Initiation À La Linguistique. s4. PR El Fenne. Part 2.
Initiation À La Linguistique. s4. PR El Fenne. Part 2.
AS a
speaker of English, you know a great deal about your language. You
know
re and are not permitted in English. For example: the [my] sound is possible whamiddle
in the souns of
oras, such as in camyon or onion but it's not acceptable at the beginnings of words. You
70w thousands
of words. You know how to put words together to form sentences. But
ppose someone were to ask you to put all that knowledge down into a textbook to be used to
English to others. You would soon find out that although you know perfectly well how to
Teach
speak English, you are not consciousBy aware of most of that knowledge. Linguists are
interested in this "hiddem" knowledge, which they call linguistic competence. In this course
that is,
We wll be examining (among other things) the elements of linguistic competence-
what you unconsciousBy know when you know a language.
perform
We unconsciously know how to put language together. Butover words or always
we do not
speaker.
and
We can observe speakers' linguistic performance through their speech, make hypotheses
underlies it.
draw conclusions about the unconscious knowledge (linguistic competence) that
to speak a
You can think oflinguistic competence as being a person's unseen potential
language, and his linguistic performance as the observable realization of that potential.
For another example, think about being able to ride a bicycle. You can have the ability to ride
a bike even when you're not using that ability and even though you probably aren't fully
aware of all the complex motor tasks and feats of balance and timing that are involved. (As
with your knowledge of language, there are many things about riding a bicycle that you
cannot fiully explain to someone else.); when you get on a bike and go, that's bicycling
performance.
Now suppose you 're riding along, and you hit a bump andfall of. That doesn't mean you're
not a competent cyclist, even though your performance was impaired. Maybe you just weren't
cat ran in front of your tire, it was dark and
paying attention to where you were going, or a or
Linguistic performance is quite similar: speech usually contains lots of mistakes and
hesitations, but that doesn't mean that the competence underlying that speech is flawed. Since
competence can't be observed directly, linguists use linguistic performance as a basis for
making hypotheses and drawing conclusions about what competence must be like. However,
in most cases they try to disregard performance factors (the inevitable speech errors,
incomplete utterances, and so on) and focus on consistent patterns in their study of linguistic
competence.
Humorous examples of performance errors come from the Rev. W. A. Spooner who was
worms" for "You 've wasted two
famous for transposing sounds in words (""You 've tasted two
terms") or words in a sentence ("To gap the bridge " for "To bridge the gap").
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Définition:
Pour Saussure, la langue n'est qu'un inventaire systématique de données; alors que pour
Humboldt et aussi Chomsky, la compétence est un système sous-jacent de processus
génératif.
Selon Chomsky, la compétencelinguistique est commune à tous les locuteurs d'une même
langue, et permet d'interpréter les phrases dotées de sens, les phrases ambiguës, etc. Elle
permet en théorie à un locuteur de produire des phrases d'une longueur infinie, ce que ne
permet pas la performance linguistique en raison de notre limite mémorielle.
D'après Nicolas Ruwet: « Tout sujet adulte parlant une langue donnée est à tout moment
capable d'émettre spontanément ou de percevoir et de comprendre un nombre infini de
phrases que pour la plupart il n'a jamais prononcées ni entendues auparavant ». L'idée de
base de Chomsky est bien le concept d'innéisme selon lequel tout locuteur natif possède une
connaissance innée des mécanismes du langage. Il peut distinguer une phrase grammaticale
d'une phrase agrammaticale.
D'autre part, selon Chomsky, l'ensemble des phrases possibles dans une langue donnée est
infini, mais limité par la pragmatique. De cette manière, la linguistique générative se distingue
de la linguistique structuraliste qui se limitait à des corpus (énoncés produits).
Par exemple, la phrase suivante est possible grammaticalement et sémantiquement, mais a peu
de chance d'être produite: « Le chien de la voisine qui est partie en vacances dans le sud de la
France où il fait bon vivre lorsqu'il ne fait pas trop chaud ou trop froid et qui est rentrée
dimanche matin aux premières lueurs, jour où mon voisin est tombé du toit de sa maison qu'il
réparait en prévision des jours de pluie que l'on attend le mois prochain et s'est cassé la
jambe, s'est échappé de son jardin et est parti se promener dans le parc où les chats... »
LaCompétence:
Dans la théorie de Chomsky, notre compétence linguistique reflète notre connaissance
inconsciente des langues, de la grammaire qui permet à um locuteur natif d'utiliser et de
comprendre sa langue, c' est-à-dire la capacitéinnéedesindiuidhs.de Iaue une.correspandance
appropriéeentre les.sons et le sens.
La compétence linguistique consiste donc en la connaissance de la langue, mais cette
connaissance est tacite, implicite. Ceci signifie que les individus n'ont pas un accès conscient
des principes et des règles qui gouvernent la combinaison des sons, des mots et des phrases.
Cependant, ils peuvent faire la distinction entre des phrases grammaticales et des phrases
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agrammaticles; autrement dit, les individus le savent oquand les principes et les règles de leur
langue sont violés.
La Performance:
C'est la capacité d'interpréter les aspects d'une phrase qui ne sont pas régulés, comme les
intonations et le style. La performance s'occupe de la connaissance implicite d'un locuteur
natale qu'on ne peut pas nécessairement prouver ou expliquer par les règles grammaticales.
C'est la mise en ceuvre de la compétence linguistique dans les actes de paroles.
La performance correspond donc aux actes individuels et singuliers de la langue. Elle peut
étre interprétée comme un décalage entre les capacités linguistiques d'un individu (ce qu'il est
capable de faire) et l'utilisation ou la mise en ceuvre de ces capacités (l'exécution de parole).
27
Saussure
Les concepts fondamentaux proposés par
nombre de concepis
Le cours de linguistique générale a offert aux linguistes un grand
très productifs basés sur un système d'opposition:
1) Synchronie / Diachronie
un
La synchronie désigne un état de langue considéré dans fonctionnement a
son
moment donné du temps. La diachronie désigne une phase d'évolution de la langue.
Saussure
2) Le
Langue /Parole/Langage
langage est une faculté, c'est-à-dire la capacité et l'aptitude de constituer une
langue, un système de signes distincts correspondant à des idées distinctes.
3) Signe/ valeur/Sysème
Signe linguistique est une entité double.
II unit non pas une chose et un nom mais un concept et une image acoustique.
L'image acoustique est appelée signifiant (suite de sons articulés).
Le concept est appelé signifié (représentation mentale qui correspond au signifiant).
L'arbitraire du sigme: le lien qui unit le signifiant et le signifié est arbitraire mais
nécessaire. I n'y a aucun rapport de motivation entre l'idée de « chien » et la suite de
sons qui lui sert de signifíant [[jE].
Forme et substance
La langue donne forme à la substance du sens..
Signe et valeur
4) Syntagme et paradigme
Le syntagne: groupe de mots constituant une unité syntagmatique (ex. : syntagme
nominal ; syntagme verbal ; syntagme adjectival, etc.).
28
1. Synchronie et Diachronie
L'étude de la langue peut se faire selon deux perspectives temporelles. D'un côté, on peut
analyser un état de langue, c'est-à-dire la façon de parler d'une communauté linguistique à
un moment donné. Ainsi, le français parlé dans les années 90 serait un état de langue.
Evidemment, les dimensions d'un état de langue sont variables. Le système grammatical
d'une langue change assez lentement; par conséquent, dans une étude grammaticale, un état
de langue peut représenter quelques décennies. Par contre, le lexique change plus rapidement
un état de langue lexical peut se limiter à quelques années seulement. L'étude d'un état de
langue s'appelle la linguistique synchronique.
Dans une autre perspective, on peut étudier l'évolution d'une langue à travers le temps, les
autre. Cela s'appelle la
gains et les pertes, ainsi que le passage d'une langue à une
linguistique diachronique.
le mot synchronie désigne un état de langue considéré dans son fonctionnement à un
Ainsi,
moment donné du temps, alors que le mot diachronie désigne une phase d'évolution de la
langue.
Tableau:Langue /Parole
Parole
Langue
Un code: mise en correspondance d'images Utilisation, mise en æuvre de ce code par les
29
?
Linguistique de la langue ou de la compétence
La linguistique structurale dite taxonomique dégage quasi mécaniquement d'un copud
de
phonologiques, morphologiques et syntax1ques
d'une langue donnée les structures
langue, selon le processus suivant:
Les langues naturelles sont appelées ainsi car elles n'ont pas été inventées par les humains,
contrairement aux langues artificielles que sont les langues fabriquées par des professionnels
comme l'esperanto ou le langage informatique.
Exercices
30
2) A titre
d'illustrationde la variété des idiomes, essayer, à l'aide du
de dictionnaire,
Parler
distinguer la valenr des termes suivants:
local, idiolecte, dialecte, patois, koinê, langue commune,
langue nationale, langue
culture, langue de civilisation, langue véhiculaire, sabir, pidgin, créole,
de
argot, jargon.
L'image acoustique est appelée signifiant (suite de sons articulés); le concept est appelé
signifié (représentation mentale qui correspond au signifiant). Quant au référent, il représente
un élément du réel appartenant à l'univers extralinguistique, et associé au signe.
Signifié
Signifiant- --Référent
Le plus souvent en linguistique, ce n'est pas ce qui est individuel qui nous intéresse, mais
plutôt ce qui est commun. Le fait que tel ou tel individu a telle ou telle prononciation nous
intéresse moins que le fait qu'il existe une façon de prononcer qui caractérise un groupe.
Par exemple, il existe un grand nombre de prononciations individuelles pour le mot chat, mais
toutes ces prononciations ont un noyau commun. Ce noyau s'appelle le signifiant. Notez
que le signifiant n'existe pas comme entité physique. On ne peut pas entendre un signifiant: on
entend des sons. Mais le signifiant montre sa présence par le fait que nous sommes capables
de reconnaître qu'une série de prononciations sont en fait des exemples du même mot.
Il en va de même pour le sens. Comme nous l'avons vu dans le cas de Je l'ai vu hier, une suite
de mots peut avoir une variété d'interprétations selon la situation et le contexte. Malgré cela,
chaque mot possède un sens général consant d'une situation à l'autre. Cest cette base abstraite
qui nous intéresse: nous l'appelons le signifié. Par exemple, la suite je peut s'employer par
beaucoup d'individus différents. Malgré cela, son signifié reste identique: "la personne qui
parle'. Comme le signifiant, le signifié est une entité abstraite dont on peut déceler l'existence
communication.
par l'observation des exemples de
Notez bien cependant qu'on ne peut pas observer un signifiant ou un signifié sans sa
contrepartie. On peut parler du signifiant chat seulement dans le contexte d'un mot, où il y
aurait en même temps un signifié. Par exemple, la suite de lettres c h a t ne serait pas un
dans le mot achat. De la mëme façon, nous avons dans nos têtes beaucoup de
signifiant
31
choses ne deviennent des
zuistiq
signifiés linguisu
s
sentiments, d'impressions, d'idées, mais ces
qu'au moment où nous les exprimons au moyen d'un signifiant.
Donc, 1es Signitiants et les signifiés ensemble font partie d'une unité plus complexe, quo
appelle le signe linguistique.
Le signe 1:il s'agit d'un élément cognitif qui comprend les indices, les signaux, les icónes,
les symboles et aussi les signes linguistiques. Il y a des signes naturels et des signes artificiels.
Is peuvent se diviser comme suit:
SIGNE
NATUREI ARTIFICIEL
Indice «Fait immédiatement perceptible qui nous fait connaître quelque La fumée est lindice
chose à propos d'un autre fait qui ne l'est pas» (Prieto, de l'existence d'un
Sémiologie, dans Le Langage, La Pléïade, p. 95) feu.
Signal cFait qui a été produit artificiellement pour servir d'indice». ex. Certains
(Prieto, Sémiologie, dans Le Langage, La Pléïade, p. 96). signaux du code de
la route.
Il est utilisé volontairement par convention.
32
ex. La colombe
Symbole Signal qui, de par sa forme ou sa nature évoque spontanément
dans une culture donnée quelque chose d'abstrait ou d'absent. de la paixx
Le signifiant est un phénomène sonore linéarisé dans le temps, alors que le signifié est un
phénomène cognitif, autrement dit un ensemble stable de caractéristiques. Il existe aussi
un
Reférent
Les signes ne se correspondent pas de manière univoque selon les langues. Il n'y a pas de
Correspondance terme à termme.
33
3.2 Arbitraire du signe linguistique
Saussur,
Suivant
assez spéciale.
entre signifiant et signifié dans le signe est
Larelation les deux est arbitraire. Ce terme peut avoir deux
sens:
que le lien entre
er ae
combinaisons de signifiants
le plus simple, cela signifie que les
.
Au niveau est assez évident. Ainsi,
on dit c h i
o
comme à la
Tel signifiant ne dépend pas du choix du sujet parlant; il est imposé au sujet
communauté linguistique. Pour un étranger, le lien entre Signifiant et Signifié peut paraître
une simple contingence; pour celui qui utilise sa langue maternelle, ce lien est une nécessité.
Une fois la convention fixée, le couple Sa/Sé devient nécessaire.
Saussure veut montrer qu'il n'y a aucun rapport de motivation entre l'idée de « chien » et la
suite de sons qui lui sert de Sa. I prend pour preuve la diversité des langues (ex.: porte
(français)/ door (anglais) ; lumière / light, etc. On parle d'immotivation du signe.
Donc, pour étudier les signes d'une langue, il faut tenir compte de tout le système. C'est
l'arbitraire du signe qui permet à une langue de changer radicalement dans tous ses aspects:
prononciation, morphologie, syntaxe, sémantique.
Nous avons déjà vu que le signe linguistique était l'association d'un signifiant (image
acoustique) et d'un signifié (concept). Mais ces deux entités ont-elles-mêmes deux faces:
a) Le Signifiant a une forme (les phonèmes: ex. /p/ entre dans un système d'opposition
/p/ /U et k et une substance (les réalisations phonétiques : [p]: absence de vibration
34
des cordes vocales, par opposition à [b]: vibration des cordes vocales).
D)Le signifié, de même, a une forme (ang. I sing versus occ. Canti) et une substance (le
concept de « je chante »).
Caractéristiques articulatoires
expression Ap/
signifiant - kl de Ip). [tU.K
I sing vs. canti concept « je chante »
contenu
signifié
Substance
Forme
Prenez l'exemple des graphies (les formes d'écriture). I existe plusieurs façons de former la
plupart des lettres, mais nous arrivons le plus souvent à les distinguer. C*est que derrière la
substance de chaque graphie individuelle, il existe une base commune.
Expérience: Etudiez les variantes d'une lettre, d'un mot, d'une phrase dans des contextes
différents. On trouve la même chose au niveau du sens. Une phrase comme Je l'ai vu hier
peut s'employer dans une infinité de contextes différents. Malgré cela, son sens essentiel reste
le même.
La langue est un phénomène qui se déroule dans le temps. Quand on parle, on prononce un
mot, suivi d'un autre, et d'un autre, et ainsi de suite. La série des mots qu'on prononce définit
un axe ou ligne qu'on appelle l'axe syntagmatique. L'existence de cet axe a une infuence
fondamentale sur le fonctionnement de la langue. Si on veut relier deux éléments dans l'axe
syntagmatique, il faut le faire en fonction de la linéarité, soit en les rapprochant dans la
chaîne, soit en les reliant par un autre mécanisme, comme l'accord. En même temps, le choix
des éléments dans l'axe syntagmatique se fait en général élément par élément. Prenez les
phrases suivantes:
Notez les colonnes. On a remplacé un seul élément de la première phrase par un élément dans
une autre phrase. L'axe des substitutions s'appelle l'axe paradigmatique. Cet axe fonctionne
au niveau des sons, au niveau des mots, et même au niveau des phrases.
35
ou elle peul bb
oDer
encore, le choix d'un sujet singulier demande le choix d'un verbe singulier. Les contraintes de
la sorte s'appellent
des dépendances syntagmatiques.
En linguistique structurale, la notion d'axe paradigmatique est fondamentale et fonctionne
en
opposition à l'axe syntagmatique. Un syntagme est un élément positionnel de la chaine
parlee: à la position d'un syntagme donné,
n'importe quel signifiant de la même classe, qu' on
nomme
paradigme, admissible. L'axe paradigmatique désigne, pour
est un syntagme donne,
T'ensemble virtuel des éléments de la
langue en état d' occuper cette position.
L'axe syntagmatique est une notion fondamentale de
en association avec l'axe
linguistique structurale qui fonctionne
paradigmatique
celui des ordonnées. Une chaîne
comme en
mathématiques l'axe des abscisses et
parlée est une suite d'éléments du discours, les syntagmes,
qui se positionnent sur l'axe syntagmatique ("en abscisse" ou "en x"). A
chaque syntagme
correspond une classe de valeurs possibles ("en ordonnée" ou "en y"), nommée
Chacune des valeurs possibles de cet axe est paradigme.
également appelé paradigme (comme en
mathématiques "y" désigne à la fois l'ordonnée et l'ensemble des valeurs).
Exemple
"Papa aime Maman" et "Le boulanger fait son pain" ont le même axe syntagmatique. "Papa"
et "le boulanger" sont des paradigmes du sujet, "aime" et "fait" sont des paradigmes du verbe,
"Maman" et "son pain" sont des paradigmes du complément.
Un des apports essentiels de Roman Jakobson
(qui se base sur les travaux de Saussure)
aux sciences du
langage est d'avoir mis en évidence l'interaction entre l'axe syntagmatique
qui est un enchaînement de signifiants, et l'axe paradigmatique où chaque signifié de la
meme classe est interchangeable.
Procéder à l'analyse du plan syntagmatique par découpage consiste à livrer les unités
paradigmatiques du système.
Relations paradigmatiques
classe des enclitiques Adj. Subst. Verbe enclitiques Subst
Mon petit frère allume la télé
Les Jeunes français adorent le rap
De superbes vases attirent mon regard
Une vieille da e admire Son chat
Relations syntagmatiques
Le concept de syntagme ('axe des unités coprésentes) s'oppose à celui de paradigme (l'axe
des substitutions) que nous pouvons définir comme étant une classe d'éléments commutables,
c'est à dire l'ensemble des éléments substituables en un point d'un énoncé. Les relations
paradigmatiques portent sur les rapports de signification entre les unités effectivement
présentes dans le texte et les unités « virtuelles» qui pourraient leur être substituées. Les
36
eléments d'un paradigme sont à la fois équivalents (ils peuvent occuper la même position) et
concurrents puisqu'ils ne peuvent en même temps occuper la même place dans l'enonce.
'activité analytique relative au plan paradigmatique est le classement.
Par
exemple, dans le syntagme /Cette voiture est une Peugeot/, onpourrait remplacer
«cette » par Aa/ ou /sa/, etc., /Cette/ prend sens par rapport à tous les éléments qui pouraient
apparaitre devant le mot /voiture/ et le qualifier, la voiture dont on parle n'est pas ma voiture
(n'est pas la mienne). De même, le mot Peugeot pourrait etre remplacé
par /Renault/ ou /Fiat/. Le mot voiture prend donc son sens par rapport à tous les substantifs
Susceptibles de servir de sujet au verbe/ est/et dont les qualificatifs sont des marques de
voitures.
Selon Hjemslev (1938), le mécanisme de la langue est établi sur un réseau de rapports
syntagmatiques et paradigmatiques qui se conditionnent mutuellement.
Le paradigme est défini comme une classe d'éléments qui peuvent être placés dans un même
contexte.
Les rapports syntagmatiques sont fondés sur le caractère linéaire de la langue l'axe
horizontal), c'est-à-dire que les unités linguistiques se présentent les unes après les autres
dans la chaîne parlée.
Les rapports paradigmatiques (l'axe vertical) sont définis comme la relation existant entre les
membres d'une catégorie, un paradigme; c'est-à-dire une classe d'éléments (vituels) qui
peuvent être substitués les uns aux autres dans un même contexte. Par exemple, le mot
«enseignement » est formé de deux unités linguistiques ; il est donc impliqué dans deux
séries paradigmatiques différentes: enseigne + ment
enseignetment enseigne+ment
enseign+ant changetment
enseignté armetment
Analyse
Lapremière colonne correspond au paradigme des suffixes: -ment ; -ant; .
La deuxième colonne correspond au paradigme des radicaux verbaux : enseign-er;
chang-er ; arm-er.
Ces deux séries mettent en évidence l'existence d'une combinaison sur l'axe
syntagmatique et, en même temps, montrent que l'axe paradigmatique et l'axe
37
syntagmatique sont liés entre eux et se conditionnent mutuellement.
selon
Rappelons qu 'il existe plusieurs
rapports paradigmatiques (séries associatives
Saussure) : ef. Touratier Christian (2002), figure 1, p3.
5.1 Le morphème
Le morphème est un signe linguistique minimal, c'est-à-dire qu'il est composé d'un signifiant
forme) et d'un signifié (sens) et qu'il ne peut être segmenté en unités plus petites douées d'un
contenu sémantique. Le morphème désigne donc le plus petit élément significatif
individualisé dans un énoncé, que l'on ne peut diviser en unités plus petites sans passer au
niveau phonologique. I correspond à l'unité minimale de la première articulation (niveau
phonétique) et s'oppose au phonème, qui est l'unité minimale de la deuxième articulation
(niveau phonologique).
Le morphème, selon Harris (1960), est défini comme des séquences phonémiques
indépendantes qui peuvent commuter dans un contexte donné et qui ont des similarités
distributionnelles; le morphème étant dans ces conditions une classe d'éléments en
distribution complémentaire. Par exemple, la suite formée par le mot « récepteur » peut être
segmentée en trois morphèmes
Analyse:
La première série de commutation montre que «ré- » est un segment phonémique
indépendant de son environnement; la deuxième « -cep-» et la troisième « -teur » le sont
également. I n'est pas possible de leur attribuer un signifié quelconque ; mais cela ne les
empêche pas de commuter, et donc d'être des unités linguistiques minimales.
Le morphème est donc défini comme l'association d'un signifié et d'un signifiant ; le signifi
d'un morphème peut étre sémantique ou grammatical. Cependant, toutes les catégories
morphologiques ne correspondent pas forcément à une valeur. On peut voir, par exemple, que
les formes de 1'indicatif présent ou celles du singulier n'ont pas de morphème précis.
38
6E
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xnuoxo| saugqdiou saT ITs
xneogeuueia sorgqdiou saj 10 xnæorxoj
sougydiou sa:sougydrou ap sayuo19J!P sasejo xnap uouaeigu3 anßuysp uo
Exercice1:
analyser la phrase suivante selon les axes paradigmatique et syntagmatique
La tasse bleue se trouve sur le coin de la table
Exercice 2:
- les phrases suivantes comprennent combien de mots:
Comment s'étaient-ils rencontrés?
Par hasard, comme tout le monde.
Exercice 3:
- classez les phrases suivantes en parties du discours:
On peut réfléchir aux arrêts, à l'aménagement urbain, pas seulement aux autobus.
Le bus doit être plus confortable.
40
Les Fonctions linguistiques
Le langage est une représentation mentale de la structure d'un système (grammaire, syntaxe,
Semantique, etc.) avant d'être expression. C'est grâce à ces représentations que s'établit la
Communication. I faut donc lier la langue à la pensée afin que le langage humain soit bien
interprété dans son rôle fondamental: échanger des discours qui ont un sens.
Selon la grammaire de Port-Royal (CE. Amaud et Lancelot, 1969), la langue a été inventée pour
permettre aux hommes de se communiquer les uns aux autres leurs pensées ; mais pour permettre
cette communication, la parole doit constituer une image, un tableau de la pensée, ce qui exige
que les structures grammaticales soient comme une sorte de copie des structures intellectuelles.
Prenons la situation où deux personnes se parlent. Le linguiste Roman Jakobson (1960) a proposé
un schéma de la communication linguistique, qui expose les différents usages du langage, c'est-à
dire ce que l'on peut faire en se servant de la parole.
l a appelé la personne qui parle le destinateur et la personne qui écoute le destinataire. Bien
sûr, la même personne sera tantôt destinateur tantôt destinataire. En même temps, pour garder la
communication, il faut garder le contact entre les deux personnes. 1 faut aussi partager le même
code (on sait ce qui se passe si on ne partage pas la même langue). En outre, on ne parle pas dans
le vide, mais dans une situation particulière, dans un endroit et à un moment donné: tout cela
s'appelle le conterte. il y a ce qui se transmet entre les deux, ce qu'on appelle le
Finalement,
message. (cf. schéma p. 64).
Jakobson a identifié une fonction linguistique qui correspond à chacun des facteurs.
La fonction centrée sur le destinateur, ce que le destinateur se montre sur lui-même, s'appelle la
fonction émotive. Par exemple, il existe un ensemble de mécanismes linguistiques disponibles
pour montrer les émotions du destinateur: pour montrer qu'on est fâché, on hausse la voix, on
insiste sur ses mots, etc.
Expérience: Testez vos amis. Essayez de simuler les marques d'une émotion ou une autre, et
voyez s'ils réagissent de lafaçon appropriée.
La fonction centrée sur le destinataire s'appelle la fonction conative. Par exemple, pour faire
agir quelqu' un, on a à sa disposition une série de ressources, allant d'une phrase impérative:
Ferme laporte à une demande plus polie Pourrais-tufermer la porte à une simple suggestion lly
a un courant d'air qui passe par la porte.
Exercice: Exprimez le même contenu de 3 manières différentes. Une autre personne doit décider
à quel type d'interlocuteur vous vous adressez (comme on le fait souvent quand quelqu'un parle
au téléphone).
1
La 1onction lingustique basée sur le contact s'appelle la fonction phatique. Beaucoup
d'interjections (oui, oui) et de gestes (regards, hochements de tête) contribuent à maintenir e
contact
Expérience: Testez l'importance de la fonction phatique dans une situation donnée que vous
Jouez en cours
La fonction linguistique centrée sur le code s'appelle la fonction métalinguistique. Nous nous en
servons chaque fois que nous expliquons le sens d'un mot inconnu, ou que nous faisons une
traduction dans une autre langue.
La fonction basée sur le contexte s'appelle la fonction référentielle. Chaque fois que nous
de l'information sur le monde à une autre personne, c'est la fonction référentielle
transmettons
qui est en jeu.
Finalement, la fonction axée sur le message lui-même s'appelle la fonction poétique. Chaque fois
que la forme des mots influence le choix des mots utilisés, nous avons un exemple de la fonction
poétique. Prenez l'annonce publicitaire: Tide est là. La saleté s'en va. Remplaçons s'en va par
part. Le message reste le même, mais le texte a changé: on a perdu la rime, et l'effet est moins
frappant.
Expérience: Prenez une chanson et remplacez la moitié des mots par un synonyme. Qu'est-ce qui
change?
On a donc tort de limiter la fonction poétique à la poésie. En fait, elle est fréquente dans la langue
de tous les jours. En même temps, il faut reconnaître que les différentes fonctions peuvent
coexister dans le même énoncé. Finalement, il faut admettre que le modèle de Jakobson est
incomplet: il existe plusieurs fonctions qu'il n'a pas prévues.
Expérience: Pensez à d'autres fonctions que Jakobson n'a pas prévues dans son modèle.
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Ce que l'on fait dans l'acte même de parler.
Les philosophes de l'école d'Oxford, dont la thèse centrale est exprimée par le slogan Meaning i
uSe «le sens, c'est l'emploi », ont établi une classification des actes de parole, insistant sur les
pragmatique.
Classification Le Mont Blanc.
ne tend qu'à décrire un événement ; ex.: il neige
sur
)Enoncé constatif: il
énonciation
2) Enoncé performatif: il décrit une certaine action du sujet parlant; son
revient à accomplir 1l'action qu'il exprime ; ex. : Je dis; Je promets ;Je jure.
de l'acte conseillé ».
partiellement et prends sur moi la responsabilité
mais dépend
Acte perlocutoire: safonction n'est pas inscrite directement dans l'énoncé,
3) de cette action peut être fourni par
entièrement de la situation de parole. Un exemple
non pas d'obtenir une information,
mais de
l'interrogation: elle peut avoir pour objet,
à la décision.
faire croire à un interlocuteur qu'on le fait participer
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EXERCICES
1) Caractérisez les phrases suivantes du point de vue: syntaxique; sémantique pragmatique.
a) Sarah, salut!
b) Assieds-toi, Sarah.
c) Je crois que tu n'es pas seule, mais je suis très content de te voir.
d) Tu es bronzé, Hakim, et beau comme l'été.
e) Ce que tu appelles bronzé, c'est la couleur du pain bien cuit.
3) Donnez trois termes de métalangage (linguistique) contenus dans les leçons précédentes. Les
définir.
Exemples signe; code système ; structure,etc.
4) Donnez la fonction des énoncés et la marque linguistique de chaque fonction dans les phrases
suivantes
http://www.ph-ludwigsburg.de/html/2b-frnZ-s-01/overmann/baf3/3m.htm
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UNIVERSITÉ MOHAMMEDV
Faculté des Lettres et des Sciences Humaines
DEPARTEMENT DE LANGUE ET LITTÉRATURE FRANÇAISES
INITIAT1ON À LA LINGUISTIQUE
S-4
Contrôle B
INITIATION À LA LINGUISTIQUE
S-4
Contrôle A
Controle Final
22-05-2019
15h à 17h, salles 8 et 10
LangageAangue/Parole
L e s afirmations suivantes sont-elles vraies oufausses, justifiez vos réponses ? (Spts)
a)La double articulation permet de distinguer entre le langage parlé et la langue
écrite.
b)Le symbole est une représentation fondée sur une convention qu'il faut connaître
pour la comprendre.
c)Le signe linguistique est un phénomène naturel qui nous fait connaitre quelque
chose à propos d'un autre fait.
d)La compétence linguistique correspond aux actes individuels et singuliers de la
langue.
e)La fonction phatique permet de maintenir et de développer des contacts entre
individus.
Morphème
1. les marques
Comparez
suivante
phoniques
servant de la
et les marques graphiques du nombre dans la
phrase
en vous
transcription phonétique. (2,5pts)
Quelles chansons avait-il composées ?
3. Trourvez les morphèmes contemus dans l'exemple suvant, et identifiez le point d'unicité
1,5pt): embarcation
Contrôle Final
22-05-2019
15h à 17h, salles 8 et 10
Langage/Langue/Parole
L e s atimations suivantes sont-elles vraies ou fausses, justifiez votre réponse? (5pts)
a) La double articulation permet de distinguer entre le lamgage parlé et la langue
écrite.
b) Le langage est un moyen de communication spécifiquement humain.
c)Le symbole est une représentation fondée sur une comvention qu'il faut connaître
pour la comprendre.
d)Lafonction conative est basée sur le contact
e)La relation entre signifiant et signifié n'est pas arbitraire selon Saussure.
2. Citez trois aspects qui distinguent le discours oral du discours écrit. (1,5pt)
3. Selon Saussure, quelle est la différence entre une approche synchronique et une approche
diachronique des langues ? (1,5pt)
Morphèmes
1. Comparez les marques phoniques et les marques graphiques du nombre dans la phrase
suivante en vous servant de la transcription phonétique. (2,spts)
Ils parlent tous trois langues différentes.
3 Trouvez les morphèmes contemus dans l'exemple suivant, et identiýfiez le point d'unicité
(15pt): désintéressé