ACCESSIBILITE DES BATIMENTS AUX HANDICAPES 38.20.12.
01
ETABLISSEMENTS RECEVANT DU PUBLIC, CONSTRUCTION,
Version 2
INSTALLATIONS OUVERTES AU PUBLIC, AMENAGEMENT
ARRETE DU 1ER AOUT 2006 COMMENTE 16 juin 2017
Généralités, cheminements extérieurs page 1/9
Dispositions prises pour l’application des articles R.111-19 à R.111-19-3 et R.111-19-6 du code
de la construction et de l’habitation relatives à l’accessibilité aux personnes handicapées des
établissements recevant du public et des installations ouvertes au public lors de leur
construction ou de leur création.
ARTICLE PREMIER
Les dispositions du présent arrêté sont prises pour l’application des dispositions des articles
R.111-19 à R.111-19-3 et R.111-19-6 du code de la construction et de l’habitation.
Les dispositions architecturales et les aménagements propres à assurer l’accessibilité des
établissements et installations construits ou créés par changement de destination, avec ou sans
travaux, doivent satisfaire aux obligations définies aux articles 2 à 19.
Circulaire du 30 novembre 2007
- - La notion de "changement de destination" est évoquée à l'article L.421-1 du Code de l'urbanisme
:
"Un décret en Conseil d'Etat arrête la liste des travaux exécutés sur des constructions existantes
ainsi que des changements de destination qui, en raison de leur nature ou de leur localisation,
doivent également être précédés de la délivrance d'un tel permis".
Dans l'article R.123-9 du même code, est définie pour les bâtiments une liste exhaustive de neuf
destinations : « Les règles édictées dans le présent article peuvent être différentes, dans une
même zone, selon que les constructions sont destinées à l'habitation, à l'hébergement hôtelier, aux
bureaux, au commerce, à l'artisanat, à l'industrie, à l'exploitation agricole ou forestière ou à la
fonction d'entrepôt. En outre, des règles particulières peuvent être applicables aux constructions et
installations nécessaires aux services publics ou d'intérêt collectif.
- - Les ERP sont définis à l’article R. 123-2 du CCH (sécurité contre l’incendie).
Les locaux destinés à n’accueillir que du personnel de l’établissement seront considérés comme
des lieux de travail et relèveront à ce titre des dispositions du Code du travail sur l’accessibilité des
lieux de travail aux personnes handicapées.
- - La définition des IOP est donnée dans la partie III. A.2- du corps de la circulaire.
- - Le décret définit des exigences permettant de répondre à des besoins fondamentaux d'usage :
atteinte et usage, repérage, sécurité d'usage. Ceux-ci sont repris dans la structure des arrêtés à
côté d'autres critères comme le nombre, la répartition, ou les caractéristiques dimensionnelles.
- - L'esprit de la réglementation est de supprimer le plus grand nombre possible d'obstacles au
déplacement et à l'usage des bâtiments et de leurs équipements pour des personnes qui, bien
qu'ayant une déficience motrice, sensorielle ou intellectuelle, sont capables de vivre de façon
Direction Développement et Méthodes
• Origine : • Auteur : J.P. Henry MA
Construction et GPI
• Mise en réseau : 19 juin 2017
• Fascicule annulé : Version 1 du 4 février 2008
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Généralités, cheminements extérieurs
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indépendante et autonome. Les exigences d'accessibilité n'intègrent donc pas les besoins
spécifiques des personnes non autonomes tributaires d'un accompagnement humain permanent.
- - La notion de qualité d'usage équivalente doit s'entendre du point de vue des distances à parcourir
comme de la qualité de traitement (choix des matériaux, niveau d'éclairement, etc.) et de la valeur
symbolique des lieux. En particulier, un accès par l'arrière de l'établissement ou par les locaux de
service ne saurait a priori être considéré comme présentant une qualité d'usage équivalente à un
accès principal.
- - Les équipements à l'usage du public ou les prestations offertes à prendre en compte sont ceux et
celles figurant ou décrits dans le dossier de permis de construire ou de demande d’autorisation et
donc installés ou existants à l'ouverture au public.
- - L'évacuation d'un bâtiment en cas d'incendie ou de panique ne fait pas partie des conditions
normales de fonctionnement. Les moyens d'alarme, l’affichage des consignes particulières, les
issues de secours, ne sont donc pas pris en compte dans les règles d'accessibilité, mais le sont en
revanche dans celles de sécurité.
- - Les obligations fixées dans l’arrêté du 1er août 2006 ne constituent qu'un minimum qui doit être
amélioré chaque fois que possible en s'aidant, d'une part des recommandations relatives aux
différents handicaps qui figurent dans ce document (identifiées par la mention « Recommandé »),
et d'autre part des conseils de spécialistes ou de représentants de personnes handicapées.
- - Lors de la conception du projet, il est important de tenir compte des tolérances professionnelles
couramment admises afin de ne pas dépasser les seuils réglementaires à l'issu de la réalisation.
Ainsi, le maître d’oeuvre exigera-t-il une pente de 4,5 % s’il estime que la tolérance d’exécution est
de 0,5%.
■ Cet arrêté s’applique aux ERP du 1er et 2ème groupes, à l’exception des ERP de 5ème catégorie créés par
changement de destination pour accueillir des professions libérales définies par un arrêté du ministre chargé
de la construction et du ministre chargé des professions libérales. Les articles sont tous organisés de manière
identique : une première partie donne les principes généraux à respecter, une deuxième partie explique le
détail des mesures permettant de répondre aux principes énoncés et donc aux exigences de la réglementation.
Limite terrain de la prestation
Le référentiel " handicapés " (arrêté du 1er août 2006 article 2 en HAB ou ERP) comprend l'accessibilité depuis
" l'accès au terrain " (limite voie publique jusqu'à l'entrée de l'ERP ou de l'habitation). La mission HAND
comprend un avis sur cette partie. L'attestation handicapés comprend bien dans ses items le cheminement
extérieur, hors voie publique. Le raccordement du cheminement extérieur à la voie publique doit être assuré.
Seule une exclusion claire des VRD du contrat relatif à la mission Hand permettra à exclure les sorties
extérieures de notre mission.
ARTICLE 2
Dispositions relatives aux cheminements extérieurs
I. - Un cheminement accessible doit permettre d’accéder à l’entrée principale, ou à une des entrées
principales, des bâtiments depuis l’accès au terrain. Le choix et l’aménagement de ce cheminement
sont tels qu’ils facilitent la continuité de la chaîne du déplacement avec l’extérieur du terrain. Le
cheminement accessible doit être le cheminement usuel, ou l’un des cheminements usuels.
Circulaire du 30 novembre 2007
- - La loi impose le respect de la chaîne de déplacement notamment entre le cadre bâti, la voirie et
les espaces publics. Pour les usagers piétons, la liaison avec les espaces accessibles extérieurs
au terrain ou les équipements utiles tels que les stations d'arrêt de transports en commun
accessibles est importante, de même que la proximité et les modalités de raccordement de l'entrée
sur le terrain de l'opération à un passage protégé sur la voirie publique.
- - En cas d'opération d'ensemble regroupant plusieurs bâtiments, l'accès au terrain est celui
concernant l'opération d'ensemble.
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Généralités, cheminements extérieurs
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- - Recommandé : Si l'opération se raccorde à son environnement urbain par plusieurs accès, il est
souhaitable, dans la mesure du possible, de disposer d'un cheminement accessible vers le
bâtiment depuis chaque entrée principale du terrain d'assiette de l'opération.
- - Recommandé : Il est préférable que le cheminement accessible soit le même pour tous, valides
ou non.
- - Recommandé : Lorsque le cheminement accessible est doublé par un autre cheminement, il est
souhaitable que ce dernier respecte au moins les exigences concernant la sécurité d’usage
définies au II – 3°, en particulier celles pour les personnes aveugles ou malvoyantes.
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Le cheminement accessible permet notamment à une personne ayant une déficience visuelle ou
auditive de se localiser, s’orienter et atteindre le bâtiment en sécurité et permet à une personne
ayant une déficience motrice d’accéder à tout équipement ou aménagement donné à l’usage. Les
caractéristiques d’un cheminement accessible sont définies au II ci-après.
Circulaire du 30 novembre 2007
- - Un aménagement peut être une partie non construite, comme un cheminement ou un espace vert
aménagé, dans la mesure où il est accessible aux usagers.
Lorsqu’il existe plusieurs cheminements, les cheminements accessibles sont signalés de manière
adaptée. Les principaux éléments structurants du cheminement doivent être repérables par les
personnes ayant une déficience visuelle.
Circulaire du 30 novembre 2007
- - Parmi les éléments structurants d'un cheminement, on peut citer par exemple : les ressauts, les
rétrécissements ponctuels, les plans inclinés, les emmarchements, les portillons.
Lorsque le cheminement courant se fait par un plan incliné, celui-ci doit offrir des caractéristiques
minimales définies au II ci-après.
II. - Les cheminements extérieurs accessibles aux personnes handicapées doivent répondre aux
dispositions suivantes :
1° Repérage et guidage
Une signalisation adaptée doit être mise en place à l’entrée du terrain de l’opération, à proximité des
places de stationnement pour le public, ainsi qu’en chaque point du cheminement accessible où un
choix d’itinéraire est donné à l’usager. Les éléments de signalisation doivent répondre aux exigences
définies à l’annexe 3.
Circulaire du 30 novembre 2007
- - La signalisation a pour but de repérer les bâtiments ou les entrées de bâtiment lorsqu’une entrée
de terrain ou un espace de stationnement dessert plusieurs bâtiments ou entrées de bâtiment. La
définition ainsi que les caractéristiques d'une signalisation adaptée sont données en annexe.
- - La signalisation doit permettre à un usager malvoyant ou ayant des difficultés de compréhension
d'identifier aisément le bâtiment vers lequel il veut se diriger, depuis la rue si l'entrée du bâtiment
donne sur une rue ou depuis l'entrée du terrain si l'accès au bâtiment se fait par un cheminement à
l'intérieur de la parcelle. Une signalétique en relief, en braille ou sonore à destination des visiteurs
aveugles pourra également être mise en place.
Le revêtement du cheminement accessible doit présenter un contraste visuel et tactile par rapport à
son environnement. A défaut, le cheminement doit comporter sur toute sa longueur un repère
continu, tactile pour le guidage à l’aide d’une canne d’aveugle, et visuellement contrasté par rapport
à son environnement pour faciliter le guidage des personnes malvoyantes.
Circulaire du 30 novembre 2007
- - À titre d'exemple, un matériau spécifique, une plate-bande, une bordure ou un muret disposés le
long du cheminement, ou encore la transition entre un matériau dur employé pour le cheminement
et une pelouse, peuvent constituer des repères adaptés.
- - En cas d’utilisation de bandes de guidage, à n’envisager que lorsque l’emploi de matériaux
"ordinaires" ne permet pas un guidage efficace, leur implantation sur le cheminement devra être
étudiée dès la conception de celui-ci.
2° Caractéristiques dimensionnelles
a) Profil en long :
Le cheminement accessible doit être horizontal et sans ressaut.
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Lorsqu’une dénivellation ne peut être évitée, un plan incliné de pente inférieure ou égale à 5 % doit
être aménagé afin de la franchir. Les valeurs de pentes suivantes sont tolérées exceptionnellement :
- - jusqu’à 8 % sur une longueur inférieure ou égale à 2 m ;
- - jusqu’à 10 % sur une longueur inférieure ou égale à 0,50 m.
Circulaire du 30 novembre 2007
- - L'exigence de plan incliné n'interdit pas d’aménager en complément un cheminement plus direct
avec des marches.
- - À partir de 5% sur plusieurs mètres, un nombre important de personnes en fauteuil roulant
manuel vont perdre leur indépendance et devoir demander de l'aide. De nombreuses autres
personnes à mobilité réduite subiront une gêne comparable.
- - Recommandé : En cas de cheminement en pente, une bordure chasse-roues permet à une
personne en fauteuil roulant d'éviter le risque de sortir du cheminement. Cette bordure constitue
également un repère tactile utile pour le guidage des personnes aveugles ou malvoyantes avec
canne.
- - Recommandé : le long des rampes de pente supérieure à 4%, une main courante disposée au
moins sur un côté, voire de part et d'autre du cheminement, constitue une aide précieuse à la
locomotion. De plus, l'installation d'une seconde main courante à une hauteur intermédiaire
permettra son utilisation par des enfants et des personnes de petite taille.
Un palier de repos est nécessaire en haut et en bas de chaque plan incliné, quelle qu’en soit la
longueur. En cas de plan incliné de pente supérieure ou égale à 4 %, un palier de repos est
nécessaire tous les 10 m.
Les caractéristiques dimensionnelles du palier sont définies à l’annexe 2.
Circulaire du 30 novembre 2007
- - Recommandé: Il est recommandé de prévoir un palier de repos tous les 10 m dès qu'une pente
supérieure à 2% est aménagée sur une longue distance, sans attendre le seuil réglementaire de
4 %.
- - Recommandé : En cas de cheminement en pente présentant des changements de direction
supérieurs à 45°, il est important qu'un palier de repos existe à chaque changement de direction.
- - Recommandé : Sur les longs trajets, il est recommandé de prévoir des appuis ischiatiques
(appuis de repos assis-debout) à une hauteur de 0,70 m environ. Cette fonction d'appui peut aussi
être apportée par un mobilier urbain judicieusement choisi. Le long des cheminements extérieurs,
des abris accessibles permettant de se protéger des intempéries sont également utiles.
Lorsqu’il ne peut être évité, un faible écart de niveau peut être traité par un ressaut à bord arrondi ou
muni d’un chanfrein et dont la hauteur doit être inférieure ou égale à 2 cm. Cette hauteur maximale
peut toutefois être portée à 4 cm si le ressaut comporte sur toute sa hauteur une pente ne dépassant
pas 33 %.
Circulaire du 30 novembre 2007
- - "Casser l'angle" du ressaut facilite l'attaque de l'obstacle qu'il représente pour la petite roue du
fauteuil roulant, fréquemment équipée d'un bandage plein qui ne peut pas "épouser" l'angle et en
faciliter le franchissement.
- - Recommandé : Réaliser un contraste visuel par la couleur ou l'éclairage au droit du ressaut
permet aux personnes mal voyantes ainsi qu'aux personnes présentant des difficultés de
locomotion (personnes se déplaçant avec des cannes, personnes âgées, etc.) de le repérer et
d'éviter de trébucher.
La distance minimale entre deux ressauts successifs est de 2,50 m.
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Circulaire du 30 novembre 2007
- - L'aménagement de ressauts successifs est déconseillé car la répétitivité de l'obstacle que
constitue le ressaut est très pénible pour les personnes en fauteuil roulant : on préfèrera un plan
incliné dont la pente est inférieure ou égale à 5%.
Les pentes comportant plusieurs ressauts successifs, dits “pas d’âne, sont interdites.
b) Profil en travers :
La largeur minimale du cheminement accessible doit être de 1,40 m libre de tout obstacle afin de
faciliter les croisements.
Circulaire du 30 novembre 2007
- - En ERP, la largeur exigée pour les cheminements est supérieure à celle demandée en habitation,
du fait notamment des flux d’usagers qui peuvent y être très supérieurs. La largeur de 1,40 m,
également exigée à l’intérieur des bâtiments, est par ailleurs celle requise pour 2 "unités de
passage" en matière de sécurité contre l’incendie dans les ERP.
- - La largeur d'un cheminement se mesure entre les mains courantes, les garde-corps ou les
bordures éventuels.
- - Recommandé : Si l’on veut permettre le croisement sans difficultés de deux personnes en fauteuil
roulant, la largeur du cheminement devra atteindre 1,60 m.
Lorsqu’un rétrécissement ponctuel ne peut être évité, la largeur minimale du cheminement peut, sur
une faible longueur, être comprise entre 1,20 m et 1,40 m de manière à conserver une possibilité de
croisement entre un piéton et une personne en fauteuil roulant.
Circulaire du 30 novembre 2007
- - La réduction ponctuelle admise doit être appréciée selon le contexte. Il s’agira notamment de
prendre en compte la fréquentation du cheminement en question : celle-ci pourra dépendre de sa
localisation à l’intérieur de l’ERP (proche de l’entrée principale ou plus excentré), de l'importance
des bâtiments ou équipements qu’il dessert, et de la nature de l’établissement.
- - Il est important d'éviter tout aménagement favorisant l’installation ultérieure d’obstacles même
temporaires. Par exemple, les poteaux ou barrières où pourraient s’accrocher des véhicules à deux
roues doivent être disposés suffisamment en-dehors du cheminement de 1,40 m.
Le cheminement doit être conçu et mis en oeuvre de manière à éviter la stagnation d’eau. Lorsqu’un
dévers est nécessaire, il doit être inférieur ou égal à 2 %.
Circulaire du 30 novembre 2007
- - Une pente ne constitue pas la seule solution pour éviter la stagnation d'eau. A titre d’exemple, un
revêtement poreux mais non meuble y contribuera efficacement.
- - Recommandé : En cheminement courant, il est souhaitable que la valeur du dévers ne dépasse
pas 1%.
c) Espaces de manoeuvre et d’usage pour les personnes circulant en fauteuil roulant :
Un espace de manoeuvre avec possibilité de demi-tour est nécessaire en chaque point du
cheminement où un choix d’itinéraire est donné à l’usager ainsi que devant les portes d’entrée
desservies par un cheminement accessible qui comportent un système de contrôle d’accès.
Circulaire du 30 novembre 2007
- - Afin d’éviter la fatigue, il est important que les personnes handicapées en fauteuil roulant n'aient
pas à parcourir de trop longues distances avant de pouvoir faire demi-tour si elles n'ont pas pris la
bonne direction ou si elles ne peuvent accéder à un bâtiment.
Un espace de manoeuvre de porte est nécessaire de part et d’autre de chaque porte ou portillon
situé le long du cheminement, à l’exception de ceux ouvrant uniquement sur un escalier, et à
l’exception des portes des sanitaires, douches et cabines d’essayage ou de déshabillage non
adaptés.
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Circulaire du 30 novembre 2007
- - Le positionnement de l'espace de manoeuvre de porte dépend du sens d'ouverture de la porte et
de l'impératif d'atteinte de la poignée.
- - Cet espace est destiné à permettre aux personnes en fauteuil roulant de manoeuvrer et franchir
une porte de façon autonome : il n'est donc pas nécessaire de part et d'autre des portes menant
uniquement à un escalier, ou uniquement à un sanitaire, une douche ou une cabine d'habillage non
adaptés.
Un espace d’usage est nécessaire devant chaque équipement ou aménagement situé le long du
cheminement afin d’en permettre l’atteinte et l’usage.
Circulaire du 30 novembre 2007
- - Il s'agit des équipements et aménagements à l'usage du public.
- - Le positionnement d'un espace d'usage dépend de l'équipement ou de l'aménagement concerné.
Les caractéristiques dimensionnelles de ces différents espaces sont définies à l’annexe 2.
3° Sécurité d’usage
Le sol ou le revêtement de sol du cheminement accessible doit être non meuble, non glissant, non
réfléchissant et sans obstacle à la roue.
Circulaire du 30 novembre 2007
Les sols meubles (sable, gravier, cheminements enherbés, paillassons épais, etc…) sont
impraticables pour les personnes en fauteuil roulant et présentent des risques de chute pour les
personnes à l'équilibre fragile. Les personnes qui se déplacent à l'aide de cannes redoutent
particulièrement les sols glissants, dangereux au demeurant pour l'ensemble de la population.
- - Le caractère "non glissant" doit être apprécié à l’état "sec" du sol ou de son revêtement. La
glissance d'un sol dépend des matériaux en contact (sol, chaussure, embout de canne,
pneumatiques …) et de l'interface entre les deux (eau, poussière, gravier …). On évitera donc en
extérieur les matériaux trop lisses susceptibles d’être très glissants lorsqu'ils sont mouillés (pluie ou
intervention de nettoyage).
Une attention particulière sera apportée aux revêtements en bois, qui peuvent être adaptés à un
usage en extérieur en raison de leur imputrescibilité, mais s'avérer extrêmement glissants lorsqu'ils
sont mouillés.
- - Le caractère "non réfléchissant" doit être apprécié à l’état "sec" du sol ou de son revêtement.
- - Les différences de relief du revêtement de sol sont très bien perçues par les personnes aveugles.
Le relief ne doit cependant pas être trop accentué, au risque de devenir une gêne au balayage de
la canne d'aveugle ou au déplacement d'une personne en fauteuil roulant ou marchant avec
difficulté, voire un danger pour ces dernières.
Les trous et fentes situés dans le sol du cheminement doivent avoir une largeur ou un diamètre
inférieur ou égal à 2 cm.
Circulaire du 30 novembre 2007
- - Recommandé : Lorsque des fentes sont inévitables, il est important de les positionner
perpendiculairement au cheminement afin de limiter le risque d'y coincer une roue de fauteuil
roulant, de poussette ou de vélo.
Le cheminement accessible doit être libre de tout obstacle. Afin d’être repérables, les éléments
éventuels qui ne peuvent pas être mis en dehors du cheminement doivent répondre aux exigences
suivantes :
- - s’ils sont suspendus au-dessus du cheminement, laisser un passage libre d’au moins 2,20 m de
hauteur au-dessus du sol ;
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- - s’ils sont implantés sur le cheminement, quelle que soit leur hauteur, ou en saillie latérale de plus
de 15 cm sur le cheminement, comporter un élément de contraste visuel par rapport à leur
environnement immédiat et un rappel tactile ou un prolongement au sol.
Circulaire du 30 novembre 2007
- - Les obstacles isolés tels que bornes, poteaux, etc., doivent être autant que possible évités sur les
cheminements et aux abords de ceux-ci. L’annexe 3 de l’arrêté du 15 janvier 2007 relatif à
l’accessibilité de la voirie précise les dimensions recommandées pour la détection des bornes et
poteaux par une canne d'aveugle.
- - Recommandé : Il est souhaitable que les barrières comportent un élément bas continu ou dont la
discontinuité n'excède pas 0,40m, situé à une hauteur de 0,40 m maximum, pour être détectable
par une canne d'aveugle.
- - Les passages de portes ne sont pas considérés comme des obstacles suspendus.
Lorsque le cheminement est bordé à une distance inférieure à 0,90 m par une rupture de niveau
d’une hauteur de plus de 0,40 m, un dispositif de protection doit être implanté afin d’éviter les chutes.
Circulaire du 30 novembre 2007
- - En cas de rupture de niveau le long du cheminement (cheminement en remblai ou bordé par un
fossé, par exemple), il est nécessaire de mettre en place un élément éveillant l’attention d’une
personne aveugle ou malvoyante afin de prévenir tout risque de chute. Il peut s'agir par exemple
d'une plantation robuste (haie, buisson,…), d'une clôture légère, d'une barrière. Dès qu'il existe une
hauteur de chute d'au moins 1 m, la norme NFP 01.012 préconise l'installation d'un garde-corps
dont elle définit les caractéristiques dimensionnelles.
- - Recommandé : Une bordure chasse-roues permet de surcroît à une personne en fauteuil roulant
d'éviter le risque de sortir du cheminement.
- - Recommandé : Il convient de signaler toute excavation ou dénivellation due à l'ouverture de
travaux sur un cheminement par un obstacle bien visible et perceptible par une canne d'aveugle
(élément comportant une partie basse située à une hauteur maximum de 0,40m).
Lorsqu’un escalier est situé dans un espace de circulation, la partie située en dessous de 2,20 m, si
elle n’est pas fermée, doit être visuellement contrastée, comporter un rappel tactile au sol et être
réalisée de manière à prévenir les dangers de chocs pour des personnes aveugles ou malvoyantes.
Circulaire du 30 novembre 2007
- - Lorsqu'un volume sous escalier est proche d'une circulation ou intégré dans un grand espace de
circulation, une personne déficiente visuelle peut se blesser en heurtant l’escalier. Il est préférable
que l’accès à un tel volume soit rendu impossible par un aménagement tel qu'une barrière ou des
plantes, ou que ce volume soit encloisonné. Les chocs peuvent aussi intervenir latéralement sur le
limon de l'escalier ou le garde-corps : il conviendra donc d'y éviter toute saillie pouvant se révéler
dangereuse en cas de choc.
Les parois vitrées situées sur les cheminements ou en bordure immédiate de ceux-ci doivent être
repérables par des personnes de toutes tailles à l’aide d’éléments visuels contrastés par rapport à
l’environnement immédiat.
Circulaire du 30 novembre 2007
- - Ces éléments contrastés sont collés, peints, gravés ou incrustés dans les vitrages.
- - Recommandé : Il est recommandé de disposer les motifs à l’intérieur de deux bandes
horizontales d'une largeur de 5 cm, situées respectivement à 1,10 m et 1,60 m de hauteur.
Toute volée d’escalier comportant trois marches ou plus doit répondre aux exigences applicables aux
escaliers visées à l’article 7-1, à l’exception de la disposition concernant l’éclairage.
Toute volée d’escalier comportant moins de trois marches doit répondre aux exigences applicables
aux escaliers visées au 2° de l’article 7-1, à l’exception de la disposition concernant l’éclairage.
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Circulaire du 30 novembre 2007
- - Recommandé : L'installation d'une main courante est souhaitable dès qu'il existe une marche à
franchir.
Lorsqu’un cheminement accessible croise un itinéraire emprunté par des véhicules, il doit comporter
un élément permettant l’éveil de la vigilance des piétons au droit de ce croisement. Un marquage au
sol et une signalisation doivent également indiquer aux conducteurs des véhicules qu’ils croisent un
cheminement pour piétons.
Circulaire du 30 novembre 2007
- - Cette règle n'est applicable que lorsque, sur le terrain de l'opération, un cheminement pour
piétons et un itinéraire pour véhicules clairement séparés se croisent. Ce n'est pas le cas des
espaces "partagés" de manière indifférenciée par les différents usagers, conçus pour que les
véhicules roulent au pas lorsque des piétons sont présents.
- - L'éveil de la vigilance concerne principalement les personnes aveugles ou malvoyantes et les
personnes sourdes ou malentendantes qui peuvent être surprises et mises en danger par un
véhicule qu'elles n'ont pas vu ou pas entendu. Le repérage du danger se fera par exemple par une
signalisation, un contraste de couleur, de lumière ou de texture sur la zone de croisement, ou par
l’implantation d’un dispositif d’élargissement du champ visuel (miroir convexe).
Le cheminement doit comporter un dispositif d’éclairage répondant aux exigences définies à
l’article 14.
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