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Chapitre 1

Le document explore les fondements et l'évolution de la démocratie, en mettant l'accent sur l'importance du peuple dans l'exercice du pouvoir et la protection des libertés. Il examine les modèles historiques de la démocratie, notamment la démocratie athénienne et la république romaine, ainsi que les réflexions contemporaines sur la souveraineté du peuple et l'État de droit. La problématique générale aborde les principes et conditions nécessaires pour garantir la démocratie dans un monde incertain.

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Chapitre 1

Le document explore les fondements et l'évolution de la démocratie, en mettant l'accent sur l'importance du peuple dans l'exercice du pouvoir et la protection des libertés. Il examine les modèles historiques de la démocratie, notamment la démocratie athénienne et la république romaine, ainsi que les réflexions contemporaines sur la souveraineté du peuple et l'État de droit. La problématique générale aborde les principes et conditions nécessaires pour garantir la démocratie dans un monde incertain.

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Chapitre 1 : la Démocratie

Introduction :
Etymologie de Démocratie : Demos (= peuple des citoyens) Kratos
(=pouvoir)
Trois mots utiliser pour parler du peuple de différentes manières
Laios (=origine) -> geo
Plethos (=foule) -> nombre
Demos (= peuple des citoyens) -> politique

La démocratie est un double principe de fonctionnement


1. Le peuple doit être à l’origine du pouvoir politique, et doit
pouvoir l’exercer (vote, élection, etc)
2. Le pouvoir politique doit garantir, protéger et conserver la
liberté/ les libertés des citoyens

Démocratie : un régime, un ensemble de principe, un ensemble de


pratique

Deux notions aux fondements de la démocratie :


Liberté (s) : Egalite :
Traitement égalitaire entre les
individus en termes de droits /
- Liberté individuelle :
équilibre devoirs et au niveau de la loi
Absence de contraintes et
expression au libre-arbitre
- Liberté collective :
« Ma liberté s’arrête là où
commence celle des autres » est
définie par la loi
Anomie démocratie dictature
(Sans loi)

Problématique générale :
Quels sont les principes et les conditions de la démocratie et
comment les garantir dans un monde d’incertitudes ?

I/. Les origines historiques de la démocratie de l’antiquité a


l’époque moderne.
A/Un modèle grec : la démocratie Athénienne (508-338 av. J.-C.)

Doc 1 : L’organisation de la démocratie et de la société à Athènes au Ve siècle


Doc 2 : L’exercice de la citoyenneté dans la
démocratie athénienne
Questions :
« Les séances de l’ecclèsia […] sur la Pnyx : 1/Identifiez l’origine du pouvoir à Athènes puis comment
2 000 à 3 000 personnes en moyenne et sous quelles formes les citoyens peuvent l’exercer.
assistaient aux séances pour un effectif global 2/Quelles sont les pratiques qui vous paraissent les « plus
de 40 000 à 50 000 citoyens. La passivité ou démocratiques » à Athènes ?
l’absentéisme des citoyens (…) furent à
l’origine d’un misthos ecclésiastikos* […]. 3/Quelles sont les faiblesses et risques de cette démocratie
Tout citoyen pouvait […] présenter un projet athénienne ?
de loi et prendre la parole […]. Les pouvoirs 4/Pourquoi peut-on dire que la démocratie athénienne
quasi illimités de cette assemblée en faisaient n’est pas forcément un modèle d’égalité ?
un véritable organe de décision : elle
promulguait des lois politiques et financières, 5/Pourquoi peut-on dire que la démocratie athénienne
disposait du droit de guerre et de paix ; n’est pas forcément un modèle de liberté ?
nommait les ambassadeurs et certains
magistrats comme les stratèges et contrôlait
leur gestion »
Odile WATTEL, La politique dans
l’Antiquité grecque, Armand Colin, 1999.
___________________

* Le misthos est l’indemnité versée aux citoyens

1) A Athènes, le pouvoir politique émane du peuple => le Demos.


Les citoyens peuvent exercer ce pouvoir de différentes
manières :
- Assemblée(s) Ecclésia (tous) exécutif
Héliée (5000) Judiciaire
Boulée (500) Législatif

- Magistratures Archonte (+10)


Stratèges (10) exécutif

2) A Athènes, il y a différentes pratiques démocratiques :


- Tirage au sort efface les classes sociales
- Débat Iségorie (=temps de parole égal) même a
les plus éloquent vont plus s’exprimer
- Election Favorise les plus aptes,
professionnalisation
3)
Forces : Faiblesse :
- Tous appartiennent - Tyrannie de la
aux citoyens, qui sont majorité
a l’origine de chaque - Absentéisme/absentia
décision Eloignement du
pouvoir

4) Modèle d’égalité
- Femmes Sexismes
- Enfants exclus de la citoyenneté
- Etrangers Xénophobe

5) Modèle de liberté
40 % D’esclavages

B/L’émergence du concept d’Etat de Droit et de la protection des libertés

John LOCKE (1632-1704)


« La loi ne consisteJean-Jacques
pas tant à limiter un agent libre
ROUSSEAU et intelligent qu'à le guider
(1712-1778) 1. Dans
vers ses propres intérêts, et elle ne prescrit pas au-delà de ce qui conduit au bien
général de ceux qui sont assujettis à cette loi. S'ils pouvaient être plus heureux sans la
« Renoncer àcomme
elle, la loi s'évanouirait sa liberté
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de loi, il n'y a pas de liberté. Car la liberté consiste à être délivré de la contrainte et de
la violence exercées par Du autrui,
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et d'ordonner comme chacun
et par laquelle on l'entend sa
s’unissant
personne, ses actions, ses biens et l'ensemble de sa propriété, dans
à tous n’obéisse pourtant qu’à lui-même et reste aussi libre qu’auparavant ». les limites de ce qui
est permis par les lois auxquelles on est soumis ; et, dans ces limites, de ne pas être
assujetti à la volonté arbitraire Du deContrat social, mais
quiconque, Livre deI, ch. VI, «librement
suivre Du pacte social », 1762
sa propre
volonté. »
« Le souverain peut bien dire : Je veux actuellement ce que veut un tel homme
ou du moins ce qu’il dit vouloir ; mais il ne peut pas dire : Ce que cet homme voudra
demain, je le voudrai encore ; puisqu’il est absurde que la volonté se donne des
chaînes pour l’avenir, et puisqu’il ne dépend d’aucune volonté de consentir à rien de
contraire au bien de l’être qui veut. Si donc le peuple promet simplement d’obéir, il se
dissout par cet acte, il perd sa qualité de peuple ; à l’instant qu’il y a un maître il n’y a
plus de souverain, et dès lors le corps politique est détruit. »
république romaine, le pouvoir émane du peuple des citoyens
mais réussi en assemblées, les comices :
Les comices ne sont
- Comices curiales => social pas des lieux de
débats mais des lieux
- Comices centuriates => Militaire/Fortune
de vote collectif ces
- Comices tributes => Géographique derniers sont dominés
pars les riches

2. La République romaine propose des institutions et des pratiques


proches de notre république :
République ?
 Election/Vote => sans débats RES = chose
 Magistrats compétents et spécialisés => riches
Publica =publique
 Sénat => caractères conservateurs du régime
Oligarchie
(minorité qui
gouverne pour la
majorité) qui tire
son pouvoir des
citoyens)

II- La souveraineté du peuple et l’affirmation d’un état de


droit de l’époque moderne à l’époque contemporaine
1) Selon E. de la Boétie, le peuple est à l’origine du pouvoir politique et
c’est lui qui consent à y obéir.
 L’autorité naturelle n’existe pas, c’est l’obéissance du peuple qui la
créer.
A/Des premières réflexions sur l’origine du pouvoir et son exercice sur le
peuple
Étienne de LA BOÉTIE (1530-1563)
1. A compter du
« Pour le moment, je voudrais seulement comprendre
comment il se peut que tant d'hommes, tant de bourgs, tant de VIIIe siècles, les
villes, tant de nations supportent quelquefois un tyran seul qui n'a « vikings » se
de puissance que celle qu'ils lui donnent, qui n'a pouvoir de leur
déploient dans
nuire qu'autant qu'ils veulent bien l'endurer, et qui ne pourrait leur
faire aucun mal s'ils n'aimaient mieux tout souffrir de lui que de le toute l’Europe
contredire. Chose vraiment étonnante - et pourtant si commune qu'il occidentale :
faut plutôt en gémir que s'en ébahir -, de voir un million d'hommes
misérablement asservis, la tête sous le joug, non qu'ils y soient
contraints par une force majeure, mais parce qu'ils sont fascinés et
pour ainsi dire ensorcelés par le seul nom d'un, qu'ils ne devraient
pas redouter - puisqu'il est seul - ni aimer - puisqu'il est envers eux
tous inhumain et cruel. Telle est pourtant la faiblesse des hommes :
contraints à l'obéissance, obligés de temporiser, ils ne peuvent pas
être toujours les plus forts. Si donc une nation, contrainte par la
force des armes, est soumise au pouvoir d'un seul - comme la cité Consignes : Dans le texte, …
d'Athènes le fut à la domination des trente tyrans -, il ne faut pas 1/Relevez les passages qui
s'étonner qu'elle serve, mais bien le déplorer. Ou plutôt, ne s'en montrent l’origine du pouvoir
étonner ni ne s'en plaindre, mais supporter le malheur avec politique selon Etienne de la
patience, et se réserver pour un avenir meilleur […]. Or ce tyran Boétie. Que faut-il en déduire ?
seul, il n’est pas besoin de le combattre, ni de l’abattre. Il est défait 2/Relevez les passages qui
de lui-même, pourvu que le pays ne consente point à sa servitude. Il montrent le statut politique du
ne s’agit pas de lui ôter quelque chose, mais de ne rien lui donner. peuple selon Etienne de la Boétie.
Pas besoin que le pays se mette en peine de faire rien pour soi, Que faut-il en déduire sur le
pourvu qu’il ne fasse rien contre soi. Ce sont donc les peuples eux- système de valeurs proposés par
la Boétie ?
mêmes qui se laissent, ou plutôt qui se font malmener, puisqu’ils en
seraient quittes en cessant de servir. C’est le peuple qui s’asservit et 3/Relevez les passages qui
qui se coupe la gorge ; qui, pouvant choisir d’être soumis ou d’être montrent comment le pouvoir
politique s’exerce et se maintient
libre, repousse la liberté et prend le joug ; qui consent à son mal, ou
sur le peuple. A quel régime
plutôt qui le recherche… S’il lui coûtait quelque chose pour Etienne de la Boétie semble-t-il
recouvrer sa liberté, je ne l’en presserais pas ; même si ce qu’il doit s’opposer ?
avoir le plus à cœur est de rentrer dans ses droits naturels et, pour
4/Quelle solution Etienne de la
ainsi dire, de bête redevenir homme. Mais je n’attends même pas de Boétie propose-t-il pour changer
lui une si grande hardiesse ; j’admets qu’il aime mieux je ne sais radicalement d’environnement
quelle assurance de vivre misérablement qu’un espoir douteux de politique ?
vivre comme il l’entend. » 5/Comment explique-t-il que
pourtant le peuple ne cherche pas
Etienne de la Boétie, Discours de la servitude volontaire, 1548 à « vivre comme il l’entend » ?
- Croissance démographique au Danemark en Suède, Norvège
- Volonté de faire du commerce depuis les cotes étrangères

Les peuples Nordiques s’implantent donc durablement dans de


nouvelles sociétés

L’Althing islandais se distingue par plusieurs caractéristiques :


- Création d’une « constitution » islandaise => un corpus de loi
fondamental et qui ne s’applique qu’aux Islandais.
- Il siège sur un territoire considéré comme publique => il
appartient donc à la Nation islandaise.
- Fonctionne comme un Parlement fondé sur l’échange des
homes libres qui élisent un président et votent des lois =>
valeur fondamentale sont les libertés et l’égalité.

2. Selon E. de la Boétie, si le peuple se contente d’obéir, ils


s’assurent.
 Renoncer à son libre-arbitre, c’est renoncer à sa liberté et
perdre sa dignité d’homme

3. Selon E. de la Boétie, le pouvoir politique se manifeste que par


la contrainte et la force.
 L’Etat a le monopole légal de la violence, il peut légalement
contraindre.

4. Pour renverser le régime il faut donc désobéir


 Désobéissance civile, si l’Etat exerce une violence contre son
peuple, il perd sa légitimité.
5. Le peuple est inactif pour plusieurs raisons :
 Peur de perdre le peu de privilège que l’on a
Consigne : Dans chacun des textes…

1/Soulignez les passages qui donnent une définition de la Liberté. De quel type de liberté est-il question pour
chacun de ces auteurs et pourquoi est-elle inaliénable ?
 Crainte
2/Soulignez les passages d’être
qui montrent le seul
quelles à agir
sont les conditions pour garantir ces libertés, et comment ces deux
 Peur de
auteurs justifient ces dernières. l’échec et des conséquences
3/Soulignez les passages qui montrent que l’obéissance aux lois limite le pouvoir arbitraire. Donnez alors une
définition d’« Etat de Droit »
B/ L’émergence du concept d’Etat de droit et de la protection des libertés
John LOCKE (1632-1704)
« La loi ne consiste pas tant à limiter un agent libre et intelligent qu'à le guider
vers ses propres intérêts, et elle ne prescrit pas au-delà de ce qui conduit au bien
général de ceux qui sont assujettis à cette loi. S'ils pouvaient être plus heureux sans
elle, la loi s'évanouirait comme une chose inutile ; et ce qui nous empêche seulement
de tomber dans les marais et les précipices mérite mal le nom de contrainte. De sorte
que, quelles que soient les erreurs commises à son propos, la finalité de la loi n'est pas
d'abolir ou de restreindre mais de préserver et d'élargir la liberté ; et dans toutes les
conditions des êtres créés qui sont capables de vivre d'après des lois, là où il n'y a pas
de loi, il n'y a pas de liberté. Car la liberté consiste à être délivré de la contrainte et de
la violence exercées par autrui, ce qui ne peut être lorsqu'il n'y a point de loi ; mais la
liberté n'est pas ce que l'on nous dit, à savoir une liberté, pour tout homme, de faire ce
qui lui plaît (car qui peut être libre quand n'importe quel homme peut nous imposer
ses humeurs ?). Mais c'est une liberté de disposer et d'ordonner comme on l'entend sa
personne, ses actions, ses biens et l'ensemble de sa propriété, dans les limites de ce qui
est permis par les lois auxquelles on est soumis ; et, dans ces limites, de ne pas être
assujetti à la volonté arbitraire de quiconque, mais de suivre librement sa propre
volonté. »

Jean-Jacques ROUSSEAU (1712-1778)

« Renoncer à sa liberté c’est renoncer à sa qualité d’homme, aux droits de


l’humanité, même à ses devoirs. Il n’y a nul dédommagement possible pour
quiconque renoncer à tout. Une telle renonciation est incompatible avec la nature
de l’homme, et c’est ôter toute moralité à ses actions que d’ôter toute liberté à sa
volonté. »
Du Contrat social (1762), Livre I, chap. IV, « De l’esclavage », 1762

« Trouver une forme d’association qui défende et protège de toute la force


commune la personne et les biens de chaque associé, et par laquelle chacun
s’unissant à tous n’obéisse pourtant qu’à lui-même et reste aussi libre
qu’auparavant ».
Du Contrat social, Livre I, ch. VI, « Du pacte social », 1762

« Le souverain peut bien dire : Je veux actuellement ce que veut un tel


homme ou du moins ce qu’il dit vouloir ; mais il ne peut pas dire : Ce que cet
homme voudra demain, je le voudrai encore ; puisqu’il est absurde que la volonté
se donne des chaînes pour l’avenir, et puisqu’il ne dépend d’aucune volonté de
consentir à rien de contraire au bien de l’être qui veut. Si donc le peuple promet
simplement d’obéir, il se dissout par cet acte, il perd sa qualité de peuple ; à
l’instant qu’il y a un maître il n’y a plus de souverain, et dès lors le corps politique
Doc 1 : John Locke
- Définition de la liberté : la véritable liberté est
forcément collective car elle est la seule qui
encadre les dérives de la liberté individuelle (=
qui peut s’imposer aux dépends des autres).

- Moyen de garantir : La loi crée la liberté de fait


en interdisant des actions néfastes pour la
société : la loi n’est pas une contrainte.

- L’obéissance a la loi limite l’arbitraire : obéir a la


loi permet de gagner en sécurité collective =>la
loi créé une égalité qui permet aux individus de
vivre librement et dans leur propre intérêt

Doc 2 : jean jacques Rousseau


1. Selon J. J Rousseau, la liberté est la nature profonde
de l’homme => lui ôter sa liberté, c’est l’empêcher
d’exprimer son libre-arbitre donc a qualité
d’homme.

2. Selon Rousseau, la condition sine qua non pour


garantir cette liberté est de créer un régime
politique qui tire son origine et sa légitimité du
peuple => souveraineté populaire qui garantit la
liberté

3. De fait, le peuple doit être à l’origine des lois =>


ainsi, le pouvoir arbitraire ne peut plus s’appliquer,
il faut donc une constitution et des représentants
Contrat social : Contrat tactile passé entre les citoyens
ou ils perdent une part de leur liberté individuelle pour
garantir la liberté de tous. Cette liberté individuelle
perdue s’incarne dans l’Etat qui exerce les fonctions de
défense et de justice.
Etat de droit : Etat qui tire sa légitimité du peule, qui
garantit la liberté de ses citoyens et qui cherche à les
approfondir.

C/Inventer l’Etat comme organisation politique : l’exemple de la Révolution Française de


1789
Le 7 septembre 1789, l'abbé Sieyès, député à l'Assemblée nationale, prononce un discours
dans lequel il se prononce pour la mise en place d'une démocratie représentative.

« Puisque [les citoyens] doivent obéir à la loi, ils doivent aussi concourir à la faire. Ce
concours doit être égal. Il peut s'exercer de deux manières. Les citoyens peuvent donner leur
confiance à quelques-uns d'entre eux. Sans aliéner 1 leurs droits, ils en commentent l'exercice.
C'est pour l'utilité commune qu'ils se nomment des représentants bien plus capables qu'eux-
mêmes de connaître l'intérêt général, et d'interpréter à cet égard leur propre volonté. L'autre
manière d'exercer son droit à la formation de la loi est de concourir soi-même directement à la
faire. Cette participation directe est ce qui caractérise la véritable démocratie. Le concours
[indirect] désigne le gouvernement représentatif. La différence entre ces deux systèmes
politiques est énorme.
Le choix entre ces deux méthodes de faire la loi n'est pas douteux parmi nous. D'abord, la
très grande [majorité] de nos concitoyens n'a ni assez d'instruction, ni assez de loisir pour
vouloir s'occuper directement des lois qui doivent gouverner la France ; leur avis est donc de
se nommer des représentants ; et puisque c'est l'avis du grand nombre, les hommes éclairés
doivent s'y soumettre comme les autres. […]
Je soutiens toujours que la France n'est point, ne peut pas être une démocratie [directe] ;
elle ne doit pas devenir un État fédéral2, composé d'une multitude de républiques, unies par
un lien politique quelconque. La France est et doit être un seul tout, soumis dans toutes ses
parties à une législation et à une administration commune. Puisqu'il est évident que 5 à 6
millions de citoyens actifs3, répartis sur vingt-cinq mille lieues carrées, ne peuvent point
s'assembler, il est certain qu'ils ne peuvent aspirer qu'à une législature par représentation. »

D'après l'abbé Sieyès, discours du 7 septembre 1789 à l'Assemblée nationale.


1. Aliéner : céder, perdre.
2. État fédéral : État dans lequel le territoire est divisé en États ou régions possédant ses
propres lois.
CONSIGNES :
3. Citoyens actifs : désigne alors les citoyens pourvu du droit de vote.
1/Quel est le type de régime dont la France doit se doter selon l’abbé Sieyès et à quel objectif celui-ci est-il
sensé répondre ?
2/Pourquoi peut-on dire que l’abbé Sieyès s’oppose à la démocratie ? Relevez dans le texte des passages qui
permettent de le justifier
3/A quel pays pense Sieyès lorsqu’il évoque que la France ne doit pas devenir un Etat Fédéral ?
4/Quelle procédure de désignation Sieyès propose-t-il d’utiliser dans son système ?

1)Selon Sieyès, la France dont se doter d’un


gouvernement représentatif, c’est-à-dire un
gouvernement de représentant du peuple qui vont
établir des lois pour le peuple

2)Selon Sieyès, une démocratie n’est pas


souhaitable :
Seules les élites
- Le peuple est trop peu éduqué Financières et
- Le peuple doit travailler pour intellectuelles sont en
(sur)vivre capacité d’exercer le
pouvoir et de prendre
des décisions pour le
bien collectif
3)Sieyès reprouve le système américain :

- Démocratie depuis 1787


- Etat Fédérale, oui chaque Etat a sa propre règles,
loi, coutumes => Opposition avec le Jacobinisme
(= Etat qui centralise tous les domaines)

4)Sieyès est favorable à un suffrage censitaire (=


Droit de vote selon la fortune)6 ->1848 : suffrage
universel masculin > 1944 : Droit de vote des
femmes

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