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La fièvre typhoïde est une toxi-infection contagieuse causée principalement par Salmonella typhi, fréquente dans les pays en développement et liée à des problèmes d'hygiène. Le diagnostic repose sur des arguments épidémiologiques, cliniques et biologiques, avec l'hémoculture comme méthode clé. Le traitement est essentiellement antibiotique, et des mesures de contrôle épidémiologique sont nécessaires pour prévenir la propagation de la maladie.

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La fièvre typhoïde est une toxi-infection contagieuse causée principalement par Salmonella typhi, fréquente dans les pays en développement et liée à des problèmes d'hygiène. Le diagnostic repose sur des arguments épidémiologiques, cliniques et biologiques, avec l'hémoculture comme méthode clé. Le traitement est essentiellement antibiotique, et des mesures de contrôle épidémiologique sont nécessaires pour prévenir la propagation de la maladie.

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la Fièvre typhoïde

Dr ZAOUI O.F
Maitre assistant
Service Infectiologie. CHUO
Objectifs

• Reconnaitre les signes cliniques d’une fièvre


typhoïde
• Savoir poser un diagnostic positif
• Déterminer les modalités de la prise en charge
thérapeutique
Plan du cours
i. Introduction
ii. Agent pathogène
iii. Epidémiologie
iv. Pathogénie
v. Clinique
vi. Evolution
vii. Diagnostic +
viii.Traitement
Introduction
INTRODUCTION
• Toxi-infection contagieuse,
• Due à Salmonella typhi (bacille d’Eberth), S.
paratyphi A, S. paratyphi B, et exceptionnellement S.
paratyphi C .
• Fréquente dans les PED.
• elle sévit à l’état endémo-épidémique en Algérie
comme dans tous les pays sous développés ;
• Où elle constitue un problème de santé publique.
• C’est une maladie à déclaration obligatoire.
• Spécifiquement humaine (Réservoir)
• Liée au niveau d'hygiène de l'eau et de
l'alimentation
• Transmission:
– Oro-fécale (indirecte) la + fréquente par
ingestion d'eau ou d'aliments souillés
– Directe (5 %) : selles, linge mouillé.
• parfois grave (complications, terrain voire
malnutrition)
Agent pathogène
• Les Salmonelles: des entérobactéries qui appartiennent
au genre des salmonella
• BGN : libèrent leurs toxines qu’après leur lyse, la toxine
est une endotoxine
- Salmonella typhi ou bacille d'Eberth est le plus grave.
• Salmonella paratyphi A, B(le plus fréquent), C(très rare).
• elles possèdent des Ag :
- AgH → flagellaire .
- AgO → somatique .
- AgVi → capsulaire: :(salmonella typhi et paratyphi C) .
• Résistance physico-chimique :
– Les salmonelles survivent plusieurs jours
dans l’environnement, en particulier dans
l’eau à température ambiante.

– Elles sont inactivées par les désinfectants


classiques (hypochlorite de sodium 1 %,
éthanol 70 %, formaldéhyde) et par une
chaleur supérieure à 70 °C.
Épidémiologie
• 2018 L'OMS estime : • Réservoir: strictement humain
11 et 20 millions de cas / 128 000 à 161 • Selles des sujets infestés (malades ou
000 décès / an porteurs sains)
•Zone la plus touchée = Asie du SE • Le mode de contamination:
- direct: mains sales.
•Surtout PED.
- Indirect: l'eau ou aliments contaminés
Physiopathologie

• Incubation: 1-2 semaines, Après ingestion, les


germes vont se localiser dans la paroi de l'intestin
grêle et les ganglions satellites où ils vont se
multiplier.

• Septicémie: Une partie des germes va se disséminer


dans la lymphe et le sang  (fièvre, la splénomégalie
et les localisations secondaires).

• L'autre partie des germes va être détruite localement


dans les ganglions  endotoxines - signes
neurologiques, cardiaques et digestifs
• Des facteurs tels que:
– la virulence de la souche,
– la quantité d’inoculum ingéré,
– la durée de maladie avant le traitement
– et l’âge
influencent la sévérité de la maladie.
Tableau clinique

Forme commune :

 I/ Incubation:

7 à14 jours Asymptomatique.


Parfois associé à une diarrhée fugace 12h
après le repas contaminant
II/ Phase d’invasion (appelée 1er septénaire)

début insidieux avec :

• une fièvre progressive (ascension d’un degré le


soir, chute d’un demi degré la matin) pour
atteindre 39-40°C en une semaine
• signes digestifs : nausées, constipation,
anorexie, douleurs abdominales
• signes nerveux : céphalée rebelle, insomnie
• épistaxis inhabituelle très évocatrice
l’examen physique retrouve :

• un patient asthénique,
• un pouls peu accéléré, dissocié de la
température.
• une langue saburrale, des lèvre sèches
• un météorisme abdominal avec une fosse
iliaque légèrement sensible et gargouillante (en
dehors de la diarrhée).
• une splénomégalie dépassant légèrement le
rebord costal, ferme et non douloureuse
• quelque fois des râles bronchiques.
III/Phase d’état (appelée 2eme septénaire)

la symptomatologie est plus riche :


• l’état général est altéré : pâleur, fièvre à 39-40
°C classiquement en plateau, asthénie, visage
toxique, des lèvres fuligineuses.
• signes nerveux : céphalée, tuphos : apathie,
indifférence, prostration, délire, inversion du
sommeil(veille la nuit, dort le jour), mouvements
carphologiques (cherche à attraper des objets
imaginaires).
• signes digestifs : anorexie, langue saburrale,
diarrhée fétide, ocre en ‘’jus de melon’’
• pouls lent dissocié.
Examen physique :
• météorisme abdominal avec fosse iliaque
sensible et gargouillante
• splénomégalie : modérée, molle, non
douloureuse, parfois associée à une
hépatomégalie.
• taches rosées lenticulaires (TRL) : inconstantes
mais pathognomoniques : petites macules
rondes (2-3mm), roses s’effaçant à la vitro-
pression observées sur l’abdomen, la base du
thorax, les flancs, évoluant par poussées.
• Ulcération de Duguet : ulcération verticale
ovalaire sur les piliers antérieurs du voile du
palais, elle est rare.
TRL
L’EVOLUTION
• La mortalité est rare car l’ATBthérapie est
très efficace .

• Non traitée, la maladie évolue vers la 3eme


septénaire, c’est la phase des
complications : la fièvre est anarchique .
LES COMPLICATIONS
– 2 grands mécanismes : septique et toxinique.
1) Complications septiques :

*hépatite bactérienne (h. typhi) 10% des cas


*cholécystite 0.5 à 2% ;
*plus rare : ostéite, ostéoarthrite.
2) Complications toxiniques : + + +
a- Complications intestinales :
*hémorragie digestive basse, peut être
caractéristique (sang rouge vif) ;
*perforation :
- perforation sthénique : le dg ne pose aucun
problème (ventre de bois).
- perforation asthénique : dg difficile, le tableau
clinique n’est pas franc : sensibilité de
l’abdomen, absence de ventre de bois (radio :
croissant gazeux sous diaphragmatiques)
chirurgie.
b- Complications cardiaques:
* myocardite avec troubles du rythme,
troubles de la conduction, choc
cardiogénique.
c- Complications cérébrales :
*encéphalopathie où le tuphos confine au
coma, peut s’associer à des troubles
psychiques.
Diagnostic
A/ Positif :
Arguments épidémiologiques :

• Notion de séjour en zone d’endémie, en zone d’épidémie.


• Notion de cas similaire.
Arguments cliniques :

• Fièvre d’installation progressive, en plateau


• Pouls dissocié
• FID gargouillante, SPMG
• Tâches rosées lenticulaires
• Tuphos, cérébellite .
• Epistaxis
Arguments biologiques :

• NFS : leuconeutropénie. (une hyperleucocytose


indique une complication)
• VS : peu élevée
• Cytolyse hépatique modérée
Bactériologie :
L’isolement de la bactérie responsable (culture)
classiquement dans le sang (tôt dans la
maladie) ou les selles (après une semaine).
• Hémoculture : signe le diagnostic.
la positivité est plus fréquente au 1er et 2ème
septénaire mais diminue par la suite. Elle
constamment positive en cas de rechute .

90 % 1ère semaine (1er septénaire)


75 % 2ème semaine (2ème septénaire)
40 % 3ème semaine (3ème septénaire)
10 % 4ème semaine (4ème septénaire).
• 2/Coproculture : l’élimination des salmonelles
est intermittente.
La coproculture doit être répétée et peut
rester positive après traitement signant un
portage biliaire ou intestinal (chronique).

• En revanche, en de fin de traitement, elle est un


bon moyen de s'assurer que le malade n'est pas
devenu porteur chronique .
• La culture d’urine et de prélèvements de moelle
osseuse sont également possibles.
• 3/Sérologie : (sérodiagnostic de Widal et Felix).
(non recommandée vu son peu de valeur diagnostique)

Les agglutinines O apparaissent à partir du 8ème


jour s’élèvent rapidement et décroissent vers le
30ème jour et disparaissent entre 2-3 mois

• Les agglutinines H sont détectables à partir du


12ème jour, s’élèvent rapidement et décroissent
lentement pendant des années

• Une sérologie est positive si les agglutinines anti


O >1/100 et anti H > 1/200
B/ Differentiel :
•Paludisme
•Rickettsioses
•Leptospirose
•Shigellose
•Méningite/encéphalite
•Endocardite
•Brucellose
•Grippe
•MNI
Traitement
1) Curatif :
repose sur l’antibiothérapie:
• Phénicolés: (fluoroquinolones de deuxième
génération)
(bonne activité, bonne diffusion lymphatique et
biliaire).
Toxicité hématopoïétique
CI : grossesse, n-né
• Pénicilline A : l’ amoxicilline est mieux absorbée
au niveau intestinal que l’ampicilline.
CI : allergie au Bêta-lactamines
• Sulfametoxazole-trimethoprime (SMTZ) :
le bactrim possède une bonne activité.
toxicité : toxidermie, anémie par déficit en folates.
CI : grossesse

• Rocéphine : C3G, bonne activité.


CI allergie aux céphalosporines

• Fluoroquinolones (ofloxacine, pefloxacine,


ciprofloxacine) :très bonne activité.
CI : grossesse, enfant < 15 ans

-Résistances observées au chloramphénicol, co-trimoxazole et


amoxicilline et même aux fluoroquinolones surtout en Inde et en
Asie du Sud-est.
Conduite du traitement :

• Repos au lit avec une alimentation liquide


• Antibiothérapie :
1ère intention :
*sulfametoxazole-trimethoprime cp à 400/80
: 4-6 cp /J
(30 Mg/kg/j de sulfametoxazole chez
l’enfant) pendant 15 jours
• Alternative :
*amoxicilline (4-6 g/j) , Thiophénicol (2-3 g/j) :
jusqu’à 15 d’apyrexie,

• ceftriaxone (Rocéphine) (75 mg/kg/j) pendant 5jr

• Dans les pays développés :


Adulte : ofloxacine 200 mg, pefloxacine 400
mg, ciprofloxacine 500 mg x 2/J pendant 5-10 j
Enfant, grossesse : rocéphine (75 mg/kg/j)
pendant 5 jours
• Corticothérapie : dans certaines complications
toxiniques : encéphalite, cérébellite, myocardite,
thrombopénie.

• Adjuvants :
* atropine (myocardite avec bradycardie, BAV),
*Grosses molécules : collapsus cardio-vasculaire,
hypovolémie,
*Transfusion : hémorragies intestinales importantes

• Traitement Chirurgical des complications


Contrôle épidémiologique
• Déclaration obligatoire
• Isolement du patient, jusqu’à la deuxième coproculture négative
• Hygiène: à améliorer (qualité de l'eau potable, entretien du réseau d'égout,
stations d'épuration, hygiène alimentaire, etc…)

• Vaccination si épidémie et
des populations spécialement exposées
(militaires, personnel hospitalier, etc…).

1. Vivant atténué oral


Pour adultes et enfants >6 ans
–3 doses initiales, puis rappel tous les 5 ans
–Contra indiqué: chez le sujet immunodéprimé
–Efficacité: 42 –78%

2.Vaccin parentéral Vi (injectable) (typhim Vi ®)


–Pour adultes et enfants > 2 ans.
–Une dose initiale en IM, rappel tous les 2 ans.
–Efficacité: autour de 70 % à 1 -2 ans après l’injection
CONCLUSIONS –A RETENIR
1.Salmonella typhi: infection systémique avec bactériémie
2.Penser à la fièvre typhoïde en cas de fièvre inexpliquée > 1 semaine
3.La mortalité globale est faible <2% , celle des formes compliquées est haute ≈10-50%

Diagnostic :
• Hémoculture  diagnostic
• Sérologie: sensibilité et spécificité faibles
• Coproculture: sans intérêt (sauf porteurs chroniques)

Principales complications :
• hémorragie intestinale
• perforation intestinale
• encéphalopathie typhique

Traitement :
• Ampi, amoxi, bactrim, chloramphénicol, quinolone, C3G.
• Les formes graves nécessitent voie IV et dexamethasone
• le traitement des complications est spécifique
Q.C.M
Retenez la ou les propositions exactes
concernant les fièvres typhoïdes :

A. Les formes graves sont dues au para A


B. Ce sont des septicémies d'origine
lymphatique
C. Ce sont des toxi-infections
D. La numération leucocytaire montre une
lymphopénie
E. L'immunité conférée par le vaccin TAB est
complète
• Le meilleur examen pour faire le diagnostic
de fièvre typhoïde au début est:

A. La numération formule sanguine


B. L'électrocardiogramme
C. Le séro-diagnostic de Widal
D. Le prélèvement de gorge
E. Aucune des réponses précédentes n'est
exacte
• Dans la première semaine de l'évolution
d'une fièvre typhoïde, un des moyens
suivants doit être mis en oeuvre de façon
systèmatique et prioritaire. Lequel?

• A. Coproculture
• B. Hémocultures
• C. Uroculture
• D. Séro-diagnostic
• E. Aucun des précédents n'est vrai
• Après traitement correct d'une fièvre
typhoïde, un sujet reste porteur de
Salmonelle. Que doit-on rechercher?

• A. Un abcès splénique
• B. Une lithiase biliaire
• C. Un ulcère de l'estomac
• D. Un diverticule de Meckel
• E. Un abcès appendiculaire
• Un traitement efficace des fièvres typhoïdes
peut être réalisé par:

A. Pénicilline G
B. Ampicilline
C. Chloramphénicol
D. Sulfaméthoxazole - triméthoprime
E. Gentamicine
• Parmi les éléments suivants, indiquez celui
ou ceux qui vous parait (paraissent)
évocateur(s) d'une typhoïde, bien qu'il(s)
n'en soie(nt) pas spécifique(s):

• A. Température en plateau
• B. Eruption vésiculeuse
• C. Dysphagie
• D. Douleurs articulaires
• E. Splénomégalie
• Parmi les examens complémentaires
suivants, le ou lesquels permettent de poser
avec certitude le diagnostic de fièvre
typhoïde?

• A. Hémoculture
• B. Recherche d'antigène soluble circulant
• C. Coproculture
• D. Hémogramme
• E. Intra-dermo réaction avec l'antigène
spécifique
• Au cours d'une fièvre typhoïde, quels sont
les signes ou complications qui ne relèvent
pas de l'inondation endotoxinique de
l'organisme ?

A. Bradycardie
B. Perforation digestive
C. Tuphos
D. Splénomégalie
E. Collapsus cardio-vasculaire

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