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Rire Et Savoir Gargantua

Le document présente une analyse de 'Gargantua' de Rabelais, mettant en avant les thèmes du rire et du savoir, ainsi que l'éducation humaniste. Rabelais critique l'éducation scolastique à travers le personnage de Gargantua, tout en dénonçant les horreurs de la guerre et les abus de la religion. L'œuvre, écrite dans un contexte de transformation sociale et culturelle, illustre les idéaux humanistes et utilise le rire comme un moyen d'expression et de critique sociale.

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Rire Et Savoir Gargantua

Le document présente une analyse de 'Gargantua' de Rabelais, mettant en avant les thèmes du rire et du savoir, ainsi que l'éducation humaniste. Rabelais critique l'éducation scolastique à travers le personnage de Gargantua, tout en dénonçant les horreurs de la guerre et les abus de la religion. L'œuvre, écrite dans un contexte de transformation sociale et culturelle, illustre les idéaux humanistes et utilise le rire comme un moyen d'expression et de critique sociale.

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RIRE ET SAVOIR GARGANTUA

Définitions:

RIRE : manifester un sentiment de joie. L’émotion dégagée est généralement positive.


Éléments propres au rire : le rire peut prendre différentes nuances : le burlesque, la
moquerie, la satire en font partie. Il est lié au COMIQUE qui cherche à provoquer le rire. On
distingue aussi le comique de mots, le comique de gestes, le comique de caractère, le
comique de situation ou encore le comique de mœurs ; ces types de comique peuvent se
cumuler.

Au moyen-âge et à la Renaissance, le rire est associé à la figure du Diable

SAVOIR : Étymologie : le mot vient du latin sapere dont le sens premier est « avoir de la
saveur ». Il a évincé le verbe scire qui signifie « savoir » et qui a donné naissance au mot
science. Définition : Connaître. Posséder des connaissances permet d’être informé. Le
verbe est connoté positivement. Éléments propres au savoir : la pensée, la raison, voire la
philosophie, mais aussi la réflexion, l’éducation et plus largement la culture

L'humanisme est un courant littéraire, culturel et artistique qui concerne toute


l'Europe de la Renaissance. Ce mouvement met l'homme au centre des
préoccupations. Les humanistes étudient les textes antiques. L'éducation est
centrale et repose sur la maîtrise de nombreuses matières (histoire, géographie,
mathématiques, astronomie, musique). L'activité physique est également
importante. Il faut s'ouvrir au monde et exercer un esprit critique.

GARGANTUA:

●​ En 1534, Rabelais publie son roman Gargantua. Rabelais a été moine, médecin et
romancier et vante les mérites du rire et du savoir. C’est un humaniste, l'éducation
est donc un thème essentiel pour lui. Il étudie beaucoup.
●​ Pseudonyme: ALCOFRIBAS NASIER

Contexte : Période de profondes transformations (invention de l'imprimerie, Réforme


protestante, redécouverte des auteurs antiques et de textes anciens). Rabelais
s’inscrit dans le mouvement humaniste, prônant le savoir, la liberté et la dignité de
l’homme.
Gargantua est écrit sous le règne de François 1er, marqué de conflits/
notamment des guerres opposent François Ier à Charles Quint (dans le livre
Picrochole)

Structure de l’oeuvre:
●​ Livre de son vrai nom La vie très horrifique du grand Gargantua, père de
Pantagruel jadis composée par M. Alcofribas abstracteur de quinte
essence. Livre plein de Pantagruelisme

Raconte l’histoire du père de Pantagruel (précédent livre écrit par rabelais en 1532)

Le récit est structuré en trois parties. La première partie (du chapitre 1 au chapitre
24) raconte la naissance de Gargantua et son éducation. La deuxième partie (du
chapitre 25 au chapitre 51) raconte la mise en pratique de son éducation face à
l'horreur des guerres picrocholines. Enfin, la troisième partie (chapitres 52 à 58) est
consacrée à l'abbaye de Thélème (vie utopique) et à la vie qui y est menée.

Personnage principaux:
1Gargantua

Gargantua est le héros éponyme du roman. « Il est issu d'une famille de géants. Il est
le fils du roi Grandgousier et de Gargamelle, elle-même fille d'un roi. Il est donc de
noble naissance.

Dans sa petite enfance, ses occupations sont principalement manger, jouer et


dormir. Mais sa grande intelligence est vite remarquée par son père qui confie tout
d'abord son instruction à deux hommes, Thubal Holoferne et Jobelin Bridé. Ceux-ci
lui dispensent une éducation archaïque, selon le modèle médiéval, qui fait régresser
Gargantua qui se comporte alors comme un sauvage. Incapable de penser par
lui-même, il est confié aux soins éducatifs de Ponocratès qui lui prodigue une
éducation proche des idéaux humanistes. Gargantua devient alors une personne
cultivée et réfléchie apte à diriger des troupes et à combattre. Gargantua représente
à la fois l'archétype de l'humaniste et celui du souverain idéal : bon vivant, il est aussi
érudit et sage.

2 Picrochole (Caricature du Roi charles quint opposant de Francois Ier, un roi


humaniste)

Picrochole est le roi de Lerné. C'est l'ennemi de Grandgousier et donc de Gargantua.


Son nom, issu du grec, veut dire « bile amère ». Cela signifie qu'il est irritable et se
met facilement en colère. Il est à l'origine de la guerre contre Grandgousier. Pour un
prétexte futile et fallacieux, il déclenche les hostilités pour assouvir son désir de
pouvoir et d'expansion. Impulsif et violent, sourd aux discours raisonnés, il
représente l'archétype du roi belliqueux et injuste. C'est par l'intermédiaire de ce
personnage que Rabelais dénonce la guerre. Picrochole est conseillé par le vicomte
Morpiaille dont le nom signifie « morpion, pou » et qui renvoie à des parasites. Ce
courtisan est donc un véritable opportuniste qui profite de son roi et l'utilise à des
fins personnelles.

3 Ponocratès

Ponocratès est tout d'abord le précepteur humaniste de Gargantua, puis il devient


son capitaine des armées. Son nom, dérivé du grec, signifie « dur à la fatigue ».
Érudit, il mène une vie saine guidée par la sagesse. Il dispense à Gargantua une
éducation complète qui mêle les exercices physiques et les exercices intellectuels.
Son éducation efficace fait de lui un homme accompli et le représentant de
l'éducation idéale prônée par les humanistes et donc par Rabelais.

4 Frère Jean des Entommeures

Frère Jean des Entommeures est un moine qui vit avec son temps. Il devient l'ami de
Gargantua. Très différent des moines traditionnels, retirés dans leur abbaye sans
contact réel avec le monde extérieur, le Frère Jean est un moine qui s'insurge contre
les injustices de son époque et n'hésite pas à combattre physiquement ses ennemis.
Il aime boire et manger et il a un langage peu châtié. Il fait preuve d'un véritable
esprit critique vis-à-vis de la religion lorsqu'il dénonce les vices du clergé.

Cependant, bien qu'il soit un homme de foi, il ne fait pas preuve d'indulgence lorsqu'il
se bat puisqu'il achève même, avec une extrême violence, des femmes et des
enfants. D'ailleurs « des entommeures » signifie « du hachis ». Bien qu'il soit animé
d'un esprit critique, lorsqu'il s'agit, à la fin, de comprendre le mystérieux poème, il
propose une interprétation très terre à terre. À travers ce personnage, Rabelais
montre que le clergé peut aussi faire preuve de barbarie et que, bien que ses
membres soient des religieux, ils n'arrivent pas forcément à accéder au signifié
allégorique des textes.

5 Thubal Holoferne
Thubal Holoferne est le premier précepteur de Gargantua. Son prénom signifie «
confusion » en hébreu et son nom de famille est celui d'un général assyrien
persécuteur du peuple juif. Jobelin Bridé est le second précepteur de Gargantua. Son
prénom signifie « personne simple d'esprit » et son nom de famille est synonyme de
« limité d'esprit ». Tous deux sont les représentants d'une éducation archaïque et
obscure combattue par les humanistes.

Les thèmes principaux:

1.​ L’education

L'éducation est le thème central de Gargantua. Onze chapitres y sont consacrés. Rabelais y
développe une critique de l'éducation scolastique et prône une éducation humaniste.

Gargantua reçoit deux types d'éducation totalement opposés :

Elle privilégie ainsi la quantité à la qualité du savoir. Les précepteurs de Gargantua


utilisent des méthodes archaïques et peu productives (symbolisées par le lourd
écritoire de Gargantua) : il recopie des livres en lettres gothiques, il apprend
l'alphabet à l'envers et des commentaires par cœur. Incapable de réfléchir par
lui-même, le géant est devenu une sorte de bête paresseuse à l'hygiène de vie
déplorable. Cette méthode s'avère donc désastreuse pour Gargantua qui, au lieu de
progresser, régresse. Rabelais fait donc une satire de l'éducation scolastique qui se
révèle inefficace voire mauvaise.
(“Maitre thubal holoferne lui apprit si bien son abécédaire qu’il le récitait par coeur et
à l’envers ce qui lui prit 5ans et 3 mois”)

À cette éducation scolastique déplorable, Rabelais oppose l'éducation humaniste de


Ponocratès. Ce dernier propose à Gargantua une éducation qui repose sur une
méthode aux antipodes de la méthode médiévale. Cette éducation vise à former,
avant tout, l'esprit critique de l'élève mais aussi sa morale et son corps avec
beaucoup d'hygiène. Chaque instant est l'occasion pour Gargantua d'apprendre.
(“il se retirait en des lieux privés(...). Là, son précepteur lui répétait ce qui avait été lu
lui en expliquant les points les plus obscurs et les plus difficiles”)

Gargantua se voit également imposer une véritable discipline du corps


(“exerçant leur corps avec autant d’élégance qu’ils avaient auparavant exercé leurs
âmes.”)

La formation complète de Gargantua satisfait l'idéal humaniste du Mens sana in


corpore sano Esprit sain dans un corps sain
2.La Guerre

La guerre picrocholine est l'occasion pour Rabelais de dénoncer tout d'abord


les horreurs de la guerre. Les combats épiques menés par le Frère Jean sont
l'occasion de scènes de guerre extrêmement violentes et réalistes. La description
des combats et les énumérations des blessures en des termes anatomiques sont
précis (rabelais étale sa connaissance du médical, naissance de gargantua raconte
avec de nombreux détails). Par le biais du personnage de Picrochole, Rabelais
dénonce les rois aux ambitions démesurées qui mènent une politique de conquête
agressive et belliqueuse.

Grandgousier et Gargantua incarnent, toute la raison dont devraient faire preuve les
bons rois. Ils tâchent de préserver la paix à tout prix : Grandgousier essaie d'acheter
la paix, puis il envoie des hommes pour négocier. Il tente d'apaiser la situation par un
comportement mesuré et raisonné. Mais face à l'échec du pacifisme, il est bien
obligé de se défendre. Ainsi, la guerre qu'il mène contre Picrochole est une guerre «
juste » car non seulement il se défend mais aussi parce qu'il la fait dans le but de
rétablir la paix. De plus, à la différence de Picrochole, les deux géants traitent leurs
ennemis et leurs prisonniers avec humanité et font preuve d'une grande clémence à
leur égard. Gargantua et Grandgousier symbolisent François 1er, un roi juste (et
humaniste) qui a tenté de préserver la paix dans son royaume.

Rabelais fait donc la différence entre deux types de guerre. L'un est inexcusable (la
guerre de conquêtes, la guerre picrocholine/guerre inutile stupide) et l'autre est plus
légitime (la guerre de défense).

3. La religion

Rabelais est un ancien moine, il connaît donc bien le sujet. C’est aussi un thème
central de la réflexion humaniste. Gargantua lui permet donc de critiquer la religion
et même de proposer sa vision d’un idéal pour la religion (abbaye de thélème)

Il dénonce aussi l'aspect trop formel de la religion qui, soumise à des rites et des
textes dépouillés de leur sens, perd de ses fonctions. Même les théologiens les plus
éminents proposent des discours creux (comme l'a fait Bragmardo pour récupérer
les cloches de Notre-Dame).
C'est le personnage de Frère Jean, moine peu conventionnel, qui va montrer l'idéal
religieux vers lequel tendre. Frère Jean boit, fait ripaille, a un langage peu châtié et
s'endort même pendant ses prières. Mais c'est un personnage joyeux qui est à
l'origine du modèle utopique de l'abbaye de Thélème.Dans cette abbaye, tout
s'oppose aux modèles traditionnels. Ainsi, elle est symboliquement ouverte car
aucun mur d'enceinte n'est construit autour d'elle. Homme et femme y sont accueillis
ensemble. L'abbaye de Thélème est luxueuse (ce qui s'oppose au vœu de pauvreté),
les couples y sont autorisés (ce qui s'oppose au vœu de chasteté) et chacun y est
libre de faire ce qui lui plaît (ce qui s'oppose au vœu d'obéissance).

Le RIRE:

fait partie intégrante de ce roman Il ouvre le roman : le narrateur explique que la «


perfection de l'ouvrage » est due au rire : « il vaut mieux traiter du rire que des larmes
» et il reprend la formule d'Érasme « rire et le propre de l'homme » le rire caractérise
les personnages ; Grandgousier est un « fier luron », « se rigolait » avec ses amis
tandis que son fils nait ; Frère Jean est «joyeux». le rire est à relier au gigantisme
aussi des personnages avec les scènes comiques qu'il crée. Le corps géant devient
un nouvel univers. Il faut 17913 vaches pour l’allaiter, une charrette à bœufs qui lui
sert de poussette, etc. Les différents COMIQUES :
le corps et le rire : le rire de la scatologie ex la naissance de G causée par une
indigestion ; l'urine de G qui noie les parisiens et celle de sa jument qui noie les
pèlerins ; énumérations comiques du torchecul.

Citations:
« Buveurs très illustres, et vous, vérolés très précieux... »
“ce livre a peu de perfections a vous apprendre, sinon en fait de rire”

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