :
- > 60 ans et GIR 5 ou 6 : PAP (Plan d’Action
toilette, habillage, prise des repas…
Personnalisé) par l’Assurance Maladie
Aides humaines

- A la charge
Aide ménagère - Entretien, courses, confection des repas
- APA ou aide départementale parfois
Portage des repas - Repas à domicile - Participation PAP ou APA dans certains cas

Hospitalisation à - Prise en charge par l’Assurance Maladie sur


= Si soins complexes et/ou techniques
domicile (HAD) prescription médicale
- SAMSAH = Service d’accompagnement médico-social pour adultes handicapés : < 60 ans,
Service
orientation MDPH si accompagnement et coordination nécessaire
d’accompa-
- SAVS = Service d’accompagnement à la vie sociale
gnement - SPASAD = Services polyvalents d’aide et de soins à domicile
= Liste des produits et prestations remboursables (LPPR) : lit médicalisé, chaise garde-robe,
Pris en charge par
Aide technique

lève-malade, matelas anti-escarre, fauteuil roulant (manuel ou électrique), canne, déambulateur


l’Assurance Maladie
’ Remboursement par la CPAM sur prescription médicale
Non pris en charge = Barres d’appui, rehausseur de cuvette de toilettes, siège pivotant de baignoire, aide
par l’Assurance informatisée à la communication, système de télé-alarme…
Maladie ’ Participation possible de la MDPH ou de l’APA
= Par la Sécurité Sociale (CPAM) : personnes < 60 ans ayant exercé une activité salariée avec une
capacité de travail et de gain réduite de ≥ 2/3
- Catégorie : - 1 = Activité professionnelle adaptée possible ’ 30% du salaire annuel moyen
Pension - 2 = Activité professionnelle impossible ’ 50% du salaire annuel moyen
d’invalidité - 3 = Majoration pour l’assistance d’une tierce personne
± Allocation supplémentaire d’invalidité si faibles revenus
’ Obligatoire après 3 ans d’arrêt de travail
’ Hors accident du travail/maladie professionnelle : rente d’incapacité permanente
= Par la MDPH : personnes entre 20 ans et 60 ans n’ayant jamais ou insuffisamment travaillé
- Conditions : - Taux d’incapacité ≥ 80%
Aides financières

Allocation adulte
- Taux d’incapacité ≥ 50% avec restriction sévère et durable de l’accès à l’emploi
handicapé - Montant selon les ressources, maximum 790,18€/mois, avec plafond de ressource
± Complément de ressource (si capacité de travail < 5%) ou Majoration pour la vie autonomie
= Par la MDPH : personnes < 60 ans ayant des difficultés absolues pour la réalisation de ≥ 1
Prestation de
activité ou des difficultés graves pour la réalisation de ≥ 2 activités
compensation du
- Remboursement à 80 ou 100% (selon les ressources) d’aides humaines, d’acquisition de
handicap matériel, d’aménagement du logement ou du véhicule ou d’aide animalière
Allocation = Par le Conseil général : personnes > 60 ans, selon les besoins évalués en dépendance par la
personnalisée grille AGGIR ’ GIR 1 à 4, évalué par une équipe médico-sociale avec visite au domicile
d’autonomie - Montant selon les ressources et le GIR

- Allocation logement par la CAF


Autres - Assurances privées : indemnisation en cas de tiers responsable ou assurance personnelle préalable
- Indemnisation pour réparation du préjudice : après recours pénal à la suite d’un accident ou d’un dommage
- Possibilité de déplacement en fauteuil roulant : largeur de portes, plan incliné, ascenseur…
- Possibilité de déambulation avec cannes ou déambulateurs
Accessibilité
Accessibilité

- Aménagement des toilettes et de la salle de bain


du logement
- Hauteur de lit, facilité d’ouverture de certaines portes, contrôle de l’environnement (domotique)
’ Aide possible par la PCH de la MDPH ± l’Agence nationale pour l’amélioration de l’habitat (ANAH)
Accessibilité = Loi du 11 février 2005 : obligations en matière d’accessibilité extérieure et intérieure des villes, des
de la ville lieux recevant du public et des transports
Autres - Carte d’invalidité : demi-part d’impôts en moins, priorité (transports en commun, file d’attentes…), réductions
- Carte européenne de stationnement
’ Bientôt fusionnées dans la Carte mobilité inclusion
- Carte de priorité pour station debout pénible
= Arrêté du 31 aout 2010 : liste des affections et incapacités incompatibles avec l’obtention ou le
maintien du permis de conduire (véhicule léger ou lourd) ou donnant lieu à la délivrance de permis de
conduire de durée de validité limitée
Déplacement

- Permis BF (aménagement spécifique) ou BEA (embrayage automatique)


Conduite
- Avis de la Commission départementale du permis de conduire (ou d’un médecin agréé)
automobile - Aménagements possibles : boule au volant (conduite avec 1 bras), regroupement des commandes au
volant (incapacité des MI), accès au véhicule pour personne en fauteuil roulant…
- Aide financière possible : PCH de la MDPH ± AGEFIPH en cas d’objectif professionnel
- Modifications à signaler à l’assureur du véhicule
= Accès ouvert par décision de la MDPH, en fonction du niveau de dépendance
= Gîte et couvert pour des travailleurs handicapés mentaux et physiques (en
Foyer d’hébergement
ESAT ou en entreprise adaptée)
Structure d’hébergement

Foyers de vie ou foyers = Personnes handicapées ne pouvant pas travailler mais ne nécessitant pas de
Adulte occupationnels soins constants : en accueil temporaire, accueil de jour ou internat
< 60 ans
= Personnes handicapées très dépendants nécessitant des soins
Foyer d’accueil
- Soins pris en charge par l’Assurance Maladie
médicalisé (FAM)
- Hébergement à la charge du pensionnaire ou de l’aide sociale départementale
Maison d’accueil = Personnes handicapées totalement dépendantes
spécialisée (MAS) - Financement assuré par l’Assurance Maladie
= Structure spécifique : - Foyer-logement (= résidence-autonomie)
Adulte
- Etablissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD)
> 60 ans
- Financement à la charge de la personne ± Aide Sociale à l’Hébergement (ASH)
= Aide à l’orientation, la formation et le reclassement professionnel des personnes handicapées
- Orientation : - Milieu ordinaire de travail ± formation ou aménagement du poste de travail
- Milieu protégé : Etablissements et Services d’Aide par le Travail (ESAT)
- Reconnaissance de la Qualité de Travailleur Handicapé (RQTH)

MDPH = Reconnaissance de Qualité de Travailleur Handicapé : attribué par la CDAPH


- Dispositifs d’insertion professionnelle : stage, contrat d’apprentissage…
- Accès facilité à la fonction publique
RQTH
Organismes concernés

- Aménagement d’horaires ou du poste de travail


- Soutien spécialisé à la recherche d’emploi (Cap Emploi…)
’ Procédure automatique en cas de demande d’AAH
= Association pour la Gestion des Fonds pour l’Insertion Professionnelle des Personnes
Orientation professionnelle

Handicapées : finance l’insertion des personnes handicapées pour la fonction privée


AGEFIPH
- Reçoit les contributions des employeurs d’entreprises de ≥ 20 salariés n’ayant pas une
proportion de 6% de l’effectif handicapés
FIPHFP = Fond D’insertion des Personnes Handicapées dans la Fonction Publique
= Service d’Appui au Maintien dans l’Emploi des Travailleurs Handicapés : conseils juridiques et
SAMETH aides humaines financières et techniques, financé par l’AGEFIPH
- Sollicité par les entreprises privées, les établissements publics et travailleurs indépendants
Autres - Organismes privés ou publics : Media-Entreprise, Cap Emploi, Pôle Emploi
Reprise de l’activité - Après avis du médecin du travail ± Aides éventuelles (AGEFIPH ou FPH)
antérieure ± Après une période de mi-temps thérapeutique
Retour au
travail - Dans l’entreprise antérieure : restriction d’emploi ou aménagement de poste
Changement
- Dans une autre entreprise : aide par la CDAPH, parfois la CPAM, puis un organisme
d’activité
d’insertion sur le marché du travail (Pôle Emploi, Cap Emploi)
Entreprise adaptée = Entreprise ordinaire composé à > 80% de personnes handicapées
= Etablissement et Service d’Aide par le Travail : activité professionnelle (sans statut salarial ni
ESAT
contrat de travail) avec soutien médico-social et éducatif ± associé à un foyer d’hébergement
- Vie sociale : déterminée par la personne handicapée et par l’effort d’intégration de la société
Vie sociale
- Loisirs : - Sport : clubs adaptés (fédération française Handisports : 34 disciplines sportives)
et loisirs - Pour les compétitions : classification selon l’origine du handicap et le niveau fonctionnel
Autres

= Objectifs : information, défense des personnes handicapées, structures de prise en charge


- Associations spécifiques de maladie : APNO (PR), UNAPEI (enfants handicapés), UNAFTC (traumatisés
Associations
crâniens), AFM (myopathie), Alliance maladie rare, Autisme France…
- Associations plus générales : APF (Association des paralysés de France)…

PRONOSTIC ET RECUPERATION FONCTIONNELLE


= Capacité des tissus à se modifier et s’adapter : concerne tous les tissus (cerveau, muscles, coeur…)
= Possibilité de modification sur de longues durées d’activité de systèmes neuronaux associée à un comportement
- Phénomènes liés à l’apprentissage (chez le sujet sain)
- Phénomènes de récupération et de plasticité cérébrale secondaire (après une lésion cérébrale)
- Régression du diaschisis : levée progressive de la désactivation de structures saines distantes de l’aire
lésée, mais possédant avec celle-ci des connexions anatomiques
Mécanismes - Phénomènes de vicariance : capacité d’une fonction à en remplacer une autre, défectueuse, par
l’utilisation de circuits neuronaux non utilisés et mobilisables
- Réorganisation de l’activité cérébrale locale et bi-hémisphérique
ère ème
’ 1 cause de handicap sévère de l’adulte et 3 cause de mortalité
- Séquelles post-AVC : - A 6 mois : 80% de déficit moteur (du membre supérieur notamment)
- A 5 ans : 55% de déficit moteur, 35% d’aphasie, 10% de trouble de déglutition
- Récupération d’une possibilité de marche dans 80% des cas ± aide technique (canne, orthèse)
- Récupération précoce = 8 à 10 jours : reperfusion de la zone de pénombre
Récupération
ischémique et résolution de l’œdème péri-lésionnel
et plasticité
- Récupération tardive : plasticité cérébrale ’ l’essentiel de la récupération se fait
cérébrale
dans les 3 premiers mois, et se poursuit jusqu’à 6 mois
- Score NIHSS élevé > 16
- Déficit moteur des 4 membres (lésion bilatérale ou du tronc cérébral)
- Asymétrie pupillaire
Aspect neurologique

Critères de - Score de Glasgow


Exemple de mauvais - Index de Barthel initial et progression entre J2 et J15
l’AVC pronostic en - Facteurs aggravant le pronostic : hypertension, hyperthermie, hypoxie,
phase initiale hyperglycémie, troubles de déglutition, incontinence urinaire
- Lésion anatomique : type (hématome ou infarctus), volume, localisation, nombre de
lésions et anomalies préexistantes (leuco-encéphalopathie, micro-saignements)
- Potentiels évoqués moteurs : corrélé à la récupération de force
- Age
- Comorbidité : poly-pathologie, diabète, cardiopathie ischémique et fibrillation atriale
- Eléments cliniques péjoratifs : déficit postural, déficit complet du membre supérieur
Facteurs
(aucune récupération à 6 mois si déficit complet à 3 semaines), déficit massif de la
influençant
sensibilité profonde
le pronostic
- Troubles cognitifs : héminégligence, anosognosie, aphasie, apraxie, démence
- Dépression post-AVC
- Entourage social et familial
= 2000 cas/an en France, principalement chez l’homme (3/1), jeune (50% < 25 ans)
’ Examen initial, à 72h et à 1 semaine
- Score ASIA : - Meilleure récupération pour les grades D
- Grade B : 1/3 de déficit moteur complet, 1/3 grade C, 1/3 grade D ou E
Exemple de la - Grade A : 10-15% d’amélioration, dont 2% de récupération d’une
lésion Facteurs motricité fonctionnelle à 1 an
médullaire pronostiques - Cause : moins bonne récupération pour les étiologies traumatiques
- Facteurs pronostiques favorables : épargne sacrée, zone de préservation partielle
étendue, sensibilité à la piqûre préservée en dessous de la lésion
- Compensation : amélioration fonctionnelle et de l’autonomie malgré la récupération
absente, faible ou incomplète des déficits
ITEM 116 : COMPLICATIONS DE L’IMMOBILITE ET DU DECUBITUS

ESCARRE
= Nécrose ischémique des tissus cutanés ou sous-cutanés liée à une pression prolongée des parties molles, supérieure à la
pression de perfusion capillaire (33 mmHg), en regard d’un relief osseux : fréquent, potentiellement grave
- Sujet sain : pression continue de 200 mmHg sur les masses molles ’ escarre possible en 2h
- En position assise : pression variant entre 100 et 200 mmHg selon la position ’ escarre possible en 3h
- En position couchée : pression mieux réparties (100 mmHg) ’ escarre possible en 4h
- Hypoxie : fièvre, athérosclérose, diabète, hypotension, vascularite, anémie, pathologie respiratoire
- Dénutrition, déshydratation
- Maladie neurologique : trouble de vigilance, trouble sensitif et/ou moteur, hypotonie/hypertonie
- Médicaments : corticoïdes, ergotamine, α-bloquant…
- Facteur mécanique : - Hyperpression : mauvaise installation, attitude vicieuse, positionnement sur plan dur, obésité
- Cisaillement : pressions obliques (au cours des transferts par glissement…)
FdR

- Frottement et macération (incontinence urinaire et fécale)


- Soins locaux : massages traumatiques, agression thermique (vessie de glace…)
- Décubitus dorsal : région sacro-fessière et talons ++, occiput, épines des scapula, coudes, rachis dorsal
- Décubitus latéral : trochanter, faces internes des genoux (si un membre repose sur l’autre), tête de la
Localisation
fibula, malléole latérale, bord externe du pied et du talon, tête humérale, coude, oreille
- Position assise : ischion, sacrum, trochanter, talons, occiput, épines de la scapula
Stade 0 = Menace d’escarre : hyperhémie réactionnelle disparaissant à la pression
= Erythème permanent : rougeur (hyperhémie) ne disparaissant pas à la pression, érythème avec œdème
Stade 1 périphérique persistant à la levée de l’appui, douleur, prurit
- Prévenir l’aggravation : mise en décharge, prévention
= Désépidermisation = perte cutanée superficielle, pouvant s’étendre au derme : abrasion, phlyctène
Stades évolutifs

Stade 2 - Aggravation : collection séro-hématique ’ plaque de désépidermisation avec réaction inflammatoire et


surinfection bactérienne possible
= Escarre : perte cutanée profonde incluant l’épiderme, le derme et l’hypoderme = plaque de nécrose ne
Stade 3 dépassant pas les fascias musculaires avec réaction inflammatoire et surinfection associée
- Lésion non spontanément douloureuse, mais douleur à l’appui et aux soins
= Ulcère profond avec perte cutanée profonde touchant les 3 couches de la peau et s’étendant à l’os, aux
Stade 4
tendons et aux articulations sous-jacentes
’ L’aspect apparent ne reflète pas toujours la gravité : le derme résistant mieux à l’ischémie, la nécrose en superficie
est généralement moins étendue que la nécrose sous-jacente
’ A différencier de la colonisation bactérienne obligatoire
Complication
- Surinfection : érythème, chaleur locale, œdème, suppuration, odeur
infectieuse
- Abcès profond, cellulite, fistule, ostéite, ostéo-arthrite voire septicémie
Complication

- Extension de l’escarre
Complication - Retard/absence de cicatrisation
locale - Bourgeonnement exubérant
- Transformation cancéreuse tardive
A moyen terme = Lié à l’hospitalisation : infection nosocomial, perte d’autonomie, troubles psychiques, dépression…
= Selon le sexe, l’âge, la continence, la mobilité, la malnutrition, l’IMC, l’aspect de la peau,
Echelle de
l’appétit, les déficiences neurologiques, une chirurgie/traumatisme, les médicaments
Waterlow - Très haut risque (≥ 20), haut risque (15-19), risque moyen (10-14), risque faible (< 10)
= De 1 à 4 : risque < 14 ’ faible (13-16), modéré (12-13), élevé (11-12) ou très élevé (≤ 11)
Prévention

Evaluation Condition physique Bonne Moyenne Pauvre Mauvaise


du risque
Echelle de Condition mentale Alerte Apathique Confuse Stuporeuse
Norton Activité Ambulant Marche avec aide Au fauteuil Couché
Mobilité Complète ( (( Immobile
Continence Aucune Occasionnelle Urinaire Urinaire et fécale
- Changement de position toutes les 2 à 3h
Réduction
- Prévention de toute macération (surtout en cas d’incontinence urinaire/anale chez le patient obèse)
des durées
- Assurer des apports nutritionnels suffisants
d’appui - Education du patient et de son entourage
- Supports adaptés : - Risque faible : lit normal ou matelas à insert
- Risque modéré : matelas à insert ou matelas en mousse composite
- Risque élevé : matelas à pression alternante ou lit à gros modules
Prévention

- Risque très élevé : matelas à pression alternante, lit fluidisé, lit à aéro-suspension
- Supports de fauteuil : coussin de siège
- Surmatelas statique : absence d’escarre et risque peu élevé (patient pouvant se mouvoir
Aides dans le lit et passant < 12h/jour au lit)
- Matelas statique : absence d’escarre et risque moyen (patient pouvant se mouvoir dans
le lit et passant < 15h/jour au lit)
Choix
- Surmatelas dynamique : antécédent d’escarre, escarre peu profonde ou risque élevé
(patient incapable de bouger seul et passant > 15h/jour au lit)
- Matelas dynamique : plusieurs escarres de stade élevé ou risque très élevé (patient
incapable de changer seul de position et passant > 20h/jour au lit)
- Détersion = favoriser le décollement de la zone nécrotique par ramollissement puis excision
pour permettre une détersion complète : mécanique (débridement à la curette ou au bistouri)
Phase de nécrose et/ou chimique (enzyme protéolytique)
- Pansements pro-bourgeonnant gras quotidiens ou biquotidiens ou hydrogels sous forme
liquide ou en plaque (humidification)
= Plaie recouverte de débris fibrineux :
- Nettoyage à l’eau non stérile ou au sérum physiologique
Phase exsudative
- Pansements absorbants : alginate de calcium, hydrocellulaire, pansements au charbon ou
hydrocolloïdes
Cicatrisation en milieu humide : pansements protecteurs et humides
TTT

Phase de - Hydrocolloïdes si plaie encore exsudative


bourgeonnement - Pansements gras si plaie bourgeonnante sèche et superficielle
’ Changement selon l’état du pansement, le moins souvent possible (tous les 2 à 4 jours)
- Protection de la peau : pansement occlusif hydrocolloïdes ou pansements gras
Phase
- Pansements corticoïdes ou nitrate d’argent en application si épidermisation excessive
d’épidermisation (cicatrice chéloïde, bourgeons charnus)
= Exérèse chirurgicale des tissus nécrosés et couverture par lambeaux cutanés ou musculo-cutanés (si
exposition osseuse ou tendineuse) ou greffe de peau mince (si bourgeonnement satisfaisant)
TTT
- Indication : - Nécrose tissulaire étendu
chirurgical
- Perte de substance étendue associée ou non à un décollement (( délai de cicatrisation)
- Echec de détersion médicale ou sepsis
- Suppression de l’appui jusqu’au retour à un aspect normal de la peau
Stade 0 et 1 - Interdiction des massages, frictions et de l’application de glace ou d’air chaud
Stratégie thérapeutique

- Utiliser un film semi-perméable ou un hydrocolloïde transparent en cas de risque de macération


- Evacuation du contenu des phlyctènes par ponction ou ouverture au bistouri, en maintenant si
Stade 2 possible l’épiderme décollé
- Pansement hydrocolloïde ou gras
- Nettoyage au sérum physiologique (ne pas utiliser d’antiseptique ou d’antibiotique locaux)
- Cicatrisation dirigée : détersion, pansement adapté à la plaie
Stade 3 et 4
- Avis chirurgical pour éventuel geste chirurgical
- Surveillance : surface (schéma, calques, photographies), profondeur (stylet), topographie, douleur
AUTRES COMPLICATIONS
Décubitus prolongé : en cas de maladie ou de traumatisme ’ complications liées à la perte de l’orthostatisme, la pathologie
causale et le stress lié à l’affection et aux contraintes de perte de mobilité
- Structures musculaires concernées par la gravité : n’assurent plus la stabilité du corps debout ou lors de la déambulation
- Organes sensoriels : ne reçoivent plus les informations impliquées pour l’équilibre
- Système cardiovasculaire : désadaptation à l’orthostatisme
- Mécanisme : modification des volumes (& volume sanguin central et ( volume sanguin
périphérique) et stase (( volume sanguin, inefficacité des valvules veineuses)
- FdR : FdR de MTEV, déshydratation, syndrome inflammatoire, hypotonie musculaire
- Contention veineuse des membres inférieurs 24h/24 (bas, bandes)
Maladie - Contraction musculaire régulière des MI, voire séances d’électromyostimulation
- Drainage manuel par massage
thrombo- Prévention
- Apprentissage d’une respiration abdomino-diaphragmatique
embolique - Verticalisation précoce
veineuse - Traitement anticoagulant : HBPM à dose préventive, 1 injection/j
Cardio-vasculaire

- Chirurgie générale : 10 jours (sauf risque lié au patient)


Durée du
- Chirurgie orthopédique de hanche : jusqu’à déambulation active
traitement
- En médecine : 14 jours maximum
par HBPM
’ Si risque persistant au-delà : évaluer l’intérêt d’un relai AVK
= Modifications neurovégétatives et stase veineuse rapide
Hypotension
- Prévention : port de bas de contention élastique, verticalisation progressive, traitement
orthostatique médicamenteux dans les formes sévères (vasoconstricteur, α-stimulant, fludrocortisone)
= Modifications cardiaques en quelques semaines (& FC de repos…)
Désadaptation
- Moindre tolérance à l’effort : tachycardie, dyspnée, inadaptation tensionnelle
cardiaque - PEC : réentraînement à l’effort (& de la fonction aérobie)
= Modification de répartition du volume sanguin, diminution du tonus sympathique et musculaire
- Oedèmes déclives, favorisés par la dénutrition
Oedèmes
- TTT : surélévation du membre oedémateux, massages de drainage, bas ou bande de contention,
contractions musculaires actives des MI (ou électromyostimulation à défaut)
= Par effet gravitationnel, altération de la cinétique mucociliaire et de la course diaphragmatique
- Complication : encombrement bronchique, atélectasie, infection broncho-pulmonaire
Respiratoire

Syndrome - Prévention : lutte contre la stase bronchique, l’hypoventilation et la surinfection


restrictif - Kinésithérapie respiratoire quotidienne chez les patients à risque : toux contrôlée (en position
assise : drainage des 5-6 premières divisions bronchiques), aspiration trachéale, modulation du flux
expiratoire (expirations lentes prolongées), posture (procubitus, décubitus latéral)
= Perte osseuse constante par hyper-résorption ostéoclastique et balance calcique négative :
- Apparaît dès 3 semaines, dans les régions du squelettes habituellement en charge ou paralysées,
touche préférentiellement le compartiment trabéculaire de l’os
- Fractures : à la remise en charge (talus), lors de chute (os long, rachis) ou de manœuvre de torsion
Ostéoporose
(tibia lors d’un transfert chez un paraplégique)
- Hypercalciurie et hypercalcémie, généralement bien tolérée
- Prévention : - Travail musculaire actif, verticalisation précoce
- Biphosphonates IV dans certains cas de handicap sévère et chronique
= Rétraction capsulo-ligamentaire et tendineuse : réversible puis non réversible (ankylose)
Locomotrice

- Principalement : - Flexum de hanche ou de genou - Flexum du coude


- Equins au pied - Raideur des MCP
- Limitation des rotations et de l’abduction de l’épaule - Griffe des orteils
Enraidissement - Dans les positions prises spontanément
articulaire Localisation - En cas de déséquilibre musculaire : dans la position induite par les muscles les
moins déficitaires ou les plus hypertoniques
- Positionnement correct : éviter les positions segmentaires en flexion avec des
Prévention structures modulaires en mousse si besoin
- Postures alternées et mobilisation articulaire (au minimum passive)
Désadaptation = Altération de la perception de la verticale et désadaptation posturale :
er
posturale - Rétropulsion aux 1 lever, difficulté de reprise de la marche et aux transferts, risque de chute
= Touche les muscles antigravitaires et participant à la station debout et à la marche, et les
territoires déficitaires en cas de lésion neurologique
- Amyotrophie rapide, souvent visible
- Diminution de la force de contraction maximale (( de 15-30% de force du quadriceps en 8 jours)
- Réduction de l’endurance à l’effort
Locomotrice

- Modification de l’extensibilité et de l’élasticité : risque de rétraction musculaire, notamment en


Complication cas de déséquilibre agoniste-antagoniste ou d’hypertonie, parfois irréversible
musculaire ’ En décubitus : quadriceps fémoral, triceps suraux et brachiaux, fléchisseurs des doigts
’ Au fauteuil : fléchisseurs de hanche, ischio-jambiers
- Installation correcte du patient en position de fonction
Prévention - Mobilisation et étirement musculaire par exercices passifs et actifs, voire séances
d’électromyostimulation musculaire en l’absence de contraction volontaire
Traitement - En cas de rétraction non récupérable : chirurgie d’allongement tendineux
= Paralysie focale du territoire innervé avec trouble sensitif
- Localisations vulnérables : - Nerf ulnaire dans la gouttière épitrochléo-olécrânienne
- Nerf radial dans la gouttière humérale
Compression - Nerf sciatique derrière l’extrémité supérieur du fémur
des nerfs - Nerf fibulaire commun au col de la fibula
Neurologique et psychique

périphériques - Neurapraxie : de bon pronostic récupération en 2 à 3 mois


- Atteinte axonale avec dégénérescence wallérienne : évolution plus longue et moins favorable
- Prévention : positionnement correct des membres, changements réguliers de position, voire
orthèse de positionnement
= Poly-factorielles : escarres, douleur de l’appareil locomoteur, douleur neurologique
Douleurs
- Peuvent être liées aux soins médicaux ou rééducatifs
- Réaction d’angoisse : insomnies, plaintes somatiques, agitation, réaction dépressive
- Dépendance induite par l’immobilité et la nécessité d’aides humaines : régression psychologique,
Conséquences
favorisé par un entourage trop protecteur
psychiques - Déconditionnement sensoriel = vestibulaire, visuel, somesthésique : favorise la survenue d’une
confusion mentale et d’hallucinations
- Favorisé par le décubitus (mais non induit par l’immobilité)
Reflux gastro-
- Prévention : maintien en position assise ou demi-assise pendant 1h après les repas
oesophagien - TTT symptomatique : accélérateur de la vidange gastrique, surnageant protecteur
= Anomalie ou retard du réflexe de déglutition, notamment chez les personnes âgées ou en cas de
lésions cérébrales : risque de complication respiratoire
ère
- Recherche chez le sujets à risque (personne âgée, AVC) : 1 prise alimentaire en présence d’un
tiers soignant ’ signes direct (toux) ou indirect (vocalisation gargouillante après déglutition)
Digestive

Fausses routes - Adaptation diététique des solides et liquides en cas de troubles de déglutition :
alimentation mixée, eau gélifiée, eau pétillante
Prévention - Position demi-assise lors des repas, tête en légère antéflexion
- Privilégier la prise des repas par le patient
- Verre à encoche nasale
= Consécutive à la stase colique et rectale, aggravée par certaines médicaments (morphine…)
- Prévention : surveillance du transit, verticalisation précoce, utilisation de laxatifs osmotiques ou
Constipation
lubrifiants par stimulation du réflexe de défécation (suppositoire), exonération par évacuation des
selles au doigt par TR en cas de fécalome, apport hydrique suffisant
= Diminution de la vidange vésicale : favorise la persistance d’un résidu post-mictionnel
- Risque de complication : infection urinaire, lithiase
- Prévention : - Diurèse abondante (> 1,5L/24h)
Urinaire

- Dépistage des résidus post-mictionnels à l’échographie


- Traitement de résidu post-mictionnel : sondage intermittent, traitement médical
’ Le drainage continu par sonde à demeure ou cathétérisme sus-pubien est à éviter et ne doit être proposé que en cas
de contre-indication ou d’impossibilité de sondages intermittents (ou d’escarres imposant une continence parfaite)
= Infection contractée > 48h suivant l’admission d’un patient dans un service hospitalier
Infection - Transmission endogène (auto-contamination) ou exogène (contamination croisée)
nosocomiale - Facteurs favorisants : durée du séjour prolongée, multiplicité des lieux de soin et des intervenant, personne
âgé, immunodéprimé, polytraumatisé, antibiothérapies sélectives et prolongées
ITEM 117 : HANDICAP MENTAL ET PSYCHIQUE

= Conséquence de limitations des facultés cognitives, en particulier de l’efficience intellectuelle : QI < 70 et


HANDICAP troubles de l’adaptation sociale
MENTAL - Cause : génétique, congénitale, périnatal, traumatisme, infection…
- Apparition dès la naissance et évolution stable (déficience durable), soins médicaux peu fréquents
= Limitation à la participation sociale et à la vie en société pouvant résulter de pathologie psychiatrique
(psychose, trouble bipolaire, trouble de la personnalité) ou de troubles cognitifs d’origine neurologique : état
HANDICAP durable ou épisodique avec périodes de rémission, avec ou sans altération globale des facultés intellectuelles
PSYCHIQUE - Apparition à l’adolescence ou l’âge adulte et évolutive, nécessitant des soins médicaux
’ Poids médico-socio-économique important : 25% des dépenses générées par toute forme de handicap
ère ère
’ 1 cause de handicap selon l’OMS (700 000 personnes en France) et 1 cause de mise en invalidité
Enfant - Test de QI (le plus utilisé)
Evaluation = Evaluation des déficiences pour déduire un guide-barème reflétant le degré de handicap
des - 10 catégories : volition, pensée, perception, communication, comportement, humeur,
Adulte
Evaluation

déficiences conscience, intelligence, vie émotionnelle, expression somatique des troubles psychiatriques
- Autres outils : Echelle Globale de Fonctionnement (EGF), MMS, AGGIR
= Selon les capacités propres de l’individu, les facultés d’accueil de la société et l’interaction entre les 2
Evaluation - Incapacité de prise de décision appropriée : retenti sur de nombreux domaines (apprentissage et
du handicap application des connaissances, communication, vie communautaire, vie civique)
- Echelles d’incapacités : MIF (adulte), MIF-môme (enfant)
- Cause génétique (30-40%) : trisomie 21, syndrome de l’X fragile…
- Souffrance cérébrale périnatale
Chez l’enfant
- Foetopathie toxique ou infectieuse
- Autisme infantile
Cause

- Psychose chronique, troubles graves de la personnalité


- Alcoolisme chronique, toxicomanie sévère
Chez l’adulte
- Affections neurologiques avec troubles cognitifs
’ 30% des mises en invalidité par la Sécurité sociale
Chez la personne âgée - Démence d’Alzheimer majoritairement
DPN = Seulement pour un nombre limité de maladies génétiques héréditaires : dépistage de trisomie 21…
= Centres d’action médico-sociale précoce : dépistage, traitement et rééducation des enfants < 6 ans
CAMSP
- Orientation vers la CAMSP : hôpital, médecin, protection maternelle-infantile, école maternelle
= Evaluation de la situation, reconnaissance de la situation de handicap, définisse le taux d’incapacité
CDAPH
- Attribution d’allocation d’éducation spéciale (AES) et d’une carte d’invalidité
HANDICAP MENTAL DE L’ENFANT

Structures : centres médico-psycho-pédagogiques (CMPP), instituts médico-éducatifs (IME), instituts


de rééducation, services d’éducation spéciale et de soins à domicile (SESSAD)
PEC médico- - Maintenir si possible l’enfant dans son environnement familial et son milieu scolaire
éducative et - Etablissements d’éducation spéciale (CMPP, IME) : enseignants spécialisés, psychologues,
rééducative psychothérapeutes, éducateurs spécialisés, psychomotriciens, orthophonistes, kinésithérapeutes
- Etablissements plus spécifiques : aux enfants atteint de troubles du caractère et du comportement
sans déficience intellectuelle, autistes, traumatisés crâniens…
- La scolarisation des enfants handicapés mentaux doit favoriser l’accueil en milieu ordinaire : classes
Scolarisation d’intégration scolaire (CLIS), unité d’intégration scolaire (ULIS), section d’enseignement générale et
professionnel (SEGPA), établissements régionaux d’enseignement adapté (EREA)
Scolarisation
Handicap QI Objectif Cadre de vie adulte
Ordinaire Adaptée
Orientation

Léger < 85% 50-70 CLIS puis ULIS IME Intégration sociale Famille, foyer
Moyen < 10% 35-50 NON IME Lecture, calcul Foyer médicalisé
Sévère < 5% < 35 NON Langage Etablissement spécialisé
= Conséquence des symptômes psychiatriques de la pathologie ± de troubles cognitifs associés (80% des cas dans la
schizophrénie, 30% des cas dans les troubles bipolaires)
- PEC de la déficience : psychotropes, thérapie cognitivo-comportementale, ECT, rTMS
- PEC de la limitation d’activité : remédiation cognitive, entraînement des compétences sociales
- PEC de la restriction de participation : réhabilitation psychosociale
- Dispositif psychiatrique de secteur : consultation visites à domicile, suivi de l’observance…
- Soins en hospitalisation à temps partiel
Filières de soins et
- Soins avec hébergement sans hospitalisation : maisons d’accueil spécialisée (MAS), foyers isolés
accompagnement
ou rattachés à des ESAT, appartements collectifs ou thérapeutiques
- Hospitalisation en psychiatrie libre ou sous contrainte (à la demande d’un tiers ou d’office)
- Bilan neuropsychologique : caractérisation du profil de déficit cognitif (attention, mémoire,
fonctions exécutives, visuo-spatial, cognition sociale)
Evaluation du - Bilan d’autonomie : évaluation qualitative, échelles d’insight, de bien être, d’autonomie sociale,
handicap d’estime de soi, de rétablissement
’ Construction d’un projet de réhabilitation en fonction de la synthèse diagnostique, du patient
et de son environnement (entourage…)
= Techniques de rééducation : par entraînement des processus cognitifs altérés et par
renforcement des processus préservés pour compenser les altérations
- Nécessite une évaluation neuropsychologique complète
Remédiation Altérations = Attention, vitesse de traitement de l’information, mémoire, fonctions exécutives
HANDICAP PSYCHIQUE

cognitive non - Programme : IPT (integrated psychological treatment), CRT (cognitive remediation
spécifiques therapy), RECOS (pour les troubles schizophréniques)…
Altération = Métacognition et cognition sociale dans la schizophrénie…
spécifique - Programme : MCT (metacognitive training), ToMRemed (cognition sociale)…
’ Nécessite des démarches administratives (MDPH) et/ou judiciaire (tribunal de grande instance) spécifiques :
- Ouverture de droit par la CDAPH de la MDPH : décide des prestations de logement, travail/aides financières et
réseau social en fonction du niveau de restriction de participation (sévérité du handicap évalué par le GEVA)
= Logement ordinaire, adapté (maison relai, résidence d’accueil) ou en appartement
thérapeutique, complété par un accompagnement social ± médical :
- SAVS : service d’accompagnement à la vie sociale
Lieu de vie - SAMSAH : service d’accompagnement médico-social pour les adultes handicapés
Réadaptation psycho-sociale

- Aides à domicile (aide ménagère…), infirmiers à domicile


- Lieu d’hébergement : Maison d’accueil spécialisée (MAS), Foyer d’accueil médicalisé, foyer de
vie ou foyer occupationnel, foyer d’hébergement pour travailleurs handicapés
Insertion - En milieu ordinaire avec recherche d’emploi standard ± RQTH (Reconnaissance de qualité de
dans le travailleur handicapé) par la MDPH permettant un aménagement de poste
monde du - En milieu protégé : - Entreprise adaptée (EA)
travail - ESAT (Etablissement et service d’aide par le travail)
Aides - Pension d’invalidité (versée par la sécurité sociale) si a déjà travaillé
financières - Allocation adulte handicapé (versé par la MDPH)
- Programme de réhabilitation structurée (PRACS) = programme de renforcement de l’autonomie
et des capacités sociales…) : travail des compétences sociales (gérer son argent, gérer son temps,
Réseau
favoriser ses capacités de communication et loisirs, améliorer sa présentation)
social
- Activités sociales : ateliers d’ergothérapie animés par un professionnel, ateliers animés par les
patients ou associations
PEC judiciaire - Démarche judiciaire (tribunal de grande instance) : sauvegarde de justice, tutelle, curatelle
REGIMES DE PROTECTION LEGALE
’ Mise en œuvre par le juge des tutelles du Tribunal d’instance
= Mesure de protection la plus légère, de courte durée, rapide à mettre en oeuvre
- Besoin de représentation temporaire : affection entraînant des déficiences ou limitations d’activité
Personnes temporaire susceptible d’entraver ses capacités à protéger ses intérêts et/ou assumer les actes de la vie
concernées civile (coma, confusion…)
- Situation d’attente avant mise en place d’une représentation durable
Sur - Demande d’ouverture de sauvegarde de justice auprès du procureur de la République
SAUVEGARDE DE JUSTICE

déclaration par le médecin traitant ou le médecin de l’établissement de santé du patient


médicale au - Obligatoirement accompagnée d’un certificat médical circonstancié établie par un
Procureur médecin autorisé (psychiatre ou gériatre) différent du médecin demandeur
Procédures - En réponse à une demande de la personne à protéger, de son conjoint, d’un membre
Sur décision de sa famille ou d’un proche entretenant des relations étroites et stables
du juge des - Demande accompagnée d’un certificat médical circonstancié par un médecin autorisé
tutelles (psychiatre ou gériatre) inscrit sur liste établie par le Procureur
- Si possible après audition du majeur à protéger et de ses proches, voire enquête sociale
- Contestation a posteriori de certains actes contraires aux intérêts du majeur (annulation ou correction)
Effets
’ Conserve ses droits civiques et son autonomie pour les actes de la vie civile
- Durée maximale de 1 an, renouvelable une fois
- Fin à l’expiration du délai, sur décision du juge des tutelles ou ouverture d’une tutelle ou curatelle
Fin
’ Avant la fin de la mesure, toute personne autorisée à demander l’ouverture d’une mesure de
protection juridique des majeurs peut adresser au juge des tutelles une demande de réexamen
Concernées - Altération des facultés mentales et cognitives empêchant l’expression de la volonté
- Sur décision du juge des tutelles à la demande de la personne ou d’un tiers
- Accompagné d’un certificat médical circonstancié par un médecin autorisé (psychiatre ou gériatre) et
de l’énoncé des faits qui appellent cette protection
Procédure
- Si possible après audition du majeur à protéger et de ses proches, voire enquête sociale
’ Le médecin traitant ou hospitalier ne peut que délivrer un avis pour décrire la situation justifiant le
déclenchement d’une curatelle, mais ne peut pas lui-même demander une mise sous tutelle
- Membre de la famille (en priorité) ou proche de la personne à protéger
- Professionnel = « mandataire judiciaire à la protection des majeurs »
Curateur
’ Possiblement divisée entre un curateur chargé de la protection de la personne et un curateur chargé
de la gestion du patrimoine
- Décisions relatives à sa personne : changer d’emploi, choix du lieu de résidence,
entretien de relations personnelles…
- Demande ou renouvellement d’un titre d’identité
Autonomie
CURATELLE

- Rédaction d’un testament


- Actes d’administration (effectuer des travaux d’entretien dans son logement…) ou de
gestion simple (compte bancaire, assurance, règlement de dépenses courantes…)
Effets Nécessité - Actes de disposition : vente d’un bien immobilier…
d’assistance ± - Actes importants de gestion : placement/retrait de capitaux, souscription d’emprunt…
autorisation - Mariage ou Pacs
du juge - Donation
- Droit de vote conservé
Droits
- Inéligible
civiques
- Mentionné sur le répertoire civil (Etat civil du sujet)
- Curatelle simple
Degré de - Curatelle renforcée : le curateur perçoit les ressources de la personne et règle l’ensemble des
curatelle dépenses, avec compte-rendu de gestion annuel
- Curatelle aménagée : adaptation personnalisée prononcée par le juge
- Durée fixée par le juge, pour une durée maximale de 5 ans
- Renouvelable au terme du délai (avec avis médical)
Fin
’ Avant la fin de la mesure, toute personne autorisée à demander l’ouverture d’une mesure de
protection juridique des majeurs peut adresser au juge des tutelles une demande de réexamen
= Incapacité civile quasi-totale
Personnes = Altération des facultés mentales et cognitives ou perte de la lucidité permettant la gestion des biens et
concernées l’expression de la volonté
Procédure - Identique à la curatelle
- Décision relative à sa personne : choix du lieu de résidence, entretien de relations
Autonomie personnelles
’ La tutelle n’entraîne pas la privation de l’autorité parentale
- Tous acte de gestion, administration ou disposition
TUTELLE

- Nécessité de l’accord du juge pour les actes importants de disposition (vente d’un
Nécessité
Effets bien immobilier, placement bancaire), donation, actes testamentaires
d’assistance
- Mariage ou Pacs
’ Peut permettre l’annulation d’actes antérieurs au jugement (jusqu’à 5 ans)
- Perte du droit de vote
Droit civique - Non éligible
- Mentionné sur le répertoire civil (Etat civil du sujet)
- Durée fixée par le juge, pour une durée maximale de 5 ans
- Renouvelable au terme du délai (avec avis médical)
Fin
’ Avant la fin de la mesure, toute personne autorisée à demander l’ouverture d’une mesure de
protection juridique des majeurs peut adresser au juge des tutelles une demande de réexamen
= Contrat libre permettant le choix à l’avance de l’étendue des pouvoirs du ou des mandataire(s)
Mandat de - Mandat notarié ou mandat sous signe privé
Autre

protection - Modification ou révocation possible tant que le mandat n’a pas pris effet
future - Prise d’effet lorsque la personne ne peut plus pourvoir seule à ses intérêts, sur constatation
médicale par un médecin inscrit sur une liste établie par le procureur de la République

Mesure de SAUVEGARDE DE
protection
CURATELLE TUTELLE
JUSTICE
Altération des facultés mentales et
Altération des facultés Altération des facultés mentales et
cognitives ou perte de la lucidité
Indication mentales et cognitives cognitives empêchant l’expression de
permettant la gestion des biens et
temporaire la volonté
l’expression de la volonté
Déclaration du médecin
Signalement au Juge des tutelles du tribunal d’instance du lieu de domicile
au Procureur de la
Modalité République du lieu de
soins avec avis Mentionné sur le répertoire civil (Etat civil du sujet)
spécialisé/gériatrique
Incapacité partielle : Incapacité totale : aucune personnalité
- Autonomie pour les actes de gestion civile
Contrôle des actes habituels - Représentation par le tuteur en
Consé- uniquement a posteriori - Intervention du curateur pour permanence
quences l’emploi de capitaux importants - Décision de santé et logement prise par
Conservation des droits (curatelle simple) ou tout acte civil le sujet (dans la mesure du possible)
(curatelle renforcée) - Annulation d’actes antérieurs (< 5 ans)
Non éligible, droit de vote maintenu Non éligible, perte du droit de vote
Durée 1 an, renouvelable 1 fois Révision systématique tous les 5 ans
’ Toute demande d’ouverture de curatelle/tutelle doit être accompagnée d’un certificat médical circonstancié
’ Représentant : désigné par le juge des tutelles parmi les proches, ou sinon un professionnelle (« mandataire judiciaire à la
protection des majeurs ») inscrit sur une liste départementale tenue par le préfet
ITEM 118 : REEDUCATION - READAPTATION

- Rééducation : techniques de réduction des déficiences et des limitations d’activité


- Réadaptation : moyens mis en œuvre pour aider le patient à s’adapter aux limitations d’activités
- Réinsertion : mesures médico-sociales visant à optimiser le retour dans la société
= Prescription médicale de kinésithérapie/orthophoniste en ambulatoire : lutte contre
Médecin les conséquences de l’immobilité/décubitus, pathologie bronchique, orthopédie
généraliste traumatique, rhumatologie (arthrose…), neurologie (après AVC, maladie de Parkinson,
SEP…), incontinence urinaire, retard scolaire
- Professionnel de rééducation-réadaptation
Médicaux

Pratique
- Spécialiste de médecine physique et de réadaptation
hospitalière - Structure spécialisée : service ou centre de rééducation-réadaptation
ndr
= Prévention et réduction des handicaps 2 aux affections médicales ou traumatiques :
Médecine - Evaluation des déficiences, limitations d’activité et restrictions de participation
Physique et de - Prescription et coordination d’actes complexes de rééducation-réadaptation
Réadaptation - Education thérapeutique
- Suivi médical des personnes handicapées…
- Masseur-kinésithérapeute (formation en 4 ans) : soins effectués à partir d’une prescription médicale, en
centre hospitalier, cabinet libéral ou au domicile du patient
Intervenants

Para-
- Ergothérapeute (formation en 3 ans) : soins effectués sur prescription médicale, généralement en milieu
médicaux
hospitalier ou en centre de rééducation (non remboursé par la Sécurité Sociale en libéral)
- Orthophoniste (formation en 4 ans) : activité hospitalière ou libérale en cabinet
ndr
- Psychologue (niveau master) : neuropsychologique (rééducation des troubles cognitifs 2 à des lésions
cérébrales : trouble mnésique, de l’attention…), psychologue du travail (réinsertion professionnelle)…
- Assistant socio-éducatif : au sein d’équipes de rééducation hospitalières ou dans des organismes d’aide
et de réinsertion socio-professionnelle
- Orthoprothésiste et podo-orthésiste (bac pro + 2 ans d’étude) : fabrication d’appareils sur mesures
(prothèse de membre, corset pour scoliose, orthèse pour membre paralysé, semelles et chaussures
orthopédiques…) et petit appareillage (orthèse de main, canne anglaise, cadre de marche…)
Autres - Psychomotricien (formation en 3 ans) : rééducation neurologique chez les enfants (bilan psychomoteur,
éducation précoce, rééducation des troubles du développement psychomoteur, PEC des déficients
intellectuelles, troubles caractériels…) et de l’adulte, notamment traumatisé crânien
- Orthoptiste : rééducation ophtalmologique (trouble de l’oculomotricité et de la vision)
- Pédicure-podologue (formation en 3 ans) : soins des pieds, semelles orthopédiques, et orthoplasties,
possiblement sans prescription médicale
- Autres : éducateurs spécialisés, éducateurs sportifs, moniteurs professionnels, ergonomes,
prospecteurs placiers, conseillers de réinsertion…
= Mouvement forcé des articulations du rachis ou des membres (au-delà du jeu physiologique) à but
Techniques de
antalgique, principalement dans les dérangements intervertébraux mineurs
manipulation
’ Un diagnostic préalable de pathologie mécanique non symptomatique est indispensable
Techniques de = Conditionnement à la relaxation, réduction des contractures musculaires et du stress
relaxation - Nombreuses techniques : concentration mentale, conscience de la sensation de contraction, sophrologie…
ORTHOPHONIE
= Prévention, évaluation et prise en charge des troubles de la voix, de l’articulation, de la parole et des troubles associés à la
compréhension du langage oral et écrit et à son expression
- Orthophoniste : personnel paramédical, formation en 4 ans, activité hospitalière ou libérale en cabinet
- Rééducation : acquisition/correction des fonctions altérées
- Réadaptation en cas de déficit sévère non corrigeable = communication non verbale : langage des signes, téléthèse de
communication, PACE (incitation à la communication par tous les moyens à disposition : geste, mimique, dessin…)
’ Doit être la plus précoce possible
’ Sur prescription médicale, possible par tout médecin
Bilan - Compte-rendu adressé au médecin prescripteur : indication ou non de séances de rééducation,
orthophonique et en cas d’indication de séances de rééducation, objectifs, nombre et nature déterminés
avec rééducation - Demande d’accord préalable à la Caisse d’Assurance Maladie par l’orthophoniste
Prescription

- Compte-rendu adressé au médecin prescripteur : diagnostic orthophonique accompagné des


Bilan
propositions de l’orthophoniste
orthophonique
- Prescription d’une rééducation orthophonique par le médecin prescripteur
d’investigation
- Demande d’accord préalable à la Caisse d’Assurance Maladie par l’orthophoniste
- Note d’évolution adressée au prescripteur
En fin de - Prescription d’un bilan orthophonique de renouvellement si la rééducation doit être poursuivie
traitement après 50 ou 100 séances
- Compte-rendu communiqué au service médical de la Caisse d’Assurance Maladie à sa demande
- Surdité : - Indispensable chez l’enfant
- Seulement en cas de surdité profonde handicapante chez l’adulte
’ Si un enfant n’entend pas avant un 5 ans, l’acquisition d’un langage oral correct est impossible
- Trouble du langage oral : retard de la parole, bégaiement, trouble de l’articulation
- Trouble du langage écrit : dyslexie, dysorthographie, dysgraphie
Indication

- Enfant polyhandicapé (retard mental, moteur, autisme…), même en l’absence de surdité


- Enfant prématuré : stimulation de la sphère buccale et de l’oralité
- Trouble pharyngo-laryngé (notamment post-chirurgical) : dysphonie, trouble de la déglutition
’ En cas de laryngectomie totale : acquisition de la voie oesophagienne utilisant les muscles pharyngés
- Atteinte vélo-palato-pharyngée et buccale (fente labio-palatine, autres malformations)
- Atteinte neurologique (AVC, maladie neurodégénérative…) : trouble du langage (aphasie, démence), trouble de la
parole (dysarthrie), trouble de l’écriture (atteinte cérébrale neuro-visuelle), dysphonie, trouble de la déglutition

ERGOTHERAPEUTE
= Evaluation et rééducation
Rééducation - Des déficiences physiques : notamment motrice et sensorielle du membre supérieur
- Des troubles des fonctions supérieurs : mémoire, apraxie, fonctions exécutives
- Education à des techniques de compensation : s’habiller avec un bras paralysé, monter dans une
Rôle

voiture à partir d’un fauteuil roulant…


Réadaptation - Utilisation d’aides techniques, parfois fabriquées sur mesure : orthèses de poignet ou de main
- Aménagement de l’environnement : modification d’emplacement ou de type de mobilier,
élargissement des portes, suppression des marches, plans inclinés, agrandissement des sanitaires…
KINESITHERAPIE
= Réalisation d’actes manuels et instrumentaux ayant pour finalité la prévention, le rétablissement ou la suppléance d’une
incapacité fonctionnelle
- Masseur-kinésithérapeute : personnel paramédical, formation en 3 ans, en hospitalier, cabinet libéral ou à domicile
- Domaine de compétence : douleur, œdème, troubles trophiques, raideur articulaire, faiblesse musculaire, altération de la
commande motrice, troubles du tonus, troubles sensitifs, instabilité articulaire, gênes au déplacement, intolérance à l’effort,
gênes à la préhension, encombrement bronchique, troubles vésico-sphinctériens
- Prescription possible de certains dispositifs médicaux : orthèse de série, aide à la marche, prévention des escarres…
- Identification du prescripteur (avec n° RPPS) et du bénéficiaire, date
- Nature de la prescription : masso-kinésithérapie
- Région à rééduquer et objectif thérapeutique
- Lieu : au domicile ou au cabinet
Obligatoire
- Prise en charge « en urgence » si besoin (= sans attendre les 10 jours d’accord préalable)
- Statut accident du travail/maladie professionnelle ou ALD du patient
- Réalisation de balnéothérapie
- Rééducation nécessaire le dimanche et jours fériés si besoin
- Diagnostic et traitement effectué (sur un courrier à part pour maintenir le secret professionnel
Prescription

vis-à-vis du personnel administratif de la CPAM)


Recommandé - Nombre et rythme des séances : possiblement décidé ou réévalué par le kiné
- Recours à certaines techniques
- Contre-indications éventuelles à certaines techniques
- Bilan diagnostique kinésithérapique
Rôle du - Détermine le nombre de séances nécessaires, les techniques à utiliser
kinésithérapeute - Adresse à la Sécurité Sociale une demande d’entente préalable avec l’ordonnance du médecin
- Si le nombre de séance est > 10 : fiches de synthèse initiale et finale adressées au médecin
- Objectif atteint
Arrêt de - Rééducation non tolérée
rééducation - Patient non coopérant
- Objectif non atteignable
- Mise au repos et installation confortable : - Installation : position couchée, assise, lors des soins…
- Orthèse de repos = statique
- Massothérapie (effleurage, pétrissage, frictions, vibrations…) : effet décontracturant et vasomoteur
- Physiothérapie : - Electrostimulation transcutanée (TENS) - Chaud : infrarouge
- Ondes électromagnétiques - Froid : cryothérapie
Douleur - Vibrations - Bains écossais (alternance chaud-froid)
- Balnéothérapie
- Comportement adapté face à la douleur : éducation posturale, économie articulaire, apprentissage
des transferts et de l’installation, relaxation, soutien psychologique
- Reprise de l’activité progressive et raisonnée : - Réafférentation sensitive, sensorielle et motrice
- Activités variées en situation
- Réduction de l’œdème : installation déclive (prolongée puis intermittente), massage manuel,
drainage selon l’origine, pressothérapie, contention élastique, balnéothérapie
Indication

Drainage - Manœuvres d’appels : exercices respiratoires, pression le long des troncs veineux
Œdème veineux - Manœuvre de chasse : pression disto-proximale

- Drainage manuel et instrumental


Drainage
- Bandage multicouche
lymphatique - Activités physiques douces intermittentes
Troubles - Traitement des fibroses et cicatrices : massage, pétrissage, friction, usage de jet, posture de mise en
trophiques capacité cutanée maximale (installation d’orthèse) avec compression, ultrasons
Entretien de la = Prévention des raideurs : - Installation et mise en position
mobilité - Mobilisations passives et actives aidées
Raideur articulaire - Auto-postures, apprentissage de l’économie articulaire
articulaire Récupération - Etirements musculaires et musculo-tendineux passifs et actifs
de mobilité - Mobilisation articulaire passive, auto-passive et actives aidées
articulaire - Posture des articulations : manuelle et instrumentale (orthèse, plâtre)
= Récupération d’une force musculaire normale : techniques de renforcement
= Techniques de renforcement adaptées à la force musculaire initiale, utilisant les
différents types de contraction musculaire :
Travail
- Statique : - Isométrique = sans mouvement segmentaire
Faiblesse analytique - Cinétique : - Isotonique = à charge constante
musculaire
- Isocinétique = à vitesse constante
= Tapis de marche, vélo, machine de musculation…:
Travail global - En résistance = anaérobie : intensité élevée et durée courte
- En endurance = aérobie : intensité moins élevée et durée prolongée
Altération de - Techniques spécifiques de facilitation du mouvement ou d’inhibition des mouvements anormaux
la commande - Techniques favorisant la récupération de la commande motrice par apport d’information sensitive
motrice - Travail des automatismes moteurs
= Lutte contre la spasticité : - Postures quotidiennes d’étirement
Troubles du - Exercices de mobilisation articulaire
tonus - Apprentissage d’auto-exercices
- Kiné-balnéothérapie
= Réduction des troubles sensitifs et de leur retentissement :
Troubles - Exercices d’éveil sensitif et de discrimination
sensitifs - Exercices de contrôle articulaire des membres et du tronc
- Exercices de contrôle de l’équilibre
- Amélioration de la stabilité articulaire : renforcement musculaire des muscles contrôlant
Instabilité
l’articulation (statique, puis dynamique concentrique, puis excentrique)
articulaire
- Amélioration du contrôle neuromusculaire : travail proprioceptif (en décharge, puis en charge)
= Remise en position debout et reprise de la marche après un alitement prolongé :
Gêne au - Verticalisation progressive : au lit ’ assis ’ debout ’ marche entre barres parallèles ’ réduction
déplacement progressive de l’aide à la marche ’ activités élaborés de la marche (terrain instable, pente, escalier)
Indication

- Si la marche reste impossible : apprentissage de l’usage du fauteuil roulant


= Après une pathologie ayant entraîné une ( d’activité prolongée : maladie cardiaque ou respiratoire
- Travail musculaire : - Segmentaire en puissance
Intolérance à
- Global en kiné-balnéothérapie, endurant sur cyclo-ergomètre, manivelle à bras,
l’effort
tapis roulant ou vélo, marche rapide
- Surveillance rapprochée de la tolérance : angor, fièvre, malaise…
- Amélioration de la qualité et de la force des prises : correction des défauts de préhension, travail sur
Gêne à la
l’approche, l’ouverture, l’adaptation de la main, le transport et le lâcher
préhension
- Adaptation aux défauts de préhension : développement de compensations gestuelles
- Ventilation dirigée : basse fréquence, grand volume, expiration lèvres pincées, toux dirigée
- Pressions manuelles et vibrations thoraciques
- Drainage postural
Encom-
- Masque de pression expiratoire positive
brement
- Aspiration nasopharyngée et/ou bucco-pharyngée
bronchique
- Education : apprentissage de l’auto-drainage
- Dans certaines indications graves (en milieu spécialisé) : drainage instrumenté par insufflateur-
exsufflateur ou oscillations à hautes fréquente
= Par faiblesse relative de la musculature périnéale
- Réveil des muscles du périnée : électrostimulation endocavitaire, travail manuel
Incontinence
- Renforcement musculaire : travail contre résistance manuelle, biofeedback
urinaire
- Automatisme de verrouillage : apprentissage de la contraction du périnée dans les
d’effort pure
situations à risque
Troubles
- Apprentissage des exercices d’auto-rééducation
vésico-
sphinctériens = Par hyperactivité vésicale
Incontinence
- Renforcement musculaire : travail contre résistance manuelle, biofeedback
urinaire par
- Inhibition vésicale : électrothérapie endocavitaire
urgenturie
- Apprentissage d’exercices d’auto-rééducation
’ Nouvelles séances utiles en cas d’échec de rééducation après un délai de 6 à 12 mois
Epaule - Mobilisation passive et active
douloureuse - Renforcement musculaire global et spécifique (notamment des abaisseurs extrinsèques : grand
chronique dorsal et grand pectoral)

- Mobilisation globale et spécifique gléno-humérale


Capsulite
- Entretien musculaire global
rétractile de
- Auto-rééducation : mobilisation, entretien musculaire
l’épaule - Balnéothérapie
- Technique antalgique directe : massage (transverse profond), physiothérapie (ultrasons)
Tendinopathie
- Mobilisation articulaire
superficielle - Etirement et renforcement musculaire
- Mobilisation axiale
Rachialgie
- Renforcement musculaire axial
commune
En rhumatologie

- Etirement musculaire sous-pelvien (en cas de lombalgie)


chronique - Auto-rééducation : mobilisation, posture, entretien et renforcement musculaire
- En poussée : repos, décharge (canne du côté sain), mobilisation douce, postures antalgiques
Arthrose de
- Hors poussée : mobilisation articulaire, renforcement musculaire (gonarthrose = appareil
membre
extenseur du genou (quadriceps, ischio-jambiers), coxarthrose = muscles pelvi-fémoraux)
inférieur - Auto-rééducation : mobilisation, postures, entretien et renforcement musculaire
- En poussée : orthèse périphérique, physiothérapie (application de froid), mobilisation douce
- Hors poussée : mobilisation, posture, entretien musculaire, physiothérapie (application de
Rhumatisme
chaud), travail fonctionnel (économie articulaire)
inflammatoire - Ergothérapie, orthèse, aide technique à la demande
- Auto-rééducation : mobilisation, postures, entretien musculaire
- Lutte contre la douleur, l’œdème et les troubles trophiques : massage, physiothérapie
- Technique de gain articulaire : mobilisation articulaire
- Technique de gain musculaire : travail de renforcement musculaire isométrique puis libre
Algodystrophie
- Technique de rééducation sensitive si signes sensitifs (hyper ou hypoesthésie, allodynie)
- Techniques de travail fonctionnel : marche en décharge partielle, balnéothérapie
- Techniques cognitives : techniques d’imagerie motrice et de thérapie miroir

- Récupération de la force motrice : sollicitation et renforcement des muscles déficitaires


- Récupération ou prévention des limitations d’amplitudes articulaires et attitudes vicieuses :
Radiculalgie mobilisation articulaire passive, étirement des muscles antagonistes non déficitaires, postures du
segment déficitaire en attitude fonctionnelle, protection distale contre l’équin du MI déficitaire au
repos par arceau, attelle anti-steppage
= Rééducation prolongée (souvent > 2 ans), en hospitalisation initialement, en MPR puis ambulatoire
- Antalgie : massage, orthèse de repos, kiné-balnéothérapie en phase de récupération, TENS
- Prévention des complications cutanées
- Lutte contre l’encombrement respiratoire : kinésithérapie respiratoire
Poly-radiculo-
- Amélioration de la récupération motrice = uniquement après la phase d’extension : renforcement
névrite
En neurologie

musculaire actif prudent, analytique et global, électrostimulation musculaire contrôlée


- Lutte contre les rétractions : postures et mobilisations articulaires, auto-postures, orthèse de repos
- Amélioration de la récupération sensitive : exercice d’éveil sensitif et de discrimination
- Amélioration de l’autonomie : compensation fonctionnelle, appareillages/aides techniques
= Rééducation en hôpital lors des poussées, et en ambulatoire jusqu’à un stade avancé de perte
d’autonomie
- Lutte contre la spasticité : posture quotidienne d’étirement, kiné-balnéothérapie, cryothérapie
- Lutte contre les rétractions musculo-tendineuses : mobilisation articulaire, auto-exercices
Sclérose en d’étirement
plaque - Amélioration de la commande motrice : renforcement moteur pour l’équilibre, la marche et la
préhension, réentraînement progressif à l’effort ’ fractionner les exercices pour éviter la fatigue
- Réduction des troubles sensitifs et de leur retentissement : exercices d’éveil sensitif
- Amélioration de l’autonomie : compensations fonctionnelles, appareillages, aides techniques
- Dysarthrie cérébelleuse, paralytique ou spastique : orthophonie
= Rééducation à tous les stades de la maladie par des séances quotidienne, courte, adaptées à la
fatigue et de préférence le matin avant la prise de L-dopa
- Exercice en aérobie (bicyclette ergométrique…) avant la prise de L-dopa :
production de dopamine endogène, améliore l’absorption et l’utilisation du L-dopa
- Amélioration de l’équilibre et lutte contre la rigidité musculaire : renforcement
moteur (aux membres inférieurs et paravertébraux ++)
- Amélioration de la performance motrice : utilisation de signaux sensoriels,
Débutante acoustiques (métronome), visuels (barres sur le sol), émotionnels et cognitifs
(musique, travail de groupe, instructions verbales)
- Maintien de la capacité au lever (d’une chaise, du sol)
- Maintien/augmentation de la longueur du pas : travail de marche en se concentrant
sur la longueur du pas et non sur la vitesse de marche
Maladie de - Phonation et articulation (en orthophonie) : LSVT (Lee Silverman Voice Therapy)
Parkinson - Préservation des capacités fonctionnelles : séparation des tâches quotidiennes en
sous-tâches (décomposition des séquences motrices), répétition mentale avant les
tâches difficiles, utilisation de signaux sensoriels au domicile (barres colorées au bord
des marches d’escalier et dans les espaces exigus…)
- Prévention des chutes : demi-tour en arc de cercle, éviter les tâches simultanées,
stratégies de lutte contre les enrayages cinétiques (« STOP et UN grand pas
Avancée seulement »), mise en place des aides techniques
- Aide à la marche : retarder autant que possible l’usage du déambulateur et préférer
une canne simple (déconditionnement des réactions d’équilibres antéro-postérieures)
- Préservation de la statique rachidienne et de la capacité respiratoire
- Mobilisation articulaire
- Amélioration de la phonation et de la déglutition (en orthophonie) : utilisation de
masqueur de voix pendant les conversations, LSVT, manger devant un miroir…
En neurologie

- Correction des facteurs de risque de chute : conseils, réassurance, avertissement des dangers,
Trouble de la aménagement du logement (sols, éclairage, appuis, téléphonie mobile, alarme), chaussage adapté
marche et de (chaussure plate maintenant l’arrière-pied)
l’équilibre du - Amélioration de l’orientation dans l’espace : position correcte
sujet âgé - Amélioration de la stabilité posturale : sollicitation des muscles posturaux, exercices posturaux
(lancer de ballon, plan instable…), privation du contrôle visuel, mises en situation
er
= Rééducation systématique en cas de troubles moteurs ou sensitifs, à débuter dès le 1 jour
- Poursuivi tant que les progrès sont possibles : 6 mois à 1 an (marche), > 1 an (préhension)
- Apprentissage d’exercices d’auto-rééducation
- Amélioration de la commande motrice : exercices d’éveil moteur, renforcement
analytique et global (préhension, équilibre, marche), postures d’étirement
- Réduction des troubles sensitifs : exercices d’éveil sensitif et de discrimination
AVC < 8
- Lutte contre les complications : rétractions musculo-tendineuses, douleurs d’épaule
jours
(dont l’algodystrophie), encombrement bronchique
- Contribuer à la prise de conscience d’une éventuelle négligence visuo-spatiale
’ Eviter les compensations fonctionnelles à ce stade
- Amélioration de la commande motrice : exercices d’éveil moteur, renforcement,
AVC amélioration de la force progressivement si commande analytique, réentraînement
progressif à l’effort
AVC < 2 - Réduction des troubles sensitifs et de leur retentissement
mois - Lutte contre les rétractions musculo-tendineuses et les douleurs d’épaule
- Amélioration de l’autonomie : compensations fonctionnelles, appareillages, aides
techniques, entraînement intensif de la marche et de l’équilibre, compensation des
préhensions par le membre supérieur sain, réentraînement à l’effort
- Amélioration de la commande motrice ’ une certaine plasticité cérébrale reste
possible quel que soit le délai après l’AVC (surtout si elle n’avait pas été stimulée)
AVC < 2
- Réduction du retentissement des troubles sensitifs
ans
- Lutte contre les rétractions musculo-tendineuses
- Amélioration de l’autonomie
= Rééducation après une phase d’immobilisation (de quelques jours jusqu’à 6 semaines)
- Diminution de la douleur : glaçage, attelle d’extension amovible, appui contrôlé guidé par la
Lésions douleur, massage, physiothérapie
ligamentaires - Lutte contre la raideur articulaire : mobilisation articulaire passive précoce
de genou - Récupération de la stabilité articulaire : renforcement musculaire des quadriceps et ischio-
En orthopédie

jambiers, travail de proprioception (co-contraction des muscles agonistes et antagonistes en appui


stable puis instable, avec puis sans contrôle de la vue, puis avec sollicitation extérieure déstabilisante)
= Rééducation sans délai en cas d’entorse bénigne ou moyenne, ou après immobilisation semi-rigide
ou rigide (botte plâtrée) en cas d’entorse grave
Lésions - Diminution de la douleur : glaçage, attelle antalgique, appui contrôlé guidé par la douleur,
ligamentaires massage, physiothérapie
de cheville - Lutte contre la raideur articulaire : mobilisation articulaire passive précoce
- Récupération de la stabilité articulaire : renforcement musculaire des fibulaires, jambier
postérieur, triceps sural et tibial antérieur, travail de proprioception

Rééducation = Dysfonction de l’articulation temporo-mandibulaire : douleur et diminution de l’ouverture buccale


maxillo-faciale - Objectif : amélioration de l’ouverture buccale, réduction des contractures
= A la phase initiale puis au stade de séquelles (contractures, syncinésies, spasme facial)
- Massages faciaux à type de drainage lymphatique
Paralysie - Travail par groupes musculaires (expression mimique)
faciale ’ Stimulation électrique, contraction faciale globale et travail en force proscrits
’ Toxine botulique : possiblement indiqué à but esthétique, injecté dans les muscles du côté sain
pour lutter contre l’hyperactivité compensatrice et symétriser la face
En ORL

- Manœuvre libératoire de Sémont : déclenchement du vertige puis bascule rapide du de


VPPB l’autre côté pour déplacer les otolithes et les libérer du canal semi-circulaire postérieur
’ Réalisé par un kinésithérapeute après avis médical
= Névrite vestibulaire, neurinome de l’acoustique, atteinte vestibulaire bilatérale, trouble
Rééducation de l’équilibre chez la personne âgée
vestibulaire - Stimulation au fauteuil rotatoire
Autres - Stimulation opto-cinétique (projection de points lumineux en mouvement avec un
patient debout) : correction d’une éventuelle dépendance visuelle
- Plate-forme proprioceptive : développement de la proprioception
- Exercices de la tête des yeux : poursuite oculaire, fixation dans le mouvement

= En poussée aiguë (10 séances de drainage bronchique) et à titre préventif en cas de risque
d’aggravation (alitement, chirurgie, surinfection broncho-pulmonaire..)
- Désencombrement et drainage des voies respiratoires
- Education à l’utilisation des inhalateurs, oxygénothérapie (titration des besoins en oxygène pour
BPCO
saturation > 90% lors de l’exercice), expiration lèvres pincées
- Réentraînement à l’effort : travail sur l’endurance aérobie (en endurance sur cyclo-ergomètre,
manivelle à bras, tapis, roulant, vélo elliptique…), travail musculaire en puissance
’ Après épreuve d’effort préalable pour déterminer la FC cible et la résistance au seuil aérobie
= Réadaptation en centre spécialisée sous contrôle cardiologique, en hospitalisation complète, de
jour en en externe pendant 3 à 6 semaines, avec 3 à 5 jours ou séances/semaine
Autres

- Risque évolutif : - Risque bas/intermédiaire : réadaptation d’emblée


- Risque élevé : renforcement du traitement pharmacologique
Evaluation
et/ou revascularisation avant réadaptation
initiale
- Adaptation du programme : consommation maximale en oxygène, FC maximale
SCA
théorique, test de marche de 6 minutes…
- Augmentation de la capacité à l’effort : activités gymniques, activités aérobies
(endurance) et résistance, renforcement musculaire faible
Réadaptation ’ Intensité à 50-85% de la consommation maximale en oxygène, puis progression
par paliers hebdomadaires de 10-30%
- Conseils de vie et éducation thérapeutique (sevrage tabagique, alimentation…)
ITEM 324 : APPAREILLAGE ET AIDES TECHNIQUES

Ortho- = Profession paramédicale au sein d’une entreprise (non libéral) : conception, fabrication,
prothésiste application et suivi de l’appareillage auprès du patient
= Spécialisé dans l’appareillage du pied
Métiers

- Fabrique : - Chaussures orthopédiques


Podo- - Orthèses plantaires (semelles) et coques talonnières
orthésiste - Appareillages spéciaux : pour paralysie des releveurs, raccourcissement de membre,
amputation distale (orthoplastie : orthèses d’orteils)…
- Délivre : chaussures thérapeutiques de série (à usage prolongé CHUP ou à usage temporaire CHUT)
= Dispositif médical, le plus souvent de série (préfabrication avec différentes tailles), permettant de
compenser une fonction organique déficiente : bandage, chevillère, semelle amovible, chaussures
thérapeutiques, bas de contention, ceinture de soutien lombaire, collier cervical, certaines attelles…
Petit - Prescription sur ordonnance médicale simple
appareillage - Prescription possible par tout médecin
- Remboursement à 60% de la base de remboursement par l’Assurance Maladie si inscrit sur la LPPR
- Prix de vente libre
Classification

- Délivré en pharmacie, par les podo-orthésistes ou par les orthoprothésistes


= Dispositifs médicaux à type d’orthèse, prothèse ou d’aides techniques sophistiquées (téléthèse,
véhicules pour handicapés physiques…), réalisé en série ou sur mesure (par moulage)
- Prescription sur ordonnance spéciale de grand appareillage, par un médecin spécialiste (chirurgien
orthopédique, rhumatologue, spécialiste de la MPR, neurologue, neurochirurgien, endocrinologue,
Grand
chirurgien plastique et reconstructrice, chirurgien vasculaire, pédiatre, dermatologue et gériatre)
appareillage - Inscrit sur la LPPR
- Remboursement à 100% par l’Assurance Maladie après accord préalable (dans un délai de 15 jours)
- Délivré exclusivement par les orthoprothésistes
- Renouvellement possible par un médecin généraliste

Ordonnance Prescription par Renouvellement Remboursement Délivrance


Type d’appareillage

60% si inscrit sur Pharmacien


Petit Ordonnance
Tout médecin Tout médecin LPPR Orthoprothésiste
appareillage simple
Prix de vente libre Podo-orthésiste
Ordonnance Médecin 100%
Grand Orthoprothésiste
spéciale de grand spécialiste Tout médecin Après accord
appareillage uniquement
appareillage uniquement préalable

PROTHESE
= Remplace un membre ou un segment de membre manquant
- Constitution : - En proximal = emboîture (sur moulage ou empreintes numériques) : recoît le membre résiduel
- Manchon : interface entre le membre résiduel et l’emboîture
- En intermédiaire = articulation éventuelle (genou prothétique…) et pièces de liaisons
- En distal = effecteurs distaux : pied prothétique…
- Règles générales : - Appareillage précoce : provisoire (tant que le volume n’est pas stabilisé) puis définitif
- Intégré à la rééducation (adaptation réciproque)
- Problèmes: - Appui et animation du membre prothétique
- Compromis entre efficacité mécanique (bras de levier) et tolérance cutanée (risque de pression excessive)
- Prothèse à visée fonctionnelle (plupart des cas) : - Mécanique simple : genou à verrou, pied à coin de talonnier…
Jambe

- Mécanique complexes : genou hydraulique ou pneumatique, pied


articulé, pied à restitution d’énergie
- Electronique : régulation, motorisation, programmation intelligente
- Prothèse à visée sociale = esthétique (rarement au membre inférieur)
- Problèmes : commande des articulations intermédiaires et des effecteurs distaux (main)
- Prothèse à visée fonctionnelle (plupart des cas) : - Mécanique : commandée par câbles et l’épaule controlatéral
Bras

- Myo-électrique : commandée par les muscles résiduels


- Prothèse à visée sociale = esthétique (plus fréquent qu’aux membres inférieurs)
ORTHESE
= Supplée un membre ou un segment de membre déficient ou le rachis
- Evaluation d’une orthèse : - Efficacité thérapeutique
- Tolérance : douleur, lésion cutanée (conflit cutané, allergie de contact)…
’ Aucun appareillage ne doit être renouvelé si ces 2 critères ne sont pas atteints
Type Caractéristiques Indication(s)
Orthèse d’immobilisation Statique, circulaire ± bivalve Traitement orthopédique
Statique, sans immobilisation Prévention des déformations
Orthèse de repos
Types d’orthèse

stricte Rôle antalgique


Maintien d’une activité motrice malgré un
Statique ou dynamique
Orthèse de stabilisation segment de membre ou une articulation instable,
Permettant la fonction
fragilisé ou douloureux
Rigide
Orthèse de correction Déformation articulaire
En position maximale de correction
Orthèse de suppléance Palliative ou dynamique Suppléance musculaire
Fracture
Améliore l’amplitude
Orthèse de posture statique Pathologie neurologique
Poignets et main

Evite l’aggravation
Douleur
Paralysie
Améliore l’amplitude
Orthèse de posture dynamique Lésion tendineuse
Améliore la fonction
Post-chirurgicale
Orthèse de limitation d’amplitude Limite la mobilité articulaire Post-chirurgicale

Orthèse de fonction
Améliore la fonction Paralysie du plexus brachial
= Orthèse hélicoïdale
Pathologie rhumatologique
Coude

Améliore l’amplitude
Orthèse de posture statique Tendinopathie
Evite l’aggravation
Post-chirurgicale
Améliore l’amplitude Pathologie rhumatologique
Orthèse de posture dynamique
Améliore la fonction Pathologie neurologique
Traumatisme
Luxation
Coude au corps Immobilise le bras et l’épaule
Paralysie du plexus brachial
Post-chirurgical
Epaule

Orthèse
Post-chirurgie de la coiffe des rotateurs
d’immobilisation Coussin Favorise la cicatrisation des
Luxation
d’abduction tendons de l’épaule
Fracture
Anneaux Fracture
Consolide
claviculaires Entorse
Limite un pied tombant Pathologie neurologique
Orthèse suro- Non articulée
Limite la mobilité articulaire Pathologie articulaire
pédieuse
Articulée Conserve la mobilité de la cheville Pathologie neurologique
Orthèse de stabilisation
= Attelle Aircast®, botte Stabilise la cheville Entorse
Cheville

d’immobilisation
Orthèse de posture statique ou Améliore un secteur de mobilité
Pathologie neurologique
dynamique Prévention/lutte contre un équin
Mal perforant
Décharge de la partie distale de
Orthèse de semi-décharge Fracture
jambe
Neuro-arthropathie
Corrige une déformation articulaire
Pathologie neurologique
Orthèse cruro-pédieuse (recurvatum, valgum, varum)
Pathologie rhumatologique
= Genou libre, verrouillé, butée extension Supplée un déficit moteur
Traumatisme
Antalgie
Orthèse de stabilisation Entorse des ligaments du genou
Stabilise le genou
= Genouillère ligamentaire ou rotulienne Arthrose
Limite la mobilité
Genou

Attelle cruro-jambière (Zimmer®) Syndrome fémoro-patellaire


Antalgie
Orthèse de décharge unicompartimentale Instabilité rotulienne
Infection
Orthèse de décharge Décharge de la partie proximale de la
Tumeur
= Appui ischiatique jambe
Fracture
Orthèse de posture Lutte contre le flessum de genou ou
Pathologie neurologique
(articulée ou non) l’équin de cheville
Fracture vertébrale
Corrige une déformation
Corset dorsolombaire ou lombaire Scoliose
Immobilisation
Ceinture lombaire Pathologie neurologique
Antalgie
Tronc

Pathologie rhumatologique
Stabilisation Entorse
Minerve ou collier cervical Immobilisation Pathologie dégénérative
Antalgie Pathologie rhumatologique
Déformation du pied
Stabilisation
Instabilité de cheville
Chaussure orthopédique Prend en compte une déformation
Déficit moteur
(sur mesure) Limite un pied tombant
Amputation du pied
Antalgie
Inégalité de longueur
Décharge l’avant-pied Œdème
Chaussure thérapeutique temporaire
Pied

Prend en compte une augmentation Trouble trophique


(CHUT) ou permanente (CHUP) (en série)
de volume Traumatisme
Orthèse plantaire Pathologie orthopédique
Correction de la statique du pied
= Coin pronateur, coin supinateur, Pathologie rhumatologique
Décharge des zones d’hyper-appui
talonnette, barre rétro-capitale Anomalie statique

Orthoplastie Protège les orteils Déformation des orteils


AIDES TECHNIQUES
= Fabrication en série, inscrites sur la LPPR : remboursement ± dépassement (prix de vente libre)
- Prescription sur ordonnance libre ou bizone
- Par un médecin (toute spécialité) ou un kinésithérapeute pour certaines aides techniques
- Douleur
- Trouble de l’équilibre
- Déficit moteur
Aides à la Indication
- Raideur articulaire
déambulation
- Déficience cardiovasculaire et respiratoire
- Vieillissement
- Cannes simple (canne T) - Béquille à appui anté-brachial (cannes anglaises)
- Canne blanche - Déambulateur : cadre fixe ou à roue (Rollator®)
Type
- Canne tripode ou quadripode - Tables de marche
- Béquilles axillaires - Main courante, barres parallèles
Aide à la
= Verticalisateur : prescrit dans certaines pathologies neurologiques ou chez le para/tétraplégique
station debout
- Location possible
- Prescription sur ordonnance simple par tout médecin
- Prise en charge à 100%
= Pathologie entraînant une impossibilité de marche avec propulsion
Fauteuil Indication
possible par les membres supérieurs
roulant
manuel - Poids variable
- Pliable ou non
Type - A propulsion unilatérale (patient hémiplégique)
- Dossier fixe ou inclinable
Aide au - De sport…
Type

déplacement - Après essai préalable pour le choix du fauteuil adéquat


- Prescription médicale sur ordonnance de grand appareillage, par un médecin
spécialiste, avec demande d’entente préalable (délai de 15 jours)
- Prise en charge à 100%
Fauteuil
= Pathologie entraînant une impossibilité de marche et de propulsion
roulant Indication
avec les membres supérieurs
électrique
- D’intérieur ou d’extérieur
- Commandes : joystick, menton…
Type
- Elévateur
- Verticalisateur
- Ramasser un objet : pince à long manche
- Prendre un repas : couteau-fourchette, tapis antidérapant
Aide à la - S’habiller : enfile-chaussette, enfile-bouton
préhension - Se laver : brosse à long manche, chaise de bain, planche de bain
- Assurer son hygiène : rehausseur, chaise garde-robe
- Transfert : planche de transfert, guidon de transfert, potence
Aide au - Lit médicalisé
décubitus et à - Matelas anti-escarre
la station assise - Coussin anti-escarre (mousse, gel de silicone, cellules pneumatiques)
- Contrôle de l’environnement : volet roulant électrique, ouverture de porte, appareil hi-fi et vidéo,
commande vocale…
- Aide à la communication : synthèse vocale, pictogramme
Autres - Aide à l’audition : appareils auditifs, implants cochléaires
- Aide à la vision : appareillage basse vision, braille
- Appareillage ventilatoire : trachéotomie, canules, respirateur
- Appareillage vésico-sphinctérien : sondes urinaires, dispositif de lavement
ITEM 324 : CURE THERMALE

= Mise en œuvre des ressources hydrominérales et climatiques des stations thermales dans un but thérapeutique
- Cure thermale = ensemble complexe de moyens de traitements mis en œuvre pendant le séjour du patient
- Crénothérapie = utilisation thérapeutique des cures thermales
- Pélothérapie = traitement par les boues thermales
’ Thalassothérapie (utilisation de l’eau de mer) : non reconnue ni remboursée par l’Assurance Maladie
- Eau minérale = eau naturelle provenant d’une source : froide < 20°C, hypothermale < 35°C,
Agents créno- thermale < 50°C ou hyperthermale > 50°C, bicarbonatée, chlorurée sodique, sulfurée, sulfatée, à
thérapiques minéralisation spécifique ou pauci-minéralisée
- Autres agents crénothérapiques : vapeurs thermales, gaz thermaux, boues thermales
- Cure externe : bains (balnéothérapie), douches, douches sous-marines,
Techniques
hydromassage, pélothérapie, utilisation de vapeurs
thermales
- Cure interne : ingestion d’eau (cure de boisson)
Modalités

Technique de - Massage, mobilisations en piscine


cure - Repos
Techniques
- Incitation à la pratique régulière d’exercices physiques, gymnastique
associées
- Prise en charge diététique
- Rupture du cadre de vie habituel propice à l’information et l’éducation
- Durée classique = 21 jours (dont 18 jours de traitement thermal)
Déroulement de
- Rythme annuel
la cure
- Prescription des soins thermaux et suivi de la cure par le médecin thermal
- Eau chaude : effet sédatif et décontracturant
- Eau froide : effet tonique et excitant
Mode d’action

Effets physiques - Balnéothérapie en piscine : effet d’allégement


- Propriétés chimiques spécifiques : anti-infectieuse et trophique respiratoire (eau sulfurée)…
- Boues : libération lente de chaleur, notamment au niveau des articulations
- Période de repos, rupture avec le quotidien
Effets généraux
- Ambiance conditionnée favorable à l’acquisition de nouvelles règles d’hygiène de vie
= 12 groupes d’orientations thérapeutiques : différente selon les stations thermales
ère
- Rhumatologie et séquelles de traumatismes ostéo-articulaires (RH) = 1 indication (arthrose,
rachialgie commune, rhumatisme inflammatoire, fibromyalgie…)
- Maladies des voies respiratoires (VR) : sinusite chronique, polypose naso-sinusienne, asthme, BPCO…
- Maladies de l’appareil digestif et maladies métaboliques (AD) : TFI, dyspepsie, obésité…
- Gynécologie (GYN)
- Dermatologie (DER) : eczéma, dermatite atopique, psoriasis…
Indication
- Affections des muqueuses bucco-linguales (AMB)
- Maladies de l’appareil urinaire et maladies métaboliques (AU) : lithiase rebelle…
- Phlébologie (PHL) : insuffisance veineuse chronique, TVP, lymphoedème…
Modalités de prescription

- Thérapeutique des affections psychosomatiques (PSY) : pathologie psychosomatique légère


- Troubles du développement de l’enfant (TDE)
- Neurologie (NEU) : maladie de Parkinson…
- Maladies cardio-artérielles (MCA) : AOMI, syndrome de Raynaud…
- Cancer et hémopathie maligne
- Altération sévère de l’état général
- Maladie aiguë (infectieuse, tuberculose…)
Générales - Insuffisance viscérale grave : cardiaque, pulmonaire, rénale, hépatique…
- AVC récent
- HTA mal stabilisée
Contre-
- Troubles mentaux sévères, démence
indication
- Insuffisance sphinctérienne
Balnéothérapie en - Conjonctivite
Spécifiques piscine - Manifestation ORL évolutive
- Troubles cutanés avec perte de substance
Eau chaude ou boue - Insuffisance veineuse
= Prescription par le médecin traitant
- Formulaire spécial : - Orientation médicale principale
- Station thermale proposée
Prescription - Nécessité ou non d’une hospitalisation (hôpital thermal ou maison d’enfants à
Prescription

caractère sanitaire)
- Absence de contre-indication
- Conditions particulières de remboursement (ALD, AT/MP)
Prise en - Soins remboursés à 70% sans condition de ressource : forfait de surveillance médicale (3 consultations
charge par = arrivée, milieu et fin), forfait de soins thermaux
l’Assurance - Surcroît de remboursement partiel et forfaitaire des frais d’hébergement et de transport de 65% sous
Maladie conditions de ressources

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