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Perspective agricoles de l'OCDE et de la FAO 2020-2029

Le document présente les Perspectives agricoles de l'OCDE et de la FAO pour la période 2020-2029, mettant en lumière les impacts de la pandémie de COVID-19 sur les chaînes d'approvisionnement agricoles et alimentaires. Il offre des projections sur l'évolution des marchés agricoles mondiaux, anticipant une croissance de la production agricole de 1,4 % par an et une baisse des prix réels des produits agricoles au cours de la prochaine décennie. L'OCDE et la FAO s'engagent à fournir des analyses et des recommandations pour soutenir la prise de décision éclairée dans le secteur agricole face aux défis actuels.

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Olivier Tiakpa
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Perspective agricoles de l'OCDE et de la FAO 2020-2029

Le document présente les Perspectives agricoles de l'OCDE et de la FAO pour la période 2020-2029, mettant en lumière les impacts de la pandémie de COVID-19 sur les chaînes d'approvisionnement agricoles et alimentaires. Il offre des projections sur l'évolution des marchés agricoles mondiaux, anticipant une croissance de la production agricole de 1,4 % par an et une baisse des prix réels des produits agricoles au cours de la prochaine décennie. L'OCDE et la FAO s'engagent à fournir des analyses et des recommandations pour soutenir la prise de décision éclairée dans le secteur agricole face aux défis actuels.

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Perspectives agricoles

de l’OCDE et de la FAO
2020‑2029
Perspectives agricoles
de l’OCDE et de la FAO
2020‑2029
Cet ouvrage est publié sous la responsabilité du Secrétaire général de l’OCDE et celle du Directeur général de la FAO.
Les opinions et les interprétations exprimées ne reflètent pas nécessairement les vues de l’OCDE ou des
gouvernements de ses pays membres ou celles de l’Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture
(FAO).

Ce document, ainsi que les données et cartes qu'il peut comprendre, sont sans préjudice du statut de tout territoire, de
la souveraineté s’exerçant sur ce dernier, du tracé des frontières et limites internationales, et du nom de tout territoire,
ville ou région.

Les appellations employées dans ce produit d'information et la présentation des données qui y figurent n’impliquent de
la part de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) aucune prise de position quant au
statut juridique ou au stade de développement des pays, territoires, villes ou zones ou de leurs autorités, ni quant au
tracé deleurs frontières ou limites.

Les noms de pays et territoires employés dans ce document sont ceux qu’utilise la FAO.

Les données statistiques concernant Israël sont fournies par et sous la responsabilité des autorités israéliennes
compétentes. L’utilisation de ces données par l’OCDE est sans préjudice du statut des hauteurs du Golan, de
Jérusalem-Est et des colonies de peuplement israéliennes en Cisjordanie aux termes du droit international.

Note de la Turquie
Les informations figurant dans ce document qui font référence à « Chypre » concernent la partie méridionale de l’Ile. Il
n’y a pas d’autorité unique représentant à la fois les Chypriotes turcs et grecs sur l’Ile. La Turquie reconnaît la
République Turque de Chypre Nord (RTCN). Jusqu’à ce qu'une solution durable et équitable soit trouvée dans le cadre
des Nations Unies, la Turquie maintiendra sa position sur la « question chypriote ».

Note de tous les États de l’Union européenne membres de l’OCDE et de l’Union européenne
La République de Chypre est reconnue par tous les membres des Nations Unies sauf la Turquie. Les informations
figurant dans ce document concernent la zone sous le contrôle effectif du gouvernement de la République de Chypre.

Merci de citer cet ouvrage comme suit :


OCDE/FAO (2020), Perspectives agricoles de l'OCDE et de la FAO 2020-2029, Éditions OCDE, Paris/FAO,
Rome, https://doi.org/10.1787/ccc6f09c-fr.

ISBN 978-92-64-63880-8 (imprimé)


ISBN 978-92-64-92512-0 (pdf)

Perspectives agricoles de l'OCDE et de la FAO


ISSN 1563-0455 (imprimé)
ISSN 1999-1150 (en ligne)

FAO
ISBN 978-92-5-132561-2 (print and PDF)

Crédits photo : Cover © Concept initial réalisé par Juan Luis Salazar. Adaptations par OCDE.

Les corrigenda des publications sont disponibles sur : www.oecd.org/about/publishing/corrigenda.htm.


© OCDE/FAO 2020

L’utilisation de ce contenu, qu’il soit numérique ou imprimé, est régie par les conditions d’utilisation suivantes : http://www.oecd.org/fr/conditionsdutilisation.
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Avant-propos

La pandémie de COVID-19 soumet les chaînes d’approvisionnement agricole et alimentaire mondiales à


des pressions sans précédent. Elle a déjà provoqué des goulets d’étranglement dans les industries
d’amont, la production agricole, la transformation alimentaire, les transports et la logistique, et suscité des
modifications de grande ampleur de la demande de produits et services alimentaires. De plus, les mesures
prises par les pays pour faire face au risque sanitaire omniprésent entraînent une contraction spectaculaire
de l’économie qui touche les agriculteurs, les travailleurs et les consommateurs dans le monde entier.
Pour les gouvernements, le défi consiste à appliquer un ensemble équilibré de mesures qui répondent aux
besoins immédiats et créent les conditions d’une « reconstruction en mieux » du secteur. Devant les
incertitudes suscitées par cette crise inattendue, les responsables politiques ont besoin de pouvoir accéder
à des informations et des analyses pour éclairer leurs décisions.
L’OCDE et la FAO œuvrent de concert aux côtés de nombreuses autres organisations internationales pour
répondre à ce besoin. Nous suivons de près l’évolution à court terme des marchés et de l’action publique.
Au-delà des enjeux immédiats, nous étudions également les perspectives d’évolution à moyen terme des
marchés et avons établi des projections de référence pour les dix prochaines années, en accordant une
attention particulière aux lignes d’action envisageables pour créer les conditions de systèmes agricoles et
alimentaires mondiaux plus productifs, durables et résilients.
Cette nouvelle édition des Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO présente donc des projections
de référence complètes à moyen terme concernant les marchés nationaux, régionaux et mondiaux des
produits agricoles, ainsi qu’un premier scénario des répercussions du COVID-19. Cette analyse
préliminaire indique que l’effondrement de la croissance économique en 2020 pourrait favoriser une
nouvelle chute des prix des produits agricoles, au moins à brève échéance. Il en ressort en outre que, si
les mesures visant à limiter la propagation du COVID-19 se révèlent efficaces et que l’économie mondiale
amorce un rebond en 2021, la demande de produits agricoles et leurs prix retrouveront progressivement
leur niveau de référence au cours des années suivantes. Dans l’hypothèse d’une croissance économique
mondiale de 3.4 % par an et en l’absence de perturbations majeures du système commercial international,
les Perspectives prévoient que la production agricole et halieutique progressera d’environ 1.4 % par an
dans le monde durant la prochaine décennie. La productivité devrait continuer d’augmenter plus vite que
la demande, et on prévoit que les prix réels de la plupart des produits examinés dans les Perspectives
baisseront au cours des dix prochaines années.
L’édition de cette année des Perspectives comporte de nouvelles synthèses régionales et prend en compte
un plus large éventail de produits. Ces nouveautés en élargissent la portée et favorisent un dialogue actif
entre nos organisations, les gouvernements et d’autres parties prenantes partout dans le monde.
Nous sommes déterminés à soutenir tous les efforts destinés à atténuer les perturbations considérables
causées par la pandémie de COVID-19. Nous sommes tout aussi déterminés à promouvoir et soutenir les
différentes façons dont l’agriculture fait vivre des centaines de millions de personnes dans le monde et
favorise le bien-être d’une population planétaire appelée à atteindre 10 milliards à l’horizon 2050. Nous
apportons notre concours à une prise de décision reposant sur des données concrètes dans les

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020


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exploitations et dans l’ensemble des systèmes agricole et alimentaire. Des décisions éclairées appuient
nos efforts en vue d’une utilisation plus durable des terres, de l’eau et des ressources de la biodiversité,
ainsi que notre action collective pour lutter contre le changement climatique.
Les Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO apportent des éclairages qui, nous l’espérons, rendront
les gouvernements mieux à même de prendre des décisions bien étayées, profitables à leurs citoyens
comme à l’environnement et propices à la réalisation des Objectifs de développement durable.

Angel Gurría QU Dongyu


Secrétaire général Directeur général
Organisation pour le développement Organisation des Nations Unies pour
et co-opération économique l'alimentation et l'agriculture

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020


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Remerciements

Les Perspectives agricoles 2020-2029 sont le fruit de la collaboration entre l’Organisation de coopération
et de développement économiques (OCDE) et l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et
l’agriculture (FAO). Les deux organisations mettent en commun leurs connaissances spécialisées sur les
produits, les politiques et les pays, ainsi que les informations fournies par leurs pays membres, afin de
produire chaque année une analyse des perspectives des marchés nationaux, régionaux et mondiaux des
produits agricoles de base pour la décennie à venir.
La présente édition des Perspectives agricoles a été préparée conjointement par les Secrétariats de
l’OCDE et de la FAO.
À l’OCDE, les personnes de la Direction des échanges et de l'agriculture qui ont contribué à l’élaboration
du scénario de référence et à l’écriture du rapport sont : Marcel Adenäuer, Annelies Deuss, Armelle Elasri
(coordonnatrice de la publication), Clara Frezal, Hubertus Gay (coordonnateur des Perspectives), Lee Ann
Jackson (chef de Division), Gaëlle Gouarin, Claude Nenert, Ana-Maria Muresan et Grégoire Tallard, de la
Division des échanges et des marchés agro-alimentaires, et, pour la pêche et l’aquaculture, Claire
Delpeuch et Will Symes, de la Division des politiques agricoles et des ressources. Le Secrétariat de
l’OCDE est reconnaissant à l’expert invité Zhuang Jiayu (Académie chinoise des sciences agricoles) pour
sa contribution. L’analyse stochastique partielle repose sur les travaux de l’unité Aspects économiques de
l’agriculture du Centre commun de recherche de la Commission européenne. Helen Maguire, Helia
Mossavar-Rahmani et Michèle Patterson se sont chargées de l’organisation des réunions et de la
préparation de la publication. L’assistance technique à la préparation de la base de données des
Perspectives a été assurée par Karine Lepron, Samuel Pinto Ribeiro et Eric Espinasse. Beaucoup d’autres
collègues du Secrétariat de l’OCDE et les délégués des pays membres ont apporté des commentaires
utiles sur les versions préliminaires de ce rapport.
À l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), les projections de référence
et le rapport ont été préparés par les membres de la Division du commerce et des marchés (EST) sous la
direction de Boubaker Ben-Belhassen (Directeur, EST) et Josef Schmidhuber (Directeur adjoint, EST),
selon les orientations générales définies par Máximo Torero (Sous-directeur général, Département du
développement économique et social) et par l’équipe de direction du Département du développement
économique et social. L’équipe chargée des projections centrales se composait de Sabine Altendorf,
Sergio René Araujo Encisco, Francesca Biasetton, Katia Covarrubias, Merritt Cluff, Ousmane Diabre,
Aikaterini Kavallari, Holger Matthey (chef d’équipe), Svetlana Mladenovic et Irmak Yaka. Pour les produits
halieutiques et aquacoles, l’équipe était constituée de Adrienne Egger, Pierre Madoux et Stefania
Vannuccini du Département des pêches et de l’aquaculture de la FAO, avec le soutien technique de Pierre
Charlebois. Des conseils sur les questions relatives aux farines de poisson et à l’huile de poisson ont été
fournis par Enrico Bachis de l’IFFO (The Marine Ingredients Organisation). La section sur le coton a
bénéficié des données et des conseils techniques de Lorena Ruiz du comité consultatif international du
coton. La section sur les bananes et les principaux fruits tropicaux a été réalisée par Sabine Altendorf et
Pascal Liu. Thomasz Filipczuk et Salar Tayyib ont apporté des informations et une aide utiles concernant

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020


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les données de FAOSTAT. Francesco Tubiello a donné des conseils sur les émissions de gaz à effet de
serre. Abdolreza Abbassian, Marco Artavia Oreamuno, ElMamoun Amrouk, Erin Collier, Shirley Mustafa,
Peter Thoenes, G.A. Upali Wickramasinghe et Di Yang ont apporté leurs connaissances spécialisées sur
les produits. Josef Schmidhuber et Mischa Tripoli ont contribué à l’encadré sur “Les innovations
numériques façonnent les échanges agroalimentaires de demain”. Nous remercions l’experte invitée Tracy
Davids, experte invitée du Bureau pour la politique alimentaire et agricole de l’Université de Pretoria.
L’assistance à la recherche et la préparation de la base de données ont été assurées par David Bedford,
Julie Claro, Harout Dekermendjian, Alice Fortuna, Annamaria Giusti, Grace Maria Karumathy, Yanyun Li,
Lavinia Lucarelli, Emanuele Marocco et Marco Milo. Cette édition a également bénéficié des commentaires
d’autres collègues de la FAO et institutions des pays membres. Araceli Cardenas, Yongdong Fu, Jessica
Mathewson, Raffaella Rucci et Ettore Vecchione ont fourni une aide précieuse pour les questions de
publication et de communication.
Les dossiers régionaux ont bénéficié du soutien des bureaux régionaux de la FAO et du bureau de liaison
pour l’Amérique du Nord. Nous remercions tout particulièrement Cheng Fang (REU), Jean Senahoun
(RAF), Tamara Nanitashvili (RNE), David Dawe and Aziz Elbehri (RAP), Florian Dörr (FAOLOW).
Enfin, les informations et commentaires fournis par l’Association mondiale des planteurs de betteraves et
de canne à sucre, le Comité consultatif international du coton, le Conseil international des céréales,
l’Association internationale de l’industrie des engrais, la Fédération internationale du lait, la Marine
Ingredients Organisation (IFFO) et l’Organisation internationale du sucre ont été très précieux.
Les Perspectives agricoles complètes, y compris la base de données documentée, qui comprend les
séries chronologiques et les projections, peuvent être consultées sur le site internet commun de l’OCDE
et de la FAO : http://www.agri-outlook.org/fr/. La publication Perspectives agricoles 2020-2029 est
disponible sur OECD iLibrary.

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Table des matières

Avant-propos 3
Remerciements 5
Acronymes et abréviations 14
Résumé 19
1. Vue d’ensemble 22
1.1. Introduction 23
1.2. Consommation 26
1.3. Production 41
1.4. Échanges 56
1.5. Prix 64
1.6. Risques et incertitudes 68
Références 84
Notes 86

2. Dossiers régionaux 87
2.1. Introduction 88
2.2. Perspectives régionales : Asie et Pacifique 88
2.3. Perspectives régionales : Afrique subsaharienne 95
2.4. Perspectives régionales : Proche-Orient et Afrique du Nord 103
2.5. Perspectives régionales : Europe et Asie centrale 110
2.6. Perspectives régionales : Amérique du Nord 117
2.7. Perspectives régionales : Amérique latine et Caraïbes 125
Notes 132

3. Céréales 133
3.1. Situation actuelle du marché 134
3.2. Principaux éléments des projections 134
3.3. Vue d’ensemble des projections des marchés des céréales 136
3.4. Blé 140
3.5. Maïs 141
3.6. Riz 143
3.7. Autres céréales secondaires 146
3.8. Principales questions et incertitudes 147

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4. Oléagineux et produits oléagineux 151


4.1. Situation du marché 152
4.2. Principaux éléments des projections 152
4.3. Prix 154
4.4. Production d’oléagineux 155
4.5. Trituration d’oléagineux et production d’huile végétale et de tourteaux protéiques 156
4.6. Consommation d’huile végétale 158
4.7. Consommation de tourteaux protéiques 160
4.8. Échanges 161
4.9. Principales questions et incertitudes 162

5. Sucre 165
5.1. Situation du marché 166
5.2. Principaux éléments des projections 166
5.3. Prix 168
5.4. Production 169
5.5. Consommation 172
5.6. Échanges 175
5.7. Principales questions et incertitudes 177
Notes 178

6. Viande 179
6.1. Situation du marché 180
6.2. Principaux éléments des projections 180
6.3. Prix 182
6.4. Production 183
6.5. Consommation 187
6.6. Échanges 190
6.7. Principales questions et incertitudes 191
Notes 192

7. Lait et produits laitiers 193


7.1. Situation du marché 194
7.2. Principaux éléments des projections 194
7.3. Prix 196
7.4. Production 197
7.5. Consommation 200
7.6. Échanges 200
7.7. Principales questions et incertitudes 202
Note 204

8. Produits halieutiques et aquacoles 205


8.1. Situation du marché 206
8.2. Principaux éléments des projections 206
8.3. Prix 208
8.4. Production 209
8.5. Consommation 212
8.6. Échanges 213
8.7. Principales questions et incertitudes 216
PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020
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Notes 218

9. Biocarburants 219
9.1. Situation du marché 220
9.2. Principaux éléments des projections 220
9.3. Prix 222
9.4. Échanges 230
9.5. Principales questions et incertitudes 231
Notes 232

10. Coton 233


10.1. Situation actuelle du marché 234
10.2. Principaux éléments des projections 234
10.3. Prix 235
10.4. Production 237
10.5. Consommation 238
10.6. Échanges 240
10.7. Principales questions et incertitudes 241
Notes 243

11. Autres produits 244


11.1. Racines et tubercules 245
11.2. Légumineuses 247
11.3. Bananes et principaux fruits tropicaux 250
Notes 257

Annexe A. Glossaire 258


Annexe B. Méthodologie 263
Annexe C. Statistiques 268

GRAPHIQUES
Graphique 1.1. Situation des principaux marchés 24
Graphique 1.2. Principales utilisations des produits de base, par activités 26
Graphique 1.3. Croissance annuelle de la demande des principaux groupes de produits 27
Graphique 1.4. Place de l’alimentation dans les dépenses des ménages, par catégories de revenus 28
Graphique 1.5. Consommation mondiale des principaux produits 30
Graphique 1.6. Utilisations des produits agricoles – Parts des calories, par catégories de revenus 30
Graphique 1.7. Consommation par habitant des principales catégories de produits alimentaires (en
équivalents calories), par catégories de revenus 31
Graphique 1.8. Consommation par habitant des principales catégories de produits alimentaires (en
équivalents protéines), par catégories de revenus 34
Graphique 1.9. Rapport entre alimentation animale et production 35
Graphique 1.10. Consommation mondiale de calories et de protéines dans l'alimentation animale 36
Graphique 1.11. Structure de l’utilisation d’aliments pour animaux, par catégories de revenus 37
Graphique 1.12. Part des biocarburants dans l’utilisation totale 38
Graphique 1.13. Autres utilisations en valeur absolue et en proportion de la consommation totale 40
Graphique 1.14. Tendances régionales de la production agricole, halieutique et aquacole 42
Graphique 1.15. Croissance mondiale de la production végétale 43

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020


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Graphique 1.16. Projections des rendements des cultures dans certains pays et régions en 2029 44
Graphique 1.17. Production animale mondiale 47
Graphique 1.18. Croissance de la production animale mondiale 48
Graphique 1.19. Variation des effectifs du cheptel laitier et des rendements entre 2020 et 2029 50
Graphique 1.20. Émissions directes de GES de la production animale et végétale, par activités 51
Graphique 1.21. Évolution annuelle de la production agricole et des émissions directes de GES, entre 2020 et
2029 52
Graphique 1.22. Évolution de l'utilisation des terres agricoles, 2017-19 à 2029 55
Graphique 1.23. Croissance du volume des échanges, par produit agricole 57
Graphique 1.24. Valeur des exportations agricoles et halieutiques par rapport à la production par région 60
Graphique 1.25. Part de la production échangée par produit 60
Graphique 1.26. Balances commerciales agricoles par région, en valeur constante 61
Graphique 1.27. Part des importations dans l’apport calorique total par région 62
Graphique 1.28. Pays exportateurs dépendants à plus de 25 % des marchés étrangers 63
Graphique 1.29. Evolution à long terme des prix des produits agricoles, en valeur réelle 65
Graphique 1.30. Projections de l’évolution de l’indice FAO des prix des produits alimentaires 66
Graphique 1.31. Variation annuelle moyenne des prix réels des produits agricoles, 2020-29 67
Graphique 1.32. COVID-19: Les voies de transmission au secteur agroalimentaire 70
Graphique 1.33. Hypothèses macroéconomiques du scénario COVID-19 72
Graphique 1.34. Évolution des prix nominaux de certains produits les premières années 73
Graphique 1.35. Consommation alimentaire en 2020/21 (scénario COVID-19 vs scénario de référence) 74
Graphique 1.36. Croissance de la population mondiale 79
Graphique 1.37. Revenu par habitant 80
Graphique 1.38. Taux de croissance annuels du PIB, 2020-2029 81
Graphique 2.1. Ralentissement de la production agricole, halieutique et aquacole dans la région Asie et
Pacifique 89
Graphique 2.2. Évolution de la superficie récoltée et de l’utilisation des terres dans la région Asie et Pacifique 92
Graphique 2.3. Production animale dans la région Asie et Pacifique 92
Graphique 2.4. Demande de produits agricoles par groupe de produits et disponibilité des aliments dans la
région Asie et Pacifique 93
Graphique 2.5. Balances commerciales agricoles de la région Asie et Pacifique, en valeur constante 93
Graphique 2.6. Valeur nette de la production des secteurs agricole, halieutique et aquacole par habitant en
Afrique subsaharienne 96
Graphique 2.7. Les écarts de prix importants du maïs dans la région indiquent une faible intégration des
marchés 99
Graphique 2.8. Évolution de la superficie récoltée et de l’utilisation des terres en Afrique subsaharienne 100
Graphique 2.9. Production animale en Afrique subsaharienne 100
Graphique 2.10. Demande de produits agricoles par groupe de produits et disponibilité des aliments en
Afrique subsaharienne 101
Graphique 2.11. Balances commerciales agricoles de l'Afrique subsaharienne 101
Graphique 2.12. Valeur des importations nettes de produits alimentaires par personne de la région Proche-
Orient et Afrique du Nord 105
Graphique 2.13. Tendances des taux d’autosuffisance de certains produits de la région Proche-Orient et
Afrique du Nord 106
Graphique 2.14. Évolution de la superficie récoltée et de l’utilisation des terres de la région Proche-Orient et
Afrique du Nord 107
Graphique 2.15. Production animale de la région Proche-Orient et Afrique du Nord 107
Graphique 2.16. Demande de produits agricoles par groupe de produits et disponibilité des aliments de la
région Proche-Orient et Afrique du Nord 108
Graphique 2.17. Balances commerciales agricoles de la région Proche-Orient et Afrique du Nord 108
Graphique 2.18. Exportations nettes de produits agricoles, halieutiques et aquacoles de la région Europe et
Asie centrale 113
Graphique 2.19. Évolution de la superficie récoltée et de l’utilisation des terres de la région Europe et Asie
centrale 114
Graphique 2.20. Production animale de la région Europe et Asie centrale 114
Graphique 2.21. Demande de produits agricoles par groupe de produits et disponibilité des aliments de la
région Europe et Asie centrale 115
Graphique 2.22. Balances commerciales agricoles par région 115

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020


 11

Graphique 2.23. Calories utilisées pour l’alimentation humaine, l’alimentation animale, les biocarburants et
d’autres fins en Amérique du Nord 120
Graphique 2.24. Tendances des parts des marchés d’exportation de certains produits en Amérique du Nord 121
Graphique 2.25. Évolution de la superficie récoltée et de l’utilisation des terres en Amérique du Nord 122
Graphique 2.26. Production animale en Amérique du Nord 122
Graphique 2.27. Demande de produits agricoles par groupe de produits et disponibilité des aliments en
Amérique du Nord 123
Graphique 2.28. Balances commerciales agricoles en Amérique du Nord 123
Graphique 2.29. Tendances des parts de la région Amérique latine et Caraïbes dans les exportations 127
Graphique 2.30. Évolution de la superficie récoltée et de l’utilisation des terres de la région Amérique latine et
Caraïbes 128
Graphique 2.31. Production animale en Amérique latine et dans les Caraïbes 128
Graphique 2.32. Demande de produits agricoles par groupe de produits et disponibilité des aliments de la
région Proche-Orient et Afrique du Nord 129
Graphique 2.33. Balances commerciales agricoles de la région Amérique latine et Caraïbes 129
Graphique 3.1. Prix mondiaux des céréales 135
Graphique 3.2. Les acteurs des marchés mondiaux des céréales en 2029 137
Graphique 3.3. Contribution régionale à la hausse de la production de céréales, 2017-19 à 2029 138
Graphique 3.4. Consommation de céréales dans les pays développés et en développement 138
Graphique 3.5. Stocks et ratio stocks/consommation de céréales à l’échelle mondiale 139
Graphique 3.6. Volumes des échanges mondiaux de céréales par produit 140
Graphique 4.1. Exportations d’oléagineux et de produits oléagineux par région 153
Graphique 4.2. Évolution des prix mondiaux des oléagineux 155
Graphique 4.3. Production d’oléagineux par région 156
Graphique 4.4. Production de tourteaux protéiques et d’huile végétale par variété 158
Graphique 4.5. Quantité d’huile végétale alimentaire disponible par habitant dans les principaux pays 158
Graphique 4.6. Proportion des huiles végétales utilisées dans la production de biodiesel 159
Graphique 4.7. Croissance annuelle moyenne de la consommation de tourteaux protéiques et de la
production animale (2020-29) 160
Graphique 4.8. Part des exportations dans la production totale d’oléagineux et de produits oléagineux des
trois plus gros pays exportateurs 162
Graphique 5.1. Production et consommation par habitant d’édulcorants caloriques à l’échelle mondiale, en
2017-19 et en 2029 167
Graphique 5.2. Évolution des prix mondiaux du sucre 169
Graphique 5.3. Production des cultures sucrières dans le monde 170
Graphique 5.4. Production de sucre par type de culture 172
Graphique 5.5. Demande de sucre par habitant dans les principaux pays et régions 173
Graphique 5.6. Part de l’isoglucose dans la consommation d’édulcorants des principaux pays
consommateurs, par habitant 174
Graphique 5.7. Exportations de sucre des grands pays et régions 175
Graphique 5.8. Importations de sucre des grands pays et régions 176
Graphique 6.1. Prix mondiaux de la viande 181
Graphique 6.2. Indice du coût de l’alimentation animale et ratios entre le prix nominal de la viande et celui de
l’alimentation animale 183
Graphique 6.3. Croissance de la production par région et par type de viande 184
Graphique 6.4. Production de viande porcine 186
Graphique 6.5. Plus fortes augmentions/diminutions de la consommation de viande par habitant, par type de
viande 188
Graphique 6.6. Influence des revenus sur la consommation de viande par habitant par région 189
Graphique 7.1. Consommation par habitant de produits laitiers frais et transformés, en extrait sec de lait 195
Graphique 7.2. Prix des produits laitiers, 1999-2029 197
Graphique 7.3. Variation annuelle des effectifs du cheptel laitier et des rendements entre 2019 et 2029 198
Graphique 7.4. Production et rendements laitiers dans un certain nombre de pays et de régions 199
Graphique 7.5. Exportations de produits laitiers par région 201
Graphique 7.6. Importations de produits laitiers par région 202
Graphique 8.1. Production halieutique et aquacole mondiale 207
Graphique 8.2. Prix mondiaux des produits halieutiques et aquacoles 208
Graphique 8.3. Croissance de la production halieutique mondiale par continent 210

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12 

Graphique 8.4. Pourcentage de la production totale de farine de poisson fabriquée à partir de résidus de
poisson 211
Graphique 8.5. Part de l’aquaculture et de la pêche dans l’offre totale de poisson destiné à la consommation
humaine – 2017-19 et 2029 212
Graphique 8.6. Consommation de poisson par habitant – 2017-19 et 2029 213
Graphique 8.7. Exportations de poisson destiné à la consommation humaine, par principaux exportateurs, en
2017-19 et 2029 214
Graphique 8.8. Importations de poisson destiné à la consommation humaine, par principaux importateurs, en
2017-19 et 2029 215
Graphique 9.1. Evolution de la demande de biocarburants dans les grandes régions 221
Graphique 9.2. Évolution des prix des biocarburants et des matières premières qui les composent 222
Graphique 9.3. Production mondiale de biocarburants à partir de produits de base traditionnels et avancés 224
Graphique 9.4. Évolution du marché mondial de l’éthanol 226
Graphique 9.5. Production chinoise d’éthanol et stocks de maïs en fin de campagne 227
Graphique 9.6. Essor du marché mondial du biodiesel 229
Graphique 9.7. Des échanges de biocarburants dominés par une poignée d’acteurs mondiaux 231
Graphique 10.1. Acteurs mondiaux sur les marchés du coton (2029) 235
Graphique 10.2. Prix mondiaux du coton 236
Graphique 10.3. Production, consommation et stocks de coton dans le monde 237
Graphique 10.4. Rendements et surface consacrée au coton dans les principaux pays producteurs 238
Graphique 10.5. Évolution historique de la consommation de fibres textiles 239
Graphique 10.6. Consommation des filatures de coton par région 240
Graphique 10.7. Exportations de coton en Afrique subsaharienne 241
Graphique 11.1. Les acteurs des marchés mondiaux des racines et tubercules (2029) 247
Graphique 11.2. Consommation humaine de légumineuses par habitant sur chaque continent 249
Graphique 11.3. Perspectives mondiales de la banane 253
Graphique 11.4. Consommation mondiale des principaux fruits tropicaux 254

TABLEAUX
Tableau 2.1. Indicateurs régionaux : Asie et Pacifique 94
Tableau 2.2. Indicateurs régionaux : Afrique subsaharienne 102
Tableau 2.3. Indicateurs régionaux : Proche-Orient et Afrique du Nord 109
Tableau 2.4. Indicateurs régionaux : Europe et Asie centrale 116
Tableau 2.5. Indicateurs régionaux : Amérique du Nord 124
Tableau 2.6. Indicateurs régionaux : Région Amérique latine et Caraïbes 130
Tableau 3.1. Marchés mondiaux des variétés de riz Indica et Japonica 144
Tableau 3.2. Consommation de riz par habitant 145
Tableau 9.1. Classement des producteurs de biocarburants et principales matières premières 223

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 13

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14 

Acronymes et abréviations

ACEUM Accord Canada-États-Unis–Mexique


AECG Accord économique et commercial global
AFAT Agriculture, foresterie et autres affectations des terres
ALC Amérique latine et Caraïbes
ALENA Accord de libre-échange nord-américain
AMIS Système d’information du marché agricole
APE Accords de partenariat économique
BRICS Brésil, Fédération de Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud
CCC Commodity Credit Corporation (États-Unis)
CCIC Comité consultatif international du coton
CO2 Dioxyde de carbone
EISA Energy Independence and Security Act of 2007 (Loi de 2007 sur l’indépendance et la sécurité
énergétiques) (États-Unis)
El Niño Phénomène climatique lié à la température des grands courants marins
EPA Environmental Protection Agency (Agence pour la protection de l’environnement) (États-Unis)
epc Equivalent poids carcasse
é.s Équivalent poids sec
est Estimation
FAO Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture
FIDA Fonds international de développement agricole
FMI Fonds monétaire international
FOB Franco à bord (prix à l'exportation)
g gramme
GES Gaz à effet de serre
Gt éq. CO2 Giga tonnes d'équivalent en dioxyde de carbone
ha Hectare
IPC Indice des prix à la consommation
IFPRI Institut international de recherche sur les politiques alimentaires
kg Kilogramme
kha Millier d’hectare
Kt Kilotonne
kUSD Millier de dollars des États-Unis
lb Livre (poids)
MENA Moyen-Orient et Afrique du Nord
MERCOSUR Mercado Común del Sur (Marché commun du Sud)
Mha Million d’hectares
Mn Million
Mn L Million de litres
Mrd Milliard

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 15

Mrd L Milliard de litres


Mt Million de tonnes
Mt CO2 eq Million de tonnes d'équivalent en dioxyde de carbone
OCDE Organisation de coopération et de développement économiques
ODD Objectif de développement durable
OIE Organisation mondiale de la santé animale
OMC Organisation mondiale du commerce
OMS Organisation mondiale de la santé
ONG Organisation non gouvernementale
ONU Organisation des Nations Unies
OIS Organisation Internationale du Sucre
PAC Politique agricole commune (Union européenne)
pac Prêt à cuire
PAM Programme alimentaire mondial
PIB Produit intérieur brut
PMA Pays les moins avancés
PPA Parité de pouvoir d’achat
PTPGP Accord de partenariat transpacifique global et progressiste
p.v. Poids vif
RFS / RFS2 Renewable Fuel Standard (norme sur les carburants renouvelables ; loi des États-Unis sur la
politique de l’énergie)
t Tonne métrique
t/ha Tonne/ha
tq Base tel quel (sucre)
UE Pays membres de l’Union européenne, à l’exception du Royaume-Uni
UNICEF Fonds des Nations Unies pour l'enfance
USDA Ministère de l’Agriculture des États-Unis

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16 

Monnaies

ARS Peso argentin


AUD Dollars australien
BRL Real brésilien
CAD Dollar canadien
CLP Peso chilien
CNY Yuan renminbi
EGP Livre égyptienne
EUR Euro (Europe)
GDP Livre sterling
IDR Roupie indonésienne
INR Roupie indienne
JPY Yen japonaise
KRW Won coréenne
MXN Peso mexicain
MYR Ringgit malaysien
NZD Dollar néo-zélandais
PKR Roupie pakistanaise
RUB Rouble russe
SAR Riyal saoudien
THB Bhat thaïlandaise
UAH Hryvna ukrainian
USD Dollar des États-Unis
ZAR Rand sud africain

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 17

Listes des groupes de pays et territoires de l’Annexe statistique

Région Catégorie Pays


Amérique Développés Canada, États-Unis
du Nord
Amérique En développement Antigua-et-Barbuda, Argentine, Bahamas, Barbade, Belize, Bolivie (État plurinational de), Brésil, Chili,
latine Colombie, Costa Rica, Cuba, Dominique, République dominicaine, Équateur, El Salvador, Grenade,
Guatemala, Guyane, Haïti, Honduras, Jamaïque, Mexique, Nicaragua, Panama, Paraguay, Pérou,
Porto Rico, Saint-Kitts-et-Nevis, Sainte-Lucie, Saint-Vincent-et-les Grenadines, Suriname, Trinité-et-
Tobago, Uruguay, Venezuela (République bolivarienne du)
Europe Développés Albanie, Andorre, Biélorussie, Bosnie-Herzégovine, Union européenne1, Îles Féroé, Islande, Monaco,
Monténégro, Norvège, République de Moldavie, Fédération de Russie, Saint-Marin, Serbie, Serbie-et-
Monténégro, Suisse, Macédoine du Nord, Ukraine, Royaume-Uni
Afrique Développés Afrique du Sud
En développement Algérie, Angola, Bénin, Botswana, Burkina Faso, Burundi, Cabo Verde, Cameroun, République
centrafricaine, Tchad, Comores, Congo, Côte d'Ivoire, République démocratique du Congo, Djibouti,
Égypte, Guinée équatoriale, Érythrée, Eswatini, Éthiopie, Gabon, Gambie, Ghana, Guinée, Guinée-
Bissau, Kenya, Lesotho, Libéria, Libye, Madagascar, Malawi, Mali, Mauritanie, Maurice, Maroc,
Mozambique, Namibie, Niger, Nigéria, Rwanda, Sao Tomé et Principe, Sénégal, Seychelles, Sierra
Leone, Somalie, Soudan du Sud, Soudan, Togo, Tunisie, Ouganda, République-Unie de Tanzanie,
Sahara occidental, Zambie, Zimbabwe
Asie Développés Arménie, Azerbaïdjan, Géorgie, Israël, Japon, Kazakhstan, Kirghizistan, Tadjikistan, Turkménistan,
Ouzbékistan
En développement Afghanistan, Bahreïn, Bangladesh, Bhoutan, Brunei Darussalam, Cambodge, Hong Kong (Chine), Macao
(Chine), République populaire de Chine, République populaire démocratique de Corée, Inde, Indonésie,
Iran (République islamique d'), Iraq, Jordanie, Koweït, République démocratique populaire lao, Liban,
Malaisie, Maldives, Mongolie, Myanmar, Népal, Territoire palestinien occupé, Oman, Pakistan,
Philippines, Qatar, Corée, Arabie saoudite, Singapour, Sri Lanka, République arabe syrienne,
Taipei chinois, Thaïlande, Timor-Leste, Turquie, Émirats arabes unis, Viet Nam, Yémen
Océanie Développés Australie, Nouvelle-Zélande
En développement Samoa américaines, Îles Cook, Fidji, Polynésie française, Guam, Kiribati, Îles Marshall, Micronésie (États
fédérés de), Nauru, Nouvelle-Calédonie, Niue, Palau, Papouasie-Nouvelle-Guinée, Samoa, Îles Salomon,
Tokelau, Tonga, Tuvalu, Vanuatu, Wallis et Futuna
PMA2 Afghanistan, Angola, Bangladesh, Bénin, Bhoutan, Burkina Faso, Burundi, Cambodge, République
centrafricaine, Tchad, Comores, République démocratique du Congo, Djibouti, Érythrée, Gambie, Guinée,
Guinée-Bissau, République démocratique populaire lao, Lesotho, Libéria, Madagascar, Malawi, Mali,
Mauritanie, Mozambique, Myanmar, Népal, Niger, Rwanda, Sao Tomé et Principe, Sénégal, Sierra
Leone, Somalie, Soudan du Sud, Soudan, Timor-Leste, Togo, Ouganda, République-Unie de Tanzanie,
Zambie
BRICS Afrique du Sud, Brésil, République populaire de Chine, Inde, Fédération de Russie

1. Désigne l’ensemble des États membres de l’Union européenne à l’exception du Royaume-Uni.


2. Les pays les moins avancés (PMA) sont un sous-groupe des pays en développement.
Source: FAO, http://www.fao.org/faostat/en/#definitions.

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18 

Listes des groupes régionaux de pays et territoires

Région Sous-région Pays


Amérique latine et Caraïbes Argentine, Brésil, Chili, Colombie, Mexique, Paraguay, Pérou
Amérique du Sud et centrale et Antigua-et-Barbuda, Bahamas, Barbade, Belize, Bolivie (État plurinational de),
Caraïbes Costa Rica, Cuba, Dominique, République dominicaine, Équateur,
El Salvador Grenade, Guatemala, Guyana, Haïti, Honduras, Jamaïque,
Nicaragua, Panama, Porto Rico, Saint-Kitts-et-Nevis, Sainte-Lucie, Saint-
Vincent-et-les Grenadines, Suriname, Trinité-et-Tobago, Uruguay, Venezuela
(République bolivarienne du)
Amérique du Nord Canada, États-Unis
Afrique sub-saharienne Éthiopie, Nigéria, Afrique du Sud
Afrique moins avancée Angola, Bénin, Burkina Faso, Burundi, République centrafricaine, Tchad,
Comores, République démocratique du Congo, Djibouti, Érythrée, Gambie,
Guinée, Guinée-Bissau, Lesotho, Libéria, Madagascar, Malawi, Mali,
Mozambique, Niger, Rwanda , Sao Tomé et Principe, Sénégal, Sierra Leone,
Somalie, Soudan du Sud, Togo, Ouganda, République-Unie de Tanzanie,
Zambie
Autre Afrique subsaharienne Botswana, Cabo Verde, Cameroun, Congo, Côte d'Ivoire, Guinée équatoriale,
Eswatini, Gabon, Ghana, Kenya, Maurice, Namibie, Seychelles,, Sahara
occidental, Zimbabwe
Europe et Asie centrale Union européenne (Autriche, Belgique, Bulgarie, Croatie, Chypre, République
tchèque, Danemark, Estonie, Finlande, France, Allemagne, Grèce, Hongrie,
Irlande, Italie, Lettonie, Lituanie, Luxembourg, Malte, Pays-Bas, Pologne,
Portugal, Roumanie, Slovaquie, Slovénie, Espagne, Suède), Israël,
Kazakhstan, Norvège, Fédération de Russie, Suisse, Turquie, Ukraine,
Royaume-Uni
Europe de l'Est Albanie, Andorre, Biélorussie, Bosnie-Herzégovine, Îles Féroé, Islande,
Monaco, Monténégro, République de Moldova, Saint-Marin, Serbie, Serbie-et-
Monténégro, Macédoine du Nord
Asie centrale Arménie, Azerbaïdjan, Géorgie, Kirghizistan, Ouzbékistan, Tadjikistan,
Turkménistan
Proche-Orient et Égypte, Iran (République islamique d'), Arabie saoudite
Afrique du Nord
Afrique du Nord moins avancée Mauritanie, Soudan
Autre Afrique du Nord Algérie, Libye, Maroc, Tunisie
Autre Asie occidentale Bahreïn, Iraq, Jordanie, Koweït, Liban, Territoires palestiniens occupés,
Oman, Qatar, République arabe syrienne, Émirats arabes unis, Yémen
Asie-Pacifique Australie, Chine, Inde, Indonésie, Japon, Nouvelle-Zélande, Malaisie,
Pakistan, Philippines, Corée, Thaïlande, Viet Nam
Asie moins avancée Afghanistan, Bangladesh, Bhoutan, Myanmar, Cambodge, République
démocratique populaire lao, Népal, Timor-Leste
Autres pays en développement Brunei Darussalam, République populaire démocratique de Corée,
d'Asie Hong Kong (Chine), Macao (Chine), Maldives, États fédérés de Mongolie,
Singapour, Sri Lanka, Taipei chinois
Océanie Samoa américaines, Îles Cook, Fidji, Polynésie française, Guam, Kiribati,
Îles Marshall, Micronésie, Nauru, Nouvelle-Calédonie, Niue, Palaos,
Papouasie-Nouvelle-Guinée, Samoa, Îles Salomon, Tokelau, Tonga, Tuvalu,
Vanuatu, Îles Wallis et Futuna

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 19

Résumé

Les Perspectives agricoles 2020-2029 sont le fruit de la collaboration entre l’OCDE et la FAO. Elles ont
été préparées avec l’aide d’experts de leurs pays membres et d’organisations spécialisées dans les
produits agricoles de base, et présentent une analyse consensuelle de ce que devrait être l’évolution, dans
les dix ans à venir, des marchés des produits agricoles et du poisson aux niveaux national, régional et
mondial. Les projections de référence mettent en évidence les tendances économiques et sociales
fondamentales qui influencent le secteur alimentaire mondial.
Pour l’essentiel, les projections de référence n’ont pas été modifiées à la suite des conditions inattendues
engendrées par la pandémie de COVID-19 en cours, mais elles n’en constituent pas moins un bon point
de départ pour évaluer les impacts potentiels de celle ci. Un premier scénario a été simulé pour examiner
les retombées immédiates de la pandémie sur les marchés agricoles mondiaux. Dans cette simulation, les
projections concernant les premières années de la période de projection ont été adaptées au moyen
d’indicateurs des effets macroéconomiques initiaux. Les projections de référence relatives aux années
suivantes sont conformes aux facteurs et tendances économiques de fond qui influent sur les marchés
agricoles mondiaux
Au cours de la décennie à venir, l’importance relative de la consommation de produits destinés à
l’alimentation humaine, à l’alimentation animale et à la fabrication de biocarburants restera globalement
inchangée, aucun bouleversement majeur de la structure de la demande de produits agricoles n’étant
attendu. L’augmentation de la population mondiale reste le principal facteur de croissance, même si les
profils de consommation et les tendances projetées varient d’un pays à l’autre selon leur niveau de
développement.
Les dépenses par habitant destinées à l’alimentation sont globalement en hausse, mais elles diminuent
en pourcentage des revenus, surtout dans les pays à revenu intermédiaire. D’après les projections, la
disponibilité alimentaire moyenne par habitant atteindra environ 3 000 kcal et 85 g de protéines par jour
en 2029 ; les matières grasses et les aliments de base représenteront près de 60 % des calories
supplémentaires. C’est de loin la consommation de matières grasses qui devrait connaître le taux de
croissance le plus élevé (9%) au cours de la décennie à venir. Étant donné que la consommation de
produits d’origine animale, de matières grasses et d’autres aliments continue de gagner du terrain à
l’échelle mondiale, la part des aliments de base dans le panier alimentaire devrait quant à elle se contracter
d’ici 2029 pour toutes les catégories de revenus.
Le niveau des revenus n’étant pas le même partout et les projections de croissance étant différentes selon
les pays, il en résulte que les profils alimentaires devraient diverger au cours des dix prochaines années.
En particulier, les consommateurs des pays à revenu intermédiaire devraient utiliser leur surcroît de revenu
pour substituer des aliments de plus grande valeur aux aliments de base. Dans les pays à revenu élevé,
les préoccupations environnementales et relatives à la santé favoriseront probablement une transition des
sources animales de protéines vers d’autres sources de protéines, ainsi que, plus immédiatement, le
remplacement de la viande rouge, notamment la viande bovine, par la volaille et le poisson.

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020


20 

L’augmentation de la consommation d’aliments pour animaux est principalement due à l’expansion


constante des troupeaux et de la production aquacole dans les pays à revenu intermédiaire et à bas
revenu. Les Perspectives tablent sur une nouvelle intensification de l’élevage et de la production de
poisson, laquelle, conjuguée aux gains d’efficience permanents dans l’alimentation animale, se traduit par
une relation globalement fixe entre la production animale destinée à l’alimentation humaine et les besoins
des animaux en calories et en protéines au cours de la décennie à venir. La composition des rations
alimentaires varie sensiblement entre les pays selon que leur revenu est élevé, intermédiaire ou bas, du
fait que les écarts entre leurs technologies de production persistent.
La consommation de produits agricoles primaires imputable aux biocarburants ne devrait pas s’accroître
de manière significative par rapport au niveau actuel, principalement du fait que le rôle des biocarburants
dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre diminue et que la consommation d'essence à
faible teneur en biocarburant régresse dans deux des principaux marchés de l’éthanol, à savoir les États
Unis et l’Union européenne.
Environ 85 % de l’augmentation de la production végétale mondiale dans les dix prochaines années
devrait être attribuée à une hausse des rendements résultant d’une intensification de l’utilisation d’intrants,
d’investissements dans les technologies de production et d’une amélioration des pratiques culturales. La
poursuite de l’intensification de l’utilisation des terres passant par une multiplication des récoltes annuelles
expliquera quant à elle une augmentation de 10 % de la production végétale, tandis que l’agrandissement
des superficies arables ne devrait y contribuer qu’à hauteur de 5 % et jouera un rôle beaucoup plus limité
qu’au cours de la décennie écoulée, ce qui améliorera la durabilité de l’agriculture.
Au cours de la période de projection, la production animale mondiale devrait croître de 14 %, encouragée
par des prix modestes de l’alimentation animale et des prix des produits stables qui assurent une marge
bénéficiaire rémunératrice aux producteurs. La volaille reste le type de viande dont la production connaît
la plus forte croissance, représentant à peu près la moitié de la hausse de la production totale de viande
annoncée par les projections. L’accroissement de la production de viande porcine sera en grande partie
concentré en Chine, qui devrait se remettre de l’épizootie de peste porcine africaine d’ici 2025.
L’aquaculture devrait poursuivre son expansion et ravir à la pêche sa place de première source mondiale
de poisson d’ici 2024.
Si l’on part du principe que les politiques et technologies actuelles restent inchangées, il découle des
projections de la production que les émissions directes de gaz à effet de serre (GES) augmenteront de
6 % au cours de la période considérée. L’élevage représentera 80 % de cette augmentation. L’adoption à
grande échelle de technologies de réduction des GES pourrait conduire à une nouvelle réduction de
l’intensité carbone de la production agricole. Géographiquement, la majeure partie de la hausse des
émissions directes devrait être imputable aux régions émergentes et à bas revenu, car l’augmentation de
leur production sera plus sensible alors que leurs systèmes de production sont plus intensifs en émissions.
Les échanges mondiaux de produits agricoles primaires ne progresseront que marginalement par rapport
à la production, car en l’absence de changements de l’action publique les favorisant, ils seront en grande
partie déterminés pas la taille totale du marché. Ils devraient jouer un rôle de plus en plus important dans
la sécurité alimentaire des pays manquant de ressources, les importations représentant une grande partie
de la totalité des calories et des protéines consommées. Pour les exportateurs, les échanges sont
indispensables à la vie économique des zones rurales. Aussi bien pour les consommateurs que pour les
producteurs, il est essentiel que le système commercial international soit prévisible et fonctionne bien.
Les prix réels de la plupart des produits étudiés devraient baisser, ce qui donne à penser, compte tenu
des hypothèses retenues dans les présentes Perspectives, que les facteurs propices à leur diminution
(principalement les améliorations de la productivité) auront plus d’influence que ceux qui favorisent une
hausse, comme les contraintes de ressources et l’augmentation de la demande suscitée par la croissance
de la population et des revenus.

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020


 21

En avril 2020, les experts se sont accordés à penser que la maladie à COVID–19 entraînerait une
contraction de l’offre et de la demande de produits agricoles et qu’elle pourrait perturber les échanges et
la logistique. Tous les éléments du système alimentaire seront touchés, de la production primaire à la
demande intermédiaire et finale en passant par la transformation, les échanges et les systèmes logistiques
nationaux et internationaux. Un premier scénario sur la maladie à COVID–19 apporte quelques éclairages
préliminaires sur les effets à court terme de la pandémie en cours sur les marchés agricoles. Il montre
qu’elle pourrait soumettre les marchés à un choc sans précédent. Dans ce scénario, les prix agricoles
chutent fortement à la suite de la contraction du revenu disponible due à la maladie COVID–19, notamment
dans les pays à bas revenu. La consommation de produits alimentaires baisse consécutivement à cette
diminution inédite du pouvoir d’achat, pourtant contrebalancée par une baisse des prix. Le scénario initial
fait état d’un recul de la demande d’huile végétale et de produits d’origine animale, alors que la demande
d’aliments de base est moins touchée. Bien que ce scénario donne une indication des répercussions
potentielles à court terme des perturbations causées par la pandémie, les retentissements économiques,
sociaux et politiques de celle ci continuent d’évoluer suivant des schémas extrêmement complexes.
Outre la pandémie de COVID–19, les marchés agricoles mondiaux sont confrontés à d’autres incertitudes.
Du côté de l’offre, on s’interroge sur la propagation de maladies/ravageurs comme la peste porcine
africaine ou les invasions de criquets, la résistance de plus en plus forte aux antimicrobiens, la
réglementation des nouvelles techniques de sélection végétale et les mesures à prendre face aux
phénomènes climatiques extrêmes. Du côté de la demande, l’incertitude porte sur l’évolution des
habitudes alimentaires, qui dépendra du regard porté sur les questions de santé et d’environnement, et
sur les mesures prises pour lutter contre l’obésité. L’innovation numérique dans la filière agroalimentaire
aura des répercussions notables tant sur l’offre que sur la demande. Enfin, les futurs accords commerciaux
et l’évolution des relations commerciales entre plusieurs acteurs importants auront aussi des retombées
sur les marchés agricoles.

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020


22 

1. Vue d’ensemble

Ce chapitre donne un aperçu de la dernière série de projections


quantitatives à moyen terme relatives aux marchés agricoles mondiaux et
nationaux. Ces projections englobent la production, la consommation, les
échanges et les prix de 25 produits agricoles pour la période allant de 2020
à 2029. Le ralentissement de la demande devrait persister pendant la
décennie à venir. Même si le taux de croissance démographique devrait
fléchir, la population sera le principal moteur de la croissance de la
consommation pour la plupart des produits. À l’échelle mondiale, la
consommation par habitant devrait stagner pour beaucoup de produits. Le
ralentissement de la croissance de la demande de bon nombre de produits
agricoles de base devrait aller de pair avec des gains d’efficience dans la
production végétale et animale, ce qui permettra de maintenir les prix réels
à des niveaux relativement stationnaires. Le commerce international
restera essentiel pour la sécurité alimentaire dans les pays importateurs de
produits alimentaires et pour la subsistance des populations rurales dans
les pays exportateurs de denrées alimentaires. Outre les risques élevés
auxquels l’agriculture est habituellement exposée, les marchés agricoles
mondiaux font face à de nouvelles incertitudes. La plus grande source
d’incertitude est liée à la pandémie de COVID-19 qui a un impact sur
l’ensemble de la consommation, la production, les prix et les échanges.
D’autres incertitudes sont liées aux changements de préférences des
consommateurs, aux maladies des végétaux et animaux ainsi qu’aux
accords commerciaux qui pourraient être conclus entre plusieurs acteurs
clés du secteur

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020


 23

1.1. Introduction

Les Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO présentent un scénario de référence cohérent


concernant l’évolution des marchés des produits agricoles et du poisson aux niveaux national, régional et
mondial au cours des dix prochaines années (2020-2029). Elles mettent donc l'accent sur le moyen terme
et complètent ainsi les travaux sur le suivi des marchés et les perspectives à court terme, d'une part, et
les projections à long terme, d'autre part. La présente édition a été finalisée dans les circonstances sans
précédent engendrées par la pandémie de COVID-19. Les effets de cette pandémie sur les marchés
agricoles et halieutiques restent incertains, du moins en termes quantitatifs, et n’ont donc pas été pris en
compte dans les projections de référence. Toutefois, une premier scénario, présenté à la section 1.6,
donne une idée des répercussions macroéconomiques probables de la pandémie sur les marchés
agricoles à court terme. Les projections concernant les premières années de la période doivent donc être
considérées avec réserve et restent plus incertaines que celles des années suivantes. Néanmoins, étant
donné que l’agriculture et l’économie dans son ensemble devraient se rétablir au cours de la décennie à
venir, les projections relatives aux années suivantes décrites dans les présentes Perspectives sont
conformes aux tendances et facteurs économiques sous-jacents ayant une incidence sur les marchés
agricoles mondiaux. C’est pourquoi les impacts à court terme de la pandémie sur les marchés agricoles
et halieutiques ne modifient pas le scénario de référence à moyen terme.
Les projections ont été établies par l'OCDE et la FAO en collaboration avec des experts de pays membres
et d'organisations internationales spécialisées dans les produits de base. Elles ne sont pas assimilables à
des prévisions et présentent un scénario plausible et cohérent des perspectives à moyen terme des
produits agricoles de base. Le modèle AGLINK-COSIMO mis au point par l'OCDE et la FAO définit les
liens entre les différents secteurs étudiés de manière à assurer une cohérence d’ensemble et un équilibre
global entre tous les marchés. Il permet de procéder à une analyse de suivi, notamment des incertitudes
sur l'évolution des marchés. Une présentation détaillée de la méthode utilisée pour établir les projections
ainsi que d'autres informations sur le modèle AGLINK-COSIMO sont disponibles en ligne à l’adresse
www.agri-outlook.org/fr/. Des synthèses régionales présentent les principaux éléments des projections
concernant les six régions définies par la FAO. Les projections relatives aux produits sont présentées en
détail dans les chapitres correspondants.
Les projections présentées dans ces Perspectives reflètent à la fois la situation actuelle des marchés
(synthétisée dans le Graphique 1.1) et certaines hypothèses concernant l’évolution de la conjoncture
macroéconomique, l’environnement institutionnel, le changement technologique, les conditions
météorologiques, les tendances démographiques et les préférences des consommateurs. Durant la
période couverte, la population mondiale devrait se hisser à 8.4 milliards de personnes ; la croissance
économique demeurera inégalement répartie à travers le monde, les pays émergents connaissant une
hausse robuste du revenu par habitant (voir l’encadré 1.4 pour davantage de précisions). La croissance
démographique et l’expansion économique sont les deux principaux facteurs qui influencent la demande
de produits agricoles de base, tandis que l’évolution de la production obéit aux hypothèses sur la poursuite
de l’amélioration de la productivité et sur la disponibilité des ressources.
Les projections décrites dans les présentes Perspectives ne peuvent être qu’incertaines, dans la mesure
où elles portent sur les dix années à venir et s’appuient sur des hypothèses pour ce qui est de la situation
économique et de l’action publique. Ces incertitudes sont détaillées à la fin du présent chapitre, ainsi que
dans les différents chapitres consacrés aux produits agricoles de base. Les plus importantes ont bien
entendu pour origine la pandémie de COVID-19. La majeure partie de la production agricole primaire
pourrait n’être touchée que marginalement par cette pandémie, mais des interruptions de la transformation
alimentaire en aval ou des échanges de produits agricoles, des adaptations forcées de la demande des
consommateurs ou des pénuries de main-d’œuvre saisonnière auront probablement un impact sur les
marchés agricoles et halieutiques, en particulier sur le court terme, comme expliqué dans la Section 1.6.

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020


24 

Graphique 1.1. Situation des principaux marchés


Situation des principaux marchés Indice de production Indice des prix réels
Moyenne 2010-2019 = 100 Moyenne 2010-2019 = 100

Céréales. Après avoir stagné pendant deux ans, la production mondiale de Production de céréales Prix des céréales
céréales est repartie à la hausse en 2019, sous l’effet d’une augmentation des
140 140
récoltes de blé et des céréales secondaires. La récolte de maïs s’est en
130 130
revanche contractée et la production de riz a été similaire à celle de 2018. La
120 120
production a progressé plus vite que la demande, ce qui a pesé sur les prix. 110
110
Les stocks mondiaux de céréales ont baissé, presque entièrement du fait du 100
100
déstockage de maïs en Chine. 90
90
80 80
70 70
60 60
2017 2018 2019 2017 2018 2019

Oléagineux. Le tassement des récoltes de soja aux États Unis et de colza au Production d'oléagineux Prix des oléagineux
Canada et dans l’Union européenne a fait reculer la production mondiale
140 140
d’oléagineux par rapport à l’année précédente. Les prix des oléagineux et des
130 130
produits dérivés se sont établis en 2019 à leur niveau le plus bas depuis
120 120
plusieurs années, principalement en écho à un ralentissement de la demande 110
110
mondiale d’huiles et de tourteaux lui même consécutif à une réduction de la 100
100
demande d’aliments pour animaux en Chine et aux incertitudes nées de 90
90
différends commerciaux bilatéraux. 80 80
70 70
60 60
2017 2018 2019 2017 2018 2019

Sucre. Après deux campagnes excédentaires qui ont propulsé l’Inde à la tête Production de sucre Prix du sucre blanc
des producteurs mondiaux devant le Brésil, des conditions météorologiques
140 140
défavorables en Asie et en Europe occidentale (été 2019) contribuent à un net
130 130
déficit global en 2019-20. La croissance de la consommation reste soutenue
120 120
dans beaucoup de pays en développement, alors que l’on observe une
110 110
tendance négative, liée à la santé, dans les pays où la consommation par
habitant est élevée. Les prix sont repartis à la hausse après avoir reculé 100 100
pendant les deux dernières campagnes. 90 90
80 80
70 70
60 60
2017 2018 2019 2017 2018 2019

Viande. La production mondiale de viande a baissé de 2 % en 2019, Production de viandes Prix des viandes
principalement à la suite de l’épizootie de PPA en Chine. D’après les
140 140
estimations, la production globale de viande de ce pays a diminué de 10 %,
sous l’effet d’une contraction d’au moins 21 % de la production de viande 120
120
porcine. Dans son ensemble, le recul de la production chinoise de viande a été
en partie compensé par une hausse en Argentine, aux États-Unis, en Turquie 100 100
et dans l’Union européenne. En conséquence, les prix de la viande ont
diminué en valeur réelle. 80 80

60 60
2017 2018 2019 2017 2018 2019

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020


 25

Produits laitiers. Portée par une forte hausse en Inde, la production Production de lait Prix des produits laitiers
mondiale de lait s’est accrue de 1.3 % en 2019, mais elle est restée
140 140
largement inchangée chez les trois principaux exportateurs (États-Unis,
130 130
Nouvelle Zélande et Union européenne). Si les prix du beurre ont
120 120
commencé à redescendre du sommet atteint en 2017, la forte demande de
110 110
produits laitiers a soutenu les prix réels.
100 100
90 90
80 80
70 70
60 60
2017 2018 2019 2017 2018 2019

Poisson. Assez soutenue en 2018, la croissance du secteur mondial de la Production de poissons Prix du poisson (échangé)
pêche et de l’aquaculture a été légèrement négative en 2019. Tandis que la
140 140
production aquacole a continué de s’accroître, celle de la pêche a régressé
130 130
du fait de la diminution des captures de certaines espèces. Les prix ont
120 120
baissé en 2019, à commencer par ceux de nombreuses espèces d’élevage
110 110
importantes.
100 100
90 90
80 80
70 70
60 60
2017 2018 2019 2017 2018 2019

Biocarburants. La production a globalement augmenté dans toutes les Production de biocarburants Prix des biocarburants
régions productrices en 2019. La demande a été soutenue par les
140 140
obligations d’incorporation et la hausse de la demande de carburant en
général. Dans certains pays, l’accroissement des obligations 120 120
d’incorporation et des subventions a stimulé la demande de biocarburants.
L’ampleur de l’offre a favorisé une baisse des prix aussi bien de l’éthanol 100 100
que du biodiesel.
80 80

60 60
2017 2018 2019 2017 2018 2019

Coton. La production a légèrement progressé au cours de la campagne Production de coton Prix du coton
2019, la récolte étant globalement meilleure que l’année précédente. La
140 140
consommation a augmenté chez tous les grands consommateurs. En 2019,
les stocks ont stagné à quelques huit mois de consommation mondiale. En 120 120
diminution, les prix restent élevés par rapport à ceux du polyester, principal
substitut du coton. 100 100

80 80

60 60
2017 2018 2019 2017 2018 2019

Note : toutes les données sont exprimées sous la forme d’un indice dont la base 100 correspond à la moyenne des dix dernières années (2010-
2019). La production désigne les volumes de production mondiaux. Les indices de prix sont pondérés par la valeur moyenne de la production
mondiale sur les dix dernières années, calculée à l’aide des prix internationaux en valeur réelle. On trouvera davantage d’informations sur la
situation des différents marchés et leurs évolutions dans les tableaux des aperçus par produit présentés en annexe statistique, ainsi que dans
la version en ligne des chapitres par produit.
Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l’OCDE (base de données),
http://dx.doi.org/10.1787/agr-outl-data-fr.

StatLink 2https://doi.org/10.1787/888934141038

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26 

1.2. Consommation

Les Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO projettent l’utilisation des produits agricoles de base
dans l’alimentation humaine et animale et dans les applications industrielles, dont la production de
biocarburants. Le scénario de référence porte sur l’utilisation directe des végétaux dans les aliments à
peine transformés destinés à la consommation humaine, mais aussi sur la transformation de premier
niveau, comme la trituration des oléagineux et l’utilisation des produits ainsi obtenus en alimentation
humaine et animale. En ce qui concerne les produits animaux, les Perspectives traitent de la
consommation de viande, d’œufs, de poisson et de produits laitiers. La prise en compte de l’utilisation
directe des céréales en alimentation animale, ainsi que de l’utilisation de produits transformés comme les
tourteaux protéiques, la farine de poisson, le son de céréales et d’autres produits dérivés dans le secteur
de l'élevage permet aux Perspectives de mettre en évidence la contribution nette du secteur à
l’alimentation humaine. Les biocarburants sont depuis quelques années le principal débouché industriel
des produits agricoles. Leur production passe par l’utilisation directe de céréales et de plantes sucrières,
mais aussi de produits transformés comme la mélasse et diverses huiles végétales. Les « autres
utilisations », principalement des applications industrielles de produits agricoles de base fournis par les
exploitations commerciales, comme les céréales secondaires servant à produire de l’amidon, sont, elles
aussi, de plus en plus importantes depuis quelques années et elles devraient occuper davantage de place
encore à l’avenir. Le Graphique 1.2 illustre la décomposition de la consommation des produits de base
entre les grandes catégories d’emploi considérées dans les présentes Perspectives.

Graphique 1.2. Principales utilisations des produits de base, par activités

Biocarburants Autres

Végétaux Alimentation Pêche

Alim.
animale

Bétail

Aquaculture

Note : les rectangles indiquent les activités, les losanges les catégories d’utilisation finale et le cercle une utilisation intermédiaire.
Les lignes continues représentent les principaux flux de produits et les pointillés les flux mineurs ou secondaires. Par exemple, la production de
biocarburant (éthanol) consomme une grande partie des végétaux et les résidus (drêches) sont utilisés en alimentation animale. L’alimentation
humaine est la principale destination des produits animaux, dont seule une petite partie (farine de viande et d’os) va à l’alimentation animale.
La catégorie d’utilisations finales « autres » correspond à l’emploi des semences, aux déchets et à toutes les applications industrielles à
l’exception des biocarburants.

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 27

Quels sont les facteurs qui font évoluer la demande mondiale de produits
agricoles, halieutiques et aquacoles?

La demande des produits agricoles destinés à satisfaire les divers besoins mentionnés plus haut est
influencée par un ensemble d’éléments communs, tels que la dynamique des populations, l’urbanisation,
le revenu disponible, les préférences des consommateurs, les prix, l’action publique et différents facteurs
sociaux. Ces éléments détermineront la structure de la demande de produits agricoles dans la décennie
à venir.
On s’attend à ce que la croissance de la population mondiale reste le principal moteur de la demande
totale de produits agricoles au cours de la période de projection, notamment en ce qui concerne les
produits dont la consommation par habitant est élevée dans les régions où la croissance démographique
est forte. S’agissant des céréales alimentaires, la démographie reste généralement un facteur important
dans toutes les régions, étant donné que la demande alimentaire par habitant stagne ou même baisse
dans plusieurs pays à haut revenu. Dans les cas des huiles végétales, du sucre, de la viande et des
produits laitiers, la dynamique démographique a moins d’influence, car le revenu et les préférences
individuelles comptent davantage (Graphique 1.3).

Graphique 1.3. Croissance annuelle de la demande des principaux groupes de produits

% Due à l'augmentation de la demande par tête (alimentation et autre usage) En raison de la croissance démographique
4.5

4.0

3.5

3.0

2.5

2.0

1.5

1.0

0.5

0.0
2010-19 2020-29 2010-19 2020-29 2010-19 2020-29 2010-19 2020-29 2010-19 2020-29 2010-19 2020-29
Céréales Viande Poissons Produits laitiers frais Sucre Huile végétale

Note : la contribution de la croissance démographique est calculée en partant de l’hypothèse que la demande par habitant reste à son niveau
de la dernière année de la décennie précédente. Les taux de croissance renvoient à la demande totale (alimentation humaine, alimentation
animale et autres utilisations).
Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l’OCDE (base de données),
http://dx.doi.org/10.1787/agr-outl-data-fr.
StatLink 2https://doi.org/10.1787/888934141076

Outre la dynamique démographique, la croissance de la demande est fonction des modes de


consommation individuels. Ceux-ci sont déterminés par les préférences des consommateurs et par le
revenu dont ils disposent pour les satisfaire. Consécutivement au développement économique mondial,
les dépenses alimentaires par habitant devraient augmenter en valeur absolue dans toutes les catégories
de revenu, une proportion croissante étant consacrée aux produits plus onéreux comme les huiles
végétales, les produits de l’élevage et le poisson. Toutefois, à mesure que le revenu s’élève, la propension
à consacrer son surcroît de ressources financières à l’alimentation diminue et, en conséquence, les
dépenses destinées à ce poste reculent proportionnellement au revenu disponible. C’est ce qu’illustre le
Graphique 1.4 dans différentes catégories de pays classés en fonction du revenu.

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28 

Graphique 1.4. Place de l’alimentation dans les dépenses des ménages, par catégories de revenus

% 2017-19 2029
50

45

40

35

30

25

20

15

10

0
Revenu élevé Revenu intermédiaire supérieur Revenu intermédiaire inférieur Faible revenu

Note : calculé avec le PIB par habitant, non compris les aliments consommés hors de chez soi.
Les 38 pays et 11 agrégats régionaux du scénario de référence sont classés dans quatre catégories selon le revenu par habitant de chacun
d’eux en 2018. Les limites appliquées sont les suivantes : faible, < 1 550 USD ; intermédiaire de la tranche inférieure, < 3 895 USD ; intermédiaire
de la tranche supérieure, < 13 000 USD ; élevé, > 13 000 USD.
Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l’OCDE (base de données),
http://dx.doi.org/10.1787/agr-outl-data-fr.
StatLink 2https://doi.org/10.1787/888934141095

Compte tenu des projections de croissance des revenus, la part de l’alimentation dans les dépenses
totales des ménages devrait se réduire dans les pays à haut revenu, passant de 8% environ pendant la
période de référence à 6% en 2029.
Le recul en valeur absolue sera probablement plus net dans les pays à revenu intermédiaire des tranches
supérieure et inférieure du groupe des économies émergentes, la part des dépenses alimentaires passant
de 21% à 17% dans les pays de la tranche inférieure et de 19% à 14% dans ceux de la tranche supérieure
entre la période de référence et 2029 (Graphique 1.4).
Dans les pays à faible revenu, où l’on s’attend à ce que la croissance du revenu par habitant stagne dans
la décennie à venir, les projections annoncent une contraction moins prononcée de la part des dépenses
des ménages destinée à l’alimentation. En 2029, dernière année de la période considérée, la proportion
du revenu des ménages consacrée à l’alimentation devrait encore y être de 43% en moyenne. La sécurité
alimentaire des plus défavorisés, dans ces pays, reste très sensible aux chocs sur les revenus et sur les
prix alimentaires.
Les Perspectives font l’hypothèse que l’évolution de l’utilisation des produits agricoles au cours de la
période de projection sera aussi influencée par celle des préférences des consommateurs, qu’elle soit due
à des facteurs socioculturels ou liée aux revenus. La poursuite de l’urbanisation et de la féminisation de la
main-d’œuvre, notamment dans les économies à revenu élevé et émergentes, devrait favoriser une
hausse de la consommation d’aliments transformés et prêts à l’emploi et une tendance croissante à
manger hors de chez soi. Ces évolutions sous-tendent l’augmentation de la consommation de sucre et
d’huiles végétales dont font état les projections. Les effets du vieillissement de la population et d’une
sédentarisation accrue des modes de vie, en particulier dans les pays à revenu élevé, sont par ailleurs
pris en compte dans les projections relatives aux besoins quotidiens en calories.

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020


 29

Les projections de référence font aussi entrer en ligne de compte l’attention croissante que les
consommateurs accordent au lien entre alimentation et santé, laquelle devrait stimuler la consommation
de volaille et de poisson et faire diminuer la consommation de viande rouge et de sucre. Des mesures
visant à encourager des choix alimentaires sains et à réduire la consommation de produits pouvant
favoriser le surpoids, l’obésité et les maladies non transmissibles liées à l’alimentation, comme le diabète,
sont mises en œuvre ou envisagées dans de nombreux pays, tels que l'Afrique du Sud, le Chili, la France,
le Mexique, la Norvège et le Royaume-Uni. La mise en place d’un étiquetage fournissant des informations
nutritionnelles sur les produits alimentaires, ainsi que de réglementations qui limitent la publicité à
destination des jeunes pour les aliments ultra transformés, fait aussi partie des dispositions prises en
compte dans l’évaluation des futures préférences des consommateurs.
Les consommateurs devraient être de plus en plus sensibles aux effets de leurs choix sur l’environnement,
ce qui limite les projections de croissance de la demande de produits comme l’huile de palme, la viande
bovine et le coton non biologique. À l’inverse, ces préoccupations soutiennent la hausse de la demande
de produits bruts renouvelables à usage non alimentaire, employés par exemple dans la fabrication de
biocarburants et l’industrie des emballages, des cosmétiques et des produits pharmaceutiques.

La structure de la demande de produits de base ne devrait guère changer

Comme l’indique le Graphique 1.2, les Perspectives définissent quatre grandes catégories d’utilisation des
produits agricoles de base. Équivalant actuellement à 52% des calories produites par l’agriculture
mondiale, l’alimentation humaine en est la principale. L’alimentation animale représente environ 31% des
calories produites et les 17% restants sont employés pour produire des biocarburants, des semences ou
des matières premières destinées à l’industrie.
D’après les projections, ces proportions ne devraient guère changer au cours de la décennie à venir, aucun
bouleversement structurel n’étant attendu dans la consommation (Graphique 1.5). Les céréales
alimentaires (riz, blé), les racines et les tubercules, les légumineuses, le sucre, les huiles végétales et
l’ensemble des produits de l’élevage resteront utilisés principalement dans l’alimentation humaine.
L’alimentation animale demeurera le principal débouché des céréales secondaires et des tourteaux
protéiques.
L’utilisation des produits agricoles varie en fonction du niveau de développement des pays
(Graphique 1.6). Dans les pays à faible revenu, les consommateurs puisent leurs calories pour l’essentiel
dans les produits végétaux. Le niveau de vie ne permet pas d’y investir une grande partie de la production
végétale intérieure dans la production d’aliments pour animaux non-ruminants, les calories d’origine
animale étant trop chères pour les consommateurs.1 La proportion de la consommation de calories
imputée à l’alimentation humaine est par ailleurs majorée, du fait que des produits animaux sont importés
de pays à revenu élevé ou intermédiaire de la tranche inférieure ou supérieure, où les calories sont
comptabilisées dans l’alimentation animale. La part de l’alimentation humaine dans les pays à faible
revenu devrait se hisser à 74% d’ici la fin de la période de projection, la croissance de la demande
alimentaire intérieure étant plus rapide que celle de la demande intérieure d’aliments pour animaux et de
matières premières renouvelables destinées à l’industrie. À l’inverse, dans les pays à revenu élevé, la
structure de la demande de produits agricoles est favorable à davantage de transformation et l’utilisation
alimentaire directe ne représente que 43% de la consommation totale. En Amérique du Nord, par exemple,
le vaste secteur des biocarburants et le secteur de l’élevage, important et gros consommateur d’aliments
du bétail, absorbent l’essentiel de la production végétale. L’emploi des produits agricoles sous forme
d’aliments pour animaux devrait par ailleurs s’accroître en particulier dans les régions à revenu
intermédiaire de la tranche supérieure au cours de la période de projection, principalement sous l’effet de
la croissance du secteur de la viande stimulée par les exportations. Les pays concernés continueront
probablement de s’appuyer sur leurs ressources et leur compétitivité pour s’approprier les fruits de l’essor
du secteur de l’élevage.
PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020
30 

Graphique 1.5. Consommation mondiale des principaux produits

Mt Alimentation Alim. Anim. Carburant Autres utilisations


1400

1200

1000

800

600

400

200

2029
2029

2029

2029

2029

2029

2029

2029

2029

2029

2029
2017-19

2017-19

2017-19

2017-19

2017-19

2017-19

2017-19

2017-19

2017-19

2017-19

2017-19
Maïs Autres cér. Riz Blé Oléagineux Légumineuses Racines Viande Produits Poissons Sucre
second. et produits et tubercules laitiers

Note : la trituration des graines oléagineuses n’est pas indiquée, car les usages des huiles végétales et des tourteaux protéiques sont inclus
dans le total ; tous les produits laitiers sont comptabilisés en équivalent matière sèche ; le sucre utilisé pour produire des biocarburants provient
de canne et de betterave, converties en équivalents sucre.
Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l’OCDE (base de données),
http://dx.doi.org/10.1787/agr-outl-data-fr.
StatLink 2https://doi.org/10.1787/888934141114

Graphique 1.6. Utilisations des produits agricoles – Parts des calories, par catégories de revenus

% Alimentation Alim. Anim. Biocarburants Autre utilisation


100
90
80
70
60
50
40
30
20
10
0
2017-19 2029 2017-19 2029 2017-19 2029 2017-19 2029 2017-19 2029
Monde Revenu élevé Revenu intermédiaire supérieur Revenu intermédiaire inférieur Faible revenu

Note : les 38 pays et 11 agrégats régionaux du scénario de référence sont classés dans quatre catégories selon le revenu par habitant de
chacun d’eux en 2018. Les limites appliquées sont les suivantes : faible, < 1 550 USD ; intermédiaire de la tranche inférieure, < 3 895 USD ;
intermédiaire de la tranche supérieure, < 13 000 USD ; élevé, > 13 000 USD.
Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l’OCDE (base de données),
http://dx.doi.org/10.1787/agr-outl-data-fr.
StatLink 2https://doi.org/10.1787/888934141133

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020


 31

La croissance démographique sera le principal moteur de la consommation


alimentaire

La population est l’élément le plus déterminant de la consommation alimentaire totale. Cependant, le


revenu, les prix relatifs, d’autres facteurs démographiques, les préférences des consommateurs et le style
de vie déterminent la composition du panier alimentaire de chacun. Les projections faisant état d’une
augmentation de la population mondiale de 11 % (soit 842 millions d’habitants de plus entre 2017-19 et
2029) et d’une hausse notable du revenu par habitant dans toutes les régions, la consommation totale des
produits alimentaires étudiés dans la présente édition des Perspectives, mesurée en calories, devrait
progresser de 15 % d’ici 2029. C’est la région Asie-Pacifique, la plus peuplée de la planète, qui continuera
d’exercer le plus d’influence sur la demande de produits destinés à l’alimentation humaine au cours de la
période couverte, puisqu’elle devrait représenter 53 % de la population mondiale en 2029 (avec
4.5 milliards d’habitants). Étant donné les grandes différences régionales dans l’évolution de la
démographie, la distribution des revenus et les préférences des consommateurs liées à la culture, l’impact
relatif de ces facteurs sur la demande alimentaire varie selon les pays et régions.
Sous l’effet de niveaux de revenus différents et de projections de croissance des revenus variables, les
habitudes alimentaires resteront diverses d’un pays à l’autre au cours de la décennie à venir
(Graphique 1.7).

Graphique 1.7. Consommation par habitant des principales catégories de produits alimentaires
(en équivalents calories), par catégories de revenus

Aliments de base Produits d’origine animale Graisses Edulcorants Autres


kcal/jour
/personne
4000

3500

3000

2500

2000

1500

1000

500

0
2017-19 2029 2017-19 2029 2017-19 2029 2017-19 2029 2017-19 2029
Monde Revenu élevé Revenu intermédiaire Revenu intermédiaire inférieur Faible revenu
supérieur

Note : les 38 pays et 11 agrégats régionaux du scénario de référence sont classés dans quatre catégories selon le revenu par habitant de
chacun d’eux en 2018. Les limites appliquées sont les suivantes : faible, < 1 550 USD ; intermédiaire de la tranche inférieure, < 3 895 USD ;
intermédiaire de la tranche supérieure, < 13 000 USD ; élevé, > 13 000 USD. La catégorie des aliments de base comprend les céréales, les
racines et tubercules, et les légumineuses. Celle des produits animaux se compose de la viande, des produits laitiers (à l’exclusion du beurre),
des œufs et du poisson. Celle des matières grasses englobe le beurre et les huiles végétales. La catégorie « autres » contient les fruits, les
légumes, etc.
Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l’OCDE (base de données),
http://dx.doi.org/10.1787/agr-outl-data-fr.
StatLink 2https://doi.org/10.1787/888934141152

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020


32 

Globalement, la consommation alimentaire agrégée (mesurée en calories) devrait, selon les projections,
s’accroître de quelque 3 % dans les dix prochaines années et se hisser juste au-dessus de 3 000 kcal en
2029, les matières grasses et les aliments de base représentant environ 50 % des calories
supplémentaires. C’est la consommation de matières grasses qui devrait connaître le taux de croissance
le plus élevé (9 %). Les aliments de base restent la catégorie d’aliments la plus importante toutes
catégories de revenus confondues. Sauf dans les pays à revenu élevé, les consommateurs de tous les
pays devraient, d’après les projections, puiser davantage de calories dans les aliments de base.
Néanmoins, étant donné que les produits d’origine animale, les matières grasses, le sucre et d’autres
aliments continuent de gagner du terrain dans les régimes alimentaires à l’échelle mondiale, la part des
aliments de base dans le panier alimentaire devrait se contracter d’ici 2029 dans toutes les catégories de
revenus, quoiqu’à des rythmes différents.
Dans les pays à revenu élevé, la consommation alimentaire par habitant mesurée en calories se
maintiendra au niveau actuel. Les revenus continuant d’augmenter et les préférences des consommateurs
d’évoluer, le remplacement des aliments de base, des édulcorants et des matières grasses par des
aliments de plus haute valeur se poursuivra, en faveur surtout de produits riches en micronutriments
comme les fruits, les légumes, les graines, les fruits à coque et, dans une moindre mesure, les produits
d’origine animale.2 Comme les pays à revenu élevé doivent importer la plupart de ces fruits, dont les fruits
à coque, et de ces légumes, cette évolution offre des débouchés commerciaux aux pays exportateurs
potentiels. On s’attend à ce qu’une hausse des investissements nationaux et étrangers dans les régions
de production (Afrique subsaharienne, par exemple) permette d’exploiter ces opportunités commerciales.
S’agissant de la consommation de produits d’origine animale, la croissance sera limitée du fait que la
consommation de viande et de produits laitiers est proche de la saturation, mais aussi en raison des
préoccupations environnementales et relatives à la santé.
Dans les pays à revenu intermédiaire de la tranche supérieure, la consommation alimentaire totale devrait
s’accroître de 4 % environ d’ici 2029. Comme les consommateurs de bon nombre de ces pays préfèrent
nettement la viande, 38 % des calories supplémentaires proviendront de produits d’origine animale et 26%
de matières grasses et autres aliments.
D’après les projections, dans les pays à revenu intermédiaire de la tranche inférieure, la consommation
alimentaire devrait s’élever de 7 % (173 kcal) pendant la décennie à venir, soit la plus forte progression
des quatre catégories de revenus. Toutefois, le revenu disponible y étant limité, les matières grasses et
les aliments de base continueront de représenter la moitié de l’augmentation, tandis que la hausse de la
consommation de produits relativement plus onéreux comme les fruits, les légumes et les produits
d’origine animale restera limitée.
Dans les pays à faible revenu, l’alimentation continuera globalement de s’appuyer largement sur les
produits de base, qui représenteront encore 70% des apports journaliers de calories. Au cours de la
décennie à venir, près de 40 % des calories supplémentaires devraient être fournies par les céréales et
les racines et tubercules. Les édulcorants seront la deuxième source de croissance des apports en
calories, moyennant 30 % de l’augmentation totale. La hausse de la consommation de produits d’origine
animale et d’autres aliments de haute valeur (les fruits et légumes, par exemple) restera cependant limitée
en raison des contraintes de revenu. Ces produits étant plus chers, les consommateurs des pays à revenu
intermédiaire de la tranche inférieure et à faible revenu ne pourront diversifier leur alimentation que
marginalement.
Les protéines alimentaires jouent un rôle vital dans la sécurité alimentaire et la nutrition. Elles sont
essentielles à la croissance, à la survie et à la structure des tissus; elles sont nécessaires à la formation
d’anticorps et ont des fonctions déterminantes dans le métabolisme humain; et elles constituent une
source d’énergie. Les sources végétales comme les légumineuses et les céréales, dont le blé, peuvent

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 33

fournir une grande partie de la totalité des protéines nécessaires, mais c’est surtout dans les protéines
d’origine animale que l’on trouve les acides aminés essentiels.
Étant donné que les revenus par habitant sont globalement en hausse et que les prix réels des aliments
diminuent, la demande de produits d’origine animale a augmenté au cours de la décennie écoulée. Cette
progression est également favorisée par l’urbanisation, qui facilite la transformation à grande échelle de
la viande et du lait. De plus, le secteur de la vente au détail investit dans l’amélioration de la chaîne du
froid, ce qui permet aux denrées périssables, dont les produits animaux, de parcourir de plus grandes
distances à un coût moindre entre le producteur et le consommateur, tout en conservant leurs
caractéristiques nutritionnelles et organoleptiques. Dans le prolongement de ces évolutions, la disponibilité
par habitant totale de protéines devrait se hisser, au niveau mondial, à 85 g par jour en 2029, contre 83 g
par jour pendant la période de référence. En ce qui concerne la composition des sources de protéines, les
différences liées aux revenus persisteront, les pays à faible revenu et à revenu intermédiaire de la tranche
inférieure demeurant, selon les projections, très tributaires des protéines d’origine végétale Cela peut
s’expliquer par un revenu moyen des ménages plus bas et une moindre disponibilité des protéines
d’origine animale imputable à un déficit de chaînes d’approvisionnement à même de transporter et de
conserver la viande fraîche correctement (Graphique 1.8). Cependant, les protéines animales continueront
de représenter l’essentiel de la consommation de protéines dans les régions à revenu élevé d’Amérique
du Nord, d’Europe et d’Asie centrale.
Globalement, les protéines d’origine animale devraient constituer une plus grande partie de la disponibilité
quotidienne totale par habitant. La hausse de leur consommation sera particulièrement prononcée dans
les pays à revenu intermédiaire des tranches supérieure et inférieure, où l’on s’attend à ce que la
disponibilité journalière par habitant de viande et de poisson augmente de 8 % et 16 %, respectivement.
La croissance de la demande de viande et de poisson liée au revenu en Chine, qui devrait voir la
disponibilité journalière par habitant s’élever de 11 %, apportera la contribution la plus importante dans le
groupe des pays à revenu intermédiaire de la tranche supérieure. Dans les pays à revenu intermédiaire
de la tranche inférieure, la consommation de protéines animales augmente plus vite que dans toutes les
autres catégories de revenus, mais l’apport par habitant reste sensiblement inférieur au niveau atteint dans
les pays à revenu élevé et à revenu intermédiaire de la tranche supérieure. Modeste de longue date, la
consommation de protéines animales en Inde, notamment la consommation de viande, influe fortement
sur la tendance observée dans le groupe de pays à revenu intermédiaire de la tranche inférieure.
Par ailleurs, les préoccupations environnementales et sanitaires croissantes des consommateurs
favoriseront probablement une transition des sources animales de protéines vers d’autres sources de
protéines (végétaux et insectes, par exemple), ainsi que, plus immédiatement, le remplacement de la
viande rouge, en particulier de la viande bovine, par la volaille et le poisson, que les consommateurs jugent
plus sains. Ces changements seront particulièrement nets dans les pays à revenu élevé. La demande de
volaille dans les pays à faible revenu sera fonction de l’accessibilité financière de ce produit par rapport à
celle d’autres types de viande, des qualités supérieures qu’on lui prête sur le plan de la santé et de son
acceptabilité culturelle en général.

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34 

Graphique 1.8. Consommation par habitant des principales catégories de produits alimentaires
(en équivalents protéines), par catégories de revenus
Aliments de base Produits d’origine animale Autres

g/jour/personne
120

100

80

60

40

20

0
2017-19 2029 2017-19 2029 2017-19 2029 2017-19 2029 2017-19 2029
Monde Revenu élevé Revenu intermédiaire supérieur Revenu intermédiaire inférieur Faible revenu

Note : les 38 pays et 11 agrégats régionaux du scénario de référence sont classés dans quatre catégories selon le revenu par habitant de
chacun d’eux en 2018. Les limites appliquées sont les suivantes : faible, < 1 550 USD ; intermédiaire de la tranche inférieure, < 3 895 USD ;
intermédiaire de la tranche supérieure, < 13 000 USD ; élevé, > 13 000 USD. La catégorie des aliments de base comprend les céréales, les
racines et tubercules, et les légumineuses. Celle des produits animaux se compose de la viande, des produits laitiers (à l’exclusion du beurre),
des œufs et du poisson. La catégorie « autres » contient les fruits, les légumes, etc.
Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l’OCDE (base de données),
http://dx.doi.org/10.1787/agr-outl-data-fr.
StatLink 2https://doi.org/10.1787/888934141171

L’augmentation de la demande de produits d’origine animale, poisson compris,


fera croître la consommation d’aliments pour animaux

Du fait de l’évolution des habitudes alimentaires dans le monde, qui joue en faveur des aliments d’origine
animale, une plus grande quantité de produits cultivés et d’autres produits agricoles ou de poisson est
employée pour nourrir les animaux. Actuellement, environ 1.7 milliard de tonnes de céréales, de tourteaux
protéiques et de divers sous-produits de la transformation (drêches de distilleries, son de céréales, par
exemple) sont utilisées à cette fin. D’ici 2029, ce volume devrait atteindre près de 2 milliards de tonnes.
Cette augmentation est principalement due à la poursuite de l’expansion des troupeaux et de la production
aquacole dans les pays à revenu intermédiaire et à faible revenu. Les Perspectives tablent en outre sur
une nouvelle intensification de l’élevage, aquaculture comprise, qui passe par l’utilisation de davantage
d’aliment par unité produite, principalement pour accélérer la finition et, ce faisant, mieux rentabiliser les
investissements en capital fixe. C’est ainsi que les économies avancées recourant à des technologies de
production à forte intensité en capital font en général un usage intensif des aliments pour animaux. Elles
élèvent aussi dans la plupart des cas les races les plus performantes, y compris en aquaculture, à l’origine
des taux de conversion alimentaire les plus élevés. Ainsi, au cours de la décennie à venir, deux tendances
s’équilibrant mutuellement devraient se manifester dans la demande d’alimentation animale: une
intensification et des gains d’efficience. Selon les hypothèses retenues dans les Perspectives, après une
période d’intensification de l’utilisation d’aliments dans le monde entamée en 2010, qui a contrebalancé
l’amélioration globale de l’efficience de la production de volaille, la professionnalisation en cours de
l’élevage dans les économies émergentes entraînera une nouvelle intensification qui, toutefois, sera
compensée dans la décennie à venir par des gains d’efficience résultant d’investissements des
exploitations modernes dans la génétique, la technologie de l'alimentation animale et la gestion des
troupeaux (Graphique 1.9).

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Graphique 1.9. Rapport entre alimentation animale et production


alimentation/production
4

3.9

3.8

3.7

3.6
2009 2011 2013 2015 2017 2019 2021 2023 2025 2027 2029

Note : ce ratio tient compte uniquement des aliments confectionnés avec des céréales, des oléagineux et certains sous produits, de sorte qu’il
surestime quelque peu l’efficacité alimentaire des secteurs de l'élevage et de l'aquaculture. Dans les systèmes pâturants, les bovins et ovins
transforment en viande et en lait des aliments auxquels les humains ne peuvent pas accéder directement. De même, dans les exploitations non
commerciales, les porcins et les volailles sont encore nourris avec des déchets organiques. Sous sa forme élémentaire, l’aquaculture s’appuie
uniquement sur les ressources alimentaires naturellement présentes. Étant donné que la valeur nutritionnelle de ces sources d’alimentation des
animaux est difficile à chiffrer, elle n’est pas prise en compte dans les calculs.
Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l’OCDE (base de données),
http://dx.doi.org/10.1787/agr-outl-data-fr.
StatLink 2https://doi.org/10.1787/888934141190

Dans les exploitations commerciales, les animaux sont nourris principalement avec des aliments
composés, pour produire des protéines de haute valeur sous la forme de viande, de poisson, d’œufs et de
lait. Cette méthode s’appuie sur une vaste gamme d’aliments concentrés riches en énergie et en protéines.
Néanmoins, seule une fraction de cette énergie et de ces protéines passe dans les produits d’origine
animale, poisson compris, destinés à l’alimentation humaine (Graphique 1.10). La plus grande partie
correspond à ce qui est appelé la « ration d’entretien », qui sert uniquement à maintenir l’animal en vie en
répondant à ses besoins élémentaires. Un animal qui reçoit seulement cette ration ne perd pas de poids
et n’en prend pas non plus. Le taux de conversion des aliments pour animaux en aliments pour la
consommation humaine est fonction de l’espèce, de la race, de la technologie de production et du type
d’aliment. Les apports totaux aussi bien en énergie qu’en protéines augmenteront de 15 % environ au
cours de la décennie à venir et, malgré des innovations constantes dans le secteur de l’élevage, la fraction
des apports d’énergie convertie en aliments destinés à la consommation humaine devrait se maintenir
globalement aux alentours de 23 %. L’essentiel des apports en énergie servira donc toujours uniquement
à maintenir l’animal en vie et ne sera pas transformé en produits.
Il ressort également des projections de référence que le rapport entre la production d’aliments d’origine
animale et les apports en protéines nécessaires aux animaux sera globalement fixe. La fraction
récupérable des apports en protéines est légèrement plus importante (27 %) que celle des apports en
énergie. Ne possédant pas l’aptitude des ruminants à convertir l’herbe ou les aliments non protéiques en
viande et en lait, les non-ruminants ont besoin d’autres protéines végétales. Cependant, les protéines
procurées par la viande, le poisson, les œufs et le lait sont considérées comme ayant une valeur nutritive
supérieures pour l’alimentation humaine, que les protéines de blé ou de soja.

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36 

Graphique 1.10. Consommation mondiale de calories et de protéines dans l'alimentation animale

Récupérable en alimentation humaine Ration d'entretien


Mrd kcal Mt
8000 450

7000 400

6000 350
300
5000
250
4000
200
3000
150
2000 100
1000 50
0 0
2017-19 2029 2017-19 2029
Calories (axe de gauche) Protéines (axe de droite)

Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l’OCDE (base de données),
http://dx.doi.org/10.1787/agr-outl-data-fr.
StatLink 2https://doi.org/10.1787/888934141209

Structure de la demande d’alimentation animale

Les aliments pour animaux sont très variés et ils sont ordinairement classés selon leur teneur en protéines.
Les tourteaux d’oléagineux sont les principaux aliments riches en protéines, les drêches de distillerie sont
un bon exemple d’aliment à teneur moyenne et les céréales sont classées parmi les aliments pauvres en
protéines. Le Graphique 1.11 illustre la consommation d’aliments composés dans la production de
non-ruminants et la composition des rations selon la teneur en énergie et en protéines. L’intensité
d’utilisation des aliments composés et la place relative des aliments à teneur élevée, moyenne et faible en
protéines présentent de fortes variations entre les pays à revenu élevé, intermédiaire ou faible, en raison
d’écarts entre les technologies de production.
Le groupe des pays à revenu élevé devrait encore améliorer le taux de conversion des aliments pour
animaux aussi bien dans le cas de l’énergie que des protéines grâce à la sélection animale et à des
avancées dans la gestion des troupeaux, sans modification de la composition des rations. Ces réductions
constantes sont rendues possibles par les progrès de la sélection animale et d’autres avancées
technologiques dans le cadre d’une technologie à plus forte intensité d’aliments composés que dans les
pays moins développés.
Actuellement, les pays à revenu intermédiaire de la tranche supérieure utilisent beaucoup moins d’aliments
pour animaux par unité produite dans l’élevage de non-ruminants. On s’attend à ce que les filières
porcines, de la volaille et des œufs, dans ces pays, intensifient leur technologie à mesure que les
exploitations se professionnalisent. La concentration des rations en protéines devrait s’accroître
légèrement au fil du temps.
Dans les pays à revenu intermédiaire de la tranche inférieure, les agriculteurs maintiendront probablement
au même niveau l’utilisation d’aliments pour animaux par unité produite dans l’élevage de non-ruminants.
La composition des rations ne devrait pas beaucoup évoluer, les projections ne faisant état que d’une très
légère augmentation de la proportion d’aliments riches en protéines. Les petites exploitations, notamment
familiales, qui prédominent dans ces pays, n’intensifieront vraisemblablement pas de façon notable leur
technologie de production.

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Graphique 1.11. Structure de l’utilisation d’aliments pour animaux, par catégories de revenus

Alimentation riche en protéines Alimentation moyenne en protéines Alimentation faible en protéines

Intensité de Pays à revenu élevé: énergie Intensité de Pays à revenu élevé: protéines
l'alimentation l'alimentation
animale animale
250 12
200 10
8
150
6
100
4
50 2
0 0

Intensité de Pays à revenu intermédiaire supérieur: protéines


Intensité de Pays à revenu intermédiaire supérieur: énergie
l'alimentation
l'alimentation
animale
animale
60 3
50 2.5
40 2
30 1.5
20 1
10 0.5
0 0

Intensité de Pays à revenu intermédiaire inférieur: énergie Intensité de Pays à revenu intermédiaire inférieur: protéines
l'alimentation l'alimentation
animale
30 animale 1.4
25 1.2
20 1
0.8
15
0.6
10 0.4
5 0.2
0 0

Intensité de Intensité de
l'alimentation Pays à faible revenu: énergie l'alimentation Pays à faible revenu: protéines
animale animale
30 1.2
25 1
20 0.8
15 0.6
10 0.4
5 0.2
0 0

Note : l’intensité d’utilisation des aliments pour animaux indique la quantité d’énergie ou de protéines employée par unité produite dans l’élevage
de non ruminants.
Les 38 pays et 11 agrégats régionaux du scénario de référence sont classés dans quatre catégories selon le revenu par habitant de chacun
d’eux en 2018. Les limites appliquées sont les suivantes : faible, < 1 550 USD ; intermédiaire de la tranche inférieure, < 3 895 USD ; intermédiaire
de la tranche supérieure, < 13 000 USD ; élevé, > 13 000 USD.
Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l’OCDE (base de données),
http://dx.doi.org/10.1787/agr-outl-data-fr.
StatLink 2https://doi.org/10.1787/888934141228

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38 

Dans les pays à faible revenu, l’élevage devrait rester largement l’apanage de petits producteurs, qui
s’approvisionnent pour l’essentiel localement en aliments pour animaux. Les exploitations les plus
commerciales sont en général les élevages de volaille, lesquels devraient connaître l’expansion la plus
rapide. La diminution de l’utilisation d’aliments par unité produite dont les projections font état est due à la
place croissante de la volaille dans la production totale de l’élevage de non-ruminants. L’intensification de
la technologie de production est limitée par un manque de capitaux à investir, qui tient principalement à la
petite taille des exploitations et au sous-développement des marchés financiers et des chaînes de valeur
dans l’agriculture des pays concernés.

Croissance limitée de la demande de biocarburants

Au cours des dernières décennies, la demande de biocarburants a augmenté sensiblement, à la suite de


la mise en œuvre de politiques ayant trois objectifs principaux : (i) aider les pays à respecter leurs
engagements de réduction des émissions de dioxyde de carbone (CO 2) ; (ii) faire diminuer la dépendance
à l'égard des importations d’énergies fossiles et (iii) accroître la demande de matières premières
bioénergétiques pour soutenir la production intérieure.
Il est supposé que ces facteurs persisteront pendant la décennie à venir, mais on ne s’attend pas à ce que
les biocarburants suscitent une forte augmentation de la demande de matières premières bioénergétiques.
Étant donné la multiplication croissante des véhicules électriques et hybrides, qui réduisent plus
efficacement les émissions de gaz à effet de serre (GES), les biocarburants ne devraient plus bénéficier
du même appui politique que dans le passé. De plus, l’utilisation de carburants de type essence sur deux
des principaux marchés de l’éthanol, à savoir les États‑Unis et l’Union européenne, devrait reculer dans
les dix années à venir. Cette diminution ne sera compensée qu’en partie par la hausse du taux
d’incorporation aux États-Unis, ce qui entraînera un ralentissement de la demande de maïs, principale
matière de base. À l’échelle mondiale, l’utilisation du maïs dans la fabrication de biocarburant ne devrait
croître que légèrement au cours de la prochaine décennie, d’où une contraction de sa part dans l’utilisation
totale, qui passera de 16 % au cours de la période de référence à 14 % en 2029 (Graphique 1.12).

Graphique 1.12. Part des biocarburants dans l’utilisation totale

%
60

50

40

30

20

10

0
2017-19 2029 2017-19 2029 2017-19 2029 2017-19 2029 2017-19 2029 2017-19 2029 2017-19 2029 2017-19 2029
Céréales Maïs Blé Autres céréales Canne à sucre Huile végétale Mélasse Racines et
second. tubercules

Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l’OCDE (base de données),
http://dx.doi.org/10.1787/agr-outl-data-fr.
StatLink 2https://doi.org/10.1787/888934141247

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 39

Par contre, on s’attend à ce que la part des biocarburants dans l’utilisation mondiale de canne à sucre se
hisse à 25 % en 2029, contre 23 % pendant la période de référence. Cette progression peut être attribuée
en grande partie à l’extension prévue du programme brésilien RenovaBio, qui vise à réduire les émissions
de GES dues aux carburants d’ici 2028. Au Brésil, l'éthanol est employé soit mélangé avec de l’essence,
soit pur sous forme d’éthanol anhydre, ce qui dope notablement la part de ce produit dans la consommation
totale de carburant par rapport aux pays qui recourent principalement à des mélanges peu concentrés.
L’incorporation d’éthanol à un taux plus élevé est encouragée par un allègement des taxes, ce qui le rend
plus compétitif que les carburants fossiles. Ces mesures continueront d’aider le Brésil à respecter ses
engagements de réduction des émissions de GES, à réduire sa dépendance vis-à-vis des importations
d’essence et à soutenir son secteur de la canne à sucre, qui assure 1.15 million d’emplois directs. Dans
d’autres pays d’Amérique latine, comme la Colombie, le Paraguay et le Pérou, le secteur de la canne à
sucre demande tout autant de main-d’œuvre et, en zone rurale, procure aux agriculteurs une proportion
notable de leurs revenus. Pour protéger ces emplois, les pouvoirs publics soutiendront la demande de
canne à sucre des fabricants de biocarburant en restreignant les importations d’éthanol et en imposant
l’incorporation de ce produit dans les carburants.
Les pays d’Asie ne recourent guère à la canne à sucre pour produire de l’éthanol, en partie parce
qu’accroître son utilisation nécessiterait davantage de terres, ce qui pourrait nuire à la production de
céréales destinées à l’alimentation humaine et donc menacer la sécurité alimentaire. Compte tenu de ces
contraintes, la mélasse, sous-produit de la fabrication du sucre de canne, est l’une des principales matières
de base utilisées pour produire de l’éthanol. La proportion de sa production utilisée pour fabriquer des
biocarburants devrait passer de 49% au cours de la période de référence à 54 % en 2029. La part des
biocarburants dans la demande de racines et tubercules devrait quant à elle passer de 2 % à quelque 4 %
dans le même temps, la Chine étant à l’origine de la majeure partie de cette progression.
L’utilisation d’huiles végétales comme biocarburant est censée se maintenir à 30 Mt, mais sa part de
l’utilisation mondiale d’huiles végétales devrait passer de 14 % pendant la période de référence à 12 %
environ en 2029. Outre la diminution attendue de la consommation de gazole contenant du biocarburant
dans l’Union européenne, de nouvelles dispositions réglementaires limitent le recours à des matières de
base (principalement l’huile de palme) cultivées dans des écosystèmes qui séquestrent du dioxyde de
carbone, comme les forêts, les zones humides et les tourbières. Cependant, l’augmentation de la demande
de biodiesel à base d’huile de palme, principalement dans les pays d’Asie du Sud-Est, compensera sa
baisse dans l’Union Européenne. L’Indonésie et la Thaïlande devraient continuer de soutenir l’utilisation
de l’huile de palme produite localement dans la fabrication de biodiesel. L’Indonésie, par exemple, applique
un système de prélèvements variables pour faire en sorte que son industrie des biocarburants soit
approvisionnée en matières de base produites sur place, en taxant les exportations d’huile de palme.

Autres utilisations

Outre l’alimentation humaine, l’alimentation animale et les biocarburants, les produits agricoles pris en
compte dans les Perspectives sont utilisés à des fins multiples. Les semences, les pertes après récoltes,
les déchets et l’ensemble des applications industrielles, à l’exception des biocarburants, y sont donc
rassemblés dans la grande catégorie des « autres utilisations ». Les applications industrielles
comprennent la production d’amidon, de spiritueux, de papier, de textiles et de produits pharmaceutiques
avec des céréales. Le maïs, en particulier, prend de l’importance dans la fabrication de bioplastique
employé pour produire des emballages alimentaires, des bouteilles, des ustensiles de cuisine, des pailles,
etc. Le riz devrait gagner du terrain dans l’industrie cosmétique. Les nettoyants visage, gels de douche et
produits capillaires contiendront de plus en plus d’ingrédients à base de cette céréale, notamment dans
les pays d’Asie. La mélasse, sous-produit de la production de sucre de canne ou de betterave, est
employée dans la production de levure, de vinaigre, d’acide citrique, de vitamines, d’acides aminés et
d’acide lactique, entre autres. Les huiles végétales entrent dans la composition de produits cosmétiques

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020


40 

et d’hygiène corporelle, d’excipients lipidiques de produits pharmaceutiques, d’additifs alimentaires pour


animaux de compagnie, etc. Les ingrédients d’origine végétale voient leur rôle s’accroître dans la
cosmétique, ce qui se traduira probablement par une hausse de la demande d’huile végétale,
principalement d’huile d’olive, dans cette industrie. Le coton est cultivé essentiellement pour ses fibres,
qui sont transformées en fil lui-même utilisé pour produire des vêtements ou autres produits textiles.
Les autres utilisations du maïs augmenteront de 20 % environ au cours de la période considérée, soit
légèrement plus vite, d’après les projections, que sa consommation globale, ce qui fera passer leur part
de 8.5 % actuellement à 9 % en 2029. La part des autres utilisations du blé et du riz devrait elle aussi
s’accroître quelque peu dans la décennie à venir, ce qui témoigne d’une hausse de la demande de produits
bruts renouvelables (Graphique 1.13).
Le recours à la mélasse en guise de matière première industrielle devrait diminuer sensiblement, son
utilisation dans la fabrication de biocarburant continuant de se développer pendant la période de
projection. Sa part des autres utilisations passera ainsi de près de 30 % dans la période de référence à
20 % approximativement en 2029.
La part des autres utilisations des produits de base restants, à savoir les oléagineux, dont l’huile végétale,
et les autres céréales secondaires, est censée se maintenir au niveau actuel dans les dix années à venir.
Aucun changement structurel n’est prévu dans le profil de leur consommation et les applications
industrielles, les semences et les déchets ne dérogeront pas aux évolutions de la consommation en
général.
La consommation mondiale de fibres de coton augmentera un peu plus vite que la population mondiale
ces dix prochaines années. La hausse des revenus en cours devrait se traduire par un accroissement de
la demande de produits en coton. La répartition géographique de cette demande sera fonction de la
localisation future des filatures. La Chine est le plus gros consommateur mondial de coton brut depuis les
années 60. On assiste toutefois à des mutations, car la production de fil quitte peu à peu la Chine pour
s’implanter dans d’autres pays asiatiques, principalement le Bangladesh et le Viet Nam. On s’attend
également à une croissance de la transformation du coton brut en Inde, en Turquie et en Asie centrale.

Graphique 1.13. Autres utilisations en valeur absolue et en proportion de la consommation totale


Autres utilisations de produits agricoles Part de la consommation totale (axe de droite)

Mt %
140 30

120 25
100
20
80
15
60
10
40

20 5

0 0
2017-19 2029 2017-19 2029 2017-19 2029 2017-19 2029 2017-19 2029 2017-19 2029 2017-19 2029 2017-19 2029
Maïs Riz Blé Autres céréales Soja Huile végétale Autres oléagineux Mélasse
second.

Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l’OCDE (base de données),
http://dx.doi.org/10.1787/agr-outl-data-fr.
StatLink 2https://doi.org/10.1787/888934141266

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020


 41

1.3. Production

Les Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO présentent des projections des tendances futures de
la production des principaux produits de l’élevage (viande, produits laitiers, œufs et produits halieutiques
et aquacoles) et produits végétaux (céréales, oléagineux, racines et tubercules, légumineuses, canne et
betterave à sucre, huile de palme et coton) utilisés pour l’alimentation humaine, l’alimentation animale ou
pour fabriquer des biocarburants. Ces projections décomposent la croissance de la production agricole
selon ses principaux déterminants, à savoir la croissance du rendement des cultures, l’intensification des
cultures, l’agrandissement des surfaces agricoles, l’augmentation de la production par animal et
l’accroissement des troupeaux. Elles montrent ainsi comment les réponses de la production à
l’augmentation de la demande de produits agricoles de base varient selon les secteurs et régions.
D’après les projections, la production agricole mondiale devrait s’accroître dans les dix années à venir en
réaction à la hausse de la demande, mais moins vite qu’au cours des décennies passées. La majeure
partie de cette augmentation devrait être imputable à des améliorations de la productivité découlant de
l’intensification et du changement technologique en cours, avec pour conséquence une nouvelle baisse
des prix réels des produits agricoles de base, malgré des obstacles croissants à l’agrandissement des
surfaces agricoles dans certaines régions.
En ce qui concerne les cultures, notamment, il ressort des projections que l’amélioration des rendements
expliquera la quasi-totalité de l’augmentation de la production, seul un petit agrandissement des surfaces
cultivables étant nécessaire au niveau mondial. Cependant, l’importance relative de l’accroissement de la
productivité (c’est-à-dire de la hausse des rendements et de l’intensification des cultures) et de
l’agrandissement des surfaces cultivables variera selon les régions et les produits, en écho à des
différences dans la disponibilité et le coût des terres et autres ressources. Les gains de productivité
proviendront d’un usage plus intensif des intrants agricoles (engrais, pesticides et irrigation), lequel peut
limiter les superficies nécessaires à la production, ainsi que de changements technologiques (variétés
végétales améliorées par exemple) et d’améliorations de l’efficacité technique (pratiques culturales plus
performantes) réduisant les besoins en intrants par unité produite.
La croissance mondiale de la production animale résultera à la fois d’améliorations des rendements
(c’est-à-dire d’un accroissement de la production par animal) et d’une augmentation du nombre d’animaux.
Comme dans le secteur des cultures, une combinaison d’intensification (recours accru à des aliments
riches en énergie et en protéines, par exemple), de changements techniques (nouveaux progrès dans la
sélection animale, entre autres) et d’améliorations de l’efficacité technique (lutte contre les maladies et
meilleures pratiques de gestion) sera favorable à l’accroissement de la productivité à l’échelle mondiale.
La hausse du nombre d’animaux jouera un rôle important, en particulier dans les pays à faible revenu et
les économies émergentes, d’où devrait provenir la majeure partie de la croissance de la production
pendant la décennie à venir.
Le secteur agricole se voit tenu d’accroître sa production pour répondre à une demande en augmentation,
mais aussi de le faire de façon durable. Si l’intensification de la production agricole lui a permis de nourrir
une population croissante et de limiter l’agrandissement de la surface agricole, certaines pratiques n’en
ont pas moins accentué les problèmes environnementaux et menacent la durabilité. À l’origine d’un
cinquième des émissions mondiales de GES, le secteur de l’agriculture, de la foresterie et des autres
affectations des terres (AFAT) est l’un des principaux responsables du changement climatique. Il a donc
un rôle essentiel à jouer dans la réduction de ces émissions et dans la limitation de la hausse de la
température mondiale en deçà de 2°C prévue par l’Accord de Paris. L’agriculture est aussi l’un des
secteurs les plus exposés au changement climatique, qui portera atteinte à la productivité des cultures et
de l’élevage dans la plupart des régions, notamment si rien n’est fait en faveur de l’adaptation, et qui
entraînera une relocalisation des productions agricoles. Il pourrait en résulter une plus grande volatilité de
l’offre et des prix dans les décennies à venir.
PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020
42 

Graphique 1.14. Tendances régionales de la production agricole, halieutique et aquacole


Produits végétaux Bétail Poisson Croissance de la production, 2017-19 à 29 (axe de droite)

mrd USD %
1200 30

1000 25

800 20

600 15

400 10

200 5

0 0
2017-19 2029 2017-19 2029 2017-19 2029 2017-19 2029 2017-19 2029 2017-19 2029 2017-19 2029 2017-19 2029
Inde Chine Asie pacifique Afrique subsah. Proche-Orient et Europe et Asie Amérique du Nord Amérique latine et
Afrique du Nord Centrale Caraïbes

Note : ce graphique indique la valeur nette estimée de la production des produits agricoles, halieutiques et aquacoles pris en compte dans les
Perspectives, en milliards USD et à prix constants de 2004-06.
Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l’OCDE (base de données),
http://dx.doi.org/10.1787/agr-outl-data-fr.
StatLink 2https://doi.org/10.1787/888934141285

Actuellement, c’est la région Asie-Pacifique qui contribue le plus à la production agricole mondiale: elle
représente près de la moitié de la production totale. L’Europe et l’Asie centrale et les Amériques en
assurent quant à elles 45 % (Graphique 1.14). Au cours de la prochaine décennie, c’est probablement en
Asie-Pacifique que la production des cultures, de l’élevage, de la pêche et de l’aquaculture augmentera le
plus (17 %) - principalement sous l’effet d’une forte progression en Inde (25 %) – et en Amérique latine
(15 %). L’accroissement de la production sera plus modéré en Europe et Asie centrale et en Amérique du
Nord, car la productivité agricole y est déjà élevée et l’action publique (mesures de protection de
l’environnement et du bien-être animal, par exemple) y mettra des limites. De leur côté, l’Afrique
subsaharienne et la région Moyen-Orient et Afrique du Nord représentent actuellement une fraction
modeste de la production mondiale de produits agricoles de base. Cependant, sur la base de leur
production limitée et de leur faible productivité, ces deux régions devraient afficher une forte croissance
de leur production dans les dix ans à venir (21 % et 16 %, respectivement). La nette augmentation de la
production dans les régions émergentes et à faible revenu est le reflet d'une hausse des investissements
et du rattrapage technologique, mais aussi de la disponibilité des ressources. Les producteurs de ces
régions réagissent en outre à la hausse attendue de leurs recettes due aux débouchés à l’exportation (par
exemple en Amérique latine) ou à des avantages comparatifs leur permettant de satisfaire une demande
intérieure en progression du fait de la croissance de la population et des revenus (en Afrique
subsaharienne et en Inde, entre autres). Ces opportunités pourraient être particulièrement importantes
dans le cas des fruits et des légumes (voir le Chapitre 11, « Autres produits »).

Les améliorations de la productivité sont le moteur de la hausse de la production


végétale

Principaux facteurs de croissance de la production végétale mondiale

Pendant la prochaine décennie, l'accroissement de la production devrait provenir pour l'essentiel des gains
de productivité (c'est-à-dire de l'augmentation des rendements et de l'intensification des cultures),
l’agrandissement des surfaces cultivées étant limité à l’échelle mondiale. D’après les projections, la
production végétale mondiale devrait croître de 375 Mt pour les céréales, 80 Mt pour les oléagineux, 42 Mt
pour les racines et tubercules, 16 Mt pour les légumineuses et 3.5 Mt pour le coton, soit une croissance
totale proche de 15 % d’ici 2029 (582 Mt). Les surfaces cultivables, quant à elles, ne devraient guère
PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020
 43

s’agrandir au niveau mondial (1.3 %). Globalement, on s’attend à ce que la production végétale s’accroisse
moins vite qu’au cours de la décennie écoulée, les rendements étant déjà élevés et les nouvelles
superficies mises en production étant moins étendues (Graphique 1.15).

Graphique 1.15. Croissance mondiale de la production végétale


Croissance de l'utilisation des terres Croissance des terres à cultures multiples
Croissance des rendements Superficie récoltée en 2029 (axe de droite)
% Mha
40 540
35 480
30 420
25 360
300
20
240
15
180
10
120
5 60
0 0
-5 -60
-10 -120
2010-19 2020-29 2010-19 2020-29 2010-19 2020-29 2010-19 2020-29 2010-19 2020-29 2010-19 2020-29
Asie pacifique Afrique subsah. Proche-Orient et Afrique Europe et Asie Centrale Amérique du Nord Amérique latine
du Nord

Note : le graphique ventile la croissance totale de la production (2010-19 et 2020-29) entre agrandissement des surfaces, intensification
moyennant le développement des cultures successives et amélioration des rendements. Il porte sur les cultures suivantes : coton, maïs, autres
céréales secondaires, autres oléagineux, légumineuses, riz, racines et tubercules, soja, betterave sucrière, canne à sucre, blé et huile de palme.
Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l’OCDE (base de données),
http://dx.doi.org/10.1787/agr-outl-data-fr.
StatLink 2https://doi.org/10.1787/888934141304

Les régions émergentes et à faible revenu, qui disposent de davantage de terres et de main-d’œuvre,
devraient être à l’origine d’environ 50% de l’augmentation de production végétale mondiale au cours des
dix prochaines années. Les politiques nationales d’autosuffisance alimentaire joueront aussi en faveur de
cette progression, en particulier dans le cas des céréales. Dans la région Asie-Pacifique uniquement, la
production végétale devrait s’accroître au même rythme que pendant la décennie précédente (13 %, soit
248 Mt), principalement sous l’impulsion de la forte croissance enregistrée en Inde. Les projections font
aussi état d’une nette augmentation de la production en Amérique latine (15 %, soit 115 Mt) et en Afrique
subsaharienne (17 %, soit 62 Mt), mais celle-ci part d’un niveau plus bas. L’Europe et l’Asie centrale et
l’Amérique du Nord continueront de contribuer notablement à la production végétale mondiale, maintenant
leur part à 19 % et 17 %, respectivement, d’ici 2029. La croissance de la production sera toutefois plus
limitée dans ces régions, nonobstant une nette progression en Europe orientale.
L’amélioration des rendements devrait être à l’origine de 88 % de l’augmentation de la production végétale
mondiale au cours des dix prochaines années. En Amérique du Nord et en Europe et Asie centrale, où les
rendements sont déjà élevés pour la plupart des cultures, ils connaîtront une hausse moins rapide que
pendant la décennie écoulée. Dans ces régions, leur amélioration sera principalement due à l’adoption de
technologies avancées (sélection végétale, par exemple) et à la mise en œuvre de pratiques culturales
plus performantes. Les rendements s’élèveront sensiblement en Afrique subsaharienne (16 %) et dans la
région Moyen-Orient et Afrique du Nord (12 %), étant donné leur fort potentiel de production, leur recours
accru aux intrants agricoles et la mise en œuvre de meilleures pratiques de gestion agricole, mais aussi
parce qu’ils partent d’un niveau relativement modeste. Ces taux plus élevés se traduiront donc, en valeur
absolue, par des augmentations moins prononcées des rendements pour un certain nombre de cultures.
L’intensification des cultures contribuera également à l’accroissement de la production végétale mondiale,
notamment en Amérique latine, en Afrique subsaharienne et en Asie-Pacifique, où elle représentera 10 à

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020


44 

15 % de la hausse total de la production végétale. Globalement, entre 2020 et 2029, la superficie récoltée
des principales cultures prises en compte dans les Perspectives devrait augmenter de 19.6 Mha, dont
30 % au Brésil et en Argentine. Dans ces deux pays, le développement des doubles cultures maïs/blé et
soja devrait accroître la production du fait d’une exploitation plus intensive des terres déjà cultivées. Cette
pratique joue aussi un rôle croissant dans d’autres régions et pour d’autres cultures, notamment celle du
riz.
L’agrandissement des surfaces cultivables, de son côté, ne devrait représenter que 5 % de la hausse de
la production végétale mondiale et jouera un rôle beaucoup moins important que durant la décennie
précédente, quelle que soit la région. En Afrique subsaharienne, par exemple, il a été à l’origine d’environ
la moitié de de la hausse totale de la production végétale au cours des dix dernières années. Pendant la
période de projection, on s’attend à ce qu’une croissance de la production soit possible sans
agrandissement des surfaces cultivables grâce à des améliorations de la productivité (c’est-à-dire à
l’augmentation des rendements et à l’intensification des cultures) et à l’acquisition et au regroupement
d’exploitations existantes par des investisseurs qui souhaitent disposer d’unités plus grandes et non plus
consacrer des fonds importants au défrichage de nouvelles terres, comme ils le faisaient dans le passé.
L’agrandissement des superficies cultivables ne contribuera notablement à l’accroissement de la
production végétale qu’en Amérique latine, où l’on s’attend à ce qu’il représente 25 % du total, car
davantage de terres sont disponibles dans cette région et les coûts de cette opération y sont moins élevés
(section 1.3).

Variations des rendements des cultures

Malgré la croissance notable des rendements projetée dans les régions émergentes et à faible revenu
dans la décennie à venir, de fortes disparités entre pays et régions devraient persister en la matière. Ce
phénomène est dû en partie à la diversité des conditions agroécologiques, mais aussi à des différences
dans l’accès aux intrants agricoles comme les engrais et les variétés végétales améliorées, ou dans l’accès
aux technologies et au capital humain. Par ailleurs, les écarts de rendements entre régions sont en général
très variables selon le type de culture (Graphique 1.16).

Graphique 1.16. Projections des rendements des cultures dans certains pays et régions en 2029
États Unis Chine Brésil Inde Union européenne Afrique subsah. Russie Australie Moyenne mondiale

Rendements (t/ha)

12

10

0
Maïs Blé Autres céréales second. Riz Autres oléagineux Soja Légumineuses

Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l’OCDE (base de données),
http://dx.doi.org/10.1787/agr-outl-data-fr.
StatLink 2https://doi.org/10.1787/888934141323

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020


 45

D’après les projections, en 2029, les rendements du maïs devraient se situer entre 2.7 t/ha en Afrique
subsaharienne et près de 12 t/ha aux États-Unis, principal pays producteur et exportateur dans le monde.
Dans ce dernier, le recours intensif aux intrants, conjugué à des progrès constants dans la sélection
végétale, permettra une nouvelle amélioration des rendements au cours de la décennie à venir. De même,
le rendement moyen du riz en Australie devrait être porté à 12.4 t/ha en 2029, du fait de l’usage intensif
des intrants (engrais, pesticides, irrigation) et de la mise en œuvre de bonnes pratiques de culture sur les
terres les plus appropriées. C’est presque huit fois le rendement moyen de la riziculture projeté en Afrique
subsaharienne (1.6 t/ha), où la disponibilité et la qualité des engrais sont limitées et où les épandages sont
les moins abondants de toutes les régions. Les rendements moyens sont aussi influencés par les récoltes
avortées du fait des sécheresses ou des invasions de criquets pèlerins, qui sont fréquentes en Afrique
subsaharienne. Globalement, ces tendances dans les rendements des céréales mettent en lumière la
nécessité d’accroître les transferts de technologies entre régions du monde, afin de continuer à réduire les
écarts de rendements. Cela dit, la poursuite de la croissance des rendements des céréales dans toutes
les régions permettra d’obtenir une augmentation de la production mondiale sans agrandir les surfaces
cultivables.
En ce qui concerne les oléagineux et les cultures traditionnelles comme les légumineuses, les écarts de
rendement sont moins prononcés. En 2029, les rendements des légumineuses dans l’Union européenne,
l’une des régions les plus productive, ne seront que trois fois supérieurs à ceux de l’Inde, premier
producteur mondial. L’augmentation de la production mondiale d’oléagineux et de légumineuses devrait
être imputable en partie à un agrandissement des surfaces, dans la mesure où l’amélioration des
rendements sera plus limitée dans la décennie à venir. Cet agrandissement reste important également
dans le cas d’autres cultures comme le coton (non représenté dans le graphique 1.16), car la progression
des rendements dans les principaux pays producteurs (l’Inde, par exemple) ne devrait pas être suffisante
pour répondre à l’accroissement de la demande mondiale.
Dans l’ensemble, la hausse des rendements plus sensible dans les régions émergentes et à bas revenu,
en termes relatifs, se traduira par une augmentation relativement modeste en valeur absolue, étant donné
leurs faibles niveaux de départ. En 2029, les rendements moyens des cultures en Inde et en Afrique
subsaharienne, par exemple, devraient rester largement inférieurs à ceux de tous les pays qui font la
course en tête, y compris de certains pays/régions où les conditions naturelles sont comparables (Asie du
Sud-Est et Amérique latine, par exemple). Il en ressort que beaucoup de pays seront encore loin d’avoir
atteint leurs rendements potentiels et, donc, leur potentiel de production à la fin de la période de projection.

Potentiel d’intensification durable

Sous l’effet d’incitations appropriées, une nouvelle intensification de la production végétale aura lieu pour
répondre à la hausse de la demande de produits végétaux, notamment dans les pays qui n’ont pas atteint
leur potentiel de rendement et de production. Une augmentation de la production est supposée plus
efficiente, sur le plan économique, si elle passe par l’intensification de la production (accroissement de la
production par unité de superficie) que par l’agrandissement des surfaces agricoles étant donné les
conditions économiques et la politique qui prévalent. Une utilisation plus intensive des intrants agricoles,
en particulier, a permis de nourrir une population croissante avec une augmentation relativement modeste
des surfaces exploitées. Néanmoins, l’intensification des pratiques agricoles (drainage, travail du sol, etc.)
et, en particulier, le recours plus intensif aux engrais et aux pesticides, peuvent accentuer certains
problèmes environnementaux et menacer la durabilité (section 1.3). Dans la plupart des régions du monde,
des gains d’efficience sont encore possibles moyennant l’adoption de technologies plus avancées (comme
l’agriculture de précision) ou la mise en œuvre de meilleures pratiques de gestion agricole, ce qui
permettrait de produire davantage sans augmentation, ou avec une augmentation moins que
proportionnelle, de l’utilisation des intrants, qu’il s’agisse de ressources naturels ou de produits chimiques.

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020


46 

Outre les systèmes conventionnels nécessitant beaucoup d’intrants, d’autres systèmes de production
agricole ont vu le jour. En réduisant ou en éliminant les intrants chimiques ou en raccourcissant les circuits
d’approvisionnement, certains d’entre eux visent à faire diminuer l’empreinte écologique de l’agriculture
commerciale. L’agriculture biologique, par exemple, a moins d’impact sur l’environnement et produit moins
d’aliments – par unité de surface utilisée. Des études montrent que ses rendements sont de 20 % inférieurs
à ceux de l’agriculture conventionnelle, ce qui signifie qu’elle nécessite beaucoup plus de surface pour
produire les mêmes quantités (De Ponti, Rijk and Van Ittersum, 2012[1]). Cela pose un certain nombre de
problèmes, étant donné la disponibilité limitée des terres propres à l’agriculture et les effets néfastes sur
l'environnement de l’agrandissement des surfaces agricoles (section 1.3).
L’agriculture biologique se développe dans le monde. Elle représente déjà 7.5 % de la superficie agricole
totale dans l’Union européenne, par exemple, et plus de 20 % dans certains États membres (comme
l’Autriche, l’Estonie et la Suède) (Eurostat, 2020[2]). Au cours de la décennie à venir, elle pourrait atteindre
un poids suffisant, dans l’Union européenne, pour influencer la consommation moyenne d’engrais par
hectare, et éventuellement les rendements moyens des cultures. Quoi qu’il en soit, dans les principales
régions productrices, la production végétale devrait rester pour l’essentiel le fait des systèmes
conventionnels à forte consommation d'intrants.

L’intensité de la production animale varie selon le type de produit et la région du


monde

Lieux de croissance de la production mondiale

La région Asie-Pacifique représente actuellement la moitié de la production animale mondiale. L’Europe


et l’Asie centrale et les Amériques en assurent respectivement 20 % et 23 % et ces proportions devraient
rester stables d’ici la fin de la période de projection. Quelques pays en particulier (à savoir la Chine, l’Inde,
le Brésil et les États-Unis) et l’Union européenne conserveront une place prépondérante. Au cours de la
période de projection, la production animale mondiale (viande, lait, œufs et poisson) devrait croître de
14 % (99 Mt), encouragée par des prix des aliments du bétail en baisse et des prix des produits stables
qui assurent une marge bénéficiaire rémunératrice aux producteurs (Graphique 1.17).
Globalement, la production de viande devrait augmenter de 12 %, soutenue par une relation favorable
entre le prix des produits et celui des aliments pour animaux. La majeure partie de cette croissance
proviendra de pays émergents et à faible revenu (Brésil, Chine, Inde, Mexique, Pakistan et Turquie, en
particulier).
Avec une progression projetée à 16 % (20 Mt), la volaille est le type de viande dont la production devrait
croître le plus vite. Elle représente à peu près la moitié de la hausse de la production totale de viande
annoncée par les projections. La progression enregistrée en Asie-Pacifique et en Amérique latine, en
particulier, devrait correspondre à 60 % de l’augmentation mondiale de la production de volaille. Cette
croissance sera encouragée par des coûts de production modeste, un cycle de production court, des taux
de conversion alimentaire élevés et une hausse de la demande des consommateurs dans la plupart des
régions du monde, ce qui assurera la stabilité des prix.
La production de viande ovine est beaucoup plus faible que celle des autres types de viande au niveau
mondial, mais elle devrait elle aussi afficher une forte croissance dans les dix années à venir. Estimée à
14 % (2 Mt), cette progression sera favorisée principalement par une forte augmentation de la demande
en Chine et en Afrique, qui sera satisfaite en majeure partie localement. Les projections font état d’un
accroissement plus limité de la production en Océanie (6 %), du fait de la concurrence en cours des
secteurs bovin et laitier pour les pâturages en Nouvelle-Zélande, et en raison de la sécheresse prolongée
qui fait diminuer le cheptel ovin en Australie.

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020


 47

Graphique 1.17. Production animale mondiale

Viande porcine Viande de volaille Viande bovine Viande ovine Lait Oeuf Poisson Croissance annuelle 2020-29 (axe de droite)

Mt % p.a.
450 2
400 1.8

350 1.6
1.4
300
1.2
250
1
200
0.8
150
0.6
100 0.4
50 0.2
0 0
2017-19 2029 2017-19 2029 2017-19 2029 2017-19 2029 2017-19 2029 2017-19 2029
Asie pacifique Afrique subsah. Proche-Orient et Afrique Europe et Asie Centrale Amérique du Nord Amérique latine et
du Nord Caraïbes

Note : la production de lait est exprimée en Mt d’extrait sec.


Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l’OCDE (base de données),
http://dx.doi.org/10.1787/agr-outl-data-fr.
Statlink 2 https://doi.org/10.1787/888934141342

Dans l’ensemble, la production de viande bovine devrait connaître une croissance d’environ 9 % au cours
de la période de projection. Cette hausse sera attribuable pour l’essentiel à l’Asie-Pacifique (2 Mt), en
particulier à la Chine et au Pakistan, et à l’Amérique latine (1.5 Mt); ces deux régions représentant plus de
la moitié de l’augmentation totale. La production de viande bovine s’accroîtra aussi en Amérique du Nord
(0.8 Mt), sous l’effet des coûts modestes des aliments pour animaux et de prévisions encourageantes en
ce qui concerne les prix, liées à une demande intérieure soutenue. Toutefois, dans l’Union européenne,
la faible rentabilité du secteur bovin, qui peut s’expliquer en partie par la baisse de la demande intérieure,
et les gains d’efficience importants dans le secteur laitier se sont traduits par une contraction du cheptel
ces dernières années. Il devrait en résulter une baisse de 6 % (-0.4 Mt) de la production de viande bovine
dans les dix prochaines années.
D’après les projections, la production de viande porcine croîtra de 11 Mt d'ici 2029 (9 %). Cette évolution
viendra en grande partie de Chine, qui devrait représenter 60 % de l’accroissement de la production
mondiale dans la décennie à venir (6.5 Mt). Il ressort des projections que l’épidémie de peste porcine
africaine continuera de porter atteinte à la production en Chine et dans d’autres pays d’Asie de l’Est et du
Sud-Est pendant les cinq années à venir, mais la production devrait se redresser graduellement d’ici 2025.
Dans l’Union européenne, des restrictions environnementales entraîneront probablement une diminution
de la production de viande porcine de 2 % (-0.5 Mt) au cours de la période de projection.
Parmi tous les produits d’origine animale, ce sont les produits laitiers qui devraient connaître la croissance
la plus forte dans les dix prochaines années en raison d’une forte demande. La production de lait devrait
s’accroître de 20 %, l’Inde et le Pakistan représentant 60 % de la hausse totale. Le secteur réagit au faible
niveau des coûts de production et à des prix annoncés en hausse. Les prix du lait sont soutenus par une
demande importante, en particulier de produits frais dans les pays d'Asie (Inde, Pakistan). En Afrique, la
forte croissance démographique et l’arrivée de systèmes de réfrigération devraient aussi se traduire par
une augmentation de la demande de produits laitiers. D’après les projections, la production d’œufs
s’accroîtra globalement de 13 %, la Chine et l’Inde représentant 45 % de la hausse totale.

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020


48 

Principaux facteurs de croissance de la production mondiale

L’augmentation mondiale de la production animale résultera de la conjugaison de deux facteurs principaux


(Graphique 1.18). Tout d’abord, des améliorations de la génétique et de la santé des animaux, associées
à de meilleures pratiques de gestion et d’alimentation animale, permettront d’intensifier la production
(autrement dit, d’accroître le volume obtenu par animal et par an) dans toutes les régions. Cette
intensification se traduira par une hausse du poids à l’abattage et une réduction du temps de finition des
animaux. Par ailleurs, la croissance de la production passera aussi par une augmentation de la taille des
troupeaux. L’importance relative de ces deux facteurs variera selon le type de produit animal et la région
du monde.
À l’échelle mondiale, la croissance de la production de volaille ira de pair avec celle du cheptel pendant
les dix prochaines années (1% par an) (Graphique 1.18). Dans certaines grandes régions de production,
comme l’Amérique du Nord et l’Union européenne, où la productivité par animal est déjà élevée, les
possibilités d’intensification supplémentaires seront limitées. Cependant, on s’attend à une amélioration
de l’efficacité alimentaire, ce qui minorera les coûts de production et la pression liée à la disponibilité de
l’alimentation animale. Dans les pays émergents et à faible revenu, toutefois, l’activité du secteur de la
volaille peut encore être nettement intensifiée. Par exemple, la modernisation de la filière avicole qu’ont
connue plusieurs pays d’Afrique subsaharienne (comme l’Afrique du Sud et la Tanzanie) devrait se
poursuivre et entraîner une forte croissance de la production pendant la décennie à venir (2.4 % par an).

Graphique 1.18. Croissance de la production animale mondiale


Croissance annuelle 2020-29 Croissance annuelle 2010-19
%
3.0

2.5

2.0

1.5

1.0

0.5

0.0

-0.5
Production Nombre Production Nombre Production Nombre Production Nombre Production Nombre Pâturage Alim. Anim.
d'animaux d'animaux d'animaux d'animaux d'animaux
Viande de volaille Viande porcine Viande ovine Viande bovine Lait Intrants

Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l’OCDE (base de données),
http://dx.doi.org/10.1787/agr-outl-data-fr.
StatLink 2https://doi.org/10.1787/888934141361

D’après les projections, la production de viande ovine et les troupeaux augmenteront eux aussi
parallèlement dans les dix prochaines années, l’élevage ovin étant dans la majeure partie du monde une
activité pastorale extensive. La forte hausse de la production en Afrique subsaharienne (2.3 % par an),
notamment, s’appuiera sur un accroissement sensible du cheptel, étant donné les progrès jusqu'à présent
limités de l'amélioration génétique dans la région. Globalement, le manque de capitaux à investir, la
disponibilité limitée d'aliments pour animaux et des facteurs environnementaux tels que la désertification
et les invasions de criquets sont encore aujourd’hui autant de freins structurels à l'intensification. Ces
éléments ont une influence particulièrement prononcée dans le cas des ruminants (bovins, ovins et
caprins).

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020


 49

La production de lait, de viande bovine et de viande porcine devrait pour sa part progresser plus vite que
le nombre d’animaux dans toutes les régions, compte tenu d’une nouvelle intensification dans ces
secteurs. La production mondiale de lait, en particulier, devrait s’intensifier, même si cette tendance
dissimule des différences structurelles importantes entre les principaux producteurs mondiaux, comme
l’explique la section suivante. La production de viande bovine continuera elle aussi de s’intensifier y
compris dans les grands pays producteurs d’Amérique latine, où cette évolution permettra une forte
augmentation de la production (0.7 % par an) malgré une augmentation limitée du cheptel (0.2 % par an).
En Argentine, l’intensification des processus de production dans des parcs d'engraissement améliore
continuellement les rendements, tandis que dans les systèmes pâturants, comme au Brésil, elle passera
surtout par l’amélioration de la gestion des pâturages.
À l’échelle mondiale, la croissance de la production animale ira de pair avec une diminution de la surface
des pâturages due à une nouvelle intensification de la production des pâturages et de l’élevage de
ruminants, et à l’essor des secteurs de la viande de non-ruminants (volaille et viande porcine) qui ne
nécessitent pas de pâturages. Ce processus sera favorisé par une augmentation robuste de la
consommation d’aliments concentrés (1.3 % par an), la surface des pâturages régressant surtout dans les
régions où, d’après les projections, la progression du recours à ces aliments sera la plus prononcée
(section 1.3).

Lait et produits laitiers : des différences structurelles importantes persistent entre les
principaux pays producteurs

Au cours de la décennie à venir, la majeure partie de la croissance de la production laitière sera imputable
aux pays émergents et à faible revenu (l’Inde et le Pakistan, en particulier), où le lait provient
principalement de petites exploitations extensives qui pratiquent le pastoralisme (Graphique 1.19). Dans
ces régions, l’augmentation de la production résultera en grande partie de celle du cheptel laitier, avec
une augmentation de 21 millions de têtes en Inde et de 29 millions en Afrique subsaharienne par exemple.
Cela représente les deux tiers de la croissance du cheptel laitier mondial. Les rendements s’amélioreront
eux aussi au fil du temps, mais compte tenu de leur faible niveau de départ, leur augmentation en valeur
absolue restera modeste. On s’attend ainsi à ce que les rendements laitiers atteignent 1.57 t/tête en Inde
en 2029, par exemple, soit sept fois moins que les rendements moyens attendus aux États-Unis. La
mauvaise qualité des aliments pour animaux, les maladies et le faible potentiel laitier des animaux utilisés
dans la production laitière continuent de freiner l’amélioration de la productivité dans ces régions. En
Afrique subsaharienne, par exemple, le cheptel laitier est composé en grande partie de caprins, qui se
caractérisent par une faible productivité par tête.
Parmi les pays développés, on s’attend à une croissance plus modeste de la production chez les
principaux producteurs (États-Unis, par exemple), ainsi que chez les grands exportateurs de lait, à savoir
l’Union européenne et la Nouvelle-Zélande, où les normes environnementales de plus en plus nombreuses
(sur les phosphates, les nitrates et les émissions de GES, entre autres) et le manque de terres dans le
cas de la Nouvelle-Zélande, limiteront également un nouvel essor de la production. Une hausse de cette
production n’en sera pas moins obtenue nonobstant une stagnation ou une diminution des effectifs de
bétail, grâce à un accroissement soutenu des rendements imputable à une conjugaison d’améliorations
génétiques, de l’efficience alimentaire et des pratiques de gestion des troupeaux. Exprimés en tonnes, les
gains de rendement par animal laitier devraient augmenter plus vite dans les pays développés et creuser
les écarts en valeur absolue.

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020


50 

Graphique 1.19. Variation des effectifs du cheptel laitier et des rendements entre 2020 et 2029
% variation du rendement
2

Inde

1.5
Union européenne Pakistan

Russie
Amérique latine
Chine 1 Afrique subsah.

États Unis

0.5

Nouvelle-Zélande

0
-1 -0.5 0 0.5 1 1.5 2 2.5
% variation des inventaires

Note : la taille des bulles est fonction de la croissance de la production laitière en valeur absolue entre 2017-19 et 2029.
Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l’OCDE (base de données),
http://dx.doi.org/10.1787/agr-outl-data-fr.
StatLink 2https://doi.org/10.1787/888934141380

Intensification de l’élevage et bien-être animal

Les améliorations de la productivité dans l’élevage peuvent atténuer les problèmes de sécurité alimentaire
et d’utilisation des terres, mais aussi d’émissions de GES puisqu’une production plus intensive est
synonyme d’une baisse des émissions par unité produite. Néanmoins, l’impact de l’intensification sur le
bien-être animal est quant à lui plus complexe. Lorsque la productivité est faible (par exemple dans les
systèmes pastoraux), une intensification peut entraîner une amélioration de la nutrition des animaux et
des soins de santé qui leur sont prodigués, ce qui accroît leur bien-être, mais lorsqu’elle est plus élevée,
certaines pratiques (enclos et cages de petites dimensions entravant les mouvements dans les systèmes
confinés, par exemple) peuvent mettre leur bien-être en péril (Leenstra, 2013[3]). Des politiques jouant déjà
un rôle important dans certains pays développés imposent des normes de bien-être à l’élevage, par
exemple un accès minimal à des activités en plein air, des prescriptions à respecter dans la conception
des logements ou des limites à la taille des exploitations. Les mesures de ce type pourraient restreindre
l’intensification de certaines filières dans les dix années à venir (volaille et porcins, par exemple).

Perspectives mondiales de la production halieutique et aquacole

Au cours de la période de projection, la production halieutique et aquacole mondiale devrait croître à un


rythme de 1.3 % par an, pour atteindre 200 Mt en 2019 (+24.6 Mt). L’Asie-Pacifique, principale région
productrice, assurera 80 % du total de cette progression. Les projections indiquent une augmentation
moins marquée de la production en Amérique latine et en Europe et Asie centrale, deux autres producteurs
importants. Une forte croissance de la production est cependant attendue au Proche-Orient et en Afrique

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020


 51

du Nord (1.7 % par an) et en Afrique subsaharienne (1.1 % par an), quoiqu’à partir de niveaux de base
inférieurs, ces deux régions ajoutant moins de 2 Mt au total (Graphique 1.16).
Jusque dans les années 90, la quasi-totalité du poisson et des aliments d’origine marine étaient issus de
la pêche, mais depuis vingt ans, la production halieutique est relativement stable. La production aquacole,
quant à elle, augmente constamment, notamment en Chine, occupant une place de plus en plus importante
dans l’offre globale de poisson. Au cours de la période de projection, elle poursuivra sa progression, tandis
que la production halieutique devrait rester globalement stable. Ainsi, d’ici 2024, l’aquaculture devrait ravir
à la pêche sa place de première source mondiale de poisson (voir Chapitre 8).
La hausse de la production annoncée par les projections devrait être moins rapide que pendant la décennie
écoulée (1.3 % par an contre 2.3 % par an). La principale raison en est que l’on s’attend à ce que la Chine,
premier producteur mondial, mette en œuvre une politique de la pêche et de l’aquaculture plus durable,
comme le prévoit son 13e plan quinquennal. Il devrait en résulter une diminution de la capacité dans un
premier temps, mais une amélioration de la productivité s’ensuivra dans le secteur aquacole au cours de
la deuxième moitié de la période de projection.

Les impacts environnementaux de la production agricole

Émissions directes de GES

Les émissions directes de GES de l’agriculture représentent environ 11 % des émissions totales
mondiales. Elles sont actuellement imputables aux deux tiers à l’élevage (en particulier de ruminants),
principalement du fait de la fermentation entérique. Les autres sources importantes d’émissions directes
de GES sont l’épandage d’engrais de synthèse sur les sols agricoles (13 %) et la décomposition anaérobie
de matières organiques dans les rizières (10 %) (Graphique 1.20).

Graphique 1.20. Émissions directes de GES de la production animale et végétale, par activités
2017-19 2029 Croissance totale 2017-19 à 2029 (axe de droite)

Gt éq.CO2 %
9
8 9

7
7
6
5
5
4
3
3
2
1 1
0
-1 -1
Total Ruminants Autre bétail Engrais synthétique Culture de riz Autres

Note : la catégorie « autres » comprend les émissions directes de GES dues aux résidus de récolte et à leur incinération, aux feux de savane
et à l’exploitation des sols organiques.
Source : FAO (2019), base de données FAOSTAT sur les émissions de l’agriculture, http://www.fao.org/faostat/en/#data/GT ; OCDE/FAO
(2020), « Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l’OCDE (base de données), http://dx.doi.org/10.1787/agr-
outl-data-fr.
StatLink 2https://doi.org/10.1787/888934141399

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020


52 

Si l’on suppose que les politiques et technologies actuelles resteront inchangées, les projections font état
d’une hausse de 6 % des émissions directes de GES au cours des dix prochaines années, soit
332 Mt éq. CO2 de plus que pendant la période de référence. L’élevage sera à l’origine de 80 % de cette
augmentation. Géographiquement, la majeure partie de la hausse des émissions directes devrait être
imputable aux régions émergentes et à faible revenu, car l’augmentation de leur production sera plus nette
alors que leurs systèmes de production sont plus intensifs en émissions. À elle seule, l’Afrique
subsaharienne devrait représenter 80 % de l’augmentation totale des émissions directes de GES et
l’Asie-Pacifique, 46 % (dont 50 % attribuables à l’Inde et à la Chine).
Les émissions de l’agriculture mondiale suivent une tendance à la hausse, mais l’intensité carbone de la
production diminue au fil du temps. Dans les dix prochaines années, la plupart des régions du monde
devraient réduire l’intensité d’émission de l’agriculture. En Europe et en Asie centrale, on s’attend à ce que
la croissance de la production coïncide avec une baisse des émissions directes de GES (-0.15 %), due en
partie à de nouvelles améliorations des rendements, mais surtout à une diminution de la place des
ruminants dans la production totale. Cette dernière est directement liée au recul anticipé de la production
de viande bovine dans l’Union européenne au cours des dix prochaines années. Dans les Amériques,
l’Asie-Pacifique et le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, une forte croissance de la production animale
devrait se produire, accompagnée d’une hausse beaucoup plus lente des émissions directes de GES. En
Afrique subsaharienne, cependant, la production agricole et les émissions directes de GES devraient
augmenter davantage de pair, surtout parce que la hausse de la production résultera en grande partie
d’un accroissement des troupeaux dans l’élevage extensif de ruminants. L’adoption à grande échelle de
technologies de réduction des GES pourrait conduire à une nouvelle réduction de l’intensité carbone de la
production agricole. L’effet de ces technologies sur les émissions directes de GES de l'agriculture
nécessite un suivi plus détaillé pour être visible dans les statistiques des émissions.

Graphique 1.21. Évolution annuelle de la production agricole et des émissions directes de GES,
entre 2020 et 2029
Croissance de la production agricole Croissance des émissions de GES

% p.a.
2.5

1.5

0.5

-0.5
Asie pacifique Afrique subsah. Proche-Orient et Afrique Europe et Asie Centrale Amérique du Nord Amérique latine et
du Nord Caraïbes

Note : ce graphique illustre les projections de l’augmentation annuelle des émissions directes de GES de l’agriculture et de la valeur nette
estimée de la production des produits végétaux et animaux pris en compte dans les Perspectives (en milliards USD et à prix constants de 2004-
06).
Source : FAO (2019), base de données FAOSTAT sur les émissions de l’agriculture, http://www.fao.org/faostat/en/#data/GT ; OCDE/FAO
(2020), « Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l’OCDE (base de données), http://dx.doi.org/10.1787/agr-
outl-data-fr.
StatLink 2https://doi.org/10.1787/888934141418

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020


 53

Le secteur agricole a un rôle essentiel à jouer dans l’atténuation du changement climatique, car il est l’un
des plus gros émetteurs de GES dans le monde. Il existe un certain nombre de mesures permettant de
réduire les émissions de l’agriculture en agissant soit sur l’offre, soit sur la demande, mais leur adoption a
été pour le moment limitée. Par ailleurs, les stratégies de réduction des émissions dans le secteur agricole
nécessitent une collaboration aux niveaux national et international (encadré 1.1).
Parallèlement à l’action publique, un nombre croissant d’initiatives d’entreprises privées ont vu le jour, en
particulier dans le secteur de l’élevage Ces dernières ont pour objectif de de mesurer et comparer les
émissions de GES, et elles définissent, dans certains cas, des objectifs ambitieux de réduction des
émissions (OECD, 2020[4]). Dans l’Union européenne (Irlande, Pays-Bas, France, entre autres), en
Nouvelle-Zélande, en Australie et aux États-Unis, par exemple, le secteur laitier s’est récemment engagé
à réduire ses émissions au moyen de diverses mesures, dont la promotion de bonnes pratiques agricoles
auprès des exploitants (conservation des sols, préservation des pâturages, amélioration de l’efficacité
alimentaire, par exemple) et le développement d’instruments de suivi des émissions sur les exploitations
(Origin Green IRELAND, n.d.[5]; Zuivelketen, n.d.[6]; CNIEL, 2020[7]; DairyNZ, n.d.[8]; Dairy Australia, 2019[9];
U.S. Dairy, n.d.[10]). Outre leurs avantages en termes d’image et de marketing, ces initiatives peuvent aider
à atteindre les objectifs nationaux de réduction des émissions dans l’agriculture, la foresterie et les autres
affectations des terres (AFAT).

Encadré 1.1. Le rôle de l’agriculture dans l’atténuation du changement climatique


Ensemble, l’agriculture, la foresterie et l'utilisation totale des terres constituent la deuxième source
d’émissions de gaz à effet de serre (GES) dans le monde, derrière le secteur de l’énergie. Globalement,
on s’accorde de plus en plus à penser qu’il existe un fort potentiel de réduction dans ces activités et
qu’il est nécessaire de faire diminuer les émissions de GES de l’agriculture. Ces dernières années, un
certain nombre de pays ont fixé à l’agriculture des objectifs de réduction des émissions de GES, soit
dans le cadre de leur contribution déterminée au niveau national au titre de l’Accord de Paris, soit, plus
généralement, aux termes de leur stratégie nationale d’atténuation. Cependant, le déploiement des
mesures visant à encourager cette réduction reste incomplet. De plus, il pose des difficultés d’ordre
social et politique aux pouvoirs publics dans ce secteur, ne serait-ce que parce qu’il faut trouver un
équilibre entre la nécessité de réduire les émissions et celle de nourrir quotidiennement plusieurs
milliards de personnes. Si aucun progrès n’est fait collectivement dans les dix prochaines années,
l’agriculture pourrait devenir la principale source d’émissions directes et indirectes dans le monde d’ici
le milieu du siècle, car une décarbonation plus rapide est anticipée dans les autres secteurs (l’énergie,
par exemple). Les travaux que l’OCDE a consacrés à cette question dernièrement ont débouché sur
un certain nombre de recommandations sur la mise en place de stratégies d’atténuation efficaces dans
le secteur agricole.
 Pour commencer, les pouvoirs publics devraient éliminer les subventions agricoles qui faussent
le marché. Il a été montré que les formes de soutien qui provoquent le plus de distorsions sont
aussi celles qui, en général, portent le plus atteinte à l’environnement. Beaucoup de pays ont
procédé à des réformes importantes de leur politique de soutien au début des années 2010,
mais depuis, peu de progrès ont été faits.
 Les instruments économiques qui visent à réduire les émissions de GES, comme les taxes
carbone, les systèmes d'échange de droits d'émission et les paiements au titre des réductions,
sont les moyens les plus efficaces, en terme de coût, pour faire diminuer les émissions de
l’agriculture, même s’ils imposent des arbitrages aux agriculteurs, aux consommateurs et aux
contribuables, et sont difficiles à mettre en œuvre. Un des défis de mise en œuvre important

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020


54 

pour ces politiques est la difficulté de mesure des émissions de l’agriculture, qui proviennent
principalement de sources diffuses et hétérogènes.
 La coopération aux niveaux national et international est essentielle à l’atténuation du
changement climatique dans le secteur agricole, car les approches unilatérales fondées sur la
tarification du carbone peuvent donner lieu à la fuite des émissions vers les pays où elles ne
sont pas réglementées. Les mesures compensatoires comme les taxes aux frontières sur le
carbone peuvent limiter cet effet, mais pas le supprimer complètement.
 La réduction des pertes et du gaspillage alimentaires le long de la filière d’approvisionnement,
jusqu’au consommateur, pourrait faire diminuer notablement les émissions de GES, mais elle
risque d’avoir un coût élevé. Informer sur les quantités d’émissions imputables aux produits
pourrait encourager tout un chacun à adopter une alimentation plus vertueuse de ce point de
vue.
 Amplifier la croissance de la productivité agricole peut contribuer à faire reculer des émissions
de GES tout en atténuant les problèmes de sécurité alimentaire. Un exemple nous est donné
par l’agriculture de précision, dans laquelle des systèmes de navigation et des capteurs, entre
autres, aident à limiter la consommation d’engrais dans les cultures. Dans le cas du bétail,
l’amélioration de l’alimentation des animaux et les technologies de sélection peuvent contribuer
à faire baisser les émissions.
 La foresterie et l’agroforesterie séquestrent du carbone et, à ce titre, jouent un rôle important.
Même si la quantité de carbone qu’elles peuvent retenir est limitée, les forêts naturelles ou
gérées durablement peuvent contribuer, de manière substantielle, à atténuer les émissions de
GES du secteur AFAT.
On ne dira jamais assez à quel point il est important d’envoyer des signaux clairs et cohérents au
secteur agricole, car le niveau élevé du soutien à l’agriculture dans beaucoup de pays risque de rendre
inefficaces les mesures d’atténuation dans de nombreux cas, ce qui jetterait une ombre sur la
cohérence de l’action publique. Des signaux clairs sont nécessaires également pour permettre aux
exploitants de prendre des décisions d’investissement à même de faciliter la transition vers une
agriculture bas carbone, en particulier dans les systèmes qui demandent des investissements lourds
en capital fixe.
Source : (OECD, 2019[11]; OECD, 2020[4]; Henderson and Lankoski, 2019[12])

Les effets sur l’environnement de l'utilisation des terres agricoles

À l'heure actuelle, l'agriculture utilise 40 % des terres de la planète, dont 70 % sous forme de pâturages.
Comme par le passé, la superficie agricole mondiale devrait globalement rester à son niveau actuel au
cours de la prochaine décennie, la diminution des pâturages étant compensée par un agrandissement des
surfaces cultivées. Les tendances de l'utilisation des terres et leurs déterminants varient toutefois selon
les régions du monde.
En Amérique latine, les surfaces cultivables devraient gagner environ 5.5 Mha dans les dix prochaines
années et les pâturages perdre 0.4 Mha seulement, d’où un accroissement de la superficie agricole totale
de 5 Mha (0.7 %). Les grandes exploitations commerciales de la région devraient rester rentables et
investir dans le défrichage et la mise en culture de nouvelles terres, y compris d’anciens pâturages, pour
y produire du soja et du maïs. Une forte augmentation des surfaces cultivables est également pressentie
dans la région Asie-Pacifique (4 Mha), mais elle devrait être plus que compensée par une contraction de
la superficie des pâturages (plus de 11 Mha) autorisée par une nouvelle intensification de la production
des pâturages et de l’élevage de ruminants. Les évolutions de l’utilisation des terres attendues dans les

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020


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autres régions du monde sont plus limitées (Graphique 1.22). Bien que de vastes étendues soient
disponibles dans la région subsaharienne, par exemple, les projections font état d’une légère diminution
des surfaces agricoles totales (-0.3 %) dans les dix ans à venir. L'agrandissement des surfaces agricoles
sera limité principalement par la structure du secteur, surtout composé de petites exploitations, par les
conflits qui sévissent dans des pays où la terre est abondante, ainsi que par la déprise agricole au profit
d’autres activités, comme l’extraction minière, ou de l'étalement urbain.
L’agrandissement des surfaces agricoles au moyen du défrichage ou de la conversion de forêts, de
formations arbustives, de savanes et d’herbages est à l’origine de la disparition de puits de carbone
souterrains ou en surface, ce qui provoque des émissions considérables de CO2, et des effets néfastes
sur la biodiversité. Lorsque l’on prend en compte ces effets indirects de l’agriculture dans les changements
d’affectation des terres, la contribution du secteur agricole aux émissions mondiales de GES passe de
11 % à 24 %. En 2018, les émissions imputables à l’utilisation des terres et aux forêts à l’échelle mondiale
s’élevaient à 3.4 Gt éq. CO2, dont la majeure partie était due à la destruction de biomasse par le feu et à
la déforestation. Cependant, les émissions indirectes diminuent au fil du temps (-1.6 % par an entre 2000
et 2018), principalement grâce aux efforts de lutte contre la déforestation, notamment dans des pays
comme le Brésil et l’Indonésie. Leur évolution future n'est pas modélisée dans les présentes Perspectives.

Graphique 1.22. Évolution de l'utilisation des terres agricoles, 2017-19 à 2029

Pâturage Terres cultivées Changement global (Mha) Croissance totale, 2017-19 à 2029 (axe de droite)

Mha %
8 0.8
6 0.6
4 0.4
2 0.2
0 0
-2 -0.2
-4 -0.4
-6 -0.6
-8 -0.8
-10 -1
-12 -1.2
Asie pacifique Afrique subsah. Proche-Orient et Afrique Europe et Asie Centrale Amérique du Nord Amérique latine et
du Nord Caraïbes

Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l’OCDE (base de données),
http://dx.doi.org/10.1787/agr-outl-data-fr.
StatLink 2https://doi.org/10.1787/888934141437

Autres impacts sur l'environnement

L’agriculture irriguée est le principal utilisateur des ressources hydriques dans beaucoup de pays et elle
représente environ 70 % des prélèvements d’eau douce à l’échelle mondiale. Elle joue un rôle fondamental
dans l’accroissement de la production en permettant une forte augmentation des rendements. Cependant,
malgré des améliorations notables de la productivité de l’eau dans l’agriculture au cours des dernières
décennies, des efforts constants sont nécessaires pour accroître l’efficacité avec laquelle l’eau est utilisée,
améliorer la gestion de la ressource et réduire sa pollution par le ruissellement des nutriments, les
pesticides, les sédiments et les effluents d’élevage. De plus, dans les décennies à venir, la production
agricole dans beaucoup de régions sera exposée à des risques hydriques croissants, dus à la variabilité

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020


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du climat, à des événements extrêmes, à l’épuisement des ressources souterraines et à une concurrence
de plus en plus vive avec d’autres usages de l’eau (Gruère, Ashley and Cadilhon, 2018[13]).
Utilisant des terres en abondance dans beaucoup de pays, l’agriculture a un impact important sur la
biodiversité. Cette dernière lui est indispensable, car elle lui pourvoit des services écosystémiques
essentiels tels que la pollinisation, la lutte contre les ennemis des cultures et le recyclage des nutriments.
Cependant, l'utilisation des terres et les pratiques de production en agriculture ont des répercussions aussi
bien préjudiciables que bénéfiques sur la biodiversité. Les pratiques agricoles traditionnelles peuvent
donner le jour à des habitats semi-naturels (grands pâturages et prairies, par exemple) qui sont
nécessaires à certaines espèces, tout comme le maintien de certaines pratiques bénéfiques tel qu’un
pâturage d’intensité modérée. Parallèlement, ces systèmes de production agricole peuvent avoir des
rendements inférieurs, qui imposent de mettre davantage de terres en production. De leur côté,
l’intensification (augmentation de l’utilisation d’engrais et de pesticides, par exemple), la spécialisation et
la rationalisation peuvent aussi nécessiter de défricher des écosystèmes naturels pour agrandir les
superficies et peuvent favoriser à la fois la disparition d’habitats semi-naturels et la diminution de
l’abondance des espèces (Lankoski, 2016[14]). Au cours de la décennie à venir, des efforts plus importants
devront être consentis pour réduire la pression exercée par certaines pratiques agricoles sur la biodiversité
tout en intensifiant les contributions positives du secteur à l’environnement, la poursuite du développement
de l’agriculture étant tributaire des services écosystémiques (OECD, 2018[15]).

1.4. Échanges

Les échanges sont essentiels pour créer les conditions d’un système alimentaire mondial plus efficient et
durable car ils permettent le transfert de produits depuis des pays/régions relativement bien dotés en
ressources vers d’autres qui le sont moins. C’est particulièrement vrai dans l’agriculture, qui est tributaire
des ressources foncières et hydriques, des conditions climatiques et de la densité démographique, autant
de facteurs qui varient grandement selon les pays et les régions. Les échanges ont considérablement
progressé durant les dernières décennies à la faveur de l’abaissement ou de la suppression des barrières
commerciales, qu’elles soient de nature technique/économique ou administrative, et en particulier sous
l’effet de la signature de nombreux accords commerciaux. Cette croissance des échanges a contribué à
une répartition plus efficiente de la production agricole entre les pays et les régions. Au cours de la
prochaine décennie, les échanges refléteront de plus en plus les évolutions divergentes de l’offre et de la
demande entre les partenaires commerciaux. Les régions dont on prévoit qu’elles connaîtront la plus forte
augmentation de la demande alimentaire du fait de la hausse de la population ou des revenus ne
possèdent pas forcément les ressources nécessaires pour accroître la production agricole en
conséquence. En outre, l’évolution des préférences et besoins nutritionnels modifie le profil de la demande
dans la plupart des régions. L’offre potentielle sera en partie déterminée par la croissance divergente de
la productivité, les répercussions du changement climatique sur la production et l’évolution des maladies
touchant les animaux et les végétaux. Dans ce contexte, l’existence de politiques commerciales
appropriées atténuera les déséquilibres régionaux émergents et favorisera un développement mondial
durable, en particulier dans le but d’atteindre les objectifs de développement durable (ODD). C’est d’autant
plus important qu’environ un tiers des échanges mondiaux de produits agricoles et alimentaires sont le fait
des pays à revenu faible et intermédiaire.

La croissance des échanges de produits agricoles et halieutiques ralentit

Les échanges agricoles devraient continuer d’augmenter durant la période de projection, mais
sensiblement moins vite qu’au cours de la décennie précédente. Depuis le début des années 2000, ils ont
connu une expansion rapide grâce notamment à la baisse, dans le sillage du cycle de l’Uruguay, des droits
de douane sur les produits agroalimentaires et du soutien aux producteurs qui fausse les échanges. Les
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échanges agricoles ont également été stimulés par la forte croissance économique dans les pays
émergents et en développement, surtout en Chine, mais aussi dans d’autres pays d’Asie du Sud-Est et
d’Afrique, et par la croissance rapide de la production de biocarburants, en particulier de la production de
biodiesel dans l’Union européenne. La demande excédentaire a favorisé une hausse des prix réels, et elle
a été satisfaite par l’augmentation des approvisionnements provenant en grande partie d’Amérique latine,
d’Amérique du Nord et d’Europe de l’Est. Durant la période de projection, on prévoit que les échanges
augmenteront moins vite, car la hausse de la demande ralentira au niveau mondial sous l’effet de son
fléchissement en Chine et dans d’autres économies émergentes, et car la croissance de la demande
mondiale de biocarburants sera freinée par l’évolution du secteur énergétique et des politiques relatives à
ces carburants.
Les échanges cumulés des produits étudiés dans la présente édition des Perspectives devraient
progresser de 1.2 % par an au cours de la période de projection, contre 2.8 % par an durant la décennie
précédente. Le Graphique 1.23 présente les projections de croissance annuelle moyenne, en volume, des
échanges mondiaux de produits agricoles de base. Ces projections montrent un large recul des échanges
pour l’ensemble des produits, hormis le sucre et le coton, et anticipent un fort ralentissement des échanges
de maïs, de soja et de biocarburants.

Graphique 1.23. Croissance du volume des échanges, par produit agricole

2010-19 2020-29
%
8

-2
Blé

Sucre brut

Fromage

Biodiesel
Autres céréales second.

Soja
Riz

Autres oléagineux

Viande ovine

Beurre
Tourteaux protéiques

Sucre blanc

Coton
Maïs

Poissons
Lait entier en poudre

Ethanol
Viande de volaille
Huiles végétales

Viande porcine

Viande bovine

Lait écrémé en poudre

Céréales Oléagineux Sucre Viande Produits laitiers Biocarburants

Note : Taux de croissance annuelle du volume des échanges calculé à partir des prix de référence de 2004-06.
Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l’OCDE (base de données),
http://dx.doi.org/10.1787/agr-outl-data-fr.
StatLink 2https://doi.org/10.1787/888934141456

Les nouvelles technologies numériques sont de nature à faire progresser les échanges agroalimentaires,
la sécurité alimentaire et la sécurité des aliments au cours de la prochaine décennie, en créant des
conditions propices à des chaînes de valeur agricoles plus efficientes et transparentes (voir encadré 1.2).

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Encadré 1.2. Les innovations numériques façonnent les échanges agroalimentaires de demain
Dans un monde où le numérique occupe une place toujours plus prépondérante, de nouvelles
possibilités d’améliorer l’efficience, la transparence et la traçabilité des échanges agricoles apparaîtront
au cours de la prochaine décennie (Tripoli and Schmidhuber, 2019[16]; Jouanjean, 2019[17]).
Les difficultés rencontrées dans le cadre des échanges et des chaînes d’approvisionnement sont
souvent liées à la façon dont les données sont collectées, analysées et communiquées. Les
transactions commerciales internationales sont connues pour leur manque d’efficacité, que ce soit
parce qu’elles obligent à produire de grandes quantités de documents papier souvent redondants ou
parce que des interventions humaines sont nécessaires pour vérifier et faire autoriser les
marchandises. Les procédures commerciales héritées du passé sont complexes, coûteuses,
chronophages et fréquemment à l’origine de délais de paiement allongés. En outre, il y a trop souvent
un déficit de transparence et de traçabilité dans les filières alimentaires qui empêche de prévenir et
d’atténuer les risques liés à la sécurité des aliments et la fraude alimentaire, ou de faire respecter les
normes de durabilité.
De nouvelles technologies numériques sont en train de faire évoluer la façon de mettre la collecte et
l’analyse de données au service de la production, du commerce et de la consommation des aliments
et autres produits primaires. Les technologies numériques comme l’internet des objets, l’intelligence
artificielle et l’apprentissage automatique, l’analytique des données massives et les registres distribués
sont de nature à favoriser des chaînes de valeur agricoles de plus en plus « intelligentes », en
permettant aux acteurs de collecter des données sur la façon dont les produits agricoles sont produits,
transformés, transportés et entreposés; d’analyser les données afin de fonder une prise de décision
prédictive; et de communiquer des données en toute sécurité à l’intérieur de chaînes de valeur agricoles
complexes (Tripoli and Schmidhuber, 2018[18]).
Au cours de la prochaine décennie, il est prévu que les gains d’efficience découlant de l’adoption de
technologies numériques par les acteurs des chaînes de valeur agricoles fassent progresser la
production et les échanges. Selon une estimation, le changement technologique augmentera la
croissance des échanges de 31 à 34 points de pourcentage d’ici à 2030 (WTO, 2018[19]). La technologie
peut renforcer l’efficience et amplifier les échanges agroalimentaires de différentes façons. Ainsi, le
commerce électronique et les plateformes numériques de financement du commerce international
peuvent élargir les débouchés des microentreprises et des petites et moyennes entreprises en mettant
en relation producteurs et consommateurs, en réduisant le risque d’impayé et en améliorant l’accès au
financement du commerce (Tripoli and Schmidhuber, 2018[18]). En outre, les projections tablent sur le
fait que le passage à des certificats numériques peut faciliter les échanges en éliminant les documents
papier, en limitant les risques d’escroquerie et en accélérant les procédures aux frontières, autant
d’évolutions qui font baisser les coûts (Tripoli and Schmidhuber, 2019[16]). La solution ePhyto mise au
point par la Convention internationale pour la protection des végétaux (CIPV), par exemple, aide les
gouvernements et les entreprises à faciliter les échanges de végétaux et produits végétaux grâce à
une méthode uniformisée d’échange de certificats phytosanitaires sous forme électronique. De
nombreux pays recourent déjà à ces certificats électroniques et beaucoup d’autres prévoient d’adopter
la technologie à l’avenir. Enfin, en assurant le suivi et la collecte de données sur les produits à l’intérieur
des chaînes de valeur, les technologies numériques peuvent faire progresser le respect des normes
de sécurité des aliments et des règles d’origine (Tripoli and Schmidhuber, 2018[18]). Cette traçabilité
améliorée peut favoriser une participation accrue aux marchés en garantissant un meilleur respect des
règles commerciales et en répondant aux demandes des consommateurs toujours plus nombreux qui
attendent des informations plus détaillées sur les produits alimentaires qu’ils achètent.

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Le chaînage par blocs est une technologie qui pourra faciliter les échanges durant la prochaine
décennie. Il y a peu, Cargill et Agrocorp y ont eu recours dans le cadre d’un échange intercontinental
de blé, et elle leur a permis d’exécuter la transaction d’une valeur de 12 millions USD en quelques
heures, au lieu de plusieurs semaines habituellement. Grâce au chaînage par blocs et à des contrats
intelligents, le temps consacré à l’échange et au traitement des documents a été réduit de plus de 50 %
(Ellis, 2020[20]).
Les projections de référence de l’édition 2020 des Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO
tiennent compte des retombées bénéfiques que peuvent avoir les technologies numériques pour les
agriculteurs en leur permettant de gérer les risques et de participer plus efficacement aux chaînes de
valeur et échanges mondiaux. Pour que le secteur agricole profite des bienfaits de ces technologies, il
faut cependant que les secteurs public et privé s’attaquent à un certain nombre de problèmes qui
freinent les échanges numériques. Il s’agit, entre autres, de moderniser les cadres réglementaires,
d’améliorer les infrastructures numériques et physiques, d’inciter les intéressés à adopter les nouvelles
technologies, de faire progresser les compétences numériques dans les administrations et les
exploitations agricoles par un travail de renforcement des capacités, et de promouvoir l’interopérabilité
entre les systèmes anciens encore en service et les nouvelles technologies (Tripoli and Schmidhuber,
2018[18]; Tripoli, 2020[21]). Le secteur public comme le secteur privé devront y consacrer des ressources
à la fois financières et humaines, pour créer les conditions nécessaires à la transition vers les échanges
numériques et permettre d’en exploiter pleinement le potentiel.

Les échanges rapportés à la production se stabilisent

Les échanges mondiaux en proportion de la production des produits étudiés dans les Perspectives ont
progressé au fil du temps, passant de 15 % en 2000 à 21 % en 2019, ce qui témoigne du fait que les
échanges ont augmenté plus vite que la production agricole totale. Partant de l’hypothèse d’un
affaiblissement de l’effet des précédentes initiatives de libéralisation des échanges qui ont stimulé le
commerce agricole mondial, les projections par produit des Perspectives indiquent que les échanges
rapportés à la production n’augmenteront que faiblement au cours de la prochaine décennie, car la
croissance des échanges sera plus étroitement alignée à celle de la production. En ce qui concerne les
importations, elles progresseront par rapport à la production surtout dans la région Asie-Pacifique, où elles
atteindront 20 % de la valeur de la production en 2029, dans les pays de la région du Moyen-Orient et
d’Afrique du Nord (94 %) et en Afrique subsaharienne (33 %). S’agissant des exportations, l’Amérique
latine et les Caraïbes, l’Amérique du Nord ainsi que l’Europe de l’Est et l’Asie centrale, qui sont les
principales régions exportatrices, verront leurs exportations atteindre respectivement 36 %, 34 % et 32 %
de la production agricole et halieutique intérieure nette d’ici à 2029 (Graphique 1.24).
Le Graphique 1.25 présente pour chaque produit la part de la production qui est échangée. Les produits
qui font l’objet d’importants échanges, comme le blé, le soja et les laits en poudre, sont ceux qui sont
demandés par les pays importateurs en vue d’être transformés. Pour un certain nombre de produits, la
part de la production qui est exportée pourrait très légèrement diminuer au cours de la période de
projection, que ce soit en raison de la faiblesse de la demande d’importation ou, dans le cas de l’huile
végétale, parce qu’une proportion croissante est transformée en biocarburants dans le pays producteur,
en Indonésie notamment.

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Graphique 1.24. Valeur des exportations agricoles et halieutiques


par rapport à la production par région

2007-09 2017-19 2029


%
40

35

30

25

20

15

10

0
Asie pacifique Afrique subsah. Proche-Orient et Europe et Asie Amérique du Nord Amérique latine et Monde
Afrique du Nord Centrale Caraïbes

Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l’OCDE (base de données),
http://dx.doi.org/10.1787/agr-outl-data-fr.
StatLink 2https://doi.org/10.1787/888934141475

Graphique 1.25. Part de la production échangée par produit

2017-19 2029
%
70
60
50
40
30
20
10
0
Lait écrémé en poudre
Viande de volaille

Blé
Fromage
Biodiesel

Sucre

Lait entier en poudre


Beurre

Soja
Riz

Autres oléagineux

Autres céréales second.

Coton
Maïs

Viande bovine

Poissons
Ethanol
Viande porcine
Racines et tubercules

Huiles végétales

Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l’OCDE (base de données),
http://dx.doi.org/10.1787/agr-outl-data-fr.
StatLink 2https://doi.org/10.1787/888934141494

La spécialisation des régions progresse

Au cours des dix prochaines années, les échanges mondiaux de produits agricoles devraient continuer
d’évoluer en fonction des avantages comparatifs, compte tenu de la disponibilité relative de ressources
naturelles. Le déséquilibre croissant des balances commerciales reflète la superficie agricole disponible
par habitant. Par exemple, les disponibilités foncières par habitant culminent dans les Amériques
(1 ha/habitant) et sont au plus bas dans la région Asie-Pacifique (0.3 ha/habitant). Les exportations nettes

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des Amériques continuent d’augmenter, tandis que les importations nettes de la région Asie-Pacifique
progressent (Graphique 1.26). Les autres régions se situent entre ces deux extrêmes, hormis le Proche-
Orient et l’Afrique du Nord, où la rareté de l’eau limite les possibilités de production intérieure. En
conséquence, les exportateurs nets habituels de produits agricoles devraient voir leur excédent
commercial s’accroître, alors que les régions qui connaissent une forte croissance démographique ou qui
manquent de terres ou d’autres ressources naturelles devraient voir leur déficit commercial se creuser.
Tandis que cette différenciation entre régions importatrices et exportatrices nettes perdurera, il est prévu
que les exportateurs restent relativement peu nombreux et que le nombre d’importateurs augmente. Au
côté de l’avantage comparatif lié aux ressources disponibles, la productivité relative compte tenu de ces
ressources est un autre déterminant important des d’échanges, qui influencera également leurs évolutions
à plus long terme. Par exemple, une réduction des écarts de rendement en Afrique subsaharienne rendrait
la région plus autosuffisante et atténuerait son déficit commercial.
La région d’Amérique latine et des Caraïbes devrait consolider sa position de premier fournisseur mondial
de produits agricoles, puisqu’il est prévu que ses exportations nettes augmentent en moyenne de 1.7 %
par an au cours de la période de projection. Cette expansion sera favorisée par la hausse de la production
de maïs, de soja, de bœuf, de volaille et de sucre. L’Amérique du Nord, deuxième fournisseur mondial de
produits agricoles, devrait voir ses exportations progresser moins vite durant la période de projection
(1.3 % par an), car la croissance de sa production agricole sera plus limitée. La hausse des exportations
de maïs et de soja, en particulier, devrait nettement ralentir et s’établir à environ 2 % par an, contre 5 %
par an au cours des dix dernières années. La prochaine décennie devrait voir les exportations nettes de
l’Europe de l’Est et de l’Asie centrale s’accroître de 47 % par rapport à la période de référence, en raison
surtout de l’augmentation des exportations de la Fédération de Russie et de l’Ukraine. Cette expansion
significative des exportations agricoles fera de l’Europe de l’Est et de l’Asie centrale la troisième région
exportatrice nette mondiale. Cela s’explique notamment par l’augmentation de la productivité dans cette
région et par le manque de dynamisme de la demande intérieure due à la faible croissance
démographique.

Graphique 1.26. Balances commerciales agricoles par région, en valeur constante


Asie pacifique Afrique subsaharienne Proche-Orient et Afrique du Nord

mrd USD Europe et Asie Centrale Amérique du Nord Amérique latine et Caraïbes
100

80

60

40

20

-20

-40

-60

-80
2000 2002 2004 2006 2008 2010 2012 2014 2016 2018 2020 2022 2024 2026 2028

Note : Échanges nets (exportations moins importations) de produits de toutes les catégories étudiées dans les Perspectives agricoles de l’OCDE
et de la FAO, mesurés en USD constants de 2004-06.
Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l’OCDE (base de données),
http://dx.doi.org/10.1787/agr-outl-data-fr.
StatLink 2https://doi.org/10.1787/888934141513

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Par comparaison, il est prévu que les importations nettes de la principale région importatrice, celle d’Asie-
Pacifique, progressent à nouveau de 21 % par rapport à la période de référence, en raison surtout de la
hausse des importations chinoises. D’ici à 2029, les importations nettes de l’Afrique subsaharienne feront
un bond de plus de 70 % par rapport à la période de référence du fait de la hausse des importations de
blé, de maïs et de soja. La deuxième région importatrice mondiale, le Proche-Orient et l’Afrique du Nord,
devrait voir ses importations nettes augmenter de plus de 32 % et sa dépendance à l’égard des marchés
internationaux s’accentuer. Elle restera le premier importateur mondial de produits alimentaires de base
par habitant.

La contribution des échanges à la sécurité alimentaire et aux moyens de


subsistance

Les importations de produits alimentaires jouent un rôle de plus en plus important dans la sécurité
alimentaire mondiale en améliorant l’accès à la nourriture et à la nutrition. C’est particulièrement vrai dans
les pays pauvres en ressources, qui sont fortement tributaires des importations de produits alimentaires
de base et à forte valeur, et dans lesquels ces importations peuvent représenter une part élevée de l’apport
calorique et protéique total (Graphique 1.27). Un environnement propice aux échanges améliore donc
l’apport dans ces pays et peut modérer les pressions sur les prix à la consommation. Lorsqu’un pays subit
une baisse de la production pour cause d’intempéries, les échanges peuvent l’aider à préserver la sécurité
alimentaire en maintenant la disponibilité et l’accessibilité des produits alimentaires (FAO, 2018[22]). Les
échanges peuvent en outre avoir un effet bénéfique sur l’utilisation en ce qu’ils permettent une plus grande
diversité de l’offre alimentaire, surtout dans les régions comme le Proche-Orient et l’Afrique du Nord, où
les conditions climatiques ne se prêtent pas forcément à des cultures très variées ni ne permettent de
produire des aliments en quantités suffisantes pour garantir la sécurité alimentaire.

Graphique 1.27. Part des importations dans l’apport calorique total par région

2007-09 2017-19 2029


%
60

50

40

30

20

10

0
Asie pacifique Afrique subsah. Proche-Orient et Europe et Asie Amérique du Nord Amérique latine et Monde
Afrique du Nord Centrale Caraïbes

Note : Calculs fondés sur la teneur moyenne en calories des produits examinés dans les Perspectives. Il est à noter que les importations
comprennent les aliments pour animaux, et que les apports tiennent compte de la transformation de produits susceptibles d’être réexportés.
Source : FAOSTAT (2020). OCDE/FAO (2020), « Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l’OCDE (base de
données), http://dx.doi.org/10.1787/agr-outl-data-fr.
StatLink 2https://doi.org/10.1787/888934141532

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020


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Dans beaucoup de pays, les exportations apportent une contribution cruciale aux
moyens de subsistance

Les échanges sont essentiels aux bonnes performances du secteur agricole dans de nombreux pays. La
production intérieure de certains produits agricoles est en grande partie exportée, et ces exportations
constituent une importante source de revenus et donnent l’occasion d’accéder à des marchés en
croissance sans nuire aux marchés locaux. Beaucoup de pays en développement tirent des revenus
substantiels de l’exportation de produits qui ne sont pas pris en compte dans les Perspectives, comme les
fruits et légumes, le thé, le cacao et les fibres. Cependant, les fluctuations et les chocs sur les marchés
internationaux ainsi que les changements de politique commerciale peuvent avoir des répercussions
disproportionnées sur les secteurs rural et côtier de ces pays. Huit pays resteront fortement dépendants
des marchés internationaux au vu du ratio de la valeur nette de leurs exportations à la valeur nette de leur
production nationale pour les produits étudiés dans les Perspectives (Graphique 1.28). Si certains de ces
pays ont des exportations très diversifiées, comme le Canada et le Brésil, d’autres sont tributaires d’un
petit nombre de produits, à l’instar de la Nouvelle-Zélande (produits laitiers), du Paraguay (produits
oléagineux) et de la Norvège (poisson).

Graphique 1.28. Pays exportateurs dépendants à plus de 25 % des marchés étrangers

2007-09 2017-19 2029


%
80

70

60

50

40

30

20

10

0
Nouvelle-Zélande Paraguay Norvège Canada Australie Argentine Ukraine Brésil

Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l’OCDE (base de données),
http://dx.doi.org/10.1787/agr-outl-data-fr.
StatLink 2https://doi.org/10.1787/888934141551

Le rôle des échanges dans la nutrition

En plus de favoriser la sécurité alimentaire mondiale, les échanges seront de plus en plus importants pour
assurer la sécurité nutritionnelle dans les pays importateurs aussi bien qu’exportateurs. Comme l’indiquent
les projections présentées dans ces Perspectives, la consommation progressera plus vite que la
production dans les pays en développement, de sorte que les importations sont appelées à couvrir une
part croissante de la demande alimentaire dans bon nombre de pays. En Asie du Sud-Est, par exemple,
où l’augmentation des revenus modifie les préférences des consommateurs, une part grandissante de la
demande de viande (surtout de volaille et de viande bovine) sera satisfaite par les importations. De même,
la demande croissante de laits en poudre au Proche-Orient et en Afrique du Nord, en Asie du Sud-Est et
en Afrique subsaharienne sera satisfaite par des fournisseurs des pays développés.

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Si une plus grande ouverture aux échanges peut avoir un effet bénéfique en rendant plus abordables et
disponibles différents produits alimentaires, en offrant plus de choix aux consommateurs et en favorisant
ainsi la diversification des régimes alimentaires, l’expansion des échanges alimentaires mondiaux, et en
particulier des importations, peut aussi être associée à un apport accru de produits alimentaires peu sains,
ultra-transformés notamment, au détriment des aliments de qualité. Compte tenu de l’incidence croissante
dans le monde de différentes formes de maladies non transmissibles liées à l’alimentation, des mesures
ciblées destinées à améliorer l’état nutritionnel de la population doivent également être prises au niveau
national pour maximiser l’effet bénéfique des échanges sur la situation nutritionnelle (FAO, 2018[23]).

Politiques commerciales

Les échanges sont un moteur de la transformation du secteur agroalimentaire mondial. L’évolution des
politiques commerciales a facilité dans une large mesure cette transformation en entraînant un
abaissement des obstacles tarifaires et non tarifaires qui limitaient les mouvements de biens et services.
Cette réduction des obstacles a eu pour effet de faire progresser le bien-être des consommateurs et des
producteurs en leur permettant de profiter des avantages de l’efficience accrue des marchés sur le plan
du bien-être. La décennie à venir verra la négociation/mise en œuvre de modifications majeures des
politiques commerciales qui sont de nature à accroître les échanges infrarégionaux et interrégionaux. Les
négociations commerciales susceptibles d’avoir un fort impact sur les échanges agricoles mondiaux sont
examinées plus en détail dans la section sur les incertitudes. Un large accord commercial mondial (OMC)
n’est pas prévu.
Les projections de référence présentées tiennent uniquement compte des accords commerciaux bilatéraux
appliqués ou ratifiés, comme l’Accord sur la zone de libre-échange continentale africaine (ZLEC), entré en
vigueur en mai 2019, qui se traduira par une suppression des droits de douane sur 90 % des produits
échangés dans la région d’ici juillet 2020, puis sur 7 % de produits supplémentaires d’ici à 2029.
L’efficience des marchés dans la région devrait s’en trouver renforcée, même si des obstacles non
tarifaires comme l’insuffisance des réseaux de transport risquent de limiter la portée de leur intégration.

1.5. Prix

Dans les Perspectives, les prix de référence sont les cours mondiaux constatés sur les principaux marchés
pour chaque produit agricole. Les données antérieures sont utilisées pour décrire les évolutions passées,
tandis que les tendances futures des marchés sont fondées sur les valeurs des projections. À court terme,
les projections de prix restent influencées par les événements récents (sécheresses, maladies des
végétaux et des animaux, évolutions des politiques). En revanche, plus loin dans la période de projection,
elles sont déterminées uniquement par les conditions fondamentales de l’offre et de la demande. La
variabilité potentielle des prix est étudiée dans le cadre d’une analyse stochastique partielle (voir ci-
dessous).
Au cours de la prochaine décennie, la plupart des produits examinés dans les Perspectives devraient voir
leur prix réel baisser. On peut donc penser que, d’après les hypothèses utilisées ici, les facteurs induisant
une diminution des prix (principalement les gains de productivité) prédomineront par rapport aux facteurs
qui conduisent à une augmentation des prix tels que les contraintes de ressources ou une demande dopée
par la croissance de la population ou des revenus.
Du côté de l’offre, les Perspectives anticipent une forte hausse des rendements dans les pays émergents
et à faible revenu, imputable au rattrapage technologique et à l’adoption de meilleures pratiques de gestion
agricole. Dans les régions développées, l’innovation technologique (la sélection végétale et animale, par
exemple) et les gains d’efficacité permettront également d’améliorer les rendements. Les projections de
prix partent du principe que cette hausse ininterrompue de la productivité abaisse les coûts de production
PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020
 65

marginaux et que toutes les ressources supplémentaires peuvent être mobilisées à ces prix inférieurs. Du
côté de la demande, la croissance démographique mondiale ralentit, de même que la croissance des
revenus dans les économies émergentes, où les consommateurs ont de moins en moins tendance à
dépenser leurs revenus supplémentaires dans des achats alimentaires.
Cette baisse prévue des prix réels des produits agricoles concorde avec leur tendance sur le long terme
(Graphique 1.29). Rétrospectivement, les données montrent en effet que les prix des produits agricoles
sont en général étroitement corrélés et tendent à suivre une courbe descendante sur une longue période.
Les prix de plusieurs productions végétales (ici le soja et le maïs) et produits d’élevage (ici le bœuf et le
porc), en particulier, suivent souvent le même schéma. Au cours des dix prochaines années, les prix de la
viande devraient afficher une baisse plus marquée (-1.8 % par an), en partie du fait de leurs niveaux
actuels élevés, tandis que le tassement des prix sera plus minime pour les productions végétales (-0.3 %
par an).

Graphique 1.29. Evolution à long terme des prix des produits agricoles, en valeur réelle
Soja Maïs Viande bovine Viande porcine
Indice (2019=100)
500
450
400

350
300

250
200

150
100

50
0
1960 1964 1968 1972 1976 1980 1984 1988 1992 1996 2000 2004 2008 2012 2016 2020 2024 2028

Note : les données concernant le soja, le maïs et le bœuf proviennent de la Banque mondiale, "World Commodity Price Data" (1960-1989). Les
données concernant le porc sont tirées des statistiques du ministère de l'Agriculture des Etats-Unis (USDA QuickStats) (1960-1989).
Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l’OCDE (base de données),
http://dx.doi.org/10.1787/agr-outl-data-fr.
StatLink 2https://doi.org/10.1787/888934141570

Une autre manière d’évaluer l’évolution des prix consiste à étudier la trajectoire attendue de l’indice FAO
des prix des produits alimentaires. Introduit en 1996, cet indice prend en compte l’évolution des prix
nominaux d’un panier de produits agricoles appartenant à cinq catégories de produits (céréales, huiles
végétales, sucre, produits laitiers et viande), pondérés par la part moyenne à l’exportation de chacune de
ces catégories pour la période 2002-2004. Comme l’indice de la FAO couvre les mêmes produits que les
Perspectives agricoles, son évolution peut être considérée comme constituant un indicateur synthétique
de l’évolution des prix nominaux des produits agricoles (Graphique 1.30).

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020


66 

Graphique 1.30. Projections de l’évolution de l’indice FAO des prix des produits alimentaires

Indice des prix alimentaires de la FAO (nominal) Indice des prix alimentaires de la FAO (réel)

Indice 2002-04=100
250

200

150

100

50

0
1991 1993 1995 1997 1999 2001 2003 2005 2007 2009 2011 2013 2015 2017 2019 2021 2023 2025 2027 2029

Note : les données rétrospectives reposent sur les données relatives à l’indice FAO des prix des produits alimentaires, qui regroupent des
informations sur les prix nominaux des produits agricoles ; ces données sont extrapolées à partir des données de base des Perspectives
agricoles de l’OCDE et de la FAO. Les valeurs réelles sont obtenues en divisant l’indice FAO des prix des produits alimentaires par le déflateur
du PIB des États-Unis (2002-04 = 1).
Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l’OCDE (base de données),
http://dx.doi.org/10.1787/agr-outl-data-fr.
StatLink 2https://doi.org/10.1787/888934141589

Compte tenu des conditions de l’offre et de la demande anticipées dans les Perspectives, les prix
nominaux des produits agricoles tels que synthétisés par l’indice FAO des prix des produits alimentaires
devraient progresser de seulement 1% par an pendant la prochaine décennie. En termes réels, l’indice
FAO des prix des produits alimentaires devrait reculer de 0.7% par an au cours des dix années à venir.
Même si les prix des produits agricoles devraient être inférieurs aux sommets atteints en 2006-08 et en
2013-14, ils resteront supérieurs aux niveaux du début des années 2000, tant en valeur nominale qu’en
termes réels.
Le Graphique 1.31présente une vue plus détaillée par produit, montrant la variation annuelle moyenne
anticipée des prix réels pendant la période de projection. Globalement, la plupart des produits couverts
dans les Perspectives devraient voir leur prix réel varier de moins de 1% par an au cours de la prochaine
décennie, à l’exception de la viande.
Le net recul des prix de toutes les viandes s’explique par leurs niveaux actuels élevés dus à une offre
insuffisante dans beaucoup de pays d’Asie, entraînant une forte demande d’importations sur les marchés
internationaux. Cela est particulièrement vrai dans le secteur de la viande de porc du fait de l’épidémie de
peste porcine africaine qui a fait chuter la production dans les deux principaux pays producteurs (la Chine
et le Viet Nam), d’où une forte poussée de la demande d'importations en 2019. La contraction de la
production de porc en Asie s’est aussi traduite par une hausse de la demande d’importations pour les
autres types de viandes (par effet de substitution), qui a maintenu leurs prix à des niveaux élevés. En
particulier, les prix du mouton ont bénéficié de la forte demande chinoise d'importations et de l’insuffisance
de l’offre en Océanie. Les prix réels de la viande devraient redescendre avec la reprise progressive de la
production dans la deuxième moitié de la période étudiée. Toutefois, cette tendance à la baisse reflète
aussi les conditions de l’offre et de la demande à plus long terme. La production de viande devrait
progresser durant la prochaine décennie, en raison d’une part d’une hausse du poids carcasse par tête,
et d'autre part d’une augmentation de la taille des troupeaux, en particulier dans les pays émergents et à
PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020
 67

faible revenu. D’un autre côté, on attend un ralentissement de la croissance de la demande de viande,
s’expliquant par une hausse des revenus en perte de vitesse dans plusieurs régions, par le vieillissement
des populations, et par la diminution de la consommation de viande par habitant dans un certain nombre
de pays à revenu élevé.

Graphique 1.31. Variation annuelle moyenne des prix réels des produits agricoles, 2020-29
% p.a.
0.5

- 0.5

- 1.5

- 2.5
Tourteaux protéiques
Blé

Fromage

Biodiesel
Soja
Autres céréales second.

Riz

Autres oléagineux

Viande ovine

Beurre
Sucre blanc

Sucre brut
Maïs

Poissons

Coton
Lait entier en poudre

Ethanol
Viande de volaille
Huiles végétales

Viande porcine

Viande bovine

Lait écrémé en poudre


Céréales Oléagineux Sucre Viande Produits laitiers Biocarburants

Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l’OCDE (base de données),
http://dx.doi.org/10.1787/agr-outl-data-fr.
StatLink 2https://doi.org/10.1787/888934141608

En ce qui concerne les céréales, la hausse de la production mondiale conjuguée au déstockage actuel de
maïs et de riz en Chine continuera de tirer les prix vers le bas pendant la période considérée. Les cours
du riz devraient en particulier reculer de 0.8% par an en termes réels, car les gains de productivité obtenus
dans de grands pays asiatiques importateurs comme l’Indonésie devraient atténuer la croissance des
importations mondiales.
Du côté du soja et des autres oléagineux, on prévoit que les prix demeureront essentiellement à leurs
niveaux actuels, les gains de productivité attendus devant permettre d’absorber la hausse de la demande
pendant les dix ans à venir. Par rapport à la dernière décennie, le rythme de croissance de la demande
d'huiles végétales est en nette décélération. La consommation arrive en effet à saturation dans beaucoup
d'économies émergentes (dont la Chine, le Brésil et l’Afrique du Sud), et un léger tassement des prix réels
est donc à prévoir. Concernant les tourteaux protéiques, on s’attend à un renchérissement minime des
prix réels (0.15% par an) dû aux faibles prix de départ en 2019, à mettre sur le compte de l’effondrement
de la demande chinoise d’aliments pour animaux suite à l’épidémie de peste porcine africaine.
Le retour à un marché du sucre plus équilibré (après un déficit de production important en 2019) devrait
s’accompagner pour cette denrée de prix en hausse en valeur nominale mais relativement stables en
termes réels, avec un ralentissement de la croissance de la demande dans les régions affichant un niveau
déjà élevé de consommation par habitant.
Il n’y a pas véritablement de cours international du lait, car le lait cru n’est pratiquement pas échangé. Les
deux principaux prix de référence pour les produits laitiers sont les cours internationaux du beurre et du
lait écrémé en poudre, que l’on peut considérer comme des substituts pour les prix des matières grasses
laitières et des constituants solides du lait, respectivement. Les prix du lait écrémé en poudre se sont
raffermis après la liquidation totale des stocks d'intervention de l’Union européenne en 2019, et devraient
rester constants en termes réels pendant toute la période de projection. Les cours annuels du beurre ont
atteint un niveau record en 2017 et sont en baisse depuis. Sur les dix prochaines années, ils devraient

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020


68 

continuer de fléchir légèrement en termes réels, ce qui contribuera à réduire encore l’écart de prix entre le
lait écrémé en poudre et le beurre. Les prix mondiaux du lait entier en poudre et du fromage suivent
l’évolution de ceux du beurre et du lait écrémé en poudre, selon leur teneur respective en matière grasse
et en autres matières sèches.
Les prix réels du poisson devraient rester relativement stationnaires au cours de la décennie à venir, avec
des hausses minimes pendant la première moitié de la période, suivies d’un recul en seconde moitié de
période dans le contexte d’une accélération de la production, en particulier en Chine.
En ce qui concerne les biocarburants, les prix réels de l’éthanol devraient légèrement progresser étant
donné leurs très faibles niveaux actuels, tandis que les prix du biodiesel devraient accuser une baisse
d’environ 0.6% par an sur les dix prochaines années. L'évolution des marchés des biocarburants est
fortement tributaire de celle des cours du pétrole brut (lesquels sont essentiellement constants en termes
réels) et des décisions des pouvoirs publics, mais aussi des prix des matières premières agricoles, par
exemple les huiles végétales pour le biodiesel et le maïs et les cultures sucrières pour l’éthanol. Les
modestes évolutions des prix de ces matières premières durant la prochaine décennie contribueront à la
relative stagnation des prix des biocarburants.
Les prix internationaux du coton devraient continuer à fléchir en valeur réelle durant la période de
projection, avec une demande mondiale toujours bridée par la concurrence des fibres synthétiques,
polyester en tête. Le différentiel de prix entre le coton et le polyester devrait toutefois se stabiliser.
Lorsque les prix des produits agricoles baissent, la situation profite à des millions de consommateurs dans
le monde qui ont davantage accès à des denrées alimentaires moins chères. Mais un faible niveau des
prix peut aussi peser sur les revenus des producteurs s’ils n'abaissent pas leurs coûts suffisamment en
augmentant leur productivité. Un contexte de prix bas pourrait donc entraîner une demande accrue de
soutien aux agriculteurs, ce qui pourrait affecter les projections. De plus, lorsque les prix agricoles sont
bas, les producteurs sont moins incités à investir dans des technologies de nature à favoriser de nouvelles
hausses des rendements dans le futur, ce qui pourrait limiter la croissance de l’offre durant les prochaines
décennies.
Globalement, la demande persistante de produits agricoles devrait être satisfaite grâce à des gains
d’efficacité dans la production qui se traduiront par des prix agricoles relativement stables en valeur réelle.
Néanmoins, des chocs viendront perturber régulièrement les cours des produits de base pendant la
période considérée, provoquant des périodes temporaires de hausses de prix et de volatilité accrue. On
constate que ces chocs diminuent en intensité au fil du temps grâce à l’amélioration de la résilience des
systèmes de production, et à l’accès aux marchés mondiaux. En revanche, le changement climatique
pourrait augmenter la probabilité de survenance d’événements météorologiques extrêmes (sécheresses
ou inondations, par exemple), risquant d’entraîner des variations plus importantes autour de la tendance.

1.6. Risques et incertitudes

Les projections de référence constituent un scénario plausible fondé sur des hypothèses spécifiques
concernant la croissance de la population et d’autres tendances démographiques, les conditions
macroéconomiques, l’évolution de la productivité, les préférences des consommateurs, les politiques
agricoles et commerciales et les conditions météorologiques. Si elles reposent sur les meilleures
informations disponibles au moment de leur élaboration, un certain degré d’incertitude est inévitablement
attaché à des projections à dix ans de l’offre et de la demande, de même qu’aux hypothèses sous-jacentes.
Certaines modifications des conditions exogènes peuvent être prévisibles – la conclusion de négociations
commerciales, par exemple –, mais l’ampleur de leurs effets et la dynamique qui en découle ne le sont
pas forcément. D’autres sont rigoureusement impossibles à anticiper ou par essence imprévisibles,
comme une partie des attaques de ravageurs et des maladies ou les chocs météorologiques. Les
PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020
 69

incertitudes qui entourent les projections de la demande et de l’offre sont examinées dans la suite de cette
dernière section.

L’impact de la pandémie de COVID-19

Dans l’immédiat, les incertitudes les plus importantes découlent bien évidemment de la pandémie de
COVID-19, qui a des répercussions sur l’ensemble de la consommation, de la production et des échanges.
Les voies de transmission au secteur agroalimentaire sont résumées dans l’Encadre 1.3. Cette édition des
Perspectives était déjà en cours de finalisation lorsque la pandémie de COVID-19 a débuté. Les effets
cumulés de celle-ci sur les marchés agricoles et halieutiques restent dans l’ensemble incertains, du moins
en termes quantitatifs, et n’ont donc pas été pris en compte dans les projections de référence. Ils font
néanmoins l’objet d’une première analyse dans un scénario spécial présenté ci-après et portant sur les
conséquences de l’onde de choc macroéconomique provoquée par la pandémie. La perturbation de la
production agricole primaire pourrait rester limitée en ce qui concerne la plupart des produits étudiés dans
les Perspectives, en particulier les produits végétaux, et du moins dans les pays à l’origine de la majeure
partie de la production et des échanges. En revanche, les interruptions subies en amont par les filières de
transformation et les échanges alimentaires, l’évolution forcée de la demande des consommateurs et les
pénuries de main-d’œuvre saisonnière auront toutes un certain impact sur les marchés agricoles et
halieutiques, surtout à court terme.

Encadré 1.3. COVID-19: Les voies de transmission au secteur agroalimentaire


En avril 2020, le consensus au sujet des impacts de la COVID-19 était qu’il fallait s’attendre à une
contraction de l’offre et de la demande de produits agricoles et que des perturbations étaient possibles
dans les échanges et la logistique. Tous les éléments du système alimentaire seront touchés, de la
production primaire à la demande intermédiaire et finale en passant par la transformation alimentaire,
les échanges et les systèmes logistiques nationaux et internationaux. C’est également le cas des
marchés des facteurs: travail, capital et intrants intermédiaires (pesticides, semences). L’ampleur de
ces effets dépendra de la persistance et de la propagation de la pandémie, ainsi que de la dynamique
de la reprise et des ajustements économiques. Du côté de l’offre, les avis étaient encore très partagés
sur la durée des chocs, la dynamique des prix, les différences d’impact entre les marchés intérieurs et
le marché international, les variations entre pays et entre produits, la chronologie de la reprise et ses
trajectoires probables, ainsi que les interventions publiques visant à lutter contre les différentes ondes
de choc. Du côté de la demande, il y a un accord quasiment unanime sur le fait que la demande et les
échanges de produits agricoles ralentiront et subiront des contractions du fait de la décélération de
l’activité économique globale (croissance du PIB) et de la hausse du chômage. Les mesures de
distanciation sociale restreindront l’accès aux produits alimentaires, notamment ceux que l’on
consomme généralement en dehors de chez soi. Les systèmes agricoles et alimentaires sont exposés
à la fois aux chocs affectant l’offre et à ceux affectant la demande (symétrie), mais ces chocs ne
devraient pas survenir en parallèle (asynchronie) dans la mesure où les consommateurs peuvent faire
appel à l’épargne, aux stocks alimentaires et aux systèmes de protection pour les achats alimentaires
en cas de baisse de revenu.
Les voies de transmission à la demande de produits agroalimentaires englobent de nombreux facteurs
macroéconomiques, en particulier les fluctuations des taux de change ainsi que des marchés de
l’énergie et du crédit et, surtout, l’envol attendu du chômage et la contraction de l’activité économique
dans son ensemble. Les répercussions de la pandémie seront ressenties différemment selon le type
de secteurs et le stade de développement des pays. Dans les pays à haut revenu, l’agriculture est
généralement un secteur à forte intensité en capital, qui est sensible aux éventuelles perturbations des

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020


70 

approvisionnements en intrants intermédiaires à court terme et des équipements fixes à plus long
terme. Dans les pays à faible revenu, certains systèmes agricoles sont dans le même cas, mais leur
exposition aux conséquences d’un choc pandémique peut être très différente. À titre d’exemple, les
agriculteurs nord-américains à vocation exportatrice peuvent bénéficier de la baisse des taux d’intérêt,
mais pâtir de l’appréciation de la monnaie nationale, alors que pour leurs homologues d’Amérique du
Sud, les effets peuvent être inversés.

Graphique 1.32. COVID-19: Les voies de transmission au secteur agroalimentaire

Commerce agricole
Importations Exportations

Intensité
capitalistique de
production

Approvisionnement
Dépenses Entrées
alimentaires Marchés intermédiaires

alimentaire
alimentaire
Demande

agricoles
Capital fixe
nationaux et
Élasticités-revenu internationaux
et prix de la Intensité de travail
demande de la production

Autres canaux
Taux de change
Marchés de
l'énergie
Marchés du
crédit

Source : J. Schmidhuber, J. Pound & B. Qiao (2020), COVID-19 : Channels of transmission to food and agriculture, Rome, FAO,
https://doi.org/10.4060/ca8430en

Un nombre croissant d’agriculteurs partout dans le monde est confronté à un manque d’intrants. Ainsi,
la faiblesse de l’offre de pesticides se répercute sur la protection des cultures dans les pays touchés à
un stade précoce, et elle entraînera sans doute une baisse des rendements plus tard dans l’année. Le
manque de pesticides nuit aussi aux efforts menés pour contenir les attaques de ravageurs, comme
celle imputable aux criquets qui sévit actuellement en Afrique de l’Est.
Le déficit de main-d’œuvre dans les chaînes d’approvisionnement agricole est devenu un problème
quasi planétaire. Les pays à faible revenu sont davantage exposés à une perturbation directe de l’offre
de main-d’œuvre, car une part plus importante des travailleurs y est généralement employée dans la
production primaire. Les déficits peuvent être imputables à la désorganisation de l’offre de main-
d’œuvre au niveau national et à une pénurie de travailleurs saisonniers et migrants.
En outre, les voies de transmission macroéconomiques touchent l’offre de produits agricoles, les
échanges et la demande finale. La chute soudaine des prix du pétrole et des métaux, par exemple, a
exercé des pressions à la baisse sur les taux de change de beaucoup de pays exportateurs de produits
de base (« monnaies-marchandises »). Bien qu’elles soient déclenchées par le recul des prix de
produits non alimentaires, ces pressions touchent l’ensemble des biens échangeables, produits
alimentaires compris. Elles renforcent la compétitivité internationale des produits alimentaires, du moins
à court terme, faisant craindre une insuffisance de l’offre intérieure dans certains pays. Au niveau

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020


 71

mondial, les stocks de report sont importants, les prochaines récoltes s’annoncent bonnes et la
demande de produits alimentaires va sans doute stagner, voire diminuer, étant donné la récession
anticipée, tandis que la demande de biocarburants devrait plafonner du fait de la forte baisse des prix
du pétrole brut. Cela étant, on ignore quelle ampleur pourrait avoir une éventuelle contraction de la
demande. En cas de recul substantiel du PIB mondial, les pays à faible revenu risquent d’être
confrontés à des problèmes de sécurité alimentaire en raison de la baisse des revenus et non pour
cause de hausse des prix.
Enfin, et c’est peut-être le constat le plus important, la maladie à COVID-19 exercera un choc sur la
demande finale de produits alimentaires en provoquant une régression du pouvoir d’achat global,
surtout parmi les personnes toujours plus nombreuses qui seront au chômage. L’impact effectif sur la
demande alimentaire dépendra de nombreux facteurs, dont l’ampleur et la durée du choc
macroéconomique, l’épargne disponible et l’accès au crédit et à des mécanismes de protection. À ce
stade peu avancé de la crise, les répercussions qu’elle aura en définitive sur les revenus et les prix
sont encore floues, mais au vu de la disponibilité de produits alimentaires de base et du fait que les
productions à forte intensité de main-d’œuvre comme les légumes et les produits laitiers sont plus que
les autres exposées aux effets délétères de la pandémie, il faut s’attendre à une détérioration de la
qualité des régimes alimentaires plutôt qu’à une progression des déficits caloriques.
Source : (Schmidhuber, Pound and Qiao, 2020[24])

Les projections de référence des Perspectives représentent un consensus entre les secrétariats de
l’OCDE et de la FAO et les institutions avec lesquelles ils collaborent concernant les évolutions futures de
l’agriculture mondiale. Le cycle d’élaboration des projections a débuté à la fin 2019, et les projections de
référence ont ensuite été préparées sur la base d’un ensemble d’hypothèses démographiques et
macroéconomiques correspondant aux perspectives économiques mondiales d’alors. Peu après,
l’épidémie de COVID-19 est devenue une pandémie qui a grandement perturbé tous les secteurs de
l’économie. Les effets précis de cette pandémie sur les marchés agricoles et halieutiques restaient
toutefois incertains, du moins en termes quantitatifs, et n’ont donc pas été pris en compte dans les
projections de référence.
Le modèle de simulation Aglink-Cosimo, sur lequel se fondent les projections de référence des
Perspectives, offre la possibilité de procéder à des analyses de scénarios afin d’étudier l’effet de différents
ensembles d’hypothèses sur l’évolution future des marchés agricoles mondiaux. Ces capacités ont été
mises à profit pour simuler les répercussions possibles de la pandémie de COVID-19 sur les marchés
agricoles à court terme.
En l’occurrence, le scénario correspondant porte sur les possibles répercussions macroéconomiques de
la pandémie, et non sur les perturbations à court terme qui sont liées aux restrictions imposées aux
déplacements des personnes et à la désorganisation des transports et de la logistique. Le scénario se
fonde sur les projections présentées dans les Perspectives de l’économie mondiale du Fonds monétaire
international (FMI) en ce qui concerne la croissance du PIB, l’inflation et le prix mondial du pétrole brut au
cours des deux prochaines années. D’après les projections du FMI, le PIB mondial se contractera de 3 %
en 2020, c’est-à-dire dans des proportions plus importantes que lors de la crise financière de 2008-09.
Ensuite, l’hypothèse retenue est que la pandémie retombera au deuxième semestre 2020 et que les
mesures de confinement seront peu à peu assouplies, d’où une croissance de 5.8 % du PIB mondial en
2021 du fait du retour à la normale des activités économiques. Pour les années suivantes et jusqu’à la fin
de la période de projection, les taux de croissance de référence des variables macroéconomiques
(croissance du PIB et inflation) sont appliqués aux valeurs révisées de 2021.

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020


72 

En outre, il est prévu que le prix moyen du baril de pétrole brut s’établisse à 37 USD en 2020 et à 40 USD
en 2021, contre 64 USD en 2019. Le prix du pétrole brut se redresse ensuite pour atteindre les valeurs de
la projection de référence en 2025, et reste ensuite conforme à celles-ci durant les dernières années de
la période de projection. Le Graphique 1.33 illustre certaines des hypothèses macroéconomiques retenues
dans le scénario en les comparant à celles qui sous-tendent les projections de référence.

Graphique 1.33. Hypothèses macroéconomiques du scénario COVID-19


Prix ​du pétrole brut Croissance du PIB nominal
Scénario de référence États-Unis
Scénario de référence Scénario-COVID Scénario-COVID États-Unis
Scénario de référence Inde
USD/baril % Scénario-COVID Inde
120 12
10
100
8
6
80
4
60 2
0
40
-2
-4
20
-6
0 -8
2003 2007 2011 2015 2019 2023 2003 2007 2011 2015 2019 2023

Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l’OCDE (base de données),
http://dx.doi.org/10.1787/agr-outl-data-fr.
StatLink 2https://doi.org/10.1787/888934141627

Les chocs macroéconomiques provoqués par la pandémie de COVID-19 devraient pousser les prix des
produits agricoles à la baisse. On prévoit que la contraction de l’activité économique affaiblira la demande
mondiale de produits agricoles de base. La réaction de l’offre à cette baisse de la demande interviendra
avec un décalage, dans la mesure où des décisions de production (semis des cultures, par exemple) ont
été prises avant le début de la pandémie de COVID-19, ce qui entraînera une offre excédentaire de
nombreux produits agricoles à court terme. Dans ces conditions, les stocks de produits agricoles devraient
augmenter, si bien que leurs prix devraient continuer de diminuer jusqu’à ce que la demande des
consommateurs retrouve son niveau normal. En outre, la chute des prix du pétrole fera baisser les coûts
de production de l’agriculture durant les premières années de la période de projection (diminution des
coûts des carburants et des engrais). Sous l’effet de tous ces facteurs, les prix des produits agricoles sont
plus bas dans ce scénario que dans les projections des Perspectives durant les premières années de la
période de projection.
Le Graphique 1.34 montre l’évolution attendue des prix nominaux de certains produits dans le scénario de
référence des Perspectives (courbe en trait plein) et dans le scénario COVID-19 (courbe discontinue) par
rapport aux résultats des analyses stochastiques. Pour évaluer les incertitudes entourant les projections
relatives aux prix, deux ensembles d’analyses stochastiques partielles des projections retenues dans les
Perspectives ont été effectués. La première analyse stochastique simule la variabilité potentielle des
marchés agricoles à l’aide de 1 000 scénarios différents, qui reposent sur l’historique des variations, par
rapport à leur évolution à long terme, des variables macroéconomiques (croissance du PIB, inflation) et
d’autres variables, comme les prix du pétrole, les taux de change et les chocs de rendement (éventail gris).
La deuxième fait uniquement varier les variables macroéconomiques (croissance du PIB et inflation) et les
PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020
 73

prix du pétrole brut (éventail bleu, intervalle de confiance de 90 %). Par conséquent, l’analyse stochastique
ne prend pas en compte des chocs plus extrêmes que ceux observés par le passé. En outre, il s’agit d’une
analyse partielle, car il n’est pas possible de rendre compte de toutes les sources de variabilité des
marchés agricoles. Par exemple, les épizooties comme la peste porcine africaine peuvent avoir
d’importantes conséquences sur les marchés, mais ne sont pas prises en compte. Les résultats de
l’analyse stochastique partielle donnent néanmoins une indication de la sensibilité des projections à
certaines des sources de variabilité des marchés agricoles les plus importantes.

Graphique 1.34. Évolution des prix nominaux de certains produits les premières années

Huile végétale Riz


USD/t USD/t
1000 500
900
450
800
700
400
600
500 350
2017 2018 2019 2020 2021 2022 2023 2017 2018 2019 2020 2021 2022 2023

Viande de volaille Maïs


USD/t USD/t
2000 250

1800
200
1600
150
1400

1200 100
2017 2018 2019 2020 2021 2022 2023 2017 2018 2019 2020 2021 2022 2023

Beurre Ethanol
USD/t USD/hl
5500 60
5000
4500 50

4000
40
3500
3000 30
2017 2018 2019 2020 2021 2022 2023 2017 2018 2019 2020 2021 2022 2023

Note : Évolution attendue des prix nominaux dans le scénario de référence des Perspectives (courbe en trait plein) et dans le scénario COVID-
19 (courbe discontinue), rapportée aux résultats des analyses stochastiques concernant les variables macroéconomiques et de rendement
(éventail gris) et les seules variables macroéconomiques (éventail bleu, intervalle de confiance de 90 %).
Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l’OCDE (base de données),
http://dx.doi.org/10.1787/agr-outl-data-fr.
StatLink 2https://doi.org/10.1787/888934141646

Dans le scénario COVID-19, la croissance économique plus faible se traduit par une expansion moins
forte de la demande de produits agricoles. Dans ce scénario, en 2020, les prix passent en dessous de
l’intervalle de confiance de 90 % relatif à l’évolution des variables macroéconomiques (éventail bleu), et
les prix des produits à plus forte valeur ajoutée (huile végétale, volaille et beurre, par exemple) tombent

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020


74 

plus bas que lors de 90 % des catastrophes jugées envisageables précédemment (éventail gris) –
autrement dit, la pandémie de COVID-19 devrait soumettre les marchés à un choc sans précédent. Sous
l’effet de la reprise économique censée s’amorcer en 2021, les prix convergent ensuite progressivement
vers ceux du scénario de référence les années suivantes.
La demande prévue de produits alimentaires est déterminée par deux facteurs principaux : une croissance
économique réduite, qui fait baisser la demande, et la faiblesse des prix des produits, qui la soutient. Le
résultat final varie selon les produits agricoles et les pays. En l’occurrence, la consommation d’aliments de
base comme les racines et les tubercules, le riz et le blé est moins touchée dans le scénario COVID-19.
L’effet sur la consommation alimentaire d’huile végétale et de produits animaux est en revanche beaucoup
plus important. Comme le montre le Graphique 1.35, l’impact sur les pays les moins avancés (PMA) est
bien plus fort que la moyenne mondiale. Pour certains couples produit-pays, on anticipe en fait une hausse
de la consommation alimentaire, car l’effet du ralentissement de la croissance économique est plus que
compensé par la baisse des prix. Dans l’ensemble, l’effet à moyen terme sur la consommation moyenne
de produits alimentaires ne devrait pas être particulièrement fort, mais les PMA paraissent soumis à un
risque plus important et l’impact sur les segments les plus pauvres de la population sera encore plus
marqué encore.

Graphique 1.35. Consommation alimentaire en 2020/21


(scénario COVID-19 vs scénario de référence)
Monde Pays les Moins Avancés (PMAs)

%
0.5

-0.5

-1

-1.5

-2

-2.5
Blé Riz Racines et Huile végétale Produits laitiers Fromage Viande de Viande porcine Boeuf et veau Poissons
tubercules frais volaille

Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l’OCDE (base de données),
http://dx.doi.org/10.1787/agr-outl-data-fr.
StatLink 2https://doi.org/10.1787/888934141665

Ce premier scénario sur la maladie à COVID-19 apporte quelques éclairages préliminaires sur les effets
à court terme de la pandémie en cours sur les marchés agricoles, et en particulier sur les prix des produits
agricoles et sur la demande alimentaire. Cependant, les retentissements économiques, sociaux et
politiques de la pandémie continuent d’évoluer suivant des schémas extrêmement complexes. Pour
pouvoir dresser un tableau plus complet de ses effets, il faudrait examiner d’autres aspects. Parmi ceux-
ci, il y a les modifications de la structure de la demande alimentaire, les mesures publiques qui affectent
les filières alimentaires nationales et mondiales, ainsi que l’ampleur et la durée du choc macroéconomique
et la trajectoire de redressement. Une autre limite de cet exercice d’analyse de scénario tient à l’absence
de prise en compte des rétroactions, notamment sur les autres secteurs de l’économie, les ménages et
les pouvoirs publics (par exemple, le niveau peu élevé des prix des produits de base peut entraîner une

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020


 75

diminution du revenu, la faiblesse des prix fait baisser l’investissement, de nouvelles mesures
gouvernementales peuvent influer sur les résultats).

Autres incertitudes des projections

Demande

Du côté de la demande, l’une des principales sources d’incertitude concerne l’évolution probable des
préférences des consommateurs. Globalement, les décisions d’achat de ceux-ci sont de plus en plus
déterminées par des facteurs autres que le prix et le goût, dont les préoccupations pour la santé et
l’environnement. L’une des principales manifestations de cette tendance est la forte progression du
végétarisme, du végétalisme et du « flexitarisme » dans les pays à haut revenu, notamment chez les
jeunes. À l’heure actuelle, les végétariens, les végétaliens et les personnes entrant dans des catégories
connexes représentent moins de 10 % de la population mondiale d’après les estimations, mais l’adoption
de ces régimes par une part croissante de la population pourrait avoir des répercussions sur les marchés
mondiaux, notamment de la viande et des produits laitiers, en faisant baisser la consommation de
protéines animales au profit de celle de protéines végétales (ou de protéines d’insectes). Dans l’ensemble,
ces évolutions sont relativement lentes et difficiles à évaluer. Si on retenait une hypothèse différente quant
à l’évolution des préférences des consommateurs dans les Perspectives, en tablant par exemple sur un
plus large développement des modes de vie végétariens, végétaliens ou « flexitariens », la tendance des
projections à moyen terme en serait modifiée. En ce qui concerne les paniques alimentaires, elles sont de
nature à faire baisser la demande à court terme et ont parfois des conséquences durables. Elles ne sont
pas prises en compte dans les Perspectives mais entraîneraient des fluctuations par rapport aux
projections de la consommation alimentaire.
En outre, les consommateurs sont de plus en plus demandeurs de pratiques agricoles durables et sont
soucieux de l’environnement, de l’éthique et du bien-être animal, ce qui pourrait influer non seulement sur
le niveau de la demande d’aliments pour animaux, mais aussi sur sa composition dans les décennies à
venir. Cette évolution pourrait stimuler la demande d’aliments pour animaux produits localement et/ou non
modifiés génétiquement, dont des légumineuses à graines et fourragères, et faire baisser la demande de
soja, en particulier dans les pays à haut revenu d’Europe.
Les Perspectives considèrent que les politiques restent inchangées à moyen terme et retiennent des
hypothèses quant à leur efficacité future, ce qui constitue une autre source d’incertitude. Or, des mesures
prises pour, par exemple, réduire la consommation globale de calories ou favoriser le passage à des
régimes alimentaires plus sains (taxe sur le sucre, étiquetage, reformulation des produits) pourraient influer
à la fois sur la demande totale de produits alimentaires et sur la demande relative de certains d’entre eux,
dans des proportions qui restent imprévisibles aujourd’hui. Dans le même ordre d’idées, les modes de
consommation pourraient aussi être influencées par des mesures visant à encourager les consommateurs
à opter pour des régimes alimentaires plus durables/moins polluants (taxes de consommation sur les
produits à forte intensité d’émissions, par exemple) ou à réduire le gaspillage alimentaire.
L’évaluation de l’efficacité des politiques relatives aux biocarburants reste également incertaine. Ainsi, en
Indonésie, le programme B30 lancé par le gouvernement pour réduire la dépendance à l’égard des
combustibles fossiles importés est entré en vigueur dans l’ensemble du pays en janvier 2020. L’hypothèse
retenue dans les Perspectives est que l’Indonésie réussira à mettre en œuvre ce programme et que le
taux d’incorporation de biodiesel se maintiendra autour de 30 % durant la période de projection.
Cependant, la réalisation de l’objectif prévu sera dans une large mesure tributaire de la politique de soutien
public aux producteurs de biodiesel, qui dépend du rapport entre les prix intérieurs et internationaux de
l’huile de palme. Cet objectif pourrait être compromis par une hausse des coûts de production pour cause
d’une augmentation des prix de l’huile de palme et des problèmes liés à la durabilité des moteurs.
L’évolution des marchés des biocarburants dépend aussi dans une très large mesure de celle des prix du
PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020
76 

pétrole brut. À l’heure actuelle, le niveau peu élevé des prix internationaux du pétrole – conséquence de
la faible demande mondiale imputable principalement à la pandémie de COVID-19 – réduit la demande de
matières premières bioénergétiques. Une récession économique due au COVID-19 pourrait entraîner une
baisse plus marquée encore de la demande mondiale de carburants de transport et de biocarburants.

Offre

La production agricole est une activité atypique de par sa vulnérabilité aux aléas naturels, notamment aux
conditions météorologiques et aux maladies touchant les végétaux et les animaux. L’épizootie de peste
porcine africaine en offre une illustration. En août 2018, la Chine a annoncé l’apparition d’un premier cas
de peste porcine africaine. La maladie s’est ensuite propagée à d’autres pays d’Asie de l’Est (le Viet Nam,
par exemple) avant de réapparaître en Europe. En 2019, la Chine et le Viet Nam, qui sont les deux
premiers producteurs mondiaux de porc, ont vu leur production porcine reculer de 21 % et 17 %,
respectivement. Les mesures prises pour contenir l’épizootie (subventions à l’abattage, par exemple)
devraient continuer de peser sur la production mondiale de viande porcine dans les prochaines années.
Les Perspectives retiennent néanmoins l’hypothèse que cette production recommencera à augmenter à
partir de 2021 pour renouer en 2025 avec le niveau d’avant l’épizootie de peste porcine africaine. Cela
étant, comme le succès des mesures prises est incertain, l’épidémie pourrait avoir des effets plus graves
que prévu à moyen terme. Par ailleurs, la chute de la production porcine en Asie rend incertaines les
projections concernant la demande d’importation de différentes viandes et la demande mondiale
d’aliments pour animaux.
L’une des pires attaques de ravageurs touchant les cultures est celle imputable aux criquets pèlerins qui
détruisent les plantes cultivées, les pâturages, le fourrage et les autres végétaux. D’après les chiffres de
la FAO, un essaim d’un kilomètre carré de ces insectes peut consommer autant d’aliments en une journée
que 35 000 personnes. En février 2020, huit pays d’Afrique de l’Est ont subi la pire attaque de ces
ravageurs depuis des décennies, et des dizaines de milliers d’hectares de terres cultivées et de pâturages
ont été touchés en Éthiopie, au Kenya et en Somalie. De plus, les fortes pluies de la fin du mois de mars
ont créé des conditions favorables à la reproduction des criquets pèlerins, ouvrant la voie au déferlement
d’une deuxième vague, potentiellement plus massive que la première, sur la Corne de l’Afrique, mais aussi
sur l’Est du Yémen et le Sud de l’Iran. En mai, l’éclosion des œufs donnera naissance à des bandes
larvaires qui formeront de nouveaux essaims à la fin juin et en juillet ; cette période étant aussi celle du
début des récoltes, ces essaims représenteront une menace sans précédent pour la sécurité alimentaire
et les moyens de subsistance des agriculteurs dans la région (FAO, 2020[25]). Qui plus est, les mesures
de confinement prises pour faire face au COVID-19 ont ralenti les opérations terrestres et aériennes visant
à lutter contre l’infestation en rendant plus difficile le franchissement des frontières et en retardant les
livraisons de pesticides (Okiror, 2020[26]).
Les événements météorologiques extrêmes comme les canicules, les sécheresses et les précipitations
intenses ont un fort impact sur la production agricole, notamment végétale. Les projections des
Perspectives concernant l’offre et la demande ont été établies en prenant pour hypothèse que les
conditions météorologiques resteront conformes à celles que nous connaissons durant toute la période de
projection. Or, il est possible que le changement climatique fasse lentement évoluer les conditions
climatiques et augmente la probabilité d’aléas météorologiques dans les prochaines décennies. En
l’absence de mesures d’adaptation appropriées, une telle évolution pourrait se répercuter défavorablement
sur le rendement des cultures et de l’élevage dans la plupart des régions, et rendre l’approvisionnement
en aliments et les prix de ceux-ci plus instables. Si on retenait une hypothèse différente dans ces
Perspectives concernant l’évolution des conditions agroclimatiques et météorologiques, la tendance de la
projection à moyen terme en serait modifiée.
Par ailleurs, l’instauration de mesures et de réglementations permettant de mettre au point et d’appliquer
de nouvelles technologies, par exemple des techniques de sélection végétale et des technologies
PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020
 77

numériques, pourrait se traduire par des gains de productivité plus importants que prévu dans les
Perspectives. Les tendances en matière de productivité des cultures et de l’élevage projetées dans les
Perspectives reposent sur l’hypothèse d’une amélioration continue des potentialités génétiques des
plantes cultivées et des animaux d’élevage et de la poursuite des innovations en cours en matière de
technologies de production, qui dépendront de leur côté du maintien des investissements publics et privés
dans la recherche et le développement (R-D). Depuis la crise financière de 2008-09, les dépenses
publiques de R-D ont chuté dans les pays à haut revenu, mais augmenté dans un certain nombre
d’économies émergentes, dont l’Inde et la Chine. En outre, les investissements privés dans la R-D ont
augmenté plus rapidement que les dépenses publiques de R-D ces dernières années dans le monde. Ces
tendances confortent l’hypothèse d’une croissance ininterrompue de la productivité adoptée dans ces
Perspectives, mais tout scénario différent concernant le taux de progrès modifierait les projections relatives
à la croissance des rendements et de la productivité.
Dans la décennie à venir, la production agricole dépendra aussi de toute une série de mesures destinées
à réorienter, ajuster ou restreindre des pratiques de production. Ces mesures répondent à des objectifs
variés, comme limiter la contribution au changement climatique et s’adapter à ses effets, assurer le bien-
être animal et protéger la santé humaine, faire progresser l’autosuffisance intérieure ou atteindre des
objectifs d’exportation. Si les Perspectives s’emploient à anticiper les effets de toutes les mesures
connues, les résultats effectifs de ces mesures sont incertains et elles sont susceptibles d’être modifiées
avant la fin de la période de projection.

Commerce international

La nature et le volume des échanges internationaux de produits agricoles et halieutiques sont influencés
par les relations commerciales bilatérales et une multitude d’accords commerciaux régionaux. Les
tensions commerciales actuelles entre les États-Unis et la Chine font toujours peser des incertitudes sur
les projections des Perspectives. Depuis avril 2018, la Chine applique des droits de douane de rétorsion
de 25 % ou plus à la quasi-totalité des produits agricoles en provenance des États-Unis, si bien que les
exportations agricoles des États-Unis à destination de la Chine sont passées de 19 milliards USD en 2017
à 9 milliards USD en 2018 et sont restées faibles en 2019 (Congressional Research Service, 2019[27]). Le
15 janvier 2020, les deux pays ont toutefois signé l’accord commercial de « phase 1 », dans lequel la
Chine s’engage à acheter davantage de produits agricoles auprès des États-Unis. L’accord fixe
notamment pour objectif un accroissement des importations chinoises de produits agricoles provenant des
États-Unis de 12.5 milliards USD en 2020 et de 19.5 milliards USD en 2021 par rapport aux valeurs de
2017 (Lighthizer and Mnuchin, 2020[28]). En revanche, l’accord ne traite pas du niveau des droits de douane
ni ne précise la date de fin de ceux appliqués par la Chine. L’hypothèse retenue dans les Perspectives est
donc que le niveau des droits de douane entre les États-Unis et la Chine restera inchangé au cours de la
période de projection, mais que d’autres mesures, de nature non tarifaire, seront prises pour renforcer les
échanges entre les deux pays. En particulier, on suppose que le taux d’utilisation des contingents tarifaires
chinois de maïs, de riz et de blé remontera après une courte période de transition. La mise en œuvre de
l’accord commercial de « phase 1 » et tout autre règlement négocié de ce différend auront sans doute un
impact significatif sur les marchés mondiaux des produits agricoles, réorientant les flux d’échanges
agricoles et modifiant les prix mondiaux et les parts de marché des autres pays. C’est particulièrement
probable en ce qui concerne le soja, étant donné l’importance de la Chine et des États-Unis sur le marché
mondial de ce produit.
Le 1er février 2020, le Royaume-Uni est officiellement sorti de l’Union européenne dans le cadre du
processus communément appelé « Brexit ». Au moment de l’élaboration des Perspectives agricoles,
l’Union européenne et le Royaume-Uni venaient à peine d’entamer les négociations sur les règles
commerciales qui s’appliqueront après la période de transition (droits de douane, normes, contingents).3
Par conséquent, les Perspectives traitent le Royaume-Uni séparément du reste de l’Union européenne,

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020


78 

mais font l’hypothèse de relations commerciales non perturbées. Le Brexit pourrait néanmoins avoir des
conséquences de grande ampleur, car le Royaume-Uni entretient d’intenses relations commerciales avec
l’Union européenne : en 2018, plus de 70 % de ses importations agricoles venaient de l’Union européenne
et 62 % de ses exportations agricoles lui étaient destinées. Importateur net de produits agricoles, le
Royaume-Uni a enregistré en 2018 un déficit commercial de 27 milliards USD avec le reste de l’Union
européenne. Les échanges entre États membres de l’Union européenne sont exempts de droits de
douane, mais le Brexit pourrait engendrer d’importants obstacles aux échanges qui se répercuteraient sur
les prix agricoles et sur la production au Royaume-Uni et dans l’Union européenne. En outre, le secteur
agricole britannique reçoit en moyenne 60 % de ses revenus sous forme de subventions au titre de la
Politique agricole commune (PAC) de l’Union européenne. Bien que le gouvernement du Royaume-Uni
se soit engagé à maintenir ces subventions en 2020, le recentrage envisagé du soutien pourrait peser sur
la production et les prix intérieurs. Le Brexit pourrait avoir des répercussions sur les marchés mondiaux
du fromage, du beurre et de la viande porcine et ovine, produits dont le Royaume-Uni est un large
importateur net. Sur les autres marchés, le principal effet pourrait être une réorientation des flux
d’échanges vers d’autres partenaires commerciaux, ce qui aurait un impact moindre sur les volumes
totaux.
L’Accord sur la zone de libre-échange continentale africaine (ZLEC) est officiellement entré en vigueur en
mai 2019 et a déjà été ratifié par 29 pays. Il réunira 55 pays africains dans un marché unique comptant
plus de 1.3 milliard d’habitants et affichant un PIB cumulé de 2 260 milliards USD. Les échanges seront
régis par les dispositions de l’Accord à partir de juillet 2020, et 90 % des produits échangés dans la région
seront alors exonérés de droits de douane, proportion qui atteindra 97 % d’ici à la fin de la décennie. La
suppression des droits de douane sur les produits agricoles ouvre d’importantes perspectives d’expansion
du commerce à l’intérieur de l’Afrique et d’amélioration de l’efficience des marchés. Il existe cependant
des obstacles non tarifaires aux échanges, parmi lesquels la mauvaise qualité des infrastructures de
transport, qui risquent de compliquer la concrétisation de cette zone de libre-échange et de limiter
l’intégration des marchés. Parmi les défis logistiques que doit relever l’Afrique, il y a aussi les procédures
douanières longues et tatillonnes, la corruption aux frontières et les problèmes de sécurité, qui constituent
un frein supplémentaire au transport de marchandises entre les pays (Berahab and Dadush, 2018[29]).
Le 28 juin 2019, l’Union européenne et les États du Mercosur (Argentine, Brésil, Paraguay et Uruguay)
ont annoncé l’aboutissement des négociations sur un accord commercial UE-Mercosur, même si la mise
en œuvre complète de celui-ci pourrait prendre jusqu’à trois ans. L’Union européenne a déjà signé toute
une série d’accords régissant ses relations commerciales avec la plupart des groupes infrarégionaux et
pays des Amériques, mais celui conclu avec le Mercosur est susceptible de devenir son plus important
accord commercial et de porter sur des volumes d’échanges plusieurs fois supérieurs à ceux visés par
l’accord entre l’Union européenne et le Canada (CETA). Il entraînera une libéralisation significative de
l’accès aux marchés des produits agricoles. Ainsi, le Mercosur éliminera progressivement ses droits de
douane sur 93 % des lignes tarifaires au cours des dix prochaines années, durée pouvant atteindre 15 ans
sur certains produits sensibles. Parallèlement, l’Union européenne libéralisera 82 % de ses importations
agricoles. Des contingents tarifaires seront appliqués à certains produits sensibles côté UE, comme le
bœuf, la volaille, la viande porcine, le sucre, l’éthanol, le riz, le miel et le maïs doux. En outre, des
contingents tarifaires réciproques seront ouverts pour les importations de fromage, de laits en poudre et
de laits infantiles. Les pays du Mercosur devraient bénéficier de la baisse des droits de douane de l’UE,
qui leur permettra d’exporter davantage de produits à base de viande, de fruits, de jus d’orange, de sucre
et d’éthanol. Quant à l’Union européenne, elle pourrait profiter de l’accord pour accroître ses exportations
de produits laitiers, de viande porcine, de vins et de spiritueux. En revanche, pour certains produits
sensibles comme le bœuf, le riz, la volaille et le sucre, les producteurs du Mercosur pourraient être à
l’origine d’une concurrence accrue et des pressions à la baisse pourraient s’exercer sur les prix. La France,
l’Irlande et la Belgique sont susceptibles d’être les pays les plus exposés à l’intensification de la
concurrence, en particulier sur le marché du bœuf.
PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020
 79

Encadré 1.4. Hypothèses concernant la situation macroéconomique et les politiques publiques


Principales hypothèses sur lesquelles repose le scénario de référence
Cette édition des Perspectives présente un scénario jugé plausible compte tenu des hypothèses retenues
concernant l’environnement macroéconomique, les politiques publiques et les tendances
démographiques. Ces hypothèses sous-tendent les projections d’évolution de la demande et de l’offre de
produits de l’agriculture, de la pêche et l’aquaculture. Cet encadré expose les principales hypothèses,
tandis que l’annexe statistique contient des données détaillées.

Croissance démographique
Pour les projections démographiques, les Perspectives utilisent les estimations de la variante moyenne
tirées de la base de données des perspectives de la population mondiale des Nations Unies, révision de
2019 (United Nations World Population Prospects 2017).
La population mondiale augmentera au cours de la période de projection, passant de 7.6 milliards de
personnes en moyenne au cours des années de 2017 à 2019 à 8.4 milliards de personnes en 2029. Cela
correspond à une croissance annuelle de 0.9 %, c’est-à-dire moins rapide que durant la décennie
précédente (1.2 % par an). L’accroissement démographique est concentré dans les régions en
développement, en particulier l’Afrique subsaharienne, qui devrait afficher avec 2.5 % par an la plus forte
croissance, et l’Inde, où le taux s’établira à 0.9 % par an. Avec 147 millions d’habitants supplémentaires
en 2029, l’Inde devrait d’ailleurs passer devant la Chine pour devenir le pays le plus peuplé de la planète.

Graphique 1.36. Croissance de la population mondiale


(a) Changements de population d'une année sur l'autre (b) Croissance démographique annuelle
Am. du Nord ECA MENA
Mn ALC Reste de l'Asie Chine % Croissance annuelle 2010-19 Croissance annuelle 2020-29
Inde Afrique Sub-Sah.
90 3
80
2.5
70

60 2
50
1.5
40

30 1
20
0.5
10

0 0
2001 2005 2009 2013 2017 2021 2025 2029 Afrique Sub- Inde Chine OCDE Monde
Sah.

Note : ALC = Amérique latine et Caraïbes ; EAC = Europe et Asie centrale ; MENA = Moyen-Orient et Afrique du Nord ; Reste de l’Asie = Asie-
Pacifique moins la Chine et l’Inde.
Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l’OCDE (base de données),
http://dx.doi.org/10.1787/agr-outl-data-fr.

StatLink 2https://doi.org/10.1787/888934141684

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020


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Croissance du revenu par habitant


Les estimations de la croissance du revenu par habitant sont tirées des Perspectives économiques de
l’OCDE, n° 106 (novembre 2019) et des Perspectives de l’économie mondiale (octobre 2019) du FMI.
Elles sont exprimées en termes de parité de pouvoir d’achat, en USD constants de 2011.
L’un des principaux déterminants de la demande alimentaire est le revenu disponible des ménages, que
l’on mesure ici par approximation en se fondant sur la croissance du PIB par habitant. Cependant, comme
le montre le Rapport 2018 sur la pauvreté et la prospérité partagée publié par la Banque mondiale, l’effet
de la croissance économique, y compris sur la consommation alimentaire moyenne, peut être inégalement
réparti. Il apparaît en particulier que dans plusieurs pays d’Afrique subsaharienne, les revenus des 40 %
les plus pauvres n’ont pas crû aussi vite que le revenu moyen. C’est la raison pour laquelle les projections
de la demande en Afrique subsaharienne établies pour les présentes Perspectives s’écartent parfois de la
trajectoire attendue sur la base de la croissance moyenne.
Au niveau mondial, le revenu par habitant devrait augmenter de 2.8 % par an en termes réels sur la période
de projection. En Inde, on prévoit qu’il sera quasiment multiplié par deux grâce à une croissance
économique vigoureuse (6.3 % par an). En Chine, le revenu par habitant devrait croître de 78 % au cours
de la prochaine décennie (5.3 % par an), malgré le ralentissement attendu de la croissance économique.
Pour d’autres pays en développement d’Asie, les projections à moyen terme tablent sur la poursuite d’une
croissance rapide. La hausse annuelle du revenu par habitant devrait se situer entre 4 % et 6 % au
Viet Nam, en Indonésie et aux Philippines, et autour de 3.6 % en Thaïlande et en Malaisie.

Graphique 1.37. Revenu par habitant

moyenne 2017-19 2029

'000 USD
70

60

50

40

30

20

10

0
Inde Chine Afrique Sub- ALC Asie pacifique MENA ECA Amérique du OCDE Monde
Sah. Nord

Note : ALC = Amérique latine et Caraïbes ; EAC = Europe et Asie centrale ; MENA = Moyen-Orient et Afrique du Nord. Le graphique montre le
PIB par habitant en termes de parité de pouvoir d’achat (PPA) (en USD constants de 2011).
Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l’OCDE (base de données),
http://dx.doi.org/10.1787/agr-outl-data-fr.
StatLink 2https://doi.org/10.1787/888934141703

Dans les pays les moins avancés d’Asie, cette hausse devrait atteindre 5.8 % en moyenne durant les dix
prochaines années – seule l’Inde affichera un taux supérieur. Avec 3.2 % par an, la progression sera un
peu plus lente au Pakistan. Quant aux pays d’Asie centrale, ils devraient voir le revenu par habitant
augmenter d’environ 4.6 % par an en moyenne. En Afrique subsaharienne, on prévoit une hausse du

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020


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revenu par habitant de 17.5 % sur la période de projection, en raison surtout de la forte croissance
économique attendue en Éthiopie (6.6 % par an). En Amérique latine et dans les Caraïbes, cette hausse
sera très variable selon les pays au cours des dix prochaines années. Elle sera relativement lente au Brésil
et au Mexique (inférieure à 2 % par an), mais atteindra 2.8 % annuellement dans des pays comme le
Pérou et le Paraguay, et 3.1 % par an en Colombie. Au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, le taux de
croissance global pâtira de la baisse attendue du revenu par habitant en Syrie et en Libye au cours des
dix prochaines années. Dans cette région, c’est l’Égypte qui enregistrera avec 4.4 % par an la plus forte
hausse du revenu par habitant.
Dans les pays de l’OCDE, le revenu par habitant devrait croître d’environ 1.7 % par an dans les dix années
à venir. Aux deux extrémités de l’échelle, la progression sera de 2.9 % par an en Turquie et en Corée, et
de seulement 0.9 % par an au Canada.

Croissance mondiale
Les hypothèses de croissance du PIB sont fondées sur les Perspectives économiques de l’OCDE, n° 106
(novembre 2019) et sur les Perspectives de l’économie mondiale (octobre2019) du FMI.
L’économie mondiale connaîtra un taux de croissance moyen de 3.4 % au cours des dix prochaines
années. Le Graphique 1.38 montre les taux de croissance du PIB dans les principales régions, dont celles
ayant fait l’objet des synthèses régionales dans les Perspectives de cette année, et dans certains pays.
Au niveau mondial, c’est l’Inde qui affichera avec 7.4 % par an la plus forte croissance. En Amérique latine,
ce sera le Paraguay avec 4.0 % par an. Parmi les pays d’Asie du Sud-Est, le Viet Nam et les Philippines
enregistreront la croissance annuelle la plus élevée (6.5 %). En Afrique subsaharienne, la croissance du
PIB culminera à 6.6 % par an en Éthiopie. Au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, c’est l’Égypte qui devrait
enregistrer avec 6 % la plus forte croissance annuelle, devant le Yémen, le Maroc et la Tunisie (autour de
4.2-4.9 %), tandis que les autres pays afficheront des taux plus modestes (de 2 à 3 % environ).

Graphique 1.38. Taux de croissance annuels du PIB, 2020-2029

Croissance du PIB par habitant Croissance de la population Croissance du PIB 2010-19


%
8

0
Inde Chine Afrique Sub-Sah. ALC Asie pacifique MENA ECA Amérique du OCDE Monde
Nord

Note : ALC = Amérique latine et Caraïbes ; EAC = Europe et Asie centrale ; MENA = Moyen-Orient et Afrique du Nord.
Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l’OCDE (base de données),
http://dx.doi.org/10.1787/agr-outl-data-fr.
StatLink 2https://doi.org/10.1787/888934141722

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82 

Le Graphique 1.38 décompose les hypothèses de croissance du PIB en distinguant croissance du PIB par
habitant et croissance de la population. On peut y voir que la croissance économique sera principalement
déterminée par celle du revenu par habitant, particulièrement dans les pays de l’OCDE, en Europe et en
Asie centrale ainsi qu’en Chine. En Afrique subsaharienne, en revanche, la forte croissance
démographique signifie que le taux de croissance économique relativement élevé (4.5 % par an) ne
correspond qu’à une modeste hausse du revenu par habitant (environ 1.7 % par an).

Taux de change et inflation


Les hypothèses de taux de change sont fondées sur les Perspectives économiques de l’OCDE, n° 106
(novembre 2019) et sur les Perspectives de l’économie mondiale (octobre 2019) du FMI. Sur la période
2020-29, on suppose que les taux de change réels seront globalement stables, de sorte que les taux
nominaux par rapport au dollar des États-Unis évolueront surtout en fonction du différentiel d’inflation par
rapport aux États-Unis. Certaines monnaies devraient s’apprécier en valeur réelle vis-à-vis du dollar des
États-Unis; c’est le cas notamment de celle de l’Argentine, mais aussi, dans une moindre mesure, de celles
de la Turquie, du Japon, du Mexique, de la Nouvelle-Zélande, de la Fédération de Russie, du Paraguay
et de l’Uruguay. En revanche, on prévoit une dépréciation de la monnaie en valeur réelle pour la Norvège,
l’Australie, la Corée, l’Union européenne, le Brésil et la Chine. Parmi les pays non membres de l’OCDE,
ce sont l’Éthiopie, l’Ukraine et l’Afrique du Sud qui devraient connaître la plus forte dépréciation réelle de
leur monnaie.
Les projections d’inflation reposent sur le déflateur des dépenses de consommation privée tiré des
Perspectives économiques de l’OCDE, n° 106 (novembre 2019) et sur les Perspectives de l’économie
mondiale (octobre 2019) du FMI. Au cours des dix prochaines années, l’inflation devrait s’élever à 2 % par
an aux États-Unis et à 1.7 % par an dans la zone euro. Dans les autres pays de l’OCDE, on prévoit un
taux d’inflation moyen de 3 % par an. Parmi les principales économies émergentes, la Chine devrait
connaître une inflation stable d’environ 3 % par an, tandis que le Brésil devrait voir la sienne retomber à
3.5 % par an contre 6.8 % au cours des dix années précédentes. De même, en Inde, la hausse des prix à
la consommation accusera un ralentissement qui fera passer son taux annuel de 5.9 % à 4 % par an au
cours des dix prochaines années. En Argentine, le taux d’inflation restera très élevé, mais devrait malgré
tout redescendre à 18.8 % par an, contre 28.1 % par an au cours des dix années précédentes.
Il est prévu que l’euro s’apprécie par rapport au dollar des États-Unis en termes nominaux. On anticipe
aussi une appréciation nominale des monnaies japonaise, canadienne, coréenne et néo-zélandaise. À
l’inverse, c’est une forte dépréciation que devraient connaître les monnaies argentine, turque et nigériane
et, dans une moindre mesure, celles de l’Éthiopie, de l’Égypte, de l’Afrique du Sud, du Brésil, de l’Inde et
de la Fédération de Russie.

Coûts des intrants


Les projections des Perspectives reposent sur des hypothèses concernant les coûts de production, c’est-
à-dire les coûts des semences, de l’énergie, des engrais ainsi que de divers autres intrants faisant ou non
l’objet d’échanges internationaux. Elles sont déterminées par l’évolution d’un indice composite basé sur le
coût de ces intrants et construit en utilisant leur part respective des coûts totaux pour chaque pays et
chaque produit (maintenue constante pendant toute la durée de la période de projection). Les prix de
l’énergie sont représentés par le cours international du pétrole brut exprimé en monnaie nationale.
L’évolution des coûts des intrants échangeables comme les machines et les produits chimiques est
estimée à partir des variations du taux de change réel, et celle des coûts des intrants non échangeables
(principalement les coûts de main-d’œuvre), à partir des variations du déflateur du PIB. Pour les semences
et les engrais, on procède de façon itérative, car les coûts de ces intrants dépendent en partie des prix
des produits cultivés et, dans le cas des engrais, des prix du pétrole brut.

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 83

Les données concernant les cours mondiaux du pétrole en 2018 correspondent au prix du pétrole brut
Brent et sont tirées de la version actualisée des Perspectives économiques de l’OCDE, n° 106 (novembre
2019). Pour 2019, on a utilisé la moyenne annuelle des prix mensuels au comptant et, pour 2020, la
moyenne des prix au jour le jour en décembre 2019. Pour le reste de la période de projection, on suppose
que les prix du pétrole resteront inchangés en termes réels, ce qui implique une hausse en termes
nominaux, avec un baril passant de 65 USD fin 2019 à 78 USD en 2029.

Politiques publiques
Les politiques publiques et leurs réformes ont des conséquences importantes sur les marchés des produits
agricoles, des biocarburants et de la pêche, souvent même sur le plan structurel. Les hypothèses retenues
dans la présente édition des Perspectives tablent sur le maintien des politiques actuellement en vigueur
pendant toute la période de projection.
Le Royaume-Uni est officiellement sorti de l’Union européenne le 1er février 2020. Il est examiné
séparément du reste de l’Union européenne dans le présent rapport, mais les projections reposent sur
l’hypothèse de relations commerciales non perturbées entre le Royaume-Uni et l’Union européenne.
Par ailleurs, l’hypothèse retenue dans les Perspectives est que le niveau des droits de douane entre les
États-Unis et la Chine restera inchangé, mais que d’autres mesures, de nature non tarifaire, seront prises
pour renforcer les échanges entre les deux pays. En particulier, on suppose que le taux d’utilisation des
contingents tarifaires chinois de maïs, de riz et de blé remontera après une courte période de transition.
L’Accord sur la zone de libre-échange continentale africaine (ZLEC) est officiellement entré en vigueur en
mai 2019. Il réunira 55 territoires au sein d’un marché unique comptant plus de 1.3 milliard d’habitants et
affichant un PIB cumulé de 2 260 milliards USD. Les échanges seront régis par les dispositions de l’Accord
à partir de juillet 2020, et 90 % des produits échangés dans la région seront alors exonérés de droits de
douane, proportion qui atteindra 97 % d’ici à la fin de la décennie.

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020


84 

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86 

Notes

1 Dans le graphique 1.5, l’alimentation animale est calculée sur la base de la « ration d'entretien », c’est-à-dire de la
quantité d’aliment dont un animal a besoin pour maintenir son métabolisme sans prendre ni perdre de poids, sans
produire de lait ou sans pondre d’œufs. Environ 25 % des apports d'énergie sont récupérés sous forme de produits
animaux et comptabilisés au titre des aliments destinés à la consommation humaine. De même, la part des
biocarburants rend compte de l’énergie contenue dans l’éthanol et le biodiesel, alors que les drêches de distillerie
séchées sont comptabilisées dans les aliments pour animaux.

2Une analyse de la situation actuelle et des perspectives de la production, la consommation et les échanges de
bananes et de fruits tropicaux dans le monde est présentée dans le chapitre 11 sur les « autres produits ».

3 L’accord de retrait prévoit une période de transition du 1er février 2020 au 31 décembre 2020, durant laquelle le
Royaume-Uni continuera à avoir accès au marché intérieur et à l’Union douanière. Cette période de transition pourra
être prorogée d’un ou deux ans. Si les négociations n’aboutissent pas d’ici à la fin de la période de transition et
qu’aucun accord n’est conclu sur les relations commerciales futures, ce sont les règles de l’OMC qui s’appliqueront.

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2. Dossiers régionaux

Ce chapitre décrit les principales tendances et les nouveaux enjeux


auxquels le secteur agricole est confronté dans les six régions de la FAO, à
savoir l'Asie et Pacifique, l'Afrique subsaharienne, le Proche-Orient et
l'Afrique du Nord, l'Europe et l'Asie centrale, l'Amérique du Nord et
l'Amérique latine et les Caraïbes. Pour chaque région, il fournit des
informations sur les principales caractéristiques régionales (par exemple, la
population, le revenu par habitant, les conditions agro-écologiques et la
dotation en ressources naturelles), puis met en évidence les projections à
moyen terme pour la production, la consommation et les échanges pour la
période 2020-29.

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88 

2.1. Introduction

Depuis l’édition 2013, le chapitre spécial de cette publication s’est focalisé sur les perspectives d’une
région ou d’un pays particulier. Cette année, plutôt que de mettre l’accent sur un endroit particulier, ce
chapitre présente les faits saillants pour les régions définies par la FAO dans le cadre de la mise en œuvre
de son programme de travail général. Ces régions ayant des profils très variés, l’objectif de ces synthèses
n’est pas de les comparer, mais de réunir les principaux messages des Perspectives pour mettre en
évidence les tendances et les enjeux émergents. Cette évaluation porte principalement sur le point final
de la période de projection des Perspectives (2029) par rapport à la période de référence de 2017-19. Ces
synthèses n’incluent pas d’évaluation quantitative de la pandémie COVID-19 présentée dans le chapitre
Vue d’ensemble ; cela sera fait lorsque de plus amples renseignements seront disponibles. Cependant,
les tendances et les enjeux présentés dans ce chapitre sont ceux qui devraient sous-tendre les
Perspectives lorsque les choses se remettront progressivement en place après le « choc » inattendu
causé par la propagation du nouveau coronavirus, en supposant que ses effets sur la production, la
consommation et les échanges de produits alimentaires s’estomperont peu à peu. Les projections
actuelles devraient servir de base pour évaluer la façon dont le choc se répercutera dans les régions au
cours de la prochaine décennie.
Le chapitre est divisé en six sections qui présentent successivement les différentes régions, le texte, les
tableaux et les graphiques étant organisés de manière similaire pour chaque région. Une section Contexte
indique les caractéristiques régionales clés et décrit le cadre dans lequel s’inscrivent les projections pour
la production, la consommation et les échanges présentées dans les sections suivantes. A la fin de chaque
section, des graphiques et tableaux de même type décrivent les principaux aspects des projections
correspondantes.

2.2. Perspectives régionales : Asie et Pacifique

Contexte

La région Asie et Pacifique1 est aussi hétérogène que grande par rapport aux autres régions. L’éventail
des économies est large, allant de pays parmi les moins avancés tels que le Bangladesh à des pays à
revenu élevé tels que le Japon. Avec plus de 4.1 milliards d’habitants, la région accueille plus de la moitié
de la population mondiale. Cependant, elle ne représente qu’environ 30 % des terres agricoles, et si ses
ressources naturelles sont conséquentes, elles sont soumises à une pression croissante. La région
connaît une urbanisation rapide, principalement sous l’impulsion de la Chine, mais le rythme de l’évolution
est soutenu dans l’ensemble des pays. Environ 48 % des personnes vivent en milieu urbain, mais
l’urbanisation devrait atteindre 54 % d’ici 2029. La population de la région progressera au rythme de 0.7 %
par an, soit une augmentation de 324 millions d’habitants, et 445 millions migreront vers les zones
urbaines.
Les pays en développement de la région se classent parmi ceux enregistrant la croissance la plus rapide :
le revenu moyen par habitant de la région devrait progresser de près de 4 % par an au cours des dix
prochaines années, de 5 à 6 % par an en Chine, en Inde et au Viet Nam, et d’environ 3 à 4 % par an en
Thaïlande et en Indonésie. La part de la valeur ajoutée du secteur agricole primaire et des pêches dans
l’économie, qui est en recul, est actuellement d’environ 6 %. La croissance économique rapide a
également fait baisser la part des dépenses alimentaires dans le budget des ménages à environ 15 % en
2017-19, ce qui implique des répercussions considérables de prix et de revenus sur les consommateurs 2.

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020


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De fortes incertitudes pèsent sur la région dans les Perspectives. Les conflits commerciaux actuels n’ont
pas été entièrement résolus. La peste porcine africaine a durement frappé le secteur de la production de
la viande porcine en Chine et dans certaines parties de l’Asie du Sud-Est.

Production

La région, qui détient la place de premier producteur de produits agricoles, halieutiques et aquacoles,
devrait représenter 51 % de la production mondiale agricole dans ces secteurs en 2029. La production
devrait augmenter de 14 % d’ici 2029 par rapport au niveau de référence de 2017-19. La production
végétale, qui représente 64 % de la valeur ajoutée, devrait progresser de 12 %, tandis que la production
animale croîtra de 18 % au cours de la période, repartant d’un niveau de départ bas dû à la peste porcine
africaine. La production animale a diminué de 4 % en 2019, en raison d’une baisse de 9 % en Chine et au
Viet Nam, où la peste porcine africaine a décimé respectivement 30 % et 20 % du cheptel porcin. La
production de poisson devrait progresser de 16 % en raison de l’essor continu de l’aquaculture. Ces taux
de croissance sont nettement inférieurs à ceux d’il y a dix ans, quand la production agricole, halieutique et
aquacole régionale progressait en moyenne de 3 à 4 % par an. La croissance a ralenti lorsque les marchés
intérieurs sont parvenus à maturité, que les orientations ont changé, que des marchés se sont ouverts et
que la concurrence commerciale s’est accrue.
La région compte parmi les principaux producteurs de céréales du monde, notamment de riz, pour lequel
elle représente 90 % de la production mondiale. Sa contribution à la production mondiale de riz, de blé et
de céréales secondaires reste stable tout au long de la période de projection. Si la production de riz et de
blé reste conséquente en Inde, le déstockage du maïs en Chine pourrait être l’occasion de diversifier la
production en privilégiant d’autres produits agricoles dans ce pays.

Graphique 2.1. Ralentissement de la production agricole, halieutique et aquacole


dans la région Asie et Pacifique

% croissance annuelle
5

4.5

3.5

2.5

1.5

0.5

0
2001 2005 2009 2013 2017 2021 2025 2029

Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l’OCDE (base de données),
http://dx.doi.org/10.1787/agr-outl-data-fr.
StatLink 2https://doi.org/10.1787/888934141741

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90 

En raison de la rareté des terres dans les pays dans l’ensemble de la région, la croissance de la production
végétale découlera d’une amélioration et d’une intensification de la productivité. Le développement de
l’irrigation et l’amélioration des variétés de semences représentent une grande partie de la croissance de
la production, mais l’environnement et la sécurité alimentaire suscitent de plus en plus de préoccupations
du fait de la rareté des ressources hydrauliques et de l’utilisation massive d’intrants chimiques. Les récoltes
multiples et les cultures séquentielles permettront de limiter le développement de l’utilisation des terres à
3 millions d’hectares supplémentaires, alors que la superficie cultivée augmentera de 13 Mha, qui seront
principalement consacrés au riz, au maïs, au soja et aux légumineuses.
Pendant la période de projection, la production animale s’expliquera en grande partie par des gains de
productivité attribuables à un recours accru aux aliments pour animaux et à une amélioration de la
sélection animale. La superficie des pâturages devrait diminuer de 12 Mha au cours de la prochaine
décennie et le nombre d’animaux progressera plus lentement que la production totale de viande. En
revanche, la hausse de l’utilisation des aliments pour animaux sera plus rapide que la croissance de la
production animale, qui devrait ralentir en partie sous l’effet des conséquences actuelles de la peste
porcine africaine en Chine et de ses répercussions attendues dans d’autres pays de la région.
Près de 70 % de la production mondiale de poisson provient de la région Asie et Pacifique, la production
halieutique et aquacole de la Chine constituant la majeure partie de cette production régionale. Les
évolutions de l’efficience et de la durabilité définies dans le 13e Plan quinquennal de la Chine devraient
modérer la croissance ; la région représentera néanmoins 85 % de la croissance mondiale de la production
dans le secteur.
Les émissions totales de GES de la région devraient augmenter de 6 % d'ici 2029, celles provenant de
sources végétales et animales de 3 % et 9 % respectivement.

Consommation

Dans cette région où la croissance démographique ralentit, mais où la hausse des revenus est soutenue,
la demande d’aliments riches en nutriments et à forte teneur énergétique augmentera. L’apport moyen en
calories devrait augmenter de 170 kcal pour atteindre 3 000 kcal par jour en moyenne, principalement
sous l’effet d’une augmentation de la consommation d’huile végétale et de produits d’origine animale,
notamment les produits laitiers. L’apport moyen en protéines augmentera de 5 grammes pour atteindre
85 grammes par jour, principalement en raison de la hausse de la consommation de produits laitiers et de
viande.
Les modes de vie urbanisés entraîneront une augmentation de la consommation de sucres et de matières
grasses qui dépassera celle de la majorité des autres groupes d’aliments. Combinée à une forte croissance
démographique dans plusieurs pays de la région tels que l’Inde, la consommation d’huile végétale
dépassera la moyenne mondiale d’ici 2029, atteignant 21 kg par habitant et par an. Les sucres et les
matières grasses représenteront 22 % des calories totales dans la région d’ici 2029 et seront le seul groupe
d’aliments à accroître leur part de calories durant la période de projection.
La consommation de riz par habitant, qui est tellement importante dans de nombreux pays de la région,
représentant souvent jusqu’à 50 % de la disponibilité de calories ou plus, devrait progresser lentement au
mieux, et diminuer dans de nombreux pays tels que la Chine, la Thaïlande et le Viet Nam. La
consommation de riz par habitant dans la région devrait augmenter de moins de 1 %, étant donné que la
hausse de la consommation en Inde compense la baisse dans d’autres pays.
La consommation de viande augmentera de 1.5 kg par personne pour atteindre une consommation
annuelle moyenne de 35 kg par personne (ou 8 % des calories quotidiennes). Cependant, il existe
d’importants écarts au sein de la région : dans des pays tels que la Corée du Sud et le Viet Nam, la
demande augmente de plus de 5 kg, tandis qu’en Inde et au Pakistan, la demande progressera de moins

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020


 91

d’un kilogramme. La consommation de produits laitiers progressera de 25 %, principalement tirée par la


consommation en Asie du Sud. Les produits laitiers représenteront 15 % des calories totales en Inde et
au Pakistan en 2029.
Sous l’effet combiné de la hausse de la production de viande et de produits laitiers et de l’intensification,
l’utilisation des aliments pour animaux devrait augmenter de plus de 50 % d’ici 2029. L’utilisation de maïs
et de tourteaux protéiques pour l’alimentation animale devrait croître respectivement de 58 % et 65 %.
Une telle croissance des aliments pour animaux est également associée à une commercialisation accrue
des exploitations agricoles et à une diminution des élevages de basse-cour où les animaux peuvent être
nourris avec des aliments autres que des céréales.
La région Asie et Pacifique devrait représenter 33 % de l’augmentation mondiale de l’utilisation d’éthanol
et de 62 % de celle de biodiesel, étant donné les nouvelles obligations d’incorporation de la Chine et de
l’Indonésie. En Chine, le taux d’incorporation atteindra environ 4 % et dopera les importations de manioc,
qui devraient provenir essentiellement de Thaïlande.
Selon les présentes Perspectives, l’ambition attachée à l’E10 en Chine ne sera pas concrétisée en 2029 ;
il est supposé en revanche que l’essence contiendra 4 % d’éthanol. Si l’on considère que la demande
d’éthanol correspondante sera essentiellement satisfaite par des matières premières agricoles
domestiques, cela signifie que le pays produira 5 milliards de litres supplémentaires. Ces Perspectives
supposent que le gouvernement indonésien mettra en œuvre le programme B30 dans l’ensemble du pays
comme prévu, mais l’atteinte de l’objectif de hausse de la demande de biocarburants visé dépendra en
grande partie de la relation entre les prix intérieurs et les prix internationaux de l’huile de palme. En 2030,
la demande de biodiesel devrait atteindre environ 7 milliards de litres.
En Indonésie, une hausse de la teneur obligatoire en biocarburants devrait rediriger l’offre intérieure d’huile
de palme vers le marché du biodiesel, et pourrait aider à catalyser les investissements dans le secteur. La
disponibilité limitée des terres et les prix bas de l’huile végétale entraînent des retards dans le
renouvellement des plants de palmiers à huile, ce qui favorisera un ralentissement de la croissance de la
production d’huile végétale dans la région au cours de la période de projection. La production augmentera
de 17 % d’ici 2029, contre 65 % au cours de la décennie écoulée.

Échanges

La région est la première région importatrice de produits agricoles primaires et représente une part de plus
de 40 % des importations mondiales ; avec le dépassement de l’offre par la demande, les importations
nettes tendent à augmenter à moyen terme. Les importations les plus importantes sont celles de soja en
Chine, qui ont été réduites ces dernières années sous l’effet de mesures commerciales. Elles devraient
progresser de nouveau à moyen terme. Les importations de blé et de maïs sont également importantes et
en progression.
Les importations nettes de produits de l’élevage augmentent. Si les exportations de viande bovine de
l’Inde, de l’Australie, de la Nouvelle-Zélande et de la Thaïlande continuent de progresser lentement, elles
sont largement compensées par la hausse des importations en Chine, en Indonésie, en Malaisie, en
Corée, au Viet Nam et dans d’autres pays de la région. Les importations nettes de viande porcine ont suivi
une tendance à la hausse ces dix dernières années et ont culminé à 6 Mt en 2019 du fait de la flambée
épizootique de peste porcine africaine. Les importations de volaille de la région ont également augmenté.
En outre, la région compte parmi les principaux exportateurs, contribuant à hauteur de 30 % aux
exportations mondiales. Les exportations de riz, premier produit agricole primaire exporté, devraient
atteindre 55 Mt, tirées principalement par l’Inde, la Thaïlande et le Viet Nam.

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Graphique 2.2. Évolution de la superficie récoltée et de l’utilisation des terres


dans la région Asie et Pacifique

Superficie récoltée par groupe de produits (Mha)

Céréales Légumineuses, racines, tubercules Oléagineux Plantes sucrières Autres productions végétales

10 525

2017-2019 313 086 67 355 51 206

29 083
11 183

2029 317 383 71 845 53 600

30 715

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%

Variation absolue de l'utilisation des terres, 2017-19 à 2029 Variation en pourcentage de l'utilisation des terres, 2017-19 à 2029
Mt Cultures Pâturage Forêts Autres % Cultures Pâturage Forêts Autres
15000 6

10000 4

2
5000
0
0
-2
-5000
-4
-10000 -6

-15000 -8
Chine Inde Asie du Sud Autres Moins Développés Chine Inde Asie du Sud Autres Moins Développés
Est avancés Est avancés

Graphique 2.3. Production animale dans la région Asie et Pacifique


Mt Boeuf, veau Viande porcine Viande de volaille Viande ovine
100
90
80
70
60
50
40
30
20
10
0
2017-19 2029 2017-19 2029 2017-19 2029 2017-19 2029 2017-19 2029 2017-19 2029
Chine Inde Asie du Sud Est Moins avancés Développés Autres

Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l’OCDE (base de données),
http://dx.doi.org/10.1787/agr-outl-data-fr.

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Graphique 2.4. Demande de produits agricoles par groupe de produits et disponibilité des aliments
dans la région Asie et Pacifique
Croissance annuelle de la demande totale de denrées alimentaires, d'aliments pour animaux et d'autres utilisations
% Due à l'augmentation de la demande par tête (alimentation et autre usage) En raison de la croissance démographique
6

0
2017-19 2029 2017-19 2029 2017-19 2029 2017-19 2029 2017-19 2029 2017-19 2029 2010-19 2020-29
Céréales Viande Poissons Produits laitiers frais Racines et tubercules Sucre Huile végétale

Disponibilité calorique par personne et par jour Disponibilité en protéines par personne et par jour

kcal Aliments de base Animal Graisses Edulcorants g Aliments de base Animal


3500 120
3000 100
2500
80
2000
60
1500
40
1000
500 20
0 0
2017-19

2029

2017-19

2029

2017-19

2029

2017-19

2029

2017-19

2029

2017-19

2029

2017-19

2029

2017-19

2029

2017-19

2029

2017-19

2029

2017-19

2029

2017-19

2029
Chine Inde Asie du Moins Développés Autres Chine Inde Asie du Moins Développés Autres
Sud Est avancés Sud Est avancés

Note : partie haute – la croissance démographique est calculée en partant de l’hypothèse que la demande par habitant reste au niveau de la
dernière année de la décennie précédente. Partie basse – matières grasses : beurre et huiles. Origine animale : œufs, poisson, viande et
produits laitiers à l’exception du beurre. Aliments de base : céréales, légumineuses et racines.
Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l’OCDE (base de données),
http://dx.doi.org/10.1787/agr-outl-data-fr.

Graphique 2.5. Balances commerciales agricoles de la région Asie et Pacifique,


en valeur constante
Chine Inde Asie et Pacifique développés
mrd USD PMA Asie et Pacifique Autres Asie et Pacifique Asie pacifique
20

10

-10

-20

-30

-40

-50

-60

-70
2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022 2023 2024 2025 2026 2027 2028 2029

Note : exportations nettes (exportations moins importations) des produits agricoles pris en compte dans les Perspectives agricoles, mesurées
en dollars constants de 2004-06.
Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l’OCDE (base de données),
http://dx.doi.org/10.1787/agr-outl-data-fr.
StatLink 2https://doi.org/10.1787/888934141760

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Tableau 2.1. Indicateurs régionaux : Asie et Pacifique


Moyenne % Croissance 2
2007-09 2017-19 2029 Base à 2010-19 2020-29
(base) 2029
Hypothèses macroéconomiques
Population 3 766 151 4 146 172 4 469 965 7.81 0.94 0.65
PIB par habitant1 (kUSD ) 4.94 7.10 10.55 48.62 3.61 3.76
Production (mrd USD)
Valeur nette de la production agricole, halieutique et 1163.5 1457.8 1738.4 19.25 1.96 1.75
aquacole 3
Valeur nette de la production végétale3 289.8 350.0 404.4 15.53 1.35 1.31
Valeur nette autre production, hors production végétale 3 449.5 578.1 710.5 22.90 2.18 1.90
Valeur nette de la production animale3 234.9 282.2 334.5 18.54 1.62 2.17
Valeur nette de la production halieutique et aquacole 3 189.2 247.4 288.9 16.79 2.73 1.54
Quantité produite(kt)
Céréales 920 977 1 142 689 1 314 673 15.05 1.58 1.34
Légumineuses 28 075 38 062 46 458 22.06 2.53 1.73
Racines et tubercules 70 862 91 745 106 626 16.22 2.52 1.23
Oléagineux4 67 035 76 800 91 175 18.72 0.65 1.34
Viande 107 832 129 669 149 862 15.57 1.11 2.41
Produits laitiers5 32 920 47 315 62 517 32.13 3.77 2.45
Poisson 92 068 120 284 140 453 16.77 2.72 1.54
Sucre 57 254 72 553 83 823 15.53 1.37 1.89
Huile végétale 78 707 121 646 146 573 20.49 4.05 1.56
Production des biocarburants (mln L)
Biodiesel 1 791 10 208 12 435 21.81 14.26 0.16
Ethanol 10 407 16 459 20 421 24.07 4.07 1.08
Utilisation des terres (kha)
Utilisation totale des terres agricoles 1 440 311 1 404 635 1 397 114 -0.54 -0.35 -0.05
Utilisation totale des terres pour la production végétale6 491 474 515 691 519 675 0.77 0.40 0.06
Utilisation totale des terres pour les pâturages7 948 837 888 943 877 439 -1.29 -0.77 -0.12
Emissions directes de GES (Mt CO2-eq)
Total 2176 2345 2489 6.12 0.46 0.53
Végétaux 1010 1084 1113 2.67 -0.01 0.25
Animaux 1166 1261 1376 9.08 0.88 0.76
Demande et sécurité alimentaire
Disponibilité quotidienne en calories par habitant (kcal) 2664 2826 2992 5.87 0.50 0.57
Disponibilité quotidienne en protéines par habitant8(g) 74 81 85 5.36 0.92 0.54
Disponibilité alimentaire par habitant (kg)
Produits de base9 173.4 178.9 180.8 1.09 0.18 0.05
Viande 23.4 26.6 28.4 7.01 0.63 1.44
Produits laitiers5 8.5 11.4 14.1 24.02 3.03 1.88
Poisson 21.5 26.0 28.2 8.67 1.98 0.81
Sucre 15.9 17.8 20.4 14.61 1.39 1.29
Huile végétale 13.4 17.8 21.1 18.36 3.13 1.45
Echanges (Mrd USD)
Echanges nets3 -13.5 -51.6 -62.6 21.31 .. ..
Valeur nette des exportations3 93.1 122.6 139.3 13.62 1.46 1.48
Valeur nette des importations3 106.7 174.2 201.9 15.90 4.58 1.09

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Moyenne % Croissance 2
2007-09 2017-19 2029 Base à 2010-19 2020-29
(base) 2029
Taux d’autosuffisance10
Céréales 96.4 94.1 94.3 0.27 -0.49 0.04
Viande 97.9 94.9 95.3 0.43 -0.40 0.27
Sucre 95.5 96.4 91.4 -5.10 0.05 -0.14
Huile végétale 116.9 110.8 106.7 -3.73 -0.62 -0.27

Note : 1. PIB par habitant exprimé en milliers de dollars. 2. Taux de croissance des moindres carrés (voir le glossaire). 3. La valeur nette de la
production agricole, halieutique et aquacole est calculée selon la méthode de FAOSTAT, fondée sur l’ensemble de produits représenté dans le
modèle Aglink-Cosimo, évalué aux prix de référence internationaux moyens pour 2004-06. Les projections des cultures ne faisant pas partie du
modèle ont été calculées en utilisant les tendances à long terme. 4. Les graines oléagineuses représentent le soja et les autres oléagineux. 5. Les
produits laitiers comprennent le beurre, le fromage, le lait en poudre et les produits laitiers frais, exprimés en équivalent extrait sec. 6. La superficie
d’utilisation des terres arables rend compte des récoltes multiples de cultures arables. 7. L’utilisation des pâturages représente les terres
disponibles pour le pacage des ruminants. 8. Les calories quotidiennes par habitant représentent la disponibilité, et non l’apport. 9. Les aliments
de base représentent les céréales, les oléagineux, les légumineuses, les racines et les tubercules. 10. Le taux d’autosuffisance correspond à la
production / (production + importations - exportations).
Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l’OCDE (base de données),
http://dx.doi.org/10.1787/agr-outl-data-fr.

2.3. Perspectives régionales : Afrique subsaharienne

Contexte

Le profil de la croissance démographique et économique de l’Afrique subsaharienne3 est unique parmi les
six régions4. La croissance démographique est la plus forte observée, et si l’urbanisation progresse
rapidement, elle est de loin la plus faible de toutes les régions. La région devrait compter quelque
329 millions de personnes supplémentaires d’ici 2029 par rapport à la période de référence de 2017-19,
sa population augmentant de plus de 2.5 % par an. Si près des deux tiers de ces personnes
supplémentaires vivront en milieu urbain, 55 % de la population continuera de vivre en milieu rural en
2029. En règle générale, les économies de la région sont très dépendantes sur le plan des produits liés
aux ressources, dont l’agriculture, le pétrole et les métaux. La pêche, l’agriculture et la sylviculture
représentent environ 16 % du PIB et cette part devrait avoisiner les 13 % en 2029. La croissance
économique par habitant ne devrait pas être aussi soutenue que dans les pays émergents, augmentant
de 1.3 % par an pendant la période de projection. La performance économique varie considérablement au
sein de la région, les pays les moins avancés progressant plus rapidement, mais en partant d’un niveau
plus bas. Les revenus moyens par habitant dans la région, qui s’élèvent à 1 700 USD, sont les plus faibles
à l’échelle mondiale et devraient atteindre 1 900 USD en 2029. Toutefois, les revenus moyens par habitant
des pays les moins avancés devraient tout juste atteindre 1 100 USD par an. Les ménages de la région
consacrent en moyenne environ 38 % de leurs revenus à l’alimentation, mais cette part varie
considérablement selon les pays, s’échelonnant entre 18 % en Afrique du Sud et environ 50 % au
Rwanda5. Néanmoins, avec une disponibilité de calories par habitant nettement inférieure à celle des
autres régions, toute variation brutale des prix alimentaires ou des revenus risque d’avoir de graves
répercussions sur la sécurité alimentaire et le bien-être économique.
L’Afrique subsaharienne est une région diversifiée sur le plan agroécologique, riche en terres, qui
représente 14 % des terres cultivées et 21 % des pâturages à l’échelle mondiale. Néanmoins, le secteur
agricole dans de nombreux pays manque de terres en raison de la densité de population élevée dans les
zones rurales, de sorte que la plupart des terres disponibles sont concentrées dans quelques pays ou sont
en grande partie boisées. La région n’a donc produit que 7 % de la valeur mondiale de la production
agricole, halieutique et aquacole en 2017-19. En revanche, étant donné les besoins de consommation

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96 

conséquents, la région a consommé 37 % des racines et tubercules, 21 % des légumineuses et seulement


7 % des céréales à l’échelle mondiale. Par rapport à d’autres régions, la consommation de sucre et d’huile
végétale de l’Afrique subsaharienne est également restée faible, avec une part de seulement 7 % de
l’utilisation mondiale pour les deux produits. Globalement, le taux d’autosuffisance de l’Afrique
subsaharienne pour les principaux produits alimentaires diminue avec l’augmentation rapide de la
population de la région, qui dépasse le rythme de la croissance de l’offre intérieure.

Production

La production agricole, halieutique et aquacole de la région devrait augmenter de 21 % au cours des dix
prochaines années en valeur ajoutée nette, ce qui signifie que la production par tête poursuivra la baisse
entamée en 2015 (Graphique 2.6). La production végétale devrait représenter plus des trois quarts de la
production totale, tandis que la part des produits de l’élevage augmentera légèrement pour atteindre 16 %
et que la part de la production halieutique et aquacole passera sous les 8 %. Les aliments de base pour
l'alimentation humaine et animale, à savoir les céréales secondaires, les légumineuses, les racines et les
tubercules, seront les principales sources de croissance pour la région. Pour chacun de ces produits, la
part de la région sur les marchés mondiaux augmentera au cours de la période de projection. En 2029, la
région de l’Afrique subsaharienne pourrait représenter plus de 40 % de la production mondiale de racines
et de tubercules, 8 % de celle de céréales secondaires et 20 % de celle de légumineuses. Le soutien au
secteur du coton, associé à un élargissement des superficies en Afrique de l’Ouest, soutiendra la
production de coton, qui devrait progresser de près de 40 % d’ici 2029 à l’échelle régionale.
La superficie récoltée devrait croître de plus de 4 Mha d’ici 2029. En raison de l’intensification des
systèmes de culture (par exemple, la double récolte), cette croissance nette est attendue, malgré une
légère diminution de l’utilisation des terres agricoles. Le développement de la culture du riz dans la région,
notamment au Nigeria, devrait se fonder sur la réalisation de plusieurs récoltes par an. La culture
intercalaire, qui est également une pratique courante dans les régions productrices de soja en Afrique du
Sud, permet d’obtenir plusieurs cultures sur une seule parcelle.

Graphique 2.6. Valeur nette de la production des secteurs agricole, halieutique et aquacole
par habitant en Afrique subsaharienne
2010=1
1.1

1.05

0.95

0.9

0.85

0.8
2013

2018
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012

2014
2015
2016
2017

2019
2020
2021
2022
2023
2024
2025
2026
2027
2028
2029

Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l’OCDE (base de données),
http://dx.doi.org/10.1787/agr-outl-data-fr.
StatLink 2https://doi.org/10.1787/888934141779

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 97

Dans d’autres parties de la région, le développement de l’utilisation des terres agricoles est limité par
diverses sources d’incertitude, notamment la tendance au morcellement de l’espace agricole, les conflits
dans les pays riches en terres et la présence d’autres utilisations concurrentes telles que l’exploitation
minière et l’étalement urbain.
Le rendement moyen des céréales dans la région devrait augmenter de 16 % au cours de la période de
projection, soit à peu près au même rythme qu’au cours de la décennie écoulée. Le rendement des
grandes cultures de la région continuera à augmenter, grâce à des investissements dans des variétés
végétales améliorées et adaptées à l’environnement local, ainsi qu’à des pratiques de gestion optimisées.
La croissance rapide des rendements dans la région aidera à réduire l’écart avec les rendements atteints
dans le reste du monde, qui en moyenne sont plus de deux fois supérieurs à ceux de l’Afrique
subsaharienne. Même si l’amélioration de la productivité jouera un rôle essentiel dans la croissance de la
production à moyen terme, la région aura des difficultés à combler entièrement l’écart de rendement en
raison de l’utilisation limitée des intrants, de l’irrigation et de l’infrastructure des exploitations.
La production animale devrait croître de 25 % au cours des dix prochaines années, les secteurs de la
production de volaille et de la production laitière enregistrant les augmentations les plus rapides. La région
produira 1.1 Mt de viande bovine supplémentaire, du fait d’une augmentation de 17 % du nombre
d’animaux et d’une augmentation de 5 % de la productivité d’ici 2029. D’ici là, la région comptabilisera
18 % du cheptel bovin mondial. La production de viande ovine augmentera plus rapidement ces dix
prochaines années, la part de la région dans la production mondiale passera de 1 % à 14 % d’ici 2029. La
production de viande sera basée principalement sur de plus grands troupeaux, qui paîtront sur une
superficie de pâturages en recul, tandis que l’utilisation des aliments pour animaux restera stable,
augmentant proportionnellement à la production moyenne de viande au cours des dix prochaines années.
S’agissant de la volaille, l’utilisation accrue d’aliments pour animaux favorisera une hausse de la
production à mesure que la chaîne d’approvisionnement se modernisera dans des pays tels que l’Afrique
du Sud et la Zambie.
D’après les projections de production, les émissions directes de GES d’origine agricole devraient
progresser de plus de 18 % d’ici 2029 par rapport à la période de référence. L’Afrique subsaharienne
représentera 44 % de l’augmentation mondiale des émissions directes d’origine agricole et atteindra une
part de 17 % des émissions directes mondiales en 2029.

Consommation

La croissance démographique reste de loin le principal moteur de l’augmentation de la consommation


totale des principaux produits alimentaires. Avec la hausse de l’utilisation des calories et l’accroissement
démographique, la part de la région dans la consommation mondiale de calories devrait augmenter,
passant d’environ 11 % pendant la période de référence à 13 % en 2029, constituant l’une des principales
sources de la demande supplémentaire pour le secteur agricole mondial.
Pour de nombreux produits, dont les céréales, les légumineuses, le sucre et l’huile végétale, les niveaux
de consommation par habitant sont actuellement les plus faibles du monde. Ces produits devraient
enregistrer une croissance substantielle au cours des dix prochaines années.

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98 

Néanmoins, l’apport calorique devrait rester le plus faible du monde, augmentant de 75 kcal par jour au
cours de la période de projection, pour atteindre environ 2 510 calories quotidiennes par personne en
2029, la moyenne mondiale prévue étant de 3 014 calories. Une part croissante de calories viendra des
céréales, de l’huile végétale et du sucre, tandis que la consommation de viande et de poisson par habitant
n’augmentera pas sur les dix prochaines années, ce qui limitera donc les gains en nutriments vitaux.
La région concentre la majeure partie des personnes pauvres et sous-nourries du monde et a donc besoin
d’améliorer la disponibilité, l’accessibilité et l’utilisation des produits alimentaires.
Les racines et tubercules, suivis par les céréales, sont les principales sources d’alimentation animale pour
le secteur de l’élevage de la région. Toutefois, les aliments pour animaux sont peu utilisés dans la région,
où ils ne représentent que 4 % de la consommation mondiale.

Échanges

La plupart des produits alimentaires de base de la région sont produits pour la consommation intérieure
plutôt que pour les exportations, et la région s’appuie de plus en plus sur les importations pour combler
l’écart entre production et consommation intérieures.
Le déficit commercial de la région pour les principaux produits alimentaires devrait se creuser. Évalué en
prix de référence mondiaux constants (2004-06), le déficit devrait passer d’environ 18 milliards USD à
31 milliards USD en 2029.
Les volumes d’importation des céréales, de la viande, du sucre et des huiles augmentent. À l’exception du
sucre, les importations progressent à un rythme plus rapide que la production ou les exportations. En
réalité, les exportations diminuent pour la quasi-totalité des principaux produits agricoles. La région n’est
pas autosuffisante pour les produits agricoles de base et sa dépendance aux importations devrait même
s’accentuer au cours des dix prochaines années.
La majorité de la production de coton est vendue sur les marchés mondiaux, où la région devrait jouer un
rôle croissant durant la période de projection. Près de 90 % de la production de coton de la région sera
exportée en 2029, dont la majeure partie proviendra des pays les moins avancés de la région. La région
représentera 18 % des exportations mondiales de coton d’ici 2029. Compte tenu des prix favorables du
coton anticipés pendant la période de projection, le secteur devrait voir sa part dans la valeur totale de la
production végétale augmenter légèrement pour la région.

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020


 99

L’amélioration des échanges internes dans la région de l’Afrique subsaharienne est un objectif important.
À la suite de l’accord de libre-échange continental africain signé en 2019, les droits de douane seront
réduits à zéro pour 90 % des produits en provenance des pays signataires d’ici 2020, et pour 97 % des
produits d’ici 2030. D’après les estimations récentes de la Commission économique des Nations unies
pour l’Afrique, l’accord devrait entraîner une augmentation des échanges de produits agricoles et
alimentaires sur le continent africain de 20 à 35 % (ou de 10 à 17 milliards de dollars). Les gains
intrarégionaux devraient être particulièrement importants pour les produits carnés, le lait et les produits
laitiers, le sucre, les boissons et le tabac, les fruits et légumes et les noix, ainsi que pour le riz paddy et le
riz transformé. Cependant, il existe des obstacles non tarifaires importants aux échanges et ceux-ci sont
plus difficiles à supprimer ou à réduire. Le coût élevé du transport routier, qui résulte de la médiocrité des
infrastructures, ainsi que l'inefficacité des postes frontières sont des facteurs importants à cet égard.
D'autres mesures non tarifaires telles que les réglementations sanitaires et phytosanitaires ont augmenté
au fil du temps et l'imposition de contrôles discrétionnaires des exportations empêche une meilleure
intégration du marché. Le Graphique 2.7 présente le prix du maïs dans diverses villes de la région,
illustrant le manque d’intégration des marchés du fait d’obstacles tarifaires et non tarifaires.

Graphique 2.7. Les écarts de prix importants du maïs dans la région indiquent une faible
intégration des marchés
USD/tonne
400

350

300

250

200

150
Addis-Abeba Eldoret Nairobi Maputo Nampula Randfontain Kampala Lire Arusha Dar Es Iringa
(maïs blanc) Salaam
Ethiopie Kenya Mozambique Afrique du Ouganda Tanzanie
sud

Note : Prix de gros collectés par l'outil FAO GIEWS FPMA pour 2018
Source: FAO GIEWS FPMA (2020).
StatLink 2https://doi.org/10.1787/888934141798

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020


100 

Graphique 2.8. Évolution de la superficie récoltée et de l’utilisation des terres


en Afrique subsaharienne

Superficie récoltée par groupe de produits (Mha)

Céréales Légumineuses, racines, tubercules Oléagineux Plantes sucrières Autres productions végétales

1 361

2017-2019 94 779 62 358 14 207

5 945
1 445

2029 96 011 64 399 14 231

5 790

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%

Variation absolue de l'utilisation des terres, 2017-19 à 2029 Variation en pourcentage de l'utilisation des terres, 2017-19 à 2029

Mt Cultures Pâturage Forêts Autres % Cultures Pâturage Forêts Autres


10000 15
8000
10
6000
5
4000
2000 0

0 -5
-2000
-10
-4000
-15
-6000
-8000 -20
Nigeria Afrique du sud Ethiopie Moins avancésAutres Afrique Nigeria Afrique du sud Ethiopie Moins Autres Afrique
subsah. avancés subsah.

Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l’OCDE (base de données),
http://dx.doi.org/10.1787/agr-outl-data-fr.

Graphique 2.9. Production animale en Afrique subsaharienne


Mt Boeuf, veau Viande porcine Viande de volaille Viande ovine
8

0
2017-19 2029 2017-19 2029 2017-19 2029 2017-19 2029 2017-19 2029
Nigeria Afrique du sud Ethiopie Moins avancés Autres Afrique subsah.

Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l’OCDE (base de données),
http://dx.doi.org/10.1787/agr-outl-data-fr.
PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020
 101

Graphique 2.10. Demande de produits agricoles par groupe de produits et disponibilité des
aliments en Afrique subsaharienne
Croissance annuelle de la demande totale de denrées alimentaires, d'aliments pour animaux et d'autres utilisations
% Due à l'augmentation de la demande par tête (alimentation et autre usage) En raison de la croissance démographique
6
5
4
3
2
1
0
-1
-2
-3
2017-19 2029 2017-19 2029 2017-19 2029 2017-19 2029 2017-19 2029 2010-19 2020-29 2010-19 2020-29
Céréales Viande Poissons Produits laitiers frais Racines et tubercules Sucre Huile végétale

Disponibilité calorique par personne et par jour Disponibilité en protéines par personne et par jour
kcal Aliments de base Animal Graisses Edulcorants g Aliments de base Animal
3500 100
90
3000 80
2500 70
2000 60
50
1500 40
1000 30
20
500 10
0 0
2017-19

2029

2017-19

2029

2017-19

2029

2017-19

2029

2017-19

2029

2017-19

2029

2017-19

2029

2017-19

2029

2017-19

2029

2017-19

2029
Nigeria Afrique du sud Ethiopie Moins Autres Afrique Nigeria Afrique du sud Ethiopie Moins Autres Afrique
avancés subsah. avancés subsah.

Note : partie haute – la croissance démographique est calculée en partant de l’hypothèse que la demande par habitant reste au niveau de la
dernière année de la décennie précédente. Partie basse – matières grasses : beurre et huiles. Origine animale : œufs, poisson, viande et
produits laitiers à l’exception du beurre. Aliments de base : céréales, légumineuses et racines.
Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l’OCDE (base de données),
http://dx.doi.org/10.1787/agr-outl-data-fr.

Graphique 2.11. Balances commerciales agricoles de l'Afrique subsaharienne


Nigeria Ethiopie Afrique du sud
mrd USD Autres Afrique subsah. Moins avancés Afrique subsah.
5

-5

-10

-15

-20

-25

-30

-35
2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022 2023 2024 2025 2026 2027 2028 2029

Note : exportations nettes (exportations moins importations) des produits agricoles pris en compte dans les Perspectives agricoles, mesurées
en dollars constants de 2004-06.
Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l’OCDE (base de données),
http://dx.doi.org/10.1787/agr-outl-data-fr.
StatLink 2https://doi.org/10.1787/888934141817

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102 

Tableau 2.2. Indicateurs régionaux : Afrique subsaharienne


Moyenne % Croissance 2
2007- 2017-19 2029 Base à 2010- 2020-
09 (base) 2029 19 29
Hypothèses macroéconomiques
Population 786 849 1 032 263 1 361 31.90 2.74 2.53
538
PIB par habitant1 (kUSD ) 2.24 2.61 3.13 20.23 1.04 1.93
Production (mrd USD)
Valeur nette de la production agricole, halieutique et 139.6 180.5 224.2 24.18 1.97 2.06
aquacole3
Valeur nette de la production végétale3 39.5 55.0 67.1 22.08 2.86 1.78
Valeur nette autre production, hors production végétale 3 65.8 81.8 104.4 27.57 1.44 2.28
Valeur nette de la production animale3 22.8 27.8 35.5 27.79 1.35 2.47
Valeur nette de la production halieutique et aquacole 3 11.6 15.9 17.1 7.73 2.86 1.07
Quantité produite (kt)
Céréales 109 695 141 025 169 397 20.12 2.42 1.66
Légumineuses 12 350 17 788 19 758 11.08 2.83 0.93
Racines et tubercules 56 740 86 825 112 016 29.01 3.67 2.28
Oléagineux4 8 044 11 149 13 288 19.18 2.26 1.58
Viande 9 080 11 715 14 675 25.27 2.36 2.21
Produits laitiers5 3 163 3 543 4 701 32.66 0.11 2.78
Poisson 5 626 7 695 8 291 7.75 2.84 1.07
Sucre 6 445 7 632 10 174 33.31 1.56 2.53
Huile végétale 4 657 6 855 8 106 18.24 2.82 1.37
Production des biocarburants (mln L)
Biodiesel 0.04 0.04 0.06 41.11 0.00 3.51
Ethanol 498 827 1 056 27.61 5.95 2.16
Utilisation des terres (kha)
Utilisation totale des terres agricoles 873 660 888 354 886 033 -0.26 0.09 -0.02
Utilisation totale des terres pour la production végétale6 196 204 210 088 207 202 -1.37 0.39 -0.13
Utilisation totale des terres pour les pâturages7 677 456 678 266 678 831 0.08 0.01 0.01
Emissions directes de GES (Mt CO2-eq)
Total 618 827 972 17.54 2.81 1.49
Végétaux 216 262 306 16.56 1.34 1.31
Animaux 402 565 666 18.00 3.56 1.57
Demande et sécurité alimentaire
Disponibilité quotidienne en calories par habitant (kcal) 2 393 2 438 2 504 2.71 0.00 0.30
Disponibilité quotidienne en protéines par habitant8 (g) 61 62 62 0.30 -0.16 0.11
Disponibilité alimentaire par habitant (kg)
Produits de base9 176.9 191.9 196.6 2.41 0.65 0.25
Viande 10.4 10.7 10.4 -2.51 -0.23 -0.07
Produits laitiers5 4.6 3.8 3.8 0.62 -2.61 0.28
Poisson 9.0 9.0 8.2 -8.85 -0.70 -0.70
Sucre 10.8 12.0 13.4 11.75 1.09 1.07
Huile végétale 7.0 8.7 9.1 4.96 1.18 0.49
Echanges (Mrd USD)
Echanges nets3 -12.5 -17.8 -30.7 72.61 .. ..
Valeur nette des exportations3 7.3 9.7 9.4 -3.78 1.78 -0.55
Valeur nette des importations3 19.8 27.5 40.1 45.64 2.60 3.48

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020


 103

Moyenne % Croissance 2
2007- 2017-19 2029 Base à 2010- 2020-
09 (base) 2029 19 29
Taux d’autosuffisance10
Céréales 84.1 80.8 74.9 -7.3 -0.66 -0.74
Viande 88.4 85.0 82.9 -2.5 -0.13 -0.24
Sucre 76.1 61.9 55.1 -11.0 -2.03 -1.08
Huile végétale 58.3 53.4 47.1 -11.7 -1.23 -1.26

Note : 1. PIB par habitant exprimé en milliers de dollars. 2. Taux de croissance des moindres carrés (voir le glossaire). 3. La valeur nette de la
production agricole, halieutique et aquacole est calculée selon la méthode de FAOSTAT, fondée sur l’ensemble de produits représenté dans le
modèle Aglink-Cosimo, évalué aux prix de référence internationaux moyens pour 2004-06. Les projections des cultures ne faisant pas partie du
modèle ont été calculées en utilisant les tendances à long terme. 4. Les graines oléagineuses représentent le soja et les autres oléagineux. 5. Les
produits laitiers comprennent le beurre, le fromage, le lait en poudre et les produits laitiers frais, exprimés en équivalent extrait sec. 6. La superficie
d’utilisation des terres arables rend compte des récoltes multiples de cultures arables. 7. L’utilisation des pâturages représente les terres
disponibles pour le pacage des ruminants. 8. Les calories quotidiennes par habitant représentent la disponibilité, et non l’apport. 9. Les aliments
de base représentent les céréales, les oléagineux, les légumineuses, les racines et les tubercules. 10. Le taux d’autosuffisance correspond à la
production / (production + importations - exportations).
Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l’OCDE (base de données),
http://dx.doi.org/10.1787/agr-outl-data-fr.

2.4. Perspectives régionales : Proche-Orient et Afrique du Nord

Contexte
La région Proche-Orient et Afrique du Nord6 est un environnement difficile pour la production agricole,
halieutique et aquacole. Les ressources en terres et en eau sont faibles dans la région. Moins de 5 % des
terres sont arables. L’ensemble des pays de la région, à l’exception de l’Iran, de l’Iraq et de la Mauritanie,
doit composer avec la rareté des ressources hydrauliques, et dans certains pays, cette rareté est extrême,
les niveaux par habitant s’élevant à moins d’un quart des niveaux viables.
Les pays de la région ont des revenus et des ressources hétérogènes. Parmi eux se trouvent quelques-
uns des pays les moins avancés, des pays à revenu intermédiaire et des pays exportateurs de pétrole à
revenu élevé dans la région du Golfe. La région étant l’une des principales régions importatrices nettes de
produits alimentaires et la première en termes d’importations nettes par habitant, les taux d’autosuffisance
pour la plupart des produits sont faibles, en particulier pour les céréales. De fortes incertitudes pèsent sur
la région, tant sur le plan de l’offre que sur celui de la demande, et suscitent des inquiétudes pour la
sécurité alimentaire s’agissant d’un accès fiable aux aliments de base. Ces ressources restreintes en
terres et en eau qui sont caractéristiques de la plupart des pays de la région freinent la croissance et ont
été poussées à leurs limites par les mesures d’incitation qui ont cherché à accroître la production afin de
limiter le déficit commercial s’agissant des céréales. Du côté de la demande, les incertitudes sont
nombreuses en raison du conflit géopolitique qui entrave la production, réduit les investissements
nécessaires et provoque le déplacement de populations. En outre, les recettes provenant des exportations
de pétrole sont la principale source de revenus de la région et l’instabilité des marchés de l’énergie nuit à
l’activité économique, y compris à la consommation et à l’investissement. Étant donné que les dépenses
alimentaires représentent environ 16 % des dépenses totales des ménages, des variations brutales des
revenus et des prix peuvent avoir des répercussions importantes sur le bien-être7.
La croissance démographique, qui a dépassé 20 % au cours de la décennie écoulée, est la principale
source de la hausse de la demande. Elle continuera de progresser de 1.5 % par an ces dix prochaines
années. Les trois quarts de cette population supplémentaire vivront en milieu urbain, ce qui pourrait
encourager la consommation de produits de plus grande valeur, y compris ceux qui contiennent de l’huile
végétale et du sucre, mais aussi les produits carnés et laitiers. Les revenus par habitant dans la région ne
PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020
104 

devraient augmenter que de 1.1 % par an, et ne constitueront pas un facteur de croissance majeur de la
demande au cours de la décennie à venir.
L’Égypte et l’Iran produisent 50 % de la valeur nette de la production des secteurs agricole, halieutique et
aquacole de la région, et leurs parts devraient progresser légèrement, tandis que la région des autres pays
d’Afrique du Nord produit 25 % de cette valeur nette, les pays les moins avancés, 8 %, et les pays restants,
environ 17 %. Le produit intérieur brut du secteur de l’agriculture, de la sylviculture et des pêches
représente actuellement environ 5.3 % du PIB total de la région, et cette part diminuera d’ici 2029,
s’établissant à 4.7 %.
La production de poisson représente environ 12 % de la production nette totale des secteurs agricole,
halieutique et aquacole. La pêche dans les zones côtières a progressé très récemment, mais les stocks
de poissons sont soumis à une forte pression. L’aquaculture se développe, mais se limite aux principales
rivières de l’Égypte et de l’Iran.

Production

La production agricole, halieutique et aquacole de la région devrait augmenter de 1.5 % par an au cours
des dix prochaines années, soit légèrement moins vite que la population (1.6 %), ce qui signifie que la
dépendance de la région croîtra sur les marchés mondiaux. La part de la production végétale dans la
valeur nette totale de la production restera de 63 %, avec une augmentation de 1.5 % par an, tandis que
la production animale progressera de 1.4 % par an et la production de poisson de 1.5 % par an au cours
de la prochaine décennie.
L’utilisation des terres à des fins de culture augmentera légèrement alors que les pâturages diminueront.
L’utilisation des terres pour la production céréalière devrait rester identique, avec une part de 50 % de
l’utilisation totale des terres cultivées, tandis que la part du blé dans les céréales pourrait être portée à
43 %. La superficie récoltée totale de la région devrait stagner, et les améliorations de rendement seront
à l’origine de l’ensemble de la hausse de la production végétale, le rendement du blé, du maïs et du riz
augmentant respectivement de 0.7 %, 1.5 % et 1.5 % par an. Le rendement du blé se maintiendra à 70 %
de la moyenne mondiale, tandis que celui du maïs restera proche de la moyenne mondiale.
S’agissant de la production de viande, la volaille enregistrera la croissance la plus rapide avec 1.9 % par
an, contre 2.6 % par an au cours de la décennie écoulée, tandis que la viande bovine progressera à
nouveau de 1.2 % par an sur les dix prochaines années. Ces taux de croissance contribueront à limiter la
baisse de l’autosuffisance en viande à plus long terme.
Malgré une croissance annuelle de 1.6 % de la production animale, les émissions des ruminants, comme
les vaches et les moutons, devraient diminuer en raison d’une réduction de la taille du cheptel, mais les
émissions de la volaille devraient augmenter au même rythme que la production. Les émissions totales de
GES de la région ne devraient augmenter que de 3 % d’ici 2029 par rapport à la période de base.

Consommation

Les politiques alimentaires de la région ont également été axées sur la sécurité alimentaire en soutenant
la consommation des aliments de base, principalement les céréales. La disponibilité moyenne de calories
dans la région s’élèvera en moyenne à 3 100 kcal par jour en 2029, soit une hausse de 41 kcal par jour
par rapport à la période de référence, se positionnant légèrement au-dessus de la moyenne mondiale de
3 014 kcal par jour.
Les projections pour le régime alimentaire moyen dans la région indiquent qu’environ 54 % des calories
viendront des céréales en 2029, soit une baisse de 1 % par rapport à la période de référence. À titre de
comparaison, la moyenne mondiale est de 44 %. Un phénomène similaire se produira pour la

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020


 105

consommation de sucre : la part des sucres dans l’apport calorique total sera de 10 %, alors que la
moyenne mondiale est de 7 %. Ce régime alimentaire, qui se fonde sur les féculents et le sucre, est
associé à l’incidence croissante du surpoids et de l’obésité, ainsi que de diverses maladies non
transmissibles telles que le diabète. Avec la sous-alimentation qui demeure répandue dans certains pays,
le « triple fardeau » de la malnutrition constituera un défi à moyen terme.
Le niveau moyen de disponibilité de protéines dans la région devrait être de 85 g par jour en 2029, soit
une hausse de seulement 0.8 g par jour par rapport à la période de référence. La réduction des protéines
provenant des céréales devrait être amplement compensée par la hausse des protéines apportées par la
viande, le poisson et les légumineuses. La disponibilité de protéines dans la région sera similaire à la
moyenne mondiale.
La croissance du secteur de l’élevage accroîtra l’utilisation des aliments pour animaux. Trois produits, le
maïs, l’orge et les tourteaux protéiques, devraient représenter environ 75 % de l’utilisation totale des
aliments pour animaux, les importations constituant environ 90 % de la demande d’aliments pour animaux.
Cette tendance reflète les politiques agricoles qui donnent la priorité aux cultures vivrières plutôt qu’aux
cultures fourragères. La région importe beaucoup d’aliments pour animaux et importera 47 Mt de maïs
d’ici 2029, contre 36 Mt pendant la période de référence.

Échanges

La forte croissance démographique de la région, associée à la capacité de production limitée, entraînera


une hausse des importations de produits alimentaires au cours de la période de projection. La région
devrait se maintenir au deuxième rang des importations de produits alimentaires, derrière la région Asie
et Pacifique, mais occupera le premier rang en termes d’importations par habitant. Au sein de la région,
c’est la zone des autres pays du Moyen-Orient, qui inclut les États du Golfe, qui importe le plus de produits
alimentaires par personne, suivie par l’Égypte et les autres pays d’Afrique du Nord.

Graphique 2.12. Valeur des importations nettes de produits alimentaires par personne de la région
Proche-Orient et Afrique du Nord
2007-09 2017-19 2029

USD/cap
140

120

100

80

60

40

20

-20
Egypt Iran North Africa Middle Est Least Developed

Note : valeurs en prix constant 2004-2006


Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l’OCDE (base de données),
http://dx.doi.org/10.1787/agr-outl-data-fr.
StatLink 2https://doi.org/10.1787/888934141836

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020


106 

Les importations de la région progresseront pour la quasi-totalité des produits, et à l’exception des produits
de la pêche et des produits carnés, les taux d’autosuffisance resteront faibles et pourraient poursuivre leur
baisse à long terme, comme le montre le Graphique 2.13. Les importations de la région conserveront des
parts élevées sur certains marchés mondiaux tels ceux du maïs, des autres céréales secondaires et du
blé, qui atteindront respectivement 24 %, 46 % et 28 % d’ici 2029. Les importations de la région
représenteront également 20 % des échanges mondiaux de volaille et de fromage, et 35 % des échanges
de viande ovine.

Graphique 2.13. Tendances des taux d’autosuffisance de certains produits de la région


Proche-Orient et Afrique du Nord
2007-09 2017-19 2029

1.2

0.8

0.6

0.4

0.2

0
Céréales Poissons Oléagineux Produits laitiers Viande Huile végétale Légumineuses Sucre

Note : l'autosuffisance est calculée en divisant la quantité produite par la quantité consommée
Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l’OCDE (base de données),
http://dx.doi.org/10.1787/agr-outl-data-fr.
StatLink 2https://doi.org/10.1787/888934141855

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 107

Graphique 2.14. Évolution de la superficie récoltée et de l’utilisation des terres


de la région Proche-Orient et Afrique du Nord
Superficie récoltée par groupe de produits (Mha)

Céréales Légumineuses, racines, tubercules Oléagineux Plantes sucrières Autres productions végétales

759

2017-2019 39 408 3 265

1 628 25
868

2029 39 318 3 345

1 648 26

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%

Variation absolue de l'utilisation des terres, 2017-19 à 2029 Variation en pourcentage de l'utilisation des terres, 2017-19 à 2029

Mt Cultures Pâturage Forêts Autres % Cultures Pâturage Forêts Autres


1000 10

500 8

6
0
4
-500
2

-1000
0

-1500 -2
Egypte Iran Afrique du Moyen Orient Moins Egypte Iran Afrique du Moyen Orient Moins
Nord avancés Nord avancés

Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l’OCDE (base de données),
http://dx.doi.org/10.1787/agr-outl-data-fr.

Graphique 2.15. Production animale de la région Proche-Orient et Afrique du Nord


Boeuf, veau Viande porcine Viande de volaille Viande ovine
Mt
4

3.5

2.5

1.5

0.5

0
2017-19 2029 2017-19 2029 2017-19 2029 2017-19 2029 2017-19 2029
Egypte Iran Afrique du Nord Moyen Orient Moins avancés

Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l’OCDE (base de données),
http://dx.doi.org/10.1787/agr-outl-data-fr.

StatLink 2https://doi.org/10.1787/888934141874

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108 

Graphique 2.16. Demande de produits agricoles par groupe de produits et disponibilité des
aliments de la région Proche-Orient et Afrique du Nord
Croissance annuelle de la demande totale de denrées alimentaires, d'aliments pour animaux et d'autres utilisations

% Due à l'augmentation de la demande par tête (alimentation et autre usage) En raison de la croissance démographique
6
5
4
3
2
1
0
-1
-2
2017-19 2029 2017-19 2029 2017-19 2029 2017-19 2029 2017-19 2029 2010-19 2020-29 2010-19 2020-29
Céréales Viande Poissons Produits laitiers frais Racines et tubercules Sucre Huile végétale

Disponibilité calorique par personne et par jour Disponibilité en protéines par personne et par jour

kcal Aliments de base Animal Graisses Edulcorants g Aliments de base Animal


4000 120
3500 100
3000
2500 80
2000 60
1500 40
1000
500 20
0 0
2017-19

2029

2017-19

2029

2017-19

2029

2017-19

2029

2017-19

2029

2017-19

2029

2017-19

2029

2017-19

2029

2017-19

2029

2017-19

2029
Egypte Iran Afrique du Moyen Orient Moins Egypte Iran Afrique du Moyen Orient Moins
Nord avancés Nord avancés

Note : partie haute – la croissance démographique est calculée en partant de l’hypothèse que la demande par habitant reste au niveau de la
dernière année de la décennie précédente. Partie basse – matières grasses : beurre et huiles. Origine animale : œufs, poisson, viande et
produits laitiers à l’exception du beurre. Aliments de base : céréales, légumineuses et racines.
Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l’OCDE (base de données),
http://dx.doi.org/10.1787/agr-outl-data-fr.

Graphique 2.17. Balances commerciales agricoles de la région Proche-Orient et Afrique du Nord


Egypte Iran Moins avancés
mrd USD Moyen Orient Afrique du Nord Proche-Orient et Afrique du Nord
10

-10

-20

-30

-40

-50

-60
2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022 2023 2024 2025 2026 2027 2028 2029

Note : exportations nettes (exportations moins importations) des produits agricoles pris en compte dans les Perspectives agricoles, mesurées
en dollars constants de 2004-06.
Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l’OCDE (base de données),
http://dx.doi.org/10.1787/agr-outl-data-fr.
StatLink 2https://doi.org/10.1787/888934141893

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 109

Tableau 2.3. Indicateurs régionaux : Proche-Orient et Afrique du Nord


Moyenne % Croissance 2
2007- 2017-19 2029 Base à 2010- 2020-
09 (base) 2029 19 29
Hypothèses macroéconomiques
Population 399 487 741 578 18.55 1.93 1.53
638 229
PIB par habitant1 (kUSD ) 10.05 10.48 11.45 9.20 0.33 1.00
Production (mrd USD)
Valeur nette de la production agricole, halieutique et aquacole3 94.9 112.7 133.4 18.32 1.62 1.64
Valeur nette de la production végétale3 14.2 15.8 17.9 13.56 1.09 1.27
Valeur nette autre production, hors production végétale 3 47.2 55.4 67.0 20.89 1.57 1.85
Valeur nette de la production animale3 25.7 27.8 32.1 15.61 0.29 1.38
Valeur nette de la production halieutique et aquacole 3 7.9 13.8 16.4 18.88 5.88 1.71
Quantité produite (kt)
Céréales 64 858 71 540 78 562 9.82 0.97 0.98
Légumineuses 1 970 2 708 3 187 17.70 2.41 1.57
Racines et tubercules 3 210 4 670 5 721 22.49 2.79 1.81
Oléagineux4 1 584 1 720 2 023 17.56 1.91 1.49
Viande 8 715 10 628 12 696 19.46 1.71 1.56
Produits laitiers5 4 460 4 245 4 926 16.05 -1.11 1.51
Poisson 3 822 6 713 7 978 18.84 5.90 1.71
Sucre 3 769 5 509 7 971 44.71 4.51 2.82
Huile végétale 1 671 2 731 3 615 32.38 6.35 2.08
Production de biocarburants (mln L)
Biodiesel 0.02 0.02 0.02 13.93 0.00 1.36
Ethanol 257.8 170.2 191.9 12.76 -5.34 1.69
Utilisation des terres (kha)
Utilisation totale des terres agricoles 477 583 473 135 473 943 0.17 -0.20 0.02
Utilisation totale des terres pour la production végétale6 80 622 77 009 77 908 1.17 -1.03 0.11
Utilisation totale des terres pour les pâturages7 396 961 396 126 396 035 -0.02 -0.03 0.00
Emissions directes de GES (Mt CO2-eq)
Total 249 199 204 2.62 -2.04 0.33
Végétaux 67 37 37 1.85 -4.84 0.46
Animaux 181 162 167 2.79 -1.27 0.30
Demande et sécurité alimentaire
Disponibilité quotidienne en calories par habitant (kcal) 2972 3049 3090 1.34 -0.04 0.13
Disponibilité quotidienne en protéines par habitant8 (g) 84 85 85 0.84 -0.32 0.10
Disponibilité alimentaire par habitant (kg)
Produits de base9 221.5 220.5 218.1 -1.09 -0.01 -0.13
Viande 24.2 25.3 25.9 2.29 -0.04 0.30
Produits laitiers5 13.4 11.6 11.6 0.44 -1.80 0.33
Poisson 9.0 12.4 14.0 12.57 2.27 1.10
Sucre 32.2 32.9 35.0 6.37 0.36 0.64
Huile végétale 11.5 13.7 14.7 6.99 2.46 0.63
Echanges (Mrd USD)
Echanges nets3 -28.5 -40.8 -53.8 31.91 .. ..
Valeur nette des exportations3 6.2 8.9 8.5 -4.68 3.02 -0.27
Valeur nette des importations3 34.7 49.7 62.3 25.38 3.08 2.03

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020


110 

Moyenne % Croissance 2
2007- 2017-19 2029 Base à 2010- 2020-
09 (base) 2029 19 29
Taux d’autosuffisance10
Céréales 47.2 40.7 36.4 -10.45 -1.46 -0.73
Viande 74.9 71.9 70.8 -1.47 -0.14 -0.26
Sucre 28.1 34.3 39.0 13.61 2.30 0.63
Huile végétale 23.2 24.6 26.6 7.85 1.88 0.35

Note : 1. PIB par habitant exprimé en milliers de dollars. 2. Taux de croissance des moindres carrés (voir le glossaire). 3. La valeur nette de la
production agricole, halieutique et aquacole est calculée selon la méthode de FAOSTAT, fondée sur l’ensemble de produits représenté dans le
modèle Aglink-Cosimo, évalué aux prix de référence internationaux moyens pour 2004-06. Les projections des cultures ne faisant pas partie du
modèle ont été calculées en utilisant les tendances à long terme. 4. Les graines oléagineuses représentent le soja et les autres oléagineux. 5. Les
produits laitiers comprennent le beurre, le fromage, le lait en poudre et les produits laitiers frais, exprimés en équivalent extrait sec. 6. La superficie
d’utilisation des terres arables rend compte des récoltes multiples de cultures arables. 7. L’utilisation des pâturages représente les terres
disponibles pour le pacage des ruminants. 8. Les calories quotidiennes par habitant représentent la disponibilité, et non l’apport. 9. Les aliments
de base représentent les céréales, les oléagineux, les légumineuses, les racines et les tubercules. 10. Le taux d’autosuffisance correspond à la
production / (production + importations - exportations).
Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l’OCDE (base de données),
http://dx.doi.org/10.1787/agr-outl-data-fr.

2.5. Perspectives régionales : Europe et Asie centrale

Contexte

La région Europe et Asie centrale8 est une région hétérogène dont les principaux producteurs agricoles
sont l’Union européenne, le Royaume-Uni, la Fédération de Russie, l’Ukraine et la Turquie. Il existe des
différences considérables d’un pays à l’autre en termes de stade de développement, de profil
démographique, de ressources agricoles et de politique publique. La population de la région augmente
lentement : elle stagne en Europe de l’Ouest, diminue en Europe de l’Est et croît d’un peu moins de 1 %
par an en Asie centrale. La région est très urbanisée et d’ici 2029, 75 % de la population vivra en milieu
urbain.
Le revenu moyen de la région est supérieur à 25 000 USD, mais il existe de fortes différences entre les
pays. Si les économies de l’Europe de l’Ouest sont hétérogènes, celles des régions plus à l’est sont axées
sur les produits de base, en particulier en la Fédération de Russie où le pétrole et le gaz sont des secteurs
essentiels. La part de la production des secteurs primaires de l’agriculture, de la sylviculture et de la
production de poisson dans le PIB total est faible, s’échelonnant entre 1.4 % en Union européenne et 11 %
en Ukraine. D’après les estimations, la part des dépenses alimentaires dans le budget des ménages s’est
élevée en moyenne à 12 % dans la région pendant la période de référence de 2017-19, variant entre
environ 6 % au Royaume-Uni et environ 21 % dans des pays d’Asie centrale tels que le Kazakhstan 9.
La région est à l’origine de 17 % de la valeur mondiale de la production agricole, halieutique et aquacole,
une part qui diminue au fil du temps, en grande partie en raison de la faible croissance en Europe de
l’Ouest ces vingt dernières années. La production végétale représente en moyenne environ 56 % de la
valeur nette de la production totale, la production de poisson 8 %, et la production animale, les quelque
36 % restants. La région a représenté 12 % de la croissance totale de la valeur nette mondiale de la
production agricole, halieutique et aquacole ces dix dernières années, mais 22 % de la croissance des
exportations mondiales. Cette orientation vers les exportations est largement influencée par l’Europe de
l’Est, où les niveaux de productivité des secteurs des cultures et de l’élevage se sont améliorés, alors que
la croissance de la demande est faible du fait de la stagnation de la population et des niveaux de
consommation relativement matures. Diverses incertitudes, notamment concernant le résultat des
négociations des futures ententes commerciales entre le Royaume-Uni et l’UE, ainsi que les embargos
PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020
 111

russes sur les importations en provenance de l’UE qui sont sans cesse renouvelés depuis 2014, affectent
les échanges au sein de la région.
Par rapport à d’autres régions, les produits d’origine animale et de l’élevage sont une composante
importante à la fois de la production et de la consommation. Ils représentent un tiers de la valeur nette de
la production agricole, halieutique et aquacole. S’agissant de la consommation, les calories et les protéines
d’origine animale représentent respectivement 21 % et 51 % de la disponibilité totale. La sous-région de
l’Europe de l’Ouest produit, consomme et échange de grandes quantités de lait et de produits laitiers, et
si sa part dans la production mondiale de lait diminue au fil du temps, la production et les échanges de
produits de forte valeur tels que le fromage progressent. La consommation de produits laitiers frais par
habitant est deux fois supérieure à la moyenne mondiale, et celle du fromage, notamment, quatre fois
supérieure.

Production

La valeur nette de la production agricole, halieutique et aquacole (déduction faite des aliments pour
animaux et des semences) devrait progresser de 8 % d’ici 2029 par rapport à la période de référence de
2017-19, celle de l’Europe de l’Ouest progressant de moins de 2 %, alors que la croissance de l’Europe
de l’Est sera de 18 % et celle d’Asie centrale de 19 %. La forte croissance de l’Europe de l’Est sera tirée
par la Fédération de Russie et l’Ukraine, dont les taux respectifs seront de 12 % et 26 %, ces pays
bénéficiant de la croissance vigoureuse du secteur des cultures. Le secteur russe devrait également
enregistrer une forte augmentation de la production de viande, étant donné l'impact que les embargos sur
les importations ont eu sur les marchés intérieurs pour stimuler la production locale.
La croissance du secteur tiendra à l’amélioration de la productivité, la réduction de l’utilisation des terres
agricoles amorcée il y a dix ans dans la région se poursuivant, d’après les projections. En 2029, la légère
hausse de l’utilisation des terres arables devrait être largement contrebalancée par une réduction de la
superficie des pâturages. Sur le plan de l’évolution de l’utilisation des terres, les émissions directes de
GES d’origine agricole devraient diminuer de 2 % ces dix prochaines années.
La production végétale devrait croître de 11 % au cours de la décennie à venir, représentant plus de la
moitié de la croissance de la production agricole, halieutique et aquacole de la région. Cette hausse sera
en grande partie attribuable à l’augmentation de la production de céréales et d’oléagineux dans la région
de la mer Noire. La croissance de la production de maïs, de blé, de soja et d’autres oléagineux se
maintiendra à un rythme élevé en Fédération de Russie et en Ukraine, dont la part dans la production
régionale passera à 38 % pour le maïs, 36 % pour le blé et 54 % pour l’ensemble des oléagineux.
L’amélioration du rendement sera à l’origine de la quasi-totalité de la croissance de la production de ces
produits.
L’augmentation de la production animale devrait être plus modeste (0.6 % par an) ces dix prochaines
années et se fondera sur l’augmentation des poids carcasse découlant de l’intensification de la production.
Néanmoins, la production de viande devrait progresser plus lentement, étant donné que la demande de
viande bovine et de viande porcine stagnera. La production de volaille devrait croître dans l’ensemble de
la région au cours de la période de projection ; la majorité de la production servira à approvisionner le
marché intérieur, la consommation par personne augmentant de près de 2 kg par personne pour atteindre
une moyenne de 28 kg par an
La production de produits laitiers devrait accélérer, le fromage et le lait entier en poudre progressant plus
rapidement que durant la décennie écoulée. La demande intérieure de produits laitiers restera soutenue,
apportant 22 % des calories quotidiennes des régimes alimentaires de la région. Cependant, la hausse de
la production de produits laitiers répondra de plus en plus à la demande internationale : une part croissante
du beurre, du fromage et des laits en poudre de la région devrait être exportée au cours des dix prochaines
années. La région restera une source de production majeure de produits laitiers dans le monde,
PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020
112 

principalement tirée par l’Europe de l’Ouest, dont la part dans la production mondiale de lait dépasse
toujours 20 %. La région dans son ensemble représentera 40 % de la production mondiale de fromage et
de lait en poudre écrémé, et plus de 25 % de celle de beurre en 2029.

Consommation

La disponibilité de calories par personne dans la région devrait croître de 45 kcal par jour pour frôler
3 430 kcal par jour, principalement sous l’effet de l’augmentation de la consommation de céréales et de
légumineuses, ainsi que d’une légère hausse de la consommation de viande et de produits laitiers. La
demande de sucre devrait continuer à diminuer, les consommateurs européens cherchant à réduire les
niveaux de consommation élevés dans un contexte de sensibilisation aux questions de santé. La
consommation de sucre par personne de l’Europe de l’Ouest devrait diminuer de 1 kg par an pour s’établir
à 34 kg en 2029, un chiffre qui reste supérieur de 40 % à la moyenne mondiale. La consommation d’huile
végétale devrait également légèrement diminuer au cours des dix prochaines années, ce produit réduisant
sa contribution aux régimes alimentaires régionaux.
La disponibilité de protéines par personne dans la région devrait augmenter de 3 g par jour pour atteindre
105 g par jour en 2029, un chiffre supérieur de près de 25 % à la moyenne mondiale de 85 g par jour. La
consommation de légumineuses, très faible au cours de la décennie précédente, progresse rapidement
du fait de sa bonne réputation pour la santé et devrait augmenter de 12 % pour atteindre 4 kg par personne
en 2029. La consommation de viande par personne pourrait augmenter légèrement pour s’élever à 57 kg
par personne et par an, en grande partie du fait de la hausse de la consommation de volaille, qui devrait
être le produit carné affichant la croissance la plus rapide, atteignant 28 kg par personne. La
consommation de viande bovine et porcine par personne devrait diminuer au cours de la période de
projection. La consommation de poisson devrait croître lentement pendant la période de projection, les
niveaux par personne étant inférieurs de 2.2 kg à la moyenne mondiale.
En grande partie du fait de l’importance des produits d’origine animale, la région consomme près d’un
quart des aliments protéiques pour animaux du monde. Étant donné la croissance lente prévue pour le
secteur de l’élevage, avec un essor du secteur de la volaille, mais un déclin de celui de la viande porcine,
l’utilisation des aliments pour animaux ne devrait augmenter que de 4 % d’ici 2029 par rapport à la période
de référence, la hausse du maïs et des tourteaux protéiques étant compensée par la baisse du blé
fourrager.
La demande non alimentaire d’huile végétale devrait fléchir étant donné que son rôle dans la production
de biocarburants au sein de l’Union européenne diminuera. La région évolue vers des matières premières
(non alimentaires) de deuxième génération pour les biodiesels et réduit également sa demande de diesel.
La production de biodiesel de la région devrait donc diminuer de 10 % d’ici 2029, sa part dans la production
mondiale devrait passer à 28 %, contre 36 % auparavant.

Échanges

Avant 2014, la région dans son ensemble comptait parmi les principales régions importatrices nettes de
produits agricoles. Cependant, sous l’effet de la hausse des exportations de l’Europe de l’Est, de la
Fédération de Russie et de l’Ukraine en particulier, la région devient actuellement la troisième région
exportatrice nette du monde. Cette évolution s’explique par la hausse de la productivité, mais aussi par la
faible croissance de la demande intérieure, les niveaux de consommation étant déjà élevés, et la faible
croissance démographique. Bien dotées en terres, l’Europe de l’Est et l’Asie centrale ont un avantage
comparatif dans la production de céréales et d’oléagineux.

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020


 113

Les exportations de céréales de la région passeront de 151 Mt pendant la période de référence à 193 Mt
en 2029, soit une hausse de 28 %, avec comme principal importateur la région Proche-Orient et Afrique
du Nord. Sa part de marché dans les exportations de céréales devrait atteindre 38 %, un niveau jamais
atteint. La part des exportations de blé de la région passera à 56 %, avec un total de 117 Mt. Les
exportations de maïs frôleront 50 Mt, ou 25 % des échanges mondiaux de maïs d’ici 2029. S’agissant des
importations, celles de soja et de tourteaux protéiques devraient rester stables, s’élevant à 27 Mt et 32 Mt
respectivement, ce qui maintiendra la région parmi les principaux importateurs de ces produits.
La région est un grand exportateur brut de viande porcine et de volaille, avec des parts mondiales de 43 %
et 27 % respectivement. Cependant, étant donné l’ampleur des échanges régionaux internes, ces parts
passent à 23 % et 8 % des exportations nettes, révélant l’importance des échanges internes pour la région.
Dans ce contexte, les futures décisions concernant l’embargo sur les importations de la Fédération de
Russie influeront sur les échanges au sein de la région et à l’extérieur. La région est le plus important
exportateur de produits laitiers, ses parts dans les échanges mondiaux de produits laitiers restant élevée
ou augmentant, ses exportations de fromage, de lait écrémé en poudre et de beurre atteignant des parts
de 63 %, 42 % et 47 % respectivement.

Graphique 2.18. Exportations nettes de produits agricoles, halieutiques et aquacoles de la région


Europe et Asie centrale

2007-09 2017-19 2029

Mt
30

20

10

-10

-20

-30
Europe et Asie Centrale Europe de l'Ouest Europe de l'Est Asie centrale

Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l’OCDE (base de données),
http://dx.doi.org/10.1787/agr-outl-data-fr.

StatLink 2https://doi.org/10.1787/888934141912

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020


114 

Graphique 2.19. Évolution de la superficie récoltée et de l’utilisation des terres de la région Europe
et Asie centrale
Superficie récoltée par groupe de produits (Mha)

Céréales Légumineuses, racines, tubercules Oléagineux Plantes sucrières

2017-2019 150 825 12 547 36 736

3 825

2029 152 784 13 015 38 061

3 782

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%

Variation absolue de l'utilisation des terres, 2017-19 à 2029 Variation en pourcentage de l'utilisation des terres, 2017-19 à 2029

Mt Cultures Pâturage Forêts Autres % Cultures Pâturage Forêts Autres


5000 2.5
4000 2

3000 1.5
1
2000
0.5
1000
0
0
-0.5
-1000 -1
-2000 -1.5
-3000 -2
Europe de l'Ouest Europe de l'Est Asie centrale Europe de l'Ouest Europe de l'Est Asie centrale

Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l’OCDE (base de données),
http://dx.doi.org/10.1787/agr-outl-data-fr.

Graphique 2.20. Production animale de la région Europe et Asie centrale


Boeuf, veau Viande porcine Viande de volaille Viande ovine
Mt
60

50

40

30

20

10

0
2017-19 2029 2017-19 2029 2017-19 2029
Europe de l'Ouest Europe de l'Est Asie centrale

Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l’OCDE (base de données),
http://dx.doi.org/10.1787/agr-outl-data-fr.
PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020
 115

Graphique 2.21. Demande de produits agricoles par groupe de produits et disponibilité


des aliments de la région Europe et Asie centrale
Croissance annuelle de la demande totale de denrées alimentaires, d'aliments pour animaux et d'autres utilisations
%
Due à l'augmentation de la demande par tête (alimentation et autre usage) En raison de la croissance démographique
2.5

1.5

0.5

-0.5

-1
2017-19 2029 2017-19 2029 2017-19 2029 2010-19 2020-29 2010-19 2020-29 2010-19 2020-29 2010-19 2020-29
Céréales Viande Poissons Produits laitiers frais Moins avancés Sucre Huile végétale

Disponibilité calorique par personne et par jour Disponibilité en protéines par personne et par jour

kcal Aliments de base Animal Graisses Edulcorants g Aliments de base Animal


4000 120
3500 100
3000
2500 80
2000 60
1500 40
1000
20
500
0 0
2017-19

2029

2017-19

2029

2017-19

2029
2017-19

2029

2017-19

2029

2017-19

2029

Europe de l'Ouest Europe de l'Est Asie centrale Europe de l'Ouest Europe de l'Est Asie centrale

Note : partie haute – la croissance démographique est calculée en partant de l’hypothèse que la demande par habitant reste au niveau de la
dernière année de la décennie précédente. Partie basse – matières grasses : beurre et huiles. Origine animale : œufs, poisson, viande et
produits laitiers à l’exception du beurre. Aliments de base : céréales, légumineuses et racines.
Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l’OCDE (base de données),
http://dx.doi.org/10.1787/agr-outl-data-fr.

Graphique 2.22. Balances commerciales agricoles par région

Europe de l'Ouest Europe de l'Est Asie centrale Europe et Asie Centrale


mrd USD
40

30

20

10

-10

-20

-30

-40
2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022 2023 2024 2025 2026 2027 2028 2029

Note : exportations nettes (exportations moins importations) des produits agricoles pris en compte dans les Perspectives agricoles, mesurées
en dollars constants de 2004-06.
Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l’OCDE (base de données),
http://dx.doi.org/10.1787/agr-outl-data-fr.
StatLink 2https://doi.org/10.1787/888934141931
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Tableau 2.4. Indicateurs régionaux : Europe et Asie centrale


Moyenne % Croissance 2
2007- 2017-19 2029 Base à 2010- 2020-
09 (base) 2029 19 29
Hypothèses macroéconomiques
Population 889 018 925 930 940 1.54 0.41 0.09
149
PIB par habitant1 (kUSD ) 24.48 27.28 32.65 19.70 1.45 1.73
Production (mrd USD)
Valeur nette de la production agricole, halieutique et aquacole3 406.0 465.1 504.0 8.36 1.42 0.68
Valeur nette de la production végétale3 104.4 125.9 141.2 12.19 2.76 1.06
Valeur nette autre production, hors production végétale 3 125.0 130.8 140.5 7.49 -0.14 0.63
Valeur nette de la production animale3 142.3 169.0 180.4 6.73 1.77 0.45
Valeur nette de la production halieutique et aquacole 3 34.3 39.4 41.8 6.02 1.50 0.63
Quantité produite (kt)
Céréales 513 673 581 353 650 784 11.94 2.33 1.00
Légumineuses 6 709 9 562 12 411 29.79 3.15 2.32
Racines et tubercules 28 765 29 623 28 355 -4.28 1.23 -0.19
Oléagineux4 47 484 78 291 88 449 12.97 5.01 1.16
Viande 58 664 71 099 74 480 4.75 1.99 0.28
Produits laitiers5 24 314 28 971 32 207 11.17 1.75 0.98
Poisson 16 785 19 228 20 376 5.97 1.49 0.63
Sucre 25 279 31 270 31 832 1.80 1.91 0.90
Huile végétale 21 709 32 944 36 039 9.40 4.12 0.87
Production des biocarburants (mln L)
Biodiesel 7 956 15 522 13 908 -10.39 4.48 -1.22
Ethanol 5 325 8 264 8 120 -1.74 2.02 -0.65
Utilisation des terres (kha)
Utilisation totale des terres agricoles 802 550 801 440 798 650 -0.35 -0.05 -0.03
Utilisation totale des terres pour la production végétale6 339 702 335 102 335 213 0.03 -0.02 -0.01
Utilisation totale des terres pour les pâturages7 462 848 466 339 463 437 -0.62 -0.08 -0.05
Emissions directes de GES (Mt CO2-eq)
Total 682 708 696 -1.69 0.60 -0.15
Végétaux 197 216 211 -2.55 1.05 -0.17
Animaux 485 492 485 -1.30 0.41 -0.14
Demande et sécurité alimentaire
Disponibilité quotidienne en calories par habitant (kcal) 3 332 3 383 3 451 2.01 0.20 0.25
Disponibilité quotidienne en protéines par habitant8 (g) 100 102 105 3.15 0.11 0.30
Disponibilité alimentaire par habitant (kg)
Produits de base9 168.8 170.1 172.3 1.27 0.15 0.12
Viande 55.1 58.7 60.7 3.38 0.80 0.30
Produits laitiers5 24.5 27.4 29.5 7.81 1.12 0.73
Poisson 18.9 18.3 19.2 4.72 -0.10 0.44
Sucre 36.0 35.0 33.7 -3.50 -0.65 -0.19
Huile végétale 22.0 24.3 23.9 -1.49 2.95 0.45
Echanges (Mrd USD)
Echanges nets3 -19.8 9.7 22.3 130.59 .. ..
Valeur nette des exportations3 53.9 86.4 100.0 15.76 4.56 1.22
Valeur nette des importations3 73.8 76.7 77.7 1.29 0.52 0.13

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020


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Moyenne % Croissance 2
2007- 2017-19 2029 Base à 2010- 2020-
09 (base) 2029 19 29
Taux d’autosuffisance10
Céréales 108.5 119.0 126.6 6.3 1.21 0.42
Viande 95.3 105.0 105.1 0.1 0.86 -0.09
Sucre 80.7 96.3 100.2 4.0 2.54 1.01
Huile végétale 73.2 89.9 103.2 14.7 1.47 1.03

Note : 1. PIB par habitant exprimé en milliers de dollars constants. 2. Taux de croissance des moindres carrés (voir le glossaire). 3. La valeur
nette de la production agricole, halieutique et aquacole est calculée selon la méthode de FAOSTAT, fondée sur l’ensemble de produits
représenté dans le modèle Aglink-Cosimo, évalué aux prix de référence internationaux moyens pour 2004-06. Les projections des cultures ne
faisant pas partie du modèle ont été calculées en utilisant les tendances à long terme. 4. Les graines oléagineuses représentent le soja et les
autres oléagineux. 5. Les produits laitiers comprennent le beurre, le fromage, le lait en poudre et les produits laitiers frais, exprimés en
équivalent extrait sec. 6. La superficie d’utilisation des terres arables rend compte des récoltes multiples de cultures arables. 7. L’utilisation
des pâturages représente les terres disponibles pour le pacage des ruminants. 8. Les calories quotidiennes par habitant représentent la
disponibilité, et non l’apport. 9. Les aliments de base représentent les céréales, les oléagineux, les légumineuses, les racines et les tubercules.
10. Le taux d’autosuffisance correspond à la production / (production + importations - exportations).
Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l’OCDE (base de données),
http://dx.doi.org/10.1787/agr-outl-data-fr.

2.6. Perspectives régionales : Amérique du Nord

Contexte

La région ne comptant que deux pays très développés, il n’est pas tout à fait pertinent de la comparer avec
les autres régions de ces Perspectives, dont la composition est plus hétérogène. Cependant, cette région
joue un rôle notable dans l’agriculture mondiale. Si elle ne compte qu’environ 5 % (365 millions de
personnes) de la population mondiale, elle est à l’origine de 10 % de la production agricole, halieutique et
aquacole mondiale. Par personne, la superficie de terres agricoles ainsi que la valeur de la production
agricole, halieutique et aquacole y sont les plus élevées. S’agissant des produits examinés dans ces
Perspectives, la région enregistre également le plus fort excédent commercial par produit, avec des
exportations par personne deux fois plus élevées que la moyenne mondiale. Néanmoins, le rôle de
l’Amérique du Nord dans l’agriculture mondiale diminue au fil du temps, d’autres régions enregistrant une
croissance plus rapide. La part de l’agriculture et des pêches (sylviculture comprise) dans son PIB devrait
passer sous le seuil de 1 %.
La production agricole de l’Amérique du Nord recourt à une utilisation intensive des intrants, en particulier
de capital fixe, étant donné qu’une part importante de la production provient de grandes unités
commerciales. Par conséquent, la productivité partielle des facteurs de la région, mesurée par le
rendement des cultures, les taux d’exploitation de l’élevage et le rendement du lait, est très élevée.
L’utilisation des terres agricoles diminue depuis dix ans : celle consacrée aux cultures a réduit de 3.5 %,
mais les rendements ont continué à augmenter, de sorte que la production végétale a augmenté de près
de 14 %. La production animale est très importante dans la région, contribuant à un peu plus d’un tiers de
la valeur nette de la production agricole. À titre de comparaison, la part moyenne de l’élevage est de 28 %
à l’échelle mondiale. Cependant, les effectifs de bétail sont proportionnellement plus faibles étant donné
la productivité élevée. Par exemple, la production de viande bovine par animal est trois fois supérieure au
niveau mondial. La région produit relativement peu de poisson par rapport aux autres régions, avec une
part de 4 % de la production mondiale, qui diminue au fil du temps.
La consommation alimentaire par personne dans la région est la plus élevée de toutes les régions,
encouragée par le revenu par habitant le plus élevé (61 000 USD) et le plus fort taux d’urbanisation (82 %),
ce qui influe à la fois sur l’importance et la composition de l’apport alimentaire. Avec la légère baisse des
PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020
118 

revenus réels par habitant prévue sur les dix prochaines années, la croissance démographique de 0.6 %
par an et la modification possible des préférences alimentaires seront probablement les principaux facteurs
influençant la demande alimentaire au cours de la période de projection. Si les estimations incluent un
gaspillage alimentaire considérable, la disponibilité de calories et la disponibilité de protéines dans la
région s’élèvent déjà respectivement à 3 760 kcal par personne et par jour et à 113 g par personne et par
jour, des chiffres supérieurs de quelque 30 % et 37 % à la moyenne mondiale. L’apport alimentaire en
produits d’origine animale est proportionnellement plus élevé, avec des parts de calories et de protéines
de 25 % et 63 % respectivement, les moyennes mondiales étant de 16 % et 37 %. Les habitants de
l’Amérique du Nord consomment d’abondantes quantités d’huile végétale et d’édulcorants, dont les parts
de calories s’élèvent respectivement à 19 % et 15 %, les moyennes mondiales étant de 10 % et 7 %. Le
régime alimentaire nord-américain a entrainé une augmentation des problèmes d’obésité et donné lieu à
des maladies non transmissibles liées à l’alimentation comme le diabète. Toutefois, malgré ce niveau de
consommation totale, l’insécurité alimentaire toucherait 10 à 12 % de la population de la région selon les
estimations.
L’Amérique du Nord (en particulier les États-Unis) est la première région productrice de biocarburants,
avec une part dans la production mondiale de 40 %. Il s’agit principalement d’éthanol produit à partir de
maïs, et dans une bien moindre mesure, de biodiesel obtenu à partir d’huile de soja. Toutefois, la
production est étroitement liée à l’intervention des pouvoirs publics, et avec des obligations d’incorporation
largement respectées à des taux de mélange proches du taux d’incorporation maximal pour les carburants
pour les transports, et dans le contexte des projections des prix du pétrole, l’ère de la croissance rapide
du secteur de la production de biocarburants semble révolue.

Production

La production agricole, halieutique et aquacole de la région devrait croître lentement au cours des dix
prochaines années, le volume de production augmentant de 7 %, soit deux fois moins que pendant la
décennie précédente. Parmi les causes générales de ce ralentissement de la croissance figurent les prix
réels faibles ou stagnants des principaux produits d’origine végétale et animale, la vigueur du dollar
américain par rapport aux pays concurrents et des mesures commerciales qui limiteraient la croissance
des échanges.
Après avoir diminué ces dix dernières années, les terres consacrées à la production végétale devraient
encore réduire de 3.5 % d’ici 2029. L’utilisation des terres pour la production céréalière devrait se maintenir
à un niveau similaire, avec une part de 38 % de l’utilisation totale des terres cultivées, tandis que l’utilisation
des terres pour les oléagineux diminuerait de 2 %, et celle pour les autres cultures de plus de 10 %.
L’augmentation la plus importante concerne les légumineuses, qui pourraient enregistrer une hausse de
6 %, après une forte augmentation de plus de 80 % au cours de la décennie écoulée. La superficie récoltée
totale de la région devrait stagner, se réduisant d’environ 1 % en 2029 par rapport à la période de
référence. La production végétale totale en termes de quantité atteindrait 774 millions de tonnes, soit une
augmentation de 8 % par rapport à la période de référence, grâce à des améliorations de rendement allant
de 9 % pour les céréales à 11 % pour les oléagineux.
Avec la baisse des prix réels et malgré le faible coût des aliments pour animaux, la production totale de
viande atteindra 55 millions de tonnes, soit une hausse de 8.5 % par rapport aux trois dernières années.
La viande ovine devrait être le secteur de production de viande affichant la croissance la plus rapide, mais
avec un point de départ extrêmement bas. Le secteur de la volaille renforcera sa position dominante dans
la production de viande : il progressera de 10 %, pour atteindre une part de 47 % de la production régionale
d’ici 2029, profitant du faible coût des aliments pour animaux et d’une demande relativement ferme. Le
sous-secteur de la viande bovine devrait être celui enregistrant la croissance la plus lente, dans un
contexte de demande intérieure atone.

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 119

Un accroissement de la production de lait de 9.5 % sera rendu possible par la hausse du rendement des
vaches laitières de 9 %, le cheptel laitier restant sensiblement le même, conformément à la tendance des
dernières années. Une part croissante du lait supplémentaire produit sera consacrée aux produits laitiers
transformés, et une part de moins en moins importante aux produits laitiers fluides, dont la production
devrait diminuer au cours de la période de projection, suivant l’évolution des préférences des
consommateurs.
La production de poisson en Amérique du Nord, dont la composante majeure est la production
halieutique (90 %), devrait rester stationnaire au cours de la période de projection, la baisse de la
production halieutique étant compensée par la progression rapide de l’aquaculture (25 %), ce dernier
secteur continuant à se développer en partant d’un niveau très bas, stimulé par le faible prix des aliments
pour animaux et la demande soutenue de poisson.
Les émissions totales de GES d’origine agricole devraient continuer à augmenter, au rythme de la
décennie précédente ; elles seront supérieures de 2.5 % en 2029 à celles de la période de référence. Les
émissions générées par les activités d’élevage affichent une croissance moindre, compte tenu de la légère
baisse du nombre de ruminants. Cependant, les émissions du secteur des cultures continueront à
progresser de presque 3% d’ici 2029.

Consommation

L’évolution de la consommation alimentaire par habitant dans la région dépendra principalement de la


modification des préférences, qui devrait être mineure. En Amérique du Nord, la consommation
alimentaire, mesurée par la disponibilité de calories, devrait rester élevée, mais diminuera légèrement à
moyen terme de quelque 38 kcal par personne et par jour pour atteindre 3 725 kcal par jour, la baisse
tendancielle des édulcorants (-48 kcal) et des céréales (-24 kcal) compensant l’augmentation des produits
d’origine animale (13 kcal), de l’huile végétale (3 kcal) et de produits non inclus dans les Perspectives,
comme les fruits et légumes. La baisse prévue de la disponibilité de calories est moins prononcée aux
États-Unis (-29 kcal) qu’au Canada (-112 kcal), étant donné que ce dernier pourrait enregistrer une forte
diminution des calories apportées par les céréales et les édulcorants, ainsi qu’une réduction de celles
apportées par l’huile végétale.
L’apport en protéines de la région demeurera stationnaire à 113 g par jour, la répartition entre les sources
animale et végétale restant de 63 %/37 % respectivement. Dans le secteur de la viande, la consommation
devrait encore augmenter au rythme de 1.4 kg par personne et par an, en grande partie du fait de la hausse
de la consommation de volaille mais de la baisse de celle de viande bovine. L’apport en protéines
provenant des produits laitiers devrait diminuer, principalement sous l’effet du recul des produits laitiers
frais, ce qui correspond à l’évolution des tendances de la décennie précédente. La consommation de
poisson devrait croître légèrement. La baisse tendancielle de la consommation de céréales fera
modestement baisser la disponibilité de protéines provenant des principaux produits de base.
L’alimentation animale est un poste important d’utilisation de la production agricole, qui consomme plus
d’énergie/calories que celui de la consommation humaine finale (Graphique 2.23). Suivant la production
animale, l’augmentation de l’utilisation totale pour l’alimentation animale devrait dépasser 9 % avec
292 millions de tonnes en 2029, les parts des sources de maïs (y compris les drêches de distillerie
séchées) et de tourteaux protéiques augmentant lentement au cours de la période de projection pour
atteindre 68 % et 16 %.

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020


120 

Les matières premières agricoles utilisées pour fabriquer des biocarburants dans la région équivalent à
70 % environ de l’énergie/calories de la production agricole telles qu’utilisées dans l’alimentation humaine.
La production d’éthanol de la région devrait atteindre 65.5 milliards de litres, ce qui représente une
augmentation de près de 6 % d’ici 2029, les prix et politiques publiques encourageant l’utilisation des
biocarburants. La croissance de la production de biodiesel devrait rester nulle. Les perspectives de la
région pour les biocarburants dépendent fortement des avancées dans le secteur de l’énergie et des
mesures relatives à ces produits.

Graphique 2.23. Calories utilisées pour l’alimentation humaine, l’alimentation animale,


les biocarburants et d’autres fins en Amérique du Nord
2007-09 2017-19 2029
Mrd kcal
900
Billion Kcal

800

700

600

500

400

300

200

100

0
Alimentation Alimentation animale nette Biocarburants Autres

Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l’OCDE (base de données),
http://dx.doi.org/10.1787/agr-outl-data-fr.
StatLink 2https://doi.org/10.1787/888934141950

Échanges

Si l’excédent commercial a augmenté de plus de 30 % ces dix dernières années, la position de la région
de premier exportateur net à l’échelle mondiale a été ravie par la région Amérique latine et Caraïbes et cet
état de choses devrait se maintenir au cours de la période de projection. Les exportations nettes ne
devraient progresser que de 14 %. Les exportations comme les importations enregistreront un
ralentissement de leur croissance. Ce ralentissement de la croissance est lié au fléchissement de la
demande intérieure et internationale, qui pâtit dans une certaine mesure de la vigueur du dollar américain.
Les relations commerciales, notamment entre la Chine et les États-Unis, auront un impact notable sur la
région, étant donné l’importance des échanges bilatéraux. De récents accords entre ces deux pays
devraient poser les bases de la reprise d’échanges commerciaux potentiellement élargis, mais en pratique,
leur potentiel ne sera peut-être pas exploité. L’accord Canada–États-Unis–Mexique, qui remplace l’Accord
de libre-échange nord-américain (ALENA), améliorera les échanges intra régionaux, notamment pour
certains produits laitiers.

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020


 121

Le volume des exportations, mesuré aux prix internationaux des produits en 2004-06, devrait augmenter
de 11 %, contre 25 % au cours de la décennie précédente. Le ralentissement de la croissance par rapport
à la période de référence est largement attribuable aux exportations de soja, qui n’ont pas retrouvé les
niveaux atteints avant l’instauration de droits de douane par la Chine, ainsi qu’à la viande porcine, dont la
croissance rapide de la décennie précédente s’essoufflera durant la période de projection. Récemment,
la région a vu sa part dans les échanges de céréales et d’oléagineux diminuer considérablement, et cette
tendance devrait se maintenir étant donné la vive concurrence de la région Amérique latine et Caraïbes et
de la région Asie centrale (Graphique 2.24). En parallèle, les parts de la viande porcine et du lait écrémé
en poudre devraient continuer à progresser.
La région n’importe relativement pas de grandes quantités des produits agricoles examinés dans ces
Perspectives, et une large part de ces importations se fait dans le cadre d’échanges intra-régionaux (qui
ne sont pas examinés dans ces Perspectives). Les importations devraient ralentir, n’augmentant que de
4 % d’ici 2029. La région était également un importateur net de viande bovine, et si elle représente toujours
une part importante des importations mondiales (18 %), elle est devenue un exportateur net au cours de
la décennie passée et cette tendance devrait se maintenir. La région reste un importateur relativement
important de poisson, avec une part de 14 % du marché mondial, et les importations devraient augmenter
de 4% d’ici 2029.

Graphique 2.24. Tendances des parts des marchés d’exportation de certains produits
en Amérique du Nord
2007-09 2017-19 2029

0.6

0.55

0.5

0.45

0.4

0.35

0.3

0.25

0.2
Blé Maïs Soja Viande porcine Lait écrémé en poudre

Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l’OCDE (base de données),
http://dx.doi.org/10.1787/agr-outl-data-fr.

StatLink 2https://doi.org/10.1787/888934141969

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020


122 

Graphique 2.25. Évolution de la superficie récoltée et de l’utilisation des terres


en Amérique du Nord
Superficie récoltée par groupe de produits (Mha)

Céréales Légumineuses, racines, tubercules Oléagineux Plantes sucrières

2029 67 388 7 692 46 439

778

2017-2019 67 304 7 350 47 459

808

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%

Variation absolue de l'utilisation des terres, 2017-19 à 2029 Variation en pourcentage de l'utilisation des terres, 2017-19 à 2029

Mt Cultures Pâturage Forêts Autres % Cultures Pâturage Forêts Autres


4000 4

2000 2

0 0

-2000 -2

-4000 -4

-6000 -6

-8000 -8
Amérique du Nord États-Unis Canada Amérique du Nord États-Unis Canada

Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l’OCDE (base de données),
http://dx.doi.org/10.1787/agr-outl-data-fr.

Graphique 2.26. Production animale en Amérique du Nord

Boeuf, veau Viande porcine Viande de volaille Viande ovine


Mt
60

50

40

30

20

10

0
2017-19 2029 2017-19 2029
USA Canada

Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l’OCDE (base de données),
http://dx.doi.org/10.1787/agr-outl-data-fr.
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 123

Graphique 2.27. Demande de produits agricoles par groupe de produits et disponibilité


des aliments en Amérique du Nord
Croissance annuelle de la demande totale de denrées alimentaires, d'aliments pour animaux et d'autres utilisations
%
Due à l'augmentation de la demande par tête (alimentation et autre usage) En raison de la croissance démographique
4

-1

-2

-3
2017-19 2029 2017-19 2029 2010-19 2020-29 2010-19 2020-29 2010-19 2020-29 2010-19 2020-29 2010-19 2020-29
Céréales Viande Poissons Produits laitiers frais Racines et tubercules Sucre Huile végétale

Disponibilité calorique par personne et par jour Disponibilité en protéines par personne et par jour
kcal Aliments de base Animal Graisses Edulcorants g Aliments de base Animal
4000 140
3500 120
3000 100
2500
80
2000
60
1500
1000 40
500 20
0 0
2017-19

2029

2017-19

2029

2017-19

2029

2017-19

2029
Sucre Huile végétale Sucre Huile végétale

Note : partie haute – la croissance démographique est calculée en partant de l’hypothèse que la demande par habitant reste au niveau de la
dernière année de la décennie précédente. Partie basse – matières grasses : beurre et huiles. Origine animale : œufs, poisson, viande et
produits laitiers à l’exception du beurre. Aliments de base : céréales, légumineuses et racines.
Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l’OCDE (base de données),
http://dx.doi.org/10.1787/agr-outl-data-fr.

Graphique 2.28. Balances commerciales agricoles en Amérique du Nord

Canada USA Amérique du Nord


mrd USD
60

50

40

30

20

10

0
2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022 2023 2024 2025 2026 2027 2028 2029

Note : exportations nettes (exportations moins importations) des produits agricoles pris en compte dans les Perspectives agricoles, mesurées
en dollars constants de 2004-06.
Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l’OCDE (base de données),
http://dx.doi.org/10.1787/agr-outl-data-fr.
StatLink 2https://doi.org/10.1787/888934141988

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124 

Tableau 2.5. Indicateurs régionaux : Amérique du Nord


Moyenne % Croissance2
2007-09 2017-19 2029 Base à 2010- 2020-29
(base) 2029 19
Hypothèses macroéconomiques
Population 336 806 364 155 388 334 6.64 0.73 0.58
PIB par habitant1 (kUSD ) 49.06 54.97 66.69 21.32 1.73 1.76
Production (mrd USD)
Valeur nette de la production agricole, halieutique et 247.2 281.0 302.7 7.74 1.49 0.61
aquacole3
Valeur nette de la production végétale3 104.7 124.1 135.1 8.87 2.46 0.77
Valeur nette autre production, hors production végétale 3 50.0 52.1 54.6 4.82 0.01 0.37
Valeur nette de la production animale3 80.0 91.7 99.3 8.23 1.31 0.52
Valeur nette de la production halieutique et aquacole 3 12.5 13.0 13.7 5.22 0.09 0.60
Quantité produite (kt)
Céréales 461 061 489 325 532 605 8.84 1.73 0.61
Légumineuses 6 882 10 282 12 012 16.82 4.40 1.37
Racines et tubercules 5 095 5 498 5 687 3.45 1.18 0.20
Oléagineux4 100 105 144 163 155 822 8.09 3.81 0.91
Viande 45 564 50 483 54 725 8.40 1.42 0.49
Produits laitiers5 8 836 10 100 11 290 11.79 1.24 1.05
Poisson 6 098 6 349 6 680 5.22 0.08 0.59
Sucre 6 696 7 475 7 684 2.80 0.75 0.46
Huile végétale 12 855 17 876 18 818 5.27 3.62 0.64
Production des biocarburants (mln L)
Biodiesel 2 207 8 722 8 701 -0.24 17.45 -2.57
Ethanol 35 324 61 999 65 521 5.68 2.39 0.44
Utilisation des terres (kha)
Utilisation totale des terres agricoles 476 639 467 356 462 559 -1.03 -0.15 -0.09
Utilisation totale des terres pour la production végétale6 192 958 182 412 176 118 -3.45 -0.46 -0.31
Utilisation totale des terres pour les pâturages7 283 680 284 944 286 441 0.53 0.05 0.05
Emissions directes de GES (Mt CO2-eq)
Total 404 416 427 2.59 0.46 0.21
Végétaux 144 157 162 2.93 0.71 0.16
Animaux 261 259 265 2.38 0.31 0.24
Demande et sécurité alimentaire
Disponibilité quotidienne en calories par habitant (kcal) 3 677 3 764 3 726 -1.00 0.47 -0.03
Disponibilité quotidienne en protéines par habitant8 (g) 74 81 85 5.36 0.92 0.54
Disponibilité alimentaire par habitant (kg)
Produits de base9 142.4 140.7 136.5 -2.95 -0.05 -0.24
Viande 95.8 96.5 97.8 1.44 0.84 -0.01
Produits laitiers5 23.8 24.3 24.4 0.55 0.25 0.08
Poisson 22.2 22.4 22.8 1.61 0.47 0.22
Sucre 31.4 31.0 29.4 -5.17 -0.76 -0.38
Huile végétale 34.4 39.2 39.0 -0.56 1.20 0.60
Echanges (Mrd USD)
Echanges nets3 36.8 48.8 55.8 14.39 2.87 1.31
Valeur nette des exportations3 61.6 76.8 84.9 10.56 2.41 0.99
Valeur nette des importations3 24.8 28.0 29.1 3.89 1.67 0.39

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 125

Moyenne % Croissance2
2007-09 2017-19 2029 Base à 2010- 2020-29
(base) 2029 19
Taux d’autosuffisance10
Céréales 129.6 128.2 128.1 -0.09 0.15 0.09
Viande 112.5 115.2 115.8 0.52 -0.09 -0.07
Sucre 63.4 66.3 67.4 1.57 1.15 0.26
Huile végétale 99.8 98.5 98.5 -0.05 -0.45 0.41

Note : 1. PIB par habitant exprimé en milliers de dollars constants. 2. Taux de croissance des moindres carrés (voir le glossaire). 3. La valeur
nette de la production agricole, halieutique et aquacole est calculée selon la méthode de FAOSTAT, fondée sur l’ensemble de produits
représenté dans le modèle Aglink-Cosimo, évalué aux prix de référence internationaux moyens pour 2004-06. Les projections des cultures ne
faisant pas partie du modèle ont été calculées en utilisant les tendances à long terme. 4. Les graines oléagineuses représentent le soja et les
autres oléagineux. 5. Les produits laitiers comprennent le beurre, le fromage, le lait en poudre et les produits laitiers frais, exprimés en
équivalent extrait sec. 6. La superficie d’utilisation des terres arables rend compte des récoltes multiples de cultures arables. 7. L’utilisation
des pâturages représente les terres disponibles pour le pacage des ruminants. 8. Les calories quotidiennes par habitant représentent la
disponibilité, et non l’apport. 9. Les aliments de base représentent les céréales, les oléagineux, les légumineuses, les racines et les tubercules.
10. Le taux d’autosuffisance correspond à la production / (production + importations - exportations).
Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l’OCDE (base de données),
http://dx.doi.org/10.1787/agr-outl-data-fr.

2.7. Perspectives régionales : Amérique latine et Caraïbes

Contexte

La région Amérique latine et Caraïbes 10 représente environ 8.5 % de la population mondiale et comptera
60 millions de personnes supplémentaires d’ici 2029. Sa population urbaine augmentera de 66 millions de
personnes, ce qui portera le taux d’urbanisation à 83 %, le plus élevé des régions en développement. La
plupart des personnes pauvres vivent en milieu urbain. Les structures des exploitations sont très variées :
les grandes exploitations commerciales tournées vers les exportations dominent l’agriculture dans le cône
Sud, en particulier en Argentine et au Brésil, mais quelque 15 millions de petites exploitations et
exploitations familiales sont responsables d’une grande partie de la production alimentaire de la région.
L’incertitude économique considérable a eu des répercussions sur la région. Les revenus par habitant
n’ont progressé que de 0.1 % au cours de la décennie précédente, compte tenu de la volatilité des taux
de change, en particulier en Argentine. Les revenus dans la région devraient à nouveau progresser au
rythme de 1.8 % par an pour atteindre une moyenne de 12 000 USD par habitant. La part moyenne des
dépenses alimentaires dans le budget des ménages est estimée à environ 15 % en 2017-19, ce qui signifie
que l’instabilité macroéconomique et les prix des produits alimentaires ont des répercussions
considérables sur le bien-être11.
La région, qui dispose de terres et d’eau en abondance, représente 13 % de la production agricole,
halieutique et aquacole mondiale, et 25 % des exportations de produits de ces secteurs, ce qui souligne
l’importance de l’ouverture des échanges au niveau mondial pour la région. La demande extérieure sera
donc une source essentielle de croissance pour le secteur à moyen terme.
Malgré l’importance des exportations, les secteurs primaires de l’agriculture et de la production de poisson
jouent un rôle modeste dans l’économie, représentant environ 5 % du produit intérieur brut. À l’instar des
autres régions, cette part devrait encore diminuer à moyen terme.

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126 

Production

La production de la région Amérique latine et Caraïbes devrait croître de 14 % sur les dix prochaines
années. Près des deux tiers (65 %) de cette augmentation peuvent être attribués à la croissance de la
production végétale, environ 28% sont attribuables au secteur de l’élevage, et les 7 % restants découlent
de l’accroissement de la production halieutique et aquacole.
L’intensification de la production sera importante pour la hausse de la production végétale. L’utilisation des
terres arables devrait croître de 3 % et la superficie récoltée de 6 %, en raison d’une augmentation des
récoltes annuelles multiples. La superficie récoltée totale de la région atteindra 9 Mha, près de 54 % et
19 % de cette hausse provenant du développement de la culture du soja et du maïs respectivement. La
région restera le premier producteur de soja, sa part dans la production mondiale passant à plus de 54 %
en 2029. Le rendement moyen devrait augmenter ces dix prochaines années, et sera à l’origine de la
majeure partie de la hausse de la production de céréales, de légumineuses, de racines et tubercules et
de canne à sucre. L’augmentation des rendements représentera 75 % de la hausse de la production de
maïs, et plus de 50 % de celle de la production de soja.
La croissance de la production animale s’expliquera en grande partie par l’intensification de la production,
avec une utilisation accrue des céréales fourragères. La superficie des pâturages devrait légèrement
diminuer d’ici 2029, la part de la région dans les pâturages mondiaux restant de 17 %. La production de
viande bovine suivra l’augmentation du cheptel bovin au Brésil et en Argentine, étant donné que le cycle
d’expansion du cheptel ne devrait pas ralentir. Les faibles prix des céréales fourragères stimuleront la
production de volaille et de viande porcine, compte tenu de l’utilisation intensive du fourrage dans ces
processus de production.
La production de poisson se redressera après avoir reculé au cours de la décennie précédente. Plus de
la moitié de la hausse de la production sera attribuable au développement de l’aquaculture dans plusieurs
pays de la région. La consommation de poisson progressera de 0.8 kg par personne, mais à un rythme
plus lent que par le passé.
Les émissions de GES devraient légèrement augmenter, de 4 % par an ces dix prochaines années, dont
5% seront d’origine animale. Les émissions d’origine végétale ne devraient pas évoluer d’ici 2029.

Consommation

L’apport calorique par personne devrait atteindre 3 100 kcal par jour, soit une augmentation de 78 kcal par
jour par rapport à la période de référence de 2017-19, dont plus de 60 % proviennent des produits d’origine
végétale, céréales et huile végétale compris. Les calories provenant du sucre diminueront du fait d’une
baisse tendancielle de la consommation de sucre de la région. Toutefois, la région restera le premier
consommateur de sucre du monde, avec une consommation annuelle de 39 kg par personne, un chiffre
nettement supérieur à la moyenne mondiale de 24 kg par personne. Différentes initiatives menées dans
la région ont cherché à s’attaquer à l’augmentation de la prévalence du surpoids et de l’obésité.
D’ici 2029, l’apport en protéines par habitant pourrait atteindre 87 g par jour, soit une hausse de 2.8 g par
jour. Près de 60 % de cette augmentation proviendra de produits d’origine animale, la plus grande part
s’expliquant par la hausse de la consommation de produits laitiers. Pour son profil de région à revenu
intermédiaire, de grandes quantités de viande sont consommées (60 kg/an), près du double des niveaux
mondiaux. Cependant, la consommation de viande par personne ne devrait augmenter que de 2.4 % sur
les dix prochaines années, étant donné que les consommateurs augmenteront leur apport en protéines
provenant d’autres sources.
L’intensification croissante du secteur de l’élevage devrait entraîner une hausse de 35 % de l’utilisation
des aliments pour animaux au cours de la période de projection. La majeure partie de cette augmentation

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020


 127

proviendra du maïs, dont l’utilisation dans l’alimentation animale croîtra de près de 50 %, mais l’utilisation
des tourteaux protéiques devraient également progresser de 35 %.
Une part importante de la production de canne à sucre, pouvant aller jusqu’à 58 %, restera consacrée à
la production d’éthanol, étant donné que le programme Renovabio du Brésil devrait aider le pays à
continuer à exercer un rôle majeur sur les marchés de l’éthanol. La production d’éthanol augmentera de
8.3 milliards de litres, représentant 45 % de la croissance mondiale au cours des dix prochaines années.
Le secteur sera confronté à une incertitude majeure liée à l’évolution des marchés mondiaux de l’énergie.

Échanges

Les échanges sont un facteur clé de la réussite des secteurs agricole, halieutique et aquacole, la part de
la production échangée de ces secteurs augmentant chaque année pour atteindre plus de 28 % en 2029.
Pour les deux principaux pays exportateurs, l’Argentine et le Chili, la part de la production exportée pourrait
atteindre respectivement 52 % et 34 %. Au Paraguay, la part de la production exportée sera plus élevée,
s’établissant à près de 70 %. Néanmoins, de nombreux pays de la région sont des importateurs nets des
produits agricoles couverts par les Perspectives, par exemple le Mexique et le Pérou12. Ces données
n’incluent pas les échanges de fruits et de légumes, et des pays comme le Costa Rica et l’Équateur
exportent une grande partie de leur production de fruits et de légumes.
Le développement de l’offre de la région permettra à celle-ci de rester un important exportateur de maïs,
de soja, de viande bovine, de volaille et de sucre. Les parts de marché de la région pour les produits clés
augmenteront à moyen terme. En 2029, la région représentera 60 % des exportations mondiales de soja
et de tourteaux protéiques, 40 % des exportations mondiales de maïs, 39 % des exportations de sucre et
35 % des exportations de viande bovine et de volaille.
L’ouverture mondiale aux échanges aura des conséquences importantes pour le secteur. Les ententes
commerciales, et notamment les relations commerciales et les droits de douane entre la Chine et les États-
Unis auront une influence conséquente sur le profil commercial de la région. La finalisation de l’accord de
libre-échange entre l’Union européenne et les pays du Mercosur pourrait soutenir la croissance des
secteurs agricole, halieutique et aquacole de la région.

Graphique 2.29. Tendances des parts de la région Amérique latine et Caraïbes


dans les exportations
2007-09 2017-19 2029
%
70

60

50

40

30

20

10

0
Maïs Soja Viande bovine Viande de volaille
Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l’OCDE (base de données),
http://dx.doi.org/10.1787/agr-outl-data-fr.
StatLink 2https://doi.org/10.1787/888934142007
PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020
128 

Graphique 2.30. Évolution de la superficie récoltée et de l’utilisation des terres de la région


Amérique latine et Caraïbes
Superficie récoltée par groupe de produits (Mha)

Céréales Légumineuses, racines, tubercules Oléagineux Plantes sucrières Autres productions végétales

2029 61 076 11 359 67 778 12 433

1 894

2017-2019 58 532 11 072 61 770 12 142

1 717

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%

Variation absolue de l'utilisation des terres, 2017-19 à 2029 Variation en pourcentage de l'utilisation des terres, 2017-19 à 2029

Mt Cultures Pâturage Forêts Autres % Cultures Pâturage Forêts Autres


8000 8
6000 6
4000 4
2000 2
0
0
-2
-2000
-4
-4000
-6
-6000
-8
-8000 -10
-10000 -12
-12000 -14
Argentine Brésil Mexique Autres Am. latine Argentine Brésil Mexique Autres Am. latine
et Caraïbes et Caraïbes

Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l’OCDE (base de données),
http://dx.doi.org/10.1787/agr-outl-data-fr.

Graphique 2.31. Production animale en Amérique latine et dans les Caraïbes


Boeuf, veau Viande porcine Viande de volaille Viande ovine
Mt
35

30

25

20

15

10

0
2017-19 2029 2017-19 2029 2017-19 2029 2017-19 2029
Argentine Brésil Mexique Autres Am. latine et Caraïbes

Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l’OCDE (base de données),
http://dx.doi.org/10.1787/agr-outl-data-fr.
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Graphique 2.32. Demande de produits agricoles par groupe de produits et disponibilité des
aliments de la région Proche-Orient et Afrique du Nord
Croissance annuelle de la demande totale de denrées alimentaires, d'aliments pour animaux et d'autres utilisations
%
Due à l'augmentation de la demande par tête (alimentation et autre usage) En raison de la croissance démographique
6
5
4
3
2
1
0
-1
-2
-3
-4
2017-19 2029 2017-19 2029 2017-19 2029 2017-19 2029 2010-19 2020-29 2010-19 2020-29 2010-19 2020-29
Céréales Viande Poissons Produits laitiers frais Moins avancés Sucre Huile végétale
Disponibilité calorique par personne et par jour Disponibilité en protéines par personne et par jour
kcal Aliments de base Animal Graisses Edulcorants g Aliments de base Animal
3500 120
3000 100
2500
80
2000
60
1500
1000 40

500 20
0 0
2017-19

2029

2017-19

2029

2017-19

2029

2017-19

2029

2017-19

2029

2017-19

2029

2017-19

2029

2017-19

2029
Argentine Brésil Mexique Autres Am. latine Argentine Brésil Mexique Autres Am. latine
et Caraïbes et Caraïbes

Note : partie haute – la croissance démographique est calculée en partant de l’hypothèse que la demande par habitant reste au niveau de la
dernière année de la décennie précédente. Partie basse – matières grasses : beurre et huiles. Origine animale : œufs, poisson, viande et
produits laitiers à l’exception du beurre. Aliments de base : céréales, légumineuses et racines.
Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l’OCDE (base de données),
http://dx.doi.org/10.1787/agr-outl-data-fr.

Graphique 2.33. Balances commerciales agricoles de la région Amérique latine et Caraïbes

Argentine Brésil Mexique Autres Am. latine et Caraïbes Amérique latine et Caraïbes
mrd USD
80
70
60
50
40
30
20
10
0
-10
-20
2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022 2023 2024 2025 2026 2027 2028 2029

Note : exportations nettes (exportations moins importations) des produits agricoles pris en compte dans les Perspectives agricoles, mesurées
en dollars constants de 2004-06.
Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l’OCDE (base de données),
http://dx.doi.org/10.1787/agr-outl-data-fr.
StatLink 2https://doi.org/10.1787/888934142026

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130 

Tableau 2.6. Indicateurs régionaux : Région Amérique latine et Caraïbes


Moyenne % Croissance 2
2007- 2017-19 2029 Base à 2010- 2020-
09 (base) 2029 19 29
Hypothèses macroéconomiques
Population 577 643 959 703 9.26 1.06 0.78
518 584
PIB par habitant1 (kUSD ) 9.59 10.25 12.15 18.50 0.09 1.81
Production (mrd USD)
Valeur nette de la production agricole, halieutique et aquacole3 303.6 352.8 401.8 13.88 1.38 1.17
Valeur nette de la production végétale3 95.8 131.7 157.4 19.53 3.17 1.44
Valeur nette autre production, hors production végétale 3 74.7 80.5 88.7 10.16 -0.19 1.09
Valeur nette de la production animale3 96.1 108.6 121.5 11.82 1.12 0.97
Valeur nette de la production halieutique et aquacole 3 37.0 32.0 34.2 7.01 -0.21 0.89
Quantité produite (kt)
Céréales 171 253 450 308 21.66 3.57 1.62
881 351
Légumineuses 6 752 8 028 8 818 9.85 2.61 1.18
Racines et tubercules 14 842 14 015 15 545 10.92 -0.51 1.00
Oléagineux4 123 189 096 230 21.82 4.35 1.47
817 364
Viande 44 022 53 135 59 999 12.92 1.54 1.01
Produits laitiers5 7 156 7 959 9 582 20.39 0.10 1.76
Poisson 17 952 15 529 16 623 7.05 -0.21 0.89
Sucre 53 213 51 207 61 329 19.77 -1.00 0.96
Huile végétale 19 210 27 446 33 536 22.19 3.32 1.77
Production des biocarburants (mln L)
Biodiesel 1 937 8 686 10 586 21.88 6.53 1.84
Ethanol 27 513 37 163 44 767 20.46 4.21 1.29
Utilisation des terres (kha)
Utilisation totale des terres agricoles 694 485 706 480 711 534 0.72 0.15 0.06
Utilisation totale des terres pour la production végétale6 159 766 167 231 172 708 3.27 0.40 0.25
Utilisation totale des terres pour les pâturages7 534 719 539 249 538 827 -0.08 0.07 0.00
Emissions directes de GES (Mt CO2-eq)
Total 885 922 962 4.32 0.29 0.30
Végétaux 109 129 130 0.15 0.64 0.27
Animaux 775 792 832 5.00 0.23 0.30
Demande et sécurité alimentaire
Disponibilité quotidienne en calories par habitant (kcal) 2 918 3 035 3 096 2.01 0.34 0.22
Disponibilité quotidienne en protéines par habitant8 (g) 84 85 85 0.84 -0.32 0.10
Disponibilité alimentaire par habitant (kg)
Produits de base9 162.5 166.1 170.0 2.33 0.21 0.17
Viande 53.9 60.8 62.2 2.29 0.69 0.22
Produits laitiers5 12.8 12.8 13.9 8.38 -0.71 0.96
Poisson 9.6 10.6 11.4 6.97 1.33 0.63
Sucre 45.8 39.4 36.9 -6.40 -1.75 -0.52
Huile végétale 17.7 19.2 20.2 5.22 0.57 0.48
Echanges (Mrd USD)
Echanges nets3 38.5 55.8 73.3 31.44 4.12 1.72
Valeur nette des exportations3 64.6 91.9 112.8 22.75 3.76 1.47
Valeur nette des importations3 26.1 36.1 39.4 9.31 3.21 1.02

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Moyenne % Croissance 2
2007- 2017-19 2029 Base à 2010- 2020-
09 (base) 2029 19 29
Taux d’autosuffisance10
Céréales 94.0 105.7 109.0 3.13 0.79 0.28
Viande 112.2 109.4 110.8 1.32 -0.14 0.01
Sucre 203.5 205.4 235.1 14.47 -0.19 0.60
Huile végétale 146.5 132.0 137.1 3.88 0.54 0.30

Note : 1. PIB par habitant exprimé en milliers de dollars constants. 2. Taux de croissance des moindres carrés (voir le glossaire). 3. La valeur
nette de la production agricole, halieutique et aquacole est calculée selon la méthode de FAOSTAT, fondée sur l’ensemble de produits
représenté dans le modèle Aglink-Cosimo, évalué aux prix de référence internationaux moyens pour 2004-06. Les projections des cultures ne
faisant pas partie du modèle ont été calculées en utilisant les tendances à long terme. 4. Les graines oléagineuses représentent le soja et les
autres oléagineux. 5. Les produits laitiers comprennent le beurre, le fromage, le lait en poudre et les produits laitiers frais, exprimés en
équivalent extrait sec. 6. La superficie d’utilisation des terres arables rend compte des récoltes multiples de cultures arables. 7. L’utilisation
des pâturages représente les terres disponibles pour le pacage des ruminants. 8. Les calories quotidiennes par habitant représentent la
disponibilité, et non l’apport. 9. Les aliments de base représentent les céréales, les oléagineux, les légumineuses, les racines et les tubercules.
10. Le taux d’autosuffisance alimentaire correspond à la production alimentaire (production + importations - exportations).
Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l’OCDE (base de données),
http://dx.doi.org/10.1787/agr-outl-data-fr.

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132 

Notes

1 Asie du Sud-Est : Indonésie, Malaisie, Philippines, Thaïlande et Viet Nam. Autres : Pakistan, Océanie et autres pays
d'Asie en développement. Les moins développés : Asie les moins développés. Développés : Australie, Japon,
Nouvelle-Zélande, République de Corée. Pour les régions mentionnées, voir le tableau récapitulatif du regroupement
régional des pays.

2 Source : base de données du Projet d’analyse des échanges mondiaux (GTAP) de 2011. Une interpolation a été
effectuée en utilisant les données sur les dépenses et les données sur les PIB pour la région.

3 Pour les régions mentionnées, voir le tableau récapitulatif du regroupement régional des pays.

4De plus amples informations sur la région sont disponibles dans les Perspectives agricoles de l’OCDE et de la
FAO 2016-25

5Source OCDE-FAO interpolée pour 2017-19 à partir de la base de données du Projet d’analyse des échanges
mondiaux (GTAP) de 2011, en utilisant les données sur les dépenses alimentaires et les PIB de ces Perspectives.

6Moyen-Orient : Arabie Saoudite et autres pays d'Asie occidentale. Les moins développés : Afrique du Nord moins
développés. Afrique du Nord : Autres pays d'Afrique du Nord. Pour les régions mentionnées, voir le tableau récapitulatif
du regroupement régional des pays.

7Source OCDE-FAO interpolée pour 2017-19 à partir de la base de données du Projet d’analyse des échanges
mondiaux (GTAP) de 2011, en utilisant les données sur les dépenses alimentaires et les PIB de ces Perspectives.

8 Pour les régions mentionnées, voir le tableau récapitulatif du regroupement régional des pays.

9 Ces pourcentages sont extrapolés à partir de la base de données du Projet d’analyse des échanges
mondiaux (GTAP) de 2011, en utilisant les données sur les dépenses alimentaires et les PIB de la base de données
des Perspectives.

10Autres Amérique Latine et Caraïbes: Chile, Colombie, Paraguay, Pérou et Amérique Centrale et du Sud and les
Caraïbes. Pour les régions mentionnées, voir le tableau récapitulatif du regroupement régional des pays.

11Cette estimation se fonde sur la base de données du Projet d’analyse des échanges mondiaux (GTAP) de 2011,
en utilisant des estimations des dépenses alimentaires et des PIB.

12Cette analyse se fonde sur les prix de référence internationaux des produits en dollars américains constants de
2004-06. Les données incluent les valeurs pour les produits couverts par les Perspectives.

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 133

3. Céréales

Ce chapitre décrit la situation des marchés et présente les projections à


moyen terme relatives aux marchés mondiaux des céréales sur la période
2020-29. Il passe en revue les évolutions prévues en termes de prix, de
production, de consommation et d’échanges pour le maïs, le riz, le blé et
les autres céréales secondaires, et examine en conclusion les principaux
risques et incertitudes susceptibles d’avoir une incidence sur les marchés
mondiaux des céréales dans les dix années à venir.

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020


134 

3.1. Situation actuelle du marché

La succession de récoltes exceptionnelles des céréales principales ces dernières années a entraîné une
augmentation sensible des stocks et une nette diminution des prix sur les marchés internationaux vers la
fin de la dernière décennie. Malgré la nouvelle hausse de production en 2019, les stocks ont diminué.
C’est particulièrement vrai pour les réserves de maïs, résultat d’un déstockage progressif en République
populaire de Chine (ci-après « la Chine »). Après des récoltes plus faibles qu’habituellement en 2018, la
production de blé et d’orge est repartie à la hausse en Fédération de Russie, en Ukraine et dans l’Union
européenne. Cela n’a pas été le cas en Australie, où les récoltes ont été catastrophiques après déjà deux
mauvaises années. La production mondiale de maïs s’est accrue en 2019 grâce aux bonnes récoltes au
Brésil et en Argentine. S’agissant du riz, les mauvaises conditions météorologiques associées aux faibles
marges des producteurs se sont traduites par une légère diminution de la production mondiale, après le
record jamais égalé de 2018. Les niveaux de stockage sans pareil résultant de la campagne précédente
ont toutefois contribué à la hausse de l’offre globale de riz en 2019. Une production plus élevée de blé et
de céréales secondaires ainsi que des stocks de céréales importants ont entraîné des prix mondiaux de
l’ensemble des céréales pour 2019 inférieurs à ceux de 2018.
Les échanges de maïs en 2019 se maintiennent autour du niveau moyen des deux dernières années,
grâce à une augmentation des exportations d’Amérique du Sud alors que la progression des exportations
de blé s’est opérée majoritairement en Union européenne, Argentine et Ukraine. Les échanges
internationaux de riz ont diminué et atteint leur niveau le plus bas depuis trois ans suite à la baisse de la
demande d’importations en Asie (en particulier au Bangladesh, en Chine et en Indonésie). Au vu du niveau
élevé des stocks locaux, les exportations chinoises de riz ont encore bien progressé en 2019. Enfin, les
échanges des céréales secondaires, peu développés en 2018, ont repris de la vigueur sous l’effet surtout
de l’augmentation des exportations d’orge par l’Ukraine.

3.2. Principaux éléments des projections

Ces dix dernières années, la croissance de la production céréalière a surpassé celle de la demande, ce
qui a conduit à la constitution de stocks importants et à la diminution des prix. Au cours de la période de
projection s’étalant de 2020 à 2029, les prix devraient continuer à baisser en valeur réelle, et remonter
légèrement en valeur nominale. La hausse de la production et le déstockage des céréales continueront de
faire baisser les prix malgré la relance de la demande. La diminution attendue des prix risque toutefois
d’avoir une incidence sur les choix de culture et réduire l’offre future.
La production mondiale de céréales devrait s’accroître de 375 Mt – pour atteindre 3 054 Mt en 2029 –,
principalement en raison de l’augmentation des rendements. La hausse la plus forte serait enregistrée par
le maïs (+193 Mt), puis le blé (+86 Mt), le riz (+67 Mt) et les céréales secondaires (+29 Mt). Les avancées
de la biotechnologie – qui contribueront à l’amélioration des variétés de semences ainsi qu’à l’utilisation
accrue d’intrants et à des pratiques agricoles plus efficientes – continueront de pousser les rendements
vers le haut ; ces gains pourraient cependant être restreints par l’impact du changement climatique et les
contraintes de production qui en résulteront tels le manque d’investissement ou les problèmes fonciers
dans les pays en développement. Le rendement moyen des céréales à l’échelle mondiale devrait
progresser de 1.1 % par an au cours de la période de projection, soit moins que lors de la précédente
décennie (1.9 %), alors que la superficie totale cultivée devrait ne s’accroître que légèrement. Cette
évolution sera favorisée par l’augmentation de la rentabilité dans la région de la mer Noire, où les coûts
de production sont plus faibles que dans les autres grands pays exportateurs.
À moyen terme, la hausse de la demande globale de céréales devrait être plus modérée qu’au cours de
la précédente décennie car la demande d’aliments pour animaux en Chine devrait continuer de ralentir.

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020


 135

L’usage industriel des céréales – surtout de l’amidon et des biocarburants – enregistrera sans doute une
hausse plus modérée que lors de la précédente décennie. S’agissant de l’alimentation humaine, la
consommation par habitant de la plupart des céréales a atteint un niveau de saturation dans beaucoup de
pays. La demande globale en matière d’alimentation humaine devrait néanmoins continuer de progresser,
poussée par la croissance démographique rapide en Afrique et en Asie, où les céréales demeurent une
composante majeure du régime alimentaire. La consommation de blé devrait s’accroître de 86 Mt par
rapport à la période de référence, principalement pour l’alimentation humaine. La consommation mondiale
de maïs devrait croître de 172 Mt, en grande partie du fait du développement des secteurs de l’élevage
en Asie et sur le continent américain. La consommation humaine de maïs devrait augmenter de 23 Mt, en
particulier en Afrique subsaharienne où le maïs blanc est un aliment de base important et où la croissance
démographique reste forte. La consommation mondiale de riz devrait s’accroître de 69 Mt d’ici à 2029 –
l’Asie et l’Afrique représentant la majeure partie de cette hausse –, principalement à destination de
l’alimentation humaine. L’utilisation de céréales secondaires devrait augmenter de 30 Mt, avec une hausse
de la consommation humaine attendue en Afrique.

Graphique 3.1. Prix mondiaux des céréales


Prix nominal Prix réel

USD/t
800

700

600

500

400

300

200

100

0
1999

2004

2009

2014

2019

2024

2029
1999

2004

2009

2014

2019

2024

2029
1999

2004

2009

2014

2019

2024

2029
1999

2004

2009

2014

2019

2024

2029
Blé Maïs Autres céréales second. Riz

Note : blé : prix f.a.b. du blé rouge d’hiver de catégorie n° 2, ports des États-Unis ; maïs : prix f.a.b. du maïs jaune de catégorie n˚ 2, ports des
États-Unis ; céréales secondaires : prix f.a.b. de l’orge fourragère, port de Rouen, France ; riz : prix f.a.b. du riz moyen complètement blanchi,
port de Bangkok, Thaïlande.
Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l’OCDE (base de données),
http://dx.doi.org/10.1787/agr-outl-data-fr.
StatLink 2https://doi.org/10.1787/888934142045

À l’horizon 2029, les échanges mondiaux de céréales devraient croître de 96 Mt pour atteindre 517 Mt. La
Fédération de Russie rejoint le devant de la scène internationale et s’est élevée ces dernières années au
premier rang des exportateurs de blé, supplantant en 2016 l’Union européenne. Elle devrait conserver la
première place tout au long de la période de projection et représenter 21 % des exportations mondiales
en 2029. L’Ukraine se maintiendra au cinquième rang des exportations de blé et ne cessera de gagner
des parts de marché, pour finalement réaliser 12 % des exportations mondiales à la fin de la période de
projection. S’agissant du maïs, les États-Unis resteront le plus gros exportateur, même si leur part sur le
marché mondial évoluera à la baisse à mesure que le Brésil, l’Argentine, l’Ukraine et la Fédération de
Russie augmenteront la leur. L’Union européenne, l’Australie et le Bélarus devraient se maintenir aux
premiers rangs des exportations de céréales secondaires (principalement d’orge et de sorgho).
Néanmoins, la hausse de ces exportations sera limitée par l’intensification de la concurrence du maïs sur
PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020
136 

les marchés des aliments pour animaux ainsi que par les préférences des consommateurs en Afrique pour
les variétés locales de millet et de sorgho. En ce qui concerne le riz, les principaux fournisseurs mondiaux
resteront l’Inde, la Thaïlande, le Viet Nam et le Pakistan, mais le Cambodge et le Myanmar devraient
occuper une place de plus en plus importante. Quant aux exportations de la Chine, elles se maintiendront
au-dessus des faibles niveaux enregistrés entre 2010 et 2016.
Compte tenu des efforts de la Chine pour réduire ses stocks de maïs et, dans une moindre mesure, de riz,
les réserves mondiales de céréales devraient diminuer au cours de la période de projection. Cela
entraînera une baisse du ratio stocks/consommation à l’échelle mondiale, de 32 % pendant la période de
référence à 26 % en 2029. Alors qu’en principe la diminution des stocks devrait favoriser en principe une
augmentation des prix, dans les faits les réserves mondiales de céréales vont généralement se maintenir
à un niveau élevé sur toute la période de projection, voire même s’accroître pour le blé, les céréales
secondaires et le riz. La demande chinoise d’aliments pour animaux, ainsi que le niveau global de l’offre
intérieure et les effets connexes sur les stocks, figureront parmi les principales incertitudes durant la
période considérée.

3.3. Vue d’ensemble des projections des marchés des céréales

L’offre mondiale de céréales est dominée par un petit nombre d’acteurs. Le Graphique 3.2. Les acteurs
des marchés mondiaux des céréales en 2029
représente les parts prévues des cinq plus grands producteurs, consommateurs et exportateurs du monde
en 2029. Si la production, la consommation et les exportations seront concentrées entre ces cinq
pays/régions, les importations seront généralement plus largement réparties, sauf pour le blé. Les
exportations des quatre céréales représentées seront particulièrement concentrées, les cinq principaux
exportateurs représentant entre 72 % et 89 % du total. Cela dit, la concentration des marchés des céréales
a considérablement diminué au fil des ans, que ce soit du côté de la production ou, plus encore, des
exportations. Par rapport à d’autres produits agricoles comme le soja, le marché des céréales est moins
concentré.
L’offre future de céréales dépendra dans une large mesure de la capacité à accroître les rendements. Ces
derniers dépendront à leur tour de plusieurs facteurs tels que les investissements dans de meilleures
pratiques culturales, la sélection des semences, les avancées de la biotechnologie, les changements
structurels en faveur des exploitations de plus grande taille, les améliorations des méthodes de culture,
ainsi que la capacité à adapter les technologies et à opérer des transferts de connaissances entre les
régions. L’extension des superficies récoltées jouera un rôle mineur car la compétitivité des céréales par
rapport aux cultures alternatives ne s’améliore pas. S’agissant des surfaces cultivées, leur expansion
devrait être limitée par les restrictions imposées à la conversion de forêts ou de prairies en terres arables,
ou par l’urbanisation en cours. La présente édition des Perspectives prévoit qu’en dépit des difficultés dues
aux restrictions environnementales et aux préoccupations à l’égard de la durabilité, la hausse de la
productivité dans le domaine des céréales demeurera supérieure à celle de la demande et entraînera une
baisse des prix en valeur réelle.
Les marchés des céréales continueront d’être influencés par les mesures de soutien à la production mises
en place par les pouvoirs publics. Comme les présentes Perspectives ne prévoient aucun changement
des politiques en cours les aides à la production ne changeront pas non plus au cours de la période de
projection pour la plupart des pays. Il est important de citer la récente mise en place au Mexique d’un
programme visant à permettre aux petits producteurs (moins de 2.5 ha) d’être autosuffisants. Les
producteurs adhérant au programme reçoivent une subvention mensuelle s’ils consacrent leurs terres à
des cultures multiples. Dans la mesure où les petits exploitants représentent au Mexique une part
importante des surfaces récoltées de maïs (20 %), ce programme pourrait réduire la croissance de la

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020


 137

demande d’importations du pays pour cette céréale, ce qui risquerait d’avoir des répercussions sur les
marchés des autres céréales.

Graphique 3.2. Les acteurs des marchés mondiaux des céréales en 2029
Production Exportations Consommation Importations Production Exportations Consommation Importations

Autres 11%
Autres 27% Autres 27% Russie 4%
Autres 36% Autres 34%
Autres 47% Ukraine 16%
Argentine 5% Autres 57%
Ukraine 12% UE 5%
Autres 74% Argentine Mexique 4%
USA 6% Brésil 9% Brésil 6%
Canada 12% 18%
Russie 11% USA 4% UE 6%
Russie 6%
USA 12% Union Chine 24% Brésil 20%
Inde 14% européenne Chine 24% Egypte 7%
Union Viet Nam 8%
13%
européenne
Chine 16% 16% Inde 14% Brésil 3% Japon 8%
Philippines 4%
Union Chine 5% USA 30% USA 31% Mexique 10%
Russie 21% Indonésie 6% USA 25% Union
européenne Chine 17%
Egypte 7% européenne
17%
10%
Blé Maïs
Production Exportations Consommation Importations Production Exportations Consommation Importations

Autres 24% Autres 23%


Autres 34% Autres 31%
Autres 36%
Autres 51% Autres 52% USA 5%
Canada 12%
Thaïlande 4% Pakistan 8%
UE 4% Autres 75%
Japon 4% Viet Nam 6% Philippines 3%
Ukraine 13% Indonésie Viet Nam Viet Nam 4%
Iran 10% 15% Indonésie
10%
Canada 4% 10%
Russie 14% Ethiopie 5%
Inde 5% Inde 5% Arabie Thaïlande
Ethiopie 5% Inde 23% 19% Inde 20%
Russie 7% Saoudite 21%
Russie 9% Australie 16% Chine 7%
Iran 2%
Arabie Saoudite 2%
Union Union Philippines 6%
Union Inde 30%
européenne européenne Chine 27% Chine 26% Chine 27% Chine 7%
européenne
26% 24%
21% Nigeria 7%
Autres céréales secondaires Riz

Note : Les chiffres indiqués correspondent aux pourcentages du total mondial correspondant.
Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l’OCDE (base de données),
http://dx.doi.org/10.1787/agr-outl-data-fr.
StatLink 2https://doi.org/10.1787/888934142064

La hausse de la production mondiale de céréales devrait avoir lieu majoritairement en Asie, Amérique
latine, Afrique et Europe de l’Est, où les politiques nationales d’autosuffisance alimentaire et les
investissements réalisés par les pays qui exportent soutiendront la production. Par le passé, ces
politiques – qui incluaient des subventions aux intrants, le soutien des prix, des paiements directs, des
prêts agricoles, une assurance à taux préférentiel, l’accès à de meilleures variétés de semences et des
services de vulgarisation – avaient un effet en matière de hausse de la production. Le problème est que
leur succès dépendait en grande partie de leur chronologie et de leur mise en œuvre.
Dans la mesure où la principale utilisation du maïs et des céréales secondaires est l’alimentation animale,
et où la demande supplémentaire d’éthanol produit à partir de ces céréales sera faible, le facteur de
progression de la demande le plus important au cours de la prochaine décennie sera le développement
du secteur de l’élevage. D’après la présente édition des Perspectives, la demande mondiale de viande

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020


138 

continuera de croître, mais à un rythme légèrement plus faible que lors de la période de référence.
S’agissant du blé et du riz, le moteur de la demande au cours de la prochaine décennie sera l’alimentation
humaine. La demande par habitant de ces céréales stagne au niveau mondial, la hausse de la
consommation de blé et de riz dans les régions à faible revenu étant contrebalancée par sa baisse dans
les régions à haut revenu, où ces aliments de base perdent de l’importance. Par conséquent, le principal
facteur de développement des marchés du blé et du riz restera la croissance démographique.

Graphique 3.3. Contribution régionale à la hausse de la production de céréales, 2017-19 à 2029

Riz Autres céréales second. Maïs Blé

Mt
200
180
160
140
120
100
80
60
40
20
0
Asie Amérique latine et Europe Afrique Amérique du Nord Océanie
Caraïbes

Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l’OCDE (base de données),
http://dx.doi.org/10.1787/agr-outl-data-fr.
StatLink 2https://doi.org/10.1787/888934142083

Graphique 3.4. Consommation de céréales dans les pays développés et en développement


Autre utilisation Biocarburants Alimentation animale Alimentation humaine

Mt
900
800
700
600
500
400
300
200
100
0
2017-19 2029 2017-19 2029 2017-19 2029 2017-19 2029 2017-19 2029 2017-19 2029 2017-19 2029 2017-19 2029
Développés En développement Développés En développement Développés En développement Développés En développement
Blé Maïs Autres céréales second. Riz

Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l’OCDE (base de données),
http://dx.doi.org/10.1787/agr-outl-data-fr.
StatLink 2https://doi.org/10.1787/888934142102

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020


 139

Graphique 3.5. Stocks et ratio stocks/consommation de céréales à l’échelle mondiale


Stocks Stock sur consommation (axe de droite)
Mt %
500 40
450 35
400
30
350
300 25

250 20
200 15
150
10
100
50 5

0 0

2014
2009

2014

2019

2024

2029
2009

2014

2019

2024

2029
2009

2014

2019

2024

2029
2009

2019

2024

2029
Blé Maïs Autres céréales second. Riz

Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l’OCDE (base de données),
http://dx.doi.org/10.1787/agr-outl-data-fr.
StatLink 2https://doi.org/10.1787/888934142121

Les stocks mondiaux de céréales devraient se maintenir à un niveau élevé au cours de la période de
projection, hormis pour le maïs dont les réserves temporaires en Chine seraient vraisemblablement
écoulées dans les années à venir (Encadré 3.2). Par voie de conséquence, le ratio mondial
stocks/consommation du maïs diminuera d’environ 31 % pendant la période de référence à quelque 17 %
en 2029, son niveau en Chine égalant celui des autres principaux pays. La part des stocks dans la
consommation totale devrait s’accroître pour le blé et le riz, et se maintenir au même niveau
qu’actuellement pour les céréales secondaires.
Les mesures prises par les gouvernements nationaux pour favoriser ou entraver les échanges peuvent
jouer un rôle important dans le développement du commerce futur de céréales. Ainsi, les taxes à
l’exportation mises en place par l’Argentine auront pour effet de réduire la capacité du pays à exporter
davantage de céréales. D’un autre côté, les droits d’importation, qui ont récemment acquis un certain
succès, entraîneront la diminution de la demande de la part des pays importateurs. En revanche, l’accord
commercial entre les États-Unis et la Chine – en particulier l’engagement par les Américains d’accroître
leurs importations – pourrait stimuler les échanges futurs de céréales. Au cours des dix dernières années,
les contingents tarifaires chinois n’ont été utilisés qu’à 40 % environ pour le maïs et le blé et à 75 % pour
le riz. D’après les prévisions, les contingents des deux premières céréales seront atteints à partir de 2021
(ce qui se traduira par une majoration des échanges mondiaux de maïs de 3 Mt et de ceux de blé de
6.3 Mt), et les exportations chinoises de riz augmenteront d’environ 1.4 Mt. Ces quantités ne représentent
toutefois qu’une faible part des exportations mondiales et ne modifieront donc pas la physionomie des
marchés internationaux de céréales.

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020


140 

Graphique 3.6. Volumes des échanges mondiaux de céréales par produit

Riz Autres céréales second. Maïs Blé


Mt
600

500

400

300

200

100

0
2009 2014 2019 2024 2029

Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l’OCDE (base de données),
http://dx.doi.org/10.1787/agr-outl-data-fr.
StatLink 2https://doi.org/10.1787/888934142140

3.4. Blé

Le blé est la première source de protéines végétales et de calories à l’échelle mondiale. Il entre également
dans la composition de nombreux produits alimentaires tels que le pain, les pâtes, les pâtisseries, les
nouilles, la semoule, le boulgour et le couscous. C’est aussi la culture vivrière qui couvre la plus grande
surface cultivée au niveau mondial (quelque 14 %) et qui représente la part la plus élevée des échanges
de produits alimentaires dans le monde. Toutefois, ses rendements étant nettement plus faibles que ceux
du maïs, la production de blé se situe à la deuxième place après cette céréale (752 Mt pendant la période
de référence). Les principaux producteurs sont l’Union européenne, la Chine et l’Inde.
La production mondiale de blé devrait atteindre 839 Mt à l’horizon 2029, avec un rythme de croissance
plus modéré que lors de la décennie précédente. Dans le monde développé, c’est dans l’Union
européenne que la hausse de cette production devrait être la plus forte, avec des rendements élevés, des
prix compétitifs et des céréales de qualité. La production de blé devrait s’accroître de 50 Mt à l’horizon
2029 dans les pays développés, et de 36 Mt dans les pays en développement, ce qui représente une
augmentation minime de la contribution de ces pays à la production mondiale. L’Inde, troisième producteur
mondial de blé, devrait accroître sa production, en grande partie grâce à sa politique du prix de soutien
minimum, qui garantit aux agriculteurs un revenu stable. Dans la Fédération de Russie et en Ukraine,
l’accroissement de la production s’explique par l’utilisation de semences hybrides et d’engrais produits
domestiquement, les faibles coûts de l’énergie, l’existence de grandes exploitations commerciales et la
qualité des sols.
La consommation de blé devrait croître surtout dans les cinq pays/régions les plus demandeurs (Chine,
États-Unis, Fédération de Russie, Inde et Union européenne), qui représenteront conjointement 55 % de
la consommation mondiale de cette céréale. La consommation humaine de blé, qui devrait rester stable
aux alentours des deux tiers de la consommation totale, devrait atteindre 60 % de l’augmentation totale
de la demande, alors que la consommation par habitant ne bougera pas à l’échelle mondiale. En raison
du ralentissement de la production animale mondiale et de la plus grande compétitivité des aliments pour
animaux à base de maïs, la consommation animale de blé devrait s’accroître plus modestement que lors

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020


 141

de la précédente décennie. La production mondiale d’éthanol à base de blé devrait augmenter de


seulement 0.6 Mt, sous l’effet des efforts déployés par la Chine pour produire plus d’éthanol. Dans l’Union
européenne – qui fut pendant la précédente décennie un gros utilisateur de blé aux fins de la production
d’éthanol –, les politiques en matière de biocarburants ne devraient plus favoriser la poursuite de la
croissance des biocarburants de première génération. La production mondiale de blé étant globalement
plus élevée que sa consommation pendant toute la période de projection, le ratio stocks/consommation à
l’échelle mondiale devrait atteindre 37 % en 2029, soit une progression de 3.5 points de pourcentage par
rapport à la période de référence.
Le prix international du blé – dont la référence est le prix f.a.b. du blé rouge d’hiver de catégorie n° 2, ports
des États-Unis – devrait atteindre 214 USD/t en moyenne en 2019, soit la première baisse après deux
années consécutives de hausse. Le prix international du blé devrait reculer en termes réels durant la
période couverte par les projections, mais légèrement augmenter par rapport à la période de référence,
pour atteindre 258 USD/t en 2029 (Graphique 3.1). Cette baisse est le résultat des prix en termes réels du
pétrole supposés faibles (et stationnaires), des prévisions de récolte moyennes et d’une croissance des
exportations modérée.
Le blé étant la céréale la plus commercialisée dans le monde, ses échanges au niveau mondial
(Graphique 3.6. Volumes des échanges mondiaux de céréales par produit
) devraient s’accroître au cours de la période de projection environ autant que lors de la précédente
décennie. Cette hausse s’explique à la fois par l’évolution des rendements et les changements de
politiques. L’Égypte, qui est le plus gros importateur de blé au monde, a récemment déclaré une préférence
pour le blé de la mer Noire à teneur en protéines plus faible, soutenant la croissance future des
exportations de cette région. Au cours de la précédente décennie, l’offre des principaux pays producteurs
de blé de cette région – la Fédération de Russie, le Kazakhstan et l’Ukraine – avait été irrégulière,
principalement à cause des fluctuations des rendements, ce qui s’était traduit par l’irrégularité des
exportations également. La production s’est toutefois accrue plus vite que la consommation en moyenne,
en raison de l’adoption de variétés de semences améliorées.
Par voie de conséquence, une hausse de la production est attendue dans ces pays, ce qui entraînera une
augmentation de leurs parts dans les exportations mondiales de blé. La Fédération de Russie a supplanté
l’Union européenne au premier rang des exportations en 2016, à la faveur de la compétitivité de ses prix
et de sa proximité géographique avec les principaux pays importateurs du Moyen-Orient et d’Afrique du
Nord. La Fédération de Russie devrait se maintenir à la première place d’ici à 2029 – avec une part
d’environ 20 % dans les exportations mondiales de blé. La part des exportations de l’Union européenne
augmentera légèrement en raison de la compétitivité des prix de l’UE, de la qualité de ses céréales et de
sa proximité avec ses principaux marchés en Afrique et en Asie. Les importations de blé devraient se
répartir entre un plus grand nombre de pays, les cinq premiers – Égypte, Indonésie, Algérie, Brésil et
Philippines – représentant une part cumulée d’environ 26 % à l’horizon 2029.

3.5. Maïs

Le maïs est l’une des plus anciennes plantes cultivées par l’homme. Les États-Unis en sont le principal
producteur, consommateur et exportateur. Le succès de cette céréale est dû en partie à sa grande
productivité et à son exceptionnelle adaptabilité géographique. Il en existe généralement deux grandes
catégories : le jaune et le blanc. Le premier représente la majorité du marché mondial du maïs. Il est cultivé
dans la plupart des pays de l’hémisphère nord et est surtout utilisé dans l’alimentation animale. Le maïs
blanc, destiné à la consommation humaine, est produit en Afrique australe, Amérique latine et Asie du Sud
dans des conditions climatiques très disparates. Les prix sont globalement plus élevés pour le blanc que
pour le jaune, car les consommateurs le jugent de meilleure qualité.

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142 

La production mondiale de maïs devrait s’accroître de 193 Mt à 1 315 Mt au cours de la prochaine


décennie, les plus fortes augmentations étant enregistrées en Chine, aux États-Unis, au Brésil, en
Argentine et en Ukraine. Selon les projections, en Chine, la production de cette céréale progressera plus
lentement (2.1 % par an) que durant les dix précédentes années (3.1 % par an) car les nouvelles mesures
prises par les pouvoirs publics en 2016 ont mis fin au soutien des prix du maïs et au programme
concomitant d’accumulation des stocks ; ces dispositions ont été remplacées par des subventions
agricoles directes et des achats obéissant à la logique du marché. Par conséquent, sur le court terme, la
Chine va délaisser la production de maïs pour se tourner vers d’autres céréales comme le soja et le blé,
mais elle pourrait revenir au maïs dans quelques années lorsque les stocks seront redescendus à des
niveaux plus viables. Aux États-Unis, la superficie plantée en maïs restera stable et l’augmentation de la
production sera due surtout à la hausse des rendements. Au Brésil et en Argentine, la production
augmentera sous l’effet de la légère expansion des surfaces plantées et de la hausse de la productivité,
toutes deux favorisées par des politiques intérieures incitatives (par exemple des prêts à taux préférentiel)
et par la dépréciation de leurs monnaies respectives. En Ukraine, la hausse de la production sera due à
la culture de variétés indigènes à haut rendement et à un système de culture pluviale.
La consommation mondiale de maïs devrait augmenter à un rythme plus mesuré qu’au cours des dix
dernières années, en adéquation avec la production. L’explication vient d’un ensemble de facteurs dont la
demande d’aliments pour animaux, les politiques en matière de biocarburants et la consommation
humaine. L’alimentation animale devrait représenter la plus grande part (68 %) de la hausse de la
consommation de maïs. Durant la période de projection, une plus grande efficience de l’alimentation
animale et un ralentissement de la croissance du cheptel vont modérer la demande d’aliments pour
animaux. Par ailleurs, la hausse de la consommation de maïs pour la production de biocarburant devrait
être limitée car les politiques actuelles en matière de biocarburants n’encourageront sans doute pas les
gros pays producteurs à produire davantage. La consommation humaine de maïs devrait progresser de
23 Mt, sous l’effet à la fois de la croissance démographique et de l’augmentation de la consommation
mondiale par habitant. C’est en Afrique subsaharienne, où le maïs blanc est un aliment de base important
et où la croissance démographique est rapide, que la progression de la consommation humaine devrait
être la plus forte (+14 Mt).
Le prix international du maïs – dont la référence est le prix f.a.b. du maïs jaune de catégorie n° 2, ports
des États-Unis – devrait s’élever en moyenne à 167 USD/t en 2019, soit un niveau inchangé depuis 2018.
La diminution des stocks mondiaux de maïs, la hausse présumée des prix de l’énergie et des intrants,
ainsi que le ralentissement anticipé de la hausse de la demande des exportations par rapport à la
précédente décennie auront pour effet de limiter l’augmentation en termes réels du prix international du
maïs. Par conséquent, alors que le prix nominal devrait croître à 201 USD/t d’ici à 2029, cette hausse
restera inférieure à l’inflation, ce qui signifie que le prix réel sera en baisse (Graphique 3.1).
À l’horizon 2029, les échanges mondiaux de maïs devraient croître de 36 Mt pour atteindre 194 Mt. Selon
les prévisions, les cinq principaux exportateurs – États-Unis, Brésil, Ukraine, Argentine et Fédération de
Russie – représenteront quelque 89 % du total en 2029. Bien que les États-Unis devraient conserver la
première place du classement, leur part des exportations sera en baisse (de 34 % à 31 %) car les
acheteurs d’Asie du Sud-Est manifestent des préférences pour le maïs d’Amérique du Sud en raison de
leur perception de son niveau d’humidité et de la dureté du grain. Dans son ensemble, l’Amérique latine
devrait voir sa part dans les exportations mondiales passer de 38 % pendant la période de référence à
40 % en 2029, du fait de politiques intérieures (par exemple, des prêts à taux préférentiel) favorisant la
production et de la dépréciation des monnaies locales. Selon les prévisions, l’Ukraine et la Fédération de
Russie enregistreront une hausse de leurs exportations de maïs, car leur offre augmentera plus vite que
la consommation intérieure et les excédents seront écoulés sur le marché mondial.
Les cinq premiers pays importateurs de maïs resteront le Mexique, l’Union européenne, le Japon, l’Égypte
et le Viet Nam. Ce dernier, qui enregistre un accroissement régulier de ses importations de maïs depuis

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 143

2012, devrait remplacer la Corée au quatrième rang mondial, sous l’impulsion du développement de ses
secteurs de l’élevage et de l’aviculture. La Malaisie devrait voir ses importations augmenter du fait de la
croissance ininterrompue de son secteur de l’élevage.

3.6. Riz

Le riz est cultivé dans une grande partie du monde, principalement comme une plante annuelle, même s’il
peut aussi faire l’objet d’une culture pérenne. Il pousse principalement dans des terres inondées, qui
facilitent la fertilisation et réduisent l’apparition des mauvaises herbes et des ravageurs. La majorité de la
production mondiale de riz se trouve en Asie, de nombreux pays de la région ayant plusieurs récoltes par
campagne. Plus de la moitié de la production a lieu en Chine et en Inde. L’évolution des systèmes de
production dans les pays en développement d’Asie a d’importantes répercussions sur les marchés
mondiaux, la hausse des rendements entraînant par exemple une augmentation de la disponibilité et des
échanges à l’échelle internationale.
La production mondiale de riz devrait se porter à 582 Mt en 2029. Pendant la période de projection, la
production mondiale supplémentaire sera attribuable en majeure partie à l’Asie, qui contribuera pour 61 Mt
à l’augmentation. La progression la plus importante devrait avoir lieu en Inde, le deuxième plus gros
producteur de riz au monde. Dans ce pays, l’augmentation de la production devrait être liée à la hausse
des rendements favorisée par les mesures gouvernementales promouvant l’utilisation de nouvelles
variétés de semences ainsi que l’extension et l’entretien des systèmes d’irrigation. Le maintien d’un prix
minimum de soutien pendant la période de projection devrait inciter à planter du riz en Inde, comme cela
s’est fait en Chine. Dans ce pays, cependant, la production devrait croître à un rythme plus lent qu’au
cours de la précédente décennie car les actions visant à stopper les cultures dans les terres les moins
productives vont se poursuivre, l’objectif général étant d’améliorer la qualité de la production. En Thaïlande
et au Viet Nam, l’augmentation de la production dépendra principalement de l’amélioration des
rendements, étant donné les prévisions de prix sur la période de projection et à supposer que les efforts
des pouvoirs publics pour promouvoir une évolution vers des cultures alternatives porteront leurs fruits.
Outre les impacts liés à l’infrastructure et aux intrants, la production future de riz dépendra dans une large
mesure de la structure variétale des plantations et de l’utilisation de souches de semences améliorées.
Dans les pays développés, la production devrait diminuer en dessous du niveau de la période de référence
en Corée et au Japon, mais augmenter aux États-Unis et dans l’Union européenne, sans toutefois
dépasser le record de 2010 pour les premiers ni celui de 2009 pour la seconde. Les pays d’Asie les moins
avancés – Myanmar, Cambodge, République démocratique populaire lao et Bangladesh – devraient
continuer à accroître leurs niveaux de productivité à mesure qu’ils adopteront des variétés à plus haut
rendement et amélioreront leurs pratiques agricoles. Bien que l’on estime que la production de riz va
s’accroître dans de nombreux pays africains, les présentes Perspectives prévoient une hausse limitée du
fait de la pratique d’une culture à sec, de la faible utilisation d’intrants et d’une infrastructure agricole
inadaptée.
Le prix international du riz (riz moyen complètement blanchi de Thaïlande, f.a.b. Bangkok) a diminué
jusqu’à 426 USD/t en 2019. Au cours de la période de projection, la demande d’importations de riz en
Afrique subsaharienne (qui connaît une croissance démographique rapide) devrait être forte. Cependant,
les importantes hausses de production – favorisées par l’action publique – dans les principaux pays
importateurs d’Asie vont sans doute limiter l’augmentation des importations mondiales de riz à moins de
la moitié du pourcentage enregistré lors de la précédente décennie. Par conséquent, alors que le prix
nominal devrait croître à 476 USD/t d’ici à 2029, cette hausse restera inférieure à l’inflation, ce qui signifie
que le prix réel sera en baisse (Graphique 3.1).

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144 

Encadré 3.1. Marchés mondiaux des variétés de riz Indica et Japonica


De nombreuses variétés de riz sont produites et consommées, mais deux grandes catégories sont
échangées sur le marché mondial : l’Indica et le Japonica.1 La structure du marché de chacune de ces
deux variétés repose sur leurs caractéristiques, leurs zones de production, les préférences des
consommateurs et les politiques gouvernementales. La fréquente divergence de leurs variations de prix
provient des caractéristiques précitées et de la nette préférence des consommateurs pour une variété
au détriment de l’autre. Le marché du Japonica serait composé exclusivement des riz poussant dans
les zones tempérées, et celui de l’Indica de tous les autres types de riz (y compris le Japonica cultivé
dans les zones tropicales). La production mondiale de Japonica a été estimée à 71.3 Mt en 2017 et s’est
accrue de 3 % par an en moyenne entre 2003 et 2017 (Tableau 3.1).
La Chine représentait 72 % de la production mondiale de Japonica en 2017. La même année, les
exportations et les importations de cette variété étaient estimées à 2.3 Mt au niveau mondial, soit 14.6 %
de la production, 14.4 % de la consommation et 4.8 % des échanges à l’échelle internationale. La
production mondiale d’Indica était de 417.3 Mt en 2017, soit presque six fois supérieure à celle du
Japonica, avec une hausse de 1.4 % par an entre 2003 et 2017. Elle était dominée à 49 % par l’Inde et
la Chine. Les échanges internationaux d’Indica se sont montés à 45.9 Mt en 2017 et ont progressé
d’environ 5 % par an entre 2003 et 2017, soit nettement plus que ceux du Japonica. Les projections
pour la prochaine décennie sont une croissance de la production d’Indica plus forte que celle de
Japonica ; il en sera de même pour les échanges, d’où une réduction de la part du Japonica sur les
marchés mondiaux.

Tableau 3.1. Marchés mondiaux des variétés de riz Indica et Japonica


(1 000 t) 2003 2017 Taux de (1 000 t) 2003 2017 Taux de
croissance croissance
annuel annuel
(2003-2017) (2003-2017)
Production de riz Japonica Exportations de riz Japonica
Monde 47 329 71 255 3.0% Monde 2 067 2 329 0.9%
Chine 29 690 51 116 4.0% Chine 72 765 18.3%

Japon 7 091 7 586 0.5% États-Unis 506 674 2.1%


Égypte 3 900 4 300 0.7% UE28 .. 263 -
Corée 4 451 3 972 -0.8% Corée 211 63 -8.3%
UE28 .. 1 497 -
Consommation de riz Japonica Importations de riz Japonica
Monde 53 661 69 286 1.8% Monde 2 067 2 329 0.9%
Chine 34 626 47 267 2.2% Japon 547 494 -0.7%
Japon 8 148 8 259 0.1% Corée 193 290 2.9%
Corée 4 512 4 755 0.4% UE28 .. 156 -
Égypte 3 225 4 351 2.2% États-Unis 5 19 10.1%
UE28 no data 1 473 -

Production de riz Indica Exportations de riz Indica


Monde 345 168 417 349 1.4% Monde 25 397 45 994 4.3%
Inde 88 522 110 000 1.6% Inde 3 100 12 800 10.7%
Chine 82 772 94 873 1.0% Thaïlande 10 137 10 500 0.3%
Indonésie 35 024 37 000 0.4% Viet Nam 4 295 7 000 3.6%
Bangladesh 26 152 32 650 1.6% Pakistan 1 868 4 300 6.1%

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020


 145

Viet Nam 22 082 28 943 2.0% Myanmar 130 3 300 26.0%


Thaïlande 18 011 20 370 0.9% États-Unis 2 804 2 184 -1.8%
Consommation de riz Indica Importations de riz Indica
Monde 357 714 412 077 1.0% Monde 22 946 45 846 5.1%
Inde 85 622 97 350 0.9% Chine 1 121 5 499 12.0%
Chine 97 474 95 433 -0.2% Bangladesh 850 3 200 9.9%
Indonésie 36 000 38 000 0.4% Nigéria 1 448 2 600 4.3%
Bangladesh 26 700 35 200 2.0% Indonésie 650 2000 8.4%
Viet Nam 18 230 22 100 1.4% UE28 No data 1 744 -
Philippines 10 250 13 100 1.8% Cote d'Ivoire 743 1 500 5.1%

1. Cette distinction ne repose pas sur les génotypes précis des riz, mais sur la séparation concrète du marché entre les deux principales
variétés de riz que sont l’Indica et le Japonica.

Source: Koizumi and Furuhashi (2020) Global Rice Market Projections distinguishing Japonica and Indica rice under climate change, JARQ,
Vol. 54.1, pp. 63-91. https://www.jstage.jst.go.jp/article/jarq/54/1/54_63/_article/-char/en.

Le riz reste principalement destiné à la consommation humaine directe. Un déterminant majeur de la


consommation mondiale de riz est l’augmentation de la demande des pays en développement d’Asie et
d’Afrique. La consommation mondiale devrait s’accroître de 69 Mt d’ici à 2029, le riz demeurant un aliment
de base important en Asie, en Afrique, en Amérique latine et dans les Caraïbes. La consommation
supplémentaire attendue sera presque entièrement due à la hausse de la demande alimentaire dans les
pays en développement (Graphique 3.4. Consommation de céréales dans les pays développés et en
développement
). Dans certains pays asiatiques, où la majorité de la production est destinée à la consommation intérieure,
la demande est projetée à la baisse. En Inde, en revanche, la consommation annuelle par habitant va
s’accroître de 4 kg au cours des dix prochaines années, en partie sous l’effet de la politique sociale du
gouvernement visant à améliorer la sécurité alimentaire des ménages défavorisés par la distribution
publique de céréales alimentaires. En Afrique, où le riz acquiert une place de plus en plus importante parmi
les aliments de base, la consommation par habitant devrait croître d’environ 4 kg au cours de la période
de projection. Avec une augmentation de la consommation de riz légèrement plus rapide que l’offre
mondiale, le ratio stocks/consommation mondial va quelque peu diminuer, passant de 35 % pendant la
période de référence à 31 % en 2029.

Tableau 3.2. Consommation de riz par habitant


kg/habitant 2017-19 2029 Taux de croissance
(% p.a.)
Afrique 26.9 30.8 1.16
Asie et Pacifique 77.6 78.1 -0.05
Amérique du Nord 13.1 13.1 -0.39
Amérique Latine et Caraibes 28.2 28.3 -0.20
Europe 6.4 6.7 0.37

Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l’OCDE (base de données),
http://dx.doi.org/10.1787/agr-outl-data-fr.

Le riz est un produit agricole peu échangé par rapport à d’autres céréales (Graphique 3.6. Volumes des
échanges mondiaux de céréales par produit
). Les échanges mondiaux devraient s’accroître de 2.8 % par an au cours de la période de projection, soit
une hausse des volumes échangés de 15 Mt, à 62 Mt en 2029. L’Inde restera le premier exportateur de

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020


146 

riz au monde, la demande de ses marchés traditionnels d’Afrique et du Proche-Orient assurant la hausse
des exportations. La Thaïlande, dont le riz proposé à l’exportation est toujours majoritairement de qualité
supérieure, devrait se maintenir au deuxième rang mondial des exportations. Au Viet Nam, l’augmentation
prévue des exportations sera due en partie aux efforts engagés par le pays pour diversifier la composition
variétale de l’offre de riz, qui pourrait entraîner un accroissement de ses livraisons au Moyen-Orient, en
Afrique et en Asie de l’Est. Globalement, les cinq principaux exportateurs de riz – Inde, Thaïlande,
Viet Nam, Pakistan et États-Unis – devraient voir leur part des exportations diminuer légèrement par
rapport à la précédente décennie. Les livraisons chinoises devraient rester un peu en dessous de leur
niveau de 2019, malgré leur nette récupération par rapport au creux des années 2010 à 2016. Au
Cambodge et au Myanmar, où l’on prévoit de larges excédents exportables, les exportations devraient
continuer à progresser, passant d’un total d’environ 4 Mt pendant la période de référence à 7 Mt en 2029.
La plus forte hausse des importations devrait avoir lieu dans les pays africains, où la demande – stimulée
par la hausse des revenus, l’urbanisation et la croissance démographique rapide – devrait continuer de
dépasser la production. Cela porterait la part de l’Afrique dans les importations mondiales de riz de 37 %
à 51 %, et la région deviendrait la première destination des flux mondiaux de cette céréale.

3.7. Autres céréales secondaires

Les autres céréales secondaires sont un groupe hétérogène de céréales incluant l’orge, l’avoine, le seigle,
le sorgho et le millet. Leur production est faible dans les régions qui n’ont pas de système d’irrigation. Peu
d’amélioration des semences a eu lieu en Afrique et en Asie, d’où une disponibilité peu importante de
sorgho et de millet dans ces régions. La hausse de la production est plus facile dans les régions qui sont
naturellement adaptées à ces types de cultures et où la technologie s’améliore, en particulier en Europe
et sur le continent américain. Bien que leurs coûts de production soient plus élevés que ceux du blé et du
maïs, les autres céréales secondaires devraient continuer à être intéressantes dans les régions où les
conditions météorologiques et la technologie facilitent les cultures multiples, et où les systèmes de rotation
permettent d’accroître les rendements à l’hectare.
Selon les prévisions, la production mondiale d’autres céréales secondaires sera en hausse, pour s’établir
à 319 Mt en 2029. Les surfaces plantées devraient être en baisse, la croissance de la production devrait
être le fait de l’augmentation des rendements, estimée à environ 0.9 % par an. L’Afrique devrait
représenter presque un tiers de la production supplémentaire mondiale (+10 Mt), avec une progression
annuelle des rendements de 1.7 %. Les rendements absolus restent faibles par rapport à d’autres régions,
principalement parce que le continent africain produit des variétés indigènes de millet et de sorgho. En
Europe, les gains de production les plus élevés seront enregistrés dans les pays membres de l’Union
européenne, en Ukraine et dans la Fédération de Russie. Globalement, la surface plantée en Europe
devrait diminuer sous l’effet de la moindre rentabilité de l’orge par rapport à d’autres céréales comme le
maïs et le blé. Les gains de production seront donc favorisés par l’augmentation des rendements. Ils
devraient par exemple s’accroître de 1.5 % par an en Ukraine grâce à l’intensification de la rotation des
cultures, l’amélioration des pratiques agricoles et l’abandon des terres non productives. En Asie, c’est en
Chine que la croissance de la production sera la plus forte. En Inde, la production devrait décliner du fait
de la diminution de la superficie récoltée, non compensée par une hausse des rendements. Bien que le
millet soit inclus dans le dispositif de distribution publique mis en place par la loi indienne de 2013 sur la
sécurité alimentaire, les effets ont été limités, notamment en raison de la non-participation des petits
producteurs, de la pauvreté des sols et de la disponibilité limitée des ressources en eau.
La demande totale d’autres céréales secondaires devrait s’accroître de 30 Mt d’ici à 2029 ; près de la
moitié sera destinée à la consommation animale (+14 Mt), suivie par l’alimentation humaine (+10 Mt) et
l’usage industriel (+6 Mt). D’après les prévisions, la demande d’aliments pour animaux restera soutenue –
bien qu’en baisse – en Europe, l’orge représentant une source fiable de protéines et d’énergie pour nourrir

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les élevages. Cette céréale devrait en particulier être un aliment important dans l’alimentation du cheptel
laitier. Globalement, l’intensification attendue des secteurs du lait et de la viande favorisera l’alimentation
animale d’origine industrielle, dont le maïs et le soja sont les principaux ingrédients, ce qui entraînera une
croissance plus faible de la consommation d’aliments à base d’autres céréales secondaires. La demande
d’aliments pour animaux devrait s’accroître en Chine, poussée par le secteur de la viande. Il en sera de
même en Afrique du Nord, en Iran, en Turquie et en Arabie saoudite. Dans ces trois derniers pays, où les
systèmes de production auront pourtant été améliorés, l’orge devrait rester un aliment très prisé pour les
animaux, en particulier les ruminants tels que les chameaux, les moutons et les chèvres. La demande
d’autres céréales secondaires pour la consommation humaine ne devrait augmenter qu’en Afrique mais,
ramenée au nombre d’habitants, elle sera de nouveau en baisse comme cela avait déjà été observé lors
de la précédente décennie.
Le prix sur le marché mondial des autres céréales secondaires, mesuré par le prix de l’orge fourragère
(France, prix f.a.b. Rouen), est reparti à la hausse pour s’établir à 186 USD/t en 2019. Au cours de la
précédente décennie, la principale cause du maintien des prix de ces céréales avait été la consommation
animale, particulièrement en Chine où les prix intérieurs du maïs étaient élevés. Sur la période de
projection, le prix du maïs devrait rester compétitif et entraîner une baisse de la demande de ses substituts
(comme l’orge et le sorgho). Les prix nominaux pourraient s’accroître et atteindre 234 USD/t d’ici à 2029.
Pour ce qui concerne les exportations mondiales des autres céréales secondaires, leur progression devrait
les amener à environ 48 Mt en 2029. La majorité des exportations supplémentaires serait à mettre sur le
compte de l’Ukraine, suivie par la Fédération de Russie, l’Australie, l’Union européenne, le Kazakhstan et
l’Argentine. Le plus gros exportateur resterait cependant l’Union européenne, suivie par l’Australie, la
Fédération de Russie, l’Ukraine et le Canada. À l’horizon 2029, même si la Chine devrait se maintenir à la
tête des pays importateurs d’autres céréales secondaires – avec 11.4 Mt en 2029 –, la hausse des
importations sera faible. La présente édition des Perspectives prévoit que les protocoles phytosanitaires
convenus par la Chine avec les principaux exportateurs seront maintenus, ce qui facilitera les échanges.
Les autres grands importateurs sont les pays du Moyen-Orient, où les conditions météorologiques et la
disponibilité des ressources en eau ne permettent généralement qu’une seule récolte par année civile.
Ces pays se concentrent par conséquent sur la production de céréales destinées à l’alimentation humaine
(le blé) plutôt qu’à l’alimentation animale (qui est la destination finale du sorgho et de l’orge au Moyen-
Orient). L’Afrique subsaharienne devrait devenir un importateur net d’ici à 2029, même si les importations
seront contraintes par les préférences des consommateurs et la structure du marché. Les autres céréales
secondaires seront surtout consommées et produites par les paysans autosuffisants, au point que la
consommation de millet ou de sorgho importés sera limitée aux zones urbaines.

3.8. Principales questions et incertitudes

La pandémie de COVID-19 en 2020 ne modifiera pas la situation générale d’abondance de l’offre de


céréales et de perspectives de bonnes récoltes pour les prochaines campagnes de commercialisation.
Les risques à court terme liés à cette pandémie résident surtout dans les problèmes de distribution et
d’approvisionnement que connaîtront les pays faisant appel à des travailleurs saisonniers. Si la production
de céréales est fortement mécanisée dans les pays développés, elle dépend dans certains pays en
développement de travailleurs saisonniers qui pourraient ne pas être disponibles en raison des restrictions
de déplacement de la main-d’œuvre. C’est le cas en particulier en Afrique, en Inde et dans certains pays
d’Asie du Sud-Est. L’ampleur des effets de la pandémie dépendra des mesures adoptées par chaque pays
pour la contrôler. La pandémie pourrait avoir deux types d’impacts sur la demande de céréales, et chacun
d’eux aura des répercussions différentes sur les prix. D’une part, l’actuel ralentissement de la croissance
économique pourrait conduire à une baisse supplémentaire de la demande de céréales, ce qui pourrait
entraîner une diminution de leurs prix à court terme. D’autre part, dans le contexte des restrictions de

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020


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déplacement des populations, la consommation hors du domicile risque de diminuer et de causer


l’augmentation de la demande d’aliments de base (comme les pâtes et la farine, et pas seulement dans
une réaction de panique), donc une hausse potentielle des prix.
La sécurisation de l’offre alimentaire intérieure est pourtant l’un des principaux sujets de préoccupation
des gouvernements dans le cadre de cette crise. Les politiques d’entrave aux échanges, comme les
restrictions des exportations pour garantir l’approvisionnement intérieur, sont souvent envisagées dans ce
contexte. Elles risquent toutefois de menacer la disponibilité des produits dans les pays dépendant des
importations, ainsi que de bouleverser les marchés internationaux et les échanges de céréales au niveau
mondial.
Sur le moyen terme, une fois que les perturbations de la chaîne d’approvisionnement auront été résolues,
l’impact de la pandémie de COVID-19 sur les marchés de céréales devrait être limité, à moins que les
pays s’orientent vers un objectif d’autosuffisance accrue à longue échéance ou d’augmentation durable
des niveaux de stocks. De même, si l’économie mondiale ne repart pas sur la même trajectoire que ces
dernières années, la demande de céréales dans dix ans pourrait être inférieure aux projections des
présentes Perspectives.
Bien que les hypothèses climatiques donnent lieu à des perspectives de production positives pour les
principales régions céréalières, les ravageurs, les maladies des végétaux et les aléas météorologiques
accentués par le changement climatique pourraient entraîner une plus grande volatilité des rendements
des cultures, avec des conséquences sur l’offre et les prix au niveau mondial. Par le passé, les variations
du rendement des cultures ont été plus marquées en Australie, au Kazakhstan, dans la Fédération de
Russie et en Ukraine. Les rendements en Amérique du Sud – notamment en Argentine, au Brésil, au
Paraguay et en Uruguay – ont affiché également une variabilité élevée. Ces dernières années, la
participation accrue de la région de la mer Noire aux marchés mondiaux des céréales a atténué certains
des risques associés à l’insuffisance des récoltes dans les pays qui sont traditionnellement les plus gros
exportateurs. Cependant, compte tenu de la forte variabilité des rendements dans cette région,
l’approvisionnement des marchés mondiaux devient plus irrégulier, ce qui risque de provoquer des
fluctuations plus marquées des prix à l’échelle internationale à l’avenir. Par ailleurs, la survenue de
maladies (comme celle causée par la chenille légionnaire d’automne) dans les grands pays producteurs
et exportateurs pourrait avoir un impact considérable sur les marchés mondiaux. Enfin, dans de nombreux
pays africains, la production repose sur la culture pluviale et résiste donc mal aux événements
météorologiques extrêmes.
La demande d’aliments pour animaux en Chine, ainsi que le niveau global de l’offre intérieure et les effets
connexes sur les stocks, font planer une grande incertitude sur les marchés mondiaux de céréales.
S’appuyant sur le troisième recensement agricole national datant de 2018, les autorités chinoises ont revu
leurs estimations de la production végétale, avec une nette évolution de la production de maïs (+266 Mt)
au cours des dix dernières années. En revanche, les chiffres des stocks et de l’alimentation animale n’ont
pas été fournis et ne sont donc que des estimations. Pour autant, malgré cette révision, la production de
maïs en Chine est en baisse depuis trois ans sous l’effet du changement de politique introduit en 2016 –
qui a remplacé le dispositif de soutien des prix du marché par un programme de subvention directe pour
le maïs. On suppose que cette nouvelle disposition entraînera, au cours de la période de projection, un
écoulement des stocks accumulés par la Chine. Toutefois, si le niveau des stocks descend en fait très en
dessous des estimations actuelles, il est possible que la Chine devienne plus tôt que prévu un gros
importateur de maïs si elle modifie ses politiques en matière d’importations. Cela pourrait avoir une grande
influence sur les évolutions futures des marchés mondiaux des céréales. L’Encadré 3.2 fournit une analyse
de ces points d’incertitude.
Les prix des céréales pourraient être affectés par la possibilité d’un nouveau ralentissement de la
croissance économique des grands importateurs et exportateurs, ainsi que par une baisse des prix de

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020


 149

l’énergie. En outre, le renforcement des critères de sécurité alimentaire et de durabilité dans la réforme
des politiques relatives aux biocarburants et dans leur élaboration (Union européenne, Brésil ou États-
Unis) peut aussi avoir des effets sur la demande de céréales.
En plus des incertitudes liées à la gestion politique de la pandémie de COVID-19 – qui pourrait avoir des
impacts à court terme –, les changements intervenant dans le contexte du commerce international des
céréales (en rapport avec les différends commerciaux et l’évolution des accords régionaux) risquent aussi
d’influer sur les flux commerciaux. Outre la protection des échanges, la résolution des tensions ou des
différends en cours (par exemple entre la Chine et l’Australie sur la question de l’orge) et la perspective
de nouveaux accords commerciaux au niveau régional pourront changer la physionomie des échanges de
céréales.
Le Brexit ne devrait pas avoir d’impact sévère sur les marchés de céréales, car les flux commerciaux
peuvent généralement être réorientés assez facilement. Cela dit, le Royaume-Uni est le plus gros
producteur mondial d’avoine, même si une grande partie de sa production est destinée à la consommation
intérieure. En revanche, les produits transformés à base d’avoine (comme le porridge) sont exportés vers
d’autres pays européens ; selon l’accord commercial qui sera finalement conclu, cela pourrait avoir une
incidence sur les marchés futurs du Royaume-Uni pour cette céréale.

Encadré 3.2. Stocks de céréales, soutien des prix et politiques en matière d’importations
de la Chine : examen des répercussions commerciales à moyen terme des différents scénarios
d’action du gouvernement chinois
La Chine a mis fin à son dispositif de soutien des prix du maïs en 2016 et a commencé à écouler ses
énormes stocks de cette céréale. Une récente étude de l’OCDE (Deuss and Adenauer, 2020) examine
ce qui se passerait si la Chine arrêtait également de soutenir les prix du riz et du blé, et utilisait les
réserves d’État de ces deux produits. L’étude analyse les effets sur les marchés intérieurs et mondiaux
au cours d’une période de dix ans en comparant un scénario de référence (ou de statu quo) avec trois
situations dans lesquelles les prix de soutien sont supprimés mais où des dispositions différentes sont
prises par la Chine au regard des importations.
La probabilité que la Chine mette fin à ses dispositifs de soutien des prix et revoie ses politiques
d’importation s’est accrue ces dernières années en raison de plusieurs facteurs. Premièrement, le pays
a arrêté de soutenir les prix de plusieurs produits agricoles. Deuxièmement, elle a mis en place des
programmes pilotes où le soutien des prix du blé et du riz a été remplacé par des mécanismes reposant
davantage sur le marché. Qui plus est, la Chine fait l’objet d’une pression internationale pour mettre fin à
sa pratique de soutien des prix. En février 2019, un Groupe spécial de l’OMC a en effet établi que le pays
avait outrepassé le niveau de soutien autorisé pour le riz et le blé. D’autre part, il est fort probable que la
Chine accroisse ses importations de céréales en modifiant la façon dont elle administre ses contingents
tarifaires. Depuis leur mise en place en 2001, les contingents chinois pour le maïs, le riz et le blé ont
régulièrement été sous-utilisés. En avril 2019, un Groupe spécial de l’OMC a indiqué que le pays
administrait ses contingents d’une manière incompatible avec ses obligations prévues dans le Protocole
d’accession.
Les résultats de ce scénario montrent que le changement radical de la politique chinoise de soutien des
prix et de stockage aura des effets très sensibles sur les marchés intérieurs et internationaux, en
particulier pendant la période de transition (2019-2021) correspondant à l’écoulement des réserves
détenues par l’État. Le niveau de ces réserves jouera un rôle important au cours de cette période car plus
leur volume sera élevé, et plus les effets de leur écoulement seront grands. La suppression du mécanisme
de soutien des prix pour le riz et le blé devrait entraîner la chute des prix sur le marché intérieur pendant

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la période de transition. Sur le moyen terme, les prix devraient repartir à la hausse à mesure que le niveau
des stocks se stabilisera et que le marché s’adaptera à l’absence de soutien des prix.
Pour les dirigeants chinois, cette analyse implique deux implications importantes. D’une part, pour éviter
les effets dramatiques de la baisse des prix intérieurs sur les revenus des producteurs, l’État chinois
pourrait fournir des aides, mais d’une durée limitée dans le temps car les perturbations du marché se
dissiperont à moyen terme. D’autre part, les gouvernants chinois devront réfléchir avec soin à la durée la
plus appropriée pour écouler les réserves, en pesant les coûts et avantages d’une durée plus ou moins
longue. Un déstockage s’étalant sur une longue durée pourrait entraîner une baisse des recettes fiscales
sur la vente des produits car plus ils seront stockés longtemps et plus leur qualité se dégradera.
L’allongement de la durée du déstockage implique aussi un prolongement des versements
compensatoires aux producteurs ainsi que la nécessité de gérer les réserves. Du côté des producteurs,
en revanche, un processus plus lent de déstockage leur permettrait d’avoir plus de temps pour s’adapter
progressivement au nouvel environnement du marché, et permettrait aussi d’échelonner les effets sur les
prix et la production, voire d’en atténuer la violence.
Un aspect crucial dans les décisions prises par les responsables politiques concernant les dispositifs de
soutien et l’écoulement des réserves est la connaissance de la quantité et de la qualité des produits
stockés. Pour les producteurs comme pour les consommateurs, sur les marchés intérieurs comme sur
les marchés mondiaux, la transparence de la communication du niveau des stocks et des décisions des
pouvoirs publics en matière de déstockage est nécessaire pour pouvoir faire face aux effets
potentiellement importants d’une nouvelle politique pendant les premières années de sa mise en œuvre.
Source : Deuss, A. and M. Adenauer (2020), « China’s grain reserves, price support and import policies: Examining the medium-term market
impacts of alternative policy scenarios », Documents de l'OCDE sur l'alimentation, l'agriculture et les pêcheries, n° 138, Éditions OCDE, Paris,
https://doi.org/10.1787/f813ed01-en.

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4. Oléagineux et produits oléagineux

Ce chapitre décrit la situation des marchés et présente les projections à


moyen terme relatives aux marchés mondiaux des oléagineux sur la
période 2020-29. Il passe en revue les évolutions prévues en termes de
prix, de production, de consommation et d’échanges pour le soja, les autres
oléagineux, les tourteaux protéiques et les huiles végétales, et examine en
conclusion les principaux risques et incertitudes susceptibles d’avoir une
incidence sur les marchés mondiaux des oléagineux dans les dix années à
venir.

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020


152 

4.1. Situation du marché

En 2019, les prix des oléagineux et produits dérivés ont atteint leur plus bas niveau depuis plusieurs
années, en conséquence du ralentissement de la demande mondiale d’huile végétale et de tourteaux
protéiques, ainsi que des incertitudes découlant des différends commerciaux bilatéraux. Les relations
commerciales entre les États-Unis et la République populaire de Chine (ci-après « la Chine ») s’étant
améliorées fin 2019, la politique commerciale a moins d’influence à court terme sur les prix mondiaux, en
particulier du soja.
La production mondiale de soja a baissé en 2019/20 du fait de la réduction considérable des superficies
consacrées à cette culture aux États-Unis. À l’inverse, en Amérique du Sud, la récolte de soja a atteint un
nouveau record, avec plus de 190 Mt. Le recul de la production mondiale n’a pas entraîné les prix à la
hausse, car la baisse de la consommation a été encore plus marquée. En effet, en dépit des attentes d’une
reconstitution partielle du cheptel porcin en Chine, la peste porcine africaine continue de peser sur le
secteur de l’élevage du pays, réduisant la demande d’aliments, en particulier de tourteaux de soja, qui
constituent le principal aliment protéique. La production mondiale d’autres graines oléagineuses (colza,
tournesol et arachide) a légèrement reculé en 2019/20. Le Canada et l’Union européenne ont déclaré un
déficit considérable de la production de colza, que les augmentations enregistrées dans les autres grands
pays producteurs n’ont pas compensé.
Le secteur de l’huile végétale a été marqué en janvier et février 2020 par un ralentissement de la
croissance de la demande chinoise et indienne, causé par la diminution de la consommation hors du foyer.
Cette évolution s’explique, en Chine, par la pandémie de COVID-19, et en Inde, par une hausse des prix
intérieurs. Plusieurs pays ont également accru leur capacité de trituration et ont donc augmenté leurs
importations de graines au détriment de leurs achats d’huile et de tourteaux. En conséquence, les
exportations des principaux producteurs d’huile végétale, tels que l’Indonésie et la Malaisie, ont moins
progressé que la moyenne, ce qui a entraîné un recul des prix. Face à cette situation, l’Indonésie a relevé
les obligations d’incorporation de biodiesel, renforçant ainsi la demande intérieure d’huile de palme. En
Malaisie, le léger recul de la production d’huile de palme a permis d’équilibrer le marché intérieur.

4.2. Principaux éléments des projections

Au cours de la période de projection, la production mondiale de soja devrait continuer de progresser de


1.3 % par an, l’extension des superficies exploitées représentant environ un tiers de cette croissance. Au
Brésil, les projections indiquent que la production nationale devrait atteindre 140 Mt en 2029, ce qui
placera le pays en tête des producteurs à l’échelle mondiale, devant les États-Unis dont la production
devrait être de 120 Mt en 2029. Ensemble, ces pays produiront près de deux tiers du soja mondial.
La production des autres oléagineux devrait augmenter de 1.2 % par an au cours de la prochaine
décennie, soit une croissance plus lente que celle des dix dernières années. Cette tendance s’explique en
partie par la moindre demande d’huile de colza utilisée comme matière première dans la production
européenne de biodiesel. Le soja et les autres oléagineux continueront pour l’essentiel à être transformés
par trituration pour produire des tourteaux et de l’huile, ces utilisations augmentant plus vite que les autres,
à savoir notamment la consommation directe de graines de soja, d’arachide ou de tournesol dans
l’alimentation humaine ou animale. Au total, la trituration devrait absorber 91 % de la production mondiale
de soja et 87 % de la production mondiale des autres oléagineux en 2029.
L’huile végétale comprend les huiles obtenues par trituration de graines de soja et d’autres oléagineux
(55 % de la production mondiale environ), l’huile de palme (35 %) ainsi que les huiles de palmiste, de coco
et de coton. Compte tenu d’un ralentissement de l’expansion des superficies en palmiers à huile matures,
la croissance de la production devrait être limitée en Indonésie (1.7 % par an) et en Malaisie (0.8 % par

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an). En outre, le relèvement de l’obligation d’incorporation de biodiesel décidé par l’Indonésie exercera
une tension sur les disponibilités mondiales d’huile végétale à moyen terme. La demande mondiale d’huile
végétale devrait progresser de 37 Mt d’ici à 2029, ce qui va probablement contribuer à faire baisser les
stocks élevés et à soutenir les prix durant la période de projection.
Les tourteaux de soja représentent la majeure partie de la production et de la consommation de tourteaux
protéiques. Par rapport à la décennie écoulée, leur utilisation devrait moins progresser (1.4 % par an
contre 3.6 % par an) en raison d’une croissance plus lente de la production mondiale de porcs et de
volailles, et du fait des actions engagées par la Chine pour abaisser la part des tourteaux protéiques dans
les rations alimentaires animales. De ce fait, la consommation chinoise de tourteaux protéiques devrait
croître légèrement moins vite que celle de la production animale. La consommation totale de tourteaux
devrait baisser dans l’Union européenne à mesure que la production animale ralentit et que la part d’autres
sources de protéines s’accroît dans les mélanges fourragers.
L’huile végétale figure parmi les produits agricoles dont la part de production échangée est la plus forte
(40 %). L’Indonésie et la Malaisie, les deux premiers producteurs mondiaux d’huile de palme – laquelle
constitue la plus grande part de l’huile végétale –, continueront de dominer les échanges (Graphique 4.1),
exportant plus de 70 % de leur production combinée et représentant à eux deux près de 60 % des
exportations mondiales. L’Inde, premier importateur d’huile végétale dans le monde, devrait rester sur une
forte croissance annuelle des importations (3.2 % par an), en raison d’une population en expansion et de
niveaux de revenu en hausse.
Les échanges mondiaux de soja, dominés par les Amériques, devraient voir leur croissance ralentir
considérablement au cours de la prochaine décennie. Cette évolution est directement liée à une
progression plus lente de la trituration de soja importé en Chine. Parallèlement, le Brésil va renforcer sa
place de premier exportateur de soja.

Graphique 4.1. Exportations d’oléagineux et de produits oléagineux par région


États-Unis Canada Brésil Argentine Malaisie Indonésie Reste du monde
Mt
200
180
160
140
120
100
80
60
40
20
0
2017-19 2029 2017-19 2029 2017-19 2029 2017-19 2029
Soja Autres oléagineux Tourteaux protéiques Huiles végétales

Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l’OCDE (base de données),
http://dx.doi.org/10.1787/agr-outl-data-fr.
StatLink 2https://doi.org/10.1787/888934142159

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154 

La demande de tourteaux protéiques est liée à l’évolution de la production animale. L’incertitude qui
entoure l’avenir de l’élevage porcin du fait de l’épizootie de peste porcine africaine en Asie de l’Est pourrait
influer sur les projections, car il est possible qu’à long terme la viande de porc soit remplacée par une autre
protéine animale (volaille ou poisson, par exemple) dont la production demande une moindre quantité
d’aliment. L’apparition de plusieurs maladies touchant le cheptel porcin chinois ces dernières années a
entraîné un tassement de la demande de tourteaux protéiques et reste source d’une grande incertitude
sur la période de projection. En outre, les inquiétudes suscitées par les produits génétiquement modifiés
ont conduit un nombre croissant de producteurs laitiers de l’Union européenne à ne plus utiliser d’aliments
transgéniques, et notamment de tourteaux de soja, pour nourrir leur bétail. Sachant que l’Union
européenne représentait 15 % de la demande mondiale de protéines sur la période 2017-19, ce
changement de cap pourrait réduire encore la demande de tourteaux.
La marge de progression de la production d’huile de palme en Indonésie et en Malaisie reposera de plus
en plus sur les activités de replantation et sur l’amélioration parallèle des rendements (et non sur
l’augmentation des superficies), une solution qui n’a guère mobilisé les énergies ces dernières années,
compte tenu de la faible rentabilité du secteur, d’une hausse du coût de la main-d’œuvre en Malaisie et
du peu d’envergure des programmes publics de replantation menés en Indonésie, en particulier auprès
des petits exploitants. Des progrès ont été rapportés concernant les grandes entreprises productrices
d’huile de palme d’Indonésie après l’arrachage des anciens palmiers à huile et la replantation de palmiers
à plus haut rendement. La question de la durabilité pèse également sur le développement de la production
d’huile de palme étant donné que, dans les pays développés, la demande privilégie les huiles non liées à
la déforestation et les consommateurs recherchent des huiles certifiées durables, que ce soit celles
utilisées pour produire le biodiesel ou, de plus en plus, celles destinées à l’alimentation humaine.

4.3. Prix

Le prix des oléagineux et des produits oléagineux a augmenté en 2019, l’offre ayant progressé plus
lentement que la demande. Cela étant, les stocks restent importants. La stabilité du prix réel du pétrole
brut et la croissance économique continue, prises pour hypothèses dans les projections, devraient soutenir
le prix des oléagineux et des produits oléagineux durant la période de projection, tandis que la croissance
continue de la productivité exercera une pression à la baisse sur les prix réels. La pandémie de COVID-19
a réduit l’activité économique en 2020 et pourrait avoir un impact considérable sur le développement au
cours de la prochaine décennie.
D’après les projections, les prix réels du soja, des autres oléagineux, de l’huile végétale et des tourteaux
protéiques vont baisser légèrement, car la croissance de la productivité suivra vraisemblablement le
rythme de progression de la demande pendant les dix prochaines années. Ces prix demeureront
néanmoins supérieurs à leur plus bas niveau historique (Graphique 4.2). À moyen terme, les prix des
oléagineux et des produits oléagineux en valeur nominale devraient augmenter, sans toutefois atteindre
les précédents records enregistrés.

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Graphique 4.2. Évolution des prix mondiaux des oléagineux

Soja Autres oléagineux Tourteaux protéiques Huiles végétales

USD/t
1 500

1 200

900

600

300

2004
1999

2004

2009

2014

2019

2024

2029

1999

2009

2014

2019

2024

2029
Prix nominal Prix réel

Note : soja, États-Unis, prix CAF (coût, assurance et fret) Rotterdam ; autres oléagineux, colza, Europe, prix CAF Hambourg ; tourteaux
protéiques, prix moyen pondéré à la production des tourteaux de soja, de tournesol et de colza, port européen ; huile végétale, prix moyen
pondéré à la production de l’huile de palme, de soja, de tournesol et de colza, port européen. Les prix réels sont les prix mondiaux en valeur
nominale, corrigés du déflateur du PIB des États-Unis (2019=1).
Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l’OCDE (base de données),
http://dx.doi.org/10.1787/agr-outl-data-fr.
StatLink 2https://doi.org/10.1787/888934142178

4.4. Production d’oléagineux

D’après les projections, la production de soja devrait croître de 1.3 % par an, contre 4.0 % par an au cours
de la dernière décennie. La production des autres graines oléagineuses (colza, tournesol et arachide)
progressera moins vite, de 1.2 % par an contre 2.8 % par an sur les dix dernières années (2010-19). Cette
évolution s’explique avant tout par l’amélioration des rendements, qui génère 78 % de la croissance
projetée (66 % dans le cas du soja). Le soja présente l’avantage d’être une culture à croissance rapide,
ce qui permet de pratiquer une double culture, surtout en Amérique latine.
Ainsi, actuellement, le Brésil et les États-Unis produisent à peu près la même quantité de soja (115 Mt
environ en 2017-19), mais durant la décennie à venir le Brésil devrait connaître un taux de croissance
annuel supérieur à celui des États-Unis (1.5 % contre 0.6 %), en grande partie parce qu’il pourra
augmenter l’intensité de culture annuelle en produisant successivement du soja et du maïs. Dans
l’ensemble, la production de soja devrait continuer de croître fortement en Amérique latine, l’Argentine et
le Paraguay produisant respectivement 61 Mt et 12 Mt d’ici 2029 (Graphique 4.3). En Chine, après une
décennie de baisse, la production de soja devrait reprendre sa progression, profitant de la réduction des
aides publiques à la culture de céréales. Enfin, la production de soja devrait également augmenter en
Inde, dans la Fédération de Russie, en Ukraine et au Canada.

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020


156 

Graphique 4.3. Production d’oléagineux par région


Amérique latine et Caraïbes Amérique du Nord Europe et Asie Centrale Asie pacifique Afrique subsah. MENA
Mt
450

400

350

300

250

200

150

100

50

0
2017-19 2029 2017-19 2029
Soja Autres oléagineux

Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l’OCDE (base de données),
http://dx.doi.org/10.1787/agr-outl-data-fr.
StatLink 2https://doi.org/10.1787/888934142197

Les plus grands producteurs d’autres oléagineux sont la Chine (colza et arachide principalement) et l’Union
européenne (colza et tournesol surtout). Leur production annuelle devrait ressortir à 31 Mt et 27 Mt
respectivement en 2029. Elle devrait toutefois connaître une croissance limitée (1.0 % par an pour la Chine
et -0.02 % par an pour l’Union européenne) en raison du prix relativement plus élevé des céréales, qui
engendrera une forte concurrence entre les deux types de culture, la superficie de terre arable étant
limitée. Le Canada, autre producteur important et premier exportateur de colza, devrait accroître sa
production de 1.9 % par an pour atteindre 23 Mt en 2029. On prévoit également une forte croissance de
la production des autres oléagineux en Ukraine et dans la Fédération de Russie, compte tenu du
développement du secteur agricole dans la région de la mer Noire. En Inde, le rythme de croissance
s’accélérera au cours des dix prochaines années, les pouvoirs publics continuant de soutenir la production
des autres oléagineux pour répondre à la demande intérieure d’huile végétale et de tourteaux protéiques
(voir l’analyse qui suit).
Les stocks de soja ne devraient pas varier, d’où un recul du ratio stocks/consommation à l’échelle
mondiale, de 12.4 % en 2017-19 à 11.3 % en 2029. Compte tenu de la tendance générale à une
concentration progressive de la production d’oléagineux dans un petit nombre de pays, la baisse de ce
ratio pourrait se traduire par une plus grande instabilité des prix.

4.5. Trituration d’oléagineux et production d’huile végétale et de tourteaux


protéiques

À l’échelle mondiale, la trituration du soja et autres oléagineux pour produire des tourteaux et de l’huile
absorbe 90 % environ du volume total utilisé. La demande augmentera plus vite pour les produits issus de
la trituration que pour d’autres usages, notamment la consommation alimentaire directe de graines de
soja, d’arachide et de tournesol, ou l’utilisation directe du soja dans l’alimentation animale. Le lieu
d’implantation des activités de trituration dépend de nombreux facteurs : frais de transport, politiques
commerciales, tolérance à l’égard des cultures transgéniques, coûts de transformation (main-d’œuvre,
énergie, etc.) et infrastructures (ports, routes, etc.).

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020


 157

En valeur absolue, la trituration du soja devrait augmenter de 56 Mt pendant la période de projection, soit
bien moins que les 103 Mt enregistrées les dix années précédentes. La Chine devrait produire 22 Mt
supplémentaires de soja trituré, soit 40 % environ de la progression mondiale, et utilisera essentiellement
pour ce faire du soja importé. Même s’il est important, le niveau de croissance projeté pour la Chine sera
bien plus faible qu’au cours de la dernière décennie. La progression de la trituration des autres oléagineux
devrait suivre celle de la production, et, à l’inverse du soja, l’opération aura plus souvent lieu dans le pays
de production. Par conséquent, la part des échanges d’autres oléagineux sera bien plus faible que celle
du soja.
La production mondiale d’huile végétale dépend à la fois de la trituration des oléagineux et de la production
des plantes oléagineuses tropicales vivaces, notamment des palmiers à huile. À l’échelle mondiale, la
production d’huile de palme a crû plus rapidement que celle des autres huiles végétales au cours de la
décennie écoulée, mais cette croissance devrait toutefois ralentir en raison des préoccupations
environnementales grandissantes et des efforts pour limiter la déforestation liée aux plantations de
palmiers à huile en Indonésie et en Malaisie. Ces deux pays représentent plus du tiers de la production
mondiale d’huile végétale.
Au niveau mondial, les projections indiquent que l’offre d’huile de palme devrait s’accroître de 1.5 % par
an. Le durcissement des politiques environnementales adoptées par les grands pays importateurs d’huile
de palme et les normes de production agricole durable (dans le contexte du Programme de développement
durable à l’horizon 2030, par exemple) devraient ralentir l’expansion des surfaces plantées en palmiers à
huile en Malaisie et en Indonésie. Cela signifie que la croissance de la production tiendra de plus en plus
aux gains de productivité, et notamment à une accélération des activités de replantation. La production
d’huile de palme devrait progresser plus vite dans les autres pays, où elle part il est vrai d’un niveau fort
bas, et alimenter essentiellement les marchés intérieurs et régionaux. Ainsi, la Thaïlande, la Colombie et
le Nigéria devraient produire respectivement 3.8 Mt, 2.4 Mt et 1.4 Mt en 2029. Dans certains pays
d’Amérique centrale, une production de niche se développe, assortie d’emblée de certifications de
durabilité reconnues à l’échelle mondiale, ce qui place la région en situation de trouver un jour de larges
débouchés à l’exportation.
L’agrégat « huile végétale » comprend l’huile de palmiste, l’huile de coco et l’huile de coton, auxquelles
s’ajoutent l’huile de palme et les huiles extraites par trituration de graines oléagineuses, comme analysé
plus haut. L’huile de palmiste est obtenue parallèlement à l’huile de palme, sa production évolue donc
comme celle de cette dernière. L’huile de coco est produite principalement aux Philippines, en Indonésie
et dans les îles océaniques. L’huile de palmiste et l’huile de coco ont de nombreux usages industriels, la
première étant aujourd’hui beaucoup plus utilisée que la seconde du fait de la production croissante d’huile
de palme. L’huile de coton est un sous-produit de l’égrenage du coton, dont la production est
essentiellement concentrée en Inde, aux États-Unis, au Pakistan et en Chine. Globalement, les projections
indiquent que la production mondiale d’huile végétale devrait augmenter de 1.4 % par an, soit plus
rapidement que la plupart des produits agricoles étudiés dans les présentes Perspectives, ce qui
s’explique principalement par la demande alimentaire résultant de l’accroissement démographique et de
la hausse des revenus dans les pays en développement.
La production mondiale de tourteaux protéiques devrait également augmenter de 1.4 % par an, pour
atteindre 403 Mt en 2029. Le tourteau de soja arrive en tête dans ce domaine, puisqu’il représente plus
des deux tiers de la production mondiale de tourteaux protéiques (Graphique 4.4). La production est
concentrée dans un nombre restreint de pays : l’Argentine, le Brésil, la Chine, les États-Unis, l’Inde et
l’Union européenne devraient réaliser 73 % de la production mondiale en 2029. En Chine et dans l’Union
européenne, la majeure partie des tourteaux produits le sont à partir de graines oléagineuses importées,
principalement du soja cultivé au Brésil et aux États-Unis. Dans les autres grands pays producteurs de
tourteaux, la matière première, soja et autres oléagineux, est en grande partie cultivée nationalement.

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020


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Graphique 4.4. Production de tourteaux protéiques et d’huile végétale par variété


Tourteaux de soja Huile de palme Huile de soja Autres
Mt
450

400

350

300

250

200

150

100

50
0
2017-19 2029 2017-19 2029
Tourteaux protéiques Huiles végétales

Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l’OCDE (base de données),
http://dx.doi.org/10.1787/agr-outl-data-fr.
StatLink 2https://doi.org/10.1787/888934142216

4.6. Consommation d’huile végétale

Du fait d’une demande par habitant saturée, la consommation d’huile végétale alimentaire par habitant
devrait augmenter de 0.9 % par an, ce qui est bien inférieur aux 2.3 % annuels relevés sur la
période 2010-19. En Chine (30 kg par habitant) et au Brésil (24 kg par habitant), les disponibilités en huile
végétale alimentaire par habitant devraient atteindre des niveaux comparables à ceux observés dans les
pays développés, où la croissance de la consommation plafonnera à 27 kg par habitant, soit une hausse
annuelle de 0.6 % (Graphique 4.5).

Graphique 4.5. Quantité d’huile végétale alimentaire disponible par habitant dans les principaux
pays

2007-09 2017-19 2029


kg/pers
45
40
35
30
25
20
15
10
5
0
Monde PMA Inde Indonésie Chine Amérique latine Union européenne États-Unis

Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l’OCDE (base de données),
http://dx.doi.org/10.1787/agr-outl-data-fr.
StatLink 2https://doi.org/10.1787/888934142235

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020


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L’Inde, deuxième consommateur et premier importateur d’huile végétale dans le monde, devrait conserver
une croissance annuelle de 2.3 % de la consommation par habitant, pour atteindre 14 kg par habitant en
2029. Cette nette progression résultera à la fois d’une augmentation de la production intérieure (trituration
d’une plus forte production nationale d’oléagineux) et d’une nouvelle hausse des importations,
principalement d’huile de palme d’origine indonésienne et malaisienne. Dans les pays les moins avancés
(PMA), les disponibilités d’huile végétale par habitant devraient augmenter de 0.8 % par an pour atteindre
9 kg par habitant en 2029. À mesure que l’urbanisation progresse dans les pays en développement, on
s’attend à ce que les habitudes alimentaires et les structures traditionnelles des repas changent pour faire
une plus grande place à des aliments transformés contenant davantage d’huile végétale.
L’utilisation d’huile végétale comme matière première pour produire du biodiesel devrait augmenter
beaucoup plus lentement dans les dix prochaines années, comparé aux 4.3 % annuels enregistrés au
cours de la décennie précédente, lorsque les politiques de soutien aux biocarburants sont entrées en
vigueur. De manière générale, les objectifs nationaux d’incorporation obligatoire de biodiesel devraient
moins progresser que par le passé. Par ailleurs, la part des huiles usées, du suif et d’autres matières
premières s’accroît dans la fabrication du biodiesel en raison notamment de politiques particulières (pour
plus de précisions sur les biocarburants, voir le Chapitre 9). En Argentine, la filière du biodiesel devrait
rester tournée vers les exportations (plus de la moitié de la production est exportée). Le volume d’huile
végétale utilisé dans l’industrie argentine du biodiesel devrait s’élever à 3.1 Mt en 2029, ce qui correspond
à 74 % de la consommation domestique (Graphique 4.6). En Indonésie, l’utilisation d’huile végétale dans
la production de biodiesel devrait continuer à progresser fortement du fait des politiques nationales de
soutien. Le pays sera donc le principal moteur de ce type d’utilisation de l’huile végétale au niveau mondial.
L’utilisation d’huile végétale pour produire du biodiesel dépend du cadre réglementaire (voir le Chapitre 9)
et de l’évolution relative des prix de l’huile et du pétrole brut (voir plus loin).

Graphique 4.6. Proportion des huiles végétales utilisées dans la production de biodiesel
2007-09 2017-19 2029

%
80

70

60

50

40

30

20

10

0
Monde États-Unis Indonésie Thaïlande Union européenne Brésil Argentine

Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l’OCDE (base de données),
http://dx.doi.org/10.1787/agr-outl-data-fr.
StatLink 2https://doi.org/10.1787/888934142254

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020


160 

4.7. Consommation de tourteaux protéiques

La consommation de tourteaux protéiques devrait continuer d’augmenter à raison de 1.4 % par an, un
rythme bien plus faible que celui enregistré durant la décennie écoulée (3.4 % par an). Cette évolution est
étroitement liée à celle de la demande d’aliments pour animaux, puisque les tourteaux sont exclusivement
utilisés à cette fin. Plusieurs facteurs jouent sur le lien entre utilisation de tourteaux dans l’alimentation
animale et production animale : l’intensification de cette dernière accroît la demande de tourteaux
protéiques, tandis qu’une plus grande efficacité alimentaire entraîne une réduction du volume de tourteaux
par unité de production animale ; la composition de l’élevage et la taille du troupeau sont d’autres facteurs
déterminants. Le lien entre production animale et consommation de tourteaux protéiques dépend du degré
de développement économique d’un pays. Les pays à faible revenu, où l’élevage se pratique à l’échelle
familiale ou artisanale, consomment moins de tourteaux protéiques que les économies à revenu élevé, qui
ont recours à des systèmes d’élevage intensif. À mesure que les économies se développent, la production
s’oriente vers des modèles reposant plus largement sur une alimentation intensive, et la consommation
de tourteaux protéiques augmente (Graphique 4.7).

Graphique 4.7. Croissance annuelle moyenne de la consommation de tourteaux protéiques et de la


production animale (2020-29)
Tourteaux protéiques Lait Viande porcine Viande de volaille Aquaculture

%
4.5
4
3.5
3
2.5
2
1.5
1
0.5
0
-0.5
PMA Amérique latine Chine États-Unis Union européenne

Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l’OCDE (base de données),
http://dx.doi.org/10.1787/agr-outl-data-fr.
StatLink 2https://doi.org/10.1787/888934142273

L’urbanisation rapide et la demande accrue de produits d’origine animale conduisent les pays en
développement à se tourner vers des modes de production qui font davantage appel aux aliments pour
animaux. La consommation de tourteaux protéiques tend alors à croître plus rapidement que la production
animale. Dans les PMA, où les tourteaux protéiques sont encore très peu employés, l’intensification de
l’élevage devrait se poursuivre, entraînant un recours plus systématique aux aliments composés. Avec
l’intensification, en effet, la quantité de tourteaux protéiques utilisée par unité de production animale
augmente considérablement, entraînant une croissance rapide de la demande totale de ces pays. Dans
des pays tels que les États-Unis ou ceux de l’Union européenne, où les aliments composés répondent à
la plupart des besoins en protéines de la production animale, la consommation de tourteaux protéiques
devrait progresser plus lentement que la production animale, du fait d’une plus grande efficacité

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020


 161

alimentaire. De plus, les produits d’origine animale commercialisés dans l’Union européenne sont de plus
en plus souvent certifiés comme ayant été obtenus sans utilisation d’aliments pour animaux issus de
cultures génétiquement modifiées.
Les projections indiquent que la croissance de la consommation de tourteaux protéiques en Chine devrait
ralentir, passant de 5.0 % par an au cours de la décennie précédente à 1.9 % par an. En effet, la demande
d’aliments composés dans ce pays devrait diminuer du fait du recul des taux de croissance de la production
animale, et de la part déjà importante de la production utilisant ce type d’aliment. De surcroît, la part des
tourteaux protéiques dans les aliments composés en Chine a bondi au cours de la décennie écoulée,
dépassant nettement celle observée aux États-Unis et dans l’Union européenne, et devrait maintenant se
stabiliser.

4.8. Échanges

Plus de 40 % de la production mondiale de soja fait l’objet d’échanges internationaux, ce qui est beaucoup
par rapport aux autres produits agricoles. Comparé à la décennie précédente, on s’attend à ce que l’essor
des échanges mondiaux de soja ralentisse considérablement durant la période de projection. Cette
évolution est directement liée à au fléchissement anticipé du volume de trituration de soja en Chine, et
donc des importations correspondantes. Les importations chinoises de soja devraient augmenter de
1.8 % par an pour atteindre 105 Mt environ en 2029, représentant alors les deux tiers environ des
importations mondiales. Les exportations de soja proviennent pour l’essentiel des Amériques – États-Unis,
Brésil et Argentine –, qui devraient continuer de fournir 88 % des volumes exportés d’ici 2029. Les États-
Unis, qui étaient de longue date le premier exportateur mondial de soja, ont été détrônés par le Brésil, qui
voit ses capacités d’exportation croître de façon soutenue. D’après les projections, ce pays réalisera
48 % des exportations mondiales de soja en 2029, soit 1 point de pourcentage de plus qu’actuellement.
La part de la production faisant l’objet d’échanges internationaux est bien plus modeste pour les autres
oléagineux, puisqu’elle représente quelque 14 % de la production mondiale. Les grands pays
exportateurs, Canada, Australie et Ukraine, devraient réaliser plus de 73 % des exportations mondiales
d’ici 2029. Au Canada et en Australie, plus de la moitié des autres oléagineux (colza) produits est exportée
(Graphique 4.8). Une part supplémentaire de la production d’oléagineux est souvent exportée sous la
forme d’huile végétale ou de tourteaux.
Les exportations d’huile végétale, qui représentent 40 % de la production mondiale, restent dominées par
quelques pays. L’Indonésie et la Malaisie continueront d’assurer 60 % des exportations totales d’huile
végétale au cours de la période de projection. L’Argentine devrait devenir le troisième exportateur mondial
(d’huile de soja, principalement), avec une part de 7.4 % environ des exportations mondiales d’huile
végétale d’ici 2029. Dans ces trois pays, les exportations absorberont plus des deux tiers de la production
intérieure d’huile végétale. Toutefois, cette proportion devrait diminuer légèrement en Indonésie et en
Malaisie, en raison de l’augmentation de la demande intérieure d’huile végétale pour l’alimentation,
l’oléochimie et surtout la production de biodiesel. Les projections prévoient que l’Inde continuera
d’accroître fortement ses importations, de 3.2 % par an, pour atteindre 22 Mt en 2029, soit environ un quart
des importations mondiales d’huile végétale, afin de satisfaire une demande en hausse liée à
l’accroissement de la population, à l’urbanisation et à une augmentation du revenu disponible.

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020


162 

Graphique 4.8. Part des exportations dans la production totale d’oléagineux et de produits
oléagineux des trois plus gros pays exportateurs
2017-19 2029
%
100
90
80
70
60
50
40
30
20
10
0
États-Unis Brésil Argentine Canada Australie Ukraine Argentine Brésil États-Unis Indonésie Malaisie Argentine
Soja Autres oléagineux Tourteaux protéiques Huiles végétales

Note : ce graphique ne fait apparaître que la part des produits exportés directement, sans tenir compte des exportations de produits transformés,
ce qui augmenterait les valeurs.
Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l’OCDE (base de données),
http://dx.doi.org/10.1787/agr-outl-data-fr.
StatLink 2https://doi.org/10.1787/888934142292

Durant la période de projection, la croissance des échanges mondiaux de tourteaux protéiques devrait
s’établir autour de 0.8 % par an, contre 1.8 % par an durant la décennie écoulée ; la part de la production
mondiale échangée devrait par ailleurs baisser. Cette évolution s’explique par la concentration attendue
de la croissance mondiale de la production de viande dans les principaux pays transformateurs
d’oléagineux, où la consommation de tourteaux protéiques produits localement s’intensifiera, ne laissant
qu’une faible marge d’augmentation des échanges. L’Argentine demeurera le premier exportateur de
tourteaux car ce pays est le seul grand producteur à privilégier sans équivoque les exportations. Le plus
gros importateur est l’Union européenne, dont les importations devraient baisser. La quasi-totalité des 8 Mt
d’importations mondiales supplémentaires de tourteaux protéiques devraient avoir lieu en Asie, en
particulier au Viet Nam, en Indonésie et en Thaïlande, où le recul de l’épizootie de peste porcine africaine
devrait stimuler la croissance. Il est probable que la capacité de trituration de ces pays ne parviendra pas
à progresser au même rythme que la demande de tourteaux protéiques, d’où la nécessité pour le secteur
de l’élevage de se tourner vers l’importation d’aliments pour animaux afin de combler le déficit.

4.9. Principales questions et incertitudes

La propagation mondiale de la COVID-19 a entraîné une réduction des déplacements des personnes, ce
qui influe fortement sur la consommation alimentaire hors du foyer. Ce confinement pourrait avoir une
incidence sur la demande d’huile végétale, celle-ci étant largement utilisée pour les préparations frites
dans un bain d’huile. En outre, le déclin de l’activité économique, conjugué à la baisse des prix du pétrole
brut, réduit la demande d’huile végétale utilisée pour produire du biodiesel. La majeure partie de la
production et de la transformation des oléagineux étant fortement mécanisée, la mobilité de la main-
d’œuvre ne revêt pas une grande importance. Malgré tout, il est fait état de quelques perturbations dans
la récolte de l’huile de palme et des noix de coco, en raison des restrictions de mobilité. De plus, les
conséquences à long terme dépendent de la vitesse de la reprise économique, puisque la consommation

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020


 163

d’huile végétale par habitant augmente fortement avec la croissance économique et que les tourteaux
protéiques sont utilisés comme aliments dans la production animale, un secteur plus élastique.
Les inquiétudes des consommateurs concernant le soja sont liées au fait qu’une grande part de la
production de cet oléagineux est obtenue avec des semences transgéniques. Dans l’Union européenne
en particulier, les systèmes de certification fondés sur la garantie d’une alimentation animale sans produits
génétiquement modifiés prennent de l’ampleur et pourraient entraîner une réorientation de la demande
d’aliments pour animaux vers d’autres sources de protéines. Les préoccupations environnementales se
font également plus pressantes, notamment pour ce qui concerne le lien potentiel entre la déforestation et
l’essor de la production de soja au Brésil et en Argentine. Ces inquiétudes ont amené le secteur privé à
encourager l’usage de terres déjà défrichées pour agrandir les superficies cultivées et à renoncer à
poursuivre la déforestation. En cas de succès, ces initiatives volontaires devraient dissuader les
producteurs de soja de défricher de nouvelles terres.
La marge de progression de la production d’huile de palme en Indonésie et surtout en Malaisie reposera
de plus en plus sur les activités de replantation et sur l’amélioration des rendements (et non sur
l’augmentation des superficies). Ces dernières années, le rythme de croissance de la production est resté
poussif, compte tenu de la faible rentabilité du secteur et d’une hausse du coût de la main-d’œuvre en
Malaisie. Les principales entreprises productrices d’huile de palme d’Indonésie ont quelque peu progressé
dans la replantation. La question de la durabilité pèse également sur le développement de la production
d’huile de palme étant donné que, dans les pays développés, la demande privilégie les huiles non liées à
la déforestation et les consommateurs recherchent des huiles certifiées durables, que ce soit celles
utilisées pour produire du biodiesel ou, de plus en plus, celles destinées à l’alimentation humaine. Plusieurs
systèmes de certification sont en place et sont largement utilisés en Malaisie et en Indonésie.
Les systèmes de certification, l’étiquetage des produits et la législation environnementale pourraient freiner
l’extension des superficies consacrées au palmier à huile dans les grands pays producteurs et réduire les
achats des principaux importateurs, ce qui finira par peser sur la croissance de l’offre. Ces préoccupations
font obstacle à la poursuite de l’agrandissement des plantations de palmiers à huile et aux exportations
d’huile de palme par la Malaisie et l’Indonésie.
L’évolution des prix du pétrole brut, dont dépend la rentabilité de la production de biodiesel, demeure par
ailleurs source de profondes incertitudes pour le secteur de l’huile végétale. La plus forte progression de
la production de biodiesel est attendue en Indonésie, mais le lien entre les prix de l’huile de palme et ceux
du pétrole brut ainsi que l’évolution économique peuvent modifier considérablement la trajectoire de
croissance projetée. Dans l’Union européenne, les réformes des politiques et l’arrivée des procédés de
production de biocarburants de deuxième génération vont probablement permettre de ne plus utiliser
directement des cultures alimentaires comme matières premières. Aux États-Unis, dans l’Union
européenne et en Indonésie, les politiques relatives aux biocarburants demeurent une source majeure
d’incertitude pour le secteur de l’huile végétale, car 12 % environ de l’offre mondiale de ce secteur est
destinée à la production de biodiesel. En Indonésie, rien ne permet d’affirmer avec certitude que l’obligation
d’incorporation de 30 % de biodiesel pourra être respectée, compte tenu des contraintes que cela pourrait
exercer sur l’offre à moyen terme.
Les tourteaux protéiques sont en concurrence partielle avec d’autres ingrédients dans la production
d’aliments composés et sont donc sensibles à toute variation des prix des céréales. En outre, l’évolution
des modes d’alimentation des animaux – en particulier des bovins – peut modifier la demande de tourteaux
protéiques. En Chine, les ajustements actuellement apportés aux prix intérieurs des céréales, par
exemple, auront des retentissements sur la formulation des aliments composés produits dans le pays, qui
contiennent pour l’heure davantage de tourteaux protéiques que ce n’est le cas dans les pays développés
et dans les autres grandes économies émergentes. Le rythme auquel le secteur porcin chinois va se
rétablir après les épidémies de peste porcine africaine et de COVID-19 aura une influence considérable

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020


164 

sur la demande d’aliments pour animaux, car une reprise plus rapide de la production de porcs augmentera
le besoin de tourteaux protéiques.

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020


 165

5. Sucre

Ce chapitre décrit la situation des marchés et présente les projections à


moyen terme relatives aux marchés mondiaux du sucre sur la période
2020-29. Il passe en revue les évolutions prévues en termes de prix, de
production, de consommation et d’échanges pour le sucre de betterave, le
sucre de canne, le sucre, la mélasse et l’isoglucose, et examine en
conclusion les principaux risques et incertitudes susceptibles d’avoir une
incidence sur les marchés mondiaux du sucre dans les dix années à venir.

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020


166 

5.1. Situation du marché1

La production de la campagne sucrière en cours (octobre 2019-septembre 2020) devrait baisser


considérablement par rapport aux deux campagnes précédentes, excédentaires, qui avaient permis à
l’Inde de ravir au Brésil sa place de premier producteur mondial de sucre. Toutefois, le Brésil devrait
retrouver sa première place car la production de l’Inde pâtit de conditions météorologiques défavorables.
Le temps sec touche également la production de l’Union européenne et de la Thaïlande, deux autres
marchés sucriers importants. La seule augmentation marquée de la production de sucre concernera la
Fédération de Russie, où l’on s’attend à un marché sur approvisionné suite à une récolte exceptionnelle.
À l’échelle mondiale, le niveau de production de la campagne en cours sera proche du niveau moyen de
la dernière décennie.
La consommation mondiale par habitant d’édulcorants caloriques continue de croître, non sans présenter
des différences régionales notables. La croissance est faible voire négative dans les régions où les niveaux
sont déjà élevés : pays développés, Amérique du Sud et quelques pays asiatiques producteurs de sucre.
En Afrique et dans la majeure partie de l’Asie (Graphique 5.1), les niveaux de consommation sont faibles
et l’on prévoit une croissance vigoureuse. La pandémie de COVID-19 influe fortement sur la demande. La
consommation hors foyer a diminué de manière significative du fait des mesures de distanciation sociale
et autres restrictions prises pour limiter la propagation du virus. Il est largement admis désormais qu’un
niveau élevé de consommation de sucre est un facteur de désordres et de problèmes de santé tels le
diabète, la surcharge pondérale et l’obésité. Face à cela, les pays qui ont une consommation de
sucre élevée prennent des mesures pour tenter de la réduire.
Avant l’apparition du coronavirus, les stocks de sucre étaient en baisse et près de la moitié de ce
déstockage avait lieu en Inde. À l’heure actuelle, compte tenu des incertitudes qui pèsent sur la
consommation et les échanges, l’état final des stocks mondiaux est tout aussi incertain.

5.2. Principaux éléments des projections

En valeur réelle, les prix du sucre brut et du sucre blanc devraient demeurer stables sur la période de
prévision, tandis qu’en valeur nominale ils devraient suivre une tendance légèrement ascendante (+2 %
par an). Les projections prévoient en effet un marché mondial plus tendu (une offre plus proche de la
demande) que lors de la décennie écoulée. La relativement faible surcote du sucre blanc (différence entre
les prix du sucre blanc et du sucre brut) – 70 USD/t au cours de la période de référence (2017-19) – devrait
augmenter légèrement en valeur absolue, pour atteindre 83 USD/t à l’horizon 2029.
Les projections prévoient également une augmentation de la production de canne à sucre et de betterave
sucrière, conséquence à la fois de l’accroissement des superficies et de l’amélioration des rendements
pour les deux cultures. La croissance est plus forte pour la production de canne à sucre en raison
principalement d’une extension plus rapide des surfaces. La production et la transformation de la betterave
sucrière sont plus mécanisées et continueront de bénéficier de gains de productivité. La canne à sucre,
cultivée essentiellement dans les pays tropicaux et subtropicaux d’Asie, d’Amérique latine et d’Afrique,
demeurera la principale culture utilisée pour produire du sucre.
Les projections indiquent que la production mondiale de sucre se redressera après le fléchissement actuel
et augmentera de 15 %, passant de 176 Mt durant la période de référence à 203 Mt en 2029 ; 96 % de
cette hausse viendra des pays en développement. Les hypothèses économiques sur lesquelles reposent
les projections, et notamment la dépréciation du réal brésilien par rapport au dollar des États-Unis,
contribueront à une reprise des investissements dans le secteur, les prix à l’exportation du sucre brésilien
étant suffisamment intéressants pour stimuler la production destinée aux marchés internationaux. À
compter du 1er janvier 2020, le programme fédéral RenovaBio, qui vise à freiner les émissions de carbone,

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020


 167

devrait donner lieu à un accroissement de la consommation d’éthanol, ce qui aura des effets favorables
sur le secteur de la canne à sucre. Le Brésil devrait conserver sa place de premier producteur de sucre,
atteignant 18 % environ de la production mondiale en 2029. L’Inde et la Thaïlande devraient se remettre
progressivement de leur mauvaise campagne actuelle, l’Inde atteignant des niveaux proches de ceux du
Brésil en 2029. Par comparaison avec la période de référence, le niveau de la production devrait surtout
augmenter au Brésil (+7.0 Mt), en Inde (+4.6 Mt), en Thaïlande (+2.8 Mt) et en République populaire de
Chine (ci-après « la Chine ») (+1.4 Mt). Sous l’effet de prix nominaux plus élevés et d’une consommation
mondiale en hausse, le taux de croissance annuel moyen de la production sucrière devrait s’établir à un
niveau légèrement supérieur à celui de la dernière décennie.
Entraînée par une expansion économique soutenue et une croissance démographique modérée, la
demande de sucre en Asie devrait représenter plus de la moitié de la consommation mondiale en 2029.
En valeur absolue, l’Afrique connaîtra une croissance démographique similaire à celle de l’Asie, mais la
hausse de la consommation de sucre devrait y être moitié moindre (toujours en valeur absolue). La
consommation par habitant devrait, quant à elle, enregistrer un léger ralentissement dans les deux régions.
Dans d’autres parties du monde, et notamment dans les pays à revenu élevé, la consommation par
habitant poursuivra sa décrue, du fait de l’évolution des habitudes des consommateurs, qui tendent à
réduire la part du sucre dans leur alimentation. Les projections indiquent que la consommation de l’autre
grand édulcorant calorique, l’isoglucose, devrait augmenter de 1.9 Mt, pour atteindre 15 Mt en 2029, sous
l’effet avant tout d’une augmentation de la demande en Chine, où les niveaux de consommation par
habitant sont très faibles. La sensibilisation croissante aux effets délétères d’une forte consommation
d’édulcorants caloriques sur la santé, renforcée par les mesures prises par les autorités, pèsera sur
l’évolution des tendances de consommation. Le sucre et l’isoglucose continueront de représenter 90 %
environ du marché des édulcorants.

Graphique 5.1. Production et consommation par habitant d’édulcorants caloriques


à l’échelle mondiale, en 2017-19 et en 2029
2017-19 Production 2029 Production 2017-19 Consommation (droite) 2029 Consommation (droite)
Mt 218
kg/cap
189
100 60
90
50
80
70
40
60
50 30
40
20
30
20
10
10
0 0
Amérique du Nord Amérique latine Europe Océanie Asie Afrique Monde

Note : les édulcorants comprennent le sucre et l’isoglucose.


Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l’OCDE (base de données),
http://dx.doi.org/10.1787/agr-outl-data-fr.
StatLink 2https://doi.org/10.1787/888934142311

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168 

Les projections reposent sur plusieurs hypothèses, parmi lesquelles l’évolution de la productivité, les
conditions macroéconomiques et les politiques nationales applicables au sous-secteur du sucre. À court
terme, la pandémie de COVID-19 représente la principale source d’incertitude, compte tenu de son
influence sur les conditions macroéconomiques, la consommation et les échanges. Elle pourrait avoir une
incidence sur la production de 2020/21 dans les systèmes à forte densité de main-d’œuvre de l’Inde et de
la Thaïlande. Outre la pandémie, l’autre grande source d’incertitude dans les projections tient à la
répartition de la canne à sucre entre les productions d’éthanol et de sucre au Brésil. Les fluctuations des
cours du pétrole brut et les effets du programme RenovaBio sur la production et la consommation d’éthanol
pourraient avoir des conséquences notables sur le marché international du sucre en modifiant le niveau
des exportations du Brésil. La production en Inde est caractérisée par de fréquentes oscillations qui
pourraient influer le marché international, sachant que ce pays est aussi le premier consommateur de
sucre du monde. L’Inde et la Thaïlande ont également des projets de bioéthanol qui, s’ils se concrétisaient,
pourraient réduire le volume de canne à sucre disponible pour produire du sucre, avec, là encore, de
lourdes conséquences sur les marchés. Les graves préoccupations que soulèvent les problèmes de santé
associés à une consommation excessive d’édulcorants caloriques sont aussi source d’incertitude ; il est
possible que la croissance de la demande soit plus faible que celle présentées dans ces Perspectives.
Enfin, le fait que le secteur sucrier demeure fortement réglementé ajoute une strate d’incertitude aux
projections.

5.3. Prix

Les prix du sucre ont baissé ces dernières années jusqu’à des niveaux que l’on n’avait pas vus depuis le
milieu de la décennie précédente. Ils devraient augmenter en valeur nominale sur la période de projection.
Renouant avec une plus forte rentabilité, les gros exportateurs (principalement le Brésil) reprendront leurs
exportations de sucre. Sous réserve de conditions météorologiques normales, les rendements des cultures
sucrières, notamment en Inde et en Thaïlande, devraient progressivement retrouver des niveaux plus
conformes à la tendance des années précédentes. On prévoit que la croissance de la demande mondiale
restera dans la fourchette observée durant la décennie précédente, entraînant une stabilité des prix réels
du sucre sur la période de projection. En valeur absolue, les stocks mondiaux devraient se reconstituer
lentement. Ils se stabiliseront en valeur relative à partir de 2022, le ratio stocks/consommation demeurant
proche de 44.7 %.
À moyen terme, les projections indiquent que les prix réels du sucre resteront aux niveaux de 2019
(Graphique 5.2), c’est-à-dire au-dessous de la moyenne des 20 dernières années, quand les prix
subissaient la pression à la hausse due à la concurrence des biocarburants (éthanol). En 2029, le prix
mondial en valeur nominale devrait s’établir à 386 USD/t (17.5 cts/lb) pour le sucre brut et à 469 USD/t
(21.3 cts/lb) pour le sucre blanc. La surcote du sucre blanc devrait croître légèrement pour atteindre
83 USD/t à la fin de la période de projection, en raison d’une demande en légère hausse.

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Graphique 5.2. Évolution des prix mondiaux du sucre

USD/t Sucre brut Sucre blanc


1000
900
800
700
600
500
400
300
200
100
0
1999

2004

2009

2014

2019

2024

2029
1999

2004

2009

2014

2019

2024

2029
Prix nominaux Prix réels

Note : prix du sucre brut, Intercontinental Exchange, contrat n° 11 à l’échéance la plus proche ; prix du sucre raffiné, Euronext Liffe, contrat à
terme n° 407, Londres. Les prix réels sont les prix mondiaux en valeur nominale, corrigés du déflateur du PIB des États-Unis (2019=1).
Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l’OCDE (base de données),
http://dx.doi.org/10.1787/agr-outl-data-fr.
StatLink 2https://doi.org/10.1787/888934142330

5.4. Production

Les marchés du sucre devraient amorcer une lente reprise. Le secteur est en effet à forte intensité de
capital, et la faiblesse des prix avait conduit à différer certains investissements. La production de sucre
devrait se développer, en raison notamment de la capacité des sucreries à passer d’une production
d’éthanol à une production de sucre et inversement, ce qui réduit les risques liés aux investissements. La
canne à sucre représente 86 % environ des cultures sucrières et la betterave à sucre, le reste. La canne
à sucre est une plante vivace que l’on cultive principalement dans les régions tropicales et subtropicales.
Les mêmes plants peuvent être récoltés plusieurs années de suite, quoique les rendements aillent en
décroissant. En plus du sucre et de l’éthanol, la canne à sucre peut être utilisée pour produire des dérivés,
comme l’électricité (à partir des excédents de bagasse) et des bioplastiques. Toutefois, c’est une culture
qui nécessite beaucoup d’eau. À l’inverse, la betterave à sucre est une plante annuelle cultivée
principalement en zone tempérée ; elle est à l’origine d’une vaste gamme de produits incluant les aliments
(sucre), les aliments pour animaux, les bioproduits destinés à l’industrie (produits pharmaceutiques,
plastiques, textiles et produits chimiques) et l’éthanol.
Sur la période de projection, l’augmentation de la production de canne à sucre devrait être le fait de
l’amélioration des rendements et de l’extension des superficies. Dans le cas de la betterave sucrière, la
progression viendra en majeure partie d’une amélioration des rendements. Les projections indiquent que
la production de canne à sucre augmentera de 1.1 % par an, soit un rythme un peu plus soutenu que
durant la décennie écoulée, le Brésil, l’Inde et la Thaïlande assurant 74 % de la variation du volume
mondial de production (49 %, 18 % et 6 % respectivement). Les perspectives sont moins prometteuses
pour la betterave sucrière, dont la production devrait croître de 0.7 % par an, soit bien moins que les 2.1 %
annuels enregistrés durant la dernière décennie (Graphique 5.3). Les projections prévoient des
augmentations en Égypte (+6.9 Mt), en Ukraine (+3.3 Mt), en Turquie (+2.9 Mt) et en Chine (+2.9 Mt),
mais un recul dans l’Union européenne et la Fédération de Russie (-3.7 Mt et -1.1 Mt respectivement),

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020


170 

alors qu’au cours de la dernière décennie, ces deux dernières régions comptaient pour la moitié de la
progression mondiale de betterave sucrière.
La croissance de la production en Union européenne (par rapport à 2017-19, la période postérieure à
l’abolition des quotas qui a commencé par une année sucrière record) devrait être l’une des plus basses.
En Fédération de Russie, malgré une stratégie nationale vigoureuse en faveur de l’autosuffisance ces
dernières années, qui a conduit à un excédent de production massif en 2019, les coûts de production
devraient rester élevés et la production de sucre ne devrait pas dépasser les niveaux atteints durant la
période de référence. Aux États-Unis, où les deux cultures sucrières sont pratiquées, on prévoit une
amélioration des rendements ainsi qu’une augmentation du coût des intrants (liée à l’évolution des
techniques de récolte) ; la croissance de la production de betterave à sucre devrait ralentir dans quelques
années alors que celle de la canne à sucre devrait être plus stable, du fait de la nature pérenne de cette
culture.
Sur la période de projection, les parts des cultures sucrières utilisées pour produire du sucre et de l’éthanol
devraient être respectivement de 78 % (75 % pour la canne à sucre et 96 % pour la betterave sucrière) et
22 %. Le Brésil conservera son titre de premier producteur de sucre et d’éthanol issu de la canne à sucre ;
en 2029, il produira en effet 39 % de la canne à sucre mondiale, à partir de laquelle il assurera
respectivement 18 % et 90 % de la production mondiale de sucre et d’éthanol (contre 17 % et 91 % durant
la période de référence).
À compter de 2020, la production mondiale devrait augmenter à nouveau, à un rythme moyen plus soutenu
que durant la décennie écoulée (1.4 % par an au lieu de 0.8 %), en raison de la hausse des prix du sucre
qu’entraînera la croissance régulière de la demande mondiale. L’essentiel de cette augmentation aura lieu
dans les pays en développement, qui devraient assurer 78 % de la production mondiale en 2029 (contre
75 % dans la période de référence). L’Asie et l’Amérique latine seront les principales régions productrices.
La part de l’Asie dans la production mondiale devrait passer de 41.2 % durant la période de référence à
41.6 % en 2029, et celle de l’Amérique latine, de 29.2 % à 30.2 %.

Graphique 5.3. Production des cultures sucrières dans le monde


Biocarburants Sucre
Mt
900

800

700

600

500

400

300

200

100

0
2017-19 2029 2017-19 2029 2017-19 2029 2017-19 2029
Betterave à sucre, Monde Canne à sucre, Inde Canne à sucre, Brésil Canne à sucre, reste du monde

Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l’OCDE (base de données),
http://dx.doi.org/10.1787/agr-outl-data-fr.
StatLink 2https://doi.org/10.1787/888934142349

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020


 171

Le Brésil, premier fournisseur mondial, a connu une situation chronique d’endettement au cours des dix
dernières années. Cela étant, le déficit mondial actuel, qui pousse les prix à la hausse, ainsi que la
dépréciation du réal accroissent la rentabilité du secteur sucrier, ce qui attire les investissements. Il reste
que le sucre brésilien demeurera en concurrence avec les biocarburants, puisque près de la moitié de la
canne à sucre produite dans le pays sert à produire de l’éthanol. Le Brésil demeurera néanmoins le premier
producteur et exportateur mondial de sucre pendant la période de projection, sa production devrait
atteindre 37 Mt (+7 Mt par rapport à la période de référence) en 2029, d’après les projections.
Le Brésil, premier fournisseur mondial, a connu une situation chronique d’endettement au cours des dix
dernières années. Cela étant, le déficit mondial actuel, qui pousse les prix à la hausse, ainsi que la
dépréciation du réal accroissent la rentabilité du secteur sucrier, ce qui attire les investissements. Il reste
que le sucre brésilien demeurera en concurrence avec les biocarburants, puisque près de la moitié de la
canne à sucre produite dans le pays sert à produire de l’éthanol. Le Brésil demeurera néanmoins le premier
producteur et exportateur mondial de sucre pendant la période de projection, sa production devrait
atteindre 37 Mt (+7 Mt par rapport à la période de référence) en 2029, d’après les projections.
L’Inde est le deuxième producteur mondial de sucre. Sa production, actuellement basse, devrait repartir à
la hausse et se développer progressivement, poussée en partie par les aides renouvelées des pouvoirs
publics. Profitant d’une bonne rentabilité, la production de sucre devrait augmenter de 4.4 Mt ces dix
prochaines années, pour atteindre 35 Mt en 2029. La Thaïlande conservera sa place de quatrième
producteur mondial (l’Union européenne arrivant en troisième position), et devrait connaître une
croissance annuelle moyenne similaire à celle de la décennie précédente, se remettant progressivement
du léger recul de la campagne actuelle, stimulée en cela par les prix du marché mondial du sucre. En 2029,
la Thaïlande devrait produire non moins de 15.8 Mt de sucre. Les projections indiquent qu’en Chine, la
production de canne à sucre et de betterave sucrière devrait s’accélérer au cours des premières années
de la période de projection, soutenue par le plan national 2015-2020. On prévoit toutefois que les coûts
de production demeureront élevés par rapport à ceux des pays voisins. Quelques droits de sauvegarde 2
limitent également la concurrence des importations. Ces facteurs devraient continuer à protéger le secteur.
En 2029, la production de sucre de la Chine devrait atteindre 12.2 Mt. Au Pakistan, les agriculteurs
bénéficient d’une aide publique importante sous la forme de prix garantis ; la production devrait augmenter,
mais à un rythme annuel plus faible, 2.7 % contre 3.6 % au cours de la dernière décennie, pour atteindre
7.4 Mt en 2029.
En Afrique (hors Afrique du Sud), l’augmentation des prix du sucre en valeur réelle soutiendra la croissance
de la production. Cette dernière devrait ainsi progresser de 40 % par rapport à la période de référence,
pour atteindre 15.8 Mt en 2029, une projection qui s’explique par le développement de la production dans
les pays d’Afrique subsaharienne, consécutif aux investissements réalisés dans les exploitations et les
sucreries. Malgré cette croissance, la part du continent dans la production mondiale restera modeste (8 %
en 2029).
Au cours de la dernière décennie, les pays développés ont contribué pour plus d’un quart à la progression
de la production mondiale de sucre, les augmentations les plus fortes ayant été enregistrées dans l’Union
européenne, en Fédération de Russie, en Australie et aux États-Unis. Cette part devrait toutefois
descendre à 4 % sur la période de projection (Graphique 5.4), en raison d’une croissance annuelle
projetée de 0.8 % seulement (contre 1.7 % pour les pays en développement). Dans ce groupe de pays,
comparé à la période de référence, seule l’Afrique du Sud devrait développer sa production de façon
importante (+0.5 Mt). Les niveaux de production de l’Union européenne et de la Fédération de Russie ne
devraient pas changer beaucoup sur les dix prochaines années. L’Union européenne conservera
néanmoins sa place de troisième producteur mondial de sucre. Quant à la Fédération de Russie, les
mesures prises ces dernières années pour parvenir à l’autosuffisance ont porté leurs fruits, mais les coûts
de production du pays demeurent élevés et ses exportations ne sont pas assez compétitives pour
permettre à la production de poursuivre sa progression au cours des dix prochaines années. Aucun

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020


172 

changement significatif n’est attendu pour les États-Unis, où la filière reste très dépendante des mesures
de soutien à la production intérieure : programme de prêts (Sugar Loan Program) qui garantit les prix
payés aux producteurs, quotas de commercialisation du sucre (Sugar Marketing Allotments) qui
contraignent ou incitent les producteurs à satisfaire 85 % de la consommation intérieure, programme de
flexibilité de l’approvisionnement en matières premières (Feedstock Flexibility Program) qui vise à
réorienter les excédents de sucre vers la production d’éthanol au lieu de faire jouer la clause de cession
prévue par les prêts de la Commodity Credit Corporation (CCC) du ministère de l’Agriculture, et barrières
commerciales à l’importation (contingents tarifaires, accords régionaux et accords de suspension des
exportations de sucre du Mexique).
Après une courte période durant laquelle l’Inde continuera de contribuer à la moitié du déstockage mondial
de sucre, le marché redeviendra excédentaire et les stocks mondiaux se reconstitueront à un rythme
modéré, au cours de la prochaine décennie. D’après les projections, le ratio mondial stocks/consommation
retrouvera un niveau proche de 45 %, sa moyenne de long terme, contre 49 % durant la période de
référence.

Graphique 5.4. Production de sucre par type de culture


2017-19 2029
Mt tq
40
35
30
25
20
15
10
5
0
Brésil Inde Thaïlande Pakistan Mexique Australie Afrique Chine États-Unis Union Russie
européenne
Pays producteurs de canne à sucre Pays producteurs de canne à sucre et Pays producteurs de
betterave à sucre betterave à sucre

Note : les chiffres sont exprimés en base tel quel (tq).


Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l’OCDE (base de données),
http://dx.doi.org/10.1787/agr-outl-data-fr.
StatLink 2https://doi.org/10.1787/888934142368

5.5. Consommation

La consommation mondiale de sucre devrait continuer d’augmenter d’environ 1.4 % par an, pour atteindre
199 Mt en 2029, soutenue par l’accroissement de la population et la croissance des revenus. Sur la
période de projection, la consommation mondiale moyenne devrait passer de 22.5 kg/habitant à
23.5 kg/habitant, mais des variations considérables sont à attendre d’une région et d’un pays à l’autre
(Graphique 5.5).
Seuls les pays en développement contribueront à cette augmentation, car sur les autres marchés, plus
proches de la maturité, la consommation devrait avoir tendance à décliner. La demande supplémentaire
viendra principalement de l’Asie et de l’Afrique, où elle sera de 68 % et 30 % respectivement. Dans ces
deux régions déficitaires en sucre, le niveau de consommation est souvent faible par rapport à d’autres
PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020
 173

régions, d’où des perspectives de croissance considérables. En Asie, le taux de croissance plus élevé
découlera d’une plus forte demande de confiseries et de boissons sucrées, en zone urbaine le plus
souvent, tandis qu’en Afrique, la hausse de la consommation directe sera tirée en grande partie par la
croissance démographique. En Amérique latine, où les niveaux de consommation par habitant sont déjà
élevés, on prévoit peu de progression (2 % sur l’ensemble de la période de projection).
Parmi les pays asiatiques, l’Inde devrait connaître la plus forte hausse de la consommation, suivie par
l’Indonésie, la Chine et le Pakistan. La consommation par habitant est très faible en Chine et dans les pays
les moins avancés (PMA) d’Asie, puisqu’elle n’atteint pas 13 kg par an sur la période de référence, mais
sa progression en rythme annuel restera à peu près identique à celle des dix dernières années, compte
tenu du peu de goût des habitants pour les produits sucrés et de la lenteur avec laquelle les habitudes
alimentaires évoluent. En Afrique, les plus fortes hausses de consommation concerneront l’Égypte et
plusieurs pays d’Afrique subsaharienne, mais la consommation par habitant se maintiendra en deçà de
14 kg par an dans les PMA subsahariens, dont l’Éthiopie et le Nigéria.

Graphique 5.5. Demande de sucre par habitant dans les principaux pays et régions
2017-19 2029 Variation en pourcentage (droite)

kg/perso %
50 25

40 20

30 15

20 10

10 5

0 0

-10 -5

-20 -10
OCDE Amérique latine Russie MENA Thaïlande Afrique subsah. Inde Chine

Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l’OCDE (base de données),
http://dx.doi.org/10.1787/agr-outl-data-fr.
Statlink 2 https://doi.org/10.1787/888934142387

En revanche, le niveau de consommation de sucre par personne devrait continuer de baisser dans de
nombreux pays développés, où l’on redoute de plus en plus les effets délétères sur la santé d’une
surconsommation de sucre : caries dentaires, mais aussi prise de poids préjudiciable, susceptible
d’accroître le risque de diabète de type 2 et de maladies cardiovasculaires. Plusieurs pays ont institué une
taxe sur les produits sucrés caloriques, pour tenter d’en infléchir la consommation. Le Mexique a été le
premier à adopter cette stratégie au niveau national, en 2014. Suite à ces mesures, certaines
multinationales ont réduit la taille des portions, diminué la quantité d’édulcorants caloriques ou remplacé
le sucre par un édulcorant de synthèse, dont le pouvoir sucrant est plus élevé, mais la valeur calorique,
plus faible.
Le fléchissement de la consommation de sucre des pays développés devrait se faire particulièrement
sentir au Canada, dans l’Union européenne et au Royaume-Uni. Aux États-Unis, la consommation
d’édulcorants devrait rester stable, mais les projections indiquent que la part du sucre dans la
consommation d’édulcorants caloriques par habitant devrait augmenter, passant de 62 % durant la

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020


174 

dernière décennie à 64.5 % en 2029. L’idée que l’isoglucose puisse être plus nocif pour la santé que le
sucre continue de faire débat. En Fédération de Russie, la demande de sucre devrait croître, poussée par
la production nationale de confiseries et la fabrication artisanale d’alcool. Le débat se poursuit sur une
possible taxation du sucre, mais celui-ci devrait rester une source de calories bon marché et aucun
changement des habitudes de consommation n’est attendu.
Compte tenu de sa compétitivité dans la fabrication de boissons sucrées caloriques, la consommation
d’isoglucose (en poids sec) devrait augmenter de 14 %, soit 1.9 Mt, à l’horizon 2029. À l’échelle mondiale,
la consommation restera toutefois circonscrite à un petit nombre de pays (Graphique 5.6). Comme pour le
sucre, la consommation par habitant devrait diminuer dans les pays où la consommation totale
d’édulcorants caloriques est élevée. La Chine, qui fait partie de ceux où cette consommation est basse,
devrait être le principal moteur de la croissance. Étant le premier producteur mondial d’amidon, elle devrait
normalement augmenter son offre d’isoglucose pour répondre à une demande intérieure en hausse, mais
il est probable que cette croissance sera ralentie par un manque de rentabilité. Dans l’Union européenne,
la consommation d’isoglucose n’atteindra pas le rythme de croissance attendu en raison d’une
concurrence plus forte que prévu du sucre. Au Mexique, la part de l’isoglucose dans la demande
d’édulcorants devrait légèrement augmenter sur la période de projection car, en réaction à la taxation du
sucre mise en place dans le pays, les entreprises ont tendance à l’utiliser, quoiqu’en moindre quantité,
pour remplacer le sucre dans leurs boissons non alcooliques, même si les deux produits sont taxés. À
l’inverse, aux États-Unis, premier producteur d’isoglucose, la demande de ce produit en pourcentage de
la consommation totale d’édulcorants devrait continuer de décliner, passant de 46 % durant la période de
référence à 37 % en 2029 ; cependant, le pays devrait consolider davantage sa position de premier
producteur mondial au cours de la prochaine décennie, pour répondre à la demande du Canada et du
Mexique.

Graphique 5.6. Part de l’isoglucose dans la consommation d’édulcorants des principaux pays
consommateurs, par habitant
2017-19 2029
%
20
18
16
14
12
10
8
6
4
2
0
États-Unis Mexique Argentine Japon Corée Canada Chine Union européenne Turquie

Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l’OCDE (base de données),
http://dx.doi.org/10.1787/agr-outl-data-fr.
StatLink 2https://doi.org/10.1787/888934142406

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020


 175

5.6. Échanges

Au cours de la prochaine décennie, les exportations de sucre (Graphique 5.7) devraient rester très
concentrées, le Brésil consolidant sa place de premier exportateur mondial (passant de 35 % des
échanges mondiaux sur la période de référence à 38 % en 2029). L’affaiblissement de sa monnaie par
rapport au dollar des États-Unis au cours de la période de projection attirera les investissements et
améliorera la compétitivité du secteur. Néanmoins, le marché du sucre brésilien restera en concurrence
avec une forte production d’éthanol. Les exportations de sucre du pays devraient augmenter de 6.3 Mt par
rapport à la période de référence.
La Thaïlande, deuxième exportateur mondial de sucre, produit très peu d’éthanol directement à base de
canne à sucre (moins de 2 %), utilisant plutôt la mélasse ou le manioc. Ce producteur asiatique de sucre
bien établi devrait se remettre du fléchissement actuel du niveau de sa production et gagner des parts sur
le marché international vers la fin de la période de projection, jusqu’à atteindre 18 % des exportations
mondiales de sucre en 2029 (contre 16 % sur la période de référence), soit 12.7 Mt. En Inde, les
projections indiquent que l’approvisionnement et le soutien des pouvoirs publics devraient être suffisants
pour permettre au pays de maintenir le niveau de ses exportations à 4 Mt par an environ tout au long de
la décennie à venir. En Australie, la culture de la canne à sucre sera limitée par les superficies irriguées
disponibles ; aussi, les niveaux de production devraient-ils demeurer proches des niveaux relativement
faibles de la campagne actuelle, ce qui représente néanmoins une production largement supérieure à la
demande. Le pays continuera donc d’exporter environ 80 % de sa production.

Graphique 5.7. Exportations de sucre des grands pays et régions


2017-19 2029

Mt tq
30

25

20

15

10

0
Brésil Thaïlande Inde Australie Union européenne Mexique Reste du monde

Note : les chiffres sont exprimés en base tel quel (tq).


Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l’OCDE (base de données),
http://dx.doi.org/10.1787/agr-outl-data-fr.
StatLink 2https://doi.org/10.1787/888934142425

En 1968, l’Union européenne avait instauré des quotas de production de sucre et d’isoglucose afin de
protéger ses producteurs et de garantir les prix. Elle les a supprimés en 2017, ce qui a entraîné une baisse
des prix intérieurs et a libéré les exportations, jusque-là plafonnées par les règles de l’OMC en matière
d’exportations subventionnées. Sur les dix prochaines années, la production ne devrait pas augmenter,
mais la demande intérieure en baisse augmentera la capacité d’exportation de sucre blanc de haute
qualité, vendu à un prix plus élevé. Ces exportations seront principalement destinées aux pays déficitaires
en sucre des régions Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA) et Extrême-Orient ; elles seront néanmoins

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176 

concurrencées par l’offre des raffineries traditionnelles de sucre de canne, en particulier dans la
région MENA.
Les importations mondiales de sucre sont plus dispersées que les exportations (Graphique 5.8). D’après
les projections, l’Asie et l’Afrique connaîtront la plus forte croissance de la demande de sucre, ce qui ne
sera pas sans effet sur le classement des principaux importateurs. Durant la période de référence,
l’Indonésie et la Chine se plaçaient au premier rang des importateurs (avec 4.8 Mt chacune), suivies par
les États-Unis (2.7 Mt), la Malaisie (2.0 Mt), la Corée (1.9 Mt), l’Union européenne (1.6 Mt) et l’Inde
(1.5 Mt). Sur la prochaine décennie, l’Indonésie, avec une consommation en forte croissance, devrait
confirmer sa place en tête des importateurs de sucre (7.5 Mt), devant la Chine (6.3 Mt), les États-Unis
(2.7 Mt), la Malaisie (2.4 Mt), la Corée (2.1 Mt) et l’Inde (1.5 Mt). En raison de l’abolition des quotas sucre,
l’Union européenne a perdu de son attrait pour les pays exportateurs signataires d’accords commerciaux
préférentiels ; les importations de sucre de l’Union européenne devraient donc diminuer encore pour
atteindre 1.3 Mt en 2029. Les échanges d’isoglucose de l’UE demeureront plutôt stables puisque la
production devrait satisfaire principalement la demande intérieure.
Aux États-Unis, pays traditionnellement déficitaire en sucre, des politiques continueront de favoriser la
production intérieure et limiter les importations. Les flux d’importation seront régis par des contingents
tarifaires appliqués en vertu d’accords de l’OMC ou d’accords de libre-échange et par les limites que le
ministère du Commerce des États-Unis impose aux exportations du Mexique. Les prix du sucre étant
relativement plus élevés aux États-Unis, le Mexique continuera néanmoins d’exporter sa production vers
son voisin, principalement pour répondre aux besoins de celui-ci. En contrepartie, le Mexique devrait
importer de l’isoglucose des États-Unis (+2 %, soit 250 kt, en 2029) pour satisfaire sa demande
d’édulcorants.
Les importations devraient diminuer en Égypte et en Fédération de Russie. En Égypte, de grands projets
d’investissement stimulent la production, ce qui devrait faire baisser les importations. Dans la Fédération
de Russie, la politique d’autosuffisance a porté ses fruits et il ne devrait y avoir pratiquement aucune
importation au cours des dix prochaines années.

Graphique 5.8. Importations de sucre des grands pays et régions


2017-19 2029
Mt tq
8

0
Indonésie Chine États-Unis Malaisie Corée Inde Union européenne Egypte Russie

Note : les chiffres sont exprimés en base tel quel (tq).


Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l’OCDE (base de données),
http://dx.doi.org/10.1787/agr-outl-data-fr.
StatLink 2https://doi.org/10.1787/888934142444

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 177

5.7. Principales questions et incertitudes

Les projections présentées dans les présentes Perspectives partent du principe que les conditions
macroéconomiques seront stables et que les conditions météorologiques resteront dans les normales, et
formulent des hypothèses spécifiques d’évolution de différentes variables, comme les prix du pétrole brut,
les politiques y afférentes (obligation d’utiliser de l’éthanol) ou les tendances en matière de consommation
et de production. Tout événement perturbant l’une de ces variables peut entraîner d’importantes variations
dans les projections, d’autant que la production et les échanges se concentrent sur un petit nombre de
pays.
Il est impossible à ce stade d’évaluer en détail l’impact qu’aura la pandémie de COVID-19. On peut
toutefois dégager plusieurs mécanismes de transmission au marché du sucre, que ce soit du côté de l’offre
ou de la demande. Ainsi, les mesures de confinement ont restreint la demande de sucre à l’extérieur du
foyer. Il est trop tôt pour évaluer si cela aura des conséquences à long terme sur le niveau de
consommation. Mis à part les effets touchant spécifiquement le sucre, l’impact de la pandémie sur les
variables macroéconomiques, ainsi que sur les projections relatives aux prix du pétrole brut, pourrait faire
varier les valeurs retenues comme hypothèses lors de la préparation des présentes Perspectives, en
particulier sur l’année de référence, qui s’étend d’octobre 2019 à septembre 2020.
Les projections pour le Brésil sont entachées d’un certain nombre d’incertitudes liées à la consolidation
financière en cours. Les présentes Perspectives s’appuient aussi sur des hypothèses de taux de change
du réal brésilien par rapport au dollar des États-Unis. Toute appréciation ou dépréciation du réal influerait
directement sur la compétitivité du secteur sucrier et aurait des effets importants sur le marché national et
les marchés internationaux. En outre, la mise en œuvre du programme de biocarburant (RenovaBio) aura
également des effets non négligeables sur les marchés du sucre, car le Brésil est en mesure d’utiliser sa
canne à sucre pour produire soit du sucre, soit de l’éthanol, en passant souplement d’une production à
l’autre en fonction de leur rentabilité respective.
Les résultats des projections pour la Thaïlande sont entachés d’une forte incertitude. La campagne
actuelle a été plutôt rude pour le secteur, et les sucreries comme les agriculteurs ont enregistré de larges
pertes, de sorte qu’il est difficile d’évaluer le temps qu’il faudra au secteur pour se redresser. D’un autre
côté, le pays a bénéficié de gros investissements ces dernières années, les pluies récentes vont
probablement améliorer les rendements de la campagne 2020/21 et les pouvoirs publics sont en train de
prendre des mesures d’aide visant à réduire les risques dans ce secteur. En outre, on fait l’hypothèse que
la Thaïlande n’allouera qu’une part réduite de sa canne à sucre à la production d’éthanol. Si le pays
adoptait une stratégie différente, cela pourrait avoir une incidence significative sur le marché mondial du
sucre, étant donné la large participation de la Thaïlande aux échanges de cette denrée.
Les projections relatives à l’Inde sont sujettes à de fortes incertitudes. La place de ce pays au premier
rang des consommateurs et au deuxième des producteurs de sucre fait que de petites variations des
tendances en matière de consommation ou de production, ou de petits changements dans les politiques
y afférentes, pourraient avoir un fort impact sur les marchés mondiaux. Si par exemple, contrairement aux
hypothèses retenues, le pays n’atteignait pas les objectifs ambitieux d’incorporation d’éthanol qu’il s’est
fixé ou qu’il les dépassait, l’offre de sucre sur le marché national et les marchés internationaux s’en
ressentirait fortement. Sans compter que la production et les exportations de l’Inde ont de tout temps été
sujettes à de grands mouvements oscillatoires, qui peuvent aisément perturber les projections des
présentes Perspectives.
Les distorsions commerciales sur les marchés internationaux du sucre vont persister. Les variations des
prix internationaux du sucre ne sont toujours pas intégralement transférées aux producteurs et aux
consommateurs nationaux, même si certains marchés mondiaux ont entrepris des réformes et des
transformations structurelles (comme la levée des quotas dans l’Union européenne et en Thaïlande). De

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020


178 

nombreux pays continuent de recourir à des instruments de politique commerciale pour protéger leur
marché intérieur, comme : i) des droits hors contingent élevés en Chine ; ii) un mécanisme d’établissement
d’un prix de référence fondé sur le dollar en Afrique du Sud, qui garantit un prix d’importation minimum ;
iii) des modifications des contingents tarifaires de l’OMC et une limitation des exportations du Mexique
(États-Unis) ; iv) des subventions au transport pour stimuler les exportations et un soutien des prix
intérieurs du sucre (Pakistan, Inde) ; v) des droits de douane élevés sur les importations (Union
européenne, Fédération de Russie, États-Unis) ; vi) des accords commerciaux régionaux (ALENA,
accords de partenariat économique de l’Union européenne et programme Tout sauf les armes).
Devant les données qui s’accumulent sur les effets préjudiciables d’une consommation excessive de sucre
pour la santé humaine, l’évolution de la demande aussi est incertaine. Des gouvernements ont d’ores et
déjà instauré des taxes sur les édulcorants caloriques, afin d’en faire baisser la consommation ; ces actions
pourraient s’accentuer au cours des dix prochaines années, même si les mesures préventives prises par
l’industrie agroalimentaire, comme la reformulation de certains produits, l’utilisation d’autres édulcorants
et la diminution de la taille des portions, sont susceptibles d’atténuer les effets de ce type de politiques.

Notes

1
La pandémie de COVID-19 a un effet négatif significatif sur la campagne sucrière actuelle et les perspectives.
Toutefois, l’impact final sur les marchés du sucre est incertain et n’a pas été pris en compte dans les chiffres présentés
ici.

2 Voir la section consacrée aux échanges.

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 179

6. Viande

Ce chapitre décrit la situation des marchés et présente les projections à


moyen terme relatives aux marchés mondiaux de la viande sur la période
2020-29. Il passe en revue les évolutions prévues en termes de prix, de
production, de consommation et d’échanges pour la viande bovine, la
viande porcine, la volaille et la viande ovine, et examine en conclusion les
principaux risques et incertitudes susceptibles d’avoir une incidence sur les
marchés mondiaux de la viande dans les dix années à venir.

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180 

6.1. Situation du marché

La production mondiale de viande a diminué pour atteindre 325 Mt en 2019, principalement à cause de la
peste porcine africaine qui a touché la Chine. Cette maladie s’est étendue à d’autres pays d’Afrique et
d’Europe Centrale, à certains pays d’Asie de l’Est – la République démocratique de Corée, la Corée et la
Mongolie – et à certains pays d’Asie du Sud-Est – le Cambodge, l’Indonésie, la République démocratique
populaire lao, le Myanmar, les Philippines, le Timor-Leste et le Viet Nam. En Chine, la production globale
de viande aurait baissé de 10 % en 2019 sous l’effet du recul d’au moins 21 % de la production de viande
porcine, qui a été partiellement contrebalancé par l’augmentation de la production d’autres viandes. La
hausse de la production en Argentine, aux États-Unis, en Turquie et dans l’Union européenne a permis de
limiter la baisse mondiale à un peu moins de 2 % sur l’année 2019.
Dans les pays où la production de viande continue de s’accroître, cela est dû principalement aux gains de
productivité. Aux États-Unis, par exemple, l’accroissement s’explique par la hausse du poids des
carcasses. Dans l’Union européenne, la production totale de viande devrait également augmenter malgré
la diminution de celle de viande bovine. Tous les autres types de viande devraient évoluer à la hausse, en
particulier la viande porcine du fait de la demande soutenue d’importations de la Chine. En Argentine, la
production de viande s’est accrue principalement pour répondre à l’augmentation de la demande
étrangère.
À l’aune de l’indice des prix de la viande de la FAO, les prix moyens ont progressé de 5.6 % en 2019 par
rapport à 2018, la plus forte hausse étant enregistrée par la viande porcine (en particulier congelée) en
raison du bond des importations chinoises. Les prix de la viande bovine et de volaille ont également grimpé
sous l’influence de l’augmentation de la demande asiatique, tandis que celui de la viande ovine s’est
maintenu à un niveau élevé du fait de la production limitée en Océanie.
Les exportations mondiales de viande ont atteint 36 Mt en 2019, soit une hausse de 4 % par rapport à
2018. La principale explication est l’augmentation des importations de la Chine faisant suite à la baisse de
la production nationale due à la peste porcine africaine. En 2019, les importations chinoises ont grimpé de
62 % (environ 2 Mt), tous types de viande confondus. La progression des exportations a été assurée avant
tout par l’Argentine, le Canada, les États-Unis, la Thaïlande et l’Union européenne.

6.2. Principaux éléments des projections

Les prix nominaux de la viande devraient rester stables ou augmenter par rapport à la période de référence
(moyenne des années 2017-2019) (Graphique 6.1). Au cours de la première moitié de la période de
projection, les prix seront soutenus par la contraction de l’offre dans plusieurs pays d’Asie et l’augmentation
de la demande d’importations qui en résultera. Ce sera le cas dans le secteur de la viande de porc, où les
abattages imputables à la peste porcine africaine a entraîné un recul de la production en Asie. La hausse
des prix favorisera une rentabilité accrue de la production de viande pendant la première moitié de la
période considérée, malgré une augmentation progressive des coûts de l’alimentation animale
(Graphique 6.2). Lorsque l’offre de viande porcine commencera à renouer avec sa tendance à la hausse
sur le long terme, les prix de la viande porcine en valeur réelle termineront la période en baisse car la
productivité devrait continuer à progresser. La consommation de viande s’accroît globalement,
principalement sous l’effet de la croissance économique et démographique qui se poursuit dans les pays
en développement, mais les Perspectives prévoient qu’elle se stabilise par habitant du fait d’une évolution
de la demande favorisant les produits de qualité dans les pays à revenu élevé.
En valeur réelle, ce sont les prix (en USD de 2019) de la viande bovine et ovine qui devraient baisser le
plus sensiblement d’ici à 2029, pour atteindre 3 472 USD/t et 3 926 USD/t respectivement en équivalent
poids carcasse (epc). Selon les projections, ceux de la viande porcine et de volaille fléchiront également

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020


 181

pour s’établir à 1 323 USD/t epc et 1 508 USD/t poids produit, respectivement. En valeur nominale, les
prix de toutes les viandes enregistreront une hausse modeste d’ici à 2029 (Graphique 6.1). Ceux de la
viande ovine devraient se maintenir à un niveau élevé durant la période de projection en raison à la fois
de la demande soutenue d’importations de l’Asie et d’une diminution de l’offre en Océanie, due à la
contraction du cheptel induite par la sécheresse en Australie et au recul régulier de l’élevage de brebis en
Nouvelle-Zélande.

Graphique 6.1. Prix mondiaux de la viande


Prix nominal Prix réel (2019 USD)

USD/t USD/t
3000 6 000

2500 5 000

2000 4 000

1500 3 000

1000 2 000

500 1 000

0
1999

2004

2009

2014

2019

2024

2029
1999

2004

2009

2014

2019

2024

2029
1999

2004

2009

2014

2019

2024

2029
1999

2004

2009

2014

2019

2024

2029
Viande porcine Viande de volaille Viande bovine (axe de droite) Viande ovine (axe de droite)

Note : Gorets châtrés et cochettes, base nationale animaux maigres 51-52 % epc, États Unis. Prix unitaire des poulets à l’exportation (FOB) en
poids produit, Brésil. Bouvillons de choix, 5 régions epc, toutes catégories, États-Unis. Agneau epc, moyenne toutes catégories, Nouvelle-
Zélande.
Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l’OCDE (base de données),
http://dx.doi.org/10.1787/agr-outl-data-fr.
StatLink 2https://doi.org/10.1787/888934142463

Au niveau mondial, la production et la consommation de viande devraient connaître un creux en 2020 sous
l’effet de multiples foyers de peste porcine africaine dans toute l’Asie. Pendant les premières années de
la période de projection, la croissance globale de la production mondiale de viande subira les effets
négatifs de la baisse de l’offre de viande porcine, compensée en partie seulement par la hausse de la
production des autres types de viande.
Il ressort des projections que la consommation de viande s’accroîtra de 12 % d’ici à 2029 par rapport à la
période de référence. À moyen terme, ce pourcentage va toutefois diminuer du fait du ralentissement de
la hausse des revenus dans plusieurs régions, du vieillissement des populations et d’un tassement de la
consommation par habitant dans les pays à revenu élevé s’expliquant par la saturation du marché et les
préférences des consommateurs pour des viandes de qualité supérieure. Dans ce contexte, la
consommation mondiale par habitant se hissera à seulement 34.9 kg en équivalent poids au détail d’ici à
2029, ce qui représente une augmentation de 0.5 kg – à peine plus de 1 % – par rapport à la période de
référence. Cette progression est due presque entièrement à la consommation accrue de viande de volaille.
Selon les projections, l’offre de viande au niveau mondial va s’accroître de 40 Mt en équivalent poids
carcasse d’ici à 2029 par rapport à la période de référence. Sur la période de projection, en raison de
l’effet conjugué de la hausse des effectifs sur le continent américain et dans l’Union européenne et de
l’augmentation de la productivité, l’évolution du marché sera dictée par l’offre. Les pays en développement

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020


182 

devraient assurer la plus grande partie de la progression totale de la production, la volaille restant le moteur
de celle-ci. La production de viande porcine ne s’élèvera que légèrement au cours des cinq premières
années de la période considérée en raison des foyers de peste porcine africaine, particulièrement en Chine
et au Viet Nam.
La part de la production de viande exportée à l’échelle mondiale devrait augmenter au début de la période
de projection pour approvisionner le marché chinois. À moyen terme, elle devrait continuer de s’accroître
pour répondre à la demande croissante des pays à faible revenu, en particulier les moins avancés
d’Afrique, d’Asie et du Moyen-Orient, où la production nationale restera insuffisante pour couvrir les
besoins. L’Accord portant création de la Zone de libre-échange continentale africaine, récemment ratifié
par 28 pays (en décembre 2019), devrait aussi entraîner une multiplication des échanges en Afrique
lorsqu’il entrera en vigueur en juillet 2020.
À l’échelle mondiale, les épizooties, les restrictions sanitaires et les politiques commerciales resteront les
principaux déterminants de l’évolution et de la dynamique du marché de la viande. Les incertitudes liées
aux accords commerciaux actuels ou futurs (après la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, par
exemple) pourraient modifier la physionomie des échanges de viande. Sur le court terme, si l’ampleur et
la durée des effets de l’épidémie actuelle de COVID-19 sont encore incertaines, mais la production de
viande (à la fois abattage et transformation) et les modes de consommation – en particulier les services
de restauration – devraient en subir les conséquences. D’autres facteurs sont susceptibles d’influer sur
les perspectives à moyen terme, notamment la modification des préférences et des attitudes des
consommateurs à l’égard de la viande du fait de son impact sur la santé, l’environnement, le bien-être
animal et les émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES), ce qui pourrait conduire à une croissance
plus modeste de la demande.

6.3. Prix

Les prix nominaux de la viande resteront élevés au cours de la période considérée (graphique 6.1). En
valeur réelle, ils devraient continuer à baisser sous l’effet d’un tassement de croissance de la
consommation et d’une hausse de l’offre favorisée par le faible accroissement des prix des céréales
fourragères. L’évolution observée au fil du temps variera selon le type de viande. Sur le court terme, les
prix constants de la viande bovine baisseront plus rapidement du fait de l’abondance de l’offre dans les
principaux pays producteurs comme l’Argentine, le Brésil et les États-Unis, après un accroissement rapide
des troupeaux ces dernières années. Cependant, à mesure que les troupeaux de vaches à viande
diminueront et que l’augmentation de la production ralentira, les prix nominaux devraient lentement repartir
à la hausse.
Les prix de la viande porcine devraient diminuer en valeur réelle, mais se maintenir à un niveau élevé en
valeur nominale par rapport à la période de référence. Les principaux facteurs contribuant à cette tendance
mondiale seront l’augmentation de l’offre au Brésil, dans l’Union européenne et aux États-Unis, ainsi que
la vigueur de la demande d’importations en Chine notamment. Partout dans le monde, les effectifs de
volailles devraient continuer de s’accroître. La montée des coûts de l’alimentation animale associée à la
hausse de la demande d’importations favoriseront l’augmentation des prix nominaux de la viande de
volaille au cours de la période de projection.
Les prix réels de la viande ovine vont se maintenir à un niveau élevé, la baisse des effectifs entraînant une
réduction de l’offre et des échanges des deux principaux pays exportateurs que sont l’Australie et la
Nouvelle-Zélande. Les prix mondiaux devraient donc rester sous pression dans les premières années de
la période. La forte croissance de la demande d’importations de la Chine devrait s’atténuer pour
n’augmenter que marginalement au cours de la seconde moitié de la période du fait de l’atténuation des
effets de la peste porcine africaine.

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020


 183

6.4. Production

À moyen terme, la production bénéficiera de ratios favorables entre le prix de la viande et celui de
l’alimentation animale (Graphique 6.2). La hausse de la demande d’importations soutiendra les prix de la
viande, ce qui contribuera à une meilleure rentabilité de la production pendant la première moitié de la
période de projection. Ce sera particulièrement vrai dans le secteur de la viande porcine, où les abattages
d’animaux liés à l’épidémie de peste porcine africaine ont fait chuter la production en Asie de l’Est. En
raison des caractéristiques propres à chaque système de production, des ratios favorables entre prix de
la viande et prix de l’alimentation animale sont plus bénéfiques à la production de viande de volaille et de
porc, l’intensité d’utilisation des différents aliments étant plus modulable dans l’élevage bovin. La
production de viande ovine repose avant tout sur le pâturage et tire moins parti de la contraction de ces
ratios.

Graphique 6.2. Indice du coût de l’alimentation animale et ratios entre le prix nominal de la viande
et celui de l’alimentation animale
2009-11=1 2009-11=1
1.6 2.5

1.4 2.3
2.0
1.2
1.8
1.0 1.5
0.8 1.3

0.6 1.0
0.8
0.4
0.5
0.2 0.3
0.0 0.0
1999

2004
1999

2004

2009

2014

2019

2024

2029

2004

2009

2014

2019

2024

2029
1999

2009

2014

2019

2024

2029
1999

2004

2009

2014

2019

2024

2029
Indice du coût de l'alimentation Viande porcine/Indice alim. animale Viande volaille/Indice alim. animale Viande bovine/Indice alim. animale
animale (gauche) (droite) (droite) (droite)

Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l’OCDE (base de données),
http://dx.doi.org/10.1787/agr-outl-data-fr.
StatLink 2https://doi.org/10.1787/888934142482

Pendant la période de projection, sous l’effet conjugué de l’augmentation des effectifs sur le continent
américain et de l’amélioration de la productivité dans la région, l’évolution du marché sera dictée par l’offre.
La volaille reste le principal moteur de la croissance de la production de viande. Avec de faibles coûts de
production, un cycle de production court, des taux de conversion alimentaire élevés et des prix de vente
bas, la volaille est une viande de choix pour les producteurs comme pour les consommateurs.
La production mondiale de viande devrait croître de presque 40 Mt d’ici à 2029, pour atteindre 366 Mt.
L’augmentation de la quantité globale de viande produite est mise au crédit des pays en développement
surtout, qui représenteront 80 % de la production supplémentaire (Graphique 6.3). À court terme,
l’évolution de l’offre des divers types de viande reste influencée par les foyers de peste porcine africaine
en Asie, ainsi que par la réduction des troupeaux de bovins et d’ovins en Australie, induites par les
conditions météorologiques. Après 2021, ces facteurs produiront moins d’effets, ce qui devrait donner lieu
à une reprise progressive de la production de viande.

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020


184 

Graphique 6.3. Croissance de la production par région et par type de viande


Évolution entre 2017-19 et 2029
Mt (epc ou pac)
60

50

5.5 0.3
40
1 1 20%
15 2
30

20
10 80%

10
5

0
Viande bovine Viande porcine Viande de Viande ovine Viande bovine Viande porcine Viande de Viande ovine Augmentation
volaille volaille totale
En développement Développés

Note : epc : équivalent poids carcasse ; pac : prêt à cuire.


Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l’OCDE (base de données),
http://dx.doi.org/10.1787/agr-outl-data-fr.
StatLink 2https://doi.org/10.1787/888934142501

Selon les projections, le Brésil, la Chine, les États-Unis et l’Union européenne représenteront près de 60 %
de la production mondiale de viande d’ici à 2029. L’abondance de ressources naturelles, d’aliments du
bétail et de pâturages, ainsi que les gains de productivité et, dans une certaine mesure, la dépréciation du
réal continueront de favoriser la croissance de la production brésilienne. La production chinoise bénéficiera
de l’augmentation des économies d’échelle liée à la transformation des petites unités de production en
grandes exploitations commerciales. Aux États-Unis, la production sera stimulée par une forte demande
intérieure et un poids à l’abattage en hausse, dans un contexte de faible coût de l’alimentation animale.
Dans l’Union européenne, la production globale de viande restera stable, reflétant une petite baisse de la
demande en viande bovine et porcine. En Afrique, la ratification de l’Accord portant création de la Zone de
libre-échange continentale africaine – qui prévoit l’exonération de droits de douane de 90 % des produits
échangés sur le continent – devrait favoriser une hausse de la production de viande.
La production mondiale de viande bovine va s’accroître au cours de la période considérée, en particulier
dans les principaux pays producteurs du continent américain, comme l’Argentine, le Brésil et les
États-Unis. On estime que les pays en développement représenteront 81 % de la hausse enregistrée d’ici
à 2029 par rapport à la période de référence. La majeure partie de cette augmentation devrait émaner de
l’Afrique subsaharienne, de l’Argentine (en dépit des taxes sur les exportations), du Brésil, de la Chine, du
Pakistan et de la Turquie. Dans les pays développés, la production devrait progresser de 4 % entre la
période de référence et 2029, principalement à la faveur d’une forte croissance au Canada et aux
États-Unis. La production de viande bovine en Amérique du Nord sera soutenue à la fois par
l’augmentation des poids carcasse due à la baisse du coût des aliments, ainsi que par l’accroissement du
nombre d’abattages, la reconstitution des troupeaux se traduisant par une expansion du cheptel.
En Australie, l’offre de viande bovine restera limitée sur le court terme du fait de la sécheresse que connaît
le pays depuis plusieurs années. Une reprise progressive de la production devrait suivre, mais la
reconstitution des troupeaux prendre probablement quelques années. Dans l’Union européenne et au
Royaume-Uni, la production de viande bovine devrait entrer dans une phase descendante car les effectifs

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020


 185

de vaches laitières, qui représentent près des deux tiers de l’offre, connaîtront un fléchissement en raison
des gains de productivité dans la filière laitière. Les autres facteurs limitant le potentiel de croissance du
secteur au sein de l’UE sont la réduction des troupeaux de vaches allaitantes pour cause de faible
rentabilité, la concurrence grandissante sur les marchés d’exportation et le recul de la demande intérieure.
Une modification de la demande est en outre à prévoir suite à l’évolution des goûts des consommateurs,
qui se tournent davantage vers les produits à base de viande et les plats préparés.
L’épizootie de peste porcine africaine en Asie – qui a considérablement modifié l’offre et la demande
depuis la fin 2018 – continue de sévir dans un grand nombre de pays, les plus touchés étant la Chine et
le Viet Nam. Selon les projections, cette maladie continuera de faire baisser la production mondiale de
viande porcine jusqu’en 2021, avant une hausse régulière pendant le reste de la période. Les présentes
Perspectives supposent que la production de viande porcine en Chine fléchira de 8 % en 2020. La
production et la consommation de porc dans ce pays devraient retrouver les niveaux de 2017 en
2025/2026, puis enregistrer une croissance régulière jusqu’à la fin de la période de projection.
L’augmentation de la production mondiale de porc au cours de la prochaine décennie sera due en grande
partie à l’éradication de la peste porcine africaine en Asie. La hausse de la production en Chine, destinée
à couvrir les besoins intérieurs, devrait représenter les deux tiers de l’augmentation mondiale. Une forte
progression de la production est également attendue au Viet Nam. En revanche, la production de viande
porcine devrait légèrement diminuer dans l’Union européenne, où les problèmes environnementaux et les
préoccupations de la population vont limiter son développement.
La volaille restera le principal moteur de la croissance de la production de viande –quoiqu’un peu moins
puissant pendant la période de projection que dans la décennie précédente – puisqu’elle représentera la
moitié de la viande supplémentaire produite dans les dix ans qui viennent. Son cycle de production court
permet aux producteurs de réagir rapidement aux signaux du marché, et se prête à des améliorations
rapides en matière de génétique, de santé des animaux et de pratiques d’alimentation. La production
connaîtra une augmentation rapide du fait des gains de productivité enregistrés en Chine, au Brésil et aux
États-Unis et des investissements effectués dans l’Union européenne (en particulier en Hongrie, en
Pologne et en Roumanie, qui profiteront de la baisse des coûts de production). Une hausse rapide de la
production est également attendue en Asie, où la diminution de la consommation de viande porcine à court
terme bénéficiera à la viande de volaille à moyen terme.
L’accroissement de la production de viande ovine sera majoritairement imputable à l’Asie (Chine en tête),
mais des progressions importantes auront également lieu en Afrique, et particulièrement dans les pays les
moins avancés d’Afrique subsaharienne. Malgré les contraintes exercées par l’urbanisation, la
désertification et le manque de disponibilité des aliments pour animaux dans certains pays, les moutons
et les chèvres – en particulier – représentent un cheptel courant, bien adapté à la région et à la production
extensive qui y est pratiquée. En Océanie, la production devrait augmenter seulement modérément car
les bovins à viande et laitiers ont eux aussi besoin d’accéder aux zones de pâturage en Nouvelle-Zélande –
le plus gros exportateur –, et la sécheresse extrême et prolongée a ramené le nombre total d’ovins de 72
à 66 millions entre 2017 et 2019 en Australie. Dans l’Union européenne, la production de viande ovine va
rester stable grâce à l’appui du dispositif facultatif d’aide couplée dans les principaux États membres
producteurs.
Les projections des marchés agricoles contenues dans la présente édition des Perspectives tiennent
compte d’hypothèses concernant les effets l’épizootie de peste porcine africaine en Chine. Celles-ci
comprennent le plan d’aide sur trois ans mis en place par le gouvernement en 2019, qui inclut une série
de mesures visant à stabiliser, rétablir et stimuler la production porcine. De nouvelles aides financières
sont mises en œuvre pour agrandir les installations de production, intensifier la recherche scientifique sur
un vaccin, et prévenir et endiguer la maladie au moyen de services techniques et de lignes directrices. Il
devrait en résulter la disparition de nombreux petits élevages, qui recevront des subventions pour abattre
leurs animaux, ce qui bénéficiera aux élevages intégrés de plus en plus grands, où les mesures de

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020


186 

biosûreté sont généralement plus strictes 1. En 2019, la production chinoise de viande porcine a reculé de
21 %, et devrait encore baisser de 8 % en 2020. Les présentes Perspectives font l’hypothèse qu’elle
repartira à la hausse à partir de 2021 et atteindra les niveaux antérieurs à l’épizootie en 2025, ce qui fait
écho aux projections fournies par le ministère chinois de l’Agriculture et des Affaires rurales dans les
Perspectives agricoles de la Chine (2019-2028), qui ont été ajustées en fonction de l’évolution du marché
en 2019 (Graphique 6.4). Les volumes d’importation ont eux aussi augmenté en 2019 et devraient se
hisser à 3 Mt en 2020, soit une hausse de plus de 24 % en un an. La part de la Chine dans les importations
mondiales passerait ainsi de 17 % en 2017 à environ 29 % en 2020. La plupart de ses importations de
viande porcine proviendront du Brésil, du Canada, des États-Unis et de l’Union européenne. La Chine
devrait en outre accroître sensiblement ses importations de truies vivantes pour reconstituer les effectifs.
L’actuelle épizootie de peste porcine africaine a également de graves effets au Viet Nam, où le secteur
est dominé par les petits élevages. Depuis la confirmation du premier foyer en février 2019, la maladie
s’est rapidement propagée à l’ensemble des provinces. En mars 2020, on estimait que quelque 6 millions
de porcs avaient été abattus. Des signes d’amélioration sont toutefois apparus récemment, 35 des
63 provinces ayant indiqué début mars 2020 qu’elles n’avaient décelé aucun nouveau cas dans les
30 jours précédents.2 Selon les hypothèses retenues dans les présentes Perspectives, la production
restera faible en 2020 avant de repartir progressivement à la hausse pour retrouver en 2025 le niveau de
2018 (Graphique 6.4). Plusieurs autres pays d’Asie de l’Est sont eux aussi touchés par la peste porcine
africaine, quoique dans une moindre mesure ; l’impact y est analysé dans les présentes Perspectives à
partir de début janvier 2020.

Graphique 6.4. Production de viande porcine


Chine Viet Nam
Production de viande porcine (gauche) Production de viande porcine (gauche)
Mt epc Taux de croissance annuel (droite) % Mt epc Taux de croissance annuel (droite) %
60 15 5 15

10 4.5 10
50
4
5 5
3.5
40
0 3 0

30 -5 2.5 -5

-10 2 -10
20
1.5
-15 -15
1
10
-20 0.5 -20

0 -25 0 -25
2024
2025

2018
2017
2018
2019
2020
2021
2022
2023

2026
2027
2028
2029

2017

2019
2020
2021
2022
2023
2024
2025
2026
2027
2028
2029

Note : epc : équivalent poids carcasse.


Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l’OCDE (base de données),
http://dx.doi.org/10.1787/agr-outl-data-fr.
StatLink 2https://doi.org/10.1787/888934142520

L’épizootie de peste porcine africaine conduit les consommateurs chinois à se tourner vers d’autres types
de viande, en particulier la volaille. Malgré la récente résurgence de la peste aviaire, la production de
viande de volaille et d’œufs devrait s’accroître en Chine et répondre ainsi en partie à la demande intérieure
supplémentaire de produits de remplacement. La chute brutale des effectifs de porcins conforte tout de
même les prévisions annonçant une modification de la demande globale d’aliments pour animaux pendant
les premières années de la période de projection. S’agissant du maïs, la demande devrait décliner au
cours des deux premières années, soit au moment où la production de viande porcine en Chine sera
PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020
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probablement à son plus bas niveau. Ces tendances s’expliquent avant tout par le fait qu’il faut une plus
grande quantité d’aliments pour produire un volume donné de viande porcine (pour plus d’informations sur
l’interaction entre la production chinoise de viande en présence de la peste porcine africaine et la demande
de produits d’alimentation animale, voir FAO, 2019 3).
La récente épidémie de COVID-19 a également des effets sur le marché de la viande en Chine. Depuis
début 2020, l’absentéisme dans l’industrie de transformation de la viande (abattoirs), à forte intensité de
main-d’œuvre, et les goulots d’étranglement qui se sont créés dans les transports entraînent une pénurie
de viande et une forte augmentation des prix 4.

6.5. Consommation

L’augmentation de la consommation de viande devrait s’accélérer dans les régions en développement


parce qu’elles sont très peuplées et connaissent une forte croissance démographique. Il devrait en résulter
une hausse globale de la quantité de viande consommée environ cinq fois plus importante dans les pays
en développement que dans les pays développés. Ce sera particulièrement vrai en Afrique et en Asie, où
les taux de croissance pendant la période de projection dépasseront ceux de la précédente décennie.
D’après les projections, la ratification de l’Accord portant création de la Zone de libre-échange continentale
africaine aura un impact positif sur les flux commerciaux en Afrique, la baisse des prix favorisant une
hausse de la consommation. Ramenée au nombre d’habitants, cette augmentation devrait toutefois
demeurer faible car, bien qu’en progression, les revenus partent d’un niveau peu élevé. Néanmoins, du
fait de la forte croissance démographique, l’augmentation globale de la consommation sera plus rapide
sur le continent que dans n’importe quelle autre région, malgré des gains par habitant limités, voire un
recul dans certains cas. En Asie, la consommation de viande sera en hausse du fait de plusieurs facteurs :
la disponibilité accrue de viande suite au recul de l’épizootie de peste porcine africaine ; l’augmentation de
la consommation par habitant due à la hausse des revenus ; la baisse des prix de la viande en valeur
réelle ; et, enfin, la libéralisation des échanges.
Au cours de la période de projection, l'évolution de la consommation de viande par habitant varie
considérablement selon les pays et les types de viande au (Graphique 6.5). Au niveau mondial, elle devrait
augmenter légèrement de 0,4 kg e.p.d par rapport à la période de référence. Les niveaux de
consommation dans les régions à revenu élevé sont, dans certains cas, proches de la saturation. Ces
Perspectives prévoient que la croissance annuelle de la consommation de viande par habitant dans les
pays développés sera de 0,24 % par an, soit un quart du taux de croissance annuel de la décennie
précédente, mais de 0,8 % par an dans les pays en développement, soit le double de la décennie
précédente.
Les dépenses alimentaires des consommateurs sont elles aussi en train de changer. Dans les pays à
revenu élevé, leur augmentation par habitant n’est plus consacrée à l’achat de produits frais pour les
cuisiner chez soi mais à des aliments prêts à l’emploi et à la prise de repas à l’extérieur 5 6. C’est le cas par
exemple au Japon – en particulier chez les personnes âgées et les personnes seules –, une tendance qui,
selon le gouvernement japonais, devrait s’intensifier au cours de la prochaine décennie. De plus, dans la
mesure où la population japonaise devrait diminuer de 4 % par rapport à la période de référence, les
projections indiquent que la consommation globale de viande va légèrement décroître. Dans les pays à
revenu élevé, d’autres critères comme la qualité vont devenir de plus en plus importants pour les
consommateurs et influencer leurs choix.

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020


188 

Graphique 6.5. Plus fortes augmentions/diminutions de la consommation de viande par habitant,


par type de viande
2029 vs. moyenne 2017-19
kg epd/cap
10

-2

-4

Iran
Australie

Ethiopie
Paraguay
Brésil

Argentine

Australie

Australie

Brésil
Paraguay

Nigeria
Israël

Corée

Viet Nam

Colombie
Corée

Suisse

Colombie
Viet Nam
Ukraine
Chili

Canada
Turquie

Chili

Canada

Israël
Viet Nam
Royaume-Uni

Chine

Pérou
Norvège
Afrique du sud

Chine

Malaisie
Malaisie
Kazakhstan

Kazakhstan

Arabie Saoudite

Nouvelle-Zélande

Arabie Saoudite
Viande bovine Viande porcine Viande ovine Viande de volaille

Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l’OCDE (base de données),
http://dx.doi.org/10.1787/agr-outl-data-fr.
StatLink 2https://doi.org/10.1787/888934142539

Dans les pays en développement, la demande de viande continue de s’accroître à mesure que les revenus
augmentent ; la consommation par habitant devrait y poursuivre sa progression et son taux de croissance
équivaloir à celui des pays développés si l’on compare à la période de référence. Dans les pays
développés, les modifications de la consommation de viande reflètent la perte d’influence de facteurs
comme les revenus et les prix ; de plus, comme indiqué plus haut, un grand nombre d’entre eux atteignent
le niveau de saturation (Graphique 6.6). D’autres facteurs entrent également en jeu, tels que les croyances
religieuses, les normes culturelles, l’urbanisation ainsi que les préoccupations environnementales,
éthiques et de santé.
Jusqu’à maintenant, les prix peu élevés de la volaille ont contribué à en faire la viande de prédilection des
consommateurs des pays en développement. Les revenus ne progressant que lentement pendant la
période de projection, cette tendance va se poursuivre et la viande de volaille constituera la majeure partie
de la consommation supplémentaire par habitant à l’échelle mondiale.
La consommation de viande bovine devrait passer à 76 Mt au cours des dix prochaines années et
représenter 16 % de l'augmentation totale de la consommation de viande par rapport à la période de
référence. Par habitant, la consommation de viande bovine dans le monde en développement devrait
continuer à être inférieure, d'environ un tiers en volume, à celle des pays développés. L'Asie est la seule
région où l'on prévoit une augmentation de la consommation de viande bovine par habitant au cours de la
période de projection, bien qu'à partir d'une base faible. Plusieurs pays où la consommation par habitant
est élevée verront leur niveau de consommation diminuer au profit de viandes moins chères, tels porc et
volaille.

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020


 189

Graphique 6.6. Influence des revenus sur la consommation de viande par habitant par région
1990 à 2029
Proche-Orient et Afrique du Nord Amérique latine et Caraïbes Afrique subsah. Projections
Amérique du Nord Océanie Asie à l'exclusion de Chine et Inde
Chine Inde Asie centrale
Union européenne
120
Consommation de viandes (kg epd/capita)

100

80

60

40

20

0
0 10 20 30 40 50 60 70
PIB réel ('000 USD/capita)

Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l’OCDE (base de données),
http://dx.doi.org/10.1787/agr-outl-data-fr.
StatLink 2https://doi.org/10.1787/888934142558

La consommation mondiale de viande porcine devrait s’accroître au cours des dix prochaines années pour
s’établir à 127 Mt et représenter 28 % de l’augmentation totale de la consommation de viande. Ramenée
au nombre d’habitants, elle devrait légèrement faiblir car elle sera en baisse dans la plupart des pays
développés. Dans l’Union européenne, par exemple, une diminution est à prévoir car la modification de la
composition de la population se traduira par un changement des habitudes alimentaires : la volaille sera
préférée à la viande porcine, parce qu’elle est moins chère et, aussi, passe pour plus saine. Dans les pays
en développement, la consommation par habitant de viande porcine – qui est moitié moins importante que
dans les pays développés – ne devrait que peu progresser sur la période de projection. L’augmentation
sera sensible dans la plupart des pays d’Amérique latine, où les prix relatifs avantageux de la viande
porcine favoriseront une progression rapide de la consommation par habitant et en feront l’une des viandes
préférées des consommateurs, aux côtés de la volaille, pour satisfaire la demande croissante de la classe
moyenne. En Asie, plusieurs pays où la viande porcine est prisée devraient voir leur consommation par
habitant s’accroître une fois que les effets de la peste porcine africaine s’affaibliront.
La consommation mondiale de viande de volaille devrait être portée à 145 Mt au cours de la période de
projection, et représenter 50 % de la viande supplémentaire consommée. La forte hausse attendue par
habitant fera écho à la place importante de la volaille dans l’alimentation dans plusieurs pays en
développement très peuplés comme l’Inde et la Chine. Un écart important – dû principalement aux niveaux
de revenus – subsistera cependant avec les pays développés, qui consomment presque trois fois plus de
viande de volaille que les pays en développement.

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020


190 

S’agissant de la viande ovine – peu présente dans certains pays et aliment de luxe dans de nombreux
autres –, la consommation mondiale devrait augmenter de 2 Mt sur la période de projection et représenter
6 % de la viande supplémentaire consommée. Ramenée au nombre d’habitants, elle sera d’un niveau
comparable dans les pays développés et en développement et ne devrait que peu progresser car les prix
resteront probablement élevés. Dans de nombreux pays du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord (région
MENA), où ce produit est courant, la consommation par habitant devrait continuer à diminuer durablement
au profit de la volaille. La hausse de la demande dans cette région est étroitement liée au marché du
pétrole, qui a une influence notable sur le revenu disponible de la classe moyenne et sur la structure des
dépenses publiques.

6.6. Échanges

Les échanges mondiaux de viande (hors animaux vivants et produits transformés) devraient avoir
augmenté de presque 12 % en 2029 par rapport à la période de référence. Cela représente un
ralentissement de la croissance des échanges de viande, dont le taux annuel moyen tombera à presque
0.6 %, contre 3 % au cours de la décennie précédente. On s’attend toutefois à ce que la proportion de la
production qui est exportée progresse légèrement au fil du temps, en particulier au début de la période de
projection.
Les exportations de viande sont concentrées et les trois plus gros exportateurs – le Brésil, les États-Unis
et l’Union européenne – devraient se partager près de 60 % du total mondial d’ici à 2029. En Amérique
latine, les exportateurs habituels devraient conserver une part importante du marché mondial, bénéficiant
de la dépréciation de leur monnaie et d’un excédent de production de céréales fourragères.
La viande de volaille surtout, mais aussi la viande bovine, représenteront la majeure partie de la hausse
des importations pendant les dix prochaines années. Ensemble, ces deux types de viande devraient
constituer la plus grande part du surcroît d’importations de l’Asie et de l’Afrique, où la consommation
progressera plus vite que la production intérieure.
C’est en Afrique subsaharienne que la demande d’importations devrait s’accroître le plus rapidement, et
en Asie que la hausse sera la plus forte en volume. Ce continent représentera 53 % des échanges
mondiaux à l’horizon 2029. Les augmentations les plus marquées seront le fait des Philippines et du
Viet Nam pour la viande de volaille. En Chine, les importations augmenteront sensiblement pendant la
première moitié de la période de projection, puis devraient diminuer progressivement sur la seconde moitié
à mesure que les élevages se remettront de la peste porcine africaine (Graphique 6.4). La hausse des
importations chinoises de viande porcine devrait bénéficier au Brésil, au Canada, aux États-Unis et à
l’Union européenne. Dans la Fédération de Russie, l’interdiction des importations de viande décrétée en
2014 – dont on prévoit qu’elle restera en vigueur jusqu’à la fin 2020 – a durablement stimulé la production
intérieure, et les importations de viande devraient continuer à baisser sur la période de projection.
En ce qui concerne les exportations de viande ovine, l’Australie et la Nouvelle-Zélande ont été avantagées
par la faiblesse de leurs monnaies face au dollar des États-Unis, ainsi que par la forte demande mondiale.
Les exportations vers la Chine devraient se maintenir à un niveau élevé car on s’attend à ce que la
croissance notable de la demande chinoise de viande ovine se poursuive pendant toute la durée de
l’épizootie de peste porcine africaine. En revanche, les projections font état d’une baisse de la demande
du Royaume-Uni et de l’Europe continentale au cours de la première moitié de la décennie à venir.
L’Australie devrait donc continuer d’augmenter sa production de viande d’agneau au détriment de celle de
mouton. En Nouvelle-Zélande, la croissance des exportations devrait être minime, l’élevage ovin étant
progressivement remplacé par l’élevage laitier.

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020


 191

6.7. Principales questions et incertitudes

Les politiques commerciales restent un facteur important de la dynamique des marchés mondiaux de la
viande. La mise en œuvre de divers accords commerciaux au cours de la période de projection pourrait
entraîner une diversification ou une concentration notable des échanges. Par ailleurs, les mesures
commerciales unilatérales et/ou non programmées représentent un facteur de risque dans les projections.
Les politiques nationales ont également une influence sur la compétitivité des producteurs de viande. En
2018, l’Argentine a instauré une taxe temporaire sur les exportations de viande qui devrait affaiblir la
compétitivité du pays sur le marché mondial de ce produit. Quant aux négociations commerciales en cours
entre le Royaume-Uni et l’Union européenne, elles auront des répercussions sur les différents marchés
de la viande.
Des maladies animales perturbent les marchés de la viande porcine, bovine et de volaille, et cela risque
d’être encore le cas pendant la période de projection. Les effets à moyen terme de la peste porcine
africaine sur la production mondiale de viande de porc sont incertains, mais d’après les hypothèses
retenues dans les présentes Perspectives, les mesures prises pour contenir la maladie devraient entraîner
une baisse au cours des cinq prochaines années. À moyen terme, les effets de l’épizootie pourraient
cependant être soit plus graves que prévu actuellement, soit moins.
S’agissant de l’épidémie de COVID-19, il est difficile de prévoir sa durée et l’ampleur de ses effets à court
terme. Les problèmes qu’elle entraîne sur le plan de l’offre de main-d’œuvre et des transports pourraient
se répercuter sur la chaîne de commercialisation et avoir des effets négatifs sur la production de viande
(que ce soit à l’abattage ou transformée). La maladie aura aussi un impact à court terme sur les modes de
consommation, en particulier sur la consommation hors du domicile et, par voie de conséquence, sur la
demande de morceaux de qualité supérieure qui sont généralement consommés dans les restaurants.
De plus, le risque de ne pas pouvoir vendre ou transformer les animaux prêts pour le marché à cause du
manque actuel de main-d’œuvre pourrait entraîner de sérieuses difficultés économiques dans les
collectivités rurales et de gros problèmes en termes de bien-être animal. Enfin, la durée de la crise
économique et son impact sur la croissance des revenus auront probablement des répercussions sur la
demande de viande pendant une partie de la période de projection, car cette demande présente une forte
élasticité par rapport aux revenus.
Globalement, la consommation de viande ne cesse de s’accroître sous l’influence de la croissance
démographique et de la hausse des revenus. En revanche, son évolution n’est pas la même pour les types
de viande. Les variations des prix relatifs, combinées à des préoccupations sanitaires et
environnementales croissantes, conduisent les consommateurs à diminuer progressivement dans leur
consommation de viande la part de viande rouge au profit de celle de volaille. Les données montrent que
le rythme de progression de la consommation de viande diminue en réaction au ralentissement de la
croissance des revenus. Dans un grand nombre de pays à revenu élevé, la consommation par habitant
est en train d’atteindre le niveau de saturation (Graphique 6.6). L’évolution des préférences des
consommateurs jouera aussi, comme le développement du végétarisme et du véganisme, les
préoccupations sociales que suscitent notamment des dommages causés par la production de viande à
l’environnement et divers autres aspects socio-culturels liés par exemple à la religion ou aux normes
culturelles.
Le changement climatique, l’obésité, les avancées technologiques et l’évolution du style de vie des
consommateurs sont également des facteurs importants, notamment parce qu’ils influent sur les initiatives
des pouvoirs publics et l’adoption de modes de consommation plus respectueux de l’environnement.
L’attention croissante portée par les consommateurs au traitement des animaux et aux modes de
production de la viande (la préférence allant de plus en plus vers les viandes et produits carné biologiques)
est une tendance relativement nouvelle et difficile à évaluer à ce stade. Si elle ralliait une plus grande
partie de la population, elle pourrait avoir une incidence sur les marchés mondiaux, mais il est difficile de
PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020
192 

déterminer dans quelle mesure les consommateurs sont disposés à payer ces produits plus cher et à
même de le faire. Dans de nombreuses régions en développement, l’accessibilité financière reste une
préoccupation essentielle.

Notes

1 OCDE (2020), Politiques agricoles: suivi et évaluation 2020, Éditions OCDE, Paris.

2 http://www.fao.org/ag/againfo/programmes/en/empres/ASF/situation_update.html (du 15 Mai 2020)

3 FAO (2019), « African Swine Fever: Challenges for some, opportunities for others? », Food Outlook, FAO
Publications, Rome.

4 FAO (2020), COVID-19: Channels of transmission to food and agriculture, FAO Publications, Rome.
http://www.fao.org/documents/card/en/c/ca8430en.

5Voir Chapitre 2 Consumer Trends of EC (2019), EU agricultural outlook for markets and income, 2019-2030,
Commission européenne, DG Agriculture et développement rural, Bruxelles.

6Yagi, K. (2019), « Regarding future estimates of food consumption in Japan, Continuing decreases in total food
expenditure and externalization of our diet », PRIMAFF Review, n° 92, pp. 2-3.

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 193

7. Lait et produits laitiers

Ce chapitre décrit la situation des marchés et présente les projections à


moyen terme relatives aux marchés mondiaux des produits laitiers sur la
période 2020-29. Il passe en revue les évolutions prévues en termes de
prix, de production, de consommation et d’échanges pour le lait, les
produits laitiers frais, le beurre, le fromage, le lait écrémé en poudre et le
lait entier en poudre, et examine en conclusion les principaux risques et
incertitudes susceptibles d’avoir une incidence sur les marchés mondiaux
des produits laitiers dans les dix années à venir.

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020


194 

7.1. Situation du marché

La production mondiale de lait (lait de vache : 81 %, lait de bufflonne : 15 %, autres types de lait (chèvre,
brebis et chamelle) : 4 %) a augmenté de 1.3 % en 2019 pour s’établir à 852 Mt environ. En Inde, premier
producteur mondial, elle a progressé de 4.2 % pour atteindre 192 Mt, avec toutefois des retombées
minimes sur le marché laitier mondial car l’Inde ne participe que de façon marginale aux échanges de lait
et de produits laitiers.
La production de lait des trois principaux exportateurs de lait et de produits laitiers – la Nouvelle-Zélande,
l’Union européenne et les États-Unis – n’a que faiblement augmenté. La consommation intérieure de
produits laitiers est stable dans ces pays, et les disponibilités de produits laitiers frais 1 et transformés pour
l’exportation ont donc été plus importantes. En République populaire de Chine (ci-après la « Chine »),
premier importateur mondial de produits laitiers, la production de lait a progressé de 3.6 % en 2019. Ses
importations, en particulier de poudres de lait entier et écrémé, ont néanmoins augmenté en 2019 en
réponse à une demande croissante.
Les cours laitiers mondiaux désignent les cours des produits laitiers autres que le lait cru qui n’est
pratiquement jamais échangé. Le beurre sert de référence pour la matière grasse du lait, et le lait écrémé
en poudre pour les autres constituants solides du lait. La matière grasse et les autres constituants solides
représentent environ 13 % du poids du lait, le reste étant constitué d’eau. Bien que les cours mondiaux du
beurre aient continué à baisser par rapport à leur niveau record de 2017, ils sont restés élevés en termes
réels. La bonne tenue des prix de la matière grasse du lait (beurre) s’explique par une demande vigoureuse
de crème, de beurre et d’autres produits laitiers entiers en Amérique du Nord et en Europe. Les prix du lait
écrémé en poudre se sont redressés en 2019 après que l’Union européenne ait écoulé ses stocks
d’intervention constitués en 2016 lorsque les cours étaient tombés sous le seuil fixé à 1 698 EUR la tonne.
De ce fait, l’écart de prix entre le beurre et le lait écrémé en poudre s’est rétréci.

7.2. Principaux éléments des projections

La production mondiale de lait devrait progresser de 1.6 % par an sur la période de projection (pour
atteindre 997 Mt en 2029), soit plus vite que celle de la plupart des principaux produits agricoles.
Contrairement à ce que l’on avait vu ces dix dernières années, la croissance prévue des cheptels de
vaches laitières (0.8 % par an) est légèrement supérieure à celle des rendements moyens (0.7 %), les
cheptels étant appelés à augmenter plus rapidement dans les pays où les rendements sont bas. L’Inde et
le Pakistan, grands producteurs de lait, devraient compter pour plus de la moitié de la croissance de la
production mondiale ces dix prochaines années, et pour plus de 30 % de la production mondiale en 2029.
La production de l’Union européenne, deuxième producteur mondial, devrait croître plus lentement que la
moyenne mondiale, en raison de restrictions environnementales et d’une hausse limitée de la demande.
Le lait doit être transformé rapidement après sa collecte car il ne peut être stocké que quelques jours.
L’essentiel du lait produit est donc consommé sous forme de produits frais, non transformés ou très peu
transformés (pasteurisés ou fermentés). La part de ces produits dans la consommation mondiale devrait
augmenter au cours de la prochaine décennie, en raison d’une forte hausse de la demande en Inde, au
Pakistan et en Afrique, portée par la croissance des revenus et de la population. La consommation
mondiale par habitant de produits laitiers frais devrait augmenter de 1.0 % par an ces dix prochaines
années. En Europe et en Amérique du Nord, la demande globale de produits laitiers frais par habitant est
stable ou même en léger recul mais sa composition évolue, les matières grasses du lait gagnant du terrain
depuis quelques années. Par ailleurs, on anticipe une forte poussée de la consommation de substituts
végétaux des produits laitiers liquides en Asie de l’Est, en Europe et en Amérique du Nord, partant certes
de très bas.

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020


 195

Le fromage, deuxième produit laitier consommé par ordre d’importance sur la base de l’extrait sec (après
les produits laitiers frais), a ses principaux marchés en Europe et en Amérique du Nord, où la
consommation par habitant devrait continuer d’augmenter, notamment comme ingrédient dans les
aliments transformés. La demande de laits en poudre vient en partie de son emploi dans l’industrie
agroalimentaire, notamment dans les régions où la demande de protéines animales augmente plus vite
que la production. En Afrique, seule une petite partie de l’offre de poudre de lait écrémé est produite
localement et la demande pour ce produit devrait s’accélérer au cours des dix années à venir. C’est en
Asie que la demande de beurre devrait progresser le plus, mais en partant d’un niveau de consommation
faible.

Graphique 7.1. Consommation par habitant de produits laitiers frais et transformés,


en extrait sec de lait
Produits laitiers transformés Produits laitiers frais

kg/personne/an
50
45
40
35
30
25
20
15
10
5
0
2017-19 2029 2017-19 2029 2017-19 2029 2017-19 2029 2017-19 2029 2017-19 2029 2017-19 2029
Union européenne États-Unis Inde Pakistan Chine Afrique subsah. Monde

Note : l'extrait sec du lait est calculé en additionnant la quantité de matière grasse et de matière sèche non grasse contenue dans chaque
produit. Les produits transformés comprennent le beurre, le fromage, le lait écrémé en poudre et le lait entier en poudre.
Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l’OCDE (base de données),
http://dx.doi.org/10.1787/agr-outl-data-fr.
StatLink 2https://doi.org/10.1787/888934142577

Les échanges laitiers mondiaux portent principalement sur les produits transformés. La Chine en
consomme de petites quantités par habitant, mais elle devrait rester le premier importateur de produits
laitiers au monde, en particulier de lait entier en poudre. Le Japon, la Fédération de Russie, le Mexique,
et la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord continueront d’être de grands importateurs nets de
produits laitiers. Par rapport au reste du monde, la consommation de produits laitiers par habitant est faible
en Asie, en particulier en Asie du Sud-Est. Toutefois, la demande d’importations de produits laitiers
progresse dans de nombreux pays asiatiques en raison de la croissance économique et démographique
et d’une évolution de la consommation au profit de produits alimentaires de plus grande valeur et de
produits d’origine animale. Les accords commerciaux internationaux (PTPGP, AECG et accord préférentiel
entre le Japon et l’Union européenne) contiennent des dispositions précises sur les produits laitiers
(comme les contingents tarifaires) qui ouvrent de nouveaux débouchés commerciaux.
Les échanges de produits laitiers pourraient être profondément modifiés par l’évolution des politiques
commerciales. Ainsi, l’Union européenne et le Royaume-Uni échangent des quantités importantes de
fromage et d’autres produits laitiers, mais la situation pourrait changer dans le cadre de leurs nouvelles
relations commerciales qui restent à définir. L’Accord Canada-États-Unis-Mexique (ACEUM) devrait se
répercuter sur les échanges de produits laitiers en Amérique du Nord. L’Inde et le Pakistan, grands
PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020
196 

consommateurs de produits laitiers, ne sont pas présents pour l’instant sur le marché international. S'ils
participaient davantage aux échanges, les retombées pourraient être importantes sur les marchés
mondiaux.
Depuis 2015, le prix du beurre dépasse largement celui du lait écrémé en poudre. Cette évolution reflète
celle de la demande internationale, plus forte pour les matières grasses du lait que pour ses autres
constituants solides, et l'on suppose qu'elle restera une caractéristique structurelle du secteur au cours
des dix prochaines années, même si l’écart devrait se réduire durant la période de projection.
La réglementation et les préoccupations environnementales pourraient modifier les prévisions pour le
secteur laitier. Dans plusieurs pays, la production laitière représente une part importante du total des
émissions de gaz à effet de serre (GES), d’où des discussions sur les possibilités de réduire ces émissions
dans le cadre de la production de lait. De nombreuses solutions techniques sont à l’étude, ayant des
répercussions différentes sur les bilans d’approvisionnement. Dans les régions présentant une densité de
bétail élevée, le ruissellement de l’azote et du phosphore peut générer des problèmes environnementaux.
Les réglementations prévues ou déjà appliquées pour y remédier pourraient avoir un impact important sur
l’élevage laitier, notamment aux Pays-Bas, au Danemark et en Allemagne. D’un autre côté, ces pressions
pourraient conduire à la mise au point de solutions novatrices, sources de gains de compétitivité à long
terme.
La pandémie de COVID-19 aura également une incidence sur les marchés laitiers internationaux, dont
l’ampleur est encore incertaine. Les mesures de confinement affectent la restauration hors domicile, qui
comporte souvent une part importante de produits laitiers, en particulier de fromage. Le caractère
périssable du lait et des produits laitiers nécessite une chaîne alimentaire bien huilée au niveau national
et international, et toute perturbation peut avoir un impact considérable.

7.3. Prix

Les prix internationaux de référence correspondent aux prix des produits transformés des principaux
exportateurs d’Océanie et d’Europe. Les deux principaux prix de référence sont celui du beurre et celui du
lait écrémé en poudre. Depuis 2015, le cours du beurre a augmenté beaucoup plus que celui du lait écrémé
en poudre, en raison principalement d’une demande internationale plus forte pour les matières grasses du
lait que pour ses autres constituants solides. Cette tendance devrait se poursuivre dans les dix ans à venir,
bien que l’on s’attende à un rétrécissement du différentiel de prix entre le beurre et le lait écrémé en poudre
par rapport aux cinq dernières années (Graphique 7.2).
Les cours du lait écrémé en poudre se sont redressés en 2019 suite à l'écoulement de l’intégralité des
stocks d'intervention de l’Union européenne. Les prix devraient donc rester stables en termes réels durant
la période de projection. Les cours annuels du beurre ont atteint un niveau record en 2017 et sont en
baisse depuis. Ils devraient continuer de fléchir légèrement en valeur réelle, comme les prix de la plupart
des autres produits agricoles pendant la période de projection. Les prix mondiaux du lait entier en poudre
et du fromage devraient se ressentir de l'évolution des cours du beurre et du lait écrémé en poudre, selon
leur teneur respective en matière grasse et en autres matières sèches.
La forte volatilité des cours internationaux des produits laitiers s’explique par le faible pourcentage de ces
produits échangé sur les marchés mondiaux (environ 8 % de la production mondiale de lait), par la
prédominance d’un petit nombre d’exportateurs et d’importateurs, et par des politiques commerciales
restrictives. La plupart des marchés intérieurs sont relativement déconnectés de ces prix puisque l'on
consomme surtout des produits laitiers frais et que seule une petite partie de la production de lait est
transformée, le reste étant fermenté ou pasteurisé.

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Graphique 7.2. Prix des produits laitiers, 1999-2029


Beurre Fromage Lait écrémé en poudre Lait entier en poudre
USD/t
6000

5000

4000

3000

2000

1000

Prix nominal Prix réel

Note : beurre, prix à l'exportation FAB, 82 % de matières grasses, Océanie ; lait écrémé en poudre, prix à l'exportation FAB, lait dégraissé en
poudre, 1.25 % de matières grasses, Océanie ; lait entier en poudre, prix à l'exportation FAB, 26 % de matières grasses, Océanie ; fromage,
prix à l'exportation FAB, cheddar, 39 % d'humidité, Océanie. Les prix réels sont les prix nominaux corrigés du déflateur du PIB des États-Unis
(2019=1).
Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l’OCDE (base de données),
http://dx.doi.org/10.1787/agr-outl-data-fr.
StatLink 2https://doi.org/10.1787/888934142596

7.4. Production

La production mondiale de lait devrait progresser de 1.6 % par an ces dix prochaines années (pour
atteindre 997 Mt en 2029), soit plus vite que celle de la plupart des principaux produits agricoles. La
croissance moyenne mondiale des cheptels (0.8 % par an) est supérieure à la hausse moyenne mondiale
des rendements (0.7 %), mais les cheptels augmentent plus vite dans les pays où les rendements sont
relativement bas. Dans presque toutes les régions du monde, l’augmentation de la production devrait donc
venir davantage de la hausse des rendements que de l'expansion des cheptels (Graphique 7.3).
L’amélioration des rendements passe notamment par l’optimisation des systèmes de production laitière,
une meilleure santé animale, des gains d’efficacité en matière d’alimentation et une meilleure sélection
génétique.
L’Inde et le Pakistan devraient compter pour plus de la moitié de la hausse de la production mondiale de
lait ces dix prochaines années et représenter plus de 30 % de cette production en 2029, essentiellement
avec des petits troupeaux de quelques vaches ou de quelques bufflonnes. Les rendements devraient
continuer de progresser rapidement et contribuer davantage à la croissance de la production. Toutefois,
la taille des cheptels augmentant et l’extension des surfaces pâturées étant limitée, l’utilisation des
pâturages sera nécessairement plus intensive. En Inde comme au Pakistan, la grande majorité de la
production sera consommée dans le pays car les produits laitiers frais sont rarement exportés. La
production laitière et celle de viande bovine sont moins fortement corrélées en Inde où, pour des raisons
culturelles, un plus petit nombre de veaux et de vieilles vaches laitières sont vendus pour la viande. Au
Pakistan, la production de viande bovine reste essentiellement un sous-produit de la production laitière.

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020


198 

Graphique 7.3. Variation annuelle des effectifs du cheptel laitier et des rendements
entre 2019 et 2029
% Variation des rendements
2.0
1.8 Inde

1.6 Afrique

1.4
Union européenne Russie Pakistan
1.2
1.0
Chine Amérique latine
0.8
0.6 États-Unis
Nouvelle Zélande 0.4

Australie 0.2
0.0
- 1.5 - 1.0 - 0.5 0.0 0.5 1.0 1.5 2.0 2.5
% Variation du bétail

Note : la taille des bulles correspond à la production totale de lait durant la période de référence (2017-19).
Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l’OCDE (base de données),
http://dx.doi.org/10.1787/agr-outl-data-fr.
StatLink 2https://doi.org/10.1787/888934142615

Dans l’Union européenne, second producteur mondial de lait, la production devrait progresser plus
lentement que la moyenne mondiale. Les prévisions pour la prochaine décennie indiquent un recul des
cheptels laitiers (-0.6 % par an) mais une hausse des rendements, de 1 % par an. La production
européenne est assurée par des animaux nourris à l’herbe ou avec d’autres aliments. En outre, une part
croissante du lait produit devrait être issue de l’agriculture biologique : les élevages biologiques regroupent
à l’heure actuelle plus de 10 % des vaches laitières en Autriche, en Suède, en Lettonie, en Grèce et au
Danemark. Environ 3 % de la production de lait de l’Union européenne proviennent d’exploitations
biologiques dont les rendements sont relativement faibles, d’où une majoration de prix considérable sur le
lait bio européen. D’une manière générale, la demande intérieure (de fromage, de beurre, de crème et
d'autres produits) ne devrait progresser que légèrement, l’essentiel de la production supplémentaire étant
destiné à l’exportation.
Le rendement moyen par vache est le plus élevé en Amérique du Nord, où la production à l'herbe est très
minoritaire et où l’alimentation du bétail est axée sur l’obtention de rendements élevés dans des cheptels
laitiers spécialisés (Graphique 7.4). Aux États-Unis et au Canada, les cheptels laitiers devraient demeurer
relativement stables et la croissance de la production sera donc tirée par de nouvelles hausses des
rendements. Compte tenu des prévisions de la demande intérieure, qui resterait plus forte pour les
matières grasses du lait, les États-Unis exporteront surtout du lait écrémé en poudre.

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020


 199

Graphique 7.4. Production et rendements laitiers dans un certain nombre de pays et de régions

2017-19 2029 Rendement 2017-19 (droite)

Mt t/animal
300 12

250 10

200 8

150 6

100 4

50 2

0 0

Note : le rendement est calculé par animal de traite (vaches principalement, mais aussi bufflonnes, chamelles, brebis et chèvres).
Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l’OCDE (base de données),
http://dx.doi.org/10.1787/agr-outl-data-fr.
StatLink 2https://doi.org/10.1787/888934142634

La Nouvelle-Zélande est le pays où la production de lait, qui a connu une croissance très modeste ces
dernières années, est la plus tournée vers l’exportation. Les cheptels laitiers sont nourris principalement à
l'herbe et les rendements sont beaucoup plus faibles qu’en Amérique du Nord et en Europe. Une gestion
efficace des prairies et le pâturage toute l’année permettent toutefois à la Nouvelle-Zélande d’être
compétitive. Les principaux obstacles à la croissance sont le manque de terres disponibles et les
restrictions grandissantes en matière d’environnement. Le modèle d’alimentation animale devrait rester
inchangé. Le marché intérieur néozélandais étant de taille modeste, l’augmentation de la production
laitière sera intégralement exportée et donc exposée à davantage d’incertitudes, liées par exemple aux
mesures prises en matière d'échanges internationaux à la suite de la pandémie de COVID-19.
En Afrique, la production laitière devrait afficher une forte croissance, due principalement à l’expansion
des cheptels. Les rendements sont généralement bas, et le lait de chèvre et de brebis occupe une place
très importante. La plupart des vaches, des chèvres et des brebis pâturent et sont aussi utilisées pour la
production de viande et la traction, ou comme instruments d’épargne. Les animaux supplémentaires se
nourriront sans doute sur les mêmes pacages, entraînant une utilisation plus intensive qui pourrait
conduire localement à des surpâturages. Au cours de la période considérée, environ un tiers du cheptel
mondial devrait se trouver sur le continent africain et fournir quelque 5 % de la production totale de lait.
Moins de 30 % de la production de lait devraient être transformés en beurre, fromage, lait écrémé ou entier
en poudre, ou poudre de lactosérum. La demande directe de beurre et surtout de fromage est très
vigoureuse. Ces deux produits représentent actuellement une grande partie de la consommation de lait
(matière sèche) en Europe et en Amérique du Nord. Les laits en poudre, écrémé et entier, font l’objet
d’importants échanges et sont principalement produits pour l’exportation. Les deux sont utilisés dans le
secteur agroalimentaire, notamment dans la confiserie, les laits infantiles et les produits de boulangerie.
D'après les projections, la production de beurre et celle de lait écrémé en poudre progresseront de 1.6 %
par an, et celle de lait entier en poudre de 1.7 %, au même rythme que la production totale de lait. Seule
la production de fromage devrait augmenter moins vite, à 1.2 % par an, en raison de la mollesse des

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020


200 

marchés alimentaires d’Europe et d’Amérique du Nord sur lesquels le fromage trouve ses principaux
débouchés.

7.5. Consommation

L’essentiel du lait produit est consommé sous forme de produits frais, y compris pasteurisés et fermentés.
La part des produits laitiers frais dans la consommation mondiale devrait augmenter ces dix prochaines
années, sous l’effet de l’accélération de la demande en Inde et au Pakistan en particulier, elle-même
portée par la croissance des revenus et de la population. La consommation mondiale par habitant de
produits laitiers frais devrait progresser de 1.0 % par an durant la prochaine décennie, c’est-à-dire un peu
plus vite que ces dix dernières années, à la faveur d’une hausse plus rapide du revenu par habitant.
En termes d’extrait sec, la consommation de lait par habitant est très variable dans le monde
(Graphique 7.1). Elle dépend en particulier du revenu par habitant du pays ainsi que des préférences
régionales. Ainsi, la consommation par habitant devrait être élevée en Inde et au Pakistan, mais faible en
Chine. La part des produits laitiers transformés (et surtout du fromage) dans la consommation globale de
lait (matière sèche) devrait être étroitement corrélée à l’évolution des revenus, avec des variations dues
aux préférences locales et au degré d’urbanisation.
En Europe et en Amérique du Nord, la demande de produits laitiers frais par habitant est stable ou en
léger recul mais sa composition évolue, les matières grasses du lait, comme le lait entier et la crème,
gagnant du terrain depuis quelques années. Cette tendance pourrait s’expliquer par la publication d’études
récentes ayant donné une image plus positive des bienfaits des matières grasses laitières pour la santé,
mais également par une préférence croissante des consommateurs pour des aliments moins transformés.
Le fromage a ses principaux marchés en Europe et en Amérique du Nord, où la consommation par habitant
devrait continuer d’augmenter. La consommation de fromage progressera également dans des pays où il
ne s’inscrivait pas dans les traditions alimentaires. C’est le cas par exemple dans les pays du Sud-Est
asiatique, où l’urbanisation et l’augmentation des revenus se sont traduites par une progression de la
restauration hors domicile, notamment dans le secteur de la restauration rapide (hamburgers et pizzas,
entre autres). En ce qui concerne les laits en poudre, écrémé et entier, ils resteront principalement utilisés
par l’industrie agroalimentaire, notamment pour la confiserie, les laits infantiles et les produits de
boulangerie.
Si certains pays sont autosuffisants, comme l’Inde et le Pakistan, dans d’autres régions du monde, telles
que l’Afrique, l’Asie du Sud-Est et le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, la consommation de produits laitiers
devrait augmenter plus vite que la production et se traduire par une hausse des importations. Le lait liquide
étant plus coûteux à importer et à exporter, ce sont les laits en poudre, auxquels on ajoute de l'eau pour
la consommation finale ou la transformation, qui absorberont la demande supplémentaire.
Une petite partie des produits laitiers est utilisée pour l’alimentation animale, en particulier le lait écrémé
en poudre et la poudre de lactosérum. La Chine importe ces deux produits pour cet usage, en moins
grande quantité néanmoins depuis le début de l’épidémie de peste porcine africaine. La reprise attendue
(voir le Chapitre 6 sur la viande) devrait s'accompagner d’une hausse de la demande de lait écrémé en
poudre et de poudre de lactosérum pour l’alimentation animale ces dix prochaines années.

7.6. Échanges

Environ 8 % de la production mondiale de lait font l’objet d’échanges internationaux. Ce faible pourcentage
s’explique avant tout par la nature périssable du lait et par sa teneur élevée en eau. Quoi qu’il en soit, la
Chine a considérablement augmenté ses importations de lait liquide en provenance de l’Union européenne
PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020
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et de la Nouvelle-Zélande ces dernières années. Les importations chinoises nettes de produits laitiers frais
s’élevaient à 0.7 Mt environ sur la période de référence, et elles devraient augmenter de 3.6 % par an au
cours de la prochaine décennie. Plus de 40 % de la production mondiale de lait entier en poudre et de lait
écrémé en poudre sont échangés sur les marchés. Toutefois, ces poudres sont souvent produites dans le
seul but de pouvoir stocker et vendre le lait plus longtemps ou le transporter sur une plus longue distance.
Les trois principaux pays exportateurs de produits laitiers de la période de référence sont l’Union
européenne, la Nouvelle-Zélande et les États-Unis. Ensemble, ils devraient réaliser environ 65 % des
exportations de fromage, 68 % de celles de lait entier en poudre, 76 % de celles de beurre et 77 % de
celles de lait écrémé en poudre en 2029 (Graphique 7.5). L’Australie, autre pays exportateur, a perdu des
parts de marché mais reste en bonne place dans les secteurs du fromage et du lait écrémé en poudre.
Concernant le lait entier en poudre, l’Argentine est aussi un acteur important qui devrait compter pour 5 %
des exportations mondiales en 2029. Ces dernières années, le Bélarus a également acquis une certaine
stature en tant qu’exportateur, principalement tourné vers le marché russe.

Graphique 7.5. Exportations de produits laitiers par région


Reste du monde Argentine Australie Union européenne Nouvelle-Zélande États-Unis

Mt
4.0

3.5

3.0

2.5

2.0

1.5

1.0

0.5

0.0
2017-19 2029 2017-19 2029 2017-19 2029 2017-19 2029
Beurre Fromage Lait écrémé en poudre Lait entier en poudre

Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l’OCDE (base de données),
http://dx.doi.org/10.1787/agr-outl-data-fr.
StatLink 2https://doi.org/10.1787/888934142653

L’Union européenne restera le principal exportateur mondial de fromage, suivie des États-Unis et de la
Nouvelle-Zélande. Elle devrait représenter autour de 44 % des exportations mondiales de fromage en
2029, notamment grâce à une hausse de ses exportations vers le Canada dans le cadre de l’accord AECG
et vers le Japon suite à la ratification de l’accord commercial bilatéral en 2019. Le Royaume-Uni, la
Fédération de Russie, le Japon, l’Union européenne et l’Arabie saoudite devraient être les cinq premiers
importateurs de fromage en 2029. Ces pays étant aussi souvent exportateurs de fromage, leur
participation aux échanges commerciaux se traduira par un choix plus vaste pour le consommateur.
La Nouvelle-Zélande reste la principale source de beurre et de lait écrémé en poudre sur le marché
international, et ses parts de marché devraient se situer d’ici 2029 autour de 42 % et 52 % respectivement.
Dans le cas du lait entier en poudre, les échanges entre la Nouvelle-Zélande et la Chine, principal
importateur de ce produit, devraient être nettement moins actifs au cours de la période de projection. Il est
prévu une croissance de la production laitière intérieure en Chine, ce qui devrait limiter la croissance de
ses importations de lait écrémé en poudre. On s'attend à ce que la Nouvelle-Zélande diversifie et
augmente légèrement sa production de fromage au cours de la période de projection.
Les importations de produits laitiers sont plus largement réparties entre les pays, mais les principales
destinations pour tous les produits sont le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord (MENA), les pays développés,
PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020
202 

l'Asie du Sud-Est, et la Chine (Graphique 7.6). La Chine devrait rester le premier importateur de produits
laitiers, en particulier de lait entier en poudre, qu'elle se procure pour l’essentiel auprès des pays
d’Océanie. Elle a néanmoins développé ses achats de beurre et de lait écrémé en poudre auprès de
l’Union européenne ces dernières années. Le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord s’approvisionneront
principalement auprès de l’Union européenne, tandis que les États-Unis et l’Océanie devraient être les
principaux fournisseurs de lait en poudre de l’Asie du Sud-Est. Les pays développés importent de grandes
quantités de fromage et de beurre : environ 54 % et 39 %, respectivement, des importations mondiales en
2017-19. Ces pourcentages devraient légèrement baisser d’ici 2029.

Graphique 7.6. Importations de produits laitiers par région


Reste du monde MENA Asie du Sud-Est Chine Développés

Mt
4.0

3.5

3.0

2.5

2.0

1.5

1.0

0.5

0.0
2017-19 2029 2017-19 2029 2017-19 2029 2017-19 2029
Beurre Fromage Lait écrémé en poudre Lait entier en poudre

Note : MENA = Moyen-Orient et Afrique du Nord ; l’Asie du Sud-Est comprend l’Indonésie, la Malaisie, les Philippines, la Thaïlande et le
Viet Nam.
Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l’OCDE (base de données),
http://dx.doi.org/10.1787/agr-outl-data-fr.
StatLink 2https://doi.org/10.1787/888934142672

7.7. Principales questions et incertitudes

La pandémie de COVID-19 a des répercussions sur la vie quotidienne dans le monde entier. On considère
que les chaînes alimentaires sont moins touchées que d’autres par les mesures de restriction prises pour
limiter la propagation du coronavirus, même si les filières d'approvisionnement pourraient être fortement
perturbées dans le cas de produits périssables comme le lait et les produits laitiers. En outre, certains
produits laitiers comme le fromage sont souvent consommés en restauration hors domicile (par exemple
dans des hamburgers et des pizzas) et leur consommation pourrait donc reculer. Sur les dix années à
venir, les effets sont plus incertains car ils dépendent de la durée de maintien des mesures de restriction,
de la rapidité avec laquelle l'économie mondiale se relèvera, et des éventuels changements structurels qui
pourraient intervenir dans les interactions mondiales.
La production de lait mondiale n’est pas à l’abri d’aléas météorologiques pouvant toucher en particulier les
élevages laitiers pâturant, qui prédominent dans le monde. En effet, le changement climatique accroît le
risque de sécheresses, d’inondations et de maladies, situations qui peuvent toutes avoir des répercussions
sur la filière lait d’une façon ou d’une autre (instabilité des prix, rendement des vaches laitières, effectifs
des cheptels, etc.).

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020


 203

La législation environnementale pourrait aussi avoir un impact majeur sur l’évolution de la production
laitière. Les émissions de GES dues au secteur laitier représentent une part importante des émissions
totales dans certains pays (en Nouvelle-Zélande et en Irlande, par exemple), et toute modification des
politiques publiques en la matière pourrait se répercuter sur la production de lait. D’autres domaines où
des changements de politique pourraient jouer sont, par exemple, l’accès à l’eau et la gestion des effluents
d’élevage, qui s’orientent de plus en plus vers des pratiques durables. Cependant, une législation
environnementale plus stricte pourrait aussi conduire à la mise au point de solutions novatrices améliorant
la compétitivité de la filière à long terme.
Les maladies animales et leur propagation représentent un risque pour la production de lait. La mammite
est l’infection la plus courante chez les bovins laitiers dans les exploitations du monde entier, quelle que
soit leur taille. C’est aussi celle qui génère le plus de préjudices économiques en raison de son incidence
importante sur les rendements et la qualité du lait. Des progrès en matière d’information, de dépistage et
de traitement de cette pathologie pourraient permettre d’augmenter sensiblement la production laitière en
diminuant les pertes. La lutte contre de nombreuses maladies, dont la mammite, passe très souvent par
des traitements antimicrobiens. Or, ces derniers suscitent des inquiétudes concernant leur utilisation
excessive et le développement de résistances microbiennes, lesquelles réduiraient l’efficacité des
traitements existants et nécessiteraient la mise au point de nouveaux médicaments. L'évolution de cette
situation demeure une source d’incertitude pour les dix ans à venir.
Ces dernières années, les substituts végétaux de produits laitiers liquides (boissons à base de soja,
d’amande, de riz ou d’avoine, par exemple) ont gagné en importance dans de nombreuses régions du
monde, notamment en Amérique du Nord, en Europe et en Asie de l’Est. Cet engouement s’explique par
l’intolérance au lactose mais aussi par des interrogations quant aux conséquences de la consommation
de lait et de produits laitiers sur la santé et l’environnement. Si les substituts végétaux de produits laitiers
affichent des taux de croissance solides, en partant certes de très bas, leur impact sur l’environnement et
leurs bienfaits pour la santé font eux aussi débat. Par conséquent, l’incertitude reste de mise quant à
l'incidence à long terme de cette évolution sur la demande laitière.
L’évolution des politiques nationales constitue un autre motif d’incertitude. Au Canada, les projections
concernant les exportations de lait écrémé en poudre sont difficiles à établir du fait de la réorganisation de
la filière laitière nationale après la Décision de Nairobi adoptée par l’Organisation mondiale du commerce,
qui supprime les subventions à l’exportation dans l’agriculture après 2020. Dans l’Union européenne, les
achats d’intervention de lait écrémé en poudre et de beurre à des prix déterminés, qui ont eu des
répercussions majeures sur les marchés ces dernières années, restent une éventualité.
La modification ou la mise en place d’accords commerciaux aurait des conséquences sur la demande et
les échanges de produits laitiers. Ainsi, l’Union européenne et le Royaume-Uni échangent des quantités
importantes de fromage et d’autres produits laitiers, mais les relations commerciales qui seront définies à
la suite du Brexit pourraient changer la donne, tandis que l’Accord Canada-États-Unis-Mexique (ACEUM)
devrait se répercuter sur les échanges de produits laitiers en Amérique du Nord. Quant à la Fédération de
Russie, l’embargo qu'elle a imposé sur plusieurs produits laitiers en provenance de grands pays
exportateurs devrait être levé en 2020 et ses importations devraient donc augmenter légèrement, mais il
est peu probable qu'elles reviennent à leur niveau antérieur.
Les échanges de produits laitiers pourraient être profondément modifiés par les évolutions de
l’environnement commercial. L’Inde et le Pakistan, grands consommateurs de produits laitiers, ne sont pas
présents pour l’instant sur le marché international ; la demande intérieure en plein essor devrait être
satisfaite par une hausse rapide de la production nationale.

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020


204 

Note

1 Les produits laitiers frais comprennent tous les produits laitiers et le lait qui ne sont pas inclus dans les produits
transformés (beurre, fromage, lait écrémé en poudre, lait entier en poudre, poudre de lactosérum et, dans quelques
cas, caséine). Les quantités sont exprimées en équivalent lait de vache.

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 205

8. Produits halieutiques et
aquacoles

Ce chapitre décrit la situation des marchés et présente les projections à


moyen terme relatives aux marchés mondiaux des produits halieutiques et
aquacoles sur la période 2020-29. Il passe en revue les évolutions prévues
en termes de prix, de production, de consommation et d’échanges pour le
poisson et les produits de la pêche et de l’aquaculture, et examine en
conclusion les principaux risques et incertitudes susceptibles d’avoir une
incidence sur les marchés mondiaux des produits halieutiques et aquacoles
dans les dix années à venir.

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020


206 

8.1. Situation du marché

Après une année 2018 marquée par une forte croissance et des niveaux records de production,
d’échanges et de consommation, le secteur de la pêche et de l’aquaculture s’est inscrit globalement en
léger recul en 20191. La production aquacole a certes continué à progresser de plus de 2 %, mais la pêche
a perdu en revanche quelque 4 % en raison d’une diminution des prises d’un certain nombre d’espèces,
dont les céphalopodes, la morue et certaines petites espèces pélagiques.
Selon l’indice des prix du poisson de la FAO 2, les prix internationaux du poisson ont fléchi d’environ 3 %
en 2019, en moyenne, par rapport à l’an dernier. Ce phénomène s’explique principalement par les baisses
de prix qui touchent de nombreuses espèces d’élevage importantes comme la crevette, le saumon, le
pangasius et le tilapia, mais aussi le thon en conserve du fait d’une offre supérieure à la demande. La
contraction de l'économie dans certains pays, conjuguée à des tensions commerciales entre quelques
grands producteurs et importateurs, a contribué à un léger repli des échanges mondiaux de poisson frais
et transformé, de l’ordre de 1 % en 2019 par rapport à 2018, tant en volume qu’en valeur.

8.2. Principaux éléments des projections

Par rapport à la période de référence (moyenne 2017-2019), les prix nominaux du poisson augmenteront
entre 1.5 et 2.1 % par an au cours des dix prochaines années. En valeur réelle, les prix du poisson ne
devraient pas beaucoup évoluer sur la période 2020-29, avec une légère dépréciation de l’huile de
poisson, du poisson échangé, des espèces pêchées et de la farine de poisson, et une légère appréciation
des espèces d’élevage. Malgré des différences d’intensité, tous les prix devraient suivre les mêmes
tendances, à savoir des hausses minimes durant la première moitié de la période de projection, suivies
d’un repli au cours de la seconde moitié. Ce repli sera lié notamment à l’accélération de la production
chinoise et à la détente de la demande de poisson suite au redémarrage du secteur porcin après
l’importante épizootie de peste porcine africaine – le poisson remplaçant souvent le porc dans les
assiettes. S'agissant de la farine de poisson, le niveau soutenu de la demande et la relative stabilité de
l’offre de ce produit créeront les conditions d’une légère hausse des prix se poursuivant par rapport aux
tourteaux d’oléagineux.
La production mondiale de poisson devrait atteindre 200 Mt en 2029, soit 25 Mt de plus (14 %) que
pendant la période de référence (moyenne de 2017-19), mais le rythme de progression sera plus lent
(1.3 % par an) que durant la décennie précédente (2.3 % par an). Ce ralentissement de la croissance
résultera d’une baisse des taux de croissance annuels tant dans la pêche que dans l’aquaculture. L'un
des principaux facteurs de cette perte de vitesse sera la politique chinoise des dix prochaines années dans
le secteur halieutique et aquacole. Elle devrait en effet suivre les orientations du 13e plan quinquennal
(2016-20) qui a donné la priorité au développement durable et à la modernisation du secteur, une
diminution initiale des capacités devant entrainer une croissance plus dynamique, en particulier de la
production aquacole. La Chine étant de loin le premier producteur mondial de produits halieutiques et
aquacoles, l’impact sera d’autant plus important.
La part de l’aquaculture dans la production mondiale de poisson devrait encore augmenter (Graphique 8.1)
et dépasser celle de la pêche (y compris les captures à usage non alimentaire) d’ici 2024. En 2029, la
production aquacole devrait atteindre 105 Mt, soit 10 Mt de plus que les captures. L’essor prévisible de
l’aquaculture tient aussi aux prix relativement bas des aliments aquacoles, et la rentabilité devrait rester
élevée dans le secteur durant les dix ans à venir, plus particulièrement pour les espèces demandant de
petites quantités de farine de poisson et d’huile de poisson. Les efforts d’amélioration de la gestion dans
plusieurs régions devraient continuer à porter leurs fruits, et notamment accroître durablement les stocks
de poisson, ce qui devrait contribuer à une légère hausse de la production halieutique au cours de la

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020


 207

prochaine décennie (0.4 % par an). La part de la production halieutique transformée en farine et huile de
poisson restera stable autour de 18 %. Néanmoins, la production totale de farine et d’huile de poisson
devrait grimper de 10 % et 17 %, respectivement, au cours des dix prochaines années, principalement
grâce à l’utilisation plus importante de résidus de poissons pour leur production. D’ici 2029, le pourcentage
d’huile de poisson produit à partir de déchets de poisson devrait passer de 41 % à 45 %, et celui de farine
de poisson de 24 % à 28 %.

Graphique 8.1. Production halieutique et aquacole mondiale

Aquaculture Total pêche Pêche pour consommation humaine

Mt
120

100

80

60

40

20

0
1999 2004 2009 2014 2019 2024 2029

Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l’OCDE (base de données),
http://dx.doi.org/10.1787/agr-outl-data-fr.
StatLink 2https://doi.org/10.1787/888934142691

D'après les projections pour 2029, 90 % de la production de poisson servira à la consommation humaine,
passant de 155 Mt pendant la période de référence à 180 Mt. En revanche, compte tenu de l'évolution de
la production, le taux d'augmentation des disponibilités de poisson pour la consommation humaine devrait
diminuer, passant de 2.5 % par an entre 2010 et 2019 à 1.4 % par an. La croissance de la consommation
apparente3 de poisson par habitant devrait également ralentir, passant de 1.3 % par an entre 2010 et 2019
à 0.5 % par an sur la période de projection, pour atteindre 21.4 kg en 2029. Toutefois, la hausse de la
consommation de poisson par habitant devrait se poursuivre sur tous les continents, hormis l’Afrique où la
baisse sera concentrée en Afrique subsaharienne (-0.7 % au cours de la prochaine décennie) en raison
d'une démographie progressant plus vite que l’offre. Cette situation pourrait susciter des préoccupations
d’ordre nutritionnel dans la région, le poisson représentant une importante source de protéines animales4.
Environ 36 % de la production totale de poisson devraient être exportés sous différentes formes : poisson
pour la consommation humaine, farine de poisson et huile de poisson (32 % si l’on exclut les échanges
intra-UE). Après avoir légèrement fléchi en 2019, les échanges mondiaux de poisson pour la
consommation humaine devraient repartir à la hausse, au rythme de 1.1 % par an au cours des dix années
à venir, pour gagner 4 Mt au total (soit 9 %) d’ici 2029. Ce taux d'augmentation est inférieur à celui observé
lors de la précédente décennie (1.4 % par an) et doit être mis en parallèle avec le ralentissement de la
croissance de la production. Les pays asiatiques devraient à la fois conserver leur stature de grands
producteurs de poisson, et rester les principaux exportateurs de poisson pour la consommation humaine,
leur part dans les exportations mondiales devant atteindre 50 % en 2029, contre 48 % en 2017-19. Durant
la même période, les pays de l’OCDE garderont leur place de premiers importateurs de poisson pour la
consommation humaine mais leur part devrait passer de 53 % à 50 %.
PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020
208 

De nombreux facteurs peuvent influer sur l’évolution et la dynamique de la production mondiale de poisson,
de la consommation et des marchés, d’où l’existence de différentes incertitudes sur l’avenir, liées à des
éléments externes (climat, conditions environnementales) et à l’évolution des politiques publiques (gestion
et gouvernance du secteur de la pêche, politiques commerciales, et lutte contre la pêche illégale, non
déclarée et non réglementée (INN)). Leurs conséquences dépendront à la fois de la mesure dans laquelle
elles s’écarteront des hypothèses du modèle et de la capacité du secteur à s’y adapter. Les répercussions
de la pandémie de COVID-19 sur les marchés des produits halieutiques et aquacoles n’ont pas été prises
en compte dans les projections, mais son impact potentiel est évoqué dans la section « Principales
questions et incertitudes » (version web du chapitre).

8.3. Prix

Les prix du poisson devraient rester élevés au cours des dix prochaines années par rapport aux niveaux
passés, et suivre une courbe ascendante en valeur nominale pendant toute la durée de la période de
projection. En termes réels, on anticipe une hausse des prix du poisson jusqu’en 2024, suivie d’un recul
entre 2024 et 2029 (Graphique 8.2), à rapprocher notamment des conséquences prévisibles de la politique
chinoise dans le secteur de la pêche. La croissance de la production de poisson en Chine devrait être
limitée au début de la période considérée, avant de s’accélérer en deuxième partie de période grâce aux
gains de productivité attendus. Les prix du poisson devraient aussi être influencés par l’évolution des prix
des éventuelles viandes de substitution, ainsi que par la durée de l’épizootie dévastatrice de peste porcine
africaine qui sévit actuellement et qui provoque un renchérissement des cours du porc.

Graphique 8.2. Prix mondiaux des produits halieutiques et aquacoles


Prix nominal Prix réel

USD/t
4000

3500

3000

2500

2000

1500

1000

500

0
1999

2019
2004
2009
2014

2024
2029
1999
2004
2009
2014
2019
2024
2029
1999
2004
2009
2014
2019
2024
2029
1999
2004
2009
2014
2019
2024
2029
1999
2004
2009
2014
2019
2024
2029

Poisson commercialisé Aquaculture Pêche Huile de poisson Farine de poisson

Note : Poisson échangé (alimentation humaine) : valeur unitaire mondiale des échanges (somme des importations et des exportations) de
produits halieutiques et aquacoles destinés à l’alimentation humaine. Aquaculture : valeur unitaire mondiale de la production aquacole (poids
vif), selon la FAO. Pêche : valeur des débarquements à l’échelle mondiale estimée par la FAO, hors pêches minotières. Farine de poisson :
protéine 64-65 %, Hambourg, Allemagne. Huile de poisson : Europe du Nord-Ouest. Prix réel : déflateur du PIB des États-Unis ; année de
référence = 2019.
Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l’OCDE (base de données),
http://dx.doi.org/10.1787/agr-outl-data-fr.
StatLink 2https://doi.org/10.1787/888934142710

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020


 209

Les prix des poissons sauvages devraient reculer de 0.2 % par an en valeur réelle, la baisse totale devant
ainsi atteindre 1.9 % en 2029 par rapport à la période de référence. Durant la même période, on attend
une hausse très marginale des prix des produits aquacoles en termes réels la plupart des années, ce qui
permettra de maintenir la rentabilité de l'aquaculture ces mêmes années. Néanmoins, compte tenu de la
baisse des prix des aliments pour poissons, qui aura pour effet de stimuler l’offre, les prix des produits
aquacoles devraient globalement diminuer de 2.0 % d’ici 2029 par rapport à la période de référence. Par
ailleurs, les prévisions indiquent un repli de 2.8 % en valeur réelle des prix du poisson échangé pendant
la période de projection, qui les fera passer sous le niveau observé dans les années 2010, sans atteindre
toutefois celui des années 2000.
Le prix de la farine de poisson va continuer d'augmenter légèrement par rapport aux tourteaux
d’oléagineux car le développement de l’aquaculture et de l’élevage (porcs et volailles surtout) crée une
forte demande de farine de poisson, supérieure à l’offre. La farine et l’huile de poisson sont des
constituants très nutritifs et digestibles des produits d’alimentation animale, et sont également riches en
acides gras oméga-3. Du fait de leur prix relativement élevé, elles sont de plus en plus réservées à
certaines espèces et à certains stades de l'élevage (pour l’alevinage et la finition), d’où une surcote de la
farine de poisson par rapport aux tourteaux d’oléagineux. La production de farine de poisson et d’huile de
poisson restera par conséquent rentable. Les prix de la farine de poisson se maintiendront à des niveaux
élevés par rapport aux produits de substitution, même s'ils reculeront de 7.4 % en valeur réelle au cours
de la période de projection, en raison d’une baisse comparable des prix des tourteaux d’oléagineux. L'écart
de prix entre les deux produits sera amplifié les années El Niño, défavorables aux captures d’espèces
comme l’anchois qui sont principalement utilisées pour produire de la farine et de l’huile de poisson, car
l’offre de farine de poisson sera moins importante.
L’engouement pour les acides gras oméga-3 dans l’alimentation humaine ainsi que la croissance de la
production aquacole ont contribué à creuser le différentiel de prix entre l’huile de poisson et l’huile végétale.
Il devrait se maintenir durant la période de projection et s’accentuer encore les années El Niño. Les prix
de l’huile de poisson en termes réels ont sensiblement progressé de 2009 à 2013, avant de redescendre
jusqu’en 2017 en restant toutefois supérieurs aux niveaux de 2009. Ils devraient augmenter pendant la
période de projection, de 7.1 % au total en valeur réelle d’ici 2029 par rapport à la période de référence,
en partie du fait d’une hausse de 2.5 % du prix de l’huile végétale. Mais compte tenu des fluctuations
anticipées au cours des dix prochaines années, on prévoit un léger recul des prix de l’huile de poisson, de
0.5 % par an pendant la même période.

8.4. Production

La production mondiale de poisson (pêche et aquaculture réunies) devrait augmenter pour passer de
176 Mt pendant la période de référence à 200 Mt en 2029. Malgré cette hausse de 25 Mt de la production
annuelle d’ici 2029, le taux de croissance et l’augmentation absolue de la production continuent de
diminuer. En termes absolus, la hausse de la production halieutique et aquacole mondiale sur la période
de projection devrait être égale à 73 % de celle de la décennie passée, où elle avait atteint 34 Mt
supplémentaires en fin de période. Quant au taux de croissance, il devrait s’établir à 14.0 % sur l’ensemble
de la période de projection, en deçà des 23.8 % de la précédente décennie. De fait, les taux de croissance
de la production seront inférieurs à ceux de la dernière décennie tant dans l’aquaculture (2.3 % par an
contre 4.3 % par an) que dans la pêche (0.4 % par an contre 0.7 % par an). En dépit de cette baisse de
régime5, l'aquaculture restera le principal moteur de la croissance de la production de poisson au niveau
mondial. La part de l’aquaculture dans la production totale de poisson, égale à 47 % l’année de référence,
devrait dépasser celle de la pêche en 2024 et atteindre 52 % en 2029.

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020


210 

La production aquacole devrait s’élever à 105 Mt en 2029, soit une hausse de 28.4 % par rapport à la
période de référence, inférieure aux 59.6 % de la décennie précédente. Ce ralentissement anticipé de la
croissance de la production aquacole sera imputable principalement à des gains de productivité plus
faibles, à une réglementation environnementale plus sévère et à la pénurie grandissante de sites
appropriés du fait de la concurrence d’autres usagers des terres et des eaux. La Chine, premier producteur
mondial de produits aquacoles, devrait enregistrer une baisse marquée du taux de croissance de sa
production de poissons d'élevage, à mettre sur le compte des nouvelles mesures mises en œuvre pour
favoriser le développement durable et la modernisation du secteur. Celles-ci devraient se traduire par une
croissance atténuée en début de période de projection, mais plus vigoureuse vers la fin de la période.
D'après les prévisions, la production aquacole chinoise progressera de 24.5 % sur les dix prochaines
années, contre 46.6 % au cours de la décennie passée. En 2029, la Chine devrait compter pour 56 % de
la production aquacole mondiale, alors que sa part s'élevait à 58 % pendant la période de référence. Au
niveau mondial, le recul de la croissance de la production chinoise sera en partie compensé par de plus
grandes hausses de la production par ailleurs. La production aquacole devrait augmenter sur tous les
continents. La majorité de la production mondiale de poisson continuera néanmoins de venir de l’Asie, qui
devrait représenter 89 % de la production aquacole mondiale en 2029.

Graphique 8.3. Croissance de la production halieutique mondiale par continent


7

6 Afrique

5
Taux de croissance annuel moyen (%)

4
2017-2019 vs 2029

Europe
3

Oceanie
2
Amérique

Asie 1

-1

-2
-0.3 -0.2 -0.1 0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8

Variation absolue (Mt) - 2017-2019 vs 2029

Note : la taille des bulles correspond à la production halieutique moyenne (en Mt) en 2017-2019
Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l’OCDE (base de données),
http://dx.doi.org/10.1787/agr-outl-data-fr.
StatLink 2https://doi.org/10.1787/888934142729

Les taux d’augmentation seront variables selon les espèces, ce qui entraînera une modification de la
composition de la production aquacole d’ici 2029. Les espèces d’élevage dominantes, comme les carpes
et les mollusques, devraient voir leur part redescendre à 56 % en 2029, alors qu’elle avait atteint un niveau
record de 77 % au milieu des années 90. À l’inverse, la part des crevettes et celle des tilapias et des silures
(y compris des pangasius) progressera au cours de la période de projection.

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020


 211

Dans le secteur de la pêche, la production devrait augmenter légèrement au cours des dix ans à venir
(0.4 % par an). Elle devrait ainsi atteindre 95 Mt en 2029, soit 1.3 Mt de plus que pendant la période de
référence. Les prises devraient en effet progresser dans certaines zones de pêche bénéficiant des prix
relativement élevés du poisson ou d’une amélioration des stocks de certaines espèces, mais aussi grâce
à une meilleure gestion susceptible d’accroître la productivité des stocks de poisson et donc les possibilités
de capture, ainsi qu’à une réduction des déchets et des rejets à bord des navires. C'est en Afrique que
l’on attend la croissance la plus rapide et la hausse la plus forte des prises en volume, tandis que l’Asie
sera le seul continent à afficher une baisse, liée principalement au recul anticipé des captures chinoises
(-10 % en 2029 par rapport à la période de référence) (graphique 8.3). S'agissant des prévisions par pays,
la production halieutique augmentera le plus en Fédération de Russie (+0.6 Mt), aux Philippines (+0.3 Mt)
et en Indonésie (+0.3 Mt). Les années El Niño6, la production halieutique en Amérique du Sud sera plus
faible, entraînant un fléchissement d’environ 2 % des captures mondiales pendant ces périodes. La part
de la production halieutique destinée à la consommation humaine directe devrait gagner quelques points,
passant de 77 % en 2017-2019 à 79 % en 2029, soit 2,3 Mt supplémentaires. L’essentiel des 20 Mt
restantes devrait être transformé en farine et en huile de poisson.
La production de farine de poisson et d’huile de poisson devrait progresser de 10.2 % et 17.2 %,
respectivement, d’ici 2029, par rapport à la période de référence, pour atteindre 5.9 Mt et 1.4 Mt en poids
produit. Ces produits peuvent être fabriqués à partir de poissons entiers ou de résidus de poisson sous-
produits de la transformation. Malgré la diminution du pourcentage des captures mondiales de poisson
transformé en farine et en huile de poisson, la production de ces deux produits (en poids produit) issue de
poissons entiers devrait augmenter, respectivement de 5.6 % et 9.2 % d’ici 2029 par rapport à la période
de référence. Cette évolution s’explique par le prix relativement élevé de la farine et de l’huile de poisson,
conjugué à la hausse anticipée des captures. Le pourcentage de farine et d’huile de poisson produit à
partir de résidus de poisson va augmenter. En 2029, la quantité de farine de poisson fabriquée avec des
résidus de poisson devrait représenter 28 % de la production totale de farine de poisson, en hausse par
rapport aux 24 % de la période de référence (Graphique 8.4). Du côté de l’huile de poisson, ce
pourcentage devrait atteindre 45 % de la production totale en 2029, contre 41 % durant la période de
référence.

Graphique 8.4. Pourcentage de la production totale de farine de poisson fabriquée


à partir de résidus de poisson
%
30

25

20

15

10

0
1999 2004 2009 2014 2019 2024 2029

Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l’OCDE (base de données),
http://dx.doi.org/10.1787/agr-outl-data-fr.
Statlink 2 https://doi.org/10.1787/888934142748

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020


212 

8.5. Consommation

D’après les prévisions, 90 % de la production de poisson servira à la consommation humaine d’ici 2029.
Au niveau mondial, la quantité de poisson utilisée pour la consommation humaine devrait augmenter de
16.3 %, soit 25 Mt, pour atteindre 180 Mt en 2029. La hausse concernera tous les continents, mais à des
degrés variables en fonction des niveaux de consommation de départ ainsi que des taux de croissance
démographique. Du point de vue de l’offre totale de poisson destiné à l’alimentation humaine, le taux de
croissance sera compris entre +25.4 % en Afrique et +5.8 % en Europe, où les niveaux de consommation
par habitant sont déjà élevés et proches de la saturation. Avec +17.3 %, l’Asie n’affiche pas la plus forte
hausse mais, étant de loin le continent le plus consommateur de poisson, il représentera 75 % de la
quantité supplémentaire de poisson consommée en 2029. À elle seule, la Chine absorbera 40 % du
volume supplémentaire. Cette augmentation sera rendue possible par des revenus en hausse, une
population urbaine de plus en plus nombreuse, et une diversification des types de poisson et de formes
de produits proposés aux consommateurs chinois via la production nationale et les importations. La part
des poissons issus de l’aquaculture dans la consommation totale de poisson utilisé pour l’alimentation
humaine continuera d'augmenter chaque année. En 2029, l’aquaculture devrait représenter 58 % de l’offre
de poisson destiné à consommation humaine, une part en hausse par rapport aux 53 % de 2017-19
(Graphique 8.5).

Graphique 8.5. Part de l’aquaculture et de la pêche dans l’offre totale de poisson destiné
à la consommation humaine – 2017-19 et 2029
Aquaculture Pêche pour consommation humaine

%
70

60

50

40

30

20

10

0
2017-19 2029

Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l’OCDE (base de données),
http://dx.doi.org/10.1787/agr-outl-data-fr.
StatLink 2https://doi.org/10.1787/888934142767

La consommation apparente de poisson par habitant devrait s'élever en 2029 à 21.4 kg en équivalent
poids vif, soit un gain de 4.7 % par rapport aux 20.4 kg de 2017-2019 (Graphique 8.6). L’augmentation
sera moindre que celle observée lors des décennies précédentes. Globalement, la consommation
apparente de poisson par habitant devrait progresser de 0.5 % par an pendant la période de projection,
contre 1.3 % au cours de la dernière décennie. La situation sera toutefois variable d'un pays à l’autre et à
l’intérieur d’un même territoire national sur le plan de la quantité et des formes des produits, pour des
raisons d’ordre géographique, économique ou culturel. La consommation de poisson par habitant devrait
augmenter sur tous les continents, hormis en Afrique. Cette exception africaine tient au fait que la

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020


 213

croissance de la production halieutique et aquacole ainsi que des importations de poisson frais et
transformé ne sera pas assez rapide pour compenser l’explosion démographique. En Afrique, la
consommation de poisson par habitant devrait redescendre à 9.9 kg (équivalent poids vif) en 2029, après
un niveau record de 10.6 kg en 2014 et de 10.2 kg durant la période de référence. Le déclin sera encore
plus significatif en Afrique subsaharienne, et particulièrement préoccupant dans la mesure où la région
présente le taux de malnutrition le plus élevé du monde, et où le poisson constitue une source majeure de
protéines et d’éléments nutritifs dans de nombreux régimes alimentaires africains. Le poisson contribue
en moyenne à 23 % des apports en protéines animales en Afrique subsaharienne, alors que la moyenne
mondiale s’établit à 17 %.

Graphique 8.6. Consommation de poisson par habitant – 2017-19 et 2029


2017-19 2029

kg/personne/an
50
45
40
35
30
25
20
15
10
5
0
Chine Océanie Amérique du Nord Europe Asie excl. Chine Amérique latine Afrique Monde

Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l’OCDE (base de données),
http://dx.doi.org/10.1787/agr-outl-data-fr.
StatLink 2https://doi.org/10.1787/888934142786

Sur les 20 Mt de poisson à usage non alimentaire, la majorité (83 %) devrait être consommée sous forme
de farine et d’huile de poisson. Le reste ira à d'autres utilisations non alimentaires, telles que l’aquariophilie,
la reproduction, l’alevinage, la pêche de loisir (amorces), la production pharmaceutique, ou l’alimentation
directe d’animaux d’élevage. En raison de leurs prix élevés et d’importants efforts d'innovation, la farine et
l’huile de poisson continueront d’être employées en quantités plus limitées pour l’alimentation des poissons
d'élevage et de plus en plus souvent comme ingrédients stratégiques pour stimuler la croissance des
poissons à des stades précis de leur développement. On estime qu’en 2029, 83 % de la farine de poisson
et 66 % de l’huile de poisson serviront à nourrir des poissons d’élevage. La Chine restera le premier pays
consommateur de farine de poisson, sa part en 2029 étant estimée à 35 % du total. S’agissant de la
consommation d’huile de poisson, l’Union européenne conservera la première place avec 16 % du total,
dont environ un quart utilisé dans l’aquaculture et trois quarts à d’autres usages, y compris l’alimentation
humaine directe.

8.6. Échanges

Après s’être tassé en 2019, le commerce mondial de poisson frais et transformé devrait repartir à la hausse
ces dix prochaines années, avec moins de vigueur toutefois que lors de la dernière décennie. Il devrait

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020


214 

bénéficier de plusieurs facteurs favorables : une demande soutenue, une production de poisson en
hausse, une amélioration de la logistique, et la mondialisation des systèmes alimentaires. La progression
des échanges sera toutefois limitée par le ralentissement de la croissance de la production de poisson.
En 2029, le pourcentage de la production échangé devrait avoisiner les 36 % (32 % sans les échanges
intra-UE). Les exportations mondiales de poisson pour la consommation humaine devraient atteindre
47 Mt (équivalent poids vif) en 2029, soit 4 Mt (équivalent poids vif) supplémentaires en termes absolus
par rapport à la période de référence. En pourcentage, cela correspond à une croissance de 9.4 % sur les
dix ans à venir, divisée par plus de deux par rapport à celle de la décennie précédente (23.0 %).
L’essentiel de la croissance des exportations de poisson destiné à la consommation humaine devrait venir
des pays d’Asie, qui représenteront environ 67 % des exportations supplémentaires en 2029
(Graphique 8.7). Les pays asiatiques, premiers producteurs, devraient rester aussi les principaux
exportateurs. Leur part dans les exportations mondiales pour la consommation humaine devrait
augmenter, passant de 48 % à 50 % grâce au développement de leur production aquacole. La Chine
conservera sa place de premier exportateur de poisson pour la consommation humaine, mais sa part
devrait reculer légèrement (18 % en 2029, contre 19 % durant la période de référence) du fait du
ralentissement de la croissance de la production chinoise – un pourcentage plus important de la production
nationale étant utilisé pour satisfaire la demande nationale – et d’une forte hausse de la production et des
exportations d'autres grands pays exportateurs comme le Viet Nam et la Fédération de Russie. D'après
les prévisions, ces deux pays verront leurs exportations progresser de 36 % et 34 %, respectivement,
pendant la période considérée. Leur part des exportations mondiales de poisson pour la consommation
humaine se hissera de ce fait à 9 % et 7 % respectivement en 2029. À partir de 2025, la Fédération de
Russie devrait occuper la troisième place mondiale pour les exportations de poisson destiné à
l’alimentation humaine, en volume, détenue auparavant par la Norvège. Cette hausse des exportations
russes aura pour origine l’augmentation de la production et des importations de poisson frais et transformé
(+13 % et +51 %, respectivement, en 2029 par rapport à la période de référence), d’une part, et le déclin
démographique de la Fédération de Russie, d’autre part.

Graphique 8.7. Exportations de poisson destiné à la consommation humaine,


par principaux exportateurs, en 2017-19 et 2029
2017-19 2029

Mt
25

20

15

10

0
Chine Viet Nam Russie Norvège Union européenne Autres

Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l’OCDE (base de données),
http://dx.doi.org/10.1787/agr-outl-data-fr.
Statlinks 2 https://doi.org/10.1787/888934142805

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020


 215

L’Union européenne, les États-Unis, la Chine et le Japon resteront en tête des importateurs de poisson
destiné à la consommation humaine, avec respectivement 19 %, 12 %, 10 % et 7 % des importations
mondiales en 2029 (Graphique 8.8). Les importations de l’Union européenne, des États-Unis et de la
Chine devraient augmenter au cours de la prochaine décennie (+4.9 %, +3.9 % et +5.6 %,
respectivement), mais à un rythme plus modéré que ces dix dernières années. Au Japon, le recul des
importations devrait s'accélérer (-9.2 %) du fait de la tendance des plus jeunes générations à préférer la
viande au poisson, s'ajoutant à la baisse accélérée de la démographie. Aux États-Unis et dans l’Union
européenne, on anticipe un ralentissement de la croissance des importations lié à des niveaux de
consommation de produits animaux proches de la saturation. Les importations de la Chine devraient
reculer de 0.4 % par an au cours de la prochaine décennie, alors qu’elles avaient progressé de 4.3 % par
an durant la précédente. Ce coup de frein traduit aussi la mise en œuvre de la nouvelle politique chinoise,
axée sur une augmentation de la production des poissons d’élevage destinés à la consommation
intérieure, qui devaient auparavant être importés. Il a aussi à voir avec une croissance plus modérée de
la population et du revenu par rapport à la décennie passée. Parmi les grands importateurs, la Fédération
de Russie fait partie des quelques pays où les importations devraient progresser plus vite dans les dix ans
à venir que ces dix dernières années (+51 % contre -42 %). Le niveau des importations russes a été
particulièrement faible entre 2014 et 2019 en raison des sanctions économiques liées au conflit en
Ukraine ; au cours de la prochaine décennie, il est attendu un changement des routes et partenaires
commerciaux. On anticipe également un bond des importations africaines (+39 %). L’Afrique devrait
devenir de plus en plus dépendante des importations de poisson destiné à la consommation humaine,
celles-ci devant augmenter plus rapidement que la production continentale. D'après les projections, la part
des importations dans l’offre de poisson destiné à l’alimentation humaine atteindra 40 % en 2029, contre
36 % durant la période de référence.

Graphique 8.8. Importations de poisson destiné à la consommation humaine,


par principaux importateurs, en 2017-19 et 2029

2017-19 2029
Mt
25

20

15

10

0
Union européenne États-Unis Chine Japon Thaïlande Autres

Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l’OCDE (base de données),
http://dx.doi.org/10.1787/agr-outl-data-fr.
StatLink 2https://doi.org/10.1787/888934142824

Les exportations de farine de poisson devraient afficher une hausse de 8.4 % d’ici 2029, pour atteindre
3.4 Mt en poids produit. Le Pérou conservera sa place de premier exportateur de farine de poisson mais
devrait perdre un peu de terrain puisqu’on estime que sa part du total des exportations passera de 34 %
à 31 % durant la période de projection. La Chine demeurera le principal pays importateur de farine de

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020


216 

poisson, avec 44 % des importations mondiales en 2029. Au niveau mondial, la production aquacole
progressant plus vite que la production de farine de poisson, une plus grande quantité de tourteaux
d’oléagineux est utilisée dans les rations alimentaires des poissons d’élevage. Cette quantité devrait
augmenter de près de 35 % en 2029 par rapport à la période de référence. En ce qui concerne l’huile de
poisson, on devrait voir un renchérissement de 19 % des exportations au cours des dix prochaines années,
faisant écho à l'évolution de la production. Les principaux importateurs d’huile de poisson en 2029 seront
l’Union européenne et la Norvège, qui compteront chacune pour près de 25 % des importations mondiales
de ce produit. L’huile de poisson est utilisée principalement dans le secteur du saumon et comme
complément alimentaire.

8.7. Principales questions et incertitudes

Les projections des présentes Perspectives ont été établies pour des conditions macroéconomiques et
climatiques stables pendant la période considérée, et posent certaines hypothèses concernant l’impact de
la politique chinoise sur la production de poisson. Les résultats pourraient être différents en cas de
perturbation grave d’une ou plusieurs de ces variables, ou de crise imprévue d’un autre ordre. Cette section
examine certaines incertitudes susceptibles d’intervenir pendant la période de projection.
Les politiques commerciales influencent de manière importante la dynamique des échanges et les routes
commerciales dans le secteur du poisson. L’entrée en vigueur de nouveaux accords commerciaux au
cours de la période de projection pourrait donc modifier considérablement les échanges sur les marchés
du poisson. Si les accords multilatéraux se révèlent difficiles à ratifier, la possibilité que des accords
bilatéraux soient conclus pendant la période de projection ne peut pas être écartée. Des décisions
inattendues en matière de politique commerciale pourraient également compromettre la justesse des
projections. À titre d’exemple, le différend commercial opposant la Chine et les États-Unis s’est traduit
notamment par l’instauration dans ces deux pays de droits de douane sur le poisson frais et transformé
en provenance de l’autre pays, entraînant une chute des volumes échangés entre les deux puissances
mais aussi une concurrence plus vive sur les autres marchés d’exportation tels que l’Union européenne.
L’embargo russe sur les importations de denrées alimentaires en provenance des États-Unis, de
l’Australie, de la Norvège, du Canada et de l’Union européenne, imposé en réaction aux sanctions
économiques occidentales, a également conduit à une diminution importante des importations de poisson
et à une hausse des prix à la consommation.
Les politiques intérieures dans le secteur de la pêche ont aussi des répercussions sur la production de
poisson. C'est en particulier le cas en Chine, premier producteur et exportateur de poisson, dont le plan
quinquennal en cours met l’accent sur le développement durable et la modernisation du secteur. Certains
points d’interrogation demeurent toutefois concernant les effets précis de cette nouvelle politique sur les
volumes de production et d’échanges, or une croissance de la production plus lente ou plus rapide que
prévue pourrait avoir des conséquences sensibles sur les quantités de poisson frais et transformé
produites, échangées et consommées dans le monde.
Plus généralement, les mesures de soutien gouvernemental sous la forme de subventions directes,
d’exonérations fiscales ou de financement de services bénéficiant au secteur de la pêche tendent aussi à
encourager la production. La fiabilité des projections pourrait donc se ressentir d’une évolution future des
mesures de soutien, par exemple à la suite d’un accord conclu sous l’égide de l’Organisation mondiale du
commerce sur la suppression des subventions encourageant la pêche non durable.
D'après les projections, la croissance de la production de poisson viendra principalement de l’aquaculture.
Les principaux moteurs de croissance devraient être l’intensification de la production, l’expansion dans de
nouveaux espaces, et l’innovation technologique dans les exploitations terrestres et marines. Mais de
nombreux facteurs pourraient limiter cette croissance, à savoir, entre autres, la diminution des ressources

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020


 217

foncières et hydriques disponibles, la survenue d’épizooties, l’offre de produits d’alimentation et de


semences, et les ressources génétiques. D'autres moyens de production, comme les installations
aquacoles terrestres (par exemple les systèmes d’aquaculture en recirculation), pourraient ouvrir des
perspectives nouvelles à condition d’être bien gérés. Les facteurs limitatifs seront vraisemblablement
différents d'une région à l’autre. Ainsi, l'absence de politique environnementale pourrait être un risque plus
important dans les pays en développement que dans les pays développés.
Les projections pourraient être modifiées aussi par des modifications de la demande. Il est difficile
d’évaluer les tendances relatives aux préférences des consommateurs, comme la montée du végétarisme
ou du véganisme. Selon le pourcentage de la population adoptant ces modes de vie, ceux-ci pourraient
avoir des retombées positives ou négatives sur les marchés du poisson. Les questions de développement
durable continueront d’influer sur la demande future de poisson. Une autre conséquence de ces tendances
est de renforcer le besoin de transparence et de traçabilité tout le long de la chaîne d’approvisionnement.
La demande de poisson dépend également des évolutions observées dans le secteur des protéines
animales. Les problèmes de peste porcine africaine qui touchent actuellement la filière porcine chinoise
entraînent par exemple une hausse de la consommation de poisson.
La pandémie de COVID-19 frappe aujourd’hui de plein fouet l’économie mondiale, y compris le secteur
halieutique et aquacole. Son ampleur et sa durée demeurent incertaines, mais il est probable que tous les
maillons de la chaîne agroalimentaire en subiront les effets, depuis la capture jusqu’à la consommation
finale en passant par la transformation et les échanges. À court terme, la production, la transformation et
la distribution de poisson pourraient devoir faire face à des pénuries de main-d’œuvre, à de nouvelles
réglementations destinées à contenir la pandémie, et à des blocages des voies d'acheminement, mais
aussi à une contraction de la demande. Les petites entreprises de pêche et d’aquaculture, qui représentent
une part importante des employés du secteur, risquent d’être lourdement touchées si elles ne peuvent pas
vendre leurs produits ou acheter les intrants dont elles ont besoin. On anticipe également un recul du
commerce international, qui pourrait avoir des incidences majeures sur la pêche et l’aquaculture car le
poisson est un produit de base très échangé sur les marchés mondiaux. Une perte plus générale de revenu
pour les acteurs économiques pourrait aussi faire chuter la consommation de poisson dans les pays plus
pauvres, la demande étant relativement élastique par rapport au revenu. Par ailleurs, les restrictions
imposées sur les déplacements des personnes modifient les schémas de consommation et les modalités
d'achat. La consommation hors domicile, très importante dans le cas du poisson, a déjà fortement baissé
dans plusieurs pays et la demande de poisson frais a plongé, les consommateurs n’allant plus sur les
marchés, tandis que la demande de poisson en conserve, fumé et congelé augmente. Les conséquences
à moyen terme et pour le reste de la décennie sont plus incertaines car elles dépendent de la durée du
maintien des restrictions, de la durée du ralentissement économique et de l’impact sur la croissance du
revenu, ainsi que des mesures macroéconomiques et sectorielles qui seront prises par les pouvoirs publics
et par la filière elle-même en riposte à la crise.
L’effondrement des cours du pétrole amorcé début 2020 pourrait réduire les coûts énergétiques, un poste
essentiel dans le secteur de la pêche. Les effets produits dépendront toutefois de la durée de la chute des
cours et du niveau atteint, mais aussi, au moins à court terme, de l’impact du COVID-19 évoqué plus haut.
La baisse des coûts de l’énergie pourrait doper la rentabilité dans le secteur et être une bonne nouvelle
pour les pêcheurs sur certains marchés. Ailleurs cependant, elle pourrait favoriser la surpêche, en
particulier dans les zones peu contrôlées et donc très exposées au risque de pêche INN, aggravant ainsi
les pressions sur les ressources.
La variabilité des conditions météorologiques due au changement climatique 7 et l’évolution de la fréquence
et de l’ampleur des phénomènes météorologiques extrêmes devraient avoir une grande incidence sur la
disponibilité et les échanges de poisson frais et transformé, le plus souvent en détruisant des habitats et
en altérant les comportements migratoires des poissons et la productivité naturelle des stocks. En raison
de la complexité de l’exercice, le changement climatique n’a toutefois pas été expressément pris en

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020


218 

compte dans la modélisation réalisée pour ces Perspectives, hormis l’influence des épisodes El Niño, qui
sont explicitement intégrés au modèle (en 2021 et 2026) sur la base des épisodes passés.

Notes

1 Dans le présent chapitre et dans cette publication, le terme « poisson » englobe les poissons, les crustacés, les
mollusques et autres animaux aquatiques, mais ne comprend ni les mammifères et plantes aquatiques, ni les
crocodiles, caïmans et alligators. Les quantités sont exprimées en équivalent poids vif, hormis celles concernant la
farine et l’huile de poisson.
2 Indice calculé en valeur nominale et englobant le poisson frais et transformé.
3 La consommation apparente correspond à la quantité de produits d’alimentation humaine disponible pour la
consommation, un chiffre qui n’est pas égal à la consommation moyenne de produits comestibles. La consommation
apparente est calculée en appliquant la formule suivante : production + importations – exportations – usages non
alimentaires, +/- variation des stocks, chaque élément étant exprimé en équivalent poids vif.
4FAO, FIDA, UNICEF, PAM et OMS (2018), L’état de la sécurité alimentaire et de la nutrition dans le monde, 2018.
Renforcer la résilience face aux changements climatiques pour la sécurité alimentaire et la nutrition, FAO Publications,
Rome. Licence : CC BY-NC-SA 3.0 IGO.
5 Il est important de noter qu’un ralentissement de la croissance ne signifie pas que la production diminue. Exprimés
en pourcentages, les taux de croissance sont généralement plus élevés lorsque les niveaux de départ sont bas, et ils
diminuent à mesure que ces niveaux progressent.
6 Les années 2021 et 2026 dans le modèle utilisé pour la pêche.
7 Barange, M., et al. (eds.) (2018), « Impacts of Climate Change on fisheries and Aquaculture: Synthesis of Current
Knowledge, Adaptation and Mitigation Options », FAO Document technique sur les pêches 627
http://www.fao.org/3/I9705EN/i9705en.pdf.

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020


 219

9. Biocarburants

Ce chapitre décrit la situation des marchés et présente les projections à


moyen terme relatives aux marchés mondiaux des biocarburants sur la
période 2020-29. Il passe en revue les évolutions prévues en termes de
prix, de production, de consommation et d’échanges pour l’éthanol et le
biodiesel, et examine en conclusion les principaux risques et incertitudes
susceptibles d’avoir une incidence sur les marchés mondiaux des
biocarburants dans les dix années à venir.

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020


220 

9.1. Situation du marché

En 2019, la production mondiale de biocarburants a augmenté dans l’ensemble des grandes régions
productrices, mais à un rythme plus faible que lors de la décennie précédente et les prix de l’éthanol et du
biodiesel ont baissé sous le poids de l’offre. Les marges de production du biodiesel et de l’éthanol ont
cependant reculé en raison de la progression des prix des huiles végétales et du sucre respectivement.
Les mesures de politique publique ont par ailleurs largement influencé la tarification des biocarburants
compte tenu des subventions, des taxes et des prescriptions dont ils font l’objet.
La demande de biocarburants a été soutenue par diverses mesures, dont les obligations d’incorporation,
les taxes préférentielles et les subventions, ainsi que par l’augmentation de la demande mondiale de
carburants. Dans certains pays, l’augmentation des quantités prescrites ainsi que des systèmes de
taxation ou de subvention différentielles ont favorisé la demande de biocarburants et pesé sur l’évolution
des prix.

9.2. Principaux éléments des projections

La consommation mondiale de biocarburants devrait continuer de croître, dans les pays en développement
essentiellement, en grande partie sous l’effet du rehaussement des objectifs d’incorporation. Dans les
pays développés, l’expansion des biocarburants sera limitée compte tenu d’une baisse de la demande
totale de combustibles et de la réduction des mesures d’incitation. Les prix mondiaux des biocarburants
sont étroitement liés à l’évolution des prix des matières premières (dont la plupart baissent en termes
réels), des cours du pétrole brut (constants en termes réels) et des coûts de distribution, ainsi qu’aux
mesures relatives aux biocarburants. Au cours de la période de projection, les prix internationaux des
biocarburants devraient progresser en valeur nominale mais rester globalement stables en valeur réelle.
Dans l’avenir, l’évolution des marchés des biocarburants restera fortement tributaire des mesures de
soutien nationales ainsi que de la demande de carburant. Dans son rapport World Energy Outlook
(Perspectives mondiales de l’énergie), sur lequel reposent les projections des présentes Perspectives,
l’AIE annonce une diminution de la demande totale de carburant dans l’Union européenne et aux États-
Unis, ce qui donne à penser que la croissance de la consommation de biocarburants sera limitée
(Graphique 9.1). Dans l’Union européenne, la Directive révisée sur les énergies renouvelables (DER) II
classe le biodiesel à base d’huile de palme dans la catégorie des biocarburants à risque élevé de
changement indirect d’affectation des sols (CIAS). La consommation de biodiesel devrait donc baisser au
sein de l’Union européenne. Aux États-Unis, la demande de biocarburants devrait être entretenue par la
Norme sur les carburants renouvelables (Renewable Fuel Standard – RFS). Cependant, le taux maximal
d’incorporation de 10 % devrait freiner l’augmentation de la consommation intérieure d’éthanol au cours
de la période de projection.
Au Brésil, on prévoit une hausse de la consommation totale de carburant. Cette augmentation, à laquelle
s’ajoute le programme RenovaBio – dont l’objectif est de réduire les émissions liées aux carburants de
10 % à l’horizon 2028 – devrait déboucher sur une hausse de la consommation d’éthanol et de biodiesel
au cours de la période de projection. La consommation de biodiesel devrait s’accroître au même rythme
que celle du diesel, tandis que la part de l’éthanol dans la consommation d’essence devrait légèrement
augmenter. D’après les projections, 39 milliards de litres d’éthanol seront consommés en 2029.
En 2017, la République populaire de Chine (ci-après la « Chine ») a annoncé une nouvelle obligation
concernant l’E10 applicable dans l’ensemble du pays à l’horizon 2020 pour éliminer ses stocks
excédentaires de maïs de fin de campagne. Cette diminution des stocks de maïs a fait disparaître la
principale incitation à intensifier l'utilisation de l'éthanol. Les présentes Perspectives estiment donc que le
taux d’incorporation plus faible de 2 % sera maintenu jusqu’en 2029. La consommation chinoise d’éthanol

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020


 221

progressera parallèlement à la hausse globale de la consommation de carburant ; toutefois le taux de


croissance fléchira par rapport à la dernière décennie.
En Indonésie, la consommation totale de diesel devrait augmenter au cours de la période de projection.
En Argentine, le taux d’incorporation obligatoire de 15 % de biodiesel devrait être atteint. En Thaïlande,
les autorités devraient réduire progressivement les subventions actuellement appliquées à la production
de biocarburants ; sur la période considérée, les quantités de matières premières agricoles du pays
utilisées pour la production de biocarburants devraient rester limitées. En Inde, il y a tout lieu de penser
que la consommation d’éthanol ne progressera pas au même rythme que celle d’essence (qui devrait
quasiment doubler au cours des dix prochaines années) ; cependant, le taux d’incorporation d’éthanol
devrait atteindre près de 5 %.

Graphique 9.1. Evolution de la demande de biocarburants dans les grandes régions


Variation de
Biodiesel
Variation de la Éthanol la demande
demande de biodiesel
d'éthanol (%) (%)
130
85
110

90 60

70 Union
européene 35 Argentine
50 Thaïlande États-Unis
Indonésie
30 10
Chine
10 Brésil Brésil Thaïlande
-15
Inde
-10
États-Unis Union européene
-30 -40
-30 0 30 60 90 120 -40 -15 10 35 60 85
Variation de la demande d'essence (%) Variation de la demande de diesel (%)

Note: Les parts calculées pour la demande sont exprimées en volume. La taille de chaque bulle correspond au volume de consommation du
biocarburant considéré en 2019.
Source: OCDE/FAO (2020), « Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l’OCDE (base de données),
http://dx.doi.org/10.1787/agr-outl-data-fr.
StatLink 2https://doi.org/10.1787/888934142843

Comme les mesures prises dans de nombreux pays pour soutenir les biocarburants tendent à soutenir le
marché national, le volume des échanges internationaux est relativement faible. Au cours de la prochaine
décennie, les échanges mondiaux de biodiesel et d’éthanol en pourcentage de la production totale
devraient décroître. Les échanges de biodiesel devraient s’effondrer compte tenu du recul de la demande
de biodiesel à base d’huile de palme dans l’Union européenne ; les échanges d’éthanol devraient quant à
eux baisser modérément. Les exportations de biodiesel augmenteront sans doute légèrement en
Argentine, tandis qu’elles devraient chuter en Indonésie sous l’effet d’une forte demande intérieure.
Les principaux risques et incertitudes qui pèsent sur l’avenir du secteur des biocarburants sont liés au
contexte dans lequel s’inscrit l’action des pouvoirs publics. Les présentes Perspectives partent du principe
que les autorités indonésiennes mettront en œuvre le taux d’incorporation de 30 % (B30) dans l’ensemble
du pays comme prévu, mais la réalisation de l’objectif sous-jacent, qui est de faire augmenter la demande
de biocarburants, reposera en grande partie sur la relation entre les prix intérieurs et internationaux de
l’huile de palme. La hausse des coûts de production, induite par le coût supérieur de l’huile de palme et la
durabilité des moteurs, pourrait mettre à mal cet objectif.
PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020
222 

D’après les présentes Perspectives, la plupart des biocarburants seront produits à partir de matières
premières agricoles. Aucun essor des biocarburants avancés n’est attendu avant le milieu de la période
de projection. Le pétrole brut, dont on estime que les cours augmenteront modérément au cours de la
période de projection, présente une trajectoire de prix incertaine. Bien que les pays devraient progresser
dans la mise en œuvre de nouvelles technologies afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre,
des incertitudes entourent les subventions et crédits d’impôt étant donné qu’ils s’appliquent aux marchés
de l’énergie et des produits agricoles. Les nouvelles technologies auront aussi des conséquences pour un
autre facteur de la demande future de biocarburants, à savoir le développement des véhicules électriques.
En fonction de l’adoption de cette technologie et des mesures qui la soutiendront, les véhicules électriques
pourraient également contribuer à faire baisser la consommation de biocarburants au cours de la période
de projection.

9.3. Prix

Compte tenu de l’évolution des marchés des huiles végétales, les prix nominaux du biodiesel devraient
grimper plus lentement (1.5 % par an) que ceux de l’éthanol (2.5 %). En valeur réelle, les prix du biodiesel
devraient diminuer après 2023 et ceux de l’éthanol repartir à la baisse après 2026. Cette évolution des
prix nominaux tient surtout au fait que les prix de l’éthanol n’ont jamais été aussi bas qu’à l’heure actuelle
et que la remontée attendue pour les premières années de la période de projection partira de ce niveau
très faible. Toutefois, il ne faut pas perdre de vue que les mesures reposant sur des avantages fiscaux ou
le soutien des prix créent souvent un décalage entre les prix internationaux et domestiques des
biocarburants.

Graphique 9.2. Évolution des prix des biocarburants et des matières premières qui les composent
Évolution des prix exprimés en terme nominal (gauche) et réel (droite)

Ethanol Biodiesel Matière première pour le biodiesel Matière première pour l'éthanol
USD/hl
160

140

120

100

80

60

40

20

0
2009

2014

2019

2024

2029

2009

2014

2019

2024

2029

Prix nominal Prix réel

Note : éthanol : prix de gros, États-Unis, Omaha ; biodiesel : prix à la production en Allemagne net de droits de douanes et de taxes sur l’énergie.
Les prix réels sont calculés sur la base du déflateur du PIB des États-Unis. Pour établir les prix des matières premières du biodiesel, on s'est
fondé sur les cours mondiaux des huiles végétales et, pour ceux de l'éthanol, sur une moyenne pondérée des prix du sucre brut et du maïs.
Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l’OCDE (base de données),
http://dx.doi.org/10.1787/agr-outl-data-fr.
StatLink 2https://doi.org/10.1787/888934142862

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020


 223

À l’échelle mondiale, les Perspectives anticipent un fort ralentissement de la production de biocarburants


durant la période de projection par rapport aux décennies passées. La raison principale en est qu’aux
États-Unis et dans l’Union européenne, les pouvoirs publics ont diminué le soutien à ce secteur.
Cependant, la demande de biocarburants devrait croître dans les principaux pays en développement du
fait de l’élargissement attendu du parc de véhicules et des mesures nationales qui favorisent les mélanges
à forte teneur et stimulent la demande des consommateurs.

Encadré 9.1. Les biocarburants en bref


Les biocarburants (bioéthanol and biodiesel1) sont des carburants produits à partir de la biomasse. À
l’heure actuelle, environ 64 % de l’éthanol produit est issu du maïs, 26 % de la canne à sucre, 3 % de la
mélasse, 3 % du blé, les autres céréales, le manioc et les betteraves sucrières se partageant le reste. Le
biodiesel est obtenu à partir d’huiles végétales dans 77 % des cas (à raison de 37 % pour l’huile de colza,
27 % pour l’huile de soja et 9 % pour l’huile de palme) et d’huiles de cuisson usagées dans 23 %. Les
biocarburants avancés issus de produits cellulosiques (tels résidus de récolte, cultures dédiées à la
production énergétique ou bois) occupent une place marginale dans la production totale de biocarburants.
Les secteurs internationaux des biocarburants sont extrêmement sensibles aux politiques nationales qui
répondent aux trois objectifs suivants : soutenir les agriculteurs, réduire les émissions de gaz à effet de
serre et/ou limiter la dépendance énergétique.

Tableau 9.1. Classement des producteurs de biocarburants et principales matières premières


Rang (période de référence) Principales matières premières
Éthanol Biodiesel Éthanol Biodiesel
États-Unis 1 (48.2%) 2 (19.5%) Maïs Huile de soja
Union européenne 4 (4.9%) 1 (34.1%) Betterave sucrière / Huile de colza / Huiles de cuisson
blé / maïs usagées
Brésil 2 (26.2%) 4 (12.0%) Canne à sucre / maïs Huile de soja
Chine 3 (8.1%) 8 (2.2%) Maïs / manioc Huiles de cuisson usagées
Inde 6 (2.1%) 14 (0.4%) Mélasse Huiles de cuisson usagées
Canada 7 (1.4%) 10 (0.7%) Maïs / blé Huile de canola / Huile de soja
Indonésie 21 (0.2%) 3 (12.3%) Mélasse Huile de palme
Argentine 9 (0.9%) 5 (6.6%) Mélasse / maïs Huile de soja
Thaïlande 8 (1.4%) 6 (3.6%) Mélasse / manioc Huile de palme
Colombie 13 (0.4%) 10(1.4%) Canne à sucre Huile de palme
Paraguay 14 (0.4%) 17 (0.03%) Canne à sucre Huile de soja

Note : Les données se réfèrent à la position des pays dans le classement de la production mondiale ; celles exprimées en pourcentage
correspondent à la part représentée par les pays dans la production totale au cours de la période de référence.
1. Le biodiesel inclut le diesel renouvelable (appelé aussi huile végétale hydro-traitée HVH) dans les données de ces Perspectives, bien que
les deux soient des produits différents.
Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l’OCDE (base de données),
http://dx.doi.org/10.1787/agr-outl-data-fr.

D’après les projections, la production mondiale d’éthanol poursuivra sa croissance pour s’élever à
140 milliards de litres en 2029, quand celle de biodiesel atteindra à peine 46 milliards de litres,
principalement du fait de la hausse imposée aux États-Unis au cours des premières années de la période
de projection. Les matières premières utilisées pour la fabrication des biocarburants varient selon les pays.
Les matières premières traditionnelles domineront toujours, même si de nombreux pays sont de plus en
plus sensibles à la viabilité écologique du secteur (Graphique 9.3).

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020


224 

Graphique 9.3. Production mondiale de biocarburants à partir de produits de base traditionnels


et avancés

Période de Référence Traditionnels Période de Référence Avancés 2029 Traditionnels 2029 Avancés
PJ
2000
1800
1600
1400
1200
1000
800
600
400
200
0
États-Unis Union Brésil Chine Indonésie Autres
européenne

Note : Les produits de base traditionnels désignent ici les cultures vivrières et fourragères employées dans la fabrication des biocarburants.
Valeurs en pétajoules = 1015 joules.
Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l’OCDE (base de données),
http://dx.doi.org/10.1787/agr-outl-data-fr.
StatLink 2https://doi.org/10.1787/888934142881

L’éthanol continuera d’être essentiellement produit à partir de maïs et de canne à sucre. Sa fabrication
absorbera respectivement 25 % et 14 % de la production mondiale de canne à sucre et de maïs d’ici à
2029. Les huiles végétales devraient rester des matières premières de choix dans la production de
biodiesel. Le biodiesel obtenu à partir d’huiles de friture usagées continuera d’occuper une place
importante dans l’Union européenne, au Canada et aux États-Unis.
Dans un seul pays, le Brésil, les biocarburants représentent plus de 10 % de la consommation d’énergie
dans le secteur des transports. Pourtant, l’action des pouvoirs publics à l’égard des biocarburants vise à
réduire la dépendance aux énergies fossiles dans de nombreux pays, particulièrement dans les économies
en développement. Cet objectif est loin d’être atteint.

États-Unis

En 2019, l’Agence pour la protection de l’environnement des États-Unis (Environmental Protection


Agency – EPA) a décidé de revoir à la hausse l’obligation d’incorporation des biocarburants avancés pour
2020 (+ 0.6 milliard de litres) et de conserver celle applicable au biodiesel pour 2021. Une grande partie
des obligations d’incorporation des biocarburants avancés et des biocarburants cellulosiques inscrites
dans la norme sur les carburants renouvelables (Renewable Fuel Standards – RFS2) proposée dans la
Loi de 2007 sur l’indépendance et la sécurité énergétiques (Energy Independence and Security
Act – EISA) ont été abandonnées au motif que la capacité de production d’éthanol cellulosique était
insuffisante ; l’écart à combler par des biocarburants conventionnels 1, souvent qualifié d’obligation implicite
d’incorporation de maïs, a été maintenu à 56.8 milliards de litres.
D’après les projections, les autorités américaines maintiendront toutes les prescriptions de l’EPA aux
niveaux annoncés récemment – en volume – et ce malgré le recul attendu des carburants de transport. La
consommation d’éthanol devrait augmenter de 55.4 milliards de litres à 59.8 milliards de litres d’ici à 2029
(Graphique 9.6). Le taux maximal d’incorporation d’éthanol 2, de 10 %, devrait limiter la consommation
intérieure d’éthanol au cours de la prochaine décennie, et devrait ne progresser que lentement pour

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020


 225

s’élever à 11.2 % en 2029, car le débat en cours sur le déploiement des pompes à E15 ne s’est pas tenu
dans l’ensemble du pays.
La croissance de la production d’éthanol devrait se limiter à 0.5 % par an (Graphique 9.6). On estime que
le maïs constitue la principale matière première utilisée pour produire de l’éthanol, et qu’il sera à l’origine
de 98 % de la production en 2029. La capacité de production d’éthanol cellulosique devrait rester
constante au cours de la période de projection. Il n’y a pas lieu de tabler sur un vaste potentiel d’exportation
pour les États-Unis. Le pays restera le premier producteur mondial d’éthanol mais sa part dans la
production mondiale passera de 48 % à 45 %. La production américaine de biodiesel devrait décroître de
0.1 % par an (Graphique 9.6). La part du pays dans la production mondiale passera de 20 % à 18 %.

Union européenne

Depuis 2010, le soutien aux biocarburants au sein de l’Union européenne est régi par la Directive de
2009 sur les énergies renouvelables (DER), qui fixe à 10 % la proportion minimale que les énergies
renouvelables devront représenter dans la consommation finale d’énergie dans les transports à
l’horizon 2020. En juin 2018, il a été convenu de porter cet objectif à 14 % ; les plafonds nationaux
applicables aux biocarburants issus des cultures vivrières et fourragères sont fixés à un 1 point de
pourcentage au-dessus des niveaux de 2020 et ne peuvent excéder 7 %. Le nouveau cadre, adopté en
vertu de la Directive 2018/2001 (DER II) du 11 décembre 2018, sera mis en place à l’horizon 20303. En
vertu de la DER II, le biodiesel produit à partir d’huile de palme fait partie des biocarburants à risque élevé
de changement indirect d’affectation des sols (CIAS), ce qui devrait faire baisser sa consommation.
Le scénario de référence de l’AIE utilisé pour les besoins des présentes Perspectives prévoit une
diminution des parts du diesel et de l’essence dans la consommation totale d’énergie du secteur des
transports. Les carburants diesel reculent fortement ; la consommation d’éthanol devrait quant à elle
augmenter (+0.1 milliard de litres), tandis que celle de biodiesel devrait fléchir en valeur absolue
(-1.7 milliard de litres). Cette baisse touchera essentiellement le biodiesel à base d’huile de palme, compte
tenu des préoccupations de durabilité que la production de l’huile de palme suscite dans l’UE. Le biodiesel
issu d’autres huiles végétales en pâtira également, mais dans une moindre mesure, tandis que la
production de biodiesel à base d’huiles usagées ne devrait guère évoluer. Il y a donc tout lieu de penser
qu’en 2029, même si l’Union européenne occupe toujours le premier rang dans le classement mondial des
régions productrices de biodiesel, celle-ci ne représentera plus que 28 % de la production mondiale, contre
34 % actuellement.
D’après les projections, la consommation totale de biocarburants de l’UE aura baissé de 0.7 % par an d’ici
à 2029, mais la part des biocarburants avancés devrait s’élever à 24 %, contre 17 % à l’heure actuelle
(graphique 9.3).

Brésil

Le Brésil dispose d’un vaste parc de véhicules polycarburants fonctionnant indifféremment au bioéthanol
(mélange d’essence et d’éthanol anhydre) ou à l’E100 (éthanol hydraté). Les pouvoirs publics peuvent
faire varier le taux d’incorporation d’éthanol entre 18 % et 27 % en fonction du cours du sucre et de
l’éthanol brésiliens. Le pourcentage actuel requis pour l'éthanol est fixé par la loi à 27 %. À cela s’ajoute
un régime fiscal différencié, qui est plus favorable à l’éthanol hydraté qu’au bioéthanol dans les principaux
États du pays. S’agissant du biodiesel, les autorités devraient relever le taux d’incorporation de 11 % à
12 % durant la période de projection.
Le Brésil est le pays qui devrait contribuer le plus à la hausse mondiale de la consommation et de la
production d’éthanol annoncée dans les présentes Perspectives (Graphique 9.4), principalement en raison
de son programme RenovaBio4. Officiellement signé en janvier 2018, ce programme a pour objectif de

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020


226 

réduire l’intensité des émissions dans le secteur des transports, conformément à l’engagement pris par le
pays dans le cadre de la COP 21. Pour créer les incitations structurelles nécessaires à cet effet, RenovaBio
mettra en place un système d’échange de crédits fondé sur les émissions de carbone évitées semblable
à celui instauré en Californie dans le cadre de son programme en faveur des carburants à faible intensité
carbone. Il faudra probablement compter quelques années avant de voir la production changer, mais une
fois le changement amorcé, elle devrait monter en flèche. D’après les projections, la contribution du Brésil
à la croissance de la production et de la consommation mondiales se chiffrera à 39 milliards de litres
(+6 milliards de litres). On estime qu’en 2029, plus de la moitié de la production nationale d’éthanol servira
à faire rouler les véhicules polycarburants avec un carburant à forte teneur en éthanol, les véhicules de ce
type qui circuleront dans le pays devraient donc se multiplier.
Contrairement aux États-Unis et à l’Union européenne, le Brésil devrait voir sa consommation totale de
diesel et d’essence croître au cours de la prochaine décennie (Graphique 9.4), ce qui soutiendrait le
potentiel de croissance des mélanges avec les deux types de carburants renouvelables. C’est pourquoi
les présentes Perspectives prévoient une progression du marché de l’éthanol en volume, mais aussi une
hausse de la consommation de biodiesel.

Graphique 9.4. Évolution du marché mondial de l’éthanol


Consommation mondiale d'éthanol Augmentation de la consommation d'éthanol -2029
Autres Canada Inde Thaïlande mrd L comparé à la période de base
18
mrd L UE Chine Brésil États-Unis
160 16 1.22 15.49
1.51
140 14 0.14 0.19
1.52 0.02
12 6.56
120
10
100
8
80
6
60 4.38
4
40 2
20 0

0
2001 2006 2011 2016 2021 2026

Note : Les chiffres sur fond bleu correspondent à des réductions dans le graphique de droite.
Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l’OCDE (base de données),
http://dx.doi.org/10.1787/agr-outl-data-fr.
StatLink 2https://doi.org/10.1787/888934142900

Chine

En 2017, la Chine a présenté de nouvelles prescriptions nationales concernant l’E10, avec pour objectif
d’éliminer ses stocks excédentaires de maïs. En 2018, les autorités ont déclaré vouloir élargir ce
programme de 11 à 26 provinces5 d’ici 2020. Étant donné la baisse des stocks, qui est observée depuis
2017, la principale incitation à consommer davantage d’éthanol disparaît peu à peu. Les présentes
Perspectives estiment que le taux d’incorporation de 2 % sera maintenu jusqu’en 2029. La consommation
d’éthanol chinoise progressera parallèlement à l’augmentation de la consommation totale de carburant, à
un rythme toutefois inférieur à ce qui a été observé au cours de la décennie précédente. Si l’on considère
que la demande d’éthanol correspondante sera essentiellement satisfaite par la production intérieure, cela

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020


 227

signifie que le pays produira 2 milliards de litres supplémentaires. Le biodiesel chinois restera davantage
produit à partir d’huiles de cuisson, dont le potentiel de croissance est limité.

Encadré 9.2. Programme chinois en faveur des biocarburants


Pour traiter les problématiques des excédents de stocks de céréales, de la sécurité énergétique et de
pollution atmosphérique, le gouvernement chinois impose d’utiliser de l’E10 (incorporation d’éthanol
dans l’essence à hauteur de 10 %) depuis 2002. L’éthanol est produit en grande partie grâce au maïs.
Entre 2007 et 2015, un système temporaire de prix d’achat et de stockage a stimulé la production
intérieure de maïs ; cependant, une large part de cette production n’a pas trouvé d’acheteurs, entraînant
une accumulation des stocks en fin de campagne. On estime ainsi que les stocks sont passés de 82 Mt
en 2008 à 209 Mt en 2016 (Graphique 9.5).

Graphique 9.5. Production chinoise d’éthanol et stocks de maïs en fin de campagne

mrd L Production d'éthanol-carburant (axe de gauche) Maïs, stock de fin de période (axe de droite) Mt
3.5 250
Production réglementée d'éthanol Extension du programme E10 2020 à
à base alimentaire et matière Mise en œuvre à l'échelle 26 provinces
3 Utilisation d'essence première diversifiée à partir de nationale du programme
à base d'éthanol ressources non alimentaires E10 2020 200
2.5 débutée dans deux
provinces
150
2 Début du
programme E10
1.5 dans quatre
provinces 100

1
50
0.5

0 0
2002 2004 2006 2008 2010 2012 2014 2016 2018

Source : Base de données du Système d’information sur les marchés agricoles (AMIS) (2019). http://www.amis-outlook.org/. Ministère de
l’Agriculture des États-Unis, Foreign Agricultural Service (USDA-FAS) (2019) China – Peoples Republic of Biofuels Annual.
https://apps.fas.usda.gov/newgainapi/api/report/downloadreportbyfilename?filename=Biofuels%20Annual_Beijing_China%20-
%20Peoples%20Republic%20of_8-9-2019.pdf (en anglais uniquement).

Il est devenu essentiel pour le gouvernement de supprimer ces excédents de stocks, ce qui l’a conduit
à mettre en œuvre le programme d’utilisation de l’E10 en 2017. En août 2018, les autorités ont annoncé
son élargissement de 11 à 26 provinces à l’horizon 2020, en partant du postulat que la consommation
d’éthanol augmenterait pour s’établir à 13.6 milliards de litres la même année. En 2018, la production
d’éthanol dépendait à 65.1 % du maïs, à 26.6 % du manioc et à 9.3 % du blé1.
En Chine, la consommation de pétrole dans le secteur des transports a cependant enregistré une
croissance régulière, causant de graves problèmes de pollution atmosphérique. Par exemple, les rejets
de particules PM2.52 sont très importants à Pékin et dans les autres zones urbaines. Le programme
E10 vise à atténuer cette pollution, mais son application impliquerait de produire des quantités
considérables de maïs, de manioc, de blé et/ou de canne à sucre supplémentaires. Il convient par
ailleurs de souligner que le gouvernement chinois a soutenu activement la mise en œuvre des
prescriptions relatives aux véhicules à énergie nouvelle (VEN) 3, qui imposent à l’industrie automobile
de produire au moins 10 % de VEN en 2019. Cette obligation sera portée à 12 % en 2020. Plusieurs

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020


228 

autres mesures incitatives visent à encourager l’utilisation de batteries rechargeables et les pouvoirs
publics délivrent des plaques minéralogiques spéciales aux propriétaires de VEN. Ces progrès ont fait
de la Chine la première utilisatrice de véhicules électriques au monde. En 2018, la part de marché des
véhicules électriques a progressé de 4.5 % dans le pays, dépassant les résultats observés aux États-
Unis et au Japon ; la Chine détenait 45 % des stocks mondiaux. Le gouvernement s’est donné pour
objectif qu’en 2030, le parc automobile chinois serait constitué de 40 à 50 % de VEN.
En attendant, l’État continue à promouvoir l’utilisation de l’éthanol en tant que carburant. Au début des
années 2000, ce positionnement était principalement motivé par les questions de la sécurité
énergétique et de la pollution atmosphérique. La production d’éthanol destiné à être mélangé aux
carburants et les stocks de maïs en fin de campagne présentaient un coefficient de corrélation positif
(0.8209 entre 2006 et 2015), ce qui a conduit à rendre le programme de biocarburants du pays
dépendant de ces stocks. D’après des données issues du Système d’information sur les marchés
agricoles (AMIS), le niveau des stocks de maïs en fin de campagne tend à baisser depuis
2018 (Graphique 9.5), faisant ainsi disparaître peu à peu l’incitation à consommer davantage d’éthanol
dans l’ensemble du pays. On peut donc supposer que le taux d’incorporation ne variera pas par rapport
à son niveau actuel (2.1 % en 2018), et que les stocks de maïs en fin de campagne vont s’amenuiser
à court terme. Rien ne permet non plus d’affirmer avec certitude que le gouvernement sera en mesure
d’atteindre son objectif relatif aux VEN d’ici à 2030, qui dépendra de la R-D et des mesures prises pour
promouvoir leur utilisation.
Notes : 1. US Department of Agriculture, Foreign Agricultural Service (USDA-FAS) (2019) China – People’s Republic of Biofuels Annual.
https://apps.fas.usda.gov/newgainapi/api/report/downloadreportbyfilename?filename=Biofuels%20Annual_Beijing_China%20-
%20Peoples%20Republic%20of_8-9-2019.pdf.
2. Les particules PM2.5 sont des polluants atmosphériques présentant un diamètre inférieur ou égal à 2.5 micromètres, qui sont capables
de s’infiltrer même dans les voies aériennes les plus petites. Ces particules proviennent généralement d’activités nécessitant la combustion
d’énergies fossiles, telles que le trafic routier, la fonderie et le traitement des métaux.
3. Les VEN comprennent les véhicules électriques, les véhicules hybrides rechargeables (VHR) et les véhicules à pile à combustible (PAC).

Indonésie

En misant sur le B30, (biodiesel présentant un taux d’incorporation de 30 %), l’Indonésie espère
s’affranchir de ses importations de combustibles fossiles. Ces dernières années, la production de biodiesel
gagne du terrain sous l’effet du programme national de soutien au biodiesel, financé par un fonds pour
l’huile de palme brute. La production indonésienne de biodiesel devrait rester stable, autour de 7 milliards
de litres à l’horizon 2029. La mesure de soutien aux producteurs de biodiesel repose sur les prix
internationaux et plus particulièrement sur l’écart entre les prix intérieurs et les prix internationaux de l’huile
de palme, qui définit le montant des taxes à collecter. Le taux d’incorporation devrait demeurer autour de
30 % durant la période de projection et la consommation intérieure de biodiesel pourrait grimper pour
atteindre 7 milliards de litres. Les exportations devraient quant à elle baisser considérablement du fait de
la réglementation européenne, qui favorise les importations de biodiesel produit à partir d’huile de soja.

Argentine

En Argentine, les taux d’incorporation obligatoire sont de 10 % pour le biodiesel et de 12 % pour l’éthanol.
Il est actuellement envisagé de relever l’obligation d’incorporation de biodiesel, notamment en raison de
la mise en place, sur les deux plus grands marchés d’exportation, à savoir les États-Unis et l’Union
européenne, de droits antidumping sur les importations en provenance d’Argentine. Les exonérations
fiscales devraient continuer à accélérer le développement du secteur argentin du biodiesel, qui exporte
plus de la moitié de sa production. Cela dit, les barrières commerciales érigées par les États-Unis à

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020


 229

l’encontre du biodiesel argentin vont probablement limiter la demande extérieure. La production et les
exportations devraient progresser de 2 % et 2.9 %, respectivement.

Graphique 9.6. Essor du marché mondial du biodiesel

Consommation mondiale de biocarburants


Autres Chine Thaïlande Augmentation de la consommation de biodiesel -2029
Argentine Indonésie Brésil comparé à la période de base
mrd L États-Unis Union européenne mrd L
60 6
0.19 0.31
5 0.29 1.74
50 2.73 0.09

4
40
3.07
3
30

2 1.11
20

1
10 0.72

0
0
2001 2005 2009 2013 2017 2021 2025 2029

Note : Les chiffres sur fond bleu correspondent à des réductions dans le graphique de droite.
Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l’OCDE (base de données),
http://dx.doi.org/10.1787/agr-outl-data-fr.
StatLink 2https://doi.org/10.1787/888934142919

Inde

La politique nationale sur les biocarburants (National Policy on Biofuels) est entrée en vigueur en mai 2018.
L’objectif principal est d’atteindre un taux d’incorporation de 20 % pour l’éthanol et de 5 % pour le biodiesel,
bien supérieur aux taux actuels de respectivement 1.4 % et 0.1 %. Au cours de la période de projection,
le principal obstacle à la croissance de la production de biocarburants devrait venir de la disponibilité des
matières premières. On estime que l’Inde ne produira pas suffisamment de mélasse pour faire face à la
hausse de la demande du secteur des biocarburants. Il est certes autorisé, désormais, d’utiliser les
céréales non comestibles pour produire de l’éthanol, mais la diminution attendue du rapport
stocks/consommation de céréales fourragères (maïs et autres céréales secondaires) laisse augurer un
resserrement des marchés, de sorte qu’aucune augmentation de la production d’éthanol fabriqué à base
de céréales n’est attendue. Un accès limité aux matières premières, une capacité de production restreinte
et l’absence d’infrastructures de distribution adéquates sont autant d’obstacles à la production de
biocarburants en Inde.

Thaïlande

La production thaïlandaise de manioc est principalement destinée aux marchés extérieurs qui offrent des
prix plus élevés que les producteurs locaux de biocarburants. Les problèmes de disponibilité des produits
de base (mélasse, manioc et huile de palme) font obstacle à la production d’éthanol. L’État va peu à peu
réduire les subventions accordées à l’éthanol et au biodiesel jusqu’en 2022, et entrevoit une réduction des
objectifs à l’horizon 2036. En conséquence, l’offre intérieure disponible dans le secteur des biocarburants
restera limitée tout au long de la période de projection. La canne à sucre pourrait constituer une solution

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020


230 

de rechange, mais peu de moyens sont investis pour développer les distilleries et aucune mesure n’est
envisagée pour y remédier. L’offre intérieure de matières premières à destination des producteurs de
biocarburants demeurera limitée au cours de la période de projection.

Canada

Au Canada, la consommation de biocarburants est encouragée par la Norme sur les combustibles propres
(NCP) et les obligations d’incorporation décrétées à l’échelle provinciale. L’objectif de la norme,
actuellement à l’examen, est de réduire les émissions de gaz à effet de serre imputables à la
consommation de carburants et combustibles avec la mise en place d’un système d’échange de crédits
d’émissions de carbone évitées. D’après les projections, le ratio d’éthanol dans l’essence devrait croître
de 7 % d’ici à 2029, tandis que la consommation de biodiesel devrait rester stable.

Colombie

La demande d’éthanol devrait augmenter au cours de la période de projection. Étant donné que le taux de
croissance prévu de la demande d’éthanol est inférieur à celui de la demande de combustibles fossiles, le
taux d’incorporation devrait reculer légèrement. Selon les présentes Perspectives, les quantités prescrites
d’E10 sont d’ores et déjà atteintes. La canne à sucre est la principale matière première utilisée et, en
principe, le restera tout au long de la période de projection. Compte tenu de l’évolution passée, l’éthanol
est appelé à devenir une source de revenu de plus en plus importante pour le secteur de la canne à sucre.
On estime qu’en 2029, environ 22 % de la canne à sucre produite en Colombie servira à fabriquer de
l’éthanol. La demande de biodiesel devrait croître à la marge de 1.8 % par an au cours de la période de
projection pour atteindre 0.7 % milliard de litres en 2029.

9.4. Échanges

D’après les projections, la part de la production totale d’éthanol échangée à l’international restera faible et
devrait même tomber à 7 % en 2029, contre 9 % pour la période de référence. Les États-Unis devraient
conserver leur statut d’exportateur net d’éthanol à base de maïs. Cela dit, les exportations d’éthanol par
les États-Unis devraient reculer au cours de la période de projection sous l’effet conjugué de l’essor de la
demande intérieure et du faible niveau de production. Les exportations brésiliennes d’éthanol ne devraient
pas augmenter durant la période considérée car le secteur national de l’éthanol s’attachera surtout à
répondre à une demande intérieure soutenue.
Les exportations de biodiesel argentin devraient progresser tandis que celles en provenance d’Indonésie
devraient reculer sous l’effet d’une forte demande intérieure. L’Argentine devrait conserver sa position de
premier pays exportateur de biodiesel, suivie par l’Union européenne (qui exporte principalement au
Royaume-Uni) et les États-Unis. Les exportations de l’Argentine ne devraient pas s’amplifier au cours de
la période de projection en raison de la faible demande internationale.

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020


 231

Graphique 9.7. Des échanges de biocarburants dominés par une poignée d’acteurs mondiaux

mrd L Autres importateurs 5 plus gros importateurs Autres exportateurs 5 plus gros exportateurs
15

10

-5

-10

-15
2009

2014

2019

2024

2029

2009

2014

2019

2024

2029
Ethanol Biodiesel

Note : Cinq principaux exportateurs d’éthanol en 2029 : États-Unis, Brésil, Union européenne, Pakistan, Royaume-Uni. Cinq principaux
importateurs d’éthanol en 2029 : Brésil, États-Unis, Japon, Canada, Royaume-Uni. Cinq principaux exportateurs de biodiesel en 2029 :
Argentine, Union européenne, États-Unis, Indonésie, Canada. Cinq principaux importateurs de biodiesel en 2029 : Union européenne, États-
Unis, Royaume-Uni, Canada, Pérou.
Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l’OCDE (base de données),
http://dx.doi.org/10.1787/agr-outl-data-en.
StatLink 2https://doi.org/10.1787/888934142938

9.5. Principales questions et incertitudes

Les risques et incertitudes qui pèsent sur le secteur des biocarburants dépendent principalement du
contexte dans lequel s’inscrit l’action des pouvoirs publics ainsi que des prix du pétrole. Les incertitudes
concernent la variation des quantités prescrites, les mécanismes d’application correspondants,
l’investissement dans les produits non traditionnellement destinés à la production de biocarburants, les
exonérations fiscales appliquées aux biocarburants ainsi que la technologie des véhicules électriques et
les mesures prises pour leur promotion. Les présentes Perspectives formulent de nombreuses projections
quant au pourcentage des quantités prescrites qui seront véritablement atteintes et le chiffre retenu est
généralement très loin de 100 %.
Les Perspectives partent du principe que le gouvernement indonésien aura réussi à introduire le biodiesel
B30. Cependant, la réalisation de cet objectif dépendra en grande partie de la relation entre les prix
intérieurs et les prix internationaux. Au moment où les pouvoirs publics ont commencé à encourager la
production de biodiesel, le prix de l’huile de palme a enregistré une croissance rapide, de 2006 à 2008, et
les coûts des matières premières représentaient alors 86 % des coûts totaux de production. Ces coûts ont
entraîné une baisse de la production de biodiesel et l’objectif national initial n’a pas été atteint comme
prévu en 20106. La durabilité des moteurs pourrait aussi compromettre la réalisation de l’objectif
d’incorporation B30.
Le cours international du pétrole brut a radicalement baissé depuis mars 2020 en raison de
l’affaiblissement de la demande consécutif à la crise du COVID-19 et du déséquilibre mondial de l’offre et
de la demande. Ces facteurs pourront être transitoires mais aussi faire baisser les cours sur une période
plus longue et conduire à un déclin durable des prix de l’essence et du diesel, ce qui affaiblira la demande
de biocarburants, notamment celle d’éthanol hydraté destiné aux véhicules polycarburants. La demande

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020


232 

brésilienne d’éthanol pourrait être touchée par ce choc pétrolier étant donné que l’éthanol hydraté
représente 68 % de la demande totale d’éthanol7. Au Brésil, la majeure partie des biocarburants sont
mélangés à des combustibles fossiles. Le secteur des biocarburants doit satisfaire à des objectifs
d’incorporation définis à moyen ou long terme. Cependant, cet effondrement des prix pourrait se répercuter
sur les coûts de production et les chaînes d’approvisionnement, ce qui pourrait retarder la mise en
application des objectifs et des initiatives. De plus, la récession économique causée par la crise du COVID-
19 pourrait entamer la demande mondiale de carburants et biocarburants pour les transports.
D’après les présentes Perspectives, la plupart des biocarburants continueront d’être produits à partir de
matières premières agricoles. L’essor des biocarburants avancés ne saurait intervenir avant le milieu de
la période de projection. La trajectoire de prix du pétrole brut, dont on estime que les cours augmenteront
modérément, pourrait être source d’incertitude dans ce secteur. L’évolution des parcs nationaux de
véhicules constitue l’un des facteurs de la demande future de biocarburants. En Chine, aux États-Unis, au
Japon et dans l’Union européenne, l’industrie automobile investit dans les véhicules électriques qui, selon
l’adoption de cette technologie et les mesures de soutien qui l’accompagnent, pourraient faire reculer la
consommation de biocarburants d’ici à 2029.

Notes

1L’écart à combler par des biocarburants conventionnels correspond à la différence entre le total prescrit et le minimum
à respecter pour les biocarburants avancés, aux termes de la Norme sur les carburants renouvelables (RFS2).

2 Ici, le taux maximal d’incorporation correspond à la moyenne nationale réalisable, étant entendu que la plupart des
pompes du pays ne proposent que de l’E10. Cela suppose donc la mise en service de plusieurs pompes à E15 dans
les années à venir.

3 https://ec.europa.eu/jrc/en/jec/renewable-energy-recast-2030-red-ii (en anglais uniquement).

4 http://www.planalto.gov.br/ccivil_03/_ato2015-2018/2017/lei/L13576.htm (en brésilien uniquement).

5 Les onze provinces couvertes représentaient 46.1 % de la population chinoise totale (2017).

6Tatsuji Koizumi (2014), Biofuels and Food Security: Biofuel impact on Food Security in Brazil, Asia and Major
Producing Countries, Springer, pp. 50-51.

7 Ministère de l’Agriculture des États-Unis, Foreign Agricultural Service (USDA-FAS) (2019) Brazil, Biofuels
Annual,2019.https://apps.fas.usda.gov/newgainapi/api/report/downloadreportbyfilename?filename=Biofuels%20Ann
ual_Sao%20Paulo%20ATO_Brazil_8-9-2019.pdf (en anglais uniquement).

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 233

10. Coton

Ce chapitre décrit la situation des marchés et présente les projections à


moyen terme relatives aux marchés mondiaux du coton sur la période
2020-29. Il passe en revue les évolutions prévues en termes de prix, de
production, de consommation et d’échanges, et examine en conclusion les
principaux risques et incertitudes susceptibles d’avoir une incidence sur les
marchés mondiaux du coton dans les dix années à venir.

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020


234 

10.1. Situation actuelle du marché

Après une chute en 2018, la production mondiale de coton et la consommation des filatures1 ont augmenté
durant la campagne 2019.2 Les hausses de production ont été principalement observées en Inde et aux
États-Unis, tandis que l’offre a reculé en République populaire de Chine (ci-après la « Chine »).
Néanmoins, la Chine est demeurée le principal consommateur de coton, puisqu’elle a réalisé environ un
tiers des filatures (voir ci-dessous). Ces dernières années, la croissance vigoureuse des industries de
filature et de confection a donné de l’élan à la consommation de coton au Bangladesh 3, en Turquie et au
Viet Nam, une tendance qui s’est poursuivie pendant la campagne 2019.
Les stocks mondiaux estimés ont diminué de 1 % pour atteindre 18.2 Mt, ce qui représente environ huit
mois de consommation mondiale. Jusqu’à présent, l’évolution des stocks dépend de la Chine, qui détient
actuellement 45 % des stocks mondiaux. Depuis 2014, le pays s’efforce de réduire ses stocks de coton et
ceux-ci ont diminué de 7 % en 2019. Cette diminution a été largement compensée par la hausse des
stocks au Brésil, qui bénéficie d’une bonne récolte de coton pour la deuxième année consécutive.
Les échanges mondiaux de coton se sont maintenus à 9.3 Mt en 2019, soit environ un tiers de la
production mondiale. Une intensification des exportations a été observée aux États-Unis (premier
exportateur mondial) en Inde et au Brésil, ce dernier fournissant de plus en plus l’Asie du Sud et de l’Est.
En revanche, les exportations de l’Australie ont enregistré un net recul. Du côté de la demande, les
importations ont diminué en Chine, mais augmenté au Viet Nam et au Bangladesh.
L’indice Cotlook A, la principale référence des prix internationaux du coton, devrait baisser pour atteindre
une moyenne de 1 702 USD/t pour la campagne 2019, après la tendance haussière observée depuis
août 2019. Les prix du coton restent élevés par rapport à ceux du polyester, le principal substitut du coton,
et même si le rapport entre les prix de ces produits s’était stabilisé ces dernières années, il a augmenté
en 2019.

10.2. Principaux éléments des projections

Portée par l’hypothèse selon laquelle le ratio entre le prix du coton et celui des autres fibres sera plus
stable que ces dernières années, la consommation des filatures devrait progresser légèrement plus
rapidement que la population mondiale dans les dix années à venir. La répartition de la consommation
dans le monde dépend du lieu d’implantation des filatures de coton, qui sont souvent situées à proximité
de l’industrie de la confection. Ces dernières décennies, on a observé un net déplacement des activités
de filature du coton depuis le monde développé et les territoires de l’ancienne Union soviétique vers l’Asie,
en particulier la Chine. La consommation chinoise a atteint le haut de la vague en 2007 avant de diminuer,
le durcissement de la réglementation et la hausse des coûts de main-d’œuvre ayant déplacé ces activités
vers d’autres pays d’Asie, en particulier le Viet Nam et le Bangladesh. Depuis 2016, la consommation des
filatures chinoises semble avoir cessé de baisser et la tendance sera légèrement à la hausse ces dix
prochaines années d’après les Perspectives. En Inde, autre grand consommateur de coton, les politiques
publiques en faveur de l’industrie textile nationale devraient également stimuler la croissance continue de
la consommation des filatures, même si celle-ci sera plus lente que ces dix dernières années.
La production mondiale de coton devrait croître de 1.5 % par an pour atteindre presque 30 Mt en 2029.
Cette croissance sera alimentée par l’expansion des surfaces cultivées (0.5 % par an), ainsi que par la
hausse des rendements mondiaux moyens (1 % par an). Les rendements sont stationnaires depuis 2004,
car plusieurs pays ont été confrontés à des problèmes de ravageurs et de rareté de l’eau et que la part
des pays où les rendements sont faibles dans la production a augmenté. S’agissant de la production de
coton durable, l’amélioration des caractéristiques génétiques et des pratiques agronomiques pourrait
entraîner une hausse ces dix prochaines années, mais plusieurs pays pourraient avoir des difficultés à

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020


 235

augmenter leur rendement. L’Inde restera le premier producteur mondial de coton, mais l’expansion des
surfaces cultivées devrait être limitée, comme le laissent entrevoir les tendances récentes. Globalement,
les acteurs mondiaux des marchés du coton en 2029 seront les mêmes que durant la période de référence,
ce qui signifie également que la région de l’Afrique subsaharienne devrait conserver sa position de
troisième exportateur mondial de coton brut en 2029 (Graphique 10.1).

Graphique 10.1. Acteurs mondiaux sur les marchés du coton (2029)


Production Exportations Consommation des filatures Importations

Autres 11%
Autres 23% Autres 25% Autres 25%
Australie 6%
Inde 7%
Pakistan 7% Viet Nam 7% Indonésie 9%
Brésil 10% Afr. Sub-sah. 18%
Bangladesh 9% Turquie 9%
Pakistan 9%
USA 15% Chine 17%
Brésil 22%
Inde 21%
Chine 21% Viet Nam 20%

USA 35%
Chine 28%
Inde 23% Bangladesh 21%

Note : Les chiffres indiqués correspondent aux pourcentages du total mondial correspondant.
Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l’OCDE (base de données),
http://dx.doi.org/10.1787/agr-outl-data-fr.
StatLink 2https://doi.org/10.1787/888934142976

Après avoir fléchi depuis 2017, les prix mondiaux du coton devraient augmenter en valeur nominale sur la
période projection, tout en baissant légèrement en valeur réelle. Étant donné que le rapport entre le prix
du coton et celui du polyester semble s’être stabilisé et en supposant que la Chine poursuive ses efforts
de transition avec une économie plus verte, la production de polyester devrait diminuer. Cette baisse du
taux de croissance de la production de polyester, alliée à un ralentissement de la croissance de la
production en Inde, devrait entraîner une hausse des prix nominaux du coton dans les années à venir.
Plusieurs incertitudes planent sur la période de projection, dont la pandémie de COVID-19. En outre, on
ne peut dire avec assurance comment l’augmentation des revenus et l’urbanisation croissante feront
évoluer la consommation par habitant de textiles en coton dans les économies en développement et
émergentes, surtout compte tenu de la concurrence du polyester. Les projections relatives à la production,
quant à elles, sont sensibles aux effets des ravageurs et aux conditions météorologiques. Le changement
climatique, qui influence la fréquence et l’ampleur de phénomènes tels que les épisodes de sécheresse et
les tempêtes, jette lui aussi un voile d’incertitude sur l’avenir. Les préoccupations à l’égard de la durabilité
continueront d’influer sur la demande et l’offre de coton à l’avenir. Les tensions commerciales constituent
une autre source d’incertitude pour les marchés du coton.

10.3. Prix

Les prix internationaux du coton devraient fléchir en valeur réelle sur la période de projection, avec une
demande mondiale toujours freinée par la concurrence des fibres synthétiques, polyester en tête. Le
fléchissement en valeur réelle équivaut à une légère hausse en valeur nominale. Depuis le début des
PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020
236 

années 1970, lorsque le prix du polyester est devenu compétitif par rapport à celui du coton, la courbe de
prix du coton a eu tendance à suivre celle de son substitut synthétique. Par exemple, les prix du coton
n’étaient que 5 % supérieurs à ceux de la fibre de polyester entre 1972 et 2009. Depuis 2010, toutefois, le
coton affiche des prix en moyenne près de 40 % supérieurs à ceux du polyester. Il est probable que le
creusement de l’écart soit largement imputable à des facteurs temporaires comme la faiblesse de la
production en 2015-16 et l’accumulation des stocks en Chine. D’après les présentes Perspectives, un
mouvement de correction partielle devrait se produire et faire renouer les prix du coton avec leur tendance
de fond. Les prix du polyester ne sont pas étudiés en soi dans les projections, mais ils devraient suivre les
cours du pétrole, qui devraient rester stationnaires en termes réels.

Graphique 10.2. Prix mondiaux du coton

Nominal Réel
USD/t
4500

4000

3500

3000

2500

2000

1500

1000

500

0
1999 2004 2009 2014 2019 2024 2029

Note : le prix de référence du coton est l’indice de prix Cotlook A, Middling 1 1/8”, coût et fret, ports d’Extrême-Orient. Les données indiquées
représentent la moyenne de la campagne annuelle (août-juillet).
Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l’OCDE (base de données),
http://dx.doi.org/10.1787/agr-outl-data-fr.
StatLink 2https://doi.org/10.1787/888934142995

Par le passé, les prix du coton se sont montrés sensibles aux variations externes brutales qui ont entraîné
de fortes fluctuations. En 2010-11, ils ont plus que doublé sous l’effet conjugué des prix élevés du pétrole
et du polyester et d’une demande étonnamment élevée (début du stockage par la Chine et demande
supplémentaire découlant des prix élevés du polyester). La correction qui s’est ensuivie a été partiellement
gommée par la diminution progressive de la demande supplémentaire émanant de la Chine et des prix du
polyester (l’accumulation de stocks par la Chine a diminué peu à peu jusqu’en 2014 et les prix du polyester
jusqu’en 2015-16).
Il est toujours possible qu’une variation brutale externe nourrisse la volatilité, mais il semble improbable
que les prix retrouvent le sommet atteint en 2010-11, étant donné que les réserves mondiales sont
désormais plus abondantes. Les décisions des pouvoirs publics chinois en matière de déstockage peuvent
toutefois altérer les projections. D’après les présentes Perspectives, les réserves détenues par l’État
chinois baisseront progressivement pour retrouver les niveaux qu’elles affichaient avant 2011, comme le
laissent entrevoir les tendances récentes. L’évolution des prix du coton dépendra naturellement de la
validité de cette hypothèse.

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020


 237

10.4. Production

Le coton est cultivé sous les climats subtropicaux et tropicaux à saisons alternées (saison des pluies,
saison sèche) dans l’hémisphère nord aussi bien que dans l’hémisphère sud, bien que la majeure partie
des volumes soient produits au nord de l’équateur. Les principaux pays producteurs sont l’Inde, la Chine,
les États-Unis, le Brésil et le Pakistan. À eux cinq, ces pays totalisent plus des trois quarts de la production
mondiale.
Ce sont eux également qui devraient être à l’origine de la majeure partie de la production supplémentaire
attendue ces dix prochaines années, dont plus d’un cinquième pour l’Inde seule. À l’échelle mondiale, la
surface dévolue à la culture du coton devrait croître de 6 %, tandis que les rendements devraient
progresser de 7 % par rapport à la période de base. Au cours de la décennie passée, les rendements
mondiaux sont restés stationnaires sous l’effet de leur stagnation dans certains grands pays producteurs
(États-Unis, Pakistan, Inde), de la réduction de la superficie des cultures de coton en Chine (où les
rendements sont nettement supérieurs à la moyenne) et de l’augmentation de cette superficie en Inde (qui
affiche des rendements largement inférieurs à la moyenne). Ces facteurs devraient continuer de peser sur
la tendance mondiale des rendements ces dix prochaines années, malgré la croissance des rendements
et de la superficie consacrée au coton au Brésil.

Graphique 10.3. Production, consommation et stocks de coton dans le monde


Stocks, reste du monde (est.) Stocks, Chine (est.) Production Consommation

Mt
35

30

25

20

15

10

0
1999 2004 2009 2014 2019 2024 2029

Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l’OCDE (base de données),
http://dx.doi.org/10.1787/agr-outl-data-fr.
StatLink 2https://doi.org/10.1787/888934143014

La production devrait augmenter de quelque 1.3 % par an en Inde au cours de la prochaine décennie, ce
qui s’explique en grande partie par la demande croissante de coton émanant de l’industrie de la confection
du pays. Après une rapide amélioration entre 2000 et 2007 (liée à l’augmentation de l’irrigation, à l’usage
d’engrais et à l’adoption du coton transgénique Bt), les rendements ont stagné ces dernières années, les
producteurs se trouvant confrontés à des conditions météorologiques défavorables et à l’action de
ravageurs tels que le ver rose du cotonnier, qui est devenu résistant au coton Bt. S’il est possible que de
nouvelles technologies apportent une bouffée d’oxygène, le développement et la mise en œuvre de
solutions peuvent prendre plusieurs années. En Inde, en outre, les rendements dépendent du cycle des
moussons dans les régions non irriguées et subissent donc l’influence du changement climatique. D’après

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020


238 

les présentes Perspectives, la hausse des rendements du coton indien suivra la demande de coton dans
le pays, tandis que la superficie consacrée à la culture du coton devrait rester stationnaire.
Les producteurs de coton chinois parviennent à l’heure actuelle à obtenir des rendements deux fois plus
élevés que la moyenne mondiale. Même si les rendements restent inférieurs aux niveaux potentiels du
pays, étant donné qu’ils pourraient progresser difficilement, la croissance des rendements devrait ralentir
à 0.9 % par an. Si globalement la superficie consacrée au coton en Chine est en recul sur la dernière
décennie, du fait notamment de l’évolution des politiques publiques, cette baisse semble s’être
interrompue depuis deux ans. Toutefois, les présentes Perspectives projettent une lente contraction de la
surface dévolue au coton en Chine.
Au Brésil, une partie du coton est cultivée de manière séquentielle en alternance avec le soja ou le maïs,
et la production a grimpé en flèche récemment dans les principales régions productrices, comme l’État du
Mato Grosso. Les conditions propices aux cultures et les taux élevés d’adoption des technologies
modernes ont fait augmenter les rendements et la superficie consacrée à cette culture ces dernières
années. D’après les présentes Perspectives, ces facteurs favoriseront la croissance de la production.

Graphique 10.4. Rendements et surface consacrée au coton dans les principaux pays producteurs
Rendement Superficie
Chine Inde États-Unis
Chine Inde États-Unis Brésil
Brésil Monde
t/ha Mha
2 16
1.8 14
1.6
12
1.4
10
1.2
1 8
0.8 6
0.6
4
0.4
2
0.2
0 0
1999 2004 2009 2014 2019 2024 2029 1999 2004 2009 2014 2019 2024 2029

Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l’OCDE (base de données),
http://dx.doi.org/10.1787/agr-outl-data-fr.
StatLink 2https://doi.org/10.1787/888934143033

10.5. Consommation

Dans les présentes Perspectives, les statistiques relatives à la consommation se rapportent à l’utilisation
de fibres de coton par les filatures en vue de produire des fils de coton. Les volumes ainsi filés dépendent
de la demande mondiale de textiles ainsi que de la concurrence de produits de substitution comme le
polyester et d’autres fibres synthétiques. Si la demande mondiale de fibres textiles a grimpé en flèche ces
dernières décennies, elle a été satisfaite essentiellement par les fibres synthétiques (Graphique 10.5) La
consommation par habitant de fibres autres que le coton a supplanté celle de fibres de coton au début des
années 1990 et continue de croître à vive allure. En revanche, la consommation par habitant de fibres de
coton n’a guère augmenté à l’échelle planétaire et s’est même contractée ces dernières années. La
consommation mondiale de coton a donc atteint le haut de la vague en 2007 en affichant 27 Mt, avant de
se rétracter à environ 26 Mt en 2017-19.

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020


 239

Les perspectives de la consommation mondiale de coton dépendent de l’évolution dans les économies en
développement et émergentes. Selon les données recueillies par le Comité consultatif international du
coton (CCIC), la demande mondiale par habitant de produits en coton a diminué entre 2007 et 2012, mais
a connu une légère reprise depuis (Graphique 10.5). La hausse des revenus devrait stimuler la demande
de produits en coton. Cependant, la forte croissance démographique dans les régions où la demande par
habitant de produits en coton est inférieure à la moyenne limite cet effet. Par ailleurs, la demande des
régions en développement qui ont un niveau de consommation absolu inférieur mais une plus grande
réactivité aux revenus orientera à la hausse la demande mondiale, étant donné que les revenus et la
population de ces pays devraient tous deux augmenter. Par conséquent, les présentes Perspectives
tablent sur une croissance légèrement plus rapide de la consommation de produits en coton que de la
population ces dix prochaines années, à l’échelle mondiale. Parallèlement, les volumes consommés par
les filatures devraient croître de quelque 1.3 % par an sur la période considérée.

Graphique 10.5. Évolution historique de la consommation de fibres textiles

Consommation mondiale Consommation par personne


Coton Laine Fibres chimiques Coton Non-coton
Mt kg/personne
120 12

100 10

80 8

60 6

40 4

20 2

0 0
2002
1960
1963
1966
1969
1972
1975
1978
1981
1984
1987
1990
1993
1996
1999

2005
2008
2011
2014
2017
2020

1963

2014
1960

1966
1969
1972
1975
1978
1981
1984
1987
1990
1993
1996
1999
2002
2005
2008
2011

2017
2020
Source : estimations de la demande mondiale de textiles du CCIC, 2020.
StatLink 2https://doi.org/10.1787/888934143052

La répartition géographique de la demande de fibres de coton dépend du lieu d’implantation des filatures,
qui transforment les fibres de coton et synthétiques en fils. La plus grande part de l’activité de filature a
lieu dans les pays où sont implantés les secteurs industriels en aval, principalement dans les pays
asiatiques où le coût de la main d’œuvre est bas. La Chine est le principal consommateur de coton depuis
les années 1960. On assiste toutefois à des mutations : la production de fil quitte peu à peu la Chine pour
s’implanter dans d’autres pays asiatiques.
Après avoir atteint un pic en 2007, la consommation de la Chine a chuté de 25 % depuis. Ce recul
s’explique en partie par la baisse des achats publics de coton, qui avaient relevé les prix aux producteurs,
mais aussi avaient conduit à une réorientation de la demande de coton vers les fibres synthétiques. Il
témoigne aussi d’une évolution structurelle. En effet, l’augmentation du coût de la main-d’œuvre et le
durcissement de la réglementation relative au travail et à l’environnement ont incité la filière à partir
s’implanter dans d’autres pays d’Asie, en particulier au Viet Nam et au Bangladesh. Ces quatre dernières
années, les volumes consommés par les filatures ont regagné une partie du terrain cédé, notamment
parce que les prix du coton ont gagné en attrait face au polyester. Le polyester semble aussi avoir pâti des
mesures prises par les pouvoirs publics pour lutter contre la pollution industrielle. Les volumes utilisés par

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020


240 

les filatures chinoises devraient donc se maintenir à des niveaux similaires à ceux d’aujourd’hui au cours
des dix prochaines années.
Les volumes de coton filé devraient au contraire augmenter en Inde, où les pouvoirs publics favorisent le
développement de l’industrie textile du pays. Celle-ci représente une part importante de la production
industrielle indienne et est considérée comme un moteur de la création d’emplois. Les mesures prises par
les pouvoirs publics devraient continuer de favoriser son développement, en aidant notamment les
industriels à s’équiper de machines à tisser plus rapides.

Graphique 10.6. Consommation des filatures de coton par région

Chine Inde Pakistan Viet Nam Bangladesh Reste du monde


Mt
30

25

20

15

10

0
1989 1991 1993 1995 1997 1999 2001 2003 2005 2007 2009 2011 2013 2015 2017 2019 2021 2023 2025 2027 2029

Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l’OCDE (base de données),
http://dx.doi.org/10.1787/agr-outl-data-fr ; CCIC pour les données rétrospectives.
StatLink 2https://doi.org/10.1787/888934143071

La suppression progressive des dispositions de l’Arrangement multifibres (qui prévoyait des contingents
fixes d’importation des pays en développement vers l’Europe et les États-Unis, négociés bilatéralement),
qui s’est achevée en 2005, devait selon les prévisions favoriser les producteurs de textile chinois, au
détriment de leurs rivaux implantés dans de plus petits pays asiatiques. En pratique, l’industrie textile de
pays comme le Bangladesh, le Viet Nam et l’Indonésie a affiché une croissance vigoureuse. Au Viet Nam,
cette croissance a été nourrie par les investissements directs étrangers réalisés par les entrepreneurs
chinois et par l’adhésion du pays à l’Organisation mondiale du commerce en 2007. La montée en
puissance de ces pays devrait se poursuivre ces dix prochaines années, puisque la consommation des
filatures devrait augmenter d’environ 45 % au Bangladesh et au Viet Nam, et de plus de 30 % en Indonésie
par rapport à la période de référence. La croissance devrait se poursuivre aussi en Turquie et en Asie
centrale, où l’industrie textile prend de l’ampleur notamment grâce au développement des exportations
vers l’Union européenne et la Fédération de Russie.

10.6. Échanges

Traditionnellement, le coton est échangé sur le marché mondial sous la forme de balles de fibres de coton
brut, même si le commerce de coton filé est en hausse depuis peu. Les échanges mondiaux de coton brut
(au cœur des projections des présentes Perspectives) devraient dépasser 11 Mt en 2029 et ainsi croître
de 23 % par rapport à la période de référence. C’est un rythme légèrement plus rapide que celui de la

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020


 241

consommation mondiale. En effet, la demande croît dans des pays produisant peu de coton, comme le
Bangladesh et le Viet Nam, tandis que la consommation intérieure des filatures brésiliennes stagne.
Le Bangladesh et le Viet Nam devraient occuper les premiers rangs des pays importateurs dans la
décennie à venir. D’ici 2029, ces deux pays devraient voir leurs importations progresser de plus de 43 %.
Ensemble, ils représenteront plus de 40 % des importations mondiales (Graphique 10.1). Les États-Unis
resteront le plus gros exportateur mondial sur la période de projection, assurant plus d’un tiers des
livraisons dans le monde en 2029. Les exportations brésiliennes devraient connaître un coup de fouet sur
les dix prochaines années et hisser le Brésil au second rang des pays exportateurs d’ici 2029.
Le coton est une importante culture d’exportation en Afrique subsaharienne et la région assure
actuellement 15 % des exportations mondiales (la production et les livraisons provenant à près de 75 %
d’Afrique de l’Ouest). Les principaux producteurs que sont le Burkina Faso, le Bénin, le Mali et la Côte
d’Ivoire ont vu leurs volumes croître grâce à l’expansion des surfaces cultivées et aux mesures de soutien
public. La consommation des filatures demeurant limitée en Afrique subsaharienne, de nombreux pays de
la région exportent pratiquement toute leur production. Cependant, l’industrie de la confection commence
à se développer dans certains pays d’Afrique de l’Est, notamment en Éthiopie, car la région présente des
caractéristiques attractives pour les investissements directs étrangers. À long terme, le développement de
cette industrie pourrait faire évoluer le statut d’exportateur net qu’affichait l’Afrique subsaharienne dans le
passé. Néanmoins, les volumes d’exportation d’Afrique subsaharienne devraient continuer de croître au
rythme d’environ 2.9 % par an sur les dix prochaines années, ce qui portera la part de marché de la région
à 18 %. Les principaux destinataires de ces produits seront l’Asie et l’Asie du Sud-Est.

Graphique 10.7. Exportations de coton en Afrique subsaharienne

PMA-Afr.sub-sah (Mali, Bénin, Burkina Faso) Autres-Afr.sub-sah (Côte d'Ivoire, Éthopie) Afrique du sud Nigeria

Mt
2.5

1.5

0.5

0
1999 2004 2009 2014 2019 2024 2029

Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l’OCDE (base de données),
http://dx.doi.org/10.1787/agr-outl-data-fr.
StatLink 2https://doi.org/10.1787/888934143090

10.7. Principales questions et incertitudes

Comme nous l’avons déjà indiqué, la croissance économique et l’urbanisation auront un effet sur la
demande par habitant de textiles en coton dans les économies en développement et émergentes. Étant
donné que la consommation de textiles et de vêtements réagit davantage aux revenus que la

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020


242 

consommation de produits alimentaires, des écarts par rapport aux conditions économiques escomptées
dans les pays en développement pourraient modifier notablement les projections en matière de
consommation, de production et d’échanges.
C’est une situation que l’on observe actuellement avec la pandémie de COVID-19 : les conditions
économiques et le comportement des consommateurs ont brusquement changé à la suite des mesures
de confinement mises en place dans le monde entier pour enrayer la propagation du virus. La baisse de
la demande de textiles et d’articles de confection a obligé les producteurs à réduire leur demande de
produits à base de fibres, essentiellement le coton filé et le tissu. À leur tour, les filatures de coton ont
considérablement réduit leur demande de coton, ce qui a provoqué une chute des prix internationaux.
Pour la saison actuelle 2019-20, le coton des principales régions productrices a déjà été récolté.
Cependant, les prix du coton, actuellement bas, joueront un rôle clé dans le choix des cultures des
producteurs, ce qui se répercutera sur la production de la saison prochaine. Un élargissement des mesures
liées au COVID-19 pourrait aussi perturber les opérations de plantation à forte intensité de main-d’œuvre
en Afrique de l’Ouest, qui débutent habituellement en mai.
Les projections pourraient aussi subir les effets d’autres évolutions de la demande. L’activité de recyclage
de l’industrie textile crée par exemple un marché secondaire stable qui rivalise avec le marché primaire
pour fournir leur matière première aux industriels produisant des textiles de qualité inférieure à la moyenne
et des produits autres que des textiles. Cette tendance pourrait encore réduire la demande de coton et
autres fibres. Toutefois, dans les pays à revenu élevé, les consommateurs semblent priser de plus en plus
les fibres naturelles, ce qui pourrait favoriser le coton au détriment du polyester.
Les mesures des pouvoirs publics peuvent aussi influer sur la consommation. Plusieurs pays d’Afrique de
l’Est s’efforcent par exemple de décourager les importations de vêtements de seconde main, ce qui
pourrait stimuler la consommation de coton et encourager la création de valeur ajoutée en Afrique.
La production de coton est sensible aux ravageurs et aux conditions météorologiques. La culture du
cotonnier nécessitant de l’eau, les projections sont sensibles au changement climatique, qui pourrait
engendrer des sécheresses et autres conditions météorologiques défavorables. Comme nous l’avons déjà
évoqué, les rendements n’ont progressé qu’à faible allure dans plusieurs pays au cours des dix années
passées. L’amélioration plus rapide que prévue des caractéristiques génétiques des plants (par exemple,
facilitée en partie par un meilleur décryptage du génome du coton) et une meilleure lutte contre les
nuisibles pourraient permettre aux rendements d’augmenter davantage que ne le prévoient les présentes
Perspectives. La mise au point et le déploiement de telles innovations prennent toutefois du temps et,
dans le cas du coton transgénique, suscitent parfois la controverse. En Inde, le ver rose du cotonnier
semble être devenu résistant au coton Bt, ce qui a provoqué d’immenses pertes. Au Burkina Faso,
l’introduction du coton Bt en 2008 a permis de lutter efficacement contre le ver rose, mais cette variété a
produit des fibres plus courtes (donc de moindre qualité et vendues moins cher), ce qui a incité les pouvoirs
publics à mettre un terme à son utilisation en 2015.
L’action publique joue un rôle important sur les marchés mondiaux du coton. C’est notamment le cas des
décisions des pouvoirs publics chinois en matière de stocks. D’autres mesures peuvent aussi altérer les
projections (comme les mesures de soutien aux industries textiles du pays, les subventions à l’achat
d’intrants, etc.).
Les préoccupations à l’égard de la durabilité continueront d’influer sur la demande et l’offre de coton à
l’avenir. À l’échelle mondiale, on estime que 19 % du coton a été produit dans le respect des normes de
durabilité de la Better Cotton Initiative en 2017-18 et cette proportion devrait encore augmenter. Les filières
apparentées, comme celle du coton bio, devraient elles aussi prendre de l’ampleur. Ces tendances ont
plusieurs conséquences, dont celle de rendre de plus en plus indispensables la transparence et la
traçabilité de la chaîne d’approvisionnement.

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020


 243

Notes

1Dans les présentes Perspectives, les données relatives à la consommation se rapportent aux quantités filées,
autrement dit à la transformation de coton brut en coton filé.

2 Conformément aux conventions d’usage du Comité consultatif international du coton, la campagne annuelle de
commercialisation du coton débute le 1er août pour se terminer le 31 juillet. Ainsi, les données relatives à 2019 se
rapportent à la période comprise entre le 1 er août 2019 et le 31 juillet 2020 et les prévisions sont établies à partir des
données disponibles.

3 Les Perspectives agricoles réunissent en un seul agrégat les données relatives aux pays les moins avancés d’Asie,
lesquels comprennent, outre le Bangladesh, l’Afghanistan, le Bhoutan, le Cambodge, le Laos, le Myanmar, le Népal
et le Timor-Leste. S’agissant du coton, le Bangladesh représente à lui seul la quasi-totalité de l’activité au sein de cet
agrégat. Pour des raisons de simplicité, le présent chapitre reprend donc ces données en les attribuant au seul
Bangladesh.

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020


244 

11. Autres produits

Ce chapitre donne un aperçu et une description de la situation actuelle du


marché pour les racines et tubercules (le manioc, la pomme de terre,
l'igname, la patate douce et le taro), les légumineuses (les petits pois, les
fèves, les pois chiches et les lentilles), et la banane et les principaux fruits
tropicaux (mangue, mangoustan et goyave, ananas, avocat et papaye). Il
met ensuite en évidence les projections à moyen terme (2020-29) pour la
production, la consommation et le commerce de ces produits et décrit les
principaux moteurs de ces projections.

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020


 245

11.1. Racines et tubercules

Vue d’ensemble du marché

Les racines et les tubercules des plantes contiennent de l’amidon (manioc, patate douce et igname dans
le premier cas, par exemple ; pomme de terre et taro dans le second, entre autres). Ces produits sont
principalement destinés à l’alimentation humaine (transformés ou non) et, comme la plupart des cultures
de base, ils peuvent être utilisés pour nourrir les animaux ou produire de la fécule, de l’éthanol et des
boissons fermentées. À moins d’être transformés, ils se périment très vite une fois récoltés, ce qui limite
les possibilités de commercialisation et de stockage.
Dans la famille des racines et des tubercules, la production mondiale est dominée par la pomme de terre,
suivie de loin par le manioc. Dans le classement alimentaire global, la pomme de terre arrive quatrième
après le maïs, le blé et le riz. Elle est plus riche en calories, pousse plus rapidement sur une surface
moindre, et peut être cultivée sous des climats plus variés que n’importe quel autre aliment de base. Cela
dit, sa position dominante est de plus en plus menacée par le manioc. En fait, la production de pommes
de terre – qui constitue l’essentiel du secteur des racines et des tubercules dans les pays développés –
ne cesse de diminuer depuis plusieurs décennies, son taux de croissance se situant nettement en deçà
de celui de la population.
La production de manioc progresse actuellement de plus de 3 % par an, soit presque trois fois plus que la
croissance démographique. Implantée principalement sous les tropiques et dans certaines des régions les
plus pauvres du globe, elle a doublé en un peu plus de vingt ans. Autrefois considéré comme une culture
de subsistance, le manioc est aujourd’hui perçu comme un produit agricole essentiel pour la création de
valeur, le développement rural et la réduction de la pauvreté, la sécurité alimentaire, la sécurité
énergétique ainsi que pour les importants avantages macroéconomiques qu’il procure. Ces considérations
expliquent la commercialisation rapide du produit et les investissements considérables qui sont réalisés
pour développer l’activité de transformation, le résultat étant une expansion substantielle de la production
mondiale.

Situation actuelle du marché

À l’heure actuelle, les régions qui produisent le plus de racines et de tubercules sont l’Asie (95 Mt) et
l’Afrique (90 Mt). Les racines sont un aliment de base particulièrement important en Afrique
subsaharienne. Globalement, quelque 124 Mt sont utilisées pour l’alimentation humaine, 55 Mt pour
l’alimentation animale et 55 Mt pour d’autres usages, principalement la fabrication de biocarburant et de
fécule. Du fait de leur caractère périssable – qui empêche leur commercialisation internationale à grande
échelle à l’état frais –, ces produits sont généralement destinés à la consommation intérieure. Environ
14 Mt sont aujourd’hui commercialisées à l’étranger, principalement sous forme déshydratée ou de produit
transformé. La Thaïlande et le Viet Nam en sont les principaux exportateurs, et la République populaire
de Chine (ci-après « la Chine ») le premier importateur.
En 2019, la production mondiale de racines et de tubercules a atteint 237 Mt (de matière sèche) – soit une
progression de 3 Mt en un an – et est destinée principalement à l’alimentation humaine. Les prix (dont la
référence est le prix de gros de la farine de manioc à Bangkok, Thaïlande) ont baissé en 2019 sous
l’influence des bons rendements enregistrés dans plusieurs grandes régions de production. Par voie de
conséquence, les quantités exportées ont globalement progressé de 0.5 Mt.

Contexte des projections

La production de manioc nécessite peu d’intrants et tolère une grande souplesse en ce qui concerne la
période de récolte car le produit peut demeurer en terre un certain temps après être arrivé à maturité. La
PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020
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tolérance du manioc pour les conditions météorologiques extrêmes (dont la sécheresse) en fait un acteur
important des stratégies d’adaptation au changement climatique. Par rapport à d’autres aliments de base,
le manioc se caractérise par des prix compétitifs et une diversité d’usages. La farine de manioc de haute
qualité (FMHQ) est de plus en plus convoitée par les pays d’Afrique car c’est un aliment stratégique ne
présentant pas les mêmes niveaux de volatilité des prix que d’autres céréales importées. L’obligation de
la mélanger avec de la farine de blé permet de réduire le volume des importations de cette céréale, donc
d’alléger la facture liée aux importations et de conserver les précieuses devises étrangères. En Asie,
l’accent mis sur la sécurité énergétique et les exigences concernant la composition de l’essence ont
entraîné la création de distilleries d’éthanol à base de manioc. Sur le plan commercial, le manioc
transformé tire son épingle du jeu sur le marché mondial face à la fécule de maïs et aux céréales utilisées
pour l’alimentation animale.
La pomme de terre est surtout utilisée pour l’alimentation humaine, où elle occupe une place importante
dans les régions développées (particulièrement en Europe et en Amérique du Nord). La consommation
humaine de pommes de terre est très élevée dans ces régions et a peut-être atteint le niveau de saturation,
ce qui limite la possibilité pour la consommation de croître plus vite que la population. L’augmentation de
la consommation humaine dans les régions en développement promet un regain de la production de
pommes de terre au niveau mondial.
La culture mondiale de patate douce a fléchi ces dernières années, principalement à cause d’une nette
diminution des surfaces cultivées (qui ne semble pas s’atténuer) en Chine, premier producteur mondial.
Compte tenu de la viabilité commerciale limitée des autres usages, c’est sur la consommation humaine
que repose l’essentiel du potentiel de croissance de la patate douce ainsi que d’autres racines et
tubercules moins répandus. Les préférences des consommateurs et les prix jouent par conséquent un rôle
important.

Principaux éléments des projections

La production et la consommation mondiales des racines et des tubercules devraient s’accroître d’environ
18 % au cours de la prochaine décennie. Dans les régions défavorisées, la progression pourrait être de
1.7 % par an, alors qu’un léger fléchissement annuel sera à noter dans les pays industrialisés. La surface
des terres cultivées devrait quelque peu augmenter à l’échelle mondiale – à 71 millions d’hectares –, mais
avec des différences entre les régions : alors qu’elle progressera en Afrique, elle sera en baisse en Europe
et en Amérique. La hausse de la production s’expliquera surtout par les investissements réalisés en Afrique
et en Asie pour améliorer les rendements, ainsi que par l’utilisation plus intensive des terres dans ces
régions.
D’ici à 2029, la consommation de racines alimentaires par habitant augmentera de 1.5 kg par an,
principalement sous l’influence de l’Afrique, où chaque individu pourrait consommer annuellement plus de
41 kg de racines et tubercules. L’utilisation de ces produits pour la fabrication de biocarburant devrait
doubler en dix ans (bien que partant d’une base peu élevée de 2 % des utilisations) sous l’impulsion du
secteur chinois des biocarburants. L’alimentation animale et les autres usages industriels se maintiendront
à un niveau élevé, mais croîtront plus lentement (de seulement 10 %) au cours de la décennie examinée.
Les échanges des racines et des tubercules ne représentent que 6 % environ du marché mondial, un
pourcentage qui devrait se maintenir au même niveau sur le moyen terme. Les exportations de la
Thaïlande et du Viet Nam sont en hausse et devraient se hisser à un total de 13 Mt, principalement pour
approvisionner les secteurs chinois de la fécule et des biocarburants, qui sont en pleine expansion.
Compte tenu de la substituabilité des racines et tubercules avec les céréales sur les marchés de
l’alimentation humaine et animale, leurs prix devraient suivre la même tendance, à savoir une hausse en
valeur nominale mais une baisse en valeur réelle.

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020


 247

Graphique 11.1. Les acteurs des marchés mondiaux des racines et tubercules (2029)
Production Exportations Consommation Importations

Autres- 16% Autres- 17% Autres- 13%


Autres- 24%
Indonésie- 4%
Thaïlande- 5% USA- 5% Inde- 6%
Inde- 6% Corée du Sud- 4%
Viet Nam- 19% Nigeria- 15% USA- 6%
Nigeria- 15%

Chine- 17% Chine- 21%

Chine- 66%
Thaïlande- 59%
Afr. Sub-Sah.- 41% Afr. Sub-Sah.- 40%

Note : Les chiffres indiqués correspondent aux pourcentages du total mondial correspondant.
Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l’OCDE (base de données),
http://dx.doi.org/10.1787/agr-outl-data-fr.
StatLink 2https://doi.org/10.1787/888934143109

11.2. Légumineuses

Vue d’ensemble du marché

Les légumineuses sont les graines comestibles de certaines plantes. On en compte généralement 11
types.1 Elles sont riches en protéines, fibres alimentaires, vitamines, minéraux, substances
phytochimiques et glucides complexes. Outre leurs bienfaits nutritionnels, les légumineuses permettent
aussi d’améliorer la digestion, de réduire la glycémie, d’atténuer les inflammations, d’abaisser le taux de
cholestérol et de prévenir les maladies chroniques telles que diabète, maladies cardiaques et obésité. Leur
niveau de consommation diffère cependant selon les régions en fonction des habitudes alimentaires, de
leur disponibilité et des conditions existantes.
La culture des légumineuses est une longue tradition dans presque toutes les régions du monde, et joue
depuis des siècles un rôle fondamental dans les systèmes agricoles traditionnels. Avant 2000, la
production mondiale était à l’arrêt sous l’effet de la disparition généralisée des petites exploitations dans
les pays en développement, laquelle avait entraîné le déclin de l’agriculture traditionnelle dont le système
de rotation des cultures reposait entre autres sur les légumineuses. La faible résistance aux maladies (due
à la diversification réduite des semences), l’accès limité à des variétés à haut rendement et l’absence de
soutien des pouvoirs publics à l’égard des producteurs sont d’autres facteurs ayant conduit à la stagnation
de la production de légumineuses. Lorsque la demande a commencé à augmenter au début des
années 2000, le secteur s’est redynamisé : il connaît aujourd’hui une croissance annuelle d’environ 3 % à
l’échelle mondiale, dominée par l’Asie et l’Afrique. Ensemble, ces deux régions totalisaient quelque 64 %
de la hausse de la production (+19 Mt) enregistrée au cours de la précédente décennie.
La consommation mondiale par habitant a commencé à diminuer dans les années 60 (Graphique 11.2).
La faible progression des rendements et la hausse des prix qui en a résulté ont en effet affaibli la demande.
Par ailleurs, la croissance des revenus et l’urbanisation ont conduit à une modification des préférences,
les consommateurs se tournant vers une alimentation plus riche en protéines animales, sucre et matières

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020


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grasses. Malgré cela, les légumineuses demeurent une importante source de protéines dans les pays en
développement et la consommation mondiale par habitant s’est accrue pour atteindre aujourd’hui quelque
8 kg/an. Cette progression est due principalement à la hausse des revenus dans les pays où ces produits
constituent une importante source de protéines, particulièrement en Inde où environ 30 % de la population
est végétarienne.
Les légumineuses peuvent être transformées et utilisées sous différentes formes : entières, décortiquées,
en farine et en isolats en fonction de leurs composants (protéines, amidon et fibres). La farine et les isolats
sont employés dans divers secteurs industriels comme la viande et les en-cas, la boulangerie et les
boissons, la pâte et la chapelure.

Situation actuelle du marché

L’Inde est de loin le plus gros producteur de légumineuses, avec environ 25 % de la production mondiale
au cours de la précédente décennie. Viennent ensuite le Canada (8 %) et l’Union européenne (4 %). Le
marché asiatique représente plus de la moitié de la consommation totale mais seulement quelque 40 %
de la production, ce qui en fait la principale destination des importations. Environ 20 % de la production
mondiale est exportée ; le Canada arrive nettement en tête dans le classement des exportateurs (40 %
des échanges internationaux) tandis que l’Inde est le plus gros importateur (30 % du commerce mondial).
L’Afrique a encore augmenté sa production et sa consommation au cours des dix dernières années et
demeure largement autosuffisante.
En 2019, le marché mondial des légumineuses a atteint un volume de 88 Mt, après une croissance
moyenne de 2.8 % par an au cours de la précédente décennie, tirée par l’Asie et l’Afrique. Entre 2018 et
2019, l’expansion a été particulièrement forte dans l’Union européenne (+10 %). Le commerce
international s’est monté à 17 Mt, soit 0.5 Mt de plus qu’en 2018. En raison de l’abondance de l’offre, les
prix mondiaux des légumineuses (dont la référence est le pois sec canadien) ont diminué jusqu’à
320 USD/Mt, le plus bas niveau depuis 2017.

Contexte des projections

Du fait de leurs divers bienfaits, les légumineuses sont de plus en plus utilisées dans le régime alimentaire
des consommateurs soucieux de leur santé, ce qui se traduit par la croissance du marché de ces produits
à l’échelle mondiale. L’urbanisation rapide, le changement des modes de vie et les rythmes de travail
frénétiques conduisent la population active à se tourner vers une restauration rapide bonne pour la santé.
Les légumineuses sont donc des ingrédients de plus en plus courants dans les aliments prêts à
consommer.
Alors que la population mondiale s’accroît rapidement, l’écart entre l’offre et la demande de légumineuses
se creuse davantage. Soucieux de combler cet écart, les gouvernements des pays producteurs viennent
en aide aux agriculteurs, ce qui contribue au développement du marché. Le soutien à la production de
légumineuses joue également un rôle important dans la stratégie de l’Union européenne en faveur des
protéagineux. Les légumineuses sont aussi le principal ingrédient de produits qui ont actuellement le vent
en poupe, comme par exemple la viande artificielle. Selon l’évolution future de la demande de produits de
ce type, l’importance des légumineuses dans la structure de la production agricole pourrait à l’avenir
considérablement changer.

Principaux éléments des projections

Les légumineuses devraient regagner de l’importance dans les régimes alimentaires et les systèmes
agricoles d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine, mais aussi des pays de l’Union européenne. La présente
édition des Perspectives prévoit une poursuite de la tendance mondiale et une hausse moyenne de la
PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020
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consommation humaine de légumineuses, qui s’établirait à 8.3 kg par habitant en 2029. Cette
consommation devrait se stabiliser en Amérique latine et en Afrique – à un peu plus de 11 kg/an – alors
qu’elle augmentera en Asie, passant de 7 kg à 8 kg/an au cours de la prochaine décennie.
L’offre mondiale devrait s’accroître de 16 Mt. Plus de la moitié de cette hausse sera enregistrée en Asie,
et particulièrement en Inde, où se concentrera l’essentiel de la production mondiale. L’amélioration
soutenue des rendements devrait permettre à ce pays de produire 5.8 Mt supplémentaires d’ici à 2029.
L’Inde a introduit des semences hybrides à haut rendement, encouragé la mécanisation et instauré un prix
minimum de soutien pour stabiliser les revenus des agriculteurs. Le gouvernement central et certains États
fédérés ont inclus les légumineuses dans leurs programmes d’approvisionnement, même si la couverture
géographique n’est pas la même que pour le blé et le riz.
Cette prévision d’accroissement de l’offre s’appuie sur l’hypothèse de la poursuite de l’intensification des
systèmes de production de légumineuses, d’une part grâce à la hausse des rendements et, d’autre part,
via l’utilisation plus intensive des terres. On prévoit donc que 80 % environ de la croissance de la
production pourront être attribués au premier facteur et les 20 % restants au second, surtout en Asie et en
Afrique. Sur le continent africain en particulier, la combinaison des deux facteurs pourrait générer une
augmentation de la production de quelque 0.2 Mt par an.
Selon les prévisions, la hausse de l’offre sera assurée par l’association de la culture des légumineuses
avec celle des céréales, en particulier en Asie et en Afrique, où les petits producteurs occupent une place
importante. L’amélioration prévue des rendements restera inférieure à celle des céréales et des oléagineux
car dans la plupart des pays, les légumineuses ne sont pas concernées par les initiatives de
développement de variétés à haut rendement ou d’amélioration des systèmes d’irrigation, ni par les
mesures de soutien à l’agriculture.

Graphique 11.2. Consommation humaine de légumineuses par habitant sur chaque continent
Afrique Asie Europe Amérique du Nord
kg/cap/an Océanie Amérique latine Monde
18

16

14

12

10

0
1961 1966 1971 1976 1981 1986 1991 1996 2001 2006 2011 2016 2021 2026

Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l’OCDE (base de données),
http://dx.doi.org/10.1787/agr-outl-data-fr.
StatLink 2https://doi.org/10.1787/888934143128

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020


250 

Suite à l’augmentation de la demande de légumineuses dans les régions consommatrices, les échanges
internationaux ont progressé de 11 Mt à 17 Mt au cours de la précédente décennie et devraient se
maintenir à ce niveau jusqu’en 2029. Les récents efforts accomplis par l’Inde pour atteindre
l’autosuffisance en matière de légumineuses sont le principal facteur de la réorganisation prévue du
commerce mondial de ces produits, l’Afrique devenant la première région d’importation. Après une hausse
continue de ses importations sur le court terme, l’Inde connaîtra un inversement de tendance d’ici 2025 et
une baisse de ses approvisionnements d’environ 1 Mt à l’horizon 2029.
Le Canada restera le principal exportateur de légumineuses, avec des volumes qui devraient croître de
6.5 Mt aujourd’hui à 7.5 Mt en 2029 ; il sera suivi par l’Australie avec 2 Mt d’exportations en fin de période.
Toutefois, dans la mesure où leur principal acheteur – l’Inde – ne devrait pas augmenter ses importations,
ces deux pays auront besoin de diversifier leurs marchés d’exportation.
Soutenus par la hausse de la demande, les prix mondiaux des légumineuses devraient s’accroître en
valeur nominale mais légèrement diminuer en valeur réelle au cours de la prochaine décennie.

11.3. Bananes et principaux fruits tropicaux

La banane est le produit végétal qui arrive en tête de la production agricole et du commerce au niveau
mondial. Dans un contexte de croissance démographique rapide dans les pays producteurs et de hausse
tout aussi rapide de la demande mondiale d’importations, la production de bananes et les volumes
échangés ont enregistré une progression fulgurante au cours des dernières décennies. De même, les
quantités exportées des quatre grands fruits tropicaux frais – la mangue, l’ananas, l’avocat et la papaye –
se sont accrues à une vitesse dépassant le pourcentage annuel moyen d’augmentation des échanges
internationaux de produits alimentaires, et excédant de loin le taux de croissance des exportations de
céréales, de produits d’origine animale, d’huiles végétales, de sucre et d’autres fruits et légumes. La
banane et les principaux fruits tropicaux jouent un rôle essentiel dans l’alimentation et la subsistance des
petits exploitants dans les pays de production. Pour toutes ces raisons, il est important d’évaluer le
développement potentiel futur de leur marché.
La production mondiale de bananes aurait augmenté de 69 Mt en 2000-2002 à 116 Mt en 2017-2019 (pour
un montant d’environ 31 milliards USD). La culture de la banane ayant lieu essentiellement de manière
informelle au sein de petites exploitations, ces chiffres ne sont que des estimations. Pour satisfaire une
demande croissante, les pays producteurs ont surtout misé sur l’extension de la surface récoltée. En Inde,
par exemple, cette surface a progressé de 0.47 Mha en 2000 à 0.87 Mha en 2018. La hausse de la
productivité des exploitations – grâce à l’amélioration des systèmes d’irrigation mais aussi à une utilisation
nettement accrue d’engrais et de pesticides – a également contribué à l’augmentation de la production,
elle-même stimulée principalement par l’accroissement des besoins lié à la croissance démographique
dans les pays producteurs. L’offre a donc surtout augmenté dans les principaux pays producteurs – qui
sont aussi de gros consommateurs –, particulièrement en Inde et en Chine, mais aussi au Brésil et aux
Philippines. Par ailleurs, la hausse des revenus et une plus grande sensibilisation à la santé dans les pays
d’importation ont suscité un accroissement de la demande ; c’est le cas par exemple dans l’Union
européenne et la Fédération de Russie, où la consommation de bananes a considérablement progressé.
Dans de nombreuses régions de production, la consommation par habitant de tous les types de bananes
dépasse largement 100 kg par an. Les données disponibles indiquent en outre que dans les zones rurales
des pays producteurs, la banane représente jusqu’à 25 % de l’apport calorique journalier. Plus de
1 000 variétés de bananes seraient produites et consommées localement dans le monde. En Afrique, qui
se classe au troisième rang mondial de la production, 70 à 80 % des bananes sont des variétés locales,
généralement à cuire, qui contribuent pour une part importante à la sécurité alimentaire de la région.
Toutefois, compte tenu du caractère informel de la production et du commerce de ces produits dans la

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020


 251

plupart des régions de consommation, il existe très peu de données et d’informations sur les variétés en
question. La banane la plus commercialisée est la Cavendish, dont on estime qu’elle représente 40 à 50 %
de la production mondiale et la quasi-totalité des échanges. Cette variété permet de gros rendements à
l’hectare et sa courte tige la protège contre les aléas climatiques comme les tempêtes. De plus, ses
plantations peuvent récupérer rapidement après des catastrophes naturelles car la durée de maturation
du fruit est courte (environ neuf mois).
D’après les chiffres de 2017, les exportations mondiales de bananes s’élèvent à quelque 12 milliards USD
par an. Cependant, il est important de noter que seuls 15 % environ de la production mondiale sont
exportés. Dans les pays exportateurs, qui sont majoritairement des pays à faible revenu, les recettes
provenant de la production et du commerce de bananes peuvent représenter une part importante du PIB
de l’agriculture. En 2018, par exemple, les exportations de bananes ont généré 30 % des recettes à
l’exportation de l’agriculture en Équateur, et 15 % au Guatemala.
S’agissant des fruits tropicaux, leur production mondiale suit une ascension régulière depuis la précédente
décennie. La quasi-totalité (99 %) de ces fruits sont produits dans des pays à faible revenu, la plupart du
temps dans le cadre d’une agriculture de subsistance (par opposition à une agriculture commerciale) par
des petits exploitants qui possèdent – ou ont accès à – moins de 5 hectares de terres en général. Les
fruits tropicaux contribuent donc directement et de façon importante à la sécurité alimentaire et à
l’alimentation de la population dans la plupart des zones de production. La croissance de la production
mondiale pendant la période examinée devrait surtout être favorisée par l’extension des surfaces, elle-
même encouragée par une rentabilité à l’hectare plus élevée que pour d’autres cultures. Compte tenu de
la hausse des revenus dans les principales régions de production et d’importation, la place des fruits
tropicaux dans l’alimentation a beaucoup progressé en dix ans, comme en témoigne l’augmentation de la
consommation mondiale par habitant des quatre plus importants. Cela dit, ces fruits étant hautement
périssables – en particulier ceux qui sont récoltés à maturité –, seule une petite fraction de la production
totale est commercialisée sur les marchés nationaux, et une fraction encore plus faible sur les marchés
internationaux. Les fruits tropicaux non transformés – frais ou séchés – occupent une position de niche
relative dans les échanges agricoles mondiaux, et le niveau élevé de leur valeur unitaire moyenne à
l’exportation (plus de 1 000 USD/tonne) en fait le troisième groupe de fruits le plus lucratif à l’échelle
mondiale, derrière les bananes et les pommes. Le commerce de fruits tropicaux a donc la capacité de
générer d’importantes recettes à l’exportation dans les pays producteurs. La hausse des revenus et la
modification des préférences des consommateurs sur les marchés des économies émergentes et à haut
revenu seront les principaux facteurs qui favoriseront la croissance des échanges, en plus des
améliorations des transports et de la gestion de la chaîne d’approvisionnement. Sur la base de ces
hypothèses, les fruits tropicaux devraient rester l’un des secteurs agricoles connaissant la croissance la
plus rapide.

Bananes

Situation actuelle du marché

Les exportations mondiales de bananes, à l’exception de la banane plantain, auraient atteint un nouveau
record de 20.2 Mt en 2019, en hausse de 5 % par rapport à 2018. Les données des neuf premiers mois
de l’année montrent qu’une fois de plus, cela est dû principalement à la forte progression de l’offre en
Équateur et aux Philippines, qui sont les deux principaux exportateurs. D’un autre côté, les aléas
climatiques attribués au phénomène météorologique d’El Niño ont continué à affecter les expéditions de
plusieurs grands fournisseurs, en premier lieu le Costa Rica et la République dominicaine et, dans une
moindre mesure, la Colombie. Le volume net des importations mondiales de bananes aurait atteint 18.9 Mt
en 2019, ce qui représente une hausse de 3 % par rapport à 2018. Les données préliminaires font
apparaître une contraction des achats de respectivement 1 % et 4 % par les deux plus gros importateurs

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020


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nets que sont l’Union européenne et les États-Unis. La supériorité de l’offre par rapport à la demande a
continué à pousser les prix à la baisse sur ces deux marchés en 2019, en particulier durant les mois d’été
où la concurrence des fruits de saison a été forte. En Chine, en revanche, les importations se sont accrues
de 36 % par rapport à 2018, pour s’établir à 2.2 Mt. La demande chinoise d’importations de bananes a été
portée par les interruptions de la production nationale causées par les conditions météorologiques et les
maladies, ainsi que par l’augmentation rapide des revenus et les changements qu’elle a entraînés dans
les préférences des consommateurs. Les quantités importées par la Chine ont donc atteint environ 12 %
du volume net des importations mondiales, ce qui place le pays au troisième rang mondial des plus gros
importateurs de bananes, jusqu’ici occupé par la Fédération de Russie.

Principaux éléments des projections

En supposant des conditions météorologiques moyennes et l’absence de nouveaux foyers de maladies


végétales, la production mondiale de bananes devrait croître de 1.5 % par an et se monter à 132.6 Mt en
2029. Une saturation de la demande est attendue dans la plupart des régions, principalement sous
l’influence de la croissance démographique. En revanche, dans certaines économies émergentes – en
Inde et en Chine, surtout –, la hausse rapide des revenus devrait favoriser la modification de la sensibilité
à la santé et à l’alimentation et entraîner une augmentation de la demande supérieure à la croissance
démographique. Par voie de conséquence, c’est en Asie que se concentrera l’essentiel de la production
mondiale, avec 51.8 % du volume total. L’Inde, en particulier, devrait produire 35.5 Mt de bananes en 2029
et en consommer 23.5 kg par habitant. Selon les prévisions, la production dans la principale région
d’exportation – l’Amérique latine et les Caraïbes – atteindra 34.8 Mt sous l’influence de l’accroissement de
la demande sur les principaux marchés d’importation, en particulier dans l’Union européenne, aux
États-Unis et dans la Fédération de Russie. Les pays d’Amérique latine et des Caraïbes qui exportent le
plus (Équateur, Guatemala, Colombie et Costa Rica) devraient bénéficier de cette hausse de la demande
d’importations, en supposant que la production puisse s’accroître sans subir les effets néfastes des
phénomènes météorologiques ou des maladies. Aux Philippines, les exportations devraient être stimulées
par la demande d’importations naissante de la Chine – où l’on prévoit une augmentation de la
consommation par habitant de 1.1 % par an – et par la demande soutenue portée par la hausse des
revenus au Japon, qui est la principale destination des bananes des Philippines. Du côté de l’offre, la
gestion efficace des maladies ainsi que les vastes investissements dans l’amélioration des rendements et
l’extension des surfaces devraient permettre à ce pays d’accroître ses exportations. On estime donc que
la part des Philippines dans les exportations mondiales de bananes passera de 15.6 % pendant la période
de référence à 18.6 % en 2029, ce qui permettra à ce pays de conserver sa deuxième place dans le
classement mondial des exportateurs, derrière l’Équateur. S’agissant des importateurs, c’est dans la
Fédération de Russie que la hausse de la consommation par habitant devrait être la plus forte, de 10.7 kg
pendant la période de référence à 12.8 kg en 2029, en supposant que les évolutions sur le plan
macroéconomique soient favorables. Cette situation devrait entraîner une augmentation des exportations
de l’Équateur, qui est aujourd’hui le principal fournisseur de bananes du pays. Aidé par ses
investissements dans l’amélioration des rendements, l’Équateur devrait progresser d’un point de
pourcentage dans le total des exportations mondiales, pour atteindre 35 % en 2029 (avec 8 Mt).

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020


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Graphique 11.3. Perspectives mondiales de la banane


Consommation de bananes dans certains pays Exportations de bananes par les cinq principaux exportateurs

2007-09 2017-19 2029 Équateur Philippines Guatemala


Costa Rica Colombie
kg/pers Mt
25 9
8
20 7
6
15
5
4
10
3

5 2
1
0 0

Source : FAO (2020).


StatLink 2https://doi.org/10.1787/888934143147

Mangue, mangoustan et goyave

Situation actuelle du marché

Selon les estimations, les exportations mondiales de mangues, mangoustans et goyaves frais 2 ont atteint
2 Mt en 2019, soit une hausse de 23 % par rapport à l’année précédente. Ces produits sont donc, parmi
les principaux fruits tropicaux, ceux qui ont connu la croissance la plus rapide cette année-là. La principale
explication est la progression de presque 90 % des exportations de la Thaïlande, qui se seraient élevées
à 0.48 Mt en 2019. Ce pays a en effet bénéficié d’une hausse exceptionnellement rapide de la demande
de mangoustan de la Chine, dont les importations auraient bondi de 265 % en glissement annuel entre
janvier et octobre 2019, pour s’établir à 0,29 Mt. L’augmentation des revenus et l’évolution des préférences
des consommateurs chinois sont sans doute les principales raisons de cette explosion, le mangoustan
étant particulièrement recherché pour ses bienfaits supposés pour la santé. Avec une valeur unitaire
moyenne de 1 300 USD la tonne dans le cadre des exportations qui ont eu lieu entre la Thaïlande et la
Chine au cours des dix premiers mois de 2019, le mangoustan figure parmi les fruits tropicaux échangés
les plus lucratifs.

Principaux éléments des projections

La production mondiale de mangues, mangoustans et goyaves devrait se monter à 72.8 Mt d’ici à 2029,
progressant de 2.9 % par an au cours de la prochaine décennie. On prévoit que l’Asie, d’où proviennent
la mangue et le mangoustan, représentera 71 % de la production mondiale en 2029. Sur ce continent, la
consommation par habitant devrait s’élever à 12.1 kg en moyenne en 2029, contre 9.8 kg pendant la
période de référence. Les principales explications seront l’augmentation des revenus et les changements
de préférences alimentaires qui y seront associés dans les deux plus gros pays consommateurs, l’Inde et
la Chine. Ces deux pays devraient enregistrer des hausses de la consommation par habitant de 2 à 3 %
par an au cours de la période de projection, pour s’établir à respectivement 17.6 kg et 4.3 kg en 2029. La
production de mangue en Inde est destinée en grande partie aux marchés informels locaux et devrait
s’élever à 26.7 Mt en 2029, soit 36.6 % de la production mondiale. En Chine, où la production intérieure
PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020
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de mangue est relativement faible (5.8 Mt en 2029 selon les prévisions), on s’attend à une croissance des
importations de 5.1 % par an. Cela sera surtout dû à la forte hausse de la demande intérieure de
mangoustan, qui devrait être satisfaite majoritairement par l’accroissement des importations en
provenance de Thaïlande, qui en est le plus gros exportateur. Le Mexique, qui est le principal fournisseur
de mangues à l’échelle mondiale, devrait bénéficier de l’essor de la demande des importations sur son
marché le plus important – les États-Unis – et enregistrer une croissance de 4 % par an au cours de la
période de projection jusqu’à représenter 25.7 % des exportations mondiales en 2029.

Graphique 11.4. Consommation mondiale des principaux fruits tropicaux

2007-09 2017-2019 2029

kg/personne/an
9

0
Mangue, mangoustan et goyave Ananas Avocat Papaye

Source : FAO (2020).


StatLink 2https://doi.org/10.1787/888934143166

Ananas

Situation actuelle du marché

L’abondance de l’offre a entraîné une hausse des exportations mondiales d’ananas frais estimée à 5 %
(soit 3.2 Mt) en 2019. Cette progression est due principalement à l’augmentation de 50 % des ventes
effectuées par les Philippines, qui est le deuxième plus gros exportateur mondial. Après des
investissements substantiels dans l’extension des surfaces et l’amélioration de la productivité, les
exportations de ce pays ont atteint quelque 0.67 Mt en 2019, soit environ 21 % du total mondial. D’après
les données disponibles – jusqu’en septembre 2019 –, les exportations des Philippines ont été favorisées
non seulement par une offre élevée, mais aussi par une forte hausse de la demande d’importations de la
Chine qui, à 0.17 Mt entre janvier et septembre 2019, se montait à 122 % sur l’année. Les ananas
philippins, de la variété MD2, sont bien accueillis sur le marché chinois en raison de leur forte teneur en
sucre et du fait qu’ils sont disponibles toute l’année, alors que ceux produits en Chine ne le sont que
pendant la période de la récolte, de mars à mai. S’agissant du Costa Rica, le plus gros producteur et
exportateur mondial d’ananas, ses exportations ont subi les contrecoups d’une pluviométrie excessive tout
au long de l’année, ainsi que des tempêtes tropicales destructrices survenues à l’automne 2019. Elles
devraient globalement baisser d’environ 8 %, de 2.1 Mt en 2018 à un peu moins de 2 Mt en 2019.

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020


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Principaux éléments des projections

Compte tenu de l’extension de la surface récoltée de 2 %, la production mondiale d’ananas devrait


s’accroître de 2.3 % par an pour s’établir à 33 Mt en 2029. Par rapport aux autres grands fruits tropicaux,
l’ananas est le mieux réparti géographiquement, aucun pays ne représentant plus de 12 % de la production
mondiale. L’Asie devrait conserver le haut du podium en matière de volume de production et concentrer
41 % du total mondial, avec une offre importante aux Philippines, en Thaïlande, en Inde, en Indonésie et
en Chine. Les Philippines sont le seul pays à exporter une partie de sa production (environ 16 %) ; ailleurs
en Asie, la production sert principalement à satisfaire la demande intérieure et devrait augmenter sous
l’effet de la croissance démographique et des revenus. De même, en Amérique latine et dans les Caraïbes,
la production d’ananas – qui arrive au deuxième rang mondial avec 36 % – sera en grande partie
conditionnée par l’évolution des besoins de la population, qui s’accroît et devient de plus en plus aisée.
Les exportations mondiales d’ananas devraient progresser de 1.5 % par an et atteindre 3.6 Mt en 2029,
principalement sous l’effet de la demande d’importations des États-Unis. Avec des quantités importées
estimées à 1.3 Mt en 2029 – soit 35 % du total mondial –, ce pays restera le plus gros importateur devant
l’Union européenne (qui représentera 28 % des importations totales). Sur ces deux marchés clés, la
demande d’ananas devrait bénéficier de prix unitaires peu élevés.

Avocat

Situation actuelle du marché

Selon les estimations, les exportations mondiales d’avocat se monteront à quelque 2.3 Mt en 2019, en
hausse de 7 % par rapport à 2018. La forte demande mondiale et le niveau élevé des prix unitaires à
l’exportation restent les principaux moteurs de cette hausse, qui favorise des investissements substantiels
dans l’extension des surfaces cultivées, que ce soit dans les zones de production émergentes ou bien
établies. Cela dit, les baisses de production liées aux conditions météorologiques dans un certain nombre
de pays (plus particulièrement au Pérou et en Afrique du Sud) ont nui au potentiel de développement du
marché, qui a été nettement plus faible que pendant la période 2014-2018. Le Mexique, principal
exportateur, a vu sa part dans les exportations mondiales atteindre 58 % en 2019 sous l’effet de l’extension
des surfaces, de conditions météorologiques favorables et de l’amélioration des rendements.

Principaux éléments des projections

Parmi le groupe de fruits tropicaux examinés, l’avocat est celui qui présente le niveau de production le
plus faible, mais aussi celui qui connaît la croissance la plus rapide depuis quelques années, sous
l’impulsion de l’augmentation tout aussi rapide de la demande d’importations. La production devrait
légèrement dépasser 11 Mt en 2029, soit plus de deux fois et demi son niveau de 2009. La production
d’avocat a lieu dans un petit nombre de régions et de pays, les dix premiers du classement représentant
plus de 80 % de la production mondiale. L’Amérique latine et les Caraïbes, en particulier, concentrent
quelque 70 % de cette production. En réponse à la hausse rapide de la demande mondiale, le Mexique –
qui est le plus gros producteur et exportateur au monde – devrait accroître son offre de 4.9 % par an au
cours des dix prochaines années. Par voie de conséquence, et malgré la concurrence croissante de
nouveaux exportateurs, le pays verra sa part dans les exportations mondiales passer à 67.6 % en 2029.
Les États-Unis et l’Union européenne, où l’intérêt pour l’avocat provient de ses bienfaits supposés pour la
santé, devraient se maintenir à la tête des importations mondiales, respectivement à hauteur de 50.5 % et
28.7 % en 2029.

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Papaye

Situation actuelle du marché

Selon les estimations, les exportations mondiales de papaye se sont accrues de 8 % en 2019 pour s’établir
à quelque 0.31 Mt, signe d’une reprise après les baisses enregistrées en 2017 et 2018 à cause des
conditions météorologiques. En tant que premier fournisseur mondial de papayes, le Mexique aurait accru
ses expéditions de 7 % en 2019, pour un total d’environ 0.17 Mt destiné à 99 % aux États-Unis. Malgré le
redémarrage de la production et la hausse des exportations au cours de cette période, les exportations
mexicaines ont encore subi les effets d’une nouvelle contamination de la production à plusieurs souches
de Salmonelle, une bactérie qui avait frappé pour la première fois en août 2017.

Principaux éléments des projections

La production mondiale de papaye devrait progresser de 2.1 % par an et atteindre 16.6 Mt en 2029. La
plus forte hausse est attendue en Asie, qui est la première région de production au niveau mondial. Sa
part dans la production globale devrait ainsi passer de 59 % pendant la période de référence à 61 % en
2029. L’Inde, premier pays producteur au monde, verra sa production augmenter de 2.4 % par an jusqu’à
représenter 48 % de l’offre mondiale d’ici à 2029. La croissance de la population et des revenus seront les
principaux facteurs de cette hausse, la consommation intérieure de papayes s’élevant à 5.5 kg par habitant
en 2029, contre 4.4 kg pendant la période de référence. Les exportations mondiales seront en grande
partie stimulées par l’augmentation de la production au Mexique – le plus gros exportateur mondial – et
par celle de la demande des principaux importateurs, les États-Unis et l’Union européenne. Il existe
toutefois un obstacle majeur au développement du commerce international de la papaye, à savoir sa
grande périssabilité et sa fragilité dans les transports, qui rendent son expédition vers des destinations
lointaines compliquée. Les innovations dans la chaîne du froid, l’emballage et le transport pourraient
toutefois faciliter sa distribution à plus grande échelle, d’autant que la demande de fruits tropicaux est en
hausse sur les marchés d’importation.

Incertitudes

Les marchés de la banane et des principaux fruits tropicaux subissent les effets de la pandémie de COVID-
19. Le commerce des produits périssables est davantage exposé au risque de perturbations que celui
d’autres produits agricoles. Du fait de la valeur qu’ils représentent et de la distance entre les régions de
production et de consommation, une partie des fruits tropicaux est transportée par avion, or les liaisons
aériennes sont particulièrement perturbées du fait de la pandémie. L’impact risque d’être considérable
pour les producteurs de ces fruits qui, étant périssables, ont besoin d’être acheminés rapidement par
avion. Sur le moyen terme, l’impact est encore plus incertain car il dépend de la trajectoire de la reprise
après la pandémie. Les projections des échanges de produits tropicaux et de bananes seront variables
selon les différentes hypothèses de croissance économique.
Compte tenu de la périssabilité des fruits tropicaux lors des phases de production, de commercialisation
et de distribution, les défis environnementaux et le manque d’infrastructure continuent de représenter des
menaces pour la production et l’approvisionnement des marchés internationaux. La difficulté est d’autant
plus grande que la grande majorité des fruits tropicaux sont produits dans un cadre informel et dans des
zones reculées, que leur culture dépend beaucoup des précipitations, est exposée aux effets néfastes des
phénomènes météorologiques de plus en plus imprévisibles et est éloignée des grands axes de transport.
Les présentes projections s’appuient sur des conditions météorologiques moyennes et ne tiennent pas
compte des impacts éventuels du changement climatique, des maladies végétales connues ou en train
d’apparaître, ou des événements météorologiques comme le phénomène d’El Niño qui perturbe
régulièrement la production en Amérique latine. Toutefois, les effets du changement climatique sur le
PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020
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secteur mondial des fruits tropicaux, l’évolution des rendements effectifs et probables, ainsi que l’impact
des phénomènes météorologiques extrêmes – de plus en plus fréquents – sur la production et le
commerce pourraient être évalués en modifiant les paramètres de modélisation correspondants.
La maladie de la fusariose qui, depuis la fin du XIXe siècle, frappe durement les bananeraies dans
plusieurs régions de production, reste un problème grave pour la filière mondiale de la banane. La souche
de la maladie qui se propage actuellement (appelée race tropicale 4, ou TR4) présente des risques
particulièrement élevés pour l'approvisionnement mondial de bananes, car elle peut toucher une variété
beaucoup plus grande de cultivars de bananes et de bananes plantains que les autres souches, et parce
qu’il n’existe actuellement aucun fongicide ou méthode d’éradication efficace. Selon les informations
officielles, la TR4 est actuellement confirmée dans 17 pays, principalement en Asie du Sud et du Sud-Est,
mais aussi au Moyen-Orient et en Amérique latine, où un premier cas a été détecté en Colombie en
août 2019. Une évaluation récente de l’impact économique potentiel de la TR4 sur la production et le
commerce de bananes au niveau mondial a montré que la propagation de la maladie entraînerait
notamment une perte considérable de revenus et d’emplois dans le secteur bananier des pays concernés,
ainsi qu’une hausse importante des prix au consommateur dans les pays importateurs, ces impacts
atteignant des degrés variables selon la propagation effective 3.

Notes

1
Les différents types de légumineuses sont les suivants : haricots secs, fèves sèches, pois secs, pois chiches, niébés,
pois d’Angole, lentilles, pois bambara, vesces, lupins et légumineuses secondaires (non classifiées séparément).

2 Les systèmes de classification internationale des produits au regard de la production et des échanges n’obligent pas
les pays à enregistrer ces fruits séparément, raison pour laquelle les données officielles sont rares. On estime qu’en
moyenne, la mangue représente environ 75 % du total de la production, la goyave 15 % et le mangoustan les 10 %
restants.

3 Une autre simulation a été réalisée plus récemment pour évaluer l’impact économique potentiel de la race tropicale 4
de la fusariose sur la production et le commerce de bananes au niveau mondial. Les résultats ont été publiés dans le
numéro de novembre 2019 de la publication semestrielle Perspectives de l’alimentation de la FAO
(http://www.fao.org/3/ca6911en/CA6911EN_TR4FR.pdf).

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Annexe A. Glossaire

Accès aux marchés Régi par les dispositions de l’Accord sur l'agriculture issu du cycle d'Uruguay concernant
les concessions contenues dans les Listes nationales, c’est-à-dire les consolidations et les
réductions des droits de douane, ainsi que d’autres engagements en matière d'accès aux
marchés.
Accord de libre-échange nord-américain Accord trilatéral sur les échanges, échanges agricoles compris, conclu entre le Canada,
(ALENA) les États-Unis et le Mexique, visant à éliminer progressivement les droits de douane et à
revoir les autres règles commerciales entre les trois pays sur une période de 15 ans.
Signé en décembre 1992, il est entré en vigueur le 1er janvier 1994. En 2018, le Canada,
les États-Unis et le Mexique ont signé un nouvel accord (l’ACEUM) qui devrait entrer en
vigueur le 1er juillet 2020 et remplacer l'ALENA
Accord de partenariat transpacifique global Le PTPGP est un accord commercial entre l’Australie, Brunei, le Canada, le Chili, le
et progressiste (PTPGP) Japon, la Malaisie, le Mexique, la Nouvelle-Zélande, le Pérou, Singapour et le Viet Nam. Il
a été signé en mars 2018 et est entré en vigueur dans les six premiers pays en décembre
2018.
Accord économique et commercial global L’AECG est un accord commercial entre l’Union européenne et le Canada. Signé en
(AECG) octobre 2016, il est entré en application provisoirement en avril 2017. Sa ratification et son
entrée en vigueur pleines et entières sont en cours.
Accord sur l'agriculture issu du cycle « Accord sur l’agriculture » contenu dans l’Acte final reprenant les résultats des
d'Uruguay (AACU) négociations commerciales multilatérales du cycle d’Uruguay. Ce texte comprend des
engagements en matière d’accès aux marchés, de soutien interne et de subventions à
l’exportation, ainsi que des dispositions générales concernant le suivi de sa mise en
œuvre et la poursuite du processus. En outre, chaque pays a une Liste nationale qui fait
partie intégrante de ses engagements dans le cadre de l’AACU. Un accord distinct, intitulé
« Accord sur l’application des mesures sanitaires et phytosanitaires » (Accord SPS), vise
à établir un cadre multilatéral de règles et de disciplines pour orienter l’adoption,
l’élaboration et l’application des mesures sanitaires et phytosanitaires afin de minimiser
leurs effets négatifs sur le commerce.
Autres céréales secondaires Catégorie comprenant l’orge, l’avoine, le sorgho et d’autres céréales secondaires dans
tous les pays sauf l’Australie, où elle englobe aussi le triticale, les États membres de
l’Union européenne, où le seigle et les céréales mélangées sont compris.
Autres oléagineux Catégorie comprenant les graines de colza (canola), de tournesol et d’arachides
(cacahuètes).
Base tel quel Poids du sucre indépendamment de sa teneur en saccharose (mesuré par polarisation).
Biomasse Toute matière végétale utilisée directement comme combustible ou transformée avant
combustion. Elle comprend le bois, les déchets végétaux (déchets de bois et résidus de
récoltes), les matières/déchets d’origine animale et les déchets industriels et urbains
servant de matières premières pour obtenir des produits biosourcés. Dans les
Perspectives, elle n’englobe pas les produits agricoles utilisés pour produire des
biocarburants (huiles végétales, sucre et céréales, par exemple).
Biocarburants Au sens large, les biocombustibles comprennent tous les combustibles solides, liquides ou
gazeux produits à partir de la biomasse. Dans un sens plus étroit, les biocarburants
désignent les produits qui remplacent les carburants à base de pétrole dans le transport
routier : le bioéthanol tiré de plantes sucrières, de céréales et de plantes amylacées, qui
peut être utilisé comme additif à l’essence, en mélange avec elle ou à sa place ; et le
biodiesel, tiré principalement d’huiles végétales, mais aussi d’huiles usagées ou de
graisses animales.
BRICS Acronyme désignant les économies émergentes suivantes : Brésil, Fédération de Russie,
Inde, Chine et Afrique du Sud.

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Campagne Pour la plupart des produits végétaux, le début de la campagne internationale coïncide
avec la récolte dans les principales régions de production.
• Blé : 1er juin
• Coton : 1er août
• Céréales secondaires : 1er septembre
• Sucre, soja, autres oléagineux, tourteaux protéiques, huiles végétales : 1er octobre.
• Viande, Nouvelle-Zélande : année se terminant en septembre
• Viande, Australie : année se terminant en juin
Dans le cas de ces produits, lorsque le texte mentionne la campagne 2019, il faut
comprendre la campagne 2019/20. Pour tous les autres produits, la campagne coïncide
avec l’année civile.
Céréales Catégorie comprenant le blé, le maïs, les autres céréales secondaires et le riz.
Contingent tarifaire Régime d’importation prévu par l’Accord sur l’agriculture issu du cycle d'Uruguay. Certains
pays se sont engagés à assurer des possibilités minimales d’accès à des produits
précédemment visés par des obstacles non tarifaires. Dans ce cadre, un contingent et un
droit de douane à deux niveaux sont instaurés pour les produits concernés. Le droit le plus
bas (taux contingentaire) est appliqué aux importations dans la limite du contingent et le
droit le plus élevé (taux hors contingent) est perçu sur les importations en sus du
contingent.
COVID-19 La COVID-19 est la maladie infectieuse causée par le coronavirus le plus récemment
découvert. Ce nouveau virus et cette nouvelle maladie étaient inconnus avant le début de
l'épidémie à Wuhan (Chine) en décembre 2019. COVID-19 est aujourd'hui une pandémie
qui touche de nombreux pays dans le monde.
Directive sur les énergies renouvelables Directive de l’UE qui fixe à 20 % la part que devront représenter les énergies
renouvelables dans la palette énergétique de tous les États membres en 2020, et en
particulier à 10 % leur part dans la consommation d’énergie destinée aux transports.
El Niño El Niño désigne ici un ensemble de phénomènes climatiques océaniques quasi-
périodiques englobant La Niña et l’oscillation australe, qui se caractérisent par des
anomalies de la température à la surface de l’eau sur la façade occidentale de l’Amérique
latine (surtout au Pérou) – réchauffement et refroidissement respectivement appelés
El Niño et La Niña – et par des variations de la pression atmosphérique dans la zone
tropicale du Pacifique Ouest (oscillation australe), souvent aux alentours de Noël.
Le réchauffement anormal des eaux océaniques va de pair avec un bouleversement
complet de l’abondance et de la répartition des espèces, une augmentation des
précipitations et des inondations locales, auxquels s’ajoute la mortalité massive des
poissons et de leurs prédateurs (oiseaux compris).
Estimation du soutien aux producteurs (ESP) Indicateur de la valeur monétaire annuelle des transferts bruts des consommateurs et des
contribuables aux producteurs agricoles, au départ de l’exploitation, découlant des
politiques de soutien à l’agriculture, quels que soient leur nature, leurs objectifs ou leurs
incidences sur la production ou le revenu agricole. L’ESP mesure le soutien découlant des
politiques en faveur de l’agriculture par rapport à la situation qui prévaudrait en l’absence
de ces dernières, c’est-à-dire lorsque les producteurs sont soumis uniquement aux
politiques nationales de portée générale (politiques économique, sociale,
environnementale, fiscale, etc.). Elle est brute en ce sens qu’aucun des coûts associés à
ces politiques et supportés individuellement par les producteurs n’est déduit. Elle fait en
outre référence au soutien nominal, ce qui signifie que la majoration des coûts liée aux
droits perçus sur les importations d’intrants n’est pas déduite. Cet indicateur est toutefois
mesuré déduction faite des contributions des producteurs au financement des dispositions
(prélèvements à la production, par exemple) donnant lieu à un transfert donné en leur
faveur (voir http://www.oecd.org/fr/agriculture/sujets/suivi-et-evaluation-des-politiques-
agricoles/).
Éthanol Biocarburant qui peut être utilisé comme carburant de substitution (éthanol hydraté) ou
mélangé à de l’essence (éthanol anhydre), et produit à partir de matières premières
agricoles comme la canne à sucre et le maïs. L’alcool anhydre ne contient pas d’eau et il
est pur à 99 % au minimum. L’alcool hydraté contient de l’eau et, en général, il est pur à
96 %. Au Brésil, cet éthanol est utilisé en remplacement de l’alcool carburant dans les
véhicules polycarburant.
G20 Le G20 est un forum international qui réunit 19 pays et l’Union européenne, soit les
principales économies développées et émergentes du monde. Ensemble, les membres du
G20 représentent 85 % du PIB mondial, 75 % des échanges internationaux et deux tiers
de la population mondiale. Composé à l’origine de ministres des finances et de
gouverneurs de banque centrale, le G20 fonctionne aujourd’hui comme un forum élargi où
l’on débat des grands problèmes mondiaux.

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Gasohol Mélange d’essence et d’éthanol anhydre.


Huiles végétales Huiles de colza (canola), de soja, de tournesol, de coprah/coco, de coton, de palmiste,
d’arachide et de palme.
Influenza aviaire L’influenza aviaire est une infection virale très contagieuse qui peut atteindre toutes les
espèces d’oiseaux et peut se manifester de différentes façons selon, notamment, la
capacité du virus à provoquer une maladie (pathogénécité) chez l’espèce touchée (pour
plus d’informations à ce sujet, voir :http://www.oie.int/doc/ged/D13947.pdf) )
Isoglucose Édulcorant liquide fabriqué à partir du glucose présent dans l’amidon, par l’action de la
glucose-isomérase sur le dextrose. Ce procédé d’isomération permet d’obtenir des
mélanges de glucose et de fructose contenant jusqu’à 42 % de fructose. D’autres
opérations peuvent porter la teneur en fructose à 55 %. L'isoglucose à 42 % de fructose
possède un pouvoir sucrant qui équivaut à celui du saccharose.
Loi agricole (Farm Bill) Aux États-Unis, la loi agricole est le principal instrument de la politique agricole et
alimentaire du pouvoir fédéral.
Loi sur l’indépendance et sécurité Cette loi adoptée en décembre 2007 aux États-Unis vise à renforcer la sécurité
énergétique (EISA) 2007 énergétique du pays en réduisant sa dépendance à l’égard du pétrole importé, à faire des
économies d’énergie, à accroître l’efficacité énergétique, à développer la production
d’énergie renouvelable et à améliorer la qualité de l’air pour les générations futures.
Marché atlantique de la viande Le marché dit « de l'Atlantique » comprend les pays qui produisent et échangent des
bovine/porcine animaux d’élevage (bovins et porcins), et qui sont indemnes de fièvre aphteuse avec
vaccination ou qui contiennent des zones indemnes. Ces pays sont situés en partie sur le
bassin Atlantique et échangent en général des bovins nourris à l'herbe et des porcins
engraissés aux céréales. Voir également Marché pacifique de la viande bovine/porcine
Marché pacifique de la viande bovine/porcine Le marché de la viande dit « du Pacifique » se compose de pays ou de parties de pays qui
produisent et échangent des animaux d’élevage, et qui sont reconnus par l’OIE comme
indemnes de fièvre aphteuse sans vaccination conformément à des règles strictes
(www.oie.int/en/animal-health-in-the-world/official-disease-status/fmd/). Il comprend, entre
autres, l'Australie, la Nouvelle-Zélande, le Japon, la Corée, l’Amérique du Nord et
l'immense majorité de l'Europe occidentale. L’appellation « du Pacifique » tient au fait que
la plupart d'entre eux sont baignés par cet océan. Voir également Marché atlantique de la
viande bovine/porcine.
Norme sur les carburants renouvelables Prévue aux États-Unis pour le secteur des transports par la loi sur l’indépendance et la
(RFS et RFS2) sécurité énergétiques (EISA), la norme sur les carburants renouvelables (RSF) fait l’objet
d’un programme dont la nouvelle mouture, RFS2, s’applique depuis 2010.
Organisation mondiale du commerce (OMC) Créée en 1995 à l’issue des négociations du cycle d’Uruguay, elle établit les règles du
commerce mondial, sert de cadre à la négociation d’accords commerciaux et dispose d’un
mécanisme de règlement des différends entre ses membres.
Paiement découplé Paiement budgétaire versé aux producteurs remplissant les conditions requises, sans lien
avec la production de certains produits ou le nombre d’animaux, ni avec l'utilisation de
facteurs de production particuliers.
Paiement direct Paiement versé directement par les pouvoirs publics aux producteurs.
Parité de pouvoir d’achat (PPA) Taux de conversion monétaire qui permet de neutraliser les différences de prix entre pays.
Les parités de pouvoir d’achat (PPA) indiquent combien d'unités de la monnaie nationale
sont nécessaires pour se procurer ce qui pourrait être acheté avec un dollar des États-
Unis (USD).
Pêche Activités consistant à prélever dans les eaux maritimes, côtières ou intérieures, des
organismes aquatiques sauvages, notamment des poissons, des mollusques et des
crustacés, mais aussi des végétaux, pour la consommation humaine ou à d'autres fins,
moyennant leur capture, leur collecte ou leur ramassage à la main ou, plus souvent, à
l’aide de divers types d’engins, tels que les filets, les lignes et les pièges fixes. La
production est mesurée en captures nominales (poids vif) de poissons, crustacés,
mollusques et autres animaux et plantes aquatiques, tués, capturés, piégés ou ramassés
à des fins commerciales, industrielles, récréatives et de subsistance. Il convient de noter
que dans ces Perspectives, les données concernant les plantes ne sont pas prises en
compte.
Peste porcine africaine (PPA) La peste porcine africaine est une maladie hémorragique très contagieuse qui touche les
porcs, les phacochères et les sangliers d’Europe et d’Amérique. Elle ne constitue pas une
menace pour la santé de l’homme. L’agent pathogène responsable de la peste porcine
africaine est un virus à ADN de la famille des Asfarviridés.
(pour plus d’informations à ce sujet, voir : http://www.oie.int/doc/ged/D13955.pdf).

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Poids vif Poids des viandes, poissons, coquillages et crustacés au moment de la capture ou de la
récolte. Dans le cas des produits halieutiques et aquacoles, le poids vif est calculé à partir
de facteurs de conversion, compte tenu par ailleurs des taux observés dans les pays pour
chaque type de transformation.
Politique agricole commune (PAC) Politique agricole de l’Union européenne, dont les objectifs ont été définis pour la première
fois par l’article 39 du Traité de Rome, signé en 1957.
Prix de soutien Prix fixé par les pouvoirs publics pour déterminer, directement ou indirectement, les prix
intérieurs ou les prix à la production. Les dispositifs de prix « administrés » fixent, pour le
produit visé, un prix de soutien minimum garanti ou un prix indicatif, qui peut être maintenu
au moyen de différentes mesures : restrictions quantitatives visant la production et les
importations ; taxes, prélèvements et droits de douane sur les importations ; subventions à
l’exportation ; et stockage public.
Produits laitiers frais Les produits laitiers frais contiennent tous les produits laitiers et le lait qui ne sont pas
inclus dans les produits transformés (beurre, fromage, lait écrémé en poudre, lait entier en
poudre et dans certains cas caséine et lactosérum). Les quantités sont en équivalent lait
de vache.
Projections de référence Ensemble de projections concernant les marchés, qui étayent l’analyse présentée dans ce
rapport et servent de repère pour étudier les effets de différents scénarios économiques et
stratégiques. La section méthodologie décrit en détail la démarche suivie pour les établir.
Racines et tubercules Les racines et les tubercules de certaines plantes contiennent de l’amidon (manioc, patate
douce et igname dans le premier cas, par exemple ; pomme de terre et taro dans le
second, entre autres). Ils sont principalement destinés à l’alimentation humaine
(transformés ou non) et, comme la plupart des cultures de base, ils peuvent être utilisés
pour nourrir les animaux ou produire de la fécule, de l’éthanol et des boissons fermentées.
À moins d’être transformés, ils se périment très vite une fois récoltés, ce qui limite les
possibilités de commercialisation et de stockage. Comme ils contiennent beaucoup d’eau,
les quantités sont toujours exprimées en poids sec de manière à améliorer la
comparabilité.
Ratio stocks/consommation Dans le cas des céréales, rapport entre les volumes stockés et les volumes utilisés à
l’intérieur du pays.
Ratio stocks/utilisation totale Rapport entre les stocks détenus par les principaux exportateurs et leur utilisation totale
(consommation intérieure plus exportations). Dans le cas du blé, les huit principaux
exportateurs sont pris en compte, à savoir les États-Unis, l’Argentine, l’Union européenne,
le Canada, l’Australie, la Fédération de Russie, l’Ukraine et le Kazakhstan. Dans celui des
céréales secondaires, ce sont les États-Unis, l’Argentine, l’Union européenne, le Canada,
l’Australie, la Fédération de Russie, l’Ukraine et le Brésil qui sont comptabilisé. En ce qui
concerne le riz, ce sont le Viet Nam, la Thaïlande, l’Inde, le Pakistan et les États-Unis.
Scénario Ensemble de projections concernant le marché, générées par un modèle à partir
d’hypothèses différentes de celles retenues pour établir les projections de référence.
Apporte des informations quantitatives sur les effets d’une modification des hypothèses
sur les perspectives.
Soutien interne Renvoie au niveau annuel de soutien apporté à la production agricole, exprimé en termes
monétaires. Il s’agit de l’un des trois domaines faisant l’objet d’engagements dans l’Accord
sur l'agriculture issu du cycle d'Uruguay.
Stocks d'intervention Dans l’Union européenne, stocks détenus par les organismes nationaux compétents par
suite des achats d’intervention de produits bénéficiant d’un soutien des prix du marché.
Les stocks d’intervention peuvent être écoulés sur le marché intérieur si les prix intérieurs
sont supérieurs aux prix d’intervention ; dans le cas contraire, ils peuvent être vendus sur
le marché mondial moyennant des restitutions à l’exportation.
Subventions à l’exportation Aides accordées aux négociants pour compenser les différences de prix entre le marché
intérieur et le marché mondial. Les restitutions à l’exportation de l’UE en sont un exemple.
L’élimination des subventions à l’exportation dans le domaine agricole est prévue par
l’accord conclu à Nairobi dans le cadre de la 10e Conférence ministérielle de l’OMC, en
décembre 2015.
Taux de croissance des moindres carrés Le taux de croissance des moindres carrés, r, est estimé comme suit par régression
linéaire du logarithme des valeurs annuelles de la variable considérée sur la période
étudiée : Ln(xt) = a + r*t et calculé comme suit : [exp (r) – 1].
Taux maximal d’incorporation Plafond de la proportion d’éthanol pouvant être mélangée à l’essence du fait de
contraintes techniques à court terme, qui freinent la progression de la consommation de
biocarburants.

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Tourteaux protéiques Tourteaux d’oléagineux, de coprah, de graines de coton et de palmiste.


« Tout sauf les armes » (TSA) Initiative consistant à supprimer les droits de douane appliqués par l’UE aux importations
de nombreux biens, produits agricoles compris, en provenance des pays les moins
avancés. La suppression des droits a eu lieu en quatre étapes de 2006/07 à 2009/10.
Véhicules polycarburant Véhicules acceptant aussi bien le gasohol que l’éthanol hydraté.
(ou véhicules flex-fuel)

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Annexe B. Méthodologie

Cette section contient des informations sur les modalités d’établissement des projections qui sont utilisées
aux fins des présentes Perspectives agricoles. Une description générale des projections de référence et
du rapport des Perspectives est donnée en premier lieu. Puis, l’ensemble cohérent d’hypothèses
associées aux projections macroéconomiques est analysé plus en détail. Après l’avoir présenté, on
expliquera ensuite comment le modèle Aglink-Cosimo sert à réaliser une analyse stochastique partielle.

Établissement des Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO

Les projections présentées dans ces Perspectives agricoles sont le fruit d’un exercice pour lequel un très
grand nombre de sources d’information ont été mobilisées. Ces projections reposent sur les données
fournies par les pays et les experts ainsi que sur les résultats du modèle Aglink-Cosimo établi par l’OCDE
et la FAO pour analyser les marchés agricoles mondiaux. Ce modèle économique sert également à vérifier
la cohérence des projections de référence. Les experts n’en sont pas moins largement consultés à
différents stades du processus. Les Perspectives agricoles présentent une vision commune jugée
plausible par les secrétariats de l’OCDE et de la FAO, compte tenu des hypothèses retenues et des
informations disponibles au moment de la rédaction.

Point de départ : établissement des valeurs de référence initiales

Les séries de données qui fournissent les valeurs observées sont extraites des bases de données de
l’OCDE et de la FAO. Pour l’essentiel, les informations contenues dans ces bases proviennent de sources
statistiques nationales. Les valeurs de départ utilisées pour définir l’évolution future probable des marchés
agricoles sont établies par l’OCDE, pour ce qui est de ses États membres et certains non membres, et par
la FAO, pour tous les autres pays.
 Du côté de l’OCDE, un questionnaire annuel est diffusé en novembre auprès des administrations
nationales. Le Secrétariat de l’OCDE recueille ainsi des informations sur l’évolution escomptée des
marchés des produits étudiés dans les Perspectives et des politiques agricoles nationales.
 Du côté de la FAO, les projections de départ destinées aux modules par pays sont établies à l’aide
des modèles et des avis des spécialistes de produits de la FAO.
 Il est également fait appel à des sources extérieures comme le FMI, la Banque mondiale ou l’ONU,
afin de dégager une vision globale des principaux facteurs économiques qui déterminent l’évolution
des marchés.
L’objet de cette étape est d’obtenir un premier aperçu de l’évolution possible des marchés et de construire
les principales hypothèses sous-jacentes aux Perspectives. Celles qui concernent l’activité économique
et l’action publique sont décrites dans le chapitre « Vue d’ensemble » ainsi que dans les tableaux par
produits. Les sources et hypothèses dont elles découlent sont analysées plus en détail ci-après.
Ensuite, il est recouru au cadre de modélisation Aglink-Cosimo de l’OCDE et de la FAO pour intégrer les
données initiales de manière cohérente et en tirer des valeurs de référence initiales sur la base desquelles
les projections de l’évolution des marchés mondiaux sont établies. Ce cadre de modélisation garantit qu’à

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l’échelle mondiale, les projections de la consommation cadrent avec celles de la production des différents
produits.
Outre les quantités produites, consommées et échangées, ce scénario de référence porte sur les prix
nominaux (exprimés en unités monétaires locales) des produits considérés 1.
Les valeurs de référence initiales sont ensuite corrigées :
 Pour les pays qui relèvent du Secrétariat de l’OCDE, elles sont comparées avec les réponses
indiquées dans le questionnaire. Les problèmes, quels qu’ils soient, sont examinés dans le cadre
d’échanges bilatéraux avec les experts des pays concernés.
 S’agissant des modules nationaux et régionaux mis au point par le Secrétariat de la FAO, les
valeurs de référence initiales sont examinées par un cercle plus large d’experts internes et
internationaux.

Valeurs de référence définitives

À ce stade, un tableau général des projections apparaît. Des ajustements sont effectués suivant les
compromis convenus entre les deux secrétariats et les conseillers externes. À partir du résultat de ces
échanges et des informations actualisées, un deuxième ensemble de valeurs de référence est élaboré.
Les informations ainsi obtenues servent à analyser les marchés des céréales, des oléagineux, du sucre,
de la viande, des produits laitiers, des biocarburants, des produits de la pêche et de l’aquaculture et du
coton sur la période couverte par les Perspectives.
Ces résultats sont ensuite examinés lors des réunions annuelles du Groupe sur les marchés de produits
du Comité de l’agriculture de l’OCDE, qui réunit les experts des administrations nationales des États
membres de l’OCDE et des organisations spécialisées. La version définitive des projections de référence
est établie à partir des observations formulées par ce groupe et des données révisées.
Les modalités d’élaboration des Perspectives impliquent que les projections de référence présentées dans
ce rapport ne reposent pas seulement sur des projections pures, mais tiennent également compte des
connaissances des experts. L’utilisation d’un cadre de modélisation formel permet de résoudre les
incohérences relevées entre les projections des différents pays et de parvenir à un équilibre général pour
tous les marchés de produits. La procédure d’examen permet de prendre en compte l’avis des experts
nationaux dans les projections et les analyses connexes. Ce sont néanmoins les secrétariats de l’OCDE
et de la FAO qui, en dernier ressort, sont responsables des projections et de leur interprétation.
Avant d’être publié, le texte des Perspectives agricoles a été rédigé sur la base de ces projections révisées,
puis examiné, en mai par le Comité de direction du Département du développement économique et social
de la FAO, ainsi que par le Groupe de travail des politiques et des marchés agricoles du Comité de
l’agriculture de l’OCDE. Par ailleurs, les Perspectives serviront de point de départ à l’analyse présentée
au Comité des produits de la FAO, ainsi qu’à ses divers groupes intergouvernementaux sur les produits.

Sources et hypothèses utilisées pour les projections macroéconomiques

Les données démographiques utilisées pour l’ensemble des pays et blocs régionaux considérés dans les
présentes Perspectives sont des estimations tirées de la version 2019 de la base de données des
perspectives démographiques des Nations Unies (United Nations Population Prospects). Sur les quatre
variantes de projection envisagées (fécondité basse, moyenne, haute et constante), c’est la variante
moyenne qui a été retenue pour la période de projection. La décision d’utiliser la base de données des
Nations Unies sur les perspectives démographiques tient au fait qu’il s’agit d’une source très complète
d’estimations fiables et qu’elle renseigne également sur des pays en développement non membres de

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020


 265

l’OCDE. Dans un souci de cohérence, elle constitue également la source des estimations démographiques
historiques et des données de projection.
Les autres séries macroéconomiques utilisées dans le modèle AGLINK-COSIMO sont celles du PIB réel,
de l’indice implicite des prix du PIB, du déflateur des dépenses de consommation des ménages, du prix
du pétrole brut Brent (en USD par baril) et des taux de change exprimés en unités de monnaie locale pour
un dollar des États-Unis. Les données historiques utilisées pour les séries concernant les pays de l’OCDE
ainsi que le Brésil, l’Argentine, la Chine et la Fédération de Russie concordent avec celles publiées dans
le n°106 des Perspectives économiques de l’OCDE, en novembre 2019. Pour les autres économies, les
données macroéconomiques historiques proviennent des Perspectives économiques mondiales du FMI
publiées en octobre 2019. Les hypothèses retenues de 2020 à 2029 reposent sur les projections
macroéconomiques à moyen terme récemment établies par le Département des affaires économiques de
l’OCDE, sur les projections décrites dans les Perspectives économiques de l’OCDE n° 106 et sur les
projections du FMI.
Dans le modèle, les indices du PIB réel, des prix à la consommation (déflateur des dépenses de
consommation des ménages) et des prix à la production (indice implicite des prix du PIB) prennent la
valeur 1 pour 2010, qui sert d’année de référence. L’hypothèse de taux de change constant en termes
réels implique qu’un pays dont le taux d’inflation est supérieur (inférieur) à celui des États-Unis (mesuré
par l’indice implicite des prix du PIB des États-Unis) verra sa monnaie se déprécier (s’apprécier) et, en
conséquence, son taux de change augmenter (diminuer) au cours de la période considérée dans la mesure
où le taux de change est exprimé en nombre d’unités de monnaie locale correspondant à 1 USD. Le taux
de change nominal est calculé à partir de la croissance en pourcentage du ratio « déflateur du PIB du pays
considéré / déflateur du PIB des États-Unis ».
Jusqu'à 2018, le cours du pétrole utilisé est tiré de la version actualisée des Perspectives économiques
de l’OCDE n°106 (novembre 2019). Pour 2019, c’est le prix spot moyen annuel qui est utilisé, et pour
2020, le prix spot quotidien moyen de décembre 2019. À partir de 2021, les prix du pétrole brut sont censés
rester inchangés en valeur réelle.

Le modèle Aglink-Cosimo

Aglink-Cosimo est un modèle économique qui analyse l’offre et la demande agricoles mondiales.
Administré par les secrétariats de l’OCDE et de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et
l’agriculture (FAO), il sert à l’élaboration des Perspectives agricoles de l'OCDE et de la FAO et à l’analyse
des scénarios d’action publique.
Aglink-Cosimo est un modèle d’équilibre partiel dynamique et récursif, employé pour simuler l’évolution
d’une année sur l’autre de l’équilibre des marchés et des prix des principaux produits agricoles de base
qui sont produits, consommés et négociés dans le monde. Des modules nationaux et régionaux englobant
le monde entier et les projections sont élaborés et tenus à jour par les secrétariats de l’OCDE et de la
FAO, en collaboration avec des experts et les administrations nationaux. Plusieurs grandes
caractéristiques sont à signaler :
 Aglink-Cosimo est un modèle « d’équilibre partiel » couvrant les principaux produits agricoles de
base ainsi que le biodiesel et le bioéthanol. Les marchés non agricoles ne sont pas modélisés et
sont traités de façon exogène ; de ce fait, les hypothèses concernant la trajectoire des variables
macroéconomiques clés sont prédéterminées et l’incidence des évolutions des marchés agricoles
sur l’économie en général n’est pas envisagée.
 Les marchés mondiaux des produits agricoles de base sont censés être concurrentiels, ce qui
signifie que les acheteurs et vendeurs acceptent les prix. Les prix du marché sont déterminés par
l’équilibre mondial ou régional de l’offre et de la demande.
PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020
266 

 La production d’un pays et les produits qu’il échange sont considérés comme homogènes et donc
comme parfaitement substituables par les acheteurs et les vendeurs. En particulier, les
importateurs ne distinguent pas les produits en fonction de leur pays d’origine, étant donné
qu’Aglink-Cosimo n’est pas un modèle spatial. Les importations et les exportations sont néanmoins
déterminées séparément. Cette hypothèse a une incidence sur les résultats des analyses dans
lesquelles les échanges sont un facteur important.
 Aglink-Cosimo est un modèle dynamique et récursif, en conséquence de quoi les résultats obtenus
pour une année déterminent ceux des années consécutives (par exemple, à travers les effectifs
des cheptels). Les projections obtenues avec Aglink-Cosimo portent sur les dix années à venir.
Aglink-Cosimo est décrit en détail en anglais dans un document paru en 2015, qui peut être consulté à
cette adresse : www.agri-outlook.org.
Le modèle employé pour établir les projections relatives aux produits de la pêche et de l’aquaculture est
un satellite d’Aglink-Cosimo. Sont partagées les hypothèses exogènes sont mises en commun et les
variables interactives, comme les prix qui se répercutent les uns sur les autres. Le modèle dédié à la pêche
et à l’aquaculture a été remanié en profondeur en 2016. Les 32 éléments représentés dans les fonctions
de l’offre totale de l’aquaculture ont été remplacés par des fonctions de l’offre de 117 espèces, chacune
étant caractérisée par une élasticité, une ration alimentaire et un temps de réaction qui lui sont propres.
Les principales espèces prises en compte sont le saumon, la truite, la crevette, le tilapia, la carpe, le silure
(dont le Pangasius), les sparidés, le bar et les mollusques. À cela s’ajoutent quelques productions
mineures, comme les chanidés. Le modèle a été construit de façon à assurer une cohérence entre les
rations alimentaires et les marchés de la farine et de l’huile de poisson. Selon les espèces, les rations
alimentaires peuvent contenir au maximum cinq types d’aliments : farine de poisson, huile de poisson,
tourteaux d’oléagineux (ou substituts), huile végétale et aliments à faible teneur en protéines comme les
céréales et le son.

Méthodologie des simulations stochastiques à l’aide d’Aglink-Cosimo

L’analyse stochastique partielle montre en quoi les scénarios divergent de celui de référence en appliquant
un traitement stochastique à un certain nombre de variables. Celles-ci sont sélectionnées de manière à
mettre en évidence les principales sources d’incertitude sur les marchés agricoles. En l’occurrence, les
variables macro-économiques spécifiques aux pays, le prix du pétrole brut, les rendements nationaux et
les rendements par produit sont considérés comme incertains. Outre le prix international du pétrole, quatre
variables macro-économiques sont prises en compte pour tous les pays : l’indice des prix à la
consommation (IPC) l’indice du produit intérieur brut, le déflateur du produit intérieur brut et le taux de
change du dollar des États-Unis (XR). Les variables de rendement considérées concernent la production
végétale et la production laitière dans toutes les régions couvertes par le modèle.
En 2019, la méthode employée pour déterminer les tirages stochastiques (exposée dans Araujo-Enciso,
Pieralli et Pérez-Domínguez (2017)2 a été abandonnée. La nouvelle façon de procéder repose sur une
technique plus simple et plus facile à comprendre, qui restitue elle aussi la variance dans le temps de
chacune des variables. Les trois grandes étapes de l’analyse stochastique partielle sont brièvement
décrites ci-après.

i) Quantification de la variabilité passée autour de la tendance calculée pour chaque


variable macro-économique et chaque variable de rendement

La première étape de la procédure consiste à définir la tendance passée des variables stochastiques.
Souvent, une tendance linéaire ne représente pas correctement la dynamique observée. C’est pourquoi
on utilise un filtre de Hodrick-Prescott pour estimer une tendance non linéaire, en séparant les fluctuations
PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020
 267

de court terme des mouvements à long terme3. Le filtre est appliqué directement aux séries temporelles
des rendements et aux variations annuelles pour les variables macro-économiques.

ii) Génération de 1 000 combinaisons de valeurs possibles pour les variables


stochastiques

La deuxième étape consiste à générer 1 000 combinaisons de valeurs possibles pour les variables
stochastiques. Pour chacune des dix années de la période de projection (2019-28), on tire une année
particulière de la période de référence 1995-2018, puis on applique l’écart relatif entre la valeur effective
de la variable à la fin de cette année-là et la valeur tendancielle correspondante estimée à l’étape 1 à la
valeur de la variable pour l’année de projection. Toutes les variables reçoivent ainsi la valeur de la même
année de référence. les variables macro-économiques sont toutefois traitées séparément des rendements,
car il n’y a pas de corrélation étroite entre eux.

iii) Application du modèle Aglink-Cosimo pour chacune des 1 000 combinaisons de


valeurs possibles (scénarios d’incertitude)

La troisième étape consiste à faire tourner le modèle Aglink-Cosimo pour chacun des 1 000 scénarios
d'incertitude générés à l’étape ii). En combinant l’incertitude macro-économique et l’incertitude liée aux
rendements, on aboutit à 990 simulations réussies, le modèle ne donnant pas de solution dans les dix cas
restants. Le modèle étant un système complexe d’équations et de politiques, il peut en effet conduire à
des impasses en cas de choc extrême sur une ou plusieurs variables stochastiques.

Notes

1 Pour les régions comme l’Union européenne et les groupes de pays en développement, les données relatives aux
échanges concernent uniquement les échanges avec l’extérieur (et n’incluent donc pas les échanges réalisés à
l’intérieur de la région). On obtient par conséquent des valeurs des échanges mondiaux plus faibles qu’en cumulant
les statistiques nationales. Les demandes d’information concernant des séries particulières doivent être adressées
aux secrétariats de l’OCDE et de la FAO.

2Araujo-Enciso, S., Pieralli, S. et I. Pérez-Domínguez (2017), « Partial Stochastic Analysis with the Aglink-Cosimo
Model: A Methodological Overview », EUR 28863 EN, Office des publications de l'Union européenne, Luxembourg,
2017, doi:10.2760/680976, JRC108837.

3Ce filtre a été popularisé en économie dans les années 90 par Hodrick, R.J. et E.C. Prescott (1997), « Postwar U.S.
Business Cycles: An Empirical Investigation », Journal of Money, Credit, and Banking, vol. 29, n° 1, pp. 1–16, JSTOR
2953682.

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OCDE/FAO 2020


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Annexe C. Statistiques

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L’OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 © OECD/FAO 2020


ANNEXE C

Tableau C.1. Projections mondiales des céréales


Année commerciale
Moyenne
2020 2021 2022 2023 2024 2025 2026 2027 2028 2029
2017-19est
BLÉ
Monde
Production Mt 752.5 764.9 774.2 782.5 791.6 799.9 807.5 815.4 823.0 830.8 838.5
Surface Mha 216.4 217.0 217.6 217.5 217.6 217.7 217.7 217.7 217.7 217.6 217.6
Rendements t/ha 3.48 3.52 3.56 3.60 3.64 3.67 3.71 3.75 3.78 3.82 3.85
Consommation Mt 747.4 761.0 770.7 780.0 787.6 795.3 802.9 810.8 818.4 826.1 833.8
Alimentation animale Mt 149.4 152.9 154.0 155.9 157.6 159.5 161.4 163.3 165.0 167.0 168.9
Alimentation humaine Mt 511.5 521.2 527.2 532.4 537.1 541.2 545.7 550.1 554.5 558.6 562.6
Biocarburant Mt 9.2 9.0 8.9 8.9 8.9 9.0 9.1 9.3 9.5 9.7 9.8
Autre Mt 77.4 77.9 80.6 82.8 83.9 85.7 86.6 88.0 89.4 90.9 92.5
Exportations Mt 173.1 184.2 188.9 192.4 196.1 199.1 201.8 204.5 207.1 209.8 212.5
Stocks, fin de période Mt 270.1 274.4 277.9 280.3 284.4 288.9 293.6 298.2 302.7 307.4 312.0
Prix1 USD/t 225.4 217.0 218.8 222.4 227.9 232.1 236.4 240.7 244.8 249.1 253.4
Pays développés
Production Mt 388.6 402.1 406.1 410.2 414.9 419.2 423.2 427.1 430.7 434.4 438.1
Consommation Mt 273.8 272.3 271.5 272.4 273.7 275.1 276.4 278.0 279.4 280.8 282.3
Échanges nets Mt 118.4 129.5 134.1 137.5 140.9 143.5 145.8 148.2 150.5 152.7 155.0
Stocks, fin de période Mt 74.8 70.7 71.1 71.4 71.6 72.2 73.1 74.1 74.9 75.8 76.6
Pays en développement
Production Mt 364.0 362.8 368.1 372.3 376.7 380.7 384.4 388.3 392.3 396.3 400.4
Consommation Mt 473.7 488.7 499.1 507.6 513.9 520.2 526.5 532.8 539.0 545.3 551.5
Échanges nets Mt -118.2 -129.5 -134.1 -137.5 -140.9 -143.5 -145.8 -148.2 -150.5 -152.7 -155.0
Stocks, fin de période Mt 195.3 203.7 206.8 209.0 212.8 216.7 220.4 224.1 227.8 231.6 235.4
OCDE2
Production Mt 275.9 285.6 287.1 288.5 290.3 292.3 294.4 296.6 298.6 300.6 302.7
Consommation Mt 225.5 224.3 224.2 224.8 225.7 226.5 227.4 228.6 229.7 230.7 231.8
Échanges nets Mt 52.1 60.8 61.9 63.0 64.2 65.2 66.2 67.2 68.2 69.2 70.2
Stocks, fin de période Mt 63.4 60.8 61.7 62.4 62.7 63.2 64.1 64.8 65.5 66.2 66.8
MAÏS
Monde
Production Mt 1 122.1 1 160.1 1 173.1 1 187.3 1 205.3 1 223.4 1 242.6 1 260.4 1 278.6 1 296.6 1 315.2
Surface Mha 188.9 191.0 191.5 192.2 193.0 193.8 194.6 195.3 196.1 196.9 197.6
Rendements t/ha 5.94 6.07 6.13 6.18 6.24 6.31 6.39 6.45 6.52 6.59 6.65
Consommation Mt 1 141.5 1 172.6 1 193.2 1 204.6 1 222.8 1 237.4 1 252.6 1 266.5 1 282.5 1 297.7 1 313.2
Alimentation animale Mt 675.1 684.1 694.7 706.6 720.5 733.0 746.0 756.1 768.2 779.6 791.3
Alimentation humaine Mt 141.8 145.9 147.8 149.9 151.9 154.0 156.1 158.1 160.2 162.3 164.4
Biocarburant Mt 181.4 186.0 187.2 187.7 188.0 188.3 188.9 189.0 189.4 189.7 190.0
Autre Mt 97.6 111.2 117.6 114.3 115.8 115.1 114.1 115.2 116.1 117.1 118.1
Exportations Mt 158.5 163.2 167.1 170.5 174.4 177.8 181.1 184.3 187.5 190.9 194.3
Stocks, fin de période Mt 358.4 315.5 295.4 278.1 260.7 246.7 236.7 230.6 226.7 225.6 227.6
Prix3 USD/t 165.2 168.1 171.3 174.5 178.2 181.1 184.3 187.7 190.8 194.1 197.6
Pays développés
Production Mt 511.4 524.1 528.3 533.0 537.9 542.9 547.6 552.2 556.9 561.6 566.4
Consommation Mt 464.0 469.4 473.1 476.0 479.9 483.2 486.5 489.6 492.6 495.7 498.8
Échanges nets Mt 49.5 53.3 53.7 55.3 57.3 59.0 60.6 62.2 63.9 65.5 67.3
Stocks, fin de période Mt 90.2 86.1 87.6 89.4 89.9 90.5 91.0 91.5 91.9 92.3 92.6
Pays en développement
Production Mt 610.7 636.0 644.9 654.2 667.5 680.6 695.1 708.2 721.6 735.0 748.8
Consommation Mt 677.6 703.2 720.1 728.6 742.8 754.2 766.2 776.9 789.9 802.0 814.4
Échanges nets Mt -51.2 -53.3 -53.7 -55.3 -57.3 -59.0 -60.6 -62.2 -63.9 -65.5 -67.3
Stocks, fin de période Mt 268.1 229.3 207.8 188.8 170.7 156.2 145.7 139.2 134.8 133.3 134.9
OCDE2
Production Mt 477.8 486.9 490.8 494.5 498.2 502.2 505.8 509.3 512.9 516.4 520.1
Consommation Mt 496.8 504.0 508.2 511.6 516.1 519.8 523.5 527.1 530.6 534.2 537.8
Échanges nets Mt -17.3 -18.2 -19.2 -19.1 -18.5 -18.3 -18.3 -18.2 -18.2 -18.2 -18.0
Stocks, fin de période Mt 90.9 85.0 86.9 88.9 89.5 90.1 90.7 91.1 91.5 91.9 92.3

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L'OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 – © OCDE/FAO 2020 5


ANNEXE C

Tableau C.1. Projections mondiales des céréales (suite)


Année commerciale
Moyenne
2020 2021 2022 2023 2024 2025 2026 2027 2028 2029
2017-19est
AUTRES CÉRÉALES SECONDAIRES
Monde
Production Mt 289.8 296.5 299.2 301.6 303.4 306.2 308.8 311.4 313.9 316.4 318.9
Surface Mha 153.7 154.3 154.2 154.0 153.8 153.7 153.6 153.5 153.4 153.3 153.2
Rendements t/ha 1.89 1.92 1.94 1.96 1.97 1.99 2.01 2.03 2.05 2.06 2.08
Consommation Mt 282.6 290.3 293.4 295.2 298.3 299.9 302.2 304.9 307.0 309.7 312.4
Alimentation animale Mt 144.9 146.1 148.2 150.4 151.8 153.0 154.1 155.2 156.4 157.6 158.9
Alimentation humaine Mt 78.9 80.0 81.1 82.3 83.2 84.0 84.9 85.9 86.9 87.9 89.0
Biocarburant Mt 9.1 9.0 9.0 9.0 9.0 9.0 9.1 9.1 9.1 9.1 9.2
Autre Mt 49.6 55.1 54.9 53.5 54.3 53.9 54.2 54.7 54.6 55.1 55.4
Exportations Mt 42.0 43.9 44.3 44.6 45.0 45.5 46.0 46.6 47.2 47.8 48.4
Stocks, fin de période Mt 50.4 55.6 55.5 56.1 55.3 55.8 56.5 57.2 58.2 59.0 59.6
Prix4 USD/t 196.9 188.6 193.2 197.3 204.6 209.7 214.2 218.0 221.7 225.7 229.6
Pays développés
Production Mt 173.3 178.8 179.6 180.5 180.9 181.9 182.8 183.7 184.4 185.2 186.0
Consommation Mt 142.5 146.6 147.3 146.8 148.0 147.6 147.7 148.1 148.0 148.3 148.6
Échanges nets Mt 30.3 32.0 32.5 32.9 33.5 34.1 34.7 35.4 36.0 36.6 37.3
Stocks, fin de période Mt 24.9 28.8 28.6 29.4 28.8 29.0 29.4 29.5 29.9 30.2 30.3
Pays en développement
Production Mt 116.5 117.7 119.6 121.1 122.5 124.3 126.0 127.7 129.4 131.2 132.9
Consommation Mt 140.1 143.7 146.1 148.4 150.3 152.3 154.5 156.7 159.0 161.4 163.8
Échanges nets Mt -24.4 -26.2 -26.7 -27.0 -27.6 -28.3 -28.8 -29.6 -30.2 -30.8 -31.4
Stocks, fin de période Mt 25.4 26.7 27.0 26.7 26.5 26.7 27.1 27.7 28.3 28.8 29.3
OCDE2
Production Mt 140.1 145.5 145.8 146.4 146.5 147.2 147.8 148.3 148.7 149.1 149.6
Consommation Mt 121.9 127.4 127.8 127.2 128.4 128.1 128.3 128.8 128.7 129.1 129.4
Échanges nets Mt 17.9 18.3 18.4 18.3 18.7 19.0 19.2 19.5 19.7 19.9 20.1
Stocks, fin de période Mt 17.7 20.6 20.2 21.0 20.5 20.7 21.0 21.0 21.3 21.5 21.5
RIZ
Monde
Production Mt 515.0 532.5 535.7 540.1 545.1 550.7 557.0 563.0 569.3 575.5 581.8
Surface Mha 164.9 166.2 165.9 165.7 165.6 165.6 165.6 165.6 165.6 165.6 165.6
Rendements t/ha 3.12 3.20 3.23 3.26 3.29 3.33 3.36 3.40 3.44 3.47 3.51
Consommation Mt 511.7 529.5 535.7 541.2 545.9 551.5 557.1 562.7 568.6 574.6 580.8
Alimentation animale Mt 17.8 17.5 17.7 18.0 18.2 18.5 18.7 18.9 19.1 19.4 19.6
Alimentation humaine Mt 414.2 428.5 432.6 436.0 439.1 443.5 447.8 452.0 456.4 460.7 465.1
Exportations Mt 47.2 49.0 50.5 51.5 52.7 54.2 55.8 57.2 58.8 60.4 62.1
Stocks, fin de période Mt 178.2 181.9 181.6 180.4 179.4 178.3 178.0 178.1 178.6 179.3 180.1
Prix5 USD/t 428.7 435.3 431.8 434.1 441.3 449.4 455.7 462.2 467.5 472.3 476.2
Pays développés
Production Mt 17.6 18.7 18.2 18.3 18.4 18.4 18.4 18.4 18.5 18.5 18.7
Consommation Mt 20.4 20.6 20.5 20.4 20.5 20.5 20.5 20.5 20.5 20.5 20.5
Échanges nets Mt -2.1 -2.1 -2.1 -2.1 -2.1 -2.1 -2.1 -2.1 -2.1 -2.1 -2.1
Stocks, fin de période Mt 4.2 3.7 3.4 3.4 3.4 3.4 3.5 3.5 3.6 3.8 4.1
Pays en développement
Production Mt 497.4 513.8 517.4 521.8 526.7 532.3 538.5 544.6 550.8 557.0 563.0
Consommation Mt 491.3 508.9 515.1 520.7 525.4 531.0 536.6 542.2 548.1 554.1 560.2
Échanges nets Mt 2.3 2.3 2.3 2.3 2.3 2.3 2.3 2.4 2.3 2.3 2.3
Stocks, fin de période Mt 173.9 178.2 178.2 177.0 176.0 174.9 174.5 174.6 175.0 175.5 176.0
OCDE2
Production Mt 22.4 23.5 23.0 23.1 23.1 23.1 23.2 23.1 23.1 23.1 23.3
Consommation Mt 25.7 25.8 25.7 25.6 25.6 25.6 25.6 25.6 25.6 25.6 25.7
Échanges nets Mt -2.4 -2.4 -2.4 -2.5 -2.5 -2.5 -2.6 -2.6 -2.6 -2.6 -2.7
Stocks, fin de période Mt 5.7 5.2 5.0 5.0 5.0 5.0 5.1 5.1 5.2 5.4 5.7
Note : Année commerciale : Voir le glossaire terminologique pour les définitions. Moyenne 2017-19est : Les données pour 2019 sont estimées. Les
prix sont en valeur nominale.
1. Prix FAB du blé rouge d'hiver de catégorie No.2, protéine ordinaire, ports des États-Unis (juin/mai).
2. Exclut l'Islande mais comprend l'ensemble des membres de l'Union européenne.
3. Prix à l'exportation FAB du maïs jaune de catégorie No.2, aux ports des États-Unis (Sept/Août).
4. Prix à l'exportation FAB de l'orge fourragère, Rouen (juin/juillet).
5. Usiné 100%, classe b, estimation de prix nominal, FAB Bangkok (janvier/décembre).
Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives Agricoles de l'OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l'OCDE (base de données). dx.doi.org/10.1787/
agr-outl-data-fr

6 PERSPECTIVES AGRICOLES DE L'OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 – © OCDE/FAO 2020


ANNEXE C

Tableau C.2. Projections mondiales des oléagineux


Année commerciale
Moyenne
2020 2021 2022 2023 2024 2025 2026 2027 2028 2029
2017-19est
SOJA
Monde
Production Mt 347.3 364.1 367.1 372.2 377.2 382.0 386.7 391.9 396.7 401.5 406.2
Surface Mha 124.2 126.2 126.2 126.9 127.5 128.1 128.6 129.2 129.8 130.3 130.7
Rendements t/ha 2.80 2.88 2.91 2.93 2.96 2.98 3.01 3.03 3.06 3.08 3.11
Consommation Mt 348.3 358.6 367.5 372.3 377.3 382.1 386.7 391.6 396.5 401.3 406.1
Trituration Mt 313.0 323.4 332.1 336.8 341.5 346.1 350.4 355.1 359.7 364.3 368.8
Stocks, fin de période Mt 43.3 45.5 45.1 44.9 44.9 44.7 44.7 45.0 45.3 45.5 45.7
Prix1 USD/t 384.4 394.6 404.4 412.7 420.6 429.0 439.7 447.7 455.9 465.0 474.3
Pays développés
Production Mt 132.5 134.3 134.1 135.5 136.8 138.1 139.4 140.8 142.2 143.5 144.9
Consommation Mt 94.7 96.6 97.1 97.6 98.2 98.6 99.0 99.4 99.8 100.1 100.5
Trituration Mt 85.9 87.6 88.1 88.5 89.0 89.5 89.7 90.1 90.4 90.8 91.1
Stocks, fin de période Mt 21.4 22.0 21.5 21.1 20.8 20.4 20.3 20.4 20.5 20.5 20.5
Pays en développement
Production Mt 214.8 229.8 233.0 236.7 240.4 243.9 247.3 251.1 254.6 258.0 261.3
Consommation Mt 253.6 262.0 270.4 274.8 279.1 283.5 287.7 292.2 296.7 301.2 305.6
Trituration Mt 227.1 235.9 244.1 248.3 252.4 256.6 260.6 265.0 269.2 273.5 277.7
Stocks, fin de période Mt 21.9 23.5 23.6 23.8 24.1 24.3 24.4 24.6 24.9 25.1 25.2
OCDE2
Production Mt 123.3 124.8 124.4 125.7 126.8 127.9 129.0 130.2 131.4 132.5 133.7
Consommation Mt 96.1 97.8 98.4 98.9 99.6 100.1 100.5 100.9 101.4 101.8 102.2
Trituration Mt 87.7 89.2 89.8 90.3 90.9 91.4 91.7 92.1 92.5 92.9 93.3
Stocks, fin de période Mt 21.0 21.8 21.2 20.9 20.5 20.2 20.1 20.1 20.2 20.2 20.1
AUTRES OLÉAGINEUX
Monde
Production Mt 153.9 156.5 158.4 160.8 163.0 164.9 166.9 168.9 170.9 172.9 174.9
Surface Mha 88.8 88.8 89.0 89.5 89.8 90.0 90.2 90.4 90.6 90.8 91.0
Rendements t/ha 1.73 1.76 1.78 1.80 1.82 1.83 1.85 1.87 1.89 1.90 1.92
Consommation Mt 153.8 156.6 158.7 160.8 162.9 164.8 166.8 168.8 170.9 172.9 174.9
Trituration Mt 133.0 135.3 137.1 139.1 141.0 142.8 144.6 146.3 148.2 149.9 151.7
Stocks, fin de période Mt 10.3 9.4 9.1 9.2 9.3 9.3 9.3 9.4 9.4 9.4 9.5
Prix3 USD/t 426.6 431.2 448.4 457.0 461.6 471.0 479.6 487.6 494.6 502.0 509.8
Pays développés
Production Mt 93.3 93.9 94.9 96.3 97.4 98.4 99.3 100.3 101.4 102.3 103.3
Consommation Mt 84.7 85.5 86.3 87.3 88.1 88.8 89.5 90.2 90.9 91.6 92.3
Trituration Mt 77.7 78.4 79.1 80.1 80.9 81.6 82.3 82.9 83.5 84.2 84.8
Stocks, fin de période Mt 8.3 7.9 7.6 7.6 7.7 7.7 7.7 7.7 7.8 7.8 7.8
Pays en développement
Production Mt 60.6 62.6 63.5 64.6 65.6 66.5 67.5 68.6 69.6 70.6 71.6
Consommation Mt 69.1 71.1 72.3 73.5 74.7 76.0 77.3 78.6 79.9 81.3 82.6
Trituration Mt 55.3 56.9 58.0 59.0 60.0 61.2 62.3 63.5 64.6 65.8 66.9
Stocks, fin de période Mt 2.0 1.5 1.5 1.5 1.6 1.6 1.6 1.6 1.6 1.7 1.7
OCDE2
Production Mt 59.7 58.1 58.5 59.2 59.7 60.1 60.4 60.8 61.2 61.5 61.9
Consommation Mt 57.8 56.5 56.8 57.2 57.5 57.7 57.9 58.1 58.2 58.4 58.6
Trituration Mt 52.3 51.1 51.4 51.7 52.1 52.3 52.5 52.6 52.7 52.9 53.0
Stocks, fin de période Mt 7.2 6.4 6.1 6.1 6.2 6.2 6.2 6.1 6.2 6.2 6.2
TOURTEAUX PROTEIQUES
Monde
Production Mt 342.7 354.0 362.2 367.5 372.8 377.8 382.6 387.7 392.8 397.9 402.9
Consommation Mt 343.1 354.1 362.2 367.4 372.7 377.7 382.5 387.6 392.7 397.8 402.9
Stocks, fin de période Mt 14.9 13.4 13.4 13.4 13.5 13.6 13.7 13.7 13.8 13.9 14.0
Prix4 USD/t 323.6 315.3 319.3 326.5 334.3 341.2 349.3 357.4 364.7 373.1 381.7
Pays développés
Production Mt 110.7 112.5 113.4 114.4 115.5 116.2 116.8 117.4 118.1 118.7 119.4
Consommation Mt 124.0 125.3 126.3 126.9 127.8 128.2 128.6 129.0 129.5 130.0 130.5
Stocks, fin de période Mt 1.9 1.8 1.8 1.8 1.8 1.8 1.8 1.8 1.8 1.9 1.9
Pays en développement
Production Mt 231.9 241.5 248.8 253.1 257.3 261.6 265.8 270.3 274.7 279.2 283.6
Consommation Mt 219.1 228.8 235.9 240.5 244.9 249.4 253.9 258.6 263.2 267.8 272.4
Stocks, fin de période Mt 13.0 11.6 11.6 11.6 11.7 11.8 11.8 11.9 12.0 12.0 12.1
OCDE2
Production Mt 102.4 103.2 104.0 104.8 105.7 106.3 106.8 107.3 107.8 108.3 108.8
Consommation Mt 130.9 132.1 133.3 134.1 135.1 135.7 136.3 136.9 137.6 138.2 138.8
Stocks, fin de période Mt 1.5 1.3 1.3 1.3 1.3 1.3 1.3 1.3 1.3 1.4 1.4

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L'OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 – © OCDE/FAO 2020 7


ANNEXE C

Tableau C.2. Projections mondiales des oléagineux (suite)


Année commerciale
Moyenne
2020 2021 2022 2023 2024 2025 2026 2027 2028 2029
2017-19est
HUILES VÉGÉTALES
Monde
Production Mt 209.5 217.1 220.8 224.1 227.5 230.6 233.8 237.0 240.2 243.4 246.7
dont huile de palme Mt 76.8 81.1 82.1 83.4 84.7 85.9 87.1 88.4 89.7 90.9 92.2
Consommation Mt 209.8 217.7 220.6 223.6 227.2 230.3 233.5 236.7 239.9 243.2 246.4
Alimentation humaine Mt 138.8 142.3 144.9 147.3 150.3 152.8 155.5 158.2 161.1 164.1 167.1
Biocarburants Mt 29.2 32.2 31.8 31.7 31.7 31.6 31.4 31.3 30.9 30.5 30.1
Exportations Mt 84.8 87.4 88.5 89.5 90.8 92.0 93.2 94.3 95.5 96.7 97.9
Stocks, fin de période Mt 21.6 19.4 19.7 20.2 20.6 20.9 21.1 21.3 21.6 21.9 22.2
Prix5 USD/t 724.0 775.7 800.0 818.9 828.8 845.5 864.6 879.6 893.4 907.2 921.8
Pays développés
Production Mt 51.6 51.8 52.3 52.8 53.4 53.8 54.1 54.5 54.9 55.2 55.6
Consommation Mt 56.7 55.9 56.0 56.0 56.2 56.2 56.3 56.2 56.1 56.0 55.9
Stocks, fin de période Mt 3.9 3.6 3.6 3.6 3.6 3.6 3.6 3.6 3.6 3.6 3.6
Pays en développement
Production Mt 157.9 165.3 168.5 171.3 174.2 176.8 179.6 182.5 185.3 188.2 191.1
Consommation Mt 153.1 161.7 164.6 167.6 170.9 174.1 177.2 180.5 183.8 187.2 190.5
Stocks, fin de période Mt 17.7 15.8 16.1 16.6 17.0 17.2 17.4 17.7 18.0 18.3 18.5
OCDE2
Production Mt 43.1 42.8 43.2 43.6 44.0 44.2 44.5 44.7 44.9 45.2 45.4
Consommation Mt 57.9 57.2 57.3 57.3 57.6 57.6 57.7 57.7 57.6 57.5 57.5
Stocks, fin de période Mt 3.6 3.3 3.3 3.3 3.4 3.4 3.4 3.4 3.4 3.4 3.4
Note : Moyenne 2017-19est : Les données pour 2019 sont estimées. Les prix sont en valeur nominale.
1. Soja, U.S., CAF Rotterdam (Octobre/Septembre).
2. Exclut l'Islande mais comprend l'ensemble des membres de l'Union européenne.
3. Colza, Europe, CAF Hambourg (Octobre/Septembre).
4. Prix moyen pondéré des tourteaux protéiques, port Européen (Octobre/Septembre).
5. Prix moyen pondéré des huiles oléagineuses et de l'huile de palme, port Européen (Octobre/Septembre).
Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives Agricoles de l'OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l'OCDE (base de données). dx.doi.org/10.1787/
agr-outl-data-fr

8 PERSPECTIVES AGRICOLES DE L'OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 – © OCDE/FAO 2020


ANNEXE C

Tableau C.3. Projections mondiales du sucre


Année commerciale
Moyenne
2020 2021 2022 2023 2024 2025 2026 2027 2028 2029
2017-19est
MONDE
BETTERAVE À SUCRE
Production Mt 296.7 290.9 295.6 298.3 301.1 303.7 306.4 309.0 311.3 313.3 315.1
Surface Mha 5.0 4.9 5.0 5.0 5.0 5.0 5.0 5.0 5.0 5.0 5.0
Rendements t/ha 59.46 59.12 59.60 60.01 60.41 60.85 61.29 61.72 62.13 62.53 62.95
Utilisation en biocarburant Mt 12.8 13.5 13.5 13.4 13.4 13.4 13.4 13.4 13.4 13.4 13.4
CANNE À SUCRE
Production Mt 1 713.0 1 736.8 1 778.2 1 803.6 1 822.0 1 839.0 1 855.1 1 870.6 1 888.5 1 907.1 1 929.7
Surface Mha 24.4 24.5 24.9 25.0 25.1 25.1 25.1 25.2 25.3 25.3 25.5
Rendements t/ha 70.12 70.83 71.51 72.13 72.72 73.28 73.80 74.29 74.79 75.26 75.72
Utilisation en biocarburant Mt 400.1 427.4 432.7 438.0 443.0 450.0 454.6 461.1 466.7 472.9 478.6
SUCRE
Production Mt tq 175.6 176.2 182.0 185.1 187.2 189.6 192.2 194.6 197.1 199.9 202.8
Consommation Mt tq 171.1 175.0 177.5 180.2 182.8 185.3 187.9 190.6 193.3 195.9 198.6
Stocks, fin de période Mt tq 83.3 76.8 78.4 80.2 81.7 83.0 84.4 85.4 86.3 87.3 88.6
Prix, sucre brut1 USD/t 286.5 318.9 314.4 323.0 330.7 337.1 344.1 353.9 364.7 375.0 385.7
Prix, sucre raffiné2 USD/t 357.0 399.0 394.4 403.7 409.0 416.6 423.1 432.1 444.2 456.2 468.9
Prix, isoglucose3 USD/t 821.7 616.6 519.8 535.2 541.9 550.0 557.3 571.5 588.6 603.9 620.3
PAYS DÉVELOPPÉS
BETTERAVE À SUCRE
Production Mt 239.9 231.7 235.1 236.5 238.0 239.2 240.6 241.8 242.6 243.1 243.4
CANNE À SUCRE
Production Mt 81.1 80.2 80.6 81.0 81.5 81.8 82.2 82.4 82.7 83.1 83.6
SUCRE
Production Mt tq 43.7 41.7 42.2 42.5 42.9 43.2 43.6 43.9 44.2 44.5 44.7
Consommation Mt tq 46.2 45.7 45.8 45.8 45.8 45.8 45.8 45.8 45.7 45.7 45.6
Stocks, fin de période Mt tq 14.4 13.3 13.3 13.6 13.8 13.9 13.9 13.9 13.8 13.8 13.8
ISOGLUCOSE
Production Mt é.s 8.9 8.9 9.0 9.0 9.0 9.1 9.1 9.2 9.2 9.3 9.3
Consommation Mt é.s 7.8 7.9 7.9 7.9 7.9 7.8 7.8 7.8 7.8 7.8 7.8
PAYS EN DÉVELOPPEMENT
BETTERAVE À SUCRE
Production Mt 56.8 59.3 60.5 61.8 63.1 64.5 65.8 67.3 68.7 70.2 71.7
CANNE À SUCRE
Production Mt 1 631.9 1 656.6 1 697.5 1 722.6 1 740.6 1 757.2 1 772.9 1 788.1 1 805.8 1 824.0 1 846.1
SUCRE
Production Mt tq 131.9 134.5 139.8 142.6 144.3 146.4 148.6 150.7 152.9 155.5 158.1
Consommation Mt tq 124.9 129.3 131.7 134.3 136.9 139.5 142.1 144.8 147.5 150.2 152.9
Stocks, fin de période Mt tq 68.9 63.5 65.0 66.7 67.9 69.2 70.5 71.5 72.5 73.6 74.8
ISOGLUCOSE
Production Mt é.s 4.5 4.9 5.0 5.1 5.2 5.3 5.4 5.6 5.7 5.8 5.9
Consommation Mt é.s 5.6 5.9 6.1 6.2 6.4 6.6 6.7 6.9 7.1 7.3 7.5
OCDE4
BETTERAVE À SUCRE
Production Mt 187.0 181.9 184.3 185.1 186.0 186.8 187.7 188.5 188.9 188.9 188.7
CANNE À SUCRE
Production Mt 153.3 152.6 153.6 154.6 155.4 156.1 156.6 156.9 157.2 157.7 158.2
SUCRE
Production Mt tq 42.7 41.1 41.5 41.8 42.1 42.4 42.7 42.9 43.1 43.3 43.4
Consommation Mt tq 44.9 44.5 44.6 44.6 44.6 44.6 44.6 44.6 44.6 44.6 44.6
Stocks, fin de période Mt tq 14.0 13.1 13.3 13.6 13.8 13.9 14.0 14.0 14.0 14.0 14.1
ISOGLUCOSE
Production Mt é.s 9.9 9.8 9.9 9.9 9.9 10.0 10.0 10.1 10.1 10.2 10.3
Consommation Mt é.s 9.7 9.7 9.8 9.8 9.8 9.9 9.9 9.9 9.9 10.0 10.0

Note : Année commerciale : Voir le glossaire terminologique pour les définitions. Moyenne 2017-19est : Les données pour 2019 sont estimées. Les
prix sont en valeur nominale.
1. Prix mondial du sucre brut, ICE contrat No11 le plus proche (octobre/septembre).
2. Prix du sucre raffiné, contrats futurs No. 407,marché de l'Euronext, Liffe, Londres (octobre/septembre).
3. Prix de gros des Etats-Unis, référence HFCS-55, équivalent poids sec (octobre/septembre).
4. Exclut l'Islande mais comprend l'ensemble des membres de l'Union européenne.
Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives Agricoles de l'OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l'OCDE (base de données). dx.doi.org/10.1787/
agr-outl-data-fr

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L'OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 – © OCDE/FAO 2020 9


ANNEXE C

Tableau C.4. Projections mondiales des viandes


Année civile
Moyenne
2020 2021 2022 2023 2024 2025 2026 2027 2028 2029
2017-19est
MONDE
VIANDE BOVINE
Production kt epc 69 774 71 140 71 698 71 910 72 429 72 929 73 525 74 185 74 788 75 448 76 005
Consommation kt epc 69 479 70 882 71 451 71 637 72 149 72 660 73 243 73 906 74 507 75 170 75 728
VIANDE PORCINE
Production kt epc 116 595 106 526 109 006 112 829 116 274 119 869 123 466 125 300 126 114 126 797 127 526
Consommation kt epc 116 269 106 279 108 775 112 585 116 028 119 622 123 219 125 053 125 864 126 549 127 278
VIANDE DE VOLAILLE
Production kt pac 125 312 132 067 133 301 134 561 136 116 137 666 139 256 140 831 142 436 144 076 145 711
Consommation kt pac 124 419 131 230 132 426 133 696 135 255 136 809 138 402 139 983 141 591 143 235 144 874
VIANDE OVINE
Production kt epc 15 047 15 429 15 649 15 874 16 096 16 317 16 542 16 702 16 861 17 027 17 194
Consommation kt epc 15 079 15 520 15 742 15 965 16 194 16 415 16 636 16 790 16 946 17 109 17 269
TOTAL VIANDE
Consommation par habitant1 kg pad 34.5 33.7 33.8 34.0 34.3 34.6 34.8 34.9 34.9 34.9 34.9
PAYS DÉVELOPPÉS
VIANDE BOVINE
Production kt epc 30 642 30 796 30 820 30 582 30 688 30 773 30 953 31 200 31 417 31 680 31 828
Consommation kt epc 29 261 29 513 29 571 29 344 29 421 29 509 29 638 29 810 29 960 30 170 30 272
VIANDE PORCINE
Production kt epc 45 625 46 747 46 252 45 983 45 960 46 044 46 133 46 206 46 306 46 377 46 491
Consommation kt epc 41 185 41 239 41 363 41 417 41 491 41 647 41 777 41 891 41 969 42 042 42 133
VIANDE DE VOLAILLE
Production kt pac 51 103 53 172 53 554 53 940 54 320 54 663 55 043 55 418 55 802 56 213 56 620
Consommation kt pac 48 427 50 313 50 609 51 005 51 356 51 686 52 046 52 338 52 649 52 977 53 290
VIANDE OVINE
Production kt epc 3 506 3 513 3 548 3 583 3 612 3 636 3 663 3 688 3 713 3 742 3 774
Consommation kt epc 2 734 2 716 2 734 2 750 2 771 2 788 2 802 2 816 2 829 2 846 2 863
TOTAL VIANDE
Consommation par habitant1 kg pad 68.6 69.5 69.6 69.6 69.7 69.9 70.1 70.3 70.5 70.7 70.9
PAYS EN DÉVELOPPEMENT
VIANDE BOVINE
Production kt epc 39 132 40 344 40 879 41 328 41 741 42 156 42 572 42 985 43 371 43 768 44 176
Consommation kt epc 40 218 41 369 41 881 42 292 42 727 43 150 43 605 44 096 44 547 45 000 45 456
VIANDE PORCINE
Production kt epc 70 971 59 778 62 754 66 846 70 314 73 825 77 332 79 095 79 807 80 420 81 036
Consommation kt epc 75 084 65 040 67 413 71 168 74 537 77 975 81 441 83 162 83 895 84 507 85 146
VIANDE DE VOLAILLE
Production kt pac 74 209 78 895 79 747 80 621 81 796 83 002 84 212 85 413 86 634 87 864 89 092
Consommation kt pac 75 992 80 917 81 817 82 691 83 899 85 123 86 356 87 645 88 942 90 258 91 584
VIANDE OVINE
Production kt epc 11 541 11 916 12 101 12 291 12 484 12 680 12 879 13 014 13 149 13 284 13 421
Consommation kt epc 12 346 12 804 13 009 13 216 13 423 13 627 13 834 13 974 14 117 14 262 14 406
TOTAL VIANDE
Consommation par habitant1 kg pad 26.6 25.6 25.8 26.2 26.5 26.8 27.2 27.3 27.4 27.4 27.4
OCDE2
VIANDE BOVINE
Production kt epc 29 556 29 820 29 850 29 596 29 698 29 795 29 978 30 230 30 439 30 697 30 837
Consommation kt epc 28 460 28 731 28 801 28 575 28 655 28 757 28 888 29 071 29 220 29 431 29 531
VIANDE PORCINE
Production kt epc 43 735 44 904 44 423 44 209 44 215 44 324 44 435 44 529 44 648 44 740 44 873
Consommation kt epc 40 561 40 853 40 994 41 083 41 186 41 374 41 536 41 682 41 790 41 896 42 017
VIANDE DE VOLAILLE
Production kt pac 51 191 53 321 53 667 54 054 54 448 54 827 55 245 55 661 56 088 56 540 56 989
Consommation kt pac 48 189 50 234 50 597 51 038 51 436 51 813 52 224 52 571 52 930 53 311 53 681
VIANDE OVINE
Production kt epc 2 759 2 742 2 763 2 784 2 798 2 808 2 820 2 830 2 839 2 854 2 871
Consommation kt epc 2 042 2 010 2 017 2 022 2 032 2 037 2 040 2 043 2 045 2 051 2 056
TOTAL VIANDE
Consommation par habitant1 kg pad 69.3 70.3 70.3 70.3 70.5 70.6 70.9 71.0 71.2 71.4 71.6

Note : Année civile ; excepté année se terminant le 30 Septembre pour la Nouvelle-Zélande dans les agrégats. Moyenne 2017-19est : Les données
pour 2019 sont estimées. Les prix sont en valeur nominale.
1. La consommation par habitant est exprimée en poids au détail. Les coefficients de conversion poids carcasse-poids au détail sont de 0.7
pour la viande bovine, de 0.78 pour la viande porcine et de 0.88 pour la viande ovine et la viande de volaille.
2. Exclut l'Islande mais comprend l'ensemble des membres de l'Union européenne.
Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives Agricoles de l'OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l'OCDE (base de données). dx.doi.org/10.1787/
agr-outl-data-fr

10 PERSPECTIVES AGRICOLES DE L'OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 – © OCDE/FAO 2020


ANNEXE C

Tableau C.5. Projections mondiales du secteur laitier : Lait, beurre et fromage


Année civile
Moyenne
2020 2021 2022 2023 2024 2025 2026 2027 2028 2029
2017-19est
LAIT
Monde
Production kt pp 839 528 867 394 880 960 895 238 909 366 923 731 937 871 952 498 967 183 982 282 996 760
Inventaires 000 têtes 707 939 725 750 731 507 737 337 743 256 749 909 756 337 762 840 769 352 775 756 782 044
Rendements tonne/tête 1.19 1.20 1.20 1.21 1.22 1.23 1.24 1.25 1.26 1.27 1.27
Pays développés
Production kt pp 401 312 406 072 408 634 411 441 414 121 416 699 418 934 421 512 424 050 426 922 429 208
Inventaires 000 têtes 78 741 78 710 78 612 78 507 78 381 78 279 78 182 78 086 77 993 77 903 77 810
Rendements tonne/tête 5.10 5.16 5.20 5.24 5.28 5.32 5.36 5.40 5.44 5.48 5.52
Pays en développement
Production kt pp 438 216 461 322 472 326 483 797 495 246 507 032 518 936 530 986 543 133 555 360 567 552
Inventaires 000 têtes 629 198 647 041 652 896 658 831 664 876 671 630 678 155 684 755 691 359 697 854 704 234
Rendements tonne/tête 0.70 0.71 0.72 0.73 0.74 0.75 0.77 0.78 0.79 0.80 0.81
OCDE1
Production kt pp 366 080 369 940 372 324 374 977 377 613 380 155 382 328 384 837 387 317 390 134 392 376
Inventaires 000 têtes 81 755 83 146 83 208 83 349 83 596 83 892 84 147 84 376 84 619 84 870 85 118
Rendements tonne/tête 4.48 4.45 4.47 4.50 4.52 4.53 4.54 4.56 4.58 4.60 4.61
PRODUITS LAITIERS FRAIS
Monde
Consommation kt pp 421 910 440 120 448 278 456 984 465 808 474 855 483 936 493 474 502 527 511 584 520 625
Pays développés
Consommation kt pp 132 662 133 454 133 860 134 337 134 865 135 401 135 938 136 483 137 026 137 523 138 058
Pays en développement
Consommation kt pp 289 248 306 666 314 418 322 647 330 943 339 454 347 998 356 992 365 501 374 060 382 568
OCDE1
Consommation kt pp 104 822 104 308 104 590 104 941 105 368 105 816 106 265 106 726 107 202 107 647 108 152
BEURRE
Monde
Production kt pp 11 310 11 722 11 968 12 173 12 363 12 560 12 763 12 964 13 170 13 377 13 584
Consommation kt pp 11 254 11 763 11 966 12 170 12 360 12 556 12 759 12 961 13 166 13 374 13 581
Variation de stocks kt pp -4 -42 3 3 4 3 3 3 3 3 3
Prix2 USD/t 4 927 4 028 4 112 4 199 4 270 4 348 4 425 4 502 4 573 4 646 4 722
Pays développés
Production kt pp 4 736 4 754 4 827 4 866 4 899 4 929 4 960 4 988 5 015 5 044 5 070
Consommation kt pp 4 173 4 259 4 266 4 282 4 294 4 304 4 315 4 324 4 333 4 344 4 354
Pays en développement
Production kt pp 6 574 6 968 7 141 7 307 7 464 7 630 7 803 7 976 8 154 8 333 8 513
Consommation kt pp 7 081 7 504 7 700 7 888 8 066 8 252 8 444 8 637 8 833 9 030 9 227
OCDE1
Production kt pp 4 624 4 693 4 777 4 827 4 870 4 911 4 952 4 990 5 026 5 063 5 098
Consommation kt pp 4 099 4 236 4 259 4 291 4 316 4 339 4 363 4 385 4 408 4 431 4 454
Variation de stocks kt pp 0 -42 3 3 4 3 3 3 3 3 3
FROMAGE
Monde
Production kt pp 23 579 24 139 24 428 24 705 24 984 25 287 25 584 25 889 26 196 26 517 26 829
Consommation kt pp 23 566 24 138 24 427 24 705 24 984 25 286 25 583 25 889 26 195 26 517 26 828
Variation de stocks kt pp -65 1 1 0 1 0 1 1 1 1 1
Prix3 USD/t 3 805 3 784 3 868 3 955 4 042 4 132 4 220 4 311 4 398 4 489 4 582
Pays développés
Production kt pp 19 459 19 924 20 132 20 323 20 520 20 743 20 960 21 184 21 406 21 643 21 868
Consommation kt pp 18 529 18 935 19 107 19 263 19 423 19 607 19 784 19 968 20 153 20 351 20 538
Pays en développement
Production kt pp 4 121 4 215 4 296 4 382 4 465 4 543 4 623 4 705 4 790 4 875 4 961
Consommation kt pp 5 036 5 203 5 320 5 442 5 561 5 680 5 800 5 920 6 042 6 166 6 290
OCDE1
Production kt pp 19 001 19 410 19 611 19 795 19 977 20 185 20 386 20 593 20 798 21 016 21 222
Consommation kt pp 18 282 18 619 18 792 18 946 19 100 19 277 19 447 19 625 19 802 19 993 20 174
Variation de stocks kt pp -65 1 1 0 1 0 1 1 1 1 1

Note : Année civile ; excepté année se terminant le 30 juin pour l'Australie et le 31 mai pour la Nouvelle-Zélande dans les agrégats. Moyenne
2017-19est : Les données pour 2019 sont estimées. Les prix sont en valeur nominale.
1. Exclut l'Islande mais comprend l'ensemble des membres de l'Union européenne.
2. Prix à l'exportation FAB, beurre à 82% m.g., Océanie
3. Prix à l'exportation, FAB, fromage cheddar, 39% d'humidité, Océanie.
Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives Agricoles de l'OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l'OCDE (base de données). dx.doi.org/10.1787/
agr-outl-data-fr

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L'OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 – © OCDE/FAO 2020 11


ANNEXE C

Tableau C.6. Projections mondiales du secteur laitier : Poudres et caséine


Année civile
Moyenne
2020 2021 2022 2023 2024 2025 2026 2027 2028 2029
2017-19est
LAIT ÉCRÉMÉ EN POUDRE
Monde
Production kt pp 4 359 4 473 4 570 4 653 4 728 4 805 4 879 4 953 5 027 5 105 5 184
Consommation kt pp 4 511 4 504 4 569 4 652 4 727 4 805 4 879 4 953 5 028 5 106 5 184
Variation de stocks kt pp -164 -30 1 1 1 0 0 0 0 0 0
Prix1 USD/t 2 220 2 913 2 997 3 062 3 136 3 207 3 272 3 339 3 404 3 472 3 538
Pays développés
Production kt pp 3 799 3 890 3 970 4 044 4 109 4 176 4 241 4 306 4 372 4 441 4 511
Consommation kt pp 1 920 1 842 1 840 1 851 1 860 1 867 1 871 1 874 1 877 1 883 1 888
Pays en développement
Production kt pp 560 583 600 609 620 629 638 647 655 664 673
Consommation kt pp 2 591 2 662 2 729 2 800 2 868 2 937 3 008 3 079 3 150 3 223 3 296
OCDE2
Production kt pp 3 564 3 637 3 711 3 782 3 843 3 908 3 970 4 032 4 096 4 162 4 229
Consommation kt pp 1 965 1 925 1 925 1 939 1 952 1 964 1 973 1 980 1 988 1 998 2 008
Variation de stocks kt pp -159 -30 1 1 1 0 0 0 0 0 0
LAIT ENTIER EN POUDRE
Monde
Production kt pp 5 033 5 066 5 162 5 255 5 344 5 436 5 527 5 618 5 710 5 802 5 894
Consommation kt pp 5 089 5 075 5 174 5 255 5 344 5 436 5 527 5 618 5 710 5 802 5 894
Variation de stocks kt pp 18 -9 -12 0 0 0 0 0 0 0 0
Prix3 USD/t 3 078 3 243 3 302 3 385 3 459 3 534 3 606 3 679 3 750 3 824 3 898
Pays développés
Production kt pp 2 444 2 514 2 542 2 561 2 587 2 615 2 644 2 673 2 704 2 733 2 763
Consommation kt pp 663 722 730 723 725 728 731 734 737 740 743
Pays en développement
Production kt pp 2 589 2 552 2 620 2 694 2 757 2 821 2 883 2 944 3 006 3 069 3 131
Consommation kt pp 4 427 4 353 4 444 4 532 4 619 4 708 4 796 4 884 4 973 5 062 5 151
OCDE2
Production kt pp 2 630 2 705 2 738 2 763 2 791 2 822 2 854 2 886 2 919 2 951 2 984
Consommation kt pp 893 945 957 956 962 970 977 984 991 998 1 006
Variation de stocks kt pp 18 -9 -12 0 0 0 0 0 0 0 0
POUDRE DE LACTOSÉRUM
Prix4 USD/t 958 965 976 999 1 026 1 045 1 068 1 089 1 110 1 132 1 158
CASÉINE
Prix5 USD/t 6 062 6 462 6 579 6 713 6 847 6 982 7 116 7 251 7 387 7 524 7 662

Note : Année civile ; excepté année se terminant le 30 juin pour l'Australie et le 31 mai pour la Nouvelle-Zélande dans les agrégats. Moyenne
2017-19est : Les données pour 2019 sont estimées. Les prix sont en valeur nominale.
1. Prix à l'exportation FAB, lait écrémé en poudre, 1.25% de matière grasse, Océanie.
2. Exclut l'Islande mais comprend l'ensemble des membres de l'Union européenne.
3. Prix à l'exportation FAB, lait entier en poudre 26% de matière grasse, Océanie.
4. Prix à l'exportation FAB, lactosérum doux non hygroscopique, Europe occidentale.
5. Prix à l'exportation, Nouvelle Zélande.
Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives Agricoles de l'OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l'OCDE (base de données). dx.doi.org/10.1787/
agr-outl-data-fr

12 PERSPECTIVES AGRICOLES DE L'OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 – © OCDE/FAO 2020


ANNEXE C

Tableau C.7. Projections mondiales de la pêche et l'aquaculture


Année civile
Moyenne
2020 2021 2022 2023 2024 2025 2026 2027 2028 2029
2017-19est
POISSON1
Monde
Production kt 175 798 179 002 178 372 182 285 185 418 188 113 190 563 191 516 195 448 197 962 200 400
dont aquaculture kt 81 910 85 964 87 691 89 955 92 343 94 655 96 860 99 037 101 007 103 078 105 205
Consommation kt 176 248 180 497 179 717 183 480 186 463 189 008 191 308 192 111 195 893 198 257 200 545
alimentation humaine kt 155 109 160 016 160 492 163 355 166 389 168 930 171 289 173 106 175 756 178 119 180 416
transformation industrielle kt 16 902 16 404 15 220 16 201 16 222 16 297 16 310 15 367 16 571 16 643 16 686
Prix
Aquaculture2 USD/t 3 022.3 3 041.0 3 194.8 3 328.8 3 420.7 3 567.4 3 634.4 3 684.9 3 629.6 3 660.5 3 708.5
Pêche3 USD/t 1 831.0 1 917.0 1 978.3 2 036.3 2 078.4 2 149.9 2 188.4 2 238.8 2 214.9 2 231.2 2 247.2
Produits échangés4 USD/t 3 032.7 3 135.0 3 260.0 3 396.7 3 490.6 3 603.4 3 634.4 3 684.9 3 629.6 3 660.5 3 690.1
Pays développés
Production kt 30 101 30 262 30 245 30 423 30 741 30 889 30 978 31 121 31 249 31 349 31 410
dont aquaculture kt 4 694 4 870 4 954 5 049 5 164 5 280 5 324 5 421 5 505 5 569 5 597
Consommation kt 37 859 37 858 37 713 38 042 38 279 38 416 38 438 38 557 38 665 38 853 39 024
alimentation humaine kt 31 724 32 064 31 924 32 267 32 497 32 645 32 665 32 770 32 888 33 085 33 264
transformation industrielle kt 4 928 4 651 4 648 4 636 4 646 4 636 4 640 4 656 4 648 4 641 4 635
Pays en développement
Production kt 145 697 148 740 148 128 151 861 154 677 157 224 159 585 160 395 164 199 166 612 168 990
dont aquaculture kt 77 216 81 094 82 737 84 907 87 179 89 375 91 536 93 616 95 502 97 509 99 608
Consommation kt 138 389 142 638 142 004 145 437 148 184 150 592 152 870 153 554 157 228 159 403 161 521
alimentation humaine kt 123 385 127 952 128 568 131 088 133 893 136 285 138 624 140 337 142 868 145 034 147 152
transformation industrielle kt 11 974 11 753 10 572 11 565 11 576 11 661 11 670 10 711 11 923 12 002 12 051
OCDE
Production kt 29 473 29 684 29 302 29 568 29 905 30 075 30 171 29 925 30 335 30 587 30 714
dont aquaculture kt 6 756 7 051 7 163 7 280 7 422 7 563 7 627 7 755 7 882 7 988 8 073
Consommation kt 39 434 39 253 38 890 39 329 39 584 39 740 39 772 39 668 39 945 40 180 40 372
alimentation humaine kt 32 811 32 962 32 814 33 203 33 460 33 612 33 637 33 716 33 861 34 083 34 273
transformation industrielle kt 5 198 4 957 4 754 4 817 4 828 4 844 4 863 4 693 4 838 4 863 4 878
FARINE DE POISSON5
Monde
Production kt 5 343.4 5 305.3 5 057.7 5 364.5 5 429.5 5 506.0 5 566.7 5 375.8 5 749.6 5 824.0 5 890.2
à partir de poisson entier kt 4 085.0 4 012.5 3 738.4 4 009.3 4 034.5 4 074.5 4 096.6 3 871.1 4 203.3 4 239.8 4 269.0
Consommation kt 5 353.1 5 312.9 5 290.8 5 236.6 5 336.1 5 490.2 5 549.7 5 619.6 5 650.6 5 739.2 5 874.7
Variation de stocks kt -12.8 -7.6 -233.2 127.9 93.4 15.8 17.0 -243.9 99.0 84.9 15.5
Prix6 USD/t 1 447.7 1 418.3 1 502.5 1 467.1 1 499.1 1 539.3 1 575.7 1 701.3 1 638.8 1 656.4 1 676.9
Pays développés
Production kt 1 591.5 1 531.6 1 544.2 1 556.2 1 578.0 1 592.0 1 610.3 1 631.3 1 646.5 1 662.2 1 678.1
à partir de poisson entier kt 1 175.9 1 120.6 1 125.5 1 127.0 1 133.0 1 134.3 1 138.8 1 146.4 1 148.0 1 150.1 1 152.2
Consommation kt 1 640.2 1 621.7 1 566.5 1 544.5 1 552.2 1 573.5 1 564.3 1 553.3 1 555.9 1 558.5 1 566.4
Variation de stocks kt -9.1 -32.6 -52.2 35.9 6.4 1.8 4.0 -52.9 34.5 8.4 3.0
Pays en développement
Production kt 3 751.9 3 773.6 3 513.4 3 808.3 3 851.4 3 914.0 3 956.3 3 744.4 4 103.1 4 161.8 4 212.1
à partir de poisson entier kt 2 909.1 2 892.0 2 612.9 2 882.3 2 901.5 2 940.2 2 957.8 2 724.7 3 055.3 3 089.7 3 116.8
Consommation kt 3 867.5 3 801.2 3 824.4 3 782.1 3 863.9 3 986.7 4 045.4 4 116.3 4 134.8 4 210.6 4 328.3
Variation de stocks kt -3.7 25.0 -181.0 92.0 87.0 14.0 13.0 -191.0 64.5 76.5 12.5
OCDE
Production kt 1 614.5 1 557.4 1 524.5 1 555.6 1 579.6 1 601.7 1 624.8 1 603.1 1 655.5 1 680.0 1 702.0
à partir de poisson entier kt 1 200.8 1 145.4 1 104.9 1 125.9 1 134.2 1 143.8 1 153.3 1 118.4 1 157.4 1 168.4 1 176.8
Consommation kt 1 873.8 1 921.6 1 864.9 1 831.0 1 842.0 1 871.9 1 863.8 1 855.5 1 863.5 1 876.2 1 899.0
Variation de stocks kt 5.2 -47.6 -62.2 30.9 11.4 3.8 7.0 -57.9 34.5 10.4 6.0

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L'OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 – © OCDE/FAO 2020 13


ANNEXE C

Tableau C.7. Projections mondiales de la pêche et l'aquaculture (suite)


Année civile
Moyenne
2020 2021 2022 2023 2024 2025 2026 2027 2028 2029
2017-19est
HUILE DE POISSON5
Monde
Production kt 1 187.4 1 270.8 1 224.6 1 286.5 1 300.2 1 316.4 1 328.8 1 294.4 1 363.6 1 377.9 1 391.2
à partir de poisson entier kt 702.2 729.1 674.6 724.8 727.8 734.0 736.4 692.1 752.6 758.2 762.5
Consommation kt 1 210.2 1 254.9 1 254.4 1 261.6 1 299.2 1 312.9 1 327.4 1 336.3 1 339.2 1 382.2 1 392.5
Variation de stocks kt -22.8 13.0 -31.8 23.9 1.0 4.5 3.4 -38.9 28.5 -0.2 0.7
Prix7 USD/t 1 600.3 1 871.0 1 956.0 1 898.3 1 920.0 1 959.4 2 003.8 2 131.7 2 075.9 2 106.4 2 142.9
Pays développés
Production kt 457.1 460.8 465.1 469.4 474.8 479.4 484.3 489.6 493.9 498.0 502.0
à partir de poisson entier kt 214.9 201.4 200.7 199.7 199.8 199.2 199.0 199.3 198.7 198.3 197.9
Consommation kt 593.9 611.8 616.6 618.4 639.7 650.5 658.6 671.1 667.1 691.5 695.0
Variation de stocks kt -4.1 -9.1 -13.8 11.9 3.0 -0.5 -0.6 -14.9 11.5 2.8 -0.3
Pays en développement
Production kt 732.3 810.0 759.6 817.1 825.5 837.0 844.5 804.8 869.7 879.9 889.2
à partir de poisson entier kt 489.3 527.7 473.9 525.1 528.1 534.8 537.5 492.8 553.8 559.9 564.6
Consommation kt 578.1 623.0 619.9 627.2 645.5 650.4 658.8 657.2 666.1 686.7 695.5
Variation de stocks kt -18.8 22.0 -18.0 12.0 -2.0 5.0 4.0 -24.0 17.0 -3.0 1.0
OCDE
Production kt 558.4 559.1 554.3 563.2 569.5 575.9 582.4 579.3 591.9 598.2 603.7
à partir de poisson entier kt 252.5 244.1 233.9 237.0 237.5 238.2 239.1 230.5 237.8 239.0 239.7
Consommation kt 771.2 803.6 802.7 813.4 841.1 851.9 860.5 862.4 869.4 902.6 910.4
Variation de stocks kt 4.7 -11.1 -19.8 14.9 -1.0 6.5 0.4 -21.9 14.5 -2.2 -0.3
Note : Sous la terminologie "produits de la pêche et aquaculture" sont compris les poissons, les crustacés, les mollusques et autres animaux
marins, mais sont exclus les mammifères marins, les crocodiles, caïmans, aligators et les plantes aquatiques. Moyenne 2017-19est : Les
données pour 2019 sont estimées. Les prix sont en valeur nominale.
1. Les données sont en équivalent poids vif.
2. Valeur unitaire mondiale de la production de poissons issue de l'aquaculture (base poids vivant).
3. La valeur de la production de poissons pêchés est estimée par la FAO, déduction faite des poissons utilisés pour réduction.
4. Valeur unitaire mondiale des échanges (somme des importations et des exportations).
5. Les données sont en poids de produit.
6. Farine de poisson, protéine 64-65%, Hambourg, Allemagne.
7. Huile de poisson, sans origine, N.O. Europe.
Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives Agricoles de l'OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l'OCDE (base de données). dx.doi.org/10.1787/
agr-outl-data-fr

14 PERSPECTIVES AGRICOLES DE L'OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 – © OCDE/FAO 2020


ANNEXE C

Tableau C.8. Projections mondiales des biocarburants


Année civile
Moyenne
2020 2021 2022 2023 2024 2025 2026 2027 2028 2029
2017-19est
ÉTHANOL
Monde
Production bln L 124.9 130.8 132.1 133.0 133.9 134.9 135.8 136.8 137.9 139.0 140.1
Consommation bln L 124.7 130.6 131.9 132.9 133.8 134.9 135.9 136.9 138.1 139.2 140.2
Exportations bln L 10.7 10.6 10.5 10.4 10.2 10.1 10.0 9.9 9.8 9.8 9.7
Prix1 USD/hl 38.7 39.6 42.7 45.9 47.4 48.2 49.4 49.4 50.0 50.7 51.3
Pays développés
Production bln L 70.8 71.9 72.4 72.5 72.7 72.8 73.2 73.4 73.7 73.9 74.1
Consommation bln L 69.2 70.6 71.3 71.6 71.9 72.1 72.5 72.8 73.1 73.3 73.5
Échanges nets bln L 1.6 1.0 0.9 0.8 0.8 0.8 0.7 0.7 0.7 0.7 0.7
Pays en développement
Production bln L 54.1 58.9 59.7 60.5 61.1 62.0 62.6 63.5 64.2 65.1 66.0
Consommation bln L 55.6 60.0 60.6 61.3 61.9 62.8 63.4 64.2 65.0 65.9 66.7
Échanges nets bln L -2.1 -1.0 -0.9 -0.8 -0.8 -0.8 -0.7 -0.7 -0.7 -0.7 -0.7
OCDE2
Production bln L 70.3 71.6 72.1 72.2 72.4 72.5 72.8 73.0 73.3 73.5 73.7
Consommation bln L 70.0 71.6 72.3 72.6 72.9 73.1 73.5 73.8 74.1 74.3 74.5
Échanges nets bln L 0.3 -0.3 -0.4 -0.5 -0.6 -0.6 -0.6 -0.7 -0.7 -0.6 -0.6
BIODIESEL
Monde
Production bln L 43.1 48.3 47.4 47.2 47.2 47.1 46.9 46.7 46.4 46.0 45.6
Consommation bln L 43.6 49.4 48.5 48.3 48.2 48.2 48.0 47.8 47.5 47.1 46.7
Exportations bln L 6.1 6.0 5.8 5.7 5.5 5.3 5.1 4.9 4.7 4.6 4.4
Prix3 USD/hl 83.2 81.8 85.8 88.8 90.5 91.2 91.5 92.6 93.8 94.7 95.1
Pays développés
Production bln L 24.3 27.1 26.0 25.7 25.4 25.1 24.7 24.3 23.8 23.3 22.7
Consommation bln L 27.4 30.3 29.2 28.9 28.5 28.2 27.7 27.3 26.8 26.1 25.5
Échanges nets bln L -3.4 -3.1 -3.2 -3.1 -3.1 -3.0 -3.0 -2.9 -2.9 -2.8 -2.7
Pays en développement
Production bln L 18.8 21.2 21.4 21.6 21.7 22.0 22.2 22.4 22.6 22.8 22.9
Consommation bln L 16.2 19.1 19.3 19.4 19.7 20.0 20.2 20.5 20.7 20.9 21.2
Échanges nets bln L 2.6 2.1 2.2 2.1 2.1 2.0 2.0 1.9 1.9 1.8 1.7
OCDE2
Production bln L 25.6 28.5 27.4 27.0 26.8 26.5 26.1 25.7 25.2 24.6 24.1
Consommation bln L 28.7 31.7 30.6 30.2 29.9 29.6 29.1 28.7 28.1 27.5 26.8
Échanges nets bln L -3.3 -3.1 -3.1 -3.1 -3.1 -3.0 -3.0 -2.9 -2.9 -2.8 -2.7

Note : Moyenne 2017-19est : Les données pour 2019 sont estimées. Les prix sont en valeur nominale.
1. Prix de gros, États-Unis, Omaha.
2. Exclut l'Islande mais comprend l'ensemble des membres de l'Union européenne.
3. Prix à la production en Allemagne net de droits de douanes sur le biodiesel et de la taxe sur l'énergie.
Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives Agricoles de l'OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l'OCDE (base de données). dx.doi.org/10.1787/
agr-outl-data-fr

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L'OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 – © OCDE/FAO 2020 15


ANNEXE C

Tableau C.9. Projections mondiales du coton


Année commerciale
Moyenne
2020 2021 2022 2023 2024 2025 2026 2027 2028 2029
2017-19est
MONDE
Production Mt 26.2 26.1 26.5 26.9 27.3 27.6 28.0 28.4 28.9 29.4 29.8
Surface Mha 33.3 33.7 33.8 34.0 34.2 34.3 34.5 34.6 34.8 35.0 35.2
Rendements t/ha 0.79 0.78 0.78 0.79 0.80 0.81 0.81 0.82 0.83 0.84 0.85
Consommation1 Mt 26.2 26.6 27.0 27.5 27.8 28.1 28.5 28.8 29.2 29.7 30.1
Exportations Mt 9.2 9.3 9.6 9.9 10.2 10.3 10.5 10.7 10.9 11.1 11.3
Stocks, fin de période Mt 18.6 17.8 17.2 16.4 15.7 15.1 14.5 13.9 13.4 13.0 12.5
Prix2 USD/t 1 834.4 1 656.6 1 659.8 1 680.7 1 690.0 1 715.2 1 739.2 1 778.9 1 809.7 1 836.0 1 858.1
PAYS DÉVELOPPÉS
Production Mt 6.5 6.0 6.1 6.3 6.4 6.5 6.6 6.7 6.8 6.9 7.0
Consommation Mt 1.7 1.8 1.8 1.8 1.8 1.9 1.9 1.9 1.9 1.9 2.0
Exportations Mt 5.0 4.6 4.8 4.9 5.0 5.0 5.1 5.2 5.2 5.3 5.4
Importations Mt 0.4 0.4 0.4 0.4 0.4 0.4 0.4 0.4 0.4 0.4 0.4
Stocks, fin de période Mt 2.0 2.1 2.1 2.1 2.1 2.1 2.1 2.1 2.1 2.1 2.2
PAYS EN DÉVELOPPEMENT
Production Mt 19.7 20.1 20.4 20.6 20.9 21.1 21.4 21.8 22.1 22.5 22.9
Consommation Mt 24.5 24.8 25.2 25.7 26.0 26.3 26.6 26.9 27.3 27.7 28.2
Exportations Mt 4.2 4.7 4.9 5.1 5.2 5.3 5.4 5.5 5.7 5.8 6.0
Importations Mt 8.7 8.8 9.0 9.4 9.6 9.8 10.0 10.1 10.3 10.6 10.8
Stocks, fin de période Mt 16.5 15.7 15.0 14.3 13.6 13.0 12.4 11.8 11.3 10.8 10.4
OCDE3
Production Mt 6.5 6.1 6.2 6.4 6.5 6.6 6.7 6.8 6.9 7.0 7.1
Consommation Mt 3.1 3.1 3.2 3.2 3.3 3.3 3.3 3.4 3.4 3.4 3.5
Exportations Mt 4.7 4.4 4.5 4.6 4.8 4.9 5.0 5.0 5.1 5.2 5.3
Importations Mt 1.4 1.4 1.5 1.5 1.5 1.5 1.6 1.6 1.6 1.6 1.7
Stocks, fin de période Mt 2.7 2.8 2.8 2.8 2.8 2.8 2.8 2.8 2.8 2.8 2.8

Note : Année commerciale : Voir le glossaire terminologique pour les définitions. Moyenne 2017-19est : Les données pour 2019 sont estimées. Les
prix sont en valeur nominale.
1. La consommation du coton correspond à celle de la filature et non à la demande finale du consommateur.
2. Indice Cotlook A, Middling 1 1/8", coût et fret hors assurance, ports d'extrême Orient (août/juillet).
3. Exclut l'Islande mais comprend l'ensemble des membres de l'Union européenne.
Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives Agricoles de l'OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l'OCDE (base de données). dx.doi.org/10.1787/
agr-outl-data-fr

16 PERSPECTIVES AGRICOLES DE L'OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 – © OCDE/FAO 2020


ANNEXE C

Tableau C.10. Hypothèses économiques


Année civile
Moyenne
2020 2021 2022 2023 2024 2025 2026 2027 2028 2029
2017-19est
PIB RÉEL1
Australie % 2.3 2.3 2.3 2.7 3.3 3.3 3.2 3.2 3.1 3.1 3.1
Canada % 2.1 1.6 1.7 1.7 2.1 2.1 2.1 2.1 2.1 2.1 2.0
Chili % 2.6 3.0 3.2 3.3 3.3 3.2 3.2 3.2 3.2 3.2 3.2
Union européenne % 1.8 1.2 1.2 1.3 1.3 1.3 1.3 1.3 1.3 1.3 1.3
Japon % 1.2 0.6 0.7 0.5 1.1 1.2 1.2 1.3 1.3 1.3 1.3
Corée % 2.6 2.3 2.3 2.9 2.8 2.7 2.6 2.5 2.5 2.4 2.3
Mexique % 1.4 1.2 1.6 2.1 2.8 2.8 2.9 2.9 3.0 3.1 3.2
Nouvelle-Zélande % 2.7 2.5 2.4 2.6 2.6 2.6 2.6 2.6 2.5 2.5 2.5
Norvège % 1.6 2.4 2.3 1.6 2.2 2.1 2.0 2.0 1.9 1.9 1.9
Suisse % 1.8 1.4 1.0 1.6 2.1 2.1 2.1 2.0 2.0 2.0 2.0
Turquie % 3.5 3.0 3.0 3.0 3.5 3.5 3.5 3.5 3.5 3.5 3.5
Royaume-Uni % 1.5 1.0 1.2 1.5 2.8 2.7 2.7 2.6 2.6 2.5 2.5
États-Unis % 2.5 2.0 2.0 2.5 2.4 2.4 2.4 2.4 2.4 2.4 2.3
Brésil % 1.0 1.7 1.8 2.4 2.5 2.5 2.6 2.6 2.7 2.7 2.7
Chine % 6.5 5.7 5.5 5.7 4.4 4.2 4.0 3.9 3.7 3.6 3.5
Égypte % 5.0 5.9 6.0 6.0 6.0 6.0 6.0 6.0 6.0 6.0 6.0
Inde % 6.7 7.0 7.4 7.4 7.4 7.3 7.3 7.3 7.3 7.3 7.3
Indonésie % 5.1 5.1 5.2 5.3 5.3 5.3 5.3 5.3 5.3 5.3 5.3
Iran % -3.5 0.0 1.0 1.0 1.0 1.1 1.1 1.1 1.1 1.1 1.1
Malaisie % 5.0 4.4 4.9 4.8 4.8 4.9 4.9 4.9 4.9 4.9 4.9
Pakistan % 4.7 2.4 3.0 4.5 5.0 5.0 5.0 5.0 5.0 5.0 5.0
Russie % 1.7 1.6 1.4 2.0 2.8 2.8 2.8 2.8 2.7 2.7 2.6
Arabie saoudite % 0.6 2.2 2.2 2.4 2.5 2.5 2.5 2.5 2.5 2.5 2.5
Afrique du Sud % 1.0 1.1 1.4 1.8 1.8 1.8 1.8 1.8 1.8 1.8 1.8
Ukraine % 2.9 3.0 3.1 3.2 3.3 3.3 3.3 3.3 3.3 3.3 3.3
OCDE2,3 % 2.2 1.7 1.7 2.0 2.2 2.2 2.2 2.1 2.1 2.1 2.1
DÉFLATEUR DCP1
Australie % 1.6 1.7 1.6 2.3 2.5 2.5 2.5 2.5 2.5 2.5 2.5
Canada % 1.6 1.9 1.8 2.1 2.1 2.0 2.0 2.0 2.0 2.0 2.0
Chili % 2.2 2.8 3.0 3.0 3.0 3.0 3.0 3.0 3.0 3.0 3.0
Union européenne % 1.5 1.2 1.3 1.6 1.7 1.8 1.7 1.7 1.7 1.7 1.7
Japon % 0.3 1.0 1.0 1.2 1.3 1.3 1.3 1.3 1.3 1.3 1.3
Corée % 1.2 1.3 1.4 1.8 1.9 2.0 2.0 2.0 2.0 2.0 2.0
Mexique % 4.2 2.8 2.7 3.0 3.0 3.0 3.0 3.0 3.0 3.0 3.0
Nouvelle-Zélande % 1.5 1.7 1.7 2.0 2.0 2.0 2.0 2.0 2.0 2.0 2.0
Norvège % 2.1 1.7 1.9 2.0 2.0 2.0 2.0 2.0 2.0 2.0 2.0
Suisse % 0.7 0.6 1.1 1.0 1.0 1.0 1.0 1.0 1.0 1.0 1.0
Turquie % 14.4 12.6 12.4 11.4 11.0 11.0 11.0 11.0 11.0 11.0 11.0
Royaume-Uni % 1.8 1.8 1.7 2.0 2.0 2.0 2.0 2.0 2.0 2.0 2.0
États-Unis % 1.8 2.1 2.1 2.0 2.0 2.0 2.0 2.0 2.0 2.0 2.0
Brésil % 3.1 3.0 3.4 3.6 3.5 3.5 3.5 3.5 3.5 3.5 3.5
Chine % 2.0 2.4 2.8 2.9 3.0 3.0 3.0 3.0 3.0 3.0 3.0
Égypte % 19.4 10.0 7.2 7.0 7.0 7.1 7.1 7.1 7.1 7.1 7.1
Inde % 3.5 4.1 4.1 4.0 4.0 4.0 4.0 4.0 4.0 4.0 4.0
Indonésie % 3.4 3.3 3.1 3.1 3.0 3.0 3.0 3.0 3.0 3.0 3.0
Iran % 2.1 2.5 2.0 2.0 2.0 2.0 2.0 2.0 2.0 2.0 2.0
Malaisie % 1.9 2.1 2.2 2.2 2.3 2.3 2.3 2.3 2.3 2.3 2.3
Pakistan % 5.1 13.0 8.3 6.0 5.0 5.0 5.0 5.0 5.0 5.0 5.0
Russie % 3.7 3.5 3.9 4.0 4.0 4.0 4.0 4.0 4.0 4.0 4.0
Arabie saoudite % 0.2 2.2 2.1 2.1 2.1 2.1 2.1 2.1 2.1 2.1 2.1
Afrique du Sud % 4.8 5.2 5.3 5.3 5.3 5.3 5.3 5.3 5.3 5.3 5.3
Ukraine % 11.4 5.9 5.3 5.0 5.0 5.0 5.0 5.0 5.0 5.0 5.0
OCDE2,3 % 2.5 2.6 2.7 2.8 2.9 3.0 3.0 3.1 3.2 3.3 3.4

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L'OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 – © OCDE/FAO 2020 17


ANNEXE C

Tableau C.10. Hypothèses économiques (suite)


Année civile
Moyenne
2020 2021 2022 2023 2024 2025 2026 2027 2028 2029
2017-19est
DÉFLATEUR PIB1
Australie % 3.0 1.3 1.1 2.3 2.4 2.1 2.1 2.1 2.1 2.1 2.1
Canada % 2.1 2.0 1.9 2.1 2.2 2.1 2.1 2.1 2.1 2.1 2.1
Chili % 3.0 2.6 3.3 3.1 3.0 3.0 3.0 3.0 3.0 3.0 3.0
Union européenne % 1.1 1.4 1.5 1.4 1.5 1.6 1.5 1.5 1.5 1.5 1.5
Japon % 0.1 0.9 1.0 0.8 0.9 0.9 0.9 0.9 0.9 0.9 0.9
Corée % 0.7 1.1 1.3 1.6 1.8 2.0 2.0 2.0 2.0 2.0 2.0
Mexique % 5.1 2.7 2.7 3.0 3.0 3.0 3.0 3.0 3.0 3.0 3.0
Nouvelle-Zélande % 2.2 2.2 2.0 2.2 2.0 2.1 2.1 2.1 2.1 2.1 2.1
Norvège % 3.0 1.5 2.2 1.7 1.9 1.9 1.9 1.9 1.9 1.9 1.9
Suisse % 0.1 0.7 1.1 1.0 1.0 1.0 1.0 1.0 1.0 1.0 1.0
Turquie % 13.9 11.8 11.6 10.9 10.8 11.0 11.0 11.0 11.0 11.0 11.0
Royaume-Uni % 2.0 1.7 1.6 1.9 2.0 2.0 2.0 2.0 2.0 2.0 2.0
États-Unis % 2.0 2.2 2.2 2.0 2.0 2.0 2.0 2.0 2.0 2.0 2.0
Brésil % 3.5 3.1 3.5 4.1 4.1 4.1 4.1 4.1 4.1 4.1 4.1
Chine % 2.7 1.5 2.1 2.1 2.2 2.3 2.3 2.3 2.3 2.3 2.3
Égypte % 19.4 9.7 7.1 7.0 6.9 6.9 6.9 6.9 6.9 6.9 6.9
Inde % 3.8 4.0 3.9 3.9 3.9 3.9 3.9 3.9 3.9 3.9 3.9
Indonésie % 3.8 3.3 3.0 3.1 3.0 3.0 3.0 3.0 3.0 3.0 3.0
Iran % 2.1 2.5 2.0 2.0 2.0 2.0 2.0 2.0 2.0 2.0 2.0
Malaisie % 1.8 1.3 2.2 2.1 2.2 2.3 2.3 2.3 2.3 2.3 2.3
Pakistan % 5.0 12.8 9.9 7.0 5.2 5.1 5.1 5.1 5.1 5.1 5.1
Russie % 6.8 2.9 2.9 4.1 4.0 4.0 4.0 4.0 4.0 4.0 4.0
Arabie saoudite % 6.0 -1.6 -0.1 1.2 1.6 2.0 2.0 2.0 2.0 2.0 2.0
Afrique du Sud % 4.5 5.2 5.3 5.3 5.3 5.3 5.3 5.3 5.3 5.3 5.3
Ukraine % 15.8 8.3 6.8 6.2 5.9 5.6 5.6 5.6 5.6 5.6 5.6
OCDE3 % 2.5 2.5 2.6 2.6 2.7 2.8 2.9 3.0 3.1 3.2 3.3
PRIX MONDIAUX DES INTRANTS
Pétrole brut (Brent)4 USD/baril 63.1 64.8 66.2 67.5 68.9 70.3 71.7 73.2 74.7 76.2 77.8
Engrais5 USD/t 258.0 261.5 265.4 268.8 272.2 275.0 279.0 283.5 288.1 292.7 297.3
TAUX DE CHANGE
Australie AUD/USD 1.36 1.47 1.47 1.47 1.47 1.47 1.46 1.46 1.46 1.46 1.46
Canada CAD/USD 1.31 1.31 1.31 1.29 1.27 1.25 1.23 1.21 1.19 1.17 1.16
Chili CLP/USD 656.72 685.57 689.60 694.40 699.41 704.61 709.85 715.13 720.44 725.80 731.19
Union européenne EUR/USD 0.88 0.90 0.90 0.89 0.89 0.88 0.88 0.87 0.86 0.86 0.85
Japon JPY/USD 110.54 108.73 108.73 106.34 103.86 101.24 98.69 96.20 93.78 91.42 89.12
Corée KRW/USD 1 131.94 1 169.60 1 169.60 1 163.23 1 157.73 1 151.87 1 146.04 1 140.25 1 134.48 1 128.74 1 123.03
Mexique MXN/USD 19.08 19.02 19.02 19.15 19.28 19.41 19.55 19.68 19.82 19.96 20.10
Nouvelle-Zélande NZD/USD 1.46 1.58 1.58 1.56 1.54 1.53 1.51 1.49 1.48 1.46 1.45
Brésil BRL/USD 3.59 3.98 3.98 4.05 4.11 4.17 4.23 4.29 4.35 4.41 4.48
Chine CNY/USD 6.77 7.07 7.07 7.05 7.04 7.02 7.01 7.00 6.99 6.97 6.96
Égypte EGP/USD 16.69 17.52 18.64 20.04 21.49 22.54 23.64 24.80 26.02 27.29 28.63
Inde INR/USD 68.52 72.61 73.95 75.32 76.63 77.96 79.31 80.68 82.08 83.51 84.96
Indonésie '000 IDR/USD 14.11 14.48 14.57 14.75 14.93 15.11 15.29 15.47 15.65 15.84 16.03
Malaisie MYR/USD 4.17 4.23 4.23 4.22 4.22 4.22 4.21 4.21 4.20 4.20 4.20
Pakistan PKR/USD 106.38 121.55 130.94 137.36 141.56 145.78 150.13 154.60 159.21 163.95 168.84
Russie RUB/USD 61.97 63.71 63.71 65.08 66.18 67.12 68.07 69.03 70.01 71.00 72.01
Arabie saoudite SAR/USD 3.75 3.75 3.75 3.75 3.75 3.75 3.75 3.75 3.75 3.75 3.75
Afrique du Sud ZAR/USD 13.61 14.72 15.15 15.59 16.04 16.47 16.92 17.39 17.86 18.35 18.85
Ukraine UAH/USD 26.85 27.72 28.70 29.67 30.64 31.61 32.62 33.65 34.72 35.82 36.96
Royaume-Uni GBP/USD 0.77 0.78 0.78 0.78 0.77 0.77 0.76 0.76 0.76 0.75 0.75

18 PERSPECTIVES AGRICOLES DE L'OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 – © OCDE/FAO 2020


ANNEXE C

Tableau C.10. Hypothèses économiques (suite)


Année civile
2019est 2020 2021 2022 2023 2024 2025 2026 2027 2028 2029
POPULATION1
Australie % 1.2 1.2 1.1 1.1 1.1 1.0 1.0 1.0 1.0 0.9 0.9
Canada % 0.9 0.9 0.9 0.8 0.8 0.8 0.8 0.8 0.8 0.8 0.7
Chili % 0.8 0.7 0.7 0.7 0.7 0.6 0.6 0.6 0.6 0.6 0.5
Union européenne % 0.2 0.2 0.1 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0
Japon % -0.3 -0.3 -0.3 -0.4 -0.4 -0.4 -0.5 -0.5 -0.5 -0.5 -0.5
Corée % 0.1 0.1 0.1 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 -0.1 -0.1 -0.1
Mexique % 1.1 1.1 1.0 1.0 1.0 0.9 0.9 0.9 0.8 0.8 0.8
Nouvelle-Zélande % 0.8 0.8 0.8 0.8 0.8 0.7 0.7 0.7 0.7 0.7 0.6
Norvège % 0.8 0.8 0.8 0.8 0.8 0.8 0.8 0.8 0.8 0.8 0.8
Suisse % 0.8 0.7 0.7 0.7 0.6 0.6 0.6 0.6 0.6 0.6 0.5
Turquie % 1.3 1.1 0.8 0.6 0.5 0.4 0.4 0.5 0.5 0.5 0.6
Royaume-Uni % 0.6 0.5 0.5 0.4 0.4 0.4 0.4 0.4 0.4 0.4 0.3
États-Unis % 0.6 0.6 0.6 0.6 0.6 0.6 0.5 0.5 0.5 0.5 0.5
Argentine % 0.9 0.9 0.9 0.9 0.9 0.8 0.8 0.8 0.8 0.8 0.8
Brésil % 0.8 0.7 0.7 0.6 0.6 0.6 0.5 0.5 0.5 0.4 0.4
Chine % 0.4 0.4 0.3 0.3 0.3 0.2 0.2 0.1 0.1 0.1 0.1
Égypte % 1.8 1.8 1.7 1.6 1.6 1.6 1.5 1.5 1.5 1.4 1.4
Inde % 1.1 1.1 1.0 1.0 1.0 0.9 0.9 0.9 0.9 0.8 0.8
Indonésie % 1.0 1.0 1.0 0.9 0.9 0.9 0.8 0.8 0.8 0.7 0.7
Iran % 1.0 0.9 0.9 0.8 0.7 0.7 0.6 0.6 0.5 0.5 0.4
Malaisie % 1.3 1.3 1.3 1.3 1.2 1.2 1.2 1.1 1.1 1.0 1.0
Pakistan % 1.9 1.8 1.8 1.8 1.7 1.7 1.6 1.6 1.5 1.5 1.5
Russie % 0.1 0.0 0.0 -0.1 -0.1 -0.2 -0.2 -0.2 -0.2 -0.2 -0.3
Arabie saoudite % 1.7 1.7 1.6 1.5 1.4 1.4 1.3 1.3 1.2 1.1 1.1
Afrique du Sud % 1.2 1.1 1.1 1.1 1.0 1.0 0.9 0.9 0.9 0.8 0.8
Ukraine % -0.5 -0.5 -0.5 -0.5 -0.5 -0.5 -0.5 -0.6 -0.6 -0.6 -0.6
OCDE3 % 0.5 0.4 0.4 0.3 0.3 0.3 0.3 0.3 0.3 0.3 0.3
Monde % 1.1 1.1 1.0 1.0 1.0 1.0 0.9 0.9 0.9 0.9 0.9

Moyenne
2020 2021 2022 2023 2024 2025 2026 2027 2028 2029
2017-19est
PIB REEL PAR HABITANT1
Australie % 1.0 1.1 1.2 1.6 1.6 1.6 1.6 1.6 1.7 1.7 1.7
Canada % 1.2 0.7 0.9 0.9 0.9 0.9 0.9 0.9 0.9 0.9 1.0
Chili % 1.8 2.3 2.5 2.6 2.6 2.5 2.5 2.6 2.6 2.6 2.6
Union européenne % 1.6 1.0 1.1 1.9 1.8 1.8 1.8 1.8 1.8 1.9 1.9
Japon % 1.5 0.9 1.1 0.9 0.9 0.9 1.0 1.0 1.0 1.0 1.1
Corée % 2.4 2.2 2.3 2.8 2.8 2.9 2.9 3.0 3.0 3.0 3.0
Mexique % 0.3 0.2 0.5 1.1 1.3 1.4 1.5 1.5 1.5 1.6 1.6
Nouvelle-Zélande % 1.8 1.7 1.6 1.8 1.7 1.7 1.8 1.8 1.8 1.8 1.8
Norvège % 0.8 1.6 1.4 0.8 0.8 0.8 0.9 0.9 0.9 0.9 0.9
Suisse % 1.0 0.6 0.3 0.9 1.0 1.0 1.0 1.0 1.0 1.0 1.1
Turquie % 2.1 1.9 2.2 2.4 3.0 3.1 3.1 3.0 3.0 2.9 2.9
Royaume-Uni % 0.9 0.5 0.7 1.1 1.1 1.2 1.2 1.2 1.2 1.2 1.2
États-Unis % 1.9 1.4 1.4 1.9 1.9 1.9 1.8 1.8 1.8 1.8 1.8
Brésil % 0.2 0.9 1.1 1.7 1.8 1.7 1.7 1.7 1.8 1.8 1.8
Chine % 6.0 5.3 5.1 5.4 5.3 5.3 5.3 5.3 5.4 5.4 5.4
Égypte % 3.0 4.0 4.2 4.3 4.3 4.4 4.4 4.4 4.5 4.5 4.5
Inde % 5.5 5.9 6.3 6.4 6.4 6.3 6.4 6.4 6.4 6.4 6.5
Indonésie % 4.0 4.0 4.2 4.3 4.4 4.4 4.4 4.4 4.5 4.5 4.5
Iran % -6.5 -3.2 -1.9 -1.8 -1.8 -1.6 -1.5 -1.5 -1.4 -1.4 -1.4
Malaisie % 3.6 3.1 3.6 3.5 3.5 3.6 3.7 3.7 3.8 3.8 3.9
Pakistan % 2.7 0.5 1.2 2.7 3.3 3.3 3.3 3.4 3.4 3.5 3.5
Russie % 1.5 1.5 1.4 2.1 2.1 2.0 2.0 2.1 2.1 2.1 2.1
Arabie saoudite % -1.2 0.5 0.6 0.9 1.0 1.1 1.1 1.2 1.3 1.3 1.4
Afrique du Sud % -0.3 -0.1 0.3 0.7 0.8 0.8 0.8 0.9 0.9 0.9 0.9
Ukraine % 3.4 3.5 3.7 3.7 3.9 3.9 3.9 3.9 3.9 3.9 4.0
OCDE3 % 1.6 1.2 1.2 1.7 1.7 1.7 1.7 1.7 1.7 1.7 1.7

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L'OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 – © OCDE/FAO 2020 19


ANNEXE C

Note : Pour les pays de l'OCDE, ainsi que le Brésil, la Chine et la Russie, les données historiques du PIB réel, du déflateur des dépenses de la
consommation privée et du déflateur du PIB proviennent des Perspectives Économiques de l'OCDE No. 106, novembre 2019. Pour les autres
économies, les données macroéconomiques historiques proviennent du FMI, Perspectives Économiques mondiales, octobre 2019. Les
hypothèses correspondant à la période de projections se basent sur les dernières projections macroéconomiques du Département
Économique de l'OCDE, sur les projections du FMI et pour les données de population sur les World Population Prospects: the 2019 Revision
(medium variant), des Nations Unies. Les données de l'Union européenne sont un agrégat de la zone euro à l'exception de la population.
L'indice des prix utilisé est le déflateur des dépenses de la consommation privée. Moyenne 2017-19est et 2019est : Les données pour 2019
sont estimées.
1. Variation annuelle en pourcentage.
2. Moyenne pondérée des taux de croissance annuels du PIB réel et du déflateur de l'IPC dans les pays de l'OCDE basée sur des poids utilisant
les parités de pouvoir d'achat (PPA).
3. Exclut l'Islande mais comprend l'ensemble des membres de l'Union européenne.
4. La mise à jour de court terme du prix du pétrole brut provient des Perspectives Économiques de l'OCDE No. 106, novembre 2019. Pour l’année
2019, c'est la moyenne annuelle des prix spot mensuels qui est utilisée, et pour 2019 le prix spot quotidien moyen de décembre 2019. Les
projections sont basées sur un taux de croissance constant en terme réel.
5. Banque mondiale. Les données pour 2019 sont estimées, les projections proviennent des Secrétariats de l'OCDE et de la FAO
Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives Agricoles de l'OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l'OCDE (base de données). dx.doi.org/10.1787/
agr-outl-data-fr

20 PERSPECTIVES AGRICOLES DE L'OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 – © OCDE/FAO 2020


ANNEXE C

Tableau C.11. Prix mondiaux


Prix nominal
Moyenne
2020 2021 2022 2023 2024 2025 2026 2027 2028 2029
2017-19est
CÉRÉALES
Blé1 USD/t 225.4 217.0 218.8 222.4 227.9 232.1 236.4 240.7 244.8 249.1 253.4
Maïs2 USD/t 165.2 168.1 171.3 174.5 178.2 181.1 184.3 187.7 190.8 194.1 197.6
Autres céréales secondaires3 USD/t 196.9 188.6 193.2 197.3 204.6 209.7 214.2 218.0 221.7 225.7 229.6
Riz4 USD/t 428.7 435.3 431.8 434.1 441.3 449.4 455.7 462.2 467.5 472.3 476.2
Drêches sèches de distillerie5 USD/t 130.3 134.2 136.4 139.1 142.3 144.9 147.9 150.9 153.7 156.7 159.8
OLÉAGINEUX
Soja6 USD/t 384.4 394.6 404.4 412.7 420.6 429.0 439.7 447.7 455.9 465.0 474.3
Autres oléagineux7 USD/t 426.6 431.2 448.4 457.0 461.6 471.0 479.6 487.6 494.6 502.0 509.8
Tourteaux protéiques8 USD/t 323.6 315.3 319.3 326.5 334.3 341.2 349.3 357.4 364.7 373.1 381.7
Huiles végétales9 USD/t 724.0 775.7 800.0 818.9 828.8 845.5 864.6 879.6 893.4 907.2 921.8
EDULCORANTS
Sucre brut10 USD/t 286.5 318.9 314.4 323.0 330.7 337.1 344.1 353.9 364.7 375.0 385.7
Sucre raffiné11 USD/t 357.0 399.0 394.4 403.7 409.0 416.6 423.1 432.1 444.2 456.2 468.9
Isoglucose12 USD/t é.s 821.7 616.6 519.8 535.2 541.9 550.0 557.3 571.5 588.6 603.9 620.3
Mélasse13 USD/t 144.7 155.1 158.0 159.7 161.0 161.0 160.3 159.7 160.3 161.9 164.1
VIANDE
Viande bovine
Prix, UE14 USD/t pcp 4 255.1 4 093.0 4 073.1 4 031.8 3 992.2 3 999.4 4 002.3 4 056.6 4 084.4 4 109.1 4 138.4
Prix, États-Unis15 USD/t pcp 4 212.7 4 183.8 4 171.0 4 133.4 4 098.5 4 118.2 4 151.7 4 187.6 4 214.0 4 237.7 4 260.8
Prix, Brésil16 USD/t pcp 4 014.7 4 075.1 4 019.6 3 979.2 3 940.2 3 949.6 3 963.2 4 003.7 4 036.4 4 065.7 4 090.0
Viande porcine
Prix, UE17 USD/t pcp 1 778.5 2 046.9 2 016.6 2 013.9 2 001.3 2 010.3 2 025.0 2 042.6 2 053.9 2 069.7 2 077.5
Prix, États-Unis18 USD/t pcp 1 473.4 1 679.3 1 671.7 1 681.4 1 681.2 1 673.3 1 657.6 1 650.2 1 639.2 1 633.5 1 623.0
Prix, Brésil19 USD/t pcp 2 233.0 2 532.3 2 455.5 2 445.2 2 439.4 2 447.6 2 461.3 2 479.8 2 488.0 2 507.6 2 512.9
Viande de volaille
Prix, UE20 USD/t pac 2 163.1 2 200.4 2 225.2 2 271.0 2 287.6 2 316.7 2 340.8 2 363.6 2 385.4 2 408.1 2 429.3
Prix, États-Unis21 USD/t pac 1 191.7 1 147.5 1 163.6 1 187.3 1 195.1 1 209.8 1 220.7 1 233.4 1 245.0 1 257.2 1 269.7
Prix, Brésil22 USD/t pac 1 608.7 1 663.5 1 685.3 1 719.6 1 731.5 1 753.3 1 770.6 1 791.0 1 810.0 1 830.2 1 850.6
Viande ovine
Prix, Nouvelle-Zélande23 USD/t pcp 4 612.0 4 844.1 4 766.7 4 711.9 4 684.7 4 682.6 4 689.5 4 708.5 4 738.5 4 776.3 4 817.7
PECHE ET AQUACULTURE
Produits échangés24 USD/t 3 032.7 3 135.0 3 260.0 3 396.7 3 490.6 3 603.4 3 634.4 3 684.9 3 629.6 3 660.5 3 690.1
Aquaculture25 USD/t 3 022.3 3 041.0 3 194.8 3 328.8 3 420.7 3 567.4 3 634.4 3 684.9 3 629.6 3 660.5 3 708.5
Pêche26 USD/t 1 831.0 1 917.0 1 978.3 2 036.3 2 078.4 2 149.9 2 188.4 2 238.8 2 214.9 2 231.2 2 247.2
Alimentation animale27 USD/t 1 447.7 1 418.3 1 502.5 1 467.1 1 499.1 1 539.3 1 575.7 1 701.3 1 638.8 1 656.4 1 676.9
Huile28 USD/t 1 600.3 1 871.0 1 956.0 1 898.3 1 920.0 1 959.4 2 003.8 2 131.7 2 075.9 2 106.4 2 142.9
PRODUITS LAITIERS
Beurre29 USD/t 4 927.1 4 028.3 4 111.5 4 198.8 4 270.0 4 348.1 4 425.4 4 501.8 4 572.8 4 645.6 4 721.6
Fromage30 USD/t 3 805.0 3 783.7 3 868.1 3 954.7 4 041.6 4 132.0 4 220.1 4 310.5 4 398.5 4 488.6 4 582.2
Lait écrémé en poudre31 USD/t 2 219.7 2 912.5 2 997.1 3 061.9 3 136.3 3 206.5 3 271.8 3 338.5 3 404.4 3 471.8 3 538.2
Lait entier en poudre32 USD/t 3 077.6 3 242.6 3 302.1 3 384.6 3 459.0 3 534.4 3 606.4 3 678.8 3 749.6 3 823.6 3 898.3
Poudre de lactosérum33 USD/t 957.5 965.2 976.1 999.3 1 025.7 1 044.6 1 068.1 1 089.1 1 110.0 1 132.3 1 157.9
Caséine34 USD/t 6 062.1 6 461.6 6 578.8 6 712.8 6 847.5 6 981.8 7 116.1 7 251.4 7 387.1 7 524.2 7 662.2
BIOCARBURANTS
Éthanol35 USD/hl 38.7 39.6 42.7 45.9 47.4 48.2 49.4 49.4 50.0 50.7 51.3
Biodiesel36 USD/hl 83.2 81.8 85.8 88.8 90.5 91.2 91.5 92.6 93.8 94.7 95.1
COTON
Coton37 USD/t 1 834.4 1 656.6 1 659.8 1 680.7 1 690.0 1 715.2 1 739.2 1 778.9 1 809.7 1 836.0 1 858.1
RACINES ET TUBERCULES
Racines et tubercules38 USD/t 432.1 482.9 492.0 505.2 511.6 520.8 527.5 536.9 543.7 553.6 562.0
Déflateur PIB USA (2019=1) Indice 0.981 1.022 1.044 1.065 1.087 1.109 1.132 1.155 1.178 1.203 1.227

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L'OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 – © OCDE/FAO 2020 21


ANNEXE C

Tableau C.11. Prix mondiaux (suite)


Prix réel
Moyenne
2020 2021 2022 2023 2024 2025 2026 2027 2028 2029
2017-19est
CÉRÉALES
Blé1 USD/t 230.1 212.3 209.6 208.7 209.7 209.2 208.9 208.5 207.7 207.2 206.5
Maïs2 USD/t 168.4 164.5 164.1 163.8 163.9 163.3 162.9 162.5 161.9 161.4 161.0
Autres céréales secondaires3 USD/t 200.9 184.6 185.1 185.2 188.2 189.1 189.2 188.7 188.1 187.7 187.1
Riz4 USD/t 437.3 426.0 413.5 407.4 406.0 405.1 402.6 400.2 396.8 392.8 388.1
Drêches sèches de distillerie5 USD/t 132.9 131.4 130.6 130.6 130.9 130.7 130.7 130.7 130.4 130.3 130.3
OLÉAGINEUX
Soja6 USD/t 392.3 386.1 387.3 387.4 386.9 386.7 388.5 387.7 386.9 386.7 386.6
Autres oléagineux7 USD/t 435.1 421.9 429.5 429.0 424.6 424.6 423.8 422.2 419.7 417.5 415.5
Tourteaux protéiques8 USD/t 330.6 308.6 305.8 306.5 307.5 307.6 308.6 309.5 309.5 310.3 311.1
Huiles végétales9 USD/t 738.6 759.1 766.2 768.6 762.4 762.3 763.9 761.6 758.1 754.5 751.3
EDULCORANTS
Sucre brut10 USD/t 292.1 312.1 301.1 303.2 304.2 303.9 304.0 306.4 309.5 311.9 314.4
Sucre raffiné11 USD/t 364.0 390.4 377.7 379.0 376.3 375.6 373.8 374.2 376.9 379.4 382.1
Isoglucose12 USD/t é.s 839.3 603.4 497.9 502.3 498.5 495.8 492.4 494.9 499.5 502.3 505.5
Mélasse13 USD/t 147.5 151.8 151.4 149.9 148.1 145.1 141.6 138.3 136.1 134.6 133.8
VIANDE
Viande bovine
Prix, UE14 USD/t pcp 4 342.5 4 005.5 3 900.9 3 784.4 3 672.5 3 605.7 3 536.2 3 512.6 3 465.9 3 417.3 3 372.8
Prix, États-Unis15 USD/t pcp 4 298.8 4 094.3 3 994.6 3 879.7 3 770.3 3 712.7 3 668.2 3 626.0 3 576.0 3 524.2 3 472.6
Prix, Brésil16 USD/t pcp 4 095.5 3 987.9 3 849.7 3 735.1 3 624.7 3 560.8 3 501.6 3 466.8 3 425.2 3 381.1 3 333.4
Viande porcine
Prix, UE17 USD/t pcp 1 814.1 2 003.1 1 931.3 1 890.3 1 841.0 1 812.4 1 789.2 1 768.7 1 742.9 1 721.2 1 693.2
Prix, États-Unis18 USD/t pcp 1 503.7 1 643.4 1 601.0 1 578.2 1 546.5 1 508.5 1 464.5 1 428.9 1 391.0 1 358.5 1 322.8
Prix, Brésil19 USD/t pcp 2 279.9 2 478.2 2 351.7 2 295.2 2 244.0 2 206.7 2 174.7 2 147.2 2 111.3 2 085.4 2 048.1
Viande de volaille
Prix, UE20 USD/t pac 2 206.2 2 153.3 2 131.1 2 131.7 2 104.4 2 088.6 2 068.2 2 046.6 2 024.2 2 002.6 1 979.9
Prix, États-Unis21 USD/t pac 1 216.5 1 122.9 1 114.4 1 114.4 1 099.4 1 090.6 1 078.6 1 068.0 1 056.5 1 045.5 1 034.8
Prix, Brésil22 USD/t pac 1 641.4 1 627.9 1 614.1 1 614.1 1 592.8 1 580.7 1 564.4 1 550.8 1 535.9 1 522.1 1 508.3
Viande ovine
Prix, Nouvelle-Zélande23 USD/t pcp 4 697.8 4 740.5 4 565.1 4 422.7 4 309.5 4 221.6 4 143.4 4 077.1 4 021.0 3 972.1 3 926.4
PECHE ET AQUACULTURE
Produits échangés24 USD/t 3 093.3 3 067.9 3 122.1 3 188.3 3 211.0 3 248.7 3 211.1 3 190.7 3 080.0 3 044.2 3 007.4
Aquaculture25 USD/t 3 082.9 2 975.9 3 059.7 3 124.5 3 146.8 3 216.2 3 211.1 3 190.7 3 080.0 3 044.2 3 022.5
Pêche26 USD/t 1 867.6 1 876.0 1 894.6 1 911.3 1 912.0 1 938.3 1 933.5 1 938.5 1 879.6 1 855.5 1 831.5
Alimentation animale27 USD/t 1 476.1 1 387.9 1 438.9 1 377.1 1 379.0 1 387.8 1 392.2 1 473.1 1 390.6 1 377.5 1 366.7
Huile28 USD/t 1 630.8 1 831.0 1 873.3 1 781.9 1 766.2 1 766.5 1 770.4 1 845.8 1 761.6 1 751.8 1 746.5
PRODUITS LAITIERS
Beurre29 USD/t 5 032.4 3 942.1 3 937.7 3 941.1 3 928.0 3 920.0 3 910.0 3 898.1 3 880.4 3 863.4 3 848.2
Fromage30 USD/t 3 881.3 3 702.8 3 704.6 3 712.1 3 718.0 3 725.2 3 728.6 3 732.4 3 732.5 3 732.9 3 734.5
Lait écrémé en poudre31 USD/t 2 260.6 2 850.2 2 870.4 2 874.1 2 885.1 2 890.8 2 890.7 2 890.8 2 888.9 2 887.3 2 883.6
Lait entier en poudre32 USD/t 3 139.4 3 173.2 3 162.5 3 176.9 3 182.0 3 186.4 3 186.4 3 185.5 3 181.9 3 179.8 3 177.2
Poudre de lactosérum33 USD/t 977.6 944.6 934.8 937.9 943.6 941.8 943.7 943.0 941.9 941.6 943.7
Caséine34 USD/t 6 189.1 6 323.4 6 300.7 6 300.9 6 299.1 6 294.4 6 287.4 6 278.9 6 268.6 6 257.3 6 244.8
BIOCARBURANTS
Éthanol35 USD/hl 39.5 38.7 40.9 43.1 43.6 43.4 43.7 42.8 42.5 42.1 41.8
Biodiesel36 USD/hl 84.9 80.1 82.1 83.3 83.2 82.2 80.9 80.2 79.6 78.7 77.5
COTON
Coton37 USD/t 1 873.1 1 621.2 1 589.6 1 577.5 1 554.6 1 546.3 1 536.6 1 540.3 1 535.7 1 526.9 1 514.3
RACINES ET TUBERCULES
Racines et tubercules38 USD/t 439.9 472.6 471.2 474.2 470.6 469.5 466.1 464.9 461.4 460.4 458.0

22 PERSPECTIVES AGRICOLES DE L'OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 – © OCDE/FAO 2020


ANNEXE C

Note : Ce tableau est une compilation de l'information sur les prix présentés dans les tableaux détaillés par produits de cette annexe. Les prix
pour les produits végétaux sont en année commerciale et ceux pour les viandes, le poisson et les produits laitiers sont en année calendaire.
Voir le glossaire terminologique pour les définitions. Moyenne 2017-19est : Les données pour 2019 sont estimées. Les prix réels sont déflatés
en utilisant le PIB des Etats-Unis en base année 2019=1.
1. Prix FAB du blé rouge d'hiver de catégorie No.2, protéine ordinaire, ports des États-Unis (juin/mai).
2. Prix à l'exportation FAB du maïs jaune de catégorie No.2, aux ports des États-Unis (septembre/août).
3. Prix à l'exportation FAB de l'orge fourragère, Rouen (juillet/juin).
4. Usiné 100%, classe b, estimation de prix nominal, FAB Bangkok (janvier/décembre).
5. Prix de gros, Illinois central (septembre/aôut).
6. Soja, U.S., CAF Rotterdam (octobre/septembre).
7. Colza, Europe, CAF Hambourg (octobre/septembre).
8. Prix moyen pondéré des tourteaux, port Européen (octobre/septembre).
9. Prix moyen pondéré des huiles oléagineuses et de l'huile de palme, port Européen (octobre/septembre).
10. Prix mondial du sucre brut, ICE contrat No11 le plus proche (octobre/septembre).
11. Prix du sucre raffiné, Euronext, Liffe, Contrat No. 407, Londres, Europe (octobre/septembre).
12. Prix de gros au comptant des Etats-Unis, référence HFCS-55, équivalent poids sec (octobre/septembre).
13. Prix unitaire à l'importation, Europe (octobre/septembre).
14. Prix moyen à la production de la viande de boeuf, Union européenne.
15. Bouvillons, 1100-1300 livres pv, Nebraska - le facteur de conversion pv vers pcp est 0.63.
16. Brésil : boeuf congelé, valeur unitaire à l'exportation, poids produit.
17. Prix moyen à la production de la viande porcine, Union européenne.
18. Gorets châtrés et cochettes, Iowa, So. Minn. No 1-3, 230-250 livres pv - le facteur de conversion pv vers pcp est 0.74.
19. Brésil : viande porcine congelée, valeur unitaire à l'exportation, poids produit.
20. Prix moyen à la production, Union européenne.
21. Moyenne pondérée des prix de gros des poulets de chair, 12 villes.
22. Brésil : valeur unitaire à l'exportation pour le poulet (FAB), poids produit.
23. Prix pour l'agneau, poids carcasse, moyenne toutes catégories.
24. Valeur unitaire mondiale des échanges (somme des exportations et importations).
25. Valeur unitaire mondiale de la production issue de l'aquaculture (base poids vivant).
26. La valeur de la production de poissons pêchés à l'exclusion de la transformation industrielle est estimée par la FAO.
27. Farine de poisson, 64-65% de protéine, Hambourg, Allemagne.
28. Huile de poisson, sans origine, N.O. Europe.
29. Prix à l'exportation FAB, beurre à 82% m.g., Océanie.
30. Prix à l'exportation FAB, fromage cheddar, 39% d'humidité, Océanie.
31. Prix à l'exportation FAB, lait écrémé en poudre, 1.25% de matière grasse, Océanie.
32. Prix à l'exportation FAB, lait entier en poudre 26% de matière grasse, Océanie.
33. Prix à l'exportation FAB, lactosérum doux non hygroscopique, Europe occidentale.
34. Prix à l'exportation, Nouvelle Zélande.
35. Prix de gros, États-Unis, Omaha.
36. Prix à la production en Allemagne net de droits de douanes sur le biodiesel et de la taxe sur l'énergie.
37. Indice Cotlook A, Middling 1 1/8", coût et fret hors assurance, ports d'extrême Orient (août/juillet).
38. Thaïlande, Bangkok, Manioc (farine), prix de gros.
Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives Agricoles de l'OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l'OCDE (base de données). dx.doi.org/10.1787/
agr-outl-data-fr

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L'OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 – © OCDE/FAO 2020 23


ANNEXE C

Tableau C.12.1. Projections des échanges mondiaux, importations

Moyenne
2020 2021 2022 2023 2024 2025 2026 2027 2028 2029
2017-19est
Blé
Échanges mondiaux kt 172 945 184 180 188 911 192 416 196 133 199 104 201 803 204 528 207 101 209 810 212 482
OCDE1 kt 38 621 38 919 39 152 39 078 39 107 39 224 39 266 39 320 39 349 39 505 39 618
Pays en développement kt 142 228 154 037 158 660 162 109 165 746 168 694 171 377 174 066 176 622 179 234 181 846
Pays les Moins Avancés kt 17 255 19 126 19 569 20 138 20 718 21 284 21 862 22 450 23 050 23 656 24 280
Maïs
Échanges mondiaux kt 160 262 163 226 167 128 170 518 174 401 177 834 181 050 184 267 187 545 190 852 194 305
OCDE1 kt 78 161 77 402 80 124 81 122 81 748 82 639 83 486 84 293 85 138 85 983 86 850
Pays en développement kt 117 349 121 421 123 575 126 796 130 639 133 846 136 849 139 902 142 999 146 117 149 395
Pays les Moins Avancés kt 3 659 3 570 3 496 3 480 3 522 3 609 3 691 3 763 3 837 3 907 3 975
Autres céréales secondaires
Échanges mondiaux kt 36 158 38 001 38 476 38 692 39 115 39 616 40 116 40 759 41 336 41 937 42 575
OCDE1 kt 7 444 7 614 7 658 7 669 7 641 7 663 7 679 7 707 7 709 7 730 7 759
Pays en développement kt 29 395 31 078 31 643 31 943 32 430 32 970 33 514 34 190 34 807 35 434 36 091
Pays les Moins Avancés kt 662 698 657 637 689 752 835 965 1 096 1 206 1 313
Riz
Échanges mondiaux kt 46 985 48 744 50 261 51 301 52 519 54 014 55 556 57 020 58 599 60 190 61 858
OCDE1 kt 6 422 6 608 6 673 6 725 6 793 6 858 6 934 7 006 7 076 7 147 7 222
Pays en développement kt 40 808 42 393 43 871 44 858 46 007 47 445 48 927 50 327 51 844 53 368 54 967
Pays les Moins Avancés kt 10 923 10 977 11 632 12 183 12 784 13 588 14 367 15 184 16 045 16 941 17 889
Soja
Échanges mondiaux kt 149 088 149 264 155 561 157 835 160 046 162 146 163 976 166 214 168 348 170 451 172 540
OCDE1 kt 29 822 30 274 30 460 30 690 30 897 31 012 30 983 31 026 31 039 31 051 31 061
Pays en développement kt 126 084 126 079 132 369 134 613 136 796 138 952 140 968 143 340 145 631 147 891 150 135
Pays les Moins Avancés kt 1 284 1 563 1 602 1 636 1 666 1 695 1 721 1 749 1 778 1 805 1 833
Autres oléagineux
Échanges mondiaux kt 21 144 20 999 21 328 21 525 21 845 22 190 22 491 22 773 23 079 23 384 23 692
OCDE1 kt 12 260 12 015 12 093 12 171 12 283 12 336 12 328 12 316 12 311 12 307 12 309
Pays en développement kt 11 008 11 074 11 354 11 510 11 754 12 079 12 423 12 755 13 107 13 458 13 807
Pays les Moins Avancés kt 246 223 240 249 265 282 297 314 332 350 369
Tourteaux protéiques
Échanges mondiaux kt 89 890 91 908 92 134 92 840 93 623 94 389 95 124 95 946 96 690 97 442 98 161
OCDE1 kt 48 317 48 099 48 372 48 291 48 298 48 279 48 317 48 350 48 426 48 474 48 538
Pays en développement kt 49 632 52 008 52 165 53 099 54 001 54 930 55 772 56 694 57 505 58 350 59 151
Pays les Moins Avancés kt 889 872 909 945 992 1 039 1 087 1 138 1 186 1 230 1 281
Huiles végétales
Échanges mondiaux kt 84 555 87 424 88 530 89 548 90 838 91 969 93 174 94 313 95 472 96 688 97 915
OCDE1 kt 23 411 22 828 22 731 22 455 22 417 22 260 22 211 22 023 21 734 21 493 21 260
Pays en développement kt 62 761 66 266 67 466 68 758 70 085 71 375 72 633 73 963 75 416 76 879 78 345
Pays les Moins Avancés kt 7 548 8 012 8 235 8 477 8 735 8 987 9 233 9 491 9 752 10 014 10 274
Sucre
Échanges mondiaux kt 56 570 58 063 60 039 60 841 61 263 62 091 62 946 63 822 64 790 65 909 67 075
OCDE1 kt 11 568 11 921 11 855 11 823 11 567 11 382 11 203 11 133 11 073 11 047 11 006
Pays en développement kt 44 753 46 140 48 213 49 007 49 671 50 705 51 776 52 699 53 718 54 881 56 100
Pays les Moins Avancés kt 9 868 10 036 10 659 11 025 11 332 11 765 12 237 12 726 13 279 13 879 14 513
Viande bovine2
Échanges mondiaux kt 10 102 10 682 10 763 10 804 10 862 10 918 10 990 11 131 11 258 11 379 11 496
OCDE1 kt 4 349 4 408 4 483 4 529 4 578 4 617 4 662 4 691 4 723 4 751 4 778
Pays en développement kt 6 079 6 678 6 694 6 698 6 714 6 739 6 773 6 896 7 002 7 106 7 206
Pays les Moins Avancés kt 172 158 167 174 183 193 207 217 230 244 259
Viande porcine2
Échanges mondiaux kt 9 213 10 419 9 946 9 731 9 682 9 655 9 635 9 612 9 652 9 674 9 725
OCDE1 kt 5 339 5 470 5 514 5 572 5 627 5 679 5 717 5 754 5 792 5 830 5 874
Pays en développement kt 5 352 6 634 6 115 5 832 5 736 5 667 5 620 5 572 5 586 5 582 5 600
Pays les Moins Avancés kt 155 168 180 197 211 225 242 260 279 299 321
Viande de volaille
Échanges mondiaux kt 13 552 14 285 14 391 14 504 14 627 14 776 14 939 15 164 15 401 15 647 15 897
OCDE1 kt 4 106 4 274 4 335 4 381 4 405 4 428 4 459 4 468 4 478 4 494 4 505
Pays en développement kt 9 089 9 709 9 831 9 928 10 054 10 191 10 333 10 563 10 791 11 030 11 278
Pays les Moins Avancés kt 933 981 1 033 1 078 1 125 1 171 1 217 1 261 1 305 1 346 1 388
Viande ovine2
Échanges mondiaux kt 1 169 1 223 1 233 1 244 1 255 1 261 1 266 1 272 1 280 1 289 1 297
OCDE1 kt 469 453 449 450 449 448 446 446 445 444 444
Pays en développement kt 717 788 803 814 824 832 839 846 855 865 874
Pays les Moins Avancés kt 4 4 4 4 4 4 4 4 4 4 5

24 PERSPECTIVES AGRICOLES DE L'OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 – © OCDE/FAO 2020


ANNEXE C

Tableau C.12.1. Projections des échanges mondiaux, importations (suite)

Moyenne
2020 2021 2022 2023 2024 2025 2026 2027 2028 2029
2017-19est
Beurre
Échanges mondiaux kt 997 1 062 1 080 1 092 1 104 1 116 1 128 1 140 1 153 1 166 1 179
OCDE1 kt 311 344 348 349 348 346 345 344 344 344 344
Pays en développement kt 610 656 676 691 706 721 736 752 768 784 800
Pays les Moins Avancés kt 17 18 19 19 19 20 20 21 21 22 22
Fromage
Échanges mondiaux kt 3 116 3 255 3 305 3 357 3 406 3 454 3 503 3 552 3 599 3 647 3 696
OCDE1 kt 1 682 1 733 1 758 1 783 1 802 1 821 1 840 1 859 1 879 1 899 1 920
Pays en développement kt 1 433 1 488 1 520 1 554 1 592 1 631 1 670 1 709 1 746 1 785 1 824
Pays les Moins Avancés kt 29 33 34 35 37 39 41 44 46 49 52
Lait entier en poudre
Échanges mondiaux kt 2 637 2 677 2 704 2 720 2 747 2 775 2 805 2 835 2 866 2 897 2 929
OCDE1 kt 153 151 147 140 139 137 136 134 133 132 132
Pays en développement kt 2 502 2 532 2 564 2 586 2 614 2 643 2 674 2 705 2 737 2 768 2 800
Pays les Moins Avancés kt 230 238 244 250 258 265 273 281 289 297 305
Lait écrémé en poudre
Échanges mondiaux kt 2 672 2 736 2 779 2 841 2 896 2 954 3 014 3 075 3 137 3 201 3 265
OCDE1 kt 615 658 651 657 661 666 671 676 681 687 692
Pays en développement kt 2 317 2 386 2 438 2 498 2 554 2 613 2 673 2 735 2 796 2 860 2 924
Pays les Moins Avancés kt 154 164 170 177 184 192 200 208 216 224 233
Poisson
Échanges mondiaux kt 42 928 43 942 43 979 44 483 44 830 45 221 45 469 45 672 46 118 46 404 46 721
OCDE kt 23 164 23 055 23 037 23 310 23 356 23 463 23 459 23 588 23 647 23 734 23 883
Pays en développement kt 20 345 21 283 21 415 21 713 21 981 22 279 22 538 22 672 23 048 23 172 23 329
Pays les Moins Avancés kt 1 435 1 544 1 547 1 572 1 594 1 613 1 636 1 656 1 690 1 720 1 739
Farine de poisson3
Échanges mondiaux kt 3 253 3 241 3 098 3 184 3 189 3 276 3 287 3 190 3 309 3 320 3 379
OCDE kt 1 084 1 208 1 107 1 145 1 122 1 139 1 130 1 075 1 138 1 121 1 121
Pays en développement kt 2 388 2 285 2 244 2 278 2 308 2 387 2 409 2 375 2 431 2 466 2 533
Pays les Moins Avancés kt 33 26 26 26 27 28 29 29 30 31 32
Huile de poisson3
Échanges mondiaux kt 841 910 901 938 960 973 987 982 1 012 1 041 1 050
OCDE kt 679 753 741 772 788 796 805 798 821 844 850
Pays en développement kt 284 293 294 305 317 324 331 329 342 355 362
Pays les Moins Avancés kt 4 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3
Éthanol
Échanges mondiaux kt 11 148 10 603 10 483 10 385 10 235 10 129 10 028 9 924 9 847 9 765 9 687
OCDE1 kt 6 687 7 064 7 020 6 972 6 847 6 764 6 681 6 586 6 506 6 415 6 321
Pays en développement kt 5 381 4 573 4 476 4 419 4 396 4 375 4 360 4 353 4 359 4 369 4 388
Pays les Moins Avancés kt 5 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1
Biodiesel
Échanges mondiaux kt 6 838 7 053 6 855 6 739 6 493 6 272 6 082 5 907 5 738 5 585 5 412
OCDE1 kt 5 952 5 832 5 665 5 565 5 325 5 105 4 921 4 753 4 587 4 438 4 274
Pays en développement kt 886 1 221 1 190 1 173 1 167 1 167 1 161 1 155 1 150 1 147 1 138
Pays les Moins Avancés kt 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Coton
Échanges mondiaux kt 9 097 9 164 9 469 9 803 10 055 10 207 10 409 10 559 10 760 10 966 11 186
OCDE1 kt 1 446 1 413 1 474 1 492 1 520 1 540 1 564 1 585 1 607 1 634 1 660
Pays en développement kt 8 689 8 759 9 047 9 388 9 646 9 797 9 999 10 147 10 349 10 553 10 773
Pays les Moins Avancés kt 1 669 1 691 1 760 1 831 1 906 1 978 2 054 2 127 2 207 2 290 2 379
Racines et tubercules
Échanges mondiaux kt 16 915 17 414 17 861 18 136 18 484 18 822 19 176 19 529 19 914 20 300 20 728
OCDE1 kt 2 986 3 005 3 044 3 049 3 065 3 068 3 077 3 090 3 100 3 113 3 117
Pays en développement kt 14 547 14 984 15 400 15 677 16 003 16 346 16 689 17 034 17 412 17 793 18 221
Pays les Moins Avancés kt 222 218 224 226 239 253 277 312 371 462 619
Note : La somme OCDE, pays en développement et pays les moins avancés ne correspond pas au total des échanges mondiaux en raison du
double comptage pour certains pays et des différences statistiques (par exemple les PMA sont déjà compris dans l'agrégat des pays en
développement). Moyenne 2017-19est : Les données pour 2019 sont estimées.
1. Exclut l'Islande mais comprend l'ensemble des membres de l'Union européenne.
2. Exclut le commerce d'animaux vivants.
3. Les données sont en poids de produit.
Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives Agricoles de l'OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l'OCDE (base de données). dx.doi.org/10.1787/
agr-outl-data-fr

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L'OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 – © OCDE/FAO 2020 25


ANNEXE C

Tableau C.12.2. Projections des échanges mondiaux, exportations

Moyenne
2020 2021 2022 2023 2024 2025 2026 2027 2028 2029
2017-19est
Blé
OCDE1 kt 90 707 99 713 101 095 102 071 103 329 104 388 105 451 106 513 107 577 108 700 109 832
Pays en développement kt 23 983 24 518 24 571 24 578 24 808 25 241 25 541 25 842 26 146 26 523 26 888
Pays les Moins Avancés kt 111 105 104 102 100 98 96 95 93 91 90
Maïs
OCDE1 kt 60 812 59 240 60 875 62 049 63 263 64 354 65 187 66 052 66 933 67 819 68 809
Pays en développement kt 66 125 68 140 69 917 71 493 73 300 74 798 76 269 77 699 79 141 80 610 82 105
Pays les Moins Avancés kt 3 169 3 336 3 420 3 454 3 428 3 351 3 287 3 236 3 190 3 153 3 122
Autres céréales secondaires
OCDE1 kt 25 379 25 920 26 019 25 970 26 292 26 633 26 857 27 232 27 448 27 652 27 897
Pays en développement kt 4 967 4 910 4 964 4 922 4 795 4 714 4 667 4 622 4 623 4 649 4 683
Pays les Moins Avancés kt 702 717 758 773 697 628 559 484 439 415 400
Riz
OCDE1 kt 3 977 4 168 4 234 4 275 4 301 4 348 4 367 4 405 4 463 4 506 4 563
Pays en développement kt 43 136 44 664 46 135 47 152 48 332 49 766 51 275 52 683 54 186 55 715 57 309
Pays les Moins Avancés kt 4 607 4 536 4 976 5 412 5 927 6 169 6 436 6 704 6 990 7 311 7 639
Soja
OCDE1 kt 55 661 52 011 57 047 57 776 58 484 59 166 59 570 60 232 60 990 61 775 62 599
Pays en développement kt 88 581 93 721 94 924 96 382 97 803 99 142 100 485 101 978 103 277 104 516 105 701
Pays les Moins Avancés kt 31 21 20 19 19 19 19 18 18 18 18
Autres oléagineux
OCDE1 kt 13 546 13 800 14 103 14 142 14 406 14 669 14 866 15 045 15 252 15 457 15 662
Pays en développement kt 2 754 2 540 2 499 2 540 2 555 2 587 2 626 2 668 2 709 2 752 2 799
Pays les Moins Avancés kt 148 170 155 150 143 141 141 138 136 132 129
Tourteaux protéiques
OCDE1 kt 19 807 19 306 19 050 19 000 18 929 18 873 18 804 18 734 18 645 18 565 18 474
Pays en développement kt 63 513 64 689 65 058 65 646 66 349 67 000 67 615 68 328 68 985 69 636 70 266
Pays les Moins Avancés kt 350 379 372 371 364 358 353 348 346 343 340
Huiles végétales
OCDE1 kt 8 854 8 500 8 621 8 678 8 804 8 876 8 945 9 015 9 074 9 133 9 192
Pays en développement kt 67 872 70 323 71 160 71 945 72 952 73 846 74 807 75 707 76 637 77 622 78 621
Pays les Moins Avancés kt 479 467 453 439 425 411 399 387 376 365 355
Sucre
OCDE1 kt 9 347 8 512 8 680 8 663 8 764 9 013 9 210 9 388 9 581 9 695 9 789
Pays en développement kt 50 568 52 804 54 808 55 601 55 855 56 367 56 959 57 528 58 177 59 068 60 009
Pays les Moins Avancés kt 2 291 1 527 1 301 1 191 1 035 940 826 721 658 615 579
Viande bovine2
OCDE1 kt 5 096 5 131 5 160 5 177 5 211 5 241 5 321 5 413 5 498 5 571 5 644
Pays en développement kt 4 995 5 546 5 587 5 633 5 629 5 643 5 638 5 676 5 711 5 754 5 801
Pays les Moins Avancés kt 11 11 11 10 10 10 10 10 9 9 9
Viande porcine2
OCDE1 kt 8 437 9 478 8 916 8 656 8 613 8 583 8 570 8 553 8 601 8 625 8 680
Pays en développement kt 1 123 1 296 1 303 1 312 1 311 1 307 1 297 1 286 1 271 1 261 1 250
Pays les Moins Avancés kt 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Viande de volaille
OCDE1 kt 7 067 7 393 7 399 7 402 7 426 7 455 7 497 7 579 7 661 7 751 7 845
Pays en développement kt 7 319 7 687 7 761 7 858 7 950 8 069 8 189 8 330 8 483 8 635 8 786
Pays les Moins Avancés kt 23 26 25 25 24 24 23 23 23 22 22
Viande ovine2
OCDE1 kt 1 114 1 126 1 140 1 156 1 168 1 174 1 178 1 181 1 187 1 194 1 200
Pays en développement kt 78 69 66 62 60 59 59 58 58 58 58
Pays les Moins Avancés kt 3 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2
Beurre
OCDE1 kt 831 843 863 882 899 915 930 945 959 973 986
Pays en développement kt 106 117 114 107 101 96 92 88 86 84 83
Pays les Moins Avancés kt 2 2 2 2 2 2 2 2 2 1 1
Fromage
OCDE1 kt 2 466 2 523 2 577 2 632 2 679 2 729 2 779 2 827 2 874 2 921 2 968
Pays en développement kt 518 500 495 494 496 495 494 494 494 494 495
Pays les Moins Avancés kt 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Lait entier en poudre
OCDE1 kt 1 872 1 921 1 940 1 947 1 967 1 989 2 012 2 036 2 061 2 085 2 110
Pays en développement kt 664 732 740 748 752 757 761 766 770 775 779
Pays les Moins Avancés kt 8 7 7 7 7 7 7 6 6 6 6
Lait écrémé en poudre
OCDE1 kt 2 382 2 400 2 435 2 498 2 551 2 608 2 668 2 728 2 789 2 851 2 914
Pays en développement kt 288 308 309 307 306 305 303 302 301 301 300
Pays les Moins Avancés kt 5 4 4 4 4 4 4 3 3 3 3

26 PERSPECTIVES AGRICOLES DE L'OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 – © OCDE/FAO 2020


ANNEXE C

Tableau C.12.2. Projections des échanges mondiaux, exportations (suite)

Moyenne
2020 2021 2022 2023 2024 2025 2026 2027 2028 2029
2017-19est
Poisson3
OCDE kt 13 189 13 486 13 449 13 549 13 677 13 798 13 858 13 845 14 037 14 141 14 224
Pays en développement kt 27 725 27 390 27 543 28 142 28 480 28 916 29 258 29 517 30 024 30 386 30 803
Pays les Moins Avancés kt 1 889 1 934 1 950 1 933 1 923 1 918 1 911 1 910 1 894 1 884 1 888
Farine de poisson4
OCDE kt 816 892 829 839 848 865 885 881 895 914 918
Pays en développement kt 2 273 2 233 2 114 2 212 2 209 2 300 2 307 2 194 2 335 2 341 2 404
Pays les Moins Avancés kt 172 163 167 170 172 174 178 182 184 186 187
Huile de poisson4
OCDE kt 462 520 513 507 518 514 526 536 529 542 544
Pays en développement kt 457 458 452 483 499 505 513 500 529 552 555
Pays les Moins Avancés kt 40 41 42 42 43 43 43 44 44 45 45
Éthanol
OCDE1 kt 7 034 6 729 6 574 6 446 6 282 6 160 6 048 5 936 5 851 5 769 5 694
Pays en développement kt 3 306 3 526 3 563 3 592 3 604 3 619 3 630 3 636 3 644 3 645 3 642
Pays les Moins Avancés kt 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1
Biodiesel
OCDE1 kt 2 626 2 721 2 531 2 450 2 272 2 112 1 971 1 845 1 734 1 641 1 555
Pays en développement kt 3 530 3 349 3 342 3 305 3 236 3 176 3 127 3 078 3 019 2 960 2 872
Pays les Moins Avancés kt 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Coton
OCDE1 kt 4 650 4 363 4 498 4 627 4 779 4 853 4 952 5 015 5 099 5 180 5 277
Pays en développement kt 4 200 4 667 4 855 5 075 5 204 5 302 5 424 5 528 5 664 5 808 5 951
Pays les Moins Avancés kt 1 120 1 264 1 306 1 350 1 395 1 441 1 490 1 541 1 593 1 646 1 699
Racines et tubercules
OCDE1 kt 1 710 1 741 1 726 1 743 1 756 1 787 1 813 1 831 1 861 1 880 1 916
Pays en développement kt 11 469 11 786 12 241 12 493 12 828 13 135 13 464 13 799 14 156 14 524 14 917
Pays les Moins Avancés kt 134 144 141 141 136 132 126 120 114 108 103
Note : Moyenne 2017-19est : Les données pour 2019 sont estimées.
1. Exclut l'Islande mais comprend l'ensemble des membres de l'Union européenne.
2. Exclut le commerce d'animaux vivants.
3. Les données sont en équivalent poids vif et correspondent au commerce de produits alimentaires, i.e. pour la consommation humaine.
4. Les données sont en poids de produit.
Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives Agricoles de l'OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l'OCDE (base de données). dx.doi.org/10.1787/
agr-outl-data-fr

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L'OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 – © OCDE/FAO 2020 27


ANNEXE C

Tableau C.13.1. Projections du blé : Production et échanges


Année commerciale
PRODUCTION (kt) Croissance (%)4 IMPORTATIONS (kt) Croissance (%)4 EXPORTATIONS (kt) Croissance (%)4
Moyenne Moyenne Moyenne
2029 2010-19 2020-29 2029 2010-19 2020-29 2029 2010-19 2020-29
2017-19est 2017-19est 2017-19est
MONDE 752 549 838 510 1.61 1.02 172 945 212 482 2.94 1.54 173 130 212 482 3.04 1.54
AMÉRIQUE DU NORD 81 946 88 273 -0.14 0.34 3 709 3 706 1.25 0.75 48 940 51 280 -0.10 0.36
Canada 31 642 34 863 2.86 0.70 107 112 6.79 -0.15 23 384 25 217 3.59 0.72
États-Unis 50 304 53 411 -1.62 0.11 3 602 3 595 1.10 0.78 25 556 26 063 -2.59 0.02
AMÉRIQUE LATINE 31 663 37 063 2.67 1.28 24 496 26 558 1.65 0.60 15 301 18 309 5.38 1.01
Argentine 19 516 22 249 6.54 1.00 3 3 0.00 0.00 13 320 15 731 12.46 0.99
Brésil 5 280 6 518 -0.38 1.72 7 135 7 434 -0.18 0.33 425 527 -17.13 0.00
Chili 1 440 1 721 0.22 1.57 1 248 1 082 6.55 -1.19 1 0 .. ..
Colombie 5 8 -17.63 2.17 1 785 2 006 3.22 1.39 9 6 13.16 -1.37
Mexique 3 246 3 974 -1.02 1.89 4 968 5 525 3.10 0.58 848 1 159 6.17 2.42
Paraguay 1 029 1 163 -4.26 1.46 1 1 -34.62 -0.12 409 559 -8.44 1.54
Pérou 192 251 -2.00 2.47 2 108 2 437 2.85 1.36 10 9 7.65 -1.21
EUROPE 260 386 290 898 3.14 1.01 10 152 9 199 0.20 -0.76 81 018 107 181 10.01 1.97
Union européenne1 133 555 138 702 1.07 0.39 5 635 5 826 -1.41 0.04 24 969 33 053 2.24 0.85
Royaume-Uni 14 742 17 302 0.51 1.21 1 941 1 198 4.65 -2.88 713 1 504 -11.79 4.09
Russie 77 880 90 891 7.73 1.49 273 335 36.24 1.23 36 661 44 720 22.08 2.12
Ukraine 26 255 34 098 5.19 1.96 26 15 -11.17 0.13 17 052 25 136 18.14 2.88
AFRIQUE 27 721 29 663 1.97 0.91 47 571 62 681 2.23 2.15 1 032 1 039 -3.29 0.29
Égypte 8 667 10 068 1.19 1.47 12 467 15 321 2.83 1.43 0 0 .. ..
Éthiopie 4 760 5 138 6.41 0.60 1 400 2 954 4.44 6.25 0 0 -53.63 ..
Nigéria 70 92 -7.57 1.41 4 667 5 910 2.03 2.12 600 487 3.68 -2.08
Afrique du Sud 1 736 1 876 0.23 0.16 1 725 2 159 -0.67 3.00 113 285 -11.27 9.92
ASIE 331 867 365 602 1.30 1.11 86 120 109 357 4.22 1.70 16 219 16 937 -0.21 1.67
Chine2 133 119 135 982 1.64 0.61 3 453 9 632 8.91 4.73 346 208 -4.49 -1.77
Inde 100 190 115 488 1.92 1.49 553 3 9.49 -2.12 512 607 -3.81 3.25
Indonésie 0 0 .. .. 11 148 13 606 8.17 1.97 92 82 14.42 -1.93
Iran 13 467 13 132 4.33 -0.15 64 3 150 -30.95 7.74 195 1 -4.49 22.03
Japon 842 898 2.55 0.45 5 795 5 595 -0.65 -0.12 0 0 .. ..
Kazakhstan 13 417 15 136 0.29 1.39 60 60 281.33 0.39 7 700 8 400 0.37 1.86
Corée 26 21 -5.39 1.49 3 981 5 497 -2.36 1.90 50 55 0.00 0.77
Malaisie 0 0 .. .. 1 544 1 694 1.16 0.53 139 142 8.07 -0.53
Pakistan 25 648 30 184 0.87 1.56 6 6 -42.10 -0.60 830 824 -0.08 7.09
Philippines 0 0 .. .. 6 803 9 263 9.80 2.11 46 40 556.62 -2.06
Arabie saoudite 403 690 -26.58 -0.15 3 177 3 575 5.26 1.88 0 0 .. ..
Thaïlande 1 2 0.65 7.17 3 077 4 281 6.45 2.15 15 12 6.05 -2.11
Turquie 20 167 23 699 -0.37 1.44 6 235 5 437 6.65 -1.68 4 552 5 034 7.49 1.70
Viet Nam 0 0 .. .. 4 173 5 338 9.70 2.68 45 37 72.08 -2.61
OCÉANIE 18 967 27 011 -4.50 2.04 896 981 3.95 1.07 10 620 17 737 -8.36 3.33
Australie 18 580 26 571 -4.55 2.06 30 28 11.21 0.11 10 620 17 737 -8.36 3.33
Nouvelle-Zélande 387 440 -1.49 1.00 537 576 6.40 1.07 0 0 -23.63 ..
PAYS DÉVELOPPÉS 388 579 438 111 1.63 0.97 30 717 30 636 0.64 0.16 149 147 185 594 3.23 1.61
PAYS EN DÉVELOPPEMENT 363 970 400 399 1.58 1.08 142 228 181 846 3.48 1.80 23 983 26 888 2.05 1.10
PAYS LES MOINS AVANCÉS (PMA) 8 641 10 309 1.26 1.65 17 255 24 280 5.79 2.71 111 90 -2.43 -1.76
OCDE3 275 947 302 701 0.07 0.66 38 621 39 618 1.30 0.17 90 707 109 832 -0.76 1.06
BRICS 318 205 350 755 2.90 1.14 13 139 19 563 2.19 2.52 38 056 46 347 14.57 2.12

.. Non disponible
Note : Année commerciale : Voir le glossaire terminologique pour les définitions. Moyenne 2017-19est : Les données pour 2019 sont estimées.
1. Comprend l'ensemble des pays de l'Union européenne (exclut le Royaume-Uni).
2. Continentale uniquement. Les économies de Taipei Chinois, Hong Kong (Chine) et Macao (Chine) sont comprises dans l'agrégat de l'Asie.
3. Exclut l'Islande mais comprend l'ensemble des membres de l'Union européenne.
4. Taux de croissance des moindres carrés (voir glossaire).
Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives Agricoles de l'OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l'OCDE (base de données). dx.doi.org/10.1787/
agr-outl-data-fr

28 PERSPECTIVES AGRICOLES DE L'OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 – © OCDE/FAO 2020


ANNEXE C

Tableau C.13.2. Projections du blé : Consommation, humaine


Année commerciale
CONSOMMATION (kt) Croissance (%)4 HUMAINE (kt) Croissance (%)4 HUMAINE (kg/cap) Croissance (%)4
Moyenne Moyenne Moyenne
2029 2010-19 2020-29 2029 2010-19 2020-29 2029 2010-19 2020-29
2017-19est 2017-19est 2017-19est
MONDE 747 447 833 844 1.41 1.00 511 511 562 625 1.25 0.84 67.3 66.6 0.08 -0.09
AMÉRIQUE DU NORD 39 090 40 595 -0.63 0.22 29 035 29 996 0.35 0.35 79.7 77.2 -0.38 -0.22
Canada 8 726 9 733 0.74 0.76 2 962 3 075 0.97 0.39 79.9 75.8 -0.04 -0.40
États-Unis 30 364 30 862 -0.99 0.06 26 073 26 922 0.28 0.35 79.7 77.4 -0.42 -0.20
AMÉRIQUE LATINE 40 657 45 256 1.69 0.98 35 960 40 244 1.48 1.01 55.8 57.2 0.42 0.23
Argentine 5 865 6 523 1.30 0.94 5 265 5 916 1.16 1.04 118.7 121.5 0.15 0.20
Brésil 11 991 13 405 1.24 1.00 11 414 12 827 1.17 1.04 54.5 57.5 0.33 0.50
Chili 2 811 2 801 3.85 0.37 1 992 2 024 1.13 0.02 109.5 103.6 0.28 -0.60
Colombie 1 854 1 994 3.26 1.40 1 692 1 807 2.70 1.40 34.2 34.2 1.77 0.82
Mexique 7 382 8 351 0.99 1.05 6 395 7 334 2.21 1.22 50.7 52.5 0.95 0.31
Paraguay 497 596 0.87 1.44 360 414 1.62 1.28 52.3 53.3 0.31 0.21
Pérou 2 287 2 674 2.60 1.46 2 150 2 501 2.81 1.42 66.1 68.6 1.51 0.40
EUROPE 189 177 192 301 0.61 0.38 80 280 80 616 0.14 0.03 107.5 108.4 -0.03 0.10
Union européenne1 112 517 110 965 0.34 0.21 49 424 49 726 0.12 0.06 111.2 112.4 -0.02 0.14
Royaume-Uni 15 603 17 023 1.58 0.68 6 897 7 726 1.19 1.08 102.7 110.0 0.50 0.70
Russie 43 298 46 373 2.29 0.83 14 680 14 468 0.31 -0.17 100.7 100.6 0.11 0.00
Ukraine 9 180 8 984 -4.46 -0.30 4 657 4 104 -1.36 -1.28 105.8 99.0 -0.87 -0.73
AFRIQUE 75 560 91 009 2.70 1.75 63 884 78 185 2.60 1.81 50.1 47.4 0.01 -0.52
Égypte 21 599 25 340 2.29 1.50 18 500 21 969 2.22 1.49 186.2 186.1 0.13 -0.04
Éthiopie 6 244 8 074 5.76 2.32 5 110 6 717 5.14 2.38 47.5 49.1 2.51 0.19
Nigéria 4 144 5 508 1.59 2.59 3 942 5 264 2.99 2.62 20.1 20.4 0.32 0.10
Afrique du Sud 3 311 3 745 0.76 1.15 3 249 3 705 1.09 1.15 56.6 57.9 -0.25 0.20
ASIE 392 727 454 454 1.71 1.22 299 580 330 462 1.34 0.85 66.1 67.3 0.33 0.14
Chine2 125 475 143 464 0.48 0.96 91 167 94 680 0.41 0.25 63.9 64.7 -0.11 0.06
Inde 97 798 113 729 2.61 1.27 81 128 90 371 1.49 0.92 59.9 60.2 0.30 0.01
Indonésie 11 101 13 501 8.27 2.00 6 997 8 649 3.28 1.99 26.2 29.5 2.07 1.14
Iran 14 743 16 280 0.87 0.99 13 643 14 865 1.20 0.73 166.4 168.0 0.01 0.10
Japon 6 525 6 496 -0.38 -0.13 5 178 5 000 -0.54 -0.29 40.7 41.2 -0.39 0.16
Kazakhstan 6 454 6 775 -1.07 0.93 2 614 2 863 1.12 0.79 142.1 142.0 -0.31 0.00
Corée 3 891 5 461 -2.48 1.81 2 442 2 519 0.63 0.29 47.7 49.2 0.25 0.30
Malaisie 1 455 1 550 3.08 0.60 1 015 1 047 2.05 0.15 31.7 28.7 0.43 -1.01
Pakistan 25 691 29 349 1.38 1.43 24 949 28 792 2.01 1.41 124.2 119.6 -0.04 -0.20
Philippines 6 690 9 195 9.66 2.12 2 560 3 189 2.32 1.86 24.0 25.7 0.70 0.49
Arabie saoudite 3 633 4 212 1.27 1.47 3 307 3 899 2.50 1.50 98.6 99.8 0.02 0.18
Thaïlande 3 030 4 224 7.70 2.17 1 145 1 284 2.20 0.96 16.6 18.4 1.85 0.92
Turquie 22 122 24 069 0.84 0.72 17 162 18 435 1.53 0.51 209.6 209.7 -0.03 0.01
Viet Nam 4 333 5 293 11.41 2.73 1 662 2 121 4.39 2.34 17.2 20.1 3.27 1.52
OCÉANIE 10 237 10 227 4.58 0.52 2 773 3 121 1.44 1.05 68.5 67.7 -0.08 -0.11
Australie 8 988 8 838 4.90 0.44 2 043 2 303 1.43 1.06 82.1 82.5 -0.01 0.05
Nouvelle-Zélande 918 1 016 3.43 1.04 415 462 1.29 0.97 87.5 89.9 0.27 0.25
PAYS DÉVELOPPÉS 273 790 282 305 0.47 0.45 134 447 137 970 0.33 0.24 94.5 94.6 -0.10 0.04
PAYS EN DÉVELOPPEMENT 473 657 551 539 1.99 1.30 377 064 424 655 1.59 1.04 61.0 60.8 0.24 -0.05
PAYS LES MOINS AVANCÉS (PMA) 26 736 34 353 4.39 2.37 22 698 29 643 4.14 2.51 26.3 26.9 1.73 0.28
OCDE3 225 455 231 833 0.46 0.39 124 709 129 623 0.58 0.36 90.3 90.5 0.02 0.07
BRICS 281 874 320 716 1.50 1.05 201 639 216 051 0.88 0.56 63.1 63.6 0.06 0.03

Note : Année commerciale : Voir le glossaire terminologique pour les définitions. Moyenne 2017-19est : Les données pour 2019 sont estimées.
1. Comprend l'ensemble des pays de l'Union européenne (exclut le Royaume-Uni).
2. Continentale uniquement. Les économies de Taipei Chinois, Hong Kong (Chine) et Macao (Chine) sont comprises dans l'agrégat de l'Asie.
3. Exclut l'Islande mais comprend l'ensemble des membres de l'Union européenne.
4. Taux de croissance des moindres carrés (voir glossaire).
Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives Agricoles de l'OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l'OCDE (base de données). dx.doi.org/10.1787/
agr-outl-data-fr

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L'OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 – © OCDE/FAO 2020 29


ANNEXE C

Tableau C.14.1. Projections du maïs : Production et échanges


Année commerciale
PRODUCTION (kt) Croissance (%)4 IMPORTATIONS (kt) Croissance (%)4 EXPORTATIONS (kt) Croissance (%)4
Moyenne Moyenne Moyenne
2029 2010-19 2020-29 2029 2010-19 2020-29 2029 2010-19 2020-29
2017-19est 2017-19est 2017-19est
MONDE 1 122 085 1 315 199 3.03 1.43 160 262 194 305 6.52 1.93 158 527 194 305 6.58 1.93
AMÉRIQUE DU NORD 374 808 409 688 2.22 0.71 3 134 2 800 5.40 -1.19 56 112 62 522 5.50 1.46
Canada 13 795 15 350 1.74 0.95 2 169 1 770 12.28 -1.81 1 621 1 786 4.80 2.12
États-Unis 361 013 394 338 2.24 0.70 965 1 030 -0.22 -0.03 54 491 60 736 5.66 1.44
AMÉRIQUE LATINE 183 982 228 587 4.93 1.79 37 832 44 727 7.33 1.76 60 012 77 429 9.13 2.47
Argentine 51 153 63 606 10.87 1.84 4 4 0.00 0.00 28 176 34 057 11.68 1.43
Brésil 88 506 113 762 3.87 2.00 962 639 5.20 -3.53 28 907 38 908 8.90 3.22
Chili 1 012 1 134 -5.24 1.58 2 119 2 034 12.72 2.25 22 20 -16.74 -0.87
Colombie 1 242 1 686 -4.10 2.84 5 253 6 320 6.11 1.56 1 1 -0.84 -0.12
Mexique 26 998 29 807 3.64 0.67 16 572 19 679 10.18 1.91 1 057 1 300 24.82 3.78
Paraguay 5 097 6 868 6.07 2.88 12 10 -3.63 -0.10 1 715 2 970 -3.68 5.61
Pérou 1 537 1 907 -0.72 2.10 3 758 5 437 9.91 3.44 10 10 5.23 -0.44
EUROPE 121 107 138 763 2.96 1.31 21 505 23 509 10.89 1.21 34 481 47 702 12.20 2.40
Union européenne1 67 002 69 778 0.49 0.79 18 213 20 382 11.61 1.37 3 488 4 817 2.62 3.17
Royaume-Uni 0 0 .. .. 2 360 2 500 9.38 0.62 0 0 .. ..
Russie 12 542 17 935 12.78 2.82 40 101 -6.15 4.06 4 512 8 331 40.66 3.53
Ukraine 31 490 38 908 8.12 1.47 44 39 -1.69 -0.14 24 574 30 965 14.13 1.78
AFRIQUE 79 974 96 628 2.30 1.66 22 486 30 240 5.84 3.40 3 912 3 535 -5.01 -1.75
Égypte 7 283 7 740 0.11 0.30 9 433 13 059 6.24 3.71 0 0 .. ..
Éthiopie 9 096 10 139 6.92 1.05 0 0 -83.96 .. 800 54 4.22 -24.71
Nigéria 11 039 12 775 3.45 1.32 400 1 426 15.95 14.72 150 80 -5.99 -6.59
Afrique du Sud 12 238 13 916 0.40 1.37 395 466 -3.29 -0.28 1 690 1 703 -4.00 0.28
ASIE 361 621 440 831 3.24 1.96 75 229 92 911 5.48 1.87 3 947 3 033 -5.26 -2.44
Chine2 259 005 314 027 3.10 2.08 4 152 7 198 7.87 3.45 23 17 -14.92 4.01
Inde 28 127 34 403 3.32 1.72 116 111 44.32 -0.85 824 399 -22.40 -5.42
Indonésie 26 361 33 653 5.23 1.52 705 246 -18.65 2.66 192 203 26.37 -0.70
Iran 1 074 1 292 -7.35 1.32 9 094 12 149 13.20 2.51 0 0 .. ..
Japon 0 0 .. .. 15 710 15 636 0.24 -0.01 0 0 .. ..
Kazakhstan 858 1 111 8.44 1.44 5 5 105.34 2.23 55 187 25.77 4.77
Corée 74 69 -0.48 -0.91 9 970 11 365 2.68 0.91 0 0 .. ..
Malaisie 81 100 3.76 1.70 3 758 4 457 2.63 2.05 19 16 12.88 -2.01
Pakistan 6 170 7 864 6.11 2.12 18 37 5.42 4.85 33 15 189.06 -6.26
Philippines 7 796 9 612 1.64 2.00 674 806 31.61 1.64 0 0 .. ..
Arabie saoudite 84 102 -0.24 1.36 4 561 6 160 12.43 1.67 0 0 .. ..
Thaïlande 4 983 6 270 0.10 2.00 322 562 2.41 1.80 207 187 -0.69 -1.51
Turquie 5 867 6 970 4.13 1.47 2 667 3 573 20.09 3.07 70 66 19.90 -0.61
Viet Nam 4 986 5 331 0.55 0.37 9 594 15 393 31.04 4.66 255 171 52.18 -4.15
OCÉANIE 594 701 -0.80 0.81 77 117 54.10 1.42 63 84 -2.93 1.42
Australie 397 471 -0.56 0.69 2 2 17.50 0.00 59 80 -2.54 1.49
Nouvelle-Zélande 187 217 -1.25 1.01 73 115 85.54 1.54 3 4 -6.76 0.00
PAYS DÉVELOPPÉS 511 386 566 435 2.34 0.87 42 913 44 909 5.14 0.59 92 402 112 199 6.76 1.83
PAYS EN DÉVELOPPEMENT 610 699 748 764 3.66 1.88 117 349 149 395 7.05 2.37 66 125 82 105 6.83 2.07
PAYS LES MOINS AVANCÉS (PMA) 41 888 53 328 3.67 2.10 3 659 3 975 15.03 1.50 3 169 3 122 2.50 -1.06
OCDE3 477 819 520 071 2.00 0.73 78 161 86 850 6.19 1.14 60 812 68 809 5.29 1.60
BRICS 400 418 494 043 3.40 2.04 5 665 8 515 6.47 2.44 35 956 49 358 6.16 3.05

.. Non disponible
Note : Année commerciale : Voir le glossaire terminologique pour les définitions. Moyenne 2017-19est : Les données pour 2019 sont estimées.
1. Comprend l'ensemble des pays de l'Union européenne (exclut le Royaume-Uni).
2. Continentale uniquement. Les économies de Taipei Chinois, Hong Kong (Chine) et Macao (Chine) sont comprises dans l'agrégat de l'Asie.
3. Exclut l'Islande mais comprend l'ensemble des membres de l'Union européenne.
4. Taux de croissance des moindres carrés (voir glossaire).
Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives Agricoles de l'OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l'OCDE (base de données). dx.doi.org/10.1787/
agr-outl-data-fr

30 PERSPECTIVES AGRICOLES DE L'OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 – © OCDE/FAO 2020


ANNEXE C

Tableau C.14.2. Projections du maïs : Consommation, animale, humaine


Année commerciale
CONSOMMATION (kt) Croissance (%)4 ANIMALE (kt) Croissance (%)4 HUMAINE (kg/cap) Croissance (%)4
Moyenne Moyenne Moyenne
2029 2010-19 2020-29 2029 2010-19 2020-29 2029 2010-19 2020-29
2017-19est 2017-19est 2017-19est
MONDE 1 141 538 1 313 210 3.39 1.24 675 123 791 278 3.82 1.65 18.7 19.5 0.77 0.40
AMÉRIQUE DU NORD 325 458 349 712 1.60 0.64 144 807 163 427 2.19 1.22 18.3 17.2 -0.80 -0.63
Canada 14 575 15 323 2.68 0.52 9 170 9 649 4.10 0.95 37.9 28.0 -4.08 -3.01
États-Unis 310 883 334 390 1.55 0.64 135 637 153 779 2.07 1.24 16.1 15.9 -0.06 -0.10
AMÉRIQUE LATINE 162 917 195 242 4.40 1.52 107 299 128 673 4.95 1.68 53.5 55.5 0.61 0.34
Argentine 22 853 29 448 10.97 2.35 17 112 22 659 13.20 2.51 36.2 37.1 1.44 0.20
Brésil 61 490 75 206 2.59 1.36 44 724 52 728 1.99 1.47 24.6 24.9 0.34 0.12
Chili 3 014 3 106 3.57 1.47 2 419 2 487 4.36 1.48 21.4 23.7 0.59 1.00
Colombie 6 401 7 983 3.66 1.85 3 999 5 112 3.32 2.36 47.4 53.1 3.67 0.42
Mexique 42 413 48 125 5.49 1.08 23 853 26 931 9.70 0.99 135.9 140.5 0.05 0.32
Paraguay 3 493 3 843 14.81 1.51 686 753 5.91 2.32 54.3 53.8 -0.56 0.37
Pérou 5 288 7 321 5.81 3.08 4 557 6 540 6.24 3.32 15.9 16.5 2.09 0.48
EUROPE 105 851 114 541 1.90 0.76 82 416 89 253 1.94 0.73 8.9 9.1 0.85 0.20
Union européenne1 79 907 85 348 1.77 0.67 62 375 66 577 1.94 0.56 10.5 10.6 0.06 0.07
Royaume-Uni 2 219 2 558 9.86 0.70 890 1 133 6.86 1.58 11.4 12.9 10.27 0.25
Russie 8 005 9 674 8.06 1.97 6 280 8 027 6.81 2.43 1.4 1.5 3.72 0.86
Ukraine 7 737 7 979 0.23 0.31 5 934 6 061 0.75 0.22 10.7 11.3 -0.47 0.56
AFRIQUE 98 394 122 740 3.46 2.20 33 814 43 897 4.05 2.59 40.2 39.9 0.10 -0.07
Égypte 16 583 20 743 3.05 2.34 11 850 15 580 3.59 2.90 41.6 38.4 -0.50 -0.65
Éthiopie 8 013 10 059 6.89 1.89 1 567 1 989 14.63 2.14 47.2 48.2 1.87 0.02
Nigéria 10 949 14 061 4.01 2.23 2 067 2 408 11.10 1.79 31.7 31.1 -0.75 0.00
Afrique du Sud 11 744 12 655 1.45 1.46 5 282 6 747 0.63 2.35 90.3 86.6 0.08 -0.42
ASIE 448 308 530 241 4.86 1.45 306 355 365 465 4.83 1.96 9.4 9.4 0.79 -0.02
Chine2 277 974 321 049 4.92 1.23 191 939 217 681 4.20 1.80 9.9 9.9 1.35 0.00
Inde 27 467 34 091 6.33 1.84 13 331 18 378 8.25 2.67 6.4 6.3 0.21 -0.22
Indonésie 27 021 33 650 3.38 1.60 12 323 17 080 9.62 2.45 29.6 28.8 0.34 -0.14
Iran 10 002 13 394 8.62 2.38 9 777 13 168 8.85 2.44 0.9 0.8 -1.17 -1.72
Japon 15 769 15 649 0.26 0.01 11 952 11 885 0.72 -0.13 0.8 0.9 0.53 0.45
Kazakhstan 797 926 7.96 1.06 687 796 7.66 1.01 0.5 0.6 -1.41 0.96
Corée 10 298 11 433 3.03 1.01 8 000 9 133 3.59 1.28 2.0 2.0 0.88 0.18
Malaisie 3 773 4 536 2.01 2.06 3 510 4 265 1.72 2.17 2.0 2.0 2.47 0.07
Pakistan 6 439 7 862 7.44 2.14 3 583 4 783 11.74 2.60 8.2 8.5 1.36 0.52
Philippines 8 335 10 392 2.22 1.98 5 583 7 209 1.63 2.32 18.2 17.8 0.70 -0.19
Arabie saoudite 4 632 6 257 12.09 1.67 4 426 6 035 11.68 1.70 0.2 0.2 -2.42 -0.99
Thaïlande 5 097 6 629 0.79 2.11 4 759 6 293 1.13 2.23 1.2 1.1 -0.35 -0.69
Turquie 8 430 10 448 7.10 2.08 6 516 8 486 8.76 2.55 16.0 16.1 0.21 0.20
Viet Nam 14 760 20 536 13.05 3.46 11 249 16 514 11.68 4.04 7.5 8.7 3.28 1.24
OCÉANIE 609 735 1.91 0.84 433 562 3.85 1.07 2.3 2.1 -0.90 -0.92
Australie 341 393 0.05 0.53 189 240 2.75 0.85 3.1 2.9 -0.85 -0.89
Nouvelle-Zélande 256 328 4.54 1.20 241 319 4.54 1.22 1.5 1.5 -1.00 0.04
PAYS DÉVELOPPÉS 463 971 498 815 1.64 0.68 248 900 276 813 2.03 1.03 13.3 13.3 0.29 -0.03
PAYS EN DÉVELOPPEMENT 677 568 814 395 4.73 1.61 426 224 514 465 4.99 2.00 19.9 20.8 0.80 0.41
PAYS LES MOINS AVANCÉS (PMA) 42 504 53 952 4.63 2.29 10 861 14 294 8.19 2.46 27.1 28.5 0.59 0.52
OCDE3 496 761 537 769 2.05 0.72 267 375 298 284 2.80 1.05 24.4 25.8 0.65 0.47
BRICS 386 679 452 674 4.54 1.32 261 556 303 561 3.93 1.82 10.4 10.4 0.75 -0.07

Note : Année commerciale : Voir le glossaire terminologique pour les définitions. Moyenne 2017-19est : Les données pour 2019 sont estimées.
1. Comprend l'ensemble des pays de l'Union européenne (exclut le Royaume-Uni).
2. Continentale uniquement. Les économies de Taipei Chinois, Hong Kong (Chine) et Macao (Chine) sont comprises dans l'agrégat de l'Asie.
3. Exclut l'Islande mais comprend l'ensemble des membres de l'Union européenne.
4. Taux de croissance des moindres carrés (voir glossaire).
Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives Agricoles de l'OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l'OCDE (base de données). dx.doi.org/10.1787/
agr-outl-data-fr

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L'OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 – © OCDE/FAO 2020 31


ANNEXE C

Tableau C.15.1. Projections des autres céréales secondaires : Production et échanges


Année commerciale
PRODUCTION (kt) Croissance (%)4 IMPORTATIONS (kt) Croissance (%)4 EXPORTATIONS (kt) Croissance (%)4
Moyenne Moyenne Moyenne
2029 2010-19 2020-29 2029 2010-19 2020-29 2029 2010-19 2020-29
2017-19est 2017-19est 2017-19est
MONDE 289 771 318 900 0.90 0.81 36 158 42 575 3.28 1.28 42 017 48 434 3.28 1.11
AMÉRIQUE DU NORD 26 334 27 569 2.01 0.18 1 556 1 662 -1.56 0.37 9 293 9 287 3.06 0.26
Canada 13 143 13 795 2.25 0.19 59 67 5.10 0.88 5 620 5 697 3.39 0.30
États-Unis 13 191 13 775 1.81 0.17 1 497 1 594 -1.73 0.35 3 673 3 589 2.71 0.19
AMÉRIQUE LATINE 19 337 22 685 -1.67 1.34 1 753 1 761 -11.21 0.41 3 402 4 015 -4.64 1.53
Argentine 7 136 8 422 -2.29 1.14 1 1 0.00 0.00 3 196 3 732 -4.89 1.43
Brésil 3 367 4 079 2.73 1.52 628 730 12.06 1.77 4 3 -6.87 0.23
Chili 787 905 0.59 1.63 94 126 -23.30 1.24 42 48 -9.31 -1.16
Colombie 22 30 -15.69 2.71 319 347 -9.10 0.54 0 0 .. ..
Mexique 5 648 6 414 -4.25 1.34 435 350 -20.02 -0.84 1 2 19.32 0.99
Paraguay 108 129 -3.35 1.78 0 0 .. .. 2 1 -1.11 -3.04
Pérou 253 297 -0.33 1.77 163 143 4.19 -1.04 36 42 392.88 1.05
EUROPE 127 861 136 231 1.09 0.41 2 368 2 196 1.27 -1.27 20 049 24 747 6.47 1.94
Union européenne1 78 489 82 796 0.54 0.08 1 544 1 587 5.33 -0.04 8 824 9 981 2.69 1.19
Royaume-Uni 7 691 7 441 2.88 -0.13 202 248 -0.12 0.84 1 043 969 3.97 -1.62
Russie 26 088 27 669 4.30 0.87 59 63 -24.10 0.08 5 486 6 961 15.61 2.43
Ukraine 9 753 11 598 -0.21 1.57 17 17 -12.97 -0.10 4 525 6 411 8.16 2.75
AFRIQUE 55 425 65 466 1.96 1.69 3 840 5 725 6.57 3.43 1 341 540 -1.34 -10.64
Égypte 969 1 157 -0.18 1.64 36 19 -11.59 -2.68 0 0 .. ..
Éthiopie 13 347 16 483 4.27 2.26 0 0 -77.22 .. 495 10 3.37 -36.02
Nigéria 8 114 9 373 -1.13 1.32 20 21 0.00 0.43 100 84 0.00 -1.30
Afrique du Sud 563 638 2.01 1.26 214 222 9.28 -0.51 24 29 -1.15 0.43
ASIE 49 059 53 288 0.07 0.85 26 531 31 103 5.56 1.22 1 771 2 247 8.33 -1.35
Chine2 10 076 11 450 1.88 1.60 10 106 11 364 20.03 0.39 90 100 -7.28 2.67
Inde 17 270 16 008 -2.60 -0.30 182 513 89.59 1.53 136 38 -12.89 -0.76
Indonésie 0 0 .. .. 65 79 -6.83 1.68 0 0 .. ..
Iran 2 982 3 610 0.37 1.84 2 750 4 229 19.46 3.56 0 0 .. ..
Japon 218 220 0.76 -0.34 2 047 1 796 -6.10 -1.43 0 0 .. ..
Kazakhstan 4 412 5 083 11.73 0.21 31 10 -2.83 1.79 1 522 2 089 23.01 -1.53
Corée 107 104 3.68 -1.23 114 122 2.44 0.60 0 0 .. ..
Malaisie 0 0 .. .. 14 15 291.09 2.01 0 0 .. ..
Pakistan 514 620 -0.10 1.67 134 162 33.86 2.68 0 0 .. ..
Philippines 1 0 8.39 .. 39 52 0.45 2.21 0 0 .. ..
Arabie saoudite 210 231 6.39 1.38 7 426 8 933 -0.26 2.13 0 0 .. ..
Thaïlande 171 220 0.37 2.45 24 4 0.00 -16.92 2 3 -0.16 3.55
Turquie 7 951 9 404 -0.18 1.52 466 712 18.35 4.53 14 10 -8.96 -0.68
Viet Nam 3 4 9.67 1.69 100 113 6.04 1.23 0 0 .. ..
OCÉANIE 11 753 13 659 0.41 1.09 110 128 4.83 2.38 6 160 7 599 1.53 1.75
Australie 11 366 13 206 0.47 1.10 0 0 .. .. 6 160 7 599 1.53 1.75
Nouvelle-Zélande 384 448 -1.26 0.79 25 23 20.91 0.56 0 0 .. ..
PAYS DÉVELOPPÉS 173 257 186 004 1.42 0.44 6 763 6 485 -2.17 -0.70 37 050 43 751 4.87 1.34
PAYS EN DÉVELOPPEMENT 116 514 132 895 0.18 1.35 29 395 36 091 4.98 1.68 4 967 4 683 -4.48 -0.80
PAYS LES MOINS AVANCÉS (PMA) 26 588 31 475 2.62 1.56 662 1 313 1.63 8.70 702 400 -3.87 -7.87
OCDE3 140 098 149 586 0.64 0.32 7 444 7 759 -5.23 0.18 25 379 27 897 2.46 0.90
BRICS 57 364 59 844 1.18 0.72 11 189 12 892 17.10 0.49 5 739 7 130 12.15 2.40

.. Non disponible
Note : Année commerciale : Voir le glossaire terminologique pour les définitions. Moyenne 2017-19est : Les données pour 2019 sont estimées.
1. Comprend l'ensemble des pays de l'Union européenne (exclut le Royaume-Uni).
2. Continentale uniquement. Les économies de Taipei Chinois, Hong Kong (Chine) et Macao (Chine) sont comprises dans l'agrégat de l'Asie.
3. Exclut l'Islande mais comprend l'ensemble des membres de l'Union européenne.
4. Taux de croissance des moindres carrés (voir glossaire).
Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives Agricoles de l'OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l'OCDE (base de données). dx.doi.org/10.1787/
agr-outl-data-fr

32 PERSPECTIVES AGRICOLES DE L'OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 – © OCDE/FAO 2020


ANNEXE C

Tableau C.15.2. Projections des autres céréales secondaires : Consommation, animale,


humaine
Année commerciale
CONSOMMATION (kt) Croissance (%)4 ANIMALE (kt) Croissance (%)4 HUMAINE (kg/cap) Croissance (%)4
Moyenne Moyenne Moyenne
2029 2010-19 2020-29 2029 2010-19 2020-29 2029 2010-19 2020-29
2017-19est 2017-19est 2017-19est
MONDE 282 625 312 361 0.40 0.80 144 919 158 855 -0.09 0.88 10.4 10.5 -0.16 0.22
AMÉRIQUE DU NORD 18 846 19 920 0.20 0.15 11 439 12 267 -0.38 0.07 4.2 4.1 -0.11 -0.20
Canada 7 740 8 164 0.08 0.07 7 075 7 561 -0.08 0.14 7.7 7.1 -0.77 -0.78
États-Unis 11 106 11 756 0.25 0.20 4 364 4 707 -1.00 -0.04 3.8 3.8 -0.01 -0.09
AMÉRIQUE LATINE 17 675 20 405 -1.96 1.14 11 616 13 607 -4.48 1.39 3.8 3.6 -0.23 -0.73
Argentine 3 935 4 687 2.31 0.74 2 235 2 845 0.07 0.93 17.1 18.2 -1.32 -0.01
Brésil 3 991 4 805 4.36 1.55 2 445 2 839 3.22 1.04 1.8 2.2 2.31 1.92
Chili 845 977 -4.61 1.23 513 612 -8.33 1.46 4.0 4.5 2.83 1.00
Colombie 344 376 -9.81 0.69 20 32 -35.56 2.07 0.6 0.4 -9.81 -1.08
Mexique 6 048 6 759 -6.78 1.22 5 265 6 099 -7.76 1.70 6.2 4.7 2.31 -3.52
Paraguay 106 128 -3.40 1.86 93 107 -4.53 1.95 0.0 0.0 -2.21 -1.07
Pérou 381 398 -0.15 0.73 23 34 -3.26 3.25 6.2 5.3 -0.01 -0.61
EUROPE 109 873 113 591 -0.59 0.05 70 930 68 529 -0.65 -0.24 13.5 13.4 -0.87 -0.07
Union européenne1 70 576 74 374 -0.61 -0.09 44 139 41 359 -1.01 -0.68 10.0 10.0 -0.20 0.15
Royaume-Uni 6 926 6 726 2.02 0.13 3 843 3 695 2.31 0.26 36.0 36.3 0.47 0.10
Russie 20 748 20 714 0.46 0.44 14 630 14 973 1.45 0.61 12.4 11.7 -3.58 -0.87
Ukraine 5 151 5 199 -5.40 0.14 3 410 3 487 -5.56 0.28 17.0 15.9 -2.73 -0.74
AFRIQUE 57 149 70 265 1.93 1.94 8 572 10 802 0.48 1.96 31.8 31.0 -0.14 -0.12
Égypte 1 005 1 173 -0.60 1.57 650 782 -1.05 1.93 3.0 2.7 -1.72 -0.66
Éthiopie 12 500 16 324 4.02 2.54 600 657 2.64 0.76 92.2 100.4 1.04 0.89
Nigéria 8 001 9 302 -2.16 1.35 273 317 -16.65 1.60 37.2 32.7 -1.80 -1.20
Afrique du Sud 760 829 3.74 0.68 130 178 0.57 2.27 2.6 2.4 -1.37 -1.01
ASIE 73 286 81 995 1.71 1.06 38 258 49 213 3.21 2.56 5.3 4.8 -1.36 -0.89
Chine2 20 218 22 769 8.19 0.94 7 900 12 225 27.37 5.11 3.3 3.0 0.98 -0.66
Inde 17 426 16 485 -1.54 -0.24 790 590 2.87 0.01 11.9 10.3 -2.16 -1.20
Indonésie 65 79 -6.83 1.68 0 0 0.00 0.00 0.2 0.3 -7.94 0.83
Iran 5 665 7 806 5.90 2.71 5 488 7 630 6.14 2.78 0.3 0.3 -1.17 -1.73
Japon 2 260 2 028 -5.98 -1.31 1 600 1 434 -8.01 -1.43 4.0 4.2 1.93 0.40
Kazakhstan 2 559 2 973 5.34 1.82 1 699 2 142 4.35 2.16 2.5 2.2 -1.41 -1.05
Corée 221 226 2.93 -0.29 59 60 0.55 0.14 3.2 3.2 3.54 -0.43
Malaisie 13 15 268.61 2.12 12 14 321.76 2.15 0.0 0.0 159.37 0.98
Pakistan 648 782 2.85 1.87 198 263 0.24 2.90 2.0 2.0 2.54 -0.17
Philippines 40 52 0.55 2.18 28 38 -1.40 2.25 0.0 0.1 1.17 1.06
Arabie saoudite 7 802 9 095 0.52 2.05 7 606 8 892 0.53 2.10 2.7 2.4 -2.42 -1.00
Thaïlande 193 220 0.33 1.39 57 69 0.89 2.17 1.4 1.6 -0.49 0.98
Turquie 8 334 10 078 0.17 1.75 7 281 8 977 0.25 1.92 3.6 3.2 -1.54 -0.89
Viet Nam 103 116 6.13 1.25 0 0 0.00 0.00 0.0 0.0 7.01 1.52
OCÉANIE 5 796 6 186 -1.23 0.35 4 104 4 437 -1.84 0.41 6.4 6.7 -2.54 -0.09
Australie 5 301 5 607 -1.31 0.28 3 735 4 005 -1.91 0.36 7.4 7.6 -3.81 -0.55
Nouvelle-Zélande 408 470 -0.84 0.78 350 412 -0.97 0.90 1.7 1.6 -1.00 -0.72
PAYS DÉVELOPPÉS 142 494 148 559 -0.45 0.13 91 980 91 682 -0.66 -0.07 8.9 8.6 -0.89 -0.26
PAYS EN DÉVELOPPEMENT 140 132 163 802 1.32 1.44 52 939 67 173 0.98 2.34 10.7 10.9 -0.04 0.27
PAYS LES MOINS AVANCÉS (PMA) 26 376 32 200 2.70 1.89 1 650 1 984 5.91 1.35 23.4 23.0 0.39 0.01
OCDE3 121 850 129 376 -0.92 0.17 79 780 80 590 -1.60 -0.02 7.7 7.5 0.05 -0.27
BRICS 63 143 65 601 2.03 0.51 25 895 30 805 5.59 2.22 7.2 6.6 -1.49 -0.86

Note : Année commerciale : Voir le glossaire terminologique pour les définitions. Moyenne 2017-19est : Les données pour 2019 sont estimées.
1. Comprend l'ensemble des pays de l'Union européenne (exclut le Royaume-Uni).
2. Continentale uniquement. Les économies de Taipei Chinois, Hong Kong (Chine) et Macao (Chine) sont comprises dans l'agrégat de l'Asie.
3. Exclut l'Islande mais comprend l'ensemble des membres de l'Union européenne.
4. Taux de croissance des moindres carrés (voir glossaire).
Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives Agricoles de l'OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l'OCDE (base de données). dx.doi.org/10.1787/
agr-outl-data-fr

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L'OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 – © OCDE/FAO 2020 33


ANNEXE C

Tableau C.16.1. Projections du riz : Production et échanges


Année commerciale
PRODUCTION (kt) Croissance (%)4 IMPORTATIONS (kt) Croissance (%)4 EXPORTATIONS (kt) Croissance (%)4
Moyenne Moyenne Moyenne
2029 2010-19 2020-29 2029 2010-19 2020-29 2029 2010-19 2020-29
2017-19est 2017-19est 2017-19est
MONDE 514 978 581 764 0.96 1.02 46 985 61 858 3.75 2.67 47 193 62 066 2.86 2.66
AMÉRIQUE DU NORD 6 237 7 074 -0.64 0.05 1 294 1 513 3.74 1.31 2 932 3 349 -1.26 0.56
Canada 0 0 .. .. 388 462 0.71 1.72 0 0 .. ..
États-Unis 6 237 7 074 -0.64 0.05 906 1 052 5.32 1.14 2 932 3 349 -1.26 0.56
AMÉRIQUE LATINE 18 469 20 016 0.12 0.77 4 319 4 431 2.89 -0.04 3 449 3 272 1.63 0.70
Argentine 888 893 -1.83 0.31 7 5 -1.61 0.00 399 254 -4.74 -3.13
Brésil 7 897 7 687 -1.10 -0.42 722 655 1.02 -1.22 849 737 0.08 1.08
Chili 111 134 5.30 1.56 151 176 3.09 1.44 4 3 70.42 -0.87
Colombie 1 815 1 998 4.38 0.88 141 209 1.26 1.76 2 1 55.78 -0.13
Mexique 283 215 5.86 -2.18 783 934 2.84 2.20 69 9 32.51 0.00
Paraguay 651 883 13.29 2.43 1 1 3.34 -0.09 618 811 18.00 2.62
Pérou 2 190 2 543 1.89 1.80 318 248 10.02 -3.82 67 86 58.80 2.43
EUROPE 2 839 3 008 -0.51 0.60 2 652 2 895 3.52 0.83 676 876 0.59 3.51
Union européenne1 1 758 1 800 -0.30 0.13 1 450 1 648 6.46 1.41 474 631 2.10 3.25
Royaume-Uni 0 0 .. .. 670 681 0.54 0.12 45 25 1.79 -5.00
Russie 1 027 1 149 0.01 1.33 221 240 0.43 0.32 148 214 -2.44 6.53
Ukraine 42 44 -12.22 1.39 82 69 4.51 -1.93 3 2 -17.49 1.81
AFRIQUE 21 525 25 046 3.18 1.41 17 582 31 208 4.66 5.06 446 189 0.81 -4.00
Égypte 3 744 4 034 0.42 1.54 390 710 24.80 -0.51 48 0 -56.66 ..
Éthiopie 109 124 8.35 0.72 522 857 26.35 4.70 0 0 .. ..
Nigéria 4 947 6 420 7.98 2.22 2 603 4 589 -0.89 5.58 0 0 .. ..
Afrique du Sud 2 2 0.00 0.80 937 1 146 1.38 1.98 0 0 .. ..
ASIE 465 648 526 285 0.95 1.02 20 579 21 201 3.23 0.81 39 436 54 089 3.64 2.96
Chine2 145 906 150 643 0.78 0.26 3 220 4 414 21.91 2.16 2 011 1 730 21.61 -2.33
Inde 114 977 135 743 1.72 1.58 4 3 19.79 1.30 11 688 18 768 8.95 3.33
Indonésie 46 634 56 357 1.42 0.92 969 9 -9.80 -16.41 3 6 26.44 3.56
Iran 1 954 2 418 4.22 2.07 1 380 1 371 0.07 -2.36 2 1 21.84 0.19
Japon 7 518 7 440 -0.48 -0.30 744 728 -1.01 -0.08 101 156 -5.15 2.19
Kazakhstan 321 365 4.31 1.42 12 9 -7.82 -0.31 94 85 8.66 0.32
Corée 3 896 3 661 -1.00 -0.50 382 429 0.54 -0.01 56 50 37.04 0.00
Malaisie 1 760 2 072 1.13 1.42 997 1 147 0.21 0.69 19 35 53.86 -0.12
Pakistan 7 315 8 597 3.89 1.30 8 8 -25.61 0.00 4 308 5 069 2.80 1.50
Philippines 12 399 14 331 1.17 1.22 2 575 3 442 11.17 1.08 0 0 -13.80 ..
Arabie saoudite 0 0 .. .. 1 225 1 500 0.57 1.24 0 0 .. ..
Thaïlande 21 411 23 808 -2.12 1.25 326 548 -3.21 4.61 10 092 11 589 2.02 2.81
Turquie 563 688 1.04 1.59 278 309 1.18 0.61 39 47 -6.54 -0.59
Viet Nam 28 368 32 974 0.60 1.42 597 642 -0.11 2.45 6 725 9 019 -1.70 2.59
OCÉANIE 261 335 -23.10 2.01 560 610 3.41 0.29 255 292 -13.91 1.50
Australie 252 323 -24.14 2.02 201 208 4.79 -1.00 254 291 -13.93 1.50
Nouvelle-Zélande 0 0 .. .. 50 62 2.39 1.50 0 0 .. ..
PAYS DÉVELOPPÉS 17 576 18 747 -0.88 0.10 6 177 6 891 2.56 0.93 4 057 4 758 -1.89 1.15
PAYS EN DÉVELOPPEMENT 497 402 563 017 1.03 1.05 40 808 54 967 3.94 2.91 43 136 57 309 3.45 2.79
PAYS LES MOINS AVANCÉS (PMA) 78 229 92 696 1.17 1.45 10 923 17 889 5.82 5.59 4 607 7 639 9.90 5.66
OCDE3 22 433 23 334 -0.55 -0.03 6 422 7 222 2.64 1.00 3 977 4 563 -1.70 0.94
BRICS 269 810 295 224 1.11 0.83 5 104 6 458 9.75 1.63 14 695 21 449 9.01 2.66

.. Non disponible
Note : Année commerciale : Voir le glossaire terminologique pour les définitions. Moyenne 2017-19est : Les données pour 2019 sont estimées.
1. Comprend l'ensemble des pays de l'Union européenne (exclut le Royaume-Uni).
2. Continentale uniquement. Les économies de Taipei Chinois, Hong Kong (Chine) et Macao (Chine) sont comprises dans l'agrégat de l'Asie.
3. Exclut l'Islande mais comprend l'ensemble des membres de l'Union européenne.
4. Taux de croissance des moindres carrés (voir glossaire).
Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives Agricoles de l'OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l'OCDE (base de données). dx.doi.org/10.1787/
agr-outl-data-fr

34 PERSPECTIVES AGRICOLES DE L'OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 – © OCDE/FAO 2020


ANNEXE C

Tableau C.16.2. Projections du riz : Consommation, humaine


Année commerciale
CONSOMMATION (kt) Croissance (%)4 HUMAINE (kg/cap) Croissance (%)4
Moyenne Moyenne
2029 2010-19 2020-29 2029 2010-19 2020-29
2017-19est 2017-19est
MONDE 511 663 580 764 1.30 1.02 54.5 55.1 -0.01 -0.02
AMÉRIQUE DU NORD 4 782 5 083 0.98 0.19 13.1 13.1 0.25 -0.39
Canada 388 462 0.71 1.72 10.5 11.4 -0.30 0.92
États-Unis 4 394 4 622 1.01 0.05 13.4 13.3 0.31 -0.50
AMÉRIQUE LATINE 19 373 21 140 0.36 0.60 28.2 28.3 -0.76 -0.20
Argentine 539 641 3.02 2.09 10.4 10.9 2.54 1.00
Brésil 7 750 7 604 -1.03 -0.59 37.0 34.1 -1.86 -1.12
Chili 260 307 3.76 1.52 12.0 13.4 2.94 1.01
Colombie 1 919 2 200 2.61 0.99 35.2 38.2 1.07 0.40
Mexique 916 1 140 1.61 0.81 7.3 8.2 0.36 -0.09
Paraguay 84 73 5.16 0.51 6.5 5.5 1.65 -0.96
Pérou 2 443 2 700 2.21 1.10 65.6 65.9 0.57 0.10
EUROPE 4 841 5 026 1.45 0.29 6.4 6.7 1.32 0.37
Union européenne1 2 747 2 818 2.30 0.23 6.2 6.4 2.16 0.31
Royaume-Uni 626 655 0.66 0.38 9.3 9.3 -0.02 0.00
Russie 1 112 1 175 0.69 0.40 7.6 8.2 0.50 0.58
Ukraine 121 111 -3.14 -0.82 2.7 2.6 -2.39 -0.32
AFRIQUE 38 933 55 815 4.28 3.32 26.9 30.8 2.00 1.16
Égypte 4 146 4 736 1.76 1.30 38.4 37.8 0.14 -0.22
Éthiopie 638 977 21.89 4.10 5.3 6.7 18.52 2.12
Nigéria 7 574 10 960 4.95 3.52 33.5 37.7 2.26 1.16
Afrique du Sud 933 1 145 1.91 1.96 15.9 17.6 0.83 1.02
ASIE 443 103 493 047 1.12 0.82 77.6 78.1 -0.09 -0.05
Chine2 146 115 153 912 1.45 0.38 76.6 76.5 0.09 0.00
Inde 99 650 116 872 1.03 1.17 68.5 72.2 -0.07 0.21
Indonésie 47 680 56 073 1.34 1.18 134.0 131.5 -0.04 -0.24
Iran 3 305 3 778 2.42 0.19 35.8 38.2 0.93 -0.47
Japon 8 555 7 843 0.12 -0.78 53.4 51.8 -1.12 -0.21
Kazakhstan 239 288 1.79 1.75 11.5 12.7 0.03 1.00
Corée 4 520 4 039 -0.74 -0.37 61.7 54.1 -2.08 -1.19
Malaisie 2 752 3 180 0.70 1.16 79.8 81.2 -0.26 0.00
Pakistan 3 108 3 526 3.35 1.36 12.5 12.1 0.69 -0.23
Philippines 14 780 17 716 1.94 1.23 118.0 121.1 0.16 -0.20
Arabie saoudite 1 309 1 499 0.88 1.24 38.5 37.9 -1.48 -0.07
Thaïlande 12 522 12 740 -0.78 0.08 99.0 91.1 -0.04 -1.01
Turquie 794 947 1.44 1.47 9.1 10.1 -0.12 0.99
Viet Nam 22 258 24 552 1.22 1.04 152.9 149.7 -0.72 -0.15
OCÉANIE 631 653 -2.69 0.59 15.4 13.9 -4.22 -0.56
Australie 267 239 -7.88 -0.15 10.7 8.6 -9.19 -1.15
Nouvelle-Zélande 50 62 2.39 1.50 10.6 12.1 1.36 0.78
PAYS DÉVELOPPÉS 20 388 20 549 0.71 -0.02 13.0 12.9 -0.19 -0.12
PAYS EN DÉVELOPPEMENT 491 275 560 215 1.33 1.06 64.1 63.9 -0.13 -0.14
PAYS LES MOINS AVANCÉS (PMA) 83 930 102 603 1.44 1.79 76.2 73.6 -0.17 -0.39
OCDE3 25 710 25 660 0.55 -0.04 16.1 15.7 -0.57 -0.34
BRICS 255 560 280 707 1.20 0.68 66.3 67.8 -0.05 0.07

Note : Année commerciale : Voir le glossaire terminologique pour les définitions. Moyenne 2017-19est : Les données pour 2019 sont estimées.
1. Comprend l'ensemble des pays de l'Union européenne (exclut le Royaume-Uni).
2. Continentale uniquement. Les économies de Taipei Chinois, Hong Kong (Chine) et Macao (Chine) sont comprises dans l'agrégat de l'Asie.
3. Exclut l'Islande mais comprend l'ensemble des membres de l'Union européenne.
4. Taux de croissance des moindres carrés (voir glossaire).
Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives Agricoles de l'OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l'OCDE (base de données). dx.doi.org/10.1787/
agr-outl-data-fr

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L'OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 – © OCDE/FAO 2020 35


ANNEXE C

Tableau C.17. Hypothèses concernant les marchés des céréales


Année commerciale
Moyenne
2020 2021 2022 2023 2024 2025 2026 2027 2028 2029
2017-19est
ARGENTINE
Production végétale taxe à l'exportation % 8.0 12.0 12.0 12.0 12.0 12.0 12.0 12.0 12.0 12.0 12.0
Riz taxe à l'exportation % 8.0 12.0 12.0 12.0 12.0 12.0 12.0 12.0 12.0 12.0 12.0
CANADA
Contingents tarifaires1
Blé kt 350.0 350.0 350.0 350.0 350.0 350.0 350.0 350.0 350.0 350.0 350.0
Droits de douane intra quota % 1.1 1.1 1.1 1.1 1.1 1.1 1.1 1.1 1.1 1.1 1.1
Droits de douane hors quota % 61.7 61.7 61.7 61.7 61.7 61.7 61.7 61.7 61.7 61.7 61.7
Orge kt 399.0 399.0 399.0 399.0 399.0 399.0 399.0 399.0 399.0 399.0 399.0
Droits de douane intra quota % 0.7 0.7 0.7 0.7 0.7 0.7 0.7 0.7 0.7 0.7 0.7
Droits de douane hors quota % 58.0 58.0 58.0 58.0 58.0 58.0 58.0 58.0 58.0 58.0 58.0
UNION EUROPÉENNE2,3
Soutien couplé facultatif
Blé4 mln EUR 90.0 89.7 89.7 89.7 89.7 89.7 89.7 89.7 89.7 89.7 89.7
Riz5 mln EUR 55.9 55.6 55.6 55.6 55.6 55.6 55.6 55.6 55.6 55.6 55.6
Céréales prix de référence6 EUR/t 101.3 101.3 101.3 101.3 101.3 101.3 101.3 101.3 101.3 101.3 101.3
Plafonds des paiements directs7 mrd EUR 41.6 42.2 42.3 42.3 42.3 42.3 42.3 42.3 42.3 42.3 42.3
Riz prix de référence8 EUR/t 150.0 150.0 150.0 150.0 150.0 150.0 150.0 150.0 150.0 150.0 150.0
Blé contingents tarifaires1 kt 4 513.2 4 523.2 4 523.2 4 523.2 4 523.2 4 523.2 4 523.2 4 523.2 4 523.2 4 523.2 4 523.2
Céréales secondaires contingents tarifaires1 kt 4 430.2 4 470.8 4 470.8 4 470.8 4 470.8 4 470.8 4 470.8 4 470.8 4 470.8 4 470.8 4 470.8
JAPON
Blé contingents tarifaires kt 5 740.0 5 740.0 5 740.0 5 740.0 5 740.0 5 740.0 5 740.0 5 740.0 5 740.0 5 740.0 5 740.0
Droits de douane intra quota '000 JPY/t 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0
Droits de douane hors quota '000 JPY/t 55.0 55.0 55.0 55.0 55.0 55.0 55.0 55.0 55.0 55.0 55.0
Orge contingent tarifaire kt 1 369.0 1 369.0 1 369.0 1 369.0 1 369.0 1 369.0 1 369.0 1 369.0 1 369.0 1 369.0 1 369.0
Droits de douane intra quota '000 JPY/t 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0
Droits de douane hors quota '000 JPY/t 39.0 39.0 39.0 39.0 39.0 39.0 39.0 39.0 39.0 39.0 39.0
Riz contingent tarifaire kt 682.2 682.2 682.2 682.2 682.2 682.2 682.2 682.2 682.2 682.2 682.2
Droits de douane intra quota '000 JPY/t 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0
Droits de douane hors quota '000 JPY/t 341.0 341.0 341.0 341.0 341.0 341.0 341.0 341.0 341.0 341.0 341.0
CORÉE
Blé tarif % 5.4 5.4 5.4 5.4 5.4 5.4 5.4 5.4 5.4 5.4 5.4
Maïs contingent tarifaire kt 6 102.0 6 102.0 6 102.0 6 102.0 6 102.0 6 102.0 6 102.0 6 102.0 6 102.0 6 102.0 6 102.0
Droits de douane intra quota % 2.4 2.4 2.4 2.4 2.4 2.4 2.4 2.4 2.4 2.4 2.4
Droits de douane hors quota % 304.7 304.7 304.7 304.7 304.7 304.7 304.7 304.7 304.7 304.7 304.7
Orge contingent tarifaire kt 23.6 23.6 23.6 23.6 23.6 23.6 23.6 23.6 23.6 23.6 23.6
Droits de douane intra quota % 20.0 20.0 20.0 20.0 20.0 20.0 20.0 20.0 20.0 20.0 20.0
Droits de douane hors quota % 271.4 271.4 271.4 271.4 271.4 271.4 271.4 271.4 271.4 271.4 271.4
Riz, contingent9 kt 408.7 408.7 408.7 408.7 408.7 408.7 408.7 408.7 408.7 408.7 408.7
Droits de douane intra quota % 5.0 5.0 5.0 5.0 5.0 5.0 5.0 5.0 5.0 5.0 5.0
MERCOSUR
Blé, droits de douane % 10.0 10.0 10.0 10.0 10.0 10.0 10.0 10.0 10.0 10.0 10.0
Céréales secondaires droits de douane10 % 8.0 8.0 8.0 8.0 8.0 8.0 8.0 8.0 8.0 8.0 8.0
Riz droits de douane % 10.0 10.0 10.0 10.0 10.0 10.0 10.0 10.0 10.0 10.0 10.0
MEXIQUE
Orge, droits de douane % 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0
ÉTATS-UNIS
Taux de participation ARC
Blé % 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0
Céréales secondaires % 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0
Taux de prêt du blé USD/t 108.0 108.0 108.0 108.0 108.0 108.0 108.0 108.0 108.0 108.0 108.0
Taux de prêt du maïs USD/t 76.8 76.8 76.8 76.8 76.8 76.8 76.8 76.8 76.8 76.8 76.8
CHINE
Blé contingents tarifaires kt 9 636 9 636 9 636 9 636 9 636 9 636 9 636 9 636 9 636 9 636 9 636
Droits de douane intra quota % 2.3 2.3 2.3 2.3 2.3 2.3 2.3 2.3 2.3 2.3 2.3
Droits de douane hors quota % 65.0 65.0 65.0 65.0 65.0 65.0 65.0 65.0 65.0 65.0 65.0
Céréales secondaires, droits de douane % 2.0 2.0 2.0 2.0 2.0 2.0 2.0 2.0 2.0 2.0 2.0
Maïs contingent tarifaire kt 7 200 7 200 7 200 7 200 7 200 7 200 7 200 7 200 7 200 7 200 7 200
Droits de douane intra quota % 1.0 1.0 1.0 1.0 1.0 1.0 1.0 1.0 1.0 1.0 1.0
Droits de douane hors quota % 65.0 65.0 65.0 65.0 65.0 65.0 65.0 65.0 65.0 65.0 65.0
Riz contingent tarifaire kt 5 320 5 320 5 320 5 320 5 320 5 320 5 320 5 320 5 320 5 320 5 320
Droits de douane intra quota % 2.3 2.3 2.3 2.3 2.3 2.3 2.3 2.3 2.3 2.3 2.3
Droits de douane hors quota % 51.7 51.7 51.7 51.7 51.7 51.7 51.7 51.7 51.7 51.7 51.7

36 PERSPECTIVES AGRICOLES DE L'OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 – © OCDE/FAO 2020


ANNEXE C

Tableau C.17. Hypothèses concernant les marchés des céréales (suite)


Année commerciale
Moyenne
2020 2021 2022 2023 2024 2025 2026 2027 2028 2029
2017-19est
INDE
Prix de soutien minimum
Riz INR/t 19 706 27 802 28 599 29 434 30 294 31 187 32 095 33 032 33 997 34 990 36 011
Blé INR/t 16 918 17 841 18 428 19 032 19 600 20 107 20 502 20 956 21 441 21 940 22 439
Blé, droits de douane % 55.0 55.0 55.0 55.0 55.0 55.0 55.0 55.0 55.0 55.0 55.0
Riz, droits de douane % 70.4 70.5 70.5 70.5 70.5 70.5 70.5 70.5 70.5 70.5 70.5
RUSSIE
Blé, taxe à l'importation ad valorem % 5.0 5.0 5.0 5.0 5.0 5.0 5.0 5.0 5.0 5.0 5.0
Riz, Droits de douane équivalents aux
% 10.0 10.0 10.0 10.0 10.0 10.0 10.0 10.0 10.0 10.0 10.0
barrières à l'importation
Céréales secondaires, Droits de douane
% 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0
équivalents aux barrières à l'importation
Céréales secondaires, droit de douane
RUB/t 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0
spécifique
Céréales secondaires, taxe à l'importation
% 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0
spécifique
Note : Année commerciale : Voir le glossaire terminologique pour les définitions. Moyenne 2017-19est : Les données pour 2019 sont estimées.Les
sources pour les droits de douane et les contingents tarifaires sont la réponse au questionnaire national, la CNUCED et l'OMC.
1. Année débutant le 1er juillet.
2. Depuis 2015, le régime de paiement de base est en vigueur et représente au maximum 68% des enveloppes nationales pour les paiements
directs. De plus, des instruments obligatoires ont été introduits : les paiements "verts" (30%) et l'aide aux jeunes agriculteurs (2%).
3. Comprend l'ensemble des pays de l'Union européenne (exclut le Royaume-Uni).
4. Concerne essentiellement le blé dur. Mis en oeuvre dans 6 états membres.
5. Mis en oeuvre dans 6 états membres.
6. L'achat au prix de référence n’est possible automatiquement que pour le blé tendre à hauteur de 3 millions de tonnes par année de
commercialisation. Au-delà de ce seuil et pour le blé dur, le maïs et l’orge, l’intervention ne peut avoir lieu que par appel d’offres.
7. Montants nets estimés pour tous les paiements directs basés sur l'Annexe II du Règlement UE N°1307/2013, en prenant en compte les
transferts entre aides directes et enveloppes de développement rural.
8. L'intervention est fixée à zéro tonne par année de commercialisation. Néanmoins, la Commission peut intervenir si la situation du marché
le nécessite.
9. Base riz usiné.
10. Appliqués uniquement par le Brésil.
Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives Agricoles de l'OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l'OCDE (base de données). dx.doi.org/10.1787/
agr-outl-data-fr

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L'OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 – © OCDE/FAO 2020 37


ANNEXE C

Tableau C.18.1. Projections du soja : Production et échanges


Année commerciale
PRODUCTION (kt) Croissance (%)4 IMPORTATIONS (kt) Croissance (%)4 EXPORTATIONS (kt) Croissance (%)4
Moyenne Moyenne Moyenne
2029 2010-19 2020-29 2029 2010-19 2020-29 2029 2010-19 2020-29
2017-19est 2017-19est 2017-19est
MONDE 347 325 406 214 3.96 1.26 149 088 172 540 6.55 1.46 147 873 172 540 6.42 1.46
AMÉRIQUE DU NORD 119 509 128 500 3.63 0.76 1 178 947 2.96 1.62 55 254 62 233 4.10 1.59
Canada 7 043 8 092 5.62 3.08 688 538 12.45 3.02 4 998 5 051 7.63 2.32
États-Unis 112 466 120 408 3.52 0.62 490 409 -3.73 0.03 50 256 57 183 3.80 1.53
AMÉRIQUE LATINE 182 801 221 205 4.43 1.40 11 504 9 301 11.16 0.63 87 859 105 075 7.78 1.38
Argentine 49 016 61 315 0.27 1.07 3 780 500 930.35 0.00 9 592 11 914 -4.53 1.36
Brésil 118 311 140 157 6.78 1.51 410 410 18.64 0.00 70 042 82 401 10.97 1.37
Chili 0 0 .. .. 232 388 4.26 1.39 2 2 96.12 -1.38
Colombie 70 89 -0.17 2.11 873 976 8.32 0.71 20 18 23.18 -0.71
Mexique 396 562 10.62 2.05 4 863 5 455 4.43 0.97 0 0 .. ..
Paraguay 9 617 12 457 5.32 1.70 0 0 -80.08 .. 5 543 7 312 2.93 1.81
Pérou 5 6 0.00 1.97 383 429 22.62 0.92 0 0 .. ..
EUROPE 11 127 13 995 11.60 2.23 17 895 17 596 3.40 -0.50 4 017 4 590 16.77 1.88
Union européenne1 2 786 3 970 13.52 3.33 14 096 14 212 2.52 -0.20 270 244 11.87 0.15
Royaume-Uni 0 0 .. .. 758 758 -0.83 0.00 11 11 29.09 0.00
Russie 3 852 5 002 14.83 1.90 2 438 1 911 12.18 -2.97 1 262 1 645 106.80 0.96
Ukraine 4 025 4 493 10.01 1.82 5 5 20.29 -0.14 2 467 2 678 10.97 2.68
AFRIQUE 2 928 3 674 5.45 1.96 4 684 7 699 10.36 3.08 197 166 2.18 -0.66
Égypte 35 42 0.37 1.50 3 501 5 745 9.85 3.06 50 34 11.03 -2.97
Éthiopie 118 134 20.34 1.09 0 0 -75.42 .. 78 80 259.21 0.18
Nigéria 683 864 1.47 2.09 53 51 221.68 -2.53 10 11 40.76 0.64
Afrique du Sud 1 342 1 761 9.81 2.17 11 4 12.80 -2.64 12 5 -31.92 2.53
ASIE 30 916 38 790 0.55 1.75 113 825 136 995 6.60 1.72 538 465 1.69 -0.17
Chine2 16 449 21 488 1.73 1.73 87 281 104 504 6.17 1.82 128 150 -12.64 0.00
Inde 12 178 14 632 -0.67 1.86 60 74 76.02 -0.26 197 129 17.73 1.14
Indonésie 633 701 -4.63 0.74 2 705 3 831 5.73 2.33 2 2 24.10 -0.22
Iran 207 268 2.93 2.50 2 246 2 450 24.14 0.77 60 55 63.78 -0.77
Japon 238 273 1.06 0.95 3 246 3 126 1.07 -0.65 0 0 .. ..
Kazakhstan 257 303 8.52 1.40 10 7 -19.25 -1.29 0 0 .. ..
Corée 89 73 -4.72 -1.93 1 322 1 486 0.31 0.86 0 0 .. ..
Malaisie 0 0 .. .. 857 1 006 7.67 1.04 13 9 -2.91 -1.03
Pakistan 2 2 -16.89 1.75 2 590 3 799 36.92 2.64 0 0 .. ..
Philippines 1 1 0.00 2.41 227 299 21.33 1.50 0 0 .. ..
Arabie saoudite 0 0 .. .. 584 742 118.04 1.38 0 0 .. ..
Thaïlande 41 55 -11.08 2.53 2 829 3 362 5.70 1.48 4 3 -12.06 -1.45
Turquie 140 165 3.51 1.47 2 107 2 391 7.62 1.47 95 79 151.00 -1.45
Viet Nam 88 97 -13.13 1.74 1 826 2 396 17.61 2.24 2 2 54.00 -1.10
OCÉANIE 45 51 -0.08 2.28 2 2 -1.48 0.05 7 11 15.84 0.67
Australie 45 51 -0.08 2.28 1 1 -2.84 0.09 7 11 15.85 0.67
Nouvelle-Zélande 0 0 .. .. 1 1 0.00 0.00 0 0 .. ..
PAYS DÉVELOPPÉS 132 521 144 887 4.20 0.91 23 004 22 405 2.95 -0.40 59 291 66 839 4.64 1.61
PAYS EN DÉVELOPPEMENT 214 804 261 327 3.78 1.45 126 084 150 135 7.33 1.77 88 581 105 701 7.74 1.37
PAYS LES MOINS AVANCÉS (PMA) 878 1 035 2.68 1.62 1 284 1 833 40.23 1.74 31 18 7.99 -1.73
OCDE3 123 277 133 686 3.79 0.83 29 822 31 061 2.96 0.26 55 661 62 599 4.14 1.58
BRICS 152 131 183 040 5.53 1.58 90 200 106 903 6.33 1.70 71 641 84 329 11.06 1.36

.. Non disponible
Note : Année commerciale : Voir le glossaire terminologique pour les définitions. Moyenne 2017-19est : Les données pour 2019 sont estimées.
1. Comprend l'ensemble des pays de l'Union européenne (exclut le Royaume-Uni).
2. Continentale uniquement. Les économies de Taipei Chinois, Hong Kong (Chine) et Macao (Chine) sont comprises dans l'agrégat de l'Asie.
3. Exclut l'Islande mais comprend l'ensemble des membres de l'Union européenne.
4. Taux de croissance des moindres carrés (voir glossaire).
Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives Agricoles de l'OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l'OCDE (base de données). dx.doi.org/10.1787/
agr-outl-data-fr

38 PERSPECTIVES AGRICOLES DE L'OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 – © OCDE/FAO 2020


ANNEXE C

Tableau C.18.2. Projections du soja : Consommation, trituration domestique


Année commerciale
CONSOMMATION (kt) Croissance (%)4 TRITURATION DOMESTIQUE (kt) Croissance (%)4
Moyenne Moyenne
2029 2010-19 2020-29 2029 2010-19 2020-29
2017-19est 2017-19est
MONDE 348 300 406 057 3.99 1.33 312 969 368 842 4.14 1.40
AMÉRIQUE DU NORD 63 873 67 240 3.21 0.44 58 661 61 678 3.05 0.43
Canada 2 743 3 572 4.09 4.24 1 942 2 912 3.99 4.84
États-Unis 61 130 63 668 3.17 0.26 56 718 58 766 3.02 0.25
AMÉRIQUE LATINE 106 857 125 425 2.75 1.35 99 832 117 138 2.79 1.34
Argentine 43 537 49 908 2.31 0.98 42 543 48 842 2.36 1.00
Brésil 48 679 58 170 2.35 1.69 43 385 51 782 2.32 1.69
Chili 223 386 3.53 1.45 223 386 3.57 1.45
Colombie 922 1 046 8.65 0.85 917 1 041 8.63 0.85
Mexique 5 205 6 016 4.76 0.99 4 968 5 766 5.01 1.01
Paraguay 4 190 5 133 8.67 1.57 4 027 4 935 8.82 1.54
Pérou 398 435 20.23 0.93 397 435 20.46 0.93
EUROPE 25 028 27 000 4.88 0.43 22 483 24 331 4.85 0.46
Union européenne1 16 789 17 938 3.83 0.50 14 789 15 872 3.57 0.57
Royaume-Uni 747 747 -0.97 0.00 667 650 -0.13 -0.39
Russie 4 883 5 269 9.92 0.10 4 796 5 191 9.77 0.10
Ukraine 1 555 1 818 9.29 0.62 1 404 1 639 9.33 0.64
AFRIQUE 7 338 11 187 8.34 2.78 6 703 10 334 9.64 2.78
Égypte 3 469 5 744 9.29 3.14 3 469 5 744 9.34 3.14
Éthiopie 40 54 6.82 2.61 20 31 5.56 3.99
Nigéria 727 904 2.54 1.78 592 674 9.19 0.87
Afrique du Sud 1 265 1 752 13.02 2.18 1 139 1 584 13.07 2.19
ASIE 145 162 175 162 4.99 1.73 125 250 155 321 5.51 1.92
Chine2 104 202 125 716 5.31 1.80 88 153 110 385 5.73 2.09
Inde 12 320 14 575 -0.61 1.85 10 481 12 321 -0.71 1.83
Indonésie 3 303 4 525 2.98 2.08 2 705 3 741 5.73 1.85
Iran 2 393 2 661 19.94 0.95 2 378 2 644 20.29 0.96
Japon 3 578 3 400 1.18 -0.53 2 771 2 589 2.51 -0.69
Kazakhstan 267 310 5.24 1.33 139 153 2.56 0.88
Corée 1 398 1 559 -0.30 0.71 1 376 1 528 -0.06 0.72
Malaisie 843 996 7.91 1.05 842 996 7.90 1.05
Pakistan 2 559 3 794 36.15 2.62 2 555 3 784 36.20 2.63
Philippines 218 300 20.06 1.58 218 300 20.37 1.58
Arabie saoudite 582 741 126.28 1.38 582 741 126.28 1.38
Thaïlande 2 900 3 413 5.27 1.50 2 865 3 394 5.50 1.51
Turquie 2 214 2 477 6.78 1.58 2 160 2 433 7.18 1.61
Viet Nam 1 897 2 482 11.35 2.18 1 855 2 452 14.52 2.21
OCÉANIE 41 42 -1.08 2.66 40 40 -1.06 2.77
Australie 40 41 -1.09 2.74 40 40 -1.06 2.77
Nouvelle-Zélande 1 1 0.00 0.00 0 0 0.00 0.00
PAYS DÉVELOPPÉS 94 714 100 470 3.65 0.44 85 887 91 094 3.58 0.43
PAYS EN DÉVELOPPEMENT 253 586 305 587 4.12 1.64 227 082 277 748 4.36 1.73
PAYS LES MOINS AVANCÉS (PMA) 2 139 2 849 14.29 1.72 1 710 2 325 19.83 1.66
OCDE3 96 136 102 174 3.35 0.49 87 709 93 299 3.30 0.49
BRICS 171 349 205 482 4.04 1.73 147 955 181 263 4.24 1.89

Note : Année commerciale : Voir le glossaire terminologique pour les définitions. Moyenne 2017-19est : Les données pour 2019 sont estimées.
1. Comprend l'ensemble des pays de l'Union européenne (exclut le Royaume-Uni).
2. Continentale uniquement. Les économies de Taipei Chinois, Hong Kong (Chine) et Macao (Chine) sont comprises dans l'agrégat de l'Asie.
3. Exclut l'Islande mais comprend l'ensemble des membres de l'Union européenne.
4. Taux de croissance des moindres carrés (voir glossaire).
Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives Agricoles de l'OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l'OCDE (base de données). dx.doi.org/10.1787/
agr-outl-data-fr

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L'OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 – © OCDE/FAO 2020 39


ANNEXE C

Tableau C.19.1. Projections des autres oléagineux : Production et échanges


Année commerciale
PRODUCTION (kt) Croissance (%)4 IMPORTATIONS (kt) Croissance (%)4 EXPORTATIONS (kt) Croissance (%)4
Moyenne Moyenne Moyenne
2029 2010-19 2020-29 2029 2010-19 2020-29 2029 2010-19 2020-29
2017-19est 2017-19est 2017-19est
MONDE 153 896 174 906 2.85 1.24 21 144 23 692 3.60 1.35 20 663 23 692 3.39 1.35
AMÉRIQUE DU NORD 24 655 27 322 4.74 1.63 955 957 0.13 1.96 10 519 12 289 3.31 2.09
Canada 20 166 22 535 5.04 1.89 259 241 -1.25 0.02 9 884 11 742 3.47 2.23
États-Unis 4 489 4 787 3.80 0.45 697 716 1.05 2.71 635 547 1.45 -0.67
AMÉRIQUE LATINE 6 295 9 160 2.29 3.49 1 760 2 233 0.61 2.58 1 044 1 702 8.38 5.27
Argentine 4 558 7 009 1.95 4.04 1 1 41.68 0.00 708 1 299 7.95 6.56
Brésil 591 815 7.28 3.09 5 5 -11.98 0.00 211 260 22.08 2.00
Chili 200 237 9.08 1.56 38 29 7.36 -1.82 9 10 14.24 1.57
Colombie 2 3 0.00 2.58 7 7 0.00 -0.10 0 0 .. ..
Mexique 105 120 1.10 1.28 1 682 2 165 0.58 2.72 3 3 10.43 0.00
Paraguay 215 254 -1.33 1.52 0 0 -16.50 .. 27 36 -3.04 3.32
Pérou 6 8 0.00 2.41 1 1 0.00 6.32 0 0 .. ..
EUROPE 63 599 70 239 4.01 0.94 6 297 5 975 3.66 -0.55 5 092 5 770 4.35 1.02
Union européenne1 27 807 26 587 1.01 -0.02 5 758 5 571 3.86 -0.61 894 723 0.14 0.17
Royaume-Uni 2 046 2 000 -2.81 0.21 312 166 -0.04 1.09 288 377 -7.45 0.32
Russie 13 628 16 054 7.82 1.32 148 152 3.17 -0.14 350 253 14.73 -1.65
Ukraine 17 637 22 524 8.02 1.83 20 26 -0.18 -0.09 2 697 3 381 6.38 1.04
AFRIQUE 9 162 10 702 1.20 1.43 464 567 5.21 2.24 225 156 3.84 -3.72
Égypte 117 126 -0.41 0.57 99 113 5.18 1.54 22 19 7.15 -1.52
Éthiopie 99 110 2.88 0.65 0 1 .. .. 0 0 .. ..
Nigéria 2 130 2 524 0.17 1.67 0 0 .. .. 33 0 -10.09 -53.30
Afrique du Sud 898 1 038 3.65 1.19 55 101 5.27 5.83 0 0 -73.62 ..
ASIE 47 334 54 267 1.33 1.21 11 641 13 939 4.45 2.02 2 028 1 561 8.10 -1.37
Chine2 27 892 30 967 1.10 0.95 4 642 6 289 10.74 3.10 634 514 2.80 -0.11
Inde 12 220 14 917 1.34 1.70 253 302 6.68 -0.46 579 207 5.57 -8.39
Indonésie 623 736 -2.46 1.60 218 240 4.28 0.37 2 1 -3.20 -0.03
Iran 395 459 5.79 1.37 193 221 35.46 1.81 1 1 0.00 -0.16
Japon 20 21 -1.06 0.66 2 456 2 407 0.04 -0.10 0 0 .. ..
Kazakhstan 1 141 1 333 11.22 1.39 7 7 1.78 -0.30 515 596 34.29 1.59
Corée 13 16 1.94 1.23 29 27 -2.21 -0.66 0 0 .. ..
Malaisie 5 6 0.00 1.58 44 48 2.83 0.91 3 3 3.71 -0.91
Pakistan 750 890 -2.79 1.70 1 030 1 261 2.28 4.17 0 0 -66.28 ..
Philippines 20 25 0.46 2.09 62 67 1.09 0.95 0 0 .. ..
Arabie saoudite 3 3 0.00 1.37 4 4 0.00 0.14 0 0 .. ..
Thaïlande 90 120 -0.09 2.74 51 46 -0.55 -3.25 3 4 1.57 2.07
Turquie 1 893 2 262 6.29 1.54 833 787 -1.98 -0.44 62 32 4.23 0.30
Viet Nam 328 368 2.48 1.06 184 244 262.51 2.20 35 27 11.99 -2.16
OCÉANIE 2 850 3 218 -2.17 -0.84 27 21 -1.53 -0.59 1 754 2 215 -3.96 -1.21
Australie 2 838 3 204 -2.18 -0.84 23 17 1.53 -0.70 1 754 2 214 -3.96 -1.21
Nouvelle-Zélande 10 10 0.00 -0.06 4 4 -9.74 0.13 0 0 .. ..
PAYS DÉVELOPPÉS 93 291 103 314 4.02 1.06 10 137 9 885 2.56 -0.07 17 909 20 893 3.03 1.37
PAYS EN DÉVELOPPEMENT 60 605 71 593 1.26 1.50 11 008 13 807 4.69 2.51 2 754 2 799 6.09 1.23
PAYS LES MOINS AVANCÉS (PMA) 6 352 7 284 0.85 1.22 246 369 -0.17 5.70 148 129 12.53 -2.53
OCDE3 59 711 61 915 2.24 0.70 12 260 12 309 1.75 0.25 13 546 15 662 1.50 1.40
BRICS 55 229 63 790 2.56 1.24 5 102 6 848 9.88 2.86 1 774 1 234 6.54 -2.02

.. Non disponible
Note : Année commerciale : Voir le glossaire terminologique pour les définitions. Moyenne 2017-19est : Les données pour 2019 sont estimées.
1. Comprend l'ensemble des pays de l'Union européenne (exclut le Royaume-Uni).
2. Continentale uniquement. Les économies de Taipei Chinois, Hong Kong (Chine) et Macao (Chine) sont comprises dans l'agrégat de l'Asie.
3. Exclut l'Islande mais comprend l'ensemble des membres de l'Union européenne.
4. Taux de croissance des moindres carrés (voir glossaire).
Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives Agricoles de l'OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l'OCDE (base de données). dx.doi.org/10.1787/
agr-outl-data-fr

40 PERSPECTIVES AGRICOLES DE L'OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 – © OCDE/FAO 2020


ANNEXE C

Tableau C.19.2. Projections des autres oléagineux : Consommation, trituration domestique


Année commerciale
CONSOMMATION (kt) Croissance (%)4 TRITURATION DOMESTIQUE (kt) Croissance (%)4
Moyenne Moyenne
2029 2010-19 2020-29 2029 2010-19 2020-29
2017-19est 2017-19est
MONDE 153 834 174 883 2.83 1.23 133 030 151 730 3.13 1.28
AMÉRIQUE DU NORD 14 313 15 996 4.40 1.13 12 122 13 670 4.69 1.22
Canada 9 822 11 040 4.99 1.24 9 394 10 548 4.87 1.28
États-Unis 4 491 4 956 3.27 0.88 2 728 3 122 4.18 1.02
AMÉRIQUE LATINE 7 078 9 690 1.56 3.00 6 549 9 028 1.45 3.06
Argentine 3 916 5 711 1.72 3.53 3 781 5 526 1.86 3.56
Brésil 388 559 3.16 3.61 310 442 1.92 3.60
Chili 229 256 8.57 1.11 210 230 8.54 0.91
Colombie 9 10 0.00 0.60 8 9 0.00 0.82
Mexique 1 784 2 283 0.60 2.65 1 615 2 105 0.22 2.82
Paraguay 187 218 -1.47 1.25 154 177 -1.66 1.05
Pérou 7 9 0.00 2.81 3 3 0.00 0.65
EUROPE 64 777 70 435 3.93 0.81 60 416 65 637 4.14 0.82
Union européenne1 32 795 31 434 1.53 -0.12 30 292 28 917 1.50 -0.12
Royaume-Uni 2 069 1 789 -1.19 0.27 1 934 1 650 -1.36 0.40
Russie 13 293 15 955 7.63 1.35 12 656 15 066 8.40 1.26
Ukraine 14 960 19 163 8.31 1.97 14 103 18 164 8.80 2.06
AFRIQUE 9 427 11 112 1.30 1.56 5 713 6 184 1.60 0.64
Égypte 192 219 1.61 1.31 142 163 3.85 1.41
Éthiopie 99 111 2.88 0.72 62 63 5.45 -0.43
Nigéria 2 097 2 524 0.45 1.73 734 555 0.45 -3.09
Afrique du Sud 985 1 138 3.32 1.53 889 1 035 3.41 1.59
ASIE 57 131 66 626 1.74 1.44 47 258 56 251 2.03 1.68
Chine2 31 981 36 741 2.01 1.30 25 356 30 091 2.33 1.69
Inde 12 009 14 998 1.32 1.89 10 572 13 375 1.53 1.98
Indonésie 841 975 -0.90 1.28 261 333 2.92 2.25
Iran 585 679 10.63 1.52 544 623 11.07 1.39
Japon 2 464 2 428 0.04 -0.10 2 449 2 410 0.14 -0.10
Kazakhstan 623 743 4.45 1.27 484 577 4.41 1.11
Corée 43 43 -1.46 0.00 38 38 -1.47 -0.01
Malaisie 46 51 2.48 1.09 45 49 2.70 0.97
Pakistan 1 787 2 151 -0.11 3.08 1 655 1 997 0.05 3.24
Philippines 81 92 1.08 1.24 69 78 1.11 1.34
Arabie saoudite 7 7 0.00 0.68 5 5 0.00 0.71
Thaïlande 138 161 -0.18 0.66 81 116 -0.31 1.76
Turquie 2 667 3 017 3.32 1.01 2 459 2 765 3.04 0.96
Viet Nam 482 584 6.68 1.71 363 443 9.05 1.67
OCÉANIE 1 107 1 024 3.08 0.03 971 961 2.76 0.03
Australie 1 090 1 007 3.23 0.03 960 949 2.80 0.03
Nouvelle-Zélande 14 14 -4.40 0.00 11 11 0.00 0.00
PAYS DÉVELOPPÉS 84 705 92 301 3.89 0.85 77 737 84 790 4.08 0.87
PAYS EN DÉVELOPPEMENT 69 129 82 582 1.64 1.68 55 293 66 940 1.91 1.83
PAYS LES MOINS AVANCÉS (PMA) 6 447 7 523 0.56 1.48 4 472 5 068 0.65 1.15
OCDE3 57 751 58 566 2.12 0.39 52 344 53 020 2.07 0.40
BRICS 58 657 69 390 2.93 1.46 49 783 60 008 3.42 1.65

Note : Année commerciale : Voir le glossaire terminologique pour les définitions. Moyenne 2017-19est : Les données pour 2019 sont estimées.
1. Comprend l'ensemble des pays de l'Union européenne (exclut le Royaume-Uni).
2. Continentale uniquement. Les économies de Taipei Chinois, Hong Kong (Chine) et Macao (Chine) sont comprises dans l'agrégat de l'Asie.
3. Exclut l'Islande mais comprend l'ensemble des membres de l'Union européenne.
4. Taux de croissance des moindres carrés (voir glossaire).
Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives Agricoles de l'OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l'OCDE (base de données). dx.doi.org/10.1787/
agr-outl-data-fr

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L'OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 – © OCDE/FAO 2020 41


ANNEXE C

Tableau C.20.1. Projections des tourteaux protéiques : Production et échanges


Année commerciale
PRODUCTION (kt) Croissance (%)4 IMPORTATIONS (kt) Croissance (%)4 EXPORTATIONS (kt) Croissance (%)4
Moyenne Moyenne Moyenne
2029 2010-19 2020-29 2029 2010-19 2020-29 2029 2010-19 2020-29
2017-19est 2017-19est 2017-19est
MONDE 342 665 402 941 3.45 1.40 89 890 98 161 2.45 0.77 90 422 98 161 1.83 0.77
AMÉRIQUE DU NORD 56 155 59 958 3.06 0.58 4 753 4 149 2.98 -0.95 17 322 16 889 4.49 -0.14
Canada 6 831 8 269 4.68 2.14 968 510 -1.51 -5.63 5 051 5 800 6.32 1.40
États-Unis 49 325 51 690 2.85 0.35 3 785 3 640 4.50 -0.06 12 271 11 089 3.78 -0.86
AMÉRIQUE LATINE 82 242 98 281 2.46 1.44 9 443 10 652 2.87 1.34 49 632 58 317 1.48 1.42
Argentine 35 243 40 672 2.23 1.13 0 0 .. .. 31 268 36 228 1.88 1.15
Brésil 33 992 42 046 1.80 1.76 5 5 -15.67 0.00 13 998 17 416 -0.49 2.20
Chili 295 435 5.17 1.28 1 071 983 0.97 0.27 1 1 -20.01 -0.03
Colombie 912 1 070 7.26 1.18 1 520 1 872 11.19 2.06 97 76 5.98 -2.02
Mexique 5 129 6 098 3.94 1.32 1 969 2 184 3.45 1.14 22 22 1.91 0.00
Paraguay 3 221 3 948 8.13 1.53 2 2 0.55 0.07 2 566 3 060 11.75 1.31
Pérou 337 369 14.91 0.89 1 470 2 174 8.22 3.81 5 5 0.00 -0.88
EUROPE 46 948 50 699 3.90 0.64 28 919 27 612 -0.15 -0.53 9 367 10 693 4.43 1.11
Union européenne1 28 693 28 543 2.28 0.14 23 773 22 127 -0.16 -0.86 1 859 860 -0.77 -5.45
Royaume-Uni 1 102 1 297 -1.42 1.38 3 192 3 241 0.96 0.65 227 272 2.74 3.17
Russie 8 377 9 758 7.48 0.87 129 88 -17.85 -0.09 1 799 2 548 4.83 1.93
Ukraine 7 362 9 349 8.90 1.85 37 29 -9.15 -0.21 5 066 6 558 7.57 2.06
AFRIQUE 9 881 13 672 5.88 2.26 4 749 5 223 1.23 2.02 678 603 2.56 -1.73
Égypte 2 895 4 685 8.32 3.06 504 4 -7.11 -29.10 11 8 21.54 3.57
Éthiopie 103 129 8.40 1.57 0 0 .. .. 0 0 .. ..
Nigéria 960 993 3.89 -0.01 467 648 32.10 2.75 183 146 5.81 -2.68
Afrique du Sud 1 350 1 773 9.37 1.99 680 844 -7.73 2.69 28 31 -11.88 -1.00
ASIE 146 371 178 570 3.90 1.80 38 745 46 995 4.46 1.49 13 312 11 464 -1.15 -1.03
Chine2 86 441 106 698 4.61 2.00 3 180 3 470 10.74 -1.51 1 005 620 0.43 0.35
Inde 19 514 23 398 -0.21 1.73 413 687 24.10 3.66 2 716 1 448 -10.25 -3.53
Indonésie 8 001 10 292 6.07 1.74 4 695 5 127 4.50 0.68 5 380 5 367 6.59 -0.68
Iran 2 222 2 481 17.44 1.03 2 194 3 070 -0.71 -0.12 43 9 -23.54 0.04
Japon 3 609 3 442 1.57 -0.46 1 813 1 734 -2.79 -0.60 0 1 15.59 0.00
Kazakhstan 414 477 2.18 0.81 5 5 -0.10 0.03 123 141 -2.04 0.65
Corée 1 180 1 300 0.07 0.66 3 379 3 990 -0.07 1.36 50 50 -5.58 0.00
Malaisie 3 459 3 794 1.80 0.73 1 599 1 673 4.45 0.49 2 578 2 510 1.10 -0.48
Pakistan 4 501 6 012 5.56 2.35 346 195 -7.10 8.10 68 78 -10.98 -2.08
Philippines 1 073 1 378 2.52 1.92 2 939 3 595 6.05 1.99 389 301 -2.94 -1.96
Arabie saoudite 462 588 75.35 1.37 1 704 2 087 16.15 1.65 55 46 79.25 -1.63
Thaïlande 2 763 3 305 6.60 1.59 3 610 4 328 1.89 1.83 12 12 7.05 -0.19
Turquie 3 818 4 378 4.52 1.37 2 138 2 791 5.78 2.81 94 73 -3.07 -1.34
Viet Nam 1 691 2 213 12.52 2.14 6 064 8 910 8.58 3.90 84 97 12.85 -3.33
OCÉANIE 1 068 1 762 2.13 4.78 3 282 3 530 7.03 1.20 110 194 -3.16 1.62
Australie 936 1 608 2.40 5.16 976 1 027 6.86 0.88 57 125 -6.83 1.30
Nouvelle-Zélande 8 8 0.28 0.00 2 293 2 493 7.15 1.35 0 0 .. ..
PAYS DÉVELOPPÉS 110 739 119 355 3.34 0.65 40 258 39 010 0.41 -0.28 26 909 27 895 4.35 0.33
PAYS EN DÉVELOPPEMENT 231 926 283 587 3.50 1.73 49 632 59 151 4.40 1.53 63 513 70 266 0.92 0.95
PAYS LES MOINS AVANCÉS (PMA) 4 706 6 049 5.15 1.87 889 1 281 8.36 4.44 350 340 4.10 -1.23
OCDE3 102 363 108 771 2.82 0.57 48 317 48 538 1.18 0.07 19 807 18 474 3.63 -0.43
BRICS 149 675 183 673 3.37 1.84 4 408 5 093 3.79 -0.30 19 546 22 064 -1.96 1.62

.. Non disponible
Note : Moyenne 2017-19est : Les données pour 2019 sont estimées.
1. Comprend l'ensemble des pays de l'Union européenne (exclut le Royaume-Uni).
2. Continentale uniquement. Les économies de Taipei Chinois, Hong Kong (Chine) et Macao (Chine) sont comprises dans l'agrégat de l'Asie.
3. Exclut l'Islande mais comprend l'ensemble des membres de l'Union européenne.
4. Taux de croissance des moindres carrés (voir glossaire).
Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives Agricoles de l'OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l'OCDE (base de données). dx.doi.org/10.1787/
agr-outl-data-fr

42 PERSPECTIVES AGRICOLES DE L'OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 – © OCDE/FAO 2020


ANNEXE C

Tableau C.20.2. Projections des tourteaux protéiques : Consommation


Année commerciale
CONSOMMATION (kt) Croissance (%)4
Moyenne
2029 2010-19 2020-29
2017-19est
MONDE 343 104 402 871 3.63 1.39
AMÉRIQUE DU NORD 43 573 47 216 2.53 0.69
Canada 2 708 2 976 -0.20 1.42
États-Unis 40 865 44 240 2.73 0.64
AMÉRIQUE LATINE 42 408 50 604 3.49 1.43
Argentine 3 979 4 445 1.94 0.96
Brésil 20 249 24 635 3.55 1.46
Chili 1 356 1 417 1.91 0.55
Colombie 2 344 2 865 9.67 1.84
Mexique 7 076 8 259 3.84 1.27
Paraguay 690 884 2.14 2.18
Pérou 1 802 2 536 9.15 3.33
EUROPE 66 445 67 611 1.91 0.08
Union européenne1 50 606 49 809 1.18 -0.19
Royaume-Uni 4 067 4 266 0.19 0.72
Russie 6 717 7 297 7.07 0.51
Ukraine 2 263 2 814 11.68 1.30
AFRIQUE 13 941 18 285 4.36 2.35
Égypte 3 371 4 678 5.20 2.83
Éthiopie 103 129 8.40 1.57
Nigéria 1 244 1 494 8.78 1.43
Afrique du Sud 1 986 2 585 1.22 2.24
ASIE 172 496 214 057 4.60 1.90
Chine2 89 084 109 554 5.03 1.87
Inde 17 164 22 616 2.04 2.23
Indonésie 7 375 10 050 5.02 2.66
Iran 4 386 5 541 6.78 0.35
Japon 5 418 5 176 -0.19 -0.51
Kazakhstan 297 340 5.02 0.87
Corée 4 496 5 240 0.06 1.19
Malaisie 2 477 2 955 4.33 1.73
Pakistan 4 825 6 127 4.47 2.55
Philippines 3 626 4 668 6.54 2.27
Arabie saoudite 2 165 2 628 18.93 1.65
Thaïlande 6 364 7 620 3.84 1.73
Turquie 5 914 7 093 5.45 1.95
Viet Nam 7 706 11 018 9.22 3.60
OCÉANIE 4 240 5 098 6.06 2.29
Australie 1 856 2 510 4.86 3.39
Nouvelle-Zélande 2 301 2 500 7.34 1.35
PAYS DÉVELOPPÉS 123 999 130 460 2.12 0.42
PAYS EN DÉVELOPPEMENT 219 105 272 412 4.57 1.89
PAYS LES MOINS AVANCÉS (PMA) 5 250 6 989 5.77 2.48
OCDE3 130 895 138 827 2.09 0.53
BRICS 135 199 166 687 4.41 1.80

Note : Moyenne 2017-19est : Les données pour 2019 sont estimées.


1. Comprend l'ensemble des pays de l'Union européenne (exclut le Royaume-Uni).
2. Continentale uniquement. Les économies de Taipei Chinois, Hong Kong (Chine) et Macao (Chine) sont comprises dans l'agrégat de l'Asie.
3. Exclut l'Islande mais comprend l'ensemble des membres de l'Union européenne.
4. Taux de croissance des moindres carrés (voir glossaire).
Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives Agricoles de l'OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l'OCDE (base de données). dx.doi.org/10.1787/
agr-outl-data-fr

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L'OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 – © OCDE/FAO 2020 43


ANNEXE C

Tableau C.21.1. Projections des huiles végétales : Production et échanges


Année commerciale
PRODUCTION (kt) Croissance (%)4 IMPORTATIONS (kt) Croissance (%)4 EXPORTATIONS (kt) Croissance (%)4
Moyenne Moyenne Moyenne
2029 2010-19 2020-29 2029 2010-19 2020-29 2029 2010-19 2020-29
2017-19est 2017-19est 2017-19est
MONDE 209 498 246 688 3.91 1.41 84 555 97 915 3.68 1.27 84 765 97 915 3.45 1.27
AMÉRIQUE DU NORD 17 876 18 818 3.62 0.64 4 922 5 115 3.71 0.22 4 654 4 823 2.11 1.91
Canada 4 554 4 953 5.10 1.29 287 332 -1.09 -0.03 3 458 3 712 4.44 1.77
États-Unis 13 322 13 866 3.15 0.41 4 635 4 783 4.08 0.24 1 196 1 110 -2.79 2.41
AMÉRIQUE LATINE 27 446 33 536 3.32 1.77 4 686 4 913 2.05 0.30 11 341 13 992 3.80 1.75
Argentine 9 388 11 324 2.23 1.58 17 17 6.01 0.00 6 037 7 212 2.63 1.11
Brésil 9 299 11 420 2.43 1.90 502 543 2.01 0.94 1 484 2 610 -2.45 4.91
Chili 121 157 6.38 1.14 469 552 5.71 1.59 1 1 -11.18 -0.23
Colombie 2 031 2 801 7.89 2.67 708 573 7.67 -1.85 863 1 049 19.31 1.88
Mexique 2 012 2 450 3.10 1.64 977 1 058 3.09 0.51 54 54 5.45 0.00
Paraguay 789 962 7.41 1.50 13 11 2.02 -1.55 682 837 13.54 1.57
Pérou 286 348 8.62 1.71 621 819 6.73 2.60 1 0 0.00 -0.21
EUROPE 29 966 32 683 4.33 0.85 14 137 11 385 2.91 -1.68 11 915 14 130 8.35 1.21
Union européenne1 15 584 15 362 1.97 0.01 10 647 8 021 2.89 -2.14 2 334 2 308 3.09 -1.12
Royaume-Uni 992 828 -1.93 2.00 1 187 1 172 2.23 -0.64 195 168 -6.94 1.35
Russie 6 063 7 110 8.77 1.20 1 113 1 098 3.77 0.05 2 858 3 466 14.31 1.63
Ukraine 6 594 8 456 8.83 2.00 283 235 -1.43 -1.80 6 147 7 753 10.15 1.83
AFRIQUE 8 246 10 096 3.30 1.57 11 446 14 990 4.31 2.62 1 357 1 087 -0.92 -2.62
Égypte 733 1 142 7.03 2.92 1 929 2 068 1.68 0.85 134 102 -13.55 -0.85
Éthiopie 57 69 7.64 1.11 517 788 11.95 4.26 0 0 .. ..
Nigéria 1 701 1 943 2.00 0.87 1 387 2 250 4.26 4.34 65 84 -6.27 -3.22
Afrique du Sud 556 691 6.27 1.78 886 966 1.22 0.78 17 19 -21.56 -0.48
ASIE 124 614 149 848 4.05 1.54 49 013 61 150 3.93 1.80 54 573 62 821 2.81 1.22
Chine2 26 709 32 693 3.98 1.94 10 145 10 952 0.59 0.49 201 183 1.25 0.00
Inde 9 198 11 102 0.09 1.73 15 393 22 447 6.72 3.20 67 44 -5.24 -0.51
Indonésie 49 842 62 236 7.05 1.68 122 116 5.96 -0.01 31 826 39 486 5.60 1.81
Iran 665 745 15.13 1.11 1 362 1 441 -2.38 -0.19 26 30 -25.45 0.15
Japon 1 544 1 493 0.82 -0.30 902 1 020 2.36 1.02 2 2 -1.72 0.00
Kazakhstan 287 329 2.87 0.91 153 172 7.56 0.34 94 99 35.31 -0.34
Corée 305 334 0.03 0.62 1 157 1 207 4.70 0.35 3 3 -17.66 0.00
Malaisie 22 553 24 342 0.80 0.65 1 706 1 779 -3.51 -0.39 18 895 19 660 -0.36 0.40
Pakistan 1 935 2 470 1.70 2.31 3 406 4 317 5.68 2.28 77 57 -7.11 -2.09
Philippines 1 790 2 272 1.17 1.97 1 391 1 539 13.39 0.85 965 869 0.96 -0.84
Arabie saoudite 107 136 52.61 1.37 858 1 140 11.47 2.57 63 43 39.89 -2.51
Thaïlande 3 992 4 978 8.43 1.83 306 303 3.55 -2.55 576 661 1.18 2.62
Turquie 1 875 2 154 3.53 1.23 1 393 1 457 2.52 0.24 423 444 -0.71 -0.24
Viet Nam 671 853 8.50 1.94 1 062 1 230 5.39 1.17 156 143 14.78 -1.16
OCÉANIE 1 350 1 706 2.23 2.18 351 362 4.49 0.33 925 1 063 2.58 0.98
Australie 502 715 2.47 3.46 221 219 5.87 -0.05 177 191 4.61 -0.40
Nouvelle-Zélande 5 4 0.86 0.00 101 118 3.41 1.50 0 0 .. ..
PAYS DÉVELOPPÉS 51 551 55 609 3.85 0.78 21 794 19 570 3.12 -0.83 16 894 19 294 6.03 1.35
PAYS EN DÉVELOPPEMENT 157 947 191 079 3.93 1.60 62 761 78 345 3.88 1.87 67 872 78 621 2.89 1.25
PAYS LES MOINS AVANCÉS (PMA) 3 842 4 677 2.23 1.62 7 548 10 274 7.10 2.82 479 355 5.25 -3.04
OCDE3 43 093 45 402 2.87 0.64 23 411 21 260 3.39 -0.76 8 854 9 192 2.91 0.86
BRICS 51 823 63 015 3.38 1.81 28 039 36 006 3.83 2.10 4 628 6 322 4.31 2.77

.. Non disponible
Note : Moyenne 2017-19est : Les données pour 2019 sont estimées.
1. Comprend l'ensemble des pays de l'Union européenne (exclut le Royaume-Uni).
2. Continentale uniquement. Les économies de Taipei Chinois, Hong Kong (Chine) et Macao (Chine) sont comprises dans l'agrégat de l'Asie.
3. Exclut l'Islande mais comprend l'ensemble des membres de l'Union européenne.
4. Taux de croissance des moindres carrés (voir glossaire).
Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives Agricoles de l'OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l'OCDE (base de données). dx.doi.org/10.1787/
agr-outl-data-fr

44 PERSPECTIVES AGRICOLES DE L'OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 – © OCDE/FAO 2020


ANNEXE C

Tableau C.21.2. Projections des huiles végétales : Consommation, humaine


Année commerciale
CONSOMMATION (kt) Croissance (%)4 HUMAINE (kg/cap) Croissance (%)4
Moyenne Moyenne
2029 2010-19 2020-29 2029 2010-19 2020-29
2017-19est 2017-19est
MONDE 209 762 246 424 4.25 1.40 18.3 19.8 2.32 0.85
AMÉRIQUE DU NORD 18 315 19 111 3.93 0.26 39.2 39.0 1.20 0.60
Canada 1 464 1 573 5.94 0.40 36.3 35.3 3.81 -0.36
États-Unis 16 852 17 537 3.77 0.25 39.5 39.4 0.96 0.71
AMÉRIQUE LATINE 20 798 24 452 2.85 1.47 19.2 20.2 0.57 0.48
Argentine 3 368 4 128 1.66 2.41 19.2 21.7 0.22 1.16
Brésil 8 306 9 353 3.52 1.15 24.3 24.4 0.17 0.36
Chili 587 709 6.07 1.49 11.5 12.5 3.16 0.58
Colombie 1 882 2 323 4.72 1.69 21.0 24.8 2.99 1.44
Mexique 2 936 3 454 3.06 1.31 23.3 24.7 1.79 0.40
Paraguay 122 136 -5.28 0.80 16.5 16.3 -6.02 -0.27
Pérou 905 1 165 7.31 2.33 10.6 12.7 5.22 1.75
EUROPE 32 285 29 942 2.65 -0.37 25.5 25.1 3.31 0.51
Union européenne1 23 981 21 081 2.40 -0.79 25.6 23.7 3.35 0.32
Royaume-Uni 1 984 1 832 1.39 0.28 29.6 26.1 0.70 -0.09
Russie 4 340 4 742 5.73 0.62 29.8 33.0 5.52 0.80
Ukraine 715 935 -2.28 2.30 12.2 17.7 -2.82 3.36
AFRIQUE 18 351 23 985 4.42 2.47 9.5 10.0 1.65 0.57
Égypte 2 550 3 107 5.39 1.64 8.4 9.1 5.31 0.69
Éthiopie 575 856 11.48 3.97 4.9 5.9 8.65 1.95
Nigéria 3 013 4 107 3.28 2.75 10.0 10.4 0.49 0.32
Afrique du Sud 1 439 1 639 4.14 1.20 13.8 14.8 2.29 0.83
ASIE 119 249 147 931 5.02 1.77 17.7 20.7 3.00 1.34
Chine2 37 532 43 461 3.81 1.45 26.3 29.8 3.27 1.29
Inde 24 809 33 474 4.09 2.69 11.1 14.3 1.04 2.32
Indonésie 16 884 22 713 10.37 1.54 24.2 34.3 10.05 1.65
Iran 2 038 2 156 3.48 0.23 11.6 11.3 0.78 -0.42
Japon 2 430 2 511 1.28 0.21 19.1 20.7 1.42 0.67
Kazakhstan 349 402 1.70 1.01 18.1 19.0 0.19 0.20
Corée 1 460 1 539 3.78 0.41 16.2 18.6 0.35 0.98
Malaisie 5 426 6 428 4.73 1.10 27.2 30.9 4.89 0.27
Pakistan 5 264 6 723 4.46 2.33 20.4 22.4 2.54 0.99
Philippines 2 253 2 939 7.79 2.32 6.1 8.4 12.30 2.03
Arabie saoudite 902 1 231 12.35 2.65 21.4 24.9 9.34 1.23
Thaïlande 3 790 4 616 9.68 1.37 13.5 18.3 8.18 2.54
Turquie 2 881 3 166 4.16 0.99 25.9 26.5 1.98 0.47
Viet Nam 1 574 1 939 6.12 1.70 2.5 3.4 3.06 2.88
OCÉANIE 763 1 005 2.69 2.81 17.4 20.5 1.59 1.78
Australie 533 743 2.92 3.43 21.4 26.6 1.46 2.39
Nouvelle-Zélande 105 123 3.28 1.44 22.2 23.9 2.25 0.73
PAYS DÉVELOPPÉS 56 708 55 886 3.00 0.01 27.1 27.2 2.23 0.61
PAYS EN DÉVELOPPEMENT 153 053 190 538 4.75 1.85 16.2 18.3 2.48 1.01
PAYS LES MOINS AVANCÉS (PMA) 10 948 14 588 5.38 2.60 8.6 9.3 2.40 0.83
OCDE3 57 920 57 473 3.09 0.07 27.7 27.7 2.01 0.57
BRICS 76 427 92 669 3.98 1.80 19.7 22.5 2.44 1.32

Note : Moyenne 2017-19est : Les données pour 2019 sont estimées.


1. Comprend l'ensemble des pays de l'Union européenne (exclut le Royaume-Uni).
2. Continentale uniquement. Les économies de Taipei Chinois, Hong Kong (Chine) et Macao (Chine) sont comprises dans l'agrégat de l'Asie.
3. Exclut l'Islande mais comprend l'ensemble des membres de l'Union européenne.
4. Taux de croissance des moindres carrés (voir glossaire).
Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives Agricoles de l'OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l'OCDE (base de données). dx.doi.org/10.1787/
agr-outl-data-fr

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L'OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 – © OCDE/FAO 2020 45


ANNEXE C

Tableau C.22. Hypothèses concernant les marchés des oléagineux


Année commerciale
Moyenne
2020 2021 2022 2023 2024 2025 2026 2027 2028 2029
2017-19est
ARGENTINE
Taxe à l'exportation
Soja % 29.0 30.0 30.0 30.0 30.0 30.0 30.0 30.0 30.0 30.0 30.0
Autres oléagineux % 8.0 12.0 12.0 12.0 12.0 12.0 12.0 12.0 12.0 12.0 12.0
Tourteaux de soja % 28.0 30.0 30.0 30.0 30.0 30.0 30.0 30.0 30.0 30.0 30.0
Huile de soja % 28.0 30.0 30.0 30.0 30.0 30.0 30.0 30.0 30.0 30.0 30.0
AUSTRALIE
Droits de douane
Huile de soja % 8.0 8.0 8.0 8.0 8.0 8.0 8.0 8.0 8.0 8.0 8.0
Huile de colza % 8.0 8.0 8.0 8.0 8.0 8.0 8.0 8.0 8.0 8.0 8.0
CANADA
Droits de douane
Huile de colza % 6.4 6.4 6.4 6.4 6.4 6.4 6.4 6.4 6.4 6.4 6.4
UNION EUROPÉENNE1,2
Soutien couplé facultatif
Soja mln EUR 34 37 39 40 41 42 44 46 47 49 51
Droits de douane
Huile de soja % 6.0 6.0 6.0 6.0 6.0 6.0 6.0 6.0 6.0 6.0 6.0
Huile de colza % 6.0 6.0 6.0 6.0 6.0 6.0 6.0 6.0 6.0 6.0 6.0
JAPON
Nouveaux paiements au titre de la production
Soja JPY/kg 150.7 150.7 150.7 150.7 150.7 150.7 150.7 150.7 150.7 150.7 150.7
Droits de douane
Huile de soja JPY/kg 10.9 10.9 10.9 10.9 10.9 10.9 10.9 10.9 10.9 10.9 10.9
Huile de colza JPY/kg 10.9 10.9 10.9 10.9 10.9 10.9 10.9 10.9 10.9 10.9 10.9
CORÉE
Contingent tarifaire, soja kt 1 032 1 032 1 032 1 032 1 032 1 032 1 032 1 032 1 032 1 032 1 032
Droits de douane intra quota % 5 5 5 5 5 5 5 5 5 5 5
Droits de douane hors quota % 487 487 487 487 487 487 487 487 487 487 487
Soja (alim. humaine), marge '000 KRW/t 131 131 131 131 131 131 131 131 131 131 131
MEXIQUE
Droits de douane
Soja % 33 33 33 33 33 33 33 33 33 33 33
Tourteaux de soja % 23.8 23.8 23.8 23.8 23.8 23.8 23.8 23.8 23.8 23.8 23.8
Huile de soja % 45 45 45 45 45 45 45 45 45 45 45
ÉTATS-UNIS
Taux de participation ARC
Soja % 96.9 96.9 96.9 96.9 96.9 96.9 96.9 96.9 96.9 96.9 96.9
Taux débiteur du soja USD/t 183.7 183.7 183.7 183.7 183.7 183.7 183.7 183.7 183.7 183.7 183.7
Droits de douane
Graines de colza % 3.0 3.0 3.0 3.0 3.0 3.0 3.0 3.0 3.0 3.0 3.0
Tourteaux de soja % 2.2 2.2 2.2 2.2 2.2 2.2 2.2 2.2 2.2 2.2 2.2
Tourteaux de colza % 1.2 1.2 1.2 1.2 1.2 1.2 1.2 1.2 1.2 1.2 1.2
Huile de soja % 12.7 12.7 12.7 12.7 12.7 12.7 12.7 12.7 12.7 12.7 12.7
Huile de colza % 3.2 3.2 3.2 3.2 3.2 3.2 3.2 3.2 3.2 3.2 3.2
CHINE
Droits de douane
Soja % 2.4 2.4 2.4 2.4 2.4 2.4 2.4 2.4 2.4 2.4 2.4
Tourteaux de soja % 6.3 6.3 6.3 6.3 6.3 6.3 6.3 6.3 6.3 6.3 6.3
Huile de soja, droits de douane intra
% 9.0 9.0 9.0 9.0 9.0 9.0 9.0 9.0 9.0 9.0 9.0
quota
Contingent tarifaire, huile végétale kt 7 998.1 7 998.1 7 998.1 7 998.1 7 998.1 7 998.1 7 998.1 7 998.1 7 998.1 7 998.1 7 998.1
INDE
Soja, droits de douane % 30.0 30.0 30.0 30.0 30.0 30.0 30.0 30.0 30.0 30.0 30.0
Colza, droits de douane % 30.0 30.0 30.0 30.0 30.0 30.0 30.0 30.0 30.0 30.0 30.0
Tourteaux de soja, droits de douane % 15.0 15.0 15.0 15.0 15.0 15.0 15.0 15.0 15.0 15.0 15.0
Huile de soja, droits de douane % 12.6 12.6 12.6 12.6 12.6 12.6 12.6 12.6 12.6 12.6 12.6
INDONÉSIE
Tourteaux protéiques, droits de douane % 2.5 2.5 2.5 2.5 2.5 2.5 2.5 2.5 2.5 2.5 2.5
PAKISTAN
Tourteaux protéiques, droits de douane % 11.0 11.0 11.0 11.0 11.0 11.0 11.0 11.0 11.0 11.0 11.0
VIET NAM
Tourteaux protéiques, droits de douane % 1.0 1.0 1.0 1.0 1.0 1.0 1.0 1.0 1.0 1.0 1.0

46 PERSPECTIVES AGRICOLES DE L'OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 – © OCDE/FAO 2020


ANNEXE C

Note : Année commerciale : Voir le glossaire terminologique pour les définitions. Moyenne 2017-19est : Les données pour 2019 sont estimées.Les
sources pour les droits de douane et les contingents tarifaires sont la réponse au questionnaire national, la CNUCED et l'OMC.
1. Depuis 2015, le régime de paiement de base est en vigueur et représente au maximum 68% des enveloppes nationales pour les paiements
directs. De plus, des instruments obligatoires ont été introduits : les paiements "verts" (30%) et l'aide aux jeunes agriculteurs (2%).
2. Comprend l'ensemble des pays de l'Union européenne (exclut le Royaume-Uni).
Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives Agricoles de l'OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l'OCDE (base de données). dx.doi.org/10.1787/
agr-outl-data-fr

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L'OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 – © OCDE/FAO 2020 47


ANNEXE C

Tableau C.23.1. Projections du sucre : Production et échanges


Année commerciale
PRODUCTION (kt) Croissance (%)4 IMPORTATIONS (kt) Croissance (%)4 EXPORTATIONS (kt) Croissance (%)4
Moyenne Moyenne Moyenne
2029 2010-19 2020-29 2029 2010-19 2020-29 2029 2010-19 2020-29
2017-19est 2017-19est 2017-19est
MONDE 175 645 202 813 0.78 1.45 56 570 67 075 0.92 1.47 59 947 70 075 1.12 1.40
AMÉRIQUE DU NORD 7 475 7 684 0.75 0.46 3 861 3 780 -2.97 -0.32 75 60 -18.24 0.00
Canada 109 104 0.49 0.34 1 181 1 056 -0.66 -0.54 38 30 -4.16 0.00
États-Unis 7 366 7 580 0.75 0.46 2 681 2 723 -3.89 -0.24 37 30 -24.04 0.00
AMÉRIQUE LATINE 51 207 61 329 -1.00 0.96 1 994 1 712 -2.62 -1.13 28 274 36 959 -1.25 1.30
Argentine 1 842 2 203 0.39 1.44 0 0 -66.93 .. 281 694 9.38 5.78
Brésil 30 133 37 139 -2.26 0.74 1 0 4.70 .. 20 672 26 940 -2.35 1.08
Chili 232 293 -3.21 2.59 510 490 0.43 -0.70 0 0 .. ..
Colombie 2 359 2 589 1.14 1.25 108 85 -7.83 -2.38 743 914 -0.29 2.44
Mexique 6 079 6 185 1.18 0.50 64 10 -13.25 0.00 1 638 1 743 0.69 0.21
Paraguay 145 202 0.58 3.55 85 65 51.41 -2.46 112 116 6.74 2.53
Pérou 1 234 1 608 1.83 1.67 206 228 0.19 3.54 99 98 5.73 -3.43
EUROPE 28 588 28 881 1.89 0.83 3 405 2 524 -9.42 -3.99 4 691 5 213 8.07 4.52
Union européenne1 17 545 17 349 0.74 0.55 1 631 1 303 -8.48 -5.15 2 537 2 695 4.65 4.71
Royaume-Uni 1 111 1 181 -0.09 1.49 943 774 -4.39 -0.76 379 372 4.16 3.29
Russie 6 693 6 538 7.49 0.54 247 66 -21.65 -11.87 865 803 268.59 0.13
Ukraine 1 798 1 961 -1.39 2.53 0 0 -69.55 .. 422 642 61.04 13.07
AFRIQUE 11 294 15 831 2.22 2.81 14 284 17 565 3.11 2.20 4 090 3 184 0.17 -2.30
Égypte 2 448 4 100 4.08 3.90 1 193 690 -1.81 -2.56 132 228 -8.85 2.46
Éthiopie 405 689 5.05 3.60 248 363 17.83 3.36 37 26 287.99 -10.08
Nigéria 17 0 -2.55 .. 1 193 1 612 0.92 2.78 0 0 -34.90 ..
Afrique du Sud 2 151 2 683 0.98 2.00 353 188 -4.53 -2.90 737 999 1.39 2.98
ASIE 72 342 84 291 1.46 1.95 32 640 41 090 2.85 1.93 19 026 20 830 4.10 1.81
Chine2 10 756 12 198 -1.44 1.12 4 800 6 257 4.33 1.03 106 68 7.91 0.00
Inde 30 813 35 252 1.84 1.90 1 469 1 536 14.94 0.52 4 082 4 230 6.26 -0.52
Indonésie 2 355 2 799 -1.25 1.14 4 848 7 495 6.53 4.28 0 0 .. ..
Iran 1 752 2 315 7.68 1.66 620 411 -9.97 -2.64 24 0 -66.84 ..
Japon 746 750 1.42 0.00 1 313 1 256 -0.42 -0.71 4 5 16.40 0.00
Kazakhstan 45 0 17.56 .. 458 531 1.30 0.57 27 4 16.26 -0.57
Corée 0 0 .. .. 1 907 2 086 1.15 0.81 311 336 -0.96 0.36
Malaisie 0 0 -81.13 .. 2 024 2 408 1.22 1.52 116 83 -11.44 -1.50
Pakistan 5 784 7 370 3.56 2.67 9 8 -22.19 -0.98 771 650 12.73 13.10
Philippines 2 126 2 550 -1.28 1.60 73 119 114.43 -1.63 223 342 -5.62 2.37
Arabie saoudite 0 0 .. .. 1 574 1 827 2.49 1.24 321 282 6.55 -1.23
Thaïlande 12 972 15 759 2.58 2.89 0 0 -45.79 .. 9 737 12 656 4.88 3.43
Turquie 2 435 2 653 1.06 1.34 159 1 65.83 -45.60 20 52 -13.38 9.79
Viet Nam 1 359 1 267 0.28 1.75 356 823 14.28 2.80 47 53 76.81 -2.08
OCÉANIE 4 740 4 798 2.10 0.49 386 404 -1.09 -0.33 3 790 3 829 4.67 0.41
Australie 4 510 4 436 2.14 0.29 86 120 -8.51 0.00 3 612 3 583 4.95 0.31
Nouvelle-Zélande 0 0 .. .. 243 238 0.21 -0.08 20 20 -1.66 0.00
PAYS DÉVELOPPÉS 43 717 44 732 1.71 0.78 11 817 10 975 -4.54 -1.03 9 379 10 066 5.25 2.54
PAYS EN DÉVELOPPEMENT 131 928 158 082 0.50 1.65 44 753 56 100 2.95 2.03 50 568 60 009 0.52 1.22
PAYS LES MOINS AVANCÉS (PMA) 3 994 5 272 2.59 2.71 9 868 14 513 5.68 4.01 2 291 579 0.68 -10.42
OCDE3 42 731 43 407 0.93 0.61 11 568 11 006 -2.97 -1.01 9 347 9 789 2.62 1.69
BRICS 80 547 93 810 0.02 1.23 6 870 8 047 0.82 0.61 26 461 33 041 -0.69 0.85

.. Non disponible
Note : Année commerciale : Voir le glossaire terminologique pour les définitions. Moyenne 2017-19est : Les données pour 2019 sont estimées. Les
données sur le sucre sont exprimées en base tel quel.
1. Comprend l'ensemble des pays de l'Union européenne (exclut le Royaume-Uni).
2. Continentale uniquement. Les économies de Taipei Chinois, Hong Kong (Chine) et Macao (Chine) sont comprises dans l'agrégat de l'Asie.
3. Exclut l'Islande mais comprend l'ensemble des membres de l'Union européenne.
4. Taux de croissance des moindres carrés (voir glossaire).
Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives Agricoles de l'OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l'OCDE (base de données). dx.doi.org/10.1787/
agr-outl-data-fr

48 PERSPECTIVES AGRICOLES DE L'OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 – © OCDE/FAO 2020


ANNEXE C

Tableau C.23.2. Projections du sucre : Consommation, humaine


Année commerciale
CONSOMMATION (kt) Croissance (%)4 HUMAINE (kg/cap) Croissance (%)4
Moyenne Moyenne
2029 2010-19 2020-29 2029 2010-19 2020-29
2017-19est 2017-19est
MONDE 171 123 198 589 1.26 1.42 22.5 23.5 0.10 0.48
AMÉRIQUE DU NORD 11 271 11 399 -0.13 0.20 31.0 29.4 -0.76 -0.38
Canada 1 223 1 130 0.48 -0.47 33.0 27.9 -0.53 -1.26
États-Unis 10 048 10 268 -0.20 0.27 30.7 29.5 -0.79 -0.28
AMÉRIQUE LATINE 25 357 25 935 -0.70 0.26 39.4 36.9 -1.75 -0.52
Argentine 1 535 1 509 -0.89 -0.08 34.6 31.0 -1.88 -0.90
Brésil 10 397 10 095 -1.99 -0.09 49.6 45.3 -2.81 -0.62
Chili 750 783 0.02 0.42 41.2 40.1 -0.82 -0.20
Colombie 1 672 1 758 0.82 0.48 33.8 33.2 -0.10 -0.10
Mexique 4 310 4 458 0.88 0.11 34.2 31.9 -0.36 -0.79
Paraguay 134 151 1.04 1.06 19.5 19.5 -0.27 -0.01
Pérou 1 375 1 719 2.84 2.05 42.2 47.1 1.53 1.03
EUROPE 27 402 26 209 -0.57 -0.31 36.7 35.2 -0.74 -0.24
Union européenne1 16 938 15 967 -0.49 -0.39 38.1 36.1 -0.62 -0.31
Royaume-Uni 1 692 1 583 -2.17 -0.03 25.2 22.5 -2.84 -0.40
Russie 5 852 5 802 0.68 -0.23 40.2 40.4 0.48 -0.06
Ukraine 1 401 1 326 -3.89 -0.54 31.8 32.0 -3.41 0.01
AFRIQUE 21 398 29 858 3.52 3.13 16.8 18.1 0.91 0.77
Égypte 3 448 4 496 2.65 2.80 34.7 38.1 0.55 1.25
Éthiopie 627 1 007 6.46 4.23 5.8 7.4 3.80 2.01
Nigéria 1 202 1 612 0.86 2.79 6.1 6.3 -1.76 0.27
Afrique du Sud 1 716 1 871 -1.03 0.95 29.9 29.3 -2.34 0.00
ASIE 84 403 103 815 2.27 1.91 18.6 21.1 1.25 1.20
Chine2 16 254 18 416 2.14 1.13 11.4 12.6 1.61 0.94
Inde 25 919 32 267 2.42 2.02 19.1 21.5 1.22 1.10
Indonésie 7 115 10 223 3.70 3.31 26.7 34.8 2.49 2.45
Iran 2 480 2 722 0.64 0.89 30.3 30.8 -0.53 0.26
Japon 2 095 2 001 -0.80 -0.45 16.5 16.5 -0.66 0.00
Kazakhstan 490 526 1.17 0.59 26.6 26.1 -0.26 -0.20
Corée 1 579 1 743 1.71 0.92 30.9 34.0 1.32 0.94
Malaisie 1 890 2 309 3.40 1.67 59.0 63.3 1.76 0.50
Pakistan 5 330 6 683 2.50 2.03 26.5 27.7 0.45 0.40
Philippines 2 042 2 318 0.85 1.36 19.2 18.7 -0.74 0.00
Arabie saoudite 1 262 1 536 2.87 1.72 37.6 39.3 0.38 0.40
Thaïlande 2 882 3 070 1.30 0.55 41.7 44.1 0.95 0.51
Turquie 2 391 2 552 1.02 0.52 29.2 29.0 -0.53 0.02
Viet Nam 1 608 2 019 3.40 2.19 16.7 19.1 2.29 1.37
OCÉANIE 1 292 1 373 -0.56 0.46 31.9 29.8 -2.04 -0.69
Australie 942 976 -1.35 0.20 37.8 35.0 -2.75 -0.80
Nouvelle-Zélande 220 218 0.30 -0.10 46.4 42.4 -0.71 -0.81
PAYS DÉVELOPPÉS 46 233 45 642 -0.36 -0.03 32.5 31.3 -0.76 -0.23
PAYS EN DÉVELOPPEMENT 124 890 152 947 1.91 1.89 20.2 21.9 0.56 0.79
PAYS LES MOINS AVANCÉS (PMA) 11 643 18 905 5.55 4.51 13.5 17.1 3.11 2.24
OCDE3 44 856 44 574 -0.14 0.02 32.5 31.1 -0.68 -0.27
BRICS 60 137 68 452 1.19 1.21 18.8 20.2 0.37 0.69

Note : Année commerciale : Voir le glossaire terminologique pour les définitions. Moyenne 2017-19est : Les données pour 2019 sont estimées. Les
données sur le sucre sont exprimées en base tel quel.
1. Comprend l'ensemble des pays de l'Union européenne (exclut le Royaume-Uni).
2. Continentale uniquement. Les économies de Taipei Chinois, Hong Kong (Chine) et Macao (Chine) sont comprises dans l'agrégat de l'Asie.
3. Exclut l'Islande mais comprend l'ensemble des membres de l'Union européenne.
4. Taux de croissance des moindres carrés (voir glossaire).
Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives Agricoles de l'OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l'OCDE (base de données). dx.doi.org/10.1787/
agr-outl-data-fr

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L'OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 – © OCDE/FAO 2020 49


ANNEXE C

Tableau C.24. Hypothèses concernant les marchés du sucre


Année commerciale
Moyenne
2020 2021 2022 2023 2024 2025 2026 2027 2028 2029
2017-19est
ARGENTINE
Droits de douane, sucre ARS/t 35.0 35.0 35.0 35.0 35.0 35.0 35.0 35.0 35.0 35.0 35.0
BRÉSIL
Droits de douane, sucre brut % 16.0 16.0 16.0 16.0 16.0 16.0 16.0 16.0 16.0 16.0 16.0
Droits de douane, sucre raffiné % 16.0 16.0 16.0 16.0 16.0 16.0 16.0 16.0 16.0 16.0 16.0
CANADA
Droits de douane, sucre brut CAD/t 24.7 24.7 24.7 24.7 24.7 24.7 24.7 24.7 24.7 24.7 24.7
Droits de douane, sucre raffiné CAD/t 30.9 30.9 30.9 30.9 30.9 30.9 30.9 30.9 30.9 30.9 30.9
CHINE1
Contingent tarifaire sucre kt 1 954.0 1 954.0 1 954.0 1 954.0 1 954.0 1 954.0 1 954.0 1 954.0 1 954.0 1 954.0 1 954.0
Droits de douane intra quota, sucre brut % 15.0 15.0 15.0 15.0 15.0 15.0 15.0 15.0 15.0 15.0 15.0
Droits de douane intra quota, sucre raffiné % 20.0 20.0 20.0 20.0 20.0 20.0 20.0 20.0 20.0 20.0 20.0
Droits de douane hors quota % 82.2 73.3 50.0 50.0 50.0 50.0 50.0 50.0 50.0 50.0 50.0
UNION EUROPÉENE2,3
Soutien couplé facultatif
Betterave à sucre4 mln EUR 179.1 169.3 169.3 169.3 169.3 169.3 169.3 169.3 169.3 169.3 169.3
Droits de douane, sucre brut EUR/t 339.0 339.0 339.0 339.0 339.0 339.0 339.0 339.0 339.0 339.0 339.0
Droits de douane, sucre raffiné EUR/t 419.0 419.0 419.0 419.0 419.0 419.0 419.0 419.0 419.0 419.0 419.0
INDE
Droits de douane, sucre % 100.0 100.0 100.0 100.0 100.0 100.0 100.0 100.0 100.0 100.0 100.0
INDONÉSIE
Droits de douane, sucre % 20.6 20.6 20.6 20.6 20.6 20.6 20.6 20.6 20.6 20.6 20.6
JAPON
Prix de stabilisation minimum, sucre brut JPY/kg 153.2 153.2 153.2 153.2 153.2 153.2 153.2 153.2 153.2 153.2 153.2
Droits de douane, sucre brut JPY/kg 71.8 71.8 71.8 71.8 71.8 71.8 71.8 71.8 71.8 71.8 71.8
Droits de douane, sucre raffiné JPY/kg 103.1 103.1 103.1 103.1 103.1 103.1 103.1 103.1 103.1 103.1 103.1
CORÉE
Droits de douane, sucre brut % 3.0 3.0 3.0 3.0 3.0 3.0 3.0 3.0 3.0 3.0 3.0
Droits de douane, sucre raffiné % 35.0 35.0 35.0 35.0 35.0 35.0 35.0 35.0 35.0 35.0 35.0
MEXIQUE
Mexique, droit de douane extérieur commun,
USD/t 338.6 338.6 338.6 338.6 338.6 338.6 338.6 338.6 338.6 338.6 338.6
sucre brut
Mexique, droit de douane extérieur commun,
USD/t 357.4 357.4 357.4 357.4 357.4 357.4 357.4 357.4 357.4 357.4 357.4
sucre raffiné
RUSSIE
Droits de douane minimum, sucre brut USD/t 253.3 240.0 240.0 240.0 203.0 203.0 203.0 203.0 171.0 171.0 171.0
Droits de douane minimum, sucre raffiné USD/t 340.0 340.0 340.0 340.0 340.0 340.0 340.0 340.0 340.0 340.0 340.0
ÉTATS-UNIS
Taux de prêt, sucre brut USD/t 413.4 413.4 413.4 413.4 413.4 413.4 413.4 413.4 413.4 413.4 413.4
Taux de prêt, sucre raffiné USD/t 531.1 531.1 531.1 531.1 531.1 531.1 531.1 531.1 531.1 531.1 531.1
Contingent tarifaire, sucre brut kt esb 1 461 1 436 1 440 1 443 1 446 1 450 1 453 1 457 1 460 1 463 1 463
Contingent tarifaire, sucre raffiné kt esb 49.0 49.0 49.0 49.0 49.0 49.0 49.0 49.0 49.0 49.0 49.0
Sucre brut, droits de douane OMC 2ème
USD/t 338.6 338.6 338.6 338.6 338.6 338.6 338.6 338.6 338.6 338.6 338.6
régime
Sucre raffiné, droits de douane OMC 2ème
USD/t 357.4 357.4 357.4 357.4 357.4 357.4 357.4 357.4 357.4 357.4 357.4
régime
VIET NAM
Droit de douane, sucre % 75.8 83.2 83.2 83.2 83.2 83.2 83.2 83.2 83.2 83.2 83.2

Note : Année commerciale : Voir le glossaire terminologique pour les définitions. Moyenne 2017-19est : Les données pour 2019 sont estimées. Les
sources pour les droits de douane et les contingents tarifaires sont la réponse au questionnaire national, la CNUCED et l'OMC.
1. Continentale uniquement.
2. Production soutenue par un quota de production de sucre de l'UE de 13,5 millions de tonnes et de 720 kt d'isoglucose jusqu'au 30 septembre
2017.
3. Comprend l'ensemble des pays de l'Union européenne (exclut le Royaume-Uni).
4. Mis en oeuvre dans 10 états membres.
Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives Agricoles de l'OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l'OCDE (base de données). dx.doi.org/10.1787/
agr-outl-data-fr

50 PERSPECTIVES AGRICOLES DE L'OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 – © OCDE/FAO 2020


ANNEXE C

Tableau C.25.1. Projections de la viande : Production et échanges


Année civile
IMPORTATIONS EXPORTATIONS
PRODUCTION (kt epc)4 Croissance (%)5 Croissance (%)5 Croissance (%)5
(kt epc)6 (kt epc)6
Moyenne Moyenne Moyenne
2029 2010-19 2020-29 2029 2010-19 2020-29 2029 2010-19 2020-29
2017-19est 2017-19est 2017-19est
MONDE 326 729 366 436 1.48 1.39 34 036 38 414 3.28 0.60 35 206 39 285 2.78 0.54
AMÉRIQUE DU NORD 50 483 54 725 1.42 0.49 2 677 2 954 3.24 1.08 9 576 10 712 1.36 0.39
Canada 4 953 5 467 0.98 0.69 656 814 0.32 1.28 2 046 2 524 1.59 1.30
États-Unis 45 530 49 258 1.47 0.47 2 021 2 140 4.37 1.00 7 530 8 188 1.30 0.13
AMÉRIQUE LATINE 53 135 59 999 1.54 1.01 4 595 5 197 4.80 0.90 8 659 10 509 2.33 1.01
Argentine 5 706 6 509 2.48 0.94 54 52 -2.39 0.17 701 1 143 4.09 1.78
Brésil 26 962 29 462 1.00 0.67 45 56 1.77 0.90 6 146 7 396 1.48 1.02
Chili 1 502 1 866 1.29 1.63 661 793 13.18 0.45 374 463 4.77 0.38
Colombie 2 764 3 414 3.45 2.07 230 319 15.46 3.46 28 45 7.96 5.90
Mexique 6 860 8 099 2.36 1.44 2 026 2 169 5.15 0.41 356 393 9.89 0.24
Paraguay 677 769 3.52 2.00 37 35 5.49 1.09 345 395 5.61 2.83
Pérou 1 939 2 486 4.22 2.11 93 182 14.49 7.98 3 2 -13.94 -0.72
EUROPE 63 633 65 318 1.78 0.11 5 219 5 217 -3.18 0.13 8 664 8 932 4.23 -0.27
Union européenne1 44 166 44 336 1.20 -0.06 1 556 1 764 -0.12 0.60 6 686 6 777 3.60 -0.46
Royaume-Uni 3 989 4 023 1.85 -0.29 1 825 1 958 1.17 1.06 797 718 1.31 -0.71
Russie 10 521 11 356 4.92 0.53 838 567 -13.60 -2.84 279 338 37.67 1.35
Ukraine 2 126 2 557 0.93 1.37 408 333 -1.17 -1.44 392 545 24.62 1.20
AFRIQUE 17 066 21 144 2.03 2.06 3 077 4 127 3.42 3.18 279 283 1.12 0.19
Égypte 2 078 2 710 1.68 2.29 428 478 4.09 3.27 7 6 7.01 0.05
Éthiopie 504 596 -3.23 1.62 0 0 .. .. 17 14 3.48 -1.21
Nigéria 1 193 1 391 0.96 1.55 2 5 -8.58 5.85 1 1 102.50 -1.41
Afrique du Sud 3 147 4 000 2.01 2.39 634 673 6.72 0.63 150 172 4.84 1.60
ASIE 135 856 158 129 1.25 2.37 17 948 20 315 5.54 0.10 4 787 5 352 4.81 0.84
Chine2 82 137 93 330 0.26 2.82 3 869 3 646 19.67 -5.29 600 650 -1.68 2.03
Inde 7 244 9 126 2.35 2.07 2 4 -0.24 3.05 1 581 1 475 4.17 -0.59
Indonésie 3 243 4 146 4.32 2.30 211 382 14.01 3.55 3 2 -7.30 -2.16
Iran 3 092 3 714 2.67 1.58 189 158 -3.62 -1.16 69 77 6.90 1.16
Japon 3 359 3 149 0.65 -0.79 3 140 3 227 2.79 0.10 18 20 10.31 0.09
Kazakhstan 899 1 020 2.53 1.13 268 364 0.85 3.18 17 19 34.08 -1.98
Corée 2 500 2 637 3.37 0.22 1 434 1 599 5.94 0.58 35 50 1.71 0.00
Malaisie 2 124 2 714 3.69 2.23 341 398 5.24 1.87 208 317 6.15 4.07
Pakistan 3 769 4 866 4.52 2.17 29 34 3.64 4.34 58 67 3.49 -0.38
Philippines 3 573 4 471 2.75 1.95 604 982 9.07 5.58 8 9 -11.92 -0.42
Arabie saoudite 744 989 3.93 2.04 888 907 -1.07 0.70 69 64 2.40 -0.65
Thaïlande 2 992 3 683 1.65 1.41 23 19 -1.63 -1.70 1 232 1 666 7.24 1.90
Turquie 3 628 4 596 5.36 1.72 53 32 -5.94 -0.75 592 685 12.27 0.70
Viet Nam 4 948 6 183 2.75 3.64 1 525 2 103 4.96 2.93 25 14 44.26 1.10
OCÉANIE 6 556 7 121 1.78 1.34 519 603 2.64 1.88 3 240 3 496 2.31 1.46
Australie 5 010 5 507 1.95 1.62 334 370 1.90 1.63 2 177 2 418 2.43 2.18
Nouvelle-Zélande 1 406 1 448 1.28 0.33 82 98 7.59 1.40 1 060 1 075 2.09 0.02
PAYS DÉVELOPPÉS 130 876 138 712 1.64 0.40 12 799 13 456 0.13 0.55 21 691 23 390 2.62 0.29
PAYS EN DÉVELOPPEMENT 195 853 227 724 1.37 2.03 21 236 24 958 5.62 0.63 13 515 15 895 3.04 0.93
PAYS LES MOINS AVANCÉS (PMA) 11 080 13 772 3.61 2.15 1 265 1 974 2.20 4.62 37 34 -2.42 -1.59
OCDE3 127 241 135 570 1.57 0.44 14 262 15 601 3.27 0.71 21 715 23 370 2.53 0.26
BRICS 130 010 147 274 0.90 2.12 5 388 4 946 5.18 -4.32 8 756 10 031 2.11 0.84

.. Non disponible
Note : Année civile ; excepté année se terminant le 30 septembre pour la Nouvelle-Zélande. Moyenne 2017-19est : Les données pour 2019 sont
estimées.
1. Comprend l'ensemble des pays de l'Union européenne (exclut le Royaume-Uni).
2. Continentale uniquement. Les économies de Taipei Chinois, Hong Kong (Chine) et Macao (Chine) sont comprises dans l'agrégat de l'Asie.
3. Exclut l'Islande mais comprend l'ensemble des membres de l'Union européenne.
4. Production indigène brute.
5. Taux de croissance des moindres carrés (voir glossaire).
6. Exclut le commerce d'animaux vivants.
Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives Agricoles de l'OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l'OCDE (base de données). dx.doi.org/10.1787/
agr-outl-data-fr

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L'OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 – © OCDE/FAO 2020 51


ANNEXE C

Tableau C.25.2. Projections de la viande : Consommation, humaine


Année civile
CONSOMMATION (kt epc) Croissance (%)4 HUMAINE (kg pad/cap)5 Croissance (%)4
Moyenne Moyenne
2029 2010-19 2020-29 2029 2010-19 2020-29
2017-19est 2017-19est
MONDE 325 246 365 149 1.51 1.39 34.5 34.9 0.41 0.45
AMÉRIQUE DU NORD 43 813 47 305 1.51 0.56 96.5 97.8 0.84 -0.01
Canada 3 241 3 495 1.19 0.70 70.2 69.8 0.31 -0.03
États-Unis 40 573 43 810 1.53 0.55 99.4 101.1 0.89 0.00
AMÉRIQUE LATINE 48 583 54 141 1.69 0.99 60.8 62.2 0.69 0.22
Argentine 5 059 5 417 2.16 0.76 89.0 87.1 1.24 -0.05
Brésil 20 687 21 985 0.95 0.56 78.8 78.8 0.14 0.02
Chili 1 778 2 179 3.66 1.47 78.2 89.1 2.75 0.84
Colombie 2 933 3 656 4.05 2.16 48.6 57.0 3.40 1.59
Mexique 8 308 9 582 2.99 1.21 53.8 56.1 1.76 0.31
Paraguay 365 405 2.11 1.20 40.5 39.9 0.74 0.13
Pérou 2 029 2 666 4.62 2.42 53.2 62.6 3.37 1.41
EUROPE 59 903 61 403 0.88 0.18 64.4 66.5 0.82 0.27
Union européenne1 38 706 39 074 0.74 0.06 69.5 70.8 0.68 0.16
Royaume-Uni 5 012 5 263 1.67 0.26 60.6 61.1 1.06 -0.11
Russie 11 111 11 611 1.47 0.31 62.0 65.7 1.52 0.49
Ukraine 2 136 2 339 -1.38 0.96 39.8 46.5 -0.78 1.55
AFRIQUE 19 816 24 969 2.22 2.27 12.5 12.2 -0.31 -0.06
Égypte 2 530 3 212 2.07 2.41 20.4 21.9 0.17 0.92
Éthiopie 464 568 -3.58 1.94 3.1 3.0 -6.64 -0.24
Nigéria 1 249 1 487 0.73 1.76 5.1 4.6 -2.01 -0.77
Afrique du Sud 3 616 4 482 2.43 2.12 52.0 57.6 1.16 1.10
ASIE 149 642 173 489 1.63 2.12 26.7 28.6 0.67 1.38
Chine2 85 333 96 233 0.79 2.37 48.0 52.8 0.32 2.13
Inde 5 654 7 643 1.94 2.68 3.5 4.3 1.10 1.81
Indonésie 3 572 4 667 4.69 2.38 11.1 13.2 3.49 1.56
Iran 3 198 3 781 2.26 1.47 32.9 35.9 1.05 0.81
Japon 6 468 6 357 1.64 -0.37 40.8 42.1 1.83 0.10
Kazakhstan 1 152 1 369 1.90 1.69 49.4 53.8 0.51 0.93
Corée 3 867 4 187 4.07 0.36 59.8 64.6 3.68 0.37
Malaisie 2 276 2 813 3.58 1.97 60.5 65.6 2.00 0.79
Pakistan 3 734 4 826 4.55 2.23 14.7 15.9 2.64 0.60
Philippines 4 176 5 451 3.58 2.51 31.8 35.9 2.06 1.19
Arabie saoudite 1 701 1 987 1.07 1.38 43.6 43.6 -1.38 0.03
Thaïlande 1 641 1 734 -1.02 0.69 19.3 20.3 -1.35 0.67
Turquie 3 253 3 994 4.35 1.83 32.6 37.1 2.63 1.30
Viet Nam 6 499 8 314 3.26 3.44 53.2 62.6 2.09 2.62
OCÉANIE 3 487 3 843 1.41 1.07 69.9 67.9 0.04 -0.06
Australie 2 815 3 078 1.30 1.01 91.6 89.7 -0.01 0.03
Nouvelle-Zélande 432 467 2.12 0.77 74.8 74.5 1.35 0.07
PAYS DÉVELOPPÉS 121 606 128 558 1.25 0.43 68.6 70.9 0.91 0.24
PAYS EN DÉVELOPPEMENT 203 640 236 591 1.67 1.95 26.6 27.4 0.38 0.83
PAYS LES MOINS AVANCÉS (PMA) 12 187 15 588 3.51 2.46 11.3 11.4 1.17 0.25
OCDE3 119 252 127 285 1.59 0.50 69.3 71.6 1.09 0.22
BRICS 126 401 141 954 0.97 1.90 31.9 33.7 0.24 1.34

Note : Année civile ; excepté année se terminant le 30 septembre pour la Nouvelle-Zélande. Moyenne 2017-19est : Les données pour 2019 sont
estimées.
1. Comprend l'ensemble des pays de l'Union européenne (exclut le Royaume-Uni).
2. Continentale uniquement. Les économies de Taipei Chinois, Hong Kong (Chine) et Macao (Chine) sont comprises dans l'agrégat de l'Asie.
3. Exclut l'Islande mais comprend l'ensemble des membres de l'Union européenne.
4. Taux de croissance des moindres carrés (voir glossaire).
5. La consommation par habitant est exprimée en poids au détail. Les coefficients de conversion poids carcasse-poids au détail sont de 0.7
pour la viande bovine, de 0.78 pour la viande porcine et de 0.88 pour la viande ovine et la viande de volaille.
Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives Agricoles de l'OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l'OCDE (base de données). dx.doi.org/10.1787/
agr-outl-data-fr

52 PERSPECTIVES AGRICOLES DE L'OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 – © OCDE/FAO 2020


ANNEXE C

Tableau C.26.1. Projections de la viande bovine : Production et échanges


Année civile
IMPORTATIONS EXPORTATIONS
PRODUCTION (kt epc)4 Croissance (%)5 Croissance (%)5 Croissance (%)5
(kt epc)6 (kt epc)6
Moyenne Moyenne Moyenne
2029 2010-19 2020-29 2029 2010-19 2020-29 2029 2010-19 2020-29
2017-19est 2017-19est 2017-19est
MONDE 69 774 76 005 0.88 0.75 10 102 11 496 4.42 0.81 10 168 11 510 3.32 0.78
AMÉRIQUE DU NORD 13 210 14 061 0.40 0.48 1 584 1 705 3.76 0.74 1 912 2 257 2.81 0.79
Canada 1 449 1 605 0.07 0.47 216 253 -1.24 0.69 531 756 3.61 1.78
États-Unis 11 761 12 456 0.45 0.48 1 369 1 452 4.79 0.75 1 381 1 502 2.58 0.32
AMÉRIQUE LATINE 17 933 19 476 0.92 0.75 729 844 0.88 0.84 3 092 3 992 5.15 0.86
Argentine 2 910 3 302 1.53 0.76 7 7 9.89 0.00 458 802 8.49 1.45
Brésil 9 138 9 816 0.60 0.56 33 47 0.67 1.26 1 436 1 942 4.44 0.79
Chili 214 264 0.98 1.10 300 384 7.99 1.45 15 21 6.09 -1.40
Colombie 748 787 -1.68 1.84 6 7 14.05 -1.44 23 42 18.75 6.39
Mexique 1 968 2 204 1.39 1.19 138 135 -3.86 -0.15 215 224 11.25 -0.04
Paraguay 458 515 4.26 2.43 8 4 16.59 -2.80 335 381 5.31 2.88
Pérou 190 215 0.83 1.32 7 6 4.34 -0.23 0 0 .. ..
EUROPE 10 811 10 331 0.05 -0.47 1 309 1 343 -2.77 0.78 1 026 1 029 2.65 0.45
Union européenne1 7 256 6 822 0.26 -0.64 370 401 1.06 1.49 605 647 2.64 0.56
Royaume-Uni 899 828 0.08 -0.85 344 370 1.60 2.12 129 91 -1.58 -0.19
Russie 1 603 1 649 -0.38 0.10 444 405 -8.71 -0.63 7 8 69.13 0.00
Ukraine 362 345 -1.87 0.14 3 3 -12.36 -0.28 49 48 17.42 0.56
AFRIQUE 6 623 7 894 1.81 1.78 635 892 0.09 4.19 86 108 -2.02 3.36
Égypte 799 910 -0.35 0.90 293 415 1.81 4.46 1 1 14.59 -0.35
Éthiopie 415 493 0.23 1.67 0 0 .. .. 2 1 20.59 -2.33
Nigéria 325 376 2.80 1.40 1 2 -3.59 1.15 1 1 126.37 -1.40
Afrique du Sud 1 009 1 362 2.27 3.41 21 16 -5.77 -2.19 53 86 6.53 5.81
ASIE 17 909 20 765 1.35 1.08 5 813 6 678 8.46 0.45 1 881 1 802 3.82 -0.44
Chine2 6 497 7 141 0.72 0.40 1 155 1 218 56.90 -3.81 61 35 -5.40 1.46
Inde 2 536 2 653 -0.10 0.28 0 0 .. .. 1 554 1 468 4.19 -0.51
Indonésie 431 473 1.42 1.05 206 376 14.05 3.55 1 1 -5.54 -0.28
Iran 502 704 4.75 2.54 154 109 -2.72 -1.61 3 4 53.91 0.20
Japon 474 416 -1.10 -1.44 868 918 2.27 0.19 5 6 27.50 0.00
Kazakhstan 467 518 2.53 0.89 50 88 1.92 4.71 6 7 36.39 -1.44
Corée 283 306 0.11 0.58 527 605 6.46 0.46 4 4 1.75 0.00
Malaisie 35 47 8.06 2.35 200 270 3.69 2.85 9 7 0.49 -2.78
Pakistan 1 904 2 394 3.02 2.16 1 1 -9.09 0.01 48 57 7.89 -0.06
Philippines 302 359 0.09 1.84 174 221 5.30 2.17 3 4 -5.68 -0.38
Arabie saoudite 42 61 -0.66 3.76 152 193 0.05 1.98 15 12 -7.27 -1.94
Thaïlande 205 266 -2.19 1.78 17 12 0.36 -3.04 43 70 4.25 3.13
Turquie 912 1 362 6.33 2.28 31 9 -7.90 -2.39 18 31 3.22 1.58
Viet Nam 372 531 -0.33 2.91 849 882 13.07 2.44 2 2 60.21 -0.26
OCÉANIE 3 287 3 478 1.22 1.56 31 33 -1.12 1.16 2 171 2 321 1.82 1.73
Australie 2 610 2 823 1.26 2.06 12 8 -0.85 0.00 1 573 1 750 1.52 2.59
Nouvelle-Zélande 667 645 1.10 -0.31 9 10 5.94 -0.03 595 569 2.66 -0.50
PAYS DÉVELOPPÉS 30 642 31 828 0.50 0.41 4 024 4 290 0.84 0.74 5 173 5 708 2.40 1.15
PAYS EN DÉVELOPPEMENT 39 132 44 176 1.19 1.00 6 079 7 206 7.50 0.86 4 995 5 801 4.39 0.43
PAYS LES MOINS AVANCÉS (PMA) 3 873 4 605 2.52 1.74 172 259 0.62 5.66 11 9 -0.85 -1.80
OCDE3 29 556 30 837 0.58 0.42 4 349 4 778 3.03 0.87 5 096 5 644 2.51 1.11
BRICS 20 783 22 620 0.54 0.59 1 653 1 687 7.99 -2.98 3 111 3 539 4.04 0.32

.. Non disponible
Note : Année civile ; excepté année se terminant le 30 septembre pour la Nouvelle-Zélande. Moyenne 2017-19est : Les données pour 2019 sont
estimées.
1. Comprend l'ensemble des pays de l'Union européenne (exclut le Royaume-Uni).
2. Continentale uniquement. Les économies de Taipei Chinois, Hong Kong (Chine) et Macao (Chine) sont comprises dans l'agrégat de l'Asie.
3. Exclut l'Islande mais comprend l'ensemble des membres de l'Union européenne.
4. Production indigène brute.
5. Taux de croissance des moindres carrés (voir glossaire).
6. Exclut le commerce d'animaux vivants.
Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives Agricoles de l'OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l'OCDE (base de données). dx.doi.org/10.1787/
agr-outl-data-fr

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L'OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 – © OCDE/FAO 2020 53


ANNEXE C

Tableau C.26.2. Projections de la viande bovine : Consommation, humaine


Année civile
CONSOMMATION (kt epc) Croissance (%)4 HUMAINE (kg pad/cap)5 Croissance (%)4
Moyenne Moyenne
2029 2010-19 2020-29 2029 2010-19 2020-29
2017-19est 2017-19est
MONDE 69 479 75 728 0.94 0.75 6.4 6.3 -0.22 -0.19
AMÉRIQUE DU NORD 13 158 13 830 0.36 0.49 25.3 24.9 -0.37 -0.09
Canada 959 928 -0.53 -0.25 18.1 16.0 -1.54 -1.03
États-Unis 12 199 12 902 0.44 0.55 26.1 26.0 -0.26 0.00
AMÉRIQUE LATINE 15 071 15 769 0.20 0.71 16.4 15.7 -0.85 -0.07
Argentine 2 459 2 507 0.55 0.55 38.8 36.0 -0.46 -0.28
Brésil 7 562 7 784 0.21 0.53 25.3 24.4 -0.63 -0.01
Chili 488 609 4.27 1.45 18.8 21.8 3.39 0.82
Colombie 698 719 -2.09 1.68 9.9 9.5 -2.98 1.10
Mexique 1 657 1 810 0.93 1.07 9.2 9.1 -0.31 0.16
Paraguay 128 135 3.19 1.13 13.0 12.1 1.85 0.07
Pérou 197 221 0.94 1.28 4.2 4.2 -0.34 0.26
EUROPE 10 889 10 508 -0.88 -0.36 10.2 9.9 -1.04 -0.29
Union européenne1 6 791 6 412 -0.06 -0.58 10.7 10.1 -0.20 -0.50
Royaume-Uni 1 114 1 107 0.75 0.00 11.6 11.0 0.06 -0.37
Russie 2 075 2 080 -3.68 -0.05 10.0 10.1 -3.87 0.12
Ukraine 307 291 -3.81 0.07 4.9 4.9 -3.33 0.63
AFRIQUE 7 198 8 763 1.61 2.04 4.0 3.7 -0.95 -0.30
Égypte 1 122 1 354 0.23 1.85 7.9 8.0 -1.83 0.31
Éthiopie 391 477 0.14 1.96 2.5 2.4 -2.37 -0.21
Nigéria 375 462 2.16 2.06 1.3 1.3 -0.50 -0.44
Afrique du Sud 955 1 265 1.14 3.15 11.7 13.8 -0.20 2.17
ASIE 22 342 26 028 2.76 0.99 3.5 3.7 1.74 0.28
Chine2 7 632 8 351 3.10 -0.36 3.7 4.0 2.57 -0.55
Inde 982 1 185 -4.22 1.35 0.5 0.6 -5.34 0.43
Indonésie 773 1 012 3.83 2.00 2.0 2.4 2.61 1.14
Iran 657 814 2.49 1.86 5.6 6.4 1.29 1.22
Japon 1 326 1 330 1.00 -0.44 7.3 7.7 1.15 0.01
Kazakhstan 514 602 2.23 1.39 19.5 20.9 0.79 0.59
Corée 806 907 4.09 0.50 11.0 12.4 3.69 0.51
Malaisie 242 326 3.10 2.78 5.3 6.3 1.46 1.60
Pakistan 1 851 2 332 2.92 2.23 6.5 6.8 0.86 0.60
Philippines 481 584 2.11 1.96 3.2 3.3 0.50 0.59
Arabie saoudite 179 242 0.52 2.63 3.7 4.3 -1.91 1.29
Thaïlande 129 126 -4.28 0.30 1.3 1.3 -4.61 0.26
Turquie 1 089 1 391 6.08 2.06 9.3 11.1 4.45 1.55
Viet Nam 1 270 1 453 7.54 2.53 9.2 9.6 6.38 1.72
OCÉANIE 821 830 -1.52 0.29 14.2 12.6 -2.98 -0.87
Australie 722 724 -1.17 0.23 20.3 18.1 -2.57 -0.77
Nouvelle-Zélande 80 83 -3.78 0.46 11.8 11.3 -4.74 -0.25
PAYS DÉVELOPPÉS 29 261 30 272 0.01 0.31 14.4 14.5 -0.42 0.11
PAYS EN DÉVELOPPEMENT 40 218 45 456 1.66 1.05 4.6 4.6 0.31 -0.05
PAYS LES MOINS AVANCÉS (PMA) 3 984 4 826 2.43 2.00 3.2 3.1 0.06 -0.22
OCDE3 28 460 29 531 0.57 0.34 14.4 14.4 0.00 0.05
BRICS 19 207 20 665 0.50 0.28 4.2 4.3 -0.31 -0.24

Note : Année civile ; excepté année se terminant le 30 septembre pour la Nouvelle-Zélande. Moyenne 2017-19est : Les données pour 2019 sont
estimées.
1. Comprend l'ensemble des pays de l'Union européenne (exclut le Royaume-Uni).
2. Continentale uniquement. Les économies de Taipei Chinois, Hong Kong (Chine) et Macao (Chine) sont comprises dans l'agrégat de l'Asie.
3. Exclut l'Islande mais comprend l'ensemble des membres de l'Union européenne.
4. Taux de croissance des moindres carrés (voir glossaire).
5. La consommation par habitant est exprimée en poids au détail. Les coefficients de conversion poids carcasse-poids au détail sont de 0.7
pour la viande bovine, de 0.78 pour la viande porcine et de 0.88 pour la viande ovine et la viande de volaille.
Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives Agricoles de l'OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l'OCDE (base de données). dx.doi.org/10.1787/
agr-outl-data-fr

54 PERSPECTIVES AGRICOLES DE L'OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 – © OCDE/FAO 2020


ANNEXE C

Tableau C.27.1. Projections de la viande porcine : Production et échanges


Année civile
IMPORTATIONS EXPORTATIONS
PRODUCTION (kt epc)4 Croissance (%)5 Croissance (%)5 Croissance (%)5
(kt epc)6 (kt epc)6
Moyenne Moyenne Moyenne
2029 2010-19 2020-29 2029 2010-19 2020-29 2029 2010-19 2020-29
2017-19est 2017-19est 2017-19est
MONDE 116 595 127 526 0.56 2.14 9 213 9 725 4.18 -0.53 9 403 9 708 2.97 -0.67
AMÉRIQUE DU NORD 13 952 15 055 2.09 0.29 710 845 2.80 1.92 4 062 4 467 2.54 -0.06
Canada 2 063 2 210 0.81 0.52 238 317 2.04 1.55 1 370 1 610 1.71 1.07
États-Unis 11 889 12 844 2.32 0.25 471 528 3.20 2.15 2 692 2 857 2.99 -0.65
AMÉRIQUE LATINE 8 381 9 893 2.77 1.12 1 608 1 872 10.88 0.90 939 1 057 4.17 -0.91
Argentine 599 704 9.93 0.94 40 39 -0.67 0.22 16 19 13.17 0.65
Brésil 3 938 4 454 2.30 0.62 2 1 10.69 0.00 564 617 2.77 -1.72
Chili 517 637 -0.30 1.81 209 264 37.22 -0.25 193 231 4.46 0.25
Colombie 387 526 7.86 1.59 126 193 28.74 5.06 1 0 .. ..
Mexique 1 497 1 873 3.15 1.80 885 949 9.32 0.10 137 162 9.95 0.43
Paraguay 194 227 2.38 1.50 3 3 5.72 -2.12 5 10 63.36 4.00
Pérou 160 195 4.21 1.79 12 21 14.72 13.27 0 0 .. ..
EUROPE 29 506 29 343 1.21 -0.09 1 320 1 350 -6.59 0.77 4 138 3 906 3.46 -1.36
Union européenne1 23 056 22 570 0.62 -0.20 164 209 0.71 0.75 3 734 3 486 3.51 -1.54
Royaume-Uni 875 867 2.38 -0.08 786 807 0.17 0.72 241 262 4.03 0.65
Russie 3 704 4 023 6.02 0.41 152 111 -23.37 1.97 84 89 85.46 0.28
Ukraine 707 769 0.85 1.04 27 9 -26.27 -6.51 4 3 -9.28 1.01
AFRIQUE 1 501 1 929 3.62 2.23 281 488 1.70 6.23 29 29 20.09 -3.08
Égypte 0 0 .. .. 1 0 .. .. 0 0 .. ..
Éthiopie 2 2 1.37 0.90 0 0 .. .. 0 0 .. ..
Nigéria 278 341 2.07 2.05 1 2 .. 5.17 0 0 .. ..
Afrique du Sud 250 326 2.99 1.54 40 39 0.52 3.31 25 26 31.67 -3.20
ASIE 62 708 70 721 -0.42 3.85 4 892 4 717 7.90 -2.33 186 197 -2.88 2.41
Chine2 50 450 56 975 -0.90 4.44 1 772 1 527 23.11 -6.40 94 104 -7.40 8.24
Inde 300 272 -2.72 -0.93 1 2 0.22 5.14 1 0 .. ..
Indonésie 361 419 5.63 1.31 2 2 18.13 -0.07 0 0 .. ..
Iran 0 0 .. .. 2 2 14.97 0.00 2 2 14.97 0.00
Japon 1 282 1 115 -0.05 -1.49 1 332 1 359 2.78 0.12 3 4 22.42 0.49
Kazakhstan 87 80 -2.70 -0.54 30 38 -4.10 2.54 1 2 180.97 -0.59
Corée 1 324 1 354 3.68 -0.08 708 769 5.89 0.83 2 2 13.60 0.00
Malaisie 195 207 -1.86 -0.14 30 30 9.77 5.87 4 4 -1.59 -2.22
Pakistan 0 0 .. .. 0 0 .. .. 0 0 .. ..
Philippines 1 894 2 320 2.14 1.88 150 142 6.29 0.76 2 2 -7.09 -0.06
Arabie saoudite 0 0 .. .. 24 22 15.93 0.00 4 4 288.81 0.00
Thaïlande 1 006 1 167 -0.02 0.74 1 1 -12.06 1.60 24 36 2.24 -2.72
Turquie 0 0 .. .. 13 14 1.81 -0.01 13 14 1.81 0.01
Viet Nam 3 574 4 327 1.89 4.29 70 118 6.39 -3.33 24 13 50.50 1.28
OCÉANIE 548 585 1.64 1.01 402 452 2.85 1.63 50 51 -0.55 1.91
Australie 404 423 2.11 1.00 322 361 2.00 1.67 48 50 -0.80 1.96
Nouvelle-Zélande 47 45 -0.62 -0.23 68 84 8.11 1.67 1 1 .. -0.06
PAYS DÉVELOPPÉS 45 625 46 491 1.44 0.01 3 861 4 125 -1.35 0.93 8 281 8 458 3.02 -0.70
PAYS EN DÉVELOPPEMENT 70 971 81 036 -0.01 3.55 5 352 5 600 10.26 -1.49 1 123 1 250 2.62 -0.47
PAYS LES MOINS AVANCÉS (PMA) 2 022 2 610 5.19 2.56 155 321 -0.10 7.41 0 0 -15.44 ..
OCDE3 43 735 44 873 1.29 0.07 5 339 5 874 4.29 0.79 8 437 8 680 3.11 -0.65
BRICS 58 642 66 049 -0.33 3.82 1 967 1 680 7.11 -5.85 767 835 2.87 -0.81

.. Non disponible
Note : Année civile ; excepté année se terminant le 30 septembre pour la Nouvelle-Zélande. Moyenne 2017-19est : Les données pour 2019 sont
estimées.
1. Comprend l'ensemble des pays de l'Union européenne (exclut le Royaume-Uni).
2. Continentale uniquement. Les économies de Taipei Chinois, Hong Kong (Chine) et Macao (Chine) sont comprises dans l'agrégat de l'Asie.
3. Exclut l'Islande mais comprend l'ensemble des membres de l'Union européenne.
4. Production indigène brute.
5. Taux de croissance des moindres carrés (voir glossaire).
6. Exclut le commerce d'animaux vivants.
Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives Agricoles de l'OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l'OCDE (base de données). dx.doi.org/10.1787/
agr-outl-data-fr

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ANNEXE C

Tableau C.27.2. Projections de la viande porcine : Consommation, humaine


Année civile
CONSOMMATION (kt epc) Croissance (%)4 HUMAINE (kg pad/cap)5 Croissance (%)4
Moyenne Moyenne
2029 2010-19 2020-29 2029 2010-19 2020-29
2017-19est 2017-19est
MONDE 116 269 127 278 0.63 2.14 11.9 11.8 -0.53 1.20
AMÉRIQUE DU NORD 10 592 11 424 2.01 0.54 22.7 22.9 1.27 -0.04
Canada 786 797 0.59 0.40 16.5 15.3 -0.43 -0.40
États-Unis 9 805 10 627 2.13 0.55 23.4 23.8 1.42 0.00
AMÉRIQUE LATINE 9 058 10 714 3.74 1.31 11.0 11.9 2.66 0.53
Argentine 623 724 8.72 0.91 10.9 11.6 7.63 0.08
Brésil 3 376 3 838 2.22 1.05 12.6 13.4 1.36 0.51
Chili 533 671 3.68 1.50 22.8 26.8 2.81 0.87
Colombie 513 719 10.60 2.42 8.1 10.6 9.60 1.82
Mexique 2 252 2 666 4.88 1.24 13.9 14.9 3.59 0.33
Paraguay 192 220 2.09 1.35 21.7 22.0 0.77 0.28
Pérou 172 216 4.82 2.49 4.1 4.6 3.49 1.46
EUROPE 26 673 26 772 0.36 0.15 27.9 28.1 0.20 0.23
Union européenne1 19 441 19 246 0.14 0.07 34.1 33.9 0.00 0.15
Royaume-Uni 1 420 1 412 0.87 0.23 16.5 15.7 0.18 -0.14
Russie 3 772 4 045 1.93 0.45 20.2 21.9 1.73 0.62
Ukraine 732 778 -1.80 0.90 13.0 14.6 -1.31 1.46
AFRIQUE 1 754 2 389 3.13 3.02 1.1 1.1 0.53 0.66
Égypte 1 0 -3.94 .. 0.0 0.0 -5.91 0.49
Éthiopie 2 2 1.11 1.01 0.0 0.0 -1.42 -1.15
Nigéria 280 343 2.11 2.05 1.1 1.0 -0.54 -0.45
Afrique du Sud 264 339 1.50 2.20 3.6 4.1 0.16 1.24
ASIE 67 293 74 994 0.06 3.34 11.6 11.9 -0.94 2.61
Chine2 52 014 58 277 -0.45 3.95 28.4 31.1 -0.97 3.76
Inde 301 274 -2.71 -0.89 0.2 0.1 -3.85 -1.79
Indonésie 348 399 6.25 1.37 1.0 1.1 5.01 0.52
Iran 0 0 .. .. 0.0 0.0 -1.17 -0.63
Japon 2 614 2 471 1.30 -0.64 16.0 15.9 1.45 -0.19
Kazakhstan 116 116 -3.28 0.38 4.9 4.5 -4.65 -0.41
Corée 1 998 2 121 3.88 0.24 30.5 32.3 3.48 0.25
Malaisie 221 233 -0.77 0.51 5.4 5.0 -2.34 -0.64
Pakistan 0 0 .. .. 0.0 0.0 13.70 -1.59
Philippines 2 042 2 459 2.41 1.81 15.0 15.5 0.79 0.45
Arabie saoudite 20 18 13.64 0.00 0.5 0.4 10.88 -1.30
Thaïlande 879 914 -0.16 0.40 9.9 10.2 -0.51 0.36
Turquie 0 0 .. .. 0.0 0.0 -1.54 -0.51
Viet Nam 3 621 4 432 1.91 4.03 29.3 32.7 0.82 3.20
OCÉANIE 900 985 2.30 1.24 17.3 16.7 0.78 0.08
Australie 678 735 2.28 1.26 21.2 20.5 0.83 0.24
Nouvelle-Zélande 114 129 3.79 0.97 18.8 19.5 2.75 0.25
PAYS DÉVELOPPÉS 41 185 42 133 0.86 0.25 22.6 22.5 0.43 0.04
PAYS EN DÉVELOPPEMENT 75 084 85 146 0.49 3.20 9.5 9.5 -0.84 2.09
PAYS LES MOINS AVANCÉS (PMA) 2 188 2 943 4.75 2.98 2.0 2.1 2.32 0.74
OCDE3 40 561 42 017 1.29 0.32 22.9 22.9 0.73 0.03
BRICS 59 726 66 774 -0.17 3.50 14.6 15.3 -0.98 2.96

.. Non disponible
Note : Année civile ; excepté année se terminant le 30 septembre pour la Nouvelle-Zélande. Moyenne 2017-19est : Les données pour 2019 sont
estimées.
1. Comprend l'ensemble des pays de l'Union européenne (exclut le Royaume-Uni).
2. Continentale uniquement. Les économies de Taipei Chinois, Hong Kong (Chine) et Macao (Chine) sont comprises dans l'agrégat de l'Asie.
3. Exclut l'Islande mais comprend l'ensemble des membres de l'Union européenne.
4. Taux de croissance des moindres carrés (voir glossaire).
5. La consommation par habitant est exprimée en poids au détail. Les coefficients de conversion poids carcasse-poids au détail sont de 0.7
pour la viande bovine, de 0.78 pour la viande porcine et de 0.88 pour la viande ovine et la viande de volaille.
Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives Agricoles de l'OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l'OCDE (base de données). dx.doi.org/10.1787/
agr-outl-data-fr

56 PERSPECTIVES AGRICOLES DE L'OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 – © OCDE/FAO 2020


ANNEXE C

Tableau C.28.1. Projections de la viande de volaille : Production et échanges


Année civile
PRODUCTION (kt pac) Croissance (%)4 IMPORTATIONS (kt pac) Croissance (%)4 EXPORTATIONS (kt pac) Croissance (%)4
Moyenne Moyenne Moyenne
2029 2010-19 2020-29 2029 2010-19 2020-29 2029 2010-19 2020-29
2017-19est 2017-19est 2017-19est
MONDE 125 312 145 711 2.72 1.11 13 552 15 897 1.93 1.20 14 421 16 766 2.32 1.13
AMÉRIQUE DU NORD 23 230 25 507 1.65 0.61 244 284 0.40 1.32 3 599 3 985 -0.47 0.69
Canada 1 425 1 636 2.30 1.17 176 218 -0.15 1.75 145 158 -4.41 1.35
États-Unis 21 806 23 870 1.61 0.57 68 66 1.93 0.00 3 454 3 827 -0.28 0.67
AMÉRIQUE LATINE 26 444 30 231 1.64 1.14 2 232 2 455 3.01 0.92 4 609 5 441 0.47 1.54
Argentine 2 146 2 446 2.39 1.18 7 6 -11.15 0.00 226 321 -1.55 2.73
Brésil 13 767 15 066 0.92 0.76 4 3 9.71 -2.18 4 147 4 838 0.44 1.52
Chili 756 950 2.69 1.67 152 145 10.31 -0.70 161 206 5.44 0.71
Colombie 1 621 2 093 5.66 2.28 97 119 8.12 1.60 4 2 -7.74 -0.15
Mexique 3 332 3 952 2.64 1.41 994 1 074 4.04 0.76 4 7 -12.88 6.88
Paraguay 21 23 0.23 -1.26 26 28 3.32 2.22 5 5 81.24 -2.17
Pérou 1 551 2 036 4.86 2.28 74 156 15.98 7.85 3 1 -14.49 -0.79
EUROPE 22 046 24 360 3.69 0.62 2 313 2 255 -1.09 -0.55 3 332 3 826 6.03 0.77
Union européenne1 13 207 14 295 2.95 0.47 854 993 -0.31 0.40 2 295 2 595 3.99 0.96
Royaume-Uni 1 913 2 025 2.77 -0.20 597 683 3.06 1.09 328 268 1.81 -2.26
Russie 4 987 5 450 6.48 0.77 239 48 -13.33 -14.43 179 226 31.31 1.95
Ukraine 1 044 1 429 2.22 1.89 378 321 5.44 -1.25 339 494 28.93 1.27
AFRIQUE 5 804 7 555 2.47 2.44 2 136 2 726 5.00 2.47 134 119 1.93 -1.23
Égypte 1 153 1 658 3.59 3.25 134 62 13.14 -2.64 6 5 5.92 0.30
Éthiopie 14 17 -19.44 1.79 0 0 .. .. 0 0 .. ..
Nigéria 198 206 -0.83 0.51 0 2 -13.19 .. 0 0 .. ..
Afrique du Sud 1 730 2 138 2.00 2.03 566 614 8.27 0.62 71 60 0.66 -0.50
ASIE 46 259 56 269 3.52 1.38 6 566 8 087 1.97 1.39 2 681 3 318 6.52 1.52
Chine2 20 433 23 608 2.56 0.56 622 493 3.04 -8.03 444 510 0.86 1.30
Inde 3 665 5 399 5.81 3.49 1 1 .. 0.97 6 5 -1.92 -4.78
Indonésie 2 324 3 109 4.92 2.71 0 0 -9.39 .. 2 2 -7.61 -2.80
Iran 2 217 2 639 3.04 1.57 0 1 -68.08 -0.15 64 71 6.39 1.25
Japon 1 602 1 617 1.84 -0.10 916 930 3.53 0.03 10 10 4.37 0.00
Kazakhstan 173 222 7.00 2.14 187 237 1.69 2.76 9 10 33.60 -2.45
Corée 892 975 4.24 0.53 182 207 4.20 0.09 29 44 0.70 0.00
Malaisie 1 892 2 457 4.37 2.45 75 51 7.09 -4.23 194 306 6.77 4.41
Pakistan 1 393 1 933 8.74 2.45 28 33 4.42 4.56 7 7 9.84 -1.42
Philippines 1 316 1 719 4.53 2.07 279 615 14.35 8.81 3 3 -19.01 -0.74
Arabie saoudite 702 928 4.53 1.94 676 663 -1.28 0.36 47 47 7.17 -0.35
Thaïlande 1 778 2 248 3.35 1.73 4 4 -4.63 0.57 1 165 1 560 7.56 1.99
Turquie 2 316 2 820 5.04 1.67 8 7 -0.24 0.30 561 640 13.04 0.68
Viet Nam 985 1 304 7.87 1.98 605 1 101 -1.32 4.29 0 0 .. ..
OCÉANIE 1 529 1 790 3.36 1.34 61 89 5.70 3.78 65 78 6.21 2.57
Australie 1 261 1 484 2.96 1.35 0 0 .. .. 43 48 2.39 2.39
Nouvelle-Zélande 236 267 5.90 1.14 1 1 .. 0.00 22 29 18.99 2.93
PAYS DÉVELOPPÉS 51 103 56 620 2.59 0.69 4 463 4 619 0.95 0.14 7 102 7 981 2.28 0.73
PAYS EN DÉVELOPPEMENT 74 209 89 092 2.81 1.39 9 089 11 278 2.44 1.67 7 319 8 786 2.36 1.52
PAYS LES MOINS AVANCÉS (PMA) 3 059 3 969 4.88 2.49 933 1 388 2.94 3.90 23 22 -0.81 -1.65
OCDE3 51 191 56 989 2.46 0.74 4 106 4 505 2.69 0.54 7 067 7 845 1.83 0.67
BRICS 44 583 51 661 2.61 0.97 1 431 1 159 -0.29 -4.92 4 847 5 639 0.93 1.49

.. Non disponible
Note : Année civile ; excepté année se terminant le 30 septembre pour la Nouvelle-Zélande. Moyenne 2017-19est : Les données pour 2019 sont
estimées.
1. Comprend l'ensemble des pays de l'Union européenne (exclut le Royaume-Uni).
2. Continentale uniquement. Les économies de Taipei Chinois, Hong Kong (Chine) et Macao (Chine) sont comprises dans l'agrégat de l'Asie.
3. Exclut l'Islande mais comprend l'ensemble des membres de l'Union européenne.
4. Taux de croissance des moindres carrés (voir glossaire).
Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives Agricoles de l'OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l'OCDE (base de données). dx.doi.org/10.1787/
agr-outl-data-fr

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L'OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 – © OCDE/FAO 2020 57


ANNEXE C

Tableau C.28.2. Projections de la viande de volaille : Consommation, humaine


Année civile
CONSOMMATION (kt pac) Croissance (%)4 HUMAINE (kg pad/cap)5 Croissance (%)4
Moyenne Moyenne
2029 2010-19 2020-29 2029 2010-19 2020-29
2017-19est 2017-19est
MONDE 124 419 144 874 2.68 1.12 14.4 15.1 1.50 0.19
AMÉRIQUE DU NORD 19 845 21 838 2.03 0.62 48.0 49.5 1.29 0.04
Canada 1 454 1 729 2.79 1.41 34.5 37.6 1.77 0.61
États-Unis 18 392 20 110 1.97 0.55 49.5 50.9 1.27 0.00
AMÉRIQUE LATINE 24 066 27 245 2.00 1.04 32.9 34.1 0.93 0.27
Argentine 1 928 2 131 2.78 0.96 38.2 38.5 1.74 0.13
Brésil 9 624 10 232 1.13 0.42 40.4 40.4 0.28 -0.12
Chili 748 888 3.30 1.48 36.2 40.0 2.44 0.85
Colombie 1 714 2 210 5.85 2.25 30.5 36.8 4.89 1.66
Mexique 4 322 5 019 2.97 1.26 30.1 31.6 1.70 0.36
Paraguay 42 46 0.90 0.81 5.3 5.2 -0.41 -0.26
Pérou 1 622 2 190 5.28 2.59 43.8 52.8 3.95 1.56
EUROPE 21 024 22 789 2.75 0.47 24.8 27.0 2.59 0.54
Union européenne1 11 767 12 693 2.50 0.37 23.3 25.2 2.35 0.44
Royaume-Uni 2 176 2 440 2.96 0.41 28.5 30.6 2.26 0.03
Russie 5 050 5 271 4.03 0.35 30.5 32.3 3.82 0.53
Ukraine 1 082 1 255 -0.18 1.23 21.6 26.6 0.32 1.79
AFRIQUE 7 806 10 163 3.11 2.50 5.4 5.4 0.52 0.15
Égypte 1 282 1 715 4.30 2.99 11.4 12.8 2.16 1.44
Éthiopie 14 17 -19.31 1.82 0.1 0.1 -21.33 -0.35
Nigéria 199 208 -1.43 0.57 0.9 0.7 -3.99 -1.89
Afrique du Sud 2 225 2 692 3.37 1.75 34.1 37.0 2.00 0.79
ASIE 50 153 61 037 3.17 1.37 9.7 10.9 2.14 0.67
Chine2 20 612 23 591 2.63 0.28 12.7 14.2 2.09 0.09
Inde 3 659 5 395 5.83 3.50 2.4 3.2 4.59 2.56
Indonésie 2 322 3 108 4.94 2.71 7.7 9.3 3.71 1.85
Iran 2 153 2 569 2.59 1.58 23.1 25.5 1.39 0.94
Japon 2 504 2 537 2.41 -0.05 17.3 18.4 2.56 0.40
Kazakhstan 351 450 3.64 2.60 16.8 19.6 2.17 1.79
Corée 1 044 1 139 4.29 0.47 18.0 19.6 3.88 0.48
Malaisie 1 773 2 202 4.23 1.99 48.7 53.1 2.58 0.82
Pakistan 1 414 1 958 8.62 2.50 6.2 7.2 6.44 0.87
Philippines 1 592 2 331 5.94 3.48 13.1 16.6 4.27 2.09
Arabie saoudite 1 331 1 544 1.16 1.30 34.9 34.8 -1.30 -0.02
Thaïlande 629 691 -1.32 1.15 8.0 8.7 -1.66 1.11
Turquie 1 763 2 187 3.35 1.98 18.9 21.9 1.76 1.47
Viet Nam 1 590 2 404 3.52 2.97 14.5 20.0 2.41 2.16
OCÉANIE 1 525 1 801 3.34 1.39 33.1 34.4 1.80 0.23
Australie 1 218 1 435 2.98 1.32 43.1 45.2 1.52 0.31
Nouvelle-Zélande 214 238 5.11 0.93 39.8 40.8 4.06 0.22
PAYS DÉVELOPPÉS 48 427 53 290 2.46 0.64 30.0 32.1 2.03 0.44
PAYS EN DÉVELOPPEMENT 75 992 91 584 2.82 1.41 10.8 11.5 1.46 0.31
PAYS LES MOINS AVANCÉS (PMA) 3 969 5 336 4.48 2.86 4.0 4.3 2.05 0.62
OCDE3 48 189 53 681 2.56 0.74 30.7 33.0 1.99 0.45
BRICS 41 170 47 181 2.71 0.72 11.3 12.2 1.88 0.20

Note : Année civile ; excepté année se terminant le 30 septembre pour la Nouvelle-Zélande. Moyenne 2017-19est : Les données pour 2019 sont
estimées.
1. Comprend l'ensemble des pays de l'Union européenne (exclut le Royaume-Uni).
2. Continentale uniquement. Les économies de Taipei Chinois, Hong Kong (Chine) et Macao (Chine) sont comprises dans l'agrégat de l'Asie.
3. Exclut l'Islande mais comprend l'ensemble des membres de l'Union européenne.
4. Taux de croissance des moindres carrés (voir glossaire).
5. La consommation par habitant est exprimée en poids au détail. Les coefficients de conversion poids carcasse-poids au détail sont de 0.7
pour la viande bovine, de 0.78 pour la viande porcine et de 0.88 pour la viande ovine et la viande de volaille.
Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives Agricoles de l'OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l'OCDE (base de données). dx.doi.org/10.1787/
agr-outl-data-fr

58 PERSPECTIVES AGRICOLES DE L'OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 – © OCDE/FAO 2020


ANNEXE C

Tableau C.29.1. Projections de la viande ovine : Production et échanges


Année civile
IMPORTATIONS EXPORTATIONS
PRODUCTION (kt epc)4 Croissance (%)5 Croissance (%)5 Croissance (%)5
(kt epc)6 (kt epc)6
Moyenne Moyenne Moyenne
2029 2010-19 2020-29 2029 2010-19 2020-29 2029 2010-19 2020-29
2017-19est 2017-19est 2017-19est
MONDE 15 047 17 194 1.67 1.21 1 169 1 297 3.72 0.62 1 213 1 301 2.46 0.68
AMÉRIQUE DU NORD 90 103 -0.77 1.28 139 120 5.51 -0.20 3 3 -12.03 -0.06
Canada 16 16 0.47 0.03 26 26 3.63 0.06 0 0 .. ..
États-Unis 74 87 -1.02 1.53 113 93 5.97 -0.27 3 3 -12.26 -0.06
AMÉRIQUE LATINE 377 399 -0.54 0.50 25 25 -1.71 0.33 19 19 -5.29 -0.02
Argentine 51 56 -1.73 0.93 0 0 .. .. 2 2 -14.21 0.10
Brésil 118 126 0.76 0.49 6 5 2.44 0.30 0 0 .. ..
Chili 14 16 -1.72 0.52 0 0 .. .. 5 5 -2.78 0.99
Colombie 8 8 -2.80 0.02 0 0 .. .. 0 0 .. ..
Mexique 63 71 1.54 1.14 9 10 -3.60 0.16 0 0 .. ..
Paraguay 4 4 1.00 0.51 0 0 .. .. 0 0 .. ..
Pérou 39 39 -0.55 0.10 0 0 .. .. 0 0 .. ..
EUROPE 1 271 1 285 0.65 -0.02 277 269 -2.45 -0.25 168 171 1.06 0.03
Union européenne1 647 649 0.15 -0.21 168 161 -2.14 -0.40 53 49 5.17 -1.06
Royaume-Uni 302 304 0.45 0.11 98 97 -2.22 -0.11 98 97 -1.76 0.08
Russie 227 234 2.77 0.16 3 3 -15.51 0.53 9 14 157.82 0.00
Ukraine 14 14 -5.40 0.16 0 0 .. .. 0 0 .. ..
AFRIQUE 3 138 3 765 1.06 1.84 25 20 -1.99 -2.26 29 27 -1.10 0.25
Égypte 126 142 -0.22 1.19 0 0 -38.01 .. 0 0 .. ..
Éthiopie 72 84 -11.16 1.35 0 0 .. .. 15 13 3.44 -1.11
Nigéria 392 468 -0.01 1.80 0 0 .. .. 0 0 .. ..
Afrique du Sud 158 174 -0.73 1.05 7 4 0.26 -5.19 1 1 13.65 0.72
ASIE 8 979 10 374 2.20 1.22 678 834 8.11 1.12 40 35 -2.62 1.45
Chine2 4 756 5 607 2.60 1.30 320 408 19.63 -0.05 1 1 -26.29 -0.35
Inde 743 802 -0.44 0.86 0 0 .. .. 20 2 5.64 -16.64
Indonésie 128 144 1.73 1.15 2 4 12.72 6.25 0 0 .. ..
Iran 374 371 -1.30 0.03 32 45 16.37 -0.02 0 0 .. ..
Japon 0 0 .. .. 24 19 -2.87 -1.87 0 0 .. ..
Kazakhstan 172 200 2.14 1.43 0 1 .. .. 1 0 43.99 ..
Corée 2 2 2.45 0.00 17 18 20.22 0.10 0 0 .. ..
Malaisie 2 3 2.05 2.37 36 47 8.00 3.33 0 0 .. ..
Pakistan 472 539 0.86 1.25 0 0 .. .. 3 3 -17.67 -3.29
Philippines 61 73 1.34 1.75 1 4 3.94 21.12 0 0 .. ..
Arabie saoudite 0 0 -65.90 .. 36 29 -6.65 1.12 2 1 -7.08 -1.11
Thaïlande 2 3 5.44 0.92 1 2 7.00 3.65 0 0 .. ..
Turquie 400 414 4.96 0.34 1 1 4.00 -1.23 0 0 .. ..
Viet Nam 17 22 10.66 2.74 1 2 42.74 6.85 0 0 .. ..
OCÉANIE 1 193 1 268 1.54 0.91 25 29 -0.95 1.42 955 1 046 3.44 0.79
Australie 735 777 2.76 0.96 0 0 .. .. 513 569 6.21 1.04
Nouvelle-Zélande 457 491 -0.16 0.84 4 4 2.67 0.00 442 476 0.92 0.51
PAYS DÉVELOPPÉS 3 506 3 774 1.56 0.77 452 423 -0.46 -0.27 1 135 1 243 3.09 0.80
PAYS EN DÉVELOPPEMENT 11 541 13 421 1.71 1.34 717 874 7.39 1.09 78 58 -4.28 -1.66
PAYS LES MOINS AVANCÉS (PMA) 2 127 2 588 2.62 2.00 4 5 6.49 2.22 3 2 -6.90 0.06
OCDE3 2 759 2 871 1.36 0.47 469 444 0.06 -0.20 1 114 1 200 2.85 0.65
BRICS 6 002 6 944 2.05 1.19 336 420 16.55 -0.11 30 18 5.14 -4.36

.. Non disponible
Note : Année civile ; excepté année se terminant le 30 septembre pour la Nouvelle-Zélande. Moyenne 2017-19est : Les données pour 2019 sont
estimées.
1. Comprend l'ensemble des pays de l'Union européenne (exclut le Royaume-Uni).
2. Continentale uniquement. Les économies de Taipei Chinois, Hong Kong (Chine) et Macao (Chine) sont comprises dans l'agrégat de l'Asie.
3. Exclut l'Islande mais comprend l'ensemble des membres de l'Union européenne.
4. Production indigène brute.
5. Taux de croissance des moindres carrés (voir glossaire).
6. Exclut le commerce d'animaux vivants.
Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives Agricoles de l'OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l'OCDE (base de données). dx.doi.org/10.1787/
agr-outl-data-fr

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L'OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 – © OCDE/FAO 2020 59


ANNEXE C

Tableau C.29.2. Projections de la viande ovine : Consommation, humaine


Année civile
CONSOMMATION (kt epc) Croissance (%)4 HUMAINE (kg pad/cap)5 Croissance (%)4
Moyenne Moyenne
2029 2010-19 2020-29 2029 2010-19 2020-29
2017-19est 2017-19est
MONDE 15 079 17 269 1.86 1.20 1.7 1.8 0.69 0.26
AMÉRIQUE DU NORD 219 213 3.10 0.48 0.5 0.5 2.35 -0.09
Canada 42 42 2.09 0.05 1.0 0.9 1.06 -0.74
États-Unis 177 171 3.35 0.59 0.5 0.4 2.63 0.04
AMÉRIQUE LATINE 388 412 -0.25 0.50 0.5 0.5 -1.30 -0.28
Argentine 49 54 -0.69 0.96 1.0 1.0 -1.69 0.12
Brésil 125 131 0.73 0.47 0.5 0.5 -0.12 -0.07
Chili 9 10 -0.97 0.29 0.4 0.5 -1.81 -0.34
Colombie 8 8 -2.71 0.09 0.1 0.1 -3.59 -0.49
Mexique 77 86 1.17 0.89 0.5 0.5 -0.08 -0.01
Paraguay 4 4 1.01 0.51 0.5 0.5 -0.30 -0.55
Pérou 39 39 -0.54 0.10 1.1 0.9 -1.81 -0.91
EUROPE 1 317 1 334 -0.56 0.07 1.6 1.6 -0.73 0.14
Union européenne1 707 723 -1.39 0.07 1.4 1.4 -1.53 0.15
Royaume-Uni 302 305 0.23 0.05 4.0 3.8 -0.45 -0.33
Russie 214 215 1.15 0.18 1.3 1.3 0.95 0.35
Ukraine 14 14 -5.44 0.16 0.3 0.3 -4.96 0.72
AFRIQUE 3 059 3 653 1.10 1.76 2.1 2.0 -1.45 -0.57
Égypte 125 142 -0.43 1.19 1.1 1.1 -2.48 -0.34
Éthiopie 57 71 -13.29 1.86 0.5 0.5 -15.46 -0.32
Nigéria 396 473 -0.12 1.80 1.8 1.6 -2.71 -0.70
Afrique du Sud 172 186 0.00 0.81 2.6 2.6 -1.32 -0.14
ASIE 9 854 11 430 2.66 1.21 1.9 2.0 1.63 0.50
Chine2 5 075 6 014 3.20 1.21 3.1 3.6 2.67 1.02
Inde 713 789 -0.73 1.01 0.5 0.5 -1.89 0.09
Indonésie 130 148 1.92 1.27 0.4 0.4 0.73 0.43
Iran 388 399 0.36 0.03 4.2 4.0 -0.82 -0.60
Japon 24 19 -2.87 -1.87 0.2 0.1 -2.73 -1.42
Kazakhstan 171 200 2.06 1.46 8.2 8.7 0.62 0.66
Corée 19 19 17.30 0.09 0.3 0.3 16.85 0.11
Malaisie 41 53 7.64 3.09 1.1 1.3 5.93 1.91
Pakistan 469 536 1.25 1.28 2.1 2.0 -0.78 -0.34
Philippines 62 77 1.37 2.26 0.5 0.5 -0.23 0.89
Arabie saoudite 171 183 0.18 0.62 4.5 4.1 -2.25 -0.69
Thaïlande 3 4 3.97 2.22 0.0 0.1 3.62 2.18
Turquie 401 415 4.45 0.34 4.3 4.2 2.84 -0.17
Viet Nam 18 24 10.21 3.02 0.2 0.2 9.02 2.21
OCÉANIE 242 227 -1.67 0.73 5.3 4.3 -3.14 -0.43
Australie 197 184 -1.52 0.81 7.0 5.8 -2.91 -0.20
Nouvelle-Zélande 24 17 -3.17 -1.17 4.4 2.9 -4.14 -1.87
PAYS DÉVELOPPÉS 2 734 2 863 0.75 0.58 1.7 1.7 0.32 0.37
PAYS EN DÉVELOPPEMENT 12 346 14 406 2.12 1.32 1.8 1.8 0.77 0.23
PAYS LES MOINS AVANCÉS (PMA) 2 046 2 484 2.73 1.94 2.1 2.0 0.35 -0.28
OCDE3 2 042 2 056 0.45 0.24 1.3 1.3 -0.11 -0.05
BRICS 6 298 7 334 2.47 1.13 1.7 1.9 1.64 0.60

Note : Année civile ; excepté année se terminant le 30 septembre pour la Nouvelle-Zélande. Moyenne 2017-19est : Les données pour 2019 sont
estimées.
1. Comprend l'ensemble des pays de l'Union européenne (exclut le Royaume-Uni).
2. Continentale uniquement. Les économies de Taipei Chinois, Hong Kong (Chine) et Macao (Chine) sont comprises dans l'agrégat de l'Asie.
3. Exclut l'Islande mais comprend l'ensemble des membres de l'Union européenne.
4. Taux de croissance des moindres carrés (voir glossaire).
5. La consommation par habitant est exprimée en poids au détail. Les coefficients de conversion poids carcasse-poids au détail sont de 0.7
pour la viande bovine, de 0.78 pour la viande porcine et de 0.88 pour la viande ovine et la viande de volaille.
Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives Agricoles de l'OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l'OCDE (base de données). dx.doi.org/10.1787/
agr-outl-data-fr

60 PERSPECTIVES AGRICOLES DE L'OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 – © OCDE/FAO 2020


ANNEXE C

Tableau C.30. Hypothèses concernant le marché du bétail

Moyenne
2020 2021 2022 2023 2024 2025 2026 2027 2028 2029
2017-19est
ARGENTINE
Viande bovine taxe à l'exportation1 % 5.6 7.1 7.1 7.1 7.1 7.1 7.1 7.1 7.1 7.1 7.1
CANADA
Contingent tarifaire, boeuf kt pp 129.2 129.2 129.2 129.2 129.2 129.2 129.2 129.2 129.2 129.2 129.2
Droits de douane intra quota % 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0
Droits de douane hors quota % 26.5 26.5 26.5 26.5 26.5 26.5 26.5 26.5 26.5 26.5 26.5
Contingent tarifaire, volaille kt pp 95.8 101.8 102.4 104.0 105.6 106.7 108.1 109.4 110.6 112.0 113.3
Droits de douane intra quota % 5.0 5.0 5.0 5.0 5.0 5.0 5.0 5.0 5.0 5.0 5.0
Droits de douane hors quota % 249.0 249.0 249.0 249.0 249.0 249.0 249.0 249.0 249.0 249.0 249.0
UNION EUROPÉENNE2,3
Soutien couplé facultatif
Viande bovine4 mln EUR 1 693 1 693 1 693 1 693 1 693 1 693 1 693 1 693 1 693 1 693 1 693
Viande ovine et caprine5 mln EUR 487 496 496 496 496 496 496 496 496 496 496
Prix de base, boeuf6 EUR/kg pcp 2.2 2.2 2.2 2.2 2.2 2.2 2.2 2.2 2.2 2.2 2.2
Prix d'achat du boeuf6,7 EUR/kg pcp 1.9 1.9 1.9 1.9 1.9 1.9 1.9 1.9 1.9 1.9 1.9
Contingent tarifaire, boeuf kt epc 350.6 369.0 378.3 387.5 389.0 390.6 392.2 392.7 393.2 393.7 394.2
Contingent tarifaire, viande porcine kt epc 190.1 216.9 230.3 245.7 246.6 247.5 248.4 249.3 250.2 251.1 252.0
Contingent tarifaire, volaille kt pac 1 014.7 1 021.1 1 024.3 1 026.3 1 028.4 1 030.5 1 032.5 1 034.6 1 036.7 1 038.7 1 040.8
Contingent tarifaire, viande ovine kt epc 295.6 296.3 296.5 296.7 296.9 297.1 297.1 297.5 297.7 297.9 298.1
JAPON8
Prix de stabilisation, boeuf
Prix supérieur JPY/kg pcp 1 241.7 1 255.0 1 255.0 1 255.0 1 255.0 1 255.0 1 255.0 1 255.0 1 255.0 1 255.0 1 255.0
Prix inférieur JPY/kg pcp 916.7 925.0 925.0 925.0 925.0 925.0 925.0 925.0 925.0 925.0 925.0
Droits de douane, boeuf % 35.8 26.9 26.0 25.2 24.4 23.6 22.7 21.9 21.1 20.2 18.6
Prix de stabilisation, viande porcine
Prix supérieur JPY/kg pcp 595.0 595.0 595.0 595.0 595.0 595.0 595.0 595.0 595.0 595.0 595.0
Prix inférieur JPY/kg pcp 440.0 440.0 440.0 440.0 440.0 440.0 440.0 440.0 440.0 440.0 440.0
Système d'importation, viande porcine
Droits de douane % 3.8 2.0 1.8 1.5 1.3 1.0 0.8 0.5 0.3 0.1 0.0
Prix de référence à l'importation JPY/kg pcp 380.1 311.2 309.9 306.4 260.5 238.1 227.8 218.5 209.1 200.4 194.6
Droits de douane, volaille % 7.4 7.4 7.4 7.4 7.4 7.4 7.4 7.4 7.4 7.4 7.4
CORÉE
Droits de douane, boeuf % 21.3 16.0 13.3 10.6 8.0 5.3 2.6 0.0 0.0 0.0 0.0
Droits de douane, porc % 21.3 16.0 13.3 10.6 8.0 5.3 2.6 0.0 0.0 0.0 0.0
Droits de douane, volaille % 21.0 21.0 21.0 21.0 21.0 21.0 21.0 21.0 21.0 21.0 21.0
MEXIQUE9
Contingent tarifaire, viande bovine kt pp 220.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0
Droits de douane intra quota % 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0
Droits de douane hors quota10 % 20.0 20.0 20.0 20.0 20.0 20.0 20.0 20.0 20.0 20.0 20.0
Contingent tarifaire, volaille kt pp 300.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0
Droits de douane intra quota % 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0
Droits de douane hors quota % 75.0 75.0 75.0 75.0 75.0 75.0 75.0 75.0 75.0 75.0 75.0
RUSSIE
Contingent tarifaire, boeuf kt pp 570.0 570.0 570.0 570.0 570.0 570.0 570.0 570.0 570.0 570.0 570.0
Droits de douane intra quota % 15.0 15.0 15.0 15.0 15.0 15.0 15.0 15.0 15.0 15.0 15.0
Droits de douane hors quota % 58.3 65.0 65.0 65.0 65.0 65.0 65.0 65.0 65.0 65.0 65.0
Contingent tarifaire, porc11 kt pp 430.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0
Droits de douane intra quota % 0.0 25.0 25.0 25.0 25.0 25.0 25.0 25.0 25.0 25.0 25.0
Droits de douane hors quota % 65.0 25.0 25.0 25.0 25.0 25.0 25.0 25.0 25.0 25.0 25.0
Contingents tarifaires volaille kt pp 364.0 364.0 364.0 364.0 364.0 364.0 364.0 364.0 364.0 364.0 364.0
Droits de douane intra quota % 25.0 25.0 25.0 25.0 25.0 25.0 25.0 25.0 25.0 25.0 25.0
Droits de douane hors quota % 80.0 80.0 80.0 80.0 80.0 80.0 80.0 80.0 80.0 80.0 80.0
ÉTATS-UNIS
Contingent tarifaire, boeuf kt pp 696.6 696.6 696.6 696.6 696.6 696.6 696.6 696.6 696.6 696.6 696.6
Droits de douane intra quota % 4.8 4.8 4.8 4.8 4.8 4.8 4.8 4.8 4.8 4.8 4.8
Droits de douane hors quota % 26.4 26.4 26.4 26.4 26.4 26.4 26.4 26.4 26.4 26.4 26.4

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L'OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 – © OCDE/FAO 2020 61


ANNEXE C

Tableau C.30. Hypothèses concernant le marché du bétail (suite)

Moyenne
2020 2021 2022 2023 2024 2025 2026 2027 2028 2029
2017-19est
CHINE
Droits de douane, boeuf % 15.5 15.5 15.5 15.5 15.5 15.5 15.5 15.5 15.5 15.5 15.5
Droits de douane, porc % 16.0 16.0 16.0 16.0 16.0 16.0 16.0 16.0 16.0 16.0 16.0
Droits de douane, ovins % 15.0 15.0 15.0 15.0 15.0 15.0 15.0 15.0 15.0 15.0 15.0
Droits de douane, volaille % 19.1 19.1 19.1 19.1 19.1 19.1 19.1 19.1 19.1 19.1 19.1
INDE
Droits de douane, boeuf % 38.5 38.5 38.5 38.5 38.5 38.5 38.5 38.5 38.5 38.5 38.5
Droits de douane, porc % 30.0 30.0 30.0 30.0 30.0 30.0 30.0 30.0 30.0 30.0 30.0
Droits de douane, ovins % 30.0 30.0 30.0 30.0 30.0 30.0 30.0 30.0 30.0 30.0 30.0
Droits de douane, volaille % 30.0 30.0 30.0 30.0 30.0 30.0 30.0 30.0 30.0 30.0 30.0
AFRIQUE DU SUD
Contingent tarifaire, ovins kt pp 6.0 6.0 6.0 6.0 6.0 6.0 6.0 6.0 6.0 6.0 6.0
Droits de douane intra quota % 20.0 20.0 20.0 20.0 20.0 20.0 20.0 20.0 20.0 20.0 20.0
Droits de douane hors quota % 40.0 40.0 40.0 40.0 40.0 40.0 40.0 40.0 40.0 40.0 40.0
Note : Moyenne 2017-19est : Les données pour 2019 sont estimées.
1. En Argentine, sera appliquée une taxe temporaire sur tous les biens du 4 septembre 2018 jusqu'au 31 décembre 2020
2. Depuis 2015, le régime de paiement de base est en vigueur et représente le maximum des enveloppes nationales pour les paiements directs.
De plus, des instruments obligatoires ont été introduits : les paiements ""verts"" et l'aide aux jeunes agriculteurs. Plus d'informations
peuvent être trouvées sous le lien : https://ec.europa.eu/info/sites/info/files/food-farming-fisheries/key_policies/documents/voluntary-
coupled-support-note-revised-aug2018_en.pdf
3. Comprend l'ensemble des pays de l'Union européenne (exclut le Royaume-Uni).
4. Mis en oeuvre dans 24 états membres.
5. Mis en oeuvre dans 22 états membres.
6. Prix pour les bovins mâles de classe R3.
7. Déclencheur de filet de sécurité.
8. Année débutant le 1er avril.
9. Destiné aux pays pour lesquels le Mexique n’a aucun accord de libre-échange.
10. 25% pour le boeuf surgelé.
11. Supprimé en 2020 et remplacé par des droits de douane.
Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives Agricoles de l'OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l'OCDE (base de données). dx.doi.org/10.1787/
agr-outl-data-fr

62 PERSPECTIVES AGRICOLES DE L'OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 – © OCDE/FAO 2020


ANNEXE C

Tableau C.31.1. Projections du beurre : Production et échanges


Année civile
PRODUCTION (kt) Croissance (%)4 IMPORTATIONS (kt) Croissance (%)4 EXPORTATIONS (kt) Croissance (%)4
Moyenne Moyenne Moyenne
2029 2010-19 2020-29 2029 2010-19 2020-29 2029 2010-19 2020-29
2017-19est 2017-19est 2017-19est
MONDE 11 310 13 584 2.26 1.62 997 1 179 0.98 1.13 1 050 1 179 1.25 1.13
AMÉRIQUE DU NORD 965 1 023 1.45 0.50 56 50 18.38 -2.85 31 37 -11.13 6.17
Canada 112 131 3.41 1.73 18 25 16.83 1.02 0 0 -14.56 ..
États-Unis 853 892 1.22 0.33 38 25 19.27 -5.62 31 37 -11.06 6.19
AMÉRIQUE LATINE 437 497 2.43 1.16 63 85 4.80 3.18 37 40 -2.17 1.80
Argentine 28 34 -8.24 1.02 0 0 .. .. 10 6 -4.74 2.09
Brésil 103 109 3.93 0.44 3 8 9.65 10.72 0 1 -27.13 8.88
Chili 25 25 2.11 -0.23 8 16 30.83 5.90 2 1 -5.03 -5.51
Colombie 21 23 0.04 1.24 0 0 .. .. 1 3 .. 15.29
Mexique 200 235 4.88 1.43 31 38 5.42 2.37 8 12 25.25 1.66
Paraguay 1 3 7.80 12.37 0 0 .. .. 0 2 .. 14.56
Pérou 4 5 4.53 3.78 8 10 6.26 2.30 0 0 .. ..
EUROPE 3 053 3 276 1.98 0.67 242 242 -3.26 -0.49 425 541 3.78 2.67
Union européenne1 2 292 2 515 2.21 0.82 45 52 -1.24 0.04 248 362 2.24 3.77
Royaume-Uni 149 143 1.72 0.27 99 111 -0.18 -0.05 55 55 7.74 0.05
Russie 311 313 0.74 -0.01 89 71 -6.50 -1.36 3 2 -2.84 0.00
Ukraine 105 90 3.37 -0.92 1 1 -25.95 -0.16 28 11 50.56 -4.88
AFRIQUE 292 348 -0.79 1.97 97 145 -5.28 2.66 6 5 -5.62 -0.37
Égypte 101 116 -2.87 1.77 30 61 -7.87 4.94 1 1 -18.71 -0.90
Éthiopie 17 22 -0.80 2.64 0 0 .. .. 0 0 .. ..
Nigéria 12 16 -0.55 3.61 10 15 -9.45 1.51 0 0 .. ..
Afrique du Sud 22 29 2.83 2.76 7 7 12.78 -0.25 3 3 12.52 0.25
ASIE 5 984 7 842 2.93 2.32 498 609 3.41 1.68 71 46 7.42 -7.03
Chine2 106 115 0.01 0.48 106 142 17.61 2.07 2 2 -4.68 1.00
Inde 4 363 5 681 3.24 2.25 1 1 -19.06 1.54 33 9 17.40 -17.71
Indonésie 0 0 .. .. 24 32 6.52 3.06 0 0 .. ..
Iran 143 142 -3.07 -0.03 36 57 -4.41 3.86 1 1 5.11 -0.46
Japon 56 51 -2.49 -0.76 12 12 7.68 1.54 0 0 .. ..
Kazakhstan 21 29 5.91 4.00 6 3 -0.84 -4.81 1 2 79.84 4.28
Corée 2 3 2.27 0.36 11 19 7.19 3.05 0 0 .. ..
Malaisie 0 0 .. .. 20 24 6.17 1.29 7 7 8.34 -1.28
Pakistan 823 1 135 2.97 2.93 0 0 .. .. 0 0 .. ..
Philippines 0 0 .. .. 34 59 7.41 4.14 0 0 .. ..
Arabie saoudite 5 5 -2.61 -0.38 48 55 -1.25 2.29 6 5 8.30 -2.24
Thaïlande 0 0 .. .. 13 14 2.56 -0.04 1 1 11.81 0.04
Turquie 274 419 6.53 3.00 10 1 -3.40 -19.63 1 1 7.88 2.96
Viet Nam 0 0 .. .. 15 25 -0.59 4.15 0 0 .. ..
OCÉANIE 578 599 0.29 0.59 40 48 6.99 0.67 482 509 0.07 0.42
Australie 84 73 -5.87 0.98 36 44 8.67 0.63 20 12 -14.28 -2.95
Nouvelle-Zélande 492 523 1.60 0.54 1 1 4.10 1.00 462 497 1.40 0.53
PAYS DÉVELOPPÉS 4 736 5 070 1.60 0.67 387 380 0.20 -0.76 945 1 097 1.14 1.65
PAYS EN DÉVELOPPEMENT 6 574 8 513 2.76 2.24 610 800 1.49 2.17 106 83 2.03 -4.07
PAYS LES MOINS AVANCÉS (PMA) 185 238 -0.22 2.74 17 22 2.56 2.05 2 1 -1.90 -0.85
OCDE3 4 624 5 098 1.96 0.87 311 344 3.84 -0.10 831 986 0.52 1.73
BRICS 4 904 6 248 3.00 2.05 207 230 1.08 0.99 40 17 10.39 -12.84

.. Non disponible
Note : Année civile ; excepté année se terminant le 30 juin pour l'Australie et le 31 mai pour la Nouvelle-Zélande. Moyenne 2017-19est : Les
données pour 2019 sont estimées.
1. Comprend l'ensemble des pays de l'Union européenne (exclut le Royaume-Uni).
2. Continentale uniquement. Les économies de Taipei Chinois, Hong Kong (Chine) et Macao (Chine) sont comprises dans l'agrégat de l'Asie.
3. Exclut l'Islande mais comprend l'ensemble des membres de l'Union européenne.
4. Taux de croissance des moindres carrés (voir glossaire).
Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives Agricoles de l'OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l'OCDE (base de données). dx.doi.org/10.1787/
agr-outl-data-fr

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L'OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 – © OCDE/FAO 2020 63


ANNEXE C

Tableau C.31.2. Projections du beurre : Consommation, humaine


Année civile
CONSOMMATION (kt) Croissance (%)4 HUMAINE (kg/cap) Croissance (%)4
Moyenne Moyenne
2029 2010-19 2020-29 2029 2010-19 2020-29
2017-19est 2017-19est
MONDE 11 254 13 581 2.22 1.60 1.5 1.6 1.04 0.66
AMÉRIQUE DU NORD 984 1 035 2.43 0.15 2.7 2.7 1.69 -0.42
Canada 125 156 4.07 1.56 3.4 3.9 3.03 0.75
États-Unis 859 879 2.21 -0.08 2.6 2.5 1.50 -0.63
AMÉRIQUE LATINE 468 542 3.64 1.40 0.7 0.8 2.55 0.62
Argentine 22 27 -3.91 0.78 0.5 0.6 -4.87 -0.05
Brésil 106 116 4.44 0.87 0.5 0.5 3.57 0.34
Chili 30 40 6.41 2.10 1.7 2.0 5.51 1.46
Colombie 20 19 -0.28 0.06 0.4 0.4 -1.19 -0.52
Mexique 223 260 4.52 1.55 1.8 1.9 3.23 0.64
Paraguay 0 0 .. .. 0.0 0.1 -1.55 2.08
Pérou 12 15 5.68 2.79 0.4 0.4 4.34 1.75
EUROPE 2 864 2 977 1.03 0.21 3.8 4.0 0.87 0.29
Union européenne1 2 086 2 205 1.98 0.35 4.7 5.0 1.84 0.42
Royaume-Uni 188 198 -0.95 0.15 2.8 2.8 -1.62 -0.23
Russie 397 383 -1.51 -0.27 2.7 2.7 -1.70 -0.10
Ukraine 78 80 -1.53 -0.23 1.8 1.9 -1.03 0.32
AFRIQUE 384 488 -2.05 2.20 0.3 0.3 -4.52 -0.14
Égypte 130 176 -4.21 2.78 1.3 1.5 -6.18 1.23
Éthiopie 17 22 -0.80 2.66 0.2 0.2 -3.28 0.47
Nigéria 21 32 -5.58 2.53 0.1 0.1 -8.03 0.01
Afrique du Sud 26 34 4.03 2.23 0.5 0.5 2.66 1.27
ASIE 6 411 8 402 2.90 2.35 1.4 1.7 1.87 1.64
Chine2 210 255 6.10 1.33 0.1 0.2 5.55 1.14
Inde 4 331 5 673 3.14 2.35 3.2 3.8 1.93 1.42
Indonésie 23 32 7.20 3.10 0.1 0.1 5.95 2.24
Iran 179 198 -3.33 0.94 2.2 2.2 -4.46 0.31
Japon 69 64 -2.36 -0.66 0.5 0.5 -2.22 -0.21
Kazakhstan 25 30 3.28 2.55 1.4 1.5 1.82 1.74
Corée 13 18 4.29 3.29 0.2 0.4 3.89 3.30
Malaisie 13 18 5.28 2.43 0.4 0.5 3.61 1.25
Pakistan 822 1 135 2.98 2.93 4.1 4.7 0.91 1.29
Philippines 34 59 7.35 4.17 0.3 0.5 5.66 2.77
Arabie saoudite 47 55 -2.23 2.56 1.4 1.4 -4.60 1.22
Thaïlande 12 13 2.01 -0.04 0.2 0.2 1.65 -0.08
Turquie 284 420 5.99 2.68 3.5 4.8 4.36 2.17
Viet Nam 15 25 -0.60 4.16 0.2 0.2 -1.66 3.34
OCÉANIE 143 137 6.50 0.18 3.5 3.0 4.91 -0.97
Australie 107 105 7.14 -0.01 4.3 3.8 5.62 -1.01
Nouvelle-Zélande 31 27 10.10 0.74 6.6 5.2 9.00 0.03
PAYS DÉVELOPPÉS 4 173 4 354 1.48 0.25 2.9 3.0 1.05 0.04
PAYS EN DÉVELOPPEMENT 7 081 9 227 2.67 2.31 1.1 1.3 1.32 1.20
PAYS LES MOINS AVANCÉS (PMA) 200 258 0.02 2.70 0.2 0.2 -2.30 0.47
OCDE3 4 099 4 454 2.34 0.56 3.0 3.1 1.77 0.26
BRICS 5 070 6 460 2.84 2.10 1.6 1.9 2.01 1.57

.. Non disponible
Note : Année civile ; excepté année se terminant le 30 juin pour l'Australie et le 31 mai pour la Nouvelle-Zélande. Moyenne 2017-19est : Les
données pour 2019 sont estimées.
1. Comprend l'ensemble des pays de l'Union européenne (exclut le Royaume-Uni).
2. Continentale uniquement. Les économies de Taipei Chinois, Hong Kong (Chine) et Macao (Chine) sont comprises dans l'agrégat de l'Asie.
3. Exclut l'Islande mais comprend l'ensemble des membres de l'Union européenne.
4. Taux de croissance des moindres carrés (voir glossaire).
Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives Agricoles de l'OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l'OCDE (base de données). dx.doi.org/10.1787/
agr-outl-data-fr

64 PERSPECTIVES AGRICOLES DE L'OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 – © OCDE/FAO 2020


ANNEXE C

Tableau C.32.1. Projections du fromage : Production et échanges


Année civile
PRODUCTION (kt) Croissance (%)4 IMPORTATIONS (kt) Croissance (%)4 EXPORTATIONS (kt) Croissance (%)4
Moyenne Moyenne Moyenne
2029 2010-19 2020-29 2029 2010-19 2020-29 2029 2010-19 2020-29
2017-19est 2017-19est 2017-19est
MONDE 23 579 26 829 1.53 1.18 3 116 3 696 2.81 1.42 3 195 3 696 1.59 1.42
AMÉRIQUE DU NORD 6 340 7 498 2.73 1.50 169 182 0.10 0.80 358 464 6.18 2.24
Canada 483 561 3.25 1.65 31 55 4.96 2.30 12 13 3.03 0.32
États-Unis 5 857 6 937 2.68 1.49 138 128 -0.80 0.23 346 451 6.31 2.30
AMÉRIQUE LATINE 2 143 2 580 -0.23 1.70 350 445 4.78 2.38 156 142 0.38 -0.87
Argentine 429 511 -3.52 1.63 2 1 -11.46 0.00 56 59 0.74 -0.51
Brésil 765 969 1.77 1.97 28 30 0.35 1.99 3 5 -0.64 4.78
Chili 98 100 3.14 0.25 48 76 22.23 4.30 9 6 -2.89 -4.10
Colombie 59 62 -0.01 0.58 4 2 23.50 -4.31 1 1 -10.04 0.63
Mexique 331 383 2.45 1.24 123 160 5.95 2.79 2 4 29.66 7.89
Paraguay 0 0 .. .. 5 7 16.34 2.16 0 0 .. ..
Pérou 25 34 3.25 3.07 7 8 12.04 0.70 0 0 .. ..
EUROPE 11 927 13 040 1.68 0.79 1 049 1 131 0.17 0.22 1 793 2 209 2.43 1.91
Union européenne1 10 238 11 046 1.69 0.70 195 206 1.76 0.47 1 279 1 613 2.20 2.24
Royaume-Uni 475 556 3.03 0.97 513 522 2.44 -0.02 180 180 6.02 0.04
Russie 491 619 1.90 2.15 207 243 -6.56 0.06 15 11 -0.44 -2.15
Ukraine 134 138 -5.91 0.47 15 37 -0.21 5.14 8 4 -27.76 -5.06
AFRIQUE 876 1 069 -1.81 2.23 138 194 -2.53 3.02 127 91 -5.20 -1.49
Égypte 520 616 -2.76 2.09 24 37 -4.70 1.86 101 66 -6.02 -1.83
Éthiopie 6 7 0.14 1.92 0 1 .. 12.67 0 0 .. ..
Nigéria 9 9 -0.71 -0.15 1 3 -19.93 12.96 0 0 .. ..
Afrique du Sud 100 128 2.73 2.13 11 8 5.34 -0.60 10 12 23.47 0.60
ASIE 1 547 1 860 0.35 1.76 1 292 1 629 5.99 2.03 255 284 -3.63 1.00
Chine2 269 297 -0.07 0.52 109 150 20.51 3.11 0 0 .. ..
Inde 4 3 12.20 -2.08 3 4 13.51 0.60 7 7 15.09 -0.60
Indonésie 0 0 .. .. 30 40 7.41 2.56 1 1 10.02 -2.50
Iran 209 228 -3.26 0.92 0 0 .. .. 59 51 13.53 -1.96
Japon 45 45 -0.23 -0.05 290 382 4.51 1.69 0 0 .. ..
Kazakhstan 25 28 4.26 1.26 18 25 -2.36 3.29 2 1 32.14 -3.01
Corée 30 29 2.39 0.33 126 164 8.49 2.37 0 0 .. ..
Malaisie 0 0 .. .. 26 35 10.59 2.74 1 0 11.75 ..
Pakistan 0 0 .. .. 5 8 22.12 3.90 0 0 .. ..
Philippines 0 0 .. .. 37 52 12.19 3.03 0 0 -20.12 ..
Arabie saoudite 171 216 0.27 2.19 173 195 5.01 1.28 76 72 -13.25 -1.27
Thaïlande 5 4 0.00 -1.38 17 23 12.52 2.30 0 0 .. ..
Turquie 220 290 3.09 2.91 9 4 5.61 -6.93 50 105 7.11 7.44
Viet Nam 0 0 .. .. 9 13 9.67 3.59 0 0 .. ..
OCÉANIE 745 783 2.11 0.42 118 114 5.43 0.60 506 507 2.16 0.21
Australie 369 397 1.05 0.52 106 101 4.97 0.65 168 160 0.24 0.02
Nouvelle-Zélande 376 386 3.24 0.31 11 11 10.81 0.00 338 347 3.24 0.30
PAYS DÉVELOPPÉS 19 459 21 868 2.03 1.04 1 683 1 872 1.26 0.61 2 677 3 202 2.86 1.67
PAYS EN DÉVELOPPEMENT 4 121 4 961 -0.60 1.82 1 433 1 824 4.90 2.32 518 495 -3.44 -0.08
PAYS LES MOINS AVANCÉS (PMA) 295 392 -0.84 2.97 29 52 4.19 5.28 0 0 .. ..
OCDE3 19 001 21 222 2.08 1.00 1 682 1 920 3.72 1.11 2 466 2 968 2.95 1.81
BRICS 1 629 2 016 1.58 1.80 359 436 -1.47 1.14 36 35 5.73 -0.08

.. Non disponible
Note : Année civile ; excepté année se terminant le 30 juin pour l'Australie et le 31 mai pour la Nouvelle-Zélande. Moyenne 2017-19est : Les
données pour 2019 sont estimées.
1. Comprend l'ensemble des pays de l'Union européenne (exclut le Royaume-Uni).
2. Continentale uniquement. Les économies de Taipei Chinois, Hong Kong (Chine) et Macao (Chine) sont comprises dans l'agrégat de l'Asie.
3. Exclut l'Islande mais comprend l'ensemble des membres de l'Union européenne.
4. Taux de croissance des moindres carrés (voir glossaire).
Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives Agricoles de l'OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l'OCDE (base de données). dx.doi.org/10.1787/
agr-outl-data-fr

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L'OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 – © OCDE/FAO 2020 65


ANNEXE C

Tableau C.32.2. Projections du fromage : Consommation, humaine


Année civile
CONSOMMATION (kt) Croissance (%)4 HUMAINE (kg/cap) Croissance (%)4
Moyenne Moyenne
2029 2010-19 2020-29 2029 2010-19 2020-29
2017-19est 2017-19est
MONDE 23 566 26 828 1.74 1.18 3.1 3.2 0.57 0.24
AMÉRIQUE DU NORD 6 217 7 215 2.64 1.44 17.1 18.6 1.90 0.86
Canada 503 602 3.40 1.74 13.6 14.9 2.36 0.93
États-Unis 5 714 6 613 2.58 1.41 17.5 19.0 1.86 0.85
AMÉRIQUE LATINE 2 337 2 883 0.36 1.95 3.6 4.1 -0.69 1.16
Argentine 375 453 -4.12 1.94 8.4 9.3 -5.08 1.10
Brésil 790 994 1.73 1.95 3.8 4.5 0.88 1.41
Chili 138 169 7.90 2.10 7.6 8.7 6.99 1.46
Colombie 63 64 0.94 0.35 1.3 1.2 0.03 -0.23
Mexique 452 539 3.26 1.64 3.6 3.9 1.99 0.73
Paraguay 5 6 18.14 2.33 0.7 0.8 16.61 1.25
Pérou 31 42 4.59 2.60 1.0 1.1 3.26 1.57
EUROPE 11 183 11 962 1.42 0.54 15.0 16.1 1.26 0.62
Union européenne1 9 154 9 639 1.63 0.46 20.6 21.8 1.49 0.53
Royaume-Uni 808 898 2.09 0.57 12.0 12.8 1.40 0.20
Russie 683 851 -1.12 1.57 4.7 5.9 -1.32 1.75
Ukraine 140 171 -0.23 1.50 3.2 4.1 0.27 2.07
AFRIQUE 887 1 172 -1.35 2.72 0.7 0.7 -3.83 0.36
Égypte 443 587 -1.99 2.62 4.5 5.0 -4.00 1.07
Éthiopie 6 8 0.28 2.79 0.1 0.1 -2.22 0.60
Nigéria 10 12 -10.30 1.64 0.1 0.0 -12.63 -0.86
Afrique du Sud 100 124 1.92 2.09 1.8 1.9 0.57 1.12
ASIE 2 585 3 205 3.44 1.97 0.6 0.7 2.40 1.25
Chine2 378 447 3.30 1.32 0.3 0.3 2.77 1.13
Inde 0 0 .. .. 0.0 0.0 -66.95 0.14
Indonésie 29 39 7.24 2.74 0.1 0.1 5.99 1.88
Iran 149 177 -6.53 1.94 1.8 2.0 -7.62 1.30
Japon 335 427 3.76 1.50 2.6 3.5 3.91 1.96
Kazakhstan 41 52 0.50 2.35 2.2 2.6 -0.92 1.54
Corée 156 193 7.04 2.04 3.0 3.8 6.63 2.06
Malaisie 25 34 10.53 2.82 0.8 0.9 8.77 1.64
Pakistan 5 8 22.13 3.90 0.0 0.0 19.68 2.25
Philippines 37 51 13.13 3.05 0.3 0.4 11.35 1.67
Arabie saoudite 268 338 20.04 2.53 8.0 8.7 17.13 1.20
Thaïlande 21 27 8.39 1.75 0.3 0.4 8.02 1.71
Turquie 179 189 2.26 0.76 2.2 2.2 0.69 0.25
Viet Nam 9 13 9.15 3.78 0.1 0.1 7.98 2.95
OCÉANIE 357 390 3.73 0.75 8.8 8.5 2.18 -0.41
Australie 307 338 3.59 0.81 12.3 12.1 2.12 -0.20
Nouvelle-Zélande 49 50 4.59 0.34 10.3 9.7 3.54 -0.37
PAYS DÉVELOPPÉS 18 529 20 538 1.91 0.91 13.0 14.1 1.48 0.70
PAYS EN DÉVELOPPEMENT 5 036 6 290 1.12 2.13 0.8 0.9 -0.22 1.02
PAYS LES MOINS AVANCÉS (PMA) 323 443 -0.53 3.22 0.4 0.4 -2.83 0.97
OCDE3 18 282 20 174 2.18 0.89 13.2 14.1 1.60 0.60
BRICS 1 952 2 417 0.91 1.70 0.6 0.7 0.09 1.17

.. Non disponible
Note : Année civile ; excepté année se terminant le 30 juin pour l'Australie et le 31 mai pour la Nouvelle-Zélande. Moyenne 2017-19est : Les
données pour 2019 sont estimées.
1. Comprend l'ensemble des pays de l'Union européenne (exclut le Royaume-Uni).
2. Continentale uniquement. Les économies de Taipei Chinois, Hong Kong (Chine) et Macao (Chine) sont comprises dans l'agrégat de l'Asie.
3. Exclut l'Islande mais comprend l'ensemble des membres de l'Union européenne.
4. Taux de croissance des moindres carrés (voir glossaire).
Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives Agricoles de l'OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l'OCDE (base de données). dx.doi.org/10.1787/
agr-outl-data-fr

66 PERSPECTIVES AGRICOLES DE L'OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 – © OCDE/FAO 2020


ANNEXE C

Tableau C.33.1. Projections du lait écrémé en poudre : Production et échanges


Année civile
PRODUCTION (kt) Croissance (%)4 IMPORTATIONS (kt) Croissance (%)4 EXPORTATIONS (kt) Croissance (%)4
Moyenne Moyenne Moyenne
2029 2010-19 2020-29 2029 2010-19 2020-29 2029 2010-19 2020-29
2017-19est 2017-19est 2017-19est
MONDE 4 359 5 184 3.15 1.62 2 672 3 265 5.68 2.00 2 692 3 265 5.86 2.00
AMÉRIQUE DU NORD 1 170 1 542 2.74 2.53 4 5 0.62 0.00 709 1 053 6.95 3.88
Canada 105 119 4.32 1.44 2 3 -5.25 0.00 61 56 29.50 0.93
États-Unis 1 065 1 423 2.59 2.63 2 2 21.31 0.00 649 997 6.03 4.07
AMÉRIQUE LATINE 296 349 2.16 1.69 505 537 7.76 1.27 143 153 14.20 0.32
Argentine 43 43 2.34 0.93 0 0 .. .. 22 25 2.36 1.85
Brésil 157 191 2.14 1.68 27 20 2.27 0.00 0 0 .. ..
Chili 7 8 -7.60 0.86 14 21 14.37 4.22 1 0 -10.06 -4.05
Colombie 0 0 .. .. 18 28 35.08 0.58 0 0 .. ..
Mexique 45 44 4.76 0.05 326 390 7.37 1.39 101 104 45.14 0.00
Paraguay 0 0 .. .. 1 1 .. 0.08 0 0 .. ..
Pérou 0 0 .. .. 24 27 4.82 2.56 0 0 .. ..
EUROPE 1 871 2 242 5.21 1.55 228 211 7.86 -0.35 1 101 1 329 8.05 2.01
Union européenne1 1 473 1 774 6.18 1.60 53 50 14.83 -0.97 864 1 032 8.74 2.00
Royaume-Uni 79 102 1.64 3.06 44 34 -0.67 -0.16 72 88 2.92 4.37
Russie 77 81 2.74 0.98 96 93 8.51 -0.03 1 1 28.54 0.00
Ukraine 88 86 -2.63 0.09 1 1 -17.32 0.22 25 24 5.34 -0.09
AFRIQUE 9 12 0.89 1.69 401 521 4.44 3.17 15 11 6.70 -1.33
Égypte 0 0 .. .. 68 100 2.14 3.88 0 0 -24.67 ..
Éthiopie 0 0 .. .. 0 0 .. .. 0 0 .. ..
Nigéria 0 0 .. .. 33 52 2.92 3.87 0 0 .. ..
Afrique du Sud 5 7 1.68 0.38 10 8 8.64 -0.15 8 7 13.57 0.15
ASIE 381 435 1.41 0.97 1 518 1 971 5.16 2.22 142 145 4.13 -0.90
Chine2 20 21 0.00 0.55 269 350 10.69 2.18 1 1 21.10 0.00
Inde 231 285 5.15 1.38 1 0 -39.95 .. 34 52 8.96 -1.36
Indonésie 0 0 .. .. 168 255 3.45 2.67 1 1 3.41 -2.60
Iran 0 0 .. .. 20 6 0.74 0.00 20 6 12.99 0.00
Japon 112 107 -3.45 0.00 55 46 7.94 -1.97 0 0 .. ..
Kazakhstan 2 3 -0.34 0.25 21 22 1.06 2.62 0 0 .. ..
Corée 10 12 2.58 1.24 24 27 5.96 0.38 0 0 .. ..
Malaisie 0 0 .. .. 126 167 4.43 2.73 9 4 -2.92 -2.66
Pakistan 0 0 .. .. 38 47 7.90 3.87 0 0 1.68 ..
Philippines 0 0 .. .. 169 235 7.11 2.05 0 0 .. ..
Arabie saoudite 0 0 .. .. 44 50 -2.74 2.39 10 6 -14.11 -2.34
Thaïlande 0 0 .. .. 67 68 1.24 -0.13 12 14 32.00 0.13
Turquie 0 0 .. .. 34 45 37.89 0.00 34 45 65.00 0.00
Viet Nam 0 0 .. .. 90 137 0.61 3.75 1 0 -8.01 ..
OCÉANIE 633 604 0.21 0.18 15 20 6.73 0.87 583 573 1.02 0.40
Australie 197 125 -0.84 -3.91 10 13 12.77 0.00 154 101 1.86 -3.90
Nouvelle-Zélande 436 478 0.75 1.61 0 0 -25.84 .. 429 472 0.75 1.63
PAYS DÉVELOPPÉS 3 799 4 511 3.14 1.63 355 341 7.30 -0.16 2 404 2 965 5.64 2.27
PAYS EN DÉVELOPPEMENT 560 673 3.18 1.53 2 317 2 924 5.48 2.29 288 300 8.13 -0.34
PAYS LES MOINS AVANCÉS (PMA) 0 0 .. .. 154 233 8.62 4.01 5 3 7.28 -3.21
OCDE3 3 564 4 229 3.14 1.66 615 692 8.44 0.67 2 382 2 914 6.22 2.22
BRICS 490 585 3.44 1.38 402 471 7.50 1.56 44 61 8.90 -1.15

.. Non disponible
Note : Année civile ; excepté année se terminant le 30 juin pour l'Australie et le 31 mai pour la Nouvelle-Zélande. Moyenne 2017-19est : Les
données pour 2019 sont estimées.
1. Comprend l'ensemble des pays de l'Union européenne (exclut le Royaume-Uni).
2. Continentale uniquement. Les économies de Taipei Chinois, Hong Kong (Chine) et Macao (Chine) sont comprises dans l'agrégat de l'Asie.
3. Exclut l'Islande mais comprend l'ensemble des membres de l'Union européenne.
4. Taux de croissance des moindres carrés (voir glossaire).
Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives Agricoles de l'OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l'OCDE (base de données). dx.doi.org/10.1787/
agr-outl-data-fr

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L'OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 – © OCDE/FAO 2020 67


ANNEXE C

Tableau C.33.2. Projections du lait écrémé en poudre : Consommation, humaine


Année civile
CONSOMMATION (kt) Croissance (%)4 HUMAINE (kg/cap) Croissance (%)4
Moyenne Moyenne
2029 2010-19 2020-29 2029 2010-19 2020-29
2017-19est 2017-19est
MONDE 4 511 5 184 3.17 1.58 0.6 0.6 2.01 0.73
AMÉRIQUE DU NORD 475 494 -1.63 0.14 1.2 1.2 -2.48 -0.59
Canada 57 65 -3.20 1.84 0.7 0.8 -7.24 0.28
États-Unis 418 429 -1.42 -0.10 1.3 1.2 -2.10 -0.65
AMÉRIQUE LATINE 659 733 4.09 1.68 0.9 1.0 3.15 0.91
Argentine 21 18 0.63 -0.24 0.5 0.4 -0.39 -1.06
Brésil 184 211 2.09 1.51 0.6 0.7 1.04 0.95
Chili 21 29 3.58 3.31 1.1 1.5 2.71 2.67
Colombie 18 28 37.89 0.58 0.4 0.5 36.64 0.00
Mexique 270 331 3.03 1.67 2.1 2.4 1.75 0.76
Paraguay 0 0 .. .. 0.0 0.0 -11.29 -0.70
Pérou 24 27 4.83 2.56 0.7 0.7 3.50 1.53
EUROPE 1 144 1 124 3.21 0.51 1.4 1.4 2.98 0.86
Union européenne1 796 792 3.78 0.69 1.5 1.6 3.63 1.21
Royaume-Uni 59 48 -0.26 -0.99 0.9 0.7 -0.94 -1.36
Russie 177 173 5.53 0.43 1.2 1.2 5.33 0.60
Ukraine 64 63 -4.87 0.16 1.4 1.5 -4.40 0.72
AFRIQUE 396 522 4.28 3.26 0.3 0.3 1.65 0.89
Égypte 68 100 2.36 3.89 0.7 0.8 0.26 2.33
Éthiopie 0 0 .. .. 0.0 0.0 -9.76 0.00
Nigéria 33 52 2.93 3.89 0.2 0.2 0.25 1.34
Afrique du Sud 7 8 14.96 0.06 0.1 0.1 13.44 -0.89
ASIE 1 760 2 261 4.37 2.20 0.4 0.5 3.36 1.52
Chine2 289 370 9.44 2.08 0.2 0.3 8.88 1.89
Inde 197 234 4.43 2.08 0.1 0.2 3.21 1.15
Indonésie 167 254 3.45 2.70 0.6 0.9 2.24 1.84
Iran 0 0 -77.59 .. 0.0 0.0 -77.86 -0.06
Japon 169 154 -0.87 -0.64 1.1 1.1 -1.33 -0.22
Kazakhstan 23 25 1.18 2.35 1.3 1.2 -0.25 1.55
Corée 35 39 4.47 0.63 0.7 0.8 4.07 0.64
Malaisie 117 163 4.90 2.89 3.6 4.5 3.24 1.70
Pakistan 38 47 8.08 3.91 0.2 0.2 5.91 2.25
Philippines 169 235 7.11 2.05 1.6 1.9 5.42 0.68
Arabie saoudite 34 44 6.45 3.21 1.0 1.1 3.87 1.87
Thaïlande 55 54 -1.10 -0.20 0.8 0.8 -1.44 -0.24
Turquie 0 0 -44.55 .. 0.0 0.0 -45.41 -0.05
Viet Nam 90 137 0.69 3.77 0.9 1.3 -0.39 2.94
OCÉANIE 77 50 -0.14 -1.79 1.9 1.1 -1.63 -2.92
Australie 66 37 -0.14 -2.72 2.6 1.3 -1.56 -3.69
Nouvelle-Zélande 7 7 -4.58 0.22 1.5 1.3 -5.54 -0.49
PAYS DÉVELOPPÉS 1 920 1 888 1.35 0.29 1.2 1.2 0.77 0.21
PAYS EN DÉVELOPPEMENT 2 591 3 296 4.73 2.40 0.4 0.5 3.40 1.31
PAYS LES MOINS AVANCÉS (PMA) 149 230 8.66 4.15 0.2 0.2 6.14 1.89
OCDE3 1 965 2 008 1.58 0.49 1.3 1.3 0.88 0.33
BRICS 854 996 5.17 1.64 0.3 0.3 4.52 1.11

.. Non disponible
Note : Année civile ; excepté année se terminant le 30 juin pour l'Australie et le 31 mai pour la Nouvelle-Zélande. Moyenne 2017-19est : Les
données pour 2019 sont estimées.
1. Comprend l'ensemble des pays de l'Union européenne (exclut le Royaume-Uni).
2. Continentale uniquement. Les économies de Taipei Chinois, Hong Kong (Chine) et Macao (Chine) sont comprises dans l'agrégat de l'Asie.
3. Exclut l'Islande mais comprend l'ensemble des membres de l'Union européenne.
4. Taux de croissance des moindres carrés (voir glossaire).
Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives Agricoles de l'OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l'OCDE (base de données). dx.doi.org/10.1787/
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68 PERSPECTIVES AGRICOLES DE L'OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 – © OCDE/FAO 2020


ANNEXE C

Tableau C.34.1. Projections du lait entier en poudre : Production et échanges


Année civile
PRODUCTION (kt) Croissance (%)4 IMPORTATIONS (kt) Croissance (%)4 EXPORTATIONS (kt) Croissance (%)4
Moyenne Moyenne Moyenne
2029 2010-19 2020-29 2029 2010-19 2020-29 2029 2010-19 2020-29
2017-19est 2017-19est 2017-19est
MONDE 5 033 5 894 1.53 1.69 2 637 2 929 2.40 1.01 2 563 2 929 2.20 1.01
AMÉRIQUE DU NORD 57 92 4.76 3.94 10 11 1.18 0.36 25 57 11.91 9.99
Canada 8 7 -3.89 -1.83 3 4 -3.68 1.11 1 1 6.26 1.11
États-Unis 49 85 7.21 4.61 7 7 3.56 0.00 24 56 12.13 10.18
AMÉRIQUE LATINE 1 317 1 756 0.53 2.37 270 207 -2.50 -1.31 273 379 -0.13 2.05
Argentine 175 202 -5.89 1.00 0 0 -42.47 .. 100 141 -6.93 2.23
Brésil 592 851 1.87 3.03 65 48 4.89 -1.15 2 11 -4.79 26.44
Chili 77 85 -2.55 0.74 8 4 13.39 0.61 4 5 -13.84 -0.56
Colombie 42 59 -0.01 3.86 13 7 36.26 -6.15 2 3 -1.15 5.83
Mexique 223 259 0.84 1.27 43 42 13.23 -0.73 6 1 -5.45 -18.33
Paraguay 0 0 .. .. 3 5 10.48 0.00 3 5 63.31 0.00
Pérou 0 0 .. .. 20 20 8.27 2.04 0 0 .. ..
EUROPE 889 1 052 0.99 2.11 83 86 2.52 -0.85 427 529 -1.75 3.33
Union européenne1 706 816 1.11 2.05 20 23 -4.24 0.00 350 421 -2.39 3.20
Royaume-Uni 38 71 1.02 5.23 18 11 -3.52 -4.44 42 68 5.75 4.25
Russie 58 57 -0.63 0.16 41 49 17.99 -0.22 2 2 35.40 0.00
Ukraine 12 18 1.80 2.25 0 0 .. .. 4 7 6.47 5.04
AFRIQUE 53 64 13.93 1.14 612 747 1.63 2.29 26 26 8.15 -0.72
Égypte 0 0 .. .. 27 43 -5.50 2.44 10 8 35.94 -2.38
Éthiopie 0 0 .. .. 1 2 9.14 2.18 0 0 .. ..
Nigéria 0 0 .. .. 86 123 -1.46 3.82 0 0 -9.82 ..
Afrique du Sud 12 15 3.07 2.28 4 3 9.62 -1.96 6 9 10.45 1.99
ASIE 1 257 1 359 0.57 2.18 1 629 1 852 3.68 0.97 371 385 3.63 -0.44
Chine2 1 132 1 183 0.38 2.04 514 590 4.35 0.50 2 2 -12.54 0.35
Inde 7 9 120.33 2.82 0 0 -35.66 .. 3 5 12.55 4.83
Indonésie 79 118 2.72 3.73 55 67 0.47 1.25 0 0 -39.07 ..
Iran 1 1 -3.18 0.61 2 2 -2.96 0.30 2 1 4.06 0.00
Japon 10 13 -3.33 1.67 0 0 .. .. 0 0 .. ..
Kazakhstan 16 17 1.24 0.90 2 1 -12.11 -4.24 0 0 .. ..
Corée 2 2 -1.12 0.68 5 6 11.83 0.50 0 0 .. ..
Malaisie 0 0 .. .. 57 63 11.63 0.15 40 44 17.48 -0.15
Pakistan 0 0 .. .. 3 2 -9.45 1.32 0 0 -26.32 ..
Philippines 0 0 .. .. 23 30 -7.78 1.06 5 7 -20.99 -1.05
Arabie saoudite 0 0 .. .. 122 139 3.48 2.00 17 13 -7.10 -1.96
Thaïlande 0 0 .. .. 59 80 8.60 1.89 2 1 -14.53 -1.85
Turquie 0 0 .. .. 1 1 -12.78 0.00 1 1 -5.01 0.00
Viet Nam 0 0 .. .. 47 52 1.56 1.23 11 9 8.43 -1.21
OCÉANIE 1 460 1 573 3.25 0.26 33 26 10.02 -2.11 1 440 1 553 3.57 0.28
Australie 63 57 -10.89 0.21 27 19 14.58 -2.96 49 43 -10.26 0.83
Nouvelle-Zélande 1 397 1 515 4.44 0.27 2 2 11.15 0.00 1 391 1 509 4.44 0.27
PAYS DÉVELOPPÉS 2 444 2 763 2.36 1.06 136 129 3.87 -1.09 1 899 2 149 2.25 1.14
PAYS EN DÉVELOPPEMENT 2 589 3 131 0.78 2.28 2 502 2 800 2.32 1.12 664 779 1.96 0.66
PAYS LES MOINS AVANCÉS (PMA) 34 38 41.99 0.38 230 305 1.76 2.85 8 6 -0.59 -1.60
OCDE3 2 630 2 984 2.08 1.09 153 132 5.06 -1.42 1 872 2 110 2.20 1.06
BRICS 1 800 2 114 0.93 2.38 623 690 4.82 0.31 15 28 1.01 5.90

.. Non disponible
Note : Année civile ; excepté année se terminant le 30 juin pour l'Australie et le 31 mai pour la Nouvelle-Zélande. Moyenne 2017-19est : Les
données pour 2019 sont estimées.
1. Comprend l'ensemble des pays de l'Union européenne (exclut le Royaume-Uni).
2. Continentale uniquement. Les économies de Taipei Chinois, Hong Kong (Chine) et Macao (Chine) sont comprises dans l'agrégat de l'Asie.
3. Exclut l'Islande mais comprend l'ensemble des membres de l'Union européenne.
4. Taux de croissance des moindres carrés (voir glossaire).
Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives Agricoles de l'OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l'OCDE (base de données). dx.doi.org/10.1787/
agr-outl-data-fr

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L'OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 – © OCDE/FAO 2020 69


ANNEXE C

Tableau C.34.2. Projections du lait entier en poudre : Consommation, humaine


Année civile
CONSOMMATION (kt) Croissance (%)4 HUMAINE (kg/cap) Croissance (%)4
Moyenne Moyenne
2029 2010-19 2020-29 2029 2010-19 2020-29
2017-19est 2017-19est
MONDE 5 089 5 894 1.61 1.67 0.7 0.7 0.45 0.73
AMÉRIQUE DU NORD 41 46 0.72 -1.27 0.1 0.1 -0.01 -1.84
Canada 11 10 -4.23 -1.09 0.3 0.2 -5.19 -1.87
États-Unis 30 36 2.47 -1.33 0.1 0.1 1.76 -1.87
AMÉRIQUE LATINE 1 314 1 583 -0.04 1.88 2.0 2.2 -1.09 1.10
Argentine 76 60 -4.16 -1.41 1.7 1.2 -5.12 -2.22
Brésil 655 888 2.17 2.67 3.1 4.0 1.32 2.12
Chili 81 84 -0.41 0.81 4.4 4.3 -1.24 0.18
Colombie 52 62 2.66 2.11 1.1 1.2 1.73 1.52
Mexique 260 300 2.38 1.24 2.1 2.1 1.12 0.33
Paraguay 0 0 .. .. 0.0 0.0 -58.50 -0.10
Pérou 20 20 8.55 2.05 0.6 0.5 7.17 1.02
EUROPE 525 609 3.45 0.54 0.7 0.8 3.29 0.62
Union européenne1 356 418 4.34 0.64 0.8 0.9 4.19 0.72
Royaume-Uni 14 14 -11.61 -0.18 0.2 0.2 -12.21 -0.55
Russie 97 104 3.84 -0.02 0.7 0.7 3.64 0.16
Ukraine 8 11 1.29 0.69 0.2 0.3 1.80 1.25
AFRIQUE 639 785 2.08 2.30 0.5 0.5 -0.49 -0.04
Égypte 17 35 -10.83 3.95 0.2 0.3 -12.66 2.38
Éthiopie 1 2 10.76 2.18 0.0 0.0 7.99 0.00
Nigéria 86 122 -1.37 3.84 0.4 0.5 -3.93 1.29
Afrique du Sud 10 9 1.90 0.94 0.2 0.1 0.56 -0.02
ASIE 2 514 2 826 2.09 1.75 0.6 0.6 1.07 1.04
Chine2 1 643 1 771 1.58 1.50 1.2 1.2 1.06 1.32
Inde 4 4 11.33 0.92 0.0 0.0 10.02 0.00
Indonésie 134 184 3.28 2.76 0.5 0.6 2.07 1.91
Iran 1 2 -10.52 0.63 0.0 0.0 -11.57 0.00
Japon 10 13 -3.13 1.64 0.1 0.1 -2.99 2.10
Kazakhstan 18 19 -1.55 0.48 1.0 0.9 -2.94 -0.32
Corée 7 7 5.88 0.56 0.1 0.1 5.47 0.57
Malaisie 17 19 3.97 0.85 0.5 0.5 2.31 -0.31
Pakistan 3 1 28.19 1.62 0.0 0.0 25.61 0.00
Philippines 18 23 4.83 1.85 0.2 0.2 3.18 0.48
Arabie saoudite 106 125 6.17 2.54 3.2 3.2 3.60 1.20
Thaïlande 57 78 10.69 1.97 0.8 1.1 10.31 1.93
Turquie 0 0 .. .. 0.0 0.0 -40.77 -0.05
Viet Nam 37 44 0.88 1.80 0.4 0.4 -0.21 0.99
OCÉANIE 56 46 -1.48 -1.70 1.4 1.0 -1.66 -2.82
Australie 45 33 -2.91 -2.50 1.8 1.2 -4.29 -3.47
Nouvelle-Zélande 7 8 5.23 0.47 1.5 1.5 154.99 -0.25
PAYS DÉVELOPPÉS 663 743 2.77 0.29 0.5 0.5 2.45 0.09
PAYS EN DÉVELOPPEMENT 4 427 5 151 1.43 1.88 0.7 0.7 0.09 0.78
PAYS LES MOINS AVANCÉS (PMA) 256 337 3.60 2.64 0.3 0.3 1.19 0.40
OCDE3 893 1 006 2.14 0.68 0.6 0.7 1.65 0.39
BRICS 2 409 2 776 1.82 1.80 0.8 0.8 1.00 1.27

.. Non disponible
Note : Année civile ; excepté année se terminant le 30 juin pour l'Australie et le 31 mai pour la Nouvelle-Zélande. Moyenne 2017-19est : Les
données pour 2019 sont estimées.
1. Comprend l'ensemble des pays de l'Union européenne (exclut le Royaume-Uni).
2. Continentale uniquement. Les économies de Taipei Chinois, Hong Kong (Chine) et Macao (Chine) sont comprises dans l'agrégat de l'Asie.
3. Exclut l'Islande mais comprend l'ensemble des membres de l'Union européenne.
4. Taux de croissance des moindres carrés (voir glossaire).
Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives Agricoles de l'OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l'OCDE (base de données). dx.doi.org/10.1787/
agr-outl-data-fr

70 PERSPECTIVES AGRICOLES DE L'OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 – © OCDE/FAO 2020


ANNEXE C

Tableau C.35. Poudre de lactoserum : Production et échanges


Année civile
PRODUCTION (kt) Croissance (%)1 IMPORTATIONS (kt) Croissance (%) EXPORTATIONS (kt) Croissance (%)
Moyenne Moyenne Moyenne
2029 2010-19 2020-29 2029 2010-19 2020-29 2029 2010-19 2020-29
2017-19est 2017-19est 2017-19est
MONDE 3 124 3 547 1.46 1.17 1 593.6 2 069.4 5.77 2.47 1 943.8 2 419.6 5.33 2.08
AMÉRIQUE DU NORD 498 567 -0.18 1.32 3.8 5.5 -1.87 1.90 241.0 294.1 1.91 1.92
Canada 39 46 7.30 1.65 3.8 5.5 -1.87 1.90 41.0 48.2 10.02 1.14
États-Unis 459 521 -0.65 1.29 0.0 0.0 .. .. 200.0 245.9 0.76 2.08
AMÉRIQUE LATINE 162 191 2.63 1.48 104.9 118.5 -0.18 1.58 158.2 189.1 6.02 1.57
Argentine 71 84 3.86 1.63 0.6 0.5 -28.84 0.00 50.3 57.2 -1.10 1.60
Brésil 0 0 .. .. 15.6 11.5 -6.94 0.01 0.2 0.4 .. ..
Chili 9 9 193.79 0.25 6.9 14.4 0.23 6.78 15.6 23.5 9.33 3.74
Colombie 0 0 .. .. 13.7 16.6 14.01 2.15 0.0 0.0 -60.72 ..
Mexique 56 65 0.26 1.24 38.9 38.0 1.21 -0.21 45.9 49.1 146.04 -0.05
Paraguay 0 0 .. .. 1.0 1.2 .. 2.27 0.0 0.0 .. ..
Pérou 0 0 .. .. 10.2 13.7 5.20 2.65 10.2 13.7 5.20 2.65
EUROPE 2 187 2 484 1.62 1.15 255.3 244.7 8.20 -0.17 915.6 1 041.4 4.84 1.24
Union européenne2 1 846 2 094 0.81 1.17 66.8 49.5 3.40 -1.45 624.6 723.3 4.31 1.53
Royaume-Uni 79 93 -0.12 0.97 53.1 41.9 11.15 -2.02 54.7 49.0 -0.39 -0.98
Russie 1 1 0.06 2.20 116.6 141.8 14.07 1.51 3.1 3.2 55.68 0.00
Ukraine 42 44 11.63 0.47 1.3 0.6 -4.17 -8.36 31.1 32.4 7.23 0.27
AFRIQUE 3 4 -3.36 2.14 47.4 67.4 3.93 3.35 27.3 40.9 4.81 3.94
Égypte 0 0 .. .. 11.1 2.2 -2.41 -14.92 11.1 2.2 -2.41 -14.93
Éthiopie 0 0 .. .. 1.3 1.9 48.12 3.93 0.0 0.0 .. ..
Nigéria 0 0 .. .. 4.4 12.0 11.98 9.47 4.4 12.0 332.36 9.47
Afrique du Sud 3 4 -3.36 2.13 11.0 15.4 5.90 3.00 3.7 5.6 9.65 3.90
ASIE 128 144 2.96 1.16 1 136.9 1 585.1 5.83 3.08 554.8 809.1 9.08 3.51
Chine3 75 75 -0.99 0.00 514.6 718.1 6.87 3.02 0.7 0.8 13.93 0.00
Inde 1 1 5.83 -2.08 16.0 22.9 15.12 3.15 0.1 0.0 .. ..
Indonésie 0 0 .. .. 130.8 186.6 6.52 3.25 130.8 186.6 6.52 3.25
Iran 8 9 3.29 0.92 1.9 0.6 -4.31 -11.21 7.6 7.0 -1.51 -1.02
Japon 0 0 .. .. 56.7 54.3 0.69 0.00 0.0 0.0 .. ..
Kazakhstan 0 0 .. .. 7.5 20.6 19.78 9.47 7.5 20.6 203.86 9.47
Corée 0 0 .. .. 34.3 34.7 -0.52 0.01 0.1 0.0 .. ..
Malaisie 0 0 .. .. 79.5 72.8 4.90 -1.18 79.5 72.8 4.90 -1.18
Pakistan 0 0 .. .. 27.7 45.7 3.84 4.67 27.7 45.7 71.72 4.67
Philippines 0 0 .. .. 63.6 132.4 13.89 6.92 63.6 132.4 -8.68 6.92
Arabie saoudite 0 0 .. .. 6.5 17.8 12.73 9.47 6.5 17.8 387.84 9.47
Thaïlande 0 0 .. .. 67.8 94.8 8.28 3.04 67.8 94.8 8.28 3.04
Turquie 43 59 16.88 2.91 0.4 0.7 .. 5.24 43.3 60.0 17.22 2.94
Viet Nam 0 0 .. .. 35.2 27.0 -1.15 -2.55 35.2 27.0 372.55 -2.55
OCÉANIE 147 157 3.08 0.48 45.4 48.2 15.65 0.06 46.9 45.0 -1.55 0.10
Australie 116 124 2.58 0.52 20.9 22.1 7.77 0.00 31.7 29.6 -3.80 -0.02
Nouvelle-Zélande 31 32 5.16 0.31 24.2 25.9 29.46 0.12 15.1 15.4 5.30 0.33
PAYS DÉVELOPPÉS 2 835 3 212 1.34 1.15 386.8 397.3 7.49 0.38 1 216.6 1 408.2 3.96 1.43
PAYS EN DÉVELOPPEMENT 289 335 2.75 1.34 1 206.8 1 672.2 5.29 3.04 727.2 1 011.4 8.02 3.06
PAYS LES MOINS AVANCÉS (PMA) 0 0 .. .. 22.2 54.0 10.65 8.41 17.7 48.2 120.17 9.42
OCDE4 2 765 3 133 0.98 1.15 330.1 313.0 4.34 -0.21 1 144.7 1 323.7 3.85 1.41
BRICS 80 80 -1.03 0.10 673.8 909.6 7.29 2.73 7.8 10.0 13.70 1.88

.. Non disponible
Note : Année civile ; excepté année se terminant le 30 juin pour l'Australie et le 31 mai pour la Nouvelle-Zélande. Moyenne 2017-19est : Les
données pour 2019 sont estimées.
1. Taux de croissance des moindres carrés (voir glossaire).
2. Comprend l'ensemble des pays de l'Union européenne (exclut le Royaume-Uni).
3. Continentale uniquement. Les économies de Taipei Chinois, Hong Kong (Chine) et Macao (Chine) sont comprises dans l'agrégat de l'Asie.
4. Exclut l'Islande mais comprend l'ensemble des membres de l'Union européenne.
Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives Agricoles de l'OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l'OCDE (base de données). dx.doi.org/10.1787/
agr-outl-data-fr

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L'OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 – © OCDE/FAO 2020 71


ANNEXE C

Tableau C.36. Projections des produits laitiers frais : Production et consommation humaine
Année civile
PRODUCTION (kt) Croissance (%)4 CONSOMMATION HUMAINE (kg/cap) Croissance (%)4
Moyenne Moyenne
2029 2010-19 2020-29 2029 2010-19 2020-29
2017-19est 2017-19est
MONDE 422 814 520 494 2.03 1.86 55.5 61.7 0.87 0.96
AMÉRIQUE DU NORD 25 796 24 346 -1.58 -0.41 70.5 62.4 -2.33 -0.98
Canada 2 872 2 851 -0.76 -0.03 77.0 69.9 -2.01 -0.82
États-Unis 22 924 21 495 -1.68 -0.46 69.8 61.5 -2.37 -1.01
AMÉRIQUE LATINE 35 341 41 720 -0.23 1.69 54.6 59.0 -1.24 0.93
Argentine 1 539 1 674 -1.45 0.43 28.5 27.8 -1.80 -0.38
Brésil 14 896 19 310 0.41 2.48 71.4 86.9 -0.43 1.96
Chili 468 521 -9.46 -0.12 25.7 26.6 -10.22 -0.74
Colombie 5 877 6 829 1.20 2.01 118.8 129.1 0.28 1.42
Mexique 3 490 3 294 -1.42 -0.45 27.9 23.8 -2.61 -1.34
Paraguay 491 549 -0.10 0.95 71.2 70.6 -1.40 -0.11
Pérou 1 809 2 429 1.97 2.84 55.6 66.6 0.68 1.81
EUROPE 76 372 76 401 -0.17 -0.05 101.3 103.0 -0.37 0.18
Union européenne1 37 401 37 745 0.84 -0.03 82.3 85.4 0.62 0.36
Royaume-Uni 7 783 7 706 0.67 -0.07 112.5 107.2 -0.28 -0.39
Russie 15 772 16 138 -1.84 0.10 110.6 114.4 -1.83 0.27
Ukraine 7 230 6 844 -1.80 -0.44 164.3 165.1 -1.31 0.11
AFRIQUE 34 146 44 377 -0.79 2.55 26.8 26.9 -3.29 0.21
Égypte 1 099 1 359 -3.79 2.10 11.1 11.5 -5.76 0.56
Éthiopie 3 065 4 444 -2.60 3.77 28.5 32.5 -5.03 1.56
Nigéria 220 248 1.02 1.20 1.1 1.0 -1.60 -1.28
Afrique du Sud 2 147 2 408 0.00 0.94 37.4 37.7 -1.32 -0.01
ASIE 247 711 329 928 4.17 2.51 54.8 67.4 3.17 1.80
Chine2 24 738 27 160 -0.47 0.10 17.8 19.3 -0.60 0.03
Inde 127 100 180 422 6.30 3.06 93.8 120.2 5.06 2.13
Indonésie 1 051 1 250 -0.51 1.76 3.9 4.3 -1.67 0.91
Iran 3 487 3 867 3.16 0.98 42.5 43.7 1.95 0.34
Japon 4 306 4 268 -0.18 -0.11 33.9 35.1 -0.03 0.34
Kazakhstan 4 845 5 051 0.51 0.26 263.3 250.4 -0.91 -0.53
Corée 1 347 1 269 -0.16 -0.44 26.5 25.0 -0.49 -0.43
Malaisie 46 48 -7.97 0.40 1.4 1.3 -9.44 -0.76
Pakistan 35 855 50 201 3.20 3.10 178.5 208.5 1.13 1.46
Philippines 20 23 2.47 1.38 0.2 0.2 0.86 0.02
Arabie saoudite 1 307 1 460 8.73 0.96 39.0 37.4 6.10 -0.36
Thaïlande 377 355 -10.97 -0.36 5.5 5.1 -11.28 -0.40
Turquie 14 744 17 536 4.50 2.02 180.1 199.4 2.89 1.52
Viet Nam 945 1 422 14.12 3.68 9.8 13.5 12.89 2.85
OCÉANIE 3 447 3 722 2.26 0.56 69.3 63.4 -0.96 -0.76
Australie 2 881 3 133 2.04 0.63 103.3 96.0 -0.41 -0.61
Nouvelle-Zélande 537 556 3.64 0.18 43.3 40.8 -5.18 -0.46
PAYS DÉVELOPPÉS 134 100 138 765 0.09 0.30 93.3 94.6 -0.40 0.18
PAYS EN DÉVELOPPEMENT 288 714 381 729 3.05 2.50 46.8 54.8 1.73 1.40
PAYS LES MOINS AVANCÉS (PMA) 21 905 28 275 -0.03 2.60 25.3 25.6 -2.34 0.36
OCDE3 106 558 109 129 0.45 0.30 75.9 75.5 -0.22 0.12
BRICS 184 653 245 437 3.71 2.41 58.1 72.7 2.94 1.88

Note : Année civile ; excepté année se terminant le 30 juin pour l'Australie et le 31 mai pour la Nouvelle-Zélande. Moyenne 2017-19est : Les
données pour 2019 sont estimées.
1. Comprend l'ensemble des pays de l'Union européenne (exclut le Royaume-Uni).
2. Continentale uniquement. Les économies de Taipei Chinois, Hong Kong (Chine) et Macao (Chine) sont comprises dans l'agrégat de l'Asie.
3. Exclut l'Islande mais comprend l'ensemble des membres de l'Union européenne.
4. Taux de croissance des moindres carrés (voir glossaire).
Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives Agricoles de l'OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l'OCDE (base de données). dx.doi.org/10.1787/
agr-outl-data-fr

72 PERSPECTIVES AGRICOLES DE L'OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 – © OCDE/FAO 2020


ANNEXE C

Tableau C.37. Projections du lait : Production, inventaires, rendement


Année civile
INVENTAIRES RENDEMENT
PRODUCTION (kt) Croissance (%)1 Croissance (%) Croissance (%)
('000 têtes) (tonne/tête)
Moyenne Moyenne Moyenne
2029 2010-19 2020-29 2029 2010-19 2020-29 2029 2010-19 2020-29
2017-19est 2017-19est 2017-19est
MONDE 839 528 996 760 2.00 1.56 707 939 782 044 1.03 0.84 1.19 1.27 0.97 0.71
AMÉRIQUE DU NORD 108 697 119 074 1.57 0.88 10 345 10 395 0.30 0.10 10.51 11.45 1.26 0.79
Canada 10 389 11 629 2.71 0.96 970 962 0.02 -0.07 10.71 12.09 2.69 1.03
États-Unis 98 309 107 445 1.45 0.88 9 375 9 433 0.33 0.11 10.49 11.39 1.12 0.76
AMÉRIQUE LATINE 81 271 95 596 1.02 1.55 41 557 44 126 -1.80 0.46 1.96 2.17 2.87 1.08
Argentine 10 323 11 756 -0.68 0.99 1 719 1 699 -0.11 -0.10 6.00 6.92 -0.57 1.10
Brésil 34 947 43 192 2.35 1.95 16 669 18 475 -4.35 0.94 2.10 2.34 7.01 1.00
Chili 2 130 2 250 -2.56 0.17 1 195 1 022 -2.13 -1.57 1.78 2.20 -0.44 1.77
Colombie 6 970 8 090 1.00 1.97 6 697 7 338 2.04 0.51 1.04 1.10 -1.02 1.46
Mexique 12 252 13 139 1.43 0.74 2 526 2 646 0.83 0.44 4.85 4.97 0.60 0.30
Paraguay 506 606 0.03 1.64 225 251 0.47 0.60 2.26 2.42 -0.44 1.04
Pérou 2 043 2 750 2.15 2.89 1 209 1 426 1.20 1.44 1.69 1.93 0.94 1.43
EUROPE 225 732 235 709 0.88 0.37 41 128 37 929 -0.77 -0.74 5.49 6.21 1.67 1.12
Union européenne2 151 661 158 214 1.31 0.35 20 875 19 430 -0.32 -0.63 7.22 8.09 1.65 0.99
Royaume-Uni 15 563 16 410 1.13 0.48 1 885 1 889 0.56 0.00 8.26 8.69 0.57 0.47
Russie 30 612 32 940 -0.27 0.59 7 922 7 492 -1.35 -0.51 3.86 4.40 1.10 1.10
Ukraine 10 338 9 712 -1.30 -0.43 2 800 2 242 -3.87 -2.01 3.69 4.33 2.68 1.61
AFRIQUE 44 079 56 406 -0.76 2.46 227 644 252 922 0.90 0.99 0.19 0.22 -1.65 1.45
Égypte 4 626 5 482 -3.00 2.00 6 841 6 962 0.53 0.43 0.68 0.79 -3.51 1.56
Éthiopie 3 438 4 925 -2.42 3.65 16 401 20 860 2.06 2.15 0.21 0.24 -4.39 1.47
Nigéria 521 639 0.04 2.22 2 291 2 533 1.00 0.77 0.23 0.25 -0.95 1.44
Afrique du Sud 3 308 3 929 0.90 1.48 946 957 -0.34 0.04 3.50 4.10 1.25 1.43
ASIE 348 807 458 793 3.67 2.43 380 656 430 302 1.72 0.98 0.92 1.07 1.92 1.43
Chine3 35 130 38 037 -0.19 0.53 12 833 12 952 -1.76 -0.41 2.42 2.62 1.94 1.00
Inde 184 019 254 528 5.37 2.82 140 441 161 556 2.13 1.22 1.31 1.58 3.17 1.58
Indonésie 1 538 1 972 0.40 2.44 14 223 16 519 2.93 1.22 0.11 0.12 -2.46 1.20
Iran 7 612 8 090 -0.64 0.61 20 883 18 655 -1.01 -1.39 0.36 0.43 0.37 2.02
Japon 7 300 7 297 -0.54 -0.01 846 813 -1.35 -0.31 8.63 8.97 0.82 0.30
Kazakhstan 5 530 5 949 0.95 0.63 2 766 2 546 0.30 -0.90 2.00 2.34 0.65 1.54
Corée 2 044 1 957 0.11 -0.35 258 241 0.67 -0.61 7.91 8.11 -0.56 0.26
Malaisie 46 48 -7.97 0.40 51 46 -15.65 -1.39 0.91 1.05 9.10 1.81
Pakistan 45 636 63 696 3.17 3.07 37 135 45 133 2.89 1.65 1.23 1.41 0.28 1.39
Philippines 20 23 2.47 1.38 5 5 -0.31 -0.71 3.70 4.57 2.79 2.11
Arabie saoudite 2 470 2 887 3.55 1.46 4 823 4 880 0.85 -0.11 0.51 0.59 2.68 1.57
Thaïlande 407 380 -10.45 -0.43 202 169 1.61 -1.98 2.01 2.25 -11.87 1.58
Turquie 21 537 27 627 4.89 2.37 29 369 33 884 5.78 1.06 0.73 0.82 -0.84 1.29
Viet Nam 945 1 422 14.12 3.68 338 430 11.54 2.08 2.79 3.31 2.31 1.57
OCÉANIE 30 942 31 182 1.69 0.11 6 610 6 369 0.52 -0.19 4.68 4.90 1.16 0.30
Australie 9 326 8 606 -0.21 -0.53 1 543 1 400 -0.61 -0.53 6.05 6.15 0.41 0.01
Nouvelle-Zélande 21 549 22 499 2.61 0.36 5 012 4 916 0.90 -0.09 4.30 4.58 1.70 0.45
PAYS DÉVELOPPÉS 401 312 429 208 1.23 0.62 78 741 77 810 0.13 -0.13 5.10 5.52 1.10 0.75
PAYS EN DÉVELOPPEMENT 438 216 567 552 2.76 2.34 629 198 704 234 1.15 0.95 0.70 0.81 1.59 1.37
PAYS LES MOINS AVANCÉS (PMA) 27 329 35 266 0.02 2.61 219 943 246 897 0.93 1.07 0.12 0.14 -0.90 1.53
OCDE4 366 080 392 376 1.49 0.66 81 755 85 118 1.92 0.28 4.48 4.61 -0.43 0.38
BRICS 288 017 372 625 3.43 2.23 178 812 201 432 0.88 1.01 1.61 1.85 2.53 1.21

Note : Année civile ; excepté année se terminant le 30 juin pour l'Australie et le 31 mai pour la Nouvelle-Zélande. Moyenne 2017-19est : Les
données pour 2019 sont estimées.
1. Taux de croissance des moindres carrés (voir glossaire).
2. Comprend l'ensemble des pays de l'Union européenne (exclut le Royaume-Uni).
3. Continentale uniquement. Les économies de Taipei Chinois, Hong Kong (Chine) et Macao (Chine) sont comprises dans l'agrégat de l'Asie.
4. Exclut l'Islande mais comprend l'ensemble des membres de l'Union européenne.
Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives Agricoles de l'OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l'OCDE (base de données). dx.doi.org/10.1787/
agr-outl-data-fr

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L'OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 – © OCDE/FAO 2020 73


ANNEXE C

Tableau C.38. Hypothèses concernant le marché des produits laitiers


Année civile
Moyenne
2020 2021 2022 2023 2024 2025 2026 2027 2028 2029
2017-19est
CANADA
Prix d'objectif, lait2 CADc/litre 82.7 86.7 87.9 89.2 90.6 92.0 93.5 95.0 96.5 98.0 99.6
Prix de soutien, beurre CAD/t 8 107.2 8 488.5 8 643.0 8 763.9 8 904.2 9 040.3 9 187.3 9 337.8 9 487.9 9 636.9 9 784.7
Contingent tarifaire, fromage kt pp 28.6 38.6 43.6 52.6 52.6 52.6 52.6 52.6 52.6 52.6 52.6
Droits de douane intra quota % 0.7 0.7 0.7 0.6 0.6 0.6 0.6 0.6 0.6 0.6 0.6
Droits de douane hors quota % 245.6 245.6 245.6 245.6 245.6 245.6 245.6 245.6 245.6 245.6 245.6
UNION EUROPÉENNE3
Soutien couplé facultatif
Lait et produits laitiers4 mln EUR 852 846 846 846 846 846 846 846 846 846 846
Prix de référence, beurre5 EUR/t 2 217.5 2 217.5 2 217.5 2 217.5 2 217.5 2 217.5 2 217.5 2 217.5 2 217.5 2 217.5 2 217.5
Prix de référence, lait écr. en poudre EUR/t 1 400.0 1 400.0 1 400.0 1 400.0 1 400.0 1 400.0 1 400.0 1 400.0 1 400.0 1 400.0 1 400.0
Contingent tarifaire beurre kt pp 89.9 90.3 90.3 90.4 90.4 90.5 90.5 90.6 90.6 90.7 90.7
Contingent tarifaire fromage kt pp 118.9 119.5 119.9 120.2 120.5 120.8 121.2 121.5 121.8 122.1 122.5
JAPON
Paiements directs6 JPY/kg 9.0 8.3 8.3 8.3 8.3 8.3 8.3 8.3 8.3 8.3 8.3
Droits de douane, fromage7 % 31.2 31.2 31.2 31.2 31.2 31.2 31.2 31.2 31.2 31.2 31.2
Contingents tarifaires
Beurre kt pp 1.9 1.9 1.9 1.9 1.9 1.9 1.9 1.9 1.9 1.9 1.9
Droits de douane intra quota % 35.0 35.0 35.0 35.0 35.0 35.0 35.0 35.0 35.0 35.0 35.0
Droits de douane hors quota % 249.0 299.6 294.3 294.6 296.4 298.3 300.4 302.6 305.3 307.9 310.4
Lait écrémé en poudre kt pp 93.1 93.1 93.1 93.1 93.1 93.1 93.1 93.1 93.1 93.1 93.1
Droits de douane intra quota % 16.0 16.0 16.0 16.0 16.0 16.0 16.0 16.0 16.0 16.0 16.0
Droits de douane hors quota % 210.0 210.0 210.0 210.0 210.0 210.0 210.0 210.0 210.0 210.0 210.0
Lait entier en poudre kt pp 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0
Droits de douane intra quota % 24.0 24.0 24.0 24.0 24.0 24.0 24.0 24.0 24.0 24.0 24.0
Droits de douane hors quota % 316.2 316.2 316.2 316.2 316.2 316.2 316.2 316.2 316.2 316.2 316.2
CORÉE
Contingents tarifaires
Beurre kt pp 0.4 0.4 0.4 0.4 0.4 0.4 0.4 0.4 0.4 0.4 0.4
Droits de douane intra quota % 40.0 40.0 40.0 40.0 40.0 40.0 40.0 40.0 40.0 40.0 40.0
Droits de douane hors quota % 89.0 89.0 89.0 89.0 89.0 89.0 89.0 89.0 89.0 89.0 89.0
Lait écrémé en poudre kt pp 1.0 1.0 1.0 1.0 1.0 1.0 1.0 1.0 1.0 1.0 1.0
Droits de douane intra quota % 20.0 20.0 20.0 20.0 20.0 20.0 20.0 20.0 20.0 20.0 20.0
Droits de douane hors quota % 176.0 176.0 176.0 176.0 176.0 176.0 176.0 176.0 176.0 176.0 176.0
Lait entier en poudre kt pp 0.6 0.6 0.6 0.6 0.6 0.6 0.6 0.6 0.6 0.6 0.6
Droits de douane intra quota % 40.0 40.0 40.0 40.0 40.0 40.0 40.0 40.0 40.0 40.0 40.0
Droits de douane hors quota % 176.0 176.0 176.0 176.0 176.0 176.0 176.0 176.0 176.0 176.0 176.0
MEXIQUE
Droits de douane, beurre % 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0
Contingents tarifaires
Fromage kt pp 9.4 9.4 9.4 9.4 9.4 9.4 9.4 9.4 9.4 9.4 9.4
Droits de douane intra quota % 50.0 50.0 50.0 50.0 50.0 50.0 50.0 50.0 50.0 50.0 50.0
Droits de douane hors quota % 45.0 45.0 45.0 45.0 45.0 45.0 45.0 45.0 45.0 45.0 45.0
Lait écrémé en poudre kt pp 90.0 90.0 90.0 90.0 90.0 90.0 90.0 90.0 90.0 90.0 90.0
Droits de douane intra quota % 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0
Droits de douane hors quota % 45.0 45.0 45.0 45.0 45.0 45.0 45.0 45.0 45.0 45.0 45.0
Programe social Liconsa mln MXN 1 241.3 1 260.1 1 260.1 1 260.1 1 260.1 1 260.1 1 260.1 1 260.1 1 260.1 1 260.1 1 260.1
RUSSIE
Droits de douane, beurre % 15.0 15.0 15.0 15.0 15.0 15.0 15.0 15.0 15.0 15.0 15.0
Droits de douane, fromage % 15.0 15.0 15.0 15.0 15.0 15.0 15.0 15.0 15.0 15.0 15.0
ÉTATS-UNIS8
Contingent tarifaire, beurre kt pp 9.2 9.2 9.2 9.2 9.2 9.2 9.2 9.2 9.2 9.2 9.2
Droits de douane intra quota % 28.8 28.8 28.8 28.8 28.8 28.8 28.8 28.8 28.8 28.8 28.8
Droits de douane hors quota % 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0
Contingent tarifaire, fromage kt pp 110.0 110.0 110.0 110.0 110.0 110.0 110.0 110.0 110.0 110.0 110.0
Droits de douane intra quota % 12.1 12.1 12.1 12.1 12.1 12.1 12.1 12.1 12.1 12.1 12.1
Droits de douane hors quota % 30.6 36.8 36.1 35.6 35.0 34.4 33.8 33.2 32.7 32.1 31.6
INDE
Droits de douane, beurre % 40.0 40.0 40.0 40.0 40.0 40.0 40.0 40.0 40.0 40.0 40.0
Droits de douane, fromage % 30.0 30.0 30.0 30.0 30.0 30.0 30.0 30.0 30.0 30.0 30.0
Droits de douane, lait écrémé en poudre % 60.0 60.0 60.0 60.0 60.0 60.0 60.0 60.0 60.0 60.0 60.0
Droits de douane, lait entier en poudre % 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0
AFRIQUE DU SUD
Droits de douane, beurre % 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0
Droits de douane, fromage % 23.9 23.9 23.9 23.9 23.9 23.9 23.9 23.9 23.9 23.9 23.9
Droits de douane, lait écrémé en poudre % 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0
Droits de douane, lait entier en poudre % 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0

74 PERSPECTIVES AGRICOLES DE L'OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 – © OCDE/FAO 2020


ANNEXE C

Note : Moyenne 2017-19est : Les données pour 2019 sont estimées.


1. Comprend l'ensemble des pays de l'Union européenne (exclut le Royaume-Uni).
2. Pour le lait destiné à la transformation.
3. Depuis 2015, le régime de paiement de base est en vigueur et représente au maximum 68% des enveloppes nationales pour les paiements
directs. De plus, des instruments obligatoires ont été introduits : les paiements "verts" (30%) et l'aide aux jeunes agriculteurs (2%).
4. Mis en oeuvre dans 19 états membres. La quantité maximale autorisée est de 11,695 millions de vaches laitières.
5. L'intervention, lorsque les prix du marché sont inférieurs au prix de référence pour le lait écrémé en poudre et à 90% du prix de référence
pour le beurre, est possible automatiquement pour une quantité maximale de 109 000 tonnes pour le lait écrémé en poudre et 50 000 tonnes
pour le beurre (avant 2014, ce seuil était de 30 000 tonnes). Au-delà de ce seuil l’intervention ne peut avoir lieu que par appel d’offres. En
2018, en raison d’une mesure temporaire, la quantité de lait écrémé en poudre achetée à prix fixe est fixée à zéro. L'achat via une procédure
d'appel d'offres peut toujours être possible.
6. En avril 2017, en sus du lait écrémé en poudre, du beurre et du fromage, la production de lait utilisé pour la crème fraiche et de lait écrémé
concentré et entier est couverte par les paiements directs.
7. Exclut le fromage transformé.
8. Mis à jour en février 2018, un programme de protection de la marge laitière (prix du lait moins marge d'alimentation animale moyenne)
s’applique; il fournit un filet de sécurité aux producteurs laitiers. Ces derniers doivent décider des niveaux d’affiliation et de couverture.
Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives Agricoles de l'OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l'OCDE (base de données). dx.doi.org/10.1787/
agr-outl-data-fr

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L'OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 – © OCDE/FAO 2020 75


ANNEXE C

Tableau C.39.1. Projections de la pêche et l'aquaculture : Production et échanges


Année civile
PRODUCTION (kt) Croissance (%)4 IMPORTATIONS (kt) Croissance (%)4 EXPORTATIONS (kt) Croissance (%)4
Moyenne Moyenne Moyenne
2029 2010-19 2020-29 2029 2010-19 2020-29 2029 2010-19 2020-29
2017-19est 2017-19est 2017-19est
MONDE 175 798 200 400 2.30 1.34 42 928 46 721 1.43 0.71 42 558 46 581 1.40 1.07
AMÉRIQUE DU NORD 6 349 6 680 0.09 0.59 6 201 6 441 1.70 0.27 2 777 2 602 -0.49 -0.48
Canada 1 024 1 099 -0.51 0.64 655 676 0.34 0.15 817 809 -0.29 -0.12
États-Unis 5 325 5 582 0.21 0.58 5 546 5 765 1.87 0.28 1 959 1 793 -0.53 -0.63
AMÉRIQUE LATINE 15 529 16 623 -0.21 0.89 2 475 2 937 1.58 1.53 4 611 5 304 2.64 1.19
Argentine 835 896 0.42 0.81 68 60 1.61 0.00 589 627 -0.88 1.09
Brésil 1 312 1 470 0.98 1.05 649 786 -1.44 2.07 55 64 3.16 0.70
Chili 3 304 3 846 -1.44 1.49 150 168 7.37 1.27 1 493 2 240 3.84 3.30
Colombie 204 255 2.93 1.36 226 317 3.03 2.46 42 53 -7.09 -1.31
Mexique 1 909 2 036 1.62 0.64 507 631 6.73 1.92 340 310 5.27 -0.90
Paraguay 25 27 1.82 0.96 5 4 4.05 0.00 0 0 .. ..
Pérou 5 329 5 254 -1.53 0.67 175 185 6.45 0.56 607 439 -0.48 -1.89
EUROPE 18 223 19 211 1.40 0.61 11 631 12 342 0.12 0.42 10 677 11 708 1.35 0.80
Union européenne1 5 889 6 005 0.74 0.44 8 252 8 657 1.04 0.43 2 740 2 886 1.59 0.40
Royaume-Uni 909 941 1.38 0.55 1 214 1 203 -0.92 0.16 897 855 0.18 -0.09
Norvège 3 757 3 946 0.76 0.48 251 189 1.22 -1.29 2 916 3 035 0.06 0.41
Russie 5 213 5 904 2.66 1.22 809 1 225 -6.40 2.14 2 431 3 248 3.55 2.32
Ukraine 102 113 -10.35 0.00 479 469 -1.78 -1.72 22 22 -19.17 -1.95
AFRIQUE 12 258 13 641 3.81 1.33 4 668 6 512 1.13 2.68 2 954 2 775 5.23 -0.47
Égypte 1 925 2 541 5.17 2.87 621 1 278 5.43 6.63 49 68 21.05 3.47
Éthiopie 57 68 13.29 1.69 3 5 11.68 2.28 1 0 -15.69 ..
Nigéria 1 175 1 263 4.11 0.89 555 703 -13.49 1.35 6 6 -21.77 0.00
Afrique du Sud 562 584 -0.38 0.61 320 449 9.42 2.84 169 198 0.11 0.76
ASIE 121 813 142 511 2.79 1.55 17 263 17 731 2.38 0.29 20 601 23 299 0.98 1.63
Chine2 62 240 72 392 2.66 1.67 4 525 4 780 4.34 -0.43 8 149 8 554 0.77 1.63
Inde 12 391 15 371 5.46 1.44 59 106 12.59 3.31 1 348 1 340 4.78 0.49
Indonésie 12 342 14 697 5.54 1.97 185 208 -5.03 2.85 1 226 1 547 -0.32 2.54
Iran 1 254 1 527 7.77 1.65 48 10 -10.71 0.00 137 113 12.80 1.25
Japon 3 786 3 542 -2.46 -0.80 3 560 3 232 -0.83 -0.37 671 740 0.35 0.93
Kazakhstan 37 39 -0.78 0.11 77 86 -0.71 1.70 34 29 -1.73 0.15
Corée 1 903 1 847 -1.88 -0.35 1 820 1 946 2.58 0.67 580 672 -2.70 0.48
Malaisie 1 680 1 827 -0.52 0.88 600 579 1.88 -0.61 325 314 0.40 -1.05
Pakistan 668 691 1.41 0.70 10 9 18.29 0.00 237 253 5.09 0.28
Philippines 2 856 3 207 -1.05 0.55 541 548 12.57 -0.07 406 418 1.60 0.30
Arabie saoudite 140 186 7.50 1.76 305 349 1.35 1.75 63 68 7.26 3.47
Thaïlande 2 479 2 744 -2.85 1.18 1 997 2 074 2.36 0.40 1 741 2 107 -4.85 1.93
Turquie 632 683 -0.61 0.75 115 142 3.82 3.67 247 349 13.47 2.83
Viet Nam 7 452 9 389 5.08 2.09 514 503 13.95 0.58 3 078 4 195 5.17 2.90
OCÉANIE 1 626 1 734 2.09 0.69 690 759 0.66 1.02 939 894 1.39 -0.29
Australie 280 354 1.49 2.13 485 528 0.31 1.13 62 48 1.60 -1.78
Nouvelle-Zélande 529 557 -0.50 0.49 54 55 -1.23 0.00 425 432 -0.67 0.40
PAYS DÉVELOPPÉS 30 101 31 410 0.58 0.46 22 599 23 392 0.48 0.35 14 839 15 778 0.86 0.56
PAYS EN DÉVELOPPEMENT 145 697 168 990 2.69 1.52 20 345 23 329 2.55 1.09 27 725 30 803 1.70 1.33
PAYS LES MOINS AVANCÉS (PMA) 13 670 16 018 3.77 1.78 1 435 1 739 9.71 1.41 1 889 1 888 7.40 -0.35
OCDE3 29 473 30 714 -0.26 0.45 23 164 23 883 1.06 0.38 13 189 14 224 0.70 0.64
BRICS 81 716 95 721 2.99 1.59 6 362 7 346 2.02 0.43 12 151 13 404 1.68 1.65

.. Non disponible
Note : Sous la terminologie "produits de la pêche et de l'aquaculture" sont compris les poissons, les crustacés, les mollusques et autres animaux
marins, mais sont exclus les mammifères marins, les crocodiles, caïmans, aligators et les plantes aquatiques. Les importations et
exportations correspondent au commerce de produits alimentaires, i.e. pour la consommation humaine. Toutes les données sont en
équivalent poids vif. Moyenne 2017-19est : Les données pour 2019 sont estimées.
1. Comprend l'ensemble des pays de l'Union européenne (exclut le Royaume-Uni).
2. Continentale uniquement. Les économies de Taipei Chinois, Hong Kong (Chine) et Macao (Chine) sont comprises dans l'agrégat de l'Asie.
3. Exclut l'Islande mais comprend l'ensemble des membres de l'Union européenne.
4. Taux de croissance des moindres carrés (voir glossaire).
Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives Agricoles de l'OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l'OCDE (base de données). dx.doi.org/10.1787/
agr-outl-data-fr

76 PERSPECTIVES AGRICOLES DE L'OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 – © OCDE/FAO 2020


ANNEXE C

Tableau C.39.2. Projections de la pêche et l'aquaculture : Transformation, consommation


humaine
Année civile
CONS. HUMAINE (kg/
TRANSFORMATION (kt) Croissance (%)4 CONS. HUMAINE (kt) Croissance (%)4 Croissance (%)4
cap)
Moyenne Moyenne Moyenne
2029 2010-19 2020-29 2029 2010-19 2020-29 2029 2010-19 2020-29
2017-19est 2017-19est 2017-19est
MONDE 16 902 16 686 0.39 0.44 155 109 180 416 2.50 1.41 20.4 21.4 1.32 0.47
AMÉRIQUE DU NORD 1 095 1 161 1.84 0.06 8 159 8 841 1.21 0.80 22.4 22.8 0.47 0.22
Canada 24 38 -7.40 0.33 824 910 0.57 1.01 22.2 22.4 -0.44 0.22
États-Unis 1 070 1 123 2.16 0.05 7 335 7 931 1.28 0.77 22.4 22.8 0.58 0.22
AMÉRIQUE LATINE 6 025 5 849 -3.47 0.51 6 834 7 987 2.40 1.41 10.6 11.4 1.33 0.63
Argentine 0 0 0.00 0.00 315 330 3.34 0.17 7.1 6.8 2.30 -0.66
Brésil 59 63 -2.89 -0.01 1 847 2 129 0.27 1.46 8.8 9.5 -0.57 0.92
Chili 1 431 1 364 -5.91 0.07 233 250 -0.60 0.43 12.8 12.8 -1.44 -0.19
Colombie 0 0 0.00 0.00 388 519 4.82 2.35 7.8 9.8 3.87 1.76
Mexique 196 278 -11.09 2.57 1 882 2 079 4.55 1.03 14.9 14.9 3.26 0.13
Paraguay 0 0 0.00 0.00 29 31 2.15 0.83 4.2 4.0 0.82 -0.23
Pérou 4 086 3 915 -2.02 0.57 834 1 085 3.25 2.28 25.6 29.7 1.94 1.25
EUROPE 2 633 2 391 3.98 -0.19 16 120 17 057 0.31 0.48 21.6 22.9 0.15 0.56
Union européenne1 686 515 -0.58 -1.12 10 506 11 061 1.02 0.53 23.6 25.0 0.88 0.61
Royaume-Uni 0 0 0.00 0.00 1 220 1 289 -0.27 0.62 18.2 18.3 -0.94 0.24
Norvège 743 697 7.17 0.07 292 337 1.44 1.05 54.7 57.8 0.35 0.23
Russie 478 479 5.28 0.22 3 046 3 332 -1.13 0.71 20.9 23.2 -1.32 0.89
Ukraine 0 0 -32.77 0.00 559 561 -2.53 -1.39 12.7 13.5 -2.04 -0.84
AFRIQUE 918 1 016 4.24 1.31 13 009 16 311 2.64 2.21 10.2 9.9 0.06 -0.13
Égypte 0 0 0.00 0.00 2 497 3 752 5.03 4.01 25.1 31.8 2.88 2.44
Éthiopie 0 0 0.00 0.00 59 73 14.57 1.73 0.5 0.5 11.70 -0.44
Nigéria 0 0 0.00 0.00 1 724 1 960 -4.32 1.06 8.8 7.6 -6.81 -1.42
Afrique du Sud 308 381 2.63 2.44 405 453 3.26 1.09 7.1 7.1 1.89 0.14
ASIE 6 102 6 139 2.93 0.59 109 896 128 886 2.95 1.48 24.3 26.2 1.92 0.77
Chine2 1 982 1 975 -1.38 0.79 55 701 65 843 3.12 1.60 39.0 45.0 2.59 1.41
Inde 766 765 14.62 0.00 9 997 13 022 5.47 1.69 7.4 8.7 4.24 0.77
Indonésie 62 70 18.61 0.00 11 212 13 274 6.02 1.94 42.0 45.2 4.78 1.08
Iran 162 162 12.02 1.18 1 003 1 262 5.62 1.74 12.2 14.3 4.39 1.10
Japon 700 497 -0.80 -1.07 5 774 5 336 -1.96 -0.77 45.4 43.9 -1.82 -0.32
Kazakhstan 0 0 0.00 0.00 76 96 -0.91 1.52 4.1 4.7 -2.31 0.72
Corée 118 130 -1.90 0.00 2 878 2 917 0.44 0.19 56.2 57.0 0.05 0.20
Malaisie 155 110 6.35 -1.68 1 794 1 987 0.75 0.91 56.0 54.5 -0.85 -0.25
Pakistan 120 107 2.70 -0.21 322 340 -1.05 1.33 1.6 1.4 -3.03 -0.28
Philippines 0 0 0.00 0.00 2 991 3 337 0.14 0.48 28.1 26.9 -1.44 -0.87
Arabie saoudite 0 0 0.00 0.00 383 467 2.42 1.52 11.4 12.0 -0.06 0.20
Thaïlande 390 280 -3.12 -2.25 2 111 2 371 2.70 1.24 30.5 34.0 2.35 1.20
Turquie 131 131 -2.08 1.10 367 341 -3.85 -0.19 4.5 3.9 -5.33 -0.68
Viet Nam 1 126 1 443 15.72 2.14 3 616 4 153 2.73 1.46 37.5 39.3 1.63 0.65
OCÉANIE 129 129 0.89 0.41 1 091 1 334 1.75 1.91 26.9 28.9 0.23 0.74
Australie 55 52 1.72 1.31 648 783 0.57 1.78 26.0 28.0 -0.85 0.76
Nouvelle-Zélande 42 53 -3.55 -0.21 115 127 0.40 0.88 24.1 24.7 -0.61 0.17
PAYS DÉVELOPPÉS 4 928 4 635 2.64 -0.01 31 724 33 264 0.17 0.43 22.3 22.8 -0.26 0.22
PAYS EN DÉVELOPPEMENT 11 974 12 051 -0.41 0.63 123 385 147 152 3.17 1.64 20.0 21.1 1.81 0.54
PAYS LES MOINS AVANCÉS (PMA) 644 683 11.32 0.94 12 417 15 036 3.43 2.10 14.4 13.6 1.03 -0.13
OCDE3 5 198 4 878 -1.77 -0.03 32 811 34 273 0.52 0.45 23.7 23.9 -0.04 0.16
BRICS 3 593 3 664 1.85 0.69 70 997 84 779 3.13 1.57 22.2 25.0 2.29 1.04

Note : Sous la terminologie "produits de la pêche et de l'aquaculture" sont compris les poissons, les crustacés, les mollusques et autres animaux
marins, mais sont exclus les mammifères marins, les crocodiles, caïmans, aligators et les plantes aquatiques. Les importations et
exportations correspondent au commerce de produits alimentaires, i.e. pour la consommation humaine. Toutes les données sont en
équivalent poids vif. Moyenne 2017-19est : Les données pour 2019 sont estimées.
1. Comprend l'ensemble des pays de l'Union européenne (exclut le Royaume-Uni).
2. Continentale uniquement. Les économies de Taipei Chinois, Hong Kong (Chine) et Macao (Chine) sont comprises dans l'agrégat de l'Asie.
3. Exclut l'Islande mais comprend l'ensemble des membres de l'Union européenne.
4. Taux de croissance des moindres carrés (voir glossaire).
Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives Agricoles de l'OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l'OCDE (base de données). dx.doi.org/10.1787/
agr-outl-data-fr

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L'OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 – © OCDE/FAO 2020 77


ANNEXE C

Tableau C.40.1. Projections de l'éthanol : Production et utilisation


Année civile
CONSOMMATION UTILISATION EN CARBURANT
PRODUCTION (mln L) Croissance (%)4 Croissance (%)4 Croissance (%)4
(mln L) (mln L)
Moyenne Moyenne Moyenne
2029 2020-29 2029 2020-29 2029 2020-29
2017-19est 2017-19est 2017-19est
MONDE 124 883 140 077 0.75 124 747 140 245 0.78 .. .. ..
AMÉRIQUE DU NORD 61 999 65 521 0.44 58 595 62 945 0.58 .. .. ..
Canada 1 808 2 040 0.49 3 165 3 136 -0.18 3 161 3 124 -0.18
États-Unis 60 191 63 481 0.44 55 430 59 809 0.62 54 581 59 066 0.63
AMÉRIQUE LATINE 37 163 44 767 1.29 37 041 44 434 1.27 .. .. ..
Argentine 1 093 1 462 3.21 1 076 1 451 3.19 1 062 1 418 3.19
Brésil 32 714 39 025 1.26 31 935 38 489 1.25 29 276 35 367 1.28
Chili 4 7 5.56 28 20 1.60 0 0 0.00
Colombie 506 686 1.11 764 1 004 0.51 643 895 0.56
Mexique 219 223 -0.50 371 383 0.22 172 186 0.61
Paraguay 468 800 1.60 403 540 1.42 348 443 1.74
Pérou 207 275 2.47 255 291 2.32 194 255 2.38
EUROPE 8 144 7 970 -0.69 8 632 8 887 -0.29 .. .. ..
Union européenne1 6 134 6 164 -0.51 6 435 6 580 -0.05 4 630 4 730 -0.07
Royaume-Uni 830 561 -4.67 1 029 1 054 -2.53 755 775 -3.32
Russie 644 614 -0.16 518 505 -0.31 0 0 0.00
Ukraine 375 472 1.85 367 462 1.89 185 241 2.13
AFRIQUE 997 1 241 2.03 980 1 140 2.23 .. .. ..
Égypte 10 13 3.06 9 14 3.00 0 0 0.00
Éthiopie 109 167 3.75 109 167 3.75 38 70 4.40
Nigéria 40 66 3.00 163 138 1.32 0 0 0.00
Afrique du Sud 317 331 0.34 116 134 0.87 5 5 0.60
ASIE 16 273 20 308 1.10 19 211 22 574 0.80 .. .. ..
Chine2 10 067 12 074 0.68 10 576 12 105 0.68 3 725 5 048 1.48
Inde 2 633 4 242 2.40 3 063 4 568 1.71 1 388 2 853 2.82
Indonésie 192 230 1.96 134 176 2.64 1 1 2.78
Iran 0 0 .. 0 0 .. 0 0 0.00
Japon 20 0 .. 1 527 1 271 -1.53 895 678 -2.69
Kazakhstan 0 0 .. 0 0 .. 0 0 0.00
Corée 150 148 -0.39 564 593 -0.02 5 4 -3.27
Malaisie 0 0 .. 0 0 .. 0 0 0.00
Pakistan 600 432 0.41 19 20 0.09 0 0 0.00
Philippines 320 525 4.08 760 971 2.00 590 739 1.64
Arabie saoudite 0 6 28.10 73 49 1.23 0 0 0.00
Thaïlande 1 789 1 980 0.48 1 795 1 983 0.51 1 534 1 741 0.57
Turquie 114 139 1.47 214 236 0.84 97 93 -0.37
Viet Nam 220 289 0.49 215 285 1.08 109 175 1.75
OCÉANIE 307 270 -0.04 289 264 -0.46 .. .. ..
Australie 298 262 -0.08 283 258 -0.51 216 203 -0.64
Nouvelle-Zélande 3 1 0.00 0 0 .. 0 0 0.00
PAYS DÉVELOPPÉS 70 786 74 096 0.31 69 187 73 521 0.43 .. .. ..
PAYS EN DÉVELOPPEMENT 54 096 65 981 1.25 55 560 66 724 1.19 .. .. ..
PAYS LES MOINS AVANCÉS (PMA) 362 482 2.99 366 483 2.99 .. .. ..
OCDE3 70 320 73 745 0.31 70 025 74 544 0.42 .. .. ..
BRICS 46 375 56 285 1.19 46 209 55 801 1.15 .. .. ..

.. Non disponible
Note : Moyenne 2017-19est : Les données pour 2019 sont estimées.
1. Comprend l'ensemble des pays de l'Union européenne (exclut le Royaume-Uni).
2. Continentale uniquement. Les économies de Taipei Chinois, Hong Kong (Chine) et Macao (Chine) sont comprises dans l'agrégat de l'Asie.
3. Exclut l'Islande mais comprend l'ensemble des membres de l'Union européenne.
4. Taux de croissance des moindres carrés (voir glossaire).
Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives Agricoles de l'OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l'OCDE (base de données). dx.doi.org/10.1787/
agr-outl-data-fr

78 PERSPECTIVES AGRICOLES DE L'OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 – © OCDE/FAO 2020


ANNEXE C

Tableau C.40.2. Projections de l'éthanol : Part en volume et échanges


Année civile
PART DANS L'UTILISATION DE
IMPORTATIONS (mln L) Croissance (%)4 EXPORTATIONS (mln L) Croissance (%)4
L'ESSENCE (%)
Moyenne Moyenne Moyenne
2029 2029 2020-29 2029 2020-29
2017-19est 2017-19est 2017-19est
MONDE .. .. 11 148 9 687 -1.01 10 716 9 687 -1.01
AMÉRIQUE DU NORD .. .. 2 596 2 337 -1.74 5 940 4 934 -2.12
Canada 6.1 6.7 1 420 1 186 -1.21 89 90 0.00
États-Unis 9.7 11.2 1 177 1 151 -2.27 5 851 4 844 -2.16
AMÉRIQUE LATINE .. .. 3 069 2 631 -0.12 2 370 2 960 0.31
Argentine 11.1 12.5 16 8 4.94 12 20 5.13
Brésil 46.2 49.9 1 686 1 428 -0.22 1 665 1 959 0.19
Chili .. .. 24 14 0.00 1 0 ..
Colombie .. .. 262 324 -0.67 3 6 0.08
Mexique 0.4 0.5 155 162 1.30 3 2 -0.01
Paraguay .. .. 1 0 .. 67 260 1.99
Pérou .. .. 192 206 0.00 143 191 0.00
EUROPE .. .. 1 614 1 643 -1.13 1 231 876 0.13
Union européenne1 5.3 7.3 787 772 -2.53 663 507 0.12
Royaume-Uni 4.5 6.0 657 703 0.40 399 210 -0.02
Russie 0.0 0.0 2 2 -1.62 114 111 0.57
Ukraine .. .. 0 0 .. 8 10 0.00
AFRIQUE .. .. 213 118 0.00 231 219 0.00
Égypte .. .. 1 1 0.00 2 1 0.00
Éthiopie .. .. 0 0 .. 0 0 ..
Nigéria .. .. 123 72 0.00 0 0 ..
Afrique du Sud .. .. 11 4 0.00 212 200 0.00
ASIE .. .. 3 640 2 933 -1.14 922 667 0.43
Chine2 2.2 2.3 388 113 0.83 95 83 0.37
Inde .. .. 538 411 -3.44 107 84 3.06
Indonésie .. .. 34 1 0.00 92 55 0.00
Iran .. .. 0 0 .. 0 0 ..
Japon 1.8 1.8 1 498 1 273 -1.52 1 2 0.00
Kazakhstan .. .. 0 0 .. 0 0 ..
Corée 0.0 0.0 419 445 0.10 0 0 ..
Malaisie .. .. 0 0 .. 0 0 ..
Pakistan .. .. 0 0 .. 581 412 0.42
Philippines .. .. 440 447 0.00 0 1 0.00
Arabie saoudite .. .. 73 44 0.00 0 0 ..
Thaïlande .. .. 24 20 1.90 18 17 -1.48
Turquie .. .. 100 98 0.00 1 0 0.00
Viet Nam .. .. 18 6 8.42 23 10 -7.84
OCÉANIE .. .. 15 26 -1.87 23 31 0.20
Australie 1.2 1.2 14 25 -1.93 19 30 0.21
Nouvelle-Zélande 0.0 0.0 1 1 0.00 4 1 0.00
PAYS DÉVELOPPÉS .. .. 5 766 5 299 -1.50 7 410 6 045 -1.75
PAYS EN DÉVELOPPEMENT .. .. 5 381 4 388 -0.39 3 306 3 642 0.33
PAYS LES MOINS AVANCÉS (PMA) .. .. 5 1 0.00 1 1 0.00
OCDE3 .. .. 6 687 6 321 -1.27 7 034 5 694 -1.86
BRICS .. .. 2 625 1 958 -0.91 2 193 2 437 0.29

.. Non disponible
Note : Moyenne 2017-19est : Les données pour 2019 sont estimées.
1. Comprend l'ensemble des pays de l'Union européenne (exclut le Royaume-Uni).
2. Continentale uniquement. Les économies de Taipei Chinois, Hong Kong (Chine) et Macao (Chine) sont comprises dans l'agrégat de l'Asie.
3. Exclut l'Islande mais comprend l'ensemble des membres de l'Union européenne.
4. Taux de croissance des moindres carrés (voir glossaire).
Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives Agricoles de l'OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l'OCDE (base de données). dx.doi.org/10.1787/
agr-outl-data-fr

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L'OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 – © OCDE/FAO 2020 79


ANNEXE C

Tableau C.41.1. Projections du biodiesel : Production et utilisation


Année civile
CONSOMMATION
PRODUCTION (mln L) Croissance (%)4 Croissance (%)4
(mln L)
Moyenne Moyenne
2029 2020-29 2029 2020-29
2017-19est 2017-19est
MONDE 43 138 45 631 -0.51 43 630 46 696 -0.50
AMÉRIQUE DU NORD 8 722 8 701 -2.57 10 033 9 764 -2.14
Canada 315 372 0.09 391 436 -0.19
États-Unis 8 407 8 328 -2.67 9 642 9 328 -2.22
AMÉRIQUE LATINE 8 686 10 586 1.84 7 390 8 766 1.39
Argentine 2 840 3 465 2.56 1 295 1 389 1.13
Brésil 5 164 6 254 1.51 5 134 6 235 1.50
Chili 0 0 .. 0 0 ..
Colombie 614 733 0.80 614 733 0.80
Mexique 0 0 .. 0 0 ..
Paraguay 12 23 6.02 12 23 6.02
Pérou 56 111 6.10 335 385 1.43
EUROPE 15 522 13 908 -1.22 17 359 15 648 -1.48
Union européenne1 14 732 12 952 -1.36 16 063 14 317 -1.48
Royaume-Uni 481 621 1.00 986 995 -2.12
Russie 0 0 .. 0 0 ..
Ukraine 0 0 .. 0 0 ..
AFRIQUE 0 0 .. 0 0 ..
Égypte 0 0 .. 0 0 ..
Éthiopie 0 0 .. 0 0 ..
Nigéria 0 0 .. 0 0 ..
Afrique du Sud 0 0 .. 0 0 ..
ASIE 10 168 12 377 0.14 8 807 12 458 1.10
Chine2 959 1 106 2.25 1 172 1 359 1.00
Inde 179 204 0.26 177 226 2.06
Indonésie 5 287 7 009 -0.02 4 241 6 971 1.27
Iran 0 0 .. 0 0 ..
Japon 17 19 0.35 12 15 1.82
Kazakhstan 0 0 .. 0 0 ..
Corée 700 651 -0.44 676 629 -0.42
Malaisie 1 242 1 217 -1.14 750 1 102 1.77
Pakistan 0 0 .. 0 0 ..
Philippines 211 298 3.08 211 298 3.08
Arabie saoudite 0 0 .. 0 0 ..
Thaïlande 1 573 1 871 0.29 1 568 1 859 0.32
Turquie 0 0 .. 0 0 ..
Viet Nam 0 0 .. 0 0 ..
OCÉANIE 40 59 3.64 41 60 3.55
Australie 40 59 3.64 41 60 3.55
Nouvelle-Zélande 0 0 .. 0 0 ..
PAYS DÉVELOPPÉS 24 301 22 687 -1.74 27 445 25 487 -1.72
PAYS EN DÉVELOPPEMENT 18 837 22 944 0.89 16 185 21 209 1.22
PAYS LES MOINS AVANCÉS (PMA) 0 0 .. 0 0 ..
OCDE3 25 615 24 071 -1.64 28 735 26 849 -1.63
BRICS 6 302 7 564 1.58 6 483 7 820 1.43

.. Non disponible
Note : Moyenne 2017-19est : Les données pour 2019 sont estimées.
1. Comprend l'ensemble des pays de l'Union européenne (exclut le Royaume-Uni).
2. Continentale uniquement. Les économies de Taipei Chinois, Hong Kong (Chine) et Macao (Chine) sont comprises dans l'agrégat de l'Asie.
3. Exclut l'Islande mais comprend l'ensemble des membres de l'Union européenne.
4. Taux de croissance des moindres carrés (voir glossaire).
Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives Agricoles de l'OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l'OCDE (base de données). dx.doi.org/10.1787/
agr-outl-data-fr

80 PERSPECTIVES AGRICOLES DE L'OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 – © OCDE/FAO 2020


ANNEXE C

Tableau C.41.2. Projections du biodiesel : Part en volume et échanges


Année civile
PART DANS L'UTILISATION DU
IMPORTATIONS (mln L) Croissance (%)4 EXPORTATIONS (mln L) Croissance (%)4
DIESEL (%)
Moyenne Moyenne Moyenne
2029 2029 2020-29 2029 2020-29
2017-19est 2017-19est 2017-19est
MONDE .. .. 6 838 5 412 -2.95 6 132 4 405 -3.51
AMÉRIQUE DU NORD .. .. 1 971 1 833 0.97 762 769 -0.55
Canada 1.3 1.5 420 301 -2.29 342 237 -2.44
États-Unis 4.1 4.3 1 551 1 532 1.75 420 532 0.43
AMÉRIQUE LATINE .. .. 279 274 0.00 1 567 2 094 3.59
Argentine 14.7 15.0 0 0 .. 1 556 2 076 3.59
Brésil 11.0 11.7 0 0 .. 11 18 4.03
Chili .. .. 0 0 .. 0 0 ..
Colombie .. .. 0 0 .. 0 0 ..
Mexique 0.0 0.0 0 0 .. 0 0 ..
Paraguay .. .. 0 0 .. 0 0 ..
Pérou .. .. 279 274 0.00 0 0 ..
EUROPE .. .. 3 979 2 439 -5.85 1 834 759 -9.78
Union européenne1 7.6 9.2 3 436 1 990 -6.06 1 774 684 -10.45
Royaume-Uni 3.3 3.8 542 448 -4.85 60 74 1.50
Russie 0.0 0.0 0 0 .. 0 0 ..
Ukraine .. .. 0 0 .. 0 0 ..
AFRIQUE .. .. 0 0 .. 0 0 ..
Égypte .. .. 0 0 .. 0 0 ..
Éthiopie .. .. 0 0 .. 0 0 ..
Nigéria .. .. 0 0 .. 0 0 ..
Afrique du Sud .. .. 0 0 .. 0 0 ..
ASIE .. .. 608 865 -0.81 1 970 783 -9.37
Chine2 1.0 1.3 590 833 -1.07 377 580 0.00
Inde .. .. 15 29 12.49 17 8 -11.15
Indonésie .. .. 0 0 .. 1 046 39 -28.57
Iran .. .. 0 0 .. 0 0 ..
Japon 0.0 0.1 1 1 -0.04 6 5 -3.19
Kazakhstan .. .. 0 0 .. 0 0 ..
Corée 0.0 0.0 0 0 .. 24 22 -0.83
Malaisie .. .. 0 0 .. 492 115 -12.76
Pakistan .. .. 0 0 .. 0 0 ..
Philippines .. .. 0 0 .. 0 0 ..
Arabie saoudite .. .. 0 0 .. 0 0 ..
Thaïlande .. .. 2 2 2.23 7 15 -2.79
Turquie .. .. 0 0 .. 0 0 ..
Viet Nam .. .. 0 0 .. 0 0 ..
OCÉANIE .. .. 1 1 -0.23 0 0 ..
Australie 0.4 0.6 1 1 -0.24 0 0 ..
Nouvelle-Zélande 0.0 0.0 0 0 .. 0 0 ..
PAYS DÉVELOPPÉS .. .. 5 952 4 274 -3.48 2 602 1 533 -6.22
PAYS EN DÉVELOPPEMENT .. .. 886 1 138 -0.62 3 530 2 872 -1.71
PAYS LES MOINS AVANCÉS (PMA) .. .. 0 0 .. 0 0 ..
OCDE3 .. .. 5 952 4 274 -3.48 2 626 1 555 -6.16
BRICS .. .. 605 862 -0.82 405 606 -0.16

.. Non disponible
Note : Moyenne 2017-19est : Les données pour 2019 sont estimées.
1. Comprend l'ensemble des pays de l'Union européenne (exclut le Royaume-Uni).
2. Continentale uniquement. Les économies de Taipei Chinois, Hong Kong (Chine) et Macao (Chine) sont comprises dans l'agrégat de l'Asie.
3. Exclut l'Islande mais comprend l'ensemble des membres de l'Union européenne.
4. Taux de croissance des moindres carrés (voir glossaire).
Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives Agricoles de l'OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l'OCDE (base de données). dx.doi.org/10.1787/
agr-outl-data-fr

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L'OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 – © OCDE/FAO 2020 81


ANNEXE C

Tableau C.42. Hypothèses concernant le marché des biocarburants

2019est 2020 2021 2022 2023 2024 2025 2026 2027 2028 2029
ARGENTINE
Biodiesel
Taxe à l'exportation % 15.0 8.0 8.0 8.0 8.0 8.0 8.0 8.0 8.0 8.0 8.0
BRÉSIL
Éthanol
Droits de douane % 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0
Taux d'incorporation obligatoire3 % 27.0 27.0 27.0 27.0 27.0 27.0 27.0 27.0 27.0 27.0 27.0
Biodiesel
Différentiel de fiscalité4 BRL/hl 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0
Droits de douane % 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0
CANADA
Éthanol
Taux d'incorporation obligatoire3 % 5.0 5.0 5.0 5.0 5.0 5.0 5.0 5.0 5.0 5.0 5.0
Biodiesel
Taux d'incorporation obligatoire3 % 2.0 2.0 2.0 2.0 2.0 2.0 2.0 2.0 2.0 2.0 2.0
COLOMBIE
Éthanol
Droits de douane % 10.0 10.0 10.0 10.0 10.0 10.0 10.0 10.0 10.0 10.0 10.0
Taux d'incorporation cible2,5 % 9.0 10.0 10.0 10.0 10.0 10.0 10.0 10.0 10.0 10.0 10.0
Biodiesel
Taux d'incorporation cible2 % 10.0 10.0 10.0 10.0 10.0 10.0 10.0 10.0 10.0 10.0 10.0
UNION EUROPÉENNE
Biocarburants
Part en énergie dans la consommation de
% 7.4 7.7 7.9 8.0 8.2 8.3 8.5 8.7 9.0 9.2 9.4
carburant6
Éthanol
Différentiel de fiscalité4 EUR/hl 8.8 8.8 8.8 8.8 8.8 8.8 8.8 8.8 8.8 8.8 8.8
Droits de douane EUR/hl 19.2 19.2 19.2 19.2 19.2 19.2 19.2 19.2 19.2 19.2 19.2
Biodiesel
Différentiel de fiscalité4 EUR/hl 11.9 11.9 11.9 11.9 11.9 11.9 11.9 11.9 11.9 11.9 11.9
Droits de douane % 6.5 6.5 6.5 6.5 6.5 6.5 6.5 6.5 6.5 6.5 6.5
INDE
Éthanol
Droits de douane % 30.0 30.0 30.0 30.0 30.0 30.0 30.0 30.0 30.0 30.0 30.0
Part des mandats de biocarburants dans la
% 5.0 5.7 6.4 7.3 8.3 9.4 10.7 12.1 13.7 15.5 17.6
consommation totale de carburant
Biodiesel
Droits de douane % 7.5 7.5 7.5 7.5 7.5 7.5 7.5 7.5 7.5 7.5 7.5
Part des mandats de biocarburants dans la
% 5.0 5.0 5.0 5.0 5.0 5.0 5.0 5.0 5.0 5.0 5.0
consommation totale de carburant
INDONÉSIE
Biodiesel
Taux d'incorporation cible2 % .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. ..
MALAISIE
Biodiesel
Taux d'incorporation cible2 % 10.0 10.0 10.0 10.0 10.0 10.0 10.0 10.0 10.0 10.0 10.0
THAÏLANDE
Éthanol
Taux d'incorporation cible2 % 13.5 8.2 8.2 8.2 8.3 8.3 8.3 8.3 8.4 8.4 8.4
Biodiesel
Taux d'incorporation cible2 % 6.0 7.0 7.0 7.0 7.0 7.0 7.0 7.0 7.0 7.0 7.0
ÉTATS-UNIS
Norme de carburants renouvelables7
Total mln L 75 405 76 049 76 049 76 049 76 049 76 049 76 049 76 049 76 049 76 049 76 049
mandat avancé mln L 18 624 19 268 19 268 19 268 19 268 19 268 19 268 19 268 19 268 19 268 19 268
éthanol cellulosique mln L 1 582 2 233 2 233 2 233 2 233 2 233 2 233 2 233 2 233 2 233 2 233
Éthanol
Charges supplémentaires à l’importation USD/hl 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00
Droits de douane (non dénaturé) % 2.40 2.40 2.40 2.40 2.40 2.40 2.40 2.40 2.40 2.40 2.40
Droits de douane (dénaturé) % 1.90 1.90 1.90 1.90 1.90 1.90 1.90 1.90 1.90 1.90 1.90
Crédits de taxes aux producteurs USD/hl 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00
Biodiesel
Droits de douane % 4.60 4.60 4.60 4.60 4.60 4.60 4.60 4.60 4.60 4.60 4.60
Crédits de taxes aux producteurs USD/hl 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00

82 PERSPECTIVES AGRICOLES DE L'OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 – © OCDE/FAO 2020


ANNEXE C

.. Non disponible
Note : 2019est : Les données pour 2019 sont estimées.Pour certains pays, les parts pour l'éthanol et le biodiesel ne sont pas spécifiées
individuellement.Les données prennent en compte à la fois le mandat de l'UE dans le contexte de la Directive sur l'Énergie Renouvelable et
les Plans d'Action Nationaux pour l'Énergie Renouvelable (NREAP) dans les états membres de l'UE.
1. Comprend l'ensemble des pays de l'Union européenne (exclut le Royaume-Uni).
2. Exprimé en part en volume.
3. Part dans chacun des carburants, en volume.
4. Différence de taxation entre les carburants fossiles et les agrocarburants.
5. S'applique aux villes de plus de 500 000 habitants.
6. D'après l'actuelle Directive sur les énergies renouvelables 2009/28/EC, l'énergie contenue dans les biocarburants autres que ceux de
première génération est prise en compte deux fois pour atteindre l'objectif. On considère que des sources autres que les biocarburants vont
aider à remplir l'objectif de 10% pour l'énergie dans les transports.
7. Les quantités pour le mandat total, le mandat avancé et le mandat cellulosique ne sont pas aux niveaux définis dans l'EISA. Des
compléments d’informations peuvent être trouvés dans la section des hypothèses de politique du chapitre sur les biocarburants.
Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives Agricoles de l'OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l'OCDE (base de données). dx.doi.org/10.1787/
agr-outl-data-fr

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L'OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 – © OCDE/FAO 2020 83


ANNEXE C

Tableau C.43.1. Projections du coton : Production et échanges


Année commerciale
PRODUCTION (kt) Croissance (%)4 IMPORTATIONS (kt) Croissance (%)4 EXPORTATIONS (kt) Croissance (%)4
Moyenne Moyenne Moyenne
2029 2010-19 2020-29 2029 2010-19 2020-29 2029 2010-19 2020-29
2017-19est 2017-19est 2017-19est
MONDE 26 242 29 829 -0.63 1.47 9 097 11 186 -0.18 2.12 9 238 11 326 -0.05 2.09
AMÉRIQUE DU NORD 4 310 4 602 2.24 1.41 1 0 -22.58 .. 3 384 3 987 2.64 1.53
Canada 0 0 .. .. 0 0 -16.76 .. 0 0 .. ..
États-Unis 4 310 4 602 2.24 1.41 1 0 -43.00 .. 3 384 3 987 2.64 1.53
AMÉRIQUE LATINE 3 156 3 835 3.81 2.30 310 297 -6.14 0.29 1 446 2 681 7.92 3.96
Argentine 250 287 0.44 1.27 1 1 -19.67 0.00 91 110 3.80 0.40
Brésil 2 482 3 096 4.36 2.67 8 3 -18.89 0.02 1 281 2 478 8.84 4.24
Chili 0 0 .. .. 0 0 .. .. 0 0 .. ..
Colombie 13 17 -12.45 0.00 26 23 -5.28 0.00 0 0 -55.45 ..
Mexique 373 396 7.30 0.62 149 148 -7.11 0.46 70 88 2.84 2.07
Paraguay 4 5 -16.86 1.47 2 1 67.88 -1.25 3 4 -13.32 1.27
Pérou 22 22 -7.96 0.16 43 37 -5.52 -0.15 1 1 -8.80 0.05
EUROPE 282 295 -0.67 0.51 335 351 -4.13 0.10 433 450 -0.13 0.31
Union européenne1 281 294 -0.68 0.51 278 292 -2.86 0.06 432 449 -0.14 0.31
Royaume-Uni 0 0 .. .. 0 0 .. .. 0 0 .. ..
Russie 0 0 .. .. 40 40 -10.60 0.00 0 0 47.96 ..
Ukraine 0 0 .. .. 2 2 -6.72 1.49 0 0 .. ..
AFRIQUE 1 828 2 513 4.45 2.59 174 205 1.82 0.01 1 588 2 289 5.85 2.63
Égypte 100 83 -5.98 0.51 129 169 11.47 0.15 74 81 0.61 -0.15
Éthiopie 58 77 11.60 1.89 0 0 -74.44 .. 7 0 19.06 -29.49
Nigéria 51 51 -1.08 0.00 1 1 -13.33 0.00 25 25 -6.51 0.00
Afrique du Sud 42 49 17.69 1.02 15 10 -3.29 -0.29 21 36 12.62 0.29
ASIE 16 053 17 887 -2.06 1.03 8 276 10 332 0.37 2.30 1 719 1 230 -8.16 -1.84
Chine2 5 961 6 198 -2.96 0.60 1 685 1 905 -11.69 1.18 35 39 11.89 0.16
Inde 5 900 6 834 -0.84 1.30 352 387 15.59 0.32 944 815 -7.70 -0.32
Indonésie 3 5 -8.21 1.77 719 956 3.80 2.95 1 0 -61.22 ..
Iran 52 57 -2.28 1.33 69 71 1.42 0.70 0 0 .. ..
Japon 0 0 .. .. 53 48 -4.56 -0.70 0 0 .. ..
Kazakhstan 76 78 0.27 0.00 0 0 .. .. 56 65 -1.59 0.00
Corée 0 0 .. .. 176 174 -5.12 0.96 1 0 56.71 ..
Malaisie 0 0 .. .. 166 200 4.41 1.47 58 62 -3.37 -1.45
Pakistan 1 713 2 107 -3.14 1.49 698 638 14.77 -0.63 41 32 -19.49 0.28
Philippines 0 0 .. .. 14 21 5.03 4.04 0 0 .. ..
Arabie saoudite 0 0 .. .. 0 0 .. .. 0 0 .. ..
Thaïlande 1 2 0.25 2.52 242 240 -4.44 -0.05 0 0 .. ..
Turquie 908 1 108 1.72 1.51 759 972 1.01 2.70 85 52 9.71 -2.63
Viet Nam 0 0 -31.70 .. 1 525 2 192 20.06 3.54 0 0 .. ..
OCÉANIE 613 697 -9.46 6.80 1 1 -1.26 0.00 668 690 -5.67 8.25
Australie 612 696 -9.47 6.81 0 0 .. .. 667 689 -5.68 8.26
Nouvelle-Zélande 1 1 0.00 0.00 1 1 0.00 0.00 1 1 0.00 0.00
PAYS DÉVELOPPÉS 6 534 6 957 -0.23 1.60 408 413 -4.21 0.01 5 038 5 376 -0.58 1.57
PAYS EN DÉVELOPPEMENT 19 708 22 872 -0.76 1.43 8 689 10 773 0.07 2.21 4 200 5 951 0.76 2.57
PAYS LES MOINS AVANCÉS (PMA) 1 393 2 020 4.39 3.06 1 669 2 379 9.01 3.84 1 120 1 699 7.53 3.35
OCDE3 6 509 7 125 0.82 1.75 1 446 1 660 -2.12 1.64 4 650 5 277 1.01 2.05
BRICS 14 385 16 177 -1.02 1.27 2 101 2 345 -9.49 1.00 2 281 3 367 -0.65 2.83

.. Non disponible
Note : Année commerciale : Voir le glossaire terminologique pour les définitions. Moyenne 2017-19est : Les données pour 2019 sont estimées.
1. Comprend l'ensemble des pays de l'Union européenne (exclut le Royaume-Uni).
2. Continentale uniquement. Les économies de Taipei Chinois, Hong Kong (Chine) et Macao (Chine) sont comprises dans l'agrégat de l'Asie.
3. Exclut l'Islande mais comprend l'ensemble des membres de l'Union européenne.
4. Taux de croissance des moindres carrés (voir glossaire).
Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives Agricoles de l'OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l'OCDE (base de données). dx.doi.org/10.1787/
agr-outl-data-fr

84 PERSPECTIVES AGRICOLES DE L'OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 – © OCDE/FAO 2020


ANNEXE C

Tableau C.43.2. Projections du coton : Consommation


Année commerciale
CONSOMMATION (kt)4 Croissance (%)5
Moyenne
2029 2010-19 2020-29
2017-19est
MONDE 26 168 30 130 1.37 1.35
AMÉRIQUE DU NORD 669 589 -2.39 -1.03
Canada 0 0 -18.30 ..
États-Unis 668 589 -2.36 -1.03
AMÉRIQUE LATINE 1 507 1 433 -2.21 -0.70
Argentine 161 170 0.09 0.05
Brésil 715 612 -3.68 -1.82
Chili 0 0 .. ..
Colombie 40 40 -8.52 0.00
Mexique 438 454 1.38 0.30
Paraguay 3 2 -12.76 -0.04
Pérou 59 58 -7.43 -0.04
EUROPE 189 197 -6.97 0.71
Union européenne1 132 138 -5.25 0.91
Royaume-Uni 0 0 .. ..
Russie 41 40 -11.93 -0.09
Ukraine 2 2 -8.90 1.49
AFRIQUE 372 430 0.79 1.09
Égypte 157 172 2.52 0.46
Éthiopie 49 77 4.50 3.03
Nigéria 28 28 5.06 0.00
Afrique du Sud 19 23 -0.66 1.61
ASIE 23 423 27 475 1.88 1.53
Chine2 8 317 8 550 -0.52 0.42
Inde 5 453 6 406 2.64 1.47
Indonésie 729 961 3.60 2.94
Iran 116 128 -1.02 0.97
Japon 53 48 -4.34 -0.43
Kazakhstan 13 13 0.15 0.00
Corée 178 175 -4.60 0.97
Malaisie 108 138 20.75 3.13
Pakistan 2 389 2 713 0.98 0.97
Philippines 13 21 3.94 4.04
Arabie saoudite 0 0 .. ..
Thaïlande 242 242 -4.71 -0.04
Turquie 1 544 2 029 2.23 2.21
Viet Nam 1 514 2 193 19.77 3.54
OCÉANIE 7 7 -4.00 -0.03
Australie 6 6 -4.55 -0.03
Nouvelle-Zélande 1 1 0.00 0.00
PAYS DÉVELOPPÉS 1 708 1 968 0.33 1.10
PAYS EN DÉVELOPPEMENT 24 460 28 162 1.44 1.36
PAYS LES MOINS AVANCÉS (PMA) 1 913 2 700 7.17 3.55
OCDE3 3 063 3 482 -0.27 1.15
BRICS 14 545 15 630 0.30 0.73

.. Non disponible
Note : Année commerciale : Voir le glossaire terminologique pour les définitions. Moyenne 2017-19est : Les données pour 2019 sont estimées.
1. Comprend l'ensemble des pays de l'Union européenne (exclut le Royaume-Uni).
2. Continentale uniquement. Les économies de Taipei Chinois, Hong Kong (Chine) et Macao (Chine) sont comprises dans l'agrégat de l'Asie.
3. Exclut l'Islande mais comprend l'ensemble des membres de l'Union européenne.
4. La consommation du coton correspond à celle de la filature et non à la demande finale du consommateur.
5. Taux de croissance des moindres carrés (voir glossaire).
Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives Agricoles de l'OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l'OCDE (base de données). dx.doi.org/10.1787/
agr-outl-data-fr

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L'OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 – © OCDE/FAO 2020 85


ANNEXE C

Tableau C.44. Hypothèses concernant les marchés du coton


Année commerciale
Moyenne
2020 2021 2022 2023 2024 2025 2026 2027 2028 2029
2017-19est
ARGENTINE
Taxe à l'exportation équivalente aux barrières
% 6.8 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0
à l'exportation
Droits de douane équivalents aux barrières à
% 7.5 7.5 7.5 7.5 7.5 7.5 7.5 7.5 7.5 7.5 7.5
l'importation
BRÉSIL
Prix minimum au producteur, coton-fibre BRL/t 5 097.1 5 748.4 5 864.5 5 864.5 5 864.5 5 946.2 6 104.0 6 265.2 6 466.7 6 679.6 6 900.0
Droits de douane équivalents aux barrières à
% 8.0 8.0 8.0 8.0 8.0 8.0 8.0 8.0 8.0 8.0 8.0
l'importation
UNION EUROPÉENNE
Surface pour paiement couplé kha 301.7 301.7 301.7 301.7 301.7 301.7 301.7 301.7 301.7 301.7 301.7
Paiement couplé par ha1 EUR/ha 830.0 830.0 830.0 830.0 830.0 830.0 830.0 830.0 830.0 830.0 830.0
Droits de douane équivalents aux barrières à
% 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0
l'importation
JAPON
Droits de douane équivalents aux barrières à
% 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0
l'importation
CORÉE
Droits de douane équivalents aux barrières à
% 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0
l'importation
MEXIQUE
Droits de douane équivalents aux barrières à
% 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0
l'importation
RUSSIE
Droits de douane équivalents aux barrières à
% 1.7 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0
l'importation
ÉTATS-UNIS
Niveau de paiement pour l'assistance à
USD/t 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0
l'ajustement économique
Contingent tarifaire kt 73.2 73.2 73.2 73.2 73.2 73.2 73.2 73.2 73.2 73.2 73.2
Droits de douane intra quota USD/t 44.0 44.0 44.0 44.0 44.0 44.0 44.0 44.0 44.0 44.0 44.0
Droits de douane hors quota USD/t 314.0 314.0 314.0 314.0 314.0 314.0 314.0 314.0 314.0 314.0 314.0
CHINE
Contingent tarifaire kt 894.0 894.0 894.0 894.0 894.0 894.0 894.0 894.0 894.0 894.0 894.0
Droits de douane intra quota % 1.0 1.0 1.0 1.0 1.0 1.0 1.0 1.0 1.0 1.0 1.0
Droits de douane hors quota % 40.0 40.0 40.0 40.0 40.0 40.0 40.0 40.0 40.0 40.0 40.0

Note : Année commerciale : Voir le glossaire terminologique pour les définitions. Moyenne 2017-19est : Les données pour 2019 sont estimées.
1. Si la surface est supérieure au plafond, le montant est réduit proportionnellement.
Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives Agricoles de l'OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l'OCDE (base de données). dx.doi.org/10.1787/
agr-outl-data-fr

86 PERSPECTIVES AGRICOLES DE L'OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 – © OCDE/FAO 2020


ANNEXE C

Tableau C.45. Projections des racines et tubercules : Production et consommation humaine


Année civile
PRODUCTION (kt) Croissance (%)4 CONSOMMATION HUMAINE (kg/cap) Croissance (%)4
Moyenne Moyenne
2029 2010-19 2020-29 2029 2010-19 2020-29
2017-19est 2017-19est
MONDE 232 375 273 950 2.52 1.46 16.3 17.7 0.90 0.79
AMÉRIQUE DU NORD 5 498 5 687 1.18 0.20 12.5 12.2 0.39 -0.30
Canada 956 993 1.01 0.31 16.3 15.9 0.67 -0.48
États-Unis 4 541 4 694 1.22 0.17 12.0 11.8 0.34 -0.29
AMÉRIQUE LATINE 14 015 15 545 -0.51 1.00 12.1 12.6 -0.66 0.44
Argentine 611 680 1.04 0.92 9.3 9.4 -0.58 0.05
Brésil 6 249 6 056 -3.83 -0.02 12.4 11.4 -3.95 -0.50
Chili 273 326 1.15 1.27 14.2 15.6 1.61 0.75
Colombie 1 348 1 778 3.29 2.22 22.0 25.9 2.32 1.35
Mexique 401 470 0.61 1.17 3.4 3.4 -0.22 0.07
Paraguay 989 1 136 4.65 1.09 41.0 36.8 -0.05 -1.02
Pérou 1 647 2 036 3.23 1.89 32.5 36.8 2.04 1.04
EUROPE 26 469 24 636 1.20 -0.42 17.0 16.6 -0.25 -0.21
Union européenne1 11 444 9 314 0.08 -1.50 13.8 12.6 -1.34 -0.68
Royaume-Uni 1 238 1 262 0.19 0.18 17.0 16.6 -0.63 -0.15
Russie 7 004 6 598 3.88 -0.36 24.3 25.2 1.54 0.21
Ukraine 5 162 5 668 2.61 0.90 27.8 29.4 1.45 0.61
AFRIQUE 89 920 115 916 3.68 2.27 39.6 41.8 1.30 0.57
Égypte 1 136 1 429 2.73 2.30 8.1 9.3 0.73 1.31
Éthiopie 2 414 3 110 5.27 2.14 18.8 19.1 1.87 0.02
Nigéria 31 598 41 606 3.44 2.39 68.8 74.3 0.95 0.64
Afrique du Sud 489 602 1.25 1.93 5.9 6.3 -1.30 0.68
ASIE 95 380 110 873 2.48 1.24 10.4 10.8 0.32 0.33
Chine2 42 773 45 677 1.57 0.39 15.3 15.4 -0.06 0.04
Inde 13 375 16 890 3.18 1.98 7.1 8.0 1.16 1.03
Indonésie 9 334 11 190 2.09 1.25 18.7 19.4 1.22 0.30
Iran 966 1 095 0.72 1.01 10.1 10.7 0.16 0.31
Japon 746 727 -0.95 -0.08 6.3 6.3 -0.47 0.03
Kazakhstan 775 907 4.24 1.41 22.3 25.0 0.41 1.04
Corée 261 242 3.69 -0.80 5.1 5.3 4.33 0.05
Malaisie 38 46 7.90 1.71 3.5 4.0 2.28 1.00
Pakistan 1 026 1 327 3.82 2.43 3.9 4.6 1.51 1.65
Philippines 1 040 1 249 2.92 1.65 9.5 9.8 1.19 0.17
Arabie saoudite 79 97 -1.13 1.59 4.7 5.3 9.34 1.00
Thaïlande 10 639 13 714 5.36 2.45 5.3 5.2 -0.15 -0.37
Turquie 758 829 -2.58 0.86 6.9 6.1 -5.32 -0.98
Viet Nam 4 088 4 969 3.48 1.92 3.9 3.9 0.01 0.27
OCÉANIE 1 093 1 292 1.30 1.52 22.5 23.1 -0.45 0.17
Australie 251 274 -0.37 0.83 10.3 9.3 -1.48 -0.88
Nouvelle-Zélande 135 149 2.90 1.38 11.9 12.5 -0.34 0.53
PAYS DÉVELOPPÉS 35 984 34 965 1.26 -0.10 14.0 13.7 -0.17 -0.20
PAYS EN DÉVELOPPEMENT 196 392 238 985 2.76 1.71 16.8 18.5 1.10 0.92
PAYS LES MOINS AVANCÉS (PMA) 44 644 57 393 4.05 2.32 32.2 34.4 2.03 0.78
OCDE3 22 629 21 349 0.43 -0.38 11.4 11.0 -0.60 -0.29
BRICS 69 889 75 824 1.45 0.63 11.9 12.1 -0.09 0.16

Note : Année civile. Moyenne 2017-19est : Les données pour 2019 sont estimées. La production et la consommation sont exprimées en poids sec.
1. Comprend l'ensemble des pays de l'Union européenne (exclut le Royaume-Uni).
2. Continentale uniquement. Les économies de Taipei Chinois, Hong Kong (Chine) et Macao (Chine) sont comprises dans l'agrégat de l'Asie.
3. Exclut l'Islande mais comprend l'ensemble des membres de l'Union européenne.
4. Taux de croissance des moindres carrés (voir glossaire).
Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives Agricoles de l'OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l'OCDE (base de données). dx.doi.org/10.1787/
agr-outl-data-fr

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L'OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 – © OCDE/FAO 2020 87


ANNEXE C

Tableau C.46. Projections des légumineuses : Production et consommation humaine


Année civile
PRODUCTION (kt) Croissance (%)4 CONSOMMATION HUMAINE (kg/cap) Croissance (%)4
Moyenne Moyenne
2029 2010-19 2020-29 2029 2010-19 2020-29
2017-19est 2017-19est
MONDE 86 430 102 645 2.86 1.54 7.7 8.3 1.92 0.54
AMÉRIQUE DU NORD 10 282 12 012 4.40 1.37 5.8 6.3 3.75 0.46
Canada 7 548 8 838 4.78 1.38 14.9 15.6 4.51 0.20
États-Unis 2 735 3 174 3.72 1.33 4.8 5.2 3.47 0.50
AMÉRIQUE LATINE 8 028 8 818 2.61 1.18 11.2 11.1 0.63 -0.26
Argentine 668 914 5.92 2.97 0.9 1.1 12.85 1.63
Brésil 3 123 3 511 -0.09 1.30 16.2 16.9 -0.18 0.43
Chili 74 84 -0.68 1.09 4.9 5.4 4.13 0.72
Colombie 214 277 1.67 2.02 6.7 6.3 -0.14 -0.77
Mexique 1 922 1 653 6.66 -0.71 10.2 6.8 1.93 -4.55
Paraguay 89 104 4.44 1.29 11.1 10.9 3.89 -0.29
Pérou 303 360 2.18 2.22 9.4 10.4 2.25 0.96
EUROPE 7 702 10 288 3.48 2.56 3.1 3.5 5.68 0.82
Union européenne1 3 597 5 344 6.12 3.46 3.5 4.0 8.80 0.90
Royaume-Uni 526 589 -0.91 1.10 3.8 3.9 4.32 0.10
Russie 2 583 3 181 3.97 1.87 1.9 2.1 0.43 1.09
Ukraine 364 401 -4.74 0.50 1.5 1.3 -0.87 -0.71
AFRIQUE 19 102 21 292 2.76 0.98 11.4 11.4 0.69 0.05
Égypte 270 294 -0.86 0.76 5.4 5.1 -1.15 -0.71
Éthiopie 2 032 2 138 -0.30 0.35 14.9 12.6 -2.36 -1.55
Nigéria 3 495 4 268 3.58 1.87 12.4 13.0 2.60 0.44
Afrique du Sud 92 94 3.81 0.00 2.0 1.8 -4.80 -1.02
ASIE 38 691 47 285 2.58 1.75 7.2 7.8 2.08 0.62
Chine2 4 732 4 795 1.45 0.10 1.5 1.5 2.56 -0.28
Inde 21 234 26 999 2.94 2.15 15.4 16.4 1.94 0.43
Indonésie 193 555 -5.83 1.54 1.1 1.0 -2.16 -1.09
Iran 994 1 189 3.57 1.52 11.3 12.7 1.50 0.80
Japon 81 85 0.50 0.57 1.6 1.6 -1.08 0.45
Kazakhstan 67 85 -1.99 2.08 0.5 0.6 -5.42 0.99
Corée 22 31 6.64 2.00 1.4 1.4 0.18 0.01
Malaisie 0 0 .. .. 3.4 3.8 1.25 0.99
Pakistan 1 242 1 422 6.48 1.44 7.0 6.9 2.04 -0.15
Philippines 75 94 2.22 2.62 1.3 1.2 -2.05 -0.89
Arabie saoudite 16 19 3.70 1.44 6.1 6.8 1.01 0.99
Thaïlande 240 334 1.73 3.66 3.8 4.1 4.85 0.46
Turquie 1 458 1 613 1.78 1.00 13.9 14.9 0.84 0.53
Viet Nam 327 365 0.89 0.98 3.1 3.1 0.14 0.02
OCÉANIE 2 624 2 949 1.59 0.98 2.0 2.2 2.53 0.53
Australie 2 579 2 899 1.63 0.98 1.5 1.6 4.71 0.00
Nouvelle-Zélande 31 33 -1.35 0.52 4.0 4.5 -1.85 0.81
PAYS DÉVELOPPÉS 21 171 25 921 3.59 1.78 3.5 3.8 4.09 0.68
PAYS EN DÉVELOPPEMENT 65 259 76 724 2.63 1.47 8.7 9.2 1.62 0.43
PAYS LES MOINS AVANCÉS (PMA) 17 557 19 957 3.05 1.14 11.6 12.1 1.64 0.34
OCDE3 20 865 24 707 3.95 1.55 5.2 5.4 3.57 -0.13
BRICS 31 764 38 581 2.42 1.77 8.4 9.1 1.90 0.65

.. Non disponible
Note : Année civile. Moyenne 2017-19est : Les données pour 2019 sont estimées. La production et la consommation sont exprimées en poids sec.
1. Comprend l'ensemble des pays de l'Union européenne (exclut le Royaume-Uni).
2. Continentale uniquement. Les économies de Taipei Chinois, Hong Kong (Chine) et Macao (Chine) sont comprises dans l'agrégat de l'Asie.
3. Exclut l'Islande mais comprend l'ensemble des membres de l'Union européenne.
4. Taux de croissance des moindres carrés (voir glossaire).
Source : OCDE/FAO (2020), « Perspectives Agricoles de l'OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de l'OCDE (base de données). dx.doi.org/10.1787/
agr-outl-data-fr

88 PERSPECTIVES AGRICOLES DE L'OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 – © OCDE/FAO 2020


ANNEXE C

Tableau C.47. Information sur les variations des prix alimentaires

% de variation de l’IPC total % de variation de l’IPC alimentaire Contribution de l’alimentaire à la


Part des dépenses alimentaires
(glissement annuel) (glissement annuel)2 variation totale de l’IPC3
2019 2020 2019 2020 2019 2020 2019 2020
OCDE
Australie1 1.3 .. 3.7 .. 12.8 12.8 0.5 ..
Autriche 1.8 2.0 1.2 1.2 12.0 12.0 0.1 0.1
Belgique 2.0 1.4 1.4 1.1 17.4 17.4 0.2 0.2
Canada 1.4 2.4 2.5 3.8 11.5 11.5 0.3 0.4
Chili 2.2 3.5 1.3 5.1 18.9 18.9 0.2 1.0
République tchèque 2.5 3.6 -0.2 6.3 17.0 17.0 0.0 1.1
Danemark 1.3 0.7 1.1 0.0 11.5 11.5 0.1 0.0
Estonie 2.7 1.6 1.7 2.8 21.7 21.7 0.4 0.6
Finlande 1.1 1.0 2.1 1.8 13.4 13.4 0.3 0.2
France 1.2 1.5 2.9 1.9 14.7 14.7 0.4 0.3
Allemagne 1.4 1.7 0.7 2.4 10.4 10.4 0.1 0.3
Grèce 0.4 0.9 1.9 -0.1 17.1 17.1 0.3 0.0
Hongrie 2.7 4.7 3.8 6.9 19.6 19.6 0.8 1.3
Islande 3.4 1.7 4.8 1.3 14.9 14.9 0.7 0.2
Irlande 0.7 1.3 -1.5 -1.1 11.7 11.7 -0.2 -0.1
Israël 1.2 0.3 4.7 -0.9 14.3 14.3 0.7 -0.1
Italie 0.9 0.5 0.7 0.6 16.3 16.3 0.1 0.1
Japon 0.2 0.7 -2.2 0.7 19.0 19.0 -0.4 0.1
Corée 0.8 1.5 2.6 1.8 14.4 14.4 0.4 0.3
Luxembourg 1.8 1.9 2.6 1.5 11.1 11.1 0.3 0.2
Mexique 4.4 3.2 5.3 3.4 18.9 18.9 1.0 0.6
Pays-Bas 2.2 1.8 3.0 1.8 11.3 11.3 0.3 0.2
Nouvelle-Zélande1 1.5 .. 0.7 .. 17.4 17.4 0.1 ..
Norvège 3.1 1.8 1.2 2.1 13.3 13.3 0.2 0.3
Pologne 0.7 .. 0.8 .. 24.1 24.1 0.2 ..
Portugal 0.5 0.8 0.2 0.8 18.1 18.1 0.0 0.1
République slovaque 2.2 3.0 1.6 4.4 18.4 18.4 0.3 0.8
Slovénie 1.1 2.1 0.8 3.4 17.0 17.0 0.1 0.6
Espagne 1.0 1.1 0.9 2.0 18.2 18.2 0.2 0.4
Suède 1.9 1.3 1.6 2.4 13.9 13.9 0.2 0.3
Suisse 0.6 0.2 0.8 -1.0 10.8 10.8 0.1 -0.1
Turquie 20.4 12.2 31.0 9.0 26.8 26.8 8.3 2.4
Royaume-Uni 1.8 1.8 0.9 1.4 11.8 11.8 0.1 0.2
États-Unis 1.6 2.5 0.7 0.7 7.8 7.8 0.1 0.1
Total OCDE 2.1 2.3 2.0 1.6 .. .. .. ..
Engagement renforcé
Brésil 3.8 4.2 4.2 5.8 22.5 22.5 0.9 1.3
Chine 1.7 5.4 2.0 20.6 33.6 33.6 0.7 6.9
Inde 6.6 7.5 -2.2 23.6 35.4 35.4 -0.8 8.4
Indonésie 2.8 2.7 2.0 4.3 19.6 19.6 0.4 0.8
Russie 5.0 2.4 6.2 2.1 32.8 32.8 2.0 0.7
Afrique du Sud 3.9 4.4 2.9 1.2 18.3 18.3 0.5 0.2

PERSPECTIVES AGRICOLES DE L'OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 – © OCDE/FAO 2020 89


ANNEXE C

Tableau C.47. Information sur les variations des prix alimentaires (suite)

% de variation de l’IPC total % de variation de l’IPC alimentaire Contribution de l’alimentaire à la


Part des dépenses alimentaires
(glissement annuel) (glissement annuel)2 variation totale de l’IPC3
2019 2020 2019 2020 2019 2020 2019 2020
Non OCDE
Algérie 2.6 1.4 1.4 -1.0 43.8 43.8 0.6 -0.4
Bangladesh 5.4 5.6 5.3 5.1 28.6 28.6 1.5 1.5
Bolivie 1.4 1.2 1.5 1.6 27.6 27.6 0.4 0.4
Botswana 3.5 2.2 -0.2 3.2 23.7 23.7 0.0 0.8
Bulgarie 3.0 4.2 3.6 8.0 37.2 37.2 1.3 3.0
Colombie 3.2 3.6 2.1 5.1 34.7 34.7 0.7 1.8
Costa Rica 1.7 1.6 -0.7 -0.3 21.4 21.4 -0.1 -0.1
République dominicaine 0.7 2.1 -0.4 7.6 29.2 29.2 -0.1 2.2
Equateur 0.5 -0.3 0.4 -0.7 23.0 23.0 0.1 -0.2
Égypte 12.5 7.2 12.5 2.6 26.3 26.3 3.3 0.7
Salvador 0.3 2.1 0.8 3.7 26.0 26.0 0.2 0.9
Ethiopie 11.5 18.7 11.5 .. 57.0 57.0 6.6 ..
Ghana 9.0 7.8 8.0 7.8 37.0 37.0 3.0 2.9
Guatelama 4.1 1.8 9.8 1.3 28.6 28.6 2.8 0.4
Haïti 15.5 .. 18.9 .. 50.4 50.4 9.5 ..
Honduras 4.0 3.5 1.1 1.2 31.8 31.8 0.4 0.4
Irak 1.1 1.0 2.0 -2.8 35.0 35.0 0.7 -1.0
Jordanie 3.6 -0.4 3.6 -1.9 35.2 35.2 1.3 -0.7
Kenya 4.7 5.8 1.6 9.6 36.0 36.0 0.6 3.5
Madagascar 6.2 3.9 6.3 3.0 60.0 60.0 3.8 1.8
Malawi 8.8 11.8 10.7 17.6 50.0 50.0 5.4 8.8
Malaisie -0.7 1.6 1.0 0.9 56.3 56.3 0.6 0.5
Moldavie 2.2 4.6 -3.0 8.3 60.0 60.0 -1.8 5.0
Maroc -0.5 1.3 -3.1 1.4 40.4 40.4 -1.3 0.6
Nouvelle-Calédonie 1.0 -0.1 -0.6 0.9 21.0 21.0 -0.1 0.2
Nicaragua 3.3 .. 1.3 .. 26.1 26.1 0.3 ..
Niger .. 0.3 -4.0 -0.2 40.0 40.0 -1.6 -0.1
Nigéria 11.3 12.1 13.5 14.9 51.8 51.8 7.0 7.7
Pakistan 7.2 15.4 4.3 17.8 37.5 37.5 1.6 6.7
Panama -0.3 0.4 0.9 -0.5 33.6 33.6 0.3 -0.2
Paraguay 2.4 2.8 -1.0 2.4 39.1 39.1 -0.4 0.9
Pérou 2.4 2.9 1.5 2.8 25.0 25.0 0.4 0.7
Philippines 4.4 2.9 5.6 2.2 39.0 39.0 2.2 0.9
Roumanie 3.3 4.8 3.8 3.6 37.4 37.4 1.4 1.3
Rwanda 1.0 7.3 -4.3 15.8 39.0 39.0 -1.7 6.2
Sénégal 0.6 2.0 0.7 2.0 53.4 53.4 0.4 1.1
Singapour 0.4 0.3 1.4 1.6 21.7 21.7 0.3 0.3
Sri Lanka 3.7 5.7 -2.1 12.4 41.0 41.0 -0.9 5.1
Taipei Chinois 0.2 1.8 0.8 2.6 23.7 23.7 0.2 0.6
Tanzanie 3.0 3.7 0.7 5.7 38.5 38.5 0.3 2.2
Thaïlande 0.3 1.0 1.3 1.9 33.0 33.0 0.4 0.6
Tunisie 7.1 5.9 7.1 4.4 28.7 28.7 2.0 1.3
Ouganda 2.7 3.4 -1.5 3.1 27.2 27.2 -0.4 0.8
Zambie 7.8 .. 7.7 15.4 52.5 52.5 4.0 8.1
.. Non disponible
1. Pas de donnée disponible pour janvier 2020 en Australie et Nouvelle Zélande.
2. IPC alimentaire : définitions basées sur les sources nationales.
3. Contribution calculée en multipliant la variation de l’IPC alimentaire par la part des dépenses, exprimée en %.
Source : Secrétariat de l'OCDE et sources nationales.

90 PERSPECTIVES AGRICOLES DE L'OCDE ET DE LA FAO 2020-2029 – © OCDE/FAO 2020


Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO
2020‑2029
Fruit de la collaboration entre l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE)
et l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), les Perspectives agricoles
de l’OCDE et de la FAO 2020‑2029 s’appuient aussi sur le concours et les connaissances de pays membres
et d’organisations internationales spécialisées dans les produits de base. Elles présentent des projections
de l’offre et de la demande des principaux produits agricoles, des biocarburants et des produits halieutiques
et aquacoles sur les marchés nationaux, régionaux et mondiaux.
Au moment où les Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO 2020‑2029 ont été établies, les effets
précis de la pandémie de COVID‑19 sur les marchés agricoles restaient en grande partie inconnus et n’ont
donc pas été pris en compte dans les projections de référence. Néanmoins, cette édition s’attache à dessiner
les contours des voies de transmission de ces effets sur les différentes filières agricoles et alimentaires.
Des informations supplémentaires sont fournies à l’adresse suivante : www.agri‑outlook.org.

PRINT ISBN 978-92-64-63880-8


PDF ISBN 978-92-64-92512-0

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