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TFC Omari Actualise

Le document aborde l'impact environnemental des entreprises minières étrangères en République Démocratique du Congo, en soulignant la nécessité d'évaluer les externalités négatives causées par leur exploitation. Il met en avant l'importance de mesurer la valeur monétaire des dommages environnementaux à travers des indicateurs tels que le Produit Intérieur Brut Vert. L'étude vise à explorer les contributions financières de ces entreprises pour compenser les effets de leur activité sur l'environnement.
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TFC Omari Actualise

Le document aborde l'impact environnemental des entreprises minières étrangères en République Démocratique du Congo, en soulignant la nécessité d'évaluer les externalités négatives causées par leur exploitation. Il met en avant l'importance de mesurer la valeur monétaire des dommages environnementaux à travers des indicateurs tels que le Produit Intérieur Brut Vert. L'étude vise à explorer les contributions financières de ces entreprises pour compenser les effets de leur activité sur l'environnement.
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I

ÉPIGRAPHE

« Nous nous sommes enrichis de l’utilisation prodigue de nos ressources naturelles et nous
avons des justes raisons d’être fier de notre progrès. Mais le temps est venu d’envisager ce
qui arrivera quand nos forêts ne seront plus, quand le charbon, le fer et le pétrole seront
épuisés, quand les sols auront été appauvris et lessivés vers les fleuves, polluant leurs eaux,
dénudant les champs et faisant obstacle à la navigation. »

Extrait du discours à la conférence sur la conservation des ressources naturelles et


préservation de l’environnement.,

13 mai 1908

Théodore Roosevelt,
II

DÉDICACE

À ma mère qui m’a enseigné l’amour et la bienveillance.


III

REMERCIEMENTS

« Le succès d’un homme est mesuré en fonction de son entourage et de sa générosité. »


Moses Isengawa
Certes, l’entourage nous a été d’une aide précieuse pour franchir cette grande étape de notre
vie. Ceux et celles qui ont toujours trouvé les mots pour raviver la flamme de la réussite en
nous. Ce travail n’aurait pas été possible sans l’aide de ces nombreuses personnes qui,
chacune de sa manière, ont apporté une aide distinguée à la réalisation de cette œuvre et
auxquelles, nous exprimons aujourd’hui nos profondes reconnaissances.

À Vous, l’ancien des âges (Dieu), qui ne cessez de nous ouvrir un autre passage malgré le
bouclage.

Nous adressons nos remerciements à notre Directeur dudit travail de fin de cycle Monsieur le
Chef de Travaux MUSHOBEKWA ZIGABE Faustin, de nous avoir accepté tout d’abord
comme l’un parmi ses dirigés et ensuite, de nous avoir incessamment motivé avec
dévouement pour que nous fassions un travail de qualité. Ses orientations, son temps, son
abnégation et critiques nous ont été d’un grand réconfort. Qu’il se sente sincèrement
remercié à travers ces quelques lignes exprimant notre admiration pour lui.

Nos remerciements vont également à Monsieur le Doyen de la Faculté des Sciences


économiques et de gestion le Professeur KALABA BIN SANKWE Félix, pour nous avoir bien
encadré tout au long de cette magnifique année académique et également pour nous avoir
inculqué les quelques notions de la discipline, du travail acharné et de l’amour scientifique
pendant ses séances magistrales du cours d’Économie monétaire.

À vous mes parents : Safi OMARI, pour nous avoir donné la vie et ce qui est cher de vous, et
Gabriel KAYOMBO, qu’il plaise au bon Dieu de vous garder encore plus sur cette terre des
hommes pour que vous goûtiez tant soit peu aux fruits de l’arbre que vous entretenez tous les
temps.

À vous mes sœurs, frères, cousines, cousins, tantes, oncles, belles-sœurs, beaux-frères :
aucun mot n’exprimerait notre gratitude, et nous vous disons que merci pour vos prières,
conseils et sacrifices.
IV

Nous remercions de vive voix notre Frère aîné, ARUNA KAYOMBO Patrick, lui qui a
toujours été notre grand conseiller et ami. Si le monde était à refaire, nous vous choisirions
toujours comme notre frère. Que Dieu vous aide à accomplir vos plus bouillonnants souhaits.

À vous très cher(e)s nièces et neveux, pour votre amour, ensoleillant nos journées sombres et
dénudées de sourire. Et surtout, que ce travail soit pour vous un modèle auquel vous vous
réfèrerez plus tard dans vos carrières scientifiques.

À vous grande sœur Christine ABEDI et beau-frère Gabriel d’avoir toujours été là pour nous.
Qu’il agrée à Dieu de vous aider à concrétiser tous vos désirs ardents de vos cœurs.

Passer sous silence sans faire un coup d’œil à mon grand frère Gabriel BULUNGU serait
une grave erreur. Merci pour vos conseils si touchants, qui nous poussent à faire mieux
d’avantage chaque jour.

À toute notre famille spirituelle qui nous accompagne tous les jours sans faille dans cette
quête noble de la foi. Particulièrement : Amir Ismaïla MANGO, Ousman LUBEMBA, Hassan
KIRONGOZI, Radjabu KILUMBALUMBA, Ibrahim ABEDI, Abdoul RASHID, Abdallah
HEMEDI.

Il serait absurde de clore ce chapitre de remerciements sans dire grand merci à tous mes ami
(e) s de lutte pour leur amitié constructive. Eux avec qui nous passons les bons et mauvais
moments de notre vie. Il s’agit de : Jacques LUMBU, Éliane TSHIZUBU, Manix
MUKUMUNWA, Silvain BUSHIRI, Joël LWAMBIYA, Emmanuel KIOMA, Sylvain
MALANDA, Isaac NINAWATU, Jacob LUSHIMA, Furah TANIA, Lumière KAYOMBO,
Panclard MUTAMBA, Richard MASIMANGO, Michée ASSANI, Ben KISOTHWE, Élie
SHONGO, Ramazani KAYEMBE, David NTUMBA, Bavon KAMUSUIYE, Daniel M’BANZA.

Enfin, nous remercions tous (tes) ceux et celles qui ont contribué de près ou de loin pour que
cette œuvre arrive au bout.

À toutes et à tous, merci !


V

LISTE DES ABRÉVIATIONS ET ACRONYMES

ACIDH : Action Contre l’Impunité des Droits de l’Homme

ACV : Analyse de Cycle de Vie

AEM : Accords Environnementaux Multilatéraux

AFREWATCH : African Resources Watch

Ca : Calcium

Co : Cobalt

Cr : Chrome

Cu : Cuivre

ETM : Eléments de Traces Métalliques

GÉCAMINES : Générale des Carrières et des Mines

IDAK : Agence pour le Développement Durable au Katanga

ISO : International Organization for standardization (Organisation


internationale de normalisation)

K : Potassium (Kalium)

Mg : Magnésium

Mn : Manganèse

Na : Sodium (natrium)

Ni : Nickel

OCDE : Organisation de Coopération et de développement économique

ODD : Objectifs de Développement Durable

OMC : Organisation Mondiale du commerce

OMD : Objectifs Millénaires pour le Développement

OMS : Organisation Mondiale de la Santé


VI

ONU : Organisation des Nations Unies

PH : Potentiel d’Hydrogène (mesure d’acidité)

PIBV : Produit Intérieur Brut Vert

PNUE : Programme des Nations Unies pour l’Environnement

PSE : Paiements pour Services Environnementaux

RDC : République Démocratique du Congo

RSE : Responsabilité Sociétale des Entreprises

SCN : Système de Comptabilité Nationale

Si : Silicium

SMEn : Système de Management de l’Energie


VII

LISTE DES FIGURES

Figure 1: Entre cout social et cout prive (externalités)………………………………..


……….19
Figure 2 : Dimensions du développement durable……………………………………………
22
Figure 3: Carte de la Polution de l’Envirronement par Ruashi Mining………………..………
46
Figure 4 : Le Site de la Ruashi Mining et le Quartier Impactés………………………………
47
VIII

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 pH des sédiments du village Luano 2019,2020 et 2021..........................................40


Tableau 2 pH de l'eau du village Luano 2019,2020 et 2021.....................................................40
Tableau 3 Moyennes des médianes de pH dans les échantillons d’eau et de sédiments (2019,
2020 et 2021..............................................................................................................................41
Tableau 4 Résultat de la perméabilité des sols (2019, 2020 et 2021).......................................41
Tableau 5 Moyennes des médianes de pH dans les échantillons d'eau et de sédiments.......... 42
Tableau 6 Résultat de la mesure du pH du sol (2019, 2020 et 2021).......................................42
Tableau 7 Comparaison des ETM dans le sol de Ruashi par rapport aux valeurs de référence
(2019, 2020 et 2021).................................................................................................................42
Tableau 8 Résultats d'analyses des échantillons des eaux de puits forés (2019, 2020 et 2021)
...................................................................................................................................................43
1

INTRODUCTION GÉNÉRALE

I. CONTEXTE DE L’ÉTUDE

« Entreprises minières étrangères et la valeur monétaire environnementale. Cas de la


RUASHI Mining »

Le fonctionnement économique est confronté par l’obligation de prélever des ressources à la


nature. L’activité économique utilise ces ressources pour les transformer en biens
économiques et est productrice des déchets de nature solide, liquide et gazeuse. Les déchets
solides générés par les ménages et plus particulièrement par les entreprises minières
étrangères installées en République Démocratique du Congo ont dépassé depuis un bon
moment la capacité régénératrice du milieu et se sont multipliés incessamment ces dernières
années à une allure très grande que la croissance économique. Ces déchets sont au carrefour
du problème d’élimination et de retraitement en long et moyen terme. Les déchets liquides ont
atteint également un niveau très volumineux de pollution des rivières et du milieu marin et
nécessitent une épuration urgente et une estimation monétaire liée à la pollution de
l’environnement. Les déchets gazeux et le dioxyde de Carbone sont responsables
d’importantes pollutions de l’air ambiant et les gaz à effet de serre générés, provoquent par
ailleurs des conséquences fâcheuses dans la couche d’ozone étant à la base du rechaussement
climatique (DEVILLÉ H., 2010).

L’insertion de l’activité économique minière dans l’environnement n’est pas donc insouciante
et le problème de pollution actuelle ne permet plus de les isoler. La pollution est devenue
donc globale et porte atteinte à la capacité naturelle de régulation de la biosphère. La
perpétuité d’un développement économique appesantie sur les péremptions est remise en
doute et les relations entre économie et environnement nécessitent d’être surveillées et
guidées si l’on désire ne pas porter préjudice le développement des prochaines générations
(DEVILLÉ H., 2010).

Ainsi donc évaluer les dégradations ou externalités négatives causées à la nature lors de leur
mécanisme de production de ces entreprises minières étrangères devient de plus en plus
crucial. L’activité minière cause des préjudices à l’environnement, raison pour laquelle les
économistes ont pensé à mesurer la valeur de ces dommages au travers l’indicateur dit
« Produit intérieur brut vert. » ; qui permettrait de mieux savoir si une activité économique
2

accroît ou fait baisser la richesse nationale lorsqu’elle utilise des ressources naturelles
(DEKASSE D., 2018).

Question de départ

Pour arriver à bien examiner ce sujet, nous traiterons sur une question fondamentale, qui nous
servira de base pour une meilleure analyse méthodique et un bon agencement des données.

Elle est l’élément principal permettant d’échelonner un travail de recherche scientifique et qui
accompagne l’étape dite d’exploration de façon que le travail soit construit avec adhérence
(SEM MBIMBI P., 2020).

À cet égard, nous mettons en évidence notre question de départ qui nous semble comme l’une
des étapes fondamentales : Quels sont les apports monétaires des entreprises minières
étrangères en terme des contributions pour les externalités dues à l’exploitation de
l’environnement ?

II. ÉTAT DE LA QUESTION

MALEMBA G., (2010) définit l’état de la question comme le dégagement du niveau où se


trouve le débat scientifique autour de l’objet sous examen.

Il parvient de la vérification des résultats de la recherche antérieure à travers toutes les


documentations disponibles sur la théorie se rapportant au thème d’étude choisi.

Par le fait de cette définition, plusieurs chercheurs de l’économie avaient parlé et écrit sur la
notion du Produit intérieur brut vert, mais en ce qui nous concerne, nous avons emprunté les
pas de nos prédécesseurs en traitant un sujet qui a des traits de ressemblance. C’est le cas
notamment de :

Dans son étude sur « l’émergence d’un modèle de diplomatie écologique et commerciale », a
cherché à savoir l’enjeu du développement durable dans le cadre de l’organisation mondiale
du commerce, et a tiré la conclusion selon laquelle les relations établies actuellement entre
l’organisation mondiale du commerce (OMC) et les accords environnementaux des
multilatéraux (AEM) pourraient aussi constituer un paradigme ou un précurseur du mode de
coopération qui pourrait exister entre deux institutions internationales où se négocieraient
conjointement les enjeux commerciaux et environnementaux. C’est cela qu’on appelle
l’émergence d’une diplomatie hybride, à la fois écologique et commerciale (Caleb M., 2010).
3

Dans son étude sur « Protection de l’environnement et commerce international », a cherché à


savoir intégrer les conditions et dimensions environnementales dans les processus de
l’évolution économique, et a conclu en disant que la déclaration de Rio tente également de
concilier le développement économique et la protection de l’environnement. Ainsi, le principe
4 énonce que : « pour parvenir à un développement durable, la protection de l’environnement
doit faire partie intégrante du processus de développement économique et ne peut être
considérée isolement ». Nous pensons donc que développement durable pourrait être la voie à
explorer pour assurer une cohérence entre les politiques environnementale et commerciale
(OUMAR T. C., 2008).

Dans sa recherche sur « étude d’impact des projets routiers sur l’environnement », a tenté à
identifier, évaluer et mesurer les effets directs et indirects à court, moyen et long terme d’un
projet et de proposer les mesures adéquates pour limiter les effets négatifs du projet sur
l’environnement, et en somme, les impacts identifiés pendant la phase de réalisation restent
temporaires et disparaissent avec son levé, mais les impacts dus à l’utilisation de la route
(pollution atmosphérique, bruit, déboisement, …) doivent être compensés par le suivi d’un
certain nombre de mesures d’atténuation. Si ces mesures sont rigoureusement respectées, elles
peuvent alors réduire efficacement les impacts présentés (BACHA A., 2007).

Dans son travail sur « problématique d’application de droit internationale de l’environnement


dans la lutte contre les violations de droit de l’environnement par les groupes armés à l’est de
la République Démocratique du Congo », a cherché à démontrer l’état critique où se situe
l’environnement à cause de ces hostilités récidivistes et d’autre part, avertir ces auteurs de
violation de droit de l’environnement que ces actes sont désormais condamnables et ils sont
dans l’obligation d’observer le droit international de l’environnement et d’autres textes
juridiques pour qu’ils répondent dans l’avenir devant la justice, et a conclu qu’empreignant
des raisons économiques des conflits armés à l’est de la RDC et des crimes internationaux qui
accompagnent, on peut parler de deux vases communicants où l’un contient des conséquences
environnementales et d’autre les intérêts économiques. Alors, plus on veut augmenter les
chiffres d’affaires, on augmente aussi des drames environnementaux or, l’environnement est
un patrimoine de l’humanité que tout habitant vivant sur la planète terre est appelé à protéger.
Face à cette catastrophe qui nous guette, pourquoi ne pourrons-nous pas faire appel à la
solidarité de la communauté internationale pour sauver notre patrimoine commun que nous
sommes obligés de préserver pour les générations futures ? (MUPILI K. C., 2011).
4

Originalité de l’étude

Notre réflexion se démarque de celle des autres dans le sens que nous étayons plus sur la
valeur monétaire environnementale des entreprises minières étrangères en terme des
participations pour les externalités qui surviennent suite à leur exploitation environnementale.

Question de recherche proprement dite

Étant donné que la recherche scientifique est définie comme un processus, une activité qui
permet au chercheur d’appréhender le réel bien entendue échappe à son entendement. Comme
une activité est objective, elle porte sur des faits ou sur des phénomènes par une question
précise (SEM MBIMBI P., 2019).

La problématique est une formation d’un problème précis. Elle contient un ensemble de
préoccupations que nous pouvons poser en tant que chercheur tout au début de nos recherches
et auxquelles tiendront dans la mesure de trouver les solutions.

M’bayo M.L.M., (2014), définit la problématique comme étant « l’approche ou la perspective


théorique que le chercheur décide d’adapter pour traiter le problème posé par la question de
départ. » Elle cherchera à accepter ou rejeter ces réponses anticipatives qu’on appelle
hypothèses de travail ou de recherche.

Cela étant, notre préoccupation est celle de savoir l’exploitation des minerais par la société
RUASHI Mining est-elle en conflit ou en complicité avec l’environnement ?

Cette question constitue notre ossature sur laquelle reposera nos sous-questions, pour bien
mener notre recherche et ne pas errer au-delà du sujet, et par la suite, les réponses à ces
dernières seront approfondies et argumentées lors du traitement des données. Notamment :

 La valeur monétaire environnementale (PIB-Vert), sur quoi se repose-t-elle ?


 Les politiques de l’environnement appliquées par la RUASHI Mining favorisent-elles
la soutenabilité ?
 L’extraction minérale de la RUASHI Mining assure-t-elle la bonne démarche de
soutenabilité ?

Modèle théorique explicatif

Variable expliquée Variable explicative

Entreprises minières Valeur monétaire


environnementale
étrangères
5

III. REVUE DE LITTÉRATURE

L’économie de l’environnement, dont les prémisses remontent à l’école libérale anglaise, est
née comme une science de la gestion de la rareté et de l’allocation efficace des ressources
naturelles (Hotelling, 1931). Elle a évolué en une « science de l’externalité » (Pigou, 1920).
Elle se pose désormais la question de la soutenabilité et ce faisant, change de nature pour
évoluer vers l’économie écologique (LAURENT É. Et LE CACHEUX J., 2015).

La théorie économique n’a pas attendu la récente prise de conscience écologique pour se
poser la question des relations complexes entre activité économique et les ressources
naturelles. L’économie ne découvre donc pas aujourd’hui la question des contraintes
imposées par la nature. Bien au contraire, le monde physique a fait office de modèle pour les
auteurs classiques, sans parler de leurs proches parents physiocrates (dont Turgot et François
Quesnay furent au milieu du XVIII e siècle les figures de proue), aux yeux desquels seule la
terre était capable de donner plus qu’elle ne coûte et, à ce titre, formait la pierre angulaire du
développement. C’est en fait à l’observation du rôle des terres agricoles dans le processus
économique que l’on doit les premiers outils de l’analyse économique moderne (LAURENT
É. et LE CACHEUX J., 2015).

L’étude portant sur « vers une croissance verte. », a cherché à savoir : formuler des
recommandations concrètes et à fournir des instruments de mesure, notamment des
indicateurs, qui aideront les pays à engendrer la croissance économique et le développement,
tout en veillant à ce que les actifs naturels continuent de fournir les ressources et les services
environnementaux sur lesquels repose notre bien-être, et a trouvé que : la garantie de
croissance verte de ses pays membres passe par la mise en œuvre d’une stratégie proposant un
cadre d’action adaptable selon les spécificités nationales et le stade de développement des
pays (OCDE1 ,2011).

L’analyse portant sur « Economie et politiques de l’environnement. », a cherché à


comprendre : le principe de précaution, critères de soutenabilité et politiques
environnementales et a conclu que : la soutenabilité globale ne pourra être atteinte que si les

1
Organisation de Coopération et de développement économique (OCDE) est une organisation internationale
d’études économiques, dont les Pays membres (38) sont des Pays développés. Pour la plupart ont en commun un
système de gouvernement démocratique et une économie de marché. Elle joue essentiellement un rôle
d’assemblée consultative. Existée de 1948 à 1961 sous le nom de l’Organisation européenne de coopération
économique (OECE) issue du Plan Marshall. Elle poursuivit comme but l’établissement d’une organisation
permanente chargée en premier lieu d’assurer la mise en œuvre du programme de relèvement commun et en
particulier, d’en superviser la répartition.
6

objectifs économiques et écologiques n’apparaissent plus comme des objectifs conflictuels,


mais transcendent les deux disciplines conventionnelles pour s’intégrer dans une véritable
économie écologique (DEVILLE H., 2010).

La recherche portant sur, paiements pour services environnementaux et développement, et a


cherché à savoir : rémunérer des communautés ou des producteurs pour maintenir la qualité
de l’eau ou la biodiversité ; inciter des agriculteurs à adopter des pratiques respectueuses de
l’environnement ; redistribuer les pays en développement pour ne pas déboiser, et diminuer
ainsi les émissions de CO2 : l’intérêt pour les paiements pour services environnementaux
(PSE) s’accroît partout dans le monde et a trouvé que : les PSE ne sont pas indemnes de
dysfonctionnements : le critère utilisé pour déterminer le montant ; les modalités d’évaluation
de l’efficacité ; l’utilisation incertaine des paiements …d’où la proposition de coupler les
incitations directes à protéger les écosystèmes, et notamment les forêts, avec l’intensification
écologique de l’agriculture et l’investissement dans le foncier (PERSPACTIVE-CIRAD,
2011).
7

IV. GRILLE DE LECTURE

No AUTEUR ANNÉE TITRE DE L’OUVRAGE THEORIE EXPLICATIVE IDÉE MAITRESSE


1 OCDE 2011 Vers une croissance verte Théorie de recommandations L’idée placée dans cet ouvrage consiste à formuler
des recommandations concrètes et à fournir des
instruments des mesures, notamment des indicateurs,
qui aideront les pays à engendrer la croissance
économique et le développement tout en veillant à ce
que les actifs naturels continuent de fournir les
ressources et les services environnementaux sur
lesquels repose notre bien-être.
2 DEVILLÉ H. 2010 Économie et politiques de Théorie de soutenabilité Les conceptions économiques de l’environnement et
l’environnement des ressources naturelles peuvent présenter certaines
complémentarités à travers une synthèse intégrée qui
allie la gestion des systèmes naturels issue des
analyses néoclassiques avec les concepts de
soutenabilité prônant le maintien d’un capital global
ou naturel critique.
3 PERSPECTIVE- 2011 Paiements pour services Théorie de la conservation Couplage des incitations directes pour protéger les
CIRAD environnementaux et de la nature écosystèmes et notamment les forêts avec
développement l’intensification écologique de l’agriculture et
l’investissement dans le foncier.
8

4 Caleb M. 2010 L’émergence d’un modèle Théorie de coopération Les relations établies entre l’organisation mondiale de
de diplomatie écologique et commerce et les accords environnementaux des
commerciale multilatéraux pourraient constituer un paradigme ou
un précurseur du mode de coopération qui pourrait
exister entre deux institutions internationales où se
négocieraient conjointement les enjeux commerciaux
et environnementaux.
5 OUMAR T. C. 2008 Protection de Théorie de développement Pour parvenir à un développement durable, la
l’environnement et durable protection de l’environnement doit faire partie
commerce international intégrante du processus de développement
économique et ne peut être la voie à explorer pour
assurer une cohérence entre les politiques
environnementales et commerciale.
6 BACHA A. 2007 Étude d’impact des projets Théorie des compensation Les impacts identifiés pendant la phase de réalisation
routiers sur restent temporaires et disparaissent avec son levé,
l’environnement mais les impacts dus à l’utilisation de la route doivent
être compensés par le suivi d’un certain nombre de
mesures d’atténuation. Si ces mesures sont
rigoureusement respectées, elles peuvent alors
réduire efficacement les impacts présentés.
7 MUPILI 2011 Problématique Théorie de deux vases Empreignant des raisons économiques des conflits
KABYUMA C. d’application de droit communicants armés à l’Est de la République Démocratique du
internationale de Congo et des crimes internationaux qui
l’environnement dans la accompagnent, on peut parler de deux vases
9

lutte contre les violations communicants où l’un contient des conséquences


de droit de l’environnement environnementales et d’autre les intérêts
par les groupes armés à économiques. Alors, plus on veut augmenter les
l’Est de la République chiffres d’affaires, plus on augmente également des
Démocratique du Congo drames environnementaux or, l’environnement est un
patrimoine de l’humanité que tout habitant vivant sur
la plante terre est appelé à protéger. Face à cette
catastrophe qui nous guette, pourquoi ne pourrons-
nous pas faire appel à la solidarité de la communauté
internationale pour sauver notre patrimoine commun
que nous sommes obligés de préserver pour les
générations futures ?
10

V. OBJECTIFS DE L’ÉTUDE

Toute recherche scientifique doit se fixer au préalable certains objectifs clairs et nets qu’elle
poursuive. Ne sortant pas dans le même ordre d’idées, nous proposons les nôtres qui sont de :
 Evaluer et étudier les concepts du Produit Intérieur Brut vert ;
 Relever les impacts de l’évolution de l’industrie extractive sur l’environnement ;
 Quantifier la pollution et la réduction des ressources naturelles par rapport à l’extraction
de la RUASHI Mining ;
 Étudier et critiquer minutieusement les politiques environnementales de la RUASHI
Mining ;
 Enfin, proposer si possible les solutions adéquates se rapportant aux externalités
environnementales causées par la RUASHI Mining.

VI. HYPOTHÈSES DU TRAVAIL

Elle est une affirmation provisoire qu’arrête un chercheur dans le cadre de son travail ; celle-
ci peut-être à la fin infirmée ou confirmée.

L’hypothèse est l’ensemble des propositions de réponses à la question de recherche. Il s’agit


d’une réponse anticipée, une affirmation provisoire qui décrit ou explique un phénomène. Elle
peut être un énoncé déclaratif précisant la relation anticipée et plausible entre des phénomènes
observés (VAN CAMPENHOUDT L., & RAYMOND Q., 2006). Face à tel problème, alors
telles hypothèses semblent envisageables :
 Les notions de la valeur monétaire environnementale s’étendent sur toutes les
dimensions de la production économique. Elle se pose désormais la question de la
soutenabilité ;
 Les politiques environnementales appliquées ces trois dernières années par la RUASHI
Mining ne favorisent pas la soutenabilité, cela justifierait la multiplicité des externalités
environnementales ;
 D’après une observation faite, nous constatons que l’aspect environnemental n’est pas
nécessairement pris en compte dans la chaine extractive de la RUASHI Mining.

VII. APPROCHE METHODOLOGIQUE

La méthode c’est la démarche logique d’une science, c’est-à-dire l’ensemble des pratiques
particulières qu’elle met en œuvre pour que le cheminement de ses démonstrations et de ses
théorisations soit clair, évident et irréfutable. Il s’agit de la démarche dans la collecte des
11

données (comment récolter les données ?) et l’analyse des données (Comment traiter les
données) (SEM MBIMBI P., 2019).

Comme de coutume, dans toute discipline scientifique, et particulièrement en sciences


économiques et de gestion, la méthodologie et la technique du travail sont indispensables dans
l’effort de parvenir à sa vérité du phénomène ou fait étudié.

La science se veut une méthode rationnelle et systématique pour un usage rigoureux qui nous
permettra d’atteindre la vérité conditionnelle, le formalisme d’implémentation pour y accéder,
nous avons eu recours aux méthodes telles que la méthode analytique, la méthode
d’observation et la méthode statistique avec comme techniques d’interview et documentaire.

VII.1 La méthode analytique

Selon RWIGAMBA B., (1999), cette méthode est définie comme une analyse systématique
de toutes les informations ainsi que les données récoltées. Elle nous a permis de traiter
rigoureusement les informations reçues.

VII.2 La méthode d’observation

Elle se préoccupe à faire des observations indispensables sur les événements et phénomènes
particuliers à un cas de problème dans le but de trouver une idée claire et distincte sur les
faits. Elle nous a été importante dans la collecte, le tri et l’analyse des données sur base des
faits et événements observés.

VII.3 La méthode statistique

Elle est une méthode qui consiste à réunir des données chiffrées sur des ensembles nombreux
(population), puis à analyser, commenter et critiquer ces données quantitatives. On peut dire
que la méthode statistique est une méthode qui tente de concilier les démarches qualitatives et
quantitatives, le rationnel, le construit et l’observé (SEM MBIMBI P., 2019). Elle nous a aidé
à réduire les données nombreuses en données quantifiables moyennant des échantillonnages.

VIII. Techniques

La technique c’est un ensemble des outils et des moyens utilisés pour collecter ou traiter les
données. Les techniques ont pour but d’enregistrer ou de collecter, de traiter diverses
informations (quantitatives ou qualitatives) (SEM MBIMBI P. et CORNET A. 2020).
12

La technique est l’ensemble des procédés méthodologiques fondés sur les connaissances
scientifiques employées à la production d’une œuvre en l’obtention d’un résultat bien définit
(MULUMBATI A., 2001).

En ce qui concerne notre travail, nous avons utilisé les techniques ci-après :

VIII.1 Technique de documentation

Elle nous a été utile pour obtenir un certain nombre de documents qui nous ont permis à
collecter les informations nécessaires à l’élaboration de ce travail. Les différents documents
sont glissés à la bibliothèque.

VIII.2 Technique d’interview

Cette technique nous a aidé à entrer en parenté avec les responsables de la Ruashi Mining,
afin de recueillir les informations et pouvoir apporter un éclaircissement sur la valeur
environnementale de ladite entreprise.

IX. DELIMITATION SPATIO-TEMPORELLE DU TRAVAIL

Notre travail a comme champ d’application Ruashi Mining et s’étend sur une période allant
de 2019 à 2021.

X. SUBDIVISION DU TRAVAIL

Hormis l’introduction et la conclusion générales, notre travail est subdivisé en trois chapitres :

- Chapitre premier : la valeur monétaire environnementale ;


- Chapitre deuxième : politique environnementale ;
- Chapitre troisième : la RUASHI Mining et la valeur monétaire environnementale.
13

Chapitre premier : LA VALEUR MONÉTAIRE ENVIRONNEMENTALE


Imaginer une société sans règles établies, les gens feraient tout ce qu’ils voudraient, n’est-ce
pas ? et cela impliquerait également l’utilisation abusive des ressources naturelles. Qu’est-ce
qu’aurait-il arrivé ? malheureusement nous ne connaitrions jamais d’autant plus que les
normes sont-là pour que nous vivions en conformité avec la nature. C’est pourquoi ce premier
chapitre se consacre à l’analyse approfondie de tous les enjeux et concepts de la valeur
monétaire environnementale (PIB-vert), c’est-à-dire les généralités sur le produit intérieur
brut vert, les externalités environnementales, la soutenabilité et la finalité de la soutenabilité
de l’environnement, la responsabilité sociétale des entreprises et bien d’autres éléments
permettant la préhension du Produit Intérieur Brut vert.

I.1 GÉNÉRALITÉS SUR LE PIB-VERT

I.1.1 Définition

Le PIB vert est un indice dérivé du produit intérieur brut (PIB), exprimant quelquefois un
dessein de correction du produit intérieur brut en fonction des coûts environnementaux
(consommation des ressources naturelles, pollution). Il s’agirait de prendre en compte les
effets de la croissance économique sur l’environnement.

I.1.2 Origine du PIB vert

Il a été initié en juin 1992 lors de la conférence de Nations Unies sur l’environnement qui
s’est tenue à Rio de Janeiro, appelée aussi sommet de la Terre, a été un évènement historique.
Elle a adopté la déclaration de Rio sur l’environnement et le développement, connue sous le
nom des Principes de Rio, ainsi qu’Action 21, un programme d’action pour le développement
durable dans le monde et, a donné lieu à des instruments juridiquement contraignants sur les
changements climatiques et la biodiversité.

Deux décennies après, le monde a connu des changements immenses. En une génération, la
population mondiale a augmenté de près d’un milliard et demi de personnes, environ un
milliard dans nos villes, et des millions de personnes ont basculé dans la pauvreté la plus
écœurante.

La croissance économique qui a engendré d’énormes transformations dans le monde a eu


aussi des conséquences écologiques importantes. Des changements climatiques à la perte de la
14

biodiversité en passant par la dégradation des terres et la pénurie croissante d’eau douce, tant
de défis auxquels les dirigeants mondiaux étaient confrontés en 1992 se sont aggravés. De
plus, les avantages de mondialisation n’ont pas été partagés de manière égale, et les écarts de
revenus et de richesse se sont accentués. Alors que l’accroissement de la prospérité a permis
aux pays de faire face à certains problèmes environnementaux, d’autres sont aujourd’hui
d’une telle ampleur qu’ils nécessitent une Coopération et une action internationale urgentes.

Alors qu’il est important de reconnaitre les progrès qui ont été faits, les vingt dernières années
ont été aussi caractérisées par une mise en œuvre insuffisante et des occasions manquées.

D’autres réunions ont été organisées cette fois-là en mettant plus l’accent sur les trois
dimensions, notamment la dimension économique, développement et protection de
l’environnement. L’accélération de la mise en œuvre et le renforcement de la cohérence entre
tous les acteurs, y compris les diverses parties du système de l’ONU. Les deux thèmes de la
conférence sont une « économie verte. » dans le cadre du développement durable et de
l’éradication de la pauvreté et le cadre institutionnel du développement durable.

Une économie verte inclusive pourrait offrir un autre modèle de croissance économique. Mise
en œuvre efficacement, une économie verte qui prend en compte des circonstances nationales
permettrait de progresser vers une éradication de la pauvreté tout en limitant, réparant et
même inversant les dommages causés aux écosystèmes mondiaux. En mobilisant les efforts
parmi de nombreux secteurs, l’économie verte peut susciter un élan en faveur d’une
croissance économique sans exclusion sociale et respectueuse de l’environnement. Pour y
arriver, il faut une conception des produits plus intelligente, une utilisation des ressources plus
efficace, une réduction de l’utilisation des ressources naturelles, et des émissions plus faibles
ainsi qu’une réduction des déchets et de la pollution. Surtout, toutes ces mesures doivent être
prises de manière à ce que les groupes pauvres et vulnérables soient au centre du processus.

Le concept d’une économie verte au cours des années passées a révélé que les économies
vertes peuvent prendre diverses formes et varier en fonction du contexte du pays, de son
niveau de développement, des modalités de sa gouvernance et de sa situation géographique.
Un certain nombre d’instruments politiques peuvent être utilisés pour promouvoir une
économie verte où les stratégies basées sur les mécanismes du marché devront être associées
de façon efficace et globale à des cadres réglementaires appropriés, à des investissements
dans l’infrastructure politique, et à des mesures visant à stimuler la recherche de l’innovation.
15

Toutefois, certaines caractéristiques d’une économie verte constituaient la base d’un accord à
la conférence Rio+20. Ces éléments communs renforcent les nombreux principes convenus à
Rio en 1992. Il s’agit, une économie verte devrait :
- Être un moyen de parvenir au développement durable et d’intégrer ses trois piliers
(développement économique, le bien-être social pour tous et un environnement sain pour
les générations présentes et futures) ;
- Être adaptée aux situations et aux propriétés nationales à titre volontaire ;
- Être mise en concordance avec souveraineté nationale et les responsabilités communes,
mais différentes ;
- Reposer sur une utilisation rationnelle des ressources, une consommation durable et des
modèles de production durables ;
- Être axée sur la personne humaine, promouvoir une croissance inclusive et engendrer une
plus grande égalité dans la distribution des bénéfices et améliorer la protection sociale.

Il est évident que les opportunités offertes par une économie verte varieront selon les pays.
Les pays en développement auront à surmonter un certain nombre d’obstacles, financiers,
technologiques et institutionnels pour tirer le meilleur parti des opportunités qu’une économie
verte peut offrir. La communauté internationale devra apporter un plus grand soutien au
renforcement des capacités, au transfert des technologies et au financement et fournir un
soutien technique plus important.

Lors de la conférence Rio+20, une priorité sera accordée à la nécessité de mieux organiser
l’expertise au sein du système de l’ONU et de la communauté internationale pour assurer aux
gouvernements la fourniture de conseils cohérents et concertés sur les politiques à suivre,
dispenser une assistance technique, fournir des fonds et renforcer les capacités afin de les
aider dans la conception et la mise en œuvre de politiques et de stratégies d’économie verte.
La conférence offre une occasion de renforcer le cadre institutionnel pour une coordination
efficace et un appui aux États membres.

Un élan s’est créé en vue de conclure à Rio +20 un accord pour définir les Objectifs de
développement durable (ODD) qui mobilisent la communauté internationale et concentrent
les efforts des gouvernements nationaux et des autres parties concernées. Cette réflexion s’est
inspirée des Objectifs Millénaire pour le développement (OMD), qui ont été essentiels pour
promouvoir l’éradication de la pauvreté et le développement social. Une caractéristique
importante des ODD est qu’ils seront applicables aux pays en développement et aux pays
16

développés et encourageront les partenariats dans les efforts communs consentis pour
s’attaquer aux défis du développement durable.

Un large consensus s’est créé sur la nécessité de renforcer le pilier environnemental du


développement durable et le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE), en
particulier, comme organisation centrale.

Enfin, Rio +20 doit être surtout une conférence de mise en œuvre. Elle offre aux dirigeants
mondiaux une occasion qui ne se présente qu’une seule fois dans une génération, avec un
soutien de toutes les parties prenantes et de tous les peuples du monde entier, de prendre des
décisions ambitieuses qui fourniront un cadre d’action solide pour réaliser le développement
durable. Cela ne sera possible que si les trois objectifs du développement durable sont
activement et vigoureusement observés (développement économique, le bien-être social pour
tous et un environnement sain pour les générations présentes et futures).

I.1.3 Objectif du PIB vert

D’une façon générale, il cherche à savoir s’il y a un succès ou échec dans l’application des
politiques et actions institutionnelles en matière de croissance économique, en tenant compte
de l’utilisation des ressources naturelles dans l’activité humaine. Et spécifiquement, il vise à
soutenir les mesures permettant aux pays de formuler et de mettre en œuvre des mesures de
développement durable. Par exemple, identifier les sujets qui nécessitent plus de recherche, un
plus grand investissement, une plus grande réglementation, etc.

Grâce au PIB vert, il est possible que les sujets tels que consommation d’eau et d’énergie,
perte d’hectares de forêts, le risque posé par la biodiversité, l’appauvrissement du sous-sol,
comme le pétrole et le gaz naturel, l’érosion des sols arables, la pollution de l’air et autres
soient rigoureusement contrôlés.

I.1.4. Les normes environnementales

Le respect de normes environnementales de qualité améliore l’efficacité de Supply chain


management, la rend plus responsable et s’inclut dans la pratique RSE. Les normes ISO 2
permettent d’encadrer les exigences à respecter en matière de protection de l’environnement.

 Les normes ISO 14000 pour un meilleur management environnemental


2
Les normes ISO vient de l’anglais : international organization for standardization. En français, on le traduit par
Organisation internationale de normalisation. Elles ont pour but d’unifier les standards à travers le monde, sur les
critères très variés : la sécurité, la production, le transport, l’environnement, les langues et les caractères, la
qualité et les informations géographiques, etc.
17

Ces normes sont liées au développement durable dictent les principes à suivre dans le
domaine du management environnemental. L’objectif final est de diminuer l’impact de
l’entreprise sur l’environnement. Ces normes s’articulent autour de deux angles :
- Le marquage et les déclarations environnementales : il s’agit de traiter des principes
généraux de cette thématique (ISO 14020), puis de définir les détails du marquage et des
déclarations environnementales (ISO 14021, 14024 et 14025) ;
- L’analyse et l’amélioration du cycle de vie des produits. L’objectif est de parvenir à une
économie circulaire faisant la promotion du recyclage. Les normes ISO 14040 inscrivent
cette thématique en lien avec le management environnemental.

Les exigences et lignes directrices sont fixées au travers des normes ISO 14004,14006, 14031
et 14062. On y trouve l’ensemble des méthodes pour favoriser l’écoconception des produits,
la réduction de l’impact environnemental de l’entreprise, mais aussi la mise en place
opérationnelle du management environnemental. Les normes ISO 14010, 14011, 14012
permettent de mener à bien l’audit environnemental qui doit précéder la mise en place des
mesures d’amélioration. La norme ISO 14064 se focalise notamment sur le bilan des
émissions de gaz à effet de serre. Enfin, les normes ISO 14040 et 14044 abordant les
questions liées au cycle de vie des produits.

 La norme ISO 26000 en faveur d’une démarche RSE plus responsable

La création de politiques RSE plus responsables est l’une des préoccupations les plus
importantes des chefs d’entreprises depuis plusieurs années. La norme ISO 26000, publiée en
2010 permet de mettre une véritable stratégie favorable au développement durable. Elle agit
surtout sur la gouvernance de l’entreprise et prône les actions suivantes :
- Mise en place d’une politique encourageant la protection de l’environnement
- Respect des droits de l’homme à tous les échelons
- Protection des droits des salariés et meilleure prise en compte du bien-être au travail
- Valorisation des circuits courts
- Adoption de pratiques commerciales loyales
- Accompagnement des consommateurs vers une démarche toujours plus responsable.
 Les normes ISO 5000 et la création d’un véritable management stratégique

Les normes ISO 5001 se focalise sur la réduction de la consommation énergétique de


l’entreprise et la limitation de ses émissions de gaz à effet de serre. Pour cela, il est nécessaire
de s’appuyer sur la norme ISO 50003 précisant les exigences requises pour procéder à un
18

audit puis à la certification des systèmes de management de l’énergie SMEn de l’entreprise.


Les détails de sa mise en œuvre sont précisés dans la norme ISO 50004. La norme ISO 50006
précise la nature des indicateurs à suivre pour améliorer leurs performances énergétiques est
spécifiquement précisée dans la norme 50015.

Cependant, et bien que les normes ISO soient très performantes, il existe d’autres référentiels
normatifs très intéressants. Le comité Européen de normalisation a mis en place les normes
FD X30-147 et FD X30-148 précisant le plan de mesurage du suivi de la performance
énergétique. Cette norme est complémentaire de l’ISO 500015.

Les normes applicables aux entreprises sont présentes en quantité pléthorique et concernent
tous les secteurs d’activité. Elles répondent à de nombreuses souhaits émanant directement
des entreprises en faveur de la création de politiques et de démarches plus responsables, à
petite ou grande échelle. Celles qui franchissent le pas bénéficient d’avantages concurrentiels
significatifs et renforcent leur attractivité.

I.2 EXTERNALITÉS, SOUTENABILITÉS ET FINALITÉS

II.2.1 Externalités

L’économie de l’environnement forme un univers théorique fondé sur les notions


d’externalité, et se ramène donc le plus souvent à une économie de la pollution qui peut être
considérée comme la production d’une nuisance et d’une réaction humaine par rapport à celle-
ci se traduisant par une perte de bien-être assimilée par la théorie néo-classique à une perte
d’utilité ou de satisfaction (DEVILLÉ H., 2010).

Le problème d’environnement apparaît alors lorsque ces pertes d’utilité ou de satisfaction des
agents économiques ne sont pas prises en compte par le marché et ne font donc l’objet
d’aucune indemnisation monétaire compensatoire.

Et particulièrement, l’exploitation minière a une incidence énorme sur l’environnement et les


biotes associés par le biais de la suppression de la végétation ainsi que le sol de couverture, le
déplacement de la faune, le dégagement des polluants et la génération de bruit.

L’effet des externalités peut en outre être analysé en termes de divergence entre coût privé et
social.

- Le coût social représente l’ensemble des coûts imposés à la collectivité par une activité.
19

- Le coût privé représente la partie du coût social qui fait l’objet d’une compensation
monétaire consentie à l’agent qui est à l’origine de l’activité.
- Le coût externe représente le solde du coût social par rapport au coût privé et ne fait l’objet
d’aucune compensation monétaire

Ce coût peut néanmoins être évalué de manière monétaire et s’il est pris en compte dans la
somme des coûts qui forment le coût social (internalisation du coût externe), on observe que
ce dernier est plus élevé (faible) que le coût privé en cas de déséconomie (économie) externe.

Figure 1 : Écart entre cout social et cout prive (externalités)

La figure première ci-dessus nous montre que dans un marché en concurrence parfaite
(absence de réglementation ou d’intervention antipollution), le prix et la quantité produite à
l’équilibre sont respectivement P et Q.

En présence de coûts non compensés imposés à d’autres agents (externalité), le prix du


marché ne reflète plus la totalité des coûts engendrés par l’activité et le coût privé doit être
majoré des éléments non pris en compte du coût social, ce qui se traduit par une translation de
la courbe d’offre de S en S’ (passage du coût marginal privé au coût marginal social). La prise
en compte de ce coût (internalisation de l’externalité) détermine un prix P’ plus élevé que P
correspondant à une quantité produite Q’ inférieure à Q.
Des recherches postérieures aux propositions de Pigou ont été entreprises en vue d’éclairer le
débat relatif à la situation des externalités par rapport à l’optimum de Pareto ainsi qu’aux
mesures correctrices nécessaires à y retourner (mode d’internalisation).

II.2.2 Les soutenabilités


20

Le développement soutenable est un développement économique qui peut s’inscrire dans la


durée et qui peut être élargi à d’autres dimensions que les limites physiques de la croissance
économique telles que la dimension environnementale et la préoccupation de l’équité
intergénérationnelle. Ce développement est donc multidimensionnel puisqu’il inscrit le
développement économique dans de nouvelles dimensions sociales et environnementales qui
redéfinissent le bien-être dans un nouveau contexte faisant intervenir des normes d’éthique.
Ce nouveau contexte devrait selon le rapport Brundtland définir le développement soutenable
comme celui qui permet de satisfaire les besoins des générations présentes sans compromettre
la capacité des générations futures à satisfaire les leurs. Ce développement occupe une place
privilégiée dans l’agenda 21 où figurent les actions adoptées au Sommet de la Terre lors de la
conférence de Rio en 1992 et devrait devenir une priorité dans l’agenda de la communauté
internationale. Les principes fondamentaux relatifs aux relations entre l’économie et
l’environnement, la prise en compte du long terme, de l’équité intergénérationnelle ainsi que
la prise de décision dans l’incertitude font partie intégrante de ce type de développement.
De ce fait, on peut avoir deux types de soutenabilité :
 Soutenabilité forte
Un certain nombre d’incertitudes relatives à la valeur de l'élasticité de substitution, au taux de
progrès technique, à la valeur de la rente de rareté, aux conséquences de la pollution ainsi
qu’aux préférences des générations futures rendent les possibilités d'occurrence des états du
monde fort peu probabilisable.
L’information relative à ces états du monde varie en outre en fonction du temps selon les
évolutions des connaissances scientifiques (accroissement de l’effet de serre).
Le processus et les critères de prise de décision évoluent donc au cours du temps en réponse
aux changements de l'information disponible.
L’orientation des choix vers les options les plus prudentes permet alors de préserver des
potentiels de choix aux générations futures. D’où, la nécessité de veiller sur le capital naturel,
qui doit être traité de manière spécifique, constitue le fondement des diverses approches de la
soutenabilité forte.
 Soutenabilité faible
Cette section examine essentiellement les approches de la soutenabilité faible dans le cadre
méthodologique de l’analyse néoclassique. Ce cadre définit le développement soutenable
comme le maintien de la croissance d’un potentiel de bien-être (Pezzey, 1989 ; Mäler, 1991)
et considère la non décroissance à long terme de l’utilité du revenu par tête et de la
21

consommation réelle comme l’objectif d’équité inter temporelle impliqué dans le


développement soutenable. Cette approche est prise en compte dans l’analyse économique
traditionnelle par la théorie de la croissance optimale qui maximise une fonction d’utilité
collective inter temporelle où les ressources naturelles et les services environnementaux
représentent une forme de capital naturel. Ceux-ci peuvent alors apparaître comme argument
d’une fonction d’utilité ou comme facteur de production dans une approche où les modèles de
croissance optimale avec ressources épuisables (Dasgupta et Heal, 1974 ; Solow, 1974 ;
Stiglitz, 1974) sont étendus à des modèles de croissance optimale avec capital naturel.

Ces modèles n’ont pas pour objectif de lier la préservation du capital naturel à des impératifs
éthiques mais à un programme d’optimisation d’une valeur présente de l’utilité. La prise en
compte de l’aspect éthique a cependant été considérée dans certaines analyses néoclassiques
par la prise en compte de l’équité intergénérationnelle au moyen de modèles à générations
imbriquées intégrant le progrès technique, l’usage des ressources naturelles et la préservation
de l’environnement au cours du temps (DEVILLÉ H., 2010)
I.2.3 Finalité

C’est quoi la finalité d’intégrer les conditions environnementales dans l’analyse du produit
intérieur brut ? il est clair que le développement soutenable a comme aspirations d’intégrer les
dimensions nécessaires du développement durable.
Le développement durable étant comme finalité de toute soutenabilité, il nous paraît de même
crucial de présenter d’une manière synthétique celui-ci.

 Développement durable
Le développement durable est un développement qui répond aux besoins du présent sans
compromettre la capacité des générations futures de répondre à leurs propres besoins
(Brundtland, 1992).
La nouveauté essentielle de ce concept réside dans la prise en compte de trois pôles
interdépendants au sein des activités humaines, le pôle économique, social et
environnemental. Le développement durable peut donc se définir comme une stratégie de
sauvegarde de la planète au moyen d’un consensus permettant l’accroissement du bien-être
général en arbitrant entre l’impératif de préservation de la nature, la nécessité de la prise en
compte des contraintes économiques et l’importance du renforcement des liens sociaux et de
la diversité culturelle.
22

Le cadre d’analyse élargi à trois dimensions au sein duquel se prennent les décisions dans une
perspective de développement durable peut se schématiser selon la figure 2 ci-après.
La partie centrale de la figure où interagissent les trois dimensions représente le cadre
décisionnel en développement durable. Celui-ci consiste en un développement synchronisé
d’un pôle économique, social et environnemental. L’élargissement de cette partie constituera
un accroissement des modes décisionnels dans ce cadre tridimensionnel et donc un
élargissement du développement durable.

Les trois dimensions sont complémentaires et nécessitent la recherche d’un équilibre


lorsqu’elles entrent en conflit. Si le développement économique génère de l’exclusion sociale
et des résidus non traités, il y aura accumulation à la fois dans le pôle social et
environnemental ce qui ne permettra pas un développement durable.

Outre les dimensions précédentes, il existe une dimension institutionnelle se référant à l’état
de l’organisation sociale dont l’inertie peut endiguer l’action des autres dimensions ou dont le
dynamisme peut accroitre.

Figure 2 : Écart entre cout social et cout prive (externalités)

I.3 QUELQUES NOTIONS SUR LA RESPONSABILITÉ SOCIÉTALE DES


ENTREPRISES

La Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) regroupe l’ensemble des pratiques mises
en place par les entreprises dans le but de respecter les principes du développement durable
(social, environnemental et économique).
 Définitions de la RSE
23

La RSE (Responsabilité Sociale des Entreprises, ou Responsabilité Sociétale des Entreprises)


regroupe l’ensemble des pratiques mises en place par les entreprises dans le but de respecter
les principes du développement durable, c’est-à-dire être économiquement viable, avoir un
impact positif sur la société mais aussi mieux respecter l’environnement.

 Définition de la RSE par l’Union Européen

La Commission Européenne définit la RSE comme étant l’intégration volontaire des


préoccupations sociales et écologiques des entreprises à leurs activités commerciales et leurs
relations avec leurs parties prenantes. Être socialement responsable signifie non seulement
satisfaire pleinement aux obligations juridiques applicables, mais aussi aller au-delà et investir
davantage dans le capital humain, l’environnement et les relations avec les parties prenantes.

 Définition de la RSE selon l’ISO 26000

De son côté, l’ISO (International Organisation for Standardisation), organisation chargée de


définir les standards internationaux qui régissent le commerce des entreprises la définie étant
comme la responsabilité d’une organisation vis-à-vis des impacts de ses décisions et activités
sur la société et sur l’environnement , se traduisant par un comportement éthique et
transparent qui contribue au développement durable , y compris à la santé et au bien-être de la
société ; prend en compte les attentes des parties prenantes ; respecte les lois en vigueur et qui
est en accord avec les normes internationales de comportement ; et qui est intégré dans
l’ensemble de l’organisation et mis en œuvre dans ses relations.

 Histoire et origine de la responsabilité sociale des entreprises

L’idée que les entreprises doivent faire de la RSE, doivent être responsables, prend ses racines
dans les travaux de certains managers américains dans les années 1950. Leur idée ? Si les
entreprises ne se concentrent plus uniquement sur leurs profits mais aussi sur l’impact
qu’elles ont sur la société, elles en tireront bénéfice. Par exemple, si une entreprise paie mieux
ses salariés, elle contribue à leur donner du pouvoir d’achat, avec lequel ces derniers vont
peut-être acheter les produits de l’entreprise. Si une entreprise gère mieux son impact sur
l’environnement, elle fera des économies à long terme en évitant de devoir gérer des
catastrophes naturelles. Howard Bowen publie en 1953 un ouvrage intitulé « La responsabilité
sociale du businessman » dans lequel il explique pourquoi les entreprises ont intérêt à être
plus responsable et donne la première définition reconnue de la Responsabilité Sociale des
24

Entreprises. Avec le développement des préoccupations environnementales, mais aussi


sociales et économiques dans la 2ème moitié du 20ème siècle et avec la mondialisation, la
responsabilité des entreprises devient un enjeu de plus en plus important. De plus en plus de
consommateurs deviennent critique vis-à-vis des entreprises et veulent que ces dernières
respectent mieux les lois, l’environnement et soient plus responsables en général.

De ce fait, à partir des années 1990 et 2000, dans plusieurs pays du monde les gouvernements
mettent en place des règlementations qui vont poser les bases de la RSE moderne. En France,
les lois RSE vont être les premières, à obliger les entreprises à rendre publiques leurs
performances en matière de développement durable. Elles seront suivies par diverses
réglementations comme les lois Grenelle ou les Lois de Vigilance. À partir de là, les
entreprises vont être en quelque sorte obligées de s’investir dans la RSE, afin de ne pas se
laisser distancer par leurs concurrents. On commence alors à parler de « RSE » comme un
outil de management, de communication et de développement pour les entreprises. Elle est
devenue indispensable pour améliorer l’image des entreprises auprès des consommateurs,
mais aussi afin de mieux gérer les ressources de l’entreprise et d’améliorer la productivité
interne. Difficile aujourd’hui de trouver une entreprise qui n’ait pas un rapport RSE, une
équipe dédiée, ou au moins une stratégie de communication dédiée à la Responsabilité Sociale
des Entreprises.

 Les outils de la RSE

Pour poursuivre ces objectifs, de nombreux outils se développent dans cette période pour
permettre aux entreprises de mieux quantifier leurs performances et leurs actions en matière
de développement durable. Par exemple, les entreprises utilisent désormais l’ACV (Analyse
de Cycle de Vie) pour quantifier leurs émissions de gaz à effet de serre et leurs impacts sur
l’environnement. D’autres outils se développent pour mieux prendre en compte les attentes
des parties prenantes, pour mieux communiquer, de façon plus responsable. La déclaration de
performance extra-financière est par exemple l’outil ad hoc pour faire le reporting de ses
indicateurs extra financiers et les communiquer à ses parties-prenantes.

 Définition de la démarche RSE dans les entreprises

Aujourd’hui, la Responsabilité Sociale des Entreprises est véritablement institutionnalisée


dans le monde de l’entreprise. Concrètement, les démarches et stratégies RSE renvoient aux
différentes politiques mises en place dans les entreprises pour contribuer par exemple à la
25

protection de l’environnement, la réduction des émissions de gaz à effet de serre, mais aussi à
l’amélioration de la qualité des produits, l’inclusion sociale, ou le développement
économique… Si on associe beaucoup la Responsabilité Sociale des Entreprises à la
protection de l’environnement, ce n’est donc pas le seul domaine où elle intervient.
Économique, sociale, culturelle et même éducative : la RSE est présente dans tous les
domaines.

 Responsabilité Sociale des Entreprises et environnement

Les problématiques environnementales sont désormais centrales dans le cadre de la RSE. De


plus en plus d’entreprises introduisent les préoccupations environnementales dans leurs
systèmes de gestion internes, afin de réduire leurs déchets, leurs consommations de ressources
ou leurs impacts sur l’environnement. La norme ISO 14001 a d’ailleurs été spécialement
créée pour aider les entreprises à mettre en place un système de management environnemental
dans le cadre de la RSE. Il s’agit de :
- Mettre en place un programme de réduction des déchets papiers dans l’entreprise
- Mettre en place le recyclage
- Développer un plan de déplacement d’entreprise pour favoriser les transports non-
polluants
- Etablir un plan de réduction des consommations énergétique ou de réduction des gaz à
effet de serre
- Faire de l’écoconception des produits (concevoir des produits qui respectent mieux
l’environnement)
- Etablir une charte des fournisseurs qui mette l’écologie au centre de la supply chain

La valeur monétaire environnementale ou PIB vert est un indice dérivé du produit intérieur
brut qui prend en compte également les dimensions environnementales. Il a été initié en 1992
lors de la conférence de Rio +20 sur l’environnement, les principes régissant le bon
fonctionnement de l’environnement étaient ressortis. Elle cherche à savoir s’il y a un succès
ou échec dans l’application des politiques et actions institutionnelles en matière de croissance
économique, en tenant compte de l’utilisation des ressources naturelles dans l’activité
humaine pour lutter contre les externalités (pollutions) en appliquant les soutenabilités (forte
ou faible), et fait appel à la responsabilité sociétale des entreprises, et aux normes
environnementales pour parvenir au développement durable.
26

Chapitre deuxième : POLITIQUE ENVIRONNEMENTALE

Au-delà d’être un élément le plus important, il constitue également un élément vital car c’est
de la nature que la garantie de survie de tous les autres éléments est assurée (airs, eaux, gaz,
Homme, …) pour ne citer que ça. D’où assurer sa pérennité devient de plus en plus
signifiante. C’est ainsi qu’étudier et mettre en place une politique environnementale à travers
celles de développement s’impose tant au niveau national qu’international.
Eu égard à ce qui précède, ce chapitre se donne comme opération de parler amplement sur la
politique de développement ainsi que sur la politique environnementale.

III.1 LA POLITIQUE DE DÉVELOPPEMENT

La révolution industrielle marque l’avènement d’un processus continu d’accroissement de


l’activité économique, l’intérêt de certains penseurs s’est porté sur l’étude des phénomènes
économiques.

À cette ère, la théorie économique s’est complétement désintéressée des problèmes


spécifiques du développement au profit d’analyses centrées sur les conduites des producteurs
individuels et des consommateurs sur des marchés parfaits ou imparfaits ainsi que sur
l’instabilité cyclique du capitalisme.

Ce n’est qu’après la deuxième guerre mondiale que le développement reprend sa place au sein
de la pensée économique. Mais il s’agit dès lors, du développement des pays n’ayant pas
atteint le stade industriel que l’on qualifie alors de sous-développés.

Partant de l’idée selon laquelle le développement implique une politique systématique et


cohérente de l’État dans le but de promouvoir le progrès économique et social d’un peuple, il
devient clair que le contenu du concept ne saurait, en aucun cas, se dissocier des impacts
produits par l’intervention des pouvoirs publics dans le processus de développement. La
dimension politique du développement se focalise autour du rôle de l’État au sein du
processus de développement. Ce rôle a fait des grands débats. La contre-révolution
néoclassique a tout d’abord prôné la réduction drastique du rôle de l’État au profit du marché.
Devant les échecs, les néoclassiques ont dû au moins implicitement reconnaitre la dimension
politique du développement notamment à travers la « bonne gouvernance. »
27

Le développement finalement se présente comme un phénomène dynamique, complexe et


multidimensionnel (CONTE B., 2018).

II.2 LA POLITIQUE ENVIRONNEMENTALE

II.2.1 Combler les lacunes du marché

Au cours de la première moitié du XX è siècle, Pigou et d’autres économistes avaient déjà


soulevé les problèmes que les externalités pouvaient mettre en défaut les mécanismes du
marché et avaient proposé que l’on ait recours à des instruments budgétaires pour externaliser
les coûts externes. Depuis lors, beaucoup d’études ont été consacrées aux externalités
environnementales, à diverses formes d’insuffisances du marché ou des pouvoirs publics et
aux moyens d’action envisageables pour faire face à ces problèmes.

Au début des années 70, l’OCDE a mis au point la formule du principe pollueur-payeur. Ce
principe veut que le pollueur supporte les coûts des mesures anti-pollution décidées par les
autorités publiques (OCDE, 1986). Contrairement au principe de l’optimum, cependant, le
principe pollueur-payeur ne concerne pas expressément l’efficacité de différentes politiques
de lutte contre la pollution en matière d’affectation des ressources c’est-à-dire la question de
savoir ce que les pollueurs devraient payer.

II.2.2 Réglementations directes

L‘application de politiques de l‘environnement tend à engendrer des coûts de transaction qui


peuvent avoir une influence sensible sur leur efficience (Coasse, 1960). Par exemple,
l’efficience de différentes politiques dépend dans une très large mesure de la diffusion
géographique des polluants, car les coûts des dommages provoqués par la pollution locale et
les coûts de la lutte contre celle-ci sont variables suivant les caractéristiques géographiques.
Lorsque les pollueurs sont peu nombreux, comme c’est le cas lorsqu’il s‘agit d’une seule
usine, un système de réglementation directe semble généralement préférable. En revanche,
une réglementation locale implique des coûts de contrôle et de mise en conformité qu‘il serait
possible de réduire si l‘on utilisait des instruments économiques, même si ces derniers
peuvent aussi impliquer des coûts de contrôle et d’application. Les nouvelles technologies de
l’information pourraient permettre de réduire sensiblement ces coûts.

L‘argument suivant lequel la réglementation permet de réduire au minimum les incertitudes,


aussi bien pour les pollueurs que pour les pouvoirs publics, présente à première vue un certain
28

intérêt. Un tel système peut, dans certains cas, être un avantage pour les pollueurs. Toutefois,
les autorités doivent néanmoins opérer un choix entre les mesures correctives touchant les
prix et les mesures visant à limiter le volume des émissions. Si l’on veut réduire au minimum
les incertitudes concernant la réalisation d’un objectif spécifique de volume, comme le
((plafonnement)) des émissions, il semblerait que le même résultat puisse être également
obtenu par l‘attribution de droits de propriété (échange de droits d’émission).

Dans certains cas, les dispositions réglementaires peuvent paraître (plus équitables), et donc
plus viables d’un point de vue politique. En revanche, la principale raison qui motive un tel
choix n‘est sans doute pas que la réglementation soit plus équitable en termes de répartition
du revenu, mais qu’elle constitue en fait un moyen plus efficace de masquer les coûts réels de
la lutte contre la pollution et leur répartition.

Les systèmes de réglementation incitent sans doute moins à rechercher des technologies
propres, étant donné que les organes administratifs doivent démontrer que des normes plus
rigoureuses sont techniquement possibles pour un coût économique peu élevé. Étant donné,
d’une part, que les coûts de mise en conformité sont élevés et que, par conséquent, les
entreprises ne sont guère incitées à coopérer, et, d’autre part, qu’il est difficile d’obtenir des
informations de la part de l‘administration, les négociations visant à modifier le statu quo
réglementaire risquent fort d’aboutir à des résultats qui ne seront pas optimaux (OCDE).

 Les moyens d’action :


- Normes : Normes de déversement, normes de qualité de l'environnement, normes
techniques. Il s'agit de critères qui doivent généralement être respectés par un nombre
limité d'agents économiques, comme certaines branches d'activité ou certaines
entreprises.
- Quotas d’utilisation des ressources : Quotas d'émission, quotas de prélèvement (dans le
cas des pêcheries, par exemple) ; si les échanges de quotas sont autorisés entre agents
économiques, le système de quotas est transformé en un système de permis négociables.
- Négociation : Règles de négociation établies pour une branche d'activité ou une entreprise
donnée. Cette forme de réglementation se distingue des autres par le fait que l'application
est souvent confiée aux entreprises elles-mêmes (sous la menace de l'imposition
ultérieure de nouvelles mesures).
29

II.2.3 Instruments économiques

Les instruments économiques ont généralement servi à compléter la réglementation directe


dans le cadre de systèmes (mixtes), plutôt qu’à la remplacer. Dans une étude qu’elle a
récemment réalisée sur 14 pays Membres (OCDE, 19896), elle a pu identifier 150 cas
d’applications d’instruments économiques divers, y compris 80 cas de redevances de
pollution. S’ils sont bien conçus, ces instruments doivent permettre d‘égaliser le coût
(marchand) et le coût implicite de la pollution, obligeant ainsi les pollueurs à payer les
services environnementaux qu’ils consomment, par exemple lorsqu‘ils rejettent des déchets
dans un cours d‘eau. Ces redevances ont un rôle incitatif, dans la mesure où elles encouragent
les pollueurs à réduire leurs rejets si le coût de leur traitement est moins élevé que la
redevance (c’est-à-dire tant que le taux unitaire de la redevance est supérieur au coût marginal
de l’épuration).

Un système d'échange des droits d'émission peut remplacer, dans certain cas, le mécanisme
des redevances de pollution. Cette nouvelle approche à deux objectifs : premièrement, réduire
au minimum le coût de la lutte contre la pollution en réduisant les émissions dans les cas où
les coûts marginaux de l'épuration sont relativement faibles et, deuxièmement, concilier le
développement économique et la protection de l'environnement en permettant à de nouvelles
entreprises de créer des activités dans une zone donnée sans accroître le volume total des
émissions polluantes à l'intérieur de cette zone. Étant donné l’efficacité apparemment plus
grande des systèmes d'échange de droits d'émission, on peut se demander pourquoi ils ne sont
pas plus répandus.

Les instruments économiques, s'ils sont bien conçus, présentent plusieurs caractéristiques
intéressantes. Ils permettent en effet :
- De promouvoir l'efficience économique en permettant aux agents économiques de
choisir eux-mêmes le moyen qui leur semble le plus approprié pour réduire la
pollution ; si l'objectif est d'assurer la vérité des prix, les instruments économiques
semblent à première vue intéressants car ils visent à combler les lacunes des
mécanismes du marché en ajustant les prix pour tenir compte des externalités ;
- D’offrir des incitations permanentes aux améliorations technologiques ;
- De réduire les lourdeurs administratives de l'approche purement réglementaire et de
réduire au minimum les coûts de mise en conformité ; néanmoins, ils ne permettent pas
d'éliminer totalement les coûts administratifs puisque, au minimum, la conformité doit
être vérifiée et assurée.
30

 Moyens d’action :
- Redéfinition des droits de propriété : échange de droits d’émission ; législation de
l’assurance responsabilité ;
- Redevances : redevances de déversement, redevances pour services rendu, redevances
sur produit et redevances administratives. Les redevances sur produit peuvent porter par
exemple sur les substances polluantes contenues dans le produit ou des facteurs de
production, tandis que les redevances de déversement et les redevances pour service
rendu servent directement à faire payer le coût d’utilisation des ressources ;
- Aides financières : aide financière à l’installation de nouvelles technologies ;
subventions pour les dépenses de redevances liées à l’environnement (souvent en
contradiction avec le principe pollueur-payeur) ;
- Les systèmes de consignation : ces systèmes combinent redevances et aides financières
pour inciter à retourner les polluants en vue de leur recyclage. Ces systèmes sont
particulièrement intéressants dans le cas de gestion des déchets ;
- Incitations à la mise en conformité : taxes de non-conformité, dépôts de bonne fin.
Considérées souvent comme instrument économique, mais elles sont indissociables des
mesures de réglementation.

II.2.4 Choix des moyens d’action appropriés

Aucun moyen d'action ne peut être considéré d'une manière générale comme étant meilleur
que les autres dans le domaine de la politique de l'environnement. Les aspects particuliers de
chaque problème doivent être étudiés en détail avant que des recommandations générales
puissent être faites. Néanmoins, les systèmes de réglementation actuels semblent souffrir
d'une complexité excessive et engendrer des distorsions qui pourraient entraîner de sérieuses
pertes d'efficience.

Dans les cas où la réglementation a été remplacée par des instruments économiques, des
économies importantes ont pu être réalisées ; c'est le cas du système de droits d'émission
négociables mis en place aux États-Unis pour les polluants atmosphériques. Les coûts
implicites des distorsions provoquées par certaines incitations doivent particulièrement retenir
l'attention eu égard à leurs effets à long terme sur le développement technologique et la
croissance économique. Les instruments économiques sembleraient être relativement plus
avantageux dans le domaine de la pollution mondiale qu'ils ne le paraissent pour de nombreux
problèmes traditionnels de pollution, étant donné que dans ce cas le coût de la pollution ne
dépend pas de l'emplacement de la source. Les choix publics en matière de protection de
31

l'environnement peuvent être définis de deux manières : en termes de normes physiques


(concernant les émissions ou la qualité de l'environnement) ou en termes de coûts de la lutte
contre la pollution.

La fixation de normes d'émission, sans information adéquate quant à leurs coûts, n'est pas
suffisante et risque d'aboutir à des résultats inefficients, l'erreur sur les coûts pouvant être
considérable. La fixation d'un certain seuil pour les coûts de la lutte contre la pollution, et la
réduction de toutes les émissions pour lesquelles ces coûts seraient inférieurs au seuil,
permettraient de mieux tenir compte des considérations d'efficience. Une telle approche est
compatible avec la mise en Œuvre d'instruments économiques, mais en mettant l'accent sur les
coûts, elle laisse subsister des marges d'erreur importantes sur les volumes.

II.2.5 Intégration des décisions dans un contexte plus large

Outre le recours à des moyens d'action appropriés en matière d'environnement, les choix
politiques relatifs à la protection de l'environnement peuvent avoir des incidences sur
l'efficience des dispositions appliquées dans d'autres secteurs qui sont liés aux problèmes
environnementaux, comme l'agriculture, les transports et l'énergie. Les pressions s'exerçant
sur les ressources en sol et en eau, par exemple, sont accentuées par les politiques agricoles
actuellement menées dans la plupart des pays, qui encouragent une exploitation intensive. Les
programmes de subventions à l'agriculture sont souvent conçus de telle manière qu'il est soit
irréaliste, soit extrêmement coûteux d'essayer de protéger l'environnement plutôt que de
corriger l’inefficience de l'agriculture.

Par ailleurs, les interactions entre diverses politiques et le souci de veiller à l'efficience de la
politique de l'environnement amènent à s'interroger sur la question d'une réforme des taxes se
rapportant à l'environnement. Si des taxes environnementales étaient utilisées pour corriger
les externalités et si le produit de ces taxes devenait important, il serait possible d'en
compenser l'incidence globale en abaissant les impôts qui pèsent sur d'autres facteurs de
production comme le travail et le capital. Cela serait conforme aux principes généraux
d'efficience de la fiscalité, à savoir que les impôts doivent d'abord être prélevés sur les
activités qui engendrent des externalités négatives.
32

II.3 CALCUL ET ÉVALUATION DES COÛTS ET AVANTAGES DE LA


POLITIQUE ENVIRONNEMENTALE

II.3.1 Analyse coûts-avantages

Étant donné l'importance des coûts de la pollution et du prix implicite du capital


environnemental, il semblerait approprié d'avoir recours à des analyses coûts-avantages pour
établir des estimations des dommages subis par l’environnement et de la lutte contre la
pollution. Les États-Unis, par exemple, ont subordonné toutes les réglementations importantes
à des analyses coûts-avantages en 1981 et des méthodes analogues sont également utilisées
dans la plupart des autres pays Membres, mais de façon plus irrégulière. Selon Schulz et
Schulz (1989), le recours à des analyses coûts-avantages dans le domaine de l'environnement
aurait en particulier l'intérêt de :
- Mieux rendre compte de la dimension économique de la dégradation de l'environnement
;
- Donner plus d'objectivité au débat sur l’environnement ;
- Canaliser des ressources financières limitées vers les domaines de l'environnement où
leur nécessité se fait sentir avec le plus d’urgence ;
- Sensibiliser les pollueurs aux coûts qu'impliquent leurs activités ; et
- Permettre la mise au point d'indicateurs statistiques plus précis du bien-être.

Une telle approche se heurte à deux limites en ce qui concerne l'évaluation des avantages.
Premièrement, l'évaluation des avantages concrets (en termes de dommages évités) est en soi
incertaine, encore que des études sur la question pourraient apporter certaines indications sur
l'ampleur des dommages subis par l'environnement. Pour calculer la valeur monétaire des
dommages dus à la dégradation de la qualité de l'air, par exemple, il faut estimer leur
incidence sur la valeur des biens immobiliers, sur les récoltes agricoles, sur la santé, etc.,
jusque dans un avenir éloigné (OCDE, 1989 ; Pearce et al, 1989 ; Miltz,1988 ; Freeman,
1985). Deuxièmement, le problème général de l'évaluation d'un bien public se pose dès lors
qu'on veut déterminer les avantages que présentent les dommages évités. La volonté de payer
pour la qualité de l'environnement, et donc l'arbitrage entre les biens environnementaux et les
autres biens, dépend des préférences du public, de même que la question de l'arbitrage entre
les préférences des générations actuelles et celles des générations futures. Dans la pratique,
seul le processus politique permet à ces préférences de s'exprimer. Une évaluation des
avantages peut néanmoins apporter des éléments d'information dans ce processus. Bien que
les méthodes d'évaluation monétaire des atteintes de l’environnement se soient
33

considérablement améliorées, on ne dispose guère d'estimations globales de ces atteintes. Les


rares estimations qui ont été faites, par exemple pour l'Allemagne et les Pays-Bas au milieu
des années 80, varient dans des proportions considérables suivant les méthodes utilisées
(tableau 3). Les estimations concernant les Pays-Bas font apparaître que les atteintes à
l'environnement représentent % à 1 pour cent du PIB, alors que le chiffre est d'environ 6 pour
cent du PIB pour l'Allemagne. Les deux catégories d'estimations tiennent compte des effets de
la pollution sur la santé, les biens, l'agriculture et les eaux souterraines. Le chiffre
relativement plus élevé obtenu pour l'Allemagne s'explique dans une large mesure par le fait
que l'on a également tenu compte des effets de la pollution atmosphérique sur la qualité de la
vie et des effets du bruit sur la valeur des biens immobiliers. Bien que de telles estimations
globales soient, au mieux, approximatives, elles démontrent qu'au total les atteintes à
l'environnement que l'on peut mesurer représentent un coût important pour l'économie. On ne
dispose d'aucune série chronologique d'estimations globales pour quelque pays que ce soit.
Certaines données ponctuelles donnent néanmoins à penser que les pressions exercées sur
l’environnement se sont sans doute accentuées à certains égards, mais qu'elles ont peut-être
aussi diminué dans d'autres cas, par exemple du fait de la réduction importante des émissions
de polluants traditionnels de l'air et de l'eau dans certains pays.

II.3.2 Le secteur minier congolais

Le secteur minier a, depuis longtemps, été celui qui regorge la principale richesse de la RDC
et, par ricochet, la plus importante source des recettes du Trésor public du pays. Jusqu’aux
années 80, l’industrie minière constituait le stimulant et le moteur des autres secteurs de
l’économie nationale.

Cependant, entre 1987 et 2000, la production minière du pays a connu un net recul entraînant
ainsi l’effondrement de l’ensemble de l’économie nationale. Dès lors, les réformes entamées
par le gouvernement en début des années 2001 ont abouti à la promulgation du code minier en
2002 et à la libéralisation du secteur des mines aux capitaux étrangers. Cette réforme du cadre
réglementaire et institutionnel a permis une relance significative de la production minière,
qualifiée par plusieurs de « boum minier » pendant la période allant de 2007 à 2012.

À ce jour d’aucun n’ignore le paradoxe spectaculaire qui s’est alors créé entre l’accroissement
des investissements dans le secteur, la production et son incidence sur le niveau de vie de la
population ainsi que sur l’environnement.
34

D’autre part, il faut relever que les autorités gouvernementales nationales et locales manquent
d’informations critiques sur le secteur, tandis que les communautés locales demeurent mal
informées parce qu’elles ne sont pas consultées de manière systématique par le gouvernement
et les compagnies extractives.

C’est pour remédier à ces lacunes précitées qu’on assiste depuis un certain temps à la mise en
place d’une pluralité d’initiatives de dialogue multi-acteurs regroupant société civile-
compagnies-autorités gouvernementales. Le but de ces initiatives est de dégager les pistes de
solutions les plus idoines et les mieux adaptées susceptibles d’apporter des bénéfices socio-
économiques au pays et aux communautés locales.

On note quatre des plus importantes de ces initiatives, notamment : (1) l’Agence pour le
développement durable au Katanga (IDAK), initié par GIZ en 2011; (2) la conférence sur la
bonne gouvernance et la transparence dans le secteur extractif, instituée par le gouvernement
de la RDC en janvier 2013 ; (3) faire une différence dans les zones riches en minerais de la
RDC, initiée par l’Ambassade Suisse en RDC en mars 2014 ; et (4) la plateforme de suivi et
de dialogue participatifs du secteur des industries extractives, instituée par le gouvernement
de la RDC en février 2014.

C’est dans ce même contexte de recherche d’alternatives adéquates que la société civile, les
autorités gouvernementales locales et centrales, et les partenaires en développement de la
RDC (bilatéraux et multilatéraux) ont exprimé leurs vœux de voir les réformes législatives
dans le secteur des mines et des hydrocarbures pouvant répondre aux besoins et priorités en
développement durable des communautés vivant dans les zones extractives.

L’enjeu principal de toutes ces initiatives qui à ce jour semble échapper à beaucoup d’acteurs
dans le domaine demeure sans doute celui de cerner et de comprendre la perception des
communautés riveraines des zones extractives, avec un accent spécifique sur la perception
genre dans la vaste région copperbelt du Katanga.

Cette impérieuse nécessité justifie le bien-fondé d’une étude sociale de base en vue de
dégager la perception communautaire en général, à savoir, les craintes, attentes et priorités des
communautés par rapport à l’impact et la gestion des ressources extractives.

II.3.3 L’utilisation d’indicateurs de l’environnement

Des indicateurs des écarts entre les résultats effectivement obtenus et les objectifs sont
nécessaires pour voir si l'on parvient ou non à atteindre les objectifs que l'on s'est fixés en
35

matière d'environnement, et donc pour revoir les politiques le cas échéant. Ces indicateurs
doivent couvrir à la fois les émissions (ou la qualité de l'environnement) et les coûts effectifs
de la lutte contre la pollution. La mise au point d'indicateurs établissant un lien entre
l'évolution de l'économie et celle de l'environnement devrait permettre une meilleure
intégration des politiques d'environnement et des politiques sectorielles.

Le Système de comptabilité nationale (SCN) enregistre les transactions qui ont lieu sur le
marché et attribue des valeurs imputées à certaines opérations qui ont lieu hors de celui-ci.
Les réductions de production résultant de la dégradation de l'environnement, exprimées aux
prix du marché, sont prises en compte, de même que les dépenses consacrées à la lutte contre
la pollution, à l'élimination des déchets, aux redevances d'environnement, etc. Associé à des
tableaux d'entrées-sorties relativement détaillés, le SCN peut donner des flux monétaires liés
aux politiques de l'environnement une idée plus précise que des analyses fondées sur des
enquêtes (Schafer et Stahmer, 1989). Abstraction faite de la question de L’identification de
ces dépenses, on fait souvent valoir que les dépenses de protection, actuellement incluses dans
la demande finale, devraient être considérées comme consommation intermédiaire, et donc
soustraites du PIB. II a également été proposé, pour mieux évaluer le bien-être, de déduire
directement les coûts de pollution du PIB, afin de rendre compte, par exemple, de
l'inconvénient que représente le fait de respirer un air pollué. Toutefois, un tel calcul suppose
un jugement normatif sur la qualité de l'environnement, alors que le PIB tel qu'il est
actuellement calculé représente l'activité concrète du marché et non un niveau général de
bien-être. Dans les futures versions révisées du SCN, les dépenses d'environnement et la
dégradation de l'environnement continueront sans doute d'être traitées à peu près de la même
manière (Blades, 1989).

Néanmoins, la connaissance des objectifs de la politique de l'environnement permet de


calculer le coût des mesures nécessaires pour atteindre ces objectifs, et donc de construire un
PIB « vert ». Uno (1988) et Uno et Shishido (1988), par exemple, estiment que le coût de
l'adoption de normes environnementales plus rigoureuses au Japon aurait réduit de 4 pour cent
environ le niveau du PIB en 1960. En fait, avec les normes qui ont été effectivement
appliquées, ce coût était revenu à environ 2 pour cent du PIB en 1985. L'adoption d'une
approche similaire pour calculer un PIB « vert » est envisagée aux Pays-Bas (Hueting, 1989).

II a été proposé d'utiliser une estimation des flux de services découlant des ressources
environnementales totales comme autre indicateur global. Étant donné que l'on peut calculer
36

les coûts d'opportunité à partir des coûts de la réalisation des objectifs de dépollution, il est
possible d'établir une relation entre ces coûts et les informations dont on dispose sur la
pollution effective ou sur le stock de ressources exprimées en unités physiques. Par
conséquent, les informations disponibles sur l'état de l'environnement peuvent être traduites
en indicateurs des flux de services environnementaux et en estimations des dommages causés
par la dégradation des ressources environnementales. L'utilisation de comptes satellites est
une approche globale qui établit un lien entre les stocks de ressources (matérielles et
environnementales) et les bilans nationaux, et entre l'utilisation des ressources et les comptes
de flux (nationaux). Ces comptes qui ont été établis en France et en Norvège - pourraient être
utiles pour incorporer les actifs environnementaux dans le calcul de la richesse (Pearce Etal.,
1989 ; Repetto et Pezzey, 1990). Toutefois, l'évaluation effective des stocks physiques et leur
conversion en valeur monétaire soulèvent encore de nombreuses difficultés dans la pratique.

La politique environnementale est l’une des politiques de développement qui sous-tend la


prise des meilleures décisions par les pouvoirs publics, orientées vers l’amélioration des
conditions environnementales à travers les études de marché, la réglementation directe, les
instruments économiques, la compréhension également de l’analyse coûts-avantages du
marché, les secteurs parce que la politique de développement comprend également des
spécificités géographiques de chaque pays, et en fin, comprendre les indicateurs pouvant
permettre l’efficacité de l’analyse environnementale pour bien orienter les décisions liées à
l’environnement.
37

Chapitre troisième : LA RUASHI MINING ET LA VALEUR MONÉTAIRE


ENVIRONNEMENTALE

Ce tout dernier chapitre se consacre entièrement à une brève présentation du champ empirique
à l’occurrence la Ruashi mining Sprl. Par ailleurs, il présente aussi les différents résultats
trouvés de nos recherches, c’est-à-dire la manière dont l’environnement est impacté
positivement ou négativement par ladite société et cela sur tous les plans environnementaux.
Bref, c’est ici que nous saurons partant des données chiffrées si l’exploitation de la Ruashi
mining entrave ou pas le bon fonctionnement de l’environnement.

III.1 BRÈVE PRESENTATION DE RUASHI MINING

L’entreprise Ruashi Mining est une société de droit congolais, et filiale de la multinationale
chinoise Jinchuan Group Limited3, ayant pour objet les activités minières. Elle est répertoriée
au numéro 8711 du Nouveau Registre de Commerce. Ruashi mining a son siège administratif
et d’exploitation dans ses installations situées à la périphérie de la commune Ruashi à une
dizaine de kilomètres du centre-ville de Lubumbashi.

Le contrat de création de la société Ruashi Mining a été signé en 2004 entre la Gécamines et
Jinchuan Group Limited suite au Boom ayant caractérisé l’ouverture du secteur minier du
pays aux investisseurs étrangers. L’exploitation de la mine de Ruashi, le transport des
minerais et le traitement de ceux-ci conformément à l’étude de faisabilité fixant les conditions
de son exploitabilité. Ruashi Mining traite le cuivre, le cobalt et d’autres substances minérales
valorisables de la mine de Pompage. Et en 2009 elle a produit 21.372 tonnes de cuivre et
2.186 tonnes de cobalt. Elle compte actuellement 3 mines à ciel ouvert nommées Ruashi 1,
Ruashi 2 et Ruashi 3 ou Pit 1, Pit 2, Pit 3.

III.1.1 Localisation

Elle est située au Nord-Est de la ville de Lubumbashi à plus ou moins 10km. Elle est limitée
au Nord par l’aéroport de LUANO ; au sud par Bendera, la mine de kalukuluku et la
commmune annexe ; à l’Est par le village kaboba et à l’Ouest par le quartier hewa bora.
3
Jinchuan Group International Resources Co. Ltd (société-Mère de la Ruashi Mining) est une société holding
chinoise d’investissement dont l’activité principale est l’exploitation minière et le commerce des produits
minéraux et métalliques. La société exerce ses activités à travers deux segments : le segment de négoce de
produits minéraux et métalliques et le segment Opérations minières, principalement production de cuivre et
cobalt. Les filiales de la société comprennent Ruashi Mining, Golden Grand Investment Limited, Golden Harbor
International trading Limited et Jin Rui Mining Investment Limited.
38

III.1.2 Structure de la Ruashi Mining

Source : http://www.jinchuanintl.com/en/about_us/corporate_structure.php.

La structure de l’entreprise nous renseigne donc que Jinchuan Group Co. Ltd, la maison mère
de Ruashi Mining est une multinationale tentaculaire, ayant des ramifications dans plusieurs
pays. En RDC, elle détient la mine de la Ruashi et celle de Kinsenda. En Zambie, elle est
propriétaire d’une mine à Chibuluma. Bien que cela ne soit pas l’objet de notre étude, il est
intéressant de noter ses ramifications dans des paradis fiscaux, tels que les Iles Caïmans ou les
Iles vierges Britanniques. Ceci ne peut en effet que susciter des interrogations sur les
opérations financières de la société. Mais notre étude concerne plutôt les relations entre
39

Ruashi Mining et sa façon d’exploiter les ressources naturelles en République Démocratique


du Congo. Ce qui nous a poussé à nous intéresser à la politique environnementale (voire
sociale) de Jinchuan Group Co. Ltd.

III.2 PRÉSENTATION DES RÉSULTATS

III.2.1 Impacts environnementaux

Ces impacts sont d’ordre socio- économique de l’exploitation sur les communautés locales.

III.2.1.1 Pollution des sols et des eaux

Les habitants du quartier Luano en particulier reprochent à la société la destruction de leurs


cultures par les effluents qui débordent régulièrement des bassins de décantation, surtout
pendant la saison des pluies. (L’interprétation des analyses de sols et d’eaux au laboratoire ont
confirmé les allégations des communautés.) Ces mêmes effluents se déversent également dans
la rivière supprimant toute trace de vie aquatique. Il faut noter qu’à l’origine, l’eau de cette
rivière servait à l’usage domestique ainsi qu’à l’arrosage des potagers. Sa pollution implique
donc, non seulement des restrictions d’accès à l’eau, mais aussi des incidences négatives sur
la santé et les revenus de ces familles.

III.2.1.2 Restriction du droit d’accès à l’eau potable

Avant l’installation de Ruashi Mining sur son site d’exploitation, les quartiers Kawama et
Kalukuluku disposaient de deux pompes qui les alimentaient en eau potable. Ces pompes
approvisionnaient d’ailleurs une bonne partie de la ville de Lubumbashi. L’une des deux
pompes exploitait la nappe aquifère de la mine de la Ruashi, l’autre tirait l’eau d’un puits
assez profond situé à proximité de la mine. Pour les besoins d’exploitation, l’entreprise a
unilatéralement enlevé ces deux pompes avant de forer des puits de faible capacité, créant
ainsi une pénurie en eau potable dans toute cette partie de la ville. À la place, elle a érigé un
château d’eau qui reçoit de l’eau des puits forés. Mais celle-ci est de mauvaise qualité et
pleine de boue parce que non traitée ; dans tous les cas, elle est impropre à la consommation
humaine.

III.2.1.3 Mauvaise gestion des explosifs dans la mine

La mine de la Ruashi est à ciel ouvert. Pour entamer la roche, la société utilise des explosifs.
Ce qui provoque des désagréments pour les communautés riveraines. En effet, chaque fois
40

qu’il y a minage, les débris de roches volent tous azimuts causant des dégâts dans le voisinage
; tôles et murs des maisons perforées, des cas de blessures et même au moins un cas
documenté de mort. Les vibrations dues aux explosifs provoquent des fissures dans les murs
et entraînent des fois l’écroulement des maisons.

III.2.2 Dépouillement des données

Tableau 1 : pH des sédiments du village Luano (2019, 2020 et 2021)

Source : RapportRuashimining/ACIDH/AFREWATCH

Tableau 2 : pH de l'eau du village Luano (2019, 2020 et 2021)

Sites Médiane Maximum Minimum

Sortie des usines 5,11 5,11 5,11

Entrée au champ 5,52 6,02 5,46

Rivière Luano 5,02 5,02 5,02

Rivière Luashi 6,07 6,11 6,03

Puits manuel 4,6 4,6 4,6

Forage à pompe manuelle 5,14 5,25 5,03

Source : RapportRuashimining/ACIDH/AFREWATCH

Ce tableau démontre que le pH des sols des jardins de Lubumbashi est de 6,5. celui de l’eau
est en moyenne de 6,5. Il est donc clair que ces valeurs sont fortement acides
comparativement aux valeurs habituelles dans la région.
41

Tableau 3 : Moyennes des médianes de pH dans les échantillons d’eau et de sédiments (2019, 2020 et 2021)

Echantillon Médiane Maximum Minimum


Source :
Eau 5,25 6,11 4,6

Sédiments 5,94 6,32 4,16

RapportRuashimining/ACIDH/AFREWATCH

Tableau 4 : Résultat de la perméabilité des sols (2019, 2020 et 2021)

N° Désignation Code Perméabilité

01 Sol marécage 1 S1 1,40.10-4

02 Sol marécage 2 S2 1,18.10-4

03 Sol chemin public 1 S3 1,22.10-4

04 Sol chemin public 2 S4 1,19.10-4

Source : RapportRuashimining/ACIDH/AFREWATCH

Les résultats présentés dans le tableau ci-haut montrent donc que le terrain sous investigation
présente une valeur de perméabilité relativement élevée ce qui induit un drainage aisé. C’est
donc une zone qu’il faut absolument contrôler car une infiltration des polluants dans cette
zone atteindrait rapidement les formations souterraines avec le risque de polluer la nappe
phréatique.

Tableau 5 : Résultat de la mesure du pH du sol (2019, 2020 et 2021)

N° Désignation Code pH H2O pH KCl ΔpH

01 Sol marécage 1 S1 4,80 4,10 0,70

02 Sol marécage 2 S2 5,49 5,11 0,38

03 Sol chemin public 1 S3 5,44 5,19 0,25

04 Sol chemin public 2 S4 5,25 4,95 0,30


42

Source : RapportRuashimining/ACIDH/AFREWATCH

Le pH de l’eau à 6,5 dans la région, les pH de l’eau des sols du marécage sont inférieurs à
5,5. Celui du chlorure de sodium (KCl) à 5,8 et enfin celui de ∆pH à 0,7. Il est donc clair que
le pH de ces sols est fortement acide.

Tableau 6 : Résultat de la mesure du pH du sol (2019, 2020 et 2021)

N° Echantillon Concentration en %

Fe Cu Co Mn Zn

01 S1 2,42 0,086 0,054 <0,01 <0,01

02 S2 3,11 0,094 0,045 <0,01 <0,01

03 S3 3,18 0,078 0,044 <0,01 <0,01

04 S4 2,28 0,084 0,045 <0,01 <0,01

Source : RapportRuashimining/ACIDH/AFREWATCH

Les teneurs en Cu (780 – 940 ppm) et en Co (440 – 540 ppm) dépassent les concentrations
moyennes admises suivant les valeurs de référence présentées au tableau suivant ; 30 ppm
pour le Cu et 8 ppm pour le Co (1ppm = 1 mg/kg). Même comparées aux valeurs
habituellement rencontrées dans les sols du sud Katanga (Cu 862,3 mg/kg ; Co 8,4 mg/kg, Zn
209,6 mg/Kg), ces concentrations sont anormalement élevées.

Tableau 7 : Comparaison des ETM dans le sol de Ruashi par rapport aux valeurs de référence (2019, 2020
et 2021)

Eléments Valeur de référence Gamme fréquente ppm Gamme de


Ppm concentration sur le
site ppm
Ppm Gamme fréquente 0,05 – 65 440 – 540
Ppm Gamme de concentration 2 – 250 780 – 950
sur le site

Ppm 1,2 01 – 40
Ni 50 2 – 750 <10
Pb 35 2 – 300 <10
S 700 30 – 1600
43

Zn 90 1 - 900 <10
Source : RapportRuashimining/ACIDH/AFREWATCH

Tableau 8 : Résultats d'analyses des échantillons des eaux de puits forés (2019, 2020 et 2021)

Le tableau ci-dessous donne les résultats des analyses des échantillons des eaux de puits forés.
Ces résultats montrent que ces eaux ont un pH acide. Mais les substances indésirables qu’on y
trouve n’ont pas des concentrations supérieures aux seuils déterminés dans les directives de
l’OMS. On note des traces de Cu et des sulfates dont l’origine serait probablement minière.

Les échantillons d’eau prélevés dans les puits forés sont faiblement minéralisés et ne sont pas
très chargés en matières en suspension. Notons que nous n’avons pas mis le cobalt sur cette
liste étant donné que l’OMS n’a pas encore fixé des normes de référence en ce qui concerne
ce métal l’aptitude d’un milieu à se laisser traverser par l’eau sous l’action d’un gradient
hydraulique. C’est une caractéristique du milieu. Le danger de la perméabilité est qu’elle peut
exposer les eaux souterraines à la contamination des effluents rependus en surface. Elle
permet donc, selon la nature du sol, la contamination facile des eaux souterraines par des
effluents rependus sur le sol.

N° Paramètres Unité Echantillons

E1 E2 E3 E4

1 pH - 5,58 6,02 5,17 6,21

2 TDS mg/l 750 836 120 106


3 MES totales mg/l 65 45 2 1
4 Conductivité μS/cm 815 650 240 236

5 Température C 24,4 24,2 24,0 24,6


6 Dureté tot. mg/l 40 60 58 64
7 Ca mg/l 13,0 18,0 20,0 42,0
8 Mg mg/l 12,4 12,4 22,6 28 ;0
9 K mg/l 1,2 3,6 2,0 6,2
10 Na mg/l 18 24 10 10
11 As mg/l <0,01 <0,01 <0,01 <0,01
12 Cr mg/l <0,01 <0,01 <0,01 <0,01
13 Fe mg/l <0,01 <0;01 <0,01 <0,01
44

14 Cu mg/l 0,052 0,042 0,043 0,016


15 Ni mg/l <0,01 <0,01 <0,01 <0,01
17 Mn mg/l <0,01 <0,01 <0,01 <0,01
18 Zn mg/l <0,01 <0,01 <0,01 <0,01
19 Carbonates mg/l 618 714 870 714
20 Chlorures mg/l 59 53 45 56
21 Fluorures mg/l <0,01 <0,01 <0,01 <0,01
22 Nitrates mg/l 5,0 9,0 3,0 0,0
23 Sulfates mg/l 35 30 40 36
24 HC03 mg/l 8,90 20,0 12,40 10,10
25 HC totaux mg/l <0,01 <0,01 <0,01 <0,01

N° Paramètres Unité Echantillons

E1 E2 E3 E4

1 pH - 5,58 6,02 5,17 6,21

2 TDS mg/l 750 836 120 106


3 MES totales mg/l 65 45 2 1
4 Conductivité μS/cm 815 650 240 236

5 Température °C 24,4 24,2 24,0 24,6


6 Dureté tot. mg/l 40 60 58 64
7 Ca mg/l 13,0 18,0 20,0 42,0
8 Mg mg/l 12,4 12,4 22,6 28 ;0
9 K mg/l 1,2 3,6 2,0 6,2
10 Na mg/l 18 24 10 10
11 As mg/l <0,01 <0,01 <0,01 <0,01
12 Cr mg/l <0,01 <0,01 <0,01 <0,01
13 Fe mg/l <0,01 <0;01 <0,01 <0,01
14 Cu mg/l 0,052 0,042 0,043 0,016
15 Ni mg/l <0,01 <0,01 <0,01 <0,01
17 Mn mg/l <0,01 <0,01 <0,01 <0,01
18 Zn mg/l <0,01 <0,01 <0,01 <0,01
19 Carbonates mg/l 618 714 870 714
45

20 Chlorures mg/l 59 53 45 56
21 Fluorures mg/l <0,01 <0,01 <0,01 <0,01
22 Nitrates mg/l 5,0 9,0 3,0 0,0
23 Sulfates mg/l 35 30 40 36
24 HC03 mg/l 8,90 20,0 12,40 10,10
25 HC totaux mg/l <0,01 <0,01 <0,01 <0,01

Source : RapportRuashimining/ACIDH/AFREWATCH

III.2.3 Analyses des données

Les deux démarches sont donc arrivées à la même conclusion. Lorsqu’on les compare avec les
valeurs de référence de la région, on constate que le pH est anormalement élevé dans les eaux,
le sol et les végétaux de la Luano. La valeur des ETM détectés dans les échantillons d’eau est
également anormalement élevé. La grande perméabilité des sols favorise quant à elle la
pollution des eaux souterraines.

Ceci ne peut que résulter d’une activité minière mal encadrée sur le plan environnemental. Il
est donc probable qu’il s’agisse bien des impacts des effluents que Ruashi Mining déverse
régulièrement dans la nature, d’autant plus que les plaintes des victimes s’amplifient chaque
fois que cette entreprise ouvre ses vannes, lors des grandes pluies. Il appert donc que ces
effluents ne sont pas traités dans les bassins de décantation avant d’être lâchés dans la nature.

Cette affirmation est corroborée par le niveau exagérément élevé des pH et les ETM détectés
dans les échantillons prélevés en 2018 et 2019.

Par ailleurs, nous vous signalons que ces données se sont étendues sur une période de 5 ans
(soit 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021) dans le rapport élaboré par ACIDH et AFREWATCH,
qui nous a été remis lors de nos descentes dans leurs locaux respectifs ; mais nous avons
contextualisé les données sur une durée exigée par notre recherche soit de 3 ans, c’est-à-dire
de 2019 à 2021.

III.2.4 Discussion des résultats

Une différence statistiquement significative a été observée entre le pH des échantillons de


l’eau de la rivière et celui de l’eau qui entre dans le champ (p=0.0009). Par ailleurs, il y a une
différence statistiquement significative entre le pH des échantillons d’eau prélevés du puits
manuel et celui des échantillons prélevés du puits de forage (p = 0.0025).
46

L’eau du puits manuel est plus acide que celle de forage car exploitée de la nappe phréatique
contaminée par des rejets acides en provenance des usines. En somme, le pH aussi bien des
échantillons d’eau que celui des échantillons de sédiments sont globalement acides à cause
des rejets toxiques résultant des opérations hydro métallurgiques. Nous avons noté le fait que
l’eau des puits manuels est particulièrement contaminée. Elle est donc dangereuse pour la
santé de l’homme. Pourtant les membres de la communauté, se retrouvant sans alternatives,
continuent de la consommer sans mesures de précaution particulière.

Mais outre la différence du pH, les résultats des examens font ressortir la présence, en
quantités au-dessus des normes admises, des ETM et des sulfates qui témoignent de la
contamination des champs et des eaux.
47

Figure 3 : Carte de la pollution de l’environnement par la Ruashi Mining


48

Figure 4 : Site de la Ruashi Mining et les quartiers impactés


49

CONCLUSION GÉNÉRALE

Pendant un moment, nous avons cru que ce travail ne toucherait jamais à sa fin. Mais écrire
cette conclusion générale en est suffisamment la preuve que nous avons bel et bien fini ce que
nous avons commencé.

En effet, nous traitions le sujet intitulé : « Entreprises minières étrangères et la valeur


monétaire environnementale. » cas de la Ruashi Mining. La valeur monétaire
environnementale ou PIB vert est un indice dérivé du produit intérieur brut qui prend en
compte également les dimensions environnementales. Il a été initié en 1992 lors de la
conférence de Rio +20 sur l’environnement, les principes régissant le bon fonctionnement de
l’environnement étaient ressortis. Elle cherche à savoir s’il y a un succès ou échec dans
l’application des politiques et actions institutionnelles en matière de croissance économique,
en tenant compte de l’utilisation des ressources naturelles dans l’activité humaine pour lutter
contre les externalités (pollutions) en appliquant les soutenabilités (forte ou faible), et faire
appel à la responsabilité sociétale des entreprises, et aux normes environnementales pour
parvenir au développement durable.

Par ailleurs, la politique environnementale est l’une des politiques de développement qui
sous-tend la prise des meilleures décisions par les pouvoirs publics, orientées vers
l’amélioration des conditions environnementales à travers les études de marché, la
réglementation directe, les instruments économiques, la compréhension également de
l’analyse coûts-avantages du marché, les secteurs parce que la politique de développement
comprend également des spécificités géographiques de chaque pays, et en fin, comprendre les
indicateurs pouvant permettre l’efficacité de l’analyse environnementale pour bien orienter les
décisions liées à l’environnement.

Techniquement parlant la politique environnementale, nous disons qu’elle est totalement non
appliquée par la société Ruashi Mining, bien qu’elle a déclaré sur l’un de ses sites web que le
développement durable comme étant essentiel au succès de sa stratégie : « nous continuons de
contribuer à la croissance socio-économique des domaines dans lesquels nous exploitons et
des communautés dans lesquelles nous travaillons ». Officiellement donc, l’approche du
développement durable est appliquée à toutes les activités, y compris les interactions avec les
communautés riveraines. Le site web du groupe reprend ensuite de très brèves déclarations
concernant les points ci-après : protection de l’environnement, émissions de CO2, gestion des
déchets, utilisation des ressources, consommation des réactifs, etc. En ce qui concerne le
50

social, les informations concernent l’emploi, la santé et la sécurité des travailleurs, la


formation, les normes de travail, la gestion de la chaine d’approvisionnement, la
responsabilité des produits, la lutte contre la corruption et le développement communautaire.

Notons que pour 2019, Jinchuan Group Co. Ltd n’a pas signalé sur son site web d’incidents
en ce qui concerne la gestion de l’environnement à la mine de la Ruashi. La société a indiqué
au contraire que cette mine ainsi que celle de Chibuluma conservaient leur certification ISO
14001 et que toutes ses filiales respectaient la législation applicable et les autres exigences
environnementales des pays hôtes de leurs sites d’exploitation. Cependant, les résultats des
observations sur terrain ressortent des scènes de pollution du sol et destruction des champs,
bien illustrées, qui remettent en question cette certification. Cette étude nous a interpellé sur
l’authenticité des informations contenues dans le site web en ce qui concerne la société
Ruashi Mining.

Ensuite, les études nous confirment que la prise de décision est restée orientée vers des
objectifs de court terme et l’intégration des dimensions sociales et environnementales reste
problématique ainsi que la prise en considération des incertitudes relatives aux retombées à
long terme du mode de développement actuel. Il existe par ricochet, une insuffisance dans la
prise de conscience par le public des interactions des activités humaines sur l’environnement
en raison du manque ou de l’inexactitude des informations diffusées à ce sujet. Les pouvoirs
publics eux-mêmes font souvent preuve d’un manque de volonté politique dans la mise en
œuvre des mesures de protection de l’environnement.

Même si des progrès significatifs ont été constatés, de nombreux défis restent à relever en
matière environnementale et particulièrement en République Démocratique du Congo dont les
émissions sont en forte progression en raison de croissance économique et de l’expansion de
l’activité extractive minière.

Pour finir, les résultats de toutes les démarches sont donc arrivés à la même conclusion.
Lorsqu’on les compare avec les valeurs de référence de la région, on constate que le pH est
anormalement élevé dans les eaux, le sol et les végétaux de la Luano. La valeur des ETM
détectés dans les échantillons d’eau est également anormalement élevé. La grande
perméabilité des sols favorise quant à elle la pollution des eaux souterraines.

Ceci ne peut que résulter d’une activité minière mal encadrée sur le plan environnemental. Il
est donc probable qu’il s’agisse bien des impacts des effluents que Ruashi Mining déverse
régulièrement dans la nature, d’autant plus que les plaintes des victimes s’amplifient chaque
51

fois que cette entreprise ouvre ses vannes, lors des grandes pluies. Il appert donc que ces
effluents ne sont pas traités dans les bassins de décantation avant d’être lâchés dans la nature.

Les décisions politiques orientées vers la soutenabilité de l’environnement sont restées


jusque-là farfelues au vu des résultats de la pollution environnementale par la société Ruashi
mining ; et les dimensions environnementales paraissent conflictuelles avec les objectifs de
l’exploitation minière de la Ruashi mining, qui privilégie son activité économique que la
protection environnementale, ne concourant donc pas au développement durable de la R.D.C
en général et des communautés riveraines en particulier.
52

NOTES DE RÉFÉRENCE

ACIDH & AFREWATCH, (2021), « les stratégies utilisées par l’entreprise Ruashi Mining
pour éviter s’assumer ses responsabilités en cas de violations des droits humains ».
BACHA A., (2007), exposé : « étude d’impact des projets routiers sur l’environnement »,
Faculté de Géologie, USTHB.
Caleb M., (2010), « Thèse de master : l’émergence d’un modèle de diplomatie écologique et
commerciale », Droit et Sciences politiques, Université de Paris.
CONTE B., (2018), « le concept de développement ».
CORDAID, (2015), « l’exploitation minière au cœur des zones rurales : quel développement
pour les communautés locales »
DEKASSE D., (2018), « Mémoire : Problématique de la croissance économique », Faculté
des Sciences économique et de gestion, Université de Kinshasa.
DEVILLE H., (2010), Economie et politiques de l’environnement, éd. L’Harmattan, Paris.
Karsenty A., Sembrés T., & Perrot-Maître D., (2009), Paiements pour services
environnementaux et pays du sud/ la conservation de la nature rattrapée par le
développement ? éd. INFRA SFER CIRAD, Soudan.
LAURENT E., LE CACHEUX J., (2015), Économie de l’environnement et économie
écologique. éd. Arman Colin, Paris.
M’BAYO M.L.M., (2014), « cours d’initiation à la recherche scientifique, 1 e Graduat »,
Faculté des Sciences économiques et de gestion, Université de Lubumbashi.
MALEMBA G., (2010), « cours de recherche scientifique en sciences sociales, 2 e Graduat »,
Faculté des Sciences sociales politiques et administratives, Université de Lubumbashi.
MUPILI BABYUMA C., (2011), « problématique d’application de droit international de
l’environnement dans la lutte contre les violations de droit de l’environnement par les
groupes armés à l’est de la R D Congo », Faculté de Droit, Université de Goma.
OCDE, (2011), Vers une croissance verte, éd. OCDE, Paris.
OUMAR TOURÉ C, (2008), « protection de l’environnement et commerce international. »,
Faculté de Droit et Sciences politiques, Université de Limoges.
SEM MBIMBI P., (2019), « cours de méthodes de recherche scientifique en sciences
économiques et de gestion, 2e Graduat », Faculté des Sciences économiques et de gestion,
Université de Lubumbashi.
VAN CAMPENHOUDT L., & RAYMOND Q., (2006), Manuel de recherche en sciences
sociales, éd. Dunod, Paris
53

SEM MBIMBI P. et CORNET A., (2020), Méthodes des recherches sciences économiques et
de gestion, éd. Presses universitaires de Lubumbashi, Lubumbashi.
MULUMBATI N., (2001), Initiation en science politique, éd. Arica, Lubumbashi, P.18.
54

TABLE DES MATIERES

ÉPIGRAPHE.........................................................................................................................................I
DÉDICACE..........................................................................................................................................II
REMERCIEMENTS...........................................................................................................................III
LISTE DES ABRÉVIATIONS ET ACRONYMES..........................................................................IV
LISTE DES FIGURES........................................................................................................................V
LISTE DES TABLEAUX.................................................................................................................VIII
INTRODUCTION GÉNÉRALE.........................................................................................................1
I. CONTEXTE DE L’ÉTUDE.......................................................................................................................1
Question de départ...............................................................................................................................2
II. ÉTAT DE LA QUESTION.......................................................................................................................2
Originalité de l’étude...........................................................................................................................4
Question de recherche proprement dite.............................................................................................4
Modèle théorique explicatif.................................................................................................................4
III. REVUE DE LITTÉRATURE.............................................................................................................5
IV. GRILLE DE LECTURE....................................................................................................................7
V. OBJECTIFS DE L’ÉTUDE.....................................................................................................................10
VI. HYPOTHÈSES DU TRAVAIL.........................................................................................................10
VII. APPROCHE METHODOLOGIQUE...............................................................................................10
VII.1 La méthode analytique.............................................................................................................11
VII.2 La méthode d’observation.......................................................................................................11
VIII. Techniques...............................................................................................................................11
VIII.1 Technique de documentation.....................................................................................................12
VIII.2 Technique d’interview.................................................................................................................12
IX. DELIMITATION SPATIO-TEMPORELLE DU TRAVAIL...................................................................12
X. SUBDIVISION DU TRAVAIL................................................................................................................12
Chapitre premier : LA VALEUR MONÉTAIRE ENVIRONNEMENTALE..................................13
I.1 GÉNÉRALITÉS SUR LE PIB-VERT........................................................................................................13
I.1.1 Définition....................................................................................................................................13
I.1.2 Origine du PIB vert...................................................................................................................13
I.1.3 Objectif du PIB vert...................................................................................................................16
I.1.4. Les normes environnementales................................................................................................16
I.2 EXTERNALITÉS, SOUTENABILITÉS ET FINALITÉS...............................................................................18
II.2.1 Externalités...............................................................................................................................18
II.2.2 Les soutenabilités......................................................................................................................20
55

I.2.3 Finalité........................................................................................................................................21
I.3 QUELQUES NOTIONS SUR LA RESPONSABILITÉ SOCIÉTALE DES ENTREPRISES................................22
III.1 LA POLITIQUE DE DÉVELOPPEMENT..............................................................................................26
II.2 LA POLITIQUE ENVIRONNEMENTALE..............................................................................................27
II.2.1 Combler les lacunes du marché...............................................................................................27
II.2.2 Réglementations directes.........................................................................................................27
II.2.3 Instruments économiques...........................................................................................................28
II.2.4 Choix des moyens d’action appropriés...................................................................................30
II.2.5 Intégration des décisions dans un contexte plus large...........................................................31
II.3 CALCUL ET ÉVALUATION DES COÛTS ET AVANTAGES DE LA POLITIQUE ENVIRONNEMENTALE....31
II.3.1 Analyse coûts-avantages..........................................................................................................31
II.3.2 Le secteur minier congolais.....................................................................................................33
Chapitre troisième : LA RUASHI MINING ET LA VALEUR MONÉTAIRE
ENVIRONNEMENTALE.................................................................................................................37
III.1 BRÈVE PRESENTATION DE RUASHI MINING...................................................................................37
III.1.1 Localisation.............................................................................................................................38
III.1.2 Structure de la Ruashi Mining...............................................................................................38
III.2 PRÉSENTATION DES RÉSULTATS....................................................................................................39
III.2.1 Impacts environnementaux....................................................................................................39
III.2.2 Dépouillement des données....................................................................................................40
III.2.3 Analyses des données..............................................................................................................45
III.2.4 Discussion des résultats..........................................................................................................46
CONCLUSION GÉNÉRALE............................................................................................................49
NOTES DE RÉFÉRENCE................................................................................................................52
TABLE DES MATIERES.................................................................................................................54

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