Chapitre 1
Grandeurs physiques et équations aux
dimensions
1.1 Introduction
La physique est la science qui essaie de comprendre, de modéliser et d’expliquer les
phénomènes naturels de l’univers. Elle étudie le monde qui nous entoure sous toutes ses
forme.
La physique décrit la matière et l’espace, ainsi que leurs propriétés et leurs compor-
tements.
Les propriétés mesurables sont nommées Grandeurs physiques. Lorsque leur mesure
s’exprime par un simple nombre, on parle de grandeur scalaire. Lorsque un ensemble de
plusieurs nombre est nécessaire pour les représenter, on parle de grandeur vectorielle.
Seules les grandeurs mesurables on un véritable sens physique.
1.2 Grandeurs physiques
On appelle grandeur physique toute propriété rattachée à l’étude d’un phénomène
telle que l’on puisse l’exprimer au travers d’un nombre. Les grandeurs physiques sont
définies de façon claire et précise de telle sorte qu’il n’y ait pas de confusion. On peut
citer comme exemple : la masse, le temps, la vitesse, la température, ..........
Il existe deux types de grandeurs :
- Grandeurs fondamentales : un consensus s’est dégagé pour désigner les sept (07)
grandeurs fondamentales suivantes : la longueur, la masse, le temps, l’intensité du courant
électrique, la température, la quantité de la matière et l’intensité lumineuse.
- Grandeurs dérivées : elle s’expriment en fonction des grandeurs fondamentales.
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La plupart des grandeurs physiques découlent les unes des autres ainsi que de quelques
grandeurs de base ou fondamentales.
1.3 Dimension d’une grandeur physique
Chaque grandeur physique est affectée d’une dimension qui permet de reconnaitre ou
de caractériser sa nature. On convient de noter la dimension d’une grandeur physique G
par un symbole, le plus souvent une lettre, entre deux crochets, c’est à dire [G].
En ce qui concerne les grandeurs fondamentales :
- une distance est affectée de la dimension [L].
- une durée est affectée de la dimension [T ].
- la dimension de la masse est symbolisée par [M ].
- la dimension de l’intensité du courant par [I].
- la température par [θ].
- la quantité de matière par [N ].
- l’intensité lumineuse par [J]
Il est à noter qu’on symbolise souvent ces dimensions de grandeurs fondamentales
sous les crochets.
La dimension de toute grandeur physique G peut s’exprimer comme un produit de puis-
sance des dimension fondamentales.
[Q] = La M b T c I d θe N f J g
1.3.1 Équation aux dimensions
L’équation aux dimension est un problème qui consiste à trouver la dimension d’une
grandeur physique. Comme exemple de dimension de grandeur physique dérivée, on peut
citer le poids d’un objet qui est affecté de la dimension force [F ]. Cette dimension s’ex-
prime en fonction de la dimension des grandeurs fondamentales de la façon suivante :
[F ] = M LT −2
1.3.2 Analyse dimensionnelle
L’analyse dimensionnelle consiste à vérifier l’homogénéité des expressions algébriques
que l’ont établi ; Si deux quantité A et B ont la même dimension, on dira que A est
homogène à B (ou B est homogène à A)
L’étude de l’homogénéité d’une relation présente plusieurs intérêts :
- si une équation n’est pas homogène, elle est surement fausse.
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- on peut déduire des indications sur la structure de formules inconnues.
ainsi, dans le cas de grandeurs physiques différentes P et Q : L’équation P=3Q n’est
possible que si P et Q ont les mêmes dimensions.
Remarques :
— Les facteurs numériques apparaissant dans les formules physique sont sans dimen-
sion.
— les fonctions trigonométriques, logarithmiques et exponentielles sont sans dimen-
sion. Leurs arguments sont aussi sans dimension.
— Une équation non homogène est obligatoirement fausse, alors qu’une équation
homogène n’est pas nécessairement vraie. Une des raison à cela provient de l’exis-
tence de grandeurs sans dimension de sorte que leur présence, ou non , ne peut
être vérifiée par l’équation aux dimensions.
1.4 Étalon . Unité
Une quantité qui sert à estimer une certaine grandeur physique est appelée unité. On
choisit pour chaque unité, une réalisation inaltérable, qu’on s’accorde d’utiliser comme
référence, c’est l’étalon de cette unité.
Mesurer une grandeur physique c’est la comparer à l’étalon correspondant. On a besoin
des unités pour comparer les mesures et aussi pour faire la distinction entre les grandeurs
physiques différentes.
Dans le système international d’unité (SI), les unités fondamentales sont :
- la longueur : c’est le Mètre (m) ;
- le temps : c’est la Seconde (s) ;
- la masse : c’est le Kilogramme (Kg) ;
- l’intensité du courant : c’est l’Ampère (A) ;
- la quantité de matière : c’est la Mole (mol) ;
- la température : c’est le Kelevin (K) ;
- l’intensité lumineuse : c’est la Candela (cd).
Il faut cependant signaler qu’il existait avant le système M KSA, le système CGS
(Centimètre, Gramme et Second)utilisé par les physiciens à partir de la fin du XIX ème
siècle pour exprimer certaines grandeurs physiques.
ces deux systèmes sont actuellement les systèmes les plus utilisés et on peut aisément
passer de l’un à l’autre.
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On définit les sous unités par la fraction de l’unité. Voir le tableau ci–dessous
Exemples d’application :
1. La dimension de la vitesse v est une distance d divisée par un temps t. L’équation
aux dimension correspondante est :
[d] L
[v] = = = LT −1
[t] T
L’unité de la vitesse dans le système M KSA est donc le ms−1
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2. La dimension d’une accélération a est vitesse v divisée par un temps t. L’équation
aux dimension correspondante est :
[v] L.T −1
[a] = = = LT −2
[t] T
L’unité de l’accélération dans le système M KSA est donc le m.s−2 .
3. La dimension d’une force F est une masse m multipliée par une accélération a ;
L’équation aux dimensions correspondante est :
[F ] = [m][a] = M.L.T −2
L’unité de la force dans le système M KSA est donc Kg.m.s−2 ; On lui a donné le
nom de Newton (N ).
4. La dimension d’une énergie E est une force par une distance d
[E] = [F ].[d] = M.L2 .T −2
L’unité de l’énergie dans le système M KSA est le Kg.m2 .s−2 . On lui a donné le
nom de Joule (J)
5. De la formule x = 12 g.t2 (x est une distance et t une durée), déterminons le dimen-
sion de g
[x]
[g] = = L.T −2
[t]2
On déduit que g a une dimension d’une accélération.
6. Testons l’homogénéité de l’expression de la vitesse v suivante :
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v = .m.x
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avec m est une masse et x est une distance
On a la dimension de [v] = L.T −1 et dans notre expression on a [m.x] = [m].[x] =
M.L
L’équation de la vitesse est non homogène ([v] 6= [m].[x]). Elle est donc fausse.
