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Cours de DOCTRINE SOCIALE-1 - 250616 - 194643

Le document présente une introduction à la doctrine sociale, définissant la doctrine comme un ensemble d'idées et de théories visant à améliorer divers domaines sociaux. Il aborde les doctrines sociales de l'Antiquité, en se concentrant sur des penseurs comme Socrate, Platon, Aristote, Épicure, et les écoles de pensée telles que le stoïcisme et le scepticisme, ainsi que le libéralisme comme réaction au mercantilisme. Le cours vise à doter les futurs travailleurs sociaux de connaissances critiques pour aborder les problèmes sociaux contemporains.

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Cours de DOCTRINE SOCIALE-1 - 250616 - 194643

Le document présente une introduction à la doctrine sociale, définissant la doctrine comme un ensemble d'idées et de théories visant à améliorer divers domaines sociaux. Il aborde les doctrines sociales de l'Antiquité, en se concentrant sur des penseurs comme Socrate, Platon, Aristote, Épicure, et les écoles de pensée telles que le stoïcisme et le scepticisme, ainsi que le libéralisme comme réaction au mercantilisme. Le cours vise à doter les futurs travailleurs sociaux de connaissances critiques pour aborder les problèmes sociaux contemporains.

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I. INTRODUCTION GENERALE
A. NOTIONS
La doctrine s’entend de l’ensemble d’idées, des pensées émises par de chercheurs les plus érudits
coulées dans des ouvrages. Ainsi donc, la doctrine sociale se résume en un corps des idées, des
théories, des opinions qui ont été formulées par des penseurs ayant existé au cours de différentes
périodes de l’histoire dans le but de contribuer au développement de différents domaines sociaux
notamment le domaine économique, politique, culturel, religieux…
C’est à ce titre que la doctrine se distingue du dogme en ce sens que celui-ci est une vérité acceptée
comme telle, indiscutable, irréfutable et pourtant difficile à prouver. Tel est le cas de la virginité
de Marie mère de Jésus christ. La doctrine qui est une opinion avancée en vue de booster un
domaine social donné nécessite d’être assise sur une preuve tangible pour son acceptation et son
application dans le tissu social.
B. OSSATURE DU COURS
Comme le laisse entendre les linéaments ci-haut, ce cours de doctrine sociale destine aux futurs
travailleurs sociaux se destine de faire connaitre les différentes idéologies ayant dominé le monde
à travers les différentes périodes de l’histoire. Ainsi, allons-nous examiner les doctrines sociales
de l’antiquité (chapitre 1), le libéralisme (chapitre 2), le socialisme en général et le socialisme
africain en particulier (chapitre 3) et enfin les documents pontificaux sur la question sociale ou les
encycliques (chapitre 4).
C. OBJECTIFS DU COURS
Le cours de doctrine sociale inscrit en 6 HTS s’assigne les objectifs suivants :
- Comprendre le contexte de naissance et de développement de différentes pensées des
auteurs.
- Permettre aux futurs assistants sociaux d’apprendre les différentes pensées des auteurs
ayant caractérisé l’histoire du monde et ayant été l’épicentre du progrès économique,
social, culturel, politique…,
- Doter aux futurs assistants sociaux des connaissances leurs permettant de critiquer les
pensées des doctrinaires et d’adopter un jugement personnel quant à ce,
- Se servir des idées de ces auteurs pour résoudre certains problèmes sociaux modernes afin
de contribuer au développement de la société africaine en particulier et de l’humanité en
général.
2

Chapitre 1. LES DOCTRNES SOCIALES DE L’ANTIQUITE


La société humaine pendant l’antiquité était caractérisée par plusieurs tribulations, incohérences
notamment la démagogie, les incompétences notoires, les pépins,… qui n’étaient que la résultante
d’un certain avarisme (désir de vouloir atteindre le résultat par l’emploi de n’importe quel moyen).
Cette situation faribole et rébarbative était favorisée par une bande des professeurs mécréants
d’arts appelés les sophistes : Ceux-ci étaient des philosophes et des rhéteurs professionnels
qui se servaient d’arguments captieux, c’est-à-dire de nature à induire en erreur.
Interpelés par cette situation qui avait laminé toute la société grecque de l’antiquité, certains
penseurs érudits se sont imposés contre vents et marées pour essayer de rétablir la paix sociale et
enrayer ces oiseaux de mauvais augure. Parmi ces auteurs, il est loisible d’en mentionner certains
à travers leurs idées dont notamment :
1. SOCRATE (470-399)
C’est un philosophe qui s’attache surtout à l’étude de la morale de l’homme. Cependant, il n’a rien
écrit. Il est connu grâce à ses disciples notamment Platon, Aristote, Xénophon.
Il a été injustement condamné à mort arguant le fait qu’il tentait de corrompre la jeunesse et qu’il
niait les dieux de la cité.
A. ESSENTIEL DE LA PENSEE DE SOCRATE
Toute sa pensée se caractérise par la recherche du bonheur de l’homme. Pour lui l’homme ne peut
commettre le mal volontairement. C’est par ignorance que l’homme pose des actes mauvais.
Pour convertir la morale des hommes, Socrate propose la fermeture de toutes les prisons et
l’ouverture des écoles pour autant que l’homme ne puisse pas être enclin à commettre des erreurs
s’il en est au courant.
Le rôle de l’homme serait alors de sensibiliser l’homme sur le danger auquel le mal l’expose et
qu’il pourrait éviter à tout prix. D’où l’on bâtira une société sans malfaiteurs et où les prisons
n’auront pas de place.
Il a dit à ce sujet : « connais-toi toi-même pour mieux te conduire dans la vie ». Il ne cessait
de dire qu’avant de condamner, de critiquer ou de punir son prochain, il faut d’abord
s’autocritiquer pour ne pas tomber dans l’erreur et la honte.
Il constate aussi que l’homme utile est celui qui connait les limites de son savoir. Il dit à cet
effet : « tout ce que je sais est que je ne sais rien ».
3

B. METHODES SOCRATIQUES
La plus grande force de Socrate était la dialectique. Il interrogeait ses interlocuteurs non pour
détruire leurs connaissances mais dans le but d’inciter en eux une réflexion personnelle.
Sa méthode comprend deux étapes : l’ironie et la maïeutique.
-Ironie ou étape négative : Par cette méthode, Socrate se présentait avant tout comme ignorant
pour déconstruire celui qui se vantait de savoir. Il interrogeait son adversaire pour s’instruire, le
harcèle des questions jusqu’à ce qu’il avoue son ignorance.
- la maïeutique ou étape positive : Toujours par une série des questions, Socrate fait découvrir
par ses interlocuteurs la vérité qu’ils ont en eux sans le savoir.
La maïeutique est donc l’art d’accoucher les esprits, de leur faire enfanter la vérité. Socrate
affirme que chacun porte en lui le savoir, sans en avoir conscience. Le questionnement vise à se
faire ressouvenir.
En outre, l’ironie détruit le savoir apparent de ses interlocuteurs alors que par la maïeutique il les
amène à construire, à restituer le savoir vrai et réel.
2. PLATON (429-347 AV. JC)
C’est un philosophe grec ayant écrit les œuvres ci-après :
- La République : dans cette œuvre il définit les conditions d’une cité idéale.
- L’apologie de Socrate
- Le banquet
- Phèdre
Platon ne décrit pas la société telle qu’elle est mais telle qu’elle devrait être. Pour lui, l’âme
humaine se compose de trois tendances : le désir, la raison et le cœur. Ces trois tendances
doivent être en équilibre et constituées par la tempérance, le courage et la sagesse.
Cet équilibre de l’âme se reflète dans la société et crée 3 types de personnes :
- Les artisans (désir)
- Les guerriers (cœur)
- Les magistrats et philosophes (raison)
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3. ARISTOTE (384-322 AV.J-C)


A. OEOUVRES
Pendant sa vie, ARISTOTE a eu à écrire les ouvrages ci-après :
-Ethique à nicomaque
-Ethique à Eden
-la grande morale
C’est dans ces trois œuvres que l’on retrouve la compréhension sur la vie morale des choses.
B. ESSENTIEL DE LA PENSEE D’ARISTOTE
Pour ARISTOTE, la morale comporte trois éléments :
-le bonheur
-la vertu
-le libre arbitre
ARISTOTE a eu aussi à émettre son opinion sur la meilleure forme du gouvernement politique
devant se présenter de la manière suivante :
- Il doit être caractérisé par la loyauté : cela sous-tend l’idée selon laquelle les dirigeants
doivent être fidèles à leurs engagements.
- Il doit être aristocratique : le gouvernement doit avoir de bons caractères et doit décider
en faveur du peuple.
- Il doit être fondé sur la démocratie : les peuples doivent être associés à la gestion des
affaires publiques.
Il ressort de ces analyses qu’ARISTOTE n’a pas l’intention de confier la gestion de la citée aux
petites gens c’est-à-dire aux pauvres pour autant que la politique est une organisation où l’on doit
vivre et régner par l’homme vertueux.
Il estime que la politique n’a que l’unique but de procurer les bonnes conditions matérielles aux
citoyens mais aussi leur assurer une vie meilleure, agréable et indépendante. A ce titre, la citée ne
serait pas une simple assemblée d’individus pour la vie mais un cadre d’épanouissement.
4. EPICURE (341-270)
C’est un philosophe né à Athènes. Sa réflexion portait sur le bonheur. Pour lui, le vrai plaisir doit
générer le bonheur et celui-ci doit aboutir à l’extase (une vie d’admiration, de plaisir extrême).
Pour lui, le bonheur réside dans le plaisir.
Néanmoins, il ajouta que l’on ne peut atteindre le bonheur que par la pratique de la vertu et de la
tempérance. C’est pourquoi à propos de chaque plaisir il est important de se poser la question
suivante : quel avantage en résulterait-il si je l’ai satisfait ?et qu’arriverait-il si je ne le
satisfais pas ?
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A partir de ces interrogations, EPICURE montre que ce n’est pas tout plaisir qui mérite la
satisfaction. C’est ainsi qu’il recommande un usage rationnel du plaisir qu’il a regroupé en trois
catégories :
-le plaisir naturel et nécessaire : il faut impérativement le satisfaire ou le favoriser. Celui-ci
répond à des besoins physiologiques.
Ex : manger, boire de l’eau, s’habiller.
-le plaisir naturel et non nécessaire : qu’il faut tout simplement admettre, c’est-à-dire que l’on
peut ou ne pas satisfaire.
Ex : le désir sexuel, porter les vêtements de luxe.
-le plaisir non naturel et non nécessaire : qu’il faut chasser ou refouler.
Ex : prendre l’alcool, fumer du cannabis,…
EPICURE conclut que pour parvenir à un véritable bonheur, l’homme devrait arrêter de craindre
la mort car la crainte de la mort est une source de trouble de l’âme. Selon lui, l’homme qui craint
la mort et les petits dieux ne peut jamais connaitre le bonheur. La mort est un fait naturel et les
petits dieux n’interviennent pas dans ce monde. La mort n’est rien car tant que l’on vit elle n’existe
pas et lorsque la mort arrive on n’existe plus. La mort n’existe ni pour les vivants ni pour les morts
car pour les premiers elle n’existe pas et pour les seconds, elle n’existe plus.
5. LE STOICISME OU L’ECOLE STOICIENNE
Les tenants de cette école sont notamment SENEQUE, MARC ANCELE.
Cette école est à la fois matérialiste et panthéiste.
Le panthéisme est une doctrine qui identifie Dieu comme agissant sur le monde. Le matérialisme
en revanche est une doctrine selon laque il n’existe aucune substance que la matière.
Le stoïcisme soutient l’idée selon laquelle les choses du monde dépendent les unes des autres et
d’autres choses échappent aux hommes.
Si nous voulons être heureux, nous sommes capables des choses qui dépendent de nous. Quant aux
choses qui ne dépendent pas de nous, la résignation reste la vertu la plus extrême, c’est-à-dire que
lorsque les circonstances extérieures changent qu’elles soient bonnes ou mauvaises, notre attitude
intérieure doit être en état d’apathie en supportant la souffrance qui nous arrive et en apprenant
nos désirs.
Le stoïcisme est aujourd’hui un synonyme du courage, une forme de supporter les privations
et les douleurs avec courage, héroïsme sans plainte ni lamentation.
Concernant Dieu, les stoïciens soutiennent que sa puissance pénètre toute chose et rien
n’échappe à sa providence.
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6. LE SCEPTICISME OU L’ECOLE SCEPTIQUE


Elle fut fondée par PYRRHON D’ELEE. C’est un philosophe grec de 365 à 275 avant J.C. Il
n’avait rien écrit à l’instar de Socrate mais sa doctrine fut rapportée par son disciple ARISTOLIS.
Sa doctrine était considérée comme un indifférentialisme généralisé car il soutient que : « nos
sensations et nos opinions ne sont ni vraies ni fausses ».
Pour toute chose, il faut rester sans opinion ni indignation et ferme dans ses formules. Cette attitude
d’indifférent devrait seule conduire à l’ataraxie (tranquillité de l’âme). Selon cet auteur, l’ataraxie
soustrait l’homme de l’adversité qui résulte de l’attachement aux réalités temporelles. Cet état
d’ataraxie constitue le bonheur du sage.
Le scepticisme est donc une forme d’attitude qui consiste à mettre en doute et à prétendre
qu’on ne peut rien connaitre avec certitude.
Le sceptique c’est donc toute personne qui voit mais qui se réserve de juger une réalité quelconque,
c’est-à-dire qui ne peut ni affirmer, ni nier une réalité quelconque. Il s’abstient de se prononcer
dans un sens ou dans un autre.
Le bonheur ne se trouve pas dans les choses ni dans la nature. Les hommes se trompent en
attribuant leur bonheur ou leur malheur aux choses de ce monde (à la richesse ou à la pauvreté).
Ces choses ne rendent heureux ou malheureux que parce que les hommes se confient en elles en
les considérant comme sûres alors qu’elles sont éphémères.
En somme, selon l’école sceptique le bonheur réside dans la suspension du jugement.
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Chapitre 2. LE LIBERALISME
Section 1. Notions
Le libéralisme est une doctrine qui place son soubassement dans deux volets : le premier volet est
économique alors que le second est politique.
Sur le plan économique, le libéralisme prône l’absence de l’Etat sur la scène économique. L’Etat
ne doit donc pas intervenir dans les affaires économiques. A ce titre, il prône le libre-échange, la
libre entreprise, la libre concurrence, le laisser-passer, le laisser-aller, la suppression des frontières.
Sur le plan politique, il prône la séparation des pouvoirs pour éviter l’arbitraire des gouvernants.
Le libéralisme constitue une réaction aux problèmes posés par le mercantilisme. Ce dernier est une
doctrine politique économique qui défend en priorité les intérêts de l’Etat alors que le libéralisme
défend la liberté individuelle.
Section.2 les fondateurs du libéralisme
A. Les origines du libéralisme
L’idée du libéralisme avait été mise à ciel ouvert par une école des penseurs providentialistes
appelés « les physiocrates ». Ceux-ci ont livré bataille avec empressement au mercantilisme au
regard des multiples interventions de l’Etat dans les affaires économiques étouffant ainsi la liberté
citoyenne.
Il s’était avéré impérieux de mettre en place une doctrine capable d’apporter une solution idoine
aux problèmes posés par le mercantilisme en privilégiant les intérêts des individus.
La doctrine des physiocrates s’appelle la physiocratie étant une doctrine qui place son
soubassement dans l’agriculture en général et les intérêts des paysans en particulier. Pour ces
auteurs, l’agriculture est source des richesses contrairement à l’argent qui est stérile car ne pouvant
procurer le revenu par lui-même.
Ces auteurs avaient forge le principe subséquent : « Autant que le sang circule dans l’organisme
humain, autant la richesse devrait circuler dans la nature car elle provient de la nature dont
Dieu seul en est l’auteur ».
Il résulte de cet aphorisme que ces auteurs sont providentialistes pour autant qu’ils croient que ce
sont des lois naturelles qui régissent la vie, lesquelles lois sont susceptibles d’être découvertes par
l’observation. Ainsi, pensent-ils que les lois naturelles ont été établies par Dieu pour le bien être
des humains.
Les physiocrates reconnaissent aussi la loi fondamentale de l’agriculture comme l’économie
reconnait aussi la loi de l’offre et de la demande. Cette loi fondamentale est dite la loi de la
progression non proportionnelle en agriculture. Cette loi Turgot part du postulat selon lequel
il y a une limite que Dieu a fixé dans la production en agriculture que l’homme ne peut jamais
déborder.
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A titre illustratif, lorsqu’on élève une vache ou une chèvre on peut lui augmenter les
fourrages (vivres) comme on veut améliorer jusqu’au plus haut niveau l’entretien mais la
bête ne donnera pas 10 ou 15 petits à la fois.
Dans un champ on peut mettre autant de quantité d’engrais, y associer une main d’œuvre
qualifiée ainsi que toutes les améliorations possibles de moyens de production. Il est vrai que
la production croitra mais a un certain niveau l’augmentation de la production cessera mais
en industrie plus l’on améliore les facteurs de production plus la production croitra.
C’est ce qui justifie le providentialisme des physiocrates dont François QUESNAY en était le chef
de fil.
L’INSPIRATEUR DES PHYSIOCRATES : FRANCOIS QUESNAY (1692-1774)
Il est considéré comme étant l’inspirateur et le charpentier de la physiocratie. L’essentiel de sa
pensée est résumée dans son ouvrage intitulé « Le Tableau Economique ».
D’après cette figure de proue, la terre est la seule productrice car elle peut redonner aux produits
nets une nouvelle valeur. A ce titre, ce physiocrate pense que seulement la terre cultivable est
source des richesses et il n’y a qu’une seule classe productrice ; c’est celle des agriculteurs dans la
conception des physiocrates.
Dans leur conception théorique, les physiocrates pensent que la société est faite de trois classes
notamment celle productrice, celle des propriétaires et enfin celle stérile.
- La classe des propriétaires : elle est encore dite classe disponible en ce sens qu’elle
possède tous les moyens de production mais qui ne produit aucune valeur nouvelle du point
de vue économique.
- La classe productrice : Elle est faite des producteurs ou des cultivateurs qui paient la
rente auprès des propriétaires afin d’obtenir la terre à exploiter. Elle est la seule capable de
créer une nouvelle valeur.
- La classe stérile ou stipendiée : elle est constituée d’artisans que l’on peut retrouver dans
tous les domaines tels que les commerçants, les avocats, les musiciens, les enseignants.
Cette classe ne regorge que des personnes qui ne rendent que les services. Elle dite
stipendiée car elle est payées pour chaque service qu’elle rend. Elle produit des outils et
des services mais elle reste en dépit de tout stérile pour autant qu’elle ne fournit aucune
valeur nouvelle.
LA CONCEPTION DE L’ORDRE NATUREL CHEZ LES PHYSIOCRATES
Selon les physiocrates, il existe un ordre providentiel, un plan divin auquel les hommes doivent se
conformer s’ils veulent atteindre le plus de bonheur possible.
Les physiocrates ont préconisé que Dieu a donné à tout homme la conscience qui lui permet d’agir
et que le respect de la propriété et l’autorité soit en rapport avec les lois naturelles qui sont
supérieures aux lois humaines et qui soient vraies dans le temps et pour tous les hommes.
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Le simple maintien de la propriété et de la liberté fait régner l’ordre le plus parfait sans le secours
d’une autre loi. C’est pourquoi les Etats doivent limiter leur rôle afin de faire respecter la propriété
et la liberté des hommes. D’où le principe : « laisser-aller et laisser- faire. Pas
d’interventionnisme Etatique égal la liberté totale des hommes. »
Les tenants de la physiocratie demeurent François QUESNAY et ses disciples dont DUPONT DE
NEMOURS, ABBEE BAUDEAU, MERCIER DE LA RIVIERA.
En toile de fond, si la physiocratie est née pour limiter les affres du mercantilisme, en quoi consiste
alors le mercantilisme ?
B. LE MERCANTILISME
1. Notion
Le mercantilisme est une doctrine sociale qui privilégie les intérêts de l’Etat, il trouve ses
fondements à travers les stocks d’or.
Le temps moderne est caractérisé par les grands voyages d’exploration et un afflux d’or. Dans ce
contexte l’on affirme que la force de l’Etat dépende de sa population et de son indépendance à
l’égard de l’extérieur.
Le commerce n’est plus l’affaire de seuls particuliers mais aussi et surtout celle de l’Etat. La
monnaie est la seule ou moins la principale richesse selon le mercantilisme. Pour s’en procurer, un
Etat doit avoir une production industrielle excédentaire destinée à l’exploitation.
Ces idées ont été à la base d’un système appelé « le mercantilisme », système qui attribut plus
d’importance à l’accroissement de stock d’or (métaux précieux dans un pays).
Dans ce cas, les gouvernements vont interdire les sorties des métaux précieux. Pour cela, ils exigent
qu’ils exportent moins qu’ils importent : la pensée économique à la base est que lorsqu’un pays
importe plus qu’il n’exporte, il consomme plus qu’il ne produit, paye plus qu’il ne reçoit par
conséquent il appauvrit l’économie nationale.
D’après cette théorie, l’or ne constitue pas un but en soi mais un bien pour maintenir la puissance
économique et politique d’un Etat : « l’or est le nerf de l’Etat disait l’écrivain Jean BODIN
(1530-1596). »
2. Sortes de mercantilisme
Trois sortes de mercantilisme sont à mettre à ciel ouvert :
- Le mercantilisme espagnol ou le bullionisme : l’histoire événementielle nous apprend
que le Portugal et l’Espagne étaient les premiers pays à recevoir l’or qui venait des pays
explorés d’Afrique mais seul l’Espagne en avait tiré grand profit.
Le gouvernement développa une politique solide pour consolider ou conserver cette
puissance. Elle prohiba ainsi toute exportation et toute importation de lingot d’or. L’Etat
était le seul habilité à mettre à la disposition des habitants de l’or et de l’argent dont ils ont
besoin.
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- Le mercantilisme industriel français : la France n’a vu ni l’or ni l’argent en provenance


de l’Afrique. Elle arrêta alors des mesures pour favoriser les industries manufacturées et
l’exportation des produits finis tout en fustigeant et en prohibant l’importation des produits
étrangers.
- Le mercantilisme commercial Anglais : en Angleterre la prospérité était acquise par le
fait que le gouvernement ou l’Etat aurait su diriger les affaires commerciales.
Deux systèmes définissent ce type de mercantilisme : il s’agit du système de contrat et de
celui de la balance commerciale ou de l’équilibre.
● Le système de contrat : ce système tire son fondement de la conclusion de contrat entre
les commerçants et l’Etat anglais pour que lorsque les marchandises anglaises étaient
vendues à l’étranger les commerçants devraient apporter une grande partie de la valeur de
leur vente ou lorsque les marchandises étrangères étaient vendues en Angleterre les
vendeurs étrangers devraient employer une importante partie de leur vente à l’achat sur
place des marchandises anglaises nationales.
● Le système de balance commerciale: ce système consiste à ce que le gouvernement
conduise les affaires commerciales entre l’Angleterre et les autres pays à telle enseigne
qu’à défaut de l’équilibre que la valeur de l’exportation soit supérieure à celle des
importations. A cet effet, le surplus de la balance doit être payé en monnaie anglaise dans
ce cas.
Les tenants du mercantilisme sont : COLBERE, W. PETTY, CANTILLON, ANTOINE DE
MONT CHRETIEN, GROMUEL.
3. La chute du mercantilisme
Le mercantilisme ne vise que les intérêts de l’Etat qui était le chef suprême qui devait tout dicter.
Les habitants en général et les commerçants en particulier se vautraient dans leur misère et pourtant
ce sont eux qui exerçaient toutes les activités commerciales.
Ce système avait engendré le mécontentement des citoyens et de ce mécontentement était né une
nouvelle doctrine appelée « le libéralisme ».
En somme, le 15e siècle va marquer la fin du mercantilisme à cause de ses conséquences néfastes
entre autre :
- La hausse généralisée des prix de fois quadruplés ou quintuplés
- Tout le monde achetait de l’or pour le stocker ou le garder abondement
- Les riches s’enrichissaient de plus en plus et les pauvres s’appauvrissaient
d’avantage.
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Section 3. EVOLUTION DU LIBERALISME


Il sera question d’examiner les différentes pensées des auteurs selon que le courant s’est développé
en Angleterre et en France.
A. LE LIBERALISME EN ANGLETERRE
Ce courant s’était développé en Angleterre grâce au concours de certains auteurs en l’occurrence :
1. ADAM SMITH (1723-1790)
C’est un économiste classique Ecossais de renom. Il est le père de la loi de l’offre et de la
demande et le père de l’économie politique entant que discipline scientifique.
●ŒUVRES DE L’AUTEUR
Cet auteur a écrit les œuvres ci-après :
- La richesse des nations : dans cette œuvre, l’auteur donne des explications encore valable
de nos jours dans le domaine économique.
- La recherche sur la nature et les causes de richesse des Nations : c’est le best-seller de
l’auteur dans lequel il développe la théorie de la loi de l’offre et de la demande. Cette
théorie est à l’origine de l’économie pure que l’on appelle le capitalisme libéral.
A travers ses travaux, Adam SMITH avait conclu que la loi de l’offre et de la demande est un
élément qui régule le prix sur le marché en assurant la stabilité des échanges entre commerçants et
acheteurs.
De par ses analyses, l’auteur parvient à distinguer 2 catégories des prix notamment :
- Le prix naturel d’un bien qui est celui qui correspond à son prix de revient auquel l’on
ajoute le bénéfice.
- Le prix du marché : est celui qui dépend de la loi de l’offre et de la demande. La loi de
l’offre et de la demande obéit à 3 phases :
●la période de récession
●la période de dépression
●la période de stagnation économique
a. la période de dépression : c’est celle selon laquelle l’offre est supérieure à la demande. Il y a
diminution de prix sur le marché en raison de l’abondance des biens.
b. la période de récession : au cas où l’offre est inférieure à la demande l’on observe généralement
l’augmentation du prix sur le marché à cause de la disette des biens.
c. la période de stagnation économique : c’est une période pendant laquelle l’on assiste à un
certain équilibre entre l’offre et le demande, ce qui conduit sans doute à la stabilité du prix sur le
marché.
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●ADAM SMITH ET LA FONDATION DE L’ECONOMIE PURE


Sous l’égide d’A. SMITH plusieurs idées ont vu le jour notamment :
- Le travail : il est l’élément essentiel de la promotion et même du développement de
l’homme et de la nation entière. Toute activité de l’homme est une source de bonheur si
elle est génératrice de la satisfaction des besoins. Il préconise la liberté d’échanges car
d’après lui la société comprend ceux qui possèdent (classe des propriétaires) et ceux qui ne
possèdent pas (classe des prolétaires). Les premiers veulent échanger le surplus et les
seconds en demandent.
- La valeur d’une marchandise : ne dépend pas seulement du salaire adopté par un pays
par rapport à un autre mais elle est aussi fonction du nombre des hommes et des jours
nécessaires ou utiles à la production d’une marchandise.

2. JOHN STUART MILL (1806- 1873)


a. Vie de l’auteur
C’est un philosophe, logicien et économiste né le 20 mai 1806 à Londres et est décédé le 08 mai
1873 à Avignon. Il est de nationalité britannique. Il fut l’un des penseurs libéraux le plus influent
du 19e siècle.
Il était partisan de l’utilitarisme, une théorie éthique où il parle de la hiérarchisation des
plaisirs. Il a aussi publié l’émancipation des femmes et la logique inductive.
En économie, il est l’un des derniers représentants de l’école classique féministe. Précurseur,
MILL propose un système de logique qui opère la transition entre l’empirisme du 18e siècle et la
logique contemporaine.
b. Œuvres de l’auteur
L’auteur a écrit les ouvrages ci-après :
- Système de logique déductive et inductive en 1843
- Le contemporain de Karl Marx en 1844
- De la liberté en 1859
- L’utilitarisme en 1863
- De l’assujettissement de la femme en 1869
- De la sujétion de la femme 1873 : c’est une œuvre posthume de l’auteur.
- Le principe d’économie politique en 1848 : c’est le best-seller de l’auteur dans lequel il
développe la théorie générale du progrès économique. Il considère qu’en Angleterre le
progrès est un stade intermédiaire vers le stade stationnaire. A ce titre, il se préoccupe de
pouvoir organiser la future situation stationnaire de l’économie en vue d’assurer une
répartition équitable du revenu.
Dans ce sens, il prôna l’intervention de l’Etat en faveur de la classe déshéritée en proposant une
modification du droit de propriété et la formation de la coopérative de production. Il a le mérite
d’avoir mis sur pied le libéralisme concurrentiel.
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Cet auteur estime que tout ce qui limite la libre concurrence est un mal alors que tout ce qui l’étend
est un acquis et un bien définitif. L’auteur constate qu’en Angleterre l’éducation et la baisse du
niveau de vie ont conduit à un faible taux de natalité. Ainsi, invite-t-il au contrôle des naissances
et à l’Egalite de droit entre l’homme et la femme en vue de réduire les excès de la population et de
favoriser le progrès moral, social et intellectuel en rendant l’instruction obligatoire.
3. JOHN MAYNAR KEYNES (1883- 1946)
a. Vie de l’auteur
L’auteur est né le 05 juin 1883 à Cambridge et il est mort le 21 avril 1946 à ferle au royaume uni.
Il est de la nationalité britannique. Il est économiste et a étudié à Kings collège. Il est renommé
pour le keynésianisme étant une théorie macro-économie, théorie de préférence pour la liquidité.
Il était membre de la chambre des lords depuis 1942 avec le titre de baron Keynes de Hilton. C’est
une vraie réputation pour l’auteur. Il fut conseiller de beaucoup de politiciens officiels et officieux,
l’un des acteurs principaux des accords de brettons Wood après la seconde guerre mondiale.
b. Œuvres de l’auteur
L’auteur a écrit un livre sur le Traite de Versailles intitulé : les conséquences économiques de
paix en 1919.
Son œuvre majeure est la Théorie générale de la monnaie en diminutif. Mais globalement il
s’agit de l’œuvre intitulée : « la théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie
publiée en 1936 ».
4. DAVID RICARDO (1772-1823)
a. Vie de l’auteur
Il est né le 18 avril 1772 à Londres et est décédé le 11 septembre 1823 à gatchombe Park au
royaume uni en 1823.
Il est renommé pour :
- Les avantages comparatifs
- Equivalence Ricardienne
- Valeur du travail
- Rente de la situation
- Lois de rendement
Il est l’un des économistes libéraux le plus influent de l’école classique. Il était agent de change
et député.
L’on reconnait à RICARDO l’émission de trois théories :
- La théorie de la valeur du travail : à travers cette théorie, l’auteur distingue entre les
biens productibles et les biens non productibles. D’après lui, certains pays sont avantages
et d’autres ne le sont pas.
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Dans tous les secteurs de production, il doit s’établir une division internationale du travail
profitable à tous les pays. Il résulte de ce qui précède que RICARDO est donc le théoricien du
commerce international selon lequel les produits difficiles à produire devraient être importés.
- La loi de l’émission monétaire extérieure : d’après RICARDO, l’on émet la monnaie
pour acheter des objets improductibles c’est-à-dire qui offrent des difficultés pour leur
production.
- La théorie de la rente foncière différentielle : on appelle rente le revenu périodique d’un
bien ou d’un capital.
Exemple : la rente d’un terrain ou la rente foncière.
RICARDO a constaté que lorsque l’on cultive régulièrement une même terre, elle perd sa valeur
et devient improductible. Ceux qui ont de bonnes terres augmentent le prix de la rente et exploitent
ceux qui n’en ont pas.
Pour combattre cette rente, RICARDO conseille de laisser entrer les produits agricoles d’autres
pays librement.
RICARDO à l’instar de MALTHUS a souligné que la population tend à augmenter
corrélativement, le prix du blé et de la rente s’élèvent surtout que les terres de moins à moins
fertiles doivent être mises à jachère.
Dans cette évolution des choses, les propriétaires terriers s’enrichissent de plus en plus et le sort
des ouvriers ne change pas. Les propriétaires fonciers touchent la rente sans travailler pour le
simple motif qu’ils sont propriétaires.
b. Le mérite de RICARDO
Le principal apport de RICARDO est d’avoir dégagé la loi qui gouverne le mouvement et le
courant investi de la monnaie d’un pays à un autre.
Effet, dès que dans un pays la balance commerciale est favorable c’est-à-dire lorsque les
exportations dépassent les importations, il faut que la monnaie se raréfie et par conséquent sa
valeur s’accroit et le prix baisse.
D’ores et déjà, RICARDO déduit que chaque pays doit posséder la quantité de monnaie
équivalente à ses besoins ni plus ni moins. S’il y en a plus, c’est l’inflation monétaire, s’il y en a
moins, c’est la déflation monétaire.
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5. THOMAS ROBERT MALTHUS (1766- 1834)


a. Vie et œuvres de l’auteur
C’est un économiste anglais né à Guildford en 1766 et décédé en 1834. Il a écrit les ouvrages ci-
après :
- Essai sur le principe de la population publie à la fin du 18e siècle.
- Essai sur la loi démographique.
Le but de ces ouvrages était de répondre aux écrivains et utopistes de l’antiquité notamment Platon
qui préconisait la cite idéale où la misère serait exclue.
MALTHUS soutient que dans l’avenir la population augmentera plus que les ressources naturelles
provocant ainsi un déséquilibre de conduire l’humanité vers la famine. Et pourtant, un
accroissement de la population ne conduit pas nécessairement à l’augmentation de la production
agricole.
Face à ce constat, MALTHUS soutient que le monde est impossible. A cet égard, il base son
raisonnement sur deux postulats :
- La nourriture est nécessaire à l’existence de la population
- Le penchant entre deux sexes est nécessaire à l’existence et restera à son niveau actuel.
De ces deux postulats, MALTHUS a conclu que la population est infiniment supérieure à la
possibilité de la terre de produire des moyens de substance pour son existence.
MALTHUS conseille aux hommes et aux femmes qui n’ont pas des moyens pour nourrir une
famille de ne pas fonder un foyer.
D’une façon plus concrète, MALTHUS propose les solutions suivantes :
- La restriction de la natalité : celle-ci est matérialisée par le retard de l’âge de mariage, la
chasteté conjugale, le célibat et l’augmentation de l’espace cultivable : « la table du
pauvre est maigre mais son lit est fécond »
MALTHUS a été vivement critiqué par les socialistes et les marxistes. Pour eux, la misère de la
population n’est pas due à l’accroissement de la population mais a deux facteurs essentiels : d’une
part, la mauvaise répartition des revenus de la population et d’autre part, le défaut d’un
système socio-économique c’est-à-dire l’application rationnelle du libéralisme.
Eu égard à ce qui précède, les marxistes et les socialistes trouvent que la préoccupation de
MALTHUS n’était pas de faire des hommes heureux mais la peur que les hommes riches ne
perdent leurs privilèges et leur opulence.
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B. LE LIBERALIME EN France
1. JEAN BAPTISTE SAY (1767- 1832)
a. Vie et œuvres
SAY est né à Lyon en 1767 et est décédé vers 1832. Il est économiste français.
Il a écrit un ouvrage célèbre notamment :
- le Traite d’économie politique.
- La loi des débouchés : d’après SAY, les produits s’achètent avec d’autres produits,
l’argent n’est que l’intermédiaire, on l’acquiert pour s’en débarrasser.

b. L’essentiel de la pensée de SAY


Il est considéré comme le vulgarisateur de la doctrine d’Adam SMITH. Il a complété ce dernier
sur plusieurs points.
SAY a mis fin aux idées déroutantes des physiocrates qui au départ paraissaient irréfutables. En
effet, comme nous l’avons dit dans les pages précédentes, les physiocrates considéraient comme
étant improductifs les travaux des avocats, des médecins, des psychologues et des philosophes.
Pour eux, produire c’est créer de nouvelles valeurs.
Pour SAY, produire c’est créer des utilités, c’est-à-dire la capacité qu’ont les choses à
répondre aux besoins et aux désirs de l’homme. En conséquence, sont productifs tous les
travaux qui concourent à ce résultat. C’est le cas de la profession d’avocats, du commerce,
du métier des médecins…
L’économie est l’exposé de la manière dont se forment, se distribuent et se consomment les
richesses. L’économie doit être séparée de la politique. Contrairement à ADAM SMITH chez qui
l’idée de l’agriculture est dominante, SAY met l’accent sur l’industrie.
Pour lui, l’employeur est celui qui parvient à investir dans la fabrication des outils pour accroitre
la production.
2. JEAN JACQUES ROUSSEAU (1712- 1778)
A. VIE ET ŒUVRES DE L’AUTEUR
C’est un écrivain et philosophe né à Genève en 1712 et décédé en 1778. Durant son enfance,
l’auteur a été livré à lui-même. Sa mère fut abandonnée par son père, Rousseau a poursuit son
éducation en autodidactie. Il a souffert de la solitude et de l’incompréhension. Il a tiré de cette
douloureuse expérience les principes de sa philosophie. Toute œuvre de Rousseau se caractérise
par un sentiment vif de la nature.
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Il a écrit les ouvrages suivants :


- Le contrat social : dans cet ouvrage, il revient sur les origines philosophiques et politiques
de l’Etat moderne. Il s’agit bien évidemment des notions qui étaient aussi abordées par
THOMAS HOBBES dans son ouvrage intitulé le « Léviathan » dans lequel il dit que
les hommes renoncent à une partie de leur pouvoir au profit d’un souverain.
- Discours sur l’origine des inégalités.

B. ESSENTIEL DE LA PENSEE DE ROUSSEAU


Rousseau proteste contre le dogme de la chute originelle en vogue depuis le moyen âge (par le
péché d’un seul homme Adam). Il bat en brèche cette opinion et croit plutôt à la bonté originelle.
Pour lui, nul n’est méchant volontairement, idée que l’on retrouve déjà et d’ailleurs chez
SOCRATE : « l’homme nait naturellement vertueux mais c’est la société qui le corrompt ».
Sur le plan politique, Rousseau considère l’Etat comme un ensemble des moyens destinés à
contraindre les citoyens en vue de l’objectif donné. Ces moyens ce sont des institutions. Et
pourtant pour lui, instituer c’est créer des structures normatives qui réglementent les
comportements de l’homme en société.
Il ajoute que l’Etat est la condition essentielle du développement intellectuel et moral de l’homme
au-delà de cet aspect contraignant.
C’est la vie sociale organisée en Etat qui transforme les conditions d’existence des hommes et qui
établit la supériorité de l’homme à l’animal.
Pour Rousseau, c’est le contrat social qui fonde et qui justifie l’Etat. Par le pacte ou le contrat
social, chaque membre de la société contracte avec lui-même (sa seule volonté) et s’engage
avec tous (volonté générale). Chaque individu sacrifie une partie de sa liberté pour le bien
de tous pour autant que c’est le contrat social qui garantit et protège les lois naturelles, mieux
la liberté individuelle.
3. MONTESQUIEU (1689-1756)
A. VIE ET ŒUVRES
Charles louis de secondât dit MONTESQUIEU est un juriste et écrivain de nationalité française.
Il est à ce titre auteur de plusieurs œuvres dont notamment :
- Esprit des lois en 1748: c’est le chef d’œuvre de l’auteur dans lequel il développe la théorie
de séparation des pouvoirs et expose les diverses formes de gouvernement du point de vue
moral, religieux et économique.
- Considérations sur les causes de grandeur des Romains et leur décadence.
- Des lettres persanes
- Procès des institutions et mœurs de son terme.
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B. ESSENTIEL DE SA PENSEE
MONTESQUIEU est considéré comme le père du libéralisme aristocratique. Il fut théoricien et
partisan de la séparation des pouvoirs contre le despotisme, forme de gouvernement qu’il
condamne fermement.
Ainsi, a-t-il estimé que : « c’est une expérience éternelle que tout homme qui a le pouvoir est
prédisposé à en abuser jusqu’à ce qu’il trouve des limites et pour que l’on n’abuse pas le
pouvoir, il faut qu’à la disposition des choses le pouvoir arrête le pouvoir ».
Cette théorie appelée contrepoids est destinée à assurer l’équilibre des pouvoirs. Le pouvoir
législatif doit être souverain dans l’édiction des normes, l’exécutif doit les appliquer et le judiciaire
devrait trancher les litiges qui naissent de l’application des lois.
A côté de la séparation des pouvoirs, la liberté politique des citoyens peut être garantie par :
- Le corps des intermédiaires, la noblesse et les corps sociaux organisés.
- La décentralisation et attribution des responsabilités aux riches. Montesquieu était aux
antipodes de la bureaucratie des grands comme l’unité est fondée sur les nécessités
technocratiques.
- Il faut reformer les mœurs : la réforme des mœurs doit précéder celle des institutions. La
véritable réforme n’est pas politique mais intellectuelle et morale car la crise politique d’un
pays est souvent la crise des mentalités et la religion est un bon décor, un frein de la société.
Elle est utile entant que motif réprimant.
En définitive, l’on remarque que la notion de loi fait son entrée dans les sciences sociales avec
Montesquieu. Cet auteur définit les lois comme étant des rapports nécessaires qui dérivent de la
nature des choses. En effet, il cherche le rapport avec la constitution de chaque gouvernement, les
mœurs, les climats, la religion et le commerce.
Il met surtout l’accent sur le climat et souligne qu’il y a une corrélation entre le climat et les
conditions de vie d’un peuple. La religion d’un pays chaud est indulgente à l’usure, celle des pays
froids à l’ivrognerie.
4. FREDERIC BASTIAT (30/06/1801- 24/12/1850)
Cet auteur de nationalité française a écrit les œuvres ci-après :
- La théorie de la subordination
- La théorie des valeurs
- La théorie d’humanisation économique.
La doctrine de Bastiat souligne l’harmonie entre les différents consommateurs et les producteurs.
Le producteur est motivé par un intérêt et le consommateur recourt à un besoin économique. C’est
pourquoi leurs relations doivent être interdépendantes.
Cet auteur rejette toute intervention de l’Etat dans les affaires économiques. Néanmoins, il
reconnait à l’Etat le droit d’intervenir uniquement dans le domaine culturel et social.
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Chapitre 3. LE SOCIALISME
Section 1. NOTIONS
Le libéralisme était à l’origine de plusieurs classes sociales pendant que le peuple aspirait à
une égalité socio-économique.
Contrairement au libéralisme, le socialisme est une doctrine qui prône une mise en commun
des richesses afin d’aboutir à une égalité socio-économique. Pour y parvenir, Leonard de
SIMONDE développe l’idée selon laquelle il fallait à tout prix l’intervention de l’Etat dans les
secteurs de la vie économique pour tenter de corriger les excès du libéralisme.
Toutefois, cet auteur précise que le nouveau rôle de l’Etat ne doit pas être joué comme c’est le
cas dans le mercantilisme. En effet, dans le mercantilisme la plus grande partie du bénéfice
revient à l’Etat, le socialisme par contre prône l’intervention de l’Etat pour assurer l’égalité
des citoyens.
La politique socialiste comporte 3 éléments :
- Pas de travail de dimanche
- Pas de travail des enfants
- Limitation des journées et des heures de travail.
Section 2. FORMES DU SOCIALISME
L’on distingue généralement 2 grandes formes de socialisme :
- Le socialisme idéaliste
- Le socialisme réaliste

1. Le socialisme idéaliste
C’est une forme de socialisme qui exige la suppression de la propriété privée et la liberté de
concurrence.
Ce type de socialisme comprend 3 tendances : anarchiste, autoritaire et collectiviste.
A. LA TENDANCE ANARCHISTE :
Elle est développée par une figure de proue appelée JOSEPH PROUDHON (1819-1877).
Pour cet auteur, le salut et le bien être des hommes réside dans la réforme de la propriété privée
et des échanges en ce sens que la propriété privée est indéniablement un vol pour autant qu’elle
permette à ceux qui ne font rien de s’enrichir en leur attribuant une grande partie du résultat
du travail.
Il souligne le fait pour Dieu de ne pas mettre fin à cette propriété privée, le rendant ainsi
complice.
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Pour éviter ce désordre, il propose la création des banques d’échange afin de mettre fin aux
classes sociales. Pour lui, l’intervention de l’Etat fait qu’il n’y ait plus de lutte des classes. Cet
auteur est partisan du mutualisme et condamne fermement les intérêts sans travail.
Sur le plan politique, contre le caractère contraignant de l’Etat, PROUDHON souligne que les
hommes ne peuvent se lier entre eux que par des contrats librement consentis.
Il propose enfin d’instaurer la République des producteurs. Si l’on supprime le profit, pense-t-
il par ailleurs que les classes sociales fusionneraient, les conflits cesseront et les gouvernements
deviendront limites inutiles car ils sont instrument d’exploitation des riches par les pauvres.
B. LA TENDANCE AUTORITAIRE
Elle a été défendue avec bec et ongle par CLAUDE HENRI DE ROUVROY dit SAINT
SIMON (1760- 1829).
C’est un philosophe et économiste français né à Paris. Il a écrit les ouvrages ci-après :
- Lettre d’un habitant de Genève et ses contemporains
- Parabole
- Le catéchisme industriel
- Le nouveau christianisme
Pour lui, il faut transformer la société en adoptant l’Etat aux nécessités de l’industrie. La politique
doit être la science de la production, seul le développement assurera le progrès de l’humanité.
Saint SIMON soutient que le pouvoir politique doit être remis aux industriels car ce sont eux qui
soutiennent et dirigent la production. Les industriels doivent orienter la production dans la
satisfaction des besoins de la communauté.
Le bonheur de l’homme doit être réalisé en transformant l’ordre social existant. Cette
transformation requiert une nouvelle industrie, un nouveau système politique et social, une union
sociale de l’Europe, une nouvelle fraternité et enfin un christianisme nouveau.
Pour accélérer la production, il faut supprimer la propriété héréditaire, à chacun selon ses
capacités, à chacun selon ses œuvres.
L’antagonisme social devrait céder la place à l’association universelle, la propriété héréditaire sera
supprimée.
L’Etat sera propriétaire des richesses et repartira les instruments de travail suivant les besoins et
les capacités. Ainsi, règnera la justice.
Le courant positiviste a été soutenu par l’industrialisme de Saint SIMON, le principe essentiel du
positivisme est qu’il n’y a qu’une seule forme légitime de connaissance. C’est celle qui sort de
l’observation concrète, objective et directe.
Il sied de noter que le saint SIMONISME est un socialisme technologique et planificateur.
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C. LA TENDANCE COLLECTIVISTE
Cette tendance fut défendue par ROBERT OWEN, CHARLES FOURIER ET LOUIS
BLANC.
Pour eux, la réforme sociale ne peut se réaliser que par la création des associations libres et de
petits groupes pouvant s’élargir.
1. CHARLES FOURIER (1772-1837)
Pour lui, les individus doivent être associés dans des phalanstères (des associations de production
au sein desquelles les travailleurs vivent en communauté). Il s’agit de petits groupes
harmonieusement organises dans le but de procurer à chacun de leurs membres le bien-être
nécessaire.
L’auteur propose qu’il faille l’intervention de l’Etat pour restreindre la libre concurrence. Son
principe est : « à chacun selon son travail ». Chaque membre de phalanstère doit réaliser le
travail librement consenti.
Le fouriérisme s’oppose au saint Simonisme en ce sens que ce dernier renforce et conserve
l’autorité politique de l’Etat alors que le fouriérisme soutient quant à lui qu’il faille dissoudre l’Etat
dans la société toute entière qui doit exercer l’autorité publique. A ce propos, FOURIER est
qualifié d’anarchiste.
Fourier s’oppose également à la théorie d’industrialisation prônée par Saint Simon. Pour lui, cette
industrialisation entraine plus la misère car elle amène plus de division des taches et est aggravée
par le machinisme qui dégrade physiquement et moralement l’ouvrier.
2. ROBERT OWEN (1771-1858)
C’est un théoricien britannique riche manufacturier. C’est lui qui créa les premières coopératives
de consommation. Il s’intéresse au trade-unionisme (union des ouvriers naissant).
Pour résoudre le problème des ouvriers, l’auteur la création des coopératives où il développa les
idées ci-après :
- La création des villages coopératifs (5000 à 4500 travailleurs) en vue de supprimer les
intermédiaires producteurs et consommateurs
- Un bon travail ne peut se réaliser dans un groupe pour être mieux servi
- La juste production
- Comptabiliser le travail nécessaire pour produire un bien.
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3. LOUIS BLANC (1811-1882)


Pour lui, la propriété privée et la libre concurrence sont des maux à la base de la misère de la
société.
Pour lutter contre cette misère, il faut créer des ateliers nationaux sous forme des coopératives qui
seront gérées par l’Etat.
En définitive, les partisans de la tendance collectiviste militent pour la réorganisation globale de
la société en modifiant son fonctionnement et en donnant de nouvelles méthodes et de nouveaux
moyens de production de la fortune.
a. Ferdinand LASSALE (1825-1864)
C’est un doctrinaire socialiste qui a milite pour le socialisme anti-bourgeois avec l’association
productrice.
b. Jacques NECKER
Dans son ouvrage intitulé « la législation et le commerce de gain » publié en 11775, il démontre
les conséquences des inégalités de la fortune entre autre :
- L’égoïsme des propriétaires des biens
- La domination des riches sur les pauvres
- L’appauvrissement progressif des pauvres
- L’augmentation de la fortune des riches
Selon cet auteur français, l’économie est l’art d’équilibrer les revenus entre les hommes. Il faut
donc marcher contre ceux qui soutiennent l’inégalité de la richesse.
Ainsi, propose-t-il l’intervention de l’Etat pour restreindre la liberté du commerce.
2. Le socialisme réaliste
Il est encore appelé socialisme scientifique ou le marxisme dont Karl Marx en est le père.
A. KARL MARX ET L’AVENEMENT DU MARXISME (1818-1883)
a. Vie et œuvre
Karl MARX est un juif né en Allemagne le 5/5 1818 d’un père converti au protestantisme en la
personne de Heinrich Marx, avocat de profession et d’une mère issue de la bourgeoisie hollandaise
du nom de Henriette Prosbock. Karl Marx était le second enfant de sa famille.
Il avait reçu sa formation intellectuelle au lycée puis il a fait le droit et la philosophie à l’université.
En 1843 il s’est installé à paris où il fréquenta la ligue des jeunes.
Après avoir adhéré au communisme, Marx rédigea « la question juive et contribution à la
critique de la philosophie du droit. »
23

Deux ans plus tard c’est-à-dire en 1845, il fut chasse de Paris et s’installa en brésil où il rédigea
une œuvre appelée « idéologie allemande ». Au même moment, il fonda la ligue communiste en
1859, Marx s’installa à Londres où il fonda l’association internationale des travailleurs en 1864.
Au courant de la même année il rédigea son œuvre principale appelée « le capital »
b. Essentiel de sa pensée
Dans sa lutte, Marx avait assisté à une misère matérielle et morale de l’homme. Il constata que les
ouvriers étaient progressivement exploités par les bourgeois pour autant qu’à cette époque, il n’y
avait aucun contrôle politique des salariés.
Pour Marx, la propriété telle qu’elle est organisée est indéfendable, le régime capitaliste concentre
toutes les richesses dans quelques familles alors que revient de droit la propriété des moyens de
travail et de production à la communauté.
Karl Marx tendait à instaurer une société sans classe, une société dans laquelle l’égalité règne. La
doctrine de Marx est encore appelée « le socialisme scientifique. ». Selon ENGELS, le marxisme
doit être défini comme un socialisme scientifique car il prétend se fonder sur la science positive.
Il s’oppose ainsi à toute espèce de socialisme utopique.
Selon Marx, un homme n’est certain d’être un homme et n’est effectivement un homme que
lorsque d’autres hommes le reconnaissent comme un homme.
Cette reconnaissance n’est possible que si l’homme s’est objectivé par son travail sur la machine.
Ainsi, est-il impossible de concevoir un être étranger place au-dessus de la nature de l’homme car
cette idée implique le non être de la nature de l’homme.
L’histoire montre qu’une classe sociale s’est aliénée, c’est celle des travailleurs.
c. La conception matérialiste de Marx
Le matérialisme est un courant philosophico-social qui prône le primat de la matière sur l’idée.
Karl Marx dégage que l’on ne peut saisir le réel dans sa totalité qu’en y découvrant des éléments
contradictoires entre eux et en opérant une synthèse entre ces éléments.
Le matérialisme dialectique consiste à étudier la société en analysant ses éléments contradictoires
tout en relevant les mécanismes par lesquels les forces sociales parviennent à concilier ces derniers.
Le matérialisme historique prône que la vie sociale est essentiellement matérielle : c’est l’avoir
qui détermine le pouvoir. L’infrastructure détermine la superstructure.
Dans « la lutte des classes », Marx expose sur les antagonismes entre la bourgeoisie et le
prolétariat. L’objet de la lutte était la propriété privée des moyens de production. Pour lui, l’histoire
de toutes les sociétés égale la lutte des classes et porte sur la matière entant qu’avoir et pouvoir.
C’est ce qui constitue le contenu du matérialisme historique : ce sont les conditions matérielles qui
déterminent l’existence sociale. C’est la vision matérielle des choses.
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Dans « le manifeste du parti communiste » qu’il a écrit avec Friedrich ENGELS, il est fait appel
aux propriétaires de s’unir afin de résister à la dictature des bourgeois. D’où la fameuse théorie de
l’eschatologie du grand soir.
Dans « le capital », il développe son idée sur les deux modes de production capitaliste : les forces
productives et les rapports de production. Le terme technique utilisé par Marx pour désigner les
forces productives c’est l’infrastructure ou la base matérielle de la société. Le terme utilisé pour
désigner les idées, les lois, les contrats, c’est la superstructure.
En somme, Marx fait retenir que c’est l’infrastructure qui détermine en dernier essor la
superstructure.
d. Le marxisme
C’est un socialisme car il prêche la suppression de la propriété privée et la socialisation des moyens
de production.
L’être humain isolé n’a pas d’humanité car son humanité n’est que et dans la société, c’est-à-dire
que l’homme se crée dans l’ensemble des rapports sociaux qui l’engendrent.
Ainsi, le travail est défini comme une autogenèse et une genèse de la société. La question est savoir
comment l’homme se crée-t-il. En effet, il se forge par :
- Le travail : il consiste à transformer la nature selon les besoins de l’homme.
- La théorie de la plus-value : par le capitalisme, le travail accroit l’argent qui l’achète,
c’est-à-dire le capital. Au fur et à mesure que le capital s’accumule par le travail salarie, la
quantité du travail non paye s’accroit : c’est la plus-value c’est-à-dire la quantité du travail
non restitue a l’ouvrier en salaire et qui fait le profit du capitalisme au-delà de son dû. Ce
mécanisme a pour conséquence l’exploitation, l’appauvrissement, l’aliénation du prolétaire
ainsi que le gonflement progressif du capital, la concentration des richesses de la
communauté entre les mains de quelques hommes.
Ce phénomène avait conduit à la création de deux classes sociales :
- Le prolétariat
- La bourgeoisie
C’est cette transformation du travailleur en marchandise qui a fait que l’homme devienne un objet,
une machine à produire la plus-value profit du capitalisme.
Le système capitaliste du fait de son exploitation, souffre de deux tares :
- L’accumulation
- La concentration des richesses qui conduira à la ruine du prolétariat.
Faisant ainsi accroitre le rang des prolétaires et conduisant à l’unification de tous les prolétaires
du monde afin d’exercer une pression sérieuse sur toutes institutions capitalistes.
25

B. Les disciples de Karl Marx


1. Friedrich ENGELS (1820-1895)
Il fut secrétaire et grand ami à Karl Marx à telle enseigne qu’il était devenu difficile de distinguer
ses pensées à celles de son maitre.
Dans la plupart de ses œuvres, il reprenait fidèlement la pensée de Karl Marx. Il avait écrit les
œuvres suivantes :
- La situation de la classe bourgeoise en Angleterre
- La dialectique de la nature(1873)
- La propriété privée de l’Etat(1884)
Il avait rédigé avec Karl Marx, les œuvres ci-après :
- Le manifeste du parti communiste(1814)
- L’idéologie allemande (1845-1846)
Il a le mérite d’avoir attaqué l’eugénisme économique. C’est pourquoi dans l’idéologie
allemande, il rejette le matérialisme.
2. LENINE OU VLADMIR ILITCH OULIANOV (1870-1924)
C’est un citoyen ayant abonde dans le même sens que Karl Marx. Sa pensée regorge deux volets :
Sur le plan politique, il propose la lutte contre l’analphabétisme afin d’amener la population
concernée au niveau d’appropriation du pouvoir et leur donner le sens critique. A l’instar de son
maitre, il proposa aussi la suppression totale de la bourgeoisie.
Sur le plan économique, il prôna la collection des moyens de production. Engagé trop jeune dans
le mouvement révolutionnaire au rythme de Marx, il a dû s’exiler pour la première fois en suisse
dans les années 1900 où il rédigea sa 1er œuvre intitulée « le journal »
En 1902, il présenta sa conception d’un parti révolutionnaire centralisé qu’il publia dans « Que
faire ».
En 1908, il va rédiger le « matérialisme et empirisme ».Après, il va publier en
1917 « l’impérialisme » stade suprême du capitalisme.
En 1918, il va rédiger le « gauchisme » maladie infantile du communisme.
3. JOSEPH VISVARIONOVITCH
Il fut homme d’Etat Russe qui avait insisté sur le nationalisme comme source du bonheur et du
bien-être des citoyens.
D’abord semi- Marxiste, il prit part à l’action révolutionnaire de 1895 et il s’était déposé plusieurs
fois. Devenu secrétaire général en 1922 au parti communiste, il affirma son autorité après la mort
de LENINE.
En 1928, il lança son premier plan général de la collectivisation de terre.
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4. MAO TSE-TOUNG
C’est un ancien chef d’Etat chinois qui avait participé à la fondation du parti communiste dans les
années 1923.
Dans son parcours révolutionnaire, il dirigea l’insurrection avant de se réfugier au Kiang-Si (1927-
1934). Ici, il va organiser l’armée révolutionnaire et mettre en forme une réforme agraire.
Il devient président du gouvernement provisoire des soviétiques en 1931 mais entre-temps, il doit
se battre contre les troupes nationalistes entre 1934-1935.
Arrivé à la tête du comité central, il va orienter le parti vers une politique d’alliance avec les
nationalistes de Chang Kai check dans le but de faire face à l’agression japonaise qui était
intervenue en 1937 à 1946.
C’est à partir de ce moment que MAO va essayer d’adapter le marxisme aux réalités chinoises à
travers les différents textes fondamentaux qu’il rédigea à cet effet.
Parmi ces textes, nous pouvons noter :
- Les problèmes stratégiques de la guerre en chine (1936)
- De la contradiction(1937)
- De la démocratie nouvelle.
Après trois ans de guerre civile de 1946-1949, les troupes nationalistes étaient obligées de quitter
le continent. Entre temps MAO proclama la République populaire chinoise le 01 octobre 1949.
Devenu président de cette république, il s’oppose au modèle soviétique et devint un défenseur
acharné pour la cause du peuple. Le principe applicable dans le socialisme chinois « Tout
appartient à tous c’est-à-dire à l’Etat ». Il proposa la lutte contre la bourgeoisie, la réforme
agricole et la création des coopératives publiques.
En définitive, il est important de noter que le socialisme chinois s’était oppose au socialisme
soviétique ou Russe et réalisa deux méthodes principales de l’exploitation de la terre à savoir : le
kolkhoze et sovkhoze.
Le kolkhoze c’est l’exploitation de la terre par les paysans. C’est en outre une forme de coopérative
de production.
Le sovkhoze en revanche, c’est de grandes formes de modèles de l’Etat au sein desquelles l’on
expérimentait les méthodes de culture scientifique (l’introduction de la machine dans
l’agriculture).
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Chapitre 4. LE SOCIALISME AFRICAIN


A. Notion
Depuis les temps immémoriaux, l’Afrique a été négligée et les africains ont été traités de sans
histoire. Certains penseurs occidentaux iront jusqu’à affirmer que l’africain est un animal qui vient
de perdre sans queue et qu’il a une mentalité primitive et archaïque. Il agit par émotion. C’est
pourquoi le blanc a procédé à la traite negrière puis à la colonisation.
D’ores et déjà, pour mettre fin à ce défi, il a fallu un relèvement de l’humanité africaine pour
l’africain lui-même.
C’est ainsi que s’inspirant des structures socio-économiques traditionnelles soutenues par la
politique socialiste en général qui défend la lutte contre l’impérialisme, la reconstruction nationale,
le développement économique et la promotion de l’homme, certains leaders africains ont émis le
vœu de la création d’un socialisme africain.
Cette prise de conscience s’est matérialisée dans le contexte de la décolonisation en vue de la
réunification des tribus d’Afrique et de la promotion de l’économie de paix.
Ce socialisme part de la loi fondamentale des négro-africains qui est celle de la solidarité et de la
fraternité clanique. Au clair, le socialisme africain s’appuie sur des valeurs traditionnelles pour
combattre l’industrialisme occidental importé en Afrique par le vent colonial. C’est une arme
contre les colonisateurs, il bat en brèche la lutte des classes, le matérialisme et le totalitarisme
étatique.
B. Quelques leaders africains précurseurs du socialisme africain

1. JULIUS NYERERE (1922-1999)


Il fut un homme politique et premier président de la République unie de Tanzanie ancienne
république de Tanganyika.
Fils d’un petit chef de butrama sur le territoire de ce qui était la colonie Allemande de 1891-1919,
il reçoit une formation d’enseignant et se lance en politique en 1954 ou il fonda la Tanganyika
Africain National Union (TANU).
Il devient président du conseil national après la victoire de TANU aux élections de 1960. Il est le
premier ministre lorsque le pays a accédé à l’indépendance en 1961.
En décembre 1962, il est élu président de la république de Tanganyika. En 1964, consécutivement
a une révolte du type marxiste sur l’ile de zanzibar placée sous la domination arabe et après que
sultan ait été renversé, NYERERE unifie les deux territoires qui constituent la République unie de
Tanzanie dont il devint président.
A la tête d’une république gouvernée par un parti politique, Nyerere joue un rôle dans le
mouvement de la libération africaine offrant ainsi refuge aux membres du congrès national
africain(ANC) ainsi qu’aux nombreux rebelles du Zimbabwe (Rhodésie du sud) et du
Mozambique, de l’Angola et de l’Uganda.
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En 1978 sous son commandement, l’armée tanzanienne pénètre en Uganda pour renverser la
dictature d’Amir Dada. Fervent défenseur de la dictature africaine traditionnelle, Nyerere
préconise l’usage de swahili comme langue officielle sous sa présidence. La Tanzanie devint alors
le premier Etat africain à avoir pour langue officielle une langue locale.
Son gouvernement mit l’accent sur « ujamaa », en français « communauté ». Ujamaa est une
forme de socialisme rural qui traduit l’unité africaine.
Il démissionne de sa fonction de président de la république en 1985 mais continua de tenir les rênes
de la TANU jusqu’en 1990.
Trois éléments phares caractérisent la doctrine de NYERERE. Il s’agit de :
- Une société de respect : Dans la société africaine, les hommes doivent se respecter
mutuellement non pas en raison de ce qu’ils ont mais pour ce qu’ils sont. Il insiste que les
vieillards doivent être impérativement respectés pour autant qu’ils sont les sacrés dépôts
de la sagesse. Ainsi, formerons-nous une société humaine où la vie aura son vrai sens.

- L’économie : la terre est la source des richesses, elle n’est pas une propriété privée de
certaines personnes mais chacun doit recevoir une portion ou un lopin de terre qu’il
exploite pour produire les biens communs.

- La démocratie : Nyerere refuse de confier la gestion de la cite à l’élite intellectuelle


africaine et soutient en revanche que c’est plutôt le peuple tout entier qui devra s’élever
afin de lutter contre la pauvreté, l’ignorance, les maladies,…

2. NKWAME NKRUMAH (1909-1972)


Ce Ghanéen fonde le CPP (Convert peoples party) en 1942 et devient le 1er ministre en 1952 au
moment de la gold coast, actuel Ghana dont il devint le président en 1960. Il fut renversé en 1966
par un coup d’Etat militaire.
Il déclare que pour arriver à l’indépendance réelle et au développement de l’Afrique, il faut rompre
avec l’occident.
Son idéologie est le « conscientialisme » lui permettent d’analyser la situation des pays africains
nouvellement indépendants et découvre le néo-colonialisme et le néo-impérialisme. En outre, les
pays africains n’ont qu’une apparente indépendance vis-à vis de l’occident.
A travers son idéologie, Nkrumah cherchait à éveiller l’Afrique sur un changement radical. Que
les africains mettent en œuvre leurs moyens pour construire une société humaine africaine. Il
déclare à cet : « l’ancêtre du socialisme africain est l’esprit communautaire et le
communisme ».
Le socialisme de ce panafricaniste apparait parfois dans le marxisme sous un dicton devenu
populaire : « pratique sans théorie est aveugle et théorie sans pratique est vide »
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3. JOMO KENYATA (1893-1978)


C’est un homme d’Etat kenyan luttant pour l’indépendance de son pays depuis 1925. Il devient 1er
chef du gouvernement en 1956 et président de la République en 1964. Il fut constamment réélu
jusqu’à sa mort.
Son idéologie était : « le socialisme africain démocratique ». Il déclare : « nous avons le droit
de revendiquer dans notre pays le développement sur base du concept et de la philosophie
su socialisme africain démocratique et nous rejetons le capitalisme occidental ».
4. KENNETH DAVI KAUNDA
Est un homme d’Etat zambien devenu 1er ministre de la Rhodésie du nord puis président de la
République de Zambie depuis l’indépendance de ce pays en1964.
Son idéologie est : « l’humanisme africain ». Pour lui, ce que l’Afrique doit donner à la culture
du mondiale c’est l’enrichissement des relations humaines et non pas la technologie comme
l’occident et encore moins le capitalisme.
Selon cet auteur, une société centrée sur l’homme doit triompher sur celle centrée sur l’avoir, le
savoir et le pouvoir.
5. LEOPOLD SEDAR SENGHOR (1906- 2001)
Il fut homme d’Etat et écrivain sénégalais agrégé de l’université et député à l’Assemblée Nationale
française en 1946.
Deux ans après, il était devenu le chef de fil du bloc démocratique sénégalais et devient président
de la république en 1960. Il quitta volontairement son poste 20 ans après soit en 1980.
Senghor prend la défense de sa race contre les idéologies occidentales qu’il a ridiculisées. Son
idéologie est « la négritude, un humanisme africain fondé sur l’âme noire ».
Son but était de définir l’apport de l’Afrique à la civilisation de l’univers. Il s’agit des valeurs et
cultures ancestrales comme objet de civilisation.
6. MOBUTU SESE SEKO (1930-1997)
Il fut homme d’Etat zaïrois et chef d’Etat major de l’armée congolaise qui s’empara du pouvoir
par un coup d’Etat militaire en 1965 qui lui permit de devenir président de la république et chef du
pouvoir gouvernemental de Kinshasa. Il sera chassé par l’AFDL (Alliance des Forces
Démocratiques pour la Libération du Congo) le 17/05/1997.
Son idéologie est « l’authenticité ». Il estime que pour parvenir au développement, il faut
recouvrir les valeurs ancestrales. Il ajoute qu’il faut exploiter ces valeurs et en faire nôtres. Celles
que nous aurons choisies comme bonnes, nous les adopterons pour notre essor et rejeter celles que
l’on juge comme mauvaises.
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MOBUTU a fini par constater les réalités subséquentes :


- Le libéralisme et le capitalisme avaient abouti à l’exploitation de l’homme par l’homme en
voulant maximiser trop de richesses.
- Le socialisme et le communisme quant à eux avaient abouti à la suppression de la propriété
privée : élément fondamental pour l’épanouissement de l’homme.
En somme, il ressort de ce qui précède que toutes ces doctrines se bornaient uniquement sur
l’aspect matériel l’homme pour son bonheur.
MOBUTU prétend recourir aux ancêtres pour réussir là où les autres ont échoué. Malheureusement
il n’y parvient pas jusqu’à son décès.
En définitive, le socialisme africain qu’il soit vécu dans n’importe quel coin de l’univers propose
la propriété privée et l’obligation du travail. Cependant, en dépit des efforts conjugués les résultats
demeurent infructueux. Les africains n’ont pas réussi à murir cette théorie qui semblait être taillée
à mesure de leurs propres réalités quotidiennes.
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Chapitre 5. LES DOCUMENTS PONTIFICAUX SUR LA QUESTION SOCIALE : LES


ENCYCLIQUES

A. Notion
Par « encycliques » il faut entendre les différents documents ou œuvres rédigés par les souverains
pontifes (papes) et qui portent sur le bien-être social, politique et économique des citoyens dans le
mode.
B. Quelques papes et leurs encycliques
1. LE PAPE LEON XIII
Durant son règne au pontificat il avait eu à rédiger un certain nombre d’encycliques entre autre :
a. RERUM NOVARUM (le 15/15 /1891)
Dans cette encyclique, le pape souligne le rapport entre le prolétariat et la bourgeoisie, c’est-à-dire
des rapports réciproques entre les ouvriers et patrons ainsi que la nécessité d’une législation sociale
principale.
Le pape cherche une réponse équilibrée en examinant les cas ci-après :
- Il dénonce les abus du libéralisme et les injustices dont victimes les travailleurs :
l’encyclique insiste sur le droit et le devoir d’intervention de l’Etat dans la vie économique,
avant tout en faveur des défavorisés et des indigents. De plus, les salaires doivent respecter
le minimum vital : le salaire ne doit pas être insuffisant à faire subsister l’ouvrier sobre et
honnête. un salaire doit être assez fort pour parer aisément à ses besoins et à ceux de sa
famille.
- Il rejette d’autre part la solution socialiste : la propriété privée doit être respectée.
- Il envisage la collaboration et non la lutte des classes : Léon XIII recommande
l’association professionnelle qui regroupe soit patrons et ouvriers, soit les ouvriers seuls.
Il conclut en rappelant que la première réforme qui s’impose, c’est la restauration des
mœurs chrétiennes.
b. INSECUTABILI (04/ 1978)
Cette encyclique porte sur les maux de la société moderne, les causes et leurs remèdes. Dans ses
analyses, le pape a constaté l’empiètement du pouvoir politique sur les droits de l’église et le
mariage.
c. QUOD APOSTOLI
Cette encyclique porte sur l’autorité et la compétence de l’Eglise en matière politique et sociale.
Dans cette œuvre, le pape insiste sur les droits de la propriété privée et l’engagement des ouvriers
contre le communisme.
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d. ARCANUM DIVINAE SAPIENTIAE


Cette encyclique porte sur la famille et le mariage chrétien.
e. IMMORTABOLI DEI (15/11/ 1885)
Cette encyclique insiste sur la primauté de l’autorité divine dans l’exercice du pouvoir temporel.
Dès lors que Dieu est doté d’une sociabilité naturelle : toute création et communauté humaine ont
besoin d’une autorité qui la régie.
f. IN PLURIMUS (05/ 1888)
Cette encyclique porte sur l’abolition de l’esclavage au Brésil. Le pape exprime le souci de l’égalité
entre les hommes.
g. EXENTE JACUM ANNO (12/ 1888)
Cette encyclique porte sur la morale et la vie chrétienne. Le pape aborde des questions relatives à
l’argent et au rationalisme et matérialisme.
h. SAPIENTAE CHRISTIANAE (10/01/ 1988)
Le pape insiste sur les principaux devoirs civiques des chrétiens. Il s’intéresse aussi au progrès
matériel et à la vie chrétienne.
2. JEAN XXIII (1881-1963)
a. MATER ET MAGISTRA (15 mai 1961)
C’est un document publie au 70eme anniversaire de rerum novarum :
- Rappel de points de doctrine déjà exposes dans les documents antérieurs
- Le tiers monde entre en scène : les problèmes agricoles, le développement du tiers monde,
le problème démographique, des idées nouvelles comme l’autofinancement, la cogestion,
les réformes de structures dans les entreprises et les formes nouvelles de propriété.

b. PACEM IN RERRIS (le 11 mai 1963)


Dans cette encyclique, le pape rappelle l’ordre qui doit régner entre les hommes, la paix entre les
nations est fondée sur la véritable justice et la liberté.
Pour soigner les relations entre les pouvoirs publics et les hommes, il faut l’instauration d’une
vraie communauté politique.
Pour instaurer une véritable paix sur terre, il faut :
- La promotion économique et sociale des travailleurs
- La libération de la femme
- La libération des peuples colonisés
- L’urgence du désarmement
- La collaboration entre catholique et no-catholique
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- La mission des organismes internationaux en faveur de la paix.

c. PATRE CATHEDRAM (29/06/1953)


Ce document porte sur la vérité, l’unité et la paix. Pour promouvoir l’unité et la concorde entre le
peuple, il faut entretenir la fraternité universelle et privée.
Pour promouvoir ces valeurs il faut respecter les devoirs de la radio, de la presse, la télévision et
du cinéma.
3. PAUL VI (1897-1978)
a. POPULORUM PROGRESSION (26 mars 1967)
Dans cette encyclique le pape rappelle le développement et le nouveau mot de la paix.
Pour lui, le développement n’est pas une simple naissance économique mais bien la promotion
intégrale de tout homme.
Ainsi, pour y parvenir il faut permettre à tout homme d’accéder aux responsabilités et les mettre à
l’abri de toute agression qui offense leur dignité.
b. HUMAE VATAE (25/07/1968)
Cette encyclique porte sur la paternité et la maternité responsable dépendant des conditions
physiques, économiques, psychologiques et sociales de la famille d’un part et d’autre part, de la
décision réfléchie et généreuse prise pour des motifs sérieux dans le respect de la loi morale afin
d’éviter des naissances nombreuses.
4. BENOIT XVI
a. DEUS CARITAS EST (25/01/2006)
Cette encyclique sociale porte sur l’amour et la charité prônés par l’église.
b. SPE SALVI (30/11/2009)
Ce document porte sur l’espérance et le jugement. Le pape y affirme la nécessité d’une autocritique
de l’ère moderne dans un dialogue avec le christianisme.
c. CARITAS IN VERITATE (07 juillet 2009)
Cette encyclique porte sur l’apport de l’église sur toutes les questions économiques et sociales.
En effet, une économie sans âme ne peut pas avoir de succès dans la mesure où l’économie ne se
limite pas seulement de faire le profit mais à assurer la promotion et la dignité.
Dans toute économie, il faut y intégrer de grandes questions de valeurs et de morales.
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5. JEAN-PAUL II (1920-02/04/2005)
a. LABOREM EXERCENS (14 septembre 1981)
Dans cette encyclique le pape souligne que le travail est clé de toutes les questions sociales. Il
souligne le rapport entre l’homme et le travail dans la nouvelle condition technologique,
économique et politique.
Il rappelle ensuite la solidarité et la dignité des travailleurs ainsi que de leurs droits.
b. FAMILIARIS CONSORTIO (22/11/1981)
Ce document porte sur les taches de la famille. Le pape insiste sur la dynamique de l’amour
conjugal, la communion personnelle, l’identité et la mission de la famille.
c. SOLLICITUDO REI SOCIALIS (30 décembre 1978)
Le pape rappelle l’intérêt que l’église doit attacher à la question sociale : elle doit viser le
développement authentique de l’homme et de la société toute entière ainsi que le respect et la
promotion de la personne humaine dans toutes ses dimensions.
Dans ce document, le pape rappelle que l’homme et la femme sur tous les plans sont égaux.
d. CENTESIMUS ANNUS (1 MAI 1991)
Ce document pontifical publié à l’ occasion du centenaire de rerum novarum. Apres avoir
immortalise le document de son devancier, le pape appel un vibrant en ces termes : « en effet, les
églises chrétiennes, les grandes religions, les hommes de bonne volonté et l’Etat doivent
prendre leurs responsabilités en mains afin de lutter contre le chômage et assurer aux
travailleurs un salaire digne pouvant assurer leur survie et l’épargne ».
6. PIE XI
a. QUADRAGESIMO ANNO (15 mai 1931)
Après avoir rendu hommage à Léon XIII, pousse plus loin la recherche :
- L’aspect social de la propriété privée : le but de la propriété est le bien commun
- Les droits des travailleurs
- Des critères visant à déterminer le juste salaire
- Il estime que la restauration de l’ordre social requiert les reformes structurelles(les
corporations) et une réforme des mœurs. Tout en dénonçant les abus du capitalisme, il
affirme que le système, quoique vicie, n’est pas mauvais en soi. Il reconnait des mérites au
socialisme modéré, mais l’estime incompatible avec la foi chrétienne.
- Il conclut en affirmant qu’une complète rénovation de l’esprit chrétien doit accompagner
la restauration sociale tant désirée.
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7. PAPE FRANCOIS
a. LUMEN FIDEI
Cette encyclique porte sur la foi chrétienne. Le pape y rappelle que tout est grâce au regard de la
complexité et de la contradiction de la vie.
Une telle affirmation s’est avérée naïve et abstraite aux yeux de certaines personnes ayant traversé
des situations épouvantables. C’est en revanche une utopie.
En effet, la lumière qui provient de la foi illumine les profondeurs des réalités et nous aide à
reconnaitre des signes indélébiles de la bonne initiative divine.
b. CHRISTUS VIVIT
c. LANDATO SI

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