Comptabilité de gestion II
TD 4
Exercice 1 :
L'entreprise Alpha produit et vend un produit X au prix unitaire de 300 dh. Dans le cadre de son activité normale,
elle estime que 600 heures de travail sont nécessaires pour produire 200 unités de ce produit. Les frais fixes réels
de l'entreprise s'élèvent à 10 000 dh. Les frais variables unitaires par produit sont évalués à 230 dh.
Hypothèse 1 :
-Production et vente de 180 produits avec une activité réelle de 535 heures.
Hypothèse 2 :
-Production et vente de 210 produits avec une activité réelle de 641 heures.
Travail à faire :
Pour chaque hypothèse, déterminer tout en interprétant le résultat analytique en utilisant la méthode de l'imputation
rationnelle.
Correction
Eléments Hypothèse 1 Hypothèse 2
Production (réelle) 180 210
Chiffre d’affaires 180 * 300 = 54 000 210 * 300 = 63 000
Activité réelle 535 641
Coefficient d’imputation 535/600 = 0,8917 641/600 = 1,0683
Charges fixes imputées 10 000 * 0,8917 = 8 917 10 000 * 1,0683 = 10 683
Charges variables 230 * 180 = 41 400 230 * 210 = 48 300
Coût d’imputation total 50 317 58 983
Résultat analytique 3 683 4 017
Ecart d’imputation 10 000 - 8 917 = 1 083 (Mali) 10 000 - 10 683 = - 683 (Boni)
Interprétation : Bien que l'augmentation de l'activité dans l'hypothèse 2 entraîne une augmentation des coûts, la
rentabilité reste bonne, ce qui signifie que l'entreprise peut encore augmenter sa production tout en maintenant une
rentabilité positive.
Attention ! Un mali d’activité signifie qu’une partie des charges fixes n’est pas absorbée, mais le résultat global
peut rester positif si l’entreprise dégage une marge sur coût variable importante.
Exercice 2 :
L'entreprise Beta fabrique deux produits : Le produit A et le produit B.
L'analyse des charges pour le mois de février est la suivante :
1
a. Coûts variables de production :
o Produit A : 30 dh/unité
o Produit B : 50 dh/unité
b. Production réalisée :
o Produit A : 5 000 unités
o Produit B : 3 000 unités
c. Charges fixes totales du mois : 300 000 dh
d. Production normale :
o Produit A : 6 000 unités
o Produit B : 4 000 unités
Travail à faire :
1. Calculer le coefficient d'imputation pour chaque produit
2. Déterminer les charges fixes imputées pour chaque produit
3. Calculer le coût total d'imputation pour chaque produit
4. Évaluer et interpréter l'écart d'imputation pour chaque produit
Correction
Eléments Produit A Produit B
Production réalisée 5 000 3 000
Production normale 6 000 4 000
Coefficient d’imputation 5 000 / 6 000 = 0,8333 3 000 / 4 000 = 0,75
Charges fixes imputées* 180 000 * 0,8333 = 149 994 120 000 * 0,75 = 90 000
Charges variables 30 * 5 000 = 150 000 50 * 3 000 = 150 000
Coût d’imputation total 299 994 240 000
Ecart d’imputation 180 000 - 149 994 = 30 006 (Mali) 120 000 - 90 000 = 30 000 (Mali)
* Les charges fixes totales de 300 000 dh doivent être réparties en fonction de la production normale :
Part des charges fixes pour chaque produit :
Part (pdtA) = 6 000 / (6 000 + 4 000) = 0,6
Part (pdtB) = 4 000 / (6 000 + 4 000) = 0,4
Charges fixes affectées :
CF(pdtA) = 300 000 * 0,6 = 180 000dh
CF(pdtB) = 300 000 * 0,4 = 120 000dh
Attention !
Dans le cadre de l'imputation rationnelle des charges fixes, l'objectif est de répartir les charges fixes totales en
fonction de la capacité de production normale, afin d'éviter les distorsions dues aux variations de la production
réelle :
Charges fixes totales : Ce sont les coûts qui ne varient pas avec le niveau de production, ici 300 000 dh.
Production normale : Il s'agit de la quantité de production que l'entreprise estime pouvoir atteindre dans des
conditions normales d'exploitation. Cette production normale sert de référence pour la répartition des
charges fixes.
2
Principe d'imputation rationnelle : Les charges fixes ne sont pas imputées directement à la production réelle,
mais plutôt proportionnellement à la production normale.
Interprétation : Le mali d’activité observé pour les produits A et B souligne une sous-utilisation des capacités de
production. Pour améliorer la situation financière, l’entreprise doit augmenter sa production afin de mieux répartir
les charges fixes, stimuler la demande par des actions commerciales ou réduire certaines charges fixes si l’activité
ne peut être accrue.