II- Le repos du travailleur
A- Repos hebdomadaire et jours fériés
1- Le repos hebdomadaire
Le repos hebdomadaire est obligatoire. Il est au minimum de 24 heures consécutives.
Il a lieu en principe le dimanche.
Cependant, il existe des dérogations au principe du repos hebdomadaire.
• pour raison de périssement des matières et des produits ou pour des raisons
de continuité de service,
• lorsque ce repos serait préjudiciable à l’entreprise ;
• des dimanches d’ouverture qui ne peuvent excéder 3 par an, peuvent être
accordés par arrêté municipal ou sous-préfectoral.
• pour les travailleurs employés aux travaux de chargement et de déchargement
dans les ports, débarcadères et autres lieux. Cas des dockers.
2- Les jours fériés
On distingue les jours fériés chômés et payés; les jours fériés chômés et non payés.
Le jour de la Fête Nationale (le 7 août) et le 1er mai (jour de la fête du travail) sont
jours fériés chômés et payés.
En dehors du 1er mai et du 7 août, les autres jours fériés qui sont chômés ne sont pas
payés.
• la fête du 1er janvier ;
• le Lundi de Pâques ;
• le jour de l’Ascension ;
• le lundi de Pentecôte ;
• la fête de fin du Ramadan (Aid-EI-Fitr ;
• la fête de la Tabaski (Aîd-El-Kébir) ;
• le 15 août, fête de l’Assomption ;
• le 1er novembre, fête de la Toussaint ;
• le 15 novembre, Journée nationale de la Paix ;
• le 25 décembre, fête de Noël ;
• le lendemain de la nuit du Destin (Laila-tou-Kadr) ;
• le lendemain de l’anniversaire de la naissance du Prophète Mahomet
(Maouloud) ;
• le lendemain de la fête nationale et de la fête du travail chaque fois que lesdites
fêtes tombent un dimanche ;
• le lendemain de la fête de fin du Ramadan, chaque fois que ladite fête tombe
un dimanche ;
• le lendemain de la fête de Noël, chaque fois que ladite fête tombe un dimanche ;
• le lendemain de la fête de la Tabaski, chaque fois que ladite fête tombe un
dimanche ;
B- Les congés payés
1- Les modalités d’octroi des congés payés
Les congés payés sont accordés à tout salarié:
• ayant un contrat de travail ou d’apprentissage ;
• ayant travaillé pendant un an de service effectif dans l’entreprise.
Le travailleur acquiert droit au congé payé, à la charge de l’employeur à raison de :
• 2,2 jours ouvrables par mois de service effectif
• 2 jours et 2/10 par mois de service effectif, pour les travailleurs âgés de moins
de 18 ans
La durée annuelle du congé est augmentée de jours supplémentaires, en tenant
compte de l’ancienneté du travailleur dans la même entreprise.
2- L’indemnité ou allocation de congés payés
L’indemnité ou allocation de congé est versée au travailleur, au moment de son départ
en congé.
Pour calculer cette allocation, il faut:
• déterminer le SMM des 12 derniers mois (ou des mois d’activité postérieurs à
l’embauche ou au dernier congé, s’ils sont inférieurs ou supérieurs à 12) ;
• diviser cette moyenne mensuelle par 30, pour obtenir le salaire moyen
journalier ;
• multiplier le salaire moyen journalier par le nombre de jours calendaires de
congé dont le travailleur bénéficie.
Deux méthodes de calcul de l’indemnité ou allocation de congé :
➢ Méthode de la période de référence (PR)
L’allocation = 1/12è de la rémunération totale du salarié pendant la période de
référence (PR) ouvrant droit aux congés:
➢ Calcul selon la méthode des 12 derniers mois
Il faut établir:
- Le salaire moyen mensuel (SMM) en divisant le salaire annuel par 12
- Le salaire moyen journalier (SMJ) en divisant le SMM par 30
- L’allocation de congés (AC) en multipliant le SMJ par le nombre de JC de congés
dont bénéficie le travailleur
C- Les congés de formation
1- Le congé de formation proprement dit
C’est une période de suspension du contrat de travail, qui a pour objet de permettre à
tout travailleur, au cours de sa vie professionnelle :
• de suivre à son initiative et à titre individuel, des actions de formation,
• de préparer et de passer un examen pour l’obtention d’un titre ou d’un diplôme.
2- Le congé de formation syndicale
C’est une période au cours de laquelle les représentants des travailleurs participent à
une formation syndicale.
La durée de ce congé ne peut excéder 3 semaines dans l’année. Elle est fixée entre
les syndicats des travailleurs et l’employeur.