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DROIT PATRIMONIAL DE LA FAMILLE

Le document traite du droit patrimonial de la famille en droit congolais, en se concentrant sur les régimes matrimoniaux, les successions et les libéralités. Il explique que le patrimoine familial, bien que la famille n'ait pas de personnalité juridique, se compose des biens affectés à l'intérêt des membres de la famille. Le cours est structuré en trois parties principales : les régimes matrimoniaux, les successions et les libéralités, qui ensemble, régissent la création et la transmission du patrimoine familial.

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DROIT PATRIMONIAL DE LA FAMILLE

Le document traite du droit patrimonial de la famille en droit congolais, en se concentrant sur les régimes matrimoniaux, les successions et les libéralités. Il explique que le patrimoine familial, bien que la famille n'ait pas de personnalité juridique, se compose des biens affectés à l'intérêt des membres de la famille. Le cours est structuré en trois parties principales : les régimes matrimoniaux, les successions et les libéralités, qui ensemble, régissent la création et la transmission du patrimoine familial.

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DROIT PATRIMONIAL DE LA FAMILLE

NOTES L3 LMD A

NB : ces notes ne constituent pas l’ouvrage du professeur, mais un


résumé tiré des enseignements reçus de celui-ci.

INTRODUCTION

En droit français, belge, et depuis la réforme de l’enseignement supérieur et


universitaire en RDC, le cours des régimes matrimoniaux, successions et
libéralités est intitulé « Droit patrimonial de la famille ». La question qui se
pose est celle de savoir si on peut parler du droit patrimonial de la famille à
partir du moment où on sait qu’en Droit un patrimoine est défini comme un
ensemble des actifs et passifs d'une personne. Juridiquement, un patrimoine est
un ensemble des droits et obligations d’une personne évaluable en argent. Le
patrimoine se conçoit que par rapport à une personne ( physique ou morale), une
personne morale est un groupement ou une entité dotée d'une personnalité
juridique. On peut d’abord se poser la question de savoir si en droit on peut
parler du patrimoine de la famille à partir du moment où nous savons que une
famille n’a pas une personnalité juridique ? Plusieurs théories ont été
développées par les auteurs pour justifier que la famille peut avoir tout de même
une personnalité et partant de cela pourrait avoir un patrimoine. Un auteur
français du nom de doyen Carbonnier a, dans sa thèse , démontré que la famille
avait toutefois une personnalité juridique atténuée et à ce titre pouvait avoir des
biens. Cependant, il convient de remarquer que la doctrine et la législation
moderne sont unanimes pour admettre que la famille n’est pas une personne en
droit. Ainsi, certains auteurs admettent que la famille peut avoir des biens, c’est
à dire, peut avoir un patrimoine, le patrimoine ayant ici une justification
particulière. Ainsi, en droit lorsqu’on parle du patrimoine de la famille , le
patrimoine est ici entendu comme un ensemble des biens affectés dans l’intérêt
des personnes, les membres qui composent la même famille. Ici le mot
patrimoine n’est pas dans le sens juridique. Il faut convient de souligner que le
cours de droit patrimonial sera examiné en trois compartiments . Et pourquoi
trois compartiments ? Il s’agit de répondre à la question de savoir pourquoi les
trois matières qui forment l’enseignement de droit patrimonial de la famille à
savoir :
1. Les régimes matrimoniaux
2. La succession ; et
3. Les libéralités sont-elles étudiées ensemble ?

KABONGOLO MUKENDI Junior


2

La réponse est que dans les régimes matrimoniaux, on assiste à la naissance du


patrimoine de la famille, alors qu’avec les successions et libéralités,on assiste à
la transmission de ce patrimoine aux membres de la famille et ainsi de suite…le
régime matrimonial c'est pour les personnes mariées. Le présent cours obéit à
une division tripartite à savoir :

1. Titre I : les régimes matrimoniaux


2. Titre Il : les successions
3. Titre IlI : les libéralités

TITRE I : LES RÉGIMES MATRIMONIAUX

Le mot régime matrimonial désigne les règles qui régissent les biens des
personnes mariées. En droit congolais, le législateur a règlementé le régime
matrimonial. Les époux ou des futurs époux choisissent lequel réglementera
leurs biens. On parle alors du régime matrimonial spécialement choisi par les
époux ( chapitre 2) mais à côté de ces règles spécialement choisies par les
époux pour régir leurs biens , il existe un ensemble des règles qui régissent les
biens des personnes mariées et qui s’imposent aux époux qu’on appelle, régime
matrimonial général ( chapitre 1).

CHAPITRE I : LE RÉGIME MATRIMONIAL GÉNÉRAL

Il est encore appelé, le régime matrimonial primaire ou encore le statut


économique de base des époux. Comme nous l’avons précédemment dit , le
régime matrimonial général ou primaire peut être défini comme l’ensemble des
règles qui gouvernent les biens des personnes mariées et qui s’imposent aux
époux quelque soit leur régime matrimonial spécialement choisi. Le contenu des
règles constituant le régime matrimonial varie selon les législations des Etats.

En droit congolais, on peut retenir 4 sortes des règles constituant le régime


matrimonial général dont :
1. La contribution aux charges du ménage
2. Le pouvoir ménagé des époux
3. La solidarité des dettes du ménage
4. L’obligation alimentaire réciproque entre les époux

1. La contribution aux charges du ménage


● L’évolution de la règle : en droit coutumier, le devoir de contribuer
aux charges du ménage incombait essentiellement ou

KABONGOLO MUKENDI Junior


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particulièrement au mari. Depuis l’entrée en vigueur du code de la


famille du 01 août 1988, cette obligation revient aux deux époux,
époux et épouse .
● Contenu de la contribution aux charges du ménage : il ressort de
l’article 475 du code de la famille que les époux contribuent aux
charges du ménage selon leurs facultés, et selon leurs états et
ressources. Par charge du ménage il faut entendre celles qui sont
nécessaires à l’entretien quotidien du ménage ainsi qu’à l’éducation
des enfants en proportion de la situation respective et des
possibilités financières et professionnelles de chacun des époux
(476).
Comme on peut le remarquer,le législateur de 1987 a institué, contrairement au
droit coutumier, une égalisation proportionnelle entre les époux. Il convient de
noter aussi que les époux sont réputés avoir fourni leurs parts contributives jour
après jour sans être tenus en aucun compte entre eux, ni retirer une quelconque
quittance l’un de l’autre.
Il convient de noter que l’époux qui abandonne le ménage sans motif et qui
refuse d'y retourner demeure toujours tenu de l’obligation de contribuer aux
charges du ménage conformément à l'article 478 du CF. Enfin, rappelons que
l’obligation de contribuer aux charges du ménage s’impose aux deux époux en
dépit du régime matrimonial choisi.
● Différence entre l’obligation de contribuer aux charges du ménage
et l’obligation de secours : l’obligation de contribuer aux charges
du ménage n’est pas à confondre avec celle de secours même si
pendant la vie de couple les deux obligations se confondent. Avant
de souligner la différence, il importe de savoir qu'entendre par le
ménage en droit congolais. Au terme de l'article 700 du CF, le
ménage est défini comme l'ensemble des époux, des enfants à leur
charge, ainsi que de toutes personnesqui vivent avec les époux à la
condition que les époux soient tenus envers ces personnes une
obligation alimentaire, qu’elles demeurent régulièrement à la
maison conjugale et qu’elles soient inscrites dans le livret de
ménage. Comme on peut le constater, dans l’obligation de
contribuer aux charges du ménage, sont bénéficiaires, toutes les
personnes qui vivent dans le ménage, alors que dans l’obligation de
secours , est bénéficiaire, l’autre époux. Rappelons que lorsqu'il
n’y a pas conflit, ces deux obligations se confondent. La différence
apparaît lorsqu'il y a conflit entre les deux époux.

Section 2 : les pouvoirs ménagés des époux

KABONGOLO MUKENDI Junior


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Il s’agit des pouvoirs qui sont la conséquence du mariage, du ménage. On


distingue entre les pouvoirs d’exercice individuel (§1) et les pouvoirs d’exercice
commun (§2).
1. Les pouvoirs individuels : il s’agit des pouvoirs que la loi reconnaît à
chacun des époux par le fait du mariage et qui concourent à leur bien. Il
s'agit des pouvoirs ci-après :
- La gestion maritale avec concertation
- La gestion privative des biens
- La gestion des biens réservés
- La représentation d’un époux
A. La gestion maritale avec concertation : quelque soit le régime
matrimonial choisi, la gestion des biens des époux est présumée être
confiée au mari dit l’article 490 cf. Depuis la réforme du code de la
famille du 15 juillet 2016, cet article (490) a été modifié. Désormais, la
gestion maritale des biens ne peut se faire qu’avec la concertation de
l’époux. Il s’agit de la gestion maritale avec concertation de la femme.
B. La gestion privative : il convient de noter qu'au moment de la déclaration
du régime matrimonial, les époux peuvent convenir que chacun gérera ses
biens et celà, quel que soit le régime matrimonial choisi ( alinéa 3 article
490).
C. La gestion des biens réservés : avant la modification du code de la
famille, la gestion des biens réservés était régi par l’article 497.
Aujourd'hui cet article est abrogé. Les biens réservés se trouvent
réglementés désormais par l’article 490. Selon cet article (497)
aujourd'hui abrogé, on appelait biens réservés, les biens destinés à l’usage
personnel de la femme mariée. (Pagne, rouge à lèvres ect… et la femme
en avait la gestion privative, mais le mari pouvait retirer de la femme, la
gestion des biens réservés lorsque cette gestion portait atteinte au
mariage. Depuis la réforme de 2016, le mot biens réservés se conçoit tant
par rapport à l’homme que par rapport à l'épouse. Selon l'article 490, les
biens réservés sont réservés à l’usage personnel de chacun des époux.
Ainsi, quel que soit le régime matrimonial choisi, chacun des époux gère
ses biens réservés.
D. La représentation d'un époux par un autre époux en matière de gestion des
biens : selon l’article… quel que soit le régime matrimonial choisi, un
époux peut donner mandat à l'autre pour le représenter dans l’exercice des
biens .
2. Les pouvoirs d'exercice commun : ici on peut distinguer la gestion conjointe
des biens par les époux (a) et la gestion concurrente des biens par les époux.
A. La gestion conjointe des biens par les époux (499 cf) : on parle de gestion
conjointe lorsque le consentement de deux époux est nécessaire pour que
l’acte soit valide. Ex : selon l’article 499, quel que soit le régime
matrimonial choisi, l’accord de deux époux est nécessaire pour aliéner

KABONGOLO MUKENDI Junior


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propre ou commun, sans l’accord de l’autre époux, aucun des époux ne


peut contracter un emprunt de 150.000fc. sur les biens propres ou
communs, sans l'accord de l’autre, aucun ne peut faire une donation de
plus de 650.000fc ou cautionner une dette d'un tiers de plus de 650.000fc.
B. La gestion concurrente : on en parle lorsque l’un des gestionnaires peut
poser un acte de gestion et l’autre à un délai fixe, comme s’opposer ou
confirmer l’acte, dépasser ce délai, l’acte est considéré valide. Il ressort
de l'article 500 que l’un des époux peut poser des actes importants sur les
biens prévus à l'article 499, l’autre époux à 6 mois pour manifester son
opposition. Dépasser ce délai, l’acte posé est considéré comme valide.

Section 3 : la solidarité des dettes du ménage (477 cf)

Quel que soit le régime matrimonial choisi par les époux, ceux-ci sont solidaires
pour les dettes contractées dans l’intérêt du ménage. À ce sujet, disons qu’avant
la réforme de 2016, seul le mari avait le monopole de contracter des dettes qui
concernaient le ménage. L’épouse pouvait contracter cette dette en vertu d'un
mandat qu’elle était sensée avoir obtenu de son mariage par le fait du mariage ,
c’est ce qu'on appelle le mandat domestique. Depuis la réforme de 2016, le
pouvoir de contracter des dettes se rapportant au mariage appartient désormais
aux deux époux, et désormais lorsque l’un d’eux contracte une dette du ménage,
il est sensé avoir obtenu le mandat de l’autre.
Ainsi, actuellement le mandat domestique est réciproque, c'est à dire, les époux
s'accordent des mandats. Cependant, la solidarité pour les dettes prévue à
l'article 477 prend fin dans deux situations :
- Lorsque les dettes contractées vont au delà du train de vie du ménage,
c’est à dire lorsqu'elles sont manifestement agérées.
- Lorsqu’elles ont été contractées avec un tiers de mauvaise foi , dans ce
cas, la solidarité est inopérante.

Section 4 : obligations alimentaires réciproques

Quel que soit le régime matrimonial choisi, les époux sont tenus à l’obligation
alimentaire réciproque ( article 472).

1. Notions de l’obligation alimentaire

Il convient de retenir que l’obligation alimentaire peut être définie comme


l’obligation résultant d’une convention ou de la loi en vertu de laquelle une
personne débitrice d’aliments est tenue de verser à l'autre ( créancière
d’aliments), les aliments. En droit, on entend par aliments, non seulement la
nourriture, mais tout ce qui est nécessaire à une personne qui est dans le besoin.
Ex : la nourriture, frais académiques ect…

KABONGOLO MUKENDI Junior


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Il en résulte qu’on peut définir l’obligation alimentaire selon ce que prévoit la


loi ou la convention comme l’obligation imposée au débiteur d’aliments de
fournir les aliments au créancier d’aliments lorsque celui-ci est dans le besoin.

2. Régime juridique de l’obligation alimentaire en droit congolais

Il convient de retenir que si l’obligation alimentaire réciproque entre personnes


mariées est prévue à l'article 479 cf, son oppo…est prévue dans les articles 716
à 754 du CF.

A. Sortes

Le xcode de la famille organise deux sortes d'obligations alimentaires à savoir :


- Légale ; et
- Conventionnelle
L’obligation légale est comme son nom l'indique, celle qui est organisée et
imposée par la loi. Par contre, celle conventionnelle qui résulte d'un contrat ou
d’une convention.

B. Conditions d’existence de l’obligation

a. Légale : deux conditions sont exigées par la loi pour qu'une personne soit
tenue de l’obligation légale. D'une part le lien de la famille, d’autres part
l’état de ressources des personnes concernées ( conditions cumulatives).
- Le lien de famille : l’obligation alimentaire légale ne se conçoit
qu’entre les membres d'une même famille, la famille tel que défini
à l'article 701 du CF, c'est à dire l’ensemble des parents et alliés
d'une personne. Cette obligation est réciproque. Cependant, parmi
les débiteurs de l’obligation alimentaire légale, le conjoint occupe
la première place conformément aux articles 479 et 728 du CF.
- État de ressources : il faut que le créancier d’aliments soit dans le
besoin d'une part, et d'autre part il faut que le débiteur ait les
moyens.

3. Modes d’exécution de l’obligation

L’obligation alimentaire s’exécute de deux manières :


- En nature, c'est à dire en versant en nature ce dont le créancier a besoin ;
- Soit par versement périodique des sommes d’argent ( pension
alimentaire).
On appelle pension alimentaire un versement périodique des sommes d'argent.
Les sommes d’argent ainsi versées en exécution de l’obligation alimentaire, sont
également appelées en droit ARRÉRAGES.

KABONGOLO MUKENDI Junior


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4. De la règle, les aliments ne….

Cette règle est prévue 752. Elle veut que les arrérages qui n’ont pas été perçus
dans les trois mois suivent leur échéance, cessent d'être dûs, sauf circonstances
exceptionnelles. Autrement dit, on ne peut réclamer le cumul des arrérages de 3
mois après leur échéance sauf circonstances exceptionnelles.

Chapitre II : LE RÉGIME MATRIMONIAL SPÉCIALEMENT CHOISI


PAR LES ÉPOUX

Avant d’étudier les différents régimes matrimoniaux organisés par le droit


congolais (2), il convient au préalable d’examiner les règles spécifiques
communes se rapportant à ces différents régimes matrimoniaux (1).

Section 1 : les règles spécifiques communes à considération générale

1. Immutabilité du régime matrimonial

L’immutabilité du régime matrimonial est la règle ou le principe qui veut que le


régime matrimonial choisi par les époux lors de la célébration ou de
l’enregistrement de leur mariage ne soit changé jusqu'à la fin de leur mariage.
Ce principe tire sa source de l’ancien droit français qui considérait le régime
dotal comme le régime légal. Dans l'ancien droit français, le régime légal était
Celui qui consacrait deux sortes des biens à savoir :
- Les biens dotaux; et
- Les biens paraphenomenaux .
Les biens dotaux étaient ceux que l’époux amenait de sa famille dans son
ménage. Quoique gérés par le mari, à la fin du mariage, les biens rentraient dans
le patrimoine de la famille de la l’épouse.

NB : en droit européen et contrairement au droit coutumier africain, la dote est


défini comme l'ensemble des biens que la famille de la femme remettait à cette
dernière lorsqu’elle entrait dans le mariage ou dans le couvent. Les biens dotaux
ont une particularité en droit européen . À la fin du mariage ou lorsque la
femme décidait de quitter le couvent, les biens revenaient à la famille de cette
dernière.
Par contre, on appelle biens paraphenomenaux, ceux que les époux pouvaient
avoir ensemble dans le mariage. En vue de partager les biens dotaux, le
législateur français avait consacré le principe d’immutabilité du régime
matrimonial. Autrement dit, le législateur français avait sécurisé ou protégé les
biens dotaux en cas de la fin du mariage ou de la sortie dans le couvent. Avec le
temps, on s’est rendu compte que la femme qui se marie quitte sa famille

KABONGOLO MUKENDI Junior


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d’origine pour former une nouvelle famille avec son partenaire. Ainsi, le
législateur français comme des nombreux pays admettent de plus en plus des
assouplissements à ce principe d’immutabilité.
En droit congolais, ces assouplissements sont prévus à l'article 494 du CF. Cet
article autorise aux époux de changer ou de modifier leur régime matrimonial
pendant le mariage et c’est sous les conditions ci-après :
- La demande est faite par les époux devant le tribunal de paix de la
résidence conjugale ;
- Le changement ne peut s’opérer qu'une seule fois pendant le mariage ;
- La demande de la modification doit être justifiée et dans l’intérêt du
mariage ou lorsqu'il y a un changement dans la situation d’un ou des
époux.
NB : lorsque le tripaix refuse d’accorder le changement ou la modification, la
nouvelle demande ne peut être introduite que deux ans après à dater de la
décision devenue définitive.

2. Les étapes du choix de régime matrimonial

La loi a prévu 3 étapes afin de permettre aux futurs époux d’opérer le choix de
leur régime matrimonial. Ces étapes sont prévues à l'article 488 ce.
- Étape de l’avertissement par l’officier de l'état civil (488 alinéa 1)
ici, l’officier de l'état civil informé aux époux lors de la célébration
ou de l’enregistrement, l’existence de trois régimes matrimoniaux
organisés par la loi et qu’à défaut du choix de l’un de ceux-ci, il
leur sera imposé le régime de communauté réduite aux aguets.
- Étape de l’explication des régimes matrimoniaux ( 488 alinéa 2),
ici, l’officier de l'état civil explique aux futurs époux le contenu de
chaque régime matrimonial ;
- Étape de la fixation des régimes matrimoniaux (488 alinéa 3), après
avertissement et explications des règles de régimes matrimoniaux,
l’officier de l'état civil invitera les futurs époux à fixer leur choix
sur l’un des régimes matrimoniaux.

3. Les régimes matrimoniaux légaux et régimes matrimoniaux


conventionnels

On appelle régime matrimonial conventionnel, Celui qui est


conventionnellement et librement choisi par les futurs époux. À côté on parle du
régime matrimonial légal lorsque les époux n’ont pas fait leur choix soit, par
l’ignorance, soit par leur accord. La loi leur impose un régime.
En droit congolais, le régime matrimonial légal est concevable lorsque le régime
de la communauté réduite aux acquêts devient indispensable.
Ce régime a plusieurs natures en droit congolais. On peut en retenir 4 :

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- Le régime peut être un régime matrimonial conventionnel lorsqu'il


est librement choisi par les époux ;
- Il peut être régime matrimonial légal lorsqu'il est imposé aux époux
à l’absence de leur choix (489 cf);
- Il est également le régime applicable aux biens des époux lorsque
le mariage a été annulé et c’est quel que soit le régime matrimonial
choisi par les époux préalablement ;
- Selon l'article 928, le régime de la communauté réduite aux acquêts
est celui qui s’applique au mariage des personnes mariées avant
l’entrée en vigueur du code de la famille.

La loi recommande aux époux qui optent pour le régime de séparation des
biens, de faire l’inventaire de leurs biens lors de la célébration ou de
l’enregistrement de leur mariage.
Faute de preuves à la dissolution de ce régime, les biens concernés seront
considérés comme indivis, c'est-à -dire les biens appartenant à deux époux.

B. Le régime de la séparation des biens et la séparation judiciaire des biens

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Il convient de ne pas confondre ces deux concepts. En effet, la séparation


judiciaire des biens n’est pas un régime matrimonial, mais un mode de gestion
des biens des époux. S’agissant du régime de séparation des biens, la séparation
judiciaire a été prévue par l'article 512 du CF. Lors de la réforme de 2016, cet
article a été abrogé. En effet, cet article prévoyait que lorsque le mari gérait mal
les biens des époux, l’épouse pouvait solliciter du tribunal de paix, la séparation
judiciaire des biens, c'est-à dire qu'elle pouvait solliciter que le juge autorise que
chacun des époux gère de sournois ses biens.

Avis du professeur

Rien ne justifie la suppression de cet article 515, car malgré la réforme du CF, la
gestion maritale des biens demeure toujours maintenue.

C. Dissolution du régime de séparation des biens

La dissolution d’un régime matrimonial suppose deux opérations, d’une part la


liquidation et d'autre part le partage. Les deux opérations constituent la
dissolution du régime matrimonial.
Il convient de rappeler qu'un régime matrimonial peut être dissout de 4 façons,
d’une part les modes classique de dissolution de tout mariage.
- Le décès ;
- Le divorce ;
- Le nouveau mariage du conjoint de l’absent après jugement
déclaratif du décès de l’absent ;
- Par la modification ou le changement du régime matrimonial.
Lors de la liquidation du régime matrimonial, sont payées, les dettes contractées
par les époux. L'époux dont le patrimoine le patrimoine a été appauvri a droit à
un dédommagement par le patrimoine enrichi après la liquidation du régime
matrimonial.
On entend par liquidation, l’ensemble des opérations qui précèdent le partage,
notamment l’inventaire des biens, le paiement des dettes, et après vient le
partage de l’actif net. Par le partage, chacun des époux récupère ses biens
propres qu’il avait avant le mariage et ceux qui l’a acquis pendant le mariage.

2. Le régime de la communauté réduite aux acquêts ( 516 à 532 cf)

A. Contenu
Il s’agit d'un régime dans lequel chacun des époux conserve la propriété des
biens qu'il avait avant le mariage et dans lequel, les biens acquis pendant le
mariage entre les époux. Autrement dit, chacun des époux conserve la propriété
de tous les biens qu'il avait acquis avant le mariage. Par contre, les biens acquis
ensemble pendant le mariage entre l’époux et l’épouse, constituent ce qu'on

KABONGOLO MUKENDI Junior


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appelle « acquêts », c'est ce qu'on appelle les biens de la communauté de ces


deux époux.
Comme le nom l’indique, dans ce régime,la communauté est réduite et limitée
aux acquêts. Comme pour la séparation des biens, la loi recommande aux époux
qui optent pour ce régime de faire l’inventaire de leurs biens lors de la
célébration ou de l'enregistrement de leur mariage.
De même comme on peut le remarquer, lors de la réforme, le législateur a
abrogé l’article 532 qui prévoyait la séparation judiciaire des biens alors que la
gestion maritale des biens demeure en vigueur.

B. Dissolution
Après la liquidation, il faut le partage des biens des époux. Chacun d’eux
récupère d'abord ses biens propres qu'il avait avant le mariage et les acquêts
sont partagés moitié moitié.

3. Le régime de la communauté universelle (533 à 537 cf).

A. Contenu
C'est Celui dans lequel, les biens qu’avait chacun des époux avant le mariage et
les biens que les époux acquirent pendant le mariage appelé les acquêts, forment
la communauté des biens appartenant aux deux époux, sauf certains biens qui ne
tombent jamais dans la communauté. Il s'agit :
- Le strictement personnel
- Les libéralités faites avec exclusion de la communauté. Ex : cadeau
- Les capitales assurance vie souscrits par les époux et les parents
- L’indemnité compensatoire à la suite d'un préjudice physique ou
morale subit (533)

B. Dissolution
Pour ce régime, le législateur a supprimé la séparation…des biens (537).
Après la liquidation, les biens des époux acquis avant le mariage et ceux acquis
pendant le mariage sont partagés moitié moitié.

Titre II : LES SUCCESSIONS

chapitre I : CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES

Section 1 : notions des successions et étude des concepts clés

1. Définition : le mot succession peut être défini de 3 manières. D'abord, on


entend par succession, la dévolution, la transmission des biens d'une
personne décédée à ses héritiers. C'est le sens qu’on retrouve à l’article

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756 du CF qui dispose qu’à la mort d’un individu, les droits et obligations
du decujus constituant l’hérédité, passent à ses héritiers. Ensuite, le mot
succession designe l’ensemble des biens transmis. C’est le deuxième sens
qu'on retrouve à l'article 800 CF qui dispose que nul n'est tenu d'accepter
les biens de la succession à laquelle il est appelé. Enfin pour le troisième
sens, c’est Celui qui est donné dans le langage du palais, c’est-à-dire, le
langage utilisé dans des palais de justice. Ici le mot succession designe les
héritiers. Voir les articles 728 et 752 du CF. En se basant sur l’article 752,
les biens du decujus, donc du conjoint pré décédé, doit les aliments au
conjoint survivant
2. Étude des concepts clés
certains concepts sont utilisés en droit en matière de successions, qu’il convient
d’en avoir la portée. Il s’agit de :
- Héritier : il s'agit de l’individu appelé à la succession en vertu de la
loi.
- Légataire : individu appelé à la succession en vertu du testament
- Légataire universel : individu désigné dans un testament pour
recueillir l’ensemble des biens d’une personne.
NB : l’héritier et le légataire sont tous deux, successeurs.
La différence entre le légataire à titre universel et un légataire à titre particulier
est que chez Celui à titre particulier, la personne décédée designe dès son vivant
des biens particuliers dont doit bénéficier le légataire, alors que chez celui à titre
universel, la personne décédée indique dès son vivant la quantité des biens dont
devra bénéficier le légataire.
- Successible : c’est la personne apte à recevoir ou recueillir la
succession
- Testateur : la personne qui laisse un testament
- Decujus : en réalité, il s’agit d’une abréviation. Toute une phrase
est une allocution latine « is decujus successioris agitur » le
decujus est donc une personne décédée qui a laissé une succession.
- Ayant droit ou ayant cause: C'est l’individu qui a droit à la
succession laissée par le decujus .

Section 2 : sortes de successions

Le droit congolais distingue trois sortes de successions :


- La succession légale appelée aussi succession ab intestat ( à l’absence du
testament) : il s’agit de la succession organiser par la loi
- La succession testamentaire : c’est celle qui résulte du testament du
decujus. Tous les bénéficiaires sont appelés légataires.
- La succession contractuelle : ce type de successions est exceptionnelle,
car l’animus nocendi ( l’intention de nuire)qui peut animer le
bénéficiaire, il s’agit de la succession qui résulte d’un contrat

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Section 3 : évolution de la législation congolaise sur la succession

Sous la colonisation, le législateur Belge n’avait pas règlementé les régimes


matrimoniaux et les successions. En effet, le législateur estimait que les noirs
n’avaient pas la notion de propriété individuelle. Les biens des noirs étaient en
réalité du clan. Même dans la famille, à sa mort ( l’épouse) on constatait une
discrimination, c’est à dire, la femme était considérée comme une étrangère, elle
n’hésitait, même les enfants de sexe féminin ne pouvaient pas hériter de leur
père, parce que appelées à être marié aux autres clans pour agrandir les autres
clans. Ainsi, l’épouse était considérée véritablement étrangère, à la dissolution
du mariage, elle devrait rentrer dans sa famille d’origine, les biens de coupe
restaient dans les clans. Deux textes de loi méritent d'être signalés pendant la
période coloniale concernant la succession, il s’agit du décret du 23 avril 1923
sur la succession des indigènes. Remarquons aussitôt que ce texte se référant
dans la coutume dans le partage de la succession des indigènes congolais. Ce
texte consacrait la discrimination entre les héritiers du decujus, spécialement à
l'égard de la veuve et les enfants de sexe féminin. En effet, dans ce texte, il était
rappelé la règle selon laquelle, lorsqu’un indigène congolais décède en dehors
de sa a contré d’origine, ses biens étaient partagés selon les règles de la coutume
que l’on voit par essence discriminatoire. Un deuxième texte à signaler sous la
colonisation, c’est le degré du 10 février 1953 relatif à l’accession des congolais
à la propriété immobilière. Comme on peut le voir, ce texte ne concerne en
principe pas directement, mais il a une incidence sur la succession. En effet, on
peut noter deux apports de ce texte sur la succession :
● Ce texte prévoit qu’au décès du decujus, le conjoint survivant et ses
enfants quel que soit le sexe, héritent de ce dernier.
● C’est dans ce texte qu’on pouvait entrevoir pour la première fois
l’expression « conjoint survivant » qui peut être le veuf ou la veuve. Ce
concept sera utilisé plus tard dans le code de la famille.
Les régimes matrimoniaux et les successions absents du code civil livre Ier
seront organisés pour la première fois en droit congolais dans la loi Nº 87-010
du 01 août 1987 portant code de la famille, qui en consacre le quatrième livre.

Les successions et libéralités sont organisées dans les articles 755 à 915

Chapitre II : LA D'ÉVOLUTION SUCCESSORALE

Section 1 : l’ouverture de la succession

Lorsqu'on examine l’ouverture de la succession, deux questions sont posées.


D'une part, celle relative au lieu d’ouverture de la succession (1), et d’autre
part, celle relative à la date de la succession (2)

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1. Le lieu de l'ouverture de la succession

Au terme de l'article 755, lorsqu'une personne vient à décéder, la succession du


decujus est ouverte au lieu où elle avait lors de son vivant, le domicile ou la
résidence principale. L’intérêt de connaître le lieu d’ouverture est que c’est à ce
lieu que se trouve le tribunal compétent pour trancher les litiges éventuels qui se
présenteront.

2. La date de l’ouverture de la succession

Elle est ouverte le jour du décès du decujus ( 756 CF).


Connaître la date de l'ouverture de celle-ci présente 3 principaux intérêts :
- Connaître la date de l'ouverture permet de savoir si l’héritier est
capable de succéder au decujus. En principe, ne peut hérité que
l’individu qui existe au jour de l’ouverture de la succession,
c’est-à-dire le jour du décès du decujus. Sans perdre de vue le
libellé de l’article 211 qui prévoit que la personne jouit droits civils
dès sa conception à condition de naître vivante.
- La connaissance de la date d'ouverture permet ensuite de savoir à
partir de quand remonte l’indivision entre les héritiers ;
- La connaissance de ladite date permet, lorsque plusieurs personnes
décèdent lors d'un même événement, qui hérite de l’autre.

Le deroit congolais ne consacre pas la théorie de comourant, le juge se réfère au


procès verbal de constat.
Ex : Monsieur LOWOLO et madame BINTU meurent dans un accident.
Cependant, le mari est mort avant la femme, et la femme 3 minutes après. En
droit on va d’abord ouvrir la succession du mari. Juridiquement, quelle que soit
la personne qui est morte en premier, on considère que c'est le mari qui est mort
en premier.

Section 2 : catégorie des héritiers

- Les enfants nés dans le mariage, les enfants affiliés et les enfants adoptés
forment la première catégorie ;
- Les conjoints survivants, père et mère, frères et sœurs forment la
deuxième catégorie ;
- Oncles et tantes , Parents et alliés forment la troisième catégorie

NB : quid alors de l’État ? Est-il un héritier ? Constitue-t-il une catégorie


d’héritiers ? Selon l’article 763, à défaut d’héritiers de quatre catégories, la
succession est dévolue à l’État. On parle alors en droit de succession, de la

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succession en déshérence. On appelle la succession en déshérence, celle qui


n’est pas réclamée par les héritiers, à ne pas confondre avec la succession
vacante, c’est à dire celle qui n’est réclamée ni par l’État, ni par les héritiers. La
succession en déshérence est dévolue à l'État, mais à quel titre ? l'État récupère
la succession en déshérence non pas comme héritier du decujus, mais sur le
fondement de l'article 12 de la loi dite foncière qui dispose que les choses sans
maître appartiennent à l’État.

Section 3 : conditions pour hériter ab intestat

La loi a posé trois conditions être héritier du decujus, à savoir :


- Existence
- Lien de famille
- Absence d’indignité
§. Existence : pour hériter du decujus, il faut exister à la mort de ce dernier.
Exister ne signifie pas seulement être vivant à la mort du decujus, mais aussi
être simplement conçu. En effet, selon l’article 211, sauf les exceptions établies
par la loi, toute personne jouit des droits civils depuis sa conception. La loi
autorise néanmoins la représentation lorsqu'un héritier est décédé avant la mort
du decujus et a laissé des descendants. La représentation successorale est donc
la règle qui permet à certains membres de la famille d’une personne décédée
d’hériter à sa place.

Selon l’article 701, la famille est de défini comme l’ensemble des parents et
alliés d’une personne.

§. Absence d’indignité : pour hériter du decujus, l’héritier ne doit pas être


indigne. Les causes d’indignité sont prévues à l’article 765 et sont au nombre de
six. L’héritier qui a été condamné pour avoir causé intentionnellement la cause
du decujus, ou pour avoir tenté à la vie de celui-ci.
● L’héritier qui a été condamné pour dénonciation calomnieuse ou faux
témoignage et qui, lorsque cette dénonciation calomnieuse ou ce faux
témoignage aurait entraîné en l’encontre du decujus une condamnation à
une peine au moins de cinq ans de servitude pénale.
● L’héritier a volontairement rompu les relations parentales avec ce dernier,
cette situation devant être prouvée devant le tribunal de paix, le conseil de
famille entendu.
● Est indigne, l’héritier qui, au cours soins au devoir apporter au decujus a
délibérément négligé de le lui donner.
● L’héritier qui abusant du decujus, a capté dans les 3 mois qui ont précédé
son décès, tout ou partie de l’héritage.
● Est indigne, l'héritier qui a intentionnellement détruit ou altéré le dernier
testament du decujus sans le consentement de ce dernier ou qui s’est

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prévalu en connaissance des causes d’un faux testament ou d'un testament


devenu sans valeur.

Le partage de la succession

D’une part la reconstitution de la masse partageable, et d’autres part le partage


proprement dit
● La re

En principe , lorsqu'une personne décède, l’on ne peut pas procéder


immédiatement au partage des biens sans au préalable designer un liquidateur et
reconstituer la masse partageable.

1. Liquidation de la succession : on peut définir la liquidation comme


l’ensemble des opérations qui précède le partage de la succession. Ces
opérations sont menées par une personne appelée liquidateur ( ou
liquidatrice). Le code de la famille en son article 795 distingue trois
sortes de liquidateurs :
- Le liquidateur légal
- Liquidateur testamentaire
- Liquidateur judiciaire.
a. Liquidateur légal : c’est Celui qui est désigné par les
héritiers de la première génération. Mais à défaut de ce
choix, c’est le plus âgé qui exercera cette fonction.
b. Liquidateur testamentaire : il est aussi appelé exécuteur
testamentaire. C’est celui désigné par le decujus de son
vivant dans son testament. Cependant, lorsque le decujus a
désigné plusieurs liquidateurs dans les différents testaments,
c’est le plus âgé qui exerce la fonction de liquidateur.
c. Liquidateur judiciaire : l’article 795 exige de recourir au
liquidateur judiciaire notamment lorsque les héritiers sont
éloignés ou encore en cas de contestation ou des conflits
entre les héritiers. Il existe auprès de l’administration
communale ou urbaine un bureau appelé bureau
administratif de successions (812 à 818 ) qui a pour mission
d’aider le liquidateur dans l’accompagnement de sa tâche .
Par ailleurs, l’article 798 qui détermine l’ordre par lequel le
liquidateur doit accomplir ses tâches en clair, dans
l’accomplissement de ses tâches, celui-ci doit suivre
impérativement l'ordre ci-après :
- En premier lieu, payer les frais funéraires du défunt.
- Payer le salaire et le traitement dû par le défunt.
- Payer les taxes liées à la succession

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- Payer les dettes du decujus


Retenons que la fonction de liquidateur est rémunérée conformément à l'article
799

2. Comment alors restituer la masse partageable

Rappelons qu’à la mort du decujus, l’on ne peut partager les biens sans savoir
au préalable reconstituer la masse partageable.
La reconstitution de la masse partageable s'effectue soit par l’action en
réduction ( 866) soit par ce rapport le rapport qui a pour objet de rapporter (856)
c’est à dire de ramener dans la masse de calcul, l’ensemble de libéralité
consentis par le decujus de son vivant. Par ailleurs, l’action en réduction permet
de ramener la fraction de libéralités supérieur à la quotité disponible. En réalité,
le rapport et la réduction aboutissent au même résultat à savoir :
● Dégager la réserve héréditaire ; et
● La quotité disponible.
On appelle réserve héréditaire, ou la réserve successorale, la part des biens que
le decujus ne pouvait entamer dès son vivant par les libéralités.
En principe, la réserve héréditaire revient aux héritiers de la première catégorie,
voilà pourquoi ils sont appelés les héritiers réservataires. Du coup, la partie des
biens que le decujus pouvait entamer dès son vivant s’appelle la quotité
disponible.
En principe, la réserve héréditaire représente trois quarts de la succession du
decujus et la quotité disponible est de un quart. Il s'ensuit que dès son vivant le
decujus avait fait des libertés au-delà de la quotité disponible, celles-ci doivent
être rapportées ou réduites.

Selon la loi, les libéralités faites avec dispense des rapports ou réduction doivent
être rapportées ou réduites.
Les rapports ou la réduction a lieu en nature ou en moins prenant

Partage proprement dit

A. Les règles de forme de partage


1. Distinction entre petit et grand héritage : selon le code de la famille, on
appelle petit héritage, l’héritage dont la valeur ne dépasse 1 millions deux
cents cinquante mille de francs congolais, et on appelle grand héritage,
Celui qui dépasse le montant du premier. Les contestations se rapportant
aux petits héritage sont de la compétence de tribunal de paix et pour les
grands héritages c’est le TGI (807 et 817).
2. Sorte de partage : la loi prévoit que le partage est soit judiciaire, soit à
l’amiable.

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3. Indivision imposée : lorsque la succession n’est pas encore partagée, elle


constitue un patrimoine distinct (794). Les héritiers sont dans l’indivision.
Cependant, nul n'est tenu de démarrer dans l’indivision, les héritiers sont
appelés à effectuer le partage de la succession. Ainsi, lorsque dans la
succession il y a des héritiers mineurs, le partage ne pourra être effectué
que lorsque tous les héritiers seront devenus majeurs (811).
4. Droits de reprise par primogenitor, ce droit de reprise ne concerne que les
petits héritages, il s’agit d’un droit prévu dans l'article 787 qui consiste
pour l’héritier le plus âgé de la succession de prendre tout l’héritage à la
condition de prendre en charge les autres héritiers. Si le plus âgé n’exerce
pas ce droit, celui-ci revient à Celui qui vient après l’aîné et ainsi de
suite…
5. Les droits d’options : selon l’article 800, nul n'est tenu d’accepter la
succession il est appelé. Selon l’article 801 la faculté d’accepter ou de
renoncer à une succession est strictement personnelle. L’héritier qui veut
renoncer à la succession a un délai de trois mois à partir du jour où le
liquidateur lui a signifié sa vocation successorale ou à partir du jour où
lui-même s’est manifesté en qualité d'héritier. En droit congolais, il n’est
pas prévu, à la différence de droit français et belge, la possibilité
d’accepter sous bénéfices d’inventaire. Mais en pratique il n’est pas
interdit à un héritier de faire faire l’inventaire de biens laissés par le
decujus dans les trois mois lui accorder avant d’accepter ou de renoncer.

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