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ESUM Institutions Financières

Le document présente une analyse des institutions financières, en particulier des organismes de microfinance (IMF) à Madagascar, en détaillant les types d'IMF, leur fonctionnement, et les réglementations qui les encadrent. Il distingue les IMF mutualistes et non mutualistes, ainsi que les banques classiques qui s'orientent vers la microfinance, tout en soulignant l'importance de la supervision par la Commission de supervision bancaire et financière (CSBF). Le texte met également en avant les activités autorisées, les conditions de fonctionnement et les défis auxquels ces institutions font face dans le cadre de leur mission sociale.

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ESUM Institutions Financières

Le document présente une analyse des institutions financières, en particulier des organismes de microfinance (IMF) à Madagascar, en détaillant les types d'IMF, leur fonctionnement, et les réglementations qui les encadrent. Il distingue les IMF mutualistes et non mutualistes, ainsi que les banques classiques qui s'orientent vers la microfinance, tout en soulignant l'importance de la supervision par la Commission de supervision bancaire et financière (CSBF). Le texte met également en avant les activités autorisées, les conditions de fonctionnement et les défis auxquels ces institutions font face dans le cadre de leur mission sociale.

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INSTITUTIONS

FINANCIERES
ECONOMIE L2
DR RANDRIANARIJAONA Maeva

1
LISTE DES ABREVIATIONS
AGR : Activité génératrice de revenu
ADéFI : Action pour le Développement et de Financement des Microentreprises
AECA : Association de caisse d’épargne et de crédit Autogérée
AGEPMF : Agence d’Exécution du Projet Microfinance
APEM : Association pour la Promotion des Entreprises à Madagascar
BTM : Bankin’ny tantsaha mpamokatra
CSBF : Commission de supervision bancaire et financière
CECAM : Caisse d’Epargne et de Crédit Agricole Mutuelle
Codevi : compte pour le développement industriel
DID : Développement Internationale des jardins
DAB : distributeur automatique de billet
GAB : guichet automatique bancaire
IFM : Institution Financière Mutualiste
IDA : International Development Association
OTIV : Ombona Tahiry Ifampisamborana Vola
OFP : Organisation Financière de proximité
ONG : Organisation non Gouvernementale
OPIC : Overseas Private Investment Corporation
OTS : Organisme Technique spécialisé
PADR : Plan d’Action pour le Développement Rurale
PAMF : Première Agence de Microfinance
TIAVO : Tahiry Ifamonjena Amin’ny Vola
TPE : Terminaux de paiements électroniques
TUP : Titres Universels de Paiement

2
Chapitre 1. Institutions Financières
Section 1. Les banques

Section 2. Les microfinances

2.1. Les organismes actifs en microfinance

Le secteur de la microfinance continue à gagner de plus en plus du terrain. Il concerne non


seulement les IMF mutualistes et non mutualistes mais il commence également à intéresser les
banques et les autres types d’établissements de crédit qui l’ont auparavant dédaigné.
Cependant, ce sont encore les IMF qui servent le plus la population défavorisée.

2.1.1. Les IMF mutualistes


Les IMF mutualistes sont animées par l’esprit d’entraide et de coopération. Leurs excédents
d’exploitation ne sont pas distribués mais consolident le capital ou financent les ristournes. Les
actionnaires sont constitués par les membres qui, lors des délibérations, sont régis par le principe
« un homme, une voix » quelque soit le nombre de parts sociales dont ils sont détenteurs.
Les membres des organes d’administration sont des élus par les adhérents en assemblée
générale et assurent bénévolement leur mission. La gestion de l’institution est confiée à un
exécutif souvent, jusqu’à récemment, ancien assistant technique auprès du réseau. Leurs
honoraires sont financés par des subventions de bailleurs de fonds étrangers. Des techniciens
locaux aident l’exécutif en tant qu’animateurs, inspecteurs ou développeurs. Comparés à leurs
responsabilités, leurs salaires peu motivants sont sources de fréquentes rotations.Les IMF
mutualistes sont en général organisées en réseaux de forme pyramidale. Au sommet se trouve
la structure faîtière à laquelle sont rattachées les caisses de base. Les grandes décisions en
matière d’orientations politiques sont prises au niveau faîtier. Le conseil d’administration est
composé des élus issus des caisses de base. Certaines d’entre elles sont représentées dans les
villages par des guichets ou des points de vente.
2.1.2. Les IMF non mutualistes
Les IMF non mutualistes peuvent être classées en deux groupes qui se distinguent par leurs
objectifs :

3
-- d’une part, celles qui, formées en association, s’assignent une mission d’ordre social et
distribuent des petits crédits en fonction des fonds dont elles sont dotées. Certains réseaux
comportent de nombreux guichets couvrant plusieurs régions du pays. En plus des activités
bancaires, cette catégorie d’institutions dispense des formations à l’intention de la frange de la
population la plus défavorisée en vue de les aider à la création de micro-entreprises individuelles
;
--d’autre part, celles, constituées en sociétés commerciales, qui opèrent généralement avec un
but lucratif sur la base de capital assez conséquent. Ces dernières sont gérées d’une manière
plus professionnelle. La valeur des crédits individuels qu’elles partagent est plus élevée que pour
les IMF à vocation sociale ; il en est de même du volume de leur portefeuille. Avec l’adoption de
la loi sur la microfinance, cette catégorie est désormais autorisée à collecter des dépôts.
2.1.3. Les établissements de crédit spécialisés dans la microfinance.
L’adoption en 2005 d’une loi unique sur les activités de microfinance qui régit à la fois toutes les
catégories d’institutions, qu’elles soient mutualistes ou non mutualistes, a ouvert la porte aux
investisseurs étrangers. Ainsi, dès la fin de 2006, trois établissements de crédit qui se spécialisent
dans la microfinance, ont disposé leur agrément. Ce sont des établissements fortement
capitalisés et visant un but lucratif. Installés dans la capitale et dans quelques grandes villes, ils
deviennent des concurrents que les IMF déjà installées ont à affronter malgré l’inégalité des
moyens et la divergence des objectifs.
2.1.4. Les banques classiques.
Les établissements de crédit qui ont jusqu’alors réservé leurs opérations aux mieux nantis, se
sont désormais tournées vers la clientèle plus pauvre en écartant le seuil minimum d’épargne,
en offrant directement des petits crédits, en accordant des lignes de financement aux IMF ou en
participant à leur capital.
2.2. Les activités
2.2.1. Les opérations autorisées pour la microfinance
Dans un souci d’efficacité et en attendant que les IMF fassent leur preuve, les services financiers
qu’elles sont autorisées à offrir sont limités à l’octroi de crédits auquel s’ajoute la collecte de
dépôts de leurs membres ou clients. La gestion de chèques ou la réalisation d’opérations libellées
en devises étrangères ne leur sont pas permises. Toutefois, sous réserve de la disposition d’un
capital assez conséquent et de la constitution en société commerciale, la loi sur la microfinance
habilite les IMF non mutualistes à collecter des dépôts du public pour contribuer à la

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monétarisation de l’épargne et accroître leurs ressources. Ces services sont, dans la plupart des
cas, accompagnés de formations.
Les crédits octroyés financent en général les activités génératrices de revenus, les greniers
communs villageois pour stocker les produits en attendant des cours plus avantageux, la location
vente mutualiste qui est une sorte de crédit-bail pour les équipements ou les animaux de trait,
certaines activités commerciales, et aussi des évènements sociaux tels les mariages, les rentrées
scolaires ou les transferts de corps de la résidence principale vers le village natal.
Le remboursement se fait sur une courte durée, quelques mois, pour les crédits sociaux, sinon, il
peut parfois s’échelonner sur un plus long terme supérieur, à trois ans. Les coûts semblent
parfois prohibitifs, plus de 4 pour cent par mois pour les mutualistes, mais cela ne découragent
pas pour autant les membres qui jusqu’alors n’avaient d’autres recours qu’auprès des usuriers
dont les taux exigés atteignent parfois annuellement 250 pour cent. Les non mutualistes, de leur
côté, imposent des taux d’intérêt (2 à 2 ,5 pour cent par mois) à peine inférieurs à ceux appliqués
par les banques.

Les dépôts collectés concernent en majorité des comptes à vue non rémunérés, quoique ces
dernières années aient vu se développer la collecte de dépôts de moyen et long termes
quelquefois rémunérés. La constitution de dépôts forcés proportionnels est souvent nécessaire
pour l’obtention de crédits. Jusqu’à l’adoption de la loi sur la microfinance, seules les IMF
mutualistes étaient autorisées à collecter des dépôts volontaires. Certains réseaux d’ IMF
dispensent, en outre, soit des séances de formation ou d’ateliers à leurs membres ou clients et
même à des tiers, soit des modules de remise à niveau pour leurs techniciens. Les divers
thèmes qui y sont développés visent l’amélioration du niveau de vie de la population par
l’intermédiaire du recours aux besoins financiers. Ces thèmes sensibilisent non seulement sur les
bienfaits qu’offrent l’utilisation des crédits ou la sécurisation de l’épargne par leur
monétarisation, mais aussi sur la gestion des ressources des ménages, la gestion de petits projets
agricoles ou d’élevage, ou l’utilisation de nouveaux produits financiers. Pour certains
établissements qui concentrent plus particulièrement leurs efforts aux formations, les activités
bancaires sont à titre expérimental.
A chaque niveau correspond une forme de contrôle de la CSBF
-Aux IMF de niveau 1 qui sont considérées comme à risques mineurs, étant donné la taille
réduite de leurs opérations, une « licence » est accordée et l’intervention de la CSBF se limite

5
s’assurer de l’existence d’une structure légère de gouvernance et de la régularité des
opérations bancaires.
-Les IMF 2 et IMF 3 doivent obtenir l’ « agrément » de la CSBF préalablement à l’exercice de
l’activité et sont soumises à la supervision de celle-ci. Les IMF classées dans ces deux niveaux
se distinguent par la taille respective de leurs opérations ainsi que par la structure de leur
gouvernance et le degré de professionnalisme de leur gouvernant.

Des conditions différenciées selon les niveaux


La forme juridique est adaptée aux caractéristiques de l’institution
La forme de société commerciale est exigée des IMF non mutualistes lorsqu’ elles collectent des
dépôts du public. Les autres peuvent prendre la forme d’association. Pour les mutualistes, les
caisses de base gardent la forme coopérative quelque soit leur niveau d’appartenance,
dans la mesure où elles ne sont autorisées à recevoir que les épargnes de leurs membres. Par
contre, les structures de regroupement peuvent se constituer en sociétés.
Un capital minimum progressif selon le niveau de classification
Un capital minimum progressif selon le niveau de classification est requis pour l’exercice de
l’activité à partir du moment où l’IMF prend la forme de sociétés. La valeur du capital éxigé est
au moins conforme au droit commun. IL devient plus important quand l’ IMF se livre à la
collecte de dépôts du public.
La composition du portefeuille
La composition du portefeuille est soumise à des conditions permettant aux IFM de remplir
leur mission sociale tout en leur facilitant l’atteinte de leur viabilité. Il est exigé des IMF 2 et 3
de réserver trente pour cent de leur portefeuille pour des petits crédits au bénéfice des
défavorisés, mais en compensation, il leur est permis de dépasser le plafond de crédit autorisé
pour leur niveau, à concurrence de dix pour cent de leur portefeuille. L’objectif est de couvrir
leurs charges et contribuer à l’atteinte de leur viabilité.
1.3. Une supervision adoptée aux risques des IMF
Dans la réalisation de sa mission de protection des petits épargnants et de l’intégrité du système
financier à lui assignée par la loi, la CSBF s’est engagée particulièrement à contribuer à fournir
aux IMF un mécanisme de supervision souple facilitant leur développement tout en étant
sécurisant. Elle a créé en son sein une unité chargée spécialement de suivre l’évolution du
secteur qui s’assure notamment de la mise en place des balises nécessaires au bon
fonctionnement des IMF. Par rapport à son rôle en matière de surveillance des autres

6
établissements de crédit qui sont plus professionnels, la relation CSBF-IMF est assez spécifique
du fait des particularités du secteur.
Dans cette optique, la CSBF intervient dans trois domaines précis, à savoir la définition du cadre
juridique, l’accompagnement des réseaux dans le cadre de leur supervision, et la participation à
la Stratégie nationale de la microfinance. Ainsi :

elle est très active dans la définition des textes constituant le cadre juridique applicable aux
institutions de microfinance
Elle a été la cheville ouvrière dans l’élaboration de la loi et de ses décrets d’application. Elle
propose au gouvernement les règles qu’elles jugent indispensables pour la bonne santé des IMF,
elle donne son avis sur les projets de textes qui ont trait à la microfinance en plus des instructions
d’application de la loi dont elle a la seule compétence. Soucieuse d’obtenir un dispositif
réglementaire adapté aux spécificités du contexte du pays et qui contribue à l’expansion du
secteur, elle adopte une démarche participative en associant tous les acteurs aux différentes
étapes des travaux de préparation.

elle accompagne les organismes de microfinance à travers :


-les échanges et les relations qu’elle entretient avec les responsables d’IMF lors des instructions
des demandes d’agrément, en vue d’améliorer la qualité de ces dossiers et de
réunir les meilleures conditions exigées pour la viabilité des IMF. L’expérience a montré qu’un
grand nombre des demandes soumises présentent initialement des incohérences. Le Secrétariat
Général de la CSBF est, en conséquence, souvent obligé de tenir de longues séances de travail
avec les promoteurs avant qu’ils ne parviennent à constituer un dossier cohérent pouvant être
soumis à la décision des membres de la Commission.
les formations et les éclaircissements que les IMF lui réclament durant les contrôles sur
place et régulièrement à distance lors du contrôle permanent. L’exercice de cette activité est mis
à profit pour apporter les précisions ou les explications demandées par les dirigeants pour une
bonne gestion de leurs institutions.
Ainsi, outre la surveillance des IMF proprement dite, une certaine forme d’assistance pour une
meilleure conduite des affaires est attendue de l’autorité de tutelle. Cette activité appréciée
particulièrement par les mutualistes, nécessite une plus grande disponibilité des inspecteurs en
dépit de l’insuffisance de leur effectif.

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elle est membre du comité de pilotage de la CNMF
La participation au comité de pilotage procure à la CSBF l’occasion de s’informer et d’apporter
sa contribution pour étudier et analyser les défis auxquels le secteur est confronté. La CSBF est
surtout sollicitée pour tous les travaux et les décisions ayant trait à la bonne santé des institutions
et du secteur en général. A titre d’exemple, font souvent l’objet de discussions au niveau du
comité de pilotage, la recherche de solutions devant résoudre les menaces de désaffiliation d’une
IMF qui compromettent l’avenir du réseau, les mesures à prendre pour pallier à certaines
faiblesses de la gouvernance, la protection des IMF face à des tentatives d’emprise d’origine
externe réduisant les opportunités d’appropriation du réseau par les membres.

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RÉGLEMENTATION DES INSTITUTIONS DE MICROFINANCE

Niveau d'institutionnalisation IMF 1 IMF 2 IMF 3

Catégorie mutualiste non mutualiste mutualiste non mutualiste mutualiste non mutualiste
Société Coopérative Association, ONG, Société Coopérative SARL, SA SA Société Coopérative SA
Forme juridique IMF de base SARL, SA
Unions et Non autorisée Société Coopérative, SA Société Coopérative, SA
Fédérations
Capital minimum exigé Non applicable sauf pour les sociétés . IMF de base : 8 005$ . Sarl : 32 019 $ 106 730 $ . IMF de base : 160 096$ 373 556$
. Union : 32 019$ . Sa : 53 365 $ . Union : 266 826 $
. Fédération : 53 365$ . Fédération : 533 652$
Épargne Nomenclature Dépôts des Pas de dépôts Dépôts des membres Pas de dépôts Dépôts du public Dépôts des membres Dépôts du public
membres
Plafond 267$

Crédits Durée des crédits Court terme Court et moyen termes Court, moyen et long termes

Crédits individuels 800 $ 1600 $


-au moins 30% du volume des crédits, montant individuel <
-au moins 30% du volume des crédits, montant individuel < à 2 668$ à 8 005$
-au plus 10% du volume des crédits, montant individul >à
-au plus 10% du volume des crédits, montant individuel > à 8 005$ dans la limite du 32 019$, dans la limite du ratio de division dese risques
ratio de division des risques
Crédit aux 3 202$ 6 404 $
groupements
Services Conseil et formation Toutes les opérations connexes : les opérations de virement interne, pour le compte de la clientèle, effectuées au sein d’une même institution de
connexes microfinance ou au sein d’un réseau mutualiste ; la location de coffre-fort ; les prestations de conseil et de formation, les virements de fonds libellés en
monnaies nationales entre établissements de crédit sur le territoire national.
Limite de l'effectif des membres pour les IMF 1 mutualistes = 1 000

Opérations non autorisées : Émissions chèques et opérations libellées en devises ou celles relatives au financement du commerce international

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Chapitre 2. Notion sur la monnaie

Définir l’origine de la monnaie n’est pas chose facile, en effet chaque société a sa propre
considération de la monnaie, donc ne peut dire avec précision quel peuple ou quelle société l’a utilisé la
première, néanmoins on peut en tirer certaines caractéristiques commune à chaque civilisation ou la
monnaie est devenue un intermédiaire des échanges. C’est pourquoi on va parler de la distinction entre
liquidité et monnaie, et également des différents types de monnaie qu’on rencontre usuellement.

Section 1 : Définition

11-Liquidité : Si on parle de liquidité, il vient a l’esprit immédiatement la fonction de


moyen de paiement qu’on attribue à la monnaie, c'est-à-dire comme étant «Une réserve de
pouvoir d’achat disponible pour les échanges ultérieurs ».Cependant la liquidité bancaire peut
être vue comme une partie de la monnaie de la banque centrale qui est détenue par les banques
primaire et constitué par les billets dans leur caisse et la solde de leur compte courant à la banque
centrale. Il s’agit donc de la monnaie ayant un cours légal sur un territoire donné, c'est-à-dire ayant une
capacité conférée par la loi de libérer son détenteur de ses dettes; donc ne peut être refusé par le
créancier comme moyen de paiement, cas de l’Ariary à Madagascar.

111-Comment les banques peuvent s’en procurer : Il y a trois manières pour les
banques commerciales d’acquérir de la liquidité :

En attirant des dépôts par le moyen d’un prélèvement sur le stock de billets en circulation dans
le publique, ou sur la cession de devises ou sur le circuit du trésor; en effet il n’y a d’apport véritable de
liquidité au système bancaire pris dans son ensemble que si ces dépôts ne proviennent d’une autre
banque.
 En vendant sur le marché les titres de créance qu’elles détiennent en portefeuille. Mais ceci
dépend de la nature du titre qu’elle dispose, en effet le degré de liquidité des actifs va dépendre en
grande partie de la confiance que les agents économiques leur accordent. Ainsi les titres de la dette
publique ou de débiteur de très grande qualité trouveront facilement acquéreurs. Il est à noté que cette
transaction nécessite un marché organisé qui peut être équilibré en régime permanent si la banque
centrale se porte alternativement acquéreur ou vendeur de ces titres.

 Et enfin, en empruntant au près de la banque centrale, moyennant un taux directeur que les
banques devront respecter quand ils accordent de crédit à leurs clients pour prévenir le risque
d’illiquidité. On constate dès lors une relation entre la liquidité bancaire et la masse des crédits que les
banques peuvent consentir. Alors si la source principale de la création monétaire est l’octroi de crédit «
c’est par le contrôle de la liquidité bancaire que doit passer le contrôle de la création monétaire ».

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112-Demande d’encaisse monétaire : Keynes définit la demande d’encaisse monétaire,
qu’il qualifie de préférence pour la liquidité, comme une disposition des agents économiques à détenir
une partie de leur patrimoine sous forme de monnaie liquide. En ce sens il attribue à ce comportement
trois motifs principaux, telle la transaction, la précaution et la spéculation.
 Le motif de transaction : il s’agit des avoirs de trésorerie pour régler les achats courants et les
dettes si on se réfère à un dictionnaire économique; donc il y a une constitution d’encaisse transaction
basée sur notre évaluation des dépenses ordinaires et prévisibles. Ce qui conduit à une détermination
d’encaisse suffisante pour éviter les risques de non paiement entrainant des coûts d’illiquidité très élevé
; ou encore une encaisse excessive provoquant la perte de revenue engendrée par la thésaurisation (coût
de liquidité).

 Le motif de précaution : correspond aux encaisses pour faire face à des dépenses imprévues,
donc constitue un risque non mesurable lié aux aléas du marché, par exemple la hausse du prix des
matières premières pour les entreprises ; ou d’autres parts un risque mesurable lié aux niveaux de vie
pour les ménages. Ce type d’encaisse est influencée surtout par le besoin de sécurité et la conjoncture
économique ; ainsi une expansion réduit les encaisses précautions et une récession incite à les
augmentés. Le motif de spéculation : Peut être considéré comme une encaisse en attente de placement
rémunérateur. C’est sur ce point que naît l’antagonisme des différentes pensées économiques
développant cette théorie. Keynes, quant à lui a développé plusieurs hypothèses sur la théorie de
l’encaisse spéculation qui considère que :

 il s’agit d’une confrontation de choix consommation – épargne, cette hypothèse sera
conservée par les néo-keynésiens bien que rejeter par les néo-quantitativistes.

 Le comportement emprunteur des entreprises pour financer leurs investissements (à
l’exclusion de l’autofinancement) entraînant le passage de l’épargne des entreprises sur le marché
financier, qui en se combinant avec le marché de la monnaie constitue le centre d’intérêt du modèle
Keynésien :

On constate donc que les deux premiers motifs sont fonctions du revenu et le dernier du taux
d’intérêt

12-Monnaie : Le terme « monnaie » vient du nom de la déesse romaine Juno Moneta, car c'est
dans les dépendances de son temple que les Romains avaient installé un atelier pour frapper les deniers
de l'Empire. La monnaie se définit essentiellement comme un bien d'échange et n'a donc pas de valeur
d'usage. Elle rend possible le bon déroulement des transactions à l'intérieur d'une communauté de
paiement, qui s'identifie historiquement à l'État-nation. La monnaie entant qu’acteur principal de la vie
économique est devenue ainsi l’expression de la richesse et de la souveraineté nationale, bien que
certaines monnaies exercent un rayonnement qui dépasse le cadre purement national.

11
121-Origine de la monnaie centrale : On peut distinguer l’origine de la monnaie centrale de
trois façons différentes :
 Soit par une entrée de capitaux extérieur, résultant de l’intervention de la banque centrale sur le
marché des changes, ainsi les devises dont elle acquiert va être la base de la monnaie centrale qu’elle va
créer c'est-à-dire la contre partie de ce monnaie centrale.

 Soit par l’acquisition de créance sur le marché à des agents économiques quelconques ; mais
généralement elle se concentre sur les titres de la dette publique ou à des débiteurs notoirement
solvables.

Enfin, par des prêts de la banque centrale à des banques secondaires qui prennent la forme
d’escompte.

De ces origines de la monnaie centrale, on peut en déduire que les stocks de monnaie ne
peuvent augmenter indépendamment du secteur réel. Cependant certaine théorie considère que l’offre
de monnaie est exogène, c'est-à-dire qu’elle est dépendante de la politique des autorités monétaires.

122-Fonction de la monnaie : On attribut généralement cinq fonctions principales à la


monnaie, et dont chaque fonction caractérise une évolution sur l’histoire de l’humanité :
 Mesure de la valeur : c'est-à-dire que la monnaie fournit à l’ensemble des marchandises la
matière dans laquelle elles expriment leur valeur comme grandeur de qualité égale (produit du travail)
et comparable sous le rapport de la quantité (temps de travail contenu dans ces

marchandises). Autrement dit, l’expression de la valeur d’une marchandise est la forme monnaie de
cette valeur, c'est-à-dire son prix.

 Etalon du prix : dans cette fonction la monnaie joue le rôle d’unité de mesure de la valeur d’une
marchandise, donc une fois déterminer le prix s’exprime par le nom monétaire de cet étalon.

 Moyen de circulation : à la différence du troc la monnaie permet de faciliter l’échange des
marchandises. Deux circulations parallèles se présentent alors, celle des marchandises ou la monnaie ne
joue qu’un rôle d’intermédiaire (doit donc posséder une existence réelle), et celle de la monnaie.

 Moyen de thésaurisation : comme on pouvait toujours convertir la monnaie en n’importe quelle
marchandise à n’importe quel moment, la passion à l’épargne devient chez chacun de plus en plus
important ; de plus la monnaie devient l’expression de la richesse sociale, la thésaurisation devient
alors le canal d’adduction et de dérivation de l’argent en circulation.

 Moyen de paiement : avec la monnaie on peut différer désormais l’acquisition de la
marchandise et la réalisation de son prix, c'est-à-dire un développement du crédit qui commence

à se répercuter sur la scène économique.
 Monnaie universelle : si avant cette fonction était attribuée à l’or actuellement les grandes
devises tels le dollar, l’euro, le yen,… jouent un rôle de paiement universelle
12
123-Masse monétaire : C’est l’ensemble des moyens de paiement en circulation à un
moment donné dans une économie, et qui est détenue par des agents non financiers (ménages, reste du
monde, État, entreprises).

Section 2 : Différents types de monnaie

21-Monnaie manuelle ou currency : ne présente qu’une infime partie de la disponibilité monétaire,


cependant elle occupe une place importante dans les transactions.

211-Pièce ou monnaie divisionnaire : C’est une forme éloignée de l’or et de l’argent bien
qu’il ne faut pas les confondre ; en effet ces monnaies dites métalliques, qui ont circulé jusqu’au début
du vingtième siècle, ont une valeur marchande, c'est-à-dire la valeur du métal inclus dans les pièces est
égale à leur valeur nominale, donc l’argent en elle même a une valeur égale aux marchandises qu’on
achète. A l’inverse des pièces nouvellement créé où l’on ne trouve plus cette égalité entre la valeur de
la marchandise et celle de la monnaie. Ainsi, actuellement les pièces circulent par imposition du
pouvoir judiciaire et législatif de l’Etat en complément des billets

212-Billet ou monnaie fiduciaire


Ils sont émis par la banque centrale et crée à la demande de l’Etat qui les utilisent, soit pour
répondre à ses besoins de trésorerie, soit pour couvrir ses déficits budgétaires. Ils ont un cours légale et
donc ne peuvent être refusés comme moyen de paiement, on parle également de cours forcé grâce à
leurs caractères inconvertibles en or.
Actuellement à Madagascar la gamme des billets en circulation comprend des coupures de 100,
200, 500, 1000, 2000, 5000, 10000 Ariary reparti au sein des institutions financières non

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monétaire, mais une partie reste au sein des banques secondaires comme liquidité monnaie
centrale qui est non incluse dans la masse monétaire, pour régler les créances qu’elles
reçoivent ; notamment pour le paiement des bas salaires et le commerce de détail.

22-Monnaie scripturale : Face à un volume de plus en plus grand de la transaction, le


crédit constitue un moyen de paiement très efficace pour faciliter l’échange, car il permet de
mobiliser les facteurs de production sans interrompre leur cycle. On assiste d’ailleurs à un tel
développement du crédit qu’autant de technique se sont développés pour les consentir, on
peut en citer par exemple les crédits en compte que sont les facultés de prélèvement sur un
compte débiteur, donc une avance à très court terme, on les appelles aussi découvert, avance
de trésorerie ou facilité de caisse. Il y a aussi l’escompte d’un effet de commerce, d’une lettre
de change ou d’un billet à ordre qui consiste pour la banque à acheter l’effet à son client
moyennant intérêt et agio. Et enfin le crédit sur gage et le crédit par signature.

221-Dépôts à vue de caractère monétaire : La monnaie scripturale est une


inscription dans la comptabilité des institutions financières, une inscription connue sous le
terme de dépôt, c'est-à-dire la provision d’un compte par remise de billet par virement ou par
un crédit accordé par une autre banque. Ce qui nous amène à une définition : « seul les dépôts
à vu assorti d’instrument en permettant l’utilisation générale directe et immédiate à de fin de
paiement constitue une monnaie » donc les dépôts à terme, les dépôts à vu (DAV) qui ne sont
pas assortis de chéquier ou de carte de paiement (livret de caisse d’épargne) sont exclus. Pour
des raisons d’organisation on distingue les dépôts à vue des résidents et celles des non
résidents (dépôt en Ariary ou en devise).

222-Instruments de circulation de la monnaie scripturale : Certes le chèque


a été le plus utilisé avant dans les transactions bancaires, mais depuis le développement des
techniques en informatique on assiste à un bouleversement vers les instruments automatisés,
alors on se demande qu’en est-il de ces instruments ?
 Les instruments papiers :
On en distingue : les chèques, le virement et les titres universels de paiement (TUP)
Le chèque est à la fois un instrument de paiement, de retrait de fonds et une
technique de règlement. C’est un titre de propriété monétaire par lequel un tireur donne
l’ordre à un tiré de payer immédiatement sur simple présentation une certaine somme à un
bénéficiaire ou

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à lui même. Donc un chèque sans provision est de la fausse monnaie au même titre qu’un
billet de banque fabriqué par un faussaire.

 Le virement est un moyen par lequel un client invite son banquier à prélever
sur son compte une certaine somme pour le transférer sur un autre compte appartenant à une
tierce personne appelée bénéficiaire.

 Le titre universel de paiement (TUP) est une façon de régler ou de faire un
virement à l’étranger à l’aide d’ordinateur, donc un procéder beaucoup plus évoluer.

 Les instruments totalement automatisés, qui sont utilisés :

 Soit pour payer à un tiers un montant déterminé à date fixe (exemple : salaire),
ou pour virer d’un compte à vu sur un compte à terme des fonds au delà d’un certain montant.

 Soit pour honorer les factures présentées par un agent désigné par le titulaire
d’un dépôt à vue, dans ce cas c’est une autorisation permanente donnée à la banque pour
effectuer un prélèvement automatique.

 Carte bancaire : ce sont les cartes de retraite de billet permettant d’effectuer le tirage
auprès des distributeurs automatiques de billet (DAB) ou de guichet automatique bancaire
(GAB) ; ces cartes de paiement permettent aussi d’effectuer des paiements chez les
commerçants affiliés à une banque.

223-la monnaie électronique : C’est l’ensemble des techniques informatiques,
magnétiques, électroniques, et télématiques permettant l’échange de fonds sans support
papier. Il ne s’agit pas alors d’une nouvelle forme de monnaie mais d’un nouvel instrument de
circulation de la monnaie scripturale. C’est un moyen efficace pour les banques de réduire le
coût de traitement des instruments papiers.

15
Chapitre 3 : Circuit monétaire
D’après Marie DELAPLACE : « le circuit monétaire d’une banque commerciale peut
être définit comme l’aire de circulation d’un instrument de paiement qui lui est propre (sa
monnaie scripturale) dans laquelle ne se pose aucun problème de transfert c'est-à-dire de
conversion ». Ainsi, chaque banque peut créer sa propre monnaie d’où la nécessité de la
monnaie centrale qui est accepté par tous pour jouer le rôle de paiement inter-circuit.

Section 1 : Critères déterminants un circuit monétaire


La définition précédente nous permet de tirer qu’un circuit monétaire doit disposer
d’un instrument de paiement propre à ce circuit (monnaie scripturale), d’un ensemble d’agent
qui utilise cette monnaie et enfin un organisme interne de compensation permettant les
transferts de monnaie entre différents comptes au sein de la banque mais également avec les
autres établissements bancaires.

11-Instrument de paiement ou la monnaie scripturale


La monnaie scripturale (ou deposit money) est constituée par les dépôts bancaires dans
les comptes courants ou comptes chèques. Il s’agit d’une simple écriture sur un compte et
dont la circulation entre agent économique est sous forme de virement d’un compte à autre
grâce à des moyens de paiement comme : les cartes, les virements ou les chèques. Elle peut
également être transformé en papier monnaie ou en pièce.

111-Mécanisme de création de la monnaie scripturale : La création de monnaie


scripturale ou monnaie de crédit par les banques émane de la demande des agents non
bancaires (ménages, entreprises, administrations publiques) par le mécanisme de l’effet
multiplicateur du crédit que nous allons parler plus tard. Cette possibilité de création
monétaire par l’émission de monnaie scripturale est cependant limitée par :
 L’imposition d’une réserve obligatoire sur les dépôts.

L’émission de monnaie fiduciaire achetée auprès de la banque centrale en échange de
la monnaie scripturale au publique.
 de leurs concurrentes.

 Le respect des règles prudentiels, c'est-à-dire, maintenir les crédits en dessous des
différents ratios.


16




 La réduction de la quantité de monnaie centrale disponible, par la banque centrale.

 L’intervention de l’autorité étatique.
Cependant même en l’absence de ces contrôles, le pouvoir de création monétaire ne
serait pas infini car les crédits octroyés doivent être remboursés.

112-Régulation de la création de la monnaie scripturale : Dans presque toute


circonstance, la banque centrale délègue aux banques de second rang la fonction de création
de la monnaie scripturale. Et se contente de superviser et de réguler l’ensemble des opérations
des banques :
 En jouant sur les taux directeurs : les établissements de crédits empruntent sur le
marché interbancaire ou empruntent aux banques centrales à un taux d'intérêt défini par ce
dernier, qui est le taux de refinancement, de la monnaie centrale dont elles ont besoin. Ainsi
en augmentant (respectivement en baissant) les taux d'intérêt, la banque centrale rend plus
difficile (respectivement plus facile) l'accès au refinancement par les banques commerciales,
et induit ainsi un renchérissement du coût de crédit pour l'emprunteur (ménage ou entreprise).
De ce fait, une hausse du taux d'intérêt entraîne (toutes choses égales par ailleurs) une baisse
de demande de crédit ; donc une diminution du taux de refinancement à évidemment un effet
contraire.

 En faisant varier le ratio des réserves obligatoires des établissements de crédit: ceux-ci
sont obligés de placer sur un compte de dépôts auprès de la banque centrale un certain
montant de la monnaie centrale dont la valeur est proportionnelle à l'ensemble des dépôts à
vue qu'ils ont reçus de leurs clients. Une hausse de ce ratio augmente le coût pour les banques
commerciales à émettre de crédit, et donc réduit leur émission. C'est pour cette raison que l'on
parle de système de réserves fractionnaires.

en imposant des règles à l’ensemble des banques afin que ces dernières présentent des
garanties au regard des risques qu’elles prennent. En effet, si une banque commerciale prend
trop de risques dans les prêts accordés, elle risque de rencontrer des défauts de paiement de la
part de ses emprunteurs, ce qui la conduit ensuite à restreindre de façon drastique les prêts
accordés à d'autres acteurs économiques. Il y a alors un risque de crédit Crunch.

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Pour conclure, une banque ne peut pas créer de monnaie fiduciaire (billets). En ce qui
concerne la monnaie scripturale, tous les crédits, qu'elle accorde, doivent être couverts par un
pourcentage de monnaie centrale (réserves obligatoires, demande en billets du public, soldes
de compensation).
12-Utilisateurs
Vue le caractère fictif de la monnaie ainsi créer, ayant surtout pour base la confiance
entre les agents et les institutions financières, un établissement beaucoup plus grand, avec un
nombre d’utilisateur important, bénéficie d’une confiance réciproque des agents économiques
(par l’effet d’imitation), due notamment à la stabilité du circuit de cette banque ; donc une
fuite de monnaie scripturale moins importante et une indépendance vis-à-vis de l’aide de la
banque centrale. On peut distinguer cependant deux utilisateurs bien distincts :
121-Agents non monétaire : il s’agit notamment des ménages et des entreprises
qui sont à l’origine de la création de la monnaie par la demande de crédit auprès des
établissements bancaire contre l’engagement de la remboursé avec les intérêts à l’échéance du
prêt.
En général, les agents demandent la conversion de monnaie scripturale en billet, donc
une fuite de monnaie centrale du à différente facteur dont la plus importante est la préférence
des agents pour les billets (ou préférence à la liquidité). C’est pourquoi, si pour une période
donnée les pertes en monnaie centrale sont supérieures aux rentrées dans les banques, le
besoin de refinancement du circuit bancaire en cette monnaie va s’accroître. Raison pour
laquelle la banque centrale oblige les banques à déposer des réserves obligatoires

122-Banques : Les rôles que jouent ces institutions lorsque la monnaie spécifique
sort de leur circuit, c'est-à-dire leur rôle dans le transfert ou la conversion, caractérisent le
problème pour une banque de limiter leur émission de crédit. En effet, la monnaie des autres
banques accumulées par la banque va être échangée contre la monnaie en fuite du circuit de
cette dernière, sur le marché interbancaire où les soldes vont être transformé en d’autres actifs
comme actions ou obligations, ainsi une fuite très importante va priver la banque de certain de
ces avantages et inversement dans le cas où le solde est positif.

13-l’organe central de compensation


C’est le pilier de la coordination et du fonctionnement du circuit en assurant la
circulation aisée et rapide des fonds grâce à un réseau de compte courant, s’articulant par les
jeux d’écriture simultanée d’un système centralisé de comptabilité.

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131-Chambre de compensation : Le système de compensation a été créé par les
encaisseurs des banques écossaises, lassés d’aller présenter à toute les banques les titres de
créance que leurs propres banques détenaient, tenu à l’origine dans une salle de bistrot, par
lequel toutes les banques échangent leur dette et leur créance. L’échange se fait par
l’intermédiaire d’un organisme de compensation dont la banque centrale.

Une banque débitrice en fin de séance va alors faire un virement de compte à la


banque centrale au compte de la chambre de compensation (règlement en moyen de la
monnaie centrale).
Récemment, la compensation a été partiellement informatisée, ainsi on traite la plupart
des valeurs par ordinateur tel les virements magnétisés, les prélèvements de billet effectués
par les distributeurs automatiques de billet (DAB), seul les chèques échappent à
l’informatisation en raison des exigences en matière juridique, notamment :
 Le fait qu’il apparaîtrait désormais clairement que la banque du tireur ne vérifie pas la
signature.

 L’obligation pour le banquier du tireur de conserver le chèque pendant trente ans,
règlement y oblige.

On attribue alors à la chambre de compensation le rôle des traitements des échanges
interbancaires.

132-Echanges centralisés : Le fonctionnement de ce système implique que les


caractéristiques principales des chèques (banque du tireur, numéro de compte, guichet) soit
transcrite en code informatique envoyé au centre de traitement informatique de la banque du
tireur qui tri les valeurs et les ventilent selon les guichets payeurs, on a aussi un système
beaucoup plus rapide que la compensation classique puisque la banque du bénéficiaire n’a
plus besoin de trier les chèques par places ni de les acheminer par son propre réseau ou par
l’intermédiaire d’un correspondant sur la place de paiement. Bien entendu, la banque du
tireur, qui effectue l’essentielle de travail prélève une commission.
Cependant les échanges centralisées représentent pour la clientèle une certaine
dégradation du service rendu : les valeurs sont dépayser et les délais de recouvrement très
allongées ce qui n’existe pas pour les virements automatisés.

Section 2 -Types et unicité des circuits monétaires

19
Les circuits monétaires bien que possédant des caractéristiques communes sont
différents selon l’établissement où la monnaie se situe. Mais on constate une unicité des
circuits bancaire malgré cela.

21-Type de circuits monétaires


211-Circuit monnaie centrale : Le circuit monétaire au sein de la banque centrale
englobe la monnaie détenue par les agents non financiers et les ménages d’une part, et celle
détenue par les institutions financières monétaires d’autre part. Ces deux compartiments
constituent donc le circuit monnaie centrale :
 La monnaie détenue par les agents non financiers et les ménages est dans la plupart
des cas sous forme de billet ou de compte courant, donc fait partie de la masse monétaire.
Actuellement la relation agents non financiers, ménages et banque centrale passe par les
banques, ainsi, la banque centrale ne créent plus de monnaie, du moins directement, mais elle
se consacre à transformer la monnaie scripturale crée par les banques en monnaie fiduciaire
selon la demande des agents.

 L’autre compartiment concerne la monnaie détenue par les banques ou encore «
monnaie de transit », elle rempli un triple rôle :

 Alimenter les agents non financiers en billet au fur et à mesure des conversions
de monnaie scripturale en billet.

 Permettre les mouvements de fonds interbancaire et règle les soldes après

compensation.

 Assurer la communication entre les systèmes monétaires nationaux et
étrangers. De ces fonctions, on s’aperçoit que seule une partie des besoins de monnaie de
transit
émane du publique, mais cette partie permet à la banque centrale d’exercer une action sur la
création de monnaie scripturale par le refinancement des institutions financières monétaires
212-Circuit monnaie scriptural bancaire : Comporte autant de sous circuit
qu’il y a de banque, nous avions dit que chaque banque peut créer sa propre monnaie
scripturale tant qu’il y a un système de compensation garantissant le transfert de fonds
interbancaire. Donc on peut considérer l’ensemble des banques comme un circuit unique
imparfaite ; en effet, un circuit imparfait car pour qu’un circuit soit parfait il faut que la
compensation soit parfaite c'est-à-dire sans transfert ce qui est pratiquement inconcevable.

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213-Circuit extérieur : Ce circuit inclus toutes les devises quelles qu’elles
soient, recensée dans la balance des paiements. On constate que c’est sur le marché des
changes que s’exécutent les opérations de vente ou d’achat de cette devise. Il y a donc un
marché des changes interbancaire qui est un marché international permettant une
connaissance instantanée des cours. De ce fait, la banque va gérer sa position de trésorerie en
change, en utilisant à la fois les marchés des changes et les marchés monétaires.

22-unicité du circuit monétaire


Comme on a tant de fois mentionnée, c’est le mécanisme de compensation qui
réglemente les soldes des transferts interbancaires, donc une unicité imparfaite du circuit
bancaire, caractérisé par le mouvement de fonds et la communication entre les banques et la
transformation de monnaie scripturale en monnaie fiduciaire
221-Mouvement de fonds et communication interbancaire : Vu la multiplicité
des monnaies scripturales, on fait fasse à une unification imparfaite des circuits des banques
de second rang, due notamment au solde des transferts. En effet la compensation pourrait être
simplement bilatérale, ainsi chaque banque serait débitrice et créditrice en des types de
monnaie différentes, ou multilatéral interposant un organisme commun de compensation qui
va remplacer les soldes partielles en solde générale. Il subsiste là encore un problème de
règlement du solde, mais un problème qui peut se résoudre de deux façons :
 En acceptant pour les banques créditrices de conserver des créances sur les banques
débitrices en espérant une compensation dans le temps, donc une liquidation de la créance lors
de la nouvelle compensation ce qui exige que les soldes créditeurs et débiteurs des banques
soient de montant similaire.

 Une seconde solution est de faire payer aux banques débitrices leurs dettes, en utilisant
une monnaie ayant le cours légal au niveau nationale donc une monnaie émis par la banque
centrale, ou une devise forte dans le cadre international.

222-Transformation des monnaies scripturales en monnaie fiduciaire : C’est
la contre partie de la masse monétaire, c'est-à-dire les opérations qui sont à l’origine de la
création nette de monnaie, ou encore les actifs financiers acquis par les créateurs de monnaie
lorsqu’ils insèrent la monnaie dans la circulation. En voici une explication du genre d’écriture
lors de la souscription de la monnaie centrale.

21
Chapitre 4 : Principes et pratiques

Section 1. Principe d’activité


Les rôles que jouent les IMFs actuellement sont de plus en plus diversifiés, qu’on assiste
à un rapprochement de ces organismes aux actions des banques. Ainsi on a intérêt à distinguer
les formes de dépôt, mais également la nature du crédit auxquels les IMFs participent.

11-Formes de dépôts
Quant on parle de dépôt, on sous entend épargne. Et selon la loi 16-2005 concernant
les institutions de microfinance, l’épargne se définit comme « le fonds reçu des membres par
les IMFs mutualistes sous formes de dépôts autre que les apports en capital, les droits
d’adhésion et les cotisations, avec le droit d’en disposer dans le cadre de leur activités, à
charge pour elles de le restituer. Cependant cette loi n’exclue pas le fait que les IMFs non
mutualistes peuvent également collecter des dépôts du public, cette fonction relève de leur
classement et de leur forme juridique.

111-Dépôt a vue
On peut donc d’après cette loi définir l’épargne comme étant de l’argent liquide non
dépensé et qui est versé volontairement et généralement rémunéré pour encourager les
déposants. Mais il peut s’agir également de dépôt non rémunéré comme c’est le cas pour les
dépôts à vue ou encore les épargnes à vu qui pourront être retirés à tout moment.
Par cette action les IMFs substituent les traditions de classement d’argent en bas de
laine en un procédé beaucoup plus sécurisé et avantageux, non pas pour l’épargnant lui seul,
mais pour l’ensemble de la population toute entière. Car cette action permet de réintégrer les
épargnes dans le circuit économique et va donc permettre aux IMFs d’octroyer d’avantage de
crédit.
Se pose cependant la question suivante vue que les IMFs s’occupent de la population à
revenu faible : « Les pauvres ne sont ils pas trop pauvres pour épargner ? » Une épargne n’est
pas forcement sous forme liquide bien que celle-ci à l’avantage d’avoir une grande capacité
d’échangeabiliter.Pour y répondre on peut dire que les pauvres épargnent en permanence,
même si cette épargne prend des formes moins « courantes » que l’argent, l’exemple les plus
commodes sont les animaux (élevages) et les bijoux en or. Cependant ces méthodes d’épargne

22
posent la plupart du temps des problèmes. Il est en effet difficile de vendre par exemple un
bœuf lorsque le ménage a soudain besoin d’une petite somme d’argent. Ce qui nous amène à
conclure que même pauvre on fait aussi face à des dépenses imprévues qui nécessitent une
somme d’argent urgent. D’où la nécessité d’une épargne qui soit à la fois sûre et liquide, ce
qui explique les comportements mimétiques des pauvres a déposé leur épargne aux IMFs. Et
il est à remarquer que les pauvres tiennent moins compte du taux de rémunération de leur
épargne, et puisqu’ils ne sont pas habitués à placer leur épargne, cette épargne est souvent de
délai très cours. Ce qui permet donc de dire que le besoin d’épargne pour les pauvres est tout
aussi important que le besoin de crédit. Ainsi les services d’épargne doivent être adaptés pour
répondre à la demande particulière des pauvres et à leur cycle de trésorerie qui est à la fois
irrégulier et instable.

112-Dépôts spécialisés
Généralement connus sous le terme de plan d’épargne, il s’agit pour un ménage
d’épargner en prévision d’une activité ultérieure par exemple l’achat de fournitures scolaires
pour la prochaine rentrée, etc.
Donc c’est un type de service répondant au attente de ceux qui sont obligé de
conserver son argent sous son matelas, c'est-à-dire de thésauriser jusqu’à ce que la date au
quelle la consommation puisse être entamé ; le dépôt spécialisé est un genre de compte bloqué
qui ne peut être ouvert qu’à une date fixé ultérieurement par l’IMF et le déposant ou bien
jusqu’à ce que la somme versé atteint un certain montant.
Comme son nom l’indique cette épargne met en valeur les besoins spécifiques des
différentes catégories de la population qui ont des contraintes et des pratiques diverses. On
constate également qu’il s’agit d’une sécurisation de l’épargne afin de le mettre à l’abri du
vol.
En d’autre terme c’est de l’épargne dédié à une consommation définie d’avance donc
dépense prévisible. Son avantage principale est qu’il permet à l’IMF de déployer le fonds à
d’autre activité, tant que la date de décaissement est bien définie, donc d’octroyé des crédits
ou de déposer le fonds afin de percevoir une rémunération (des intérêts).

113-Dépôt à terme
Ce genre de dépôt est généralement rémunéré et déposé pour une durée convenue
(exemple 6 mois), donc ne peut être retiré avant terme, sous peine de pénalité.

23
Les taux de rémunération de ces dépôts sont entre 2 à 20% par an, taux que les IMFs essaient
de récupérer sur leur taux d’intérêt, donc à la charge des agents qui demandent de crédit
auprès d’eux. Cependant le dépôt acquis permet d’autre par d’octroyer plus de crédit ou de
permettre un placement à la banque, comme il a été dit ultérieurement.
Il est noté que la capacité d’un ménage à imposer une gestion rigoureuse en
augmentant l’épargne domestique permet aux IMFs de faire encore plus de confiance à leur
client, ainsi on peut par exemple parler du cas de certain ménage, qui a fait des pertes, mais
dont les IMFs sauvent encore.
Il est à remarqué également que, si on définit le long terme comme étant une période
supérieure au cycle d’exploitation du collecte d’épargne des ménages et des petits
entrepreneurs, qui exercent des activités à cycle d’exploitation ne dépassant pas l’année, en
générale dans les environs de 6 mois, on qualifie de long terme les dépôts qui excédent cette
durée.
Actuellement, les différents structures d’organismes de microfinance essaient d’élargir
leur réseaux afin d’augmenter le nombre de client des IMFs tant pour la collecte d’épargne
que pour l’octroie de crédit.
Ainsi on aperçoit les IMFs mutualistes ou Institutions Financière Mutualistes (IFM)
qui ont obtenus l’agrément de la commission de Supervision Bancaire et Financière (CSBF)
tels l’AECA, le TIAVO, L’OTIV, LA CECAM ET L’ADéFI qui ont un encours d’épargne de
280 millions d’Ariary en Mars 2009 contre 3575 millions d’Ariary en 1998, soit une
augmentation de plus de 3000% en 10ans, ce qui est encourageant pour les IMFs. D’autre part
les IMFs non mutualistes se voient un encours d’épargne de 146710millions d’Ariary
actuellement départagés entre les caisses villageoise du SIPEM, VOLA-MAHASOA, APEM :
PAIQ, EAM, le CEM, MAHAVOTSE, MICROCRED, PAMF. On constate actuellement
d’autre structure de la microfinance qu’on peut appeler Organisation Financière de Proximité
(OFP) se lancer dans cette activité de collecte, afin d’augmenter la capacité financière et
l’envergure des Institutions financières.

12-Natures de crédit
Des débats se portent actuellement sur le taux d’intérêt des IMFs, ce qui devient même
un sujet de controverse entre les opérateurs des IMFs partisans d’un service pérenne plus cher,
aux tenants de la baisse du taux (ONG, Organisation paysannes recourant aux services des
IMFs, etc.). Sur ce point on fait face à l’inadéquation de l’offre à la demande et également aux
difficultés d’accès aux crédits coûteux pour la population, bien que les IMFs limitent leurs
services à des prêts à courts termes et à des prêts à échéances périodiques .

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121-Prêt a court terme
Ce genre de crédit est généralement frappé d’un taux d’intérêt de 3% par mois et fait
pour la population qui est relativement pauvre ou du moins ceux excluent du système bancaire
classique. C’est l’activité principale des IMFs et son obtention nécessite l’accomplissement de
certaine condition comme être membre de l’institution, avoir une assiduité à l’épargne, être
résident ou exercer une activité économique dans la zone de couverture de l’institution, etc.
Des conditions qui varient selon l’IMF. Ce genre de crédit peut toucher plusieurs opérations à
la fois on peut citer le crédit à des activités agricoles, les crédits aux particuliers, les crédits à
des petits commerçants, les crédits aux artisans, etc.
Ce prêt est financé directement par les apports du micro entrepreneur, mais peut aussi
provenir des cotisations des membres des IMFs. Et c’est une partie des raisons pour lesquelles
on demande aux clients de placer au moins un minimum de dépôt avant de pouvoir demander
ensuite du crédit. Mais comme étant de court terme, il se peut que les IMFs financent ces prêts
par les épargnes déposer chez eux, surtout lorsque ce dépôt a un caractère à terme, donc à
délai de remboursement supérieur à celui du crédit qu’il finance.
Actuellement, on constate d’autres organismes que financent les IMFs dans ses
activités, ce qui peut être le cas de la Banque Mondiale lorsqu’elle approuve le crédit de
l’IDA (Association Internationale de Développement).
D’autres organisations pratiquent de même cette activité, bien qu’elles ne se montrent
pas comme étant le préteur direct. Certes le terme de prêteur ne correspond pas à leur service
car parfois elles donnent ces fonds gratuitement à des IMFs qui vont donc les gérés ; ou
parfois aussi sous forme de prise de participation dans ces IMFs. On va encore revenir sur ce
point dans le chapitre suivant.

122-Prêt à échéances périodiques.

D’habitude, ce sont les banques qui octroient ce genre de prêt, il s’agit de prêt à taux
fixe mais dont les créanciers peuvent demander qu’on augmente le montant de son prêt à
chaque renouvèlement de contrat, ainsi il est souvent sous forme de prêt aux étudiants, ou prêt
au logement. En microfinance, ce prêt trouve son intérêt particulier en permettant aux
établissements de microfinance de surveiller les fonds empruntés à une certaine période et
d’en décider ainsi si on peut encore octroyer de crédit a un client. Il permet également de
différencier le paiement, donc va donner aux IMFs une marge de manœuvre pour sa

25
trésorerie. L’utilisation d’un prêt à échéance périodique assure alors pour les IMFs une sorte
de garantie, vu que l’augmentation de la somme octroyé dépend de l’efficience des travaux
entamés, minimisant ainsi le risque que la somme soit employée à des fins non approprié.
Permettant également de donner une gamme de choix à ses clients ; en effet, chacun a
son exigence et sa demande, et d’autre part ce prêt avantage ceux qui ont des projets
nécessitant un investissement beaucoup plus important, tout en bénéficiant le fait d’intégrer
les IMFs dans la réalisation de chaque étape du projet, enlevant ainsi l’idée de crainte des
créanciers que le prêt ne puisse permettre de couvrir l’investissement. Il assure alors un
recouvrement face à un changement de conjoncture économique décidé par l’Etat ou
provoqué par d’autre facteur.

Section 2 : Pratiques
L’offre de crédit nécessite pour la microfinance une bonne connaissance de son lieu
d’activité, mais également des personnels ayant des compétences plus « professionnelles
bancaires » puisque les IMFs s’attribuent actuellement à des tâches beaucoup plus
sophistiqués. Ainsi, on va partager cette section pour analyser le crédit en microfinance (21)
et les nouvelles attributions financières (22) auxquelles elles font face.

21-Crédit microfinance
Cette sous section traite essentiellement les caractères des crédits que les IMFs
octroient face à la pluralité des crédits qui se trouvent sur le système financier. Ainsi on est
amené à étudier la différence entre crédit classique et les crédits en microfinance (211) et
d’approfondir la question sur les méthodologies de crédit des IMFs (212).

211-Différence entre crédit classique du crédit des IMFs


On sait tous que le succès de la microfinance est essentiellement lié aux caractères
innovants et en même temps développés, qui ont permit de réduire le coût des petits prêts
accordés et de maintenir des taux de remboursement élevés. Actuellement bon nombre de
méthodologie de crédit s’est évolué, mais on constate que ce qui fonctionne bien est celui qui
s’est ajusté à la demande de la clientèle, plus précisément à son environnement et à sa
philosophie. Ainsi, les habitués des banques traditionnelles vont devoirs réétudier ce système.
En effet, certaines techniques qui fonctionnent bien pour l’audit des banques classiques se
révèlent inadaptées aux IMFs.

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La méthodologie de crédit des banques traditionnelles, surtout dans les pays en voie de
développement se fonde en général sur les actifs, et repose largement sur le gage et autres
garanties matériels pour assurer le remboursement ; à l’opposé, en microfinance, les
méthodologies de crédit, qui fonctionnent, reposent d’avantage sur le profil individuel ; ainsi
l’évaluation du crédits est fonction de la volonté et de la capacité des clients à rembourser,
plus que sur les actifs pouvant être saisis en cas de non remboursement.
Cette approche centrée sur le profil individuel peut se mettre en pratique de plusieurs
manières. Par exemple, le premier crédit accordé est de faible montant afin de minimiser les
risques. Et le remboursement régulier des premiers crédits par le client est aux yeux de
l’institution une garantie suffisante pour augmenter le montant des crédits suivants, ce qui
signifie que la motivation à rembourser repose sur un contrat implicite d’accès à des services
futurs. Il s’agit donc d’un facteur psychologique, c’est pourquoi les IMFs se méfient car la
motivation à rembourser dépend aussi de la pression sociale. En effet, quand les clients
découvrent que d’autres n’ont pas remboursé leurs prêts, ils sont moins disposés à rembourser
les leurs.
En l’absence d’une réponse immédiate et très stricte de la part des IMFs, les problèmes
d’impayé peuvent très vite devenir incontrôlables, et ceux, beaucoup plus rapidement que
dans celui d’une banque commerciale normale.

212-Méthodologie de crédit
Les IMFs sont différentes des banques, mais le sont également les unes des autres.
Cependant les méthodologies de crédit, qu’elles octroient, peuvent être classées en deux
catégories, dont les crédits individuels et les crédits à des groupes. Les IMFs peuvent exercer
l’un de ces pratiques ou bien les appliqués ensembles.
Ainsi on voit des IMFs accordant des crédits directement à un individu, une pratique
qui lui permet de recourir à des garanties, soient matérielles (biens ménagers, matériel roulant
ou de production …), soient financières, c'est-à-dire par une caution financière qui peut être
versée au préalable à titre d’épargne ou défalquée du montant du capital lors du blocage du
crédit, son montant est calculé en pourcentage du crédit demander. Dans la réalité la plupart
des IMFs préfèrent adopter des techniques de sélection fondée sur une évaluation de
l’individu.
Mais d’autres IMFs choisissent d’effectuer une autre forme de crédit, qu’est le crédit
au groupe. Sur ce point ils demandent à ses clients de former eux-mêmes de petits groupes
solidaires, constitués généralement de quatre à six membres ; et dont tous les membres

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doivent se porter garants les uns des autres, on constate ainsi le renforcement des relations de
l’institution envers chacun d’eux et de plus les membres du groupe peuvent aussi aider à
collecter le remboursement. Parfois les IMFs accordent un seul crédit au groupe qui le
redistribue ensuite entre ses membres, ici encore le groupe peut aider à détecter les risques
d’impayés et à renforcer la discipline de remboursement. Ce crédit est appelé aussi crédit
solidaire, car il peut exister en plusieurs modèles selon que les relations entre les emprunteurs
et les IMFs, c'est-à-dire que cette relation soient moins étroites ou non.
Cependant, certaines IMFs combinent des modèles de crédit aux groupes et des
modèles de crédit individuel. En générale, ils offrent des crédits de groupe aux clients
nouveaux et ayant besoin de faible somme et des crédits individuels aux anciens clients ayant
besoin de prêt plus importants.

22-Nouvelles attributions financières


Le secteur de la microfinance depuis quelques années a amorcé sa commercialisation,
ainsi l’inclusion des IMFs dans le secteur financier formel se fait aujourd’hui réalité, de plus
un lien de financement s’est créé entre les IMFs, les banques et les financiers élargis. Il est à
noté que ce pratique se fait dans certains pays et pour une partie des IMFs plus mature
seulement. En effet, les besoins en financement des IMFs ont évolué, et si les subventions
restent nécessaires dans la phase de construction, la structuration d’IMF plus matures et
rentables a suscité l’apparition de nouveau mode de financement, et en parallèle des nouvelles
catégories de financeurs sont apparues, on aboutit actuellement à l’émergence d’un « marché
de capitaux » du secteur de la microfinance. Ainsi cette sous section va traiter les nouvelles
attributions financières des IMFs notamment l’obligation (221), la titrisation (222) et
l’apparition de paiement électronique (223).

221-Obligation :
Par définition une obligation est un titre de créance négociable, représentative d’une
fraction d’un emprunt émis par une entreprise (par exemple, une IMF). Ce qui signifie que le
créancier de l’entreprise qui est porteur d’une obligation ne court pas le risque industriel de
celle-ci puisque sa rémunération est contractuelle. Il sera remboursé avant les actionnaires en
cas de faillite de l’entreprise, et en contrepartie, il ne bénéficie pas des droits sociaux liés à
l’action (droit au bénéfice et droit à la gestion de l’entreprise par le moyen du droit de vote).
L’intérêt des obligations réside dans le fait qu’il s’agit d’emprunts pouvant être vendus
plus facilement à un autre investisseur, si on ne veut pas le conserver jusqu’à leur échéance

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(raison pour laquelle les banques achètent des obligations). En outre, les obligations ne
requièrent pas de l’investisseur qu’il réalise une évaluation de l’emprunteur, comparable à
celle qu’une banque entreprend avant d’octroyer un prêt direct.
Pour les IMFs, l’accès au marché des obligations permet l’emprunt et présente
l’avantage de pouvoir attirer des capitaux à long terme, des sommes plus élevées, de
bénéficier de conditions plus favorables et de toucher des nouveaux investisseurs.
Les émissions d’obligation par les IMFs deviennent plus courantes, néanmoins de nombreuses
contraintes existent, car :
Les investisseurs sur le marché des capitaux perçoivent la microfinance
comme un secteur risqué, donc ils se cantonnent aux instruments émis par des institutions
financières réglementées et très reconnues.
Peu d’IMF dispose de structure de propriété et de gouvernance
adéquates pour le financement d’obligation.
Les investisseurs qui achètent ces obligations réalisent que les
opportunités de négociation sont limitées : la demande restant généralement faible donc c’est
considéré comme un instrument peu liquide.
 Un emprunt par le biais d’une émission obligataire suppose la vente
d’obligations à un grand nombre d’investisseurs donc un plus grand nombre d’informations
doivent être diffusés afin d’améliorer suffisamment la confiance de ces investisseurs.
222-Titrisation :
Appelé « Sécurisation » en Anglais, il s’agit d’un actif financer permettant à une
société d’améliorer la liquidité de son bilan, donc un instrument nouveaux en microfinance et
qui est pratiqué par des rares institutions dans le monde, parmi eux, on peut citer l’OPIC ou
(Overseas Private Investement Corporation), le Bleu Orchard Microfinace Securities et
Microfinance Securities, tous deux aux Etats-Unis.
Techniquement, les actifs sont sélectionnés en fonction de la qualité de leur garantie,
et sont regroupés dans une société qui en fait l’acquisition, en se finançant par l’émission de
titres souscrit par des investisseurs. L’entité ainsi créer reçoit le flux d’intérêt et de
remboursement sur les créances qu’elle a acheté aux banques et les reversent aux investisseurs
via le paiement d’intérêts et le remboursement de leurs titres. Bien que créé au début pour
financer une partie des en courts de ces IMFs puissant, cette technique s’est étendue chez
d’autres organismes comme les entreprises. Cependant il est encore difficile pour les IMFs,
même très développés, d’accéder

29
à ce type de financement, car vue le taille relativement petite des transactions par rapports aux
coûts de structuration, mais aussi la difficulté de trouver un administrateur de remplacement
et surtout de nombre limite d’investisseur, cette activité est encore peu développée.
Vu qu’il s’agit d’opération financière complexe, et ne peut être réalisée que par des
IMFs plus matures, la titrisation implique la collaboration avec un grand nombre de
partenaires financiers et l’utilisation d’une technicité plus grande. Ainsi elle permet le
développement des IMFs, assurant également d’autre source de financement surtout à long
terme, en raison de la faiblesse du crédit et de l’épargne à moyen terme et à fortiori au long
terme due aux mauvaises maîtrises des risques, aux garanties inadaptées, et surtout aux
caractères des IMFs préfèrent arbitrer en faveur d’investissement à court terme dans des
secteurs sûrs. Mais aussi, et surtout à la diversification de portefeuille permettant de repartir
les risques.

223-Paiement électronique :
Il s’agit d’un système de paiement par porte monnaie électronique dont le support est
la carte à puce. Ce procéder permet à chaque client détenteur de la carte :
 de payer par carte les achats effectués auprès de commerçants équipés d’un
terminale
 de faire des retraits d’argent dans des distributeurs automatiques de billet (DAB)

 de faire des dépôts et des retraits d’argent dans les caisses de l’IMF équipés
d’un terminal de paiement électronique (TPE).

Il s’agit donc d’une porte monnaie électronique dans laquelle est stockée une valeur
d’argent, selon la préférence du client, soit prépayée auprès de la caisse de l’IMF, moyennant
un versement en espèces ou par débit de son compte ; soit créditée par l’IMF émettrice selon
un mode pré autorisé c'est-à-dire un rechargement automatique mensuel plafonné au montant
du crédit programmé par l’IMF.
Ainsi ce système de prépaiement diminue les risques de fraude et d’erreurs dans la
mesure où les opérations manuelles et les transactions physiques d’argent sont réduites, et
permet également de désencombrer les guichets.
Par conséquent les IMFs gagnent en efficacité opérationnelle et financière et
améliorent en même temps la gamme de ses services en favorisant la domiciliation des
salaires et une meilleure sécurisation du crédit.

30
Cependant les principales contraintes sont d’approprier et d’intégrer la dimension
monétique compatible à la capacité des IMFs, à leurs opérations, et à l’acquisition d’un TPE.
De plus, ce type de service s’adresse plutôt aux citadins appartenant à la classe moyenne,
donc non sollicitée par une clientèle à faibles revenus que les IMFs tentent d’aider.
Ce système est actuellement utilisé au Kenya et au Sénégal, bien que beaucoup de
pays considère encore l’implication d’une tierce personne dans des transactions de type
bancaire comme un acte interdit, notamment pour les pays d’Afrique.

31
Chap. 5 : Analyse

Section 1 : IMFs et banques


On considère actuellement qu’institution de microfinance et banques sont
complémentaires. Cette affirmation se concrétise par le fait que les banques excluent une
partie de la population dans l’octroie de ses services, notamment pour les plus pauvres qui ne
disposent que des moyens de transaction au dessous du seuil bancaire. C’est pour combler ce
vide que la microfinance intervient sur ce marché.

11-Complémentarité
En plus d’être un organisme ; de financement des pauvres, c'est-à-dire, ceux qui sont
exclues du système bancaire traditionnel ; une IMF se voient actuellement comme étant une
institution de proximité qui a l’opportunité de s’assurer du risque avec une probabilité
beaucoup plus grande que celles des banques .

111-IMF : une institution de proximité


« Les expériences internationales nous ont montré que la microfinance est un des
moyens de développement et de réduction de la pauvreté. A Madagascar, où la plupart de la
population se trouve dans le monde rural, la microfinance a grandement aidé les paysans en
mettant en place des services financiers de proximité. Elle permet ainsi le développement
d’un projet individuel ou collectif… »
En effet ce type de service est difficilement réalisable pour les banques, ce qui peut
expliquer par exemple le cas de la B.T.M (ou Bankin’ny Tantsaha Mpamokatra) qui a tenté
d’approximer les paysans en vue de faciliter le crédit agricole, mais qui a conduit à la faillite
de cette société suivit par la fermeture de certain agence qui fonctionnaient à perte, et qui c’est
terminé son achat par le groupe BOA. Ce cas nous permet d’illustré l’exemple typique de
l’inefficacité des banques dans le service de financement des plus démunis. Une telle
intervention nécessite donc un établissement bien spécialisé en la matière, avec des personnels
ayant reçues des formations particulières (ce qui en aucun cas n’est pas celles des agents des
banques), soit pour faire un suivit des crédits émis soit pour conseiller la manière la plus
efficiente pour l’utilisation de ce crédit. Ainsi une institution de microfinance constitue une
continuité des services financiers vers des publiques beaucoup plus importante en nombre
maisayant un revenu moindre et qui sont exclus par les banques. A ce jour on constate un taux

32
de pénétration de la microfinance d’environ 11%12 des familles malgaches et si on se réfère à

l’objectif du Madagascar Action Plan (M.A.P), on vise un taux de pénétration de 12% 12d’ici
2012. Ce qui peut être réalisable vu que les IMFs ne cessent de créer ou de s’implanter dans
de nombreuses régions, dues notamment à la concurrence auquel ce domaine fait face et aussi
à la création de nouvel établissement qui aggrave cette concurrence. On recense jusqu’en
Mars 2009 pour les institutions mutualistes 441 500 membres et dont le nombre de caisse
repartie dans tout l’Île est de 442, pour les institutions non mutualistes, elles regroupent 182
points de services 108 131 nombres de clients bénéficiaires. Cette extension de la couverture
territoriale tant en milieu rural qu’en milieu urbain conduisant ainsi au développement des
activités et a une augmentation du nombre de membres et de clients touchés, mais plus
importants encore à une augmentation du volume des crédits distribués et des dépôts
collectés.
Par rapport aux banques classiques les IMFs vont touchés un nouveau public qui n’ont
jamais bénéficié des services bancaires ; pour cela ils se rapprochent de chaque famille dans
ses services, en donnant des crédits ou en collectant les épargnes pour les réinjecter dans le
circuit monétaire, vue que dans les pays en voie de développement on constate un taux de
thésaurisation (épargne en bas de laine) très élevé, ce qui rend difficile la gestion de la
politique monétaire et prive l’économie d’un investissement productif ,donc non seulement
eux mais également les banques et d’autres institution vont en bénéficier. Cependant à côté de
cet objectif d’approcher et surtout d’augmenter l’octroi de crédit les IMFs se doivent de
prévenir les risques.

112-Contrepartie des fonds investit


Entant que crédit la somme investit doit être remboursé et doit en plus générer un
travail productif. La microfinance assure ainsi le moyen de stabilisation de la quantité de
monnaie en circulation. Mais en plus les fonds investit permet également d’investir en
information et en éducation.
Accroissement de la productivité : La microfinance depuis sa création à surtout pour
vocation d’aider les plus pauvres à acquérir des fonds d’investissement, et a beaucoup modifié
la conception de l’économie. Cette activité a permis en effet de faire participer une classe
dans la société, qui a toujours été considérés comme étant une classe stérile ou bien
improductif car ne générant pas de source de revenu pour l’Etat, d’apporté ses apports dans le
développement. Permettant ainsi de réduire ou bien de sortir du secteur informel et qui va

33
augmenter la recette fiscale de l’Etat. De plus cette activité permet d’équilibrer le pourcentage
et la promotion de chaque secteur d’activité, en donnant une chance égale de financement à
une entreprise familiale, aux salariés, aux paysans, aux petits commerçants, aux artisans, aux
vendeurs de rue, etc.
Cette reforme sur la productivité constitue l’un des points fort de la microfinance, car elle
offre une chance de sortir de la pauvreté pour chaque individu, ainsi que de se développer,
pour un pays tiers. Partant tout d’abord du concept d’autosuffisance alimentaire et en
aboutissant à la promotion et à la création d’une petite entreprise au quelle les micros
investisseurs pourraient apporter leur apports. Actuellement on dénombre trois filières
d’activités touchées par le crédit notamment :

les activités génératrice de revenus (AGR) du ménage : agriculture, élevage,


petit commerce, grenier communautaire villageois, location vente d’équipement …

les activités de micro et petites entreprises : achat et revente de marchandises,


transformation et stockage de produits, investissement, fonds de roulement…

les activités sociales : habitat, dépannage (maladie) rentrées scolaires…

12- Distinctions fondamentales


Vu l’interférence entre les activités des IMFs et des banques commerciales il sera tenu
ici de faire un point sur ce qu’on entend par monnaie scripturale sa modalité d’émission donc
(121), et ce que signifie le terme intermédiation financière (122).

121-Monnaie scripturale
Dans le cadre du système financier Malagasy on définit la monnaie scripturale (ou
déposit money) par les dépôts bancaires dans les comptes courants ou compte chèque obtenu
par une simple écriture sur un compte et dont la circulation entre agent économique est sous
forme de virement. Sa création provient donc des agents économiques et pour les banques
secondaire cette faculté de crée de la monnaie est conditionné par :
 l’imposition d’une réserve obligatoire sur les dépôts

 l’émission de monnaie fiduciaire achetée auprès de la banque centrale en
échange de la monnaie scripturale donnée au publique

34
la compensation en monnaie centrale des soldes négatifs des échanges
journaliers auprès de leurs concurrentes

Ces conditions stipulent que, pour pouvoir émettre de la monnaie scripturale, les
banques se doit de disposer un système suivant une norme définit par la banque centrale afin
que celui-ci puisse faire un suivit du montant de monnaie émit, pour facilité la prise de
décision en politique monétaire.
D’autre part aussi, pour qu’il y ait création monétaire, il faut que l’emprunteur ne
puise pas directement son compte en réclament de la monnaie fiduciaire, donc il doit en avoir
une certaine somme qui reste à la banque et fait l’objet d’une circulation par un simple papier
tenant le titre de la monnaie émit.
C’est pour ces raisons qu’en microfinance on n’ enregistre pas d’émission de monnaie
scripturale au sens direct du terme, en effet les sommes octroyés en crédit par les IMFs sont à
faible montant que les clients tire directement la somme dès que les fonds sont disponibles. Et
en plus, quand on parle d’intermédiation financière effectuée par les IMFs, ces dernières n’ont
pas de lien direct avec la banque centrale mais passe d’abord par les banques secondaires.
Ainsi, l’Etat n’a pas de moyen de pression direct sur les IMFs. D’autre part la loi sur la
microfinance stipule que ces Institutions n’ont pas la faculté d’émettre de la monnaie
scripturale.
Par conséquent, quand on parle de monnaie scripturale, il ne faut pas oublier que les
IMFs n’ont pas le pouvoir ou la faculté de les émettre, bien qu’elles soient de plus en plus
importantes actuellement.

122-Intermédiation financière
En parallèle avec le développement du système monétaire et financier, la fonction
d’intermédiation financière ne stoppe de croître pour les établissements de crédit. On parle
actuellement d’intermédiation effectuée par les institutions financières monétaires, c'est-à-dire
mettant en relation la banque centrale (Etat) et les agents non monétaires (IMFs ; ménage,
etc.) d’une part, et l’intermédiation financière effectuée par les agents non monétaires,
notamment les IMFs qui assurent l’injection de l’épargne des ménages dans le circuit
économique ainsi que l’octroie de microcrédit d’autre part.

35
Alors quand on parle d’intermédiation, il faut distinguer l’organe qui fait l’activité, en étant
gérer et soumis à des lois différentes en effets ces institutions se distinguent aussi en termes
d’intermédiation.

Dans le sphère des IMFs, il s’agit d’opération de collecte d’épargne et de distribution de


crédit, donc ne fait intervenir aucune forme d’émission de papier monnaie (chèque par
exemple) bien qu’il y ait des carnets de dépôts ces éléments ne sont jamais considérer comme
de la monnaie vue le degré de difficulté à les rendre liquide. Alors les IMFs font de
l’intermédiation en mettant en relation les agents économiques les plus pauvres, ne jouant
ainsi que le même rôle qu’un combiste sur le marché financier. Ils n’ont aucun pouvoir d’agir
sur la masse monétaire de leur propre initiative, bien que l’on considère que l’argent qu’ils
détiennent fait parti de la masse monétaire (entant qu’agent non monétaire)

Section 2 : La microfinance en chiffre


Il sera analysé dans cette section les marges de manœuvres d’une IMF en termes
d’opération de crédit et d’épargne. Mais également les autres relations monétaires avec les
différents agents économiques résidents ou non, afin d’en dégager l’importance des
opérations effectuer par les IMFs sur la masse monétaire.

21-Opération de crédit et d’épargne


Certes nous n’allons plus parler de ce qu’est le crédit ou l’épargne en microfinance.
On va parler alors des volumes des transactions monétaires nationales effectuées par les IMFs
jusqu’au mois de Mars de cette année 2009. Pour faciliter notre étude, il serait mieux de parler
premièrement des transactions aux seins des IMFs mutualistes(211) et après celui des non
mutualistes(212).

211-Transactions aux seins des IMFs mutualistes


On dit souvent que les IMFs traitent de petite somme, autrement de microcrédit et de
micro épargne, cependant vu l’importance des efforts effectués par ces organismes, marquer
par l’accroissement du nombre de caisse villageoise, on ne peut plus négliger le volume des
transactions traitées par ces IMFs. Ainsi le tableau ci-dessous va nous informer sur les
opérations monétaires effectuées par ces IMFs.

36
212-Transaction au sein des IMFs non mutualistes
Bien que leur faculté d’exercer est encore limitée vue leur statut, on ne peut quand
même les négligés car autres les organismes de proximité, ces genres d’IMF se voient de plus
en plus entraient de s’élargir, tant en dimension (augmentation des nombres de caisse) qu’en
somme investit.

222-Banque mondiale
Certes leur action touche plusieurs domaines, mais ici on va essayer de dégager leur
apport dans les aides pour le développement de la microfinance. Généralement, l’exécution du
projet de microfinance financé par la banque mondiale est assurée par l’agence d’exécution du
projet microfinance (AGEPMF) dans le but de développer les réseaux d’IMFs et les
compétences des gérants.
Mis en œuvre depuis 1999 l’AGEPMF a bénéficié de 16,4 millions USD afin
d’améliorer le niveau de vie des populations à faible revenu, de mettre à leur disposition des
Institutions financières viables et pérennes ainsi que des instruments financiers accessibles.
Ce programme a été prévu de s’achever en 2004 mais la première phase du projet a obtenu
trois extensions et un financement additionnel de 5 millions USD pour l’année 2007 à 2009
afin d’atteindre les objectifs en terme de taux de pénétration et de lutte contre la pauvreté. On
constate actuellement 5 réseaux du réseau TIAVO et OTIV.
Sur cette même ligne d’idée on peut apercevoir que l’IDA ou association internationale
de développement a accordé un crédit de 5 millions USD pour appuyer le projet microfinance
de la banque mondiale qui est un crédit sans intérêt remboursable sur 40 ans, avec 10 ans de
période de grâce un forfait d’engagement de 0,5% et des frais de service de 0,75%. Il est à
noté qu’au début ce transfert a été prévu pour mettre en œuvre la stratégie du plan d’action du
gouvernement pour le développement du secteur financier.

37
Chapitre 6. IMF : Mesure financier et place

Ce qui nous amène donc à analyser l’impact de ces transactions au sein de la banque
centrale plus précisément sur la masse monétaire et de comprendre par la suite la place qu’on
devrait attribuer aux IMFs. Ainsi on va traiter ultérieurement le pouvoir financier des IMFs
(section 1) et la place qu’on devrait leur attribuer (Section 2).

Section 1 – Pouvoir financier des IMFs

Si on a pu dégager l’importance de la microfinance en terme numéraire, il sera beaucoup


plus approfondi dans cette section. En effet si on se demandait au début : « Dans quelle
mesure la microfinance permet-elle de créer de la monnaie ? ». C’est ici qu’on va en tirer une
conclusion sur le vif du sujet. Par conséquent on va parler de l’influence des IMFs sur la
masse monétaire (11) et de répondre par la suite s’ils contribuent à la création monétaire (12).

11-Conclusion de l’analyse

111-Influence des IMFs sur la masse monétaire


En analysant le tableau de l’évolution des dépôts à vue par catégorie de déposant ci-
dessous, malgré le faite que la microfinance a connu une évolution considérable à travers le
temps, on remarque que cette évolution est loin d’être importante à tel point de modifier la
structure de la masse monétaire.

112-Contribuent-ils à la création monétaire ?


Si on définie la création monétaire comme l’émission de monnaie scripturale, il est
claire que l’on ne peut attribuer aux IMFs ce rôle, car nous savons que la loi ne les autorises à
l’émettre. Ainsi on peut affirmer que s’il y a une création monétaire au sein des IMFs, ça ne
peut être que sous d’autre forme plus précisément par l’intermédiaire d’autre organisme. On
peut parler par exemple de leur relation avec les banques primaires, par les dépôts et les prêts
que les IMFs effectuent chez ce dernier.
Mais il s’agit la encore d’une initiative des banques de second rang bien que le faite de
déposer des fonds chez eux signifie qu’elles peuvent accroître la masse de monnaie scripturale
dans la mesure où la conjoncture économique n’entraîne une surliquidité bancaire. Or on peut
constater que l’activité qu’exerce la microfinance constitue une contre partie non réfutable de

38
la création monétaire car ils participent en effet à des activités génératrices de revenus, malgré
le faite que celui-ci soit de faible montant.
D’autre part, comme on avait dit tout entrée de devise entraîne une création monétaire
à condition que le détenteur l’échange en monnaie nationale, donc si on parle des relations des
IMFs avec les organismes étrangers, on peut constater que, bien qu’ils reçoivent des aides ou
des fonds de apports à leur actions ces sommes sont considérés insuffisant par rapport à
l’ensemble de devise que la banque centrale gère, donc négligeable bien que celui-ci entraîne
une création de monnaie scripturale.
Alors les IMFs n’ont pas la capacité de créer de la monnaie, même s’ils incitent
d’autres parts à la création monétaire par leur activité génératrice de revenu et par le faite
qu’ils ont la capacité la plus sûr de faire un suivi des emprunteurs donc de diminuer le risque
de non paiement.

12-Contrainte et limite de l’intermédiation financière.


Cette sous section va traiter directement des lois qui conditionnent l’exercice de
l’activité de microfinance mais aussi parlera des raisons et des contextes qui empêchent les
IMFs d’avoir le plein droit dans l’émission de crédit bien que celui-ci a une influence non
négligeable sur la détermination de la croissance de la masse monétaire.

121-Condition d’exercice de l’activité de microfinance


Conformément à la loi bancaire, on peut dire que la microfinance est également soumise
à des autorisations préalables de l’autorité de supervision des établissements de crédit qui va
leur donner une licence (IMF1) ou agrément (IMF2 et IMF3). Donc l’autorisation d’exercer,
qu’ils obtiennent, détermine le niveau de classification et les services financiers autorisés
correspondant à leur niveau. Sur ce point certain article de la loi 2005-016 va nous éclaircir
sur le sujet :
Art. 14 - Les IMF 1, à caractère mutualiste ou non mutualiste, octroient des microcrédits
à court et moyen terme dans la limite du plafond fixé par instruction de l'autorité de
supervision des établissements de crédit.
Elles ne peuvent pas collecter de dépôt du public. Elles peuvent effectuer des
prestations de conseil et de formation à leur clientèle. Elles opèrent selon une structure de
fonctionnement et de contrôle simplifiée avec un dispositif de contrôle.
Art 15 - Les IMF 2, à caractère mutualiste ou non mutualiste, octroient des crédits à
court et moyen termes dans la limite des plafonds fixés par instruction de l'autorité de

39
supervision des établissements de crédit. Les IMF 2 mutualistes ne peuvent pas collecter de
dépôt du public.
Les IMF 2 non mutualistes peuvent recevoir des fonds du public lorsqu'elles sont
constituées sous forme de société anonyme à capital fixe à plusieurs actionnaires.
Les IMF 2, à caractère mutualiste ou non mutualiste, peuvent effectuer toutes les
opérations connexes à la microfinance prévues à l'article 6 ci-dessus. Elles sont dotées d'un
dispositif de contrôle interne et externe. Elles sont tenues de respecter les règles de gestion et
les normes prudentielles définies par l'autorité de supervision des établissements de crédit
correspondant à leur niveau de classification.
Art. 16 - Les IMF 3, à caractère mutualiste ou non mutualiste octroie des crédits à
court, moyen, et long terme dans la limite des plafonds fixés par l'autorité de supervision des
établissements de crédit, Les IMF 3 mutualistes ne peuvent pas collecter de dépôts du public.
Les IMF 3 non mutualistes peuvent recevoir des fonds du public lorsqu'elles sont constituées
sous forme de société anonyme à capital fixe à plusieurs actionnaires. Les IMF 3 peuvent
effectuer toutes les opérations connexes à la micro finance prévues à l'article 6 ci-dessus. Les
IMF 3 opèrent avec une structure de fonctionnement et de contrôle développé. Les IMF 3 sont
tenues de honorer les règles de gestion et les normes prudentielles correspondantes à leur
niveau de classification définies par l'autorité de supervision des établissements de crédit.
Art 17 - Les niveaux des montants des crédits et des dépôts confirmés sont précisés
pour chaque niveau d'institution de microfinance par instruction de l'autorité de supervision
des établissements de crédit.

Par conséquent les IMFs sont tenues par des lois qui empêchent que ces derniers
puissent avoir la liberté dans ses actions financières ce qui est explicitement compréhensible
du faite qu’ils exercent des opérations visant de large public donc gérant des milliers de
microcrédit ainsi l’émission de monnaie scripturale quelle qu’elle soit va être difficilement
suivit par l’organisme chargé de la supervision.

122-Contrainte interne aux IMFs


Les organismes de microfinance, en touchant la couche pauvre de la population va se
voir restreint dans ses actes, en effet le faite de collecter d’épargne et d’octroyer de crédit à
faible montant va entraîner que les IMFs ne administrent qu’une petite somme d’argent, donc
ils peuvent parfois être assimilable à n’importe quelles autres entreprises, bien que régis par
une loi proche de celle des banques. D’autre part une IMF doit disposer de revenus stables

40
provenant des intérêts sur les prêts octroyés pour couvrir ses coûts et assurer sa viabilité, ce
qui cause un problème car le remboursement ou pas des intérêts est un aléa moral que même
l’IMF la plus prudente ne put contrecarrer. Ainsi aux yeux de la banque centrale ce genre
d’organisme traite d’activité à risque beaucoup plus grande que celle des banques, ce qui
explique le taux d’intérêt élevé d’ailleurs, alors que l’autorité de supervision de crédit ne peut
les imposer de verser une somme minimum, sous l’équivalent d’un dépôt légal pour les IMFs.
Par conséquent, les risques au sein d’une IMF sont difficilement centralisés car le fait
de prêter à un pauvre constitue déjà un risque en lui-même. C’est pour cette raison qu’il vaut
mieux que le crédit octroyé ait directement la forme d’une monnaie liquide, car dire qu’on
octroie de crédit dans le sens de monnaie scripturale signifie qu’on va accumuler d’autre
forme de monnaie scripturale en provenance d’autre organisme, donc une augmentation plus
importante encore du risque de non paiement. D’autre part, avec des sommes très petites les
caisses villageoises ne vont plus garder une part car la somme est directement retirer par le
client, vu que c’est destiné à un achat de moyen de production précis où si la somme est
grande on fait face à un prêt à échéance périodique.

Section 2 : Quelle place doit – on accorder aux IMFs ?


Pour répondre a cette question ; on va analyser les fonctions que doivent jouer les IMFs
tant sur le plan économique (21) que sociale (22). En effet, à l’heure actuelle où la
microfinance se diversifie dans ses activités, il est nécessaire de redéfinir les nouvelles
attributions de ces IMFs sur ces deux plans principaux.

21- Sur le plan économique


C’est surtout sur ce plan que la microfinance à connu une grande modification en
s’adaptant à chaque fois au concept et au objectif défini par le gouvernement ; qui va
restructurer le système financier qui encadre le développement, afin d’inclure les pauvres à ce
processus. Il sera alors discuter sur ce point l’influence des IMFs sur la nouvelle répartition
des revenus (211) et le rôle qu’on leur attribut pour la lutte contre la pauvreté (212).

211-Revenu
Dans sa fonction de redistribution de revenu, l’Etat est dans la plupart des cas, dans
l’impossibilité de toucher les couches les plus pauvres de la société. Ce rôle semble être
assurer par les IMFs actuellement, dans le sens ou ils permettent au pauvres d’avoir la chance
d’augmenter leur revenu. En effet les IMFs en finançant des activités générateur de revenu

41
s’assure également de l’intensification de la productivité, donc va générer un surplus de
revenu pour leur client, car la suivit des opérations qu’ils financent assure en premier lieur
que l’investissement ait un rendement toujours croissant.
D’autre part aussi, on constate une amélioration des facultés de gérer durablement les
systèmes de production ; car en plus du suivit les organismes de micro-finance se lancent
surtout dans l’apprentissage des membres emprunteurs des techniques de maintenance et de
gestion des matériels acquis.
Mais en plus il devient actuellement, vue l’importance de la concurrence, très
important de permettre un meilleur accès au marché. Ainsi les IMFs considèrent également
que la formation est aussi considérée comme un investissement, c’est pourquoi le Microcred
va même dispensés des cours à des groupes de personnes qui ne sont pas forcement des
micros entrepreneurs, mais peut également être des travailleurs des petites et moyennes
entreprises.
Il s’agit donc d’un structure qui va en parallèle avec l’octroie de crédit, sans cela les
risques de non remboursement serait de plus en plus important et les investissements entamés
auraient des rendements beaucoup plus faible. Donc il s’avère que c’est surtout sur ce point
que l’analyse doit se focaliser, en effet, face a un monde ou la plupart des pauvres vie encore
sous l’analphabétisme il est devenu un grand défie pour les IMFs mais également pour le
gouvernement de pouvoir changer cette situation, par conséquent les IMFs ne peut travailler
seule ; il s’agit en plus d’un grand projet donc c’est au gouvernement d’initier la lutte contre
cet entrave, car c’est seulement sur le chemin de la connaissance que l’on peut développer les
différents activités, afin d’améliorer le revenu.

212-Appui au développement
Certes on a pu constater un accroissement des personnes bénéficiaires et la réussite de
certain d’entre eux, néant moins, le défi est encore d’envergure. Ainsi entant qu’unité
décentralisé l’Etat se doit de saisir l’opportunité qu’accord ces IMFs par ses services mais
surtout par ses implantations géographiques, dans cette ligne d’idée le fait de permettre au
pensionnaire de pouvoir recevoir leur argent dans les IMFs actuellement, va au-delà de la
simple conception de la microfinance entant qu’agence d’épargne et de crédit. Ce
renforcement de lien entre l’Etat et les IMFs va également faciliter la relation financière entre
ces deux entités.
Comment parler également de développement sans touchés la couche la plus pauvre
alors que ce sont eux qui sont les premiers concernés. Mais bien que la microfinance se voit

42
entraient de donner à chacun la chance d’atteindre ses objectifs et de réaliser ses ambitions,
cependant une infime couche de la société semble encore êtres exclus de ses activités. Il s’agit
notamment de la couche des personnes les plus pauvres que même les microcrédits des IMFs
ne peuvent les touchés, donc concerne des agents qui auraient besoin d’un traitement
particulier. La présence des IMFs va donc ainsi permettre à l’Etat de comprendre d’avantage
leur situation.
D’autre part, les activités que la microfinance encadre doit permettre de restructurer le
cadre économique ; donc les investissements doivent générer une amélioration du niveau de
vie des bénéficiaires mais doivent faire profiter également son entourage. On va donc parler
de développement qui sera auto entretenu et les IMFs dans ce cas vont jouer le rôle de
catalyseur.

22-Sur le plan social


Dans son objectif de financement d’activité génératrice de revenu, les IMFs ont
contribué à la réduction du fossé qui sépare les riches des pauvres. Par la suite on a constaté la
mise en valeur de la société (221) mais également une réduction de la pauvreté (222) dû au
développement des IMFs.

221-Mise en valeur de la société


L’une des mérites qu’on attribue à la microfinance c’est d’avoir financé les artisans, il
s’agit en effet d’une branche qui a été menacé par les produits importés, mais qui a connu un
essort considérable depuis quelque années. On parle de mise en valeur car c’est sur ce secteur
qu’on détermine en premier lieu l’identité d’une culture donnée, le savoir que ce société à
acquit pendant des années, mais également et surtout de comprendre le degré de connaissance
de cette société. Certes les principaux acheteurs des produits fabriqués par ce genre
d’investissement sont des étrangers mais cela n’empêche que ce secteur devienne de plus en
plus fluorescent actuellement. Et, de paire, avec cette vente on peut constater qu’il s’agit
également d’une incitation aux touristes internationaux de venir dans notre pays.
Face donc à un monde qui tend vers l’unification de la consommation, qu’on traduit
par l’américanisation, une identité culturelle va permettre de relancer le débat sur les pays
pauvres qui tend à se disparaître et négliger par le reste du monde ou le capitalisme règne.
Alors en plus d’être un source de revenu, les activités, que ces micro entrepreneurs
entretiennent, vont faire bénéficier le pays tout entier, d’autre part également ses artisans sont
les mieux placés pour fabriquer des outils qui vont être utilisés localement, c'est-à-dire, par

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d’autre travailleurs, et qui remplacera par la suite la recherche et développement que l’Etat
doit entreprendre mais dont il assure mal la tâche, en plus ce genre d’activité constitue un
investissement pour le remplacement des importations c'est-à-dire qu’il va limiter la sortie
d’argent du caisse de l’Etat.

222-Réduction de la pauvreté
La Microfinance va dans ce sens permettre de sauvegarder la dignité humaine, donc va
assurer que chacun puissent satisfaire ses besoins primordiaux. Ainsi, elle va au delà des
pratiques anciennes, en effet il ne s’agit plus de copier les pratiques d’ailleurs, car la culture et
la mentalité joue un rôle important pour avoir une condition de financement favorable et
surtout pour comprendre la couche la plus pauvres de la société. Bien que quelque fois notre
conception de la microfinance est déplacée, ainsi le gouvernement souhaitant utiliser la
microfinance comme un outil de résolution de divers problèmes sociaux, d’aider les victimes
des catastrophes naturelles par exemples.
Cependant les IMFs sont parfois restreint à n’aider que ceux qui ont une opportunité
de disposer d’un projet juger fructifiant, limitant ainsi le nombre de personne bénéficiaire de
leur aide.
Dans ce noble tâche donc, ce ne sont pas seulement les IMFs qui ont des rôles à jouer
mais chacun a également son devoir, surtout l’Etat, car la lutte contre la pauvreté ne peut être
assuré par une simple entité quelle qu’elle soit.

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Chapitre 3 : Comment se crée la monnaie
Comprendre la création monétaire, correspond donc à un suivi de l’évolution du crédit
octroyé par les établissements financiers. Ainsi il est nécessaire d’analyser les opérations
sources de création monétaire et les limites de la création monétaire

Section 1- Opérations sources de création monétaire


La création monétaire nécessite initialement une demande de crédit des agents non
bancaires tels les ménages, les entreprises et les administrations publiques, c’est leurs
relations avec les établissements financiers qu’on va essayer d’éclaircir précédemment, bien
qu’on ne peut négliger la considération des opérations sur le marché des changes.

11-Opérations des banques avec les agents non monétaires et la banque centrale

111-Demande de crédit des agents non monétaires : Nous avons déjà affirmé
qu’actuellement ce sont les banques de second rang qui jouent un rôle majeur dans la création
monétaire, ainsi celle-ci passe par le canal de crédit à court terme et à moyen terme résultant
de l’initiative des entreprises et des ménages à demander du crédit auprès des banques. Sur ce
principe la banque ne fait pas de crédit en utilisant une ressource préexistante ou une
ressource d’épargne, ce qui distingue les institutions financières monétaires des institutions
financières non monétaires, mais inscrit un compte fictif à l’actif de leur bilan et crédite à son
passif le compte de l’intéressé, c’est pour cette raison qu’on dit que « ce sont les crédits qui
font les dépôts ».
Illustrations : considérons une banque A. On suppose que cette banque accorde un crédit
de 100.000 Ariary à une entreprise quelconque. Elle écrit donc à son bilan cette opération.
Le compte de l’entreprise a été crédité de 100.000 Ariary. Un argent qui ne
correspond pas à un dépôt préalable. Donc la monnaie est vraiment créer car elle ne vient de
rien pourtant l’économie voit sa masse monétaire (ensemble de moyen de paiement possédé
par les agents non financiers) augmentée. Ainsi la création monétaire est due au crédit sur
l’économie bien que la créance symbolise un titre de reconnaissance de dette sur quelqu’un.

Il est à noter que l’augmentation de la monnaie détenue par la banque ne correspond


pas à la création monétaire car ceci n’augmente en rien la masse monétaire (compte tenu de sa
définition). Par conséquent, lorsqu’un ménage ou une entreprise rembourse son crédit, cet acte
signifie que la monnaie détenue par ces agents disparaît et la quantité de monnaie détenue par
la banque augmente, il y a alors « destruction de la monnaie ».

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112-Multiplicateur de crédit : Dans le circuit bancaire, les crédits émissent pour
monétiser les créances reviennent dans les banques émettrices comme moyen de paiement,
destiné à l’annulation des dettes, donc le billet est signe de crédit, ainsi l’inscription en
compte de la monnaie scripturale est un signe dématérialiser de crédit .En effet considérons le
concept de Schneider suivant :

12-Créances sur l’étranger et sur l’Etat

121-Opérations sur devises : Il y a création monétaire induite par cette opération


lorsqu’une banque achète, aux entreprises ou aux particuliers, des devises ; en effet cet achat
se traduit par une augmentation des réserves en devise de la banque et donc un gonflement
des encaisses en monnaie nationale (Ariary) du client, des encaisses en billet ou soit
généralement en monnaie scripturale (crédit du compte courant).
Les crédits détenus antérieurement, sous forme de billet ou vient d’être reçu de
l’étranger par les agents sont déposés à la banque ; donc un accroissement des encaisses
également. Ainsi a chaque fois qu’on convertit une devise étrangère en Ariary, on crée de la
monnaie, donc on peut en tiré qu’un excédent commerciale se traduit par une création
monétaire.

122-Créances sur l’Etat : C’est un pratique limité voir interdite dans plusieurs
pays. Il s’agit pour les banques mais surtout pour la banque centrale de prêter à l’Etat (le
trésor public). En effet le décalage entre les dépenses et les recettes de ce dernier, les recettes
se font en fin d’années alors que les dépenses se font toute l’année, mais aussi les déficits de
son budget, l’incite à emprunter pour financer ce décalage ou ce déficit. Ainsi la banque
centrale est tentée de créer de la monnaie au bénéfice du trésor public.

Section 2- Limites de la création monétaire


Généralement, on considère que la création monétaire par les banques est limité :
lorsqu’il n’y a qu’une seule banque et lorsqu’il n’y a que de la monnaie scripturale. Or on
peut voir dans la réalité que même en présence de plusieurs banques et de plusieurs moyens
de paiement il y a aussi une limite.

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21-Existence de plusieurs banques
211-Fuite : On sait que chaque banque crée sa propre monnaie. Si les clients de la
banque n’échangent qu’avec les clients de la même banque, alors il n’y aura pas de fuite. En
contre partie, si les clients échangent avec les clients d’une autre banque, il y aura fuite, donc
la création monétaire sera limitée.

La fuite constitue donc une dette de la banque envers une autre banque. Pour la régler
la banque devra utiliser de la base monétaire pour rembourser sa dette (La base monétaire est
la monnaie acceptée par toutes les banques), elle est constituée par deux éléments :

 Les billets

 La monnaie scripturale de la banque centrale

L'opération de compensation consistera alors pour les banques à régler leurs dettes
mutuellement.
212-Refinancement : Une banque peut se refinancer soit :

 auprès de la banque centrale en se procurant de la base monétaire, ainsi son compte va


être crédité. Alors la banque centrale à une créance sur la banque et de plus le refinancement a
un coût fixé par ce dernier qu’on appelle le taux de réescompte.

 auprès du marché monétaire : en effet, le marché monétaire est le lieu où s’échange de
la base monétaire, c'est-à-dire que les banques ayant un excès de base monétaire prête celle-ci
à des banques qui en ont besoin. Le taux appliqué sur ce marché qui est le taux de base
bancaire est plus intéressant en générale que le taux de réescompte dans la mesure où il se fixe
aux conditions du marché.

Ainsi, sur une période donnée, si les pertes en monnaie centrale son supérieur au rentré
en monnaie centrale dans les banques, le besoin du système bancaire va s’accroître et
inversement. C’est cette fluctuation que la banque centrale anticipe pour limiter ou inciter la
création monétaire.

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22-Existence de billets et le rôle de la banque centrale

221-Risque d’illiquidité : L’existence des échanges qui ne peuvent se faire


qu’avec la monnaie fiduciaire oblige les banques secondaires à acheter ce type de billet auprès
de la banque centrale ; ainsi elle portera attention à l’éventualité de conversion de la monnaie
scripturale en billets. En effet, un excès d’octroi de crédit, surtout si celle-ci est de long terme,
peut entrainer un risque d’illiquidité s’il y a excès de demande de monnaie fiduciaire, la
banque se prive alors des moyens d’échanges avec les circuits extérieurs et menace de ne pas
pouvoir payé à temps ses clients en cas de retrait d’espèce importante. En de telle situation la
banque va devoir emprunter, moyennant un taux, auprès des autres banques ou de la banque
centrale. C’est pour prévenir ce risque que la banque centrale impose une réserve obligatoire
pour l’ensemble du système bancaire.

222-Risque d’insolvabilité : il s’agit d’un risque conduisant à la faillite de la


banque nécessitant une intervention extérieure, comme le réinvestissement de fonds ou la
nationalisation de celle-ci. C’est un risque dû par plusieurs phénomènes mais on peut
considérer le crédit comme le facteur principal ; en effet le crédit se base sur une promesse de
paiement de l’emprunteur ; donc un actif risqué. Alors, l’excès d’octroi de crédit peut être
menace par l’insolvabilité des emprunteurs qui va se répercuter sur tout le système bancaire.

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BIBLIOGRAPHIE

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2) DESCANEL J/ P. et LEMOINE L., L’assurance crédit, Que sais-je ?, PUF, Paris,


février, 1996

3) GIRAUD P. N., Le commerce des promesses, éd : seuil, Paris, Janvier, 2001

4) HENRY J. P. et REGULIER M., Le crédit agricole, Que sais-je ?, PUF, Paris, février,
1986

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