Cours de Métazoaires SVT L2-S3-S4 UNZ-K
Cours de Métazoaires SVT L2-S3-S4 UNZ-K
SECRETARIAT GENERAL
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Dr Dimitri W. WANGRAWA
Chapitre I : généralités
1. INTRODUCTION
❖ Définition : règne animal et animaux
❖ Besoins et fonctions
❖ Contraintes liées au milieu de vie
❖ Classification
❖ Généralités
❖ Structures et classification
❖ Biologie et écologie
❖ Le Règne Animal : c’est un ensemble d’organismes un peu varié qu’on peut diviser en deux
groupes : les Unicellulaires ou Protozoaires et les Pluricellulaires ou Métazoaires.
Ce type d’organismes est étudié grâce à la Zoologie qui comporte plusieurs disciplines : la
morphologie (formes et variations), l’anatomie, la systématique, l’écologie, la génétique,
l’embryologie, l’entomologie…
❖ Les animaux : ce sont des êtres vivants différents des plantes par leur capacité à se mouvoir.
Ils sont hétérotrophes c.-à-d. incapables de synthétiser la matière organique. Les plantes
chlorophylliennes sont quant à elles sont autotrophes (c.-à-d. capables de synthétiser la Matière
Organique). Ils dépendent donc des plantes pour la fourniture de la matière organique. Les animaux
sont mobiles et cette mobilité est liée aux centres nerveux.
Les animaux sont eucaryotes ie qu’ils possèdent des cellules à membrane nucléaire bien délimitée.
I- BESOINS ET FONCTIONS
✓ La fonction respiratoire
✓ La fonction circulatoire : pour la distribution de l’eau et des nutriments aux différents tissus
du corps.
✓ La digestion : dégradation de grosses molécules alimentaires en nutriments assimilables pour
chaque cellule (intervention des enzymes).
✓ La fonction d’excrétion : les matières excrétées peuvent être : l’acide urique, l’ammoniaque,
des éléments azotés
✓ La fonction d’osmorégulation : fonction aboutissant à l’homéostasie
✓ La fonction de coordination
✓ La fonction de reproduction : participe à la préservation de l’espèce
Toutes ces différentes fonctions sont indispensables à la survie des animaux.
On peut distinguer trois types de milieux de vie : milieu terrestre, aquatique d’eau douce et
aquatique marin
➢ Le milieu terrestre
✓ La déshydratation (liée à la température) constitue une contrainte majeure pour les
métazoaires, le milieu terrestre est plus hostile au manque d’eau.
➢ Le milieu d’eau douce
Les contraintes dans l’eau douce sont :
✓ Manque d’eau
✓ La température (son élévation diminue la solubilité de l’O2)
✓ La noyade (diffusion de concentration entre le milieu intercellulaire et le milieu environnant)
Chez certains animaux il existe des vacuoles pulsatiles qui permettent de canaliser l’eau pour la
rejeter hors de l’organisme
➢ Le milieu marin
Concentration : le milieu marin peut être plus concentré que la concentration du milieu cellulaire
des animaux. Il existe un système actif que certains animaux utilisent pour le rejet de l’excès de sel.
III. CLASSIFICATION
Il s’agit d’identifier les organismes, les nommer et pouvoir enfin les classer parmi les autres êtres
vivants. Du point de vue taxonomique, les objectifs de cette classification sont :
▪ Ranger et regrouper les animaux parce qu’ils ont plusieurs caractères en commun.
▪ Rechercher les affinités c.-à-d. les liens qui existent entre les différents groupes qu’on peut
constituer.
La classification actuelle se base sur un principe appelé classification hiérarchique par un niveau de
regroupement qu’on appelle unité systématique ou taxon (niveau plus large vers niveau moins
large) : Embranchement-Classe-Ordre-Famille-Genre-Espèce
On peut aboutir à établir des liens de parenté à partir de cette classification
Pour nommer les animaux, il existe un système de nomenclature binomiale ou binominale dont le
1er nom est le genre et le 2nd est l’épithète. Cette nomenclature est appelée nom scientifique et
s’écrit toujours en italique ou souligné lorsqu’il est manuscrit.
Exemples de noms d’insectes : Callosobruchus maculatus Fab., Uscana lariophaga Stef., Dinarmus
basalis rond. Anopheles gambiae s.l.
On utilise de nos jours, la méthode cladistique basée sur des groupes monophylétiques
(=clade=embranchement) c.-à-d. ancêtres communs de tous les descendants
La méthode phénétique est une méthode plus mathématique basée sur des indices de similarité ;
c’est donc une classification intermédiaire
CHAPITRE II : LES METAZOAIRES DIPLOBLASTIQUES
Les Métazoaires se distinguent des Protozoaires par leur état pluricellulaire. Les animaux
pluricellulaires sont de plus grande ta
ille
contrairement aux Protozoaires qui sont constitué d’ une seule cellule. Les cellules se spécialisent en
tissus et les tissus en organes. Ces possibilités de variations architecturales de la matière vivante ont
permis un pouvoir d’extension de la vie et la grande évolution du règne animal. Chez tous les
métazoaires les gamètes sont tous construis sur le même principe : les gamètes mâles sont des
spermatozoïdes de petite taille, les gamètes femelles ou ovules sont de grande taille. La fécondation
est toujours une anisogamie.
Les cellules des métazoaires proviennent d’un œuf qui se divise successivement (en 2 puis en
4, 8, 16, 32, 64) pendant l’embryogenèse pour former un amas de cellules qui restent accolées les
unes aux autres jusqu’au stade à 64 cellules appelé Morula. Les cellules de la morula se divisent et se
répartissent différemment et on obtient une sphère creuse : c’est la Blastula. Ensuite les cellules de la
blastula se réorganisent et se transforme en Gastrula qui est une sorte de sac à double paroi
comprenant un feuillet externe, l’ectoderme et un feuillet interne, l’endoderme ou endoblaste. La
cavité délimitée par l’endoderme s’appelle archentéron ou intestin primitif. L’archentéron s’ouvre à
l’extérieur par un orifice appelé blastopore. Entre l’endoderme et l’ectoderme se trouve le
mésoderme. Le mésoderme se transforme en mésoglée chez les organismes diploblastiques. Tandis
que chez les organismes triploblastiques, le mésoblaste est le troisième feuillet, qui peut être simple,
sans vésicules closes ou acœlomate, ou peut être complexe en organisant des vésicules closes ou
cavités secondaires ou encore cœlome qui participe à l’élaboration de tissus et d’organes chez les
Coelomates.
Les métazoaires regroupent les formes diploblastiques comprenant deux feuillets (ectoderme,
endoderme) et les formes triploblastiques constituées de 3 feuillets embryonnaires : ectoderme,
mésoderme et endoderme.
Les diploblastiques regroupent les animaux pluricellulaires les moins évolués vivants
essentiellement dans les milieux humides. C’est une association de cellules qui se partagent le travail.
On distingue 3 sous Embranchements :
➢ Les Spongiaires
➢ Les Cnidaires
➢ Les Cténaires
Leur structure est plus complexe que celle des protozoaires.
Ils sont caractérisés par la présence de deux couches de cellules qui constituent deux feuillets :
✓ Ectoderme (externe)
✓ Endoderme (interne)
Ces deux feuillets sont séparés par une substance gélatineuse appelée mésoglée. Leur structure
comporte également des cellules spécialisées appelées cellules totipotentes capables de développer
en n’importe quel type de cellules.
Planche :
L’éponge peut évoluer pour acquérir une structure plus complexe permettant une meilleure filtration
de l’eau. Selon le niveau de complexité de la paroi, on distingue trois stades d’évolution :
✓ Stade ascon
✓ Stade sycon
✓ Stade leucon
Le stade ascon est le moins complexe, le plus juvénile et dans ce cas l’eau entrée et filtrée se mélange
inutilement. La structure de la paroi est identique en tous point du corps.
Les stades sycon et leucon acquièrent une structure plus complexe, ce qui entraine une modification
de la paroi de l’éponge.
Le stade sycon a une paroi qui comporte des diverticules tubulaires dans lesquels sont localisés les
choanocytes. L’eau entrée est filtrée dans la paroi avant son atteinte du spongiocoele.
Le stade leucon est le plus évolué et sa paroi antérieure devient encore plus complexe que celle des
deux autres. Ainsi les diverticules tubulaires se ramifient dans la paroi formant des diverticules
secondaires appelés corbeilles vibratiles contenant des choanocytes. La paroi se développe et cela aux
dépens du spongiocoele qui se réduit et pouvant même disparaitre. L’eau est filtrée au niveau des
corbeilles vibratiles et les déchets plus l’eau filtrée, sont rejetés par des pores exhalants. La filtration
devient encore plus efficace.
Planche :
I.2. Classification
Il existe essentiellement 3 classes établies en fonction des spicules formant le squelette.
❖ Les éponges calcaires : les spicules sont en calcaire. En général, on peut faire une
classification avec l’évolution. Ainsi dans ce cas on a le stade ascon; on les appelle des
calcisponges
❖ Les éponges siliceuses ou hexactinellides : leurs spicules sont en silice et s’organisent
typiquement en 6 branches, l’évolution de type sycon correspond à ces éponges.
❖ Les éponges élastiques ou démosponges : elles ont une structure en spongine, qui est élastique.
On les retrouve au stade leucon.
II. Cnidaires
II.1. Structures
La particularité chez les cnidaires est la présence de cellules permettant la capture des proies et la
défense. On a une symétrie radiaire correspondant à la disposition des tentacules. Ils ressemblent aux
éponges en raison de leur structure diploblastique. Ce sont des organismes aquatiques marins. Les
cellules de capture sont les cnidoblastes ou nématoblastes.
On note la présence d’un polymorphisme dans le cycle biologique : méduse et polype
On a un exemple de l’hydre d’eau douce
La structure des cnidaires est semblable à celle d’une éponge de type ascon. L’ouverture apicale est
entourée de tentacules disposés en couronne. Cette disposition en couronne donne une disposition
radiaire. La constitution de la paroi est différente de celle des éponges. On observe une tendance
poussée vers la formation d’organes. L’ectoderme a 4 types de cellules :
✓ Cellules myoépithéliales ou musculaires
✓ Cellules sensorielles (nerveuses)
✓ Cellules interstitielles situées à la base des cellules myoépithéliales. Ces cellules équivalent
aux archéocytes des éponges.
✓ Cnidoblastes : ils assurent la défense et la capture des proies.
L’endoderme comporte 4 catégories de cellules :
✓ Cellules myoépithéliales gastrales
✓ Cellules glandulaires produisant des sécrétions
✓ Cellules embryonnaires basales responsables de la formation des gamètes
✓ Cellules sensorielles
La mésoglée est constituée essentiellement d’eau, de matières organiques, de sels et des fibres
nerveuses. Dans la structure du cnidoblaste, on distingue des filaments urticants en relation avec une
toxine.
Planche
II. 2. Classification
Basée sur les deux formes du cycle biologique, la classification permet de diviser les Cnidaires en
quatre classes majeures :
✓ Anthozoaires : cette classe est dominée par la présence de la forme polype, avec un certain
nombre de conséquences : complication structurelle de la cavité gastrale pour former le pharynx.
Dans la partie antérieure, il y a apparition des cloisons délimitant des loges qui vont communiquer
avec le pharynx. En général, le nombre de cloisons corresponds au nombre de loges qui correspond
aussi au nombre de tentacules. Cette classe est divisée en deux sous - classes en fonction du nombre
de loges, de tentacules et de cloisons.
• Octocoralliaires : ils contiennent 8 loges, 8 cloisons et 8 tentacules.
• Hexacoralliaires : ils contiennent 6 loges, 6 cloisons et 6 tentacules.
La vie solitaire ou coloniale est rencontrée sous la forme polype. Les colonies des polypes sont des
massifs coralliens.
✓ Scyphozoaires : les deux formes sont représentées avec une dominance de la forme méduse.
Les polypes se résument en une phase larvaire donnant la méduse. C’est souvent la reproduction
sexuée qui s’observe pendant la forme méduse.
✓ Hydrozoaires : les formes méduse et polype présentent à peu près la même importance.
Exemple : S/classe des hydrides ; hydre d’eau douce par exemple.
✓ Les Cubozoaires rassemblent des méduses de petite taille dont l’ombrelle présente une
concavité en forme de cube.
III CTENAIRES ET CTENOPHORES
1. Structures
Ce sont Diploblastiques dont la structure est plus complexe que les deux précédents ; néanmoins, ce
sont des organismes aquatiques marins. Ils présentent une double symétrie bilatérale avec des axes
tentaculaires et pharyngiens. Ces deux axes sont perpendiculaires. Il y a deux tentacules pouvant se
rétracter et loger dans les poches tentaculaires.
La particularité de ces organismes est l’existence de palettes natatoires constituées de rangées de cils
(8 rangées) dont les battements permettent le déplacement. Ce sont des cellules colloblastes situées
sur les tentacules permettant la capture des proies. Chaque colloblaste comprend plusieurs éléments :
granules adhésifs formant une masse et soutenus par un filament spiralé. Ces granules sont issus d’un
prolongement cytoplasmique.
Lorsqu’ils sont en contact avec un corps étranger, ils déroulent le filament pour le capturer ou
l’immobiliser. La bouche est située dans la partie apicale et à son opposé est situé un organe
d’équilibration appelé statocyste. L’animal porte deux longs tentacules qui portent de courtes
ramifications appelés tentilles.
Leur structure interne est davantage plus complexe. La cavité gastrale se modifie pour comporter un
pharynx qui se ramifie dans cette cavité en de petits canaux pharyngiens. Le pharynx se ramifie
donnant l’estomac. Il existe chez certaines espèces un organe leur permettant de vivre en milieu
benthique appelé la sole plantaire.
2. Classification
Elle est basée généralement sur la présence ou non de tentacules, la taille du pharynx, la présence ou
l’absence de la sole plantaire. Selon ces critères on distingue trois ordres (classes) :
❖ Filictinidés : ils regroupent essentiellement les Cténaires ayant des tentacules et sans
sole plantaire. Le pharynx est de petite taille. Ils seront donc au niveau planctonique ou pélagique.
❖ Nudicténidés : ce sont des Cténaires qui n’ont ni de tentacules ni de sole plantaire ; le
pharynx est de grande taille. Ce sont également des Cténaires pélagiques.
❖ Platycnémidés : ils ont une sole plantaire, des tentacules et un pharynx de grande taille.
Ils sont benthiques.
II BIOLOGIE ET ECOLOGIE
II.1. Biologie :
II.1.1. Locomotion
Chez les spongiaires il n’y a pas de locomotion puisqu’ils sont fixes. Chez les Cnidaires, la
locomotion se rencontre chez les mythilus grâce aux courants marins. La contrainte est de ne pas se
laisser couler, mais se maintenir à la surface de l’eau. Cette contrainte est résolue grâce à la densité
du corps qui est un peu égale à celle de l’eau de mer leur permettant de flotter (évite la chute). Certains
contractent leur corps pour se maintenir en surface. Les polypes sont fixés comme les spongiaires,
mais évite l’ensevelissement par les sédiments. Ils forment des colonies pouvant se déplacer à la
surface de l’eau car la colonie développe un système flotteur qui est rempli d’air appelé
pneumatophore ; c’est le cas typique de la caravelle portugaise. Chez les Cténaires notamment ceux
vivant en milieu pélagique, le déplacement est favorisé par les palettes natatoires. En milieu
benthique, les Cténaires utilisent la sole plantaire pour prendre appui sur les sédiments et se déplacer
par bonds.
La diffusion est la méthode utilisée pour acquérir de l’O2. Dans la circulation, il y a des cellules
particulières qui vont distribuer les éléments nutritifs : les amibocytes. Chez les Cténaires où la
structure est complexe, le système digestif est fait de sorte que les aliments se rapprochent au
maximum de toutes les structures corporelles (ramification de la cavité gastrale, pharynx).
Chez la plupart des diploblastiques, c’est la diffusion qui permet l’excrétion d’eau et des déchets
azotés vers l’extérieur. Ils ont quelques particularités en termes d’osmorégulation. En milieu marin,
il n’y a pas de problème d’osmorégulation puisque le milieu intérieur des animaux est isotonique par
rapport à l’eau de mer. Par contre, les espèces d’eau douce sont exposées à une entrée d’eau massive
dans l’organisme. Dans certains cas, il est nécessaire de mettre en place des vacuoles contractiles qui
rejetteront l’excès d’eau à l’extérieur de l’organisme. Chez les éponges, il y a rejet d’eau par simple
contraction du corps.
e- LE SYSTEME NERVEUX
Les organes sensoriels (SN) chez les diploblastiques ne sont pas différencié. Chez les éponges on
trouve juste quelques cellules nerveuses leur permettant de se renseigner autour d’elles.
Chez les Cnidaires, il existe un SN primitif car il y a un réseau de neurones localisé dans la mésoglée.
Les Cténaires comme les Cnidaires possèdent des éléments sensoriels représentés par les cellules
photoréceptrices (renseignement sur leur position dans l’eau). Il y a également les statocystes qui
permettent l’orientation de l’animal et complètent les cellules photoréceptrices.
II.1.5. REPRODUCTION
On retrouve chez les diploblastiques, les modes de reproduction sexuée et asexuée. Le mode asexuée
provient des cellules totipotentes qui ont une capacité de régénération. Les Diploblastiques sans
exception sont capables de faire de la régénération. Vue la structure simple des éponges, le pouvoir
de régénération y est très élevé. Chez les éponges, la reproduction asexuée se fait de deux manières :
✓ Bourgeonnement : il provient d’une prolifération de cellules qui vont se retrouver pour former
des amas cellulaires localisés dans le pinacoderme. Ces amas de cellules est libérés dans l’’eau et est
capables de produire une nouvelle éponge.
✓ Gemmulation (formation de gemmules) : ce mode concerne les éponges d’eau douce et est
une forme de résistance aux conditions défavorables. Les gemmules sont des formes de kystes
renfermant des archéocytes. Une fois que les conditions deviennent favorables, les gemmules donnent
des éponges et les archéocytes produisent les différentes cellules.
La reproduction sexuée chez les diplo se fait sans appareil génital différencié. Les éponges sont
hermaphrodites. La formation des deux types de gamètes proviendra de la différenciation des
archéocytes. En général, les gamètes sont détachés dans l’eau : il faut qu’un gamète mâle soit capté
par un choanocyte pour qu’il y’ait la fécondation. Il faut également que le choanocyte l’injecte dans
un gamète femelle pour réaliser la fécondation. Après fécondation, il y a formation du zygote qui
évoluera en une larve nageuse appelée amphiblastula qui après reconstitution va donner une forme
d’éponge.
Chez les Cnidaires, la succession des deux cycles biologiques correspond à une reproduction sexuée
et asexuée. Pendant la phase méduse, c’est la reproduction sexuée qui se produit. C’est donc les
polypes qui réalisent la reproduction asexuée (par bourgeonnement & gemmulation). Comme chez
les éponges, les gamètes sont rejetés dans l’eau, la fécondation est externe et le zygote se développe
pour former une larve de type planule. La planule correspond à la larve planctonique nageant dans
l’eau. Chez les Cténaires, il y a des similitudes avec les Cnidaires car les gamètes sont rejetés dans
l’eau pour la fécondation externe. Le développement est particulier car le zygote a une forme adulte
ce qui traduit un développement direct.
II.2. ECOLOGIE
Les éponges sont des filtreurs permettant de diminuer la turbidité de l’eau. Elles augmentent la qualité
de l’eau. Elles participent à l’équilibre du cycle du calcium dans le milieu en vue de la formation de
leur squelette calcaire. Elles participent au maintien des chaines trophiques.
Quant aux Cnidaires, leur importance serait liée à l’abondance des proies dans le milieu. Le caractère
urticant permet une décharge toxique qui peut atteindre l’homme lors d’une baignade. Les récifs
coralliens (coraux : polypes +loges calcaires) correspondent à des colonies de polypes. Il existe une
vie symbiotique qui favorise la photosynthèse. Les récifs coralliens participent activement à la vie
aquatique.
Les cténaires qui sont des prédateurs sont plus ou moins abondants dans un milieu en fonction de
l’abondance des proies de ce milieu. Ils font partie du benthos et du plancton et permettent le maintien
des niveaux trophiques (différents maillons de la chaine alimentaire).
NB : DEFENSE :
Chez les éponges, les spicules participent à la défense de l’organisme. Il arrive que les éponges
produisent des substances toxiques de type terpénique qui repoussent leurs prédateurs.
CHAPITRE III : LES METAZOAIRES TRIPLOBLASTIQUES : ACOELOMATES ET
PSEUDOCOELOMATES
I. ACOELOMATES
GENERALITES
Ce sont des vers plats aquatiques rencontrés en milieu marin ou d’eau douce et quelquefois
en milieu terrestre notamment dans les zones humides. Ils sont libres et ont un tube digestif incomplet.
En fonction du tube digestif on différencie les ordres de cette classe :
➢ Acoeles (acèles) : leur appareil digestif est réduit et se limite à la bouche et cavité
buccale. On y trouve les espèces marines.
➢ Rhabdocoeles : leur appareil digestif est rectiligne et comporte une bouche, un pharynx
et un intestin. On les retrouve dans différents milieux (marin & dulcicole)
➢ Polyclades : l’appareil digestif est ramifié et très développé. Les ramifications sont
rayonnantes par rapport au centre de l’animal.
➢ Triclades : (=planaires) : leur appareil digestif est développé avec une bouche, un
pharynx et un intestin subdivisé en trois branches.
I.1.2. Trématodes
Ce sont des vers plats parasites internes ou endoparasites. Ils sont associés à des hôtes. Leur cycle
parasitaire se déroule sur deux hôtes : ce sont des hétéroxènes. Il existe un dispositif d’accrochage
qui permet la fixation à l’hôte (organe de fixation). Les organes de fixation sont les ventouses ce qui
permet de les appeler encore des Distomiens (=trématode). Il y’a une modification au niveau de
l’épaisseur des téguments qui les rend plus résistants à la réaction de l’hôte. Ils sont immobiles (fixés).
Il y a apparition des organes sensoriels dont le rôle est plus important. Au niveau du cycle biologique,
il existe un stade larvaire : amplification larvaire. Chez les trématodes, il existe des ordres : douves,
schistosomes (espèces attaquant la vessie ou le TD) provoquant la bilharziose ou schistosomiase.
(douve du foie), les schistosomes
I.1.3. Monogènes
Ils sont encore appelés polystomiens et sont des vers plats parasites. Ce sont des parasites monoxènes
ou monogéniques. Ils existent sous une seule forme larvaire. Ils sont souvent des parasites externes
pouvant être associés aux poissons, batraciens, crustacés, à certains mollusques (céphalopodes).
Leur structure est caractérisée par des organes fixateurs assez spécifiques. Il y a donc plusieurs
ventouses dont le nombre varie selon les espèces. La disposition de ces ventouses est caractéristique
de ces espèces :
✓ Une ventouse antérieure entourant la bouche appelée cotylophore
✓ Les autres ventouses s’associent aux crochets. L’appareil de fixation est complexe et est dans
la partie postérieure du corps. C’est ce qu’on appelle hapteur
I.1.4. Cestodes
Ce sont des vers plats parasites interne : endoparasites associés au tube digestif des vertébrés comme
l’homme. Le corps est plat, allongé et segmenté apparaissant comme un ruban. Cette
classe regroupe les tænias. Le corps peut être divisé en trois parties :
✓ Scolex: partie antérieure constitué par la tête, il comporte des organes de fixation
(ventouses) avec ou sans crochets. Ils n’ont pas de TD.
✓ Collet : il correspond au « cou » c’est la zone de prolifération car c’est à partir du
collet que les différents segments du corps se forment de façon continue.
✓ Strobile : c’est le reste du corps qui est continuellement renouvelé, dû au détachement
des segments à maturité.
La classification des cestodes se base sur le collet. C’est ainsi qu’on distingue le ténia armé (présence
de crochets) du ténia non armé. Le cycle biologique peut être aussi utile dans la classification.
I.2.1. Biologie
a- locomotion et tégument
Généralement les platodes ne se déplacent pas, ils se laissent entrainer par le courant du milieu
aquatique dans lequel il se trouve.
Le tégument est l’ensemble des couches superficielles du corps.
Chez les turbellariés : le tégument comporte un épiderme contenant des cils utilisés pour la
locomotion. Il existe d’autres éléments qui entrent dans la structure du tégument comme la membrane
basale et plusieurs couches musculaires de 3 types : muscles circulaires, longitudinaux et obliques.
Plusieurs catégories de cellules sont rencontrées dans leur tégument et jouent des rôles bien
spécifiques:
• Cellules glandulaires qui secrètent le mucus ;
• Les cellules épidermiques interviennent dans la locomotion ;
• Cellules amiboïdes qui jouent un rôle dans les échanges circulatoires et respiratoires ;
• Cellules à rhabdites : Cellules impliquées dans la défense du corps notamment par
phagocytose.
Chez les trématodes, il y a une similitude avec la présence de tégument ; cependant, il y a des
modifications : présence d’une cuticule recouvrant le corps, disparition des cils au niveau de
l’épiderme, présence d’écailles ou d’épines utilisées pour blesser les tissus de l’hôte pour faire saigner
et obtenir le sang.
Chez les cestodes, il existe une cuticule épaisse avec des épines. On retrouve différentes dispositions
au niveau des couches musculaires constituant le tégument : longitudinales et circulaires. On a
également des canalicules reliant l’ensemble des couches constituant le tégument.
Chez les turbellariés : l’acquisition de l’oxygène est sous la dépendance du phénomène de la diffusion
pouvant permettre de palier la fonction respiratoire. Il n’existe pas non plus d’appareil circulatoire,
c.-à-d. que la distribution des aliments se fera à partir des cellules spécialisées (cellules amiboïdes).
Dans certains cas le tube digestif se développe et se ramifie abondamment pour rapprocher les
différents éléments nutritifs pour les parties du corps (cas des trématodes).
Chez les cestodes, il n’existe pas de communication entre le milieu intérieur et l’extérieur de
l’organisme. De ce fait, les cestodes se retrouvent dans un milieu anaérobie le plus souvent. Ils sont
obligés d’adapter leur métabolisme à reconvertir certains nutriments pour satisfaire cette fonction.
Quelquefois ils produisent des enzymes pour pallier au manque ou à la rareté de l’oxygène.
C. ALIMENTATION ET DIGESTION
Chez les turbellariés triclades, l’appareil digestif est incomplet, bien développé et ramifié. Les
particules alimentaires sont capturées par une évagination du pharynx. La digestion est extra et
intracellulaire un peu comme chez les Cnidaires. Les enzymes sont produites dans le pharynx puis se
mélangent avec les aliments ensuite l’ensemble est véhiculé vers l’intestin ramifié. A ce niveau les
aliments prédigérés sont captés par les cellules intestinales. Elle s’achève donc à ce niveau. Les
éléments assimilables sont transmis par les cellules amiboïdes.
Chez les trématodes, le tube digestif est présent et incomplet. Les éléments nutritifs constitués par le
sang de l’hôte sont aspirés, véhiculés dans les différentes ramifications intestinales.
Les cestodes n’ont pas de TD, ils se nourrissent par osmose.
D. EXCRETION ET OSMOREGULATION
Chez les vers plats, il existe un système excréteur primitif appelé système protonéphridien rencontré
chez les platodes libres des milieux dulcicoles. C’est un processus de rejet de l’excès d’eau qui a un
rôle secondaire. Les déchets métaboliques sont rejetés sous forme de NH3 faisant intervenir la
diffusion. Le système protonéphridien est un système comportant des protonéphridies. Chaque
protonéphridie est composée de cellules particulières appelées cellules à flamme (dans lesquelles
existe un pinceau terminé par de gros cils) reliés aux néphridiopores. Chez les espèces parasites,
(trématodes, cestodes) le système protonéphridien va former des canaux qui collectent et recueillent
les déchets métaboliques. Ils les rejettent à l’extérieur du corps par des pores excréteurs.
e. REPRODUCTION
f. CYCLE BIOLOGIQUE
Le cycle biologique des vers plats passe par plusieurs hôtes (hétéroxènes). Les hôtes définitifs sont
des vertébrés supérieurs dont l’homme.
Exemples de quelques cycles biologiques chez les trématodes et les cestodes :
Trématodes : exemple de la grande douve : Fasciola hepatica: c’est un parasite
du foie des vertébrés (homme, ruminants). Il vit aux dépens des cellules hépatiques qu’il blessent et
tire le sang pour son alimentation. Son action provoque un dysfonctionnement du foie, une anémie et
des œdèmes. L’hôte intermédiaire est généralement un invertébré (mollusque gastéropode). Chez
l’hôte définitif on rencontre la douve adulte issue de la fécondation entre deux individus. Après la
fécondation, l’œuf est enveloppé dans des cocons de ponte véhiculé par le canal biliaire pour se
retrouver dans les excréments de l’hôte. Pour qu’il y ait éclosion, il faut que les excréments soient
rejetés dans l’eau. La température favorable permettra la formation de larves ciliées appelées
miracidium. Sa structure externe met en évidence un rostre qui correspond à un élément de fixation.
La structure interne est constituée de protonéphridie, du TD et des ocelles(cellule sensitives). Pour
que le cycle se poursuive, il faut qu’il y ait intervention de l’hôte intermédiaire (à partir de
miracidium). Si les conditions sont favorables, le miracidium pénètre dans les poumons de la limnée ;
plusieurs stades seront observés marqués par la perte des cils et des ocelles, enfin on obtient une
transformation en sporocyste qui est une sorte de sac rempli de cellules embryonnaires. Dans la suite
du développement, les cellules embryonnaires subiront un bourgeonnement pour former de vraies
larves appelées rédies. Les rédies vont perforer la paroi du sporocyste et se libérer pour gagner le foie
de la limnée. Chaque rédie bourgeonne en de nouvelles formes larvaires appelées cercaires. Les
cercaires se présentent comme des douves en miniature et ces cercaires vont sortir des rédies par des
orifices de ponte pour se retrouver dans l’eau où ils y restent pendant un certain temps avant de se
fixer sur des végétaux aquatiques. Chaque cercaire s’enkyste pour devenir une métacercaire qui est
la forme infestante. L’hôte définitif, en consommant des plantes infestées s’infecte et les
métacercaires vont migrer par le canal biliaire pour se retrouver dans le foie. Le cycle est donc clos.
Chez les trématodes, il existe le cycle chez le schistosome, la petite douve (plus complexe).
Chez les cestodes, contrairement aux trématodes, ils peuvent se retrouver dans le tube digestif.
Chaque segment se modifie après fécondation, on observe une régression de l’appareil de l’appareil
génital à l’exception de l’utérus qui se développe pour occuper toute la surface du segment. Les
segments mures sont appelés cucurbitains bourrés d’œufs. Ils se détachent et se retrouvent dans les
excréments de l’hôte. Les cucurbitains rejetés libèrent les œufs contenus dans les cocons. Dans chaque
cocon, il y a des larves possédant trois paires de crochets (notamment chez le ténia armé). Cette larve
est appelée embryon hexacanthe. En général, la larve est entourée par une enveloppe appelée
embryophore. L’embryon hexacanthe et l’embryophore correspondent à l’onchosphère. Pour que le
développement se poursuive, il faut l’intervention d’un hôte intermédiaire (porc) pour le tænia armé
(Ténia solium) qui va ingérer les onchosphères. Le cysticerque est une forme larvaire rencontrée dans
les tissus musculaires du porc. Il est la forme infestante du parasite apparaissant comme une vésicule
comportant un scolex et de petites vésicules translucides. C’est une forme de ténia en miniature. Les
cysticerques vont envahir les tissus, on parle alors de ladrerie. La contamination se fera suite à la
consommation de viande ladre et mal cuite. Il y a donc dévagination du scolex et fixation au niveau
de la muqueuse intestinale. Ce scolex se développe en ténia ; le cycle prend donc fin. Il existe d’autres
ténias : ténia inerme (tenia saginatta), tenia cenure (tenia multiceps)
I.2.2. ECOLOGIE
De point de vue écologique, les vers sont soit libres soit parasites. Ceux libres sont des prédateurs
jouant un rôle actif dans le milieu. Ils forment des colonies qui maintiennent l’équilibre de leur milieu.
Les vers parasites résistent aux attaques (immunologiques) de leurs hôtes. Ceux qui sont au niveau
du tube digestif résistent aux enzymes digestives. En particulier, le tégument va jouer un rôle
important par sa cuticule dure (protection du corps). Les ventouses et crochets permettent aux
parasites de se maintenir sur leur hôte.
II. PSEUDOCOELOMATES
C’est un groupe intermédiaire entre acœlomates et coelomates. Ce sont des triploblastiques possédant
un pseudocoelome ou cavité cœlomique imparfaite car elle renferme des cellules amiboïdes,
musculaires et certains organes suspendus. Typiquement, ils apparaissent comme des vers, on dit
qu’ils sont vermiformes. Ils possèdent une cuticule épaisse, un tube digestif généralement complet.
Cependant, il manque l’appareil respiratoire et circulatoire non différencié. Le système excréteur est
de type protonéphridien. Leur SN est constitué par un anneau perioesophagien qui envoie des nerfs
vers l’avant et vers l’ arrière. L’appareil respiratoire et circulatoire est constitué de 4 cellules géante
appelé cellules de Massonov contenant de l’hémoglobine. L’animal vit en anaérobie. Les
pseudocoelomates sont représentés par plusieurs embranchements dont le plus important est celui des
nématodes qu’on assimile aux némathelminthes qui sont des vers ronds.
II.1. STRUCTURE & CLASSIFICATION DES NEMATODES
Ce sont des vers filiformes à structure cylindrique d’où l’appellation de vers ronds. Cette structure
cylindrique va se répercuter sur la structure générale au niveau anatomique en ce sens que tous les
organes internes seront allongés et circulaires. Ils se caractérisent par la séparation des sexes
accompagnés d’un dimorphisme sexuel. En général, les femelles sont plus grandes de taille. Leur
extrémité postérieure est toujours rectiligne. Les mâles sont de petite taille et leur extrémité terminée
en crosse. Du point de vue écologique, les nématodes sont des parasites ou libres et lorsqu’ils sont
parasites ils s’attaquent aux végétaux d’où leur appellation de phytoparasites ou aux animaux
(zooparasites).
Du point de vue taxonomique, il existe au moins trois classes :
✓ Ascaroïdes : libres ou parasites qui regroupent la famille des ascaridés, des oxyuridés.
GENERALITES
Le mésoderme est encore plus complexe et il y a formation d’un cœlome : on dit qu’il y a une
coelomisation au niveau du mésoderme. Conséquences de cette coelomisation sont :
✓ Mise en place des organes et tous les appareils seront fonctionnelle. Dans la formation des
organes, il y a une complexité du système nerveux formant typiquement une chaine nerveuse ventrale
en dessous du tube digestif : ce sont des hyponeuriens
✓ Répartition bilatérale par rapport à un plan axial.
I. STRUCTURE ET CLASSIFICATION
I.1. Annélides
Ce sont des vers constitués de plusieurs anneaux successifs, leur corps apparait annelé. On
distingue trois classes en fonction de la présence ou de l’absence de soies (chètes) sur le corps :
❖ Polychètes : exemple le néréis (larve trochophore). Ce sont des annélides possédant de
nombreuses soies. Ces soies sont insérées sur des expansions du corps appelées parapodes. Ils sont
aquatiques, généralement marins. Ils peuvent présenter plusieurs formes selon le mode de vie :
• Formes errantes : forme mobile se déplaçant en permanence.
• Formes sédentaires : formes fixes vivant souvent dans les constructions qu’elles réalisent.
On les appelle formes tubicoles.
La segmentation du corps est dite parfaite car la segmentation externe correspond à la segmentation
interne du corps (métamères). La segmentation interne du corps est encore appelée métamérisation.
Les polychètes sont gonochoriques.
❖ Oligochètes : (annélides clitellates) : ils sont caractérisés par la présence de soies peu
nombreuses. Ces soies s’insèrent directement sur la paroi du corps. Ils vivent t en milieux aquatiques,
mais se retrouvent sur des terres humides dans les milieux riches en humus. Ils sont hermaphrodites
et présentent également un clitellum qui apparait avec la maturation sexuelle. Exemple : le lombric.
La segmentation du corps est presque parfaite car c’est le 1er segment (bouche) qui ne correspond pas
à la métamérisation interne. On a aussi la zone du clitellum qui fait que la segmentation n’est pas
parfaite.
❖ Achètes (hirudinées) : ils sont caractérisés par l’absence de soies, sont des annélides
aquatiques ectoparasites ou prédateurs. Dans le cas où ils sont parasites des mammifères, les moyens
de fixation sont les ventouses. Les achètes sont hermaphrodites et leur segmentation est parfaite.
Exemple : la sangsue ou Hiruda officinalis
I.2. Mollusques
Ce sont des coelomates dont le corps est recouvert de coquille provenant du manteau (structure
du corps qui recouvre la masse viscérale). La partie ventrale est généralement formée d’un pied
ventral (souvent cilié). C’est le manteau qui secrète la coquille calcaire. La coquille comporte
trois couches superposées :
Périostracum : couche externe
Ostracum : couche moyenne
Hypostracum : couche plus profonde. La coquille est constituée d’une
substance appelée nacre. Ce sont des animaux marins, quelquefois dulcicoles et terrestres. On note la
présence d’une cavité palléale chez les mollusques aquatiques qui renferme les organes respiratoires
typiques appelés cténidies. La cavité se retrouve entre le manteau et le pied ventral. On observe chez
la plupart des mollusques, la radula qui est une sorte de langue râpeuse.
En termes de classification, on distingue deux groupes :
o Mollusques primitifs ou amphineures : ils comportent trois classes :
✓ Aplacophores : absence de coquille
✓ Monoplacophores : une seule coquille
✓ Polyplacophores : 8 plaques calcaires superposées formant les
coquilles.
o Mollusques évolués : on y distingue trois classes :
✓ Lamellibranches (bivalves) : la coquille est divisée en deux parties ou
valves (charnière reliant les 2). Exemple : moules, huîtres. Ce sont des mollusques.
✓ Gastéropodes : regroupent les mollusques dont la coquille a une forme
particulière généralement spiralée. On y trouve les mollusques terrestres. Exemple : escargot, limace.
✓ Céphalopodes : représentent les mollusques les plus évolués. Cette
évolution a des conséquence sur la structure et le mode de vie. Du point de vue de la structure, la
coquille a tendance à disparaitre. Lorsqu’elle existe elle est réduite à une simple tige rigide. Exemple :
calmar, nautile, pieuvre.
ces mollusques ont un mode de vie caractérisée par beaucoup de mobilité dû au fait qu’ils sont des
prédateurs très actifs.
I.3. ARTHROPODES
Leur corps est recouvert de cuticule épaisse, imperméable à l’eau. Ils sont caractérisés par la présence
d’appendices articulés (pairs). La cuticule est constituée par deux couches superposées :
✓ Epicuticule : couche extérieure
✓ Procuticule : (exocuticule & endocuticule = sous couche plus profonde)
L’ensemble de la cuticule repose sur un épiderme qui lui-même sécrète la cuticule. La chitine donne
la rigidité à la cuticule. C’est la cire (épicuticule) hydrophobe qui procure l’imperméabilité à la
cuticule (exemple : insectes). Les arthropodes sont rencontrés dans tous les milieux de vie (aquatique,
terrestre). Ils sont recouverts d’exosquelette qui entrave leur développement. Pour que la larve se
développe, elle doit se muer (se débarrasser de l’exosquelette). Les adultes ne muent pas. En termes
de classification, on a deux sous-embranchements : les chélicérates et les mandibulates
Caractérisés par la présence d’appendices pré-oraux en forme de pinces appelés chélicères. Le corps
est souvent divisé en deux parties : prosome et opisthosome.
Au niveau des appendices locomoteurs on distinguer 4 paires de pattes.
Ils sont représentés par trois classes :
- les Arachnides : ce sont des arthropodes terrestres et est le plus important des classes. Cette
classe contient trois familles :
❖ Arachnidae
❖ Scorpionidae
❖ Acariens (tiques)
- Les Mérostomes : ce sont des chélicérates primitifs aquatiques à respiration branchiale. Leur
prosome est très développé.
- La classe des Pycnogonidés : chélicérates marins d’aspect grêle de petite taille avec un
opisthosome rudimentaire.
I.3.2. S/Emb des Mandibulates
Ce sont des arthropodes porteurs d’antennes, de mandibules, leur respiration est branchiale ou
trachéenne. Chez les mandibulates on distingue trois classes : les crustacées, les insectes et les
Myriapodes
a- classe des Crustacés
Ce sont des arthropodes aquatiques. Ils présentent dans leur structure des antennes (2 paires).
Présence de deux parties morphologiques au niveau du corps : on a le céphalothorax composée du
cephalon et du pereion, et l’abdomen pléon. Il y a des appendices locomoteurs en nombre élevé (ce
nombre est pair). Chez les crustacés les appendices sont soit biramés (exemple : crevette) soit
uniramés.
Les insectes possèdent trois paires de pattes (hexapodes), leur thorax est divisé en prothorax,
mésothorax et métathorax. En fonction de leur régime alimentaire les pièces buccales peuvent être :
broyeur-lécheur, piqueur-suceur, suceur. Leur appareil respiratoire est du type trachéen et ils ont
souvent des ailes.
c. Myriapodes
Ils ont n paires de pattes avec n˃4. On a des corps segmentés qui correspondent à une partie
morphologique appelée tagmes=(tagmose). On distingue trois tagmes : tête, thorax, abdomen. Le
système respiratoire est trachéen.
II. BIOLOGIE ET ECOLOGIE
II.1. BIOLOGIE
II.1.1. Locomotion
Chez les annélides les soies sont utilisées pour la locomotion (soies locomotrices). Les soies sont
activées grâce à un mouvement particulier : mouvement péristaltique (onde se propageant d’anneau
à anneau le long du corps). Les contractions sont dues aux muscles du tégument (muscles circulaires
et longitudinaux). Le mouvement péristaltique : contraction des muscles circulaires qui entrainent
l’allongement du segment et rétraction des soies, cela fait avancer le segment, suivi de la contraction
des muscles longitudinaux, qui entraine l’extension des soies et le raccourcissement des segments.
Ce mouvement est beaucoup utilisé par les oligochètes. Chez les polychètes, les parapodes peuvent
aussi être impliqués dans le déplacement soit par la marche, soit par la nage. Chez les achètes, le
déplacement se fait en rampant ou en nageant. Chez les mollusques, le pied ventral est utilisé pour la
locomotion et les cellules glandulaires au niveau du pied secrètent du mucus pour faciliter le
glissement. Ce type de locomotion est rencontré chez les gastéropodes notamment terrestres. Certains
mollusques ne se déplacent pas, c’est le cas des bivalves et dans ce cas le pied ventral subit des
modifications correspondant a des filaments collants appelés byssus. Ces byssus permettent de fixer
l’animal au substrat. Chez les céphalopodes le déplacement se fait par projection d’eau contenue dans
la cavité palléale, propulsant l’animal dans le sens contraire.
Chez les arthropodes, la locomotion se fait par les pattes (appendices locomoteurs) articulés.
L’articulation des pattes procure des mouvements dans plusieurs sens. Le déplacement par les pattes
est favorisé par la présence de la cuticule procurant la rigidité. Chez les crustacés le nombre de pattes
est élevé, elles sont utilisées comme rames pour faciliter le déplacement en milieu aquatique. Les
insectes ont un avantage locomoteur supplémentaire dû à la présence des ailes . La plupart des insectes
possèdent deux paires d’ailes permettant de franchir les obstacles et de coloniser de nouvelles zones.
Chez les annélides, la distribution de l’Oxygène se fait par diffusion. Cela est facilité par la cuticule
mince, par le fait que le corps est constamment humidifié par la sécrétion de mucus. La distribution
de l’Oxygène se fait par diffusion mais il y a la présence d’un pigment respiratoire dans le sang qui
permet de fixer l’oxygène. L’appareil circulatoire est dit clos c.-à-d. le sang est contenu dans les
vaisseaux sanguins qui entourent les organes. Ces vaisseaux sont en relation avec les cœurs latéraux.
Les polychètes de forme sédentaires vivant dans les tubes ont souvent un problème pour acquérir
l’Oxygène et il est nécessaire que l’eau soit renouvelée constamment. Pour renouveler l’eau et donc
l’Oxygène les annélides vont utiliser leurs parapodes pour mettre l’eau en mouvement et donc
renouveler l’Oxygène. Les polychètes possèdent aussi des branchies utilisées pour fixer l’Oxygène.
Chez les mollusques aquatiques, il existe des cténidies impliquées dans la fixation de l’Oxygène à
partir de l’eau qui arrive dans la cavité du manteau. Chez les gastéropodes terrestres, on note la
présence d’un poumon qui est un peu équivalent à la cavité palléale. Il y’ a absence de cténidies et le
poumon muni d’une petite ouverture permet l’entrée d’Oxygène. Il y a un appareil circulatoire un peu
complexe. L’appareil circulatoire est ouvert, il n’y a donc pas de vaisseau. Il comporte généralement
deux cœurs :
✓ Un cœur branchial pompe le sang vers les cténidies
✓ Un cœur systémique pompe le sang vers les organes.
Chez les céphalopodes, on observe un système circulatoire clos ou fermé. Il y a les organes spécialisés
mis en place. Chez les araignées, il y a un poumon en relation avec de petits orifices appelés stigmates.
Chez les crustacés ce sont essentiellement les branchies qui sont contenues dans les chambres
branchiales. L’Oxygène est fixé par ces branchies en contact avec l’eau. Chez les insectes il y a un
système respiratoire particulier : système trachéen (constitué de trachées). Les trachées sont des
canaux qui se ramifient le long du corps jusqu’aux organes. ils sont en relation avec l’air
atmosphérique par les stigmates. En général chez les arthropodes, on a un appareil circulatoire ouvert
de sorte que le sang est directement en contact avec tous les organes internes. Il n’y a pas de pigments
respiratoires typiques.
Chez les annélides, les trois classes ont des stratégies différentes. Les oligochètes sont des
détritivores : ils consomment une grande quantité de terre pour extraire le détritus (humus). L’appareil
digestif va s’adapter au type d’alimentation. La paroi du pharynx est fortement musculeuse (bouche
+ pharynx + jabot + gésier + intestin). Les achètes sont des ectoparasites hématophages, le sang est
emmagasiné dans un jabot ramifié appelé caecum gastrique. Chez les mollusques, il y a intervention
de la radula (sauf chez les bivalves à cause de l’absence de la radula). Chez les mollusques prédateurs,
la radula est utilisée comme une sorte de lance pour capturer la proie. Chez les arthropodes, on trouve
plusieurs méthodes de prises alimentaires. Chez les araignées, les proies sont immobilisées à l’aide
d’un piège et/ou par injection de venin grâce aux chélicères. Il y a injection d’enzymes dans la proie
qui sera liquéfié et le liquide alimentaire qui en résulte sera aspiré par l’araignée. Les crustacés sont
typiquement filtreurs. Au niveau des arthropodes le régime alimentaire est très varié en relation avec
une diversification de pièces buccales de type broyeur (carnivore ou phytophage), piqueur-suceur (de
sève, hématophage, nectarivores), lecheur.
Chez les annélides, la diffusion va rester un phénomène essentiel d’excrétion. Il y a implication d’un
système néphridien plus évolué (métanéphridies).
Chez les mollusques, on a deux reins qui communiquent avec les canaux appelés coelomoductes qui
vont s’ouvrir à l’extérieur au niveau de la cavité palléale.
Chez les arthropodes, on retrouve les organes spécialisés comme les glandes coxales (araignée),
glandes antennaires (crustacés), tubes de Malpighi (insectes). En fonction du milieu de vie, le système
de rejet va varier entre la production de l’acide urique et l’ammoniac.
Chez les protostomiens le système nerveux est différencié. Il comporte un cerveau ou ganglions
cérébroïdes et une chaine nerveuse ventrale. La présence du système nerveux permettra la mise en
place d’organes sensoriels constitués de : mécanorécepteurs, chémorécepteurs, photorécepteurs. Chez
les arthropodes, l’évolution des organes sensoriels est beaucoup plus importante avec la présence
d’antennes olfactives et des yeux composés.
II.1.6. REPRODUCTION
La reproduction peut se faire par voie asexuée chez les annélides, car ces animaux ont un pouvoir de
régénération. Dans tous les cas la reproduction sexuée est dominante avec quelques particularités.
Chez les annélides par exemple, la maturité sexuelle peut s’accompagner de modification importante
au niveau de la morphologie (changement de coloration, perte de certains organes comme les soies,
élargissement de certains segments). Ces modifications sont connues sous le nom d’épitoquie ou
épigamie rencontrée chez les polychètes. On a la stolonisation qui permet de propager les gamètes
qui se concentrent dans les segments postérieurs du corps et s’en détachent pour disséminer les
gamètes. Le corps est constitué de stolons et de souches. La larve typique des polychètes est le
trochophore. Les clitellates permettent la formation des cocons.
Chez les mollusques, on a un mode de reproduction sexuée dont les gamètes sont rejetés dans l’eau.
Après fécondation, la larve trochophore évolue en une larve véligère (larve typique des mollusques).
Chez les arthropodes, le développement post-embryonnaire est constitué de mues. Cependant il
arrive, qu’il y ait un autre développement de stade larvaire appelé métamorphose qui est un ensemble
de modifications importantes qui permettent à la larve d’acquérir les formes de l’adulte. La
métamorphose existe chez certains insectes. En fonction du niveau de métamorphose, on a des
insectes : amétaboles avec mue imaginale), les hétérométaboles (métamorphose incomplète) et les
holométaboles (métamorphose complète). La nymphe correspond à la phase intermédiaire avant le
stade adulte. Exemple : chenille= » chrysalide ou nymphe= »papillon
II.2. ECOLOGIE
Les annélides oligochètes sont associés à la terre humide et peuvent souvent participer à l’aération du
sol, decomposition de la matière organique et à l’homogénéisation de cette matière importante pour
la croissance des plantes. Ils peuvent aussi être impliqués dans la transmission des maladies en
remontant en surface les agents pathogènes à partir des animaux morts et enterrés.
Chez les mollusques, on a la production de nacre recherchée dans certaines activités humaines comme
la bijouterie ; pour ces raisons, certains mollusques sont élevés pour la production de cette substance.
Certains sont herbivores, prédateurs ou nécrophages.
Chez les arthropodes : les insectes qui colonisent la plupart des milieux sont très diversifiés. Certains
se nourrissent sur l’homme et constituent des ectoparasites ; Ce sont les vecteurs de certains
pathogènes. Certains protostomiens sont comestibles (escargot, huitre, crabes, crevette,
langoustes…). Ils participent à la pollinisation.
2- Classification
Cet embranchement est composé d’individus exclusivement marin et est formé de 5 classes :
astéroïdes, échinidés, Crinoïdes, Holothurides et Ophiuridés.
3- Système circulatoire
Le système circulatoire est assuré par le système aquifère dont la surface interne est tapissée de cils.
Il permet à l’oxygène, aux éléments nutritifs et aux déchets de passer de l’épiderme aux tissus internes
ou vice-versa.
4- Respiration
Chez les échinodermes, la respiration est assurée par les branchies ciliées et les pieds ambulacraires.
La diffusion est le système utilisé pour la respiration. Au niveau des branchies à lieu un échange à
contre-courant permettant une plus grande diffusion. Les tissus internes ne sont pas en contact avec
l’eau de mer.
5- Nutrition
Les oursins de la classe des échinoïdés sont des brouteurs qui se nourrissent des algues de la zone
littorale des océans. Les membres de cette classe possèdent une structure caractéristique, la lanterne
d’Aristote, situé dans la bouche et formé d’une quarantaine d’ossicules formant 5 dents calcaires relié
par des muscles. Cette structure sert à broyer le matériel végétal.
6- Excrétion
Les échinodermes n’ont pas de système excréteur élaboré et rejettent leurs déchets azotés sous forme
d’ammoniac.
7- Système nerveux
Le système nerveux est formé d’un anneau nerveux central et des nerfs radiaux. Les étoiles de mers
possèdent des structures situées à l’extrémité des bras et qui permettent de percevoir la lumière. Ces
structures leurs permettent de détecter où se trouve la surface comme les statocystes des méduses.
Les vertébrés sont caractérisés par une colonne vertébrale constituée de vertèbres métamériques. Le
crane sert à la protection du cerveau et la colonne vertébrale à celle de la moelle épinière. On distingue
deux grands groupes : les Agnathes et les Gnathostomes : ces derniers sont divisés en 6 groupes :
chondrichtyens et ostéichtyens, Poissons, Amphibiens, Reptiles, Oiseaux, Mammifères.
Tous les vertébrés possèdent des organes communs pendant leur développement :
- Le pharynx : chez les poissons il est à l’origine de la formation des arcs branchiaux qui
deviendront plus tard des branchies.
- Présence d’un ou deux reins chargés de filtrer les fluides internes. Ils servent à l’excrétion et
l’unité de base est le néphron. Suivant l’évolution on a le pronéphros (larve et embryon, forme
transitoire), le mésonéphros (poissons et amphibiens) et le métanéphros ou rein (reptiles,
oiseaux, mammifères).
- Présence d’un foie qui sert à la transformation, au stockage et à la détoxification des
substances nutritives apportée par le sang.
- Présence d’un arc neural qui forme la partie inférieure et supérieure des vertébrés.
- Présence de deux yeux latéraux.
- Présence d’un système accoustico-vestibulaire constitué de canaux semi-circulaires, de
statocystes et de la ligne latérale pour certains vertébrés.
- Présence d’un cerveau complexe
- Présence d’un système endocriniens développé et de différentes glandes (thyroïdes, glandes
surrénale, gonades....)
- L’appareil circulatoire est de deux types en fonction des organismes aquatiques (poissons et
larves d’amphibiens et terrestres (reptiles, oiseaux, amphibiens adultes, mammifères)
Le cœur aquatique est composé de 4 cavités successives : le bulbe artériel, le ventricule,
l’atrium et le sinus veineux.
Le cœur terrestre est constitué de 2 tubes parallèles, il y’a une double circulation. La petite
circulation (pulmonaire) et la grande circulation générale.
- Les sexes sont toujours séparés, les gonades sont le plus souvent paires avec la présence d’un
spermiducte et d’un oviducte.
)
2- Super classe des Poissons
3- Super classes des tétrapodes
a- Batraciens
b- Reptiles
c- Oiseaux
d- Mammifères