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Cours - m1 Sgm-Uman - Ecue-Ouvrage de Captage

Le document traite de la mobilisation des ressources en eau en Côte d'Ivoire, en se concentrant sur les ouvrages de captage d'eau souterraine. Il décrit les différents types de captages, leur construction, ainsi que les techniques adaptées en fonction des conditions hydrogéologiques. L'importance de la gestion de l'eau pour répondre aux besoins humains et les implications des prélèvements sur l'environnement sont également abordées.

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Cours - m1 Sgm-Uman - Ecue-Ouvrage de Captage

Le document traite de la mobilisation des ressources en eau en Côte d'Ivoire, en se concentrant sur les ouvrages de captage d'eau souterraine. Il décrit les différents types de captages, leur construction, ainsi que les techniques adaptées en fonction des conditions hydrogéologiques. L'importance de la gestion de l'eau pour répondre aux besoins humains et les implications des prélèvements sur l'environnement sont également abordées.

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REPUBLIQUE DE CÔTE D’IVOIRE

UE : Mobilisation des Ressources en Eau

ECUE : Ouvrages de Captage


• Master 1
• Sciences Géologiques et Minières

Enseignant :
Pr. KAMAGATE Bamory
1
INTRODUCTION

La maitrise de l’eau est un aspect fondamental du dépôt humain et les


ressources en eau sont utilisées par l’homme pour satisfaire les besoins
domestiques, agricoles, pastoraux, industriels, etc…

Ces ressources proviennent des précipitations (pluie, neige, rosée). A


l’exception des zones franchement domestiques, les quantités d’eau
précipitées chaque année sur la terre sont importantes. Cependant, leur
répartition est mauvaise dans le temps et elles peuvent se concentrer sur une
seule saison des pluies très courte.

La disponibilité en eau est alors affectée par cette irrégularité des


précipitations dans le temps. Et on peut parfois associer à des fins de saison
sèche très dure.

2
INTRODUCTION

Contrairement aux eaux souterraines, les eaux de ruissellement et les eaux de


surface qui représentent une denrée vitale pour toute entreprise agropastorale
ont un écoulement rapide à travers le réseau hydrographique.

Cet écoulement est limité dans le temps et son volume dépend des
fluctuations du climat. Pour accéder aux eaux souterraines, il est nécessaire
de réaliser les ouvrages de captage.

On distingue les ouvrages de captage à axe horizontal (drains et tranchées)


et les ouvrages de captage à axe vertical (puits et forages).

Il existe 3 groupes d’ouvrages de captage qui sont les ouvrages spéciaux


comme les aménagements de source.

3
Qu’est-ce qu’un ouvrage de captage d’eau souterraine?

Un ouvrage de captage d’eau souterraine est une installation qui permet de


puiser l’eau à partir des nappes d’eau souterraine qui se situent sous la
surface du sol.

Généralement, on distingue les captages individuels, qui sont destinés à


alimenter une résidence isolée, des captages collectifs, destinés à alimenter
plus de 20 personnes.

Certains captages d’eau souterraine (destinés à l’alimentation humaine ou


non) prélèvent des volumes importants d’eau. Ces prélèvements peuvent
avoir des conséquences importantes sur les autres utilisateurs ou sur les
eaux de surface. Pour cette raison, ils sont assujettis à des règles
spécifiques.

4
Comment est constitué un captage d’eau souterraine?

Avant de s’écouler du robinet, l’eau souterraine doit être soutirée de


l’aquifère à l’aide d’un dispositif appelé «ouvrage de captage», dont les
principales composantes sont : un tubage, un couvercle, une pompe, des
tuyaux de raccordement et un réservoir.

Le choix du type d’ouvrage de captage adéquat dépend du contexte


hydrogéologique local ainsi que des besoins en eau.

Il existe plusieurs types d’ouvrages qui permettent de capter l’eau


souterraine d’un aquifère : les galeries drainantes, le puits tubulaire (aussi
appelé «puits artésien»), le puits de surface, la pointe filtrante, le captage de
source, le puits rayonnant et les drains horizontaux.

5
CAPTAGE DES EAUX SOUTERRAINES

Les techniques de captage des eaux souterraines classiquement mises en


œuvre sont variées. Le choix de la technologie est à adapter en fonction non
seulement de l’hydrogéologie (géométrie de l’aquifère, paramètres
hydrodynamiques, potentialités) mais également de contraintes extérieures:
topographie, hydrographie, risque de salinisation, de transfert de pollution
depuis la surface, occupation du sol, condition d’exécution et d’équipement.

Enfin, l’ouvrage doit pouvoir être réalisé dans des conditions économiquement
supportables.

6
PUITS ET FORAGES

Un puits est un trou vertical de large diamètre (1 à 3 mètres), peu profond


(quelques mètres) creusé dans le sol afin d’extraire l’eau dans les premiers
niveaux aquifères. Les puits exploitent les eaux de la nappe superficielle.

Le forage, à la différence du puits, est un trou vertical profond (de plusieurs


dizaines de mètres à plusieurs centaines de mètres et de diamètre plus
restreint. Il est creusé par un procédé mécanique (foreuse) en terrain
consolidé ou non.

Les ouvrages verticaux sont les plus utilisés et les plus adaptés pour exploiter
des aquifères poreux et relativement étendus.

La majorité des aquifères fissurés sont également exploités à l’aide de ces


ouvrages.

7
PUITS ET FORAGES

8
LES DIFFERENTS TYPES DE PUITS

PUITS TRADITIONNELS

 Puisards temporaires
On implante ces puisards dans les bas-fonds en saison sèche. Ce sont des
petits excavation exécutées dans les marigots, les bas-fonds pour accéder à
la nappe phréatique. Ces puisards temporaires suivent l’évolution du niveau
de l’eau.

Le puisard est construit de marnière sommaire avec un diamètre de l’ordre de


80 cm. Le revêtement des puisards, quand il existe, est constitué de la paille,
des matériaux tressés ou de la paille et par des branchages.

La gueule du puits est équipée de bois placés à angle droit.

9
10
LES DIFFERENTS TYPES DE PUITS

 Puits pérennes
Il en existe en très grand nombre dans les pays du Sahel et certains atteignent
des profondeurs considérables allant jusqu’à 100 m. Les puits profonds sont
toujours l’œuvre des puisatiers spécialisés, seuls capables de venir à bout des
difficultés de fonçage (creuser) et de soutènement (contenir les parois).

Le fonçage est effectué à la barre à mine et l’évacuation des déblais est faite
avec des moyens de bord.

11
LES DIFFERENTS TYPES DE PUITS

PUITS MODERNES

La différence entre le puits traditionnel et le puits moderne réside dans ce


qu’on appelle le captage. Le puits moderne est un ouvrage cylindrique réalisé
en dessous de la surface du sol pour captage la nappe phréatique. Il est
composé de 3 parties :

- Le cuvelage ;
- Le captage ;
- L’équipement de surface.

12
Schéma d’un puits moderne

13
Schéma d’un puits moderne

14
PUITS MODERNE

Le cuvelage
Le cuvelage sert à soutenir les parois du puits au-dessus du niveau de l’eau. Il
est en général monolytique et pourvu d’ancrage.

Le captage
Le captage encore appelé colonne de mise en eau a un diamètre inférieur au
diamètre intérieur du cuvelage et il peut pénétrer de 4 à 5 m dans la nappe.
La crépine est un organe essentiel du captage et il est constitué de buses en
béton perforées de barbacanes de 5 à 10 m de diamètre incliné à 45° de
l’intérieur vers l’extérieur.
Elle est entourée d’un massif de gravier filtrant et la base des puits modernes
est fermée par une dalle de fond qui empêche les remontées de terrain. Cette
dalle est aussi perforée de barbacanes et repose sur un lit de graviers.

15
PUITS MODERNE

Equipement de surface ou superstructure


Elle est destinée à faciliter l’accès au puits et son utilisation. La margelle
(élément essentiel de l’équipement de la surface) est une protection contre les
chutes de corps étrangers et évite la pollution de l’eau.

Il y a les margelles basses (30 à 40 cm) et les margelles hautes (sur


lesquelles l’on s’adosse).

16
PUITS MODERNE

Les techniques de construction des puits modernes


Une des différences fondamentales entre les puits traditionnels et les puits
modernes se trouve dans le mode de fonçage et dans la technique de
soutènement.

On peut noter 4 opérations essentielles :

1. Le fonçage en terrain sec


2. La construction du cuvelage
3. La mise en place du captage
4. La réalisation de la superstructure

17
PUITS MODERNE

 Le fonçage en terrain sec (hors nappe)


L’opération consiste à réaliser la fouille depuis la surface du sol jusqu’au
niveau de l’eau. La fouille doit être parfaitement verticale et de diamètre
régulation.

Les dimensions de la fouille sont fonction de celles à donner au cuvelage. La


forme circulaire le plus souvent retenue offre une résistance maximale à la
pression des terres et une surface de paroi minimum (raison économique).

ɸ fouille = ɸint cuvelage + 2 épaisseurs cuvelage

18
PUITS MODERNE
Une fois le choix du puits opéré, on trace un cercle de diamètre ɸ = diamètre
de la fouille. Le centre du cercle étant l’axe du trou. On doit pouvoir retrouver
l’axe de la fouille à tout moment au cour du fonçage et maintenir ainsi la
verticalité du trou. Pour ce faire, on tend 2 fils se coupant en angle droit en un
point appartenant à l’axe de la fouille. Ces fils sont fixés a 4 piquets situé à 1 m
du bord de la fouille. Le fonçage commence par le centre.

Comment fait-on le fonçage


La technique du fonçage dépend de la nature des terrains et plus précisément
de leur tenue (stabilité) et de leur dureté.

Quatre cas de figure peuvent se présenter :


- le fonçage en terrain tendre,
- le fonçage en terrain dur,
- le fonçage en terrain très dur,
- le fonçage en terrain instable.

19
PUITS MODERNE
Fonçage en terrain tendre
Ce sont de terrains qu’on peut traverser avec des moyens rudimentaires : le
pic, la barre à mine, la houe. Ce sont les sables consolidés, les argiles les
grès et schistes tendres, les altérites issues des roches cristallines.

Si les terrains sont stables, on procède au fonçage simple jusqu’au niveau de


l’eau et le cuvelage est exécuté en une phase unique en remontant vers la
surface.

Dans le cas contraire (terrains instables), on réalise le cuvelage au fur et


mesure de l’avancement du fonçage. On dit qu’on réalise le cuvelage en
descendant. Si on est en présence d’une alternance de terrains instables, il est
conseillé de construire le cuvelage au fur et à mesure du fonçage. Les résultats
des observations sur les puits traditionnels existant dans le voisinage et la
géologie du site sont utiles dans le choix entre le fonçage simple ou une
alternance de fonçage et cuvelage.

20
PUITS MODERNE
Fonçage en terrain dur
Un terrain est dur quand on peut l’attaquer a la barre a mine avec beaucoup
d’effet et une baisse sensible du rendement. L’emploi d’un marteau piqueur
permet un avancement plus rapide au cours de l’abattage cependant le marteau
nécessite un personnel spécialisé.

Fonçage en terrain très dur


Les terrains très durs ne peuvent être attaqués au marteau piqueur qu’avec des
vitesses d’avancement anormalement faibles et nécessitent le recours aux
explosifs.

L’emploi de l’explosif comporte 2 successives :


a. la perforation des trous de mines suivant un plan de minage très précis, et
minage avec des pains de dynamite.
b. terrain très dur. On utilise souvent des détonateurs retards et un plan de
minage en quinconce.

21
PUITS MODERNE

Fonçage en terrain instable


Les terrains instables ne sont en équilibre en talus naturel si pente très faible,
ce qui n’est pas le cas d’une fouille de puits où la paroi est verticale. Les
terrains sont boulant et n’autorisent aucun avancement. Il s’agit des sables et
des alluvions fins.

La seule technique de fonçage efficace reste le havage. Le havage consiste à


mettre en place avant même l’avancement des déblais une colonne de
cuvelage qui s’enfoncera dans le terrain sous l’effet de son s’enfoncera dans le
terrain sous l’effet de son propre poids au fur et à mesure de l’excavation en
général, l’excavation est facilement exécutée a la houe ou à la pelle.
Cependant, le guidage de la colonne dépendant, le guidage de la colonne de
buses nécessite une bonne expérience.

22
PUITS MODERNE

Construction du cuvelage en béton arme


Le cuvelage en descendant est utilisé en cas de terrain instable. Apres
préparation de la fouille d’ancrage de surface et le fonçage du premier mètre,
on réalise les opérations suivantes :
1. mise en place du ferraillage avec un dépassement de 25 cm dans la partie
inferieur en vue du recouvrement des fers suivants.

2. Centrage et mise à la verticale du coffrage à l’aide de fil plomb. Le coffrage


est un moule cylindrique de 50 à 100 cm de hauteur ; calage pour un
enrobage adéquat des fers, le ferraillage doit être au milieu de l’espace
annulaire.

3. Coulage du béton et décoffrage au moins 8 heures après. L’ancrage de


surface peut être réalisé maintenant ou plus tard. Lorsque l’ancrage de
surface et la première levée de 50 à 100 cm ont été réalisés, la construction
du cuvelage se fait comme suite :

23
PUITS MODERNE

- Pour des levées de 1m , on fait des fonçages de 10m10 + 25 cm pour le


recouvrement avec les ancrages suivants.

On réalise le coffrage sur 1m et les 10 cm laissés ouverts permettent


d’introduire le béton. Quand le moule est plein, on projette à la truelle le béton
pour combler les 10 cm supplémentaires. Dans les puits profonds, il est
nécessaire de réaliser les ancrages intermédiaires tous les 10 cm et
éventuellement un ancrage de base à la fin. Les ancrages internes limitent les
affouillements entre la paroi extérieure du cuvelage et la fouille dans le terrain
naturel.

24
PUITS MODERNE

Cuvelage du béton arme en remontant


C’est une méthode qui convient au terrain de bonne terre avec l’avantage de
réaliser les leviers suffisamment longs pouvant couvrir des hauteurs très
importantes. On coule au fond de la fouille le premier élément de cuvelage avec
un ancrage de base si nécessaire (fortement conseillé).

C’est une technique qui peut être limitée uniquement par les méthodes
manutention, si non, on peut mettre autant de moules que le permettent
l’expérience de l’équipe et les possibilités de manutention.

On peut aussi incorporer des ancrages intermédiaire comme pour la technique


de cuvelage en descendant. L’ancrage surface est exécuté en dernier lieu.

25
PUITS MODERNE
Cuvelage continu descendu par havage
Pour des terrains particulièrement instables, on met en œuvre cette technique
pour assurer un soutènement instantané. La technique est seulement efficace
pour des puits de profondeur modéré. Le cuvelage est alors coulé en surface
continue au fur et à mesure de l’enfoncement et constitue ainsi une colonne
monolytique.

La particularité de ce type de cuvelage est la présence à la base d’un dispositif


spécial appelé trousse coupante en béton armé de diamètre extérieur plus
grand que celui du cuvelage; ce qui facilite la descente progressive de la
colonne.

Cette méthode exclut l’incorporation d’ancrage interne. C’est seulement à la fin


de la mise en place que la colonne est suspendue à l’ancrage de surface dans
le cas. L’ancrage de surface doit être construit avec le maximum de précaution.

26
PUITS MODERNE

LA MISE EN PLACE DU CAPTAGE


Par opposition au cuvelage, le captage conserve la partie du puits sous le
niveau statistique. Il est mise en place par havage.

Le havage a niveau d’eau constant


En terrain très instable, en évite de puiser l’eau. Ce qui entrainerait une arrivée
de matériaux du sol qui viendraient remplir le puits et provoquant un
affouillement derrière la paroi du puits.

Le niveau d’eau constant maintient les terrains en pression. L’utilisation d’une


benne preneuse manipulée de l’extérieur du puits ou d’hommes-grenouilles est
nécessaire pour extraire le matériau.

27
PUITS MODERNE

La première buse doit comporter une trousse coupante et la mise en place de


gravier filtre doit suivre l'avancement de la colonne dont la partie supérieure est
centrée par rapport au cuvelage à l’aide de cale en bois. Il est nécessaire de
prévoir un recouvrement de 2 m du captage par rapport au cuvelage si le
captage se termine sur des terrains instable se termine sur des terrains
instables, en prévision des cas où le captage poursuivait sa descente au cours
de l’explosion de l’ouvrage.

Cependant, chaque fois que cela est possible, il faut s’efforcer de traverser la
totalité des terrains boulant (instable). Pour une meilleure garantie de longévité
de l’ouvrage.

En fin une dalle de fond perforé posée sur un matelas de gravier empêchera la
remontée d’éléments fins dans le puits.

28
PUITS MODERNE
Le havage avec exhaure
Lorsque la tenue des terrains permet de rabattre le niveau de la nappe sans
entrainement de particules solides, le havage se fait en maintenant le fond du
puits sec, permettant ainsi de dégager régulièrement le tranchant de la trousse
coupante sur tout son périmètre. On doit prévoir toujours un dépassement de la
base su cuvelage et une dalle de fond.

Les superstructures
Ce sont les équipements de surface dont la margelle est l’élément essentiel.
C’est un garde-fou contre les chutes d’hommes et d’animaux, les souillures et
sert d’appui pour le confort de l’utilisateur.

Il existe des margelles basses de hauteur 40 cm et des margelles de hautes (80


cm). Les margelles sont en béton armé ou en maçonnerie de pierres sauvage
ou taillées construites sur le prolongement du cuvelage et prenant appui sur
l’ancrage de surface.

29
PUITS MODERNE

Le développement
Il s’agit de provoquer de violentes agitations dans l’eau pour attirer les éléments
les plus fins vers l’intérieur du puits et les pomper pour les rejeter hors du puits
jusqu’à ce que l’eau soit claire.

On mesure de temps en temps, le débit et le rabattement et on calcule le débit


spécifique qui doit augmenter au cours du développement et se stabiliser quand
le développement est terminé.

30
Schéma d’aménagement d’un puits tubulaire
31
Schéma
d’aménagement d’un
puits de surface

32
Une pointe filtrante est un
ouvrage de captage de faible
diamètre et généralement peu
profond, qui consiste en un
tube perforé dont l’extrémité
est pointue, enfoncé jusqu’à la
nappe phréatique dans un sol
meuble.

Schéma
d’aménagement
d’une pointe filtrante
33
CAPTAGE DE SOURCE

Un captage de source consiste en un ouvrage aménagé à un endroit où l’eau


souterraine fait résurgence à la surface du sol, par exemple à flanc de colline.

Il doit normalement être constitué d’un drain horizontal aménagé à faible


profondeur, mais à plus d’un mètre de la surface du sol en amont du point
naturel de résurgence de manière à capter l’eau avant qu’elle ne fasse surface.

Ce drain est relié à un réservoir à l’intérieur duquel est placée la pompe


d’alimentation. L’eau ainsi captée peut aussi être acheminée par gravité.

34
Schéma
d’aménagement
d’un captage de source

35
CAPTAGE D’UNE SOURCE

36
Comment choisir un ouvrage de captage?

Le choix d’un ouvrage de captage ne doit pas se faire à la légère puisqu’il


sera utilisé pendant plusieurs années. Ainsi, avant d’arrêter son choix sur un
type d’ouvrage, le propriétaire devrait effectuer certaines vérifications auprès
de ses voisins et de sa municipalité :

• Quel est le type d’ouvrage de captage le plus souvent utilisé dans le


voisinage?

• Quelle est la profondeur moyenne des ouvrages de captage se trouvant


dans les environs?

• Quelle est la profondeur du niveau statique de l’eau dans les ouvrages de


captage avoisinants? (Cette information donne une bonne indication de la
quantité d’eau qui pourrait être emmagasinée dans le puits.)

• Quelle est la quantité et la qualité de l’eau captée dans les ouvrages de


captage situés à proximité ?

• A-t-on déjà décelé des indices de contamination dans le secteur


(contamination bactériologique ou chimique, problèmes de santé) ?

• Lors de périodes de sécheresse, est-il déjà arrivé de manquer d’eau ? 37


Aires d’alimentation et de protection autour d’un ouvrage de captage

38
LE FORAGE
ET LES
DIFFÉRENTE
S MÉTHODES

39
LE FORAGE ET LES DIFFÉRENTES MÉTHODES

Il existe de nombreuses méthodes de foration qui dépendent essentiellement


du sous-sol, du diamètre de l’ouvrage, de la profondeur voulue et des
mesures in-situ souhaitées.

Tableau: Synthèse des méthodes existantes en fonction du type de terrain et de la


profondeur atteinte

Chaque technique de forage avance plus ou moins vite en fonction du terrain


traversé. C’est la raison pour laquelle la connaissance de la géologie semble
indispensable avant de commencer un forage. 40
LE FORAGE ET LES DIFFÉRENTES MÉTHODES

Le battage

Ce procédé est très ancien, la méthode consiste à soulever un outil lourd


(trépan) et à le laisser tomber sur la formation.

Il est possible de varier la fréquence et la hauteur de chute selon la dureté


des formations.

L’avantage de ce procédé est qu’il est simple et peu coûteux à mettre en


place.

Seulement, la vitesse d’avancement est relativement faible.

Cette méthode n’est guère utilisée de nos jours à cause de son faible taux
d’avancement.

41
LE FORAGE ET LES DIFFÉRENTES MÉTHODES

Le havage ou procédé Bento

Pour cette méthode, le tubage pénètre dans la formation sous l’effet de son
poids et/ou sous la force de vérins hydrauliques. Une benne preneuse
permet de curer progressivement l’intérieur du tubage. Cette technique
permet un avancement rapide dans des formations meubles pour de faibles
profondeurs et pour de gros diamètres.

La tarière

Cette méthode utilise un outil qui ressemble à une vis sans fin qui permet de
forer sur de faibles profondeurs avec un gros diamètre. Très souvent utilisée
pour les forages de reconnaissance, cette méthode convient dans les
terrains limoneux-argileux et marneux.

42
LE FORAGE ET LES DIFFÉRENTES MÉTHODES

Le rotary

Cette méthode est très rependue dans les terrains meubles. La profondeur
de forage peut être très importante. Par ailleurs, la foration n’est pas
perturbée par les terrains peu stables ou plastiques (argiles) car cette
méthode est obligatoirement accompagnée d’un fluide de forage.

Le marteau fond de trou

Cette méthode de forage utilise la percussion et la rotation. L’énergie utilisée


pour actionner cet outillage est l’air comprimé à haute pression (10-25 bars).
Cette méthode permet de forer dans des terrains durs.

L’avancement du forage est rapide jusqu’à des profondeurs de l’ordre de


200m, la limitation étant principalement due à la puissance du compresseur
et donc à la capacité de remonter les cuttings.

43
LE FORAGE ET LES DIFFÉRENTES MÉTHODES
Odex ou marteau fond de trou à l’avancement

Cette méthode est la même que la méthode au marteau fond de trou à une
différence près, un tubage de soutènement est mis en même temps que la
foration pour éviter les éboulements du forage.

Cette méthode est particulièrement efficace dans les terrains boulants et


incohérents.

44
LE FORAGE ET LES DIFFÉRENTES MÉTHODES
Méthodes carottées

La méthode carottée utilise un tube carottier et un outil composé d’une


couronne diamantée qui va permettre la remontée des échantillons intacts
de terrain, à l’opposé des autres méthodes qui sont destructives par rapport
aux échantillons prélevés.

La carotte est remontée selon une fréquence donnée (m) de façon à obtenir
une coupe géologique mètre après mètre du forage. C’est une méthode de
reconnaissance qui permet de donner la lithologie avec une précision
appréciable. Les carottes sont placées dans un casier et analysées par la
suite.

Cette méthode fonctionne sur des terrains durs mais elle rencontre des
difficultés sur des terrains meubles.

45
LE FORAGE ET LES DIFFÉRENTES MÉTHODES

Le forage sonique

Le forage sonique permet de combler les lacunes du forage carotté. Cette


méthode permet de récupérer de façon exploitable les cuttings dans des
terrains sableux. Cette méthode très innovante est peu développée pour le
moment.

Le principe est l’utilisation des vibrations hautes fréquences qui permettent


de faire avancer un trépan carottier ou cuvelage dans les formations
souterraines.

46
LE FORAGE ET LES DIFFÉRENTES MÉTHODES
Les fluides de forage

Certaines méthodes de foration nécessitent un fluide de forage. On distingue


deux familles de fluide de forages : les fluides à base d’eau et les fluides à
base d’air.

Le fluide de forage a plusieurs fonctions pendant l’étape de foration, il


permet :

- de refroidir et de lubrifier l’outil de forage qui est soumis à de lourdes


contraintes pendant la foration,

- de consolider les parois du forage (boue de forage) sous forme de


pellicules argileuses, plus communément appelées cake,

- de remonter les Cuttings de forage à la surface,

- de gérer, le cas échant, une venue d’eau artésienne en faisant contre


pression (réglage de la densité de la boue),

- de savoir s’il y a des pertes ou des arrivées d’eau en comparant le volume


47
injecté et le volume récupéré de fluide.
LE FORAGE ET LES DIFFÉRENTES MÉTHODES
Les fluides de forage
Des paramètres importants sont à prendre en compte dans l’utilisation d’un
fluide de forage:
- pour les fluides à base d’air :
o la pression et la puissance du compresseur vont être des facteurs
déterminants de la vitesse de foration et de la remontée du cutting,
o la présence de fissures peut empêcher la remontée du cutting ;
de la mousse stabilisée peut alors être rajoutée, ce qui permettra la
remontée de celui-ci.
- pour les fluides à base d’eau, il existe plusieurs types de boues telles que
les boues bentonitiques et les boues polymères. Pour chacune, les
paramètres importants sont cités ci-dessous :
o le contrôle de la densité est obligatoire pour la réussite de
l’ouvrage : une boue trop dense aura tendance à colmater l’ouvrage, tandis
qu’une boue qui ne le sera pas assez ne sera pas capable de remonter les
cuttings et de maintenir la paroi. L’ajustement de la densité de la boue doit
se faire de façon réactive. En effet, il arrive que par contact avec une arrivée
d’eau, la boue se dilue et baisse en densité ou bien qu’une perte dans une
zone fissurée entraine la perte totale de la boue. Il est donc recommandé de
ne pas négliger ce paramètre, 48
LE FORAGE ET LES DIFFÉRENTES MÉTHODES
Les fluides de forage

o la viscosité de la boue permet à l’outil de travailler dans de


bonnes conditions et permet une bonne remontée du cutting,
o le cake est le dépôt que laisse la boue sur les parois du forage.
Ce paramètre dépend de la composition initiale de la boue et donc des
paramètres cités précédemment,
o d’autres paramètres comme le pH et la teneur en sable sont à
vérifier.

49
LE FORAGE ET LES DIFFÉRENTES MÉTHODES
Les fluides de forage

50
A chaque mètre de foration les copeaux de roches sont récupérés par un
seau par les manœuvres.

•Représentation de la récupération des échantillons dans le seau 51


Les échantillons sont ensuite classés dans un endroit sec suivant leurs cotes de
foration.

•Figure 16 : Représentation du classement des échantillons


Pour finir, le conditionnement des échantillons se fait à sec dans des boîtes en
plastique portant les informations telles que, le nom du Projet, le nom de
l'entreprise, le nom du site, l'identification du forage (numéro d'ordre du
sondage), la date de démarrage des travaux et la date de fin des travaux. 52
LE FORAGE ET LES DIFFÉRENTES MÉTHODES
L’équipement du forage

Le but du forage d’eau est le prélèvement de la ressource en eau et ce de


façon optimale. Pour cela, l’équipement installé dans le forage doit être
adapté au diamètre du forage, au débit souhaité, à la nature du sous-sol et
aussi permettre l’exploitation de l’ouvrage de façon pérenne et productive.

Caractéristiques
Le tubage plein
Le tubage plein a pour but :
o de maintenir les parois du forage,
o d’isoler les arrivées d’eau non captées,
o d’accueillir la pompe.

53
LE FORAGE ET LES DIFFÉRENTES MÉTHODES
L’équipement du forage

Le tubage plein est un tubage lisse qui sert le plus souvent de chambre de
pompage. Ce tubage existe sous différents diamètres et types de matériaux
et doit être capable de résister aux contraintes suivantes :

- force d’écrasement,
- force de traction,
- force d’éclatement,
- force de compression,
- résistance thermique,
- capacité inoxydable.

En ce qui concerne la nature de matériau utilisé, il faut distinguer deux


familles: le tubage acier et le tubage plastique.

54
LE FORAGE ET LES DIFFÉRENTES MÉTHODES
L’équipement du forage

Le tubage crépiné et le bouchon de fond de forage

Le tubage crépiné se trouve au niveau des arrivées d’eau ou plus


généralement en face de l’aquifère exploité. La crépine a pour rôle principal
de drainer la formation aquifère en limitant la migration de particules solides.

Il existe plusieurs types de crépines qui sont dépendantes de la nature du


tubage et surtout dépendantes du type d’aquifère capté.

Effectivement, il existe une grande variabilité de réservoirs géologiques,


allant des sables, au milieu de socle, en passant par les différentes roches.

Les différentes crépines vont être au mieux adaptées à un type de milieu


pour faire en sorte que la productivité de l’ouvrage soit maximale avec un
minimum de contraintes.

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LE FORAGE ET LES DIFFÉRENTES MÉTHODES
L’équipement du forage

Le tubage crépiné et le bouchon de fond de forage

La taille des fentes ou slot des crépines devra être calibrée en fonction du
massif filtrant ou du terrain rencontré de façon à ce que la crépine puisse
retenir celui-ci.

Le dimensionnement du slot doit permettre la rétention d’au moins 90% des


grains du massif filtrant. La crépine est soumise aux mêmes forces que le
tubage plein et doit être capable de résister aux contraintes mécaniques et
thermiques qui lui sont imposées.

Une autre contrainte rentre en jeu avec la crépine, il s’agit de la vitesse


d’entrée d’eau dans la crépine qui dépend de plusieurs paramètres :

- la hauteur de crépine,
- la taille des fentes (slot),
- le débit de pompage.

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LE FORAGE ET LES DIFFÉRENTES MÉTHODES
L’équipement du forage

Le massif filtrant et le joint d’étanchéité

Le massif filtrant se place entre la crépine et la paroi du forage, autrement


dit, dans l’espace annulaire. Le massif filtrant permet la tenue du terrain et
l’évacuation des particules des formations géologiques instables.

Le massif filtrant va être dépendant de la granulométrie de la formation


aquifère exploitée et doit répondre aux obligations suivantes :

- être désinfecté et sans particules fines,


- être placé uniquement devant la formation aquifère exploitée,
- l’épaisseur du massif filtrant doit être comprise entre 2 à 3 pouces au
rayon,
- sa granulométrie doit être calibrée de façon optimale par rapport à la
formation aquifère exploitée,
- le massif filtrant doit être de nature siliceuse en raison de son inertie dans
le milieu.

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LE FORAGE ET LES DIFFÉRENTES MÉTHODES
L’équipement
du forage

Le massif
filtrant et le
joint
d’étanchéité

La figure
permet de
donner un
exemple du
choix du
massif filtrant
en fonction de
la
granulométrie
de l’aquifère.

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LE FORAGE ET LES DIFFÉRENTES MÉTHODES
L’équipement du forage

La pompe immergée et la colonne d’exhaure

Le dimensionnement de la pompe sera fonction de la profondeur finale de


pompage et du débit d’exploitation de l’ouvrage. La pompe doit
impérativement être au niveau des tubages pleins et suffisamment éloignée
des crépines pour éviter tout dénoyage de celles-ci.

Il est préconisé de laisser, entre la pompe et le tubage, un espace d’au


moins un pouce afin que la circulation de l’eau autour de la pompe se fasse
correctement. La vitesse ascensionnelle ne doit pas dépasser la valeur de
1,5 m/s sous peine de créer un écoulement au sein de la colonne d’exhaure
turbulent qui peut provoquer :

- des phénomènes de cavitation,


- une instabilité de la colonne d’exhaure,
- de fortes pertes de charge.

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LE FORAGE ET LES DIFFÉRENTES MÉTHODES

Mise en place de l’équipement

Avant de mettre en place l’équipement, il convient de vérifier certains


paramètres du forage et de calculer les contraintes qui vont être soumises
aux différents tubages ainsi que les différents volumes d’injections:

- vérifier la verticalité et la rectitude de l’ouvrage. Il est recommandé que


l’ouvrage ne dévie pas de plus d’un degré par tranche de 30m.

La figure illustre les différents cas de déviations d’un forage et démontre


qu’un forage peut être droit mais pas vertical,

- contrôler la longueur de tube afin de connaitre mètre par mètre la


longueur de tube mise en place ainsi que le pied du tubage.

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LE FORAGE ET LES DIFFÉRENTES MÉTHODES
Verticalité d’un ouvrage

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LE FORAGE ET LES DIFFÉRENTES MÉTHODES

Mise en place de l’équipement

La descente des tubages


La mise en place du tubage doit se faire avec certaines précautions:

- pour les tubes PVC et PEHD :


o une attention particulière doit être portée afin d’éviter
d’éventuelles chutes accidentelles qui peuvent provoquer la casse du tube,
o il convient de vérifier les filetages des raccords (si PVC vissé),

- pour les tubes acier :


o il faut veiller à ne pas mettre en contact différents aciers sous
peine de créer une dégradation de l’acier (corrosion électrochimique),
o il convient d’éviter les soudures sur de l’acier inoxydable, cela
risque d’entrainer une perte de la protection anti-oxydante,
o il est nécessaire de contrôler les filetages des raccords.

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LE FORAGE ET LES DIFFÉRENTES MÉTHODES
Mise en place de l’équipement

Calcul du volume de massif filtrant et mise en place


Afin de réaliser cette étape, il convient de connaitre les quantités de
matériaux mises en jeu qui sont dépendantes de l’espace annulaire.

La plaquette ci-dessous permet de décrire la méthode de calcul du volume


du massif filtrant ainsi que sa mise en place.

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LE FORAGE ET LES DIFFÉRENTES MÉTHODES
Calcul du volume de massif filtrant et mise en place

L’introduction du massif filtrant peut se faire selon plusieurs méthodes :

- méthode par canne d’injection,


- circulation inverse,
- méthode d’injection du massif filtrant en circulation inverse par circuit sous
pression,
- méthode d’injection du massif filtrant par Crossover tool.

La cimentation
La cimentation de l’ouvrage se fait dans l’espace annulaire. La méthode
consiste à remplir une partie de l’espace annulaire et du tubage plein. Il
existe plusieurs cas de figure et plusieurs méthodes de mise en place du
ciment. La cimentation est une phase délicate qui demande une attention
particulière. Effectivement, la cimentation permet l’isolation des nappes mais
aussi d’ancrer et de confiner le tubage vis-à-vis des terrains.

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LE FORAGE ET LES DIFFÉRENTES MÉTHODES

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LE FORAGE ET LES DIFFÉRENTES MÉTHODES

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LE FORAGE ET LES DIFFÉRENTES MÉTHODES

La cimentation

Caractéristiques
Au préalable, la qualité du ciment utilisée doit être choisi, en fonction :

- de la nature des terrains,


- de la température moyenne du terrain,
- de la vitesse de prise du ciment,
- de la résistance du ciment à l’écrasement après prise.

Pour les forages d’eau, la plupart du temps le ciment Portland ordinaire est
utilisé. Il est déconseillé d’utiliser du ciment à prise rapide qui pourrait venir
obstruer des parties hautes de l’ouvrage sans forcément atteindre la
profondeur voulue.

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LE FORAGE ET LES DIFFÉRENTES MÉTHODES
La cimentation

Caractéristiques

Selon la norme NF X 10-999 (2014), la phase de cimentation à plusieurs


fonctions :

- éviter la pollution de la ressource :


o isoler les eaux de surface (ruissèlement, pluie) avec l’eau de la
nappe captée,
o isoler deux nappes superposées afin d’éviter tout contamination
d’une nappe souterraine par une autre,

- colmater les zones de cavités ou de fissures qui provoquent des pertes de


fluide de forage non désirées,

- fixer la colonne de tubage au terrain,

- protéger la colonne de tubage contre la corrosion du terrain.

70
LE FORAGE ET LES DIFFÉRENTES MÉTHODES

La cimentation

Les deux cas de figure suivants permettent de conceptualiser l’utilité de la


cimentation:

- lors d’un forage pour l’exploitation d’un aquifère superficiel libre, l’ouvrage
se fait habituellement en mono diamètre comme illustré ci-dessous,

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LE FORAGE ET LES DIFFÉRENTES MÉTHODES
La cimentation

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LE FORAGE ET LES DIFFÉRENTES MÉTHODES

La cimentation

- lors d’un forage pour l’exploitation d’un aquifère profond surmonté d’autres
formations aquifères, l’ouvrage se fait en plusieurs étapes : d’abord,
l’aveuglement de la nappe supérieure non exploitée, puis, la foration dans
l’aquifère sollicité. De cette manière, aucun contact entre les aquifères n’est
possible comme la figure ci-dessous le présente.

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LE FORAGE ET LES DIFFÉRENTES MÉTHODES
La cimentation

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LE FORAGE ET LES DIFFÉRENTES MÉTHODES
Calcul du volume et mise en place du ciment

Le volume de ciment à injecter dans l’espace annulaire se calcule avant le


début du chantier. Il est impératif de s’assurer de l’approvisionnement et des
caractéristiques rhéologiques de celui-ci.

De plus, la densité optimale du laitier final doit être aux alentours de 1,8. Il
faut donc calculer la quantité d’eau à mélanger avec une quantité de ciment.

Une autre étape tout aussi fondamentale est de calculer les forces de
collapse que peut engendrer la cimentation sur le tubage plein.

De plus, pour les tubages PVC, cette étape est d’autant plus importante
puisque le tubage PVC va réagir au contact de la chaleur créée par les
réactions exothermiques du ciment.

Le tableau ci-dessous fournit les valeurs de sécurité à appliquer sur la


résistance du tubage en fonction de la température.

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LE FORAGE ET LES DIFFÉRENTES MÉTHODES
Calcul du volume et mise en place du ciment

76
Le développement et achèvement du chantier

But: Préparer le forage avant son utilisation et poser la pompe ainsi que les
prises d’eau et les structures annexes

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LE FORAGE ET LES DIFFÉRENTES MÉTHODES
Le développement

Le développement permet de nettoyer l’ouvrage et d’augmenter la


production de l’aquifère sollicité à travers les crépines. Cette étape est
cruciale et ne doit pas être négligée puisqu’un forage bien développé permet
une bonne productivité. L’action du développement se fait sur une zone
proche du forage. Sur des terrains durs ou de granulométrie homogène, le
développement n’est pas obligatoire puisque ce type d’aquifère possède très
peu de particules fines. Un pompage simple permet de faire le
développement, il s’agit d’auto-dévelopement.

Le développement a différents objectifs :

- évacuer les particules fines qui pourraient venir ensabler ou colmater le


forage,

- s’il y a utilisation d’une boue de forage, le développement permet


d’éliminer le cake qui s’est posé sur les parois du forage,

- accroitre la porosité des formations rocheuses et augmenter la taille des


arrivées d’eau dans les formations calcaires (développement chimique),
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LE FORAGE ET LES DIFFÉRENTES MÉTHODES
Le développement

- augmenter la conductivité hydraulique autour du forage, limitant ainsi les


effets de perte de charges,
- éviter la formation de ponts de sable qui entrainent une baisse
conséquente de la conductivité hydraulique et qui peuvent endommager
les crépines,

- atteindre un débit optimal de fonctionnement du forage.

Il existe plusieurs méthodes de développement d’un forage qui ont toutes


pour but d’améliorer la productivité ainsi que la pérennité de l’ouvrage.

Voici les méthodes les plus utilisées :


- le sur pompage,
- le pompage alterné,
- le pistonnage,
- les méthodes pneumatiques ou à air (air lift),
- le développement par lavage au jet d’eau sous pression (jetting),
- le développement chimique,
- le développement par fracturation (cracking). 79
LE FORAGE ET LES DIFFÉRENTES MÉTHODES

Les pompages d’essais

Le pompage d’essai permet de déterminer:

d’une part, les capacités de production d’un ouvrage

et d’autre part, de déterminer les paramètres hydrodynamiques de l’aquifère


exploité.

Deux types d’essais sont à distinguer : l’essai de puits et l’essai de nappe.

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Les pompages d’essai permettent de déterminer les chances de réussite
du forage en termes de débit et de rabattement de la nappe. Ils fournissent
des informations sur les propriétés de l’aquifère et sur le forage lui-même.

On peut effectuer deux types d’essais. Il faut toujours procéder à un essai de


pompage à débit constant de l’aquifère. Il donne des informations sur le
rabattement lié à un taux de pompage donné (en général, un peu supérieur
au débit envisagé). Les données des essais peuvent également renseigner
sur les propriétés de l’aquifère. Un essai de pompage à débit constant de 3 à
6 heures convient pour une pompe manuelle.

Si le forage est destiné à une population nombreuse et requiert un débit


élevé, il faut éventuellement procéder à un essai de 24 à 72 heures ou
davantage (jusqu’à 14 jours).

L’essai de pompage à débit constant fournit des informations sur l’aquifère à


proximité du forage. Ses résultats permettent de déterminer la performance
à court terme du forage.

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Tests de qualité de l'eau;

Désinfection du forage;

Acceptation ou abandon des forages;

Coulage de la plateforme.

Démobilisation
But: Laisser le site propre, sûr et prêt à l’utilisation

Rédaction de rapports et réception de l’ouvrage


But: Réaliser un dossier clair et documenté visant à faciliter l’exploitation, la
maintenance et la réparation de l’ouvrage et le transférer à la communauté

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Think you for your attention

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