Carcinome Canalaire
Carcinome Canalaire
DEPARTEMENT DE BIOLOGIE
MÉMOIRE DE FIN D’ÉTUDES
Présenté par
KHALDI SOUMIA
MASTER EN BIOLOGIE
Spécialité: Biochimie Appliquée
THÈME
Le profil immunohistochimique d’HER2, des
récepteurs hormonaux et de Ki67 du cancer du
sein chez la femme âgée de moins de 40ans
DEVANT LE JURY
2021-2022
Remerciements
Je profite par le biais de ce mémoire pour exprimer mes vifs remerciements à toute
personne contribuant de prés ou de loin à l’élaboration de ce travail.
J’adresse mes profonds et sincères remerciements tout d’abord à mon encadreur monsieur
BEKADA. A, d’avoir dirigé mon travail, je lui suis très reconnaissante pour sa disponibilité et
sa gentillesse ainsi que pour les précieux conseils qu’il m’a apporté.
.
Dédicaces
A mes chers parents pour leur patience, leur soutien et leur encouragement
A mon frère Mohamed, mes sœurs F.Zohra, Namira et ma petite nièce Lyna
A des personnes qui me sont très chères et qui compte beaucoup pour moi
Figure 05:Les voies des signalisations intracellulaires induites par l’activation d’HER2. 20
Figure 18: Images histologique représentatives des différents carcinomes des seins. 56
Figure 20: La détection des marqueurs tumoraux HER2, PR, ER et Ki67 par IHC. 59
Liste des tableaux
CTH: Chemotherapie.
HE: Hématéine-Eosine
IHC: Immunohistochimie
PI3K : Phospho-Inositide3-Kinase
RE : Récepteur Œstrogène
RH : RécepteursHormonaux
RP : ProgesteroneReceptor
RTH : Radiothérapie
RR : Risque Relatif
SBR : Scarff-Bloom-Richardson
TBS :Tris-BufferedSaline
TN : Triple Négative
Etude bibliographique
INTRODUCTION.................................................................................................. 2
Chapitre I : Généralité
3. La physiologie ................................................................................................................... 09
1. L’épidémiologie ................................................................................................................ 15
2. Diagnostique...................................................................................................................... 15
1. La chirurgie ........................................................................................................................ 26
2. La radiothérapie................................................................................................................. 26
Etude expérimentale
Matériel et méthodes
1. Objectif .............................................................................................................................. 28
2. Population d’étude.............................................................................................................. 28
3. Protocole d’étude................................................................................................................ 28
4. Matériel ............................................................................................................................. 30
5. Méthodes ........................................................................................................................... 30
5.1.1. Le protocole.................................................................................................................. 30
6.3.Ki67 ................................................................................................................................... 39
Résultats et discussion
Conclusion ............................................................................................................................... 60
Référence ................................................................................................................................. 61
Annexe .................................................................................................................................... 68
Résumé ................................................................................................................................... 75
INTRODUCTION
INTRODUCTION
Le cancer du sein constitue actuellement l’un des problèmes majeurs de santé publique en
Algérie et dans le monde. Le cancer du sein est le cancer le plus fréquent chez la femme avec
une incidence en constante augmentation depuis ces dernières années.
La fréquence du cancer du sein chez la femme moins de 40 ans ne représente que 7% dans le
monde et 22% en Algérie, néanmoins le jeune âge est reconnu comme un facteur pronostique
indépendant défavorable (Greally. M et al., 2018).
Le sein représente un symbole majeur de féminité et la survenue de cancer de sein à cet âge
risque de poser des problèmes socio-psychologiques notamment par la chirurgie, mais aussi
d’infertilité en lien avec le traitement agressif.
Son diagnostic chez la femme jeune est plus difficile en raison de la densité mammaire, la
mammographie est donc moins performante (Boisserie. Let al., 2004).Ce cancer présente des
caractéristiques différentes souvent plus agressives que chez les femmes les plus âgées : un
haut grade histo-pronostique plus fréquent ; un statut souvent négatif pour les récepteurs aux
œstrogènes et à la progestérone et une surexpression fréquente d’HER2 un récepteur de
facteurs de croissance appartenant à la famille de récepteur de l’EGFR, ainsi que l’index de
prolifération tumoral mesuré par le Ki67 est plus élevé (Belhfiane. S, 2015).
Le cancer du sein était classé initialement sur le plan histologique, permettant de distinguer
les différents types dont le carcinome mammaire infiltrant non spécifique et le carcinome
lobulaire infiltrant sont les plus fréquents et autres types plus rares. Cette classification est
actuellement insuffisante pour décrire l’hétérogénéité des cancers du sein. Dans le but de la
compréhension d’oncogenèse mammaire et d’assister les cliniciens dans la prise en charge
thérapeutique, une classification moléculaire a été établie grâce au technique
d’immunohistochimie, qui permet d’analyser plusieurs marqueurs tumoraux notamment
l’HER2, les récepteurs hormonaux (œstrogèneset de la progestérone)et le Ki67, afin de
distinguer quatre types moléculaires des tumeurs : Luminal(luminal A et luminal B), HER2
like, basal like(ou triple négatif), et le phénotype Normal Breast-like, pour l’évaluation du
pronostic (Guedouar. Y, 2012).
Dans la littérature, les types moléculaires les plus agressifs sont souvent reconnus chez les
jeunes femmes, parmi eux les tumeurs triples négatif et les tumeurs de type HER2 like, ainsi
que les tumeurs luminal B, ce qui induit l’insensibilité de ces tumeurs à l’hormonothérapie, et
l’instauration d’une thérapie ciblé. De ce fait, la question qui se pose : est-ce que cette
INTRODUCTION
classification moléculaire est identique entre les deux tranches d’âge mais surtout, quel est le
sous type prédominant qui va refléter l’agressivité tumorale?
Pour répondre à cette problématique, nous nous sommes intéressé sur une évaluation du
profils immuno-histochimiquesvia un immunomarquage d’HER2, des ER, des PR, et du
Ki67 a été réalisé chez 50 patientes âgées de 40ans et moins et d’ un ensembles des
paramètres épidémiologiques (l’âge, la ménarche, la ménopause, la parité, le premier âge de
grossesse, et l’antécédents familiaux),para-clinique (la classification de la mammographie
ACR, bilan d’extension), et histo-pronostique (taille tumorale, les types histologiques, grade
SBR, l’envahissement ganglionnaire, le statut d’HER2, les récepteurs hormonaux, le Ki67, et
la classification moléculaire) ont été étudiés et comparées avec ceux de 50 patientes âgées de
plus 40ans, au niveau du laboratoire d’Anatomie-Pathologie de Docteur BOUKAZZOULA
K.M à Mostaganem , en collaboration avec le service d’oncologie de la wilaya de
Mostaganem.
ETUDE
BIBLIOGRAPHIQUE
Chapitre I : Généralités
Les seins ou les glandes mammaires, encore nommées mamelles sont des organes importants
dans le corps d’une femme, sont des récepteurs neuro-hormonaux, et dont le rôle principal est
lié à la production de lait pour nourrir les nouveau-nés. Les glandes mammaires sont des
glandes exocrines, qui se modifient en fonction de l’âge et de l’imprégnation hormonale
(Brettes et al., 2007).
Les seins sont des organes pluritissulaires appendus à la paroi thoracique antérieure (Pierre et
al., 2017). Ces organes hautement déformables sont situés sur les parties antérieures et latérales
de la poitrine, recouvrant les muscles grand pectoral et mineur avec une structure hétérogène,
constituée de glande mammaire (tissu fibro-glandulaire) et de tissus adipeux (graisse)
(Zolfagharnasab et al., 2018) (Figure 01).
L’Alvéole : ou acini sécrétoire, est l’unité sécrétrice du lait .Composé d’une seule rangée des
cellules épithéliales sécrétrices, dite cellule lactifère, elle est entourée par des cellules
myoépithéliales, cellules constrictrices responsable du l’éjection du lait (Richard, 2017).
5
3000 à 100000 alvéoles dans chaque sein sont reliées à des très petits canaux, qui se rejoignent
pour former de plus grands conduits drainant les lobules (Ramsy et al., 2005) (Figure02).
Comme plusieurs raisins forment une grappe, plusieurs alvéoles forment un lobule (Figure02).
Selon le même principe, plusieurs lobules se regroupent autour d’un canal lactifère pour
constituer un lobe (Beaudry et al., 2006). Chaque sein est constitué de 15 à 25 unités
glandulaires indépendantes, appelées lobe mammaire, et chaque lobe est constitué de lobules et
se draine dans un canal galactophore (Wheater et al., 2015).
Figure 02: Représentation schématique d’un lobe mammaire (Laetitia et al., 2007)
Appelé encore canaux lactifères car ils transportent le lait du lieu de leur reproduction qui est le
lobe vers le mamelon, ce sont des canaux excréteurs de la glande mammaire (Cruveilhier et
al., 2009). Au cours de la vie reproductive, l’épithélium canalaire reste sensible aux
œstrogènes, et à la progestérone. Après la ménarche les canaux lactifères s’allongent, se
perméabilisent, se convergent et s’élargissent vers le mamelon, pour former les sinus lactifères,
puis se rétrécissent et débouchent au niveau des pores du mamelon (Figure 03). À ce niveau
qu’ils forment des ampoules, leur nombre n’est pas en dessous de 20 (Heffner, 2003).
6
Chapitre I : Généralités
7
Chapitre I : Généralités
Le mamelon ou papille mammaire est flexible et malléable. Avec l’aréole, il contient plusieurs
pores par lesquels le lait devient accessible au bébé. Le mamelon forme une saillie cylindro-
conique (Figure 04). Il répond à une papille tégumentaire complexe, pigmentée, et dépourvues de
poils. Il renferme 10 à 20 canaux galactophore débouchons par des orifices séparés au sommet du
mamelon (Coujard et al., 1980).
L’aréole également pigmentée, c’est la zone la plus foncé du sein qui entoure le mamelon. Elle
est recouverte par des grosses glandes de Montgomery, ce sont des glandes sébacées produisant
une sécrétion huileuse, protège les aréoles contre le dessèchement, les crevasses et le mamelon
notamment contre les infections préjudiciables lors de l’allaitement (Beaudry et al., 2006).
Figure 04: La plaque aéro-mamelonnaire d’une femme (https : //image serve. baby
center.com)
Les seins sont soutenus par des bandes de tissu conjonctif, les ligaments de Cooper. Le tissu
conjonctif enveloppe et protège les alvéoles, les canalicules et les canaux lactifères. Les tissus
graisseux (adipeux) n’a pas de rôle comme tel dans la fabrication du lait, mais il est essentiel au
développement des canaux lactifères. Il permet et supporte l’élongation de ces conduits pendant
la mammogenèse. La quantité du tissu adipeux détermine la grosseur des seins (Beaudry et al.,
2006).
8
Le réseau rétro-glandulaire est fonctionnellement « accessoire » par rapport aux autres, auxquels
il est uni par un réseau anastomotique trans-glandulaire.
Deux pédicules principaux (branches de l’artère thoracique latérale, branches perforantes des
deuxième, troisième et quatrième espaces intercostaux issues de l’artère thoracique interne) et
trois pédicules accessoires (branches de l’artère acromio-thoracique, branches latérales
cutanées des artères intercostales postérieures, branches perforantes inférieures de l’artère
thoracique interne) assurent la vascularisation du sein (Macchi, 2012).
La partie interne du sein est surtout vascularisée par la veine thoracique interne, et la partie
externe par les branches de la veine axillaire (Jaba, 2016).
Il est important de connaître le drainage lymphatique du sein car si le cancer est un cancer
infiltrant, il peut atteindre les ganglions lymphatiques et engendrer par la suite le
développement de métastases. Il existe trois voies de drainage lymphatique.
Principale ; vers le groupe pectoral, au niveau de la fosse axillaire, et accessoire ; vers les
nœuds apicaux.
3. La physiologie
Le tissu mammaire subit des variations durant les différents stades de la vie, sous la
dépendance de différents stimuli physiologiques affectant les composantes épithéliales et
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Chapitre I : Généralités
1. Les œstrogènes : Elles agissent sur la croissance cellulaire des canaux, du tissu conjonctif,
et du tissu adipeux. L’œstradiol est ainsi la principale hormone de croissance de la glande
mammaire. Par ailleurs les œstrogènes stimulent la synthèse de leurs récepteurs et ceux de la
Progestérone (Roux, 2013).
3. La prolactine : son rôle principal est l’induction de la sécrétion lactée. Elle favorise aussi
le développement des galactophores et la mise en place des lobules. Sa production est
stimulée par les œstrogènes et freinée par la progestérone (Roux, 2013).
3.2. La lactogénèse
3.3. La ménopause
La glande mammaire s’atrophie mais le volume du sein ne diminue pas toujours, compensé par
l’augmentation des tissus graisseux. Ainsi, il n’est pas rare, paradoxalement, d’observer une
augmentation de la taille des seins après la ménopause en raison de la prise de poids souvent
observée à cette période de la vie d’une femme (Roux, 2013).
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Chapitre II : Cancérogénèse du sein
1. Cancérogénèse du sein
Le cancer désigne tout type de tumeur maligne qui a une évolution rapide pouvant
causer l’atteinte du reste de l’organisme à cause de sa rapidité d’évolution et de
dissémination. Ilse caractérise par une multiplication anarchique et anormalement
élevée de cellules du sein, d’un organe ou d’un tissu du corps humain (Berrada, 2014).
La notion de « cancer du sein » relève d’une nomenclature générique qui fait référence à
tout un ensemble de proliférations néoplasiques de la glande mammaire qui diffèrent
tant du point de vue histologique qu’en ce qui concerne leur comportement évolutif. Le
terme de « cancer du sein » ne désigne que les tumeurs malignes, potentiellement
agressives, du sein tandis que le terme de « tumeur du sein » désigne à la fois les
tumeurs malignes et bénignes (Hammouche etal.,2017).
Le cancer du sein est la pathologie maligne la plus fréquente chez la femme.Il touche
essentiellement des femmes d’âge moyen entre 50 et 70 ans.Il est peu fréquent chez les
femmes jeunes. En effet, les patientes de moins de 35 ans ne représentent que 2 à 5 % de
l’ensemble des femmes atteintes de ce cancer. La limite d’âge pour définir le cancer du
sein chez la femme jeune est un sujet de controverse dans la littérature, certains auteurs
la fixent à 30 ans d’autres à 35, 40 ou 45 ans(Bouzidet al.,2013).
Le pronostic des patientes âgées de moins de 40 ans est souvent plus réservé, avec une
présentation tumorale qui diffère de celle des plus âgées : taille supérieure, plus
indifférenciation, index de prolifération plus élevé, expression moindre des
récepteurshormonaux (proche de 50% contre 70% chez les patientes plus âgées) et un
taux de métastase ganglionnaire plus important (Zamanet al., 2007).
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Chapitre II : Cancérogénèse du sein
Le jeune âge est reconnu comme facteur pronostique défavorable, avec un risque
significativement plus important de récidive, tant locale qu’à distance (André
etal.,2011). L’établissement d’un profil pathologique spécifique doit être investigué
pour améliorer la prise en charge thérapeutique. Comme le dépistage systématique par
mammographie ne s’adresse pas à ces patientes, le motif de la consultation est le plus
souvent la palpation d’un nodule ou la modification de l’aspect du sein
(Andréetal.,2011).
Il s’agit pour l’essentiel des facteurs de risque liés à la vie reproductive en augmentant la
durée d’exposition du tissu mammaire aux œstrogènes endogènes (Mignite, 2011).
La survenue des premières règles avant l’âge de 12 ans augmente le risque de cancer du
sein.En 1896,George Thomas Beatson observe la régression d’un cancer du sein après
castration chez deux femmes de 33 ans et 40 ans et constater que chez la femme les
ovaires sont le siège d’une cause favorisant la survenue du cancer. En effet, l’âge aux
premières règles détermine le moment où les ovaires commencent à fabriquer les
hormones stéroïdiennes (œstrogène et progestérone) et ce, jusqu’à la ménopause où cette
production cesse(Lecarpentier, 2012).
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Chapitre II : Cancérogénèse du sein
C’est un possible facteur du risque de cancer du sein. L’estimation indique que l’alcool
estresponsable d’environ 4% des cancers de sein dans les pays industrialisés
(Morereetal.,2008).
L’un des principaux groupes de facteurs du risque, qui modifient le risque de survenue
d’un cancer du sein comprend les habitudes alimentaires. Une ration calorique
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Chapitre II : Cancérogénèse du sein
La mutation d’autres gènes (P53, PTEN, STK11, ATM et le gêne PALB2) peut
également être liée à un risque accru de développer un cancer du sein ainsi que d’autres
tumeurs (Guiu, 2015).
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Chapitre III : Etude Clinique
1. Epidémiologie
Environ 1,67 million de patientes sont diagnostiquées du cancer du sein dans le monde entier.
Environ un demi-million des femmes (522 000) meurent chaque année à cause de cette
pathologie (Horakovaaet al., 2018). Les jeunes femmes atteintes d’un cancer du sein
représentent 7 à 12% des diagnostics de cancer en 2015 (Greallyet al., 2018).
Au canada, 26 300 femmes correspondent au 25 % de tous les nouveaux cas de cancer chez la
femme en 2017, 5 000 femmes sont mortes (13% des cas) (http://www.cancer.ca).
En Algérie, Les spécialistes tirent la sonnette d’alarme sur la propagation alarmante du cancer
du sein. Un véritable problème de santé publique, qui affecte 11.000 cas recensés
annuellement, sur les 45.000 nouveaux cas annuels de cancer, tous types confondus, selon les
données de l’Institut national de Santé publique (INSP) de 2015. Les spécialistes soulignent
que les femmes jeunes, âgées de moins de 39 ans, sont les plus touchées par cette maladie
(www.aps.dz).
2. Diagnostic
Le diagnostic du cancer du sein peut être évoqué soit devant des signes radiologiques frustes,
mis en évidence lors d’un cliché de dépistage, soit devant des signes cliniques souvent
découverts par la patiente elle-même. Quelle que soit les circonstances, ce diagnostic reposera
sur une confirmation clinico-radiologique et pathologique obtenue surtout par biopsie.
L’examen clinique mammaire est une méthode fiable pour dépister le cancer du sein. La
pratique régulière de l’auto-examen des seins, permet de connaître l’état normal des seins et
d’identifier les signes suspects (palpation d’un nodule, écoulement mammelonnaire.La
suspicion d’une maladie de Paget ou une rétraction du mamelon) en cas d’anomalie, l’examen
doit être complété par une mammographie ainsi qu’une échographie mammaire bilatérale (plus
indiqué chez les patientes jeunes qui présentent souvent une glande mammaire dense) associé à
des biopsies si nécessaire (Macchi, 2012).
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Chapitre III : Etude Clinique
- La mammographie : reste l’examen diagnostique de référence. Elle est faite en premier dans
la majorité des situations, dont l’objectif est la précision des anomalies et décrire leur aspect
pour approcher au mieux leur potentiel évolutif (utilisation de la classification BI-RADS de
l’ACR (Morere et al., 2008).
- L’IRM : C’est une technique très sensible. Mais elle est d’une spécificité inférieur à la
mammographie. Elle doit donc impérativement être corrélée aux résultats de la clinique et des
autres examens radiologiques. (Morere et al., 2008).
L’anatomie pathologique est une discipline médicale qui étudie les lésions provoquées par les
maladies, ou associées à celles-ci, sur les organes, tissus ou cellules, en utilisant des techniques
principalement fondées sur la morphologie macroscopique et microscopique.Dans le diagnostic
de cancer du sein, la tumeur sera décrite en tenant compte des caractéristiquessuivantes: la
taille et le type de la tumeur, la présence ou non d’une invasion, ainsi que le grade histo-
pronostique (Drozet al., 2011).
Cytologie mammaire
La cytoponction écho-guidée, facile à réaliser par capillaire et/ou à l’aide d’une aspiration à
l’aide d’une seringue en plastique avec des aiguilles varie de 23 à 18 G selon la consistance de
la lésion, bien tolérée et peu coûteuse est rentable pour explorer les anomalies liquidiennes
atypiques et confirmer la nature tissulaire de l’anomalie, la lésion est placée au centre de
l’écran de l’échographe. Le prélèvement ensuite étalé sur les lames, séché à l’air libre et
adressé en anatomopathologie (Salemet al., 2009).
Biopsie mammaire
Les biopsies du sein peuvent être réalisées à l’aide d’un pistolet automatique (micro-biopsie) ou
d’un système assisté par le vide (macro-biopsies)à l’aide d’une aiguille de 10 ou 11G pour
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Chapitre III : Etude Clinique
obtenir des prélèvements des 20 à 25mm. Elles constituent une alternative à la biopsie
chirurgicale à visée diagnostique et permettent de confirmer la bénignité d’une lésion infra-
clinique (ou sub-clinique) ou de caractériser complètement une lésion maligne (Lévyet al.,
2005).
3. Facteurs Pronostiques
3.1. Facteurs cliniques
L’âge
L’âge jeune est un facteur pronostique péjoratif tant en termes de récidive locale qu’en termes
de récidive métastatique.Il faut par ailleurs souligner que le cancer du sein chez la femme jeune
est souvent lié à un contexte de prédisposition génétique héréditaire (mutation des gènes de
prédisposition BRCA1 ou BRCA2). Ces patientes font l’objet d’une enquête oncogénétique.
Les formes héréditaires liées à une mutation BRCA1 sont le plus souvent des formes agressives
n’exprimant ni le RE, ni le RP, ni le HER2 (Franchet, 2016).
La grossesse
La survenue d’un cancer du sein en cours de grossesse et en post partum est considérée comme
un facteur de mauvais pronostic (Franchet, 2016).
Le stade TNM
Le stade TNM est défini par trois critères : la taille tumorale (T = Tumeur), l’envahissement
ganglionnaire lymphatique (N = Nœuds lymphatiques) et la présence de métastase à distance
(M = Métastases). Ce système de stadification international, qui est régulièrement révisé en
fonction des connaissances et de l’évolution des techniques de prise en charge, comporte 2
volets :
17
Chapitre III : Etude Clinique
Il y a plusieurs types de cancer du sein, bien que certains d’entre eux soient assez rares, tels les
mucineux et le papillaire. Le carcinome canalaire infiltrant (carcinome mammaire non
spécifique infiltrant « CMNOS » actuel) est le type histologique le plus fréquent, aussi bien
chez les femmes jeunes que celles plus âgées. Plusieurs auteurs ont signalé la fréquence d’une
composante intra-canalaire diffuse associée chez les femmes jeunes (Esber, 2015).
Les emboles vasculaires sont définis par la présence de cellules tumorales dans les vaisseaux
(sanguins et / ou lymphatiques) situés en périphérie de la tumeur est elles sont associées à un
risque de rechute locale et de survenue de métastases (Macchi, 2012).
Les voies de signalisation de la croissance cellulaire sont déclenchées par un certain nombre de
récepteurs membranaires et intracellulaires, y compris le récepteur des œstrogènes (ER), le
récepteur de la progestérone (PR) et le récepteur du facteur de croissance épidermique (HER2).
L’expression et les activités biologiques des récepteurs membranaires jouent un rôle important
18
Chapitre III : Etude Clinique
dans l’initiation et la progression du cancer du sein, ainsi que dans la prévention, le traitement
et la rechute de la maladie (Tareket al., 2017).
L’oncogène HER2 appelé simultanément c-ErbB2 est le gène le plus important associé au
cancer du sein. Il est situé sur le chromosome 17 en position 17q12-21. Il est transcrit puis
traduit en glycoprotéine transmembranaire de 185 kDa. Le gène HER2 est amplifié ou
surexprimé, dans 15 à 20% des cancers du sein (Espieet al., 2012).
Les récepteurs de l’EGFR y compris l’HER2, ont une structure primaire commune composée
d’un domaine extracellulaire responsable à la liaison au ligand, un domaine transmembranaire
qui permet l’accrochage à la membrane plasmique et d’un domaine intracellulaire impliqué
dans la signalisation grâce à la présence de résidus tyrosine kinase (Nameret al., 2012).
Ces récepteurs sont impliqués dans des grandes fonctions biologiques comme la régulation du
cycle cellulaire, la résistance à l’apoptose et la néo-angiogenèse. A la différence des autres sous
types, l’HER2 n’a pas de ligand spécifique, mais il joue un rôle d’un partenaire corécepteur de
choix pour l’ensemble des récepteurs de la famille, en formant avec ces derniers des hétéro-
dimères permettant l’induction des signaux intracellulaire en réponse à la fixation d’un facteur
de croissance (Kahnet al., 2008).
19
Chapitre III : Etude Clinique
Le récepteur HER2 est présent à la surface des cellules normales où il participe à la croissance
et à la différenciation cellulaire(Kahn. X et al., 2008). L’une des causes de transformation
cancéreuse des cellules par un mécanisme de potentialisation de la croissance cellulaire est
L’amplification et/ou la surexpression de HER2, qui se comporterait donc comme un
amplificateur de signaux de la croissance cellulaire.Les tumeurs HER2 positives sont plus
agressives et tendent à se développer et à se propager plus rapidement que les tumeurs qui
produisent HER2 en quantité normale. La détermination du statut de HER2 est donc
indispensable au moment dudiagnostic initial des cancers infiltrant du sein afin de définir la
classe moléculaire de la tumeur et les possibilités d’utilisation de thérapie ciblée anti-HER2
(Aude, 2016).
20
Chapitre III : Etude Clinique
Les récepteurs d’œstrogènes (ER) sont des membres de la superfamille des récepteurs
nucléaires. Il existe deux isotypes humains du l’ER notés, Erα et Erβ, issus de la transcription
de gènes différents (ESR1 et ESR2 respectivement) situés sur deux chromosomes différents
distincts : ESR1 se trouve sur le chromosome 6 (locus 6 q 25.1) alors qu’ESR2 est localisé sur
le chromosome (14q23-24.1) (Adelide, 2010).
Les œstrogènes une fois libérés fonctionnent comme des hormones systémiques grâce à
lagrande distribution des ER au niveau des différents organes présage de leurs rôles dans de
nombreux processus biologiques. Au niveau de la glande mammaire, les Erα sont plutôt
exprimés au niveau des cellules épithéliales luminales, tandis que les récepteurs Erβ, moins
localisés, se retrouvent dans les cellules épithéliales et stromales (Dupont, 2011).
21
Chapitre III : Etude Clinique
Une tumeur (ER +) est plus susceptible de réagir à l’hormonothérapie, mais même la tumeur
(PR+) peut aussi être traitée par hormonothérapie. Une tumeur qui est à la fois (ER +) et (PR
+), plutôt que seulement (ER+) » pourrait réagir encore mieux à l’hormonothérapie. Une
tumeur dont les récepteurs hormonaux sont négatifs (ER- et PR-) associée à un pronostic
évolutif péjoratif, ne réagira probablement pas à l’hormonothérapie (Hammond et al.,2010).
Le Ki67 est un marqueur de la prolifération exprimé par la cellule lors des phases G1, S, G2 et
M du cycle cellulaire. C’est une protéine nucléaire (et nucléolaire) codée par le gène MKI67
sur le chromosome 10 q 25 (Franchetet al., 2016).
Le cancer du sein est une pathologie hétérogène. De multiples classifications (Clinique, histo-
pathologique et moléculaire). Afin de permettre l’identification précise des groupes les plus
agressifs et l’adaptation thérapeutique qui en découle. L’une des classifications la plus simple
est basée sur les propriétés intrinsèques tumorales des cancers du sein (Franchetet al., 2015).
Plusieurs études ont confirmé les corrélations entre les types moléculaires et les caractéristiques
cliniques et histologiques des cancers mammaires (Ahmadayeet al., 2016).
Luminal A et luminal Bétaient toutes des tumeurs RH positif (Ahmadyet al., 2016).
- Sous-Type luminal A
- Sous-type luminal B
- Le sous-groupe luminal B HER2 négatif (RE et/ou RP) positif : est la situation où la
décision de s’abstenir de proposer une chimiothérapie est la plus difficile à prendre.
- Le sous-groupe luminal B HER2 positif (RE et/ou RP) positif : Les indications des
chimiothérapies sont identiques à celles du groupe HER2 positif (non luminal) (Bonnefoi
23
Chapitre III : Etude Clinique
Les cancers luminal B se développent généralement un peu plus vite que les cancers de la
luminal A, leur pronostic est mauvais ainsi qu’il est plus agressive (Bonnefoiet al., 2012).
24
Chapitre III : Etude Clinique
Ce sont des tumeurs caractérisées par une forte expression de plusieurs gènesd’ErbB2 et
l’absence de l’expression des récepteurs hormonaux,il présente également une expression
élevée des gènes liés à la prolifération et une positivité de p53 (Belhafiane, 2015). Les tumeurs
de ce phénotype possèdent un pronostic défavorable résistant à l’hormonothérapie, mais sont
associés à une meilleure réactivité à la thérapie ciblée au trastuzumab et à la chimiothérapie à
base d’antracycline(Ahmadaye et al.,2016).
Cette classe des tumeurs est définie par un profil d’expression des génes intrinséque très
similaire à celui observé pour le sein normal(Bekkouche et al., 2014).
25
Chapitre IV : Traitement
Traiter un cancer du sein consiste le plus souvent à faire appel à de multiples méthodes
complémentaires, afin de garantir une guérison ou permettre le contrôle de la tumeur.
Le choix des thérapeutiques dépend du type de cancer, de ses caractéristiques, de son
degré d’invasion, et de l’état général de la patiente(Clere, 2016).
1. La chirurgie
La chirurgie s’avère être dans la majorité des cas, le traitement de première intention à
la suite du diagnostic de cancer du sein. Pendant longtemps, la chirurgie fut le seul
traitement possible(Luci, 2005).
2. La radiothérapie
3. Traitements médicamenteux
3.1. La chimiothérapie
Elle utilise plusieurs médicaments pour détruire les cellules cancéreuses dans les
différentes parties du corps, même celles qui n’ont pas été détectées par les examens
d’imagerie, réduisant ainsi le risque de récidive. La décision de traitement dépend de la
taille et de la localisation de la tumeur dans le sein
26
Chapitre IV : Traitement
Environ 80% des cancers du sein sont hormono-sensibles, ce qui signifie que les
cellules tumorales expriment à leur surface des récepteurs hormonaux : RE et/ou RP.
Dans ce cas-là, un traitement spécifique de la tumeur par hormonothérapie est proposé
à la patiente. L’hormonothérapie vise à ralentir la croissance et la propagation des
cellules malignes de certains cancers du sein modifiant les taux des hormones liées à la
maladie, c’est-à-dire l’œstrogène et la progestérone, donc elle empêche l’action des
hormones féminines susceptibles de stimuler la croissance des cellules cancéreuses.
(Terral, 2015).
Ce traitement ciblé vise des molécules particulières sur les cellules cancéreuses qui
contrôlent les différentes fonctions de la cellule cancéreuse.À l’heure actuelle deux
traitements HER-2 ciblés qui permettent de traiter le cancer du sein, le Trastuzumab
(Herceptin) et le Lapatinib (Tykerb). Ces médicaments agissent de façons différentes
(Deroucheet al., 2017).
27
ETUDE
EXPERIMENTALE
Matériel et Méthodes
1. Objectif
Notre étude est basée sur la recherche des aspects anatomopathologiques du cancer du
sein et l’évolution du profileimmuno-histochimie de l’HER2/neu, ER, PR et ki67 sur
les fragments tissulaires par immuno-histochimie, chez une série de 50 patientes âgées
moins ou égale à 40 ans atteins du cancer du sein à différents types comparés avec une
autre série de 50 patientes âgées plus de 40 ans.
2. Population d’étude
L’étude concerne les femmes ayant développé un cancer du sein avant l’âge de 40 ans,
c’est-à-dire un âge strictement inférieur à 40 ans. Cette limite d’âge a été choisie selon
les critères de la littérature en cancérologie mammaire qui définit, généralement, la
femme jeune avant 40 ans.
Une autre population de femmes ayant développé un cancer du sein après l’âge de 40
ans. Cette population était échantillonnée pour une comparaison des résultats.
3. Protocole d’Etude
Cette étude comporte deux étapes :
28
Matériel et Méthodes
Elle consiste à réévaluer les cas de cancers mammaires ; dans un premier temps, nous
avons procédé à un triage des résultats pour ressortir ceux en rapport avec un cancer du
sein chez la femme quel que soit son âge. Ensuite, sélectionner les résultats des
patientes jeunes âgées de 40 ans et moins. L’âge des patientes s’échelonne entre 26 ans
et 40 ans pour les patientes jeunes, et entre 42 ans et 81 ans pour les patientes de plus
de 40 ans.
*siège de la lésion.
*Stade clinique.
*Trépied diagnostique.
*Type du prélèvement :
→Biopsie.
29
Matériel et Méthodes
-L’examen macroscopique.
-L’examen histologique.
- L’immunohistochimie.
4. Matériel
4.1. Matériel Biologique : (Voir annexe 1)
II s'agit d'une étude Anatomo-clinique réalisée sur des biopsies, et des pièces
opératoires (tumorectomie et mastectomie) des glandes mammaire.
→Macroscopique et histologique.
→Immunohistochimie.
5.1.1. Le protocole
Etude Macroscopique des pièces opératoire :(Annexe 4)
30
Matériel et Méthodes
La fixation
Les fragments tissulaires sont fixés immédiatement avec une quantité suffisante du
formol à 10% (au moins dix fois plus importante que le volume de tissu à fixer), dont la
durée de fixation est variable et dépend de la taille du prélèvement (au minimum 2 à 5
heures pour une biopsie et 48 heures pour une pièce opératoire). C’est une étape
essentielle dans la préparation tissulaire, Son but est de s’opposer à l’autolyse tissulaire
et à la putréfaction, de garantir la conservation des structures et le durcissement des
pièces, afin de garder le prélèvement dans un état aussi proche que possible de l’état
vivant.
Etude macroscopique
- Elle consiste à décrire ces prélèvements tissulaires, qui sont obtenus par
dissection de la pièce opératoire ou d’organes (le sein) :
- La forme, la taille et localisation de la tumeur.
- La dimension et la couleur.
- L’aspect de la tumeur stellaire ou nodulaire,
- L’ensemble des caractères qui différent du cas normal au niveau des régions
soupçonnées.
Mise en cassette
31
Matériel et Méthodes
Les fragments sont prélevés, placés dans des cassettes en plastique matriculées (la date,
numéro).
Le principe
C’est une étude histologique reposant sur des colorations par l’hématoxyline-éosine
« H.E ». L’initiation à l’immunohistochimie dépend d’un apprentissage de la technique
« H.E », en retirant les documents archivés (blocs et lames colorées).
Le protocole
1- L’inclusion en paraffine
2- Déshydratation
Cette étape sert pour la préparation des tissus à l’inclusion en paraffine. Comme la
paraffine est hydrophobe, la pièce anatomique doit être entièrement déshydratée avant
son inclusion dans la paraffine. Un automate circulant de déshydratation est utilisée
pour cette étape et qui contient 12 bacs (annexe).
Cet automate peut se charger de toutes les phases conduisant à la mise à disposition
d’un bloc de paraffine prêt à être coupé au microtome. L’étape de circulation consiste à
faire séjourner les pièces dans une série de liquides intermédiaires
- Fixation dans 2 bains de Formol à 10% (30 min dans chaque bain).
- Déshydratation par l’alcool: consiste à débarrasser le tissu de l’eau qu’il
contient, tenant compte que l’agent déshydratant doit être miscible en même
temps à l’eau et à la paraffine.
- La déshydratation se fait dans 5 bains d’alcoolde degré croissant : (alcool à 75%
/1h),(alcool à 80% /3h), (alcool à 90%/ 1h 30min), (alcool à 95% /2h) et absolu.
- Eclaircissement par le toluène: Pour remplacer l’alcool par un solvant de la
paraffine et à chasser l’alcool par 3 bains successifs de toluène(pendant 1h pour
32
Matériel et Méthodes
Le protocole
La coloration s’effectue manuellement après quatre étapes :
33
Matériel et Méthodes
l’étuve «type LEICA » à 60°C jusqu’à2 h, puis les laisser refroidir à l’airlibre avantde
les plonger dans deux bains du xylène (20 min dans chaque bain), puis 2 à 3 rinçages
avec l’eau de robinet.
6- Le montage
Une fois la coloration terminée une lamelle du verre colle sur la lame, en media
d’Eukitt.Le montage permet une protection mécanique des coupes, ainsi qu’une
protection chimique des colorants
34
Matériel et Méthodes
Mode opératoire
1- Coupe tissulaire
Réaliser des coupes fines de 3 µm d’épaisseur, à partir des blocs des prélèvements
mammaires à l’aide d’un microtome. Sur une plaque chauffante, les coupes fines sont
ensuite étalées sur les lames silaniséesrésistantes à la chaleur.
2- Séchage
Le séchage est effectué dans l’étuve à 37 °C pendant une nuit (14h) pour une meilleure
adhésion des tissus sur les lames.
- Deux bains de xylène (10 min chacun) pour déparaffinage, suivi de 6 bains successifs
d’alcooldécroissante pour réhydrater :
35
Matériel et Méthodes
5- Immunomarquage
-Cerclage des fragments avec un gel hydrophobe (DAKO Pen) pour indiquer le siège et
ne pas laisser la diffusion des anticorps sur la lame.
-Tapotage des lames pour éliminer le tampon en excès (pour éviter l’excès de liquides
autour des coupes).
-Application suffisante des gouttes de l’anticorps primaire sur les lames (anti-HER2,
anti- REα, anti-RP, et anti-Ki67), et les incuber pendant 45 min.
36
Matériel et Méthodes
-Contre coloration: incuber les lames dans une solution d’hématoxyline pendant
5min,cette étape a pour but de colorer le noyau en bleu.
6- Déshydratation et éclaircissement
7- Montage
L’ajout d’une petite goutte de milieu de montage alcoolique Eukitt sur la lamelle a
permis un montage sur la lame.
37
Matériel et Méthodes
Résultats Immuno-histochimie
Score 0 :
Positif -Marquage complet, fort et avec > 10% des cellules tumorales
(Score 3)
38
Matériel et Méthodes
Score d’Allred
Intensité du marquage
0 :Absence de marquage ;
1 :Faible ;
2 : Modéré ;
3 :Fort.
Addition des deux scores précédents
Si 0 à 2 score négatif ; si 3 à 8score positif.
6.3. Ki67
-L’intensité du marquage n’est pas un critère, tout marquage est considéré comme
positive (gradient de brun)
-Si <20% des cellules étaient marquées le Ki67 considéré positif mais bas
-Si ≥20 % des cellules étaient marquées, le Ki67 considéré positif et élevé.
39
Résultats et discussions
Dans notre d’étude, l’âge des patientes jeunes varie entre 25 et 40 ans, la moyenne d’âge est
de 35,66 ans, celle des patientes âgées est compriseentre 42 et 80 ans. La tranche d’âge la
plus touchée chez les patientes jeunes est comprisentre 35 et 40 ans soit un taux de 68%,
alors que chez les patientes âgées, la tranche d’âge la plus touchée se situe entre 51 et 60
ansavec un taux de 44%.
80% 40
60% 44
68 20
40% 30
0 18
20% 20 8
12
0% [42-50][51-60]
[61- [71-
[25-29] [30- [35-
Discussion
L’âge est considéré comme le facteur de risque le plus important. En effet, l'incidence du
cancer du sein augmente avec l'âge en doublant tous les dix ans jusqu'à la ménopause. Après
la ménopause, la croissance est plus lente. Le cancer du sein touche principalement la femme
ménopausée, mais il survient dans 10 % des cas chez une femme de moins de 40 ans et dans
3% des cas avant 35 ans. La rareté d’apparition du cancer du sein avant l’âge de 35 ou 40 ans
a conduit à individualiser cette situation comme une forme clinique particulière sous le nom
de cancer du sein chez la femme jeune(Gueyeetal.,2016).
La moyenne d’âge d’apparition du cancer du sein chez la femme jeune dans la littérature se
situe souvent après 30 ans selon Gueye et al., (2016), ce qui concorde avec nos résultats dont
la moyenne était de 35,66 ans.
L’âge de la ménarche a été précisé chez les 50 patientes jeunes, dont l’âge était compris entre
10 et 17 ans. 20 d’entres elles ont eu une ménarche à un âge ≤ 12 ans soit 40% du nombre
total des cas. 26parmiles50 patientes âgées ont eu une ménarcheà un âge ≤ 12 ans soit 52%
40
Résultats et discussions
6
10%
≤ 12 ans ≤12
40% 42
[13- [13-
15]ans 52 15]
50%
La ménopause était précisée chez les 36/50 patientes âgées, les autres 14 patientes sont non
ménopausées, l’âge de ces patientes était compris entre 47 et 52 ans. 32% des cas ont été
ménopausées entre 46 et 50 ans comme tranche prédominante, 24% onteu une pré-
ménopause ≤ 45 ans, alors que 2% présentaient une ménopause tardif ≥ 56 ans.
≤ 45 ans
28 24
[46-50]
ans [51-
2% 55]ans
14 ≥ 56 ans
32
Discussion
La moyenne d’âge d’apparition du cancer du sein chez la femme jeune dans la littérature se
situe souvent après 30 ans. L’âge des premières règles et de la ménopause est un élément
important dans la mesure où la survenue des règles avant 12 ans augmente le risque de cancer
du sein (Nkondjocketal., 2005). Le fondement biologique de cette association correspond à
l’exposition précoce et prolongée à l’imprégnation hormonale qui existe durant la période
d’activité des ovaires. Ainsi qu’une ménopause tardive après 55 ans augmentent aussi le
risque. Ceci étant expliqué par une exposition plus prolongée aux œstrogènes (Nkondjock et
al., 2005).
41
Résultats et discussions
Dans notre série, laménarche précoce (≤ 12ans) a été trouvée chez 40% des patientes jeunes,
versus 42% chez les patientes âgées. Pour la ménopause tardive, aucun cas n’a été marqué
dans la population jeune, par contre 2% ont été marqué dans la population âgée.
1.4. Des périodes variables de la prise des contraceptifs oraux chez les deux
cohortes
La prise de contraceptifs oraux (CO) a été précisée chez 26/50 patientes jeunes. 21 d’entres-
elles ont confirmé la prise des CO pendant une durée qui varie d’un mois à 14 ans, et 5 parmi
elles n’ont pas précisé la durée. Alors que les 50 patientes âgées ont confirmé la prise des CO,
pendant la même durée, et 5 parmi elles n’ont pas précisé la durée.
Discussion
L’association contraception orale-cancer du sein reste un sujet de controverse. Une étude plus
récente chez une population de femmes jeunes a montré que la contraception orale
augmenterait légèrement le risque de cancer du sein (Espiéet al.,2011).
Selon d’autres auteurs, les femmes à risque génétique (porteuses de mutations BRCA1 ou 2),
ayant pris des pilules fortement dosées en œstrogènes, ou avant l’âge de 20 ans, ou pendant
une durée d’au moins 5 ans ont un risque plus élevé de développer un cancer du sein (Guiu,
2015).
Nos résultats montrent que, 26/50 patientes jeunes ont pris les CO pendant plus de 6 ans, plus
que chez les patientes âgées dont 21/50 ont pris les CO pendant plus de 6 ans, ce qui confirme
que la prise des CO peuvent être un facteur du risque de cancer du sein.
42
Résultats et discussions
Pour la parité, une prédominance de la multiparité a été notée chez les deux cohortes avec des
taux de 36% chez les deux cohortes, suivies par la paucipare chez la cohorte soit 30%, et par
la nullipare chez la cohorte âgée avec un taux de26%.
Il est noté que parmi les 50 patientes jeunes, 40 patientes sont mariées (80%) et 10 sont
célibataires (20%), et parmi les 50 patientes âgées, 42 patientes sont mariées soit 84% et 8
sont célibataires (16%).
Nullipare Nulipare
12% 24% 26%
30%
Paucipare(1 à 2 Paucipare 1à 2
enfants)
43
Résultats et discussions
Discussion
Les résultats montrent que, la plupart des études indiquent un effet protecteur d'une parité
élevé et l’augmentation du risque avec la nullipare. Cependant, lorsque l'effet de la parité a été
étudié en fonction de l'âge ou du statut de la ménopause, les résultats étaient discordants.
Certains auteurs ne retrouvent d'effet protecteur que pour les patientes âgées ou post
ménopausées, d'autres seulement pour les patientes jeunes ou pré-ménopausées (Lesieuret
al.,2007).
Une prédominance de la multiparité et la nulliparité chez les deux populations étudiées, avec
des taux 36% et 30% respectifs pour les patientes jeunes, et de 36%, et 26% respectifs chez
les patientes âgées. Ces résultats ne confondent pas les données de la littérature.
Dans notre étude, 29/50 patientes jeunes ont présenté des antécédents familiaux, 14 patientes
soit 48.27% parmi ellesprésentent l’antécédent familial de cancer du sein.
Les antécédents familiaux ont été précisé chez 17/50 patientes âgées, l’antécédent familial de
cancer du sein a été retrouvé chez 9 patientes soit 52.94% dont 6 chez un parent de 1er degré
et 3 chez unparent de 2ème degré.
Discussion
44
Résultats et discussions
Dans notre série, 29/50 (48.27 %) patientes jeunes présentaient un antécédent familiale de
cancer du sein à un taux supérieur à celui rapporté par la littérature, ceci peut expliquer que les
patientes jeunes présentaient une histoire familiales de cancer du sein ont une grande
probabilité de porter une mutation de gène BRCA1 et/ou BRCA2. Il est important de dépister
dans notre cohorte des mutations des gènes BRCA1 etBRCA2.
17/50 patientes (34%) de la population âgées présentaient une histoire familiale de cancer du
sein, un nombre inférieur par rapport aux patientes jeunes avec une incidence de 17 cas atteints
de cancer du sein chez une parente de 1er degré.
2. Caractéristique Para-clinique
2.1. La classification de la mammographie (ACR)
La mammographie a été réalisée chez les 50 patientes dont 5 patientes présentent deux ACR
(ont des tumeurs bilatéraux), l’ensemble des aspects mammographiques a pu être classé selon
la classification ACR. Ainsi qu’une prédominance des tumeurs classées ACR5 avec un taux
de 51%, suivi par les tumeurs de classe ACR4 avec un taux de20%.
45
Résultats et discussions
Chez les 50 patientes jeunes, le cancer du sein métastasique représentait 38% (M1), contre
62% des cas non métastasique (M0). Par contre chez les patientes âgées, le cancer du sein
métastasique représentait 76%, et 24% ont le cancer du sein non métastasique.
M1 M0
38% 24%
M0 M1
62% 76%
46
Résultats et discussions
Discussion
Dans cette étude, 31/50 patientes jeunes (62%) ne présentaient pas de métastase à distance,
19/50 patientes jeunes (38%) avaient des métastases à distance, dont 10/19 patientes (53%)
présentaient un seul site de localisation secondaire. Pour le groupe des patientes âgées 12/50
patientes (24%) avaient des métastases à distance, dont 9/12 patientes âgées présentaient un
seul site de localisation secondaire.
Les formes métastatiques d’emblée se voient dans 8 à 30 % des cas. Dans la littérature, les
métastases viscérales s’avèrent plus fréquentes chez la femme jeune de moins de 40 ans
(Mazouz, 2015).
Pour les jeunes femmes le taux de métastase était de 38% avec des localisations secondaires
vésicale, osseuse et pulmonaire. Ce taux est élevé en comparant avec la population âgée qui a
un taux de 24 %. Les résultats de notre cohorte concordent avec ceux la littérature.
47
Résultats et discussions
3. Caractéristiques histologiques
3.1. Taille tumorale
La taille des tumeurs était dans des extrêmes de 1 et 30 cm chez la cohorte jeunes, 34% des
patientes avaient une taille tumorale plus de 5 cm, donc le T3 est le plus fréquent chez ce
groupe. Alors que la taille était précisée chez les 50 patientes âgées avec des extrêmes de 1 et
30 cm. 44% des patientes ont été classé en T1.
Discussion
La taille de la tumeur au moment du diagnostic est variable selon les auteurs, mais le plus
souvent les stades ≥ T2 sont les plus retrouvés (Mohammedet al.,2015).
Dans notre série, la T3 était la taille la plus fréquente chez la population des femmes jeunes
avec, un taux très important égale à 56 %, tandis que chez la population âgées > 40 ans il y’a
prédominance de T1 un taux de 44%.
Ces résultats confirment une supériorité de la taille de la tumeur chez les patientes jeunes plus
que celle des patientes âgées.
48
Résultats et discussions
Au niveau de cette série, le type histologique a été précisé chez les deux cohortes. Le
carcinome mammaire non spécifique était le type histologique prédominant chez les deux
cohortes, (anciennement appelé carcinome canalaire infiltrant CCI), avec un taux de 66%
chez les patientes jeunes et 72% chez les patientes âgées, suivi par les autres types à faible
taux.
CMNOS : Carcinome mammaire non spécifique, CLI : Carcinome Lobulaire Infiltrant, C micro
Papillaire I : Carcinome micro-papillaire Infiltrant, C Mixte : Carcinome Mixte.
Discussion
Il est admis que certaines formes (papillaire, mucineux, tubuleux) sont de meilleures
pronostics. A noter aussi que plus une tumeur est indifférenciée, plus elle est agressive. Chez
les jeunes femmes, une grande fréquence des formes indifférenciées a été notée avec une
prédominance du type histologique CCI (CMNOS) (Mazouz, 2015).
Dans notre série, le CMNOS était le plus prédominant chez les deux populations étudiées
avec des taux approximatives de 48 % chez les jeunes femmes et de 13,66 % chez les
patientes âgées de plus de 40ans.
49
Résultats et discussions
Le grade SBR II était le plus fréquent chez 30 patientes jeunes (60 %), suivi de grade SBR III
(15 %) puis le grade SBR I (10 %).
Chez les patientes âgées, les tumeurs de grade II de SBR étaient toujours placées enpremière
position avec un taux de 64%, suivies par les tumeurs de grade SBR III puis SBR I.
Discussion
Le système de grading utilisé est celui de Scarff-Bloom et Richardson modifié par Elston et
Ellis. Son intérêt pronostic est retrouvé par de nombreux auteurs.
Chez la femme jeune, la littérature rapporte une plus grande fréquence des grades SBR II et
III, ce qui concorde avec notre série, où le SBR II a été retrouvé dans 60% des cas et SBR III
dans 30%. Les mêmes résultats ont été retrouvé chez les patientes âgées plus de 40 ans, avec
une prédominance de SBRII à un taux de32%.
50
Résultats et discussions
Pour le groupe des patientes âgées, 25/50 des patientes réalisent le curage ganglionnaire. Par
ailleurs, l’étude anatomo-pathologique des ganglions a révélé que 48% des patientes étaient
classé en pN1, 12% des cas étaient porteuses de ganglions sains classés pN0.
pN0 : Il n’y a pas d’atteinte ganglionnaire, pN1 : Atteinte de 1 à 3 ganglions axillaires, pN2 :
Atteinte de 4 à 9 ganglions axillaires, pN3 : Atteinte d’au moins 10 ganglions axillaires.
Discussion
Cette étude montre que, 36/50 (72%) des patientes jeunes ont présenté atteintes
ganglionnaires, 50% parmi elles sont classés en pN 3, versus 28/50 (56%) patientes âgées
présentent une atteinte ganglionnaire avec une prédominance de pN1, ces résultats cohérent la
littérature.
51
Résultats et discussions
La prédominance du statut HER2 négatif (score 1 et cscore0) chez 70% patientes jeunes versus
84 patientes âgées. En revanche le score 3 qui représente le statut HER2 positif n’a été retrouvé
que chez 30% patientes jeunes versus seulement 16 patientesâgées.
Discussion
Le gène HER2 (ou C-erb2) est un oncogène, impliquée dans le processus tumoral. Ce gène
était activé dans le cancer du sein. L'amplification de ce dernier entraînait sa duplication en un
grand nombre de copies dans le noyau des cellules tumorales. 20 à 30% des tumeurs
mammaires sur-exprimaient l'HER2/neu.
Dans notre série, la surexpression de HER2 a été notée chez 30% des patientes jeunes versus
70% présentaient un statut négatif, taux concordant avec plusieurs séries et était associée à
38% des métastases. En comparant avec la série des patientes âgées, le taux de d’HER2
surexprimé était de 16%, versus 84% ont un statut HER2 négatif.
52
Résultats et discussions
Parmi les 50 cas jeunes, les récepteurs à l’œstrogène (ER) et à la progestérone (PR) étaient tous
les deux positifs dans 46% des cas, négatifs dans 36%, et dissociés dans 18% (12% RE+ et 6%
RE-). Pour la cohorte âgée, les récepteurs d’œstrogène (ER) et de la progestérone (PR) étaient
tous les deux positifs dans 70 % des cas, et négatifs dans 10 %, et dissociés dans 20%
(10% RE+, 8% RE-).
RE-
RE- 36 10
RE+/R RE-
12 8
RE- 6 RE+/R
10
RE+/RP 46 RE+/RP
72
Discussion
Les études multifactorielles menées dans les grandes séries de la littérature montrent que la
positivité des récepteurs à l’œstrogène (RE) et à la progestérone (RP) était un facteur prédictif
Dans notre série, ER et PR étaient négatifs dans 36 % des cas, pour la population des patientes
jeunes, contrairement chez les patientes âgées les RH était négatifs dans 10%, ce qui confirme
les données de littérature.
53
Résultats et discussions
3.7. Un taux élevé Ki67 chez les deux groupes des patientes
Discussion
Le Ki67 est un biomarqueur qui a montré une valeur pronostic et prédictive dans le cancer
du sein. Un taux élevé de Ki67 est un indicateur de mauvais pronostic, et il ’est
significativement plus élevé chez les patientes jeunes par rapport à celle qui plus âgées
(Vasseuretal.,2013).
Dans notre cohorte, les résultats ont était accordé la littérature, les patientes jeunes avaient un
taux plus élevé du Ki67 (≥ 20%) estimé à 72%, versus 56% chez les patientes âgées.
54
Résultats et discussions
4. La classification moléculaire
La classification moléculaire du cancer du sein a permis de répartir les cas étudiés selon 4
groupes distincts. Elle était précisée chez les 50 patientes jeunes, 54% des tumeurs
appartiennent du sous-groupe luminal B, le sous type le plus dominant, suivi par le type triple
négatif avec un taux égal à 28 %.
Chez les 50 patientes âgées, 48% des cas représentaient le sous type luminal A, alors que le
type luminal (HER2 like) ne présente que 2% du pourcentage totale.
Luminal A Luminal B Basal like Her2 like( Luminal A LuminalB Basallike Her2 like(
(triple type (triple type
négatif) luminal) négatif) luminal)
Dans notre étude, quatre sous type ont été trouvé avec une prédominance de sous-type luminal
B avec un taux de 54% suivi de sous-type triple négatif 28%, chez les patientes de ≤ 40ans et
10% de type HER2 like et 8% seulement de luminal A.
Pour les patientes âgées > 40%, une prédominance légère de luminal A 48% et 42% pour
luminalB , 26% du type HER2 like et 8% seulement de type triple négatif.
Les cancers agressifs triples négatifs, HER2 plus luminal B sont associés à un profil clinique
défavorable avec un haut risque de rechute métastatique précoce du fait du caractère agressif
de ces tumeurs. La sélection de traitement le plus efficace correspond à chaque type
permettant de réduire le degré d’agressivité.
55
Résultats et discussions
56
Résultats et discussions
L'expression nucléaire des ER et PR est positive en cas d’un marquage fort (Figure 20 F, G,
H), le marquage de l’index de prolifération Ki67 est nucléaire considéré comme élevé en cas
d’un marquage intense et dans 20% des cellules tumorales est plus (Figure 20 J), et bas si le
marquage est faible (Figure 20 I)
E: HER2 négatif score 01 avec un marquage complet ou incomplet, Faible avec plus de
10% des cellules tumorales G10 et G 40
57
Résultats et discussions
F : HER2 positif score 03 Gx40 avec un marquage complet, fort et avec plus de 10%
des cellules tumorales
58
Résultats et discussions
Figure 20: La détection des marqueurs tumoraux HER2, PR, ER et Ki67 par IHC.
59
CONCLUSION
Conclusion
Conclusion
Ce travail concernant le cancer du sein chez la femme jeune de moins de 40 ans nous a permis
de distinguer les différentes caractéristiques épidémiologiques, cliniques, thérapeutiques, et
pronostiques.
Notre étude a retrouvé une association significative entre le jeune âge et la présentation du
cancer du sein. Les cancers du sein diagnostiqués chez les femmes jeunes ont des
caractéristiques plus agressives (triple négatif, le HER2 like, luminal B).
La caractérisation des cancers du sein devrait se faire en premier lieu par l’analyse en IHC des
marqueurs classiques (RH, HER2 et Ki67), pour conclure la classification moléculaire de
cancer du sein à l’échelle individuelle permet une évaluation performante du pronostic pour
mieux comprendre et donc de mieux traiter les cancers du sein.
Nos résultats rejoignent ceux de différents auteurs autour du monde, plaidant en faveur des
formes plus évoluées et du pronostic plus défavorable du cancer du sein chez les patientes
jeunes que celles des patientes plus âgées. Ceci étant expliqué par le retard de diagnostic la
taille tumorale plus importante (T3), un envahissement ganglionnaire fréquent (pN3), un grade
histologique souvent élevé (II à III), des RH volontiers négatifs, ainsi un statut négatif d’HER2
plus fréquent, et un indice de prolifération élevé, et en fin par des métastases à distance plus
fréquente.
En terme d’importance, il est nécessaire de dépister les mutations des gènes de la prédisposition
génétique aux cancers du sein BRCA1 et BRCA2 chez les jeunes.
Il est donc nécessaire d’adopter une prise en charge pluridisciplinaire, diagnostiquer la maladie
à un stade plus précoce, encourager les consultations d’oncogénétiques chez les femmes à
risque et mettre en œuvre des traitements adaptés aux facteurs pronostiques chez la femme
jeune afin d’améliorer le pronostic.
Et puisque le dépistage dans notre pays n’incluant pas les femmes jeunes, il serait intéressant de
reconsidérer ses indications, notamment devant la fréquence croissante de ce cancer chez la
femme jeune ainsi que son pronostic réservé.
60
REFERENCES
BIBLIOGRAPHIQUES
Références Bibliographiques
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ANNEXES
Annexes
-Cytoplasme basophile.
Score 1 : 0 à 6 mitoses.
Score 2 : 7 à 12 mitoses.
-Eoisne Hématoxyléne
-Appareil de circulation
-Les Bacs.
-Pince
Annexes
-Chromogène.
Prélèvement
Fixation
Inclusion paraffine
Coupes
Déparaffinage
Réhydratation
Démasquage antigénique
Anticorps primaire
Chromogène
Contre coloration
Observation
Cette étude comparative réalisée sur 50 patientes âgées moins ou égale 40 ans, et 50 patientes âgées plus de
40 ans atteintes du CS. L’objectif de cette étude est l’évaluation du profil immuno-histochimique via un
Immuno- marquage d’HER2, des ER, des PR, et du Ki67 de 50 patientes jeunes et d’un ensemble de
paramètres épidémiologiques, histo-pronostiques et cliniques comparés à des patientes âgées afin de montrer si
la classification moléculaire est identique entre les deux tranches d’âge mais surtout, quel est le sous type.
L’examen histologique a révélé que le carcinome mammaire non spécifique et le grade SBR II sont les plus
fréquents chez les deux populations. Les résultats d’IHC révèlent que l’HER2 est surexprimé chez 30%
patientes jeunes, 16% chez les patientes âgées. Le statut des récepteurs hormonaux est négatif dans 36%
chez les jeunes patientes, contre 10% chez les patientes âgées. Le Ki67 a été élevé chez 72% des cas jeunes, et
56% pour les cas âgés. Pour la cohorte jeune, les phénotypes prédominants est le luminal B (54%) suivi par le
triple négatif (28%) et de HER2 like (10%), et pour la cohorte âgée, le luminal A est légèrement prédominante
(48%), suivi par luminal B (42%). Ces résultats confirment que les formes plus évoluées et du pronostic plus
défavorable du CS présentes chez les patientes jeunes que celles plus âgées.
Abstract
Breast cancer (SC) is the most common malignant disease in women, but it accounts for only 7% of women
under 40 years of age.
This comparative study carried out on 50 patients aged less than or equal to 40 years, and 50 patients aged over
40 with CS. The objective of this study is to evaluate the immuno-histochemical profile via immunostaining
HER2, ER, PR, and Ki67 of 50 young patients and a set of comparative epidemiological, histo-prognostic and
clinical parameters. With that of elderly patients to show if the last molecular classification is identical between
the two age groups, but above all, which is the predominant subtype that will reflect tumor aggressiveness?
Histological examination revealed that no specific breast carcinoma and SBR II were the most common in both
populations. The results of IHC reveal that HER2 is over expressed in 30% young patients versus 16% in
elderly patients. The status of hormone receptors is negative in 36% in young patients, while 10% in elderly
patients. Ki67 was high in 72% of young cases and 56% in old cases. For the young cohort, the predominant
phenotypes are luminal B (54%) followed by triple negative (28%) and HER2 like (10%), and for the older
cohort luminal A is slightly predominant (48%), followed by luminal B (42%). These results confirm that the
more advanced forms and poorer prognosis of CS present in young patients than older ones.