No 556 - MARS-AVRIL 2025

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DU GOÛT
ET DES COULEURS
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No 556 Mars-avril 2025

15 MES DÉCOBSESSIONS

BUZZ
20 & DÉCO
Lieux, collections, talents
26 & LAB
Patrick Jouin magistral
30 & EXPO
L’art de la mode, pour
la première fois au Louvre
34 & DÉCO
Raconte-moi
la passementerie

DÉCO ADDICT
36 ESPACE VERRE
48 FORT DE CAFÉ
40 TEQUILA SUNRISE
42 SOUFFLEUR DE VERTS
 ETHIMO.COM PAT I O D E S S I N É PA R Z A N E L L AT O / B O R T O T T O

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NOS BOUTIQUES PA R I S / C A N N E S
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 P. 138

P. 70

P. 122

LIEU D’INSPIRATION STYLES

44 AMELIE, MAISON D’ART 122 CONFORT EN TECHNICOLOR
La première galerie d’Amélie Notre sélection de canapés
du Chalard à New York, comme hauts en couleur
une maison de collectionneur 130 ENVIE DE
Déjeuner en savourant la vue
ARCHIVES DU STYLE
48 MARIE-ANTOINETTE VISAS Retrouvez l’édition digitale
De l’Antique à l’intime 138 CITY GUIDE de votre magazine sur votre
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70 ENVIE D’AZURS vous à Marie Claire Maison
80 SCÈNES SUR SEINE Notre prochain numéro,
92 NULLE PART AILLEURS LES EXTRAS daté Mai-Juin 2025, sera en
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112 KITSCH & CHIC rose : « Envie d’azurs »,
FAN DE reportage Bettina Lafond,
photos Frenchie Cristogatin.
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… nous parle du tabouret le logo orange : « Scènes
en Seine », stylisme
« Trèfle » de Marcel Gascoin Virginie Lucy-Duboscq,
photos Didier Delmas.

Ce numéro comprend : un échantillon Guerlain collé sur sa simple page de publicité, p. 35, sur l’ensemble des abonnés, 10 885 exemplaires.
 Echo
p a r St u d i o KO
Un e s é r i e d e d i x t a p i s n o u é s m a i n

Ta p i s « A g n e s » , n o u é m a i n e n l a i n e e t s o i e s a u v a g e . C ré d i t s p h o t o : © Ma t t e o Ve r z i n i
4 5 - 5 0 - 5 2 , r u e Ja c o b - 7 5 0 0 6 Pa r i s - Fr a n c e o f f i c e @ d i u rn e . c o m w w w. d i u rn e . c o m
 DIRECTRICE DE LA RÉDACTION Anne Desnos-Bré
DIRECTRICE ARTISTIQUE Anne Meunier
RÉDACTION
Rédactrice en chef adjointe Adeline Suard
Les Extras et rubrique Intérieurs Cheffe de service Valérie Charier
Cheffe de rubrique Éloïse Trouvat
Secrétaires générales de rédaction Lise Paris et Julie Quénoi
Cheffe de studio Lydia Marchiset
Rédactrice graphiste Philippine Berly
Assistante de la rédaction Farida Saïbi (87 45)
Ont collaboré à ce numéro :
Éditing Isabelle Soing Rédaction Bérengère Perrocheau
DIRECTEUR DIGITAL ET INTERNET Amalric Poncet (84 10)
MARIECLAIREMAISON.COM
Web éditrice Véronique Fesquet (85 97)
Cheffe de rubrique Sephora Benazouz
Rédactrice Alexandra Belooussova
Community manager & partenariats Laëtitia Brunel (88 33)
GMC MÉDIA
Directrice exécutive régie Anouk Kool
DIRECTION COMMERCIALE BRAND
Directrice déléguée Pôle Brand GMC Claire Schmitt (89 60)
Brand Developer et directrice pôle Décoration/Automobile/
High-Tech/Tourisme Séverine Petit (87 23)
Directrice de clientèle Anne-Sophie Heissat (88 08)
Assistante Isabelle Berno (88 58)
Directrice pôle Distribution/Alimentation/Boisson/
Banque Assurance Géraldine Keller (87 36)
Directrice pôle Mode/Joaillerie Clémence Procnard (80 59)
Directrice conseil Luxe & International Laura Salvi (80 76)
Directrice pôle Beauté Valérie Vallejo (80 40)
DIRECTION COMMERCIALE PÔLE AGENCE et ADV
Directrice déléguée des agences Trade & Conseil GMC Média
et référente RSE Anne-Caroline de Stoppani (87 57)
Responsable Trading Hub Luxe Annabelle Comin (89 17)
Responsable Trading Programmatique Anca Maria Ardélean (85 36)
Coordination commerciale Géraldine Verhage (85 25)
Directrice Administration des Ventes Daphné Roca (84 56)
OPÉRATIONS SPÉCIALES
Directeur délégué des opérations spéciales GMC Média
Jean-Jacques Benezech, et son équipe (83 97)
OPÉRATIONS PUBLICITAIRES
Directeur délégué de la transformation numérique data
et innovation GMC Média Ali Kone, et son équipe (86 14)
Directrice du service planning Marie-Christine Sourimant (88 41)
Responsable planning MM Collections/MCI/MCM Carène Grand (84 35)
Responsable de promotion Carole Payen (87 33)
MARIE CLAIRE DIFFUSION
Directrice de diffusion Dominique Darçon-Dubezin
Responsable produit Élisabeth Anger-Moulard
INTERNATIONAL
Directeur du développement Jean de Boisdeffre
E-COMMERCE
Responsable Sotrendoo.com Claire-Marie Gautier (80 88)
DIVERSIFICATION
Directrice Catherine Morin (81 80)
ABONNEMENTS
Chef de produit abonnement Arnaud Fazal Nguyen 01 84 888 222 (prix d’un appel local)
De l’étranger +33 1 84 888 222
Cheffe de produit abonnement junior Perrine Hélène
Directrice pôle Édition Nathalie Viard
FABRICATION
Directeur Emmanuel Dezert (89 07)
Cheffe de fabrication Manuelle Guillambert (88 28)
Responsable des flux de production éditoriale Christophe Bennot (88 56)
Chargée de fabrication Rachida Malki (87 91)
RÉDACTION ET PUBLICITÉ
9, place Marie-Jeanne Bassot - CS 50238 - 92593 Levallois-Perret Cedex
Téléphone : 01 41 46 88 88 - Fax : 01 41 46 84 36 - e-mail : [email protected]
DIRECTRICE GÉNÉRALE DÉLÉGUÉE Gwenaëlle Thebault
DIRECTEUR DE LA PUBLICATION Arnaud de Contades
Pour joindre votre correspondant par e-mail : initiale du prénom [email protected]
Instagram : @marieclairemaison
12 I MARIE CLAIRE MAISON
Erica design Antonio Citterio

bebitalia.com
 MES DÉCOBSESSIONS
PAR
Anne Desnos-Bré
DIRECTRICE DE LA RÉDACTION

Comme au spectacle !
Design, architecture d’intérieur, arts vivants et cinéma
n’ont jamais été aussi proches. Déjà dans les années
60/70, l’esprit rétro-futuriste habitait les films et séries de
science-fiction tandis que le design s’inspirait de cet ima-
ginaire du futur. On se souvient de la collection Aerospace
de pièces gonflables de Quasar Khanh ou des assises à
coques rembourrées de Joe Colombo. Aujourd’hui, plu-
sieurs réalisateurs de cinéma s’essaient - avec talent - à
l’architecture intérieure : Wes Anderson, Luca Guadagnino
et même David Lynch qui vient de disparaître. Une naturelle
extension de leur art finalement, une autre interprétation de
leur créativité et de leur savoir-faire. Pourquoi se limiter à un
seul champ d’expression quand tout est possible ? C’est ce
Photo Francesca Mantovani ; Coiffeuse et maquilleuse Catherine Kaderi

qui conduit, en parallèle, certains designers et architectes

d’intérieur, Constance Guisset et Pierre Yovanovitch en tête,
à créer les décors de ballets ou d’opéra. Car, une fois le
décor planté, l’ambiance définie, les personnages peuvent
prendre place, évoluer et raconter une histoire. Sans oublier
les couleurs qui se révèlent à la lumière et donnent le ton.
Les couleurs, qui réchauffent, animent ou apaisent, vibrent,
se déclinent, s’harmonisent ou créent des contrastes,
et procurent du caractère aux espaces où nous vivons.

15 I MARIE CLAIRE MAISON

 MES DÉCOBSESSIONS
PAR
Anne Desnos-Bré
DIRECTRICE DE LA RÉDACTION

L’esprit et les savoir-faire

nécessaires à la réalisation
de ces pièces inscrivent ces objets
de désir dans ma mémoire
4

7
6

LA LISTE
de mes envies
1. Parce que cette lampe « Céleste » en laiton brossé et hêtre du Jura, signée Jurie & Jarre et made in France, est un savant exercice d’équilibre
qui réchauffe l’atmosphère. 2. Parce que ce tapis « Brindilles Hiver », en 100 % laine, tufté et ciselé à la main, du Studio BrichetZiegler pour
Toulemonde Bochart chez RBC, s’inspire avec poésie et modernité des roseaux sur l’eau. Une œuvre graphique chatoyante. 3. Parce que le
studio nantais Nouveau Standard continue de jouer avec les codes des années 70, avec cette chaise « Rubis » en frêne massif laqué rouge satiné
et assise miroir, réalisée par l’ébéniste breton Kermadeleine. Un twist irrévérencieux qui « glamourise » l’esthétique rustique. 4. Parce que ce sac
« Béri » en veau pleine fleur grainé, de l’édition Onda de Polène, allie avec esprit style et savoir-faire. 5. Parce que ces sandales compensées en
cuir « Croisette » d’Ami affichent une allure aussi insouciante que chic. 6. Parce que ce vase « Karl » en verre de Bohème soufflé bouche et réalisé
à la main de la maison danoise Akua Objects sur The Oblist est un trésor de maîtrise artisanale qui nécessite l’intervention de pas moins de
quatre maîtres verriers. 7. Parce que ce vase en grès « Gingko » de Westwing déploie ses volumes avec élégance et sensualité.
Photos : D.R.

16 I MARIE CLAIRE MAISON

photo Giovanni Gastel

Canapé Standard de Francesco Binfaré.

Les dossiers et accoudoirs «intelligents», ajustable au choix, offrent un maximum de confort. Le système d’assise est modulable pour répondre à tous les besoins.

Table Brasilia de Fernando et Humberto Campana.

Une mosaique d'éclats de miroir. Chaque pièce est unique et faite à la main.

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 PAR ADELINE SUARD ET ÉLOÏSE TROUVAT

ODE À LA MÉDITERRANÉE
D’origine corse, Léa Zeroil égrène depuis plusieurs saisons
son design solaire auprès d’éditeurs hexagonaux.
Cette fois, c’est pour Toulemonde Bochart qu’elle renouvelle
sa déclaration d’amour à son paysage de prédilection,
la Méditerranée, au fil d’une collection de tapis en laine tuftée.
Dévoilé lors de Paris Déco Off, ce trio de nouveaux tapis
conjugue nuances lumineuses et formes caractéristiques
de l’architecture méditerranéenne librement réinterprétées
par la jeune créatrice. Décors en stuc des palais orientaux
pour « Byzance », ferronneries des balcons siciliens
pour « Syracuse », poésie des ombres sous une pergola pour
« Ombra » : Léa Zeroil réussit à faire surgir de chacune
de ses compositions des souvenirs d’instants suspendus passés
à admirer la beauté de la grande bleue. leazeroil.com

Photos : Adel Slimane Fecih ; D.R.

20 I MARIE CLAIRE MAISON

 COIN LECTURE
Une bibliothèque aux airs de refuge raffiné, c’est tout l’esprit de
« Trama ». Conçu par Francesca Lanzavecchia pour Loro Piana Interiors,
ce meuble-cloison donne la sensation de pouvoir s’isoler derrière
sa forme sinueuse et fluide, associant structure en noyer massif et tissu
de son choix. Une pièce d’exception made in Italy. loropiana.com

À L’EST,
QUE DU NOUVEAU
Un kimono en papier washi
de Laurel Parker Book,
un tissage de la collection
Métamorphose de l’atelier
Font&Romani ou cette chaise
inspirée de l’esthétique
urbaine et automobile signée
Jean-Baptiste Durand, voici
quelques-uns des projets
sélectionnés par le jury de
la 8e Biennale Émergences
qui aura lieu à Pantin du 10 SUBLIME PROUESSE
au 13 avril. Plus de 50 créateurs
des métiers d’art et du design,
QUE CETTE CONSOLE « WAVE »
attachés au territoire DE FABRICE JUAN POUR POUENAT
« Est-Ensemble » qui regroupe
9 villes de l’est parisien,
QUI FAIT REPOSER SUR UNE SEULE
y présenteront leur travail. FEUILLE D’INOX TOUT EN COURBES
emergences-biennale.fr
UN PLATEAU, ÉGALEMENT
EN INOX, GRAVÉ, LAQUÉ ET POLI.
pouenat.com

21 I MARIE CLAIRE MAISON

 BUZZ & DÉCO

DUO À SUIVRE
L’une est française, l’autre
espagnole, ensemble elles
façonnent des restaurants
au look chaleureux. Après
plusieurs projets remarqués
à Madrid, le tandem Alicia
Martín et Alba Hurlé signe
à Paris le décor clinquant
et haut en couleur de
Miglia, un restaurant italien
situé place des Ternes.
hurlemartin.com

LA CHANCE AUX AUDACIEUX

Pour dévoiler le nouveau chapitre de son développement
qui se renforce sur les métiers d’art, La Chance a fait appel
à Anthony Guerrée pour une exploration sculpturale et
matérielle plus poussée que jamais. Deux tables, dont LA PLANÈTE KOIBIRD
une monolithique XXL, un paravent au minimalisme inspiré Connue pour sa sélection audacieuse de mode et d’articles
ou ici un sofa « Orbe » ponctué d’éléments sculpturaux pour la maison, la boutique de luxe londonienne Koibird
en pierre, ces quatre pièces d’exception dévoilent une a confié son nouveau décor aux Français d’Uchronia qui ont
nouvelle définition du luxe contemporain. lachance.paris imaginé un sol en pierre de lave émaillée peinte à la main
et des murs qui passent du violet au vert, deux couleurs
caractéristiques de l’identité de cette enseigne. koibird.com

TECHNO FIL
1 Ceci est une bague-
montre. Inspirée de la
« bague-pipe » lancée en
1946 par Kashio Seisakujo et
grand succès d’après-guerre,
cette Ring Watch de Casio est
disponible en quantité très
limitée. casio.com

2 L’Instax Wide 400 est un

appareil photo instantané
mais qui imprime au format
Photos : Estelle Offroy ; Félix Dol Maillot ; Francis Amiand ; D.R.

double de la largeur de
l’Instax classique. La taille
parfaite pour les photos
de groupe et de paysage !
instax.eu

3 Inspirés des bijoux

d’oreilles, ces FreeClip
de Huawei réinventent
l’esthétique des écouteurs
traditionnels qui, en plus
d’être des concentrés de
technologie, deviennent
des accessoires de mode.
huawei.com

22 I MARIE CLAIRE MAISON

Pipistrello design Gae Aulenti martinelliluce.it
 BUZZ & DÉCO

OUT OF AFRICA
Pour ses 90 ans, Pierre Frey a vu les choses en grand
et profité de Paris Déco Off pour présenter sa nouvelle
collection baptisée « Déserts » à l’Hôtel de Guise. Au fil
d’une scénographie orchestrée par Elizabeth Leriche,
l’hôtel particulier du XVIIIe siècle s’est métamorphosé en
expérience multisensorielle. Une plongée fascinante dans
la radicalité et la richesse des paysages désertiques d’où
émergent silhouettes nomades, perspectives embrumées
ou dunes sublimées de teintes terreuses. pierrefrey.com

DES SETS DE TABLE

EN MARQUETERIE DE PAILLE
SANS FAILLE. HESTIALIVING RECRÉE
EN ACRYLIQUE LES TEXTURES
ET MOTIFS DE LISON DE CAUNES,
GRÂCE À UN PROCÉDÉ
PHOTOGRAPHIQUE. BLUFFANT !

CURE DE COULEUR
Un orange profond effet marmelade, un bleu léger
couleur coquillage, un jaune vieilli évoquant

Photos : Constance E.T. de Tourniel ; Gideon Appah, The Confidant, 2021. Pinault Collection © Gideon Appah ; D.R.
un plumeau… Les 12 nouvelles teintes du fabricant
de peintures et de papiers peints Farrow & Ball CORPS À CORPS
puisent dans les détails d’un quotidien so british ! Dans les courbes matricielles de la Bourse de Commerce,
farrow-ball.com l’exposition Corps et âmes sonde, à travers les œuvres
d’une quarantaine d’artistes, la prégnance du corps
dans la pensée contemporaine. « Qu’il soit photographié,
dessiné, sculpté, filmé ou peint, le corps ne cesse de
se réinventer, conférant à l’art une organicité essentielle
lui permettant, tel un cordon ombilical, de prendre
le pouls du corps et de l’âme humaine. » Les mots d’Emma
Lavigne, la conservatrice générale de la Collection
Pinault, comme ce tableau de Gideon Appah exposé
en prélude de l’exposition devraient vous convaincre
d’y aller dès le 5 mars. pinaultcollection.com

24 I MARIE CLAIRE MAISON

INCITATION À
EOOS Embrace Outdoor Lounge Series

LA DÉTENTE
Prix € TTC
FSC-C135991
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Conçue par EOOS, la série du fauteuil Embrace Outdoor se caractérise par un parfait équilibre entre l’assise souple et
le bois noble. Le canapé modulaire invite à la détente en extérieur avec son rembourrage confortable et son aspect
décontracté. Il présente également un style contemporain avec ses accoudoirs, son dossier tissé et sa structure en
teck. La table basse complète les tables existantes de la série Embrace, avec son expression singulière et légère.

Embrace Outdoor Lounge Sofa E008 Embrace Outdoor Dining Chair

Prix – nous consulter Prix: à partir de 681€

E023 Embrace Lounge Table E022 Embrace Outdoor Table

Prix: 870€ Prix: à partir 1,204€

Flagship Store Paris Flagship Store Toulouse

53B quai des Grands Augustins, 75006 Paris 8 rue des Arts, 31000 Toulouse
+33 (0)7 68 77 62 77 +33 (0)9 7368 2505
[email protected] [email protected]
Lundi – Samedi : 10h – 19h Lundi : 12:00-19:00 | Mardi - Samedi : 10:00-19:00
 BUZZ & LAB

PATRICK JOUIN
EN LIBERTÉ
Sortir du rang pour raconter des histoires plus
personnelles… À 57 ans, le prolifique Patrick Jouin
saute le pas et lance sa première collection de pièces
auto-éditées. Une manière pour lui de se libérer
des contraintes inhérentes à son métier de designer
industriel. De pouvoir explorer en toute liberté ses
obsessions créatives de longue date. Dans l’intimité
de son atelier aux airs de laboratoire, « tout devient
possible » à commencer par la rencontre qui l’anime
depuis ses débuts : celle de l’artisanat et de la
matière. Aux côtés de talents d’exception,
Patrick Jouin joue avec une diversité de matériaux
(cuir, acier, chêne…) qui lui donnent souvent « du
fil à retordre » mais que l’auto-édition lui laisse le
3 temps d’apprivoiser. « J’ai voulu concevoir des
créations qui transcendent la simple fonction pour
devenir de véritables compagnons de vie », confie-
t-il. Des compagnons au charme discret qui se plient
aux moindres de nos désirs comme la fascinante
assise nomade en cuir « Mate », inspirée des codes
de l’origami, ou le fauteuil « Olo », dont les lignes
minimalistes en cuir épousent les moindres
mouvements du corps. Une tribu de pièces
sensuelles et sensibles aux frontières de l’objet
Photos Patrick Jouin Edition © C. Seuleusian

fonctionnel et du design haut de gamme. E.T.

1. Table « Drop »
en tôle d’acier émaillée.
2. Le designer Patrick
Jouin assis sur son
fauteuil « Olo » en feuille
de cuir et tube d’acier irisé.
3. Assise nomade
« Mate » en cuir.
4 4. Chaises pliables « Monk »
en chêne massif et cuir.

26 I MARIE CLAIRE MAISON

*Nous pensons déhors EMU | CABLA par Lucidi/Pevere | Illustatrion: Studiopiù International
 BUZZ & DÉCO

VAISSELLE SURRÉALISTE
La saucière reprend du service à table
sous l’impulsion de Wouters & Hendrix.
Pour Serax, elles ont imaginé une collection
d’« objets mouleversants », hommage
au surréalisme des années 1920.
serax.com

POUR FÊTER SES

25 ANS, DEIRDRE DYSON
A CHOISI D’ANNONCER
LA COULEUR AVEC
UNE COLLECTION BAPTISÉE
LIGHT PLAY DONT CE TAPIS
« LES ROUGES » EST
L’UNE DES PIÈCES PHARES.

MATHIAS KISS
SORT DU CADRE
Depuis sa création en 1830, la maison Christofle
sollicite des artistes visionnaires capables
de traduire en objet les obsessions de l’époque.
En 2025, c’est Mathias Kiss qui se plie
à l’exercice. Son œil insolite, habitué à faire
dialoguer les Arts décoratifs et l’architecture,
s’invite désormais sur nos tables toujours
en quête de singularité. Avec la collection
Perspectives, il imagine une fonctionnalité
Photos : Mathilde Hiley ; D.R.

nouvelle à un ornement tout en saillies et

en creux. Une forme qu’il décline en bougeoir,
candélabre et vase. Des éléments tous
susceptibles de créer, une fois associés,
une sculpture novatrice et modulable au centre
de la table. Ultra-contemporains mais
résolument intemporels. christofle.com

28 I MARIE CLAIRE MAISON

NALUCOLLECTION
D E S I G N BY LU D OVI CA S E R A F I N I + R O B E R T O PA LO M B A

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 BUZZ & EXPO

L’ART DE LA MODE AU LOUVRE

« Les musées sont des lieux de connaissance, mais
aussi de délectation et de plaisir. » Les mots d’Olivier 4
Gabet, le commissaire de l’exposition, annoncent la
3 couleur. Pour la première fois de son histoire, le musée
du Louvre s’ouvre aux vêtements, aux silhouettes et
aux accessoires de mode. Le long d’un parcours au
cœur même des collections du musée, sur près de
9 000 mètres carrés, c’est une centaine de pièces qui
résonnent de manière savante, émouvante et poétique
avec l’histoire des Arts décoratifs, celle des styles, des
métiers d’art et de l’ornement, illustrant les liens très
étroits qui unissent la mode et l’art. Le vis-à-vis entre
une commode de Mathieu Criaerd (2) dont le motif
a été repris par Karl Lagerfeld sur une veste ouvragée
pour Chanel (5), une armure comme brodée (1) qui
n’a rien à envier à une robe pensée comme une parure
impériale par John Galliano pour Christian Dior (3),
un fourreau « cage » dessiné par Jean Paul Gaultier
en écho aux fastes du Second Empire (6) ou encore
un manteau brodé par Lesage inspiré des paravents
en laque de Coromandel pour Chanel (4) : l’émotion
de voir ces pièces dialoguer avec les chefs-d’œuvre
du département des Objets d’art leur donne
immédiatement une autre dimension. A. S.
5 Louvre Couture, objets d’art, objets de mode, jusqu’au
21 juillet, louvre.fr

Photos : Nicolas Bousser, Thierry Ollivier, Stéphane Maréchalle

30 I MARIE CLAIRE MAISON

POUR POURSUIVRE VOTRE EXPÉRIENCE,
TÉLÉCHARGER LE CATALOGUE
 BUZZ & DÉCO

LA COULEUR AU CŒUR
Lors de la présentation des dix nouvelles teintes ajoutées
à son nuancier Ressources, Maison Sarah Lavoine a
également dévoilé les pièces de sa collection Échappées
dans sa boutique de la place des Victoires.
Dans différentes compositions monochromes (ici le rouge
Pinasse), canapés, chaises ou accessoires
s’exposaient en majeur pour rappeler que la couleur
reste le pilier fondamental de la maison.
maisonsarahlavoine.com

L’ART EN BOUTIQUES
Pour sublimer leurs showrooms,
nombreux sont les éditeurs à investir
dans des œuvres d’art. À Paris Déco Off,
on a ainsi pu découvrir le travail
de Patrizia Mussa qui exposait chez
Modulnova ses photos de monuments
italiens recoloriées avec des pastels
dans le cadre du programme
« Modulnova Art Project », et les
si poétiques céramiques de Yuki Nara
chez Poltrona Frau qui devraient
ensuite faire le tour des points
de vente de l’éditeur.

C’EST BYZANCE !
Pour leur première collaboration avec Bisazza,
Doriana et Massimiliano Fuksas, les fondateurs du
studio homonyme, ont fait fort avec cette collection
Marmo qui s’inspire des motifs classiques de l’époque
byzantine. Ici « Sofia » est proposé en version
« Yellow » avec l’éclat du marbre Giallo Reale. bisazza.com

ETHIMO ET LUCA
NICHETTO REVISITENT
LE POTENTIEL DU FER
FORGÉ EN EXTÉRIEUR AVEC
« LUSTRA », UN LAMPADAIRE
À L’ALLURE AUSSI
GÉNÉREUSE QU’ÉLÉGANTE.
ethimo.com

32 I MARIE CLAIRE MAISON

 La rencontre du savoir-faire
et de l’excellence.

Découvrez la collection
en boutique et sur tikamoon.com
 BUZZ & DÉCO

RACONTE-MOI

1
LA PASSEMENTERIE

Photos : Pouf, Second Empire, France, bois doré sculpté, satin et coton brodé, Paris, MAD, inv. 36848 © Les Arts décoratifs/Jean Tholance ; © Christian Larit ; D.R.
3

Cet art, à la fois ancien et universel, regroupe

« les mille manières de tisser, d’entrecroiser,
4 de nouer des fils, décrit Ariane James-Sarazin,
conservatrice générale du patrimoine et
responsable des XVIIe et XVIIIe siècles au musée
des Arts décoratifs. Ces apprêts permettent
d’enrichir un tissu, pour l’ameublement comme
pour la mode ». Les historiens repèrent cette
ornementation dès 20 000 ans av. J.-C., en citant
le petit cordon de la Vénus de Lespugue. Au
Moyen Âge, les techniques fleurissent à la faveur
d’une redécouverte des savoir-faire ancestraux
venus d’Orient : passementier devient un métier
visible sur les registres. « À partir du XVIIe siècle,
l’harmonie est de mise dans les intérieurs. On
installe des rideaux aux fenêtres et on les borde
de passementeries. On agrémente de galons,
pompons et franges des sièges et des tentures
murales », explique la conservatrice. Apothéose
sous Louis XVI avec l’avènement du boudoir,
« une pièce saturée de textiles », reprend-elle,
puis sous Napoléon III où « le goût tapissier
domine ». Une surenchère textile telle que les
bronziers et les ébénistes commencent à imiter
la passementerie, comme ce pouf capitonné (1)
5 qui repose sur des pieds en forme de cordelière
nouée. De nos jours, l’admiration pour ces
techniques demeure. Tant pour accentuer un
certain minimalisme, comme chez Ebur (2)
ou Hauvette & Madani (4), que pour démultiplier
les possibilités, chez Samuel & Sons (3) ou
chez Declercq Passementiers (5). B.P

34 I MARIE CLAIRE MAISON

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9 publications, Abeille Royale investit un
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nouveau territoire de réparation cutanée en APRÈS UN MOIS4
partenariat avec le laboratoire Restore-EQ45, ÉVALUÉS PAR PANEL
spécialisé en science de la réjuvénation.
NOUVEAU BREVET DÉPOSÉ6

Pour la première fois, le Sérum Huile-en-Eau

Jeunesse à la texture haute diffusion est
concentré en 3 miels d’abeille noire réparateurs,
sélectionnés parmi 300 échantillons de miels
analysés. La recherche Guerlain a démontré
leur capacité à activer les mécanismes
fondamentaux impliqués dans la réparation
cutanée.

Produit testé sur 530 sujets cumulés : tests instrumentaux, cliniques et consommateurs.
1
Dans l’épiderme. 2Test instrumental, 31 femmes, après une application. 3Test instrumental, 40 femmes, après une application.
4
Test par autoscorage, 40 panélistes, application deux fois par jour. 5Équipe 4. 6Brevet déposé, n°FR2411826.
 DÉCO ADDICT
PAR MATHILDE BILL

ESPACE VERRE
1

1. Bougeoir réversible « Dolce Vita » en verre, design Olivier Gagnère, Waww LaTable, prix et dimensions à venir.
Photos : D.R.

2. Bougeoir « Carmina » en cristal, diam. 10,5 x H. 16 cm, Reflections Copenhagen en exclusivité

au Printemps, 513 €. 3. Photophore « Glow » en verre coloré, diam. 7,7 x H. 10 cm, Villa Collection, 14,95 €.
4. Tables basses « Dewdrops » en métal et résine époxy, diam. 36 x H. 50 cm, Draga & Aurel, à partir de 9 000 €.

36 I MARIE CLAIRE MAISON

 DÉCO ADDICT
PAR MATHILDE BILL

FORT DE CAFÉ

1. Table d’appoint « Sella », plateau en marbre ou MDF, base en métal, L. 49/47 x P. 45 x H. 48 cm, design Ludovica et Roberto Palomba,
4 Mariani, prix à venir. 2. Table basse « Lagune » en verre, diam. 90 x H. 35 cm, design Roccadadria, Calligaris, 1 646 €. 3. Lampe à poser
Photos : D.R.

« Oliver » en grès, L. 35 x P. 31 x H. 31,5 cm, collection Terres de Rêves, design Anita Le Grelle, Serax, 215 €. 4. Fauteuil « Eri »,
coque en polyuréthane rigide et mousse polyuréthane, revêtement déhoussable cuir ou tissu, coussins en plume d’oie stérilisée,
piétement en bois massif et métal peint, L. 91 x P. 72 x H. 75 cm, design Fumie Shibata, Flexform, à partir de 4 422 €.

38 I MARIE CLAIRE MAISON

Brevet longévité*
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Nouveau Premier Cru

Corrige tous les signes de l’âge.
Rides, taches, volume.
*Brevet co-déposé avec Harvard Université, N°FR21/04931.
**Test in vitro sur Premier Cru La Crème après 17 applications sur 58 jours.

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 DÉCO ADDICT
PAR CHARLOTTE BAILLY

TEQUILA SUNRISE

1. Assiette de présentation « Tie Dye » en porcelaine de Limoges peinte à la main, diam. 30 cm, Marie Daâge, 255 €. 2. Lampe à poser
Photos : D.R.

« Jack » avec pied en verre teinté et abat-jour en papier, diam. 17 x H. 44 cm, Make My Lemonade, 265 €. 3. Tapis « Chani Aube »
en 100 % laine tufté main, Pierre Frey, 4 468 € le m2. 4. Fauteuil « One Page » avec double coque en polyuréthane moulé rigide,
revêtement en textile et pied pivotant en aluminium, L. 87 x P. 91 x H. 118 cm, design Ron Arad, Moroso chez Silvera, prix sur demande.

40 I MARIE CLAIRE MAISON

 DÉCO ADDICT
PAR MATHILDE BILL

SOUFFLEUR DE VERTS

3
4

1. Table d’appoint « Cersei » en fibre de verre, diam. 40 x H. 44 cm, NV Gallery, 249 €. 2. Miroir « Olympic » en hêtre laqué à
la main, 50 x 70 cm, Goodmoods Éditions, 590 €. 3. Fauteuil « Brygge », structure en tiges de fer de section carrée à haute densité,
Photos : D.R.

rembourrage en mousse de polyuréthane expansive, revêtement velours, L. 60 x P. 85 x H. 73 cm, Gianfranco Ferré Home, prix à venir.
4. Meuble de rangement « USM Haller E », structure en tubes d’acier chromé assemblés par des boules de connexion, panneaux d’acier
thermolaqué, existe en 14 couleurs, L. 152,3 x P. 37,3 x H. 74 cm, design Paul Schärer et Fritz Haller, USM Haller, 2 276,42 €.

42 I MARIE CLAIRE MAISON

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Laissez-vous
inspirer !
 LIEU D’INSPIRATION

A M E LI E , M A I S O N D ’A R T

EN RÉSIDENCE
À NEW YORK
Après Paris, pour sa première galerie
d’art à New York, Amélie du Chalard
a repensé cet atelier d’artiste
du XIXe siècle comme une maison
de collectionneur. Un lieu atypique,
accueillant pour les amateurs d’art,
où dialoguent création et design
des deux côtés de l’Atlantique.
PAR ISABELLE SOING PHOTOS GUILLAUME SOULARUE

Géométrie sans compromis avec l’emblématique

canapé en châtaignier (pieds et plateau en argile
émaillé) du duo d’architectes d’intérieur et de design
Olivier Garcé et Clio Dimofski. Au mur, une tapisserie
Maison Rhizomes, d’après une œuvre de la peintre
belge Charlotte Culot. À droite, posée sur un socle
en pierre, une sculpture de Max Bainbridge.

44 I MARIE CLAIRE MAISON

 Entre land art et jeu
de construction, un banc
sculptural en bois massif
et bronze coulé de Linde
Freya Tangelder (studio
destroyers/builders)
invite à contempler une
tapisserie Maison
Rhizomes, d’après une
œuvre de Charlotte Culot,
et une œuvre textile
de Nadine Altmayer.

Fils conducteurs
Deux œuvres de
l’artiste lissière Nadine
Altmayer, défendue
par la galerie qui
souhaite tisser des liens
entre les créateurs et
les collectionneurs des
deux rives de l’Atlantique.

Entrer dans le cercle, entre inspiration

africaine et formes vernaculaires à
la Brancusi, avec cette double porte en
panneaux de chêne sculpté du designer
et ébéniste Eloi Schultz menant à
l’espace réserve de la galerie qui présente
régulièrement de nouvelles œuvres.
À droite, un tableau d’Alex De Bruycker.

Vision panoramique sur les espaces de la galerie

de 600 m2 créée dans une bâtisse de 1873, au cœur
de SoHo, depuis un canapé réalisé sur mesure par
Pierre Augustin Rose et un tabouret d’Héloïse Bariol,
face à deux toiles de Pola Carmen. Sur le mur à
gauche, une œuvre sur papier de Catherine Danou.

45 I MARIE CLAIRE MAISON

 LIEU D’INSPIRATION

« Un espace vivant qui n’intimide

pas le spectateur, mais agit plutôt
comme une source d’inspiration »,
explique Amélie du Chalard, fondatrice
de Amelie, Maison d’art, qui bouscule
les codes de la galerie depuis 2015
avec, notamment, ses « maisons
de collectionneur » à louer à Paris.
Sur les étagères en laiton, quatre
petits formats de François Kenesi.

Dans la lumière de l’atelier,

avec ses colonnes en fonte d’origine,
rénové par Amélie du Chalard et sa
complice, l’architecte Tess Walraven,
dont les imaginaires ont été marqués par
des mères artistes. Au mur, des œuvres
de Michele Landel et Nadine Altmayer. Sur
la table de Sébastien Krier, des sculptures
de Yoona Hur. Tabourets de Ferréol Babin.

Une centaine d’artistes

travaillant sur des médiums
variés, émergents ou établis,
AMELIE MAISON D’ART sont représentés par la galerie
85-87, Mercer Street, qui veut les accompagner
10012 New York. sur le marché américain, dans
cet espace ouvert au public
Voir le parcours sur rendez-vous. Ici, une
d'Amélie à New York dans œuvre de Juliette Lemontey.
notre City Guide p. 138.

46 I MARIE CLAIRE MAISON

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POUR UNE EXPÉRIENCE SURMESURE
 ARCHIVES DU STYLE

MARIE-ANTOINETTE,

DE L’ANTIQUE
À L’INTIME
La cheffe décoratrice, c’est elle ! Au Petit Trianon et à Versailles,
bien plus que Louis XVI, Marie-Antoinette impose avec ses artisans d’art
son style « à la reine », un art de vivre raffiné, moins rigide,
et la notion d’intimité domestique. Une révolution avant 1789.
PAR ISABELLE SOING

1 LE FASTE SANS L’ÉTIQUETTE

Reine à 19 ans, en 1774, Marie-Antoinette allège
le protocole – au grand dam de la cour de feu
Louis XV. Elle rêve d’un art de vivre à la manière
d’un tableau de Fragonard ou d’une toile de Jouy,
et d’un cercle d’happy few élus selon son cœur.
Folle de déco autant que de mode – elle pose pour
Madame Vigée Le Brun en « gaulle », une simple robe
en linon, et en capeline de paille –, elle est « la seule
reine à imposer son goût personnel à Versailles »,
note l’historienne Evelyne Lever. Impatiente avec ses
bronziers-ciseleurs et ses ébénistes, dont Georges
Jacob (créateur de la chaise à médaillon qu’adoptera
Christian Dior dans ses boutiques), elle supervise
la modernisation de ses appartements officiels et
privés. Où elle accumule les passementeries et effets
de draperies sur ses meubles en bois sculpté et
bronze doré. Myope et en quête de lumière, elle intro-
duit les boiseries blanches, le bleu pastel Wedgwood,
le vert d’eau et le gris « Trianon ».

Reine des bals masqués, Marie-Antoinette

fait monter des décors éphémères
somptueux dans ses appartements.

48 I MARIE CLAIRE MAISON

 2 SENSUALITÉ ANTIQUE ET NÉOCLASSICISME
Délaissant le style rocaille, Marie-Antoinette, si elle
apprécie les chinoiseries et les laques japonaises, aime
les lignes droites de l’art antique, les décors et ruines pitto-
resques « à la grecque », en vogue depuis l’exhumation des
sites d’Herculanum et de Pompéi, soulignent Sophie Motsch
et Emmanuel Sarméo, co-auteurs du beau livre 18 th Cen-
tury Style (éd. Assouline). Son lit « à l’étrusque » annonce
le romantisme, les styles Directoire et Empire. Et partout
surgissent rubans, cœurs percés de flèches et guirlandes
florales, comme sur son secrétaire en chêne et ébène, mar-
queté de laque japonaise, créé par l’ébéniste J.-H. Riesener.

Dans le cabinet
de la reine,
une ottomane.

3 UNE REINE EN QUÊTE D’INTIMITÉ

Dans une monarchie absolue où chacun
de ses gestes a valeur d’acte public, Marie-
Antoinette aspire, paradoxalement, à la tranquillité
d’une vie bourgeoise, dans son appartement privé,
et se réfugie dans son cabinet « de la méridienne »,
Néoclassique.
Le Temple ainsi nommé en raison de l’ottomane placée dans
de l’Amour, une alcôve où grimpe un rosier en bronze. Au Petit
Petit Trianon. Trianon, dès 1774, manifeste de ses goûts, elle crée
avec l’architecte Richard Mique le havre d’intimité
que la cour et l’opinion lui reprochent, car indigne de
ses devoirs et parodiant la vie du peuple. Qu’importe !
Dans son boudoir, un jeu de glaces mouvantes
occulte les vues et tamise l’éclairage. Georges
Jacob réalise un mobilier « aux épis », synthèse du
style champêtre, avec des motifs en bois sculpté
de gerbes de blé, lierre, muguet, pommes de pin…

4 FÉLICITÉ FACTICE
Des pièces d’eau, des cascades, une grotte
aménagée dans un rocher… Châtelaine de
d’une dame élégante, de F.-H. Drouais, vers 1860-75 ©Volker
Photos : Drouais caché IV, photocollage d’après le Portrait

Trianon, Marie-Antoinette y joue les bergères avec

sa « troupe des seigneurs » dans son petit théâtre.
Un hameau voit le jour autour d’un étang artificiel
Hermes ; ©Château de Versailles/ T. Garnier (3).

et ses rochers en pierre de Vézelay, une tour néo-

médiévale, des « chaumières » richement meublées,
des laiteries, un poulailler… La reine, qui y voit un
lieu de promenade instructive pour ses enfants, est
sur ce point en phase avec l’époque et les idées de
Rousseau qui exaltent la vie rurale, idéalisent les
paysans façon bergers de l’Antiquité et l’expression
des sentiments. Elle demeure tout à ses illusions,
dans ce « village » aux murs peints avec fissures en
trompe-l’œil et teinte « bois pourri » sur les huisseries.
À lire : Marie-Antoinette, C.-E. Vial, éd. Perrin ; Les Bals Le petit théâtre « de société » de la reine, peint en faux marbre veiné.
de la reine, S. Castelluccio, éd. Gourcuff Gradenigo.

49 I MARIE CLAIRE MAISON

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 STYLES DE VIE DOSSIER COORDONNÉ PAR ADELINE SUARD

PROFONDEUR DE CHAMP
Wes Anderson sur le
tournage de Asteroid City.
À partir du 19 mars,
la Cinémathèque française
accueillera la première
exposition consacrée
à l’œuvre du cinéaste.

ATMOSPHÈRE,
ATMOSPHÈRE…
Des designers qui dessinent des décors
de théâtre, des loueurs d’accessoires
qui livrent l’ambiance sur un plateau, des
réalisateurs qui s’improvisent architectes
Photo de Roger Do Minh © D.R.

d’intérieur et un chef décorateur sous

les projecteurs : parfois la vie sur scène
a plus d’imagination que nous.
Silence, s’il vous plaît. Et action !

P. 52 Le design de l’éphémère | P. 56 Décors hors-champ | P. 60 Des mondes à louer | P. 64 Florian Sanson, l’art du cadre | P. 66 On dirait Paris
 STYLES DE VIE

Le design
de l’éphémère
Ils sont designers, pensent et conçoivent des objets.
Mais parfois, à la faveur d’une invitation ou d’une rencontre,
ils s’essaient à la scénographie de spectacles vivants.
Au théâtre comme à l’opéra ou pour des comédies musicales,
comment les designers imaginent-ils les décors ? Lever de rideau.
PAR BÉRENGÈRE PERROCHEAU

52 I MARIE CLAIRE MAISON

 2

Qui se passionne pour la création en général 1. La scénographie

s’intéresse à la scénographie, cet art de conce- de Constance Guisset
pour le ballet Les Nuits,
voir la mise en scène d’un spectacle. « En pre- d’Angelin Preljocaj, en 2013.
mière année d’école de design, les élèves touchent 2. Aquarelle de
Photos : Teatro alla Scala, Milan ; Théâtre des Amandiers, Nanterre ; Théâtre royal de la Monnaie, Bruxelles, 1984.

à tout : produit, graphisme, design d’espace », Richard Peduzzi illustrant

explique Flavien Conilleau, responsable scénogra- ses recherches pour
phie de l’École de design Nantes Atlantique. « Et Lucio Silla, un opéra de
Mozart mis en scène en
si, ensuite, il faut choisir une spécialité, on continue
1984 par Patrice Chéreau.
d’enseigner une même méthodologie. Pour une
chaise ou un décor, on doit se documenter, définir
un axe de travail, puis esquisser et développer le
projet. On passe tous par le dessin pour trouver
des solutions à des contraintes », conclut-il. Pour
Constance Guisset, designer connue et reconnue,
l’exercice a commencé avec le danseur et choré-
graphe Angelin Preljocaj, sans avoir de connexion
particulière avec le milieu : « Il voulait travailler avec
un designer pour Le Funambule, de Jean Genet.
Il est tombé sur un portrait de moi dans la presse
titré “L’Équilibriste”. Il m’a appelée. On s’est lancés. »
Pour ce ballet, elle a choisi de faire un parallèle
entre l’histoire et l’artiste devant sa page blanche
en réalisant un décor en papier. « Mon ignorance
m’a permis une certaine candeur, pense-t-elle. J’ai
eu un réflexe que je qualifierais de designer : j’ai
regardé comment était faite la salle et quels étaient
les éléments existants avec lesquels je pouvais
jouer. » Pour Quentin Frichet, designer au sein du
studio d’Erwan Bouroullec et coscénographe de
la pièce Les garçons qui croient sont très seuls,
les autres garçons sont perdus, la différence prin- 

53 I MARIE CLAIRE MAISON

 1

cipale entre design d’objet et d’espace réside dans

2
l’échelle : « Nous avons réalisé tous les éléments
avec du bois de récupération. Pour un meuble,
c’est une démarche qui est possible seulement
dans le cadre d’une petite série. » Le professeur
Flavien Conilleau acquiesce : « Ce n’est pas la même
logique de production. En scéno, il n’y a pas d’ap-
proche industrielle ! »

Abracadabra
Pour David Rockwell, designer, architecte d’intérieur
et chef décorateur de nombreuses comédies musi-
cales à Broadway (dont la légendaire Hairspray, ou
récemment She Loves Me), la différence se joue
sur le toucher. « Lorsque je conçois un restaurant,
j’ai en tête que les clients vont y déambuler : il doit
être pleinement fonctionnel. Alors qu’au théâtre,
du moins dans le modèle traditionnel de l’avant-
scène, tout repose sur l’illusion de fonctionnalité.
Photos : Paolo Abate ; Julien Benhamou ; Paul Warchol.

La relation du public à mon œuvre est strictement

visuelle. » Le factice et la magie ont ici toute leur
place. Lorsqu’Olivier Dubois fait appel à Morgane
Tschiember pour scénographier un solo de Marie-
Agnès Gillot, celle-ci pense immédiatement à sa
dernière création pour ColAAb : le banc Shibari. Afin
que la danseuse puisse le manipuler, sa matière
initiale en chêne massif de Bourgogne est modifiée.
C’est cette même idée du faux-semblant qui a
repoussé les limites de Quentin Frichet : « Les décors
sont souvent monumentaux, les détails sont donc
moins perceptibles, ce qui permet de se concentrer
davantage sur l’ambiance et la tonalité. Cela est

54 I MARIE CLAIRE MAISON

 STYLES DE VIE

fascinant et assez décomplexant pour un designer. » Patrice Chéreau (1944-2013). « La complicité 1. Le décor de Pierre
Comme pour la création de l’architecte d’intérieur entre les deux est telle qu’ils ont souvent l’impres- Yovanovitch, invité
par le metteur en scène
Pierre Yovanovitch, invité par le metteur en scène sion, comme certains peintres primitifs flamands
Vincent Huguet
Vincent Huguet sur l’opéra Rigoletto de Giuseppe ou de la Renaissance italienne, de “peindre à deux sur l’opéra Rigoletto
Verdi, qui marqua les esprits grâce à un dispositif sur le même tableau” en travaillant sur un spec- de Giuseppe Verdi.
simple et percutant de murs incurvés et super- tacle », indique la présentation de l’exposition 2. Marie-Agnès Gillot
posés se resserrant progressivement sur le centre Richard Peduzzi. Perspective. Mobilier, décors, et le banc réalisé par
où l’intrigue se déroule. dessins, qui s’est tenue à la fin de l’année 2024 Morgane Tschiember x
ColAAb pour le spectacle
à la galerie des Gobelins à Paris. Pensée et montée For Gods Only – Sacre #3
En haut de l’affiche par cet autodidacte de génie, l’exposition s’attache d’Olivier Dubois.
« En résumé, pour moi, termine Constance Guisset, à montrer comment, à l’inverse, il est parti du 3. Le train conçu par
cet exercice est plus contraignant. Car il y a le théâtre pour aller vers le design puis l’architecture David Rockwell pour
devoir de ne pas prendre le pas sur la perfor- d’intérieur. Un exercice naturel pour celui qui a la comédie musicale
On the Twentieth
mance. En plus, on dialogue avec un autre créa- toujours préconisé « la polyvalence ». Tant au
Century tirée de la pièce
teur, le metteur en scène, qui a sa propre vision théâtre que lorsqu’il dirigeait l’École nationale de théâtre d’Adolph
artistique. » Un véritable ping-pong entre deux supérieure des Arts décoratifs à Paris, entre 1990 Green et Betty Comden.
artistes, comme ce fut le cas de Richard Peduzzi, et 2002, où il invitait chaque élève à disposer de
scénographe de toutes les pièces et les films de plusieurs cordes à son arc. ●

55 I MARIE CLAIRE MAISON

 STYLES DE VIE

Décors
hors-champ De David Lynch à Luca Guadagnino, en passant par Baz
Luhrmann et Wes Anderson, les réalisateurs font désormais
leur cinéma ailleurs que sur grand écran en signant les décors
d’hôtels, de boutiques ou de résidences privées. Une autre
manière de nous raconter encore et toujours des histoires…
PAR ÉLOÏSE TROUVAT

À Milan, en avril 2024, une foule de curieux se

pressait pour découvrir le dernier David Lynch.
L’événement n’avait pas pour cadre une traditionnelle
salle de cinéma, mais le cœur du Salone del Mobile.
La grand-messe mondiale du design avait convié
le cinéaste américain – décédé depuis, en janvier

Photos : Oli Douglas ; Fondazione Prada Milano 2015, Foto Attilio Maranzano,
dernier – à créer une installation unique : « A Thinking
Room ». Une « salle à penser » comme un scénario
noir, aux frontières du beau et de l’étrange. Cette
aventure dans l’univers de la décoration intérieure
n’avait rien d’une première pour l’ancien étudiant en
arts plastiques qui signait déjà, en 2011, le décor
envoûtant du club parisien Le Silencio.

Des plateaux de tournage

à la réalité
Courtesy Fondazione Prada ; D.R.

Comme David Lynch, une poignée de cinéastes

endossent avec sérieux ce nouveau rôle de
décorateur d’intérieur. Et pas n’importe lesquels !
Le réalisateur Baz Luhrmann et sa femme, la
costumière de cinéma Catherine Martin, ont ima-
giné le décor du Faena Hotel à Miami, une
rencontre assumée entre le style Art déco de

56 I MARIE CLAIRE MAISON

 3

– le Palazzo TalÌa – ouvert à Rome à l’automne

dernier : chacune de ses réalisations démontre
son implacable acuité esthétique et sa passion
pour un « espace qui est tout ».
Cinéastes et décorateurs,
2 des « fabricants » d’espace
Au cinéma comme en architecture intérieure,
1. L’un des wagons Gatsby le Magnifique et un opéra rock maximaliste.
l’espace demeure le lieu de tous les défis.
du British Pullman, De son côté, Wes Anderson a été sollicité à
A Belmond Train, Cinéastes et décorateurs cultivent ce point com-
plusieurs reprises pour décliner son esthétique mun d’être des artisans, fascinés par la technique,
revisité par une
ambiance Art déco emblématique hors des plateaux de tournage. En capables de penser en solo comme de travailler
signée Wes Anderson. 2015, celui qui rêvait d’être architecte concrétise en équipe. Quoi de plus normal, donc, que de voir
2. Le Bar Luce de ce « rêve d’enfant » en signant la décoration du
la Fondation Prada, les premiers enfiler le costume des seconds ? Si
Bar Luce à la Fondation Prada de Milan. « L’endroit au XXe siècle, l’univers design a puisé dans les
à Milan, entièrement
décoré par le idéal pour écrire un film », a-t-il confié. En 2021, il décors de film pour imaginer des pièces en phase
réalisateur de The est missionné pour décorer l’une des voitures du avec son temps, le XXIe siècle a vu prospérer une
French Dispatch. train British Pullman, A Belmond Train, et maté- autre tendance. Désormais, ce sont les cinéastes
3. « Interiors rialise ainsi son goût assumé de l’exploration, qui transposent leur univers, mais surtout leur
by David Lynch. spatiale comme intime. Mais la palme du réalisa-
A Thinking Room », expertise, dans « la vraie vie ». Démiurge exigeant,
installation du teur le plus prolifique en la matière revient à Luca le cinéaste/décorateur possède un style
cinéaste américain au Guadagnino. De son magnétique Amore au sen- reconnaissable entre mille. Pour Matthieu Orléan,
Salon du Meuble de sible Call Me By Your Name, sa passion pour commissaire de l’exposition consacrée à Wes
Milan en avril 2024. l’architecture d’intérieur transparaît dans chacun Anderson dès le 19 mars à la Cinémathèque fran-
de ses films. Plus qu’un simple hobby, le cinéaste çaise, « cette beauté esthétique » que l’on vante
italien a fait de l’architecture intérieure un second tant dans les films du cinéaste, est « toujours au
métier. Lancé en 2017, Luca Guadagnino Studio service d’un récit et de ses personnages ». « Il voit
compte aujourd’hui à son actif des projets rési- le cinéma comme un art total, précise-t-il. Il a une
dentiels comme commerciaux. Boutiques Aesop vraie expertise sur tous les sujets : fabrication de
à Rome et Londres, direction artistique de l’édition l’objet, costume, musique… » L’attention méticu-
2024 de la biennale Homo Faber, premier hôtel leuse portée au décor ne joue, chez le réalisateur 

57 I MARIE CLAIRE MAISON

 STYLES DE VIE

Photos : Giulio Ghirardi © Michelangelo Foundation ; Verner Panton, Fantasy Landscape at the exhibition Visiona 2, Cologne, Germany, 1970 © Verner Panton Design AG, Basel
2

plus satisfaisant que celui dans lequel on vit. Alors,

si on peut traverser l’écran, s’inviter de temps en
temps dans un songe lynchéen ou un décor rétro
andersonien, pourquoi s’en priver ? ●
Wes Anderson, l’exposition, à La Cinémathèque
française, 51, rue de Bercy, Paris 12e, du 19 mars
au 27 juillet.

HISTOIRE D’UNE FILIATION

« Cinéma et design ont toujours été en contact
étroit » pour Nina Steinmüller et Susanne Gra-
ner, commissaires de l’exposition Science
Fiction Design : From Space Age to Metaverse
au Vitra Design Museum. Cette filiation a pris
de l’ampleur durant les années 60 et l’esthé-
tique naissante des « voyages spatiaux ». « Il
existe une proximité évidente entre la scéno-
graphie des films et séries de science-fiction
1 de l’époque avec les utopies émergentes
matérialisées par des designers tels que Joe
1. Palazzo Talìa, d’Asteroid City, qu’un rôle parmi d’autres au cœur Colombo ou Verner Panton », analysent-elles.
le premier hôtel d’un système parfaitement rodé. « À l’exception L’exposition met l’accent sur ces films de
du réalisateur de quelques films comme La Vie aquatique, Wes science-fiction, riches en classiques du design,
Luca Guadagnino
Anderson a très peu tourné en studio, analyse qui ont façonné notre vision du futur.
à Rome.
2. Le cloître Matthieu Orléan. Sa spécificité, c’est d’investir des Science Fiction Design : From Space Age
de la Fondazione lieux réels, de les transformer et de les placer to Metaverse, au Vitra Design Museum,
Giorgio Cini où dans une géographie fictive pas si éloignée de la Charles-Eames-Str. 2 D-79576 Weil am Rhein,
les co-directeurs nôtre. » L’hôtel de The Grand Budapest Hotel est jusqu’au 10 mai 2026.
artistiques Luca
Guadagnino et
ainsi un ancien grand magasin construit en 1912
Nicolò Rosmarini à la frontière de l’Allemagne, côté Est ; le Paris des
ont scénographié années 1950 de The French Dispatch, un
Homo Faber 2024 : Angoulême passé à la machine à remonter le
The Journey temps… C’est ce talent de la métamorphose que
of Life, une
célébration de les marques et les institutions viennent chercher
l’artisanat d’art. en le sollicitant pour des projets. Tout comme ses
comparses cinéastes/décorateurs, Wes Anderson
est un expert dans l’art de façonner un monde
imaginaire à la beauté atypique, souvent beaucoup

58 I MARIE CLAIRE MAISON

Defrise possède une
profusion de cannes des
XIXe et XXe siècles, des
modèles les plus rustiques
en bois pour les bergers
jusqu’à celles des seigneurs
et rois aux pommeaux
en métaux précieux. L’une
d’entre elles a été louée
pour Omar Sy dans la série
Lupin, sur Netflix.
 STYLES DE VIE
1

1. Lanzani a fait des animaux naturalisés une

de ses spécialités. Ici, des paons bleus et blancs.
2. Des chandeliers comme s’il en pleuvait
chez Defrise ! Dont, en premier plan, celui
que Catherine Deneuve fait apparaître
grâce à sa baguette magique dans Peau d’âne.

Des mondes
à louer 2
Amateurs éclairés ou historiens
de l’art, ils louent meubles et objets 3. Ce service
Bernardaud a été édité
chinés depuis des décennies. Leur en 1957 en hommage
spécialité ? Jongler avec les époques à la reine d’Angleterre
Elizabeth II lors de
et les styles pour mieux aider sa première visite d’État
les productions cinématographiques en France, à la demande
du président René Coty
à planter le décor de leurs films. (à louer chez Defrise).
Des cavernes d’Ali Baba remplies
de trésors venus d’un autre temps…
PAR VALÉRIE CHARIER PHOTOS BENOIT LINERO

C’est au cœur de Paris, près de la place de la

Bastille, que l’on trouve côte à côte des loueurs
de matériel pour les décors des petit et grand
écrans. À chacun sa spécialité et ses époques. La
maison Lanzani, fondée dans les années 1930,
propose plus de 20 000 objets de décoration du
Moyen Âge aux années 80, ainsi qu’une grande
collection d’animaux naturalisés. La maison Defrise,
quant à elle, née en 1952, compte quelque 

3
61 I MARIE CLAIRE MAISON
 STYLES DE VIE

130 000 accessoires du XVIIe siècle au milieu du

XXe. « Le cinéma reste une part centrale de notre
activité mais on fait aussi appel à nous pour de
l’événementiel et des dîners privés, en France et à
l’étranger. Photographes, stylistes, set designers
viennent ici s’inspirer », raconte Christophe Mayer,
qui a repris Defrise en 2021 avec pour associé un
historien de l’art. Car pour éviter l’anachronisme,
il faut des spécialistes ! D’ailleurs, sur les dix col-
laborateurs de Christophe, cinq ont suivi un cursus
en histoire de l’art. Une spécialité bienvenue, notam-
ment pour leurs dernières collaborations avec les
équipes du Comte de Monte-Cristo ou de Sarah
Bernhardt, la Divine. Des lieux merveilleux où l’on
s’imagine dans les coulisses d’un tournage…

1. Depuis le milieu du XIXe siècle jusqu’aux années 90,

toute l’histoire du téléphone est présente
chez Defrise. Sur cette photo, plutôt des modèles
des années 50 (en bas), notamment un poste
standard permettant de redistribuer les appels.
2. Qui a peur du grand ours blanc naturalisé ? (Lanzani)
3. L’icône du rap Jay-Z a loué chez Defrise
des barbotines, revenues très à la mode,
lors d’un dîner donné dans la région bordelaise 3
pour fêter son anniversaire en décembre 2023.

62 I MARIE CLAIRE MAISON

 Créateurs d’harmonie

Mon plaid en laine Mérinos tissé à Arles,

ma tête de lit tapissée à Confolens,
mon matelas créé et cousu main à Saint Forgeot.
Matelas Lucenay

MAISON DE LA LITERIE SAS au capital de 1.000.000 € -RCS LILLE METROPOLE 980 058 051 – Siège social c/o FREMAUX DELORME
35 bis Avenue de la Marne 59290 WASQUEHAL. Crédit photo : Denys Vinson
 Florian Sanson,
L’art du cadre
De Vénus noire d’Abdellatif Kechiche Comment créez-vous un décor ?
Pour moi, tout débute à la lecture du scénario.
à Holy Motors de Leos Carax en
C’est l’histoire qui me permet de me projeter dans
passant par Les Malheurs de Sophie l’univers à composer. Cela commence toujours
de Christophe Honoré, Florian Sanson avec des croquis, beaucoup d’images diverses,
a conçu les décors de nombreux films. des peintures, des photos, puis des dessins plus
Une passion qu’il partage avec nous. précis. Mais un chef décorateur ne travaille jamais
seul. Pour concevoir un décor de film, il faut des
PAR ADELINE SUARD
peintres, des ensembliers, des accessoiristes,
1 beaucoup de techniciens talentueux. Je dirais
même talentueuses parce que mes équipes sont
majoritairement féminines ! Je me définis plus
comme un chef d’orchestre.
Une fois le tournage commencé, vous n’inter-
venez plus ?
Si, bien sûr. Chaque matin, je livre le décor,
j’accueille l’équipe, je donne les instructions aux
accessoiristes de plateau et je file travailler sur
ceux à venir. C’est un travail de préparation et
de gestion constante. Il faut être très organisé
et disponible, car même s’il est terminé, il peut
toujours y avoir des ajustements à faire quand
les comédiens viennent l’habiter et qu’il est
éclairé et cadré. C’est à ce moment-là que le
décor devient un décor de cinéma.

64 I MARIE CLAIRE MAISON

 STYLES DE VIE

Votre travail change-t-il en fonction des costumes ou encore de la lumière qui va sublimer 1. et 2. Cornélius,
réalisateurs ? mon travail. Un beau décor peut être affreux s’il le meunier hurlant
Ils ont tous des approches différentes et c’est tout de Yann Le Quellec.
est mal éclairé, mal cadré, et inversement.
Le moulin : dessin
le plaisir de mon travail ! Pour Holy Motors de Leos À quel genre de difficultés êtes-vous confronté ? et décor construit.
Carax – qui a une idée très précise de ce qu’il 3. Vénus noire
Parfois, nous devons tout inventer. Comme dans
veut –, j’ai fait découper une limousine pour l’agran- d’Abdellatif Kechiche.
Annette où il a fallu raconter un Los Angeles
dir et permettre certains plans tout en respectant Décor construit
sans aller y tourner. On imagine que travailler de Piccadilly Street.
l’exiguïté du lieu et le déplacement de l’acteur
sur des films d’époque est compliqué mais
Denis Lavant à l’intérieur de cet espace. Pour la
donner vie à un salon ou à une chambre contem-
conception de ce petit décor, chaque centimètre
poraine peut être bien plus difficile qu’un décor
est un sujet de réflexion, c’est passionnant.
Abdellatif Kechiche est plus dans la captation du du XVIIIe siècle.
réel, sans prédéfinir les plans. Il filme avec plusieurs Quelle est votre relation aux décors une fois
caméras pour suivre l’improvisation. Cela implique le tournage terminé ?
que les décors soient suffisamment vastes et de À la fin du tournage, certains objets sont donnés
ne pas fixer de limites. C’est absolument épuisant ou archivés. D’autres sont vendus ou détruits
quand ces décors d’époque doivent être « maîtri- s’ils ne sont pas récupérables. Même si les
Photos : Florian Sanson

sés » dans chaque détail ! décors ne m’appartiennent pas, il m’arrive de

Qu’est-ce qui fait qu’un décor est réussi ? garder un petit souvenir. Mais ce qui m’intéresse,
C’est d’avoir une vision commune avec l’ensemble c’est de créer un monde pour un film, un monde
de l’équipe formée autour d’un réalisateur et de immatériel. J’apprécie les objets, mais je n’aime
son projet : responsable de la photographie, des pas les posséder. ●

65 I MARIE CLAIRE MAISON

 STYLES DE VIE

On dirait Paris…
La Ville lumière comme si on y était…
C’est le pari un peu fou du prestataire de matériel
de tournage pour le cinéma TSF qui a recréé
en Seine-et-Marne un « backlot », soit une plateforme
de décors des rues parisiennes. L’illusion est bluffante.
PAR VALÉRIE CHARIER

« Ce backlot répond à la très forte demande nationale et internationale

de tournages à Paris », explique Thierry de Segonzac, président du
groupe TSF. Objectif : offrir des solutions pour filmer dans un décor plus
vrai que nature, puisque Paris est devenu difficilement accessible. En
cause : les contraintes de sécurité́, l’envol des budgets, les nuisances
sonores, la gêne occasionnée pour les riverains et les commerces voi-
Photo : Jérémy Maille pour TSF.

sins… Installé à Maisoncelles-en-Brie, soit à 49,7 km de la porte de Bercy,

le projet est pharaonique : 1,5 hectare, 650 mètres linéaires de chaussée,
172 mètres de boulevard, 730 mètres linéaires de façades… Tout y est,
des quartiers chics de l’Ouest parisien jusqu’aux plus populaires, comme
Belleville. Sans oublier des bouches de métro. Modulables, les décors
peuvent reproduire le Paris de la fin du XIXe siècle à nos jours. Ce n’est
certes qu’une illusion, mais elle est criante de vérité ! ●

66 I MARIE CLAIRE MAISON

Immortelle
un regard sur la
peinture figurative
en France
Hors limites

03—06 Avril 2025

Grand Palais
Découvrez la liste
PARTENAIRE PREMIUM OFFICIEL
des 170 exposants
d’Art Paris 2025
 COORDINATION DES TEXTES VALÉRIE CHARIER
Photo : Didier Delmas

P. 70 À Marseille, un appartement aux couleurs de la Méditerranée | P. 80 Sur la Seine, une péniche exubérante et éclectique | P. 92 À Paris, une maison
qui respire la joie | P. 100 Un pied-à-terre londonien au modernisme épuré | P. 112 Profusion de teintes et d’objets dans un palazzo des Pouilles

69 I MARIE CLAIRE MAISON

 INTÉRIEURS

Un flot de rayures, une déferlante de couleurs éclatantes et poudrées,

des paysages de bord de mer aux murs… Tout chez la décoratrice
d’intérieur Claire Clerc évoque sa passion pour la Méditerranée.
REPORTAGE BETTINA LAFOND PHOTOS FRENCHIE CRISTOGATIN

Melting-pot. Le salon révèle le goût de Claire pour les mélanges. Canapé, Sits. Coussins : Élitis (le blanc et rouge)
et Bouchara (les blanc et bleu). Tapis, héritage familial. Table basse « Galta Forte », Kann Design. Dessus : mug,
carafe et bougeoirs, Bouchara. Bahut vintage. Dessus : bougeoirs et lampe chinés. Bout de canapé en bois « Thilde », AMPM.
Au mur, boiseries décoratives, Orac Décor, peintes en coloris « Chamallow Grillé », Bilboquet Déco.

71 I MARIE CLAIRE MAISON

 INTÉRIEURS

lle se rêvait navigatrice… La chaussée avec jardin. Le couple est enchanté

décoratrice d’intérieur Claire par les hauteurs sous plafond (3,80 m) et
Clerc a passé son adoles- son état impeccable. Rien à faire donc, sauf
cence à border la grand-voile l’essentiel pour Claire : « Lui donner de la per-
de son Laser dans le golfe du sonnalité. » Ancienne styliste de mode, elle
Morbihan. Elle est même en a conservé un goût pour la couleur, les
devenue monitrice de voile. Installée à Paris motifs et les mélanges. Bleu, rose, rouge et
pour son travail avec Benoît, qui, lui, passait jaune se juxtaposent. « J’aime les contrastes »,
tous ses étés sur la Côte d’Azur, elle ne pense explique-t-elle, appliquant aussi ce principe
qu’à se rapprocher des siens, dorénavant au mobilier : les années 70 côtoient des
installés dans le Sud. Et communiquer son meubles contemporains ou customisés.
amour de la mer à Amaury, Diane et Gustave, Calanques, pinède, garrigue : elle orne les
âgés de 13, 11 et 7 ans. L’opportunité se pré- murs de papiers peints panoramiques qui
sente à Marseille, avec un appartement dans célèbrent les paysages méditerranéens et
un bâtiment de la fin du XIXe siècle en rez-de- l’ancrent dans ce Sud devenu sien. ●

Dérouler le tapis. Rapporté de Tunisie, il est le point de départ de la palette de couleurs

de la salle à manger. Table « Opéra », Imperial Line. Dessus : vase à rayures, Azul, à Marseille ;
vase bleu, Ferm Living chez Good Design Store, à Marseille ; nappe, bougeoirs,
bougies et carafe, Bouchara. Chaises chinées repeintes en « Bleu Paon », Ressource.

72 I MARIE CLAIRE MAISON

Un coin de paradis.
Papier peint
panoramique dans
l’alcôve, PaperMint.
Sur le bout de canapé,
AMPM, mug, Good
Design Store. Canapé,
Sits. Coussins rayés,
bougeoirs et bougies,
Bouchara. Coussin à
motifs rouges, Élitis.
Table basse « Galta
Forte », Kann Design.
Tapis, héritage familial.
Bahut vintage.
Marrons chauds.
Le bureau de Claire
comprend un petit salon
chaleureux. Banquette
« Jonas », La Redoute
Intérieurs. Coussins,
Élitis. Bouts de canapé :
Goodmoods x Monoprix
(le vert), AMPM (en bois).
Chaises « Drian »,
The Masie. Lampadaire,
Ferroluce. Tapis, AMPM.
 INTÉRIEURS

L’appel du pastel. Le retour arrondi de la mise en peinture en bleu « OROC 41 Côme », Ressource, délimite le coin cuisine.
Chaises de bar, La Redoute Intérieurs. Vase noir, India Mahdavi pour Monoprix. Bouilloire « Kettle », Create. Grille-pain, Hay. Verres bleus,
Bouchara ; vase bleu, pot en verre rouge et bleu et plateau à fruits, Good Design Store, à Marseille. Suspension « Funambule », AMPM.

75 I MARIE CLAIRE MAISON

 INTÉRIEURS

EN HAUT Sous les pins…

La plage s’invite dans la salle
de bains grâce au papier
peint panoramique « Forêt »,
Isidore Leroy. Meuble
« Jacob », Tikamoon.
Vasque, Leroy Merlin. Vase,
Azul. Distributeur de savon
et tapis de bain, Bouchara.
Miroir, Urban Outfitters.
Applique, Zangra.
EN BAS Cage aux oiseaux.
De la buanderie, une
porte secrète recouverte
d’un papier peint « Vichy »,
PaperMint, conduit aux
toilettes décorées du motif
« Hirondelle », Season
Paper. Meuble vasque,
Tikamoon. Miroir chiné.
Tabouret « Picolo » d’India
Mahdavi pour Monoprix.

76 I MARIE CLAIRE MAISON

Solaire. Entre la tête de lit et l’applique chinée, la chambre parentale rayonne ! Draps en lin, Cyrillus.
Coussins, Élitis. Table de chevet « Alouette », AMPM. Vase de Vallauris. Tapis, Honoré Déco.

77 I MARIE CLAIRE MAISON

INTÉRIEURS

Invitation à l’évasion, avec un papier peint

panoramique « Paysage Imaginaire », Caselio.
Bureau, Harto. Chaise, Normann Copenhagen.
Lampe, & Tradition. Bougeoirs et bougies,
Bouchara. Soubassement rose « Venise OROC 22 »,
Ressource. Rideaux, La Redoute Intérieurs.
 E T C.
PAR CHARLOTTE BAILLY

LAMPADAIRE
« Glo » en métal,
L. 30 x P. 30 x
H. 180 cm, Stillux
TAPIS chez Artemest, 2 455 €.
« Scarabeo
Flower » en laine de
Nouvelle-Zélande
et lin tufté main,
140 x 150 cm, design
Ken Scott, Carpet
Edition, 2 470 €.

JARRE en céramique,
L. 22,5 x P. 22 x H. 32,5 cm,
Monoprix, 37,99 €.

TABLE BASSE
« Galta Forte » en bois
massif, placage bois
finition chêne naturel,
diam. 100 x H. 36 cm,
Peinture « R764 Kann Design, 1 220 €.
L’illusion, Banane
Bleue », Ressource,
dès 28,30 € pour 0,5 l.

CHAISE « S 32 PV Cantilever »
avec revêtement cuir et
structure en tube d’acier
chromé, L. 46 x P. 60 x H. 80 cm,
réédition Marcel Breuer,
Thonet, 1 452 €.

TABOURET
« Barth » en bois
massif de tilleul
laqué, diam. 37 x
H. 45 cm, Le Berre
Vevaud, prix
sur demande.

Peinture « MC113
Fond de teint »,
Mériguet-Carrère,
à partir de 46 € le l.
Photos : D.R.

CANAPÉ « César » trois places avec revêtement PAPIER PEINT « Elysium », L. 70 cm,
en velours, L. 213 x P. 100 x H. 81 cm, AMPM, 2 719 €. Osborne & Little, 430 € le rouleau de 9 m.

79 I MARIE CLAIRE MAISON

 SUR SEINE

Scènes de vie. La terrasse

est en prise directe avec
le fleuve parisien. Canapé
« Cannolè », Emu. Coussins,
Caravane. Tables basses : en
métal, Matière Grise ; en rotin,
Gervasoni. Pots « Cassero »
de Patricia Urquiola pour
Serralunga. Lampe à huile
« Flamtastique », Fatboy.

On ne s’ennuie jamais dans la maison flottante de Thierry

et Pascale, qui ont donné carte blanche à l’architecte
d’intérieur Xavier de Saint Jean pour l’aménager. Une déco
si exubérante et éclectique qu’elle en devient théâtrale…
INTERVIEW VALÉRIE CHARIER STYLISME VIRGINIE LUCY-DUBOSCQ PHOTOS DIDIER DELMAS

80 I MARIE CLAIRE MAISON

 INTÉRIEURS

Arrondir les angles. Meuble de cuisine

sur mesure, Studio Azimut, rempli de
céramiques créées par Pascale. Table
en liège « Cork », Tom Dixon. Chaises
« Nana Armchair », Freifrau Manufaktur.
Lampadaire « Modulation 2 », Axel Chay.
Tabouret « Peono », AMPM. Suspension
en céramique « TRN D2 », Pani Jurek.
INTÉRIEURS
Bayadères en tout genre. Le salon multiplie rayures et couleurs.
Canapé « Pacific » de Patricia Urquiola pour Moroso. Fauteuils :
à bouclettes, « Loll 09 » de Paola Navone pour Gervasoni ; en face,
« Roly Poly » de Faye Toogood pour Driade. Table basse blanche
« Gear », Nor11. Tables d’appoint : verte, La Redoute Intérieurs ;
en rotin, Gervasoni. Bout de canapé jaune « Matmat », La Redoute
Intérieurs. Suspension « Arrangements », Flos. Tapis « Freaky »,
Moooi. Au mur, une céramique rapportée de Colombie.
« On a connu Xavier à plus de 10 000 mètres d’alti-
tude ! » C’est dans l’avion qui les emmène au Canada
que Thierry et Pascale découvrent le travail de l’archi-
tecte d’intérieur Xavier de Saint Jean, du Studio Azimut,
au travers d’un reportage sur un appartement qu’il
avait rénové. « On ne savait pas encore où on allait
déménager, ni quand, mais on a immédiatement su
que ce serait lui qui décorerait notre nouvelle
demeure ! » Parisien depuis de longues années, le
couple se voit bien vivre sur la Seine. Ils achètent
l’emplacement d’une péniche et y font construire une
maison flottante par les chantiers navals Vanpraet.
« C’est formidable : même si La Défense est toute
proche, on se croirait à la campagne », se félicite
Thierry. Pas question d’une déco aux influences
marines : Pascale, Thierry et Constantin, leur fils de
20 ans, veulent un intérieur coloré et chaleureux avec
la Seine comme décor, mais pas comme fil conducteur.
Ils ne conservent rien de leur mobilier et chargent
Xavier de jouer la carte de la fantaisie. « Que ce soit
gai et surtout pas muséal… » L’architecte d’intérieur
s’en donne à cœur joie, multipliant les teintes chaudes,
osant le rose sur une console, un fauteuil « avec
30 000 pétales », dans la salle de bains, la cuisine…
« C’est presque comme dans un dessin animé tellement
je me suis amusé à mélanger les couleurs, les matières
et les formes… » Les jours de grand soleil, les baies
vitrées s’ouvrent sur la terrasse et la piscine, floutant
les frontières entre intérieur et extérieur. Quant aux
journées maussades, la profusion de coloris estompe
la grisaille. « En somme, ici, c’est toujours l’été ! » ●
 INTÉRIEURS

1 2

3 4

1. Fauteuil « Hortensia », Moooi. Lampadaire « Kokeshi », Pulpo. Miroir « Shimmer » de Patricia Urquiola, Glas Italia.
Papier peint, Rebel Walls. 2. Coin bar sur mesure dessiné par le Studio Azimut en granit patagonia. Méridienne
« Amoenus soft », Maxalto. Lampadaire « Modulation », Axel Chay. 3. Fauteuils, Maisons du Monde. Applique « Sherlock »,
Roger Pradier. 4. Canapé « Pacific » de Patricia Urquiola pour Moroso. Fauteuil « Hortensia », Moooi.

84 I MARIE CLAIRE MAISON

Le mur s’anime de carreaux
de terre cuite, Fornace Brioni.
Table en béton, Woood.
Tabouret « Bold », Moustache.
Buffet « Colour cabinet », Hay.
Appliques « Lampe de Marseille »,
Nemo. Suspension « Flower pot
VP1 », &Tradition. Tableaux, vases
et céramiques créés par Pascale.
 INTÉRIEURS

À GAUCHE N’y voir que

du bleu. Îlot sur mesure,
Studio Azimut, qui a
aussi dessiné le meuble
de cuisine. Tabourets
hauts « Nerd », Muuto.
Plaque aspirante, Asko.
Lampe rose créée par
Pascale. Suspension,
Pani Jurek. Appliques
« Haos », The Socialite
Family. Suspensions
devant la fenêtre « Junit
lamp », Schneid Studio.
À DROITE Jeux
de motifs. Tabouret
« Inout 44 » de Paola
Navone pour Gervasoni.
Console et étagères
sur mesure dessinées
par le Studio Azimut.
Applique, Artemide.

87 I MARIE CLAIRE MAISON

 INTÉRIEURS

EN HAUT Une entrée

haute en couleur.
Console rose dessinée
par le Studio Azimut.
Applique « Donuts »,
Axel Chay. Miroir
« Zodiac », Moustache.
Céramique créée
par Pascale.
EN BAS Chaise
« Bold », Moustache.
Lampe « Earth »,
Serax. Moquette en
laine, Maison Bineau.
Fauteuil « Croisette »,
Honoré Décoration.

88 I MARIE CLAIRE MAISON

Chaque chose à sa place.
La tête de lit sur mesure,
Studio Azimut, inclut
des arches de rangement.
Parure de lit, Haomy.
Lampe « Moor »
de Lisa Allegra pour
Chiara Colombini. Papier
peint, PaperMint.
Au second plan, chaise
« Bold », Moustache.
Applique « In the sun »,
DCW éditions.
INTÉRIEURS

Chacun sa vasque.
« Celle de Thierry est
rose », s’amuse Xavier.
Meubles-vasques et
miroir « Catini », Ceramica
Cielo. Bac à fleurs XXL
sur mesure, Studio
Azimut. Carrelage mural
à feuilles de bananiers
« Musa », 41zero42.
Applique « Miira », Nuura.
 E T C.
PAR CHARLOTTE BAILLY
SUSPENSION « Rigoberta »
avec structure en fer doré et
boules en albâtre, L. 49,5 x
H. 42 cm, Robin, 672 €.
PEINTURE « Bourke »,
Mercadier, à partir
PAPIER PEINT « Broad
de 54,60 € le l.
Stripe », L. 53 cm,
Farrow & Ball, 125 €
le rouleau de 10 m.

VITRINE « The Mixer » avec

structure en acier et façades MIROIR « Surface »
en verre texturé, L. 75 x P. 40 x avec cadre
H. 100 cm, Mustard Made courbé en miroir,
chez Westwing, 529 €. L. 75 x H. 175 cm,
Calligaris, 1 609 €.
TAPIS « Patti »
en laine de
Nouvelle-Zélande,
tufté main, coupé
de différentes
hauteurs,
Pierre Frey,
BOUT
1 500 € le m2.
DE CANAPÉ
« Serena »
en grès et
céramique,
diam. 40 x
H. 45 cm,
Alinea, 149 €.

LAMPADAIRE
« Luomo » en MDF
et abat-jour en
coton et lin,
diam. abat-jour 40 x
L. 72 x H. 153 cm, PEINTURE
Westwing « Eucalyptus No 201 »,
Collection, 469 €. Sign’Nature, à partir
de 30,29 € pour 0,5 l.
Photos D.R.

CANAPÉ « Ted » deux places avec revêtement

en tissu bouclé, L. 160 x P. 84 x H. 74 cm,
Bloomingville chez Made in Design, 2 499 €.

91 I MARIE CLAIRE MAISON

 INTÉRIEURS

NULLE
PART
AILLEURS
Pour convertir des bureaux en une maison
qui respire la joie de vivre, l’agence Louis Morgan
a accumulé textures, couleurs et motifs.
Une reconversion fantasque, qui ose tout.
REPORTAGE BETTINA LAFOND TEXTE VALÉRIE CHARIER
PHOTOS FRENCHIE CRISTOGATIN

92 I MARIE CLAIRE MAISON

 Fantaisie graphique. Entre le haut-relief en chaux,
la bibliothèque festonnée, dessinés par le studio
Louis Morgan, les plinthes en carrelage, Wow Design, et
le velours du canapé, The Masie : le salon se remarque !
Coussins : uni, Maison de Vacances ; à motifs 70’s, Élitis ;
à bandes, Haomy. Bibliothèque à gauche, The Socialite
Family. Table basse, Sklum. Tapis, Rugvista. Suspension,
Hay Design. Panneau mural en noyer, Egger. Sculptures
de Léontine Furcy, Galerie Mouvements Modernes à Paris.
Une cuisine-bijou.
Ouverte sur la pièce à
vivre, la cuisine « se devait
d’être particulièrement
jolie ». Le studio Louis
Morgan a dessiné une
table dont les pieds
évoquent des perles
de bois et dont le plateau,
recouvert d’un carrelage
rouge grenat, fait écho
au mur du salon. Dessus,
sculptures en bois, Heju x
La Lune, et bougeoir, Oros
Design. Chaises, Selency.
Façades de placards,
Plum. Panneau mural en
noyer, Egger. Tapis, Nordic
Knots. Suspensions, Hay.
Appliques, Contain.
 INTÉRIEURS

En marches. « Nous
avons imaginé un décor
un peu fou qui donne
envie de monter aux
étages pour découvrir
la suite. » Carrelage
sur les contremarches,
Wow Design. Papier
peint « M-Flower Aplat »,
Maison Martin Morel.
Peinture « Vert Souvenir »,
Chromatic. Miroir mural
ondulé « Stream »,
Westwing. Cactus
« Quevedo », AMPM.

« Je voulais un décor audacieux, qui ne ressemble au rez-de-chaussée. Elle accueille salon, salle à
à aucun autre. » Maxime Benoit, co-fondateur manger et cuisine, jusqu’alors inexistants, mais
d’Edgar Suites (un concept d’appart-hôtel nouvelle aussi une suite… et un sauna (« le rêve pour se
génération), ne prend pas peur quand il visite ces délasser après une journée bien remplie ! »). Les
anciens bureaux sans âme. Au contraire : il mesure deux autres niveaux accueillent trois chambres,
la rareté d’une telle maison à Paris, cachée dans avec salle de bains et univers dédié, pour plaire
une impasse du 16e arrondissement. « On y est à chaque personnalité. Louis Caspar multiplie les
tellement au calme ! » L’architecte Louis Caspar, essences de bois, au sol comme aux murs, qu’il
du studio Louis Morgan, décloisonne d’abord mixe à de la couleur avec des enduits travaillés
l’espace, pour y voir plus clair. « Maxime avait une à la chaux, des papiers peints à motifs et des
seule exigence : qu’il y ait quatre chambres avec plinthes et contremarches habillées de carrelage
chacune sa salle de bains », raconte-t-il. Une rayé. « La maison a tant de caractère, on s’y sent
grande pièce à vivre, ouvrant sur le patio, est créée comme nulle part ailleurs ! » ●

95 I MARIE CLAIRE MAISON

 INTÉRIEURS

À GAUCHE Fiat lux. Aménagée comme un loft, la chambre mansardée au dernier étage intègre
des fenêtres de toit, Velux, qui l’inondent de lumière. En guise de tête de lit, un panneau en noyer, Egger.
Plaids et coussins à rayures, Haomy ; coussin à motifs jaune et écru, Élitis. Chevet
en céramique « Matmat », La Redoute Intérieurs. Vase en bois, Oros Design. Tapis « Split Pea », Rugvista.

96 I MARIE CLAIRE MAISON

 AU MILIEU Carrelage « Honey Gloss », ondacer.com. Meuble sur mesure en marbre. Vasque et robinetterie,
masalledebain.com. Miroir, H&M Home. Applique « Egol », Paxel Store. Serviette, Haomy. Savons, Tameez.

À DROITE Baignoire et robinetterie, masalledebain.com. Serviette, Haomy.

97 I MARIE CLAIRE MAISON

INTÉRIEURS

Invitation à la rêverie…
Le papier peint à effet aquarelle
« Watercolor Green », Photowall,
embarque dans les nuages.
Dessus-de-lit et coussins, Haomy.
Appliques « Vesper », Westwing.
 E T C.
PAR CHARLOTTE BAILLY

SUSPENSION
« 30 Degrees Shade Small
Matt » en placage
de chêne stratifié, diam. 24 x
H. 17 cm, Hay, 139 €.

PAPIER PEINT
MIROIR
« Stripe 8 », L. 50 cm, Coordonné
« Kiza » en rotin verni, 80 x 180 cm,
chez Étoffe.com, 147 € le rouleau de 10 m.
La Redoute Intérieurs, 399,99 €.

TABLE BASSE
« Toni » en MDF Peinture « 41 Torride »,
avec placage en Hypnotik, 49,90 € le l.
bois et chêne laqué,
L. 100 x P. 55 x
H. 35 cm, Westwing
Collection, 289 €.

BOUGEOIR
« Constantin » en
chêne et laiton, L. 7 x
P. 7 x H. 25 cm, design
Agustina Bottoni, Colé
chez Artemest, 140 €.
COUSSIN
« Mendhi » en lin et laine, CHAISE
30 x 50 cm, CFOC, 135 €. « Larsen » en noyer
Peinture massif verni, assise
« CH1 1226 Vert Nobile », avec revêtement en
gamme Calista Mat, cuir, L. 47 x P. 51,5
Guittet, 45,78 € le l. x H. 80,5 cm, La
Redoute Intérieurs,
Peinture
Photos : D.R.

578 € le lot de 2.
« 52 Alive », Hypnotik,
49,90 € le l.

99 I MARIE CLAIRE MAISON

Tout ce qui brille… Le salon multiplie les touches
dorées, du lustre « Seasons », Lladró, à l’œuvre
de l’artiste Anya Pesce (galerie M Contemporary)
au‑dessus de la cheminée, en passant par le
plateau de la table d’appoint « Bell », ClassiCon.
Canapé « Audrey », Gallotti&Radice. Table basse
« Cloud », Veermakers, ornée de deux coupes de
la collection d’accessoires de Greg Natale. Fauteuil
« Bat », Gubi, recouvert de velours « Dandy »,
Rubelli. Applique « Tassel », Apparatus. Tapis
« Malachite » de Greg Natale pour Designer Rugs.
 INTÉRIEURS

Jeu de perspectives.
Les ouvertures
en arche donnent
de la profondeur
à l’entrée. Au sol,
carreaux « Presto »
de Greg Natale
pour TeraNova.
Suspension en verre
« Novecento », Vistosi.

Sacré défi pour l’architecte d’intérieur Greg Natale de concilier

le goût du glamour de Laura avec le modernisme épuré de Rob.
Il jongle entre les deux pour leur composer un intérieur londonien
sur mesure et peu banal. Comme une maison à deux visages…
REPORTAGE IAN PHILLIPS PHOTOS STEPHAN JULLIARD

101 I MARIE CLAIRE MAISON

 INTÉRIEURS

est pour suivre Leila et

Lilly que Laura et son mari Rob se lancent à la
recherche d’une maison londonienne. Leurs deux
ados vont y poursuivre leurs études supérieures,
et le couple entend les accompagner. Un
­changement­qui­ne­les­perturbe­pas :­ils­sont­
habitués aux déménagements, ayant déjà vécu
à Sydney, à Hong Kong, à Singapour… Pour Rob,
c’est même un retour aux sources puisqu’il a
grandi­à­Chelsea.­« C’est­tout­naturellement­dans­
ce quartier que nous avons orienté nos
recherches. »­La­maison­néo-géorgienne­qu’ils­
visitent a été récemment rénovée et correspond
bien à leurs attentes. Mais pas à leur mode de
vie :­le­sous-sol­y­est­réservé­au­personnel­et­aux­
cuisines, façon Downton Abbey. L’architecte
d’intérieur australien Greg Natale s’empresse de
le­reconfigurer­pour­y­aménager­une­salle­multi-
média, un bureau, une suite pour les invités, une
salle d’eau et une cave à vin. Puis il replace la
cuisine­au­rez-de-chaussée.­Pour­redonner­un­
caractère ancien à l’intérieur, il réinstalle des
corniches. La déco s’apparente à un jeu d’équili-
briste :­si­Laura­aime­le­glamour,­Rob­ne­jure­que­
par le modernisme et la sobriété. C’est pourquoi
les pièces se suivent mais ne se ressemblent pas.
Le­salon­de­réception­affiche­des­meubles­orga-
niques et des coloris hollywoodiens, rose, lilas et
À GAUCHE Glamour, toujours. Dans l’entrée, des tonalités métalliques vert tendre en tête, et le plafond de la chambre
dominent, illustrées par le tableau « Chroma Cut 6 », Cadogan Gallery.
parentale ose une moulure en forme de diamant.
Buffet « Chelsea Cabinet » d’Alessio Bassan pour Cattelan Italia.
Lustre en verre de Murano des années 70. Vases et coupe de Greg Natale. Mais en parallèle, entrée et couloirs sont épurés,
offrant­un­répit­minimaliste.­Et­l’entièreté­du­sous-
À DROITE La vie en rose. La couleur envahit la salle à manger, sol, peint en bordeaux pour évoquer la collection
du tapis « Vapour » de Greg Natale pour Designer Rugs au piétement
de la table « Ronchamp », Baxter, et fauteuils pivotants « Miles » de
de vins de Rob, est habillée d’un mobilier aux
Sebastian Herkner pour Wittmann. Canapé « Cloud » de Massimo Castagna formes rectilignes. C’est comme deux univers qui
pour Gallotti&Radice. Chaises « Dudet », Cassina. Lustre « Meshmatics », se côtoient, chaque membre de la famille passant
Moooi. Tableau de l’artiste brésilien Theo Pinto, Cadogan Gallery. de l’un à l’autre au gré de ses humeurs. ●

102 I MARIE CLAIRE MAISON

 INTÉRIEURS

À GAUCHE « La succession d’ouvertures en forme d’arche ajoute une note italienne à l’intérieur. »
Table, Baxter. Chaises, Cassina. Lustre, Moooi. Tapis, Designer Rugs.
AU CENTRE Un petit salon très féminin. Le canapé, Gallotti&Radice, est encadré de deux tables d’appoint
« Lato » de Luca Nichetto pour &Tradition. Paire de fauteuils pivotants « Miles »
de Sebastian Herkner pour Wittmann. Table basse « Vasco », Julian Chichester. Lustre vintage, Mazzega.

104 I MARIE CLAIRE MAISON

 À DROITE Anciennement au sous-sol, la cuisine a été déplacée sous une verrière au rez-de-chaussée.
L’îlot et les placards ont été peints en « Steam », Benjamin Moore. Plafonnier de Michael Anastassiades pour Flos.
Tabourets de bar « 430 » de Verner Panton pour Verpan.

105 I MARIE CLAIRE MAISON

 INTÉRIEURS

Douceur pastel.
Dessiné par Greg Natale,
le meuble-vasque affiche
un plateau en marbre
rose et des façades
peintes en « Sagebrush »,
Benjamin Moore. Miroir
sur mesure. Baignoire
« Milazzo » de Greg Natale
pour Meek. Robinetterie
« Sailing », Fantini.
Tabouret « Staffa », Ferm
Living. Plafonnier
« Novecento », Vistosi.
Aux murs, carreaux
« Scarpa » de Greg Natale
pour TeraNova.

106 I MARIE CLAIRE MAISON

Arrondir les angles. La chambre principale
privilégie les rondeurs. Lit « Yuki » de Massimo
Castagna pour Gallotti&Radice. Table de chevet
« Onda », Poliform. Lampe « PH 3/2 », Louis
Poulsen. Fauteuil « Dot » de Raphael Navot
pour Roche Bobois. Coiffeuse « Eden-Rock »
de Sacha Lakic pour Roche Bobois, avec son
pouf « Pastille » de Studiopepe pour Tacchini.
 À GAUCHE Changement
de ton. Le sous‑sol est
le royaume de Rob, avec
ses murs peints en « Ruby
Dusk », Benjamin Moore.
Au-dessus du canapé
« Casa », Camerich, tableau
de l’artiste Nuria Maria,
Cadogan Gallery. Fauteuil
« Pumpkin » de Pierre Paulin
pour Ligne Roset, tapissé
du tissu « Gentle 2 », Kvadrat.
Lampe « Atollo » de Vico
Magistretti pour Oluce.
Table d’appoint « Bell » de
Sebastian Herkner pour
ClassiCon, et guéridon
« Sting », Cattelan Italia.
Tapis « Moire » de Greg
Natale pour Designer Rugs.
À DROITE Masculin singulier.
Meuble-vasque sur mesure
en marbre. Robinetterie
« Sailing », Fantini. Miroir sur
mesure. Appliques, Square in
Circle. Au sol, carreaux
en marbre de Greg Natale
pour TeraNova.
INTÉRIEURS

109 I MARIE CLAIRE MAISON

INTÉRIEURS

Au carré. Bibliothèque sur mesure

en chêne américain. Fauteuil « Saarinen
Conference », Knoll. Lampe « Gräshoppa »,
Gubi. Lustre chiné. Tapis « Fizz »
de Greg Natale pour Designer Rugs.
Papier peint « Vista Mediterranea »,
Cole & Son. Tableau, Cadogan Gallery.
 E T C.
PAR CHARLOTTE BAILLY

LUSTRE « Fontaine »
en acier et verre de Murano,
diam. 80 x H. 100 cm,
PEINTURE Veronese, prix sur demande.
« CR4182-3 Rouge
massaï », Tollens,
à partir de 20 € le l.

PEINTURE « CR4172-5
Degas », Tollens,
à partir de 20 € le l.

COMMODE « Newcool » en MDF teinté

finition polyuréthane, L. 100 x P. 39,6 x H. 81,8 cm,
La Redoute Intérieurs, 539 €.

FAUTEUIL
« Ro » avec
pieds en
chêne massif,
PANNEAU DÉCORATIF « Ornamentum Vela » revêtement en
en laiton désoxydé, 42 x 42 cm, tissu « Vidar »,
design Martinelli Venezia, De Castelli, 570 €. L. 80 x P. 97 x
H. 113 cm,
design Jaime
Hayon, Fritz
Hansen, 3 399 €.

FAUTEUIL DE BAR
« Zouzou » avec TAPIS « Strate »
pieds en bois en laine, tufté
et revêtement main, 200 x
en velours, L. 55 x 300 cm, design
P. 52,5 x H. 116,5 cm, Coco Hellein,
design Alexia Leleu, Roche Bobois,
Maison Leleu, 2 720 €.
à partir de 5 200 €.

TABLE BASSE « Kopatine » avec plateau

Photos D.R.

en MDF plaqué palissandre et pieds en bois

de peuplier massif plaqué palissandre,
L. 150 x P. 72 x H. 36 cm, AMPM, 1 079 €.

111 I MARIE CLAIRE MAISON

 INTÉRIEURS

KITSCH
CHIC
Si bien dehors.
La terrasse de 200 m2
invite à profiter de
la douceur du Salento.
Table et chaises
en fer forgé achetées
chez un artisan local.

La profusion de teintes vives et objets de déco que Paolo Baccarani installe

dans sa résidence secondaire du Salento résume sa vision de cette région des Pouilles :
un lieu enchanteur où il rêve sa vie en couleurs, entouré de ses nombreux amis.
INTERVIEW VALÉRIE CHARIER PHOTOS DIDIER DELMAS STYLISME VIRGINIE LUCY-DUBOSCQ

112 I MARIE CLAIRE MAISON

 Duo de choc. Paolo n’a
pas hésité à jouer la carte de
la couleur. Table et chaises
« Tulip » d’Eero Saarinen pour
Knoll. Couronne et chemin
de table, Tessitura Calabrese.
Au mur, des plaques en verre
de Valence. Au sol, carreaux
« Cementine », Grandinetti.
 INTÉRIEURS

1, 2, 3 soleil ! Les canapés et fauteuil, laissés

par les précédents propriétaires, ont été
recouverts de tissu, Tessitura Calabrese.
En guise d’appliques, des chandeliers
italiens en fer forgé de la fin du XIXe siècle,
chinés. Lampe en corne du Maroc et table
à liqueur en bois à effet bambou, chinées.
Tableaux de l’artiste Lorenzo Fontanesi.

Entre Paolo Baccarani et le Salento, c’est une siècle, c’est la taille des terrasses, identique à
véritable histoire d’amour. Originaire de la superficie intérieure, qui le convainc. « Je
Modène, au nord de la Botte, cet Italien plein l’ai remis aux normes, changé les fenêtres
d’entrain découvre cette région des Pouilles mais conservé ses magnifiques portes
à 17 ans lors de ses premières vacances sans anciennes. » Les précédents propriétaires lui
ses parents, puis il y revient à 25 ans. « J’ai ont laissé beaucoup de meubles, qu’il fait
été à nouveau fasciné par l’architecture et je recouvrir de nouveaux tissus. « J’ai mis des
voulais y acheter un appartement mais mes couleurs partout, mes amis adorent : ça
parents m’en ont dissuadé. » C’est à la faveur change des autres demeures alentour »,
d’un déconfinement pendant la pandémie que s’amuse Paolo. Tout comme la surabondance
Paolo y retourne, invité par un de ses amis. d’objets anciens dans des mises en scène très
« En revenant de la plage, je me suis arrêté visuelles, jusqu’au kitsch, qui ne se retrouve
dans ce village dont je trouvais chaque bâti- dans aucun autre intérieur de la région. Accueil-
ment si beau ! Un en particulier comportait lante, sa résidence secondaire est toujours
un panneau “À vendre”, je n’ai pas hésité : le remplie de copains, « impossible d’être moins
mercredi, je le visitais, et le vendredi, j’étais de dix ! ». Il s’y sent si bien qu’il y passe désor-
chez le notaire ! » Au-delà des 200 m2 de cet mais l’essentiel de son temps. « C’est très peu
appartement au sein d’un palazzo du XVIe touristique, et il y fait si doux… » ●

114 I MARIE CLAIRE MAISON

 La ronde des assiettes.
Avec fantaisie et goût
de la démesure, Paolo a
tapissé la cuisine avec les
assiettes en porcelaine
« héritées » des anciens
propriétaires, tout comme
les verres en cristal de
Bohême. Chaise « Tulipe »
d’Eero Saarinen, Knoll.

115 I MARIE CLAIRE MAISON

 INTÉRIEURS

Aire de repos.
Lit en fer forgé et
miroir ovale en bois
du XIXe siècle, chinés.
Applique en fer
forgé des années 60
et chaise laissées
par les précédents
propriétaires.

116 I MARIE CLAIRE MAISON

 Toute de vert vêtue…
Tête de lit réalisée
sur mesure par un artisan
d’après un dessin de
la précédente propriétaire
et recouverte de tissu,
Tessitura Bleve Lucia.
Miroir italien en bois
du XVIIIe siècle et deux
lampes émiliennes
du XIXe siècle, chinés.
INTÉRIEURS

Kitsch à souhait ! Les toilettes

s’ornent d’images pieuses.
Miroir doré style vénitien chiné.
Lavabo et robinetterie d’origine.
 E T C.
PAR CHARLOTTE BAILLY

Peinture « Indian TABLE « Circle » LAMPE DE TABLE « Ségur »

yellow 335 », avec plateau avec pied en laiton et
Little Greene, en panneaux abat-jour en soie, L. 11,3 x
à partir de 57 € le l. de fibres peints P. 11,3 x H. 30 cm et L. 17 x
et pied en métal P. 20 x H. 20 cm, Mis en
peint finition Demeure, 170 € le pied
Peinture satiné, diam. 100 x et 65 € l’abat-jour.
« Mambo 112 », Little H. 75 cm, Maisons
Greene, à partir de du Monde, 159 €.
57 € le l.

CHAISE « Pastis » en
placage de frêne et frêne
massif laqué, L. 48,5 x
P. 50 x H. 80 cm, design
Julien Renault, Hay, 425 €.

TISSU « Stowe stripe » en

coton et polyester, L. 138 cm,
Jane Churchill, 82 € le m.

Peinture « Verdigris
green N° W50 »,
Farrow & Ball, à partir
de 115 € les 2,5 l.

MIROIR octogonal « Calle

Madama » en verre avec
gravures argentées et cadre
en bois peint et en verre, L. 70
x H. 130 cm, Luci Italia chez
Artemest, prix sur demande.

TAPIS kilim ancien

« Kilim Konya »
en laine filée main,
186 x 140 cm,
Galerie Triff, 1 650 €.

COUSSIN en coton et lin, 35 x 50 cm,

Photos D.R.

CANAPÉ « Séméon » trois places avec revêtement Tissage de Luz, 40 €.

en textile et pieds en hévéa massif teinté noyer,
L. 184 x P. 80 x H. 80 cm, La Redoute Intérieurs, 469 €.

119 I MARIE CLAIRE MAISON

 P. 122 Confort
en Technicolor
| P. 130 Envie
de déjeuner en
savourant la vue

3
Photos : D.R.

1. « Bolzano », rembourrage en mousse, revêtement en tissu personnalisable, L. 184 x P. 91 x H. 76 cm, design Morten Georgsen, BoConcept,
à partir de 2 799 €. 2. « Viso», structure en laque platine, revêtement en tissu « Oulu », L. 270 x P. 110 x H. 82 cm, Armani/Casa, prix à venir.
3. « Reef», rembourrage en mousse, revêtement en tissu, piétement en métal, L. 308,5 x P. 179 x H. 82 cm, Novamobili, à partir de 7 008 €.

121 I MARIE CLAIRE MAISON

 CONFORT EN
1

TECHNICOLOR La star de la pièce à vivre, c’est lui. Plus besoin de se serrer : on s’y prélasse
dans les grandes largeurs, on le partage volontiers ! Et à l’approche du printemps,
on rêve d’un décor haut en couleur. PAR MATHILDE BILL

122 I MARIE CLAIRE MAISON

 STYLES

Méridienne « Salamanca », cadre en pin massif, « Blossom », revêtement en tissu déhoussable, L. 170
rembourrage mousse CMHR, revêtement en tissu, x P. 90 x H. 75 cm, Novamobili, à partir de 3 732 €.
piétement laqué, L. 282 x P. 169 x H. 94 cm, design
Henrik Pedersen, BoConcept, à partir de 5 539 €.

Canapé-lit « Laira », structure en panneaux de « Vela Piping », modulable, structure

particules de bois, revêtement en tissu chenille, en contreplaqué, rembourrage mousse de
L. 246 x P. 170 x H. 88 cm, Kave Home, 1 970 €. polyuréthane, revêtement en velours, L. 278 x P. 100
x H. 74 cm, design Zanellato/Bortotto, Saba, 7 830 €.

À GAUCHE 1. « Gruuve », base en Polimex, rembourrage en polyuréthane flexible à densité variable, housse amovible,
revêtement en tissu, L. 304 x P. 133 x H. 72 cm, design Patricia Urquiola, Moroso, 9 732 € environ. 2. « Elegio », structure en sapin massif,
multiplis de pin et panneaux de particules, suspensions sangles élastiques extra larges haute résilience, assise et dossier capitonnés
Photos : D.R.

en mousse polyuréthane, revêtement en tissu « Orsetto Flex », piétement en panneaux de fibres de moyenne densité, profil finition
bronze strié, L. 288 x P. 121 x H. 91 cm, design Sacha Lakic, Roche Bobois, 6 940 €. 3. « Augusto », structure en métal, rembourrage mousse,
revêtement en tissu ou en cuir, L. 178 + 190 + 118 x P. 100 x H. 63 cm, design Vincent Van Duysen, Molteni&C, 22 938 €.

123 I MARIE CLAIRE MAISON

 STYLES

« Sideways », structure en noyer et corde naturelle, « Noé », structure en bois, rembourrage

revêtement en tissu, L. 197 x P. 74/104 x H. 74 cm, en mousse, revêtement en lin,
design Rikke Frost, Carl Hansen & Son, 9 181 €. L. 200 x P. 100 x H. 60 cm, collection Berbère,
Berengere Leroy, à partir de 4 774 €.

« Noka », assise en acier, dossier en mousse Bultex « On the Rocks », structure en contreplaqué,
et polyester, coussins de dossier en plumes d’oie, rembourrage en polyuréthane et Gellyfoam,
revêtement en tissu, microfibre ou cuir, à partir doublure en polyamide, revêtement en tissu
de L. 320 x P. 100/150 x H. 76 cm, design Sebastian déhoussable Lycra, L. 430 x P. 298 x H. 36 cm,
Herkner, Ligne Roset, à partir de 11 172 €. design Francesco Binfaré, Edra, prix à venir.

À DROITE 1. « Palatine », structure en sapin massif, coussins d’assise et accoudoirs en mousse polyuréthane, revêtement en tissu « Smile »,
piétement en hêtre massif, L. 285 x P. 106 x H. 82 cm, design Christophe Delcourt, Roche Bobois, 5 690 €. 2. « Londy », structure en bois
multicouche et sapin, rembourrage en polyuréthane expansé, revêtement en tissu « Barnum 24», piétement cylindrique en plastique, L. 430 x
P. 165 x H. 85 cm, design Pearson Lloyd, Lago, 14 057 €. 3. « Atelier », structure en bois massif et contreplaqué, rembourrage en mousse
Photos : D.R.

de polyuréthane, revêtement en tissu ou en cuir non déhoussable, piétement en métal, L. 210/250/280 x P. 100 x H. 64 cm, design Matteo
Nunziati, Turri, prix à venir. 4. « Stami », base courbée en frêne à pores ouverts et détails en laiton, rembourrage en mousse polyuréthane
et duvet d’oie, revêtement en tissu ou en cuir, L. 219/249/279 x P. 96 x H. 73 cm, design Studiopepe, Gallotti & Radice, à partir de 9 840 €.

124 I MARIE CLAIRE MAISON

1

125 I MARIE CLAIRE MAISON

 1

126 I MARIE CLAIRE MAISON

 STYLES

« Esfera », structure en mousse premium, « Echoo », structure en peuplier, sapin

revêtement en tissu, L. 336 x P. 124 x H. 81 cm, et contreplaqué, piétement en acier peint,
design Pauline Junglas, Bretz, à partir de 8 972 €. rembourrage polyuréthane, revêtement
en tissu ou en cuir, L. 322 x P. 98/117 x H. 69 cm,
design Piero Lissoni, Living Divani, prix à venir.

« Toulou », structure en peuplier et sapin massif, « Lamorisse », structure en frêne massif,

assise en mousse polyuréthane expansive, mousse polyuréthane, revêtement en tissu,
revêtement en éco-fourrure, L. 280 x P. 100 x H 70 cm, L. 150 x P. 66 x H. 72 cm, design
Roberto Cavalli Home Interiors, prix à venir. CMP Design, Pedrali, à partir de 4 345 €.

À GAUCHE 1. « Pillow 20 », structure en acier et bois, assise en plume d’oie avec support en mousse de polyuréthane à densité variable
et ouate de polyester doublé en toile de coton, revêtement en tissu, L. 285 x P. 102 x H. 83 cm, design Vico Magistretti, De Padova, 13 660 €.
2. « Soren », structure en acacia massif, revêtement en tissu terracotta, L. 180 x P. 88,30 x H. 70 cm, Tikamoon, 1 399 €. 3. « Moorea »,
Photos : D.R.

structure en acier inoxydable recouverte de teck massif peint, revêtement en tissu entièrement déhoussable, piétement en plastique,
L. 285 x P. 97 x H. 82,5 cm, design Carlo Colombo et Giorgetti R&D, Giorgetti, 30 539 €. 4. « Samet », assise modulable, rembourrage
en mousse de polyuréthane, revêtement en tissu déhoussable, L. 360 x P. 115 x H. 83 cm, design Federica Biasi, Gervasoni, à partir de 11 953 €.

127 I MARIE CLAIRE MAISON

 STYLES

« Seal », structure en contreplaqué « Florius », structure en bois, coussins d’assise,

et placage stratifié, revêtement en tissu bouclette dossier et accoudoirs en polyuréthane, coussin
vert kaki, L. 340 x P. 138 x H. 85 cm, de dossier en duvet, revêtement en tissu
Maisons du Monde, 1 499 €. ou en cuir, L. 270 x P. 105 x H. 90 cm, design
Antonio Citterio, Maxalto, à partir de 23 383 €.

« Softbay », revêtement en tissu, « Plastics Liberty », blocs de polyuréthane,

piétement noyer canaletto massif ou frêne, revêtement en tissu, L. 352 x P. 88 x H. 58 cm,
L. 200/250 x P. 95 x H. 65 cm, design design Piero Lissoni, Kartell, 7 701 €.
Giuseppe Viganò, Porada, à partir de 9 732 €.

À DROITE 1. « Dambodue », structure interne en acier, rembourrage mousse de polyuréthane flexible façonnée à froid, revêtement en tissu
ou en cuir, L. 332 x P. 104 x H. 69 cm, design Piero Lissoni, B&B Italia, 10 658 €. 2. « Boolean », structure en noyer canaletto ou rouvre charbon,
Photos : D.R.

piétement en pont, revêtement en tissu, L. 240/270 x P. 100 x H. 82 cm, design Giuseppe Viganò, Bonaldo, à partir de 7 152 €. 3. « Ares »,
structure en bois, rembourrage polyuréthane, revêtement en tissu, L. 200 x P. 97 x H. 88 cm, design Roberto Lazzeroni, Lema, à partir de 5 299 €.
4. « Kobold », modèle classic, structure en frêne, revêtement « Vanir », L. 226 x P. 110 x H. 71 cm, design Erwan Bouroullec, Cinna, 19 252 €.

128 I MARIE CLAIRE MAISON

1

129 I MARIE CLAIRE MAISON

FAIM D’ALTITUDE
Dans cette ancienne
ferme auvergnate,
l’architecte Thomas
Vidalenc a donné toute
sa place au panorama
en perçant de larges
ouvertures dans les épais
murs en pierre de lave.
 ENVIE DE...

DÉJEUNER EN SAVOURANT LA VUE

Spectaculaire ! En osmose avec le paysage naturel, au jardin ou urbain, on se régale d’abord du regard.
SÉLECTION SHOPPING MATHILDE BILL

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3
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7 9
8
Photos : Didier Delmas, D.R. Stylisme Virginie Lucy-Duboscq

1. Vase « Simi » en céramique émaillée, diam. 18 x H. 29,5 cm, Broste Copenhagen, 65 €. 2. Bol « Herringbone Vessels » en céramique,
diam. 19,5 x H. 12 cm, design Raw-Edges, Vitra, 115 €. 3. Suspension « Milpesos » en fibre de palmier, diam. 55 x H. 42 cm, design
Vissermeijwaard, Ames, 940 €. 4. Tapis « Amapola », 100 % fibres de plastique issu de bouteilles recyclées, diam. 200 cm, Élitis, 1 165 €.
5. Chaise « Suro » en teck et corde tressée, L. 61 x P. 42 x H. 83,5 cm, design Christophe Delcourt, Tribù, à partir de 1 390 €. 6. Carafe
« Collect » en verre soufflé, diam. 9 x H. 28 cm, design Space Copenhagen, &Tradition chez Silvera, 54 €. 7. Lampadaire « Tecka » en
teck, solaire et rechargeable, diam. 45 x H. 186 cm, collection Solar Lighting, Les Jardins, 879 €. 8. Table « Twins » en teck, L. 246 x P. 105
x H. 76 cm, design Sebastian Herkner, Emu, 4 258 € environ. 9. Assiette creuse en céramique, diam. 21 x H. 3,5 cm, Monoprix, 7,99 €.

131 I MARIE CLAIRE MAISON

 ENVIE DE…

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8
Photos : Vincent Leroux, D.R.

1. Vase « La Mère » en grès, diam. 20 x H. 24,5 cm, collection La Mère tableware, design Marie Michielssen, Serax, 93 €. 2. Suspension
imprimée en 3D « Keani » en plastique recyclé, L. 44 x P. 45 x H. 24 cm, design Recozy, Westwing, 299 €. 3. Fauteuil « Nocina C+D »
en noyer et tissu, L. 54 x P. 59 x H. 75 cm, design StorageMilano, Fratelli Boffi, 2 090 € environ. 4. Desserte en métal, L. 75 x P. 40 x
H. 73 cm, Selency, 145 €. 5. Tapis « Fontainebleau Terracotta » en soie, lin et laine, collection Jardins, design Marie Bastide et Cécile
Meuleau, Edition 1.6.9, prix à venir. 6. Dame-jeanne « Izolia » en verre, diam. 39 x H. 56 cm, La Redoute Intérieurs, 109,99 €. 7. Vases
et coupelle « Médine » en céramique émaillée, diam. 19/38/18,5 x H. 19/10/33 cm, AMPM, à partir de 35 €. 8. Table « Amethyst » en
placage de chêne, piétement en acier finition noir, L. 160 x P. 90 x H. 76 cm, Kave Home, 985 €.

132 I MARIE CLAIRE MAISON

DÉJEUNER SUR L’HERBE
À Bayeux, dans une bâtisse du XVIIIe siècle,
le jardin d’hiver entouré de verdure fait la part belle
au mobilier chiné. Table en bois chez Harmonie du
logis à Radon. Chaises « Tulip », Knoll. Suspension
« Pale S », Georges Store. Vases en grès, Digoin.
 BAIES À CROQUER
Dans la cuisine de ce duplex parisien,
la rusticité de la table paysanne tranche
avec le design épuré de la suspension
pour créer une allure gipsy. Table chinée.
Suspension, Petite Friture.
 ENVIE DE…

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8
Photos : Didier Delmas, D.R. Stylisme Virginie Lucy-Duboscq

1. Vaisselle « Sibeta » en grès, diam. 27/20/ 14,5 x H. 8 cm, Sklum, 109,95 € les 12 pièces. 2. Fauteuil haut « Daumiller » en pin
et acier, L. 46 x P. 44,7 x H. 46,6 cm, design Rainer Daumiller, Gubi, 699 €. 3. Suspension « Toru » en contreplaqué de bambou et
aluminium enduit, diam. 44,5 x H. 108 cm, David Trubridge, 2 355 €. 4. Table de ferme « La Bresse » en chêne massif, L. 220 x P. 90 x
H. 76 cm, Hellin, 1 290 €. 5. Tapis « Nuri » en polyester et polypropylène, 160 x 230 cm, Rugvista, 155 €. 6. Coupelle « Trapani » en
verre et marbre, diam. 25 x H. 13 cm, AMPM, 89 €. 7. Vase « Maria » en terre cuite, diam. 25 x H. 41 cm, Alinea, 99 €. 8. Photophore
« Luce » en verre, L. 14,5 x P. 17 x H. 14 cm, Ferm Living, 39 €. 9. Livre De l’invention du design au design vintage, d’Anne Bony,
collection Comprendre et reconnaître, éd. Larousse, 35,50 €.

135 I MARIE CLAIRE MAISON

LA VOIX DES FEMMES, LE SENS DE L’ÉPOQUE.

marieclaire.fr
 Le sud de Manhattan,
depuis le toit-terrasse de
l’hôtel Ludlow, où bâtiments
du XIXe siècle, anciens ateliers
et buildings contemporains
se côtoient pour dessiner
cette skyline typiquement
new-yorkaise.
Photo : Guillaume Soularue.

P. 138 72 h à New York avec la galeriste Amélie du Chalard | P. 146 L’hôtel Arev Saint-Tropez revisite le luxe décontracté de la Riviera |
P. 150 L’observatoire Abbadia, un extravagant château néogothique sur la corniche d’Hendaye

137 I MARIE CLAIRE MAISON

 72 H
À NEW YORK AVEC AMÉLIE DU CHALARD
PAR ANNE DESNOS-BRÉ PHOTOS GUILLAUME SOULARUE

C’est dans la Mercer

Street, à SoHo, qu’Amélie
du Chalard a ouvert
sa première galerie
new-yorkaise, Amelie
Maison d’art, voici un an.
Un quartier bouillonnant
d’art, de culture, de mode
et de design, où elle
se sent « à la maison ».

138 I MARIE CLAIRE MAISON

 VISAS CITY

BAR JAC’S ON BOND

De l’extérieur, rien ne laisse
deviner ce bar à cocktails,
à l’entresol d’un auguste
hôtel particulier du début
XIXe siècle. À l’intérieur,
un décor feutré, ambré
et tamisé, où se délecter,
au bar ou dans une alcôve,
des breuvages concoctés
par le mixologue maison,
en picorant des assiettes
à partager ou en disputant
une partie de billard, au
son des rythmes suaves.
17 h-minuit,
26, Bond Street.

La visionnaire
Amélie du Chalard
dans sa Maison
d’art de New York,
inaugurée il y a
tout juste un an.
Voir notre reportage
sur la galerie p. 44.

C’est en réponse à l’insistance de ses collection-

neurs qu’Amélie du Chalard a ouvert, voici un an,
sa deuxième Maison d’art à New York (voir notre repor-
tage p. 44), sur la Mercer Street à SoHo, le cœur artis-
tique de la ville, où galeries, ateliers et lofts se sont
multipliés depuis les années 70 dans d’anciennes
fabriques, les sublimes « iron buildings » spécialement
réhabilités. « New York est le poumon de l’art contem-
porain. Beaucoup d’artistes – notamment français – s’y
installent. Leur statut y est beaucoup plus valorisé,
c’est plus facile pour eux de s’y épanouir. J’avais envie
d’accompagner nos artistes, et de faire valoir notre
“french touch”, cet art de vivre et cette culture que les
Américains nous reconnaissent et apprécient chez
nous. Ils sont d’ailleurs très sensibles à la forme expé-
rientielle que nous proposons à la galerie. » Et Amélie
de s’épanouir elle aussi avec bonheur à New York, où
elle se sent « à la maison » : « J’aime l’optimisme et
l’enthousiasme communicatif de la ville, et le côté
village de SoHo, où tout est pour moi à portée de
main. » Elle y séjourne très régulièrement, dans un
appartement attenant à la galerie, en profite pour courir
chaque jour le long de la High Line, arpente lieux THE MORGAN LIBRARY AND MUSEUM
de culture et musées et déniche des adresses – bars Impressionnante dans son style Renaissance, la bibliothèque avait
à cocktails, restaurants, boutiques ou librairies – été construite par le tycoon J.P. Morgan pour abriter en sa demeure
comme autant de pépites insolites, des « surprises » sa collection personnelle. Sous les plafonds peints, les rayonnages
accueillent des volumes anciens, des partitions originales de
qui actionnent son « ascenseur émotionnel » et qu’elle Beethoven, des manuscrits des sœurs Brontë ou de Bob Dylan,
partage avec nous. Un parcours éclectique, esthétique, des esquisses de Michel-Ange ou Rembrandt, et d’autres trésors
érudit, intime et, comme elle s’amuse à le commenter, comme une bible de Gutenberg. « C’est un plongeon dans l’histoire,
parfois « old school » ou « légèrement barré ». ● tout est authentique », confie Amélie. 225, Madison Avenue.

139 I MARIE CLAIRE MAISON

 VISAS CITY

Amélie, marathonienne
chevronnée, profite de
ses séjours new-yorkais
pour courir chaque matin
le long de la High Line,
la promenade plantée
à l’emplacement de
l’ancienne voie ferrée
aérienne du Lower West
Side. De là, on profite
de fantastiques points
de vue sur le quartier du
Meatpacking, les anciens
docks et sur l’Hudson River.

LADY MENDL’S
C’est encore une adresse secrète et inattendue
d’Amélie : ce salon de thé au décor délicieusement
suranné, au premier étage d’une des fameuses
brownstone houses de Gramercy Park. On s’y retrouve
autour d’un earl grey et de scones servis dans de la
porcelaine anglaise à fleurs. La maison compte aussi
quelques chambres d’hôtes où séjourner comme
chez une lointaine aïeule du XIXe siècle. 56, Irving Place.

NEUE GALERIE
« C’est exactement ma
vision des choses : une vraie
maison de famille, remplie
d’art, comme à l’époque
des grands marchands
new-yorkais qui exposaient
et recevaient leurs clients
chez eux », dit Amélie.
Et quelle collection ! Le
meilleur de la photographie,
des beaux-arts et des Arts
décoratifs autrichiens
et allemands entre 1890
et 1940. L’émotion de
contempler La Dame en or,
de Gustav Klimt, les
portraits d’Egon Schiele
ou Oskar Kokoschka, le
design iconique des maîtres
du Bauhaus. Et l’exquis
café Sabarsky où savourer
une forêt noire comme
dans un café viennois.
1048, 5th Avenue.

140 I MARIE CLAIRE MAISON

 HOTEL CHELSEA
L’adresse est mythique, au cœur du quartier
de Chelsea, à proximité des nombreuses
galeries d’art. C’est surtout une légende qui
nous replonge dans les années 70 lorsque
la crème des artistes, écrivains, musiciens
s’y retrouvait. Bob Dylan, Jack Kerouac, Patti
Smith, Robert Mapplethorpe, Jimi Hendrix,
et tant d’autres y ont laissé leur empreinte.
Il y règne une indéfinissable atmosphère,
entre nostalgie et douce décadence. « J’aime
son âme artistique, c’est un cocon idéal où
séjourner en hiver. » 222 West, 23rd Street.

KHAITE
Amélie se reconnaît dans le style proposé par la créatrice
de mode Catherine Holstein à quelques pas de
sa galerie. Un subtil jeu de contrastes et d’harmonie
entre féminin et masculin, vêtements structurés et
fluides disposés dans un chiquissime décor minimal et
architecturé. « Catherine est aussi une collectionneuse
avisée, nous projetons de monter des choses
ensemble. » 165, Mercer Street.

CINÉMA METROGRAPH
Encore une surprise comme
les aime Amélie. Un merveilleux
cinéma, inauguré en 2016,
mais qui semble être là depuis
l’époque des grands « movie
theaters » des Années folles
dont il s’inspire. Deux salles
de projection aux sièges
rabattables en bois, une
programmation pointue,
entre classiques, rétrospectives,
films contemporains,
conférences… C’est aussi
un lieu de rendez-vous des
professionnels du 7e art qui
se rencontrent au joyeux bistrot
The Commissary, à l’étage.
7, Ludlow Street.

141 I MARIE CLAIRE MAISON

 VISAS CITY

La mythique vue
de la skyline du
sud de Manhattan
depuis Brooklyn
au coucher du
soleil. Une balade
immanquable
sur le pont pour
se sentir vraiment
new-yorkais.

PANNA II GARDEN
De l’avis d’Amélie, « le meilleur restaurant
indien ». Et à nouveau, une adresse improbable,
au premier étage d’un immeuble. Une minuscule
salle tout en longueur au décor bollywoodien
à souhait avec des centaines de guirlandes
lumineuses suspendues qui frôlent la tête des
LA CABRA
convives. La cuisine est au rendez-vous avec des
Enfin un coffee shop où boire produits hyper-frais et une carte riche et variée.
un « vrai bon café » ou un Un pur dépaysement et une folle ambiance.
exquis matcha latte. Un concept 93, 1st Avenue #2.
créé au Danemark en 2012,
autour du café en grains, torréfié
par leurs soins, filtré sur les
lieux avec lenteur et attention,
et servi dans un lumineux décor
d’esprit « japandi ». On déguste
sur place avec des viennoiseries
et on choisit aussi des coffrets
de mélanges maison et de
vaisselle à rapporter chez soi.
Attention, il faut faire preuve
de patience, entre la file d’attente
et le temps de préparation…
284, Lafayette Street.

DASHWOOD BOOKS
Une librairie ultra-pointue,
spécialisée dans la photographie
contemporaine. Un lieu d’inspiration
pour les artistes, les collectionneurs,
les graphistes et les créatifs
où trouver des monographies, des
anthologies, des ouvrages d’art.
Dashwood déploie aussi une activité
d’édition de fanzines, revues et albums
en collaboration avec des artistes
internationaux. 33, Bond Street.

142 I MARIE CLAIRE MAISON

 RICHARD GILDER CENTER FOR SCIENCE,
EDUCATION AND INNOVATION
C’est avant tout l’intrigante et spectaculaire
architecture signée du Studio Gang qui attire
Amélie vers ce musée d’Histoire naturelle et de
l’Innovation. Sur place, on se laisse saisir par les
coursives et les arches aux contours organiques
et on s’émerveille de la collection de papillons
vivants qui évoluent en liberté dans le vivarium.
415, Columbus Avenue.

STUBBS & WOOTTON

Amélie raffole du style
chic et décalé de cette
maison née à Palm
Beach qui propose ses
« slippers », pantoufles
de ville d’inspiration
anglaise, à porter
du matin au soir, aussi
bien avec un jean
qu’une tenue habillée.
En tissu jacquard,
brodées de motifs
animaliers, zodiacaux,
marins ou floraux,
une pointe d’humour
au bout des pieds.
895, Madison Avenue.

143 I MARIE CLAIRE MAISON

 FONDATION JUDD
Architecte, artiste, designer,
critique et essayiste, Donald
Judd est une figure majeure
de la création du XXe siècle.
Son style radical, minimal et
pourtant très coloré continue
d’inspirer. Il créa sa propre
fondation, destinée à
préserver son œuvre ainsi
qu’à promouvoir son héritage
intellectuel et artistique
dès les années 70 et l’installa
dans cet historique et iconique
bâtiment de fonte de SoHo.
Les activités culturelles y sont
multiples (y compris les arts
vivants) et le lieu se visite
uniquement sur rendez-vous.
101, Spring Street.

QUARTERS
Afin de mettre en scène leur marque de design In Common With, Nick
Ozemba et Felicia Hung ont créé Quarters, cet appartement-galerie, pour
découvrir l’ensemble de leurs collections de luminaires, meubles édités et
chinés, objets, trouvailles dans une ambiance préservée. Amélie adore s’y
rendre pour observer « la justesse de la curation » mais aussi s’installer au
LOCANDA VERDE petit bar où déguster cocktails et tapas en imaginant des projets communs
avec les fondateurs du lieu. Deuxième étage. 383, Broadway.
Au restaurant du Greenwich Hotel, c’est dans le jardin
intérieur qu’Amélie préfère s’installer pour dîner d’un
bon plat de pâtes du chef Andrew Carmellini et profiter
de l’ambiance du soir. Accrochés au mur de la salle
principale, les dessins de Robert De Niro (associé dans
l’établissement) n’ont pas échappé à son œil aiguisé
et exercé. 377, Greenwich Street.

HAUSER & WIRTH

« C’est une destination en soi, comme un village
artistique, on y passe un long moment, entre
les salles d’exposition, la librairie, le café »,
s’enthousiasme Amélie. La réputation de
la galerie internationale plus que centenaire
n’est plus à faire. Elle soutient et accompagne
plus de 90 très grands artistes mondiaux,
édite catalogues, revues, livres d’art et
le magazine Ursula, organise de multiples
projets culturels, philanthropiques et éducatifs.
443 West, 18th Street et 542 West, 22nd Street.
 VISAS CITY

Une flânerie dans les rues

arborées du West Village,
avec ses petits immeubles
à perron en briques rouges,
avant de se diriger vers
le quartier du Meatpacking
et les galeries de Chelsea.

145 I MARIE CLAIRE MAISON

Accueil tonique sous
le plafond cathédrale
du lobby du boutique-hôtel
cinq étoiles, théâtralisé
par une palette éclatante.
 VISAS HÔTELS

AREV SAINT-TROPEZ

PORT
D’ATTACHE
Pensé comme un authentique village tropézien
à deux pas de la mythique place des Lices,
l’hôtel Arev, ouvert toute l’année, infuse un esprit
yacht-club au luxe décontracté de la Riviera.
PAR ISABELLE SOING

Hisser les voiles autour

d’un cocktail au Q’s bar,
aux allures de club
nautique chic, avec son
dais spectaculaire et ses
fauteuils hauts capitonnés.

Sur le chemin des Vendanges, près de la plage

des Salins, c’est la nouvelle place incontournable
de Saint-Tropez. Avec son food truck rétro et ses
tables sous les arbres, l’hospitalière place des
Oliviers, clin d’œil à sa « grande sœur » des Lices
où s’affrontent les joueurs de pétanque sous les
platanes, incarne l’ambition de l’Arev, premier
boutique-hôtel du groupe éponyme : restituer la
douceur de vivre de ce village de pêcheurs, célébré
de Paul Signac à Françoise Sagan, puis les stars
de la décennie 60-70, entre Méhari et bateaux de
luxe. Ouvert – c’est une de ses singularités – toute
l’année, l’hôtel est lové dans des jardins de pins,
de citronniers et de chênes-lièges conçus par le
paysagiste Jesús Ibáñez. Réaménagé par l’archi-
tecte d’intérieur madrilène Luis Bustamante, l’Arev
affiche fièrement la couleur, des murs jusqu’aux
franges des parasols : le rouge emblématique du
village et des « institutions » locales (comme le
café Sénéquier) et le bleu décliné en aplats et
Couleurs primaires dans le lobby grandes rayures ultra-graphiques. Un esprit
et la grande bibliothèque nichée
maritime inspiré par l’histoire de Saint-Tropez qui
Photos D.R.

derrière un canapé immaculé.

Un jeu graphique décliné dans tous possédait la troisième flotte méditerranéenne
les espaces, chambres, suites et villa. française à la fin du XVIIIe siècle, après Marseille 

147 I MARIE CLAIRE MAISON

 VISAS HÔTELS

Temps suspendu
et reflets céruléens
à la piscine de 15 m,
et ses parasols
parfaits pour lire et
s’abriter du soleil.

Ambiance French Riviera

sur un fil rouge, comme dans
cette suite junior meublée dans
et La Ciotat, avant de devenir une escale réputée un esprit cabine et croisière,
pour les voiliers et les yachts de luxe. Luis rythmé par de grands aplats.
Bustamante – à qui on doit notamment la déco-
ration du Seventy hôtel de Barcelone – décline ce
style nautique chic avec une maquette de bateau
Riva, d’enveloppantes cantonnières drapées
évoquant des voiles tendues… Partout, il marie
joyeusement un peu de l’esprit des Hamptons aux
codes de la French Riviera. L’hôtel prévoit d’ajouter
au domaine onze nouvelles chambres en 2025
– dont une double suite – aux quarante-trois déjà
existantes. Car, hors de l’effervescence estivale,
on jette ici l’ancre en toute saison pour s’immerger
dans la culture locale et vivre des expériences
mêlant gastronomie, artisanat et bien-être : yoga
et atelier découverte des plantes aromatiques
animé par le jardinier de l’hôtel, cours de poterie
avec un céramiste provençal, exploration du
vignoble de la région en Méhari, initiation à la créa-
tion de parfum avec la Tropézienne Laure Beretti,
créatrice de Maison ST, qui signe ici son premier
spa avec des fragrances et des soins naturels et
locaux. Entre un dîner au Strand – le plus ancien
restaurant de la région –, une partie de padel, un
cocktail sous les étoiles – et la protection
d’Alphonse, le chêne majestueux –, et même un
Photos D.R.

cours de pétanque avec le club local, on se sent

devenir tropézien jusqu’au bout des doigts ! ●

148 I MARIE CLAIRE MAISON

 L’art des contrastes prend du galon dans la villa Arev
et sa terrasse accessible par une entrée privée, qui rend hommage
à Saint-Tropez, bastion de la plaisance et du yachting.
 ENTRÉE LIBRE

OBSERVATOIRE D’ABBADIA

PLUS PRÈS DES ÉTOILES

De l’Éthiopie au Pays basque, cet extravagant château néogothique perché entre landes
et falaises sur la corniche d’Hendaye nous conte les mille et une vies d’Antoine d’Abbadie,
explorateur, linguiste, astronome… Entre rationalisme et orientalisme exubérant.
REPORTAGE ISABELLE SOING PHOTOS BENOIT LINERO

150 I MARIE CLAIRE MAISON

À GAUCHE Ce château,
manifeste néogothique,
a été construit par Eugène
Viollet-le-Duc et son élève
Edmond Duthoit.
À DROITE Explorateur et
linguiste, Antoine d’Abbadie,
qui publia un dictionnaire
de la langue amharique
en 1881, passa onze ans
en Éthiopie. Les fresques
du vestibule, peintes par
Juan Landaburu, en narrent
l’histoire et les traditions.
La démesure et la rigueur. Vingt ans de travaux semées de devises en basque et de calligraphie
seront nécessaires à Eugène Viollet-le-Duc puis à gothique, arabe et guèze (la langue éthiopienne).
son disciple Edmond Duthoit pour bâtir le château On embarque en Abyssinie dès le vestibule, où des
rêvé par Antoine d’Abbadie, revenu à ses racines fresques murales racontent le quotidien du peuple
basques en 1864. Car après bien des aventures Oromo et une statuette représente Abdullah, un
– onze années passées en Abyssinie, l’exploration jeune esclave pris sous son aile et affranchi par
des sources du Nil Blanc… –, ce château devient Antoine d’Abbadie, fervent abolitionniste. Puis on
le théâtre de sa fascination pour l’Afrique, l’Orient navigue des fastueux salons néo-gothique – avec
et sa « longue-vue » sur le ciel. Littéralement : des un fumoir à narguilé attenant – et arabe orné de
trous percés dans les murs, tels des tubes alignés, staff mauresque, de marbre et de faïence persane,
mais surtout des trappes et des volets mobiles aux chambres « de Jérusalem » et « d’Éthiopie »,
aménagés dans l’Observatoire, permettront jusqu’en jusqu’à la chapelle intérieure où le couple est
1975 de cartographier 50 000 étoiles à la lunette enterré. Digne d’un roman de Pierre Loti – leur ami
méridienne décimale, avec le sommet de la Rhune qui dédia Ramuntcho à Virginie –, ce décor éclec-
en point de repère pour la visée. Et quel contraste tique déboussole et aiguise sans cesse la curiosité.
entre la sobriété monacale de ce laboratoire et le Illustrant avec panache et éclat la devise d’Antoine
décor chatoyant et surchargé des pièces où vivent d’Abbadie : « Pas voir, pas apprendre. » ●
Antoine et sa « lion lady » Virginie d’Abbadie, par- chateau-abbadia.fr
 ENTRÉE LIBRE

1 2

3 4

À GAUCHE Un Orient rêvé sous la coupole de l’escalier à vis mauresque – le couple a voyagé en Égypte,
à Jérusalem, Constantinople… – avec des décors richement sculptés et peints.
À DROITE 1. Passementerie éclatante dans le grand salon. 2. La chambre de Virginie, tendue de bleu,
donne sur la chapelle. 3. Tapis turc ancien et table basse éléphant dans le grand salon,
décoré au pochoir couleur or des initiales du couple. 4. Sous le ciel étoilé de la voûte croisée d’ogives
du porche d’entrée et sa frise décorative, qui contrastent avec l’austérité des façades du château.

153 I MARIE CLAIRE MAISON

ENTRÉE LIBRE

À GAUCHE Danse
des sept voiles dans
la salle à manger, aux
murs originellement
tendus de panneaux
en cuir de buffle,
tamisée par les vitraux.
À DROITE Faste
néogothique. Parmi
les pièces maîtresses,
un buffet sculpté et
une table en chêne
marquetée. Faïence
de Gien et Limoges.

155 I MARIE CLAIRE MAISON

 ENTRÉE LIBRE

156 I MARIE CLAIRE MAISON

À GAUCHE Le goût
du savoir dans la
bibliothèque, d’une
élégante simplicité
avec ses jambages
en ferronnerie Art
nouveau et garde-corps
à lisses métalliques.
Les recherches en
physique du globe et en
astronomie de l’Académie
des sciences, à qui
Antoine d’Abbadie légua
son domaine, s’y sont
poursuivies jusqu’en 1975.
À DROITE Le château-
observatoire est niché
au cœur d’un domaine
paysagé par Eugène
Bühler sur le principe
d’un jardin anglais
irrégulier.
EN VENTE ACTUELLEMENT EN LIBRAIRIE

Mes petits carnets

aquarelle à remplir

Le carnet
48 pages
19,90€

À Paris ou à la campagne, deux illustratrices,

Claire Morel Fatio et Mélanie Voituriez vous partagent
leurs univers à l’aquarelle. Des pages illustrées
alternent avec des pages vierges ou à colorier.
Deux carnets pleins de charme et de poésie
pour laisser libre cours à votre imagination.
 PAR VALÉRIE CHARIER

PENCHANTS
NATURELS

PAR TOUS LES TEMPS

Pour qu’Elina et Spyros profitent toute l’année
Photo Gaëlle Le Boulicaut

de leur résidence secondaire à Paros, le cabinet

d’architecture grec Ese studio a creusé le terrain
pour créer un niveau en contrebas, protégé
des caprices du meltem. Table sur mesure.
Chaises « Rio », Emu. Coussins, Pragmata.

P. 160 Se mettre aux verts | P. 172 Self-service : déjeuner sur l’herbe

159 I MARIE CLAIRE MAISON

 OUTDOOR
Se mettre
aux verts

160 I MARIE CLAIRE MAISON

 LES EXTRAS

EXOTIQUE
La forme de sa toile rappelle
les pagodes. Parasol « Lull »
en hêtre et polyester, diam. 2 x
H. 2,25 m, Ferm Living, 409 €.
Nouvelle saison, nouvelle ambiance.
Le mobilier d’extérieur opte pour
la sérénité, avec des tonalités inspirées
de la nature. Place à une large palette
de verts, associés à des teintes
ficelle apaisantes et à des structures
aérées, comme pour mieux se fondre
dans le jardin… PAR VALÉRIE CHARIER

DANSEZ BEAUTÉS NATURELLES

MAINTENANT ! 1. Avec l’aide de l’architecte paysagiste Côme
Grâce à son Savagnac, du studio londonien Tom Stuart-Smith,
interrupteur à
bascule, il suffit Anouk et Alexandre ont transformé un parking
de l’incliner pour privé en une terrasse luxuriante. Salon de jardin et
gérer son intensité table basse, Gommaire. Coussins, Pierre Frey.
lumineuse. Table chinée. Coupes, AMPM. Chaises, Asiatides.
Lampe sans fil Barbecue, Iconic BBQ.
« Swiing » 2. Assise minimaliste. La structure de ces fauteuils,
en aluminium,
bien que décorative, est réduite au minimum pour un
diam. 7,4 x
H. 20 cm, design surcroît d’élégance. Fauteuils « Collier » en acier, L. 85
Tristan Lohner, x P. 79 x H. 78,5 cm, design LCM Marin Design Studio,
Fermob, 79 €. Emu, 663 € l’un, hors coussin.

2
Photos : Didier Delmas ; D.R.

161 I MARIE CLAIRE MAISON

 1

BELLES PLANTES
A. COMME UN PIÉDESTAL.
Jardinière « Ent » en métal,
diam. 30,5 x H. 78 cm, design
Jan & Lara, XLBoom, 111 €.
B. COMPARTIMENT AMOVIBLE.
Bac « Plant box » en métal, L. 77 x
l. 34 x H. 45 cm, Ferm Living, 299 €.
C. AVEC SYSTÈME
Photos : D.R.

B D’ÉVACUATION D’EAU.
Jardinière « Basket » en acier,
A C design Fabio Meliota, Fermob, 499 €.

162 I MARIE CLAIRE MAISON

 LES EXTRAS

QUEL POT !
Ses lattes de teck cintrées
évoquent la forme bombée
du calice des fleurs. « Bariq »,
diam. 50 à 90 x H. 32,5
à 48,5 cm, Royal Botania,
à partir de 1 050 €.

EN TOUTE SAISON
Grâce à son élément chauffant
intégré dans le piétement, cette table
permet de profiter des premières
belles journées. « Regaliz » en teck
et céramique, L. 310 à 490 x
l. 130 x H. 75 cm, Royal Botania,
à partir de 12 999 €.

L’AN VERT DU DÉCOR

Roi de l’été, le vert se diffuse sur tout le mobilier, jusqu’aux
tables et chaises de la toute nouvelle collection outdoor de
Tom Dixon (1) qui nous hypnotisent avec leur structure tubulaire
enroulée sur elle-même. « Groove » en aluminium, fauteuil et
chaise, L. 57,2 x H. 81,6 cm, 354 € et 294 €, table, L. 186 x l. 86
x. H 75 cm, 1 392 €.
2. C’est plié ! On déplace le repas où bon nous semble avec cet
ensemble pliant en acier. « Balcony II », table L. 120 x l. 70 x H. 73 cm,
et chaise L. 48 x P. 44 x H. 83 cm, Lafuma, 179,84 € et 59 €.
3. Monochrome. Une même harmonie de coloris lie assises et
structure. Canapé « Maximo » en polypropylène, L. 80 x l. 80 x H.
3
79 cm le module, design Raffaello Galiotto, Nardi, prix sur devis.

SUR UN PLATEAU
Les coussins moelleux font de ce canapé modulable
un as du confort. « Philia » en teck et tissu Batyline,
L. 396 x P. 115 x H. 72 cm, design Rodolfo Dordoni,
Roda, à partir de 17 568 € la composition.

163 I MARIE CLAIRE MAISON

 LES EXTRAS

CARRÉMENT CONFORTABLE
Son dossier s’installe où l’on veut.
« Buddy Oasi » en aluminium et tissu, L. 200
et 110 x l. 110 cm, design Busetti Garuti 1
Redaelli, Pedrali, à partir de 2 121,60 €.

COMME IL ME PLAÎT
Des assises d’autant plus accueillantes qu’on positionne
le dossier à notre convenance. Détente et bien-être assurés…
1. Influences orientales. À l’instar du sedari marocain, ce
canapé, avec ses coussins pyramidaux à placer librement
comme dossiers, fait la part belle au farniente. « Sherazade
Outdoor » en peuplier recouvert de Gellyfoam, L. 256 x l. 128 x
LE GÉANT VERT
H. 39 cm, design Francesco Binfaré, Edra, prix sur devis.
On croirait ce lampadaire XXL sorti d’un film
Photos : D.R.

2. Intemporel. La structure en teck de ce salon de jardin de science-fiction et prêt à marcher… « Cyborg Big
le rend indémodable. « Chester », canapé L. 168 x P. 98 x H. 71 cm, Outdoor » en polyéthylène, diam. 85 x H. 160 cm,
et fauteuil L. 89 x P. 98 x H 71 cm, Les Jardins, 3 279 € et 1 969 €. design Karim Rashid, Martinelli Luce, 1 020 €.

164 I MARIE CLAIRE MAISON

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 LES EXTRAS

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Avec ses deux dossiers pivotants, on
choisit sa position. Table d’appoint fixée
à la structure acier. Canapé « Elianto »,
diam. 216 x H. 65 cm, design Espen Øino,
Paola Lenti, à partir de 25 032 €.

BIEN
D’APPOINT

À L’HEURE DE LA SIESTE
Photos : SergioChimenti ; Didier Delmas ; D.R.

D’épais coussins, sinon rien… Bien rembourrés, ils prennent

le dessus, reléguant la structure au deuxième plan. Il n’y a
plus qu’à s’alanguir !
A. NOMADE. Table « Horizon »
1. Comme un cocon… Une chaise longue bordée d’un bois en teck et aluminium, L. 40 x l. 32 x H. 56 cm,
cintré protecteur qui invite à se laisser aller. « Mediterraneo » design AC/AL Studio, Tectona, 380 €.
en teck, L. 210 x l. 90 x H. 111 cm, design Francesco Meda, B. FACILE À TRANSPORTER, grâce à sa poignée et
Gervasoni, 3 370 €. son poids plume (2,7 kg). Table « Elba » en métal,
2. Dans son palazzo du Salento, Barbara Villari savoure la diam. 42 x H. 55 cm, Ecloz chez Jardiland, 19,99 €.
quiétude de ce coin sauvage et authentique des Pouilles… Canapé C. LE BRAS LONG. Parfait pour les cafés et les
modulable, Villari. Tables basses en pierre de Lecce conçues revues. Bout de canapé « Allure » en aluminium,
par Barbara. Plateaux achetés dans un souk à Marrakech. L. 55 x l. 45 x H. 55 cm, Hespéride, 129 €.

166 I MARIE CLAIRE MAISON

2
1
 LES EXTRAS

ICONIQUE
« Utrecht XL Outdoor »
en ouate de PET recyclé,
L. 66 x P. 89 x H. 77 cm,
Cassina, à partir de 4 528 €.

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On savoure la douceur des températures,
confortablement installé dans ces canapés
modulables. Un printemps en pente douce…
1. Faire salon. Le canapé d’extérieur s’empare
des codes du mobilier d’intérieur. « Davos »
en aluminium, L. 300 x P. 94 x H. 69 cm, design
Matteo Nunziati, Unopiù, à partir de 17 328 €
la composition.
2. Premier de cordée. Des modules à associer
pour créer son modèle personnalisé. Sofa
« Embrace » en teck, dossier tissé, design EOOS,
Carl Hansen & Søn, à partir de 2 776 € la com-
position.
3. Tout en légèreté. Une structure à claire-voie
pour un rendu aérien. « Onsen » en acier et vinyle,
canapé deux places L. 178 x P. 97 x H. 70 cm, et
fauteuil L. 102 x P. 97 x H. 70 cm, design Francesco
Meda et David Lopez Quincoces, Gandíablasco, 1
4 580 € et 3 470 €.

2
Photos : Thomas Pagani ; D.R.

BAYADÈRE GLAMOUR
Coussin « Deyo » en polyester,
L. 40 x P. 6 x H. 40 cm,
Atmosphera, 8,99 €.

169 I MARIE CLAIRE MAISON

 LES EXTRAS

LA FAMILLE S’AGRANDIT JUSQU’À PLUS SOIF…

Initialement proposé en fauteuil, « Erica » prend Un arrosoir de grande
ses aises pour se décliner en canapé. En aluminium contenance (7 litres).
et polypropylène, L. 325 x P. 210 cm, design Antonio « Vale » en fer, L. 48 x l. 20 x
Citterio, B&B Italia, à partir de 16 721 € la composition. H. 48 cm, Hübsch, 130 €.

LE BON ACCORD
Ode aux matériaux naturels, bois en tête, et aux
tonalités claires qui se marient si bien avec les
pierres. Un extérieur empreint d’authenticité.
1. Toutes voiles dehors, avec les jeux de tissu
Photos : Gaëlle Le Boulicault, D.R.

tendu. Canapés deux et trois places « Jun » en

bois, L. 190/265 x l. 98 x H. 70 cm, design Marco
Acerbis, Talenti, prix sur devis. L’ÂGE DE PIERRE
2. Construite par l’architecte George Sinas, Des tables basses inspirées des architectures
cette maison de vacances à Sérifos fait corps mégalithiques. « Boldini » en marbre, L. 160 x l. 100 x
avec son environnement. Aux pierres sèches H. 28/40 cm, L. 120 x l. 100 x H. 28/40 et
répondent un treillis en bambou et une table sur L. 46 x l. 42 x H. 28/40 cm, Ethimo, à partir de 1 822 €.
mesure en béton. Chaises « Tibbo », Dedon.

170 I MARIE CLAIRE MAISON

2
 LES EXTRAS

2 4

5 6 7

SELF-SERVICE › DÉJEUNER SUR L’HERBE

1. ARACHNÉEN. Fauteuil « Cut » en acier et cordage nautique, L. 83 x P. 85 x H. 105 cm, design Stephan Veit, Potocco, à partir de
2 625 €. 2. GÉOMÉTRIQUE. Tapis « Addo » en polypropylène, 120/160 x 170/230 cm, La Redoute Intérieurs, à partir de 79,86 €. 3. RÉSISTANT,
IL EST DE TOUS LES DÉJEUNERS. Saladier « Fulmine » en acrylique, diam. 25 x H. 11 cm, Mario Luca Giusti, 83 €. 4. EN AVANT LA COULEUR.
Cuillères de service en verre, diam. 3,5 x H. 15 cm, Hay, à partir de 39 € la paire. 5. MADAME EST SERVIE… Plateau « Alto » en métal, 53 x
38,5 cm, Fermob, 99 €. 6. LE PLAISIR DE CUISINER EN PLEIN AIR. « Via Nolfi » en inox laqué, L. 300 x P. 74,4 x H. 90 cm, OF Outdoorkitchens,
Photos : DR.

13 300 € la composition. 7. SO CHIC. Carafe isotherme « Plissé » en résine thermoplastique, L. 20 x l. 11 x H. 32 cm, Alessi, 85 €. 8. TCHIN ! Verres
à champagne « Perle » en verre, diam. 10 x H. 17 cm, &Klevering chez Made in Design, 49,95 € la paire. 9. À L’HEURE DE L’APÉRO. Table basse
« Roè » en pierre de lave, L. 96 x l. 96 x H. 21 cm, design Francesco Meda & David Lopez Quincoces, Fast, à partir de 690 €.

172 I MARIE CLAIRE MAISON

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Bruxelles. CCP 000.000. 6624. Tél. 02/776 26 40, fax : 776 23 30. CANADA :
ESPAGNE : Sociedad General Espagnola de Libreria S.A. av. Valdelaparra, s/n,
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internationale (LMPI), 8155, rue Larrey, H1J 2L5 ANJOU. Canada. GRANDE-
BRETAGNE : IPN Barbican Citygate, 1/3 Duferin Street, London. ITALIE :
Intercontinental, Via Veracini, 9, 20124 Milan. JAPON : Hohan Inc., Akasaka
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Rua Republica Da Coreia N 34, Sintra. SUISSE : Le Kiosk, Hofackerstrasse 40,
Muttenz 4132. Naville, 38-42 av. Vibert CH-1227 Carouge-GE.
Marie Claire Maison (USP#299-580) is published for $72.00 per year.
address change should be sent to FMG c/o IMS of New York,
100 Walnut St. #1, P.O. Box 1518, Champlain N.Y., 12919-1518.
For details call IMS 1 (800) 428 3003.
Marie Claire Maison est édité par Marie Claire Album, S.A.S.
Capital : 4 347 640 euros.
Siège : 9, place Marie-Jeanne Bassot, 92593 Levallois-Perret Cedex.
Durée : jusqu’au 31/01/2054
Ppal action. : HOLDING EVELYNE PROUVOST
PRÉSIDENT : ARNAUD DE CONTADES
Marie Claire Maison adhère comme membre actif au ARPP et s’engage à
suivre ses avis. Elle s’efforce d’elle-même d’éliminer de ses colonnes la publicité
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23, rue Auguste-Vacquerie, 75116 Paris).
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DE MARCEL GASCOIN (1949)

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n’ouvre notre espace au marché Paul-Bert, a été un vrai coup Galeristes devenus éditeurs,
de foudre qui nous a suivis partout depuis. C’est un totem, Jérémy et Aurélien Pradier-
Jeauneau, partenaires dans la
associé au début de notre aventure professionnelle et à notre
Photos : Adel Slimane Fecih, D.R.

vie et le travail, ont franchi le pas

passion pour les pièces de la Reconstruction. Ce meuble est et présenteront au Pad, en avril,
né d’une des périodes les plus tristes de l’histoire, mais témoigne leurs premières pièces. Après
de l’émergence de la modernité française, où l’on dessinait avoir fait leur entrée dans les
pour les gens, pas pour des châteaux ! On peut voir tout le collections du Mobilier national,
ils s’apprêtent à plonger dans
génie de Gascoin dans cette rusticité associée à une vraie le bain du grand public avec
sophistication. Maintenant que l’on dessine nos propres pièces, une collection imaginée pour
on mesure encore plus à quel point il est extraordinaire… ● Monoprix à venir au mois de juin.

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