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Chapitre IV-fibres Optiques

Les fibres optiques sont des guides diélectriques cylindriques permettant la propagation d'ondes lumineuses, principalement utilisées dans les télécommunications. Elles se composent d'un cœur et d'une gaine, avec des avantages tels que l'insensibilité aux parasites électromagnétiques et une faible atténuation. Deux types principaux de fibres sont identifiés : les fibres à saut d'indice et les fibres à gradient d'indice, chacune ayant des caractéristiques spécifiques de propagation des ondes.

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Chapitre IV-fibres Optiques

Les fibres optiques sont des guides diélectriques cylindriques permettant la propagation d'ondes lumineuses, principalement utilisées dans les télécommunications. Elles se composent d'un cœur et d'une gaine, avec des avantages tels que l'insensibilité aux parasites électromagnétiques et une faible atténuation. Deux types principaux de fibres sont identifiés : les fibres à saut d'indice et les fibres à gradient d'indice, chacune ayant des caractéristiques spécifiques de propagation des ondes.

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Chapitre IV.

Les fibres optiques


IV.1. Introduction
Les guides d’ondes métalliques utilisent la réflexion des ondes sur les parois
métalliques. Il est possible d’obtenir un guidage des ondes par des structures
uniquement diélectriques appelées guides diélectriques. Parmi ces guides, nous
avons les fibres optiques (guides diélectriques cylindriques) permettant la
propagation d’ondes lumineuses. Les fibres optiques trouvent leurs applications
essentiellement dans les télécommunications.

IV.2. Définition
La fibre optique est un guide cylindrique, composé de deux diélectriques
appelés le cœur et la gaine. Le cœur de rayon a, de permittivité ɛ1 est entouré par
la gaine de permittivité  2  1 . Les dimensions des diélectriques sont invariantes
selon la longueur de la fibre, considéré ici oz comme axe de propagation.

Figure IV.1. Structure générale d’une fibre

On reconnait à la fibre beaucoup d’avantages :

- Son insensibilité aux parasites électromagnétiques.


- Son absence de danger en ambiance explosive.
- Son absence de diaphonie entre voies de communications.
- Un gain en poids et en encombrement.
- Une souplesse et des pertes faibles.
- Une abondance naturelle de matériaux pour verre (Silice).

IV.3. Nature des fibres optiques

Pr. M. FEHAM 2019-2020


Il y’a deux grandes catégories de fibres optiques.

IV.3.1. Fibre à cœur homogène ou à saut d’indice.


Le profil d’indice ainsi que la nature de propagation des ondes dans le cœur de
cette fibre sont présentés sur la figure IV.2.

Figure IV.2. Profil d’indice d’une fibre à saut d’indice

En réalité le guide diélectrique cylindrique est parfaitement défini par la loi de


distribution de l’indice n   r ; (  r  1) , en fonction de la distance r de l’axe. Le
graphe n(r) est appelé profil d’indice.

  r 1
 n  Cste    Cste
Pour la fibre à saut d’indice :  1
n2  Cste  r 2  Cste

IV.3.2. Fibre à gradient d’indice


Dans ce cas n1 varie de façon continue dans le cœur de la fibre. Le profil
d’indice ainsi que la nature de propagation des ondes dans le cœur de cette fibre
sont présentés sur la figure IV.3.

Figure IV.3. Profil d’indice d’une fibre à gradient d’indice

IV.3.3. Autre exemple

Pr. M. FEHAM 2019-2020


Profil d’indice de la forme :

 2 r g
2 n1 (1  2( a ) ) pour r  a
(n(r )) 
2

 n1 (1  2) pour r  a

Où a est le rayon du cœur et g est un paramètre caractérisant le profil d’indice


(exemple: g=2 correspond à un profil parabolique).

 = diminution relative de l’indice.


  n1 n 2
n1

En pratique, les variations d’indice ne dépassent pas 1% afin d’assurer à la fibre


une grande bande passante et une faible atténuation.

IV.4. Fabrication

La technique la plus utilisée est la fabrication de fibres à partir des fibres plus
grosses de 10 à 30 mm de diamètre, appelées préforme (figure IV.4). On chauffe
ensuite le préforme dans un four et on le tire avec une force constante, pour
obtenir avec ce procédé, des fibres de 50 à 150 µm de diamètres.

Préforme

fibre

Figure IV.4. Principe de fabrication d’une fibre

IV.5. Fibre à saut d’indice

Pr. M. FEHAM 2019-2020


IV.5.1. Ouverture numérique (ON)
L’onde progresse dans la fibre par réflexion totale sur l’interface cœur-
gaine (en r=a). Puisqu’il y’ait réflexion totale, il faut que l’angle d’incidence  i
soit inférieur à l’angle critique m (voir figure IV.5).

Figure IV.5. Définition de l’ouverture numérique d’une fibre

Pour une fibre placée dans l’air, n0=1, on déduit de la figure IV.5 les relations
suivantes, donnant l’ouverture numérique, notée ON, d’une fibre.
 ' ' 2 '
1sin m  n1 sin   n1 sin(  m )  n1 cos m  n1 1  sin  m
2

 ' 
n1 sin  m  n 2 sin 2
Or   sin  'm n 2  ON  sin m  n n
1
2 2
2
 ' angle critique
 m n1

Si le milieu d’entrée a un indice n = n0 , alors :

2 2
n1  n 2 ; or on sait que   n1
 n2
 ( n1  n 2 )  
ON  n
n 02
1
n 1

Pr. M. FEHAM 2019-2020


(n1 n 2)(n1 n 2) n1(n1 n 2)
ON 
2
 2
n0 n0
or n  n  n  n  2n
1 2 1 2 1

2n12
d ' où ON 
2
 2 r1
n0  r0
A.N. :  = 10-2 ; n1=1,5 ; ON= 0,21   m 12,25
Nous présentons dans le tableau IV.1, des exemples de fibres optiques
commercialisées.

Fibre multimodale Fibre


monomodale
Caractéristiques Silice Silice Silice Silice
Saut dopée gradient Saut
d’indice Saut d’indice d’indice
d’indice
Diamètre 2a 200 µm 55 µm 55 µm 10 µm
Diamètre gaine 400 µm 125 µm 125 µm 100 µm
Ouverture 0,17 0,25 0,25 0,03
numérique
(ON)
Bande passante 20 MHz/Km 100 500 MHz/Km 1 GHz/Km
MHz/Km
Atténuation en <5 dB à 5 dB à 5 dB à 2 dB à
dB/km λ=850 nm λ=850 nm λ=850 nm λ=900 nm

Tableau IV.1. Caractéristiques de quelques fibres optiques commercialisées

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IV.5.2. Théorie modale
La progression des ondes dans la fibre résulte de réflexions totales sur la surface
cylindrique de l’interface cœur-gaine. C’est le même problème mathématique
que celui du guide d’ondes métallique cylindrique à la seule différence qu’entre
le cœur et la gaine existe une interface diélectrique.

En utilisant les mêmes notations du guide d’ondes cylindrique, on trouve des


solutions dans le cœur et dans la gaine, comme suit.

-Dans le milieu (1) (le cœur), on trouve des solutions de la forme :

z cos m 2
A J m (k c1 r )e  g 
j
et k c1

 sin m  c1
2 2 2 2 2
avec k c1
 k1      
1
 0 dans le coeur
g 1 g

-Dans le milieu (2) (la gaine), on trouve des fonctions de Bessel modifiées Km
(figure IV.6), qui donnent des champs nuls à l’infini.

Figure IV.6. Représentation des fonctions de Bessel modifiées Km

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z cos m 2
B K m (k c 2 r )e  g 
j
et k c2 
 sin m  c2
2 2 2 2 2
avec k c2
   k 2     2
 0 dans la gaine
g g 2

Dans le cas général, les composantes Ez et Hz vérifient l’équation d’onde (ou


équation de Helmholtz), qui donne des solutions de la forme décrite
précédemment, d’où:

A (  j z
 J m k c1
r ) sin m  e g
si r  a (coeur )
Ez  
C K m(k c 2 r ) sin m e  j  gz si r  a ( gaine)

et
B (  j z
 J m k c1
r ) cos m  e g
si r  a (coeur )
Hz
 D K m(k c 2 r ) cos m e  g si r  a ( gaine)
j z

A, B, C, D sont des constantes à déterminer par les conditions aux limites.

Nous déduisons ensuite toutes les composantes du champ électromagnétique à


partir des composantes longitudinales Ez et Hz.

Soit pour m  0 :

*Dans le cœur (r  a) :
 j z
E z J m k c1
 A ( r )sin m e g
 jA 
' jB m  sin m  j  gz
E r  
g
J m k c1
( r ) 
2 r J m k c1 
( r ) e
 k c1 k c1 
 jA 
g m jB
r )  cos m e  g
' j z
E   2 J m k c1
( r)  J (k m c1
 k r k c1 
 c1 
j z
H z  B J m(k c1 r )cos m e  g

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 jA 1 m jB g ' 

Hr  2 (
J m k c1 r )  J m k c1  cos m e  j  g z
( r )
 k c1 r k c1 
 jA 1 ' jB g m 
  ( r )  ( r ) sin m  j  gz
H  J k
m c1 J m k c1  e
 k c1 k c21 r 
*Dans la gaine (r  a ) :
j z
E z  C K m(k c 2 r )sin m e  g
 jC  g ' jD m 
Er   K m(k c 2 r )  2 K m(k c 2 r )  sin m e  j  g z
 k c2 k c2 r 
 jC  g m jD ' 

E  2 (
K m k c2 r )  K m k c2  cos m e  j  g z
( r )
 k c2 r k c2 
j z
H z  D K m(k c2 r )cos m e  g
 jC 2 m jD g '   j z

Hr   2 K m(k c2 r )  K m(k c2 r )  cos m e g
 k c2 r k c2 

 jC 2 ' jD  g m   j gz

H  K (k
m c2 r )  K m ( k c 2 r )  sin m e
 k c2 k c22 r 

' J m ' K m
avec J m
 et K m

r r

IV.5.3. Condition de propagation des modes


Nous remarquons :
2 2 2
- Dans le cœur: k c1  k 1 _   0 g

2 2 2
- Dans la gaine : k c2
  k2 0
g

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k 2
   k 1  k 0 n 2    k 0 n1
g g
De ces deux relations, on déduit : 2 2
avec k   
0 0 0

Donc, pour qu’un mode puisse se propager, il faut que  g


vérifie la condition :

k 
2 g
 k 1 avec  g
réel

Remarque :

Dans les fibres optiques, les modes TE et TM n’existent indépendamment que


pour m=0 (ordre azimutal nul) ; m étant l’ordre azimutal ( cos m ou sin m ).

Quand m  0 , il existe des modes hybrides HEM, désignés par EH et HE, qui
sont la combinaison des modes TE et TM.

IV.5.4. Equation de dispersion ou équation caractéristique


Pour obtenir cette équation, il faut faire un raccordement des champs au niveau
de l’interface cœur-gaine, c’est-à-dire en r=a.

Le raccordement se fait de la façon suivante :


 
-continuité des composantes tangentielles E t et H t
sur l’interface cœur-gaine.

-Continuité des composantes normales de D  E et B  H sur l’interface cœur-


gaine.

Ceci se traduit sur l’interface cœur-gaine (r=a), par :

Ezcoeur=Ezgaine ; Eθcoeur=Eθgaine ; Hzcoeur=Hzgaine ; Hθcoeur=Hθgaine

ɛ1Ercoeur= ɛ 2Ergaine ; µ1Hrcoeur= µ2Hrgaine

En général, µ1= µ2= µ0 pour la silice (diélectrique pure), d’où les trois
composantes du champ magnétique H sont continues.
En appliquant ces conditions de continuité aux composantes du champ
électromagnétique, on obtient un système d’équations qui n’admet de solutions
non nulles que si son déterminant est nul. Ce déterminant caractérise l’équation
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de dispersion (βg=fct(ω)) ou (vᵩ=fct(f)). Cette équation est assez compliquée et
sa résolution ne peut être que numérique ou graphique.
Lorsque m  0 , les conditions de continuité, pour r=a, ne peuvent être réalisées
que s’il existe des composantes longitudinales Ez et Hz simultanément pour les
champs E et H . On a dons une superposition des modes TE et TM, couplés par
les conditions de continuité. Ce sont des modes hybrides HEM désignés par EH
et HE.

IV.5.5. Fréquence de coupure


La description radiale dans la gaine fait apparaître la fonction de Bessel
modifiée K (figure IV.6).

2 2 2 2 2
k c2
   k 2  k c2   k 2
g g

La plus grande fuite de l’énergie électromagnétique s’opère lorsque k c2=0; ce


qui correspond à la coupure et entraine l’absence de propagation dans le cœur.

Donc à la coupure : kc2=0, d’où βg= k2 ;

  n1 
or
2 2 2 2
 k 1 _   k c1  k 1 _ k 2  k c1 
2 2 2 2 k k0 k0
et  1
 r1
k c1 g k _k
1 2
k 2  k 0n2  k 0  r2

 k c1  k 0
2
n _n k
1
2
2 0  n _ n  n  n 
1 2 1 2

Or n1+n2≈2n1≈2n2 et ∆= (n1-n2)/n1 ; d’où (n1-n2)= ∆.n1


2 2
Ainsi k c1
 k 0n1 2 ; avec k   0 0 0

2 2
Or k c1
  n1 2
 c1  0
D’où à la coupure λ0= λc, soit   c
n 2
c1 1

λc1 est ensuite déterminée à partir de l’équation de dispersion tout en considérant


kc2=0.

On trouve :

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J p-1(k c1.a)=J p-1(u)=0
 u= k c1.a

p=1 pour les modes TE et TM

 p=m+1 pour les modes EH
 p=m-1 pour les modes HE

Les valeurs de u sont les racines (zéros) de la fonction de Bessel J d’ordre (p-1).

Pour les modes TE et TM de la fibre, les valeurs de u sont les racines de la


fonction de Bessel J d’ordre 0 (J0(u)=0, c’est-à-dire m=0).

La première racine est u = 2,405 ; d’où kc1.a=2,405.

Donc pour le mode TE01 ou TM01, la longueur d’onde de coupure vaut:

2 a
c TE 01,TM 01
  c1n1 2 
2, 405
n1 2

Dans le cas général des modes TE0n et TM0n ;

2 a
c   cnn1 2  n1 2 Où u0n est la nème racine de la fonction de
TE 0 n ,TM 0 n
u 0n

Bessel J d’odre zéro.

Le mode fondamental des fibres optiques est le HE11, soit m = n = 1.

Or m =1  p = 0  J-1(u)=0  u= 0   c  

Le mode HE11 est le seul mode qui n’a pas de fréquence de coupure (fc=0).

Théoriquement ce mode peut véhiculer les fréquences basses, cependant on peut


montrer que le confinement de l’énergie électromagnétique dans le cœur de la
fibre croît avec la fréquence.

En pratique, on utilise les fibres optiques au voisinage de   1 m , c’est-à-dire

f  c 0
 2. 10
14
Hz pour n1=1,5 (Silice).
 n 1

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Le classement des modes dans la fibre est représenté sur la figure IV.7.

HE21
HE31 TE01
EH11 TM01 HE11

 c

00 fc1 fc1 fc2 fc2

fc
HE11 HE21 HE31
TE01 EH11
TM01

Figure IV.7. Classement des premiers modes dans une fibre optique

Lorsque la fibre fonctionne au dessus de fc1, plusieurs modes sont présents; c’est
le fonctionnement multimodal.

Au dessous de fc1, la fibre est dite monomodale et seul le mode HE11 existe. Ceci
est réalisé pour:

  c0   c
2 a
  c1n1 2. 
2, 405 n1
2.
f TE O1 TM O1
,

2, 405.c 0
a ; a étant le rayon du cœur de la fibre.
 n1 2.

En pratique, les fibres monomodes doivent avoir un cœur de diamètre (2a)


inférieur à quelques microns. Les fibres multimodales ont couramment des
diamètres (2a) de l’ordre de 50 à 250 µm.

IV.6. Bande passante


Une impulsion de lumière entrant dans la fibre sort déformée et élargie. Il en
résulte que des signaux carrés à l’entrée de la fibre, ne seront séparables à la
sortie, que si leur fréquence est inférieure à une fréquence limite.

Pour analyser ce phénomène, considérons une onde qui progresse par réflexion
sur l’interface cœur-gaine (r = a), comme le montre la figure IV.8.

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Figure IV.8. Propagation d’une onde par réflexion dans une fibre

Soit AM=L et AN=h. En partant du point A, si l’onde se propage parallèlement


à oz, elle parcourt la distance AM=L pour arriver à M. Et du même point A, si
elle progresse par réflexion sur l’interface cœur-gaine, en r = a), elle parcourt la
distance AN=h pour arriver à N, tel que h= L/sinθr

La vitesse de propagation de l’onde dans le cœur (milieu ɛ1, µ1) est vᵩ=ω/βg. Le
temps de propagation que met l’onde pour parcourir AN est :

τ = L/( vᵩ sinθr) = L.n1/(Co sinθr) car vᵩ = Co/n1= ω/βg

τ est donc fonction de n1 (indice du cœur) et de θr (angle de réflexion sur


l’interface coeur-gaine, en r=a).

IV.6.1. Influence de n1.


Ce temps de propagation n’est pas constant car vᵩ dépend de ω = 2.π.f, donc de
la fréquence. En d’autres termes, n1 varie avec λ. Cependant les sources de
lumière employées ne sont pas monochromatiques, donc à chaque longueur
d’onde correspond un indice n1. Les diodes électroluminescentes (DEL) à
l’arséniure de gallium, fonctionnant entre 800 nm et 900 nm, ont une largeur
spectrale ∆λ de l’ordre de 40 nm (figure IV.9).

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Figure IV.9. Description de la largeur spectrale

Les diodes lasers (D.L) ont une largeur spectrale de l’ordre de 2,5 nm, donc une
variation d’indice plus faible.

IV.6.2. Influence de l’angle de réflexion θr donc de l’angle d’incidence


θi
Etudions l’influence de la largeur du faisceau lumineux, due au fait que tous les
rayons lumineux ne pénètrent pas avec la même incidence θi, puisque les
chemins parcourus sont différents.

L’angle de réflexion θr varie de θrm à 90°, donc sinθr varie de sinθrm= n2/n1 à 1.

La variation maximale du temps de transit sera:

   max  min  n
L 1

L.n1

L.n1
( n1  1)
C sin 0 r C 0 C n 0 2

) or   n1
L.n1  n2 n n
( n1
 n2
    1 2
 variation relative de l’indice
C 0 n 2 n 1 n 2

L
   .n1.
C 0

Exemple: Pour L = 1 Km, n1=1,5 et ∆=0,01, on trouve  = 50 ns.

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Considérons un signal d’entrée carré. Si τ0 est le temps de propagation le plus
faible du groupe d’ondes, le temps le plus long sera τ0+ ∆τ (figure IV.10).

En sortie
A l’entrée

Figure IV.10. Présentation d’un signal carré à l’entrée et à la sortie d’une fibre

Il y aura chevauchement des impulsions lumineuses à la sortie si ∆τ = T/2


=1/(2.f). D’où l’existence d’une fréquence limite délimitant la bande passante de
la fibre, donnée par:

flimite= 1/(2.∆τ) = C0/(2.L.(n1-n2))

Exemple: Pour ∆τ = 50 ns, on trouve une bande passante traduite par une
fréquence limite de flimite = 10 MHz/Km.

Pour augmenter la bande passante, par ailleurs inversement proportionnelle à la


longueur de la fibre, il faut que ∆τ soit faible, donc il est nécessaire d’utiliser:

- un matériau peu dispersif à la fréquence considérée,

- une source la plus monochromatique possible.

- (n1-n2) faible mais qui s’accompagne d’une ouverture numérique faible


(puisque ON~(n1-n2))

Nous n’avons pas évoqué ici la dispersion des vitesses provenant du nombre de
modes utilisés (dispersion multimodale), due au fait que chaque mode a sa
propre vitesse de propagation. C’est la cause de dispersion la plus importante,
sauf bien entendu dans les fibres monomodes où un seul mode existe.
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Dans le cas d’une fibre à gradient d’indice, l’indice varie continuellement
suivant r et la réfraction sur l’interface cœur-gaine se fait de manière continue.
La vitesse des ondes sur leur trajectoire n’est pas constante, celles qui
s’éloignent le plus de l’axe parcourent le chemin le plus long dans des régions
d’indices plus faible, donc à plus grande vitesse. Il y a une certaine
compensation.

Pour g=2 correspondant à un profil parabolique, la vitesse de groupe est


indépendante de la fréquence, ce qui constitue une propriété tout à fait
remarquable. Cela se traduit par une augmentation importante de la bande
passante.

IV.7. Composants optiques


Le schéma synoptique d’une liaison par fibre optique est présenté sur la
figure IV.11. Cette structure est composée d’un émetteur optique, d’un support
de transmission et d’un récepteur optique.

Figure IV.11 : Principe d'un système de transmission sur fibre optique.

Les principaux éléments qui interviennent dans une transmission sur fibre sont :
- les transducteurs électro-optiques ou sources lumineuses (DEL ou Laser)
à l'émission, qui transforment le signal électrique en signal lumineux et
opto-électroniques ou photo-détecteur (photo-diode) à la réception pour
réaliser l’opération inverse. Ils sont complétés par un modulateur
d'amplitude du signal lumineux à l’émission.
- le support physique de la transmission est une fibre optique de longueur
variable;

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- le photo-détecteur et le démodulateur électrique (un détecteur d'enveloppe
optique) à la réception permettront d'effectuer l'opération inverse du
modulateur et de la source. Le signal optique est transformé en signal
électrique et l'information transmise est restituée.

IV.7.1. Sources Lumineuses


Les sources lumineuses sont des DEL ou du Laser. Nous décrivons dans la suite
ces composants.

IV.7.1.1. Diode électroluminescente (DEL)

Le signal lumineux peut être généré par une diode électroluminescente (DEL)
dont la structure physique est illustrée sur la figure IV.12. Avec cette structure,
on crée une différence de potentiel entre la partie N (chargée négativement) et la
partie P (chargée positivement). Ensuite, par application d'une tension positive
du côté N et négative du côté P, la jonction se creuse et on observe l’émission de
photon (atome de la lumière) au passage d'un électron dans la couche active. Les
photons sont émis à une certaine fréquence, donc à une certaine longueur d'onde.

Figure IV.12. Structure d’une diode électroluminescente (DEL)

IV.7.1.2. LASER

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Le LASER (Light Amplification by Simulated Emission of Radiation), dispose
d'une cavité de résonance et de miroirs ((figure IV.13) et fonctionne sur le même
principe que la DEL.

Figure IV.13. Structure d’un LASER

IV.7.2. Récepteur Optique

L’élément principal du récepteur optique est la photodiode. C’est un composant


qui transforme le signal lumineux détecté en sortie de fibre optique en un signal
électrique. Donc on lui exige une bonne sensibilité aux longueurs d'onde
utilisées et une rapidité de détection pour supporter des débits élevés. La
structure de la photodiode est schématisée sur la figure IV.14 et son principe de
fonctionnement est résumé dans les points suivants:

* le détecteur absorbe les photons de la lumière,

* les photons absorbés libèrent des e- (électrons libres) dans le circuit,

* Le mouvement d'électrons vers la couche chargée positivement crée un


courant, ce qui engendre une tension.

Figure IV.14. Structure de la photodiode

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IV.8 Pertes dans la fibre
Les pertes ou atténuations dans la fibre, mesurées en dB/Km, sont traduites par
des pertes d'énergie lumineuse. Les principales causes de ces pertes sont
résumées dans la figure IV.15.

Il est utile de noter que la dispersion chromatique intervient uniquement dans le


cas où on utilise différentes radiations lumineuses au sein d'une même fibre.

Typiquement, lors du multiplexage WDM, on va faire passer sur une même


fibre, plusieurs longueurs d'onde (de couleurs différentes) ; ce qui engendre une
perte par dispersion chromatique du fait que des signaux de longueurs d'onde
différentes vont se propager à des vitesses différentes. Aussi, les pertes
introduites par couplage sont en général d'environ 0,2 dB.

Figure IV.15. Récapitulatif des différentes pertes dans une fibre

IV.9. Bilan d’une liaison optique


Pour établir le bilan d’une liaison optique à un débit donné, sachant les
performances des composants utilisés, on détermine la puissance optique à tous
les niveaux de la liaison. Ces puissances sont généralement exprimées en dBm.

Considérons, une liaison optique de longueur L, ayant les caractéristiques


générales suivantes :

- une puissance Pe (en dBm) à l’entrée de la fibre,

- des atténuations de différentes natures, traduites par un affaiblissement


global A (en dB), tel que A=α (dB/Km).L

- une puissance Ps (en dBm) à la sortie de la fibre.

Alors la puissance Ps en sortie de la fibre s’écrit :


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a(dB/Km)=(1/L).10Log10(Ps/Pe)

=> A(dB)=10Log10Ps-10Log10Pe

Soit A(dB)= Ps(dBm)-Pe(dBm) lorsque les puissances Ps et Pe sont en mWatts.

Dans la pratique, pour assurer une bonne exploitation de cette liaison, on ajoute
une marge de 3 à 6 dB au niveau de puissance en sortie de la fibre.

IV.10. Le multiplexage

Le multiplexage permet la transmission de plusieurs signaux optiques sur la


même fibre optique, permettant ainsi de faire des économies grâce à la réduction
des coûts d'installation et/ou d'exploitation. En effet, on utilise moins de câbles
pour faire passer la même quantité d'information.
Le multiplexage se présente sous deux formes: le multiplexage en temps
TDM (Time Division Multiplexing) et le multiplexage en longueur d’ondes
WDM (Wavelength Division Multiplexing).

IV.10.1. Le multiplexage en temps

Son principe repose sur l’allocation de toute la bande passante de la fibre, à


chaque signal optique qui se présente à son entrée pendant une durée de temps
limitée. La figure IV.16 expose clairement ce principe, où les multiplexeurs en
temps, en entrée et en sortie, sont notés respectivement MUX et DEMUX.

Figure IV.16. Principe du multiplexage en temps

IV.10.2. Le multiplexage en longueur d'onde

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Cela consiste à transmettre plusieurs signaux optiques ayant des longueurs
d’ondes différentes sur une même fibre optique. Ce procédé nécessite
l'utilisation d’un multiplexeur en entrée et d’un démultiplexeur en sortie (Figure
IV.17).

Figure IV.17. Principe du multiplexage en longueur d’ondes

Il existe différents types de WDM, tels que Coarse-WDM, Dense-WDM, Ultra-


Dense-WDM... Le tableau IV.2. donne les caractéristiques des modes WDM les
plus répandus.

Ultra-
Paramètres\
Coarse-WDM Dense-WDM Dense-
Type
WDM

Nombre de
longueur Jusqu'à 16 8 à 128 > 400
d'onde

Espacement
20 nm à 25 nm 0.4 nm à 1.6 nm 0.08 nm
des canaux

Fenêtre ~ 1260 nm – ~ 1500 nm – ~ 1500 nm


spectrale 1620 nm 1600 nm – 1600 nm

Débit par
longueur (1,25 - 2,5) Gbps (10 – 40) Gbps > 40Gbps
d'onde

Tableau IV.2. Caractéristiques des modes coarse, dense et ultra WDM

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IV.11. Liaison optique WDM à grande distance

Le schéma synoptique d'une liaison WDM pratique est reporté sur la figure
IV.18, où l’on note en plus du multiplexeur en entrée et du démultiplexeur en
sortie, la présence d’amplificateurs optiques, introduits de façon périodique
(généralement tous les 100 Km de longueurs de fibre) pour la régénération des
signaux optiques. En outre, les différentes couleurs en entrée du multiplexeur
représentent des signaux optiques de différentes longueurs d’ondes, générés par
des lasers et en sortie du démultiplexeur, ces différents signaux optiques seront
détectés par plusieurs photodiodes.

Figure IV.18. Schéma d’une Liaison optique WDM à grande distance

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