Les vêtements

aux temps
de la Bible
2.3. – 31.7.2012
Les vêtements
Vernissage
Jeudi 1er mars 2012, 18h, salle 3115

Visites guidées publiques

Visites guidées sur demande

Exposition
Dès 6 personnes. Durée de la visite:
env. 1h. Prix: 100.– + 10.– / personne.
Sur rendez-vous :
[email protected] - 026 300 73 87

Conférence publique
PD. Dr. Innocent Himbaza: Atelier de confection de figurines :
L’habillement du grand prêtre, un signe Rizpa et autres histoire de vête-
de gloire pour son Dieu. ments des temps bibliques
Jeudi 22 mars à 20h00, salle 3026 Edith Hungerbühler (couturière),
Thomas Staubli (théologien)
Dr. theol. Thomas Staubli, Eléments pour la confection d’une figu-
Informationen für KatechetInnen und rine, couture des vêtements, informa-
Lehrkräfte. Mittwoch, 7. März, tions de base sur des histoires d’habits
14 – 17 Uhr, Saal 4118 des temps bibliques.
Date et lieu : samedi 16 juin, 9 – 17 h,
salle 3016, Uni Miséricorde, Fribourg
Coûts : 80.– (cours) + 65.– (matériel)

Informations détaillées :
[email protected] et sur
www.bible-orient-museum.ch

Sponsors :
Ausstellung
Exposition

2.3. – 31.7.2012
Université Miséricorde, Avenue de l’Europe 20, 1700 Fribourg
«L’Eternel Dieu fit à Adam et à sa femme des habits Les types d’habits dans le Levant étaient peu
nombreux, mais portés de multiples façons.

de peau, et il les en revêtit.» Gen 3 :21 L’habit quotidien était une longue chemise,
cousue de deux bandes de tissus superposées
(hebr. kuttonät, duquel est dérivé coton en
b français et cotton en anglais), avec ou sans
Dieu lui même apprêta les pre- a manches. Les femmes portaient également un
miers êtres humains d’habits faits voile qui ne couvrait pas le visage. Les hommes
de peaux. Ce n’est qu’ainsi qu’ils importants portaient par-dessus la chemise un
étaient prêts pour vivre à l’extérieur manteau, symbole significatif de leur personna-
de l’Eden. Le mythe hébreu de la lité. Le prophète Elija était reconnu à son man-
Création n’aurait pu exprimer plus teau de poils de chèvre, le voyant Samuel à son
clairement l’importance culturelle f manteau magnifiquement ourlé.
des habits. Les habits sont la partie e
la plus visible de la personne. Dans g Lors de deuil ou de pénitence, les gens enle-
l’Antiquité – comme aujourd’hui, à c vaient leurs vêtements quotidiens ou en arri-
l’époque du débat autour du foulard –, vaient même, sous le coup de l’émotion, à les
le langage des textiles était perçu déchirer, et s’enveloppaient dans un sac (en
et interprété de manière exacte. Les hébreu déjà saq). La Bible raconte beaucoup
vêtements symbolisaient l’honneur, d’histoires de gens habillées d’un sac, comme
le prestige, l’appartenance à un par exemple celle de Rizpa pleurant pendant
groupe, la richesse, la joie, ou alors des mois auprès des cadavres de ses fils exposés
la honte, l’abjection, le fait d’être sur le champs, victimes de vengeance, jusqu’à
étranger, la pauvreté, la tristesse. ce qu’un enterrement digne leur soit conféré
Il s’agit donc d’un thème central, (2 Sam 21).
parfois même délicat.

L’exposition montre des matériaux Le vêtement le plus noble dans l’ancien Israël
de base (lin, laine), des représen- h était la tunique du grand prêtre. L’honneur
tations antiques de vêtements sur i du peuple y trouvait son expression intime
des supports d’images personnels d et sensée. Vu qu’il n’y eut plus de royaume
(sceaux-cachets et sceaux-cylindres), à Juda après l’exil à Babylone, le haut prêtre
des tissus antiques et ethnogra- gagna en importance et son vêtement en
phiques, ainsi que – et surtout – des force symbolique. L’effet de la tunique du
reconstructions miniatures de vête- grand prêtre sur les participants au culte du
ments des temps bibliques. Celles-ci Deuxième Temple devait être impressionnant,
permettent une approche visuelle, ainsi le rapporte la description poétique de
facilitant la compréhension des in- Reconstruction selon Exode 28, 4-43, lin, tissé à la main : a coiffe, Jésus de Sirac du 2ème siècle av. J.-C. :
formations complexes sur les textiles b « fleur » avec l’inscription « sacré pour YHWH », c tunique fermée,
dans l’Orient ancien ; nous sommes d ceinture, e robe, f éphod (un habit tissé et précieux, porté unique- «Insigne d’honneur, travail de haute qualité,
conscients du côté expérimental de ment pour certains rites), g pectoral avec douze pierres semi-pré- Délices des yeux, parfaitement ornées.
notre démarche. La reconstruction se cieuses, symbolisant les tribus d’Israël, h grenades, i clochettes. Avant lui il n’y avait rien eu d’aussi beau,
fait sur des figurines conçues par Do-
ris et Primo E. Egli, très répandues Jamais un étranger ne les revêtit.»
dans les pays germanophones. Nous Concept, textes : Dr. theol. Thomas Staubli
cherchons par là à encourager l’ex- Figurines : Edith Hungerbühler, Maria Strebel
périmentation créatrice, la réflexion Photos: Primula Bosshard
autour du texte et du textile et – au- Scénographie: Benny Mosimann, Leonardo Pajarola,
delà – autour de la vie. Thomas Staubli
Diffusion et traduction: Aline von Imhoff