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3°t2c1 Le Bilan

Le document traite de la diversité des phénotypes au sein des espèces, en expliquant la distinction entre caractères spécifiques et variations individuelles. Il aborde également la transmission des caractères héréditaires, leur localisation dans le noyau cellulaire et leur support génétique, l'ADN. Enfin, il souligne l'impact de l'environnement sur les caractères observables, tout en précisant que ces modifications ne sont pas héréditaires.

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3°t2c1 Le Bilan

Le document traite de la diversité des phénotypes au sein des espèces, en expliquant la distinction entre caractères spécifiques et variations individuelles. Il aborde également la transmission des caractères héréditaires, leur localisation dans le noyau cellulaire et leur support génétique, l'ADN. Enfin, il souligne l'impact de l'environnement sur les caractères observables, tout en précisant que ces modifications ne sont pas héréditaires.

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THÈME 2

LE VIVANT ET SON ÉVOLUTION

CHAPITRE 1
UNITE ET DIVERSITE
Photo de Manuel Meurisse sur Unsplash.

D’INDIVIDUS
AU SEIN DES ESPÈCES.
1
La diversité est à l’origine des différences et des similitudes observables chez les individus
d'une même espèce.

En premier lieu, nous aborderons la notion de phénotype et nous verrons que certains
caractères sont héréditaires, et que d’autres ne le sont pas. L'information génétique qui
porte les caractères héréditaires est localisée dans le noyau, et plus précisément dans les
chromosomes.

Nous verrons dans un second temps que ces chromosomes sont composés d'ADN.

2
INTRODUCTION
LA DIVERSITÉ DES PHÉNOTYPES DES INDIVIDUS AU SEIN
D'UNE MÊME ESPÈCE.
Photo de Miha Rekar sur Unsplash.

3
CARACTÈRES SPÉCIFIQUES ET VARIATIONS INDIVIDUELLES AU SEIN DES INDIVIDUS D’UNE MÊME ESPÈCE
Au sein d'une espèce les êtres vivants se ressemblent et sont capables de se reproduire (on dit qu'ils
sont interféconds). Du fait qu'ils se ressemblent, tous les individus d'une même espèce possèdent des
caractères communs, on dit que ce sont les caractères spécifiques à l'espèce.

Au sein d'une même espèce, tous les individus se ressemblent mais ne sont pas identiques, il y a donc
des variations individuelles, des caractères qui sont propres à chaque individu.

EXEMPLE
La couleur de peau, variation individuelle au sein de l’espèce humaine.

Tous les êtres humains ont tous normalement deux bras,


deux jambes, deux yeux, une bouche ou encore des cheveux
sur la peau de la tête alors que nous avons des poils sur le
reste du corps.

Ces caractères sont dits spécifiques de l'espèce. Mais les


humains présentent aussi de légères différences, des
variations de certains caractères comme la couleur de
peau, des yeux, la forme des oreilles, ou la taille.

Ces variations de caractères sont appelées des variations


individuelles.

4
B. LE PHÉNOTYPE ET LES CARACTÈRES HÉRÉDITAIRES, L’INFORMATION GÉNÉTIQUE “VISIBLE”
Le phénotype est l’ensemble des caractères observables d’un individu. Attention, le phénotype regroupe
les caractères directement visibles à l’oeil nu, comme les yeux ou la couleur de la peau, mais également les
caractères invisibles à l’oeil nu, comme par exemple la longueur de son tube digestif ou son groupe
sanguin.

Parmi l’ensemble des caractères d'un individu, ceux qui sont transmissibles à la descendance sont appelés
des caractères héréditaires.

C. LA MODIFICATION DES CARACTÈRES PAR L’ENVIRONNEMENT


Certains des caractères d'un individu peuvent être modifiés par son environnement.

EXEMPLE
Le développement de la musculature d’un individu dépend de sa pratique sportive.

Par exemple, lorsqu'une personne à la peau claire


s'expose au soleil, celle-ci bronze peu à peu. La
lumière du soleil est le facteur de l’environnement qui
fait bronzer la peau, si la personne reste à l’ombre, sa
peau ne bronzera pas. Dans le même esprit, un
haltérophile ou un bodybuilder va d’avantage
développer sa musculature qu'un individu ne
pratiquant pas d'activité physique.
5
Attention cependant, si l'environnement peut modifier les caractères d'un individu, ces
modifications ne sont cependant pas héréditaires.

Par exemple, même si un être humain a développé sa musculature avant d'avoir des enfants,
ceux-ci ne naîtront pas avec une musculature très développée. De la même façon, si une
personne passe une année sous les tropiques au soleil et à la peau très bronzée juste avant
d'avoir un enfant, l’enfant ne naîtra pas avec la peau bronzée !

6
PARTIE 1
Les supports de l’information génétique.
Photo de Florian Olivo sur Unsplash.

7
I. LE NOYAU, LIEU DE STOCKAGE DE L’INFORMATION GÉNÉTIQUE
L’information qui porte les caractères héréditaires, c'est-à-dire l'information génétique d'un individu, est
située dans le noyau de toutes les cellules de l'organisme.

EXPÉRIENCE
Déterminer où est localisée l’information génétique dans les cellules des êtres vivants.

Prenons des souris possédant des pelages de couleurs différentes.


La couleur du pelage chez les animaux est un caractère héréditaire,
donc transmissible à la descendance.

On réalise le protocole suivant :

1. prélever une cellule-œuf d'une souris femelle de pelage noir


fécondée par une souris mâle noire et on fait de même avec une
souris femelle de pelage blanc fécondée par une souris mâle
blanche ;

2. enlever le noyau de la cellule oeuf de la souris femelle blanche ;

3. prélever ensuite le noyau de la cellule-œuf de la souris noire et on A la naissance des souriceaux, on


le place dans la cellule-œuf de la souris blanche ; observe la présence d'un souriceau noir
parmi la portée des souriceaux beiges.

OBSERVATION/INTERPRÉTATION
4. obtention d’une nouvelle cellule-œuf dont la membrane
plasmique et le cytoplasme sont issus de la cellule-œuf de la Cette expérience démontre que
souris blanche, et dont le noyau est issu de la cellule-œuf de la l’information portant la couleur du
souris noire ; pelage qui est le caractère héréditaire
étudié ici, est située dans le noyau de la
5. implanter cette nouvelle cellule-œuf dans une souris de couleur cellule-œuf.
de pelage beige fécondée par un mâle beige et on attend que la
cellule-œuf se développe en souriceau (on utilise une souris beige C’est le cas de tous les caractères
fécondée afin qu'elle soit déjà en état de porter des souriceaux) ; héréditaires. Toutes les informations
génétiques sont situées dans le noyau
6. observer. de toutes les cellules de l'organisme. 8
II. L’ADN, SUPPORT DE L’INFORMATION GÉNÉTIQUE
2.1 CHROMOSOMES ET ADN, LES CONSTITUANTS PRINCIPAUX DES NOYAUX CELLULAIRES.
L’ADN ou Acide désoxyribonucléique est le support matériel de l’information génétique, il est contenu
dans le noyau de toutes les cellules d’un organisme vivant.

⇀ Quand la cellule ne se divise pas, l’ADN est présent sous sa forme libre : de très longs filaments,
dans le noyau.

⇀ Lorsqu'une cellule se divise, le long filament d’ADN se condense, sous sa forme compactée : les
chromosomes.

CLIQUEZ POUR VOIR


L’ADN SE CONDENSER

9
2.2 LE CARYOTYPE, CARTE DES CHROMOSOMES PRÉSENTS DANS TOUTES LES CELLULES
Le caryotype est l’ensemble des chromosomes présents au sein du noyau d’une cellule.
Toutes les cellules des individus d'une même espèce, dans leurs noyaux, possèdent le même nombre de
chromosomes.

Chaque espèce possède un nombre de chromosomes qui lui est propre.

Le caryotype est un outil utilisé par les scientifique pour regrouper et donc organiser de façon artificielle
les chromosomes en paires de chromosomes homologues ( c’est-à-dire des chromosomes identiques car
porteurs des mêmes gènes mais avec des allèles qui peuvent être différents).

EXEMPLE
Un nombre de chromosomes définis selon les espèces

Le chimpanzé possède 26 chromosomes


organisés en 13 paires.

Le mouton par exemple en a 54


organisés en 27 paires.

Dans un caryotype, les paires de


chromosomes sont numérotées et
classées par ordre de taille.

10
CARYOTYPE DE L'ESPÈCE HUMAINE.

L'être humain possède 46 chromosomes organisés en 23 paires de


chromosomes, qui se répartissent comme suit :

- les paires numérotées de 1 à 22 sont des paires de


chromosome homologues (également appelés autosomes) = ils
ont la même apparence ;
- la paire n°23 est une paire de chromosomes sexuels
(également appelés hétérochromosomes ou gonosomes) = ils
n’ont pas la même apparence. Les chromosomes sexuels
déterminent le sexe d'un individu.

Il y a deux types de chromosomes sexuels : le chromosome X et le


chromosome Y.

Ainsi, une femme porte les chromosomes sexuels XX, et un homme


porte les chromosomes sexuels XY.
11
2.3 ANOMALIE DE CARYOTYPES ET CONSÉQUENCE SUR LE PHENOTYPES D’UN INDIVIDU
L'information génétique est portée par l’ADN et donc, dans sa forme condensée, par les chromosomes.
Lorsque le critère de nombre de chromosomes dans le caryotype d’un individu d’une espèce n’est pas
respecté, on peut observer des conséquence sur le phénotype de cet individu. On parle alors d’anomalie
génétique.

EXEMPLE
LE SYNDROME DE DOWN OU TRISOMIE 21.

En observant le caryotype d'un individu atteint de trisomie 21,


encore appelé syndrome de Down, la paire de chromosome 21
possède 3 chromosomes au lieu de 2, ce qui est une anomalie.
Le total de chromosomes est donc dans ce cas de 47 au lieu de
46.

Les personnes atteintes de trisomie 21 possèdent généralement


des caractéristiques physiques particulières : leur visage est
rond, leurs yeux bridés, le cou et les membres sont courts. Par
ailleurs, ils présentent également des malformations internes
notamment cardiaques, et un déficit intellectuel plus ou moins
prononcé. Cette maladie est l’exemple d’une anomalie
chromosomique qui se traduit par une malformation physique.

On dit que la la trisomie 21 ou syndrome de Down, est une


maladie génétique qui touche certaines personnes et qui
résulte d’une anomalie chromosomique. Les individus atteints
ont trois chromosomes 21, ce qui porte le nombre total de
chromosomes à 47.
12
III. LES GÈNES ET LEURS ALLÈLES : USINES DE FABRICATION DES CARACTÈRES
3.1 LES GÈNES, FRAGMENTS DE CHROMOSOMES SONT DONC DES PORTIONS D’ADN
On dit qu’un gène est une portion d’ADN, donc également de chromosome, qui porte une
information intervenant dans la réalisation d’un caractère.

Tous les individus d’une même espèce possèdent les mêmes gènes, qui définissent les caractères
spécifiques de l’espèce.

Chaque chromosome porte plusieurs centaines de gènes.


Le même gène est présent au même endroit sur le même chromosome chez tous les individus de
l’espèce.

EXEMPLE
Le gène de la pepsine
Chez l’Homme, la pepsine est une enzyme permettant la bonne
réalisation de la digestion des aliments.

C’est le gène de la pepsine qui donne l’ordre, au corps humain, de


fabriquer cette enzyme de digestion.

Ce gène est situé sur le chromosome n°11. Comme les chromosomes vont
par paire, chaque gène est donc présent en deux exemplaires dans le
noyau de la cellule. On dit que le gène de la pepsine est présent sur la
paire de chromosomes homologues n°11. Le gène de la pepsine est par
conséquent présent au même endroit sur les deux chromosomes n°11 de
tous les individus de l’espèce humaine. 13
3.2 UN GÈNE PEUT EXISTER SOUS DIFFÉRENTES VERSIONS !
Un gène est présent sur chacun des chromosomes d’une paire, il existe donc en deux exemplaires.

Un allèle est une version d’un gène qui existe sur un chromosome. Soit les deux versions du gène sont
identiques, soit les deux versions du gène sont différentes.

Deux allèles d’un même gène, ne s’expriment pas forcément de la même manière :

- un allèle plus fort qu’un autre est dit dominant : c’est lui qui guidera la fabrication du caractère ;
- à l’inverse l’autre allèle, qui ne s’exprimera donc pas, est dit récessif ;
- deux allèles de forces égales sont dits co-dominants : les deux contribuent à coder le caractère
(visible ou non) de l’individu qui les porte.

Tous les gènes n’ont pas forcément plusieurs allèles.

EXEMPLE
Le gène et ses allèles, permettant de fabriquer le groupe sanguin d’un être humain.
Tous les êtres humains possèdent un groupe sanguin. Il existe 4 groupes sanguins
différents : le groupe A, le groupe B, le groupe AB et le groupe O. Le groupe sanguin
est déterminé par des composés présents à la surface des globules rouges du sang
(molécule de surface)..

Le gène responsable du groupe sanguin est situé sur la paire de chromosomes 9. Ce CLIQUEZ POUR FABRIQUER DES
gène existe en 3 versions différentes, donc 3 allèles : l’allèle A, l’allèle B et l’allèle O. GROUPES SANGUINS

L’allèle A est responsable de la présence du composé A à la surface des globules


rouges. L’allèle B est responsable du composé B la surface des globules rouges.
L’allèle O ne produit aucun composé, donc, un individu possédant l’allèle O n’a aucun
14
composé à la surface de ses globules rouges.
Vu que les chromosomes vont par paire, et que chaque chromosome d’une paire porte un allèle du gène, pour 3
allèles : il existe 6 combinaisons possibles de 2 allèles par individu.

Groupe sanguin AB Groupe sanguin O Groupe sanguin A Groupe sanguin B

Allèle A + Allèle A Allèle B + Allèle B


ou ou
allèle A + Allèle B Allèle O + Allèle O Allèle A + Allèle O Allèle B + Allèle O
Rappel l’allèle O ne produit aucun Rappel l’allèle O ne produit aucun
composé à la surface des composé à la surface des
globules rouges. globules rouges.

Il y a donc 3 allèles
dont la combinaison
aboutit à 4 caractères
différents
( = les caractères ici
sont les groupes
sanguins).

15
3.3 LE GÉNOTYPE : UNE CARTE D'IDENTITÉ DE TOUS LES ALLÈLES

Il est quasiment impossible que deux individus d’une même espèce possèdent les mêmes combinaisons
d’allèles.
À titre d’exemple, l’espèce humaine possède environ 24 000 gènes !

Par conséquent, même si les individus d’une même espèce sont bâtis sur le même modèle, grâce aux
allèles, il existe une différence de génotype, c’est-à-dire de l’ensemble des allèles d’un individu.

C’est cette différence qui permet d’avoir une grande diversité génétique au sein d’une même espèce !

16
EN RÉSUMÉ
Les individus d'une même espèce détiennent les mêmes
caractéristiques spécifiques.
Il existe cependant des variations individuelles pour ces
caractères au sein de chaque espèce.

Les caractères qui sont transmissibles à la descendance


s'appellent des caractères héréditaires.

L'ensemble des caractères observables d'un individu est


le phénotype. Celui-ci peut être modifié par
l'environnement, mais ces modifications ne sont pas
transmissibles à la descendance.

De plus, l'information génétique qui regroupe l'ensemble


des caractères héréditaires d'un individu est localisée
dans le noyau de toutes les cellules de l’organisme.

Pour finir, dans le noyau, l'information génétique est portée par


les chromosomes, et donc par l'ADN.

17
L’information génétique d’un individu est portée par les
allèles.

Le génotype est l’ensemble des allèles d’un individu.


Comme une espèce compte en général plusieurs milliers de
gènes, il est quasiment impossible pour deux individus d’une
même espèce d’avoir le même génotype.

Les allèles sont ainsi sources de diversité génétique au


sein d’une espèce.

De même, le phénotype d’un individu est l’ensemble des


caractères héréditaires observables qui sont fabriqués
par le génotype et qui peuvent être ensuite modifiés par
l’environnement.

Enfin, les mutations génétiques sont des modifications


des informations génétiques portées par les gènes. Si
ces modifications ont lieu dans les cellules reproductrices,
elles sont alors transmissibles à la descendance.

Les mutations génétiques sont donc également des sources


de diversité.
18
PARTIE 2
Les mécanismes cellulaires d’unité et de diversité au
sein des espèces du vivant.
Photo de Sunyu sur Unsplash.

19
I. DIVERSITÉ DU VIVANT : LA CRÉATION DE NOUVELLES VERSIONS D’UN GÈNE PAR MUTATIONS
1.1 LES MUTATIONS : MOTEURS DE LA DIVERSITÉ GÉNOTYPIQUE AU SEIN D’UNE ESPÈCE

Il arrive parfois que l’information génétique portée par le gène soit modifiée. On appelle mutation
génétique cette modification d’une portion de la molécule d’ADN. Cette modification entraîne la
création d’une nouvelle version du gène appelé : l’allèle. Si elles touchent les gènes présents dans les
noyaux des gamètes (cellules reproductrices) ces mutations génétiques peuvent être héréditaires, elles
sont alors, des sources de diversité génétique d’une espèce.

Les mutations peuvent survenir de façon spontanée ou être causées par un facteur environnemental
comme une exposition importante aux UV ou encore le stress.

EXEMPLE
Les génotypes des parents détermine celui de l’enfant. Le génotype hérité fabrique le phénotype de l’enfant.
Revenons sur le gène de la pepsine. On rappelle que ce gène permet de
fabriquer l’enzyme de digestion des aliments, et qu’il n’existe, à ce jour,
qu’un allèle (= 1 seule version) de ce gène.

Au niveau du noyau d’une cellule de l’organisme d’un individu, si le gène


de la pepsine subit une mutation , alors la façon dont sera fabriquée
l’enzyme sera différente, et donc l’enzyme elle-même aura été modifiée,
elle ne fonctionnera donc plus de la même façon.

De la même façon, la mutation du gène de la pepsine peut intervenir


dans les cellules reproductrices. Cette mutation peut alors être transmise
à la descendance.

20
Une nouvelle version de gène de la pepsine, donc un nouvel allèle,
héréditaire, vient ainsi d’apparaître.
21
1.2 LES DIVERSITÉS DE PHÉNOTYPES : MODIFICATION DIRECTE PAR L’ENVIRONNEMENT OU MUTATION DU GÉNOTYPE ?

Le phénotype est l’ensemble des caractères héréditaires codés par les allèles du génotype, qui sont
observables (visibles à l’oeil nu, comme la couleur des yeux ou invisibles à l'oeil nu, comme la densité des os) et
qui peuvent être modifiés via mutation (héréditaire ou non) sur le génotype, ou directement par un facteur
environnemental (bronzage, ablation d’un organe par exemples).

EXEMPLE
Le phénotype : résultat du génotype et de l’environnement

La couleur de la peau d’un individu est un


caractère héréditaire issu des génotypes
des deux parents. L’individu sera
cependant plus ou moins bronzé selon
son exposition au soleil. L’influence de
l’environnement (ici la présence ou non de
soleil) va donc modifier la façon dont le
caractère hérité des parents, faisant
partie du phénotype de l’individu, est
visible.

22
II. DIVERSITÉ DU VIVANT : LA MÉIOSE UNE DIVISION CELLULAIRE ALÉATOIRE POUR CRÉER LES
CELLULES REPRODUCTRICES .

2.1 Le rôle de la méiose


La méiose est réalisée au niveau des appareils reproducteurs et consiste en une succession de 2
divisions cellulaires d’une cellule mère. La méiose aboutit à :

- la réduction de moitié du nombre des chromosomes ;


- la création de 4 cellules filles haploïdes reproductrices.

C’est ainsi une division cellulaire spécifique qui réduit le caryotype de moitié et qui ne concerne que les
cellules capables de produire les gamètes.

2.2 La méiose réduit le caryotype d’une cellule


Lors de la méiose, le processus de division cellulaire est donc différent de ce que l’on observe lors de la
mitose. En effet, lors de la méiose, les 23 paires de chromosomes ne sont pas transmises dans leur
intégralité aux cellules issues de la division.

UN SEUL chromosome de chaque paire est transmis aux gamètes, au hasard. Un gamète hérite donc
d’un chromosome de la paire alors qu’un autre gamète héritera de l’autre. On passe ainsi de 23 paires
de chromosomes soit 46 chromosomes, à 23 chromosomes dans les gamètes.

2.3 La méiose répartit donc les allèles !


Lorsque les deux chromosomes d’une paire portent des allèles différents d’un gène, un gamète qui
n'hérite que d’un seul des ces chromosomes ne peut être porteur que d’un seul de ces deux allèles, soit
donc que d’une seule version du gène. La méiose est une division particulière puisque permettant de
brasser deux fois les chromosomes donc les allèles qu’ils portent !

La méiose produit donc des gamètes qui portent chacun une combinaison particulière de
23
chromosomes et donc d’allèles. La réduction de chromosomes et donc d’allèles trouve son utilité dans
le mécanisme de fécondation.
24
III. UNITÉ ET DIVERSITÉ DE L'ESPÈCE : LA FÉCONDATION, UN BRASSAGE GÉNÉTIQUE ALÉATOIRE QUI
RÉTABLIT LA STABILITÉ DU CARYOTYPE ET DONC DU GÉNOTYPE.

3.1 La fécondation rétablit le caryotype réduit par la méiose

La fécondation permet la conservation du caryotype au cours des génération des individus d’une
espèce. En effet, elle permet la fusion, aléatoire du noyau d’un gamète mâle (=spermatozoïde) avec le
noyau d’un gamète femelle ( = ovule) pour créer une cellule-oeuf (= première cellule d’un organisme
nouveau).

Or comme les noyaux de chaque gamète ne contient que 23 chromosomes, la cellule-oeuf, fusion des
deux noyaux, contient donc à nouveau 46 chromosomes.

Ainsi, les cellule mère à 46 chromosomes. Elle se divise pour donner 4 gamètes (=cellules haploïdes
reproductrices) possédant à 23 chromosomes chacun.

Lors de la fécondation, le noyau d’un gamète mâle à 23 chromosomes fusionne avec celui d’un gamète
femelle 23 chromosomes pour rétablir un caryptye d à 46 chromosomes au sein de la cellule-oeuf.

3.2 La fécondation et permet la création d’un futur individu génétiquement unique.

L’autre conséquence de l'association des processus de méiose (= réduction aléatoire du caryotype) et


de fécondation (= rétablissement aléatoire du caryotype pour former un nouvel individu) est la
possibilité d’un assemblage unique d’allèle. À partir de ces deux processus, chaque individu est
génétiquement unique car personne d’autre sur la planète ne porte la même combinaison génétique.

Ceci explique notamment pourquoi des frères et soeurs ne sont pas identiques. Chacun porte un lot
d’allèles qui lui est propre. Seuls les vrais jumeaux, qui sont issus de la même cellule-oeuf portent
exactement le même lot d’allèles. Les vrais jumeaux forment une exception en génétique. 25
26
IV. UNITÉ DE L'ESPÈCE : LA MITOSE UNE DIVISION CELLULAIRE QUI ASSURE LE TRANSFERT STABLE
DU MATÉRIEL GÉNÉTIQUE À TOUTES LES CELLULES DE L’ORGANISME
1.1 Le rôle de la mitose

Tous les organismes vivants, animaux ou végétaux,


sont composées de cellules.

Lorsque certaines de ces cellules deviennent trop


vieilles ou lorsqu’on les abîme en se blessant par
exemple, l’organisme a besoin d’en fabriquer de
nouvelles.

C’est à ce moment que se produit la mitose, c’est-à-


dire la division cellulaire qui permet de créer de
nouvelles cellules. La mitose est ainsi un processus
de division cellulaire qui permet à partir d’une cellule
permet de fabriquer deux nouvelles cellules
identiques contenant le même matériel génétique
que la première.

La mitose concerne toutes les cellules de


l’organisme. Elle permet de transmettre sans
modification le matériel génétique ( = allèles) et donc
l’information génétique qu’il porte, au cours des
générations cellulaires pendant toute la vie d’un
individu.

La mitose permet donc la conservation et la stabilité


du caryotype chez l'individu, puisqu’on par d’une
cellule pour en donner deux identiques ! 27
1.2 L’interphase : réplication du matériel génétique dans le noyau de la cellule mère.
Le processus de recopie génétique qui précède la mitose d’une cellule humaine dont le caryotype compte 46
chromosomes, organisés en 23 paires de chromosomes homologues est le suivant :

1. juste avant sa division, la cellule copie exactement le matériel génétique qui est contenu dans son
noyau, c’est à dire, que la cellule effectue une copie de l’intégralité du long filament d’ADN. C’est ce que
l’on appelle la phase de réplication ou interphase, au cours de laquelle la quantité d’ADN double ;

2. les deux copies de filaments d’ADN identiques sont reliés par ce que l’on appelle le centromère ;

3. à ce moment là, la cellule sur le point de se diviser contient donc deux matériels génétiques complets
et parfaitement identiques.

1.3 Pendant la mitose : apparition et devenir des chromosomes


4. les 2 copies de filaments d’ADN se condensent (comme une pelote de laine) pour se mettre sous la
forme de chromosomes. À cette étape les chromosomes sont donc doubles, les deux copies sont reliées
par leur centromère et forment ainsi la lettre X ;

5. les deux copies (sous la forme de chromosome) se séparent au niveau du centromère, à partir de cette
séparation, on observe la constitution de deux nouvelles cellules ;

6. on obtient deux lot de 46 chromosomes simples qui vont chacun se dépelotonner pour reformer deux
long filaments, chacun dans le noyaux correspondant à sa nouvelle cellule.

La cellule d’origine contenait 46 chromosomes et c’est également le cas des deux cellules issues de la division
cellulaire !

28
29
30
PHASE DE
RÉPLICATION.
Une copie de
l’intégralité du filament
test réalisés, la
quantité d’ADN double
donc au sein du noyau
de la cellule qui
prépare sa division.
31
La mitose concerne toutes les cellules de l’organisme.
Elle permet la conservation de l’information

EN RÉSUMÉ
génétique portée par les chromosomes au cours des
générations cellulaires, soit donc tout au long de la
vie d’un individu.

La méiose est un processus particulier de division


cellulaire, elle ne concerne que les cellules qui
produisent les gamètes. Elle conduit à une réduction
aléatoire du caryotype et donc du génotype de deux
individus. Chaque gamète ne comporte qu’un seul
chromosome de chaque paire. Par ailleurs, chaque
gamète présente une combinaison unique d’allèles.

Enfin la fécondation permet la conservation du


caryotype au cours des génération, en rétablissant le
nombre de chromosome lors de la fusion des noyaux
des gamètes mâle et femelle des gamètes. Elle
permet de créer un ou plusieurs individu(s)
génétiquement unique(s) (sauf exception des vrais
jumeaux).
32
La stabilité génétique
en schémas !

33
La diversité génétique
en schémas !

34
Ce que vous devez
maîtriser à la fin de ce
chapitre !

35

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