Applied Anthropology An Introduction 3. Ed. Edition John Van Willigen Download
Applied Anthropology An Introduction 3. Ed. Edition John Van Willigen Download
https://ebookname.com/product/applied-anthropology-an-
introduction-3-ed-edition-john-van-willigen/
Get the full ebook with Bonus Features for a Better Reading Experience on ebookname.com
Instant digital products (PDF, ePub, MOBI) available
Download now and explore formats that suit you...
https://ebookname.com/product/an-introduction-to-applied-
linguistics-2nd-edition-norbert-schmitt-ed/
https://ebookname.com/product/humanity-an-introduction-to-
cultural-anthropology-james-peoples/
https://ebookname.com/product/modern-algebra-an-introduction-6th-
ed-edition-john-r-durbin/
https://ebookname.com/product/client-service-excellence-
the-10-commandments-1st-edition-larry-osullivan/
Handbook of Divination and Prognostication in China 1st
Edition Michael Lackner
https://ebookname.com/product/handbook-of-divination-and-
prognostication-in-china-1st-edition-michael-lackner/
https://ebookname.com/product/autism-current-theories-and-
evidence-1st-edition-andrew-w-zimmerman-auth/
https://ebookname.com/product/global-problems-and-the-culture-of-
capitalism-2nd-edition-richard-h-robbins/
https://ebookname.com/product/enlightenment-shadows-1st-edition-
genevieve-lloyd/
https://ebookname.com/product/the-scientific-papers-of-sir-
george-darwin-periodic-orbits-and-miscellaneous-papers-1st-
edition-george-howard-darwin/
Amazon EC2 Cookbook 1st Edition Reddy Sekhar
https://ebookname.com/product/amazon-ec2-cookbook-1st-edition-
reddy-sekhar/
Exploring the Variety of Random
Documents with Different Content
synode de Manazkert, tenu sous le catholicos Jean Otznetzi, en 719,
a vraiment rejeté le concile de Chalcédoine, mais par une erreur de
fait, les membres de l'ancien synode arménien étant dans la fausse
persuasion que ce concile favorisait le nestorianisme. Depuis lors,
deux synodes tenus à Sis en 1307 et à Adana en 1316, l'un et l'autre
beaucoup plus considérables que celui de Manazkert, ont pleinement
accepté la doctrine des deux natures et le concile de Chalcédoine.
Pour apprécier l'ancienne attitude, il faut tenir compte de l'équivoque
que présente le mot nature en langue arménienne; ce qu'on a
rejeté, ce sont deux natures divisées, mais non pas deux natures
unies dans l'unique personne du Verbe, a. 20, 25, 52, col. 466, 474,
495. Voir dans la réponse à l'article 21, col. 469 sq., une longue
profession de foi, d'après les saints Athanase et Grégoire de
Nazianze. Cf. Galano, op. cit., t. I, p. 18 sq.; Nève, op. cit., p. 77; L.
Petit, loc. cit., col. 1931, 1950 sq. 3. Ame humaine, a. 5, 43, col.
452, 489. — L'Église ai-ménienne a toujours réprouvé le
traducianisme, et admis la création de l'àme humaine au moment
même où elle est unie au corps qu'elle doit animer. Le libre arbitre
est, de sa nature, exempt de nécessité, et nulle cause extérieure ne
peut lui faire .complètement violence. Cf. Galano, op. cit., t. ii, p. 1
sq. ; T. Lamy, art. Ame chez les Arméniens, t. i, col. 1019 sq. 4.
Péché originel, a. 4, 6, 13, col. 451, 453, 459. — La croyance de
l'Église arménienne à l'existence et aux eflèts du péché originel est
surabondamment attestée par ses livres liturgiques et les prières
qu'ils contiennent à propos du baptême. Quand il s'agit d'enfants
morts sans, le sacrement de la régénération, elle ne fait aucune
différence entre ceux qui sont nés de parents chrétiens et les autres;
elle les exclut tous du royaume céleste et de la gloire, mais elle ne
les croit pas punis de peines sensibles. Cf. Galano, op. cit., t. ii, p.
497 sq. 5. Grdceetjusii/icalion.a. 41,42, col. 488 sq. - Qui a perdu la
grâce peut la recouvrer dans un degré égal ou supérieur à celui qu'il
possédait avant sa chute. Pas de justification sans le don de la grâce
sanctifiante; la grâce actuelle est nécessaire pour faire le bien et
éviter le mal. 6. Église, a. 34, 37, 109, col. 482, 484, 532 sq. - Le&
Arméniens se reconnaissent en état d'inimitié avec l'Église grecque,
mais non pas avec l'Église romaine, sauf la fraction schisraatique qui
ne veut pas l'union et persévère dans ses attaques calomnieuses et
ses injustes pli li iiiii'i)-. II 11 \ ,. lunais eu en Arménie trois cathoI II
: :i I itliolicos d'Alnanc(Etschmiadsin,. I 1. in I / '.s par coii(r)!6ari(»i),
remonte à r .uni L.iij_uU'j 1 llluiuiuateur; l'archevêque d'Agthamar
(ile sur le lac de Wan, dans la Grande-Arménie) s'est illégitimement
attribué le titre de catholicos et, pour ce motif, a été et reste
excommunié. Tous reconnaissaient autrefois la suprématie du
catholicos de la Petite-Arménie, et lui étaient unis dans la foi. La
différence qu'il y a maintenant entre ce dernier et ses rivaux consiste
en ce que le catholicos d'Alnanc et l'archevêque d'Aglhaniar
s'obstinent à ne pas mettre d'eau dans le vin à la nifssr. à c.l.'brer la
fête de la Nativité et de l'Epiphanie 1.' (î janvi.T. à parder la formule
una natxira Verbi, i.iil 'Il I liiiijiil 11 Clirisl Dieu parfait et homme par(ii
1 I ' ! < . II. il.' de Clialcédoine, à ne pas em1. . I : 1 Mi; .: i.ii.
_:iiùire et à ne pas reconnaître la irin.. .1.' I I jjl!-. rijinaine. Cette
situation explique en partie l'impuissance où sont les évêques unis
deréprimer toutes les erreurs qui circulent en Arménie. 7. Primauté
papale, a. 78, 84, 91, col. 517, 520 sq., 524. — Le catholicos de la
Petite-Arménie n'aspire pas à la primauté en Orient; sa charge se
borne aux Arméniens : « D'après le droit canonique et civil, les
successeurs ont l'autorité de leurs prédécesseurs ; le pape, étant le
successeur de l'apôtre Pierre, a donc l'autorité de Pierre, et le
catholicos, étant le successeur de l'apotre Tbaddée. en a l'autorité...
Nous savons par les écrits qup nniis possinlons que, dans le premier
et le second c il.. !.. l'éres de Nicée ont défini que l'Église r. iii.i -I II
li'le des autres Églises, et que le pontife 10I1I..I1I r.'iiipùite sur les
autres évêques. Voilà ce que nous disons et croyons, non seulement
parce que cela a été défini dans le saint concile, mais parce que c'est
à Pierre que le Christ a recommandé de paître ses brebis. » Cf.
Galano, op. cit., t. n, 228 sq.; L. Petit. loc. cit., col. 1954. 8.
Sacrements en général, a. 38, 42, 67, col. 487 sq., 508 sq. —L'Église
arménienne, celle de Cilicie surtout, a toujours admis sans restriction
les sacrements de l'Égliseromaine. Elle voit dans les sacrements des
remèdes spirituels qui servent à notre salut, et en reconnaît la vertu
sanctificatrice : nonsolum signant, veloslendunt, sed eliam dant
gratiam sancti/icationis digne recipientibus. Tous les sacrements se
É
rattachent à la tradition primitive de l'Église arménienne; seule
l'extrêmeonction fait quelque difficulté, si l'on en considère la
pratique, mais les évêques sont prêts à se conformer de plus en
plus, sur ce point particulier, à l'usage de l'Église romaine. Cf.
Galano, op. cit, t. ii, p. 440 sq. 9. Baptême et confirmation, a: 36,
59, 76, col. 484, 499 sq., 514 sq. — Les Arméniens orthodoxes ne
nient pas la validité du baptême latin ou grec; ils admettent
703 IJENOIT XU ŒXOIT XIII :04 si peu qu'on puisse
rebaptiser un chrétien, qu'ils font précisément un grief à leurs
accusateurs d'avoir agi de la sorte en Arménie à l'égard de gens qui
avaient reçu le baptême suivant l'usage du pays. Dans
l'administration de ce sacrement, ils se servent de l'eau comme
matière, et comme forme de ces paroles : Talis t-eniens a
catechiimeno ail baptismum, baptizetur in nornine Patris et FiUi et
Spiritiis Sancli. Les explications données à l'occasion de ces articles
contiennent d'utiles renseignements sur la façon dont les Arméniens
conféraient le baptême, la confirmation et l'eucharistie. L'usage qu'ils
avaient de donner toujours en même temps ces trois sacrements fait
comprendre, sans la justifier, l'accusation portée contre eux d'ignorer
la confirmation ou de ne reconnaître comme ministres du baptême
que les évêques et les prêtres. Cf. Galano, op. rit., t. II, p. 491 sq. ;
L. Petit, loc. cit., col. 195.5. 10. Pénitence, a. 40, 51, 82, 84, col.
488, 494, 519, 521. — Les prêtres ont vraiment le pouvoir de
remettre les péchés. Si, avant l'union avec Rome, on se servait en
Arménie de cette formule : Deus diniitlat peccala tua, ou de cette
autre : Ego dimitto tibi peccala tua in terra, et Deus diniittat tibi in
csslo, les confesseurs n'en avaient pas moins Vinlention d'absoudre
le pénitent. Tous les péchés sont rémissibles, et sans une confession
spécifique nul pécheur ne doit se présenter à la sainte Lible.
Personne n'ignore en Arménie que les évêques ont un pouvoir plus
grand que les prêtres, mais ce n'est pas l'usage de restreindre la
juridiction au for sacramentel. Cf. Galano, op. cit., t. ii, p. 60i sq. ; L.
Petit, loc. cit., col. 1956 sq. 11. Eucliaristie, a. 66, 67, col. 506 sq. —
« Tous les Arméniens croient et affirment que le pain et le vin sont
véritablement changés au corps et au sang de .lésus-Christ par les
paroles du Sauveur qui se trouvent au canon de la messe, alors que
le prêtre tenant en sa main le pain dit à haute voix : Accipite et
bibite ex eo mnncs : Hic est sanguis novi testamenti, etc. II est vrai
que dans le missel de saint Athanasc dont nous nous servons,
comme dans celui de saint Jean Chrysostonie, on dit encore après
les paroles du Christ : etiani faciens panent hune pretiosum corpus
Chrisli lui, et vinum hoc pretiosum sanguinem Christi tui...; mais
nous ne croyons pas, comme on le dit, que la con.sécration ait lieu à
ce moment, elle est déjà faite. » La transsubstantiation est ensuite
énergiquemenl affirmée, it appuyée sur le canon de la messe
arménienne. Cf. Oalano, op. cit., t. ii, p. 538 sq.; L. Petit, loc. cit.,
col. 1956. 12. Ordre, a. 92-94, col. 525 sq. — Les trois ordinations
arméniennes équivalent aux sept du rite latin; car le degré d'acolyte
comprend aussi ceux de portier et de lecteur, et le sous-diacre est en
même temps exorciste. Avant le sous-diaconat, les clercs peuvent se
marier; ils ne le peuvent plus ensuite. Les prêtres n'ont pas le
pouvoir d'ordonner les diacres. En ce qui conci-rne les élections
ecclésiastiques, les Pères du concile de Sis rappellent les
circonstances difficiles oii se trouve l'Arménie, surtout la Crande-
Arménie; mais ils affirment que la confirmation, donnée au
catholicos d'Ariane et à l'archevêque d'Agthamar par l'empereur
païen des Tartares, ne concerne que leur autorité temporelle. 13.
Mariage, a. 19, col. KHî. \.n< Aiini'iiiens tiennent le mariage pour un
ét:il -iMii. il- rj. ilrd.irent les rapports conjugaux coupahlr-. i|iir ,\ai,~
l.-. eus où ils n'ont pas de motif léjjiliiiie. Si \,l,i,, n , ,ii p.is péclié, les
hommes se seniirni iiMjlh|>h< r,,iiii, .mil' n.uit. mais sans la
concii|>i-< . n. .,.(,.. ,;/,,, i , , ,, ,|ii, - , , connaissent que les :iii!i ' -
,ir, u ,iii.,ii - i.|,ii|,. .m m , riage touchent, en tjLiiii.il, .1, .s .il,ii.^ i,
ul.il.lc-, Éi.,ii> traités comme tels, au moins dans la l'utlIu-Arménie.
Cf. Galano, op. cit., t. Il, p. 709 sq.; L. Petit, loc. cit., col. 1958. 14.
Eschatologie - L'Egli! 8, 17, col. 453 sq., 460, 462 sq. ne fait pas
siennes toutes ces fausses opinions ou imaginations sur la
prédication du Christ aux damnés, la destruction de l'enfer
proprement dit, le séjour des âmes sur la terre ou dans les airs, la
résurrection des corps sans différence sexuelle. JésusChrist na
détruit que les limbes des anciens Pères. Les âmes pécheresses
descendent en enfer; les âmes justes vont toutes à la vie éternelle,
comme il est dit souvent dans la liturgie. Ce n'est pas "seulement la
clarté de Dieu, mais son essence que les âmes voient au ciel. En ce
qui concerne le purgatoire, il faut distinguer entre le mot et la chose;
le mot lui-même est d'usage récent parmi les Arméniens, mais la
doctrine est ancienne; les prières de la liturgie en font foi. Cf.
Galano, op. cit., t. Il, p. 39 sq. ; Nève, op. cit., p. 212 sq., 247; L.
Petit, loc. cit., col. 1952 sq. 15. Fêtes, pratiques et observances
religieuses. —Les Arméniens unis ont réformé les usages qui
déplaisaient à Rome ; d'autres, qui subsistent encore, ont été mal
compris ou dénaturés par les dénonciateurs. .\ l'article 74, qui
signalait l'absence de crucifix et d'images saintes dans la
Grande-.\rménie, cette réponse est donnée, col. 513 : Le fait, en ce
qu'il a d'exact, s'explique par la crainte des Sarrasins qui tiennent
cette contrée sous leur domination et montrent un véritable
acharnement contre les saintes images et leurs possesseurs. La
réponse se termine par un symbole, que les Pères du concile de Sis
donnent pour l'expression de la vraie foi qu'ils ont reçue de la sainte
Église, catholique et apostolique, par l'entremise de saint Grégoire
l'illuminateur. Le Filioque y est inséré. Quand les actes du concile de
Sis parvinrent à la cour d'Avignon, le pape Benoit XII était mort.
Clément VI, son successeur, accueillit avec bienveillance les
ambassadeurs arméniens; il écrivit une lettre de félicitation à leurs
évêques et au patriarche qu'il dé,signe sous le nom de Consolator.
Pour affermir et perfectionner les résultats obtenus, il nomma deux
légats qui dev.-\ient se rendre en Arménie et, plus tard, posa
diverses questions au catholicos et aux évêques pour faire
disparaître d'autres erreurs ou faire préciser les points
particulièrement importants. Ravnaldi, an. 13'i6, n. 68 sq.; an. 1351,
n. 2-17, t. VI, p. 423, 527 sq. Outre les documents et les ouvrages
déjà cités, voir : Le Quien, Oriens chrlstianus, in-fùl., Paris, 1740, t. r,
col. 1363 sq., 1407 ; J. de Serpos, Compendio storico di Memorie
cronotoffiche concementi la religione et la morale délia nazione
armena, in-8', Venise, 1786, t. ii, p. 466 sq. ; Rohrbaclier, Histoire
universelle de l'Église catholique, •!• édit., Paris, 1851, t. XX,. p. 258
sq., traduction de divers passages du mémoire arménien; Ilefelc,
Histoire des conciles, trad. Delarc, Paris, 1873, t. ix. p. 548 sq.,
l'ésumé (parfois inexact) des principaux articles du Libellus et des
réponses correspondantes ; A. Balgj', Historia doctrinœ catholicœ
inter Armenos miionisqiie eorum cum Ecclesia romana in concilia
Florentino, in-8% Vienne, 1878, p. 79 sq. Voir aussi, sous le rapport
dogmatico-polémique, Ricliaid d'.^rmagh (Annacanus), Summa in
questionibus Armenorum , ouvrage en dix-neuf livres composé sous
le pontifical de Oément VI, in-4', Paris, 1511 ; Gui de Perpiftnaii
(.Guido Carmelita), Summa de hieresibus et eorum confutaliunibus,
in-fol.. Paris 152H, p. au SI). X. I.i: lÎACIItLET. 13. BENOIT Xlll, pape
d'Avignon. Voir PlKIlIiE Di; LiNA. 14. BENOIT XIII, pape, successeur
d'Innocent XIII. clu 11' J'.l iii.ii [lii, mort le 21 février 1730. Il I r i-l
r.iiiçois, des ducs Orsini-Gravina, naquit à Il III' I .: IVvrier 16i9,
entra contre la volonté de ses 1 I II! I IIS I ordre des frères
prêcheure le 12 août I6G7, .111 Louiiut lie Saint-Dominique do
CastcUa à Venise et fit profession à Rome au couvent de Sainte-
Sabine, le 13 février 16C8. Après avoir fait de brillantes étiulis, il fut
nommé professeur de philosophie à Brcscia el il
705 BENOIT XIII devint cardinal en 1672 par la faveur de
son parent Clément X, évêque de Manfredonia en 1675, de Césène
en 1680, et archevêque de Bénévent en 1686. Il fut un •évêque
résidant, pieux, veillant à la discipline et à la réforme des mœurs,
écrivant toute sorte d'ouvrages de théologie et de piété. Publiés de
son vivant, ils forment •trois volumes in-fol., Opère lutte latiiie ed
italiane, Ravenne, 1728. Son attachement à ses ouailles lui fit
■conserver le siège de Bénévent après son élévation au trône et il
retourna deux fois visiter le diocèse. Il prit part aux conclaves d'où
sortirent cinq papes avant lui, et il se classait parmi les zelanti qui se
proposaient dans leurs choix uniquement le bien religieux de l'Église.
Devenu pape sous le nom de Benoit XIV qu'il :ilian■donna bientôt
dans la pensée que Benoit XIII d'Avignon était un antipape, il
s'appela Benoit XIII et coiiiiimi sur le saint-siège un vrai ministère
d'évêque. Au jnliili' •de 1725 il remplit lui-même la charge de grand
pénitencier. Plusieurs de ses nombreuses constitutions sont dirigées
contre le luxe des cardinaux et la vie trop séculière des
ecclésiastiques. Il encouragea la création de séminaires dans les
diocèses par l'institution d'une Congrégation spéciale, la tenue des
synodes diocésains et provinciaux qui tendaient à disparaître; il
attacha des indulgences à la récitation de l'Angelus, canonisa
beaucoup de saints, notamment Jean de la Croix, Louis de
Gonzague. Stanislas Kostka, Jean Népomucène, et Grégoire VII dont
l'office ne fut pas accepté alors en France. Enfin au synode du Latran
de 1725 il prescrivit instam•ment l'acceptation de la bulle Unigeniliis
qui. après de longues tergiversations, fut enfin reçue sans restriction
par le cardinal de Noaillr^. .iielieM , . La diplomatie de Benn II Mil nu
|.,~ ,- i i,ii,i, ni aussi habile que sen i i i : -i h i\ ni ■donné sa
confiance à un livii-iri ii. Il -i (Minlui-iii A.,n> -les affaires par les
conseils du cardinal Coscia, dont la vénalité fit perdre au pape le
meilleur de sa popularité, et par ceux du secrétaire d'État cardinal
Lercari. Il fut ainsi amené à rendre au roi de Naples le droit
d'instituer dans son royaume un juge suprême pour les affaires
ecclésiastiques, en ne se réservant que les causes les plus graves
(1728). Victor-Amédée de Sardaigne reçut le droit de nommer aux
sièges de son royaume. Toutefois le roi de Portugal, Jean V, ne put
obtenir, même par l'expulsion des Italiens et par le rappel de ses
sujets résidant en Italie, le chapeau de cardinal pour le nonce de
Lisbonne, Bichi, à l'élévation duquel s'opposait le sacré-collège. La
inort du pape ne fut pas pleurée. Coscia dut s'enfuir pour échapper à
la fureur de la foule. Un procès qui lui fut intenté amena sa
condamnation à dix années de prison, à la perte de ses dignités et à
la restitution des perçues indûment. Quétif-Echai-d, Script, ord.
prédicat., t. n, p. 814; G. M. Cavalieri, Galleria de' sonimi pontifici,
patriarchi, etc., delV ordinc de' predicatori, Bénévent, 1696, t. i, p.
668; G. B. Pittoni, Vita del sommo ponteflce Benedetto XIII, Venise,
1730; Dos Rhum= und Wunderwûrdige Leben und Thaten Pabst
Benedicti des Dreyzehenden. 2 vol., Francfort, 1731; Bidlarium
romanum, Turin, 1871, t. xxn ; Icona et mentis et ■cordis Benedicti
XlIl, Fr;iii> i ii, ITj..; 1; i-iu. Benedicti XIII vita, Rome, 1752;
Guarn.'M-.! // /««n., t. i, p. 39; t. II, p. 400; Sandini, Vita- , lu rare,
1763, t. il, p. 707 ; Petrucelli deUa Gatiuu, // ,, •i,i,nnatique des
conclaves, Pai-is, 1866, t. IV, p. 21 ; Sentis, Die Monarckia Sicula,
Fribourg. 1869, p. 159; Brosch, Geschichle des Kirchenstats, ■Gotha,
1882, t. Il, p. 61. H. HemMER. - BENOIT XIV 7(JG 15. BENOIT XIV. A
la suite de la biographie de ce pape, nous indiquerons les articles
dans lesquels on expliquera trois de ses constitutions. I. BENOIT XIV.
Biographie. — Successeur de Clément Xll, élu le 16 août 17^iO, mort
le 3 mai 1758. Prosper-Laurent Larnbertini naquit à Bologne le 31
mars 1675. Il fit à Rome une laborieuse carrière dans les
Congrégations et occupa notamment les fonctions d'avocat du
consistoire, de promoteur de la foi, de M'tn Liiiv ,lr la S. C. f lu I jjiiei
Ir, de canoniste de la Pénii.iircn.'. Al I hiv i|ni -/, ji.n hlnis de
Tliéodosie, puis il Aiir rii IT-j;. il .h'viiii ..iidiual en 1728 et arche\ii|iir
ili- Ijuluyiie eu 17:jl. (..aidien vigilant de la disci]iliiic (|u'il maintenait
par les visites et par les synodes, aiiiii ilu peuple pour sa bonté et sa
générosité, il con^1 rx 1 son diocèse après son élection au saint-
siège jusqu'au complet achèvement du séminaire. 11 fut toute sa vie
un homme d'étude. On a de lui, entre autres ouvrages, une
collection de lettres pastorales et autres actes épiscopaux, formant
les Inslitiitiones ecclesiasticœ qui furent souvent réimprimées et se
répandirent dans les diocèses; un ouvrage classique en la matière
sur la canonisation des saints : De serrorum Dei beatificationeet
cihh.iii-.hI i
/()/ BENO] XI V sur toutes ses églises cathédrales.
Médiateur heureux entre les chevaliers de Malte et le roi de Naples,
le pape fit cesser les difficultés entre Venise et l'Autriche en
remplaçant le patriarcat d'Aquilée supprimé par les deux
archevêchés de Gœrz (autrichien) et d'Udine (vénitien). Les relations
de Venise avec Rome n'en demeurèrent pas moins brisées; les deux
Etats en vinrent à une double hostilité religieuse et économique.
Benoit reconnut officiellement le roi de Prusse, qualifié jusqu'alors
par la curie de « margrave de Brandebourg », et entretint avec
plusieurs protestants une correspondance amicale. Le même esprit
conciliant animait Benoit XIV dans les affaires purement religieuses.
Il réduisit les fêles, devenues trop nofnbreuses, en Espagne (1742),
en Sicile et en Toscane (1748), plus tard aussi en Sardaigne, en
Autriche et dans ses propres États. Il eut à terminer l'affaire
embrouillée des rites chinois et maintint les défenses portées par ses
prédécesseurs; il retira les concessions faites par le patriarche
Mezzabarba et fit obliger les missionnaires par serment à la
suppression des usages condamnés. La bulle Ex quo singiilari qui
condamnait les rites chinois (1742) eut pour suite une persécution
qui fit beaucoup de victimes dans le clergé et parmi les Chinois. La
bulle Omnium soUicitudinum de 1744 interdit pareillement les rites
malabares. En Orient, où Benoit XIV, dès le commencement de son
pontificat, avait apaisé quelques troubles parmi les maronites
(17411, il eut la consolation de voir se fonder de manière durable à.
.\ntioche le patriarcat grec-uni, dit des gréco-melchites ; il donna le
pallium au patriarche en 1744. l.a grande piété du pape édifia les
pèlerins venusà Rome pour le jubilé de 1750. Benoit XIV réprouva le
relâchement en morale, les sociétés secrètes des francs-maçons
(1751), certaines pratiques contraires à la bonne discipline en
matière de confession et de mariage. Il demanda aux curés de
célébrer la messe de certains jours à l'intention de leurs ouailles. A la
suite de l'Assemblée du clergé de France de 1755, Benoit XIV fut
invoqué comme juge par l'Assemblée, dont la commission spéciale
ne pouvait s'entendre sur la conduite à tenir dans l'affaire des refus
de sacrements. L'archevêque de Paris, Christophe de licaumont,
avait été banni de Paris et persécuté par le parlement pour sa
persévérance à interdire les derniers sacrements à tous les
opposants de la bulle. Benoit XIV, par la bulle Ex omnibus chrisliani
orbis regionibus (1756), déclare que la soumission à la constitution
Unigenitus était un devoir, mais qu'il ne fallait refuser les sacrements
qu'aux opposants notoires pouvant être considérés comme des
pécheurs publics. Sans rien décider sur les billets de confession, il
ressortait delà bullequ'il n'y avait pas lieu ordinairement de
demander une déclaration par écrit de soumission. Des négociations
nouées avec les schismatiques d'L'trecht ne donnèrent aucun
résultat. Benoit XIV avait peu de sympathie pour les jésuites, dont il
confia la réforme, pour le Portugal, au patriarche de Lisbonne,
Saldanha (1758), mais son successeur annula presque aussitôt la
mesure qu'il avait prise. Œuvres de Benoit XIV : édition du jésuite
Azcvedo, 12 in-4', Rome, 1747-1751; éditions plus compléles : 15 in-
fol., Venise, 1707; 17 in-4", Prato, 1830-184(5. Ses l)ulles dons
l'édition des œuvres, de Prato, t. xv-xvii, et précédemment dans la
Continualio Bullarii jnnsrii, Luxembourg, 1752-1758, t. xvi-xix. Ses
tcKrc» éditée* par Krous, Fril)ourg,1884; Acta Dencdicti XIV, coït. H.
de Martinis, Nnpics, 188'» sq. ; Acta Itisl. ceci., I. I, p. 144; t. v, p.
1058; Vie du pape Benoit .XIV, Paris, 1783. Les ouvrages,
mentionnés riour Donolt XIII, de Sandini.t. il. p. 716; do Guarnaccl,
I. II, p. 487; de Pclrucetli délia Galtina, t. IV, p. 108; de Broscli, I. II,
p. m ; de Senti», p. 191 ; L. v. nanlc. iv, part. I, Venise, 1735, p.
184-215; Viede saint Benoit d'Aniane, traduite du latin avec notes
par M. Classan, Montpellier, 1876. 11. Œuvres. — 1° Saint Benoit
d'Aniane, voyant la vie monastique abandonnée dans la pratique à
l'arbitraire de chacun, voulut en fixer la pratique traditionnelle. C'est
dans ce but qu'il réunit le texte des règles écrites et observées
jusqu'à son époque en Orient et en Occident. Ce recueil forme son
Codex regidarum ntonaslicarum et canonicanim, quas SU. Patres
monachis, canonicis
etvirginibussanctimonialibusseiiandaspriescripsenmt, édité par
llolsten, in-4», Rome, 1661 ; Paris, 1663; et reproduit par Migne, P.
L., t. cm, col. 393702. — 2» Pour augmenter aux yeux des moines
l'autorité de la règle de saint Benoit et lui donner un commenlaire
utile, il rapprocha de chacun des chapitres de cette règle les
passages de ces règles diverses qui présentaient avec lui une
analogie. Cette Coucordia regulamm est par le fait un véritable
commentaire de la règle bénédictine. Dom Hugues Ménard l'a
publiée, d'après le ms. de Fleury, qui est du ix« siècle, en y ajoutant
des notes précieuses, in-8», Paris, 1638; Migne l'a rééditée, P. L., t.
cm, col. 703-1380. — 3° Deux lettres écrites par le saint à George,
abbé d'Aniane, et à Nébride, archevêque de Narbonne. Ibid., col.
17:»-1382. Baluze a publié sous son nom des opuscules d'une
authenticité plus que douteuse. Ils ont été reproduits par Migne, P.
L., t. cm, col. 1381-1420. Sa vie par Smaragde est reproduite P. L., I.
cm, col. 353J84; Histoire litlérnire de la France, édit. Palmé, t. iv, p.
447-459; dom Ceillior, Histoire générale des auteurs eccléaiasliques,
édit.
BENOIT D'ANIANE — BENOIT DE NURSIE Vives, t. xii, p.
257 ''62 \ on NicoHi Der h BtnediU Gri nde) l'on An'ume undCoitieli »
nster R for mot âe^ Bet c hctiner ordens, in-8% Cologne I860 187"
F / -1» ane in-4', Berlin, 1884 Seeba'ss lel '"dAf fon Aiuane. dans B
eqe >, /eit c} le 1895, t. XV, p. 244-260 Paul n ei ^ ro di wonas e,p
r-c J Le E 17. BENOIT DE NURSIE (Sa.nt) - I \ie II Règle. III. Ordre
I. Vie. - Saint Bei | \ I Ombne (480 1. commença ■ses I enfuit à
Entide pour ecliap^ mp I d une 1 retira pour '!■■ I iii^u. 1 11 unt,
lutte après avou reçu riLil'ii inni I de nnins du inoine Romain Aune
c'piMiiii' i| t impossil le de déterminer a\ec quelque certitude les
disciples \inient t lui Ils furent bientôt assez nombreux pour lui
permettre 'de fonder douze monastères de douze moines chacun. Le
désir de se soustraire aux procédés coupables d'un prêtre jaloux le
poussa à quitter Subiaco et aller au Mont-Cassin fonder un nouveau
monastère (529). Il détruisit en ces lieux les derniers vestiges de
Fidolàtrie, convertit les païens qui restaiiiil ^ ih^h' . -'iiniinsa ;iii
respect ilr-s populations voisiiir- :.i ' 1 j.-.,:, und seiner JiP3e(, Berlin,
1892; Tosti, /' / ,. Jcrtu, Mont-Cassin, 1892, trad. franc., Lill I
:,ii>aaros del Smo Padre fan Benito en hn I nip, 1577 ; Clausse,
0,'i7!»>^~- I" >""'"''ii>»e "< I 1 \f,,nt.ni,ret,PaMans, ,i„ b.. p. 3Ô7-
352. IL Règle. — l» Son caractère. — Saint Benoît, usant du droit de
tout fondateur de monastère, donna une règle à ses disciples.
Comme les règles pratiquées alors étaient imparfaites et vagues, il la
rédigea lui-même. Les traditions monastiques de l'Orient et de
l'Occident furent mises à contribution par lui. La règle de saint
Basile, traduite par Rufin, les Institutions de Cassien et la lettre ccxi
de saint Augustin sont, avec les divines Ecritures, les sources
principales auxquelles il a puisé. disciples avant de rédaction
définitive. Cel sonnel et complet de U>\ teur se fait remarquer un
grand sens pratique Mont-Cassin sa l'i'sumé très permlérieure.
L'aulon impeccable, rganisateur très puissant. Avant lui, le
monastère et ses observances avaient quelque chose d'indécis, de
flottant. Il leur imprime une forme nette et vraie, répondant aux
besoins d'une association religieuse et que les siècles respecteront.
Les législateurs de la vie religieuse qui se succéderont lui
emprunteront ses traits principaux. Saint Benoit a fait de sa règle un
code complet de la vie monastique et de ses obligations. Il organise
le monastère, les attributions de l'abbé et la distribution des offices,
l'emploi du temps, l'exercice des vertus religieuses et chrétiennes, la
liturgie, la répression des fautes, en un mot tout ce qui entre dans la
pratique de la vie religieuse. Il expose en même temps une doctrine
spirituelle élevée et discrète. Son monastère est l'école du service
divin. Le moine y entre pour la vie entière en contractant
l'engagement solennel de sa profession. L'abbé, qui gouverne la
communauté, est élu par les religieux; sa charge est perpétuelle. Il
est secondé par des officiers de son choix : le prieur, les doyens, le
cellérier, etc. Chacun d'eux préside à un service de la maison, dont il
a la responsabilité. Les moines sont toujours ensemble au chœur, au
réfectoire, au dortoir, au travail, formant une famille très unie. Leur
vie est austère. Ils jeûnent une grande partie de l'année, avec un
seul repas. Leur abstinence est perpétuelle. Ils couchent sur une
natte. Leur costume se compose d'une tunique, d'une ceinture de
cuir, d'une coule, qu'ils remplacent au travail par un scapulaire. Leur
pauvreté est absolue. Tantôt étudiant, tantôt travaillant des mains,
ils mènent une vie très occupée. Leurs fautes publiques sont punies
avec une sévérité miséricordieuse. Le chant des offices leur prend de
longues heures. Ils le prolongent surtout la nuit. Les offices sont
distribués dans l'ordre que le bréviaire romain a conservé. Les
moines, formés dans le monastère à la pratique de toutes les vertus
religieuses, étaient capables de servir liieu a l'intérieur du cloître et
au dehors. L'Église et la -ucitte ont trouvé parmi eux des hommes
qui ont su dépenser pour le bien commun une activité, une
intelligence et un savoir-faire remarquables. L'histoire est pleine du
récit de leurs actions utiles. L'autorité de l'abbé, éclairée par les
circonstances et par les aptitudes personnelles de ses sujets, a
toujours su leur ménager dans les cadres de l'organisation
cénobitique ou à côté le mojen de les produire. Il y a dans la règle
de saint Benoit deux éléments, très mêlés l'un à l'autre : le premier
se compose de tout un ensemble de principes sur la vie religieuse, la
constitution du monastère et son fonctionnement ; ils forment la
doctrine de saint Benoit et ils sont de tous les temps. Le second se
compose de règlements précis, qui subissent forcément l'infiuence
variable des individus et des milieux ; ils sont de leur nature
caduques et condamnés à une évolution, qui finira seulement avec la
vie monastique elle-même. Cette évolution a laissé des traces dans
une foule de documents, où se trouve consigné l'état de la discipline
des monastères et des congrégations. Nous en donnerons une liste
plus loin. Mais elle n'a jamais inlligé la moindre modification au texte
même de la règle. Saint Benoît se propose uniquement d'organiser le
monastère isolé. Il ne prévoit pas ces fédérations de monastères,
venues après lui et qui ont reçu les noms d'ordres et de
congrégations. Cette union a nécessité une législation nouvelle, qui
s'est formée peu à peu sous les yeux et le contrôle du saint-siège.
Ces lois, qui ont présidé à l'organisation des monastères entre eux,
et les
711 BENOIT DE NURSIE 712 règlements destinés à préciser
ou à modifier l'intelligence de la sainte règle, sont devenus un tout
ajouté au texte même de la règle, et qui a reçu le nom tantôt de
déclarations, lorsque ces additions étaient placées à la suite du
chapitre dont elles étaient le complément naturel, tantôt de
constitutions, lorsqu'on les a réunies après le texte entier dans un
corps de lois distinct. 2» Traditiondu texte. — L'autographe do saint
Benoit, emporté à Rome après la destruction du Mont-Cassin et
rapporté dans ce monastère par l'abbé Pétronax, disparut en 896
dans l'incendie du monastère de Teano, ov'i les moines du Mont-
Cassin s'étaient réfugiés à cause de l'incursion des Sarrasins. Mais
des manuscrits anciens ont été conservés : celui d'Oxford (Ml" ou
viii« siècle) , celui de Tegernsee, aujourd'hui à la bibliothèque de
Munich, cod. lat. 19108 (viiF siècle) ; celui de SaintEmmeran de
Ralisbonne, à Munich également, cod. lat., 29169 (viH'- siècle) ; celui
de Saint-Gall, cod. »I4 (commencement dn ix« siècle); et le texte
donné par Hildemar dans son commentaire (848),etc.Ces textes
présentent des divergences venant d'interpolations postérieures à
saint Benoit. Traube, Texlgeschichte der Hegula S. Benedicti, Munich,
1898; Chapman, Le texte de la règle de S. Bertoil, dans la Bévue
bénédictine, 1898, p. 503512..Cf. Bévue bénéd., 1902, p. 279-280,
314-3i7. Un certain nombre d'éditeurs se sont préoccupés de nous
donner soit l'un de ces textes anciens soit une édition crkique. On
peut signaler les éditions de Beaudouin Moreau, Cologne, 1620; de
Ferrariis, moine du Mont-Cassin, Naples, 1659; de Martcno, 1690; de
dom Vicenle, Madrid, 1790; de dom Schmidt, Yita et régula S.
Benedicti, Ratisbonne, 1880, 2" édit. 1893; des moines d'Einsiedeln,
1895 ; de Wôlfilin, Benedicti régula monachorum'j Leipzig, 1895; de
Sievers, Die Oxforder Benedictiner-Begel, Tubingue, 1887,
reproduisant le cod. 237 de la liodléienne du .\ii« au xiv« siècle, et
Begulx S. Benedicti Iraditio codicuni niss Cassincnsiuma
prœstanlissinw teste usque repetita codice Sangallensi 014, Mont-
Cassin, 1900, par dom G. Morin. Une édition critique est préparée
par lléribert Plenkers pour le Corpus script, latin, de Vienne. ■ 3°
Traductions. — Il y a eu de nombreuses traductions de la règle de
saint lîenoit. Quelques-unes méritent d'être citées : la traduction en
vers français par Nichole. publiée d'après un ms. du xiiK siècle
provenant de jumièges par Tougard, Paris, 189»; celle de Guy
Jouvenceaux, Paris, 1500, 1501, 1505. Nos dépôts de manuscrits
conservent de nombreuses et intéressantes traductions Ti m .11- -
Mil- lesquelles il y aurait une utile étuili : I ,11 I 11 iiirhiclion
provençale du \i\" siècle a il. . lit. >/ ■ ,i,,iin cassineme, Mont-Cassin,
1895, t. IV. In- iiHliiiioii allemande d'après un manuscrit d'Engeiberg
du .\iii" siècle, publiée par dom Trexler, Einsiedeln, 188i; une autre,
publiée par les bénédictins de l'abbaye d'Emaiis à Prague, avec la vie
de saint Benoît par saint Grégoire le Grand, 1902; D^ Schrôer, Die
W'inteney Version der Begula S. Benedicti lateinisch undenglisch,
Halle, 1888; cf. J.Tachauer, Z)ie/.OM«e ujirf Flexionen der n
Winteney-Version» der Begula S. 'Benedicti, Wurzbourg, 1900;
Logeman, The rule ofS< Benêt, latin and anglo-saxon interlinear
version, Londres, 1888. Trois versions en middle-english ont été
éditées en 1903, par VEarly english Texl society. Original Sur les
sources de la règle de saint Bcnoll on peut dom Schmidt, Ueber dk-
wi»sen»clia/Uiche UiMuiig des M. Benedict, dnn» Ick Htudien de
Raigorn, t. IX, p. 57-03 : l. xn, p. 280; dom SprciUenliofcr, Die
liislorischen Vorauaaotzuiigi'n der Reget df» heil. DcnedicI uon
Surêiii, Vienne, ISSK'i; Woldlin, Benedict von Numia und seine
Muiicharegel. .Munich, 18i»5. i» Commentaires. — La règle de saint
Benoit a été l'objet de très nombreux commentaires. Beaucoup sont
imprimés; d'autres restent manuscrits. Nous ne pouvons citer que
les plus importants. Le plus ancien est celui de Hildemar, édité par
dom Mittermuller, Ratisbonne, 1880. Au Mont-Cassin, on le
revendique pour Paul Diacre, édition du Mont-Cassin, 1880. Ceux de
Smaragde, abbé de Saint-Mihiel (ix" siècle), P. L., t. lu, col. 689, de
Rupert de Deutz, P. L., t. CLXx, col. U7;de sainte Hildegarde, P. L., t.
CLXXXVil; de Pierre Boyer, évêque d'Orvieto(1316) ;de Bernard du
Mont-Cassin (f 1282), édité par dom Caplet, Mont-Cassin ; de l'abbé
Trithème, Valenciennes, 1608; de Torquemada, Cologne, 1575;
d'Antonio Perez, 2 vol., Barcelone, 1632; de Caramuel, Francfort,
1646 ; Lyon, 1665 ; de dora Mège, Paris, 1687 ; de l'abbé de Rancé,
Paris, 1689 : de l:i inèn- Angélique Arnauld, Paris, 1736; de dom
Marlm- lu i- Iii.ni : île dom Calmet,2 vol., Paris, 1734, trailui; i ni,.
IT.'iO.en italien, Arezzo, 1751; de dom l'.i ni I I i lu, 1858; de dom
Schneider, Ratisbonne, ISTu . d ni i^. iii Jictin de Saint-Maur de
Glanfeuil [dom Lhuillierj, 2 in-12, Paris, 1901. Voir aussi dom B.
Sauter, Colloquien ûber die heilige Begel, 2«édit., Fribourg-en-
Brisgau, 1901. La règle avec un commentaire latin se trouve P. L., t.
Lxvi, col. 215-932. 5» Adaptations et additions. — La règle de saint
Benoît est entrée dans le corps des trois règles suivantes : la règle
de saint Donat de Besançon pour les femmes, où l'on trouve fondues
en une les règles de saint Benoit, de saint Colomban et de saint
Césaire, P. L., t. Lxxxvn, col. 267; la Begula magistri, qui mêle la
règle de saint Benoit à une foule d'usages locaux, vf siècle, P. L., t.
Lxxxviil, col. 943, et la Begula solitariorum de Grimlaic, qui est une
adaptation de la règle bénédictine à la vie des reclus, P. L., t. cxxix,
col. 863. Elle a reçu au cours des siècles de nombreuses additions.
Les documents où elles sont consignées offrent le plus grand intérêt
pour l'histoire de la discipline monastique en Occident et de son
évolution. Voici quelquesuns des plus importants : la lettre où
Théodemar, abbé du Mont-Cassin (778-797), rend compte à
Charlemagne des observances de son monastère; un Ordo
conversatinnis monaslicse, faussement attribué à saint Benoit, P. L.,
t. Lxvi, col. 957; les Actes du concile d'Aix-la-Chapelle (817) ; les
statuts d'Adhalard pour son monastère de Corbie. édit. Lcvillain,
Paris, 1900; les Capitula des moines de Saint-Gall et d'Hirsauge
(818); la Concordia regularis attribuée à saint Dunstan (Reyner,
Apostolalus benedictinus, Douai, 1626, p. 77 sq.); les Consuetudines
de Cluny, d'Udalric et de Bernard; les Consuetudines Farfenses, édit.
Albers, Stuttgart, 1901 ; celles de S.ihagun, de Fleury ; les
principaux monastères eurent ainsi les leurs; les Statuta de Lanfranc,
les Us de Citeaux; ceux des ordres fondés au moyen âge sous la
règle de saint Benoit; les statuts des chapitres provinciaux, les
constitutions et déclarations des congrégations de l'ordre de Saint-
Benoit, et celles de plusieurs abbayes particulières. Dom Calmet
donne la bibliographie des auteurs qui ont écrit sur la règle de saint
Benoit, dans son Commentaire, 1. 1, p. 7390, 592-597 ; Ziegelbauer,
Historia rei litterarix O. S. B., t. ni, p. 12-91 ; Haflen, Disquiaitiones
nwnasiiixe, Anvers, 1644 ; S. Benoit d'Anianc, Concordia regulantm,
édit. Ménard, Paris, 1638, P. L., t, cm, et Codex regularum, édit.
Holslen, Rome, 1661 ; Brocliic, Codex regularum, 6 in-fol.,
Augsbourg, 1759. IIL Ordre. — /. DiFfXsros- ne ri.is es pus ÉvE.yuuB
DE L.\ liÈGLE. — L'ordre de Saint-Benoit n'a pas existé à l'origine
dans le sens que l'on donne habituellement à ce mot. On peut
néanmoins comprendre sous cette désignation les monastères qui
ont suivi sa règle, bien qu'ils n'aient été liés entre eux par aucune
organisation générale. La diffusion de cette règle se fit peu à peu
dans toutes les Églises de l'Occident. Personne ne la seconda plus
que saint Grégoire le Grand. Les monastères basilicaux de Rome
l'adoptèrent de bonne heure. L'abbé Pétronax la ramena au .Mont-
Cassin, sous le pape Za
The text on this page is estimated to be only 26.18%
accurate
Our website is not just a platform for buying books, but a bridge
connecting readers to the timeless values of culture and wisdom. With
an elegant, user-friendly interface and an intelligent search system,
we are committed to providing a quick and convenient shopping
experience. Additionally, our special promotions and home delivery
services ensure that you save time and fully enjoy the joy of reading.
ebookname.com