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Cours de Mathematique - 121932-1

Le document présente un cours de mathématiques destiné aux étudiants en informatique de gestion à l'Institut Supérieur Pédagogique de Kasongo pour l'année académique 2023-2024. Il aborde des concepts fondamentaux tels que les systèmes de numération, y compris les systèmes décimal, binaire, octal et hexadécimal, ainsi que des codes de représentation comme le code ASCII. L'objectif est de familiariser les étudiants avec les outils mathématiques et informatiques nécessaires à leur formation professionnelle.

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Cours de Mathematique - 121932-1

Le document présente un cours de mathématiques destiné aux étudiants en informatique de gestion à l'Institut Supérieur Pédagogique de Kasongo pour l'année académique 2023-2024. Il aborde des concepts fondamentaux tels que les systèmes de numération, y compris les systèmes décimal, binaire, octal et hexadécimal, ainsi que des codes de représentation comme le code ASCII. L'objectif est de familiariser les étudiants avec les outils mathématiques et informatiques nécessaires à leur formation professionnelle.

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ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE


INSTITUT SUPERIEUR PEDAGOGIQUE DE KASONGO

I.S.P/KASONGO

COURS DES MATHEMA TIQUE POUR INFORMATICIEN

destiné aux étudiants de BAC1 INFORMATIQUE DE

GESTION

Conçu et dispensé par Ir. Géol. RADJABO KAHEYO Paul

volume horaire : 90 heures

ANNEE ACADEMIQUE 2023-2024

COURS REALISE ET DISPENSE PAR L’ASSISTANT PAUL RADJABO KAHEYO


[email protected]; +243 992179376
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Finalités de l’unité
L’unité d’enseignement vise à permettre à l’étudiant :
- de se familiariser avec des ressources mathématiques pouvant être utilisées ou appliquées
dans des compétences nécessaires à la vie professionnelle ;
- d’utiliser à bon escient la documentation disponible, les logiciels et leurs bibliothèques de
fonctions mathématiques courantes pour proposer des solutions appropriées aux problèmes
posés ;
- de prendre conscience de corrélations entre le développement des mathématiques et celui
des techniques informatiques et de s'approprier ainsi le sens des mathématiques appliquées ;
- de se familiariser à la modélisation mathématique des situations, essentiellement au travers
de l’algorithmique.
- lire et interpréter des graphiques ;
- étudier un phénomène réel et traduire des tableaux de données sous forme graphique ;
- reconnaître une fonction dont le graphique est une droite ou une parabole et représente
graphiquement des fonctions du premier et du deuxième degré ;
- réaliser point par point le graphique de fonctions simples et y relever les zéros, le signe et la
croissance.

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CHAPITRE I : SYSTEMES DE NUMERATION

1. Base d’un système de numération


1.1 Principe d'une base
La base est le nombre qui sert à définir un système de numération.
La base du système décimal est dix alors que celle du système octal est huit.

Quelque soit la base numérique employée, elle suit la relation suivante :

ou : bi : chiffre de la base de rang i


i
et : a : puissance de la base a d'exposant de rang i

Exemple : base 10

1986 = (1 x 103) + (9 x 102) + (8 x 101) + (6 x 100)

1.2 Système décimal


C’est le système de base 10 que nous utilisons tous les jours. Il comprend dix
symboles différents: 0, 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8 et 9.
Tout nombre écrit dans le système décimal vérifie la relation suivante :
745 = 7 × 100 + 4 × 10 + 5 × 1
745 = 7 × 10 × 10 + 4 × 10 + 5 × 1

745 = 7 × 102 + 4 × 101 + 5 × 100

Chaque chiffre du nombre est à multiplier par une puissance de 10 : c'est ce que
l'on nomme le poids du chiffre.
L'exposant de cette puissance est nul pour le chiffre situé le plus à droite et s'accroît d'une unité
pour chaque passage à un chiffre vers la gauche.
Cette méthode de décomposition sera utilisée pour toutes les autres bases.
Par convention nous l’écrirons N= (745)10. L’indice '10'indique la base dans laquelle
le nombre est écrit. Nous verrons plus tard que cela a son importance.
1.3 Système binaire
Ce système dit de base 2 comprend deux symboles différents : 0 et 1.
Chacun d’eux est aussi appelé bit qui est la contraction de l’anglais binary digit
(élément binaire).

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Exemple : (1001 1011)2 est un nombre binaire de 8 bits.


Pour écrire un chiffre on ne peut utiliser que ces deux symboles. Ainsi l'écriture suivante est
correcte : N = (11001)2. Par contre l'écriture suivante ne l'est pas : N = (201253)2.
Dans cette dernière écriture les symboles 2, 3 et 5 sont interdits car la base utilisée est
la base binaire (indiquée par l'indice 2).
Tout ceci est très bien, mais que vaut le chiffre (11001)2 dans la base 10 (qui est pour nous
la base naturelle) ?
Tout d'abord nous allons décomposer le nombre dans sa base (comme ci-dessus).
Nous avons donc :

4 3 2 1 0
N = (11001)2 = 1.2 + 1.2 + 0.2 + 0.2 + 0.2
Il ne reste plus qu'à calculer ce que nous venons d'écrire, ainsi N vaut (25)10.
n
En utilisant n bits, on peut former 2 nombres différents et le plus grand d’entre eux

n
est égal à 2 -

3
1. Par exemple avec un dispositif à 3 bits (n = 3), on peut représenter 2 = 8 nombres
Différents dont le plus grand est (111)2 = (7)10.
Quelques définitions :
Mot binaire : En informatique, l’unité de traitement de l’information est le mot binaire (en
anglais Binary Word).
Nota : - Un ensemble de 4 bits (Ou Mot de 4 bits) = Quartet
- Un ensemble de 8 bits (Ou Mot de 8 bits) = Octet.
Octet : Un octet (en anglais byte) est composé de 8 bits :
On distingue :
- Le bits de poids fort b7 (MSB : Most Significant Bit).
- Le bits de poids faible b0 (LSB : Least Significant Bit).
Autres unités :

 Un kilooctet (Ko) = 210 octets = 1024 octets

 Un Mégaoctet (Mo) = 220 octets = 1024 Ko = 1 048 576 octets

 Un Gigaoctet (Go) = 230 octets = 1024 Mo = 1 073 741 824 octets

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 Un Téraoctet (To) = 240 octets = 1024 Go = 1 099 511 627 776 octets

Remarque : Il est utile de noter que la communauté internationale dans son ensemble
Utilise préférentiellement le nom de "byte" plutôt que le terme "octet"
purement francophone.
Cela donne les notations suivantes pour kilobyte, mégabyte, gigabyte et terabyte :
KB, MB, GB, TB.
Notez l'utilisation d'un B majuscule pour différencier Byte et bit.
1.4 Système octal
Le système octal utilise un système de numération ayant comme base 8
(octal =>latin octo = huit).
Il faut noter que dans ce système nous n'aurons que 8 symboles seulement : 0, 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7
Ainsi, un nombre exprimé en base 8 pourra se présenter de la manière suivante:
(745)8
Lorsque l'on écrit un nombre, il faudra bien préciser la base dans laquelle on l'exprime pour
Lever les éventuelles indéterminations (745 existe aussi en base 10).
Ainsi le nombre sera mis entre parenthèses (745 dans notre exemple) et indicé d'un
nombre représentant sa base (8 est mis en indice).
Cette base obéira aux même règles que la base 10, vue précédemment, ainsi on peut décomposer
(745)8 de la façon suivante :
2 1 0
(745)8 = 7 × 8 + 4 × 8 + 5 × 8
(745)8 = 7 × 64 + 4 × 8 + 5 × 1
(745)8 = 448 + 32 + 5
Donc : (745)8 = (485)10
1.5 Système hexadécimal
Le système hexadécimal est le système de numération à base 16. Il est utilisé dans les
calculateurs numériques car la représentation d’un nombre décimal est plus claire que sa
représentation binaire. En effet, (3561)16 = (0011 0101 0110 0001)2.
Ce système comprend 16 symboles constitués par les dix chiffres du système décimal 0, 1, 2, 3,
4, 5, 6, 7, 8, 9 et les 6 premières lettres de l’alphabet A, B, C, D, E, F.
Les valeurs des différentes lettres sont : A=10, B=11, C=12, D=13, E=14 et F=15.
Exemple : N = (5AF)16 . Ce nombre N peut se décomposer comme suit :
2 1 0
(5AF)16 = 5 × 16 + A × 16 + F × 16
En remplaçant A et F par leur équivalent en base 10, on obtient :

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2 1 0
(5AF)16 = 5 × 16 + 10 ×16 + 15 × 16
(5AF)16 = 5 × 256 + 10 ×16 + 15 × 1
Donc : (5AF)16 = (1455)10
1.6 Autres systèmes de codage
1.6.a Code gray ou binaire réfléchi
C’est le système de codage qui, contrairement au code binaire pur est arrangé de manière à ne
faire changer d’état qu’une variable à la fois d’une ligne à l’autre. Ce code est très utile pour les
codeurs absolus afin d'éviter les erreurs.

Code binaire pur Code binaire réfléchi


3 2 1 0
Nombre(10) 2 2 2 2 Nombre(10) a b c d
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
1 0 0 0 1 1 0 0 0 1
2 0 0 1 0 2 0 0 1 1
3 0 0 1 1 3 0 0 1 0
4 0 1 0 0 4 0 1 1 0
5 0 1 0 1 5 0 1 1 1
6 0 1 1 0 6 0 1 0 1
7 0 1 1 1 7 0 1 0 0
8 1 0 0 0 8 1 1 0 0
9 1 0 0 1 9 1 1 0 1

1.6.b Le code BCD


BCD vient de Binary Coded Decimal (en français « Décimal Codé en Binaire »). La
représentation d'un nombre décimal en BCD est très simple. Il suffit de transformer chaque
chiffre en binaire naturel sur 4 bits, sans faire de calcul.
Exemple : Transformation du nombre N = (1024)10

Si maintenant on met bout à bout chaque nombre binaire nous obtenons :


(1024)10 = (0001000000100100)BCD = (1000000100100)BCD

1.6.c Le code ASCII


La mémoire de l'ordinateur conserve toutes les données sous forme numérique. Il n'existe pas de
méthode pour stocker directement les caractères. Chaque caractère possède donc son équivalent
en code numérique: c'est le code ASCII (American Standard Code for Information Interchange
traduit " Code Americain Standard pour l'Echange d'Informations"). Le code ASCII de base
représentait les caractères sur 7 bits (c'est-à-dire 128 caractères possibles, de 0 à 127). Le
huitième bit est un bit de parité.

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Exemple :
En écrivant GRAY en ASCII nous obtenons :
Avec la parité paire le résultat est le suivant :

Parité
L'intérêt particulier des contrôles de parité est de vérifier qu'aucune erreur simple ne se produit
lors du transfert d'un mot d'une mémoire à une autre.
Table des codes de caractères ASCII

Les codes 0 à 31 sont des caractères de contrôle car ils permettent de faire des actions telles que
le retour à la ligne (CR), un Bip sonore (BEL)...
Les majuscules sont représentées par les codes 65 à 90 et les minuscules par les codes 97 à 122.
En modifiant le 6ème bit nous passons de majuscules à minuscules, c'est-à-dire en ajoutant 32 au
code ASCII en base décimale.

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Les codes de contrôle ASCII


NUL Nul DLE Echappement transmission
SOH Début d’entête DC1 Commande d’appareil
STX Début de texte DC2 Commande d’appareil
ETX Fin de texte DC3 Commande d’appareil
EOT Fin de transmission DC4 Commande d’appareil
ENQ Interrogation NAK Accusé de réception négatif
ACK Acquittement SYN Synchronisation
BEL Sonnerie ou alarme ETB
Fin de bloc de transmission
BS Espacement arrière CAN
Annulation
HT EM
Tabulation horizontale Fin de support
LF SUB
Interligne Substitution
VT ESC
Tabulation verticale Echappement
FF FS
Présentation de formule Séparateur de fichier
CR GS
Retour chariot Séparateur de groupe
SO RS
SI Hors code US Séparateur d’article
DEL En code Séparateur de sous article
Oblitération

Le code ASCII a été mis au point pour la langue anglaise, il ne contient donc pas de caractères
accentués, ni de caractères spécifiques à une langue. Pour coder ce type de caractère il faut
recourir à un autre code. Le code ASCII a donc été étendu à 8 bits (un octet) pour pouvoir coder
plus de caractères (on parle d'ailleurs de code ASCII étendu).
Exemple d'une table de code étendu :

Remarque : Mais malgré l’utilisation du code ASCII étendu certains caractères comme les
caractères des langues qui n'ont pas d'alphabet latin (comme l'arabe ou le chinois) ne peuvent pas
être codé.

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Le code ASCII tend à être remplacé par le standard unicode. Ce standard code chaque caractère
sur 16 bits, ce qui laisse 65536 possibilités. Cela en laisse assez pour coder toutes les langues du
mondes (ou presque) ainsi que des caractères spéciaux.
1.7 Tableau récapitulatif des différents codes binaires

2. Changement de base
2.1 Conversion d’un nombre d’une base « b » en un nombre décimal
Avec ce que nous venons de voir, la transformation est relativement facile. Il suffit de suivre les
étapes suivantes :
1. Décomposer le nombre dans sa base.
2. Remplacer éventuellement les symboles dans leur équivalent décimal.
3. Effectuer l'opération pour avoir un résultat en base 10.
2.2 Conversion d’un nombre décimal en un nombre d’une autre base
Méthode : diviser le nombre décimal à convertir par la base b et conserver le reste de la division.
Le quotient obtenu est divisé par b et conserver le reste. Il faut répéter l’opération sur chaque
quotient obtenu.
Les restes successifs sont écrits, en commençant par le dernier, de la gauche vers la droite pour
former l’expression de (N)10 dans le système de base b. Cette méthode est dite Méthode de la
division successives.
Exemple : Convertir N = (413)10 en binaire.

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Pour le nombre décimal 413, nous obtenons :


Une « suite des dividendes », 413, 206, 103, 51, 25, 12, 6, 3, 1
Une « suite des quotients », 206, 103, 51, 25, 12, 6, 3, 1, 0
Une « suite des restes », 1, 0, 1, 1, 1, 0, 0, 1, 1
La méthode classique pour obtenir le codage Binaire Naturel est de juxtaposer les nombres de la
suite des restes, prise à l’envers, soit : (413)10 = (110011101)2
On peut aussi considérer la suite des dividendes, prise à l’envers, suite qui commence toujours
par 1, soit ici : 1, 3, 6, 12, 25, 51, 103, 206, 413. En remplaçant par 1 les nombres impairs et 0 les
nombres pairs, on obtient : 1, 1, 0, 0, 1, 1, 1, 0, 1, une suite de chiffres qui, juxtaposés, donnent le
codage Binaire Naturel.
2.3 Conversion d’un nombre hexadécimal en binaire
Chaque symbole du nombre écrit dans le système hexadécimal est remplacé par son équivalent
écrit dans le système binaire.
Exemple : N = (ECA) 16 = (1110 1100 1010)2.
E C A
2.4 Conversion d’un nombre binaire en hexadécimal
C’est l’inverse de la précédente. Il faut donc regrouper les 1 et les 0 du nombre par 4 en
commençant par la droite, puis chaque groupe est remplacé par le symbole hexadécimal
correspondant.
Exemple : N = (1 1000 0110 1111)2 = ( 1 8 6 F )16.
0001 1000 0110 1111
3. Les opérations en binaire
3.1 L’addition
On procède comme en décimal. Quand le résultat de la somme d'une colonne est supérieure à 1
(utilise plus de 1 bit), on passe ce bit au voisin de gauche.
Exemple : 1011 + 1001

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3.2 La multiplication
Dans la multiplication binaire, on procède comme en décimal.
Exemple : 1101 × 101

3.3 La soustraction
Dans la soustraction binaire, on peut procéder comme en décimal :
Quand la quantité à soustraire est supérieure à la quantité dont on soustrait, on « emprunte » 1
au voisin de gauche.
En binaire, le « 1 » emprunté va ajouter « 2 » à la quantité dont on soustrait, tandis qu'en décimal
il ajoute « 10 ».
Exemple : 1010 - 0111

3.4 La division
La division binaire s'effectue à l'aide de soustractions et de décalages, comme
la division décimale, sauf que les digits du quotient ne peuvent être que 1 ou 0.
Le bit du quotient est 1 si on peut soustraire le diviseur, sinon il est 0.
Pour l'instant, on ne fait que la division entière.
Exemple : 10110 / 11

4. Représentation des nombres


4.1 Le binaire signé : Représentation d'un entier relatif
Un entier relatif est un entier pouvant être négatif. Il faut donc coder le nombre de telle façon que
l'on puisse savoir s'il s'agit d'un nombre positif ou d'un nombre négatif, et il faut de plus que les
règles d'addition soient conservées.

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4.1.a Représentation Signe - Valeur absolue


Principe :

 Le bit le plus signifiant (bit de gauche) représente le signe : 0 pour "plus" et 1 pour "moins".
La valeur absolue est donnée par le reste des bits.
Exemple
Binaire 4 Bits Décimal
0111 +7
0110 +6
0101 +5
0100 +4
0011 +3
0010 +2
0001 +1
0000 +0
1000 -0
1001 -1
1010 -2
1011 -3
1100 -4
1101 -5
1110 -6
1111 -7
(n-1)
Pour n bits les valeurs extrêmes sont : 2 –1
Cette méthode semble très simple.
On peut écrire autant de positifs que de négatifs.
Cette présentation est appelée représentation signe-valeur absolue mais comporte deux
inconvénients de taille:
Il y a manifestement deux zéros (un "zéro positif" un "zéro négatif" ! )
Les opérations ne se font manifestement pas facilement comme le montre l’exemple suivant

Binaire 4 Bits Décimal


Nombre 1 0100 +4
Nombre 2 1011 -3
Somme 1111 -7 Faux !

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4.1.b Représentation par complément à 2


 un entier relatif positif ou nul sera représenté en binaire (base 2) comme un entier naturel, à la
seule différence que le bit de poids fort représente le signe. Il faut donc s'assurer pour un entier
positif ou nul qu'il est à zéro (0 correspond à un signe positif, 1 à un signe négatif). Ainsi si on
code un entier naturel sur 4 bits, le nombre le plus grand sera 0111 (c'est-à-dire 7 en base
décimale).

D'une manière générale le plus grand entier relatif positif codé sur n bits sera 2n-1-1.
 un entier relatif négatif grâce au codage complément à deux :
Principe : soit à représenter un nombre négatif.
o Prenons son opposé (son équivalent en positif)
o On le représente en base 2 sur n-1 bits
o On complémente chaque bit (on inverse, c'est-à-dire que l'on remplace les zéros
par des 1 et vice-versa)
o On ajoute 1
On remarquera qu'en ajoutant le nombre et son complément à deux on obtient 0.
Exemple :
On désire coder la valeur -5 sur 8 bits. Il suffit
 d'écrire 5 en binaire: 00000101
 de complémenter à 1: 11111010
 d'ajouter 1: 11111011

 la représentation binaire de -5 sur 8 bits est 11111011

Remarques:
Le bit de poids fort est 1, on a donc bien un nombre négatif
Si on ajoute 5 et -5 (00000101 et 11111011) on obtient 0 (avec une retenue de 1)
4.1.c Représentation biaisée (par excès)
Une autre possibilité de codage des entiers signés consiste en ce qu'on appelle une représentation

Base 10 Base 2 signée


biaisée par 128
+127 1111 1111
+126 1111 1110
+2 1000 0010
+1 1000 0001
0 1000 0000
-1 0111 1111
-2 0111 1110
-126 0000 0010
-127 0000 0001

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biaisée ("biased" en anglais), également appelée représentation par excès.


Celle-ci, très simple, consiste à considérer tout nombre codé comme un entier non signé auquel
on soustrait une constante, ou biais.
Généralement, ce biais est égal à la médiane de l'ensemble représentable, c'est-à-dire 128 pour
une représentation sur un octet.
4.2 Représentation à "virgule fixe"
A l'instar de la définition des nombres binaires naturels, nous pourrions définir un réel positif par
une convention du même type :
Exemple : le nombre 1010,101 peut représenter la somme suivante :

Soit, en écriture décimale : 8 + 2+ 0,5 + 0,125 = 10,625


Sous une autre forme :
On peut rigoureusement démonter que tout nombre réel positif pourrait ainsi écrit de cette
manière.
Resterait à décrire le signe, ce qui peut être fait par un bit particulier (bit de signe) ou par une
convention de type complément à deux.
Beaucoup de ces variantes ont été utilisées dans les calculateurs.
Exemple du calcul inverse : traduire en binaire le nombre 78,347
Partie entière : 78
Nous opérons une suite de divisions par 2 et retenons les divers restes.
Ces restes sont repris à l'envers

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Résultat final :
-11
78,347 écrit en décimal représente 1001110,0101100011 écrit en binaire à moins de 2 près
Reste cependant que cette méthode est souvent dispendieuse en nombre de bits !
Imaginons que l'on veuille écrire tous les réels de 0 à 65 635.

Le sous-ensemble d'entiers de cet intervalle s'écrit sous 16 bits : 216 = 65 536.

Si la précision maximale que nous voulons atteindre est seulement de 1/216-1 = 1/65 535
Nous devrons écrire seize chiffres après la virgule ;
Exemple 1010 0101 1100 1111,0110 1110 1101 0111
Pour de petits nombres, il y gaspillage de bits à gauche de la virgule : 101,001001100
Pour des nombres à peu de décimales, il y aura gaspillage de bits après la virgule : 1100 1111,01
Néanmoins ce système est réellement employé dans certains types de calculateurs.
4.3 Représentation "à virgule flottante"
Rappelons ce qu'est la notation scientifique des nombres réels :
En "notation scientifique" dite "à virgule flottante" - 0,006234 s'écrit - 6.234 e-3 ou - 6.234 E-3

Cette notation est l'équivalent de : 6,234. 10 - 3


Notons que :
 Le nombre est précédé de son signe (ici -)
 La partie entière (ici 6) en valeur absolue est un nombre d'un seul chiffre de 1 à 9 (pas zéro)
 La partie décimale (ici 234) est séparée de la partie entière par un point (US) ou une virgule
(EU)

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Chapitre II Algèbre de Boole
1. Généralités
De nombreux dispositifs électronique, électromécanique, (mécanique, électrique,
pneumatique, etc...) fonctionnement en TOUT ou RIEN.
Ceci sous-entend qu’ils peuvent prendre 2 états.
Exemple :
 arrêt marche
 ouvert fermé
 enclenché déclenché
 avant arrière
 vrai faux
 conduction blocage
Pour ces raisons, il est beaucoup plus avantageux d'employer un système
Mathématique n'utilisant que 2 valeurs numériques (exemple O ou 1)
pour étudier les conditions de fonctionnement de ces dispositifs. C'est le système binaire
L'ensemble des règles mathématiques qui pourront être utilisées avec des variables
ne pouvant prendre que 2 valeurs possibles représente : "L'algèbre de Boole"
2. Définitions
2.a Variable logique ou variable binaire
La variable logique est une grandeur qui peut prendre 2 valeurs qui sont repérées
Habituellement 0 ou 1.
Cette variable binaire se note par une lettre comme en algèbre.
Physiquement, cette variable peut correspondre à l’un des dispositifs cités
ci-dessus dont les 2 états représentent les 2 valeurs possibles que peut prendre cette variable.
2.b Fonction logique
Une fonction logique est le résultat de la combinaison d'une ou plusieurs variables
Logiques reliées entre elles par des opérations mathématiques Booléennes bien définies :
La valeur résultante de cette fonction dépend de la valeur des variables logiques, mais de
Toute façon cette résultante ne peut être que 0 ou 1.
Une fonction logique possède donc une ou des variables logiques d'entrée et une
variable
logique de sortie.
Cette fonction logique se note par une lettre comme en algèbre.
En réalité ces fonctions sont assurées par des composants électroniques admettant des sign
aux
électriques en entrée, et restituant un signal en sortie. Les signaux électroniques peuvent
prendre une valeur de l'ordre de 5 Volts (c'est l'ordre de grandeur général) que l'on représente
par un 1, ou 0 V que l'on représente par un 0.
2.c Table de vérité
Table de correspondance entre les variables binaires traitées par une fonction logique et
le résultat de la fonction logique.

Exemple de fonction logique : la fonction interrupteur I est la valeur de l'interrupteur, 1


Pour ouvert, 0 pour fermé. L est l'état de la lampe située après l'interrupteur. f(L)=I, L est
fonction de L.

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La table de vérité est :

I L
0 0
1 1

Deuxième exemple : éclairage d'une salle. La salle a deux fenêtres, protégés par des volets. Elle
n'est éclairée que lorsqu'au moins une fenêtre est ouverte. a représente l'ouverture de la première
fenêtre (0 pour fermée, 1 pour éclairée). b représente l'ouverture de la deuxième fenêtre (0 pour
fermée, 1 pour éclairée). S représente l'éclairage de la salle (0 pour non éclairée, 1 pour éclairée).
La table de vérité est :

a b S
1 1 1
1 0 1
0 1 1
0 0 0

S dépend de la valeur des variables binaires a et b.


2.d Forme canonique
Pour écrire l'équation de S (dans le 2éme exemple ci-dessus) en fonction des 2
Variables il faut dire :
S=1 si a=1 et b=1
ou a=1 et b=0
ou a=0 et b=1
Autant de termes que de fois que la fonction est égale à 1.
Ce qui donne une écriture "algébrique" en notant :
la variable par sa lettre si elle vaut 1 (ex si a vaut 1 nous écrirons a)
la variable par sa lettre surlignée si elle vaut 0. (si a vaut 0 nous écrirons a et nous
lirons a barre)
Pour la table de vérité ci-dessus, cela nous donne

Cette forme d’écriture est appelée forme canonique.


3 Les fonctions logiques fondamentales
3.a Fonction NON ou "NO"
La fonction NON est obtenue avec une seule variable.
Table de vérité :

La valeur de la fonction est toujours la valeur inverse (complémentaire) de celle de la variable.


Nous l'écrivons :
Cette fonction est aussi appelée : Fonction Inversion ou Fonction complémentation.

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Symbolisation :

Réalisation électrique :

3.b Fonction OU ou "OR"


On obtient la fonction OU avec un minimum de deux variables.
Table de vérité :

La fonction X prend la valeur 1 quand l'une ou l'autre ou les 2 variables sont à 1.


Nous l'écrivons : X = a + b ==> addition ou somme logique
(Ou encore : X = aVb ==> disjonction : a ou b (ou les deux))
Nous lirons X égale a ou b.
Propriétés particulières :
a+1=1
a+0=a
a+a=a

Symbolisation:

Forme canonique :
X=a+b
Réalisation électrique :

3.c Fonction ET ou "AND"


Cette fonction est obtenue avec au moins deux variables.

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Table de vérité :

La fonction X prend la valeur 1 quand l'une et l'autre variables sont à 1.


Nous l'écrivons : X = a . b ==> produit logique
(Ou encore : X = aΛb ==> conjonction : a et b )
Nous lirons X égale a et b.
Propriétés particulières :
a.1=a
a.0=0
a.a=a
Symbolisation :

Forme canonique :
X=a.b
Réalisation électrique :

4. Lois de l'algèbre de Boole


Pour simplifier des circuits logiques, on a besoin de connaître les lois de Boole.
Pour trouver ces lois on utilise les tables de vérité des opérateurs ET, OU, NON (certains sont
proche de l’algebre traditionnelle)

Loi Opérateur ET Opérateur OU


Identité 1. A=A 0+A=A
Nullité 0. A=0 1+A=1
Associativité (A.B).C=A. (B.C) (A+B)+C=A+ (B+C)
Commutativité A.B=B.A A+B=B+A
Distributivité A. (B+C)=A.B+A.C
Idempotence A.A=A A+A=A
Inversion

Absorption A. (A+B)=A A+A.B=A


Loi de Morgan

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CHAPITRE troisième MATRICES ET DETERMINANTS
3.1. Définitions

Une matrice A d‘ordre (n,p) est un tableau de n x p nombre aij rangés sur n lignes et p
colonnes. Les nombres aij sont les termes de la matrice A. Le premier indice i indique le
numéro de la ligne et le second indice j indique le numéro de la colonne. Le terme aij est donc
l‘intersection de la ième ligne et de la jème colonne.

On note la matrice A : A = (aij) n.p

Exemple

A est une matrice à 4 lignes et 3 colonnes (4,3).

3.2. Matrices particulières

B = (1 2 0 -1) est une matrice à une ligne et 4 colonnes (1,4), on dit que B est une
matrice ligne d‘ordre 4. Plus généralement les matrices d‘ordre (1,p) sont dites matrices ligne
d‘ordre p.

est une matrice à 3 lignes et une colonne (3,1), on dit que C’est une matrice colonne d‘ordre 3.
Plus généralement les matrices d‘ordre (n,1) sont dites matrices colonnes d‘ordre n.

est une matrice à 3 lignes et 3 colonnes, on dit que D est une matrice carrée d‘ordre 3. Plus
généralement les matrices d‘ordre (n,n) sont dites matrices carrées d‘ordre n.

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est une matrice identité d‘ordre 3 notée I3.

est une matrice nulle tous ses termes sont égaux à zéro.

Remarque : Deux matrices sont égales si et seulement si les termes correspondants sont
identiques, c‘est à dire qu‘elles sont formées des mêmes éléments placés aux même endroits.

3.3. Transposée d’une matrice

Soit la matrice A=(aij) n,p. On appelle matrice transposée de A noté tA la matrice obtenue en
échangeant lignes et colonnes dans la matrice A : tA = (aji) p,n

Exemple :

Application : Calculez les transposées des matrices suivantes :

Remarque :
Matrice symétrique : tA = A
Matrice antisymétrique : tA = -A
3.4. Addition matricielle
Définition
Soit A = (aij) et B = (bij) deux matrice de même ordre (n,p). La matrice A + B est la matrice
d‘ordre (n,p) obtenue en additionnant terme à terme les éléments de A et B. d‘où :

Exemple :

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3.5. Propriétés

Soient A, B et C trois matrices ayant le même nombre de lignes et de colonnes : Commutativité


: A+B=B+A

Associativité : A+(B+C)=(A+B)+C

Existence d‘un élément neutre : A + (0) = A

Existence d‘une symétrie : A + (-A)=0

D‘une manière générale si A = (aij) est une matrice à n lignes et p colonnes, sa symétrique par
rapport à l'addition est la matrice (-A) de terme général A = (-aij)
A+ (-A)= (aij - aij ) = (0) (-A ) est la matrice symétrique de A.
Application :

Soient les matrices :

Calculez les matrices (A+B), (B+A), (B+C), (C+A)

3.6. Multiplication par un nombre

Exemple : k =2

Propriétés :

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Soient deux matrices A et B et deux réels k et l :
(k+l) A = kA + lA
k (A+B) = kA + kB
k (l.A) = (kl) A
Application : Soient les matrices suivantes :

Calculez : 2A-4B ; 3A+2C ; 2A-2B+3C

3.7. Multiplication des matrices


Définition
Soit A = (aij) une matrice d‘ordre (n,p) et B = (bij) une matrice d‘ordre (p,q). La matrice AB est
une matrice d‘ordre (n,q) dont le terme général Cij est obtenu en multipliant les éléments de la
ième ligne de A par les éléments de la jème colonne de B et en additionnant les produits
obtenus :

Ainsi pour effectuer le produit AB il faut que le nombre de colonnes de la matrice A soit égal
au nombre de lignes de la matrice B :

Exemple :

Calculez les produits : A.B et B.A

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On remarque que la multiplication des matrices n‘est pas commutative, car en général on a :

Calculez A.B dans chacun des cas suivants :

3.8. Les matrices carrées


2.8.1. Matrices carrées particulières
Soit A=(aij) une matrice carrée d‘ordre n, la suite (a11,a22,......,ann) forme la diagonale principale
de A.
A1 est une matrice triangulaire supérieure.

Tous les termes en-dessous de la diagonale principale sont nuls.


A2 est une matrice triangulaire inférieure.

Tous les termes au-dessus de la diagonale principale sont nuls.


A3 est une matrice diagonale.

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Tous les termes sont nuls, à l‘exception de ceux de la diagonale principale.

3.8.2. Propriétés de la multiplication des matrices carrées


Soient 3 matrices carrées A, B et C d‘ordre n :
Associativité : A (BC) = (AB) C
Distributivité : A(B+C) = AB + AC
Elément neutre : Il existe une matrice I telle que : AI=IA=A
La matrice I est la matrice diagonale dont les termes de la diagonale principale sont tous égaux
à 1 c‘est la matrice identité.

Non commutativité : Le produit AB est généralement différent du produit B.A


3.8.3. Inverse d’une matrice carrée
On appelle inverse d‘une matrice A carré d‘ordre n, une matrice B telle que :
AB = BA = I
La matrice inverse de A est notée A-1, elle est unique si elle existe.
AA-1 = A-1A = I
Remarque : Si A et B sont inversibles, la matrice (AB) est inversible et admet pour inverse la
matrice (B-1A-1).
Exemple :
Soient les matrices :

Calculer MN

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3.9. Le calcul des déterminants

3.9.1. Déterminant d’ordre 2

Soit la matrice :

Le déterminant de A noté det A, est égal à :

Application : Calculez les déterminants des matrices suivantes:

3.9.2. Déterminant d’ordre 3 (Méthode de Sarrus)


Soit

Pour calculer le déterminant d‘ordre 3 de cette matrice, on utilise la règle de Sarrus. Ainsi, on
écrit les trois colonnes de la matrice puis on répète la première et la deuxième colonne comme
illustré ci-dessous. Ensuite, on fait le produit des nombres situés sur chacune des diagonales
indiquées et on l‘affecte du signe correspondant. Le déterminant est alors la somme des termes
ainsi obtenus.

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Exemple :

det A = [(1*1*0)+(0*1*3)+(1*2*2)]-[(3*1*1)+(2*1*1)+(0*2*0)] = 0+0+4+-0-2-3=-1

Application :

Calculez les déterminants des matrices suivantes:

Remarque : Cette méthode n’est pas généralisable, elle n‘est valable que pour les déterminants
d‘ordre 3.
3.9.3. Règle générale du calcul des déterminants
Soit A une matrice carrée d‘ordre n, pour calculer son déterminant on va utiliser un
développement par rapport à une ligne ou une colonne comme suit:

On appelle mineur mij du terme aij , le déterminant obtenu en supprimant dans le déterminant
la ligne i et la colonne j. C‘est donc un déterminant d‘ordre n-1 On appelle cofacteur Cij du
terme aij le nombre réel (-1)i+j mij. Pour calculer det A, on peut choisir une ligne et développer
le déterminant par rapport à cette ligne.

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On peut également choisir une colonne, et développer le déterminant par rapport à cette
colonne.

Exemples :

On choisit la première ligne.

On choisit la première colonne. Remarque :

Remarque :
Pour faciliter les calculs on choisit généralement la ligne ou la colonne où il y a le plus
de termes nuls.
Application :
Calculez les déterminants suivants :

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1.9.4. Propriétés

Le déterminant d‘une matrice diagonale est égale au produit des termes de la diagonale
principale.
Le déterminant d‘une matrice triangulaire est égale au produit des termes de la
diagonale principale.
det kA=kn det A (A étant une matrice d‘ordre n)
det A = det tA
1.7. Le calcul des matrices inverses
Définition :
A est inversible s‘il existe une matrice B telle que : AB=BA=I B est la matrice inverse
de A et elle est notée A-1.
Théorème : Une matrice A est inversible si et seulement si son déterminant est différent
de zéro. Dans ce cas A-1 donnée par :

t
où C(A) est la transposée de la matrice des cofacteurs de A.

Exemple :
Inverse d‘une matrice d‘ordre 2
Soit :

det A= 3 donc A est inversible.

Inverse d‘une matrice d‘ordre 3

soit :

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det A = 2+6-1-3=4 donc A est inversible.

Remarque : Pour vérifier que le calcul de A-1 est correct, il suffit de calculer le produit: AA-1
qui devrait être égale à la matrice identité I.

Application :

Calculer l‘inverse des matrices suivantes:

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CHAPITRE IV FONCTION NUMERIQUE D’UNE VARIABLE REELLE
1.1 GENERALITES SUR LES FONCTIONS – GRAPHE D’UNE FONCTION
1.1.1 Fonction numérique d’une variable réelle
Définitions (fonction)
Soient E et F des ensembles quelconques.
- Une fonction f de E dans F notée f : E  F est une correspondance qui, à tout
élément x  E, associe un élément y  F et un seul.
- L’ensemble de départ E est appelé domaine de f et nous disons f est définie
sur E. Et pour tout x  E, f(x) appartenant à F est appelé image de x par la
fonction f.
L’ensemble  f ( x) : x  E des images par f des éléments de E est noté f(E).
Définition (Fonction numérique d’une variable réelle)
Une fonction numérique d’une variable réelle est une fonction pour
laquelle l’ensemble de départ E et l’ensemble d’arrivée F sont des sous-ensembles
de R
Exemple

(i) la fonction f telle que f : R  R : x  f ( x)  x définie sur R à valeurs dans


R est dite identique.
(ii) k étant un réel, la fonction f : R  R : x  f ( x)  k est appelée une
fonction constante.
(iii) Soit A  R, la fonction f : R  R : x  f ( x)  ax est appelée une
homothétie.
Monotonie
Une fonction f(x) définie de A sur B est dite croissante dans un intervalle I С A si pour
tout X1, X2 Є I tels que X1<X2 on a f(X1) < f(X2) c’est-à-dire :
∆f/∆x = f(X2) – f(X1) / X2-X1 > 0
Elle sera qualifiée de décroissante si f(x1) > f(x2) c’est-à-dire :
∆f/∆x = f(X2) – f(X1) / X2-X1 < 0
Remarques :
 Si ∆f/∆x = 0, la fonction est dite constante ;
 Une fonction croissante ou décroissante est dite monotone.
Exemple I.3: étudiez la monotonie de chaque des fonctions suivantes :

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a) f(x) = 2x2+1 dans [5,8] et b) g(x) = 2-x dans Z
Solution :
a) soit X1, X2 Є [5,8] et X1<X2
Calculons ∆f/∆x pour avoir :
∆f/∆x = f(x2) – f(x1) / x2 – x1 = (2x22 + 1) – (2x21+1 / x2 –x1
∆f/∆x = 2x22+1-2x21-1 / x2-x1 = 2(x2-x1)(x2-x1) / x2-x1
∆f/∆x = 2(x1+x2)>0 la fonction est croissante ; elle donc monotone.
b) soit x1, x2 Є Z tels que X1<X2. calculons ∆g/∆x
∆g/∆x = g(x2) - g(x1) / X2 – X1 = (2-X2) – (2-X1) / X2 – X1
∆g/∆x = 2 - X2 - 2 + x1 / X2 - x1 = - X2 + X1 / X2 - x1
∆g/∆x = -(X2 – X1) / X2 – X1 = -1 < 0. La fonction est décroissante ; elle est donc
monotone
IV.1.2 Fonctions paire et impaire
Définition
- une fonction f : E  R est dite paire si x  E , f (-x) = f (x).
- Elle est dite impaire si x  E , f (-x) = - f (x).
Exemple
(i) La fonction f : R  R : x  x 2 est une fonction paire car

(ii) La fonction f : R  R : x  x 3 est une fonction impaire car

IV.1.3 Fonction périodique


Définition

Une fonction est dite périodique s’il existe un réel T >0 tel que f(x + T) =
f(x). Et le plus petit réel T tel que f(x + T) = f(x) est appelé période de la fonction
f.

Exemple

(i) la fonction f(x) = cos x est périodique de période T  2


(ii) la fonction f(x) = tg x est périodique de période T  

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X y=f(x)= x3
0 0
0.5 1.25
-0.5 -1.25
1 1
-1 -1
Remarque
Le traçage de graphes point par point peut bien se faire sur papiers millimétrés. Et
nous allons plus loin que pour bien représenter une fonction y=f(x), il faut une
étude systématique à l’aide des dérivées première et seconde.

EXERCICES
1. Si , calculer
2. Evaluer les fonctions suivantes aux points indiquées :
a) b)

c)
3. La croissance d’une population donnée est estimée par la fonction

(par seconde).
a) Donner l’estimation de la population après une heure, deux heures et trois
heures.
b) Qu’est – ce qui se passe lorsque t devient suffisamment grand ?
4. Déterminer les domaines de définition des fonctions suivantes :
1 x
a) y = (x - 1)(x – 2)(x – 3) g) y 
1 x
2 1 x
b) y  3x  4 x  7 h) y  3
1 x
3
x  2 x  cos x
2 5
c) y  3x  3 i) y  2
x 2
x 2
d) y  (2 x  5)( x  4) j) y  2
x  5 x  4
3
3 x 1
e) y  x k) y  tgx
x 1
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1
y
f)
x 2
x2  l) y  x 2  2 x  1
x 1 x 2  2x  1  2x  9 
3

m) y  n) o)  2 
x2 x2  4  x 3

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CHAPITRE V : LIMITE, CONTUNUITE ET ASYMPTOTES

La notion de limite permet de décrire le comportement des fonctions et leurs courbes


représentatives. De plus cette notion de limite entraîne celle de dérivées d’une fonction, notion
qui sera vue dans la suite.

V.1. Limite d’une fonction


V.1.1. Définition

Soit f(X) une fonction définie au voisinage I de Xo. On dit que L est la limite de la
fonction f(X) lorsque X tend vers Xo (X Xo) et on note

lim f(X) = L

X Xo

si  ε > o il existe un  (ε) > o tel que  X Є I, o < X  Xo <  implique

f ( X )  L < ε.

Exemple : Montrez que lim (3X + 1) = 7


X 2

Solution
Xo = 2, L = 7
Partant de f ( X )  L <ε, on a :

3 X  1  7 <ε

3 X  6 <ε

3( X  2 <ε


3 . X  2 <ε soit X  2 <
3

Il suffit de prendre  =  . On voit que 7 est la limite de f(X) lorsque X tend vers 2.
3

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V.2. Calcul des limites
Lorsqu’on doit calculer une limite, la fonction proposée est souvent le résultat d’un
enchainement d’opérations et de composition des fonctions élémentaires. Le plus souvent, on
calculera donc les limites en appliquant les propriétés.

Les limites des fonctions élémentaires constitutives étant calculées en remplaçant purement et
simplement X par X0.

Pour que cette manière de procéder soit légitime, il faut que les fonctions élémentaires
en question soit continués en X0, notion qui sera traitée au point II.2. (de ce chapitre).

Exemple

  2  5 X  6   4  10  6  20 4
a) lim  X 2   
  X  uX  3   4  8  3  15 3

X -2
 2
 5X  6 1  5  6  2
b) lim  X    
   4 X  3   1  4  3
2
X 0

X 1
V.3. Cas classiques d’indétermination

0  
Ce sont des cas de la forme , ,0.,   ,1 , etc.
0 

Retenons que dans le calcul des limites des fonctions, les cas d’indétermination
n’existent jamais. Si vous avez un de ces cas, supprimez l’indétermination par les méthodes
appropriées qu’il faut.

0
1. Cas de
0
Exemples
 2
 4
a) lim  X   4  4  0 , F.I

X  5 X  6  4  10  6 0
2

X 2

Pour supprimer l’indétermination dans ce cas, on décompose le numérateur et le


dénominateur en facteurs ; et on calcule la limite du rapport simplifié.

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 Décomposition du numérateur

X2-4=(X-2)(X+2) : (N)

 Décomposition du dénominateur

X2-5X+6=(X-2)(X-3) : (D)

N  X  2  X  2  X  2
 
D  X  2  X  3 X  3

N  X  2 2  2
lim = lim    4
D  X  3 2  3
X 2 X 2
 X  4  2 2
04 2 22 0
b. lim  
   , FI
 X  0 0 0

X 0
Pour supprimer l’indétermination dans ce cas, on multiplie le numérateur et le
dénominateur par le binôme conjugué de l’expression qu’il faut. Ainsi, on a :
  
X 4 2 X 4 2  = lim  X 44 
lim 
 
X X 4 2  

X  
X 4 2 
X 0 X 0
 1  1 1
lim    
 X  4  2 2  2 4
X 0


2. Cas de

Retenons que pour calculer la limite d’une fonction rationnelle lorsque X tend vers
l’infini (±∞), on calcule la limite du rapport (simplifié) des termes ayant les plus hautes
puissances (au numérateur et au dénominateur).
Exemple :
2 X 2  3X  1 2X 2 2 2
a) lim = lim = lim 
5X  2
2
5X 2
5 5
X +∞ X +∞ X +∞
 3X 2  2 X  1   3X 2 
b) lim   = lim   = lim (-3X) = -3(-∞)=+∞
 7 X  X 
X -∞ X -∞ X -∞
3. Cas de ∞-∞
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lim  
X 2  2  3 X = ∞-∞
X -∞
Multiplions le numérateur et le dénominateur par le binôme conjugué du numérateur pour
avoir :


 X 2  2  3X X 2  2  3X 
lim  

 X 2  2  3X 
X -∞
 X 2  2  9X 2    8X 2  2  
lim   = lim  
 X  2  3X   X  2  3X    
2 2

X -∞
Divisons chaque terme à l’extérieur du signe radical par X et chaque terme à l’intérieur
par X2. On aura alors :
 
iml     8X  2 X
X  2  3 X = lim 
2
 
  
 1 2 2  3  1
 X X 
X -∞ X -∞
Remarques :
 Pour calculer la limite d’un polynôme lorsque X tend vers l’infini (±∞), on calcule la
limite du terme de polynôme ayant la plus haute puissance.
Exemple :
lim (3X 2 -5X 3 +2X+4) = lim (-5X 3 )=-5(-∞) 3 =-5(-∞)=+∞
X -∞ X -∞
Exercices numériques sur les limites.
1. Après une campagne de nettoyage, la fonction pollution d’une rivière dans laquelle t
représente le temps en années écoulé depuis le début de la campagne et N le niveau initial de la
pollution est :
 t  10 
P(t) =  2 .N

 t  10 
Calculez et interpréter lim P(t)
t 4
Solution
 2  10  6
lim P(t)=  N  N
 16  10  13

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t 4
6
Interprétation : la pollution est réduite de du niveau initial en 4 ans.
13
2. Les écologistes tentent d’enrayer (tracer les premiers sillons dans un champ qu’on va
labourer) l’érosion du sol d’une région dépouillée de ses arbres. Supposez que la fonction
érosion du sol dans laquelle X représente nombre de milliers de nouveaux arbres plantés et N le
niveau actuel d’érosion, soit

E(X)=
 X  2.N
X 3  2X  4
Trouvez et interprétez lim E(X)
X 10
Solution

lim E(X)=
10  2N 
12 N

12 N 3
 N
1000  20  4 1024 32 8
X 10
Interprétation : l’érosion serait réduite de 3/8 du niveau initial de l’érosion avec 10 milliers
nouveau arbres plantés.
Exercices d’application
1. Evaluez
a) lim (4X3+7X2+2X-12)
X 2
b) lim (3X2-2x+2)
X 1
 2X 4  6X 3  X 2  3 
c) lim   : (Rep-8)
 X 1 
X 1
 2 X 
d) lim  2 
  X  3 
X 3
 4t 
e) lim  

 t 
t 0
3 8  h  2
f) lim  
 h 
h 0

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 X  3
g) lim  
 X 9 
X 0

 2 X 3  3X 2  X  8 
h) lim  
 3X  3X  2 
5

X 0
 X 3
i) lim  2 

 X 9 
X 9
2 h 
j) lim  

 4  h 
h 4
X 3
l) Soit f(X)= , X≠3, 0, X=3
X 3
m) lim  2X  X 
X +∞

n) lim 2X 2  X
X +∞
 2 X 4  3X 2  1 
o) lim  
 6 X  X  3X
4 3

X +∞
2. Selon un biologiste, la fonction P(t)= 10 4 (1+2 t 2 , dans laquelle t est le temps exprimé en
heures représente la population d’une certaine colonie de bactéries. Trouvez et interprétez lim
p(t)
t 2
 4 h3  8  4 
3. Evaluez lim  
 X  2 
h 2

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V.2. Continuité
La définition d’une fonction continue en un point est directement inspirée de la notion
de limite d’une fonction en un point.
V.2.1. Définition : une fonction f(X) définie de D vers R est dite continue en un point a du
domaine D si les deux conditions suivantes sont satisfaites.
1. lim f(X) existe
X a
2. lim f(X)=f(a)
X a
Remarques
 Si l’une de ces deux conduits n’est pas satisfaite, on dit que la fonction est discontinue
au point a.
 Une fonction f : D R est dite continue à droite au point a de D si
lim f(X)=f(a)
X a+
f est continue à gauche au point a si lim f(X)=f(a).
X a-
 Une fonction continue en tout point d’un intervalle est dite continue sur l’intervalle et
son graphe ne présente pas de sauts.
Exemple : Etudiez la continuité de chacune des fonctions suivantes à l’origine des axes :
a) f(X)= 1 si X>0
0 si X=0
-1 si X<0
b) f(X)= 1+X si X≥0
1-X si X<0
Solution
a) a = 0
f(a)=f(0)=0 existe
lim f(X)=lim1=1 existe
X 0+ X 0
lim f(X)= lim(-1)=-1
X 0- X 0
Comme lim f(X)=1≠lim f(X)=-1, alors lim f(X) n’existe pas.
X 0+ X 0- X 0
L’une des conditions de la continuité n’étant pas satisfaite, la fonction f(X) n’est pas
continue à l’origine. Elle est dont discontinue en ce point.
b) a=0
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f(a)=f(0)=1+0=1 existe.
lim f(X)= lim (1+X)=1 existe
X 0+ X 0
lim f(X)=lim (1-X)=1 existe
X 0- X 0
Comme lim f(X)= lim f(X)=1, alors lim f(X)=1 existe.
X 0+ X 0- X 0
Etant donné que lim f(X)= f(0), la fonction f(X) est donc continue à l’origine des axes
(ou au point 0).
V.2.2. Propriétés de la continuité.
 La proposition suivante montre que la continuité est une propriété qui est conservée
quand on ajoute, multiplie ou divise deux fonctions continues.
Proposition : soient f et g deux fonctions définies sur D et continues en a Є D et soit c un
nombre réel. Les fonctions suivantes sont alors continues en a.
a) f(X)±g(X)
b) c.f(X)
c) f(X).g(X)
f (X )
d) , g(a)≠0
g( X )
 Continuité et méthode dichotomique
La proposition suivante, appelée parfois « théorème de la valeur intermédiaire », illustre
une propriété importante et intuitive des fonctions continues. Pour qu’une fonction continue
d’une variable X passe d’une valeur négative f(a) à une valeur positive f(b), elle doit forcément
passer par 0 « quelque part entre a et b ».
Proposition 1 : soit f : [a,b]  supposée continue ; si f(a) < f(b), il existe un point c Є [a,b]
telle que f(c) = 0.

X conséquences du théorème de la valeur intermédiaires.

Nous énonçons ci-après trois propositions qui se déduisent de la proposition 1.

Proposition 2 : soit f : [a,b]  supposée continue sur [a,b] et h un nombre compris entre la
borne inférieure m et la borne supérieure M de f sur [a,b]. Il existe c Є [a,b] tel que f(c)=h.

Proposition 3 : soit f : [a,b] [a,b] supposée continue. Il existe c є [a,b] tel que f(c)=c.

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Proposition 4 : si f est définie, continue et strictement monotone sur un intervalle I=[a,b] inclus
dans le domaine D, on a :

1. f(a) et f(b) sont les extrémités de f (I)

2. f est une bijection de I sur f(I)

3. la réciproque de f notée f-1 est continue, strictement nonotome et varie dans le même sens
que la fonction d.

En plus de propositions énoncées ci-dessus, il existe d’outres théorème de la continuité.

Théorème 5 : la composée h=(gof)(X) de deux fonctions f(X) et g(X) continue en un point


X=Xo est aussi continue au point Xo.

Théorème 6 : si f est continue dans un intervalle bornée et fermé I=[a,b], elle est bornée sur cet
intervalle.

Théorème 7 : toute fonction dont le graphique est un trait continu dans un intervalle I est
continue dans cet intervalle.

Exercices

1. La population d’un lac en un certain poisson varie brusquement lorsqu’on y déverse


accidentellement un agent polluant.

Supposer que :

t2  5
P(t)= 6 , pour 0  t  5
19t  25

t
6 , pour t > 5
t  25
2

Représente la pollution de lac en milliers de poissons de cette variété à l’instant t en


jours avant et après un tel accident.

Discutez la continuité en t=5 lors du déversement.

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Solution

Appliquons le théorème sur le cas de la limite gauche et de la limite à droite pour


trouver la population de ces poissons avant et après le déversement du produit chimique à t=5.

Avant le déversement, on a le calcul de limite à gauche :

 t2  5  30
lim p(t)=lim 6.   6.  3000
 19t  25  120
t 5- t 5
Après le déversement, on a le calcul de limite à droite :
 t  5
lim p(t)=lim 6. 2   6.  1,897103  1897
 t  25  50

t 5+ X 5
Conclusion
A l’instant t=5, la population de ces poissons chute brusquement de 3000 à 1897.
^
1103
Le nombre de poissons tués est de 1103. Le taux d’effracité du produit est de : P  3000 =
0,367=36,7%
2. Discutez les discontinuités de chacune des fonctions suivantes.
a) f(X)= X+1 pour X≠1
2 pour X=1
b) f(X)= 3X-6 pour X<1
2X+3 pour X  1
c) f(X)= 2X+3 pour X<2
17-5X pour 2  X  4
3X+2 pour X>4
d) f(X)= X+3 pour X≠3

3 pour X=3

3. Soit la fonction f(X)=|X|.


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a) Déterminez si f(X)= |X| représente des discontinuités.

b) Trouvez X pour le(s) lequel(s) la fonction

X
g(X)= ,X 0
X

0, X=0 est

V.3. Assymptôtes
V.3.1. Définition : une droite d est dite asymptotique (ou une assymptote) à une courbe (₵) si la
distance d’un point p de (₵) à la droite d tend vers zéro(0) lorsque p s’éloigne indéfiniment sur
la courbe.

V.3.2. Types d’assymptôtes

On distingue trois sortes d’assymptôtes : assymptôtes verticales (AV), assymptôte


horizontale (AH) et assymptôte oblique (AO).

1. Assymptôte verticale (A.V)

Une courbe y=f(X) admet une assymptôte verticale (A.V) d’équation X=a si

lim f(X)=∞, c’est-à-dire a est un zéro du dénominateur de l’expression algébrique de la


fonction.

3
Exemple : la courbe représentative de la fonction f(X)= admet la droite X=-3 comme
2X  6
assymptôte verticale.

2. Assymptôte horizontale (A.H)

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La courbe représentative d’une fonction y=f(X) admet une assymptôte horizontale
d’équation y=b si lim f(X)=b.
X ∞
3X 2  2 X
Exemple : comme lim  3 ,
X 2 1
X ∞
3X 2  2 X
la courbe représentative de la fonction f(X)= admet la droite d’équation y=3 comme
X 2 1
assymptôte horizontale.

3. Asymptôte oblique (A.O)

1 
Si lim f(X)=∞ et que lim  . f ( X ) =aЄR,
X 
X ∞
la courbe représentative de la fonction y=f(X) admet une asymptôte oblique d’équation
y=aX+b où b=lim[f(X)-aX]
X ∞
Remarque : une courbe peut admettre à la fois :

- une asymptôte verticale et une asymptôte horizontale.


- Une asymptôte verticale et une asymptôte oblique.
Le cas de la présence d’une asymptôte horizontale et d’une asymptôte oblique n’existe
jamais.
Exercices
Etablissez les équations des assymptôtes de la courbe représentative de chacune des
fonctions suivantes :

X2 3
a) f(X)=
X 2 1

X 3  2X 1
b) f(X)=
X 2  5X  6

4X 3  2
c) f(X)=
X2 4

X 4  2X 2 1
d) f(X)=
X 2  6X  9

3
e) f(X)=
X 9
2

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CHAPITRE VI : DERIVEE D’UNE FONCTION
V.1 Définition
Soit f(x) une fonction contenue sur] a, b [contenant Xo. La dérivée de Y= f(x) au
point Xo que l’on note f’(x) est le nombre dit dérivée définie par :
f’(x) = lim [f(Xo + ∆x) – f(Xo) / ∆x]

∆x → 0

Pourvu que cette limite existe.


Exemple : on donne f(x) = 2x2 + 4 calculer f’(3)
Solution : f(x) = 2x2 + 4, Xo = 3

f’(3) = lim [f(3 + ∆x) – f(3) / ∆x]


∆x → 0
f’(3) = lim [{2(3 + ∆x)2 + 4} – {2.32 + 4} / ∆x]
∆x → 0
lim [{2(9 + 6∆x)2 + ∆x2) + 4} – {18 + 4} / ∆x]
∆x → 0
lim [18 + 12∆x + 2∆x2 + 4 -18 – 4 / ∆x]
∆x → 0
lim [12∆x + 2∆x2 / ∆x]
∆x → 0
lim [∆x (12 + 2∆x) / ∆x]
∆x → 0
lim [12 + 2∆x / ∆x]
∆x → 0
f’(3) = 12 + 0 = 12
Remarque :

i) On dit que f(x) est dérivable au point Xo si f’ (Xo) existe


ii) Si f(x) est dérivable au point Xo, elle est continue en ce point
iii) Si f(x) est dérivable en tout point d’un intervalle I, on dit q’elle est dérivable sur I et
la fonction dérivée est donnée par :
f(x) = lim [f(x + ∆x) – f(x) / ∆x

∆x → 0

Pourvu que cette limite existe


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iv) Pour calculer la dérivée d’une fonction au point Xo, on calcule d’abord la dérivée de
la fonction puis on remplace X pour Xo dans l’expression de la fonction dérivée
Exemple : on donne la fonction f(x) = 2x2 + 1. Calculer a) f’(x) ; b) f’(5)

Solution :
a) f’(x) = lim [f(x + ∆x) – f(X) / ∆x]
∆x → 0
lim [{2(x + ∆x)2 + 1} – {2x2 + 1} / ∆x]
∆x → 0
lim [{2(x2 + 2xDx + D2x) + 1} – 2x2 – 1 / ∆x]
∆x → 0
lim [2x2 + 4xDx + 2D2x) + 1 – 2x2 – 1 / ∆x]
∆x → 0
lim [4x. ∆x + 2∆2x / ∆x]
∆x → 0
lim [∆x(4x + 2∆x) / ∆x]
∆x → 0
f’(x) = lim [4x + 2∆x] = 4x
∆x → 0
b) f’(5) = lim [f(5 + ∆x) – f(5) / ∆x]
∆x → 0
lim [{2(5 + ∆x)2 + 1} – {252 + 1 / ∆x]
∆x → 0
lim [{2(25 + 10∆x + ∆2x) + 1} – {50 + 1} / ∆x]
∆x → 0
lim [50 + 20∆x + 2∆2x + 1 – 50 - 1] / ∆x]
∆x → 0
lim [20Dx + 2∆2x / ∆x]
∆x → 0
lim [∆x(20 + 2∆x) / ∆x]

∆x → 0

f’(5) = lim [20 + 2∆x] = 20

∆x → 0

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Avec f(x) = 4x et Xo = 5, on a f’(5) = 4.(5) = 20

V) Le rapport ∆f / ∆x = f(x+∆x) – f(x) / ∆x

S’appelle taux de variation moyen de la fonction par rapport à x ; la dérivée de la


fonction Y’ = f’(x) s’appelle aussi taux de variation instantanée de la fonction par rapport à X.

VI.2. Règle de dérivation

 La dérivée d’une constante est nulle : c’ = 0 (c= constante)


 x’ = 1
 (ax)’ = 1/a
 (axm)’ = amxm-1
 [af(x)]’ = a.f ’(x), a Є R
 [f(x)]m’ = m [f(x)]m-1.f ’(x)
 [f(x) ± g(x)]’ = f ’(x) ± g’(x)
 [n√f(x)]’ = [f(x)]1/n’ = 1/n[f(x)]1/n-1 = 1/n[f(x)]1-n / n.f’(x)
 [f(x).g(x)]’ = f’(x).g(x) + f(x).g’(x)
 [f(x)/g(x)]’ = f’(x)g(x) – f(x).g(x) / [g(x)]2
VI.3 Dérivée des fonctions trigonométriques

 (Sin u)’ = u’ cos u


 (Cos u)’ = - u’sin u
 (tg u)’ = u’ / cos2 = u’(1 + tg2)
 (cotg u)’ = -u’ / sin2u = -u(1 + cotg2u)
 (arcsin u)’ = u’ / √1-u2
 (arcos u)’ = -u’ / √1-u2
 (arctg u)’ = u’ / 1 + u2
 (arccotg u)’ = -u’ / 1 + u2
VI.4. Dérivées d’ordre supérieur.

Si la fonction f(x) est dérivable sur un intervalle I, alors par définition, f’’(x) =
[f(x)]’ est la dérivée seconde de f(x) sur I, si elle existe.

f’’’ = f3(x) = [f’’(x)]’ est la dérivée tiers (ou d’ordre) de f(x).

Plus généralement, on dit qu’une fonction est n fois dérivable sur un intervalle I si elle admet
des dérivées jusqu’à l’ordre n ;
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C’est-à-dire on a :

f’’(x), f’’’(x), … , f(n)(x) = [f(m-1)(x)]

Exemple : soit f(x) = x8 + 5x -7, calculez f’’’(2)

Solution : f’(x) = 8x7 + 5

f’’(x) = 56x6

f’’’(x) = 336x5

D’où : f’’’(2) = 336(2)5 = 336 x 32 = 10752

VI.5 Etude d’une fonction

VI.5.1. Croissance, décroissance et extréma d’une fonction

La croissance et la décroissance sont liées au changement des signes de la


fonction dérivée première.

Si la dérivée première est positive, la fonction est croissante ( ). Par contre si la


dérivée première est négative, la fonction est décroissance ( ).

On a un extremum là où la dérivée première change de signe. Si la dérivée


première passe de positif ou négatif, on a un maxinum (M). Lorsque la dérivée première passe
de négatif au positif, on a un maximum (m).

Remarque :

Si f’(x) = 0, la tangente est horizontale.

Exemple : étudiez la croissance, la décroissance et déterminez si possible les extréma de la


fonction f(x) = 3 + 4x – 2x2

Solution

f’(x) = 4 – 4x

4 – 4x = 0 ; x = 1

Etude de signe de la dérivée première


La fonction a un maximum au point (1,5)

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VI.5.2 Sens de concavité et point d’inflexion
Le sens de concavité est lié au changement des signes de la dérivée seconde de la fonction.

Si f’’(x) > 0, la concavité est tournée vers le haut :

Si f’’(x) < 0, la concavité est tournée vers le bas :

Le point auquel la concavité de la courbe change de sens et que la fonction est définie
s’appelle point d’inflexion.

Exemple : indiquez les sens de concavité et le point d’inflexion de la courbe représentative de


la fonction f(x) = X3 – 3X2 – 3X + 2 s’il y en a.

Solution :

f(x) = X3 – 3X2 – 3X + 2

f’(x) = 3X2 – 6X – 3

f’’(x) = 6X – 6

f’’’(x) = 0 ; 6x – 6 = 0 soit, x = 1

Etude des signes de la dérivée seconde

Le point d’inflexion de la courbe représentative de la fonction est I (1,3).

V.5.3 Marche à suivre dans l’étude d’une fonction

Pour étudier une fonction, on doit suivre successivement les étapes suivantes :

1. déterminer le domaine de définition ou de continuité de la fonction


2. Etudier la croissance, la décroissance et les extrema de la fonction
3. Indiquez le sens de la concavité et déterminez le point d’inflexion
4. construire le tableau général de variation des signes
5. chercher les asymptotes à la courbe s’il y en a
6. déterminer les points d’intersection de la courbe avec les axes
7. faire une représentation graphique de la courbe en prenant les points supplémentaires
selon la nécessité
Exemple : étudiez la fonction f(x) = X2 – 5x + 6

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Solution :

 Domaine R =]-∞, +∞ [
 Croissance et décroissance f’(x) = 2x – 5 ; f’(x) = 0 ; 2x -5 = 0 soit x = 2/5 ; x= 2,5
 Etude des signes de la dérivée première
 Sens de concavité : f’’(x) = 2 ;
 Etude des signes
 Il n’ y a pas de point d’inflexion
 Tableau général des signes
 La fonction polynôme n’a pas d’asymptotes
 Intersection avec les axes : avec oy, on a f(0) = 6 ; avec ox, on a : x2 – 5x + 6 = 0 ;
∆=25 – 24 = 1

X1 3

5±1

X2 2 2

 Les points d’intersection avec l’axe x des X sont (8,0) et (3,0)


 Représentation graphique

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CHAPITRE VII : FONCTION EXPONENTIONTIELLE, LOGARITHMIQUE

VII.1 fonction exponentielle

Les fonctions exponentielles sont utilisées pour décrire la croissance de la population


humaine, animale et bactérienne, la croissance de la radio activité, la croissance de la
production, d’un produit chimique, la diminution ou l’augmentation de la température d’une
substance, d’un capital sous l’effet de l’intérêt composé.

VII.1.1 définition

On appelle fonction exponentielle de base a, la fonction de la forme :

f(x) = EX Pa(x) = ax où a Є R+0 -- {1 }, c’est-à-dire a > 0 et a≠ 1 dans R.

Exemple : EXP3 (x) = 3x soit y = 3x.

VII.1.2 propriétés

- La fonction exponentielle est définie dans R = ]-∞,+∞[ ; elle n’admet pas des points de
discontinuité
- La fonction exponentielle passe toujours par le point (0,1), f(0)=a0=1, on a alors le point
(0,1)
- La fonction exponentielle est toujours positive, c’est-à-dire sa courbe représentative se
situe toujours au-dessus de l’axe OX
- Si a Є] 0,1[soit 0<a<1, la fonction est décroissante :
- x -∞ +∞
y 0 1 +∞

- Si a Є]1,+∞[, soit 1<a<+∞, la fonction est croissante :


x -∞ +∞

y 0 1 +∞

- La fonction exponentielle accepte l’axe des x (ou l’axe OX) comme asymptote
horizontale positive si a < 1 et négative si a > 1
En tenant compte de tout ce qui précède, la fonction exponentielle peut être
visualisée comme suit :

Exemple : visualisez la fonction suivante : a) f(x) = 2x ; b) f(x) = (1/2)x


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Solution :

a) Construisons le tableau de quelques valeurs de la fonction f(x) = 2x ci-dessous.


x -2 -1 0 1 2

Y 0.25 0.5 1 2 4
Avec ces couples des points, on a la courbe représentative ci-dessous.

b) Construisons le tableau de quelques valeurs de la fonction f(x) = (1/2)X ci-dessous

x -∞ -2 -1 0 1 2

Y 4 2 1 0.5 0.25
Avec ces couples des points on a la courbe représentative suivante

aX = aY implique que x = y

VII.1.3 Règle de dérivation de la fonction de la fonction exponentielle.


1. (eU)’ = U’eU 3. (aU) = U’aUlna
2. (eX)’ = eX 4. (aX) = aXlna
Exemple :
(eux)’ = (4x)’e4x = 4e4x
(23x)’ = (3x)’e3xln2 = 3e3x.ln2
(23x)’ = 3.e3x.0, 64 = 2,079 e3x
(3X)’ = 3Xln3 =
VII.2 Fonction logarithmique
VII.2.1 Définition
Le logarithmique d’un nombre x dans une base a strictement positive et différente de 1
que l’on note logxa et l’exposant de la puissance à laquelle il faut élever la base pour obtenir le
nombre x.
En résumé : logxa = y ssi ay = y
La fonction logarithmique Y = aX est la réciproque de la fonction exponentielle Y = aX et
inversement.
Exemple : log1a = 0 car a0 = 1 : log366 = 2 car 62 = 36 ; logaa = 1 car a1 = a
Log (-4) n’existe pas ; log813 = 4 car 34 = 81

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Remarque :
 Le domaine de définition de la fonction logarithme est l’intervalle ]0,+∞[ = R+0, ce qui
exprime que les nombres négatifs n’ont pas de logarithme.
 La fonction logarithme passe toujours par le point (1,0)
 Si 0<a<1, la fonction est décroissante

X 0 1 +∞

logXa

 Si a>1, c’est-à-dire a Є ]1,+∞[, la fonction est croissante :

X 0 1 +∞
logXa 0

 La fonction logarithmique admet l’axe des y (ou 0X) comme asymptote verticale.
De tout ce qui précède, la fonction logarithmique peut être visualisée de la
manière ci-dessous :

 Lorsque la base est égale à e=2,718281821… ; logarithmique porte le nom népérien ou


de logarithme naturel et on note logXe = lnx
 Lorsque la base est égale à 10, le logarithmique est appelé décimal ou vulgaire et on
note le note logX10 = log X.
 Un autre type de logarithme est couramment utilisé, notamment en théorie de
l’information ; le logarithmique en base 2 (logX2).
VI.2.2. Propriété des logarithmiques

Soit X et Y deux réels positifs, n et p deux entiers naturels (n,p Є N) et a une


base des logarithmiques. On a alors :

P1 : log (x.y) a = logxa + logya

P2 : log (Xn) a = nlogxa

P3 : - logxa = cologxa

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P4 : log(x/y) a = logxa - logya

P5 : log (1/x) 4 = log(X-1)a = - logXa = cologXa

P6 : logn√xp = P/nlogXa =

P7 : logXa = lnx / lna

L’application de la propriété P7 donne :

Log162 = ln 16 / ln 2 = ln 42 / ln 2 = 4

logaa = ln a / ln a = 1

log 10 = log1010 = ln10 / ln10 = 1

ln e = logee = ln e / ln e = 1

P8 : ln x = ln y→ X =Y

P9 : u v = e v ln u = 10 v log u =a v ln u

Exemple :

 e3ln4 = 43 = 4.4.4 = 64
 eln6 = 61 = 6
VI.2.3. Changement des bases des systèmes de logarithme

Le passage d’un système de logarithme de base a à celui de base b est obtenu de


la manière suivante :

 logab = lna / lnb = 1 / lnb/lna = 1/logba = 1/logba


 logXa = ln x / ln a = lnx/lnb / lna/lnb = logxb / logab
Exemple : changer

a) log43 à base 4
b) log73 à base 5
Solution

a) log43 = ln4 / ln3 = 1 / ln3/ln4 = 1/log34


b) log73 = ln7 / ln3 = ln7/ln5 / ln3/ln5 = log75 / log35

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