La Schizophrénie
La Schizophrénie
La schizophrénie
Dr. Bochra Nourhène SAGUEM
Professeur Agrégé en Psychiatrie
Service de Psychiatrie, CHU Farhat Hached, Sousse, Tunisie
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1. Établir le diagnostic positif d’une schizophrénie à partir des données de l’examen clinique
2. Décrire les modes de début de la schizophrénie
3. Décrire les modalités évolutives et les complications d’une schizophrénie
4. Préciser les diagnostics différentiels de la schizophrénie
5. Planifier la conduite thérapeutique devant un patient présentant une schizophrénie
6. Indiquer les éléments de surveillance des antipsychotiques
PRE-TEST
Question 1.
Préciser les principaux diagnostics différentiels de la schizophrénie.
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Question 2.
Décrire les principaux modes de début progressif de la schizophrénie.
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Question 3.
Préciser les principes généraux du traitement biologique de la schizophrénie.
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Question 4.
Indiquer les éléments de surveillance des antipsychotiques atypiques.
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Introduction et définition
La schizophrénie représente un ensemble de maladies, d’étiologie multifactorielle, caractérisées par
des perturbations profondes de la pensée, des émotions, des perceptions et du comportement. Elles
associent à des degrés variables des idées délirantes mal systématisées et une désorganisation
touchant la pensée, les affects et le comportement.
La schizophrénie représente un trouble fréquent, grave et invalident. Elle est classée, selon
l’Organisation Mondiale de la Santé, parmi les dix maladies qui entrainent le plus d’invalidité en
particulier chez le sujet jeune.
L’évolution chronique de cette pathologie comporte généralement une phase prodromique, une
phase active avec des idées délirantes, des hallucinations ou les deux, et une phase résiduelle au
cours de laquelle le trouble peut être en rémission.
La schizophrénie touche environ 0,5 à 1 % de la population générale. C’est la plus fréquente des
psychoses chroniques. Le début se fait le plus souvent à l’adolescence, rarement après 35 ans.
Certains facteurs de mauvais pronostic sont associés à une évolution vers la schizophrénie. Ces
facteurs doivent être recherchés avec soin :
• La présence d’antécédents familiaux de schizophrénie
• L’installation des troubles observables par l’entourage en plus de un mois (début non brutal)
• Le mauvais fonctionnement social et professionnel pré morbide
• La personnalité pré morbide de type schizoïde
• L’existence d’un émoussement affectif
• L’absence de note thymique ou de note confusionnelle à l’acmé de l’épisode psychotique
• La pauvreté du délire
• La critique imparfaite du délire
• La mauvaise réponse au traitement
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1.2. Des épisodes d’allure maniaque ou dépressive peuvent également inaugurer la maladie
Ces épisodes thymiques sont qualifiés d’atypiques.
• Dépression atypique : avec une perte de l’intérêt et un ralentissement psychomoteur. Toutefois, le
contact est plus détaché que dépressif. Le sujet apparaît plutôt comme replié et distant que sombre
et abattu.
• Manie atypique : Il s’agit plus d’un état d’excitation psychique que d’un état d’excitation de
l’humeur où euphorie et contact ludique sont absents ou au second plan avec une tachypsychie et
une hyperkinésie particulières car les idées se bousculent plus selon une trame incohérente qu’elles
ne se déroulent selon des associations par assonance ou par contiguïté. L’agitation comporte des
gestes qui frappent par leur bizarrerie.
2. Début progressif
Les formes à début progressif sont les formes les plus fréquemment rencontrées et les plus difficiles
à reconnaître. Elles sont peu spécifiques, avec des symptômes polymorphes et des formes pauci-
symptomatiques et trompeuses. Ces formes débutent souvent à l’adolescence sur un mode insidieux.
Elles sont de plus mauvais pronostic puisque la durée de psychose non traitée est plus longue.
Ces formes peuvent comporter une symptomatologie pseudo-névrotique, être révélé par un trouble
des conduites, ou se manifester par un fléchissement de l’activité et une modification du caractère.
2.1. Début pseudo-névrotique
Le tableau clinique évoque celui des névroses, mais avec des caractères particuliers :
• Phobies suspectes, en raison de la réassurance inefficace et non recherchée, de mesures
d’évitement absentes ou inorganisées ou de situations phobogènes multiples sans lien entre elles.
• Obsessions : l’origine psychotique est attestée par :
- l’absence de lutte anxieuse
- la thématique quasi délirante
- la bizarrerie des rituels qui les accompagnent
• On peut observer des crises de nerf ou des symptômes de conversion caractérisés par la froideur
du contact, la bizarrerie de la pensée, la froideur affective, le caractère gratuit sans bénéfices
secondaires et le maniérisme au lieu du théâtralisme.
2.2. Troubles des conduites
Un début de schizophrénie est suspecté devant :
• Des conduites de délinquance ou de déviations des conduites sexuelles apparaissant en rupture
avec l’organisation antérieure de la personnalité.
• Un passage à l’acte ayant un caractère immotivé, une réalisation bizarre ou comportant une
intensité importante de violence. Toutefois, même une tentative apparemment banale d’adolescent
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peut révéler une schizophrénie (à cet âge les suicides dus à cette affection sont une des premières
causes de mortalité).
• La schizophrénie peut aussi être évoquée devant des troubles durables des conduites, en
particulier une toxicomanie, où le risque est de mettre la symptomatologie sur le compte du
toxique ou encore une anorexie mentale qui est particulière en raison du trouble de l’image du
corps, de l’étrangeté des régimes alimentaires et de l’absence d’une hyperactivité qui est
remplacée plutôt par un ralentissement.
2.3. Fléchissement de l’activité et modification du caractère
Le patient néglige de plus en plus les tâches qu’il doit exécuter. Il ne recherche plus le contact avec
les autres ou s’oppose volontiers à l’entourage. La pensée est de plus en plus allusive. Des
croyances à des phénomènes surnaturels se développent. On peut remarquer la froideur du contact,
quelques bizarreries dans la présentation ou un discours digressif.
L’entourage remarque ces changements. Le sujet ressent aussi ces modifications.
Le diagnostic ne peut en aucun cas reposer sur la nature du symptôme initial, mais plutôt sur son
contexte psychologique, sur la perception d’une discordance débutante ou l’ébauche d’une
thématique délirante. On s’appuiera également sur les informations apportées par les tests
psychométriques, très précieux à ce stade où l’envahissement schizophrénique n’est pas encore
cliniquement patent.
2.4. Dysmorphophobie (crainte d’être atteint d’une transformation d’une partie du corps)
Le sujet présente une préoccupation anormale concernant l’esthétique du corps avec des plaintes et
des inquiétudes changeantes, peu précises, bizarres, non rationalisées, paralysant parfois toute
l’activité intellectuelle avec un sentiment d’étrangeté voire une dépersonnalisation. Le sujet
s’occupe sans cesse de l’intégrité de son corps avec des impressions de modifications corporelles :
c’est le signe de miroir.
2.5. Idées délirantes à développement insidieux
Des expériences délirantes sont fréquentes. Elles peuvent se développer insidieusement et rester
relativement isolées. Elles sont alors souvent méconnues par l’entourage car le sujet hésite bien
souvent à se confier. Le sujet est souvent perplexe vis à vis de cette expérience angoissante et la
conviction est très fluctuante. Ces idées délirantes se développent fréquemment dans une
atmosphère de dépersonnalisation (le sujet se sent devenir autre, se sent étrange) et de déréalisation
(le monde environnant paraît modifié, inquiétant, hostile et menaçant).
Les mécanismes sont multiples. Parmi les mécanismes sensoriels, les hallucinations auditives sont
les plus fréquentes. On peut observer des hallucinations intra-psychiques et un automatisme mental.
Les thèmes sont multiples mais rendent compte de ce vécu de transformation inquiétante du monde
et de soi-même. Les thèmes d’hypocondrie et de modification corporelle ou de l’identité sont
fréquents. Une dysmorphophobie peut inaugurer ce type d’idées délirantes. Les organes sexuels, la
fonction sexuelle ou l’identité sexuelle sont souvent au centre de ces préoccupations, le visage est
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également l’objet d’une élaboration délirante de modification de l’apparence. Les thèmes
mystiques, métaphysiques ou scientifiques sont caractérisés par leur abstraction et leur incohérence.
Les thèmes de persécution, d’ensorcellement, d’empoisonnement sont fréquents, ainsi que ceux de
divulgation de la pensée, d’écho de la pensée ou d’influence.
3. La phase d'état
3.1. La présentation clinique
La sémiologie des syndromes schizophréniques s’organise autour de deux syndromes : le syndrome
dissociatif (désorganisation) et le syndrome délirant.
3.1.1. Le syndrome dissociatif
Le mot « schizophrénie » a été inventé par Eugène Bleuler au début du 20ème siècle. Il vient de
« schizen » qui veut dire découper et de « phren » qui signifie âme, pensée.
Le terme discordance et dissociation sont deux termes désignant un phénomène identique, celui de
défaut de cohésion (scission, perte d’unité) de la personnalité du patient atteint de schizophrénie qui
touche la pensée (donc le langage), l’affectivité et les émotions et le comportement.
Selon Henry EY, la dissociation schizophrénique prend pour l’observateur la forme de
caractéristiques particulières touchant les différents secteurs de la personnalité et qui sont :
• L’ambivalence
• La bizarrerie
• L’impénétrabilité
• Le détachement
La dissociation de la pensée
La dissociation dans la sphère de la pensée ne réalise pas une atteinte intrinsèque de l’intelligence,
mais plutôt une atteinte de la coordination, de l’agencement logique des idées et de leurs
associations, qui se font de façon désordonnée, embrouillée, n’obéissant plus aux lois de
l’harmonie, de la logique et de la cohésion, aboutissant ainsi à des troubles du cours de la pensée
(pensée désorganisée) ou relâchement des associations.
Les facultés d’attention et de concentration sont affaiblies, relâchées et variables d’un moment à
l’autre, participant au flou de la pensée en empêchant le sujet de limiter son champ d’attention, sans
cesse envahi par une abondance de perceptions extérieures et intérieures qu’il ne peut intégrer. Cette
désorganisation se manifeste au niveau du cours de la pensée, de son contenu et du système logique,
se reflétant au niveau du discours qui apparaît illogique, impénétrable, bizarre, hermétique et
incohérent.
a) Le cours de la pensée
Le trouble des associations idéiques s’exprime souvent par de brusques ruptures de sens, des
contaminations d’une idée par une autre, des « coq-à-l’âne » ou des associations absurdes ou une
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diffluence faite de digressions incontrôlables et sans rapport entre elles. Le déroulement de la
pensée est aussi souvent perturbé par des ralentissements, des suspensions du cours des idées
(barrages), un fading (ralentissement du débit du discours avec baisse du timbre de la voix, jusqu’à
extinction du discours) et des accès de mutisme.
b) Le contenu de la pensée
Le trouble du contenu de la pensée peut se manifester par des phénomènes de persévération ou de
répétition stéréotypée des mêmes idées, des accès de verbigération (émission de mots dénués de
sens s'enchaînant de façon anarchique), des impulsions verbales (émissions brutales et incoercibles
de formules ou de séries de mots souvent grossiers (coprolalie) ou injurieux échappant au contrôle
du sujet.
Au contraire, on peut voir une extrême pauvreté de la parole (alogie) ou une répétition automatique
des paroles de l’interlocuteur (écholalie) ou des stéréotypies sans fin.
Les altérations sémantiques se repèrent dans le détournement du sens des mots et dans les
néologismes (mots créés de toutes pièces) pour exprimer des concepts obscurs et personnels. Au
maximum, le langage totalement déformé et incompréhensible, interdit toute communication.
c) Trouble du mode de la pensée ou du système logique
• La tendance au symbolisme, c’est à dire le recours à des métaphores et à des images donnant aux
expressions du patient atteint de schizophrénie un caractère bizarre, maniéré et flou.
• L'abstractionnisme ou tendance systématique à la manipulation « gratuite » de concepts abstraits.
• Le rationalisme morbide : activité mentale pseudo-logique, où la pensée se perd dans des
raisonnements d’allure scientifique ou philosophique totalement détachée du réel.
La dissociation affective
L’indifférence à autrui, la froideur dans le contact, l’apparence insensible, la lenteur des réactions
émotionnelles, s’accompagnent dans le domaine des désirs et des projets d’un sentiment de
désintérêt, d’aboulie et d’inertie.
La notion d’athymhormie ou perte de l’élan vital, s'exprime sémiologiquement par la froideur
affective, le désintérêt, l'inertie et l'inaffectivité.
Des réactions émotionnelles brutales peuvent toujours venir rompre cette apparente neutralité
affective avec une colère violente lors d’une frustration minime ou des accès de rires apparemment
immotivés.
L’ambivalence affective s’exprime par la simultanéité de pulsions et de sentiments contraires :
amour et haine, désir et rejet, fusion et séparation.
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b) Les mécanismes
Tous les mécanismes délirants peuvent être observés (intuitions, interprétation, productions
imaginaires), mais les plus fréquents sont les hallucinations.
Les hallucinations sont la perception d’objet sans objet. Ils peuvent concerner toutes les modalités
sensorielles (exemple, auditives, visuelles, olfactives gustatives et tactiles), mais les hallucinations
auditives sont de loin les plus courantes et les plus caractéristiques de la schizophrénie.
Les hallucinations auditives sont décrites généralement comme des voix familières ou étrangères,
qui sont perçues comme distinctes des propres pensées du sujet. Les voix à tonalité péjorative ou
menaçante sont particulièrement fréquentes dans cette affection. On retrouve aussi souvent les
hallucinations psychiques non sensorielles, qui ont un caractère intérieur, dépourvu de spatialité
(voix intérieures qui ne sont pas les propres pensées du sujet). Dans ce cadre, on retrouve le petit
automatisme mental avec l’impression qu’une partie de la pensée échappe au contrôle du sujet et
fonctionne seule : la perception par le sujet de l’énoncé ou du commentaire de ses actes,
l’impression que sa pensée est devinée, devancée, parasitée ou répétée en écho, et le sentiment que
sa pensée et ses actes sont soumis à une influence extérieure. Le grand automatisme mental est le
triple automatisme psychique, moteur et psychosensoriel, associant l’automatisme psychique ou
petit automatisme mental, l’automatisme moteur ou actes imposés (télékinésie), articulations
verbales forcées et l’automatisme sensitif (psychosensoriel).
Sur le plan comportemental, le syndrome hallucinatoire peut se manifester par une soliloquie (parler
seul), un dialogue hallucinatoire, des mussitations (parler seul avec une voix inaudible), une attitude
d’écoute et de contemplation et un risque de passage à l’acte auto ou hétéroagressif sous l’effet des
injonctions hallucinatoires.
A noter que le syndrome d’influence est un syndrome délirant à thématique d’influence (être
influencé par une force extérieure) et associant souvent un grand automatisme mental.
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A. Deux ou plus des symptômes suivants sont présents pendant une partie significative du temps sur
une période d’un mois. Au moins l’un des symptômes doit être 1, 2 ou 3 :
1. Idées délirantes
2. Hallucinations
3. Discours désorganisé (déraillements fréquents ou incohérences)
4. Comportement grossièrement désorganisé ou catatonique
5. Symptômes négatifs (réduction de l'expression émotionnelle, aboulie)
B. Dysfonctionnement social
C. Des signes permanents de la perturbation persistent pendant au moins 6 mois. Cette période de 6
mois doit comprendre au moins 1 mois de symptômes qui répondent au critère A (c.-à-d.
symptômes de la phase active), et peut comprendre des périodes de symptômes prodromiques ou
résiduels.
D. Un trouble schizo-affectif et un trouble dépressif ou bipolaire avec caractéristiques psychotiques
ont été éliminés
E. La perturbation n’est pas due aux effets physiologiques directs d’une substance (c.- à- d. une
drogue donnant lieu à abus, un médicament) ou d’une affection médicale.
F. En cas d’antécédents d'un trouble du spectre autistique ou d’un trouble de la communication
débutant dans l'enfance, le diagnostic additionnel de schizophrénie n’est fait que si les idées
délirantes ou les hallucinations sont prononcées et sont présentes avec les autres symptômes requis
pour le diagnostic pendant au moins un mois.
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L’épilepsie temporale qui peut s’exprimer par des hallucinations et/ou des idées délirantes souvent
paroxystiques et dont la thématique est le plus souvent peu élaborée avec des affects assez préservés
et peu de symptômes négatifs.
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Les neuroleptiques prescrits dans les phases résiduelles des troubles permettent de réduire le risque
de rechutes psychotiques. Etant donné l’importance des effets secondaires de cette classe de
psychotropes, on privilégiera pendant cette phase de la maladie, le choix d’une molécule la mieux
tolérée possible, à la plus faible dose efficace possible.
L’électro-convulsivothérapie est parfois préconisée, en cas de résistance des symptômes
psychotiques aux médicaments ou dans la forme catatonique.
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Sur le marché Tunisien nous disposons actuellement de :
- La clozapine (Leponex®) indiquée principalement dans la schizophrénie résistante aux
antipsychotiques classiques et atypiques ou en cas d’effets neurologiques sévères. Le risque
principal avec cette molécule est celui d’agranulocytose (neutrophiles < 500/mm3) et concernerait
1,3% des patients par année de traitement par clozapine. Les doses recommandées sont de 200 à
450 mg/j avec un maximum de 900 mg/j.
- L’olanzapine (Vaincor®, Olanza®) à des doses de 5 à 20 mg/j.
- La rispéridone (Risperdal®, Respirox®, Raxidone®, Risperidone Teriak®) à des doses de 4 à 10
mg/j.
- L’amisulpride (Solian®, Zolen®) à des doses désinhibitrices de 50 à 200 mg/j et anti-délirante et
anti-hallucinatoire de 400 à 1200 mg/j.
- L’aripiprazole (Abilify®) de 15 à 30 mg/j.
- La quetiapine (Seroquel®, Quetap®) de 300 à 800mg/j.
c) La voie d’administration
Pour les épisodes aigus en hospitalisation, la voie IM est préférée pendant les 48 à 72 premières
heures pour les neuroleptiques classiques, car les concentrations plasmatiques sont atteintes plus
rapidement, et on est sûr de la prise du traitement et de la posologie administrée.
La voie orale prendra ensuite le relai en doublant la dose si la tolérance est bonne.
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3. Les stratégies thérapeutiques
3.1. Le traitement initial
La monothérapie est toujours préférée aux associations des neuroleptiques.
La dose du traitement est adaptée en fonction de l'évolution de la symptomatologie et des effets
indésirables qui doivent être surveillés quotidiennement. Ainsi le neuroleptique peut être associé à
un traitement correcteur en fonction des effets ndésirables, ou à un autre psychotrope en fonction de
la symptomatologie (thymorégulateur, benzodiazépines, hypnotiques).
Les antipsychotiques atypiques ou « antipsychotiques de seconde génération » sont mieux tolérés
que les neuroleptiques classiques. Si le patient accepte un traitement oral et s’il a une assurance
maladie (coût élevé de ces médicaments), on peut indiquer un antipsychotique de seconde
génération en première intention.
En cas de résistance (attendre six semaines pour évaluer l’efficacité de la molécule prescrite), ou
d’intolérance à deux ou trois neuroleptiques, un traitement par Clozapine peut être indiqué.
L’électro-convulsivothérapie est réservée aux résistances aux médicaments (à raisons de 10 à 15
séances, avec des séances d’entretiens).
Le traitement chimiothérapique doit s’inscrire dans un cadre de relation thérapeutique de confiance
qui impliquera le malade et son entourage familial.
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insertion, type d’assurance maladie), la motivation du patient à s’engager dans un traitement au
long cours.
- Un examen somatique soigneux avec la prise de poids, le tour de taille
- Un bilan para clinique : NFS, bilan hépatique, bilan lipidique, glycémie, EEG, ECG, examen
ophtalmologique
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POST-TEST
Question 1.
Préciser les principaux diagnostics différentiels de la schizophrénie.
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Question 2.
Décrire les principaux modes de début progressif de la schizophrénie.
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Question 3.
Préciser les principes généraux du traitement biologique de la schizophrénie.
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Question 4.
Indiquer les éléments de surveillance des antipsychotiques atypiques.
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