0% ont trouvé ce document utile (0 vote)
23 vues26 pages

Les Modes de Règlement Des Différends Internationaux.

Le document traite des modes de règlement des conflits internationaux, en se concentrant sur les méthodes non juridictionnelles comme la négociation et la conciliation, ainsi que sur les méthodes juridictionnelles telles que l'arbitrage et la Cour internationale de Justice. Il souligne l'importance du règlement pacifique des différends, en insistant sur les avantages et les limites de chaque méthode. L'analyse vise à comprendre comment ces mécanismes contribuent à résoudre les conflits entre États et à promouvoir la coopération internationale.
Copyright
© © All Rights Reserved
Nous prenons très au sérieux les droits relatifs au contenu. Si vous pensez qu’il s’agit de votre contenu, signalez une atteinte au droit d’auteur ici.
Formats disponibles
Téléchargez aux formats PDF, TXT ou lisez en ligne sur Scribd
0% ont trouvé ce document utile (0 vote)
23 vues26 pages

Les Modes de Règlement Des Différends Internationaux.

Le document traite des modes de règlement des conflits internationaux, en se concentrant sur les méthodes non juridictionnelles comme la négociation et la conciliation, ainsi que sur les méthodes juridictionnelles telles que l'arbitrage et la Cour internationale de Justice. Il souligne l'importance du règlement pacifique des différends, en insistant sur les avantages et les limites de chaque méthode. L'analyse vise à comprendre comment ces mécanismes contribuent à résoudre les conflits entre États et à promouvoir la coopération internationale.
Copyright
© © All Rights Reserved
Nous prenons très au sérieux les droits relatifs au contenu. Si vous pensez qu’il s’agit de votre contenu, signalez une atteinte au droit d’auteur ici.
Formats disponibles
Téléchargez aux formats PDF, TXT ou lisez en ligne sur Scribd
Vous êtes sur la page 1/ 26

Master : Droit d’investissement international et développement

territorial.
Module : Méthodologies de recherche en Droit international
Economique.

Les modes de règlement des conflits internationaux.

Réalisé par :​ ​ ​ ​ ​ ​ ​ ​ Encadré par :

Alpha Kabiné Kounta Kanté et Ismaiel Rachidou.​ ​ P .Said Alahyan.​

Année : 2024-2025.
2

Sommaire:
Première partie : Les mode règlement non juridictionnel (La négociation et la
conciliation).
Chapitre 1 : La Négociation.
A) Les avantages de la négociation dans le règlement des différends internationaux.
B) Les limites que présente la négociation dans le processus de règlement des différends.

Chapitre 2 : L’enquête et la conciliation.


A) Origines et caractéristiques de l’enquête.
B) Définition et procédure de la conciliation.

Deuxième Partie : Les modes de règlement juridictionnel.


Chapitre 1 : L’arbitrage.
A) Avantages de l’arbitrage comme mode de résolution des différends internationaux.
B) Les limites que présente l’arbitrage comme moyen de recours dans le règlement des
différends internationaux.

Chapitre 2 : La Cour internationale de Justice (CIJ).


A) Compétences de la Cour dans le règlement des différends qui lui sont soumis .
B) Caractère des décisions rendues par la Cour à l’encontre des parties .

Conclusion.
3

Introduction:
Le principe du règlement des différends internationaux est affirmé par plusieurs
1
articles de la Charte des Nations unies :Les Membres de l’Organisation règlent leurs
différends internationaux par des moyens pacifiques, de telle manière que la paix et la
sécurité internationales ainsi que la justice ne soient pas mises en danger. Les parties à
tout différend dont la prolongation est susceptible de menacer le maintien de la paix et
de la sécurité internationales doivent en rechercher la solution, avant tout, par voie de
négociation, d’enquête, de médiation, de conciliation, d’arbitrage, de règlement
judiciaire, de recours aux organismes ou accords régionaux, ou par d’autres moyens
pacifiques de leurs choix.
Dans une déclaration du 10 décembre 1982 relative au règlement pacifique des
différends, l’Assemblée générale des Nations unies souligne que ce processus s’applique
à tous les différends internationaux et rappelle que les États sont libres de choisir le
mode de règlement de leur différend.
Le droit international a insisté sur le règlement pacifique des différends en interdisant le
recours à la force pour trancher les litiges entre États. Il a mis la guerre hors la loi et
cette mise « hors la loi » de la guerre est l’un des grands acquis du XXe siècle.
Au XIXe siècle, celle-ci était considérée comme un mode normal des relations entre
États, un moyen légitime de régler les différends interétatiques.
Ainsi dans les litiges internationaux, le choix du mode de règlement est essentiel, en ce
sens que les modes de règlement juridictionnels comme l’arbitrage offre une solution
formelle avec une décision exécutoire, outre l’arbitrage les modes de règlement non
juridictionnels à l’endroit de la négociation, la médiation et la conciliation sont plus
rapides, moins coûteux et préservent souvent les relations commerciales.
De ce fait, au regard de l’art 1 du statut de la cour permanente de justice et d’arbitrage,
«En vue de prévenir autant que possible le recours à la force dans les rapports entre les
États, les Puissances signataires conviennent d’employer tous leurs efforts pour assurer
le règlement pacifique des différends internationaux».
En référence à cette analyse, il nous incombe alors de se poser la question de savoir:
Dans quelle mesure les mécanismes de règlement pacifique des différends
internationaux, qu'ils soient juridictionnels ou non juridictionnels, parviennent-ils à
résoudre les conflits entre États et à promouvoir une coopération juste et équitable sur
la scène mondiale ?
Ce qui nous permettra dans un premier temps d’aborder les modes de règlements non
juridictionnels à savoir la Négociation, L'enquête et la conciliation; et en seconde
position nous allons essayer d’analyser les modes de règlements juridictionnels des
différends internationaux en référence à l’arbitrage et à la Cour Internationale de
Justice.

1
Jean-Claude Zarka, Droit International Public 3ème édition, Ellipse, 2015, p.85-96.
4

Première partie: Les modes de règlement non juridictionnels des différends


internationaux.
Le principe du règlement pacifique des différends internationaux est affirmé par
2
plusieurs articles de la Charte des Nations unies :Les Membres de l’Organisation règlent
leurs différends internationaux par des moyens pacifiques, de telle manière que la paix
et la sécurité internationales ainsi que la justice ne soient pas mises en danger.Les
parties à tout différend dont la prolongation est susceptible de menacer le maintien de
la paix et de la sécurité internationales doivent en rechercher la solution, avant tout, par
voie de négociation, d’enquête, de médiation, de conciliation, ou par d’autres moyens
pacifiques de leurs choix.

Pour se faire, les parties peuvent opter pour: La négociation, l'enquête ou la conciliation
pour régler les différends à l’international.

Chapitre 1 : La Négociation.

I. Définition et caractéristiques de la négociation

Le droit international, chargé de coordonner juridiquement les comportements


internationaux, dispose, comme fondement, de la volonté des Etats souverains. Cette
volonté s’exprime, dans la plupart des cas, par l’exercice d’un processus tout à fait
original des relations internationales, qui n’est autre que la Négociation internationale.

La négociation est une procédure de décision par laquelle les gens tentent de trouver un
accord commun au lieu d’agir par voie unilatérale. Outil privilégié de l’échange entre les
hommes, de l’ajustement de leurs points de vue et de la résolution de leurs conflits, la
négociation est l’un des ressorts les plus fondamentaux de la vie. L’extrême diversité de
ses applications, la richesse de son contenu, l’importance des questions qu’elle soulève
constituent autant d'éléments susceptibles, à titre intellectuel comme à titre pratique,
de nourrir de façon durable un intérêt pour le domaine. Elle est un formidable condensé
de l’activité sociale avec ses dimensions coopératives et conflictuelles entremêlées. Elle
exprime quelque chose d’essentiel dans la condition d’homme en mettant en scène des
enjeux tels que l’incertitude, la complexité, le pouvoir, l’équité. Citons, ici, la définition
donnée par DUPONT qui détermine les éléments essentiels de la négociation :

●​ Une interaction entre les négociateurs qui prend souvent la forme d’un face à
face,
●​ Les divergences qui peuvent aller de simples interprétations ou perceptions
différentes aux intérêts opposés ou aux conflits déclarés,
●​ Des intérêts communs par constatation d’une interdépendance : chaque
négociateur ne peut agir que par la recherche d’une solution fondée sur cette
interdépendance,
●​ La reconnaissance que la solution recherchée (accord) soit mutuellement
acceptable,
2
Jean-Claude Zarka, Droit international public 3ème édition,Ellips, 2015, page 85.
5

●​ Le caractère volontaire de l’activité : le négociateur choisit d’entrer dans ou de


sortir de la négociation,
●​ L’aspect relationnel qui est à la fois un instrument et un résultat recherché de
l’activité de négociation.3

Il y a beaucoup de description des stades cruciaux du déroulement de la négociation


internationale. Pour ZARTMAN la négociation internationale peut être subdivisée en
trois phases successives :

1.​ pré négociation,


2.​ L’ élaboration d’une formule d’accord,

3.​ Mise en points des détails.

DUPONT, à son tour, propose trois stades cruciaux de son déroulement :

1.​ les contacts préliminaires et le premier entretien,


2.​ le cœur de la négociation,

3.​ l’aboutissement.

WALTON ET MCKERSIE ont entrepris de décrire de manière exhaustive et formalisée


les différents aspects de la négociation. Les auteurs distinguent quatre ensembles
indépendants d’activités qui sont considérés comme des sous processus de la
négociation et de la négociation internationale :

∙ L’aspect distributif (le système d’activités lié à la poursuite des buts des parties en
conflit),

∙ La dimension intégrative (le système d’activités liées à l’atteinte de buts qui ne sont pas
en conflit fondamental pour les deux parties),

∙ La structuration des attitudes (l’établissement de 4relations particulières entre les


parties), ∙ la négociation interne de chaque partie (l’ensemble des activités qui permet
d’aboutir à une position unique à l’intérieur de chaque partie qui sera celle qui défendra
le chef de la délégation).

Ils distinguent également trois étapes essentielles dans le processus de négociation :


1. l’identification du problème ;

2.la recherche de nouvelles solutions et leurs conséquences ;

3.la hiérarchisation des solutions et la sélection de l’action.

La première étape se caractérise par l’échange d’informations sur le problème et les


difficultés créées par la situation pour chaque partie. La deuxième étape fait appel aux
processus de créativité et d’innovation. La troisième étape fait intervenir les

3
Svetlana Radtchenko-Draillard, «LES ASPECTS CULTURELS DE LA NÉGOCIATION INTERNATIONALE». Cahiers de
psychologie politique, 3, 2003 P 63-79.
4
Op Cit. ( LES ASPECTS CULTURELS DE LA NÉGOCIATION INTERNATIONALE). pp 63-79.
6

préférences. Il peut y avoir ainsi retour à l’étape n°2 en cas d’insatisfaction quant aux
solutions envisagées. Les conditions (la motivation, l’information et le langage, la
confiance et l’absence de climat défensif) facilitent la recherche de solutions nouvelles et
favorisent la créativité en groupe. DUPONT montre également qu’il existe quatre
caractéristiques propres à la négociation internationale : l’importance des facteurs
culturels :les facteurs culturels imprègnent les différentes facettes de la négociation,
c’est-à-dire les lois, les règlements, les usages professionnels ou sociaux, les facteurs
d’ordre politique, mais encore les comportements personnels qui sont eux-mêmes
influencés par les stéréotypes, les systèmes de valeurs, les rites et bien entendu le
langage) ; la diversité considérable des contextes : la négociation internationale soit
se situe à l’étranger, soit met en relation deux ou plusieurs négociateurs de nationalité
différente ; cette simple particularité multiplie la variété de contextes : de nombreuses
applications ou allusions seront évoquées dans les sections suivantes, mais un effort de
documentation- par exemple sous la forme de fiches de pays - suffit à montrer la
diversité dérivée des conditions géographiques, des lois et des usages, de la langue, des
particularités politiques et culturelles etc.) ; multipolarité de la négociation
internationale : la négociation fait intervenir de nombreux acteurs de nature et de
statut différent ; ceci tient à une double réalité : un grand nombre de négociations
5
internationales passent par l’intermédiaire de tiers, en particulier les Etats et les
administrations locales ; la négociation internationale se joue souvent à plusieurs
niveaux et de plus, il y a toujours interaction entre ces niveaux et le négociateur doit
ainsi surveiller l’évolution de la négociation globale en ne se connaissant pas toujours
les tractations qui se situent hors de son environnement immédiat) ; exigences
exceptionnellement élevées pour le négociateur international : les observations qui
viennent d’être faites suffiraient à montrer la complexité et la difficulté de la tâche du
négociateur international : il lui faut à la fois tenir compte du fait que les acteurs
appartiennent à différentes cultures et par conséquences ne partagent pas la même
façon de penser, de sentir et de se conduire ou - en d’autres termes -ils ont leurs
stéréotypes, leurs valeurs et leurs croyances. Trois éléments supplémentaires vont
encore accroître les exigences requises :
1- la plupart des négociations internationales reflètent l’âpreté des relations
internationales, les rivalités de tout ordre et de la concurrence mondiale dans le
domaine économique,

2- les négociations internationales exigent du négociateur une compétence très


différenciée, le négociateur doit se montrer capable de passer d’un registre à un autre
ou d’un ensemble de règles du jeu à un ensemble de contraintes d’un ordre tout à fait
différent,

3- les négociations internationales ont des coups et des risques élevés : l’investissement
est lourd et souvent aléatoire ; les malentendus, des ruptures, des incidences
inattendues, des pénalités ou des mésaventures peuvent surgir à tout instant). Tout ceci
5
Svetlana Radtchenko-Draillard, «LES ASPECTS CULTURELS DE LA NÉGOCIATION INTERNATIONALE», Cahiers de
psychologie politique, 2003, 3, pp 63-79.
7

n’est pas le seul fait de la négociation internationale, mais celle-ci est particulièrement
délicate et exige beaucoup de patience, de doigté, de savoir-faire et d’expérience

Enfin, en raison de ces particularités, la négociation internationale met en lumière un


certain nombre de points sensibles : ∙ la préparation doit être méticuleuse, rigoureuse
sur le contenu technique, fine et approfondie sur les aspects psychologiques et lucide et
ingénieuse du point de vue stratégique, ∙ la logistique prend une importance accrue et le
négociateur devrait consacrer quelque réflexion avant d’être arrivé à destination, ∙ le
choix du négociateur ou de la délégation est cruciale ; on ne s’improvise guère
négociateur international : il faut des dons et ensuite de l’expérience, ∙ les négociations
internationales se trouvent facilitées non seulement par une bonne connaissance du
milieu et des dossiers, mais encore par le recours à des contacts exploratoires, la
construction d’un réseau efficace de relations judicieuses, le bon maniement de
l’information, l’établissement d’une réputation favorable et d’une crédibilité solide.

A.​ Les avantages de la négociation

En regard de la procédure, la négociation est probablement le mode de règlement des


conflits le plus flexible puisque n'y participent que les intéressés, de même que leur
représentant, le cas échéant. Les parties sont libres de préparer les négociations en
conformité avec leurs propres besoins. Elles fixent notamment l'ordre du jour, décident
si les négociations seront publiques ou privées et déterminent le nombre de
participants. En assurant que toutes les personnes intéressées ont été consultées sur
leur volonté de participer et qu'il existe des moyens adéquats d'empêcher les injustices
au cours du processus (c'est-à-dire, un déséquilibre de pouvoir entre les parties), les
parties ont de meilleures chances d'en arriver à un accord satisfaisant. Comme tout
mode de règlement des conflits, la négociation n'offre aucune garantie. Toutefois, selon
plusieurs commentateurs, les négociations sont plus susceptibles de réussir lorsque les
parties adoptent une approche fondée sur les intérêts par opposition à une approche
fondée sur les positions. En se centrant sur leurs intérêts et sur leurs besoins
réciproques et l'application de mécanismes tels que les critères objectifs, les parties ont
plus de chance de conclure une entente qui répondent à leurs besoins que si elles
traitent exclusivement de questions précises sans tenir compte des propos des autres
parties. C'est ainsi que toutes les parties finissent par « gagner ». La négociation est un
processus volontaire. Personne n'est forcé d'y participer. Il n'est pas nécessaire d'avoir
recours à une tierce partie impartiale. Il est important de le rappeler, car il arrive que les
parties préfèrent qu'aucune personne étrangère participe au processus, notamment
lorsque la question qui doit être abordée ou le différend qu'il faut régler est de nature
très délicate. Contrairement aux résultats obtenus par le biais de certains processus
judiciaires notamment les tribunaux, le résultat d'une négociation ne lie que les parties.
En prenant pour acquis que les parties négocient de bonne foi, la négociation leur
permettra de préparer un accord qui tient compte de leurs intérêts. Les négociations
8

peuvent permettre de préserver et, dans certains cas, d'améliorer les rapports entre les
parties lorsqu'une entente a été conclue entre elles.
La négociation pourrait s'avérer moins coûteuse et moins longue qu'un procès6.

https://www.justice.gc.ca/fra/pr-rp/sjc-csj/sprd-dprs/res/mrrc-drrg/03.html#:~:text=Les%20n%C3%A9gociatio
ns%20peuvent%20permettre%20de,moins%20longue%20qu'un%20proc%C3%A8s
9

B.​ Les limites politiques et culturelles qui influencent sur le processus de


7
négociations

●​ Une négociation particulière peut entraîner un résultat positif. Toutefois, les


parties n'ont peut-être pas le même pouvoir et la partie la plus faible pourrait se
trouver dans une moins bonne position. Lorsqu'une partie intéressée est exclue
ou est mal représentée au cours des négociations, l'accord est moins valable et
est plus susceptible de faire l'objet d'une contestation. Lorsque le processus de
négociation ne comporte aucune garantie, l'entente pourrait être perçue par un
participant ou par d'autres personnes de l'extérieur du processus comme étant
injuste, même si le fond de l'entente est tout à fait acceptable.
●​ Une négociation qui réussit exige que chacune des parties comprenne clairement
le mandat qui lui a été confié. Si l'une des parties comprend mal les limites de son
pouvoir en matière de négociation, elle ne pourra pas participer de façon efficace
au processus.
●​ L'absence d'une tierce partie impartiale peut amener les participants à être
incapables de conclure une entente ; en effet, ils ne seront peut-être pas en
mesure de définir les questions en litige, et encore moins de faire quelque
progrès que ce soit pour trouver une solution.
●​ L'absence d'une tierce partie impartiale peut amener une partie à tenter d'abuser
l'autre.
●​ Aucune partie ne peut être contrainte de poursuivre les négociations. Toute
personne qui souhaite mettre fin aux négociations peut le faire à tout moment au
cours du processus nonobstant le temps et l'effort qui ont pu être investis par
l'autre partie.
●​ Certains différends ou certaines questions ne se prêtent tout simplement pas à la
négociation. Il n'y aura pratiquement aucune chance de conclure une entente
lorsque les parties sont séparées par des idéologies ou des croyances contraires
qui leur permettent de faire peu de concessions réciproques et qu'elles ne
veulent pas faire de telles concessions.
●​ Le processus de négociation ne peut garantir la bonne foi d'une partie ni le fait
qu'elle soit digne de confiance.
●​ La négociation peut servir de stratégie pour gagner du temps et empêcher une
autre partie de faire valoir ses droits (notamment par un procès ou l'arbitrage).

https://www.justice.gc.ca/fra/pr-rp/sjc-csj/sprd-dprs/res/mrrc-drrg/03.html#:~:text=Les%20n%C3%A9gociatio
ns%20peuvent%20permettre%20de,moins%20longue%20qu'un%20proc%C3%A8s
10

Chapitre 2 : L’enquête et la conciliation.

A) L’Enquête : Origines et caractéristiques

-​ Les origines de l'enquête:

Et tout d'abord quelques mots quant à ses origines. Sous sa forme actuelle, elle date de
1920 et constitue une synthèse de deux procédures distinctes indiquées toutes deux
dans l’acte de La Haye du 29 juillet 1899 sur la solution pacifique des conflits
internationaux, à savoir la médiation et l’enquête. La médiation était déjà en 1899 un
procédé très ancien, et on conçoit que la convention n'y ait consacré que peu d'articles
et n'en contienne pas de définition. C'est le fait d'un Etat tiers qui s'interpose entre des
Etats en conflit ; il prend part aux négociations et même il les dirige 1 ; il suggère des
bases d’entente 2 que les Parties sont libres d'accepter ou de refuser.

La Commission d'Enquête fut par contre une création de la Première Conférence de la


Paix de 1899 due à une initiative de la8 Russie.

Celle-ci avait proposé que les Puissances "conviennent" que dans les différends de leur
honneur ni leurs intérêts essentiels ne seraient engagés et qui proviendraient d'une
divergence d'appréciation sur des points de fait, elles recourront à une Commission
Internationale d'Enquête. C'est une chose fort remarquable que cette proposition: a un
moment de la procédure arbitrale ne paraissait encore pouvoir être adoptée
qu'exceptionnellement, et de l'engagement d'y recourir aux limites des conflits de
nature technique énumérés dans le projet de traité, le Gouvernement cariste avait très
finement estime que les résistances seraient nécessairement moindres pour le recours à
une procédure peu spectaculaire et ne comportant pour les parties aucun risque de se
voir imposer une solution jugée par eux inadmissible. D'autre part, différente de la
médiation tant par son objet que par son organe, l’enquête paraissait mieux que l’ancien
procédé classique faciliter le règlement des différends. En effet la nouvelle procédure
fournissait aux Parties Contractantes un moyen d'éliminer les difficultés résultant du
caractère unilatéral de leur information en se renseignant en commun, l'instruction
contradictoire sur les circonstances d'un incident, devant normalement conduire les
Parties à un accord quant aux conclusions à tirer des constatations faites. Contrairement
à ce qui se passe dans la médiation ou la conciliation, les enquêteurs ne formulent pas
de proposition d'accord, tout au plus la suggèrent-ils implicitement en formulant un avis
sur les faits contestés. Aussi avait-on cru pouvoir proposer le recours obligatoire à la
Commission d'Enquête comme l'application générale s'étendant à toutes les catégories
les contestations portant sur des points de fait sans autres réserves que celle de l'intérêt
vital et de l'honneur.

8
Henri ROLIN, « L’heure de la conciliation comme mode de règlement pacifique des litiges», Dans: Landheer, B.
Robertson, AH (ed) Annuaire Européen, 1957, p.3.
11

-​ Les caractéristiques de l'enquête:9

Article 9 Dans les litiges d’ordre international n’engageant ni l’honneur ni des intérêts
essentiels et provenant d’une divergence d’appréciation sur des points de fait, les
Puissances contractantes jugent utile et désirable que les Parties qui n’auraient pu se
mettre d’accord par les voies diplomatiques instituent, en tant que les circonstances le
permettront, une Commission internationale d’enquête chargée de faciliter la solution ;
de ces litiges en éclaircissant, par un examen impartial et consciencieux, les questions
de fait.

Article 10 Les Commissions internationales d’enquête sont constituées par convention


spéciale entre les Parties en litige. La convention d’enquête précise les faits à examiner ;
elle détermine le mode et le délai de formation de la Commission et l’étendue des
pouvoirs des commissaires. Elle détermine également, s’il y a lieu, le siège de la
Commission et la faculté de se déplacer, la langue dont la Commission fera usage et
celles dont l’emploi sera autorisé devant elle, ainsi que la date à laquelle chaque Partie
devra déposer son exposé des faits, et généralement toutes les conditions dont les
Parties sont convenues. Si les Parties jugent nécessaire de nommer des assesseurs, la
convention d’enquête détermine le mode de leur désignation et l’étendue de leurs
pouvoirs.

Article 11 Si la convention d’enquête n’a pas désigné le siège de la Commission, celle-ci


siégera à La Haye. Le siège une fois fixé ne peut être changé par la Commission qu’avec
l’assentiment des Parties. Si la convention d’enquête n’a pas déterminé les langues à
employer, il en est décidé par la Commission.

Article 12 Sauf stipulation contraire, les Commissions d’enquête sont formées de


manière déterminée par les articles 45 et 57 de la présente Convention.

Article 13 En cas de décès, de démission ou d’empêchement, pour quelque cause que ce


soit, de l’un des commissaires, ou éventuellement de l’un des assesseurs, il est pourvu à
son remplacement selon le mode fixé pour sa nomination.

Article 14 Les Parties ont le droit de nommer auprès de la Commission d’enquête des à
la Commission d’enquête des agents spéciaux avec la mission de les représenter et de
servir d’intermédiaires entre Elles et la Commission. Elles sont, en outre, autorisées à
charger des conseils ou avocats nommés par Elles, d’exposer et de soutenir leurs
intérêts devant la Commission.

Article 15 Le Bureau international de la Cour permanente d’Arbitrage sert de greffe aux


Commissions qui siègent à La Haye et met ses locaux et son organisation à la disposition
des Puissances contractantes pour le fonctionnement de la Commission d’enquête.

Article 16 Si la Commission siège ailleurs qu’à La Haye, elle nomme un Secrétaire


général dont le Bureau lui sert de greffe. Le greffe est chargé, sous l’autorité du

9
https://legal.un.org/avl/studymaterials/ilfp/2014/book4.pdf
12

Président, de l’organisation matérielle des séances de la Commission, de la rédaction


des procès-verbaux et, pendant le temps de l’enquête, de la garde des archives qui
seront ensuite versées au Bureau international de La Haye.

Article 17 En vue de faciliter l’institution et le fonctionnement des Commissions


d’enquête, les Puissances contractantes recommandent les règles suivantes qui seront
applicables à la procédure d’enquête en tant que les Parties n'accepteront pas d’autres
règles.

Article 18 La Commission réglera les détails de la procédure non prévus dans la


convention spéciale d’enquête ou dans la présente Convention, et procédera à toutes les
formalités que comporte l’administration des preuves.

Article 19 L’enquête a lieu contradictoirement. Aux dates prévues, chaque Partie


communique à la Commission et à l’autre Partie les exposés des faits, s’il y a lieu, et,
dans tous les cas, les actes, pièces et documents qu’Elle juge utiles à la découverte de la
vérité, ainsi que la liste des témoins et des experts qu’Elle désire faire entendre.

Article 20 La Commission a la faculté, avec l’assentiment des Parties, de se transporter


momentanément sur les lieux où elle juge utile de recourir à ce moyen d’information ou
d’y déléguer un ou plusieurs de ses membres. L’autorisation de l’État sur le territoire
duquel il doit être procédé à cette information devra être obtenue.10
11
-​ Définition et procédures de la conciliation :

Article premier On entend par "conciliation", au sens des présentes dispositions, un


mode de règlement des différends internationaux de toute nature dans lequel une
Commission constituée par les Parties, soit à titre permanent, soit à l'occasion et à
raison d'un différend, procède à un examen impartial du différend et s'efforce de définir
les termes d'un arrangement susceptible d'être accepté par elles, ou de prêter aux
Parties en vue de son règlement tel concours qui lui aurait été demandé.

-​ Procédure de la conciliation :

Article 2 La Commission de conciliation est saisie du différend de la manière dont les


Parties sont convenues. Si elles ne sont convenues de rien à ce sujet, elle peut être non
seulement par une requête commune des Parties, mais aussi par une requête adressée à
son Président par l'une d'entre elles, indiquant sommairement l'objet du différend. A la
réception d'une requête unilatérale, le Président s'assure qu'elle a été communiquée à
l'autre Partie et que celle-ci accepte de recourir à la conciliation.

Article 3 Il est souhaitable que la ou les requêtes par lesquelles la Commission est saisie
d'un différend contiennent la désignation de l'agent par lequel la ou les Parties dont ces
requêtes émanant seront représentées. Éventuellement le Président de la Commission
invite la ou les Parties à procéder à cette désignation. Puis il fixe le lieu et la date de la

10
https://legal.un.org/avl/studymaterials/ilfp/2014/book4.pdf
11
https://www.idi-iil.org/app/uploads/2017/06/1961_salz_02_fr.pdf
13

première réunion à laquelle les membres de la Commission et les agents sont


convoqués.

Article 4 A sa première réunion la Commission nomme son secrétaire et détermine,


compte tenu des circonstances et entre autres de la durée qui peut lui avoir été assignée
pour terminer ses travaux, de quelle façon elle entend procéder à l'examen de l'affaire, si
notamment les Parties doivent être invitées à présenter des exposés écrits, dans quel
ordre et dans quel délai les exposés prévus doivent être présentés, ainsi que le moment
et le lieu où les agents et conseils seront éventuellement entendus.

Article 5 Si la Commission constate que les Parties sont en désaccord sur une question
de fait, elle peut procéder, soit à leur requête, soit d'office à la consultation d'experts, à
des visites sur les lieux ou à l'interrogatoire de témoins. Dans ce dernier cas, les
dispositions du Titre III de la Convention de La Haye du 18 octobre 1907 sur le
règlement pacifique des conflits internationaux sont applicables, sous réserve de
l'article 35 qui prescrit à la Commission de constater dans un rapport les faits qui se
dégagent de l'enquête.

Article 6 Si la Commission ne parvient pas à un accord général, elle peut prendre ses
décisions à la majorité des voix sans qu'il soit fait mention du nombre des voix
recueillies.12

Deuxième partie: Les modes de règlement juridictionnel.13


12
https://www.idi-iil.org/app/uploads/2017/06/1961_salz_02_fr.pdf

13
Blaise TCHIKAYA, «La juridictionnalisation des conflits en Afrique», in Revue du Droit Public,
01/03/2006, p.459.
14

La juridictionnalisation du règlement des conflits suppose le phénomène par lequel les


États acceptent qu’une institution tierce, un juge, règle les différends qui les opposent à
d’autres États ou entre eux avec le pouvoir de dire le droit en rendant une décision
obligatoire. Le concept de juridictionnalisation a connu une certaine actualité ces
dernières années en droit international : d’abord par le mouvement réellement
juridictionnel qui concerne la création des juridictions, ensuite par le processus par
lequel certains États règlent de plus en plus les conflits par des organes judiciaires déjà
existants.
Ainsi les parties peuvent opter pour diverses formes de règlement des différends qui
peuvent survenir entre eux dont entre autres “L’Arbitrage et le recours à la Cour
internationale de Justice”.

Chapitre 1: L’arbitrage.

L’arbitrage n’est pas une justice d’Etat, puisque le litige n’est pas tranché par un
magistrat ayant reçu une délégation officielle et permanente à cet effet, mais par des
particuliers qui tiennent leurs pouvoirs de la convention des parties. L’arbitrage se
déroule en dehors du tribunal et sans que les plaideurs soient tenus d’appliquer les
règles de la procédure officielle. Toutefois les arbitres doivent s’assurer que l’ordre
public et les droits de la défense sont respectés et que les débats ont un caractère
contradictoire.
Parce qu'il repose sur la convention des parties, on dit parfois que l’arbitrage est un
procédé amiable de règlement des différends.L’expression n’est pas tout à fait exacte. Un
règlement amiable aboutirait à une transaction par laquelle les parties abandonneraient
volontairement une partie de leur prétentions. Au contraire, l’arbitrage se termine par
une sentence qui s’impose au aux plaideurs comme jugement. Par conséquent, l’accord
des parties se limite à la volonté d’échapper aux juridictions d’Etat. Mais il ne va pas
au-delà. C’est un accord sur la procédure à suivre pour trancher le litige, mais qui laisse
entier le fond du différend.14

A)​ Avantages de l’arbitrage:15

L'arbitrage international est devenu de plus en plus populaire en raison d'un certain
nombre d'avantages des accords d'arbitrage international qui ne peuvent être trouvés
devant les tribunaux nationaux ou locaux. Bien qu'imparfait, ce système de règlement
des différends vise à remédier à certaines des lacunes des systèmes judiciaires
nationaux.
-​ Le premier avantage du système de règlement des différends d'arbitrage
international est sa neutralité. Le forum est complètement indépendant des
parties ou de leurs gouvernements, contrairement aux tribunaux nationaux qui

14
Yves GUYON, l’Arbitrage, Ed ECONOMICA, rue Héricart, 705015 Paris, 01/09/1995, p.7..
15
https://www.international-arbitration-attorney.com/fr/perks-international-arbitration-agreements/
15

peuvent être soumis à la pression de la société, considérations médiatiques ou


politiques. L'arbitrage international offre aux parties une occasion équitable de
présenter leurs affaires à un tribunal objectif, grâce à la composition neutre du
tribunal et à l'utilisation de procédures et de règles neutres.
-​ Le deuxième avantage est le forum centralisé. Le processus d'arbitrage
international est conçu pour éviter les problèmes de choix de la loi et les litiges
multiples devant différentes juridictions nationales. Cela vise à créer une
jurisprudence cohérente et une meilleure exécution des sentences. Il s'ensuit que
les incertitudes, les risques et les coûts sont réduits.
-​ Le troisième avantage est que l'arbitrage international fournit des accords et
des sentences exécutoires à l'échelle mondiale. L'ensemble du système serait
privé de valeur sans cette fonction de force exécutoire. L'arbitrage international
va même jusqu'à tenter de produire des résultats finaux pour chaque question
juridique.
-​ Le quatrième avantage est la compétence et l'expertise du tribunal.
L'arbitrage international met un accent particulier sur ce point. Les juges des
tribunaux locaux peuvent parfois manquer de connaissances techniques -
principalement parce qu'ils sont généralistes et ne se spécialisent pas souvent,
mais aussi l'indépendance. 16L'arbitrage international vise à lutter contre la
corruption et le favoritisme, tout en fournissant une décision juridiquement
valable.
-​ Le cinquième avantage est la finalité des décisions, comme brièvement
mentionné ci-dessus. En arbitrage international, il n'y a pas de système d'appel
pour réviser la sentence, contrairement aux tribunaux locaux, sauf si les parties
stipulent qu'il y en aura un.
-​ Le sixième avantage est l'autonomie des parties et la flexibilité procédurale.
L'arbitrage international permet aux parties de choisir et de convenir de la
composition du tribunal, la loi applicable, le siège de l'arbitrage, et les règles
d'arbitrage.
-​ Les septième et huitième principaux avantages sont la confidentialité du
processus et son rapport coût / efficacité. L'arbitrage international peut offrir
une solution moins coûteuse, processus plus rapide que les tribunaux locaux, car
il n'y a pas d'appel, et protéger les parties en offrant la confidentialité dans de
nombreuses juridictions.
B)​ Les limites de l’arbitrage: 17
Les milieux des affaires sont sensibles aux avantages que présenterait l’arbitrage
par rapport à la justice d’Etat.En réalité beaucoup de ces avantages sont plus ou
moins illusoire au moins pour des litiges purement internes.
On dit tout d’abord que l’arbitrage permettrait une justice plus rapide,
débarrassée des lenteurs et des formalités de la procédure. En effet les parties

16
https://www.international-arbitration-attorney.com/fr/perks-international-arbitration-agreements/
17
Yves GUYON, l’Arbitrage, Ed ECONOMICA, rue Héricart, 705015 Paris 49, 1/09/1995, p.8;9.
16

fixent aux arbitres le délai qui leur est imparti pour rendre leur sentence alors,
devant les juridictions d’Etat elles sont soumises au bon vouloir des magistrats
qui composent celles-ci. Mais la rapidité de l’arbitrage est souvent un leurre. Sauf
que le rôle des tribunaux de commerce est particulièrement encombré, il est
difficile d’imposer aux arbitres de rendre leurs décisions dans un délai nettement
bref que celui nécessaire pour rendre un jugement. Lors des pourparlers qui
précèdent la désignation des arbitres, ceux-ci s’informent sur le délai qui leur
sera accordé et n’acceptent leurs fonctions que si celui-ci est raisonnable, compte
tenu de la nature du litige. En pratique, un délai de 6 à 9 mois est presque
toujours nécessaire, auquel s’ajoute le temps de mise en place du tribunal
arbitral. Quant à la simplicité de l'arbitrage, elle peut avoir pour contrepartie
sans jeu de mot le caractère arbitraire de la sentence, car comme l’a dit Lehring la
forme est la sœur jumelle de la Liberté.
En plus, il reste que l'arbitrage est une justice conventionnelle et privée. Le
recours à ce mode de règlement des litiges, souvent conseillé par les cabinets
d'avocats, directement concernés car très souvent les arbitres sont des avocats et
les honoraires liés à l'arbitrage représentent des sommes considérables, doit être
très mûrement réfléchi par les parties. Il faut toujours avoir à l'esprit que
l'arbitrage nécessite des moyens financiers colossaux et que signer une clause
compromissoire avec plus riche et plus fort que soi comporte des risques
monumentaux pour la partie la plus faible, l'arbitrage restant une justice de
riche.
Enfin, le choix d’une procédure d’arbitrage induit nécessairement à des risques
de choix du ou des arbitres avec le risque du non respect des obligations de
révélation18 des liens avec des parties ou leurs conseils et de conflits d'intérêt.
Outre le recours à l'arbitrage, les Etats peuvent également invoquer la Cour
Internationale de Justice pour trancher le litige qui les oppose.

Chapitre 2: La cour internationale de justice (CIJ).19


La Cour internationale de Justice exerce la fonction de tribunal mondial. Sa
compétence est double : elle règle, conformément au droit international, les
différends juridiques qui lui sont soumis par les Etats (compétence contentieuse)
et donne des avis consultatifs sur les questions d'ordre juridique que lui posent
les organes des Nations Unies et les institutions spécialisées (auxquels s'ajoute
une organisation apparentée) dûment autorisés à le faire (compétence
consultative).
A)​ Compétence de la Cour Internationale de Justice ( CIJ).
●​ Compétence en matière contentieuse: 20

Joseph KAMGA, « La vérité sur... les dessous de l'arbitrage »; Revue challenge, 29


18

août / 4 Septembre 2013.


19
https://icj-cij.org/fr/competence
20
https://icj-cij.org/fr/competence-en-matiere-contentieuse
17

Dans l'exercice de sa compétence en matière contentieuse, la Cour internationale de


Justice règle, conformément au droit international, les différends juridiques qui lui sont
soumis par les Etats. Un différend juridique peut être défini comme un désaccord sur un
point de droit ou de fait, une contradiction, une opposition de thèses juridiques ou
d'intérêts.

Seuls les Etats ont qualité pour se présenter devant la Cour. Les organisations
internationales, les collectivités et les personnes physiques ne sont pas habilitées à
introduire une instance devant la Cour.

L'article 35 du Statut de la Cour définit les conditions d'accès à la Cour pour les Etats.
Alors que le paragraphe 1 de cet article ouvre la Cour aux Etats parties au Statut, son
paragraphe 2 précise les conditions d'accès à la Cour des Etats qui ne sont pas parties au
Statut. Les conditions dans lesquelles la Cour est ouverte à ces derniers sont, sous
réserve des dispositions particulières des traités en vigueur à la date de l'entrée en
vigueur du Statut de la Cour, déterminées par le Conseil de sécurité pour autant qu'en
toutes circonstances aucune inégalité ne résulte de ces conditions pour les parties
devant la Cour.21

La Cour ne peut connaître d'un différend que si les Etats en cause ont accepté sa
compétence. Aucun Etat ne saurait donc être partie à une affaire devant la Cour s'il n'y a
pas consenti d'une manière ou d'une autre.

●​ Compétence en matière consultative:22

Les organisations internationales publiques (gouvernementales) ne peuvent en tant que


telles être parties à aucun procès devant la Cour. En revanche, une procédure
particulière, dite procédure consultative, est ouverte à cinq organes, quinze institutions
spécialisées ou systèmes des Nations Unies et une organisation apparentée.

Bien qu'elle s'inspire de la procédure contentieuse, la procédure consultative présente


des traits distincts dus à la nature et à l'objet particuliers de la fonction consultative.

Une procédure consultative est introduite devant la Cour par le moyen d'une requête
pour avis consultatif adressée au greffier par le Secrétaire général de l'Organisation des
Nations Unies ou le directeur ou secrétaire général de l'institution requérante. En cas
d'urgence, la Cour peut prendre toutes mesures utiles pour accélérer la procédure. Afin
d'être éclairée sur la question qui lui est soumise, la Cour a la faculté d'organiser une
procédure écrite et une procédure orale.

Quelques jours après le dépôt de la requête, la Cour dresse la liste des Etats et
organisations internationales dont elle considère qu'elles seront à même de lui fournir
des renseignements sur la question. Il s'agit en général des Etats membres de
l'organisation requérante, parfois aussi des autres États auxquels la Cour est ouverte en
matière contentieuse. Les organisations et Etats autorisés à participer à la procédure

21
https://icj-cij.org/fr/competence-en-matiere-contentieuse
22
https://icj-cij.org/fr/competence-en-matiere-consultative
18

peuvent en principe soumettre des exposés écrits puis, si la Cour le juge nécessaire, des
observations écrites sur ces exposés. Ces pièces écrites sont généralement mises à la
disposition du public à l'ouverture de la procédure orale, si la Cour estime qu'une telle
procédure doit se tenir.
Contrairement aux arrêts, et sauf les cas rares où il est expressément prévu qu'ils auront
force obligatoire (comme le font, par exemple, la convention sur les privilèges et
immunités des Nations Unies, la convention sur les privilèges et immunités des
institutions spécialisées des Nations Unies et l'accord de siège entre l'Organisation des
Nations Unies et les Etats-Unis d'Amérique), les avis consultatifs de la Cour n'ont pas
d'effet contraignant. Il appartient aux institutions ou organes internationaux qui leur
ont demandé de décider, par les moyens qui leur sont propres, de la suite à réserver à
ces avis.
Dénués d'effet obligatoire, les avis consultatifs de la Cour n'en possèdent pas moins une
haute valeur juridique ainsi qu'une grande autorité morale. Ils constituent souvent un
instrument de diplomatie préventive et ont des vertus pacificatrices. Les avis
consultatifs contribuent également, à leur manière, à l'éclaircissement et au
développement du droit international et, par ce biais, au renforcement des relations
pacifiques entre les Etats.
B)​ Les décisions de la Cour Internationale de Justice:23

Les arrêts rendus par la Cour (ou l'une de ses chambres) dans les différends entre Etats
ont force obligatoire pour les parties en cause. L'article 94 de la Charte des Nations
Unies stipule que «chaque Membre des Nations Unies s'engage à se conformer à la
décision de la Cour … dans tout litige auquel il est partie».

Les arrêts sont définitifs et sans recours. Si l'une des parties en conteste le sens ou la
portée, elle a la faculté de présenter une demande en interprétation. Par ailleurs, au cas
où serait découvert un fait jusque-là ignoré de la Cour mais de nature à exercer une
influence décisive, toute partie peut demander la révision de l'arrêt.

Quant aux avis consultatifs, il appartient généralement aux organes et institutions


spécialisées de l'Organisation des Nations Unies qui les demandent de décider, par les
moyens qui leur sont propres, de la suite à donner à ces avis.

●​ Le domaine de la chose jugée: 24

Idéalement, le domaine de la chose jugée intègre l'ensemble des décisions


judiciaires à l'exception des décisions interlocutoires et des avis consultatifs .
Toutefois, cette affirmation de principe doit être fortement nuancée en tenant
compte des règles extérieures au Statut qui, en renforçant l'autorité de certains
actes de la Cour, en modifie également la nature.

a)​ Décisions interlocutoires et décisions définitives:

23
https://icj-cij.org/fr/questions-frequemment-posees
24
Weckel Philippe,«Les suites des décisions de la Cour internationale de Justice». In: Annuaire
français de droit international, volume 42, 1996, pp.430.
19

Les décisions interlocutoires et en particulier les ordonnances en indication de


mesures conservatoires ne possèdent jamais l'autorité de la chose jugée parce
que leur exécution détermine exclusivement la suite du procès et qu'elles ont un
effet temporaire et révocable. Elles relèvent donc de la phase judiciaire et non
des suites du procès. Cependant, les Etats membres de l'ONU destinataires de ces
mesures sont tenus de les respecter, puisqu'elles les obligent en vertu de l'article
94 de la Charte.

b)​ Avis consultatifs et jugements:25

Par ses avis, en suivant un raisonnement général, l'organe judiciaire prend part à
l'élaboration d'un acte complexe. Sa manifestation d'opinion constitue un
élément préalable, sans effet propre, à l'acte pris par le destinataire. L'expression
même d'avis consultatif indique la liberté d'appréciation que possède
théoriquement celui-ci face à la position adoptée par la Cour. Pourtant, en
assumant cette mission consultative, cette dernière ne quitte pas sa fonction
judiciaire. Elle est saisie d'une question juridique, elle l'examine en tant
qu'organe judiciaire et elle y répond par une appréciation strictement fondée en
droit. Elle ne se livre donc pas à une expertise comparable à celle du Conseil
d'Etat de France lorsqu'il examine un projet du gouvernement et qu'il s'interroge
sur les aspects de légalité et d'opportunité des mesures envisagées. L'activité
consultative de la Cour internationale de Justice permet ainsi d'insérer « un
module judiciaire » dans les processus de règlement des questions juridiques à
caractère institutionnel et la pratique a parfois utilisé cet élément
intrinsèquement judiciaire et virtuellement juridictionnel pour élaborer des
procédures relevant principalement du contentieux objectif, reconstituant de
cette manière l'effet de la chose jugée.

●​ La portée de la chose jugée:

En conférant à certains avis consultatifs un caractère obligatoire, la pratique a


substantiellement étendu le domaine de la chose jugée. En raison de cet apport, la
portée de la chose jugée n'est plus uniforme. Elle sera relative ou absolue selon la
nature, subjective ou objective, du contentieux. En outre, à travers son intervention, la
Cour inscrit un épisode judiciaire dans une suite d'événements marquant une
progression vers l'ajustement d'une situation juridique et le règlement d'un ou d'un
ensemble de problèmes juridiques. La portée de chacune de ses décisions ne s'apprécie
donc pas en dehors du contexte particulier dans lequel elle se situe. Dans l'ordre
juridique interne, un jugement existe par soi-même et il doit être exécuté en tant que tel,
invariablement, à raison de l'autorité propre du juge et de la délégation de justice. Ce
raisonnement n'est pas transposable aux avis décisoires et aux arrêts de la Cour
internationale de Justice.

a)​ La portée des avis décisoires:

25
Weckel Philippe. «Les suites des décisions de la Cour internationale de Justice». In: Annuaire
français de droit international, volume 42, 1996. pp. 432.
20

En tant qu'ils se rattachent principalement à une forme de contentieux


objectif par opposition au règlement des différends, les avis
obligatoires bénéficient d'une force de vérité légale absolue. Pourtant
cette autorité demeure limitée puisqu'elle ne va pas au-delà de
l'étendue du pouvoir décisoire détenu par l'organe qui a habilité la
26
Cour à exercer une compétence juridictionnelle. Ainsi la procédure
des avis consultatifs semble bien adaptée à un contrôle abstrait du
contentieux de la fonction publique internationale parce que ce dernier
relève de la légalité interne de l'organisation concernée.
b)​ La portée des arrêts:

Cette approche globale et fonctionnelle intégrant l'activité de la Cour


dans la suite d'événements qui compose les « affaires » éclaire
également la portée de ses arrêts. L'organe judiciaire est appelé à
intervenir pour débloquer une négociation bilatérale. Contrairement au
contentieux interne, le règlement judiciaire ne se présente pas comme
une alternative au règlement négocié. Il est immergé dans un
processus politique et la portée de la sentence dépend de la place
attribuée par les parties au « module judiciaire » dans leur « affaire ».
L'activité juridictionnelle de règlement des différends ne s'apprécie
donc plus per se, elle est aussi relativisée et instrumentalisée. Les
conséquences qui peuvent être attendues des arrêts de la Cour
dépendent donc étroitement des caractères de consensualisme et de
bilatéralisme du processus de règlement.
Outre, des décisions juridictionnelles peuvent être définies comme les
comportements provoqués par ces actes. Dans ce sens large, il convient de
comprendre toutes les réactions aux sentences.
●​ La contestation du jugement:

Malgré son caractère obligatoire, définitif et sans recours, l'arrêt de la Cour


est parfois contesté par l'une des parties. Cette attitude se traduit soit par le
refus de la sentence, soit par une nouvelle saisine de la cour destinée à
modifier la chose jugée.
a)​ Le rejet de la décision:

Le rejet de la sentence n'est pas exceptionnel et il apparaît même dans


certaines circonstances comme une suite prévisible du procès ne faisant pas
nécessairement obstacle à un règlement satisfaisant du différend. Ainsi dans
des affaires particulièrement sensibles comme celles de la compétence en
matière de pêcheries, du personnel diplomatique et consulaire et des activités
26
Weckel Philippe,«Les suites des décisions de la Cour internationale de Justice», In: Annuaire
français de droit international, volume 42, 1996. pp. 433.
21

militaires et paramilitaires , la décision définitive de la Cour n'a pas été prise


en compte par l'un des Etats. Bien que difficilement compatible avec l'esprit
du règlement juridictionnel, un tel comportement appelle une appréciation
nuancée. En effet, la nécessité de se conformer à l'arrêt se fonde sur l'article
59 du Statut de la Cour et l'article 94 27de la Charte renforce l'autorité de la
décision en faisant de son respect une obligation sociale imposée aux
membres de l'Organisation. Néanmoins, le refus de reconnaissance d'un acte
international relève de la compétence discrétionnaire conservée par son
destinataire et ce comportement négatif n'affecte pas la portée de la
sentence, puisque cette portée ne dépend pas de l'acceptation ou de la
réception. D'ailleurs, ce rejet de la décision, comme d'ailleurs l'approbation
qu'un Etat pourrait exprimer, est distinct de son exécution ou de son
inexécution. En réalité, si l'Etat est tenu de s'abstenir de toute action contraire
à la chose jugée et s'il doit assurer la mise en œuvre du jugement, rien ne
l'oblige à justifier ses comportements d'exécution en se référant à cet acte.

b)​ Le recours dirigé contre la décision:

En raison des inconvénients du refus de la décision de la Cour, la contestation de


ses conclusions prend plus aisément la forme d'une nouvelle action judiciaire
destinée à améliorer le contenu de la sentence ou à la remettre en cause.
Toutefois, la Cour semble réticente à admettre le recours en interprétation et en
rétractation dirigé contre un jugement sans appel. De plus, l'organe judiciaire des
Nations Unies entend donc limiter l'usage de ces procédures exceptionnelles de
recours, afin que les Etats ne s'ouvrent pas une voie de réformation de ses
jugements. Elle manifeste également le souci de ne pas jouer le rôle d'un
médiateur assistant les parties dans le choix des moyens d'exécution des
sentences. Cependant, en préservant et en circonscrivant sa fonction judiciaire,
elle n'en fait que mieux ressortir la difficulté de l'application des jugements dans
laquelle les parties sont très largement livrées à elles-mêmes.

●​ Application du jugement:

La mise en œuvre des décisions de justice est assurée par l'exécution


28
volontaire à l'initiative du débiteur ou par l'exécution forcée provoquée
par le créancier. L'article 94 § 2 de la Charte apporte un appui à cette
distinction usuelle en conférant au Conseil de Sécurité le pouvoir de
prendre des mesures pour faire exécuter les arrêts de la Cour. Il semble
douteux, cependant, que le problème de l'application des sentences
internationales puisse être résolu simplement par le recours à des
27
Op cit, «Les suites des décisions de la Cour internationale de Justice».p.436.

28
Op cit, «Les suites des décisions de la Cour internationale de Justice», 1996. pp.438.
22

moyens de contrainte, parce qu'une contradiction évidente oppose


l'automaticité et l'unilatéralisme de l'exécution forcée à la marge
d'appréciation attribuée aux parties pour la mise en œuvre commune de
la décision juridictionnelle. Ainsi, les difficultés de l'application spontanée
par les Etats concernés peuvent-elles être corrigées par une application
assistée, le concours d'un tiers assurant un suivi actif de l'exécution.

a)​ L’application spontané:

lorsque le jugement ne comporte pas seulement une obligation d'abstention et qu'il


appelle une mise en œuvre, la chose jugée se réalise par l'accord des parties. On relève
certes des actions entreprises par l'une d'entre elles isolément, mais elles présentent
plutôt le caractère d'une prise de garantie que d'une substitution au débiteur défaillant
et elles entrent dans le champ d'application de la théorie des contre-mesures.

b)​ L’application assisté:


Cette exécution peut prendre une forme juridictionnelle qui illustre la place occupée par
la Cour internationale de Justice et la complémentarité des juridictions. Celle-ci a rempli
une fonction de juge de second degré, par la voie des avis consultatifs à l'égard des
tribunaux administratifs, mais aussi dans le cadre du règlement des différends entre
Etats en confirmant la compétence juridictionnelle du Conseil de l'OACI, la validité de la
sen- tence du roi d'Espagne et celle de la sentence du 31 juillet 1989. Ces décisions
d'approbation n'ont pas appelé de suite. Mais ce rôle de juridiction supérieure qui
permet à l'organe judiciaire des Nations Unies d'appuyer l'action des juges spécialisés
pourrait également comporter une fonction de renvoi vers d'autres procédures. Dans ce
cas, l'intervention de la Cour connaîtrait une suite juridictionnelle.

Conclusion
Pour conclure , l'objet de notre travail portait sur les modes de règlement pacifique des
différends internationaux, qu’ils soient juridictionnels ou non juridictionnels,
représentent ainsi deux approches complémentaires dans la quête de la paix et de la
stabilité au niveau international. D'une part, les modes juridictionnels, incarnés par des
institutions telles que la Cour internationale de Justice ou divers tribunaux arbitraux,
offrent un cadre formel et institutionnalisé. Ces mécanismes se caractérisent par leur
capacité à rendre des décisions ayant une force obligatoire et à garantir une certaine
sécurité juridique aux parties. Le recours à des règles de droit international établies et à
une procédure encadrée permet d’apporter une solution définitive aux litiges.
Cependant, cette rigidité procédurale peut parfois entraîner une lenteur dans le
23

traitement des affaires et une certaine distance par rapport aux enjeux politiques et
stratégiques qui impliquent certains différends. De plus, l’exécution des jugements
internationaux demeure parfois problématique, compte tenu de l’absence d’un organe
exécutif supranational capable de faire respecter intégralement ces décisions.
D'autre part, les modes non juridictionnels, tels que la négociation, la médiation ou la
conciliation, se caractérisent par leur flexibilité et leur adaptabilité aux contextes
spécifiques des différends. Ils privilégient une approche consensuelle et dialoguée qui
permet souvent de trouver des solutions sur mesure, mieux adaptées aux intérêts et aux
contraintes des parties impliquées. L’aspect informel de ces mécanismes favorise un
climat de confiance et facilite la communication, rendant ainsi possible le traitement de
différends sensibles qui pourraient être caractérisés par une procédure judiciaire
rigoureuse. Cependant, cette flexibilité peut également être source d’incertitude quant à
la portée et à la durabilité des accords obtenus. L'absence d'une juridiction de contrôle
formelle peut rendre l'exécution des engagements plus fragile, nécessitant parfois des
suivis et des garanties supplémentaires pour assurer leur mise en œuvre effective.
En définitive, le choix entre une approche juridictionnelle et une approche non
juridictionnelle est féconde et se complètent réciproquement. Dans un monde marqué
par une évolution constante et la complexité des interactions internationales, il serait
donc nécessaire de disposer de plusieurs mécanismes pour répondre aux défis posés
par les différends entre États et autres acteurs internationaux. L’effort commun des
institutions internationales consiste à combiner le formalisme rigoureux des procédures
juridictionnelles avec la souplesse et l’innovation des mécanismes non juridictionnels.
Cette double approche, en s’adaptant aux spécificités des conflits et aux attentes des
parties, contribue à la préservation de la paix, la sécurité et au renforcement de l’ordre
juridique international.
Ainsi, qu’elles soient exercées dans un cadre judiciaire ou par le biais de procédures non
juridictionnelles, les solutions de règlement des différends internationaux demeurent
essentielles pour maintenir un équilibre entre la justice et la diplomatie. Leur
articulation judicieuse représente un levier stratégique pour résoudre les conflits tout
en préservant la souveraineté des États et en encourageant une coopération
constructive sur la scène mondiale.

Bibliographie:
Ouvrages:
-​ Yves GUYON, l’Arbitrage, Ed ECONOMICA, rue Héricart, 705015 Paris 49,
1/09/1995, p.8;9.
-​ Jean-Claude Zarka, Droit International Public 3ème édition, Ellipse, 2015,
p.85-96.

Articles:
-​ Svetlana Radtchenko-Draillard, «LES ASPECTS CULTURELS DE LA NÉGOCIATION
INTERNATIONALE». Cahiers de psychologie politique, 3, 2003, P 63-79.
24

-​ Henri ROLIN, « L’heure de la conciliation comme mode de règlement pacifique des


litiges», Dans: Landheer, B. Robertson, AH (ed) Annuaire Européen, 1957, p.3.
-​ Blaise TCHIKAYA, «La juridictionnalisation des conflits en Afrique», in Revue
du Droit Public, 01/03/2006, p.459.
-​ Joseph KAMGA, « La vérité sur... les dessous de l'arbitrage »; Revue
challenge, 29 août / 4 Septembre 2013.
-​ Weckel Philippe,«Les suites des décisions de la Cour internationale de
Justice». In: Annuaire français de droit international, volume 42, 1996, pp.430.
Sources électroniques:
-​ https://www.justice.gc.ca/fra/pr-rp/sjc-csj/sprd-dprs/res/mrrc-drrg/03.html#:~:text=Les%20n%C3%A9
gociations%20peuvent%20permettre%20de,moins%20longue%20qu'un%20proc%C3%A8s
-​ https://www.justice.gc.ca/fra/pr-rp/sjc-csj/sprd-dprs/res/mrrc-drrg/03.html#:~:text=Les%20n%C3%A9
gociations%20peuvent%20permettre%20de,moins%20longue%20qu'un%20proc%C3%A8s
-​ https://legal.un.org/avl/studymaterials/ilfp/2014/book4.pdf
-​ https://www.idi-iil.org/app/uploads/2017/06/1961_salz_02_fr.pdf
-​ https://www.idi-iil.org/app/uploads/2017/06/1961_salz_02_fr.pdf
-​ https://www.international-arbitration-attorney.com/fr/perks-international-arbitration-agreements
/
-​
https://www.international-arbitration-attorney.com/fr/perks-international-arbitration-agreements
/
-​ https://icj-cij.org/fr/competence
-​ https://icj-cij.org/fr/competence-en-matiere-contentieuse
-​ https://icj-cij.org/fr/competence-en-matiere-contentieuse
-​ https://icj-cij.org/fr/competence-en-matiere-consultative

Table des matières:


Sommaire………………………………………………………………………………………
………2
Introduction
………………………………………………………………………………………….3
Première partie
……………………………………………………………………………………..4
Chapitre 1: La négociation
……………………………………………………………………..4
25

Définition et Caractéristiques
…………………………………………………………………4
Les avantages de la négociation ……………………………………………………………..7
Les limites de la Négociation
…………………………………………………………………9
Chapitre2: l'enquête et la conciliation……………………………………………………10
Les origines de
l'enquête……………………………………………………………………….10
Les caractéristiques de l'enquête
…………………………………………………………..11
La définition du conflit
…………………………………………………………………………12
Les caractéristiques du
conflit………………………………………………………………12
Deuxième partie: Les modes de règlement juridictionnels………………………14
Chapitre 1:
L’arbitrage……………………………………………………………………………14
Les avantages de l’arbitrage:.....................................................................................................14
Les limites de l’arbitrage:............................................................................................................15
Chapitre 2: La cour internationale de Justice…………………………………………. 16
Compétences de la
Cour…………………………………………………………………………..17
Caractère des décisions de la
Cour…………………………………………………………18.
26

Vous aimerez peut-être aussi