Rapport Activite Physique Maladies Chroniques
Rapport Activite Physique Maladies Chroniques
1
Rapport
du
Groupe
de
Travail
Activité
physique
et
prise
en
charge
des
personnes
atteintes
de
maladies
chroniques.
Quelles
compétences
pour
quels
patients
?
Quelles
formations
?
Rapport
remis
au
Directeur
Général
de
la
Santé
le
20
juin
2016
/
2
Composition
du
groupe
de
travail.
Pr
Xavier
Bigard,
Président
du
groupe
de
travail.
Mme
Raphaelle
Ancellin,
Institut
National
du
Cancer.
Mme
Renée
Ayma,
Ministère
chargé
des
Sports.
Dr
Denys
Barrault,
Conseil
National
Professionnel
de
médecine
du
sport.
Mr
Alain
Brunot,
Ministère
des
Affaires
Sociales
et
de
la
Santé.
Mme
Simone
Dragos,
Ministère
chargé
des
Sports.
Mme
Pascal
Duché,
Ministère
de
l’Enseignement
Supérieur
et
de
la
Recherche.
Mr
Jean-‐François
Dumas,
Ordre
National
des
Masseurs-‐Kinésithérapeutes
Rééducateurs.
Mme
Julie
Gaillot,
Institut
National
du
Cancer.
Mr
Jean-‐Louis
Goulu,
Ministère
de
l’Enseignement
Supérieur
et
de
la
Recherche.
Mr
Pascal
Kiefer,
Ministère
de
l’Enseignement
Supérieur
et
de
la
Recherche.
Mme
Nathalie
Laribière,
Ministère
des
Affaires
Sociales
et
de
la
Santé.
Mr
Arnaud
Lemerle,
Ministère
de
l’Enseignement
Supérieur
et
de
la
Recherche.
Mme
Isabelle
Marchalot,
Association
Nationale
Française
des
Ergothérapeutes.
Mr
Tristan
Maréchal,
Syndicat
National
des
Masseurs-‐Kinésithérapeutes
Rééducateurs.
Mr
Olivier-‐Jean
Marty,
Fédération
Française
des
Masseurs-‐Kinésithérapeutes
Rééducateurs.
Mme
Nadia
Mimoun,
Ministère
chargé
des
Sports.
Mr
Frédéric
Moreau,
Association
Française
des
Diabétiques.
Mme
Claire
Perrin,
Conférence
des
Directeurs
et
Doyens
de
structures
STAPS
Mr
Pascal
Pfister,
Ministère
des
Affaires
Sociales
et
de
la
Santé.
Mme
Ingrid
Rigaux,
Fédération
Française
des
Associations
et
Amicales
des
Malades,
Insuffisants
ou
Handicapés
Respiratoires.
Pr
Daniel
Rivière,
Société
Française
de
Médecine
de
l’Exercice
et
du
Sport.
Mme
Simona
Tausan,
Ministère
des
Affaires
Sociales
et
de
la
Santé.
Mr
Alain
Varray,
Association
Francophone
en
Activités
Physiques
Adaptées.
Mr
Jean-‐Paul
Vasseur,
Fédération
Française
des
Associations
et
Amicales
des
Malades,
Insuffisants
ou
Handicapés
Respiratoires.
/
3
Plan
I.
Introduction
4
I.A.
Rappel
des
missions
du
groupe
de
travail.
4
I.B.
Méthode
de
travail.
4
II.
Intérêt
de
l’AP
dans
la
prise
en
charge
thérapeutique
de
patients
porteurs
de
pathologies
chroniques.
5
II.A.
Rappels
de
définitions.
5
II.A.1.
L’activité
physique.
5
II.A.2.
Le
sport.
6
II.A.3.
L’exercice.
6
II.A.4.
Les
types
d’activités
physiques.
7
II.A.5.
Les
concepts
d’inactivité
et
de
sédentarité.
8
II.B.
Importance
de
l’AP
dans
la
prise
en
charge
thérapeutique
des
pathologies
chroniques.
9
III.
Paysage
actuel
de
la
prise
en
charge
par
l’AP.
11
III.A.
En
secteurs
de
soins,
11
III.B.
Initiatives
rattachées
à
la
politique
générale
de
Sport-‐Santé-‐Bien
être.
12
III.C.
Implications
des
fédérations
et
associations.
13
III.D.
Structures
privées.
14
IV.
Notion
de
phénotype
fonctionnel.
14
V.
Compétences
et
savoir-‐faire
nécessaires
pour
la
prise
en
charge
par
l’AP.
16
VI.
Formations
professionnelles
permettant
la
prise
en
charge
par
l’AP.
19
VI.A.
Les
masseurs
kinésithérapeutes
(MK).
19
VI.B.
Les
ergothérapeutes.
20
VI.C.
Les
enseignants
en
APA.
22
VI.D.
Les
éducateurs
sportifs.
24
VI.D.1.
Titulaires
d’un
BPJEPS.
24
VI.D.2.
Disposant
d’autres
diplômes.
25
VI.E.
Les
autres
formations.
26
VII.
Propositions
de
positionnement
préférentiel
des
différents
métiers
26
VIII.
Recommandations
pratiques
28
Références
29
/
4
I.
Introduction.
I.A.
Rappel
des
missions
du
groupe
de
travail.
Début
janvier
2015,
le
Directeur
Général
de
la
Santé
a
souhaité
créer
un
groupe
de
travail
(GT)
dénommé
«
Activité
physique
et
prise
en
charge
des
personnes
atteintes
de
maladies
chroniques
:
quelles
compétences
pour
quels
patients
?
Quelles
formations
?
».
Le
mandat
de
ce
groupe
de
travail
(Annexe
1)
s’inscrit
dans
les
actions
du
Plan
Sport-‐Santé-‐Bien
être
et
du
Programme
national
nutrition
santé
(PNNS).
Partant
de
données
épidémiologiques
et
médicales
bien
établies
au
plan
scientifique,
qui
confortent
le
rôle
joué
par
l’activité
physique
(AP)
dans
la
prévention
de
survenue
de
la
plupart
des
pathologies
chroniques,
mais
aussi
dans
le
traitement
de
pathologies
chroniques
diagnostiquées,
les
objectifs
du
groupe
de
travail
ont
été
:
-‐
d’élaborer
un
référentiel
de
compétences
exigible
pour
les
professionnels
de
l’AP
afin
qu’ils
puissent
prendre
en
charge
des
patients
porteurs
de
pathologies
chroniques
dans
les
meilleures
conditions
possibles
de
sécurité.
-‐
de
définir
les
filières
de
formations
professionnelles
délivrant
les
compétences
et
savoir-‐faire
identifiés,
et
les
éventuelles
compétences
complémentaires
à
envisager
pour
certains
de
ces
professionnels
de
l’AP,
ou
pour
d’autres
professionnels
ou
personnes
volontaires.
I.B.
Méthode
de
travail.
Le
groupe
a
réuni
des
représentants
des
administrations
centrales
(Ministère
des
affaires
sociales
et
de
la
santé,
Ministère
de
l’Enseignement
supérieur
et
de
la
recherche,
Ministère
chargé
des
sports),
de
sociétés
savantes
médicales
(médecine
de
l’exercice
et
du
sport),
des
professionnels
de
l’AP
[conseil
national
professionnel
de
médecine
du
sport
(CNP),
ordre
national
des
masseurs-‐kinésithérapeutes
(MK),
syndicats
de
MK,
ergothérapeutes
(Association
Nationale
Française
des
Ergothérapeutes),
enseignants
et
professionnels
en
activité
physique
adaptée
(APA)],
des
représentants
de
l’institut
national
du
cancer,
et
d’associations
de
patients
(diabétiques,
insuffisants
respiratoires).
Le
groupe
de
travail
a
regretté
l’absence
de
représentants
des
médecins
généralistes,
potentiels
prescripteurs
de
l’AP
;
plusieurs
instances
représentatives
ont
été
contactés,
mais
hélas
sans
réponse.
/
5
L’AP
est
avant
tout
un
comportement
qui
peut
être
caractérisé
par
plusieurs
facteurs
que
sont
la
Fréquence
de
pratique,
l’Intensité,
le
Type,
et
le
Temps
de
maintien
(FITT)
(Barisic
et
coll.,
2011)
:
-‐
Fréquence
des
sessions
d’AP
;
quelles
que
soient
les
formes
de
l’AP,
la
fréquence
de
pratique
permet
de
rendre
compte
de
la
répétition
des
périodes
d’activité
dans
un
espace-‐temps.
-‐
Intensité
:
elle
peut
s’exprimer
par
le
coût
énergétique
de
l’activité
considérée,
les
réponses
physiologiques
qu’elle
induit
(par
ex.
l’augmentation
de
la
fréquence
cardiaque),
la
pénibilité
perçue
au
cours
de
la
pratique,
ou
le
travail
(ou
la
puissance)
réalisé(e)
(exprimé
en
Joules,
Watts,
vitesse
de
marche,
etc.).
Il
existe
différents
moyens
d’évaluer
l’intensité
de
l’AP.
L’unité
la
plus
souvent
utilisée
dans
la
littérature
internationale,
qui
permet
d’estimer
la
dépense
énergétique,
reste
le
MET
(Metabolic
Equivalent
Task).
On
définit
le
MET
comme
le
rapport
de
la
dépense
énergétique
de
l'activité
considérée
sur
le
métabolisme
de
base.
La
valeur
ainsi
obtenue
représente
un
multiple
du
métabolisme
de
base.
L'échelle
d'équivalence
métabolique
va
de
0,9
MET
(sommeil)
à
18-‐20
MET
(course
à
18
km/h).
-‐
Type
d’AP
;
permet
d’envisager
les
effets
physiologiques
attendus
d’une
activité
spécifique
en
termes
d’amélioration
des
capacités
cardio-‐respiratoires
(endurance),
renforcement
musculaire,
assouplissement,
amélioration
de
l’équilibre,
etc.
-‐
Temps
:
durée
d’une
séance,
qui
exprime
simplement
le
temps
pendant
lequel
l’AP
aura
été
maintenue.
II.A.2.
Le
sport.
C’est
un
sous-‐ensemble
de
l’AP
où
les
participants
adhèrent
à
un
ensemble
commun
de
règles
(ou
d’attentes),
et
où
un
objectif,
le
plus
souvent
de
performance
est
clairement
défini.
II.A.3.
L’exercice.
L'exercice
représente
une
«
activité
physique
planifiée,
structurée,
répétitive
dont
l'objectif
est
l'amélioration
ou
le
maintien
d'une
ou
plusieurs
composantes
de
la
condition
physique
»
(Caspersen
et
coll.,
1985).
A
l’inverse
des
activités
sportives,
l’exercice
physique
ne
répond
pas
à
des
règles
de
jeu
et
peut
être
assez
souvent
réalisé
sans
infrastructures
lourdes
et
sans
équipements
spécifiques.
/
7
II.A.4.
Les
types
d’activités
physiques
L’AP
peut
prendre
différentes
formes,
suivant
les
qualités
développées
qui
s’exprimeront
par
des
aptitudes
spécifiques
(cardio-‐respiratoire,
neuromusculaire,
d’amplitude
articulaire,
d’équilibre,
etc.).
Activités
développant
la
capacité
cardio-‐respiratoire
La
capacité
cardio-‐respiratoire
se
traduit
par
l’aptitude
à
maintenir
dans
la
durée
des
activités
motrices
continues
ou
intermittentes
;
c’est
une
forme
d’endurance
générale
qui
se
démarque
de
l’endurance
musculaire
qui
sera
évoquée
plus
loin.
Cette
aptitude
cardio-‐vasculaire
et
respiratoire
qui
permet
de
maintenir
des
activités
prolongées
est
aussi
appelée
endurance
aérobie.
Activités
développant
les
fonctions
musculaires.
Ces
activités
et
exercices
vont
permettre
de
développer
deux
types
de
qualités
essentielles
et
complémentaires
du
muscle
:
la
force
et
l’endurance
musculaires.
La
force
musculaire
est
définie
comme
la
capacité
à
développer
une
tension
contre
une
résistance.
La
force
maximale
représente
la
tension
maximale
développée
sur
une
très
courte
période
de
quelques
secondes.
L’endurance
musculaire
(ou
endurance
de
force)
peut
être
définie
comme
étant
la
capacité
pour
un
groupe
musculaire
à
réaliser
soit
une
contraction
sous-‐maximale,
le
plus
longtemps
possible,
soit
des
contractions
répétées
dans
le
temps.
Cette
qualité
musculaire
est
indispensable
afin
de
pouvoir
exprimer
l’aptitude
cardio-‐respiratoire
dans
la
réalisation
de
mouvements
quotidiens,
d’exercices
et
d’activités
sportives.
Activités
d’assouplissement
et
de
gain
d’amplitude
articulaire.
La
souplesse
est
une
propriété
importante
des
articulations
qui
se
caractérise
par
la
capacité
à
assurer
l’amplitude
de
déplacement
la
plus
complète
possible
des
segments
osseux
concernés.
Cette
propriété
articulaire
peut
être
évaluée
par
l’amplitude
maximale
de
l’articulation.
Elle
dépend
de
la
distensibilité
de
la
capsule
articulaire,
de
la
viscosité
musculaire,
de
la
compliance
des
ligaments
et
des
tendons.
/
8
et
coll.,
2008).
Cette
définition
est
concordante
avec
l'origine
étymologique
du
terme
sédentaire,
qui
dérive
du
latin
sedere,
qui
signifie
"être
assis"
(Gibbs
et
coll.,
2015).
Ces
activités
de
très
faible
dépense
énergétique
comprennent
les
déplacements
en
véhicule
automobile
(1,3
MET),
la
position
assise
sans
activité
autre
ou
en
regardant
la
télévision
(1,3
MET),
la
position
statique
debout
(1,3
MET),
la
lecture
ou
l’écriture
en
position
assise
(1,3
MET),
le
travail
de
bureau
sur
ordinateur
(1,5
MET),
toutes
les
activités
réalisées
au
repos
en
position
allongée
(lire,
écrire,
converser
par
téléphone,
etc.)
(1,3
MET),
etc.
Le
comportement
sédentaire
est
reconnu
comme
un
comportement
ayant
un
impact
spécifique
sur
la
santé
(Booth
et
coll.,
2000;
Hamilton
et
coll.,
2007;
Katzmarzyk
et
coll.,
2009).
Le
comportement
sédentaire
ne
peut
donc
pas
être
défini
par
le
manque
d’AP
(Rosenberg
et
coll.,
2008).
Dans
le
cadre
de
différentes
pathologies
chroniques,
le
niveau
de
sédentarité
et
d’inactivité
interagissent
de
manière
indépendante
et
complémentaire
sur
l’état
de
santé
(Warburton
et
coll.,
2006).
Dans
les
pays
industrialisés,
les
comportements
sédentaires
représentent
une
part
très
importante
de
la
journée,
variant
de
55
à
70
%
du
temps
passé
à
l’état
de
veille,
ce
qui
correspond
à
9
à
11
h
passées
par
jour
en
position
assise
(Matthews
et
coll.,
2012).
On
estime
à
17
%
la
part
de
la
population
adulte
française
qui
passe
moins
de
2h30min/j
en
position
assise
(Special
Eurobarometer,
2014).
A
l’opposé,
12
%
et
26
%
de
la
population
française
passent
respectivement,
plus
de
8h31min
et
entre
5h31min
et
8h30min
en
position
assise.
II.B.
Importance
de
l’AP
dans
la
prise
en
charge
thérapeutique
des
pathologies
chroniques.
L’inactivité
est
reconnue
comme
ayant
un
coût
humain
extrêmement
important.
Indépendamment
de
la
sédentarité
dont
il
est
encore
difficile
d’évaluer
l’impact
sanitaire,
l’inactivité,
telle
que
définie
ci-‐dessus,
est
à
l’origine
de
près
de
5
millions
de
décès
par
an
de
par
le
monde
(Lee
et
coll.,
2012).
La
mortalité
attribuable
à
l’inactivité
est
similaire
à
celle
liée
à
l’obésité
et
au
tabagisme.
Il
existe
maintenant
une
très
nombreuse
littérature
scientifique
qui
permet
de
conforter
la
place
de
l’AP
dans
la
prise
en
charge
de
patients
porteurs
de
pathologies
chroniques.
L’Institut
national
de
la
santé
et
de
la
recherche
médicale
(Inserm)
a
/
10
effectué
une
large
revue
de
la
littérature
centrée
sur
les
bénéfices
cliniques
de
la
pratique
régulière
de
l’activité
physique
(Inserm,
2008).
Le
rapport
conclut
que
la
pratique
d’activités
physiques
doit
être
développée
en
population
générale,
et
plus
spécifiquement
chez
les
patients
souffrant
de
pathologies
chroniques
(insuffisance
respiratoire
chronique,
maladies
cardio-‐vasculaires,
pathologies
métaboliques
comme
le
diabète
de
type
2,
cancers,
etc.).
Pour
ces
pathologies
chroniques,
l’AP
doit
être
considérée
comme
une
thérapeutique
à
part
entière.
Ce
rapport
conclut
à
la
nécessité
de
promouvoir
la
pratique
de
l’AP
auprès
des
patients
:
«
Le
développement
d’une
activité
physique
régulière
dans
les
populations
de
patients
apparaît
comme
une
priorité
de
santé
publique
».
La
place
de
l’AP
dans
la
prise
en
charge
thérapeutique
a
été
rappelée
par
l’Académie
Nationale
de
Médecine
qui
dans
un
rapport
publié
en
2009,
précise
que
les
effets
bénéfiques
de
la
pratique
d’AP
et
sportives
sont
reconnus
scientifiquement
dans
un
grand
nombre
de
pathologies
chroniques,
telles
que
les
maladies
cardio-‐vasculaires,
l’obésité,
le
diabète
de
type
2,
etc.
Elle
recommande
donc
de
favoriser
leur
recours
à
tous
les
âges
et
pour
toutes
les
populations
(Pene
et
Touitou,
2009).
Depuis
ces
mises
au
point
importantes,
d’autres
preuves
scientifiques
sont
venues
conforter
le
rôle
joué
par
l’intégration
de
l’AP
dans
les
protocoles
thérapeutiques
de
très
nombreuses
pathologies
chroniques.
Que
ce
soit
pour
les
patients
souffrant
d’insuffisance
respiratoire
par
bronchopneumopathie
chronique
obstructive
(BPCO)
(Reid
et
coll.,
2012),
de
séquelles
d’accidents
vasculaires
(Lennon
et
coll.,
2014),
de
diabète
de
type
2
(Ross
et
coll.,
2015),
ou
de
syndrome
métabolique
(Welty
et
coll.,
2015),
la
pratique
régulière
de
l’AP
améliore
l’état
clinique
des
patients,
contribue
à
réduire
les
traitements
pharmacologiques,
améliore
leur
qualité
de
vie
et
leur
espérance
de
vie.
L’AP
est
maintenant
considérée
comme
une
véritable
thérapeutique
physique
ayant
des
effets
biologiques
compatibles
avec
l’amélioration
de
l’état
de
santé
des
patients
(Pedersen
et
Saltin,
2015
;
Vina
et
coll.,
2012).
Ces
éléments
de
preuves
cliniques
et
épidémiologiques
ont
conduit
la
Haute
Autorité
de
Santé
(HAS)
à
intégrer
l’AP
dans
l’ensemble
des
thérapeutiques
non-‐médicamenteuses
et
à
encourager
sa
prescription
auprès
des
médecins
(HAS,
2011).
Ce
corpus
de
connaissances
scientifiques
se
concrétise
par
l’intégration
dans
la
loi
de
modernisation
santé,
d’un
article
stipulant
que
«
Dans
le
cadre
du
parcours
de
soins
des
patients
atteints
d’une
affection
de
longue
/
11
durée,
le
médecin
traitant
peut
prescrire
une
activité
physique
adaptée
à
la
pathologie,
aux
capacités
physiques
et
au
risque
médical
du
patient
»
(article
144
de
cette
Loi).
III.
Paysage
actuel
de
la
prise
en
charge
par
l’AP.
La
prise
en
charge
de
patients
porteurs
de
pathologies
chroniques
est
une
réalité
émergente
depuis
quelques
années.
Cette
prise
en
charge
reste
cependant
inconstante,
hétérogène
sur
le
territoire,
variable
suivant
l’environnement
et
les
lieux
de
vie
des
patients.
III.A.
En
secteurs
de
soins.
Au
sein
de
structures
de
soins,
la
prise
en
charge
de
patients
dépend
des
conditions
locales
et
de
la
sensibilisation
des
médecins
et
professionnels
de
santé
à
la
pratique
de
l’activité
physique
en
tant
que
thérapeutique
non
médicamenteuse.
Que
ce
soit
dans
les
structures
d’hospitalisation
(services
hospitaliers,
cliniques,
etc.)
au
cours
des
traitements
des
phases
aiguës
ou
des
poussées
et
récidives,
rechutes
de
ces
pathologies,
ou
dans
les
structures
de
soins
de
suite
et
de
réadaptation
(SSR),
l’AP
est
mise
en
œuvre
sous
responsabilité
médicale.
La
prise
en
charge
par
l’AP
est
particulièrement
bien
développée
dans
certains
services
hospitaliers,
et
dans
la
majorité
des
SSR
dont
les
missions
sont
d’assurer
les
soins
médicaux,
mais
aussi
la
rééducation
et
la
réadaptation
des
patients,
de
manière
à
préparer
et
accompagner
leur
réinsertion
familiale,
sociale,
scolaire
ou
professionnelle.
La
prise
en
charge
par
l’AP
prend
une
importance
toute
particulière
dans
ces
structures,
compte
tenu
de
l’objectif
poursuivi
qui
consiste
à
permettre
le
retour
du
patient
vers
son
lieu
de
vie
(ou
de
travail).
Le
secteur
des
SSR
connaît
un
développement
continu
compte
tenu
des
besoins
de
soins
liés
à
la
prévalence
croissante
des
maladies
chroniques
et
au
vieillissement
de
la
population.
Dans
les
secteurs
de
soins,
on
constate
que
différents
métiers
sont
impliqués
dans
la
prise
en
charge
par
l’AP,
les
kinésithérapeutes,
les
ergothérapeutes
et
les
enseignants
en
activité
physique
adaptée
(APA).
Au
sein
de
ces
structures,
et
en
fonction
de
l’état
clinique
et
fonctionnel
des
patients,
les
actes
de
rééducation,
d’APA
et
de
réadaptation
sont
souvent
mêlés.
/
12
avec
des
modes
de
fonctionnement
et
des
moyens
humains
très
différents,
illustre
aussi
cette
hétérogénéité
de
conception.
III.C.
Implications
des
fédérations
et
associations.
III.C.1.
Des
fédérations
sportives
se
sont
d’ores
et
déjà
engagées
dans
la
pratique
d’activités
sportives
pour
tous,
avec
pour
finalité
d’améliorer
l’état
de
santé
de
la
population.
Ces
fédérations,
quelles
soient
multisports
non-‐compétitives
(telles
que
la
fédération
française
de
la
gymnastique
volontaire,
EPGV,
la
fédération
française
Sports
pour
Tous,
etc.),
ou
compétitives
(fédération
française
d’athlétisme,
etc.)
proposent
des
activités
physiques
adaptées
à
la
population
générale,
dont
on
peut
imaginer
qu’une
part
non
connue
peut
présenter
des
pathologies
chroniques
en
cours
d’évolution.
Les
pratiquants
disposent
de
certificats
médicaux
de
non-‐contrindication
à
la
pratique
sportive
(CMNCI)
et
sont
confiés
à
des
encadrants
formés
le
plus
souvent
au
sein
de
ces
fédérations.
Ces
fédérations
proposent
des
formations
spécifiques
d’animateurs,
délivrant
le
plus
souvent
un
Certificat
de
Qualification
Professionnelle
Animateur
Loisir
Sportif
(CQP-‐ALS),
ou
de
formateurs
titulaires
d’un
BPJEPS,
diplôme
proposé
par
certaines
fédérations
dans
les
options
Activités
Physiques
pour
Tous
(APT)
et
activités
Gymniques
de
la
Forme
et
de
la
Force
(AG2F).
D’autres
formations
sont
dispensées
par
des
fédérations
sportives
compétitives
pour
des
animations
de
type
«
sport-‐santé
».
C’est
le
cas
des
formations
«
Coach
Athlé-‐
Santé
»
(CAS),
proposées
par
la
Fédération
Française
d'Athlétisme
qui
forment
des
professionnels
proposant
des
activités
sportives
à
destination
de
tous
publics.
Ces
formations
sont
dispensées
au
profit
de
personnes
titulaires
soit
de
BPJEPS
option
APT,
d’un
brevet
d’état
d’éducateur
sportif
option
Athlétisme,
ou
d’une
licence
ou
maîtrise
STAPS.
III.C.2.
Des
associations
proposent
des
AP
ou
sportives
pour
tous
les
publics,
dont
des
sujets
à
besoins
particuliers.
Les
encadrants
sont
d’origines
diverses
et
de
formations
très
variées.
Parmi
ces
associations,
certaines
ont
créé
des
formations
universitaires
spécifiques
ouvertes
aux
kinésithérapeutes,
titulaires
de
licences
professionnelles,
DEUST
(diplôme
d’études
universitaires
scientifiques
et
techniques)
métiers
de
la
forme,
STAPS,
ou
professionnels
du
sport
(CAMI
Sport
et
Cancer),
d’autres
proposent
des
formations
courtes
en
interne
à
des
titulaires
d’une
licence
STAPS
(SIEL,
/
14
ADAL,
etc.).
Des
volontaires
participent
aussi
à
la
mise
en
œuvre
de
l’AP,
en
particulier
au
sein
d’associations
de
patients,
le
plus
souvent
sans
formations
spécifiques,
en
dehors
de
leur
expérience
personnelle
vis
à
vis
de
l’AP
ou
sportive.
III.D.
Structures
privées.
On
assiste
actuellement
à
l’émergence
de
lieux
de
pratique
privés
à
but
lucratif.
Ces
structures
contribuent
à
la
pratique
de
l’AP
pour
des
sujets
auparavant
inactifs
(parfois
sédentaires)
ou
à
besoins
particuliers.
Certaines
respectent
des
conditions
de
sécurité
de
pratique
optimales,
disposant
entre
autre
de
personnel
formé
(médecin,
enseignants
en
APA),
d’autres
absolument
pas.
IV.
Notion
de
phénotype
fonctionnel.
Quels
que
soient
leurs
types,
les
pathologies
chroniques
peuvent
se
présenter
avec
différents
niveaux
de
gravité,
d’atteinte
organique,
de
potentiel
d’évolutivité.
Les
patients
porteurs
de
ces
pathologies
ne
peuvent
ainsi
être
considérés
comme
une
seule
entité,
mais
pouvant
se
présenter
sous
de
multiples
formes
cliniques
;
afin
d’envisager
les
modalités
de
prise
en
charge
par
l’AP
de
ces
patients,
les
différentes
présentations
cliniques
ont
été
considérées
non
pas
sous
l’angle
des
atteintes
organiques
spécifiques
de
chacune
de
ces
pathologies,
mais
par
leurs
conséquences
sur
les
grandes
fonctions
qui
déterminent
l’autonomie
de
ces
patients
et
leur
intégration
sociale
et
dans
leur
environnement
naturel.
On
peut
ainsi
proposer
4
principaux
tableaux
(ou
phénotypes)
fonctionnels
reposant
sur
différents
niveaux
d’altération
des
fonctions
locomotrices,
cérébrales
et
sensorielles
(auxquelles
on
peut
adjoindre
la
perception
de
douleurs).
Ces
phénotypes
sont
envisagés
selon
4
niveaux
d’altérations,
sévère,
modérée,
minime,
ou
sans
limitation
(Tableau
1).
Il
est
important
d’intégrer
dans
cette
classification,
des
patients
porteurs
de
pathologies
chroniques
sans
limitation
au
moment
de
l’évaluation
initiale
;
ce
sont
bien
des
patients
dont
l’état
clinique
est
susceptible
d’évoluer,
et
en
particulier
de
s’aggraver,
induisant
alors
des
limitations
fonctionnelles.
Il
est
enfin
important
de
rappeler
que
la
«
catégorisation
»
initiale
d’un
patient
par
un
phénotype
particulier
n’est
pas
figée.
L’évolution
de
l’état
clinique
du
patient
retentira
sur
ses
grandes
fonctions,
sur
son
niveau
d’autonomie,
ce
qui
impliquera
une
/
15
évolution
de
son
phénotype
fonctionnel
dans
le
sens
d’une
amélioration
(sous
l’effet
des
protocoles
thérapeutiques),
ou
d’une
aggravation
(par
le
caractère
évolutif
de
la
maladie)
;
il
est
donc
important
de
suivre
régulièrement
l’évolution
du
phénotype
fonctionnel
des
patients
par
un
processus
d’évaluation
des
fonctions
locomotrices,
cognitives
et
sensorielles.
Tableau
1.
Caractéristiques
des
modalités
de
présentation
(phénotypes)
des
patients
porteurs
de
pathologies
chroniques,
au
vu
de
l’altération
des
fonctions
locomotrices,
cérébrales
et
sensorielles.
/
16
Tableau
2.
Compétences
et
savoir-‐faire
attendus
pour
la
prise
en
charge
de
patients
porteurs
de
pathologies
chroniques.
/
19
1-‐
participer
à
la
conception
de
projet.
Il
s’agit
pour
les
professionnels
d’identifier
les
besoins
des
populations
concernées
par
la
Prévention,
la
Réadaptation
et
l'Intégration,
et
de
relier
les
caractéristiques
des
populations
prises
en
charge
aux
effets
attendus
de
la
pratique
physique.
Le
professionnel
doit
aussi
identifier
les
caractéristiques
des
populations
prises
en
charge
pour
faire
une
proposition
de
programme
après
avoir
identifié
les
caractéristiques
des
AP
pertinentes
et
des
adaptations
nécessaires
au
regard
des
besoins
et
attentes
du
pratiquant,
ainsi
que
des
objectifs
de
l'institution.
Il
adapte
alors
ses
contenus
d’intervention
dans
le
triple
objectif
de
les
rendre
accessibles,
de
répondre
aux
objectifs
fixés
et
de
soutenir
un
engagement
durable
du
pratiquant.
2-‐
concevoir
et
organiser
l'intervention.
Les
enseignants
en
APA
doivent
maîtriser
les
principaux
facteurs
liés
à
la
planification
de
la
prise
en
charge
(programme,
séances,
fréquence,
situation),
évaluer
les
capacités
des
pratiquants
avec
les
méthodologies
adéquates,
s'assurer
que
les
programmes
respectent
les
conditions
de
sécurité
de
la
prise
en
charge
et
l'intégrité
sanitaire,
physique
et
morale
des
personnes
ainsi
que
leurs
intérêts
et
leurs
valeurs.
Les
professionnels
doivent
aussi
intégrer
les
conséquences
de
la
pratique
physique
dans
une
prise
en
charge
globale
et
quotidienne
de
la
personne
(hygiène
de
vie,
bien-‐être,
qualité
de
vie),
et
maîtriser
les
connaissances
scientifiques
nécessaires
à
l'élaboration
d’une
intervention
qui
produise
des
bénéfices
de
santé
et
les
conditions
de
les
maintenir
au-‐delà
d’une
prise
en
charge.
3-‐
conduire
et
évaluer
des
programmes
d'intervention
en
cohérence
et
en
collaboration
avec
l’équipe
interdisciplinaire
quand
il
intervient
dans
un
établissement
ou
dans
un
réseau
d’acteurs.
Conduire
les
séquences,
séances
et
situations
qui
constituent
les
modalités
de
l'intervention.
Mettre
en
place
les
évaluations
des
effets
de
l'intervention,
savoir
rendre
compte
de
son
activité
au
bénéficiaire
comme
aux
professionnels
avec
lesquels
il
collabore
et
faire
des
propositions
de
régulation
de
la
prise
en
charge.
4-‐
participer
au
pilotage
du
projet.
Présenter
le
programme
dont
il
a
la
charge
dans
son
contexte
:
aux
pratiquants,
aux
institutions,
aux
responsables,
partenaires,
familles.
Communiquer
avec
le
public
ou
la
famille
dans
le
respect
des
règles
de
déontologie
et
dans
l'intérêt
des
pratiquants.
/
24
-‐
il
veille
au
public
dont
il
a
la
charge
en
évaluant
et
s’informant
des
besoins
et
des
capacités
des
personnes,
en
identifiant
les
personnes
en
difficulté
de
manière
à
adapter
son
action,
en
informant
les
pratiquants
sur
les
conséquences
des
comportements
à
risques,
en
vérifiant
les
conditions
de
sécurité
psychologique,
évaluant
les
situations
conflictuelles,
en
évitant
la
mise
en
danger
d’autrui.
-‐
il
prend
en
compte
les
impératifs
de
la
sécurité
notamment
des
lieux.
3-‐
communiquer
avec
les
personnes,
en
:
-‐
adaptant
son
mode
de
communication
de
manière
à
être
compris
par
tous,
-‐
écoutant
son
public
et
faisant
émerger
les
questions
et
les
propositions,
-‐
informant,
et
actualisant
les
informations,
-‐
rédigeant
les
comptes
rendus
écrits
de
son
activité,
-‐
animant
une
réunion.
Les
formations
de
BPJEPS
délivrent
toutes
les
compétences
relatives
à
la
conception,
la
mise
en
œuvre
et
la
surveillance
de
programmes
d’activités
sportives.
Cependant,
un
complément
de
formation
est
à
envisager
pour
les
compétences
1
(assurer
l’éducation
pour
la
santé
et/ou
participer
à
un
programme
d’éducation
thérapeutique),
6
(savoir
réagir
face
à
un
accident
au
cours
de
la
pratique)
pour
la
prise
en
charge
de
patients
présentant
des
limites
fonctionnelles
minimes
(complément
de
formation
au
delà
du
PSC-‐1),
et
7
(connaître
les
caractéristiques
très
générales
des
principales
pathologies
chroniques).
VI.D.2.
Educateurs
sportifs
disposant
d’autres
diplômes.
Les
titulaires
d’un
DEUG
ou
d’une
licence
STAPS
(non
APA)
sont
également
des
éducateurs
sportifs
disposant
des
mêmes
droits
d’exercer
contre
rémunération
que
les
titulaires
de
BPJEPS.
Il
en
est
de
même
des
professionnels
titulaires
de
certificats
de
qualification
professionnelle
(CQP
;
il
existe
une
quarantaine
de
CQP
dans
le
domaine
du
sport
et
de
l’animation),
ou
de
diplômes
fédéraux.
Pour
l’ensemble
de
ces
éducateurs
sportifs,
la
mise
en
relation
des
compétences
obtenues
avec
le
référentiel
proposé
dans
le
tableau
2
pourra
rendre
nécessaire
la
validation
de
compétences
complémentaires,
notamment
pour
les
compétences
1,
6
et
7.
/
26
**
Dans
le
champ
de
leurs
interventions,
celui
des
interactions
entre
les
sujets,
leurs
activités
et
l’environnement.
***
Ces
professionnels
sont
titulaires
d’un
BPJEPS,
d’un
DEUG
ou
d’une
licence
STAPS
(non-‐APA).
Un
éventuel
complément
de
compétences
pourra
être
nécessaire
(cf.
texte).
****
Après
un
complément
de
compétences,
ou
sous
la
responsabilité
d’enseignants
en
APA.
*****
Après
validation
d’un
bloc
de
compétences
ad
hoc.
Ce
tableau
est
une
proposition
de
modèle
d’intervention
très
général,
nécessitant
d’être
envisagé
suivant
les
conditions
locales
de
pratique
et
d’être
modulé
en
fonction.
Il
fait
cependant
ressortir
l’extrême
importance
de
la
collaboration
étroite
entre
3
métiers
certes
différents,
mais
totalement
complémentaires,
chez
des
patients
présentant
des
limitations
sévères.
Les
MK
déterminants
pour
les
premières
étapes
de
la
remise
à
l’activité
par
des
soins
de
rééducation
par
la
kinésithérapie,
les
ergothérapeutes
dans
leur
domaine
de
la
gestion
des
interactions
entre
les
patients
et
leur
environnement,
et
les
enseignants
en
APA
pour
la
remise
à
l’activité
de
patients,
dans
un
environnement
«
écologique
»,
dès
lors
qu’une
certaine
autonomie
de
déplacement
a
été
obtenue.
On
relèvera
la
place
déterminante
des
enseignants
en
APA
auprès
de
patients
à
limitations
modérées
ou
minimes.
Enfin,
auprès
des
patients
sans
limitations
ou
à
limitations
minimes,
les
éducateurs
sportifs,
qu’ils
soient
titulaires
d’un
BPJEPS,
d’un
DEUG
ou
d’une
licence
STAPS
(non-‐APA),
prennent
une
place
prépondérante,
notamment
pour
la
pratique
d’activités
sportives
adaptées
;
il
convient
cependant
de
vérifier
pour
ces
professionnels
du
sport,
que
leurs
compétences
correspondent
au
référentiel
proposé
dans
le
tableau
2.
Dans
le
cas
contraire,
un
complément
de
formation,
tel
que
précisé
dans
le
paragraphe
VI.D
sera
envisagé.
Les
éducateurs
sportifs
peuvent
aussi
intervenir
chez
des
patients
à
limitation
modérée,
soit
après
avoir
suivi
les
compléments
de
formations
leur
permettant
de
disposer
des
compétences
listées
dans
le
Tableau
2,
soit
sous
la
responsabilité
d’un
enseignant
en
APA.
Enfin,
les
bénévoles
qui
jouent
aussi
un
rôle
très
important
pour
la
pratique
d’activités
sportives
en
clubs
devront
valider
le
bloc
de
compétences
requis
avant
d’intervenir
sur
des
patients
sans
limitation
ou
à
limitations
minimes
;
ces
blocs
de
compétences
sont
identifiés
dans
le
Tableau
2.
/
28
Références.
Barisic
A,
Leatherdale
ST,
Kreiger
N.
Importance
of
frequency,
intensity,
time
and
type
(FITT)
in
physical
activity
assessment
for
epidemiological
research.
Can
J
Public
Health
102
(3):
174-‐75,
2011.
Booth
FW,
Gordon
SE,
Carlson
CJ,
Hamilton
MT.
Waging
war
on
modern
chronic
diseases:
primary
prevention
through
exercise
biology.
J
Appl
Physiol
88
(2):
774-‐
87,
2000.
Caspersen
CJ,
Powell
KE,
Christenson
GM.
Physical
activity,
exercise,
and
physical
fitness:
definitions
and
distinctions
for
health-‐related
research.
Public
Health
Rep
100
(2):
126-‐31,
1985.
Chau
JY,
Grunseit
A,
Midthjell
K,
Holmen
J,
Holmen
TL,
Bauman
AE,
Van
der
Ploeg
HP.
Sedentary
behaviour
and
risk
of
mortality
from
all-‐causes
and
cardiometabolic
diseases
in
adults:
evidence
from
the
HUNT3
population
cohort.
Br
J
Sports
Med
49:737–742,
2015.
Gibbs
BB,
Hergenroeder
AL,
Katzmarzyk
PT,
Lee
IM,
Jakicic
JM.
Definition,
measurement,
and
health
risks
associated
with
sedentary
behavior.
Med
Sci
Sports
Exerc.
47(6),
1295-‐1300,
2015.
Hallal
PC,
Andersen
LB,
Bull
FC,
Guthold
R,
Haskell
W,
Ekelund
U,
Lancet
Physical
Activity
Series
Working
Group.
Global
physical
activity
levels:
surveillance
progress,
pitfalls,
and
prospects.
Lancet
(London,
England)
380
(9838):
247-‐57,
2012.
Hamilton
MT,
Hamilton
DG,
Zderic
TW.
Role
of
low
energy
expenditure
and
sitting
in
obesity,
metabolic
syndrome,
type
2
diabetes,
and
cardiovascular
disease.
Diabetes
56
(11):
2655-‐67,
2007.
Haute
Autorité
de
Santé.
Développement
de
la
prescription
de
thérapeutiques
non
médicamenteuses
validées.
Rapport
d’orientation.
Avril
2011.
Institut
national
de
la
santé
et
de
la
recherche
médicale.
Activité
physique,
contextes
et
effets
sur
la
santé.
2008.
Katzmarzyk
PT,
Church
TS,
Craig
CL,
Bouchard
C.
Sitting
time
and
mortality
from
all
causes,
cardiovascular
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