Droit pénal financier 1

INTRODUCTION
1.Aperçu historique
De toute les disciplines scientifiques et criminels, le droit pénal
spécial est le plus ancien, et les professionnels du droit font
coïncider son apparition avec les besoins de l'organisation
Consentis par les hommes pour vivre en société.

C'est le droit pénal spécial qui a précédé toutes les autres

disciplines du droit criminel et leurs a même donné naissance. Le
droit pénal spécial est né depuis que les hommes ont cherché à
vivre ensemble.

(Droit pénal zaïrois tome 1 page 12)

Le droit pénal financier est né de l'éclatement du droit pénal

spécial, présente également des traces qui remontent à des
origines plus lointaines. Michel Véron et Guillaume renseignent
qu'en 70 avant J.C monsieur verres a été accusé de concussion,
mais les autres chercheurs dont Jérôme Kelvien, ils ont estimé
qu'il y a lieu d'assimiler l'abus de confiance au lieu de se limiter
simplement à la concussion.

Le professeur José-Marie Tasoki Manzele enseigne que « même

le droit pénal économique qui a semblé pendant longtemps gardé
le droit pénal financier dans son sciage n'a pas su conserver et
perpétué cette hémogénie, le motif de la présence d'une
réglementation rigoureuse édicté sur les opérations lucratives,
interdite dans une perspective de la protection des intérêts de
l'économie publique n'a pas emporté la conviction du droit pénal
financier si bien qu'il s'en est Aussi éloigné »

C'est ainsi qu'aujourd'hui, lorsqu'on parle des nombreuses autres

disciplines juridiques, relevant où se réclamant du droit pénal, on
site :

 Le droit pénal économique

 Droit pénal financier 2

 Le droit pénal des affaires

 Le droit pénal social
 Le droit pénal financier
 Le droit pénal des sociétés
 Le droit pénal de l'environnement et
 Le droit pénal électorale.

Toutes ces disciplines de droit pénal particulier, rentrent dans le

domaine de droit pénal spécial, même si elles forment un droit
pénal très spécialisé.

2.Le rapport entre le droit pénal financier, le

droit pénal général, et la procédure pénale
Ces trois branches du droit visent à exprimer l'harmonie
interdisciplinaire enfin de créé une cohérence judiciaire.

Ces disciplines forment le droit pénal comme définit le droit

pénal est l'ensemble des règles juridiques qui organisent la
réaction de l'État vis à vis des infractions et des délinquants.

Pour Georges Levaser " le droit pénal ou droit criminel est une
branche du droit positif ayant pour objet l'étude de la répression
par l'Etat des agissements de nature à créer un trouble dans la
société." Néanmoins, en dépit des similitudes, chaque branche
conserve sa particularité.

Le droit pénal financier, sanctionne les violations des normes des

finances publiques, c'est à dire les finances du pouvoir central,
des provinces, des entités territoriales décentralisée, y compris
les établissements et les services de ces personnes morales. Il
réunit les conduites interdites à adopter à la matière qui sont
assortis des sanctions. C'est ainsi que le non-respect de la chaîne
de dépenses des recettes du budget de l'Etat et des entités
autonomes fait intervenir le droit pénal financier.
 Droit pénal financier 3

3.Les bases légales du droit pénal financier

Jusqu'à présent il n'existe pas un code pénal financier en RDC.
Néanmoins, la règle dispersée sanctionne des violations aux
règles de finances public, à Propos, nous distinguons des
catégories

1. Le code pénal congolais livre II qui porte certaines infractions

assorties des peines, exemple ; le détournement des deniers
publics, la concussion, la corruption, la banqueroute...

2. Des lois particulières Prévoient et répriment des violations aux

normes de finances publics, à titre illustratif, nous avons :

 La loi n°11/011 du 13 juillet 2011 relative aux finances

publiques.
 La loi n°22/068 du 27 décembre 2022 portant lutte contre le
blanchiment des capitaux, et le financement du terrorisme,
et de la prolifération des armes de destruction massive.
 La loi n°10/010 du 27 avril 2010 relative aux marchés
publics.
 L'ordonnance Loi n°10/001 du 20 août 2010 portant
institutions de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA).
 L'ordonnance Loi n°67/217 du 23 juin 1967 relative au
pouvoir réglementaire de la banque centrale en matière de
change.

La réunification de cette législation pénale financière à un code

pénal unique, constitue l'un des objectifs de cet enseignement.

4.Objet du cours de droit pénal financier (en tant

que discipline)
Fixé l'objectif du droit pénal financier, consiste à le caractérisé
par rapport au droit pénal économique, et au droit pénal des
affaires, en raison de leurs liens d'attache. En effet, le droit pénal
économique et le droit pénal des affaires, réglemente la vie
 Droit pénal financier 4

économique, et des affaires, en luttant contre la criminalité dans

ces domaines.

En relation étroite, le droit pénal économique et le droit pénal

des affaires prévoit les infractions qui portent atteinte aux
dispositions légales, qui organisent et protège la vie économique.
Jean Pradel relève que " les infractions d'affaires portent atteinte
à des droits collectifs constituant un danger pour la collectivité
et commises dans le cadre d'une entreprise économique."

Le législateur congolais n'a donc pas eu tort de confié au tribunal

de commerce le contentieux répressif relatif aux infractions
prévues par les actes uniformes, et autres infractions prévues
dans la législation économique et commerciale, quel que soit le
taux de la peine.

Le droit pénal financier s'inscrit dans une autre perspective, de

lutte contre la criminalité ; il vise principalement la criminalité
financière, c'est à dire celle qui affecte l'intégrité du système
financier congolais, qui comprend le secteur bancaire (la
monnaie, les banques, les organismes de crédit...) et autres
institutions financières, le secteur des assurances, les ressources
de l'Etat, en ce compris les ressources des collectivités
publiques. Ceci fait en sorte que les questions de droit pénal
financier relève des juridictions ordinaires en tenant compte
bien-sûr du taux de la peine prévu par la loi.

C'est ainsi que dans le cadre de ce cours, les infractions qui

portent atteinte au budget de l'Etat, des provinces, des entités
territoriales décentralisées, de la sécurité sociale, au trésor
public, au fisc, à la douane, à l'OCC, au circuit bancaire, aux
recettes de l'État, serons examiné.

5.Les sources de droit pénal financier

1. Les traités et accords internationaux dûment ratifiés
2. La loi et la constitution
 Droit pénal financier 5

3. Le règlement
4. La coutume
5. La jurisprudence
6. La doctrine
7. L'équité
8. Les principes généraux du droit

6.Méthodes
La méthodologie du droit pénal financier qui est un droit plus
spécialisé est la même que celle appliquée en droit pénal spécial.
L'étude d'une infraction suit les étapes ci-après :

 Définition de l'infraction
 Fondement légal
 Les composantes de l'infraction financière
 Les conditions d'existence
 Les éléments constitutifs
 Régime répressif de l'infraction financière

7.Les techniques de qualification des faits

Lorsqu'un OPJ ou un OMP est saisi d’un fait, il doit le
correspondre à une définition donnée par la loi, il doit donc
nommer les faits en droit. Cette intervention de qualification est
l'un des opérations le plus important du droit pénal financier,
compte tenu des conséquences qui en découlent.

Car c'est d'elle que dépend le régime juridique et procédural,

ainsi que la sanction. Il y a cependant plusieurs techniques :

1. Le principe applicable à toutes les hypothèses de

qualification
 La méthode de qualification successive
 La méthode de requalification
 La méthode déqualification
2. Le principe applicable aux qualifications multiples
 Droit pénal financier 6

8.Les objectifs de droit pénal financier

Le cours de droit pénal financier comporte un objectif général et
des objectifs spécifiques

1. L'objectif général

Le cours de droit pénal financier permet aux apprenants de

Master 1 d'acquérir des connaissances essentielles sur le
fondement juridique et axiologique de la répression des
infractions financières en droit congolais.

2. Les objectifs spécifiques

À l'issue de la formation du cours de droit pénal financier,

l'apprenant doit être capable de :

 Connaitre les principales sources de droit pénal financier.

 Maîtrisé les principales infractions financières.
 Connaitre les compétences des différents acteurs de la
répression de la délinquance financière.
 Comprendre les enjeux sociaux économiques et politiques
de la répression des infractions financières.
 Développé une éthique professionnelle dans la gestion de
l'État et de son développement.

De manière générale, le cours de droit pénal financier comprend

deux grandes parties, la première partie est consacrée à l'étude
du cadre institutionnel de la répression des infractions
financières, et la deuxième partie examine les infractions
financières proprement dite.

1er PARTIE : ETUDE DU CADRE INSTITUTIONNEL

 Droit pénal financier 7

En RDC, le pouvoir répressif des infractions financières n'est pas

de l'apanage de seules juridictions de l'ordre judiciaire. Des
textes législatifs et réglementaires reconnaissent ce pouvoir à
certaines administrations notamment la banque centrale du
Congo, la cours des comptes, l'inspection générale de finance, la
CNARF (cellule nationale de renseignements financières).

Ceci implique que le droit pénal financier est une discipline qui
transcende le cadre de l'ordre judiciaire dans la réalisation de
ces objectifs d'assurer la répression de malversations dans les
finances du pouvoir central, les provinces, les entités
territoriales décentralisées.

CHAPITRE 1 LA COURS DE COMPTE

1. La nature juridique
La dimension juridictionnelle de la cour de compte pose des
nombreuses questions non encore résolu par la loi. Il s'agit d'une
controverse autour de sa nature juridique :

Organe du pouvoir législatif et juridictions spécialisé de l'ordre

administratif. En même temps, quelques rapprochements avec
l'ordre judiciaire sont observés, la réponse à cette question doit
permettre d'affirmer si la cours de compte peut être considéré
comme faisant partie du pouvoir judiciaire.

Cela devrait être également conditionné sa place au sein du

conseil supérieur de la magistrature. Si sa vocation à servir
d'avantage les finances publiques, que la protection des droits et
libertés fondamentaux plaide en faveur de son rapprochement,
de l'ensemble des organes de contrôle relevant du pouvoir
législatif ou exécutif.

Des nombreux autres aspects militent en faveur de son maintien

dans le giron du pouvoir judiciaire. On peut mentionner parmi
Ceci, ces attributions répressives qui se manifestent à travers
 Droit pénal financier 8

son aptitude, à prononcer des sanctions de caractère pénal

contre certains agissements contraires à la loi tel que le refus ou
le regard dans la présentation des documents comptables. Et
dans une bien moindre mesure, l'outrage à la cour sanctionnée
comme une méconnaissance du respect qui lui ai dû lors d'une
séance qui est constitutif d'un délit d'audience susceptible d'être
réprimé en principe par toute juridictions. (Art 48, 64 de la loi
sur la cours de compte. Art 126 de la loi du 13 juillet 2011
relative aux finances publiques).

2. Les origines de la cour de compte

L'existence de la cour de compte en RDC, remonte à la période
coloniale, allant de 1908 au 30 juin 1960. L'article 15 de la
charte coloniale confié le contrôle de finance de la colonie du
Congo Belge à la cour de compte de la métropole. (Lire l'exposé
de motif de la loi portant fonctionnement de la cour de compte).

Après l'indépendance, l'article 254 de la loi fondamentale du 19

mai 1960 avait maintenu le contrôle de la cour de compte de
Belgique sur les finances de la RDC naissante, et cela pour
l'exercice budgétaire de 1960.

Son organisation remonte à la promulgation de la loi du 16 Avril

1963. Elle a continué à fonctionner sous l'empire des articles 152
et 154 de la constitution de Luluabourg du 1er août 1964.

L'acte constitutionnel de la transition parle le décret-loi

constitutionnel N°003 du 27 mai 1997, la constitution de la
transition du 4 avril 2003 et la constitution du 18 février 2006 tel
que modifier à ces jours n'ont pas pu apporter des modifications
au texte organique de la cour de compte.

3. L'organisation de la cour de compte

La cours de compte comprends d'une part le magistrat du siège,
et d'autres part le procureur général près cette cour.
 Droit pénal financier 9

A. Le magistrat du siège
Le siège est composé du 1er président, des présidents des
chambres, des conseillers maîtres, des conseillers référendaires
et des conseillers.

Le rapporteur général et le greffier en chef de la cour de compte,

font partie du siège. Le rapporteur général et rapporteurs
généraux adjoints sont choisis selon le cas parmi le président des
chambres, les conseillers maîtres, et les conseillers
référendaires. Ils sont désignés et le cas échéant, relevé de leurs
fonctions, par le président de la république, sur proposition du
conseil supérieur de la cour de compte, après avis de l'assemblée
nationale.

En revanche, le greffier en chef est choisi parmi les greffiers de

la cour de compte ayant le grade de directeur.

B.Les magistrats du parquet près la cours de compte

Le procureur général est assisté d'un ou plusieurs premiers
avocat généraux, choisi selon le cas parmi les présidents des
chambres, les conseillers maîtres, et les conseillers
référendaires.

4. Compétences répressif de la cour de compte

En dehors de contrôle des finances publiques, la cours de compte
juge les comptes et les comptables publics, mais également les
comptables de fait.

Au terme de l'article 167 de la loi organique n°18/024 du 13

novembre 2018 portant composition, organisation et
fonctionnement de la cour de compte, les décisions de la cour de
compte sont prises sous la forme juridictionnelle, notamment le
non-lieu, l'ordonnance, le référé, la déclaration de gestion de fait,
la déclaration de faute de gestion, la décharge, le quitus, le
débet, l'amende. (Art 127 de la loi sur la cours de compte, art
126 la loi relative aux finances publiques).
 Droit pénal financier 10

CHAPITRE 2 : L'INSPECTION GÉNÉRALE DE

FINANCE (IGF)
L'inspection générale de finance émane du système Romano
germanique, plus précisément de la France. Elle est et demeure
une réponse à un besoin social.

1. Aperçu historique
Ce service né en France en 1797 avec la création par le
gouvernement du directoire d'un corps de 12 inspecteurs
généraux de la trésorerie, placé directement à la disposition du
ministre de finance.

En 1800, les inspecteurs généraux de la trésorerie deviennent

des vérificateurs généraux. Établi dans les divisions militaires, il
scionne, dans les départements dont ils ont la responsabilité
pour accélérer le recouvrement de toutes espèces, constaté le
progrès des entrés, le versement de fonds, et conduire leur
envoie.

En RDC, motivé par la nécessité d'ajuster l'organisation de

finance, le président du mouvement populaire de la révolution
(MPR) prendra une ordonnance n°87-323 du 02 septembre 1987
portant création de l'inspection générale de finance. Cette
ordonnance aura pour tâche de faciliter l'audit, le contrôle, et
l'encadrement permanent des services soumis à ces
interventions, de lutter efficacement contre la fraude, et la
corruption, et promouvoir la bonne gouvernance, de veiller
également à l'uniformisation des méthodes de travail, notamment
en matière d'audit interne dans le secteur public.

L'inspection générale de finance dispose d'une compétence

générale et supérieure en matière d'audit, et de contrôle de
finance, et des biens publics.

À ce titre, elle accomplie toute enquête ou mission d'inspection,

de vérification, et de contre vérification, ainsi que la surveillance
 Droit pénal financier 11

de toute les opérations financières. En matière répressives, les

inspecteurs de finance ont le statut judiciaire d'officier de police
judiciaire à compétence spéciale.

La police judiciaire est un corps d'agent de l'État, chargé de

recherché et de constater les infractions à la loi pénale, de
rassembler les preuves de la commission de ces infractions, et
d'en rechercher les auteurs présumés.

CHAPITRE 3 : LA CELLULE NATIONALE DE

RENSEIGNEMENTS FINANCIÈRES (CNARF)
La cenaref est un organe public, dont la mission essentielle est la lutte contre le
blanchiment des capitaux, le financement du terrorisme, et de la prolifération des
armes de destruction massive, elle remplit un rôle spécial dans la recherche des
informations, sur cette nouvelle forme de criminalité.

1. Contexte et historique de sa création

Le législateur congolais, renseigne dans l'exposé de motif de la loi sur le

blanchiment des capitaux, et financement du terrorisme, que plusieurs
préoccupations majeures de la communauté internationale et nationale, continue
à faire l'objet d'une mobilisation sans cesse, et d'une croissance de l'ensemble des
structures de l'État, qui concours dans le domaine des finances. Consciente de ses
obligations en la matière, et de son explosion aux graves conséquences, de
l'utilisation de son système par l'organisation criminelle, dans le domaine
financier.

2. Structure de la CNARF

Les organes de la CNARF sont :

 Le conseil
 Et le secrétariat exécutif

Il ressort de l'article 12 de la loi n°22/068 du 27 décembre 2022 portant lutte

contre le blanchiment des capitaux, et le financement du terrorisme, et de la
prolifération des armes de destruction massive, qu'il est institué un service de
 Droit pénal financier 12

renseignement financier doté d'une autonomie administrative et financière,

dénommé cellule nationale des renseignements financiers, placé sous la tutelle
du ministre ayant les finances dans ses attributions.

La CNARF est dirigée par un secrétaire exécutif, assisté d'un secrétaire exécutif
adjoint, tous nommé par ordonnance présidentielle. Le secrétaire exécutif est
nommé parmi les magistrats du parquet général près la cours de cassation, ayant
le grade de premier avocat général.

Le secrétaire exécutif est nommé parmis les agents de la banque centrale du

Congo, ayant le grade du directeur.

Les agents de la cenaref ont la qualité de d'agent et officier de police judiciaire.

" L'ordonnance portant nomination du secrétaire exécutif de la CNARF, change son

statut et que la loi qui organise l'institution place ce dernier sous un statut d'OPJ et
le plaçant ainsi sous la tutelle du ministre des finances, et par conséquent, il pers
son statut judiciaire comme magistrat, et devient OPJ car il est dit que les officiers
de police judiciaire de la CNARF après constatation des faits infractionelles, font
rapport au ministère public."

L'idée principale au regard de la loi qui organise la CNARF, ET qu'il faut observer le
mécanisme de surveillance des comptes bancaires, et des compte assimilé aux
comptes bancaires lorsque les indices sérieux permettent de suspecté qu'ils sont
utilisés ou succeptuble d'être utilisé.

Le titre 5 de la loi sur la CNARF édicte les mesures d'enquête, et Soumet les
agents de la CNARF au dévouement du secret professionnel.

CHAPITRE 4 LES COURS ET TRIBUNAUX

La Mission principal reconnu aux cours et tribunaux en RDC consiste à rendre

justice sur l'ensemble du territoire national au nom du peuple.

La détermination des compétences en matière financière obéi aux mêmes règles

sur l'organisation judiciaire.
 Droit pénal financier 13

La compétence matérielle est observée conformément à la loi sur l'organisation,

fonctionnement et compétences des juridictions de l'ordre judiciaire.

2eme partie LES INFRACTIONS

De la contrefaçon de falsification de l'imitation des signes monétaires

La contrefaçon consiste à reproduire par imitation frauduleuse, un écrit ou une

chose. alors que la falsification consiste à altéré volontairement les donnés sur
lequel l'expert s'est fondé, et le résultat auquel la mission qui lui a été confié lui a
permis d'aboutir.

1. Fabrication et mise en circulation des fausses monnaie metalique.

Au terme de l'article 105 du code pénal livre 2, sont puni d'une servitude pénale
de 2 à 15 ans et d'une amende de 2000 à 15 000 fc et ce qui auront contrefait ou
frauduleusement altéré des monnaies metaliques ayant cours en République
démocratique du Congo.

Les éléments matériels :

 La contrefaçon
 L'altération
 Introduction ou émission

Les éléments intellectuelles :

 Le fait pour l'auteur d'avoir connaissance de la fausseté des pièces de

monnaie.

2. Fabrication et mise en circulation des faux billets de banque

Article 117 du code pénal tel que modifiée par le décret du 24 juin 1953.

5 à 20 ans de servitude pénale. Et d'une amende de 5000 à 20 000 FC.

Éléments matériels :
 Droit pénal financier 14

La contrefaçon

L'altération

Introduction ou émission d'une monnaie metalique ayant cours légale en RDC

Éléments intellectuels :

 La connaissance de la fausseté de monnaie.

La loi n°22/068 du 27 décembre 2022 sur le blanchiment des capitaux :

1. L'usage d'une fausse identité

Puni de 2 moi à 5 ans de servitude pénale, et d'une amende dont le maximum est
égal à 3 foi le montant de la somme en jeux ou de l'une de ces peines seulement.
Article 143

Éléments matériel :

 Fausse identité
 L'usage de faux
 Réalisation d'une opération avec les assujettis

Éléments intellectuels :

Le dol général qui consiste à la volonté d'accomplir l'acte que l'on sait punissable

Le dol spécial qui est l'usage volontaire de l'identité que l'on sait fausse dans la
réalisation d'une opération avec une personne assujettis.(C'est une circonstance
aggravante)

2. La transmission des informations fausses, inexactes et incomplète

Puni d'une servitude de 2 moi à 5 ans. Et d'une amende dont le maximum est égal
à 3 foi le montant de la somme en jeux ou de l'une de ces peines seulement, celui
qui aura réalisé ou tenté de réaliser, sous une fausse identité, une opération avec
une personne assujettis.
 Droit pénal financier 15

Celui qui aura communiqué aux autorités judiciaires, à la CNARF, aux autorités de
contrôle des marchés publics, ou aux assujettis les informations spécifiques tels
que prévu à l'article 31 de la loi sus évoqué.

Éléments matériels :

 Communication erroné et le document identitaire inachevé comme

élément de preuve
 La qualité officielle à qui la fausseté et l'identité incomplète est transmise
 Le caractère officiel du document probant.

Éléments intellectuels :

Le dol général qui consiste à la volonté d'accomplir l'acte que l'on sait punissable

Le dol spécial qui est la volonté résolu de publier la fausse identité du client et si
bénéficiaire de la relation d'affaires dans un document officiel, probant, en vu
d'échapper aux poursuites et à la sanction pénale.

TP :