Kheira ABED
M23
Écrit réflexif
1. PRÉSENTATION DE LA PROPOSITION INITIALE
Selon Elisabeth Bautier, l’oral est un moyen d’expression et de communication. Grâce
au Digipad, nous pouvons dire que l’oral est un instrument de la pensée car les élèves
cherchent leurs mots et y réfléchissent.
ENJEUX DE LA SÉANCE:
La séquence “s’habiller tout seul” a pour enjeu de développer l’usage du langage oral
chez les élèves de petite section, en leur permettant de “décrire, expliquer” et “raconter” leurs
actions quotidiennes. Il est important de développer cela car c’est un attendu de fin de cycle 1
(BO spécial n°2 du 26 mars 2015, Programme de l’école maternelle). Les enfants en
Petite-Section n’auront pas une grande maîtrise de ces compétences, mais cela leur permettra
d’avoir une première approche des attendus de fin de cycle.
L’objectif aussi est de structurer leur langage en faisant des phrases complètes et de favoriser
la confiance en soi à travers une situation authentique, en lien avec une situation du quotidien
et de leur permettre de répondre aux compétences “oser entrer en communication”.
Enfin, cette séance a pour but de stimuler la prise de parole autonome, l’entrée dans
l’échange langagier et d’encourager la construction de phrases syntaxiquement correctes;
selon Philippe Boisseau dans Le Langage à l’école maternelle.
LIMITES DE LA PROPOSITION INITIALE:
La durée envisagée des ateliers est un peu courte. En effet, mes ateliers durent 15
minutes. Cela est en accord avec les recommandations de l’AGEEM (Association Générale
des Enseignants des Écoles et classes Maternelles publiques). Je me suis également basée sur
mon expérience personnelle étant donné que j’ai des Petite-Section en ECA. Mais
effectivement, nous sommes en période 4, et nous pourrions allonger les séances à une
vingtaine de minutes. Cela permettrait aux élèves les plus timides ou les plus en difficultés
d’avoir davantage de temps pour s’exprimer et chercher leurs mots. Il pourrait être pertinent
d’allonger certaines séances jusqu’à vingt minutes afin de laisser plus de temps aux élèves
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pour verbaliser, comme le souligne M. BRIGAUDIOT dans Apprendre à parler (2008) : “Le
temps donné à l’enfant pour parler est un temps d’apprentissage.”
Nous pouvons également modifier la position de l’ATSEM. Effectivement, sachant
que les autres élèves sont en ateliers autonomes, l’ATSEM peut se concentrer seulement sur
les élèves en difficultés et leur accorder un moment privilégié. Cela permet d’aider les élèves
en difficulté et de les aider. Ajoutons que ces modifications seraient en adéquation avec les
décrets du 1er mars 2018, qui est relatif aux missions des ATSEM. Leur rôle n’est pas
seulement d’assurer une surveillance, mais aussi de participer aux activités éducatives sous
l’autorité de l’enseignant.
LEVIERS DE LA PROPOSITION INITIALE
Nous pouvons dire que j’ai utilisé un support motivant. En effet, la valise et le poupon
permettent de donner du sens à la tâche et de susciter l’engagement. Cela répond aux
recommandations de Maria Montessori.
Ajoutons à cela que la posture d’accompagnement est adaptée et prévoit d’être un
soutien. Assurément, l’enseignante reformule, valorise les propositions des élèves, et propose
un temps d’attente pour que les élèves répondent; conformément aux préconisations
EDUSCOL. Cela permet de théâtraliser, de mettre en voix, de valoriser de toute les
tentatives, de reformuler et d’apporter une guidance langagière, toujours en cohérence avec
les recommandations “EDUSCOL: Le langage oral à l’école maternelle”de 2018; qui insiste
sur l’importance de “captiver l’attention, soutenir la parole, accompagner la production
d’énoncés”.
Enfin, nous pouvons dire que la séquence amène à un travail du lexique ciblé et
progressif; car il y a d’abord un travail en lecture dialoguée puis des activités de
manipulation.
Concernant la mémorisation, le projet est concentré sur une semaine. Toutefois,
compte tenu des capacités de mémorisation limitées des élèves de cet âge, une réflexion sur la
réactivation régulière des apprentissages serait nécessaire. Cette réactivation serait intégrée
grâce à la mise en place de rituels que j’ai mise en place après la séquence. Cela consiste à
arriver tous les matins et demander à un enfant de décrire les vêtements de la mascotte de la
classe. Je dois les changer tous les matins et insister fortement sur les détails, le lieu du
voyage de la mascotte et pourquoi elle doit mettre cette tenue et pas une autre.
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2. JUSTIFICATION RÉDIGÉE ET ARGUMENTÉE DES MODIFICATIONS
Concernant les modalités de travail, nous pouvons alterner travail en petit groupe et
moment de restitution collective au grand groupe pour mutualiser les stratégies langagières.
Le document A (programme de l’école maternelle des BO 2021) recommande de diversifier
les situations d’oral; notamment entre grand groupe, petit groupe, et situations individuelles.
Cela permettrait de renforcer les compétences orales des élèves. C’est pour cela que je
souhaite ajouter un moment de restitution collective.
L’allongement du temps d’atelier à 20 minutes selon l’horaire de la journée peut
permettre aux élèves de structurer leur pensée sans précipitation, conformément aux
recommandations de Sylvie Cèbe dans Apprendre à lire à l’école. Cela met en avant le temps
d’engagement des enfants.
Ajoutons qu’une meilleure mobilisation de l’ATSEM pour accompagner les élèves en
grande difficultés permet de renforcer la différenciation pédagogique qui est un principe clé
selon Philippe Meirieu.
Enfin, nous pourrions anticiper les difficultés contextuelles en améliorant les
pré-requis. En effet, certains élèves peuvent ne pas avoir de représentations associées à la
montagne ou à la plage. L’enseignant devra donc introduire ces notions à l’aide d’images, de
sensations (comme froid ou chaud) et de discussions adaptées à leur vécu.
4. ATTENDUS DES QUESTIONS POSÉES EN SÉANCE
Lors de la séance, les questions posées par l’enseignante visent à guider progressivement les
élèves vers une expression orale précise et structurée. Pour les attendus langagier, les élèves
doivent être capable d’oser prendre la parole, formuler des phrases complètes, nommer les
vêtements et décrire les actions réalisées:
- “je mets le bonnet sur la tête du bébé”
Selon leur niveau, la réponse attendue pourra aller d’un simple mot comme “bonnet”
à une phrase plus élaborée. L’enseignante doit adapter ses attentes selon la maturité
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langagières de chacun, en encourageant systématiquement l’extension des énoncés; par des
relances comme:
- Peux-tu me le dire autrement? je met un bonnet
- Pourquoi tu mets un bonnet? parce qu’il fait froid
- Où mets-tu ce bonnet? sur la tête du bébé
Cette façon d’anticiper les réponses des élèves permet d’anticiper également les difficultés et
donc la différenciation tout au long de la séquence.
Ces attendus sont directement en lien avec les compétences attendues en fin de cycle 1, selon
les BO du 26 mars 2015: “communiquer avec les adultes et les autres enfants en se faisant
comprendre, s’exprimer dans un langage syntaxiquement correct et précis; et raconter, décrire
et expliquer.”
3. CONCLUSION
Pour conclure, nous pouvons dire que la séquence repose sur de bonnes bases pour
développer les compétences langagières des élèves en petite section. Nous pouvons améliorer
cette séance en intégrant davantage de différenciation, de ritualisation, et en ancrant les
attentes langagières de manière très explicite. De cette manière, la séquence s'inscrit
pleinement dans une démarche d’apprentissage rigoureuse et bienveillante, qui s’appuie sur
les programmes de l’École maternelle et sur des recherches solides et pédagogiques en
didactique du langage.