Biologie Animale 2023
Biologie Animale 2023
BIOLOGIE ANIMALE
1ère Année de BTS
Agriculture Tropicale, Option Production
Animale
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Chapitre 1: CLASSIFICATION DU REGNE ANIMAL
I. GENERALITES
1. Quelques définitions
La biologie est la science qui étudie les êtres vivants.
Ces différentes branches sont: la morphologie, l'anatomie, la génétique, l'embryologie, la
physiologie, la biochimie (ou biologie moléculaire), l'écologie, la zoologie, la sociobiologie, la
chronobiologie, la paléontologie, la botanique et la microbiologie.
La biologie animale s’intéresse au règne animal.
Une cellule est l'élément de base fonctionnel et structural qui compose les tissus et les organes
des êtres vivants. Elle contient l'information génétique de l'individu et est à l'origine de la
création biologique.
Une cellule eucaryote est une cellule possédant un noyau et des compartiments internes limités
par des membranes.
Une cellule procaryote est une cellule formée d'un seul compartiment et, par conséquence,
dépourvue de noyau.
Tous les êtres vivants sont constitués de cellules (éléments microscopiques). L’homme est
constitué de plusieurs milliards de cellules. Il existe différents types de cellules mais elles ont
toutes une structure commune.
Les cellules animales ne sont pas capables d’autotrophie (production de matière organique par
réduction de matière inorganique et matière minérale). Elles sont qualifiées d’hétérotrophes. Elle
ne possède généralement pas de chloroplastes, et de cellulose (membrane pectocellulosique). De
plus, ces cellules se déplacent pour capturer leurs proies.
Les 3 critères précédents (Chlorophylle, cellulose, mobilité) n’apportent une distinction nette
entre plantes et animaux que si l’on exclue les éponges, les champignons ou les plantes
insectivores.
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Tableau 1: Différents types de cellules et leur ultrastructure
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3. La systématique
La systématique est la science qui répartit biologiquement et établit des relations évolutives
entre organismes. Elle est l’étude théorique des bases, principes, règles et lois de la classification
des espèces du règne animal et végétal.
Dans l’antiquité, c’est Aristote qui le premier, a essayé de classer les animaux. Sa classification
basée sur le critère habitat a permis de distinguer 3 catégories d’animaux (les animaux terrestres,
les animaux aquatiques et les animaux aériens). Il a fallu attendre le 18e siècle pour que CARL
LINNE (Suédois) mène une analyse plus rigoureuse fondée sur des critères anatomiques et
morphologiques. Ces travaux d’une importance biologique ont permis à LAMARK d’inventer
la théorie de l’évolution qui a été repris par DARWIN, puis ALFRED RUSSEL WALLACE et
CURVIER. Mais avec le développement de la science, d’autres caractéristiques ont permis
de faire des séparations plus fines. Plusieurs disciplines sont concernées. Ainsi l’on distinguera
trois principales caractéristiques: morphologiques, anatomiques et physiologiques.
Pour les caractères morphologiques des grands phylums au sein du monde animal, seront surtout
étudiés la structuration externe (variations architecturales), la taille, la forme, les subdivisions
du corps de l’animal, la nature et l’état de la partie superficielle: écaille, plume, cutinisation,
poils, cils, flagelles).
Notion d'espèce : L’espèce est l’élément de base de la systématique. L’espèce est l’ensemble
des individus qui se ressemblent entre eux autant qu’ils ressemblent à leurs parents, (caractères
morphologiques, physiologiques, biochimiques, caryolytiques, écologiques). Ils sont
interféconds (ou interfertiles, capables de se reproduire entre eux), pouvant échanger du matériel
génétique et produisant des descendants eux-mêmes féconds (en effet, certains individus sont du
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même genre mais appartenant à des espèces différentes peuvent se croiser pour donner un
individu hybride, mais celui-ci est le plus souvent stérile).
L’objet du code est d’amener la stabilité et l’universalité des noms scientifiques des animaux
de telle sorte que le nom de chaque taxon soit unique et distinct.
Ce genre de nom est nécessaire pour éviter une nomenclature désordonnée, où des noms
différents seraient utilisés par différents auteurs pour désigner la même unité taxinomique
: cela ruinerait l’efficacité de la communication.
Les règles d’attribution des noms admises à l’échelle mondiale s’appellent des codes de
nomenclature. Le code en vigueur aujourd’hui est publié dans la quatrième édition du Code
international de nomenclature zoologique (CINZ-1999,« le Code »).
Outre un nom scientifique, les espèces peuvent aussi avoir un ou plusieurs noms vernaculaires.
Ceux-ci ne sont pas uniques et ne sont pas compris universellement. Ils sont donc employés à
des fins générales et non scientifiques.
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NIVEAUX TAXONOMIQUES
Règne
Genre
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2. La composition d’un nom scientifique
Le Code stipule que les noms scientifiques utilisent les 26 lettres de l’alphabet latin (ISO de
base) et que les chiffres, les signes diacritiques et autres tels qu’apostrophes ou trait d’unions
sont exclus.
Exemple 1 : Le nom du genre Mülleria a été rectifié en Muelleria parce que le Code stipule
que le tréma (Umlaut) doit être supprimé d’une voyelle et la lettre « e » insérée après cette
voyelle.
Exemple 2 : Holothuria fusco-rubra a été rectifié en Holothuria fuscorubra afin de réunir des
mots composés (fuscorubra signifie rouge foncé) sans trait d’union.
Les noms du groupe de familles sont dérivés du radical du genre, à laquelle on ajoute un suffixe
:
-oidea pour une superfamille,
-idae pour une famille,
-inae pour une sous-famille,
-ini pour une tribu,
-ina pour une sous-tribu.
Les rangs supérieurs et inférieurs n’ont pas de suffixes réglementés. Pour déterminer le radical
dans un nom générique, il faut ôter la terminaison latine du génitif singulier du genre. Le nom
scientifique d’une espèce est un binôme (nomenclature binomiale ou combinaison de deux noms
adoptée par Linné, botaniste suédois (1707-1778)) ; le premier est le nom générique (genre), et
le second le nom spécifique (espèces). Le nom générique commence toujours par une lettre
majuscule, suivi par le nom de leur espèce en minuscules. Les deux soulignés ou écrits en
italiques pour tout document scientifique : Canis lupus (loup).
Au rang infraspécifique, les noms deviennent trinomiaux (trois noms) et les noms de
sousespèces, comme les noms d’espèces, commencent par une minuscule (ex. Canis lupus
familiaris = chien). Le Code ne reconnaît pas les noms inférieurs au niveau infraspécifique.
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Chapitre 2 : LES PROTOZOAIRES
Les protozoaires sont les premiers animaux (du grec, prôtos: premier et zôon, animal). Ils ont été
découverts à la suite de la conception des premiers microscopes par Leeuwenhoek (1674). Il
est extrêmement difficile de définir le groupe d’organismes communément appelé protozoaires.
Ils sont généralement définis comme des animaux unicellulaires. Leur noyau contient de la
chromatine de densité variable selon l’état physiologique dans lequel ils se trouvent. Leur
cytoplasme contient généralement des organites et des vacuoles alimentaires. On estime qu’on
aurait déjà décrit environ 20 000 espèces de Protozoaires fossiles et plus de 18
000 espèces vivants et libres. Seulement un faible pourcentage des espèces existantes a pu être
décrit et nommé. Ces animaux se retrouvent dans tous les milieux où la vie est présente.
La classification de protozoaires montre qu'ils ne sont pas des groupes unifiés, mais se présentent
comme des continuums évolutionnaires. On les regroupe sous le nom de protozoaires parce qu’ils
sont des organismes eucaryotes monocellulaires et manquant de chlorophylle. Les protozoaires
sont divisés en trois grands groupes ou phyla :
- Sarcomastigophores ou Rhyzoflagéllés,
- Ciliophores ou Infusoires,
- Apicomplexes ou Sporozoaires.
Tous ces parasites sont intracellulaires parce qu'ils pénètrent dans l'hôte. Les Ciliophores font
exception et vivent dans la lumière du gros intestin.
La majorité des protozoaires sont libres et sont trouvés en milieu marin, dans l'eau douce, ou
en milieu terrestre.
En milieu terrestre, les protozoaires sont abondants dans des sols boueux au fond des étangs et
des fosses, et dans ou sur les plantes et les animaux.
Les habitats spécialisés de protozoaires comprennent les intestins des termites, des blattes, des
ruminants etc. Il y a beaucoup de maladies causées par les protozoaires à part celles considérées
importantes par l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) comme la malaria, la maladie du
sommeil, la maladie de Chagas et la leishmaniose.
II. STRUCTURE
1. Taille
Les protozoaires ont une taille comprise entre 1 et 600µm. Les plus petits sont les sporozoaires
ainsi que certains parasites intracellulaires. Les plus grands sont les amibes qui peuvent atteindre
jusqu’à 5mm.
2. Organisation
Les protozoaires possèdent tous les constituants classiques de la cellule eucaryote (organites
spécifiques).
Le noyau
Chez les protozoaires, le noyau est souvent plurinucléé mais seulement pendant un état
transitoire (division du cytoplasme en autant d’individus qu’il y a de noyaux). On trouve
toutefois des protozoaires avec constamment deux noyaux : les ciliés (exemple : paramécies)
qui possèdent un macronucléus et un micronucléus.
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Figure 1: Paramécie
1. Cils et flagelles
Plusieurs cellules de protozoaires et de métazoaires (spermatozoïdes) utilisent ces structures pour
la locomotion. Elles servent également à créer un courant d’eau pour leur nutrition,
respiration, excrétion et osmorégulation. Il n’y a pas de différence morphologique entre cils et
flagelles. Toutefois, les cils sont plus courts et nombreux (5 à 15µm) et propulsent l’eau
parallèlement à la surface qui les porte en effectuant des mouvements pendulaires alors que les
flagelles qui sont plus rares et longs (150 à 200µm) propulsent l’eau parallèlement à leur axe par
des mouvements ondulatoires. Tous les cils et flagelles de protozoaires et métazoaires possèdent
à leur base un cinétosome également appelé corpuscule basal, granule basal ou
blépharoplaste.
2. Pseudopodes
Les pseudopodes (pseudo = faux, podos= pied) constituent le principal moyen de locomotion
des amibes mais sont présents chez tous les animaux. Chez l’homme par ex, la plupart des
mécanismes de défense contre les agents infectieux se fait grâce aux mouvements amiboïdes des
leucocytes (GB). Ces mouvements, comme ceux des fibres musculaires se font grâce aux
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microfilaments d’actine qui confèrent sa thixotropie (passage de l'état de gel à celui de liquide
par une légère agitation) au cytoplasme.
- Les lobopodes sont des pseudopodes larges contenant ectoplasme et endoplasme. (Genre
Limax) ;
- Les filipodes sont des extensions fines souvent ramifiées ne contenant que l’ectoplasme. (G.
Euglypha) ;
- Les réticulopodes sont des pseudopodes semblables aux filipodes qui se rejoignent pour
former un réseau en forme de filet. (G. Globigerina) ;
- Les axopodes sont des pseudopodes constituants des filaments axiaux longs et fins contenant
des microtubules arrangés en spirale où se meuvent parfois des portions de cytoplasme. Les
axopodes peuvent s’allonger ou se rétracter, permettant à l’organisme de se déplacer en
roulant tel un ballon.
Figure 2: Pseudopodes
1. Reproduction asexuée
La multiplication asexuée n’implique qu’un seul parent: tous les descendants seront donc
identiques. La fission ou scissiparité est le processus de multiplication asexuée qui résulte en
la production de plusieurs individus.
Le type le plus courant est la fission binaire qui résulte en la production de 2 individus
essentiellement identiques. Lorsque l’individu-fils est de taille considérablement moindre que
celle du parent, on parle de bourgeonnement ou fission binaire inégale (Cas de certains ciliés).
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La fission multiple ou schizogonie est une division du cytoplasme (cytocinèse) précédée par
une ou plusieurs divisions nucléaires. Si la fission multiple est précédée ou associée à la fusion
de gamètes, elle est appelée sporogonie.
Le processus de division chez les protozoaires se distingue de la mitose des métazoaires par la
persistance de la membrane nucléaire à toutes les étapes. Les centrioles n’ont pas été observés
chez les ciliés où le macronoyau s’allonge simplement et se divise. Ce processus est appelé
amitose.
2. Reproduction sexuée
La multiplication sexuée est largement représentée chez les protozoaires. C’est un moyen de
recombinaison génétique. Les gamètes, noyaux ou pronuclei qui fusionnent pendant la
fécondation pour donner un œuf ou zygote reconstituent le nombre diploïde de chromosomes
de l’espèce.
Quand les gamètes sont semblables, il s’agit d’une isogamie. La plus fréquente est
l’anisogamie où les gamètes sont dissemblables.
Si la méiose a lieu juste avant la formation des gamètes, comme chez les métazoaires, on parle
d’une méiose gamétique (Héliozoaires, ciliés). Une méiose se déroulant directement après la
fécondation est dite méiose zygotique (Sporozoaires).
La fusion entre 2 gamètes individualisés pour former un zygote est une syngamie.
Chez certains protozoaires les noyaux gamétiques issus d’une méiose forment un zygote dans
le même organisme (un seul parent impliqué) : c’est l’autogamie.
Dans d’autres cas, les noyaux gamétiques sont échangés entre deux individus appariés c’est un
phénomène de multiplication sexuée caractéristique des ciliés, appelé conjugaison.
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dessiccation, l’hypoxie (diminution de la quantité d'oxygène que le sang distribue aux tissus), le
changement de pH et de température ainsi que la déficience du milieu en éléments nutritifs.
VII.NUTRITION ET DIGESTION
Comme, ils vivent en environnement aquatique, dans l'eau, dans l'oxygène, d'autres petites
molécules diffusent facilement en cellules à travers la membrane cellulaire. On distingue les
phagotrophes (se nourrissent par phagocytose) et les osmotrophes (se nourrissent par
absorption de petites molécules dissoutes).
Chez certains protozoaires (ciliés, flagellés et apicomplexa), le site de phagocytose est une
structure buccale bien définie appelée cytostome et une structure d’expulsion de déchet appelée
cytopyge ou cytoprocte.
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qui est un type d'endocytose non spécifique : dans la pinocytose, la cellule absorbe des gouttelettes
de liquide extracellulaire, et les redirige sous forme de minuscules vésicules, vers les lysosomes
en vue de leur assimilation.
Les protozoaires sont importants dans la chaîne alimentaire (ex : ils mangent les bactéries et les
algues et servent à leur tour d'aliments à de plus grandes espèces). Les protozoaires aident à
maintenir un équilibre écologique dans le sol en se nourrissant de nombreuses bactéries et algues
(une seule paramécie peut ingérer jusqu'à 5 millions de bactéries par jour). D'autres protozoaires
sont importants dans l'épuration des eaux usées parce que la plupart de nutriments qu'ils
consomment sont métabolisés en dioxyde de carbone et en eau, ce qui a pour résultat une grande
diminution d'eaux usées.
Certaines espèces par contre sont des parasites vivant dans ou sur d'autres organismes. Les hôtes
de protozoaires parasites sont compris entre les organismes monocellulaires comme les algues
et les vertébrés complexes comme les humains. Tous les protozoaires ont besoin d'humidité pour
survivre peu importe l'habitat. Si on prend l'exemple de l'amibe, la respiration est faite
principalement par l'absorption de l'oxygène venant de l'eau avoisinante à travers la surface
entière de l'ectoplasme. C'est à partir de là que l'oxygène diffuse dans d'autres parties cellulaires.
L'amibe vit sur des microorganismes comme des diatomées (algue unicellulaire brune,
microscopique, vivant dans les eaux douces ou salées, et pourvues d'une enveloppe siliceuse)
ou des fragments de matières organiques pourries.
Les aliments sont contenus dans ce qu'on appelle vacuoles digestives dans l'endoplasme.
L'amibe assimile les aliments dans leur protoplasme pour leur croissance. L'excrétion est
obtenue par une vacuole contractile qui croît lentement en accumulant des déchets jusqu'à ce
qu'elle les rejette à travers l'ectoplasme.
MODE DE VIE
Les protozoaires sont en majorité hétérotrophes libres aquatiques. Certains sont symbiotes (deux
êtres d’espèces différentes vivant ensembles dans une relation intime ; les deux individus tirent
profit de la vie en commun).
Si l’un des individus en profite sans affecter l’autre on parle de commensalisme (ex ciliés dans
la panse des ruminants).
Si l’un des individus en profite en affectant l’autre il s’agit du parasitisme ; c’est l’exemple du
Plasmodium chez l’homme (l’un des symbiotes est le parasite et l’autre est l’hôte).
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Chapitre 3 : LES METAZOAIRES
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I. RAPPEL D’EMBRYOLOGIE : GRANDES ETAPES DU DEVELOPPEMENT
EMBRYONNAIRE
Quelles que soient l’individu considéré, le développement embryonnaire va se dérouler de la
même façon chez tous les métazoaires. On observe plusieurs grandes étapes fondamentales : la
fécondation, la segmentation, la gastrulation, la neurulation et l’organogénèse.
(Voir document annexe 1)
1. La fécondation
C’est la fusion de 2 gamètes. La pénétration d’un spermatozoïde est toujours suivie d’une
modification brutale du cortex de l’ovocyte pour empêcher une polyspermie.
2. La segmentation ou clivage
Quelques heures après la fécondation, l’oeuf subit une série de mitoses pour engendrer plusieurs
cellules appelées blastomères. Cette phase aboutit à la formation de la morula puis de la blastula
constituée de plusieurs couches de cellules entourant une cavité appelée blastocœle.
3. La gastrulation
C’est le processus de formation des couches germinales. C’est une transformation rapide de la
blastula, sans divisions cellulaires. Elle se déroule différemment suivant les espèces et aboutit
à la formation d’une cavité à 2 ou de 3 feuillets. Un feuillet interne, l’endoderme et un feuillet
externe appelé ectoderme et un feuillet intermédiaire appelé mésoderme. On distingue 4 modes
de gastrulation déterminés par la quantité de réserves vitellines de l’œuf:
- La gastrulation par invagination qui est la plus courante où la blastula s’invagine à partir
d’un pôle, forme une cavité appelée archentéron, futur tube digestif et présente une
ouverture appelée blastopore ;
- La gastrulation par épibolie ;
- La gastrulation par délamination ;
- La gastrulation par migration
La position du blastopore et son évolution sont des paramètres très importants en systématique.
Elle permet de séparer les métazoaires en deux grands groupes :
- Les Protostomiens chez qui le blastopore deviendra la bouche de l’individu libre ;
- Les Deutérostomiens chez lesquels la bouche est néoformée. Le blastopore se retrouve
ainsi à la partie postérieure de l’animal libre et forme l’anus.
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4. La neurulation
C’est la formation du tube neural. La neurulation chez les vertébrés est l’individualisation du
matériel nerveux, l’achèvement de la mise en place du mésoderme et du tube digestif primitif
après la gastrulation. Ce stade de développement est appelé Neurula.
5. L’organogenèse
Les 3 feuillets embryonnaires fournissent les cellules nécessaires pour la formation des organes
suivant une distribution bien définie. L’ectoderme constituera la surface de la peau ou qui
constituera des phanères (ongles, sabots, écailles, poils). Il peut également donner des placodes
sensorielles (cristallin, vésicules optiques, …) Durant la neurulation, il donne le tube neural
(ébauche du système nerveux. Le mésoderme est à l’origine des muscles rouges et des organes
génitaux. L’endoderme à l’origine de l’appareil digestif et de l’appareil respiratoire (Annexe 3).
2. Les Coelomates
Les Coelomates comprennent :
❖ les protostomiens hyponeuriens
Protostomiens : Chez qui le blastopore deviendra la bouche de l’individu libre.
Hyponeuriens : système nerveux ventral
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Exemples :
- Annélides (polychètes Oligochètes, Achètes) lombrics ou vers de terre ;
- Arthropodes
Trilobitomorphes,
Chélicérates (araignée ; scorpion),
Les Antennates ou Mandibulates
Trois lignées évolutives marquent les axes de l’évolution des Mandibulates. Ce sont :
- Les Crustacés, (dont l’histoire s’est déroulée presque entièrement dans les
milieux aquatiques)
- Les Myriapodes (mille-pattes),
- les Insectes (mouche Musca domestica, termites Macrotermes bellicosus), qui
comptent parmi les grands conquérants du domaine terrestre.
❖ Les deutérostomiens
Aux Protostomiens s’opposent les Deutérostomiens, chez lesquels le blastopore de la gastrula
devient l’anus, la bouche étant une formation secondaire. Ils comprennent :
- Les Deutérostomiens épithélioneuriens
Le système nerveux ne se dégage pas parfaitement de l’épiderme. On trouve tout d’abord, trois
embranchements: Les ECHINODERMES, les POGONOPHORES et les STOMOCORDES.
Ils sont tous marins. Les Deutérostomiens Echinodermes, Stomocordés, Pogonophores forment
un ensemble très éloigné des autres groupes réunis sous le nom de Cordés qui sont tous les
Epineuriens.
- Les Deutérostomiens épineuriens
Ils sont caractérisés par la localisation de tous les centres nerveux au-dessus du tube digestif et
la formation d’un axe squelettique médio dorsale élastique, la Corde (Annexe 3 et 4), située entre
le système nerveux et le tube digestif sont les trais caractéristiques de tous les Cordés, qui
comprennent trois embranchements: les TUNICIERS, les CEPHALOCORDES, les
VERTEBRES.
Les TUNICIERS, les CEPHALOCORDES sont désignés par certains zoologistes sous le nom
de PROCORDES. Ils sont tous pharyngotrèmes (Fentes pharyngiées ciliées s’ouvrant
latéralement) à l’état embryonnaire.
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Chapitre 4 : L’EMBRANCHEMENT DES VERTEBRES
Les représentants fossiles sont les Ostracodermes et les représentants actuels sont les
Cyclostomes (les Lamproies et les Myxines).
2. Les Gnathostomes
2.1. Super classe des poissons
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❖ Anatomie
• L’épiderme : épithélium pluristratifié, avec: une couche profonde germinative ;
plusieurs assises superficielles; de nombreuses cellules glandulaires (mucus) ; absence
de couche cornée.
• Le derme : comprend une couche vasculaire = tissu conjonctif lâche riche en vaisseaux
sanguins et en cellules pigmentaires (chromatophores) ; une couche compacte ; les
écailles placoïdes (d’origine mixte et constituées de dentine et d’émail ; une plaque
basale fixe l’écaille dans le derme.
Rôle des écailles : rôle dans l’hydrodynamisme (diminuent les frottements de l’eau et
augmentent l’efficacité de la nage)
• Le squelette : Il est entièrement cartilagineux.
• Les nageoires ou ptérigium: La nageoire caudale est hétérocerque. La nageoire caudale
assume la fonction locomotrice. Les pectorales servent à freiner, à changer de direction
et à reculer. Les ventrales, la dorsale et l’anale contribuent à maintenir l’équilibre.
• L’appareil digestif :
La bouche : Ventrale avec de nombreuses dents caduques sur toute la cavité buccale
(homodontes et polyphyodontes = plusieurs dentitions au cours de son développement). Pas de
glandes salivaires.
Le pharynx : constitue l’appareil respiratoire branchial. L’évent porte un pseudo branchie qui
n’a aucun rôle respiratoire
L’intestin antérieur, se divise en œsophage, large et court et estomac mal délimité;
L’intestin postérieur: court, muni d’une valvule spirale. Se continue par un rectum qui porte
un diverticule = la glande rectale; débouche dans le cloaque.
Glandes digestives : foie volumineux, les requins y stockent une huile (squalène) qui réduit leur
densité. Pancréas et vésicule biliaire réduit.
• Appareil respiratoire :
- 5 paires de branchies (7 chez les espèces primitives), se développent sur les poches
branchiales (soutenues par les arcs branchiaux) formées par des lamelles membraneuses
très vascularisées.
- séparées par 5 paires de fentes branchiales;
- l’évent porte une pseudo-branchie qui n’a aucun rôle respiratoire.
• Appareil circulatoire :
Le cœur comprend : un sinus veineux (réunion des gros troncs veineux) ; une oreillette et un
ventricule contractiles et un bulbe cardiaque.
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Le système artériel : l’aorte ventrale ; 5 artères branchiales afférentes ; les vaisseaux branchiaux
efférents (2 artères épi branchiales efférentes pour chaque artère branchiale afférente) et l’aorte
dorsale.
• Appareil excréteur :
Sa formation débute chez l’embryon, Se fait en 3 étapes successives qui se suivent dans l’espace
et dans le temps, de l’avant vers l’arrière. Elle aboutit à la formation de 3 reins successifs : Le
pronéphros (rein primitif), Le mésonéphros (rein secondaire et Le métanéphros (rein tertiaire).
Les Poissons excrètent de l’ammoniaque (NH3).
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❖ Anatomie
Les écailles : écailles élasmoïdes, d’origine dermique; s’accroissent à leur périphérie de façon
continue, par couches concentriques (âge du poisson). Elles sont cycloïdes ou cténoïdes. La
scalimétrie est une méthode permettant de déterminer l'âge des poissons à partir de l'étude des
écailles: La croissance des poissons est continue durant toute leur vie. Elle est très rapide au
stade d'alevin, elle devient très lente pour les individus âgés. Les écailles grandissent par couches
successives au même rythme que le poisson.
• Appareil digestif
Il est semblable à celui des Poissons cartilagineux, avec quelques différences : l’œsophage reçoit
le canal pneumatique provenant d’une vessie natatoire ou gazeuse (= diverticule de l’œsophage).
L’intestin un peu plus long mais sans valvule spirale.
- A chaque artère branchiale afférente, correspond une seule artère épi branchiale
efférente.
• Appareil excréteur
- le pronéphros : fonctionne longtemps chez l’embryon
- l’opisthonéphros : exclusivement urinaire chez les 2 sexes,
- les deux uretères primaires = canaux de Wolff, courts, fusionnent en une vessie urinaire.
• Appareil reproducteur :
Les conduits sexuels se différencient à partir des parois de la cavité générale et débouchent
ensemble près de l’orifice urinaire; Absence de cloaque.
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CLASSE DES AMPHIBIENS Ex : La grenouille (Anoure)
❖ Morphologie externe
• La tête aplatie dorsoventralement avec une large bouche, 2 gros yeux saillants avec 2
paupières et glandes lacrymales (dessication), 2 tympans circulaires bien visibles sous la
peau, (fine membrane élastique reliée à l’oreille interne, pas d'oreille externe). Les
tympans ressortent dans la cavité buccale au niveau des trompes d'Eustache. 2 organes
olfactifs s’ouvrant dorsalement au niveau des narines. Chez les Poissons, une narine
externe met en contact le sac olfactif avec l'extérieur. Chez les Tétrapodes, il existe en
plus la choane, ou narine interne: c’est un orifice interne qui met en contact le milieu
extérieur avec la cavité buccale puis avec les poumons par l’intermédiaire de la glotte),
conférant à l'organe olfactif une fonction respiratoire. 2 sacs vocaux externes de part et
d’autre de la tête chez le mâle.
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protecteur). Le derme Les chromatophores abondants (plusieurs couches). L’hypoderme
présente des lacunes
• Appareil respiratoire :
Au cours de sa vie, la grenouille utilise plusieurs systèmes respiratoires :
- Les branchies externes,
- Les branchies internes,
- Les poumons simples mais très vascularisés (paroi mince avec cloisons 1er et 2ème
ordre, alvéoles),
- La peau (mince, humide et bien vascularisée),
- - La cavité buccale (pompe buccale).
• Appareil circulatoire :
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• Appareil excréteur
- Deux reins (mésonéphros) et présence d’une vessie bilobée (réserve d’eau).
- Excrétion de déchets azotés : ammoniac (larve et adultes aquatiques), urée (adultes des
anoures) ;
- les canalicules excréteurs sont parallèles et se jettent dans le canal de Wolff.
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2.3.2. Morphologie externe des Sauriens (ex : Le lézard vert) :
- Corps allongé, recouvert d’écailles portant une tête à museau arrondi et une queue effilée.
Absence de membres.
- 2 yeux avec paupières soudées et transparentes (d’où le regard fixe).
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- Mandibule (2 branches non soudées). Carnivores prédateur
- langue bifide rétractile très longue, peut sortir de la bouche même si elle est fermée
(gouttière). Olfaction développée
- nombreuses vertèbres avec des côtes facilitant la reptation.
❖ Morphologie externe: corps recouvert de plumes; petite tête ovalaire et un long cou;
tronc ovoïde mais élancé (adaptation au vol); queue réduite au croupion.
❖ Anatomie
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• Le tégument :
- peau mince;
- pas de glandes tégumentaires sauf dans le croupion (glandes sébacées);
- nombreuses productions tégumentaires épidermiques: bec corné, écailles des pattes
griffes ;
- plumes, dont 2 sortes :
le duvet,
les pennes = les tectrices sur le corps, les rémiges sur les ailes, les rectrices forment
la queue. La plume est constituée de kératine.
• L’appareil digestif
Il diffère de celui des autres Vertébrés.
- L’oesophage long avec un jabot = dilatation où sont stockés les aliments.
- l’estomac comprend : un ventricule succenturié à paroi glandulaire (suc digestif); un
gésier à parois musculaire épaisse = estomac
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Figure 6: Système respiratoire des oiseaux
• L’appareil excréteur
- 2 reins volumineux, trilobés métanéphros ; les uretères se jettent dans le cloaque,
absence de vessie; pas de stockage, donc urine fréquemment.
- présence de 2 glandes surrénales.
- Excrétion d’acide urique. Comme les cristaux d'acide urique peuvent être éliminés avec
une quantité minime d'eau, l'oiseau n'a donc pas à transporter une masse inutile de
liquide.
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• L’appareil génital
- Mâle : 2 testicules, épididyme suivie d’un canal déférent (= canal de Wolff) qui
débouche dans le cloaque.
- Femelle : - seuls l’ovaire et l’oviducte gauche persistent.
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- Les glandes sébacées : sont annexées au follicule pileux; sécrètent le sébum qui
imperméabilise les poils.
- Les glandes sudoripares : excrétion de la sueur (lutter contre un échauffement excessif).
- Les glandes mammaires
• Appareil digestif
- un palais secondaire sépare la cavité buccale du pharynx réduit qui reçoit les fosses
nasales : les choanes s’ouvrent postérieurement.
- dents logées dans des alvéoles;
- plusieurs types = hétérodontie; Incisive Canine Dent jugale
- en deux dentitions = diphyodontie;
- certaines dents sont à croissance continue.
- régime alimentaire diversifié: carnivore, herbivore, phytophage, insectivore,
charognard.
• Appareil excréteur :
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- Le rein est un métanéphros,
- de chaque rein part un uretère secondaire qui se jette dans la vessie;
- de la vessie part un seul urètre :
- seulement urinaire chez la femelle,
- uro-génital chez le mâle.
- Excrétion des déchets azotés sous forme d’urée.
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CLASSE DES MAMMIFERES
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