0% ont trouvé ce document utile (0 vote)
11 vues36 pages

Biologie Animale 2023

Le document présente un cours de biologie animale pour la première année de BTS en agriculture tropicale, abordant la classification du règne animal, les types de cellules, et la systématique. Il décrit les protozoaires, leur structure, organisation, et les mécanismes de locomotion, tout en soulignant l'importance de la nomenclature scientifique. Les protozoaires, bien qu'un groupe hétérogène, sont classés en trois phylums principaux et jouent un rôle crucial dans divers écosystèmes.

Transféré par

kouamemienrassoua.e
Copyright
© © All Rights Reserved
Nous prenons très au sérieux les droits relatifs au contenu. Si vous pensez qu’il s’agit de votre contenu, signalez une atteinte au droit d’auteur ici.
Formats disponibles
Téléchargez aux formats PDF, TXT ou lisez en ligne sur Scribd
0% ont trouvé ce document utile (0 vote)
11 vues36 pages

Biologie Animale 2023

Le document présente un cours de biologie animale pour la première année de BTS en agriculture tropicale, abordant la classification du règne animal, les types de cellules, et la systématique. Il décrit les protozoaires, leur structure, organisation, et les mécanismes de locomotion, tout en soulignant l'importance de la nomenclature scientifique. Les protozoaires, bien qu'un groupe hétérogène, sont classés en trois phylums principaux et jouent un rôle crucial dans divers écosystèmes.

Transféré par

kouamemienrassoua.e
Copyright
© © All Rights Reserved
Nous prenons très au sérieux les droits relatifs au contenu. Si vous pensez qu’il s’agit de votre contenu, signalez une atteinte au droit d’auteur ici.
Formats disponibles
Téléchargez aux formats PDF, TXT ou lisez en ligne sur Scribd
Vous êtes sur la page 1/ 36

Ministère de l’Enseignement République de Côte d’Ivoire

Supérieur et de la Recherche Union-Discipline-Travail


Scientifique

Année 2024 - 2025

BIOLOGIE ANIMALE
1ère Année de BTS
Agriculture Tropicale, Option Production
Animale

1
Chapitre 1: CLASSIFICATION DU REGNE ANIMAL

I. GENERALITES
1. Quelques définitions
La biologie est la science qui étudie les êtres vivants.
Ces différentes branches sont: la morphologie, l'anatomie, la génétique, l'embryologie, la
physiologie, la biochimie (ou biologie moléculaire), l'écologie, la zoologie, la sociobiologie, la
chronobiologie, la paléontologie, la botanique et la microbiologie.
La biologie animale s’intéresse au règne animal.

Une cellule est l'élément de base fonctionnel et structural qui compose les tissus et les organes
des êtres vivants. Elle contient l'information génétique de l'individu et est à l'origine de la
création biologique.

Une cellule eucaryote est une cellule possédant un noyau et des compartiments internes limités
par des membranes.

Une cellule procaryote est une cellule formée d'un seul compartiment et, par conséquence,
dépourvue de noyau.

2. Les différents types de cellules

Tous les êtres vivants sont constitués de cellules (éléments microscopiques). L’homme est
constitué de plusieurs milliards de cellules. Il existe différents types de cellules mais elles ont
toutes une structure commune.

Les cellules animales ne sont pas capables d’autotrophie (production de matière organique par
réduction de matière inorganique et matière minérale). Elles sont qualifiées d’hétérotrophes. Elle
ne possède généralement pas de chloroplastes, et de cellulose (membrane pectocellulosique). De
plus, ces cellules se déplacent pour capturer leurs proies.

Les 3 critères précédents (Chlorophylle, cellulose, mobilité) n’apportent une distinction nette
entre plantes et animaux que si l’on exclue les éponges, les champignons ou les plantes
insectivores.

2
Tableau 1: Différents types de cellules et leur ultrastructure

3
3. La systématique
La systématique est la science qui répartit biologiquement et établit des relations évolutives
entre organismes. Elle est l’étude théorique des bases, principes, règles et lois de la classification
des espèces du règne animal et végétal.

Dans l’antiquité, c’est Aristote qui le premier, a essayé de classer les animaux. Sa classification
basée sur le critère habitat a permis de distinguer 3 catégories d’animaux (les animaux terrestres,
les animaux aquatiques et les animaux aériens). Il a fallu attendre le 18e siècle pour que CARL
LINNE (Suédois) mène une analyse plus rigoureuse fondée sur des critères anatomiques et
morphologiques. Ces travaux d’une importance biologique ont permis à LAMARK d’inventer
la théorie de l’évolution qui a été repris par DARWIN, puis ALFRED RUSSEL WALLACE et
CURVIER. Mais avec le développement de la science, d’autres caractéristiques ont permis
de faire des séparations plus fines. Plusieurs disciplines sont concernées. Ainsi l’on distinguera
trois principales caractéristiques: morphologiques, anatomiques et physiologiques.

Pour les caractères morphologiques des grands phylums au sein du monde animal, seront surtout
étudiés la structuration externe (variations architecturales), la taille, la forme, les subdivisions
du corps de l’animal, la nature et l’état de la partie superficielle: écaille, plume, cutinisation,
poils, cils, flagelles).

A propos des caractéristiques anatomiques, il sera question de la structuration interne


(description anatomique de l’animal: système nerveux, appareils respiratoire, digestif,
circulatoire, musculaire, cordes).

Des caractéristiques physiologiques, seront abordés le comportement externe et interne de


l’animal (contractilité, soutien, sensibilité, digestion, circulation des fluides).

Les paramètres embryologiques, écologiques, paléontologiques et génétiques interviennent


aussi dans la classification des animaux.

4. Quelques notions clés

Classification : C’est l’action de délimiter et de mettre en ordre les animaux en groupes


homogènes en espèces, genres jusqu’à l’embranchement en se fondant sur des critères variables.

Notion d'espèce : L’espèce est l’élément de base de la systématique. L’espèce est l’ensemble
des individus qui se ressemblent entre eux autant qu’ils ressemblent à leurs parents, (caractères
morphologiques, physiologiques, biochimiques, caryolytiques, écologiques). Ils sont
interféconds (ou interfertiles, capables de se reproduire entre eux), pouvant échanger du matériel
génétique et produisant des descendants eux-mêmes féconds (en effet, certains individus sont du
5
même genre mais appartenant à des espèces différentes peuvent se croiser pour donner un
individu hybride, mais celui-ci est le plus souvent stérile).

II. REGLE DE LA SYSTEMATIQUE


1. La nécessité des noms scientifiques
Un taxon est un groupe, désigné ou non par un nom, d’organismes réels qui peuvent être
reconnus comme une entité formelle à n’importe quel échelon d’une classification hiérarchique.

Un nom scientifique est l’identificateur unique d’un taxon. Le code international de la


nomenclature zoologique a été adopté par la 20e assemblée générale de l’Union Internationale
des Sciences Biologiques en 1982 et approuvé par la commission internationale de la
nomenclature zoologique.

L’objet du code est d’amener la stabilité et l’universalité des noms scientifiques des animaux
de telle sorte que le nom de chaque taxon soit unique et distinct.

Ce genre de nom est nécessaire pour éviter une nomenclature désordonnée, où des noms
différents seraient utilisés par différents auteurs pour désigner la même unité taxinomique
: cela ruinerait l’efficacité de la communication.

Les règles d’attribution des noms admises à l’échelle mondiale s’appellent des codes de
nomenclature. Le code en vigueur aujourd’hui est publié dans la quatrième édition du Code
international de nomenclature zoologique (CINZ-1999,« le Code »).

Outre un nom scientifique, les espèces peuvent aussi avoir un ou plusieurs noms vernaculaires.
Ceux-ci ne sont pas uniques et ne sont pas compris universellement. Ils sont donc employés à
des fins générales et non scientifiques.

6
NIVEAUX TAXONOMIQUES

Règne

Embranchement (Super ou Sous Embranchement) ou phylum

Classe (super ou sous Classe)

Ordre (super ou sous ordre)

Famille (super ou sous famille, tribu)

Genre

Espèce (sous espèce)

Exemple : la position systématique de l’homme

NIVEAUX EXEMPLE NOTIONS INCLUSES


TAXONOMIQUES APPLIQUE A DANS LES TERMES
Croître, se développer, se
Le Monde des Objets Etres Vivants reproduire

L'origine de la matière organique


Règne Animal
constitutive
Super-embranchement Métazoaires La structuration cellulaire
Organisation corporelle, le
Embranchement Vertébrés
Squelette, la symétrie.
Respiration, Température, soins
Classe Mammifères
aux petits
Sous Classe Euthériens La reproduction
Ordre Primates La dentition, la locomotion
Famille Hominidae L'appendice caudal absent
Genre Homo Le cerveau bien développé
La fabrication d'outils, le langage
Espèce Homo sapiens
évolué

7
2. La composition d’un nom scientifique
Le Code stipule que les noms scientifiques utilisent les 26 lettres de l’alphabet latin (ISO de
base) et que les chiffres, les signes diacritiques et autres tels qu’apostrophes ou trait d’unions
sont exclus.

Exemple 1 : Le nom du genre Mülleria a été rectifié en Muelleria parce que le Code stipule
que le tréma (Umlaut) doit être supprimé d’une voyelle et la lettre « e » insérée après cette
voyelle.

Exemple 2 : Holothuria fusco-rubra a été rectifié en Holothuria fuscorubra afin de réunir des
mots composés (fuscorubra signifie rouge foncé) sans trait d’union.

Le nombre de mots composant un nom scientifique dépend du rang taxinomique, c’est -


à-dire du niveau du taxon dans la hiérarchie taxinomique (par exemple : espèce, genre,
famille) du taxon désigné. Au-dessus du rang de l’espèce, un nom scientifique n’est
composé que d’un mot (uninominal) et commence toujours par une majuscule.

Les noms du groupe de familles sont dérivés du radical du genre, à laquelle on ajoute un suffixe
:
-oidea pour une superfamille,
-idae pour une famille,
-inae pour une sous-famille,
-ini pour une tribu,
-ina pour une sous-tribu.

Les rangs supérieurs et inférieurs n’ont pas de suffixes réglementés. Pour déterminer le radical
dans un nom générique, il faut ôter la terminaison latine du génitif singulier du genre. Le nom
scientifique d’une espèce est un binôme (nomenclature binomiale ou combinaison de deux noms
adoptée par Linné, botaniste suédois (1707-1778)) ; le premier est le nom générique (genre), et
le second le nom spécifique (espèces). Le nom générique commence toujours par une lettre
majuscule, suivi par le nom de leur espèce en minuscules. Les deux soulignés ou écrits en
italiques pour tout document scientifique : Canis lupus (loup).

Au rang infraspécifique, les noms deviennent trinomiaux (trois noms) et les noms de
sousespèces, comme les noms d’espèces, commencent par une minuscule (ex. Canis lupus
familiaris = chien). Le Code ne reconnaît pas les noms inférieurs au niveau infraspécifique.

Les noms génériques, infragénériques, spécifiques et infraspécifiques s’écrivent en


caractères italiques ou soulignés dans le texte.

8
Chapitre 2 : LES PROTOZOAIRES

I. GENERALITES SUR LES PROTOZOAIRES


Le monde vivant se divise en deux règnes: le règne animal et le règne végétal. Le règne animal
se divise à son tour en 2 sous-règnes : le sous-règne des métazoaires (organismes pluricellulaires)
et celui des protistes. Les protozoaires, qui appartiennent au règne des protistes, constituent un
groupe de cellules eucaryotes (c'est-à-dire possédant un vrai noyau, contrairement aux bactéries,
dites procaryotes), très différenciées qui remplissent de nombreuses fonctions nécessaires à la
vie et comportant des organites complexes: « vacuoles pulsatiles », « cils », « flagelles » (annexe
1)

Les protozoaires sont les premiers animaux (du grec, prôtos: premier et zôon, animal). Ils ont été
découverts à la suite de la conception des premiers microscopes par Leeuwenhoek (1674). Il
est extrêmement difficile de définir le groupe d’organismes communément appelé protozoaires.
Ils sont généralement définis comme des animaux unicellulaires. Leur noyau contient de la
chromatine de densité variable selon l’état physiologique dans lequel ils se trouvent. Leur
cytoplasme contient généralement des organites et des vacuoles alimentaires. On estime qu’on
aurait déjà décrit environ 20 000 espèces de Protozoaires fossiles et plus de 18
000 espèces vivants et libres. Seulement un faible pourcentage des espèces existantes a pu être
décrit et nommé. Ces animaux se retrouvent dans tous les milieux où la vie est présente.

La classification de protozoaires montre qu'ils ne sont pas des groupes unifiés, mais se présentent
comme des continuums évolutionnaires. On les regroupe sous le nom de protozoaires parce qu’ils
sont des organismes eucaryotes monocellulaires et manquant de chlorophylle. Les protozoaires
sont divisés en trois grands groupes ou phyla :
- Sarcomastigophores ou Rhyzoflagéllés,
- Ciliophores ou Infusoires,
- Apicomplexes ou Sporozoaires.

Le phylum Sarcomastigophore est divisé en deux sous-phyla :


- les Rhizopodes ou protozoaires amiboïdes comme Entamoeba dysenteriae,
- les Mastigophores ou Cinétoplastes, protozoaires flagellés comme Trypanosoma
brucei.
Les Ciliophores sont des protozoaires ciliés comme Balantidium coli. Trichomonas vaginalis
(voies urogénitales) Trichomonas tenax (commensales de la bouche) Trichomonas intestinalis:
parasite de l’intestin.
9
Les Apicomplexes sont des protozoaires qui forment des spores comme Plasmodium falciparum.

Tous ces parasites sont intracellulaires parce qu'ils pénètrent dans l'hôte. Les Ciliophores font
exception et vivent dans la lumière du gros intestin.

La majorité des protozoaires sont libres et sont trouvés en milieu marin, dans l'eau douce, ou
en milieu terrestre.

En milieu terrestre, les protozoaires sont abondants dans des sols boueux au fond des étangs et
des fosses, et dans ou sur les plantes et les animaux.

Les habitats spécialisés de protozoaires comprennent les intestins des termites, des blattes, des
ruminants etc. Il y a beaucoup de maladies causées par les protozoaires à part celles considérées
importantes par l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) comme la malaria, la maladie du
sommeil, la maladie de Chagas et la leishmaniose.

II. STRUCTURE
1. Taille
Les protozoaires ont une taille comprise entre 1 et 600µm. Les plus petits sont les sporozoaires
ainsi que certains parasites intracellulaires. Les plus grands sont les amibes qui peuvent atteindre
jusqu’à 5mm.

2. Organisation
Les protozoaires possèdent tous les constituants classiques de la cellule eucaryote (organites
spécifiques).

Le noyau
Chez les protozoaires, le noyau est souvent plurinucléé mais seulement pendant un état
transitoire (division du cytoplasme en autant d’individus qu’il y a de noyaux). On trouve
toutefois des protozoaires avec constamment deux noyaux : les ciliés (exemple : paramécies)
qui possèdent un macronucléus et un micronucléus.

10
Figure 1: Paramécie

III. L’APPAREIL CINETIQUE


Les protozoaires ont des structures spécialisées pour le mouvement comme les cils, les flagelles
ou les pseudopodes.

1. Cils et flagelles
Plusieurs cellules de protozoaires et de métazoaires (spermatozoïdes) utilisent ces structures pour
la locomotion. Elles servent également à créer un courant d’eau pour leur nutrition,
respiration, excrétion et osmorégulation. Il n’y a pas de différence morphologique entre cils et
flagelles. Toutefois, les cils sont plus courts et nombreux (5 à 15µm) et propulsent l’eau
parallèlement à la surface qui les porte en effectuant des mouvements pendulaires alors que les
flagelles qui sont plus rares et longs (150 à 200µm) propulsent l’eau parallèlement à leur axe par
des mouvements ondulatoires. Tous les cils et flagelles de protozoaires et métazoaires possèdent
à leur base un cinétosome également appelé corpuscule basal, granule basal ou
blépharoplaste.

2. Pseudopodes
Les pseudopodes (pseudo = faux, podos= pied) constituent le principal moyen de locomotion
des amibes mais sont présents chez tous les animaux. Chez l’homme par ex, la plupart des
mécanismes de défense contre les agents infectieux se fait grâce aux mouvements amiboïdes des
leucocytes (GB). Ces mouvements, comme ceux des fibres musculaires se font grâce aux
11
microfilaments d’actine qui confèrent sa thixotropie (passage de l'état de gel à celui de liquide
par une légère agitation) au cytoplasme.

Chez les protozoaires, les pseudopodes existent sous diverses formes :

- Les lobopodes sont des pseudopodes larges contenant ectoplasme et endoplasme. (Genre
Limax) ;

- Les filipodes sont des extensions fines souvent ramifiées ne contenant que l’ectoplasme. (G.
Euglypha) ;

- Les réticulopodes sont des pseudopodes semblables aux filipodes qui se rejoignent pour
former un réseau en forme de filet. (G. Globigerina) ;

- Les axopodes sont des pseudopodes constituants des filaments axiaux longs et fins contenant
des microtubules arrangés en spirale où se meuvent parfois des portions de cytoplasme. Les
axopodes peuvent s’allonger ou se rétracter, permettant à l’organisme de se déplacer en
roulant tel un ballon.

Figure 2: Pseudopodes

IV. REPRODUCTION CHEZ LES PROTOZOAIRES


Une des principales caractéristiques des protozoaires est leur grande capacité de multiplication
lorsqu'un stade maximal de croissance est atteint. On distingue 2 modes de reproduction : la
reproduction asexuée et la reproduction sexuée.

1. Reproduction asexuée
La multiplication asexuée n’implique qu’un seul parent: tous les descendants seront donc
identiques. La fission ou scissiparité est le processus de multiplication asexuée qui résulte en
la production de plusieurs individus.
Le type le plus courant est la fission binaire qui résulte en la production de 2 individus
essentiellement identiques. Lorsque l’individu-fils est de taille considérablement moindre que
celle du parent, on parle de bourgeonnement ou fission binaire inégale (Cas de certains ciliés).
12
La fission multiple ou schizogonie est une division du cytoplasme (cytocinèse) précédée par
une ou plusieurs divisions nucléaires. Si la fission multiple est précédée ou associée à la fusion
de gamètes, elle est appelée sporogonie.

Le processus de division chez les protozoaires se distingue de la mitose des métazoaires par la
persistance de la membrane nucléaire à toutes les étapes. Les centrioles n’ont pas été observés
chez les ciliés où le macronoyau s’allonge simplement et se divise. Ce processus est appelé
amitose.

2. Reproduction sexuée
La multiplication sexuée est largement représentée chez les protozoaires. C’est un moyen de
recombinaison génétique. Les gamètes, noyaux ou pronuclei qui fusionnent pendant la
fécondation pour donner un œuf ou zygote reconstituent le nombre diploïde de chromosomes
de l’espèce.

Quand les gamètes sont semblables, il s’agit d’une isogamie. La plus fréquente est
l’anisogamie où les gamètes sont dissemblables.

Si la méiose a lieu juste avant la formation des gamètes, comme chez les métazoaires, on parle
d’une méiose gamétique (Héliozoaires, ciliés). Une méiose se déroulant directement après la
fécondation est dite méiose zygotique (Sporozoaires).

La fusion entre 2 gamètes individualisés pour former un zygote est une syngamie.

Chez certains protozoaires les noyaux gamétiques issus d’une méiose forment un zygote dans
le même organisme (un seul parent impliqué) : c’est l’autogamie.

Dans d’autres cas, les noyaux gamétiques sont échangés entre deux individus appariés c’est un
phénomène de multiplication sexuée caractéristique des ciliés, appelé conjugaison.

V. FORMES DE RESISTANCES DES PROTOZOAIRES


Les protozoaires qui se rencontrent partout où la vie existe sont extrêmement aptes à l’adaptation.
Ils survivent aux conditions drastiques des habitats qu’ils occupent grâce à leur capacité de
développer des kystes, formes quiescentes recouvertes d’une coque résistante. Les individus
enkystés se caractérisent également par leur métabolisme ralenti et la régression de certaines
organelles telles que les cils et les flagelles.
Pour certaines espèces, l’enkystement est cyclique et propre à des stades de développement
précis. Pour d’autres, il est la conséquence de changements environnementaux tels que la

13
dessiccation, l’hypoxie (diminution de la quantité d'oxygène que le sang distribue aux tissus), le
changement de pH et de température ainsi que la déficience du milieu en éléments nutritifs.

VI. EXCRETION ET OSMOREGULATION


Des vacuoles contractiles qui se remplissent de liquide et se vident par intermittence, sont de
complexité variable. Souvent appelées vésicules d’expulsion d’eau, elles jouent un rôle dans
l’osmorégulation. Chez les protozoaires vivant en eau fraîche, elles sont beaucoup plus actives
que chez les endosymbiotes pour qui le milieu extérieur est plus isosmotique (à la même
Pression osmotique). L’excrétion des déchets du métabolisme se fait généralement par diffusion.
Chez les amibes, les vacuoles contractiles se forment par fusion progressive de petites vacuoles,
puis s’accolent à la membrane plasmique pour vider leur contenu à l’extérieur. Chez certains
ciliés (Paramécie), les vacuoles contractiles ont une position fixe et se contractent par alternance.

VII.NUTRITION ET DIGESTION
Comme, ils vivent en environnement aquatique, dans l'eau, dans l'oxygène, d'autres petites
molécules diffusent facilement en cellules à travers la membrane cellulaire. On distingue les
phagotrophes (se nourrissent par phagocytose) et les osmotrophes (se nourrissent par
absorption de petites molécules dissoutes).

1. La nutrition des phagotrophes ou nutrition holozoïque


Ici, les protozoaires capturent leurs nutriments ou leurs proies par des pseudopodes (Amibes),
par succion (Didinium) ou par action combinée de flagelles et d’une collerette (Codosiga). Les
particules à digérer sont généralement contenues dans des vacuoles alimentaires ou phagosomes.
Les lysosomes contenant des enzymes fusionnent alors avec les phagosomes dont le volume
diminue au fur et à mesure que les produits digérés gagnent le cytoplasme.

Chez certains protozoaires (ciliés, flagellés et apicomplexa), le site de phagocytose est une
structure buccale bien définie appelée cytostome et une structure d’expulsion de déchet appelée
cytopyge ou cytoprocte.

2. La nutrition des osmotrophes ou nutrition saprozoïque


Elle se fait par pinocytose (absorption par une cellule d'un fluide extracellulaire) ou par diffusion
(mode de nutrition des espèces endosymbiotes). Certaines molécules importantes, telles que le
glucose et les aminoacides seraient fournies par diffusion facilitée et transport actif

14
qui est un type d'endocytose non spécifique : dans la pinocytose, la cellule absorbe des gouttelettes
de liquide extracellulaire, et les redirige sous forme de minuscules vésicules, vers les lysosomes
en vue de leur assimilation.

Endocytose = phagocytose + pinocytose

Les protozoaires sont importants dans la chaîne alimentaire (ex : ils mangent les bactéries et les
algues et servent à leur tour d'aliments à de plus grandes espèces). Les protozoaires aident à
maintenir un équilibre écologique dans le sol en se nourrissant de nombreuses bactéries et algues
(une seule paramécie peut ingérer jusqu'à 5 millions de bactéries par jour). D'autres protozoaires
sont importants dans l'épuration des eaux usées parce que la plupart de nutriments qu'ils
consomment sont métabolisés en dioxyde de carbone et en eau, ce qui a pour résultat une grande
diminution d'eaux usées.

Certaines espèces par contre sont des parasites vivant dans ou sur d'autres organismes. Les hôtes
de protozoaires parasites sont compris entre les organismes monocellulaires comme les algues
et les vertébrés complexes comme les humains. Tous les protozoaires ont besoin d'humidité pour
survivre peu importe l'habitat. Si on prend l'exemple de l'amibe, la respiration est faite
principalement par l'absorption de l'oxygène venant de l'eau avoisinante à travers la surface
entière de l'ectoplasme. C'est à partir de là que l'oxygène diffuse dans d'autres parties cellulaires.
L'amibe vit sur des microorganismes comme des diatomées (algue unicellulaire brune,
microscopique, vivant dans les eaux douces ou salées, et pourvues d'une enveloppe siliceuse)
ou des fragments de matières organiques pourries.

Les aliments sont contenus dans ce qu'on appelle vacuoles digestives dans l'endoplasme.
L'amibe assimile les aliments dans leur protoplasme pour leur croissance. L'excrétion est
obtenue par une vacuole contractile qui croît lentement en accumulant des déchets jusqu'à ce
qu'elle les rejette à travers l'ectoplasme.

MODE DE VIE
Les protozoaires sont en majorité hétérotrophes libres aquatiques. Certains sont symbiotes (deux
êtres d’espèces différentes vivant ensembles dans une relation intime ; les deux individus tirent
profit de la vie en commun).

Si l’un des individus en profite sans affecter l’autre on parle de commensalisme (ex ciliés dans
la panse des ruminants).

Si l’un des individus en profite en affectant l’autre il s’agit du parasitisme ; c’est l’exemple du
Plasmodium chez l’homme (l’un des symbiotes est le parasite et l’autre est l’hôte).

15
Chapitre 3 : LES METAZOAIRES

16
I. RAPPEL D’EMBRYOLOGIE : GRANDES ETAPES DU DEVELOPPEMENT
EMBRYONNAIRE
Quelles que soient l’individu considéré, le développement embryonnaire va se dérouler de la
même façon chez tous les métazoaires. On observe plusieurs grandes étapes fondamentales : la
fécondation, la segmentation, la gastrulation, la neurulation et l’organogénèse.
(Voir document annexe 1)

1. La fécondation
C’est la fusion de 2 gamètes. La pénétration d’un spermatozoïde est toujours suivie d’une
modification brutale du cortex de l’ovocyte pour empêcher une polyspermie.

2. La segmentation ou clivage

Quelques heures après la fécondation, l’oeuf subit une série de mitoses pour engendrer plusieurs
cellules appelées blastomères. Cette phase aboutit à la formation de la morula puis de la blastula
constituée de plusieurs couches de cellules entourant une cavité appelée blastocœle.

3. La gastrulation
C’est le processus de formation des couches germinales. C’est une transformation rapide de la
blastula, sans divisions cellulaires. Elle se déroule différemment suivant les espèces et aboutit
à la formation d’une cavité à 2 ou de 3 feuillets. Un feuillet interne, l’endoderme et un feuillet
externe appelé ectoderme et un feuillet intermédiaire appelé mésoderme. On distingue 4 modes
de gastrulation déterminés par la quantité de réserves vitellines de l’œuf:
- La gastrulation par invagination qui est la plus courante où la blastula s’invagine à partir
d’un pôle, forme une cavité appelée archentéron, futur tube digestif et présente une
ouverture appelée blastopore ;
- La gastrulation par épibolie ;
- La gastrulation par délamination ;
- La gastrulation par migration

La position du blastopore et son évolution sont des paramètres très importants en systématique.
Elle permet de séparer les métazoaires en deux grands groupes :
- Les Protostomiens chez qui le blastopore deviendra la bouche de l’individu libre ;
- Les Deutérostomiens chez lesquels la bouche est néoformée. Le blastopore se retrouve
ainsi à la partie postérieure de l’animal libre et forme l’anus.

17
4. La neurulation
C’est la formation du tube neural. La neurulation chez les vertébrés est l’individualisation du
matériel nerveux, l’achèvement de la mise en place du mésoderme et du tube digestif primitif
après la gastrulation. Ce stade de développement est appelé Neurula.

5. L’organogenèse
Les 3 feuillets embryonnaires fournissent les cellules nécessaires pour la formation des organes
suivant une distribution bien définie. L’ectoderme constituera la surface de la peau ou qui
constituera des phanères (ongles, sabots, écailles, poils). Il peut également donner des placodes
sensorielles (cristallin, vésicules optiques, …) Durant la neurulation, il donne le tube neural
(ébauche du système nerveux. Le mésoderme est à l’origine des muscles rouges et des organes
génitaux. L’endoderme à l’origine de l’appareil digestif et de l’appareil respiratoire (Annexe 3).

II. LES DIPLOBLASTIQUES


Juste au-dessus des protozoaires, le groupement systématique, Diploblastique, réunit trois
embranchements assurément différents, mais possédant en communs quelques importants
caractères anatomiques notamment la constitution à partir de deux feuillets embryonnaires :
l’ectoderme et l’endoderme. Ils renferment les Spongiaires, les Cnidaires, les Cténaires.

III. LES TRIPLOBLASTIQUES


Au cours de l’ontogenèse, un troisième feuillet, le mésoblaste, qui s’est insinué entre l’ectoderme
et l’endoderme, se substituant à la méso gelée des Cnidaires. La différenciation céphalique a été
concomitante de cette acquisition. Les animaux triploblastiques, selon la destinée de leur
mésoderme se séparent en deux vastes ensembles bien délimités : les Acœlomates et les
Coelomates.
1. Les Acœlomates
Les Acoelomates comprennent :
- les Plathelminthes (les Cestodes (ex : ténia) et les Trématodes) ;
- les Nemertiens ;
- les Némathélminthes, les Rotifères etc.

2. Les Coelomates
Les Coelomates comprennent :
❖ les protostomiens hyponeuriens
Protostomiens : Chez qui le blastopore deviendra la bouche de l’individu libre.
Hyponeuriens : système nerveux ventral

18
Exemples :
- Annélides (polychètes Oligochètes, Achètes) lombrics ou vers de terre ;

- Mollusques (escargot) Achatina achatina

- Arthropodes
Trilobitomorphes,
Chélicérates (araignée ; scorpion),
Les Antennates ou Mandibulates
Trois lignées évolutives marquent les axes de l’évolution des Mandibulates. Ce sont :
- Les Crustacés, (dont l’histoire s’est déroulée presque entièrement dans les
milieux aquatiques)
- Les Myriapodes (mille-pattes),
- les Insectes (mouche Musca domestica, termites Macrotermes bellicosus), qui
comptent parmi les grands conquérants du domaine terrestre.

❖ Les deutérostomiens
Aux Protostomiens s’opposent les Deutérostomiens, chez lesquels le blastopore de la gastrula
devient l’anus, la bouche étant une formation secondaire. Ils comprennent :
- Les Deutérostomiens épithélioneuriens
Le système nerveux ne se dégage pas parfaitement de l’épiderme. On trouve tout d’abord, trois
embranchements: Les ECHINODERMES, les POGONOPHORES et les STOMOCORDES.
Ils sont tous marins. Les Deutérostomiens Echinodermes, Stomocordés, Pogonophores forment
un ensemble très éloigné des autres groupes réunis sous le nom de Cordés qui sont tous les
Epineuriens.
- Les Deutérostomiens épineuriens
Ils sont caractérisés par la localisation de tous les centres nerveux au-dessus du tube digestif et
la formation d’un axe squelettique médio dorsale élastique, la Corde (Annexe 3 et 4), située entre
le système nerveux et le tube digestif sont les trais caractéristiques de tous les Cordés, qui
comprennent trois embranchements: les TUNICIERS, les CEPHALOCORDES, les
VERTEBRES.
Les TUNICIERS, les CEPHALOCORDES sont désignés par certains zoologistes sous le nom
de PROCORDES. Ils sont tous pharyngotrèmes (Fentes pharyngiées ciliées s’ouvrant
latéralement) à l’état embryonnaire.

19
Chapitre 4 : L’EMBRANCHEMENT DES VERTEBRES

I. CARACTERES GENERAUX EMBRANCHEMENT DES VERTEBRES


Les Vertébrés appartiennent au sous embranchement des Chordés. Ce sont des Métazoaires
(pluricellulaires), Triploblastiques (avec trois feuillets embryonnaires), Coelomates (ils
possèdent un coelome), Deutérostomiens (leur anus est formé à partir du blastopore),
Epineuriens (système nerveux en position dorsal par rapport au tube digestif) à Symétrie
bilatérale.

Les principales caractéristiques des vertébrés sont :


❖ Le tube nerveux dorsal se subdivise en :
- un Système nerveux central ou névraxe = cerveau et moelle épinière,
- un Système nerveux périphérique ou nerfs = nerfs crâniens (cérébraux), nerfs rachidiens
(spinaux)
❖ Présence d’un pharynx percé de fentes branchiales qui s’ouvrent directement à
l’extérieur au moins chez l’embryon.
❖ Appareil circulatoire clos. Le sang contient des globules rouges chargés d’hémoglobine
(= pigment respiratoire).
❖ Présence d’un cœur ventral.
❖ Le squelette contient du tissu osseux et du cartilage.
❖ La locomotion est assurée par des membres plurisegmentaires.
❖ Le système excréteur est constitué de néphrons groupés en 2 reins symétriques.
❖ La reproduction est exclusivement sexuée ; les sexes sont séparés = gonochorisme.

II. LES PRINCIPAUX GROUPES DE VERTEBRES


Les principaux groupes de Vertébrés sont :
- La Superclasse des Agnathes,
- La Superclasse des Gnathostomes (Classe Chondrichthyens, Classe Osteoichthyens,
Classe Amphibiens, Classe Reptiles, Classe Oiseaux, Classe Mammifères).

1. Les Agnathes ou Cyclostomes


Ce groupe réunit tous les Vertébrés aquatiques pisciformes sans mâchoires (détritivores,
parasites ou microphages). Les principales caractéristiques des Agnathes sont :
- la corde persiste chez l'adulte ;
- un Squelette cartilagineux plus ou moins important ;
- l'appareil branchial dépend du pharynx dont il tend à se séparer ;
- Pas d'arcs branchiaux ni de vertèbres ;
20
- Cellules sexuelles émises directement dans la cavité cœlomique.

Les représentants fossiles sont les Ostracodermes et les représentants actuels sont les
Cyclostomes (les Lamproies et les Myxines).

2. Les Gnathostomes
2.1. Super classe des poissons

Tableau 2: Classification des Poissons

2.1.1. CLASSE DES CHONDRICHTHYENS Exemple: le Requin


❖ Morphologie externe

Figure 3: Morphologie externe d'un requin

21
❖ Anatomie
• L’épiderme : épithélium pluristratifié, avec: une couche profonde germinative ;
plusieurs assises superficielles; de nombreuses cellules glandulaires (mucus) ; absence
de couche cornée.
• Le derme : comprend une couche vasculaire = tissu conjonctif lâche riche en vaisseaux
sanguins et en cellules pigmentaires (chromatophores) ; une couche compacte ; les
écailles placoïdes (d’origine mixte et constituées de dentine et d’émail ; une plaque
basale fixe l’écaille dans le derme.
Rôle des écailles : rôle dans l’hydrodynamisme (diminuent les frottements de l’eau et
augmentent l’efficacité de la nage)
• Le squelette : Il est entièrement cartilagineux.
• Les nageoires ou ptérigium: La nageoire caudale est hétérocerque. La nageoire caudale
assume la fonction locomotrice. Les pectorales servent à freiner, à changer de direction
et à reculer. Les ventrales, la dorsale et l’anale contribuent à maintenir l’équilibre.

• L’appareil digestif :
La bouche : Ventrale avec de nombreuses dents caduques sur toute la cavité buccale
(homodontes et polyphyodontes = plusieurs dentitions au cours de son développement). Pas de
glandes salivaires.
Le pharynx : constitue l’appareil respiratoire branchial. L’évent porte un pseudo branchie qui
n’a aucun rôle respiratoire
L’intestin antérieur, se divise en œsophage, large et court et estomac mal délimité;
L’intestin postérieur: court, muni d’une valvule spirale. Se continue par un rectum qui porte
un diverticule = la glande rectale; débouche dans le cloaque.
Glandes digestives : foie volumineux, les requins y stockent une huile (squalène) qui réduit leur
densité. Pancréas et vésicule biliaire réduit.

• Appareil respiratoire :
- 5 paires de branchies (7 chez les espèces primitives), se développent sur les poches
branchiales (soutenues par les arcs branchiaux) formées par des lamelles membraneuses
très vascularisées.
- séparées par 5 paires de fentes branchiales;
- l’évent porte une pseudo-branchie qui n’a aucun rôle respiratoire.
• Appareil circulatoire :
Le cœur comprend : un sinus veineux (réunion des gros troncs veineux) ; une oreillette et un
ventricule contractiles et un bulbe cardiaque.
22
Le système artériel : l’aorte ventrale ; 5 artères branchiales afférentes ; les vaisseaux branchiaux
efférents (2 artères épi branchiales efférentes pour chaque artère branchiale afférente) et l’aorte
dorsale.
• Appareil excréteur :
Sa formation débute chez l’embryon, Se fait en 3 étapes successives qui se suivent dans l’espace
et dans le temps, de l’avant vers l’arrière. Elle aboutit à la formation de 3 reins successifs : Le
pronéphros (rein primitif), Le mésonéphros (rein secondaire et Le métanéphros (rein tertiaire).
Les Poissons excrètent de l’ammoniaque (NH3).

• Appareil génital : Fécondation interne


Femelle : ovaire gauche réduit; les 2 oviductes fusionnent au niveau des pavillons en un ostium
cilié impair.
Mâle : spermatozoïdes évacués par des canalicules efférents en relation avec l’épididyme
(différenciation des néphrotomes de la partie antérieure du mésonéphros). Le canal de Wolff
joue le rôle de spermiducte. Il se termine par la vésicule séminale qui reçoit les canaux urinaires.

2.1.2. CLASSE DES OSTEICHTYENS : Exemple la truite (Salmo trutta)


❖ Morphologie externe

Figure 4: Morphologie externe de la truite

23
❖ Anatomie
Les écailles : écailles élasmoïdes, d’origine dermique; s’accroissent à leur périphérie de façon
continue, par couches concentriques (âge du poisson). Elles sont cycloïdes ou cténoïdes. La
scalimétrie est une méthode permettant de déterminer l'âge des poissons à partir de l'étude des
écailles: La croissance des poissons est continue durant toute leur vie. Elle est très rapide au
stade d'alevin, elle devient très lente pour les individus âgés. Les écailles grandissent par couches
successives au même rythme que le poisson.
• Appareil digestif
Il est semblable à celui des Poissons cartilagineux, avec quelques différences : l’œsophage reçoit
le canal pneumatique provenant d’une vessie natatoire ou gazeuse (= diverticule de l’œsophage).
L’intestin un peu plus long mais sans valvule spirale.

• Appareil respiratoire : cinq paires de fentes branchiales; l’évent des Chondrichtyens a


disparu ; ces fentes s’ouvrent dans une chambre recouverte par un opercule;

• Appareil circulatoire : semblable à celui des Sélaciens.


- coeur avec : un sinus veineux, une oreillette, un ventricule, un bulbe artériel = dilatation
de l’aorte ventrale; le bulbe cardiaque réduit = anneau musculaire.
- 4 paires d’artères branchiales afférentes;

- A chaque artère branchiale afférente, correspond une seule artère épi branchiale
efférente.

• Appareil excréteur
- le pronéphros : fonctionne longtemps chez l’embryon
- l’opisthonéphros : exclusivement urinaire chez les 2 sexes,

- les deux uretères primaires = canaux de Wolff, courts, fusionnent en une vessie urinaire.

• Appareil reproducteur :
Les conduits sexuels se différencient à partir des parois de la cavité générale et débouchent
ensemble près de l’orifice urinaire; Absence de cloaque.

2.2. Super classe des amphibiens ou batraciens


Elle comprend : Apodes (vermiformes, sans membres ; vie fouisseuse) ; Urodèles (adultes
conservant une queue ; encore inféodés à vie aquatique) et les Anoures adultes trapus et sans
queue ; membres postérieurs longs (adaptation au saut).

24
CLASSE DES AMPHIBIENS Ex : La grenouille (Anoure)

❖ Morphologie externe

Figure 5: morphologie externe de la grenouille

Le corps de la grenouille est court et trapu, sans cou.

• La tête aplatie dorsoventralement avec une large bouche, 2 gros yeux saillants avec 2
paupières et glandes lacrymales (dessication), 2 tympans circulaires bien visibles sous la
peau, (fine membrane élastique reliée à l’oreille interne, pas d'oreille externe). Les
tympans ressortent dans la cavité buccale au niveau des trompes d'Eustache. 2 organes
olfactifs s’ouvrant dorsalement au niveau des narines. Chez les Poissons, une narine
externe met en contact le sac olfactif avec l'extérieur. Chez les Tétrapodes, il existe en
plus la choane, ou narine interne: c’est un orifice interne qui met en contact le milieu
extérieur avec la cavité buccale puis avec les poumons par l’intermédiaire de la glotte),
conférant à l'organe olfactif une fonction respiratoire. 2 sacs vocaux externes de part et
d’autre de la tête chez le mâle.

• Le tronc aplati dorso-ventralement, porte 2 paires de membres. Le membre antérieur


court à 4 doigts. Le pouce a dégénéré, le doigt interne ou index porte chez le mâle une
callosité (paume dur) très développée au moment de la reproduction.
Le membre postérieur beaucoup plus allongé, (adaptation au saut); il porte 5 longs doigts
réunis par une palme (adaptation à la nage).

• Anatomie : L’épiderme mince (3 à 4 couches de cellules) et nue, couche externe


kératinisée, s’élimine périodiquement par lambeau (mues); perméable (échanges
osmotiques et respiration cutanée); glandes épidermiques pluricellulaires nombreuses,
logés dans le derme sous-jacent : glandes muqueuses (humide) glandes séreuses (venin

25
protecteur). Le derme Les chromatophores abondants (plusieurs couches). L’hypoderme
présente des lacunes

• Appareil respiratoire :
Au cours de sa vie, la grenouille utilise plusieurs systèmes respiratoires :
- Les branchies externes,
- Les branchies internes,
- Les poumons simples mais très vascularisés (paroi mince avec cloisons 1er et 2ème
ordre, alvéoles),
- La peau (mince, humide et bien vascularisée),
- - La cavité buccale (pompe buccale).

• Appareil circulatoire :

Chez l’adulte, la forme en S du cœur s’accentue :


- le sinus veineux en avant de l’oreillette (divisée en 2),
- les deux oreillettes en avant du ventricule,
- un ventricule,
- un bulbe artériel.

Figure 5: Cœur de grenouille

26
• Appareil excréteur
- Deux reins (mésonéphros) et présence d’une vessie bilobée (réserve d’eau).
- Excrétion de déchets azotés : ammoniac (larve et adultes aquatiques), urée (adultes des
anoures) ;
- les canalicules excréteurs sont parallèles et se jettent dans le canal de Wolff.

• Appareil reproducteur : Fécondation externe


Chez le mâle : Deux testicules, corps jaune adipeux (rôle nutritif), les canaux spermatiques
(restes du pronéphros) se jettent dans les canaux de Wolff. Présence d’une vésicule séminale.
Chez la femelle : deux ovaires, deux oviductes (= canaux de Müller) débouchent dans le
cloaque.
Cycle de vie
Les amphibiens sont des animaux primitifs qui n’ont pas complètement abandonné la vie
aquatique. La fécondation externe est aquatique et les pontes sont laissées dans l’eau où se
déroulent les premiers stades du développement jusqu’à la métamorphose.

2.3. Super classe des reptiles


Elle comprend la classe des : Sauriens (lézards) ; Ophidiens (serpents) ; Crocodiliens
(crocodiles) ; Chéloniens (tortues). Différences: Entièrement terrestres (libération du Milieu
Aquatique).

2.3.1. Caractères généraux


Vertébrés amniotes, en majorité tétrapodes, pentadactyles (sauf Ophidiens et quelques sauriens),
Poïkilothermes, (température variable).
- Corps recouvert d’écailles ou de plaques kératinisées d’origine épidermiques souvent
doublées d’os dermiques formant une véritable carapace ;
- Absence de glandes cutanées → peau sèche ;
- Orifices ano-uro-génitaux réunis en un cloaque transversal (Chéloniens,
Rhincocéphales et Squamates) ou longitudinal (Crocodiliens) ;
- Pas de larves ;
- Cœur avec 4 loges (crocodilien) ou 3 loge serpents et lézards
- Plus évolués que les Amphibiens, résistent mieux à la déshydratation
- Fécondation interne/ hémipenis
- Déposent leurs œufs amniotiques à terre (jamais dans l’eau)
- Le jeune ressemble au parent, respire avec des poumons, ne subit pas de métamorphose.
- Peau recouverte d’écailles (limite les pertes d’eau).

27
2.3.2. Morphologie externe des Sauriens (ex : Le lézard vert) :

Figure 6; morphologie externe du lézard vert

Le corps serpentiforme, comprend :


- Une tête avec une bouche dont les mâchoires sont garnies de nombreuses petites dents
(régime carnivore, insectivore), 2 narines, 2 yeux pourvus de paupières mobiles
transparentes et à l’arrière, 2 orifices fermés par le tympan marquent l’emplacement de
l’oreille moyenne.
- - Un tronc pourvu de 2 paires de pattes garnis de 5 doigts à griffes pointues.
- - Une longue queue douée d’autotomie.

2.3.3. Morphologie externe des Ophidiens (La couleuvre à collier):

Figure 7; morphologie externe de la couleuvre à collier

- Corps allongé, recouvert d’écailles portant une tête à museau arrondi et une queue effilée.
Absence de membres.
- 2 yeux avec paupières soudées et transparentes (d’où le regard fixe).

28
- Mandibule (2 branches non soudées). Carnivores prédateur
- langue bifide rétractile très longue, peut sortir de la bouche même si elle est fermée
(gouttière). Olfaction développée
- nombreuses vertèbres avec des côtes facilitant la reptation.

2.4. Classe des oiseaux

Tableau 3: Systématique de la classe des oiseaux

2.4.1. Caractères généraux


La classe des Oiseaux (Aves) regroupe aujourd'hui environ 9600 espèces qui se répartissent sur
toute la surface du globe et qui ont colonisé tous les milieux, y compris les plus extrêmes.
Animaux appartenant à l'embranchement des vertébrés, ils sont ovipares, homéothermes à sang
chaud et ont un niveau métabolique élevé. Les Oiseaux constituent certainement le groupe de
vertébrés le plus homogène du point de vue de la structure anatomique, du fait de la forte
contrainte aérodynamique liée au vol (les Oiseaux qui ne volent pas aujourd'hui ont des ancêtres
volants). Le fait de voler a ainsi contraint toute la physiologie et l'anatomie de l'animal, donnant
lieu à des adaptations multiples.

❖ Morphologie externe: corps recouvert de plumes; petite tête ovalaire et un long cou;
tronc ovoïde mais élancé (adaptation au vol); queue réduite au croupion.

❖ Anatomie

29
• Le tégument :
- peau mince;
- pas de glandes tégumentaires sauf dans le croupion (glandes sébacées);
- nombreuses productions tégumentaires épidermiques: bec corné, écailles des pattes
griffes ;
- plumes, dont 2 sortes :
le duvet,
les pennes = les tectrices sur le corps, les rémiges sur les ailes, les rectrices forment
la queue. La plume est constituée de kératine.

• L’appareil digestif
Il diffère de celui des autres Vertébrés.
- L’oesophage long avec un jabot = dilatation où sont stockés les aliments.
- l’estomac comprend : un ventricule succenturié à paroi glandulaire (suc digestif); un
gésier à parois musculaire épaisse = estomac

• L’appareil circulatoire : Le Coeur comprend 2 oreillettes et 2 ventricules;


- les moitiés droites et gauches complètement séparées;
- une seule crosse aortique droite, part du ventricule gauche.
- le sang ne se mélange jamais = grande et petite circulation

• L’appareil respiratoire : poumon tubulaire


- Les poumons sont petits. Il n’y a pas d’alvéole pulmonaire, mais un développement de
ramifications bronchiques: = les parabronches (petits tubes fins=canaux).
- Les sacs aériens (poche pouvant se remplir d’air) bien développés, situés dans
différentes parties du corps sont reliés aux parabronches.
- Ces canaux aériens forment un réseau fermé ou circule l’air et sur la paroi desquels sont
appliqués les vaisseaux sanguins.
- L'air circule à sens unique dans les poumons. La ventilation des parabronches est
assurée par les sacs aériens qui sont situés à l'avant et à l'arrière des poumons, et qui
agissent à la manière de pompes.
- L'air passe de la bouche directement aux sacs aériens postérieurs, puis aux
parabronches, puis aux sacs aériens antérieurs, pour être finalement exhalé (pas de
mélange entre l'air frais et l'air résiduel).

30
Figure 6: Système respiratoire des oiseaux

- La circulation sanguine dans les capillaires se fait à contrecourant de celle de l'air;


(maximise les échanges gazeux).
- Le plus perfectionné et le plus efficace du règne animal.

• L’appareil excréteur
- 2 reins volumineux, trilobés métanéphros ; les uretères se jettent dans le cloaque,
absence de vessie; pas de stockage, donc urine fréquemment.
- présence de 2 glandes surrénales.
- Excrétion d’acide urique. Comme les cristaux d'acide urique peuvent être éliminés avec
une quantité minime d'eau, l'oiseau n'a donc pas à transporter une masse inutile de
liquide.

31
• L’appareil génital
- Mâle : 2 testicules, épididyme suivie d’un canal déférent (= canal de Wolff) qui
débouche dans le cloaque.
- Femelle : - seuls l’ovaire et l’oviducte gauche persistent.

2.5. Classe des mammifères


Les mammifères se composent des Sous classe des Protothériens, Sous classe des Metathériens
kangourous et Sous classe des Euthériens Placentaires (94% de l'ensemble des Mammifères).

2.5.1. Caractères généraux


Les mammifères sont des Amniotes Homéothermes caractérisés principalement par la
présence, chez les femelles, de glandes mammaires qui sécrètent le lait et par la protection des
jeunes et également par la présence de poils et par la viviparité.

2.5.2. Morphologie externe


Poils présents sur le corps formant un pelage.
• Tête: allongée et pointue. Narines externes. Vibrisses (poils forts sensoriels). Bouche
ventrale/2 lèvres avec 2 paires d’incisives recourbées: Rongeur. Yeux protégés par des
paupières et des cils. 2 oreilles externes avec des pavillons auditifs.
• Tronc: cou court et mobile 2 paires de membre marcheur plantigrade/ 5 doigts (griffes).
Sur la face ventrale: une ou plusieurs paires de mamelles en 2 lignes/orifices urinaire et
génital et en arrière l’anus.
• Queue: aussi longue que le reste du corps, présente des cercles d’écailles imbriquées
entre lesquels s’insèrent des poils.
• Le tégument :
- Epiderme: épithélium stratifié avec couche cornée
- Derme: vascularisé, pigments (mélanophores)
- Hypoderme: tissu de liaison avec les muscles sousjacents, peut se charger de graisse.

• Les phanères :(apparentes)


Les poils : filaments kératinisés.

• Téguments et productions tégumentaires


Les poils : plusieurs types de poils : poils de couverture, ex : épines et piquants,‘’ laineux, ‘’
sensoriels.
Les cornes : étuis cornés creux ou entourant un os cornu.
Les glandes : (enfoncées dans le derme)

32
- Les glandes sébacées : sont annexées au follicule pileux; sécrètent le sébum qui
imperméabilise les poils.
- Les glandes sudoripares : excrétion de la sueur (lutter contre un échauffement excessif).
- Les glandes mammaires

• Appareils circulatoire et respiratoire :


- Cœur avec 2 oreillettes et 2 ventricules.
- Une crosse aortique gauche.
- Poumons parenchymateux : des bronches, des bronchioles, des alvéoles entourés par
des capillaires sanguins la cage thoracique est le siège des mouvements respiratoires
complétée par un diaphragme musculaire.

Figure 7: Appareil respiratoire

• Appareil digestif
- un palais secondaire sépare la cavité buccale du pharynx réduit qui reçoit les fosses
nasales : les choanes s’ouvrent postérieurement.
- dents logées dans des alvéoles;
- plusieurs types = hétérodontie; Incisive Canine Dent jugale
- en deux dentitions = diphyodontie;
- certaines dents sont à croissance continue.
- régime alimentaire diversifié: carnivore, herbivore, phytophage, insectivore,
charognard.

• Appareil excréteur :

33
- Le rein est un métanéphros,
- de chaque rein part un uretère secondaire qui se jette dans la vessie;
- de la vessie part un seul urètre :
- seulement urinaire chez la femelle,
- uro-génital chez le mâle.
- Excrétion des déchets azotés sous forme d’urée.

34
CLASSE DES MAMMIFERES

32
33

Vous aimerez peut-être aussi