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La Decolonisation

La décolonisation, qui a suivi la Seconde Guerre mondiale, a vu les pays colonisés, tels que l'Algérie et l'Inde, obtenir leur indépendance grâce à des mouvements nationalistes et à l'appui de l'ONU. Les conflits, comme la guerre d'Algérie, ont été marqués par des violences et des répressions, mais ont également conduit à la création de nouveaux États sur la scène internationale. Le Tiers-Monde a émergé, prônant l'autonomie économique et le non-alignement durant la Guerre froide, tout en faisant face à des défis de développement.

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La décolonisation, qui a suivi la Seconde Guerre mondiale, a vu les pays colonisés, tels que l'Algérie et l'Inde, obtenir leur indépendance grâce à des mouvements nationalistes et à l'appui de l'ONU. Les conflits, comme la guerre d'Algérie, ont été marqués par des violences et des répressions, mais ont également conduit à la création de nouveaux États sur la scène internationale. Le Tiers-Monde a émergé, prônant l'autonomie économique et le non-alignement durant la Guerre froide, tout en faisant face à des défis de développement.

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LA DECOLONISATION

« Des colonies aux États nouvellement indépendants »

Au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale, alors que les puissances


coloniales sortent affaiblies du conflit, la contestation de la colonisation se
renforce, alimentée par des mouvements nationalistes de plus en plus
organisés. Bientôt, pacifiquement ou par la guerre, la décolonisation s’opère,
faisant naître de nouveaux Etats. De quelles manières les pays colonisés ont-ils
conquis leur indépendance et quelle place ont-ils pris sur la scène
internationale ?

La décolonisation survient dans le contexte de la Guerre Froide.

I. La situation coloniale en 1945

A. Des métropoles affaiblies


Au sortir de la Seconde Guerre Mondiale, les puissances coloniales les plus
importantes, France et Angleterre, sont considérablement affaiblies d’un point
de vue économique. Les infrastructures de transport détruites ne permettent
pas une reprise rapide des échanges, les matières premières manquent, les
productions se sont effondrées. Mais ces pays sont aussi touchés dans leur
prestige : alors qu’ils se présentaient jusque-là comme appartenant à une
civilisation brillante et supérieure, argument pour la colonisation, ils se montrent
désormais sous un jour bien moins idyllique.

B. Le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes


Après 1945, le mouvement vers l’indépendance des peuples colonisés est
fortement encouragé par l’ONU qui dans sa charte de fondation proclame le
droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Par ailleurs, les États-Unis et l’URSS
se montrent fortement anticolonialistes, les uns se rappelant qu’ils ont été une
colonie, les autres espérant attirer dans le giron communiste les peuples libérés.
C. Des élites locales qui s’organisent
A partir des années 1920, les mouvements nationalistes se structurent dans les
pays colonisés et des leader émergent. En Inde, Gandhi qui a fait des études
d’avocat à Londres, s’appuie sur le Parti du Congrès et met en place une
stratégie basée sur la non-violence et la désobéissance civile pour obtenir
l’indépendance de son pays. En Indochine, Hô Chi Minh, qui a séjourné en
France, fonde le Vietminh ou Front pour l'indépendance du Viêt-nam en 1941
et déclare le 2 septembre 1945 l’indépendance du Vietnam en s’appuyant
notamment sur la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen qui dit que «
les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits ».

II. La décolonisation : l’exemple algérien

A. Entre contestation, revendication et répression


L’Algérie est une colonie de peuplement française depuis 1830. Les européens,
surnommés Pieds Noirs (moins d’un million en 1954) possèdent les meilleures
terres agricoles et ont le niveau de vie le plus élevé. Les musulmans ou
indigènes (9 millions en 1954) sont majoritairement pauvres, vivant sur les
terres les moins fertiles. En 1945, alors que la France l’emporte sur l’Allemagne
nazie, certains musulmans d’Algérie dont Messali Hadj, chef du Parti Populaire
Algérien, espèrent l’application du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.
Ce dernier est jeté en prison, ses partisans défilent à Alger le 1er mai 1945. De
nouvelles manifestations, l’insurrection s’étend aux campagnes alentours, la
répression est d’une extrême brutalité (des milliers de morts).

Entre 1945 et 1954, une cinquantaine d’attentats anti-français sont commis.


Le Front de Libération Nationale ou FLN avec sa branche armée, l’Armée de
Libération Nationale ou ALN apparaissent. Le 1er novembre 1954, le FLN
proclame dans un manifeste sa volonté d’en finir par tous les moyens avec le
colonialisme en Algérie et fait connaître aux autorités françaises ses conditions
pour la paix. Dans le même temps, une série d’attentats et de sabotages
marque le début d’une guerre qui ne dit pas encore son nom : c’est la
Toussaint rouge. Les autorités françaises pour lesquelles l’Algérie, c’est la
France, durcissent la répression.

Le combat pour l’indépendance de l’Algérie se traduit par des exactions


commises contre les populations civiles européennes et autochtones. Le FLN
utilise la terreur et la torture pour contrôler les populations. Les militaires
français réagissent et massacrent à leur tour des musulmans. Face à l’attitude
française, de nombreux musulmans modérés se rangent du côté des rebelles.

A Alger, le FLN commet de nombreux attentats. Afin de démanteler le réseau de


l’organisation dans la ville, le général Massu à la tête de la 10è division
parachutiste de l’armée française intervient au début de l’année 1957. Utilisant
la torture et les exécutions sommaires, il parvient à découvrir des caches
d’armes et à arrêter les principaux responsables du FLN. Au début de l’année
1958, la rumeur court selon laquelle la France pourrait négocier avec le FLN. les
partisans de l’Algérie française prennent nomment un comité de salut public
dont le général Massu prend la présidence et en appellent au général De Gaulle.
Le président français René Coty se résout à appeler De Gaulle qui forme un
gouvernement de rassemblement national.

B. Le temps des négociations et de l’indépendance


Dans son discours du 16 septembre 1959, le général De Gaulle annonce
qu’il consultera les algériens sur leur avenir, proposant alors 3 voies : la
sécession, la francisation et l’association. En 1960 il entame des pourparlers
avec les représentants du Gouvernement provisoire de la République algérienne
(GPRA, crée en 1958). En janvier 1961, les français doivent répondre à la
question de l’autodétermination pour le peuple algérien, le oui l’emporte
massivement. Mais dans la nuit du 21 au 22 avril 1961, 4 généraux français
tentent de soulever les militaires et les pieds-noirs pour maintenir l’Algérie
française. C’est le putsch d’Alger, qui échoue en 4 jours.

Suite au putsch manqué de 1961 née une organisation terroriste qui se bat en
faveur de l’Algérie française : l’Organisation de l’armée secrète (OAS). Elle
perpétue des attentats en Algérie et en France dont celui du Petit Clamart le 22
août 1962 qui visait Charles De Gaulle. Le 18 mars 1962 furent conclus les
accords d’Evian qui mirent fin à la guerre d’Algérie. Le gouvernement
français cédait au GPRA ses droits sur l’Algérie et l’accord prévoyait
l’organisation d’un referendum d’autodétermination pour les algériens. Ce
dernier fut organisé le 1er juillet 1962, l’indépendance fut plébiscitée puis
officiellement proclamée le 5 juillet 19621 alors qu’Ahmed Ben Bella
devenait le premier président algérien. Le bilan de la guerre fait état pour la
France de 25 000 militaires et 2700 civils tués ainsi qu’un millier de disparus.
Plus de 300 000 victimes côté algérien. Le nombre de harkis massacrés après le
cessez le feu est estimé entre 60 et 80 000 et entre 15 et 20 000 familles furent
accueillies en France entre 1962 et 1968. Quant aux pieds-noirs, 1 million
d’entre eux furent rapatriés.
III. La naissance du Tiers-Monde

A. De nouveaux états sur la scène internationale


C’est en Asie que débute une première phase de la décolonisation. En 1947,
l’Inde et le Pakistan obtiennent par la négociation leur indépendance vis-à-vis
du Royaume-Uni. En Indochine (Cambodge, Laos et Vietnam) en 1954 et aux
indes néerlandaises (Indonésie, Bornéo…) en 1949, c’est par la lutte armée que
l’indépendance s’obtient aux dépens de la France et des Pays-Bas. La
décolonisation s’étend ensuite au continent africain. En 1956, la France accorde
l’indépendance au Maroc et à la Tunisie puis c’est l’Algérie qui se libère en 1962
suite à 8 années d’une guerre sanglante. Puis vient le tour de l’Afrique noire à
partir du début des années 60, pacifiquement souvent (Le Sénégal, colonie
française, 1960) mais parfois au terme de conflits meurtriers (Angola et
Mozambique, colonies portugaises, 1975).

B. Des revendications
En 1955, lors de la conférence de Bandung en Indonésie, 29 nouveaux
états indépendants condamnent la colonisation. En 1961 avec la
conférence de Belgrade se constitue le mouvement des non-alignés qui
prône l’indépendance face aux deux blocs opposés de la guerre froide.
Désormais, le « tiers-Monde », selon une expression d’Alfred Sauvy en 1952, est
né. Ce groupe de pays bientôt très nombreux défend lors de la conférence
d’Alger en 1973 un nouvel ordre économique mondial, passant notamment par
la nationalisation des entreprises exploitant leurs ressources (Algérie), afin de
sortir du sous-développement. Ils affirment aussi leur autonomie économique
par l’adhésion à des organismes tels l’Organisation des pays exportateurs
de pétrole (OPEP), créée en 1960, rejointe par l’Algérie en 1969 et qui a
pour but notamment de peser sur les cours du pétrole. Cependant, le non-
alignement, dans le contexte de la Guerre Froide, eut bien du mal à s’imposer
voire se révéla être une utopie. Par ailleurs, certains états colonisateurs
gardèrent des liens étroits avec leurs anciennes colonies (la « France-Afrique »).

IV. Le cas de l’Inde (ancienne colonie Britannique)

A. Comment l’Inde devient-elle indépendante en 1947 ?


Après la Seconde Guerre mondiale, les revendications non violentes de
l’indien Gandhi portent leurs fruits : les Britanniques accordent l’indépendance
à leurs colonies indiennes, sans conflit armé. C’est une indépendance
obtenue pacifiquement. Néanmoins des troubles surviennent au moment de
la partition de l’ancien Empire colonial des Indes, quand l’Inde se sépare du
Pakistan.
La partition de l’empire Britannique des Indes
1
2

Nehru  est un disciple de Gandhi, leader du parti du Congrès.


Lord Mountbatten  est gouverneur britannique.
Ali Jinnah , leader de la ligne musulmane

B. Des efforts d’affirmation sur la scène internationale.


Devenue indépendante à l’époque de la Guerre Froide, l’Inde refuse de s’aligner
sur le bloc occidental ou sur le bloc communiste. Avec de nombreux autres
nouveaux pays d’Asie et d’Afrique, elle participe aux conférences de Bandung
en 1955 ou de Belgrade en 1961. L’Inde anime ainsi le mouvement des pays
non alignés, qui constituent alors ce que l’on appelle dans ce monde bipolaire
le Tiers-Monde.

C. L’Inde confrontée à des problèmes de développement.


Comme de nombreux pays devenus indépendants lors de la décolonisation de
l’Asie et de l’Afrique, l’Inde devait faire face au problème de la pauvreté de sa
population, liée au sous-développement de son économie. C’est d’autant plus
vrai que la population du pays augmente beaucoup à cette époque, ce qui
multiplie les besoins. Pour sa politique de développement économique, l’Inde
choisit une voie intermédiaire entre le capitalisme américain et le système
communiste de l’U.R.S.S. : l’État joue un rôle important mais l’économie n’est
pas entièrement dirigée par l’État comme en Union soviétique. Une vingtaine
d’années après son indépendance, l’Inde avait accompli des progrès en matière
d’éducation et de lutte contre la pauvreté. Elle n’en restait pas moins un pays
confronté à des problèmes de développement.

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