CONTRAT D’OBJECTIFS
ET DE PERFORMANCE
Conclu entre
D’une part, l’État, représenté par le Ministre de l’économie et des finances
Et d’autre part, le réseau des Chambres de commerce et d’industrie de France,
représenté par le Président de CCI France
COP
PRÉAMBULE
Les Chambres de commerce et d’industrie (CCI) sont des n° 2014-58 du 27 janvier 2014 de modernisation de l’action
établissements publics à caractère administratif de l’État, publique territoriale et d’affirmation des métropoles
placées sous la tutelle du Ministre en charge de l’économie (MAPTAM).
et des finances et régies par le code de commerce.
Au 1er janvier 2019, le réseau compte 125 établissements
Les établissements du réseau des CCI ont, en leur qualité de (CCI France, 18 CCI de région - dont les 5 CCI des DROM-,
corps intermédiaire de l’État, une fonction de représentation 86 CCI territoriales, 8 CCI locales, 6 CCI départementales
des intérêts de l’industrie, du commerce et des services. d’Ile de France, 5 CCI des collectivités d’Outre-mer et CCI de
Nouvelle-Calédonie), administrés par 4 428 élus bénévoles
Ils contribuent au développement économique, à l’attractivité
dirigeants d’entreprises, élus par leurs pairs fin 2016, pour une
et à l’aménagement des territoires ainsi qu’au soutien des
durée de cinq ans, représentant 2,9 millions d’entreprises.
entreprises.
Pour répondre aux grands enjeux économiques, les CCI ont
A cet effet, chaque établissement du réseau peut assurer,
vocation à apporter aux entreprises l’accompagnement
dans le respect, le cas échéant, des schémas sectoriels qui
dont elles ont besoin pour assurer leur création et leur
lui sont applicables :
développement. Elles relayent et soutiennent les politiques
1° Les missions d’intérêt général qui lui sont confiées par les publiques destinées à promouvoir la croissance et l’emploi
lois et les règlements ; dans les territoires. Elles agissent également en tant que force
de proposition dans le domaine économique. Elles mènent
2°
Les missions d’appui, d’accompagnement, de mise en
des actions de formation initiale (dont l’apprentissage) et
relation et de conseil auprès des créateurs et repreneurs
continue et gèrent des équipements.
d’entreprises et des entreprises, dans le respect des
dispositions législatives et réglementaires en vigueur en Les CCI collaborent avec toutes les collectivités territoriales
matière de droit de la concurrence ; en fonction de leurs compétences et ambition à l’égard des
entreprises. Elles interviennent en cohérence avec les lois
3° Une mission d’appui et de conseil pour le développement
NOTRe et MAPTAM, qui ont fait évoluer la répartition des
international des entreprises et l’exportation de leur
compétences entre elles en matière de développement
production, en partenariat avec BusinessFrance ;
économique, et avec le projet de loi PACTE1 (Plan d’actions
4° Une mission en faveur de la formation professionnelle pour la croissance et la transformation des entreprises). Ces
initiale ou continue grâce, notamment, aux établissements lois ouvrent des possibilités nouvelles de collaborations et
publics et privés d’enseignement qu’il ou elle crée, gère de partenariats entre les CCI et les collectivités territoriales.
ou finance ;
Acteurs engagés du développement économique au cœur
5° Une mission de création et de gestion d’équipements, en des dynamiques territoriales et entrepreneuriales, l’ambition
particulier portuaires et aéroportuaires ; des CCI est de :
6°
Les missions de nature concurrentielle qui lui ont été • Accompagner la transformation des entreprises (commerce,
confiées par une personne publique ou qui s’avèrent industrie, services), en proposant une offre de services et
directement utiles pour l’accomplissement de ses autres de conseils visant un niveau de qualité homogène dans
missions ; tous les territoires ;
7°
Toute mission d’expertise, de consultation ou toute Favoriser le développement économique des territoires,
•
étude demandée par les pouvoirs publics sur une en mobilisant les énergies et en donnant du sens et de la
question relevant de l’industrie, du commerce, des cohérence à l’action collective ;
services, du développement économique, de la formation
•
Répondre aux besoins en compétences de l’économie
professionnelle ou de l’aménagement du territoire, sans
française en accompagnant les individus dans un parcours
préjudice des travaux dont il ou elle pourrait prendre
de réussite par des formations professionnelles à haute
l’initiative.
employabilité.
Le réseau des CCI s’est progressivement structuré, en
cohérence avec l’évolution des besoins locaux et de
l’organisation territoriale. Ainsi, le nombre d’établissements Dans un contexte contraint des financements publics, le
s’est fortement réduit depuis la fin des années 90, dans présent contrat d’objectifs et de performance constitue
un premier temps à la faveur de fusions volontaires entre le document de référence de l’action des CCI menée sur
CCI. Ce processus de regroupement s’est accéléré suite à financement en tout ou partie par la taxe pour frais de
la réorganisation territoriale de notre pays, notamment chambres (TFC), sans préjudice des autres missions menées
avec les lois n° 2015-991 du 7 août 2015 portant nouvelle par les CCI.
organisation territoriale de la République (NOTRe) et
1
Le terme « projet de loi PACTE » est utilisé pour désigner le texte n°244 voté par l’Assemblée nationale le 16 mars.
COP 3
1. LE CONTEXTE
a) Les évolutions du réseau des CCI depuis 2013
En parallèle aux prélèvements sur fonds propres et à la diminution de la ressource fiscale, passée d’1,3 milliard
d’euros en 2013 à 646 millions d’euros en 2019, le réseau a poursuivi son mouvement de rationalisation et
de mutualisation de ses services, en particulier sur les fonctions supports, qui s’est traduit par une baisse
significative de ses effectifs.
La TFC finance désormais principalement l’appui aux entreprises, aux territoires, et dans une moindre mesure
la formation.
Compte tenu notamment de la difficulté financière dans laquelle se trouvent certaines CCI, le réseau est conscient
de la nécessité de réinventer son rôle avec l’État et les acteurs publics locaux, en adaptant ses moyens :
• Aux enjeux et objectifs du contexte institutionnel et des contraintes budgétaires ;
• Aux attentes des entreprises et aux besoins des territoires avec pour objectif de valoriser la réussite de l’économie
française dans un contexte de concurrence mondialisée et de modèles économiques qui se transforment en
permanence.
b) La réforme engagée en 2018 par le Gouvernement
C’est dans ce cadre que le Gouvernement a décidé, en 2018, d’engager une réforme d’ampleur du réseau des CCI.
Les objectifs et les modalités de cette réforme ont été présentés par le Ministre de l’économie et des finances le
10 juillet 2018 à l’ensemble des Présidents des CCI, réunis dans le cadre d’une Assemblée générale extraordinaire
de CCI France.
• Ils traduisent la nécessité de clarifier et de valoriser les missions des CCI, avec la volonté d’offrir un service de
qualité, mieux articulées avec celles menées par d’autres acteurs, publics ou privés. Il s’agit ainsi de permettre
aux porteurs de projets, aux entrepreneurs et aux collectivités territoriales de mieux se repérer parmi les
multiples intervenants dans le champ de l’accompagnement des entreprises. Positionner les CCI comme des
acteurs de premier plan, porteurs de missions de service public et d’intérêt général, est donc une nécessité.
• Ces missions doivent par ailleurs intégrer pleinement les évolutions technologiques que connaît notre économie,
notamment sur le plan de la transformation numérique des activités économiques et des entreprises. Il importe
en effet que les CCI accompagnent les entreprises, et notamment les plus petites d’entre elles, sur la voie du
numérique, au travers de l’ensemble de ses usages (conception, production, commercialisation, communication,
formation, financement…). Cet accompagnement doit prendre, lui-même, appui sur les dispositifs numériques
disponibles, entre autres l’offre de service sur catalogue numérique et la formation en ligne.
• Au-delà, les CCI doivent s’engager sur les chantiers qui constituent les grandes priorités de notre pays, qui se
déclinent autour de politiques publiques.
• La transformation du réseau sera facilitée par un changement de modèle social (convention collective) et
l’accompagnement de l’évolution des compétences des collaborateurs (financement d’une gestion prévisionnelle
des emplois et des compétences nationale).
4
COP
Ces orientations s’inscrivent dans le contexte de réduction des prélèvements obligatoires sur les entreprises,
voulue par le Gouvernement. Elles ont donc conduit le Gouvernement à remettre en cause, au-delà de 2018,
l’objectif initial de stabilité de TFC et à inciter parallèlement les CCI à augmenter le volume de leurs services
facturés.
Il s’agit toutefois d’aller au-delà d’une simple baisse de plafond, en impulsant une véritable mutation du réseau
des CCI, relais des politiques conduites par l’État en faveur des entreprises.
L’intention du Gouvernement se traduit notamment par une révision du périmètre des missions financées en
tout ou partie par la TFC, dans le cadre d’une trajectoire globale de baisse de ce financement.
Ainsi, la TFC a vocation à être recentrée sur les missions identifiées comme prioritaires, que le présent Contrat
d’objectifs et de performance (COP) a pour objet de définir.
Le déploiement du COP est assuré sur l’ensemble des territoires selon un modèle qui combine encadrement et
agilité, pour tenir compte des spécificités régionales et territoriales, notamment au regard du tissu économique
et des orientations des collectivités territoriales.
Durant la validité du présent COP, un suivi régulier de l’avancement et des impacts de la réforme permettra de
vérifier la soutenabilité du projet et d’adapter, si nécessaire, le dispositif.
c) Une nouvelle organisation
Cette réforme du réseau des CCI et de ses missions s’appuie sur une organisation rénovée, définie dans le projet
de loi PACTE. Elle repose sur un rôle accru de CCI France, comme pilote du réseau des CCI, sous la tutelle de l’État.
Ainsi :
• L’État assure la tutelle du réseau :
- Au plan national, pour le compte du Ministre de l’économie et des finances, la Direction générale des entreprises
(DGE) assure la tutelle de CCI France ;
- Au plan local, les Préfets de région assurent la tutelle des CCI de région et des CCI territoriales.
• CCI France, tête de réseau des CCI, élabore la stratégie nationale dont elle pilote la mise en oeuvre au sein du
réseau des CCI, répartit la ressource fiscale et met en œuvre des projets et services pour le compte du réseau.
• Les CCI de région élaborent une stratégie régionale, en cohérence avec la stratégie nationale et en fonction de
l’écosystème régional, et sont garantes de sa mise en œuvre. Elles répartissent la ressource fiscale entre les
CCI territoriales qui lui sont rattachées. Elles favorisent, notamment en pilotant des actions de mutualisation,
la meilleure gestion possible des ressources dans le cadre des schémas régionaux d’organisation des missions
(SROM).
• Les CCI territoriales assurent la mise en œuvre des stratégies régionale et nationale, et mènent des actions
conduites en proximité dans les territoires.
Cette organisation doit permettre de favoriser un pilotage clarifié et plus efficient du réseau. Elle doit garantir
une action coordonnée des chambres sur les territoires, tout à la fois respectueuse d’une action nationale
fondée sur la mise en œuvre des orientations définies par les pouvoirs publics, et capable de prendre en compte
les spécificités et besoins locaux.
COP 5
d) Une clarification des sources de financement et de leur usage
Sous l’impulsion et le pilotage de CCI France, le réseau des CCI, en tant qu’établissements publics de l’État, assure
des missions reconnues comme prioritaires par l’État. Le financement de ces missions est assuré, en tout ou
partie, par de la TFC, dans le respect des règles de concurrence. Ces missions prioritaires sont décrites ci-après.
Outre ces actions, le réseau des CCI demeure libre de proposer des prestations, ne faisant pas l’objet d’un
financement par de la TFC, et répondant aux besoins des acteurs nationaux ou locaux implantés dans les
territoires. La réalisation de ces prestations sera donc financée par des financements autres que la TFC, de
nature publique ou privée, dans le respect des règles nationales et européennes de la concurrence en vigueur.
Pour cela, il appartient au réseau de mettre en place un nouveau modèle économique de nature à rechercher un
financement dédié de ces actions.
En cohérence avec les évolutions institutionnelles des lois NOTRe, MAPTAM et PACTE, la recherche de la meilleure
articulation ouvre des possibilités nouvelles de dialogue et de partenariats entre les CCI et l’ensemble des
collectivités territoriales (régions, départements, communes et leurs établissements publics de coopération
intercommunale, métropoles) pour des modalités d’intervention économique qui n’induisent pas une concurrence
source de surcoûts pour les finances publiques.
Le projet de loi PACTE clarifie à cet égard les relations qui peuvent s’établir avec les Régions et les métropoles, en
permettant aux CCI de région et aux CCI métropolitaines d’agir, à leurs côtés, en tant qu’agences de développement
économique. Cette coopération devra être renforcée par le biais de contractualisations.
e) Un nouveau cadre contractuel entre l’État et les CCI
Jusqu’à présent, les actions menées par les CCI étaient encadrées, outre les dispositions du code de commerce,
par :
• Un Pacte de confiance, signé le 28 mai 2013 par le Premier ministre et le Président de CCI France ;
• Un Contrat d’objectifs et de performance (COP), signé le 28 mai 2013 par les Ministres et le Président de CCI
France.
• Des Conventions d’objectifs et de moyens (COM) signées entre le Préfet de région et le Président de la CCI de
région concernée. Ces COM constituaient la déclinaison régionale du COP signé au plan national.
Afin de simplifier cet encadrement et le mettre en cohérence avec la gouvernance décrite ci-dessus, le projet de
loi PACTE a défini de nouvelles modalités de contractualisation entre l’État et le réseau des CCI. Celle-ci reposera
dorénavant sur :
• Un Contrat d’objectifs et de performance (COP) signé entre l’État et CCI France, qui fixe notamment les missions
prioritaires du réseau des CCI financées par la TFC. Ce COP contient des indicateurs d’activité et de performance
adaptés aux priorités retenues ;
• Des Conventions d’objectifs et de moyens (COM) conclues entre les CCI de région, le Préfet de région et CCI France,
établies en conformité avec le COP (axes, objectifs, thématiques et indicateurs). Ces COM tiennent compte du
schéma régional d’organisation des missions, des différents schémas des Conseils régionaux (Schéma régional
de développement économique d’innovation et d’internationalisation et Schéma régional d’aménagement du
territoire et de développement durable) et permettent le pilotage opérationnel du réseau en région.
Le bilan annuel des COM est réalisé en région et transmis à CCI France pour consolidation.
La répartition de la TFC par CCI France tient notamment compte de l’évaluation des COM, tout en assurant la
péréquation nécessaire pour tenir compte des particularités locales.
Le non-respect des dispositions prévues dans le COP peut justifier, après débat contradictoire, une modulation
à la baisse du montant de la TFC selon des modalités qui seront définies par les instances de CCI France.
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COP
2. LES MISSIONS DU RÉSEAU DES CCI FINANCÉES PAR LA TFC
Le COP référence, parmi les missions définies à l’article L.710-1 du code de commerce, les missions qui sont
menées par CCI France et le réseau des CCI à la demande de l’État. Ces missions prioritaires, et les fonctions
nécessaires à leur accomplissement, font l’objet d’un financement, en totalité ou en partie, par la TFC.
Conformément à l’offre nationale de services des CCI, ces missions finançables en tout ou partie par la TFC
bénéficient à trois catégories d’acteurs :
• Les entreprises (commerce, industrie, services) ;
• Les territoires ;
• Les individus.
Elles visent à :
• Proposer, à toutes les entreprises et en priorité aux TPE et aux PME, des services publics ou d’intérêt général
d’accompagnement intégrant notamment les dispositifs dont la mise en œuvre a été confiée aux CCI par la loi
(liberté de choisir son avenir professionnel, projet de loi PACTE pour les lois les plus récentes) en veillant à
augmenter le taux de pénétration ;
• Centrer l’implication des CCI sur les missions pour lesquelles leur valeur ajoutée est la plus manifeste, en
évitant l’éparpillement et la redondance avec les actions qui pourraient être menées par d’autres acteurs ;
• Contribuer au dynamisme économique et à l’accompagnement des politiques publiques dans les territoires.
A tous niveaux, les établissements publics du réseau peuvent déléguer des missions, en conformité avec les
dispositions du Code de commerce.
2.1. LES MISSIONS SPÉCIFIQUES DE CCI FRANCE
CCI France exerce les missions qui lui sont confiées par le code de commerce, notamment les missions de pilotage
du réseau et de répartition de la ressource fiscale.
Au sein du réseau des CCI, CCI France représente notamment auprès de l’État et de l’Union européenne, ainsi
qu’au plan international, les intérêts nationaux de l’industrie, du commerce et des services.
Par ailleurs, en matière d’accompagnement à l’international, CCI France est chargée dans le cadre de la Team
France Export déployée avec Business France :
• De la finalisation de la signature des accords Régions / CCI de régions / Business France ;
• De la mise en oeuvre de la Team France Export (faciliter la mise en place des équipes TFE en région, intégrer
des conseillers Business France au sein des équipes CCI International en région, définir l’offre commune et le
modèle économique, participer à la conception de la future Gestion de la relation clients et développer les
fonctionnalités des plateformes régionales de solutions).
COP 7
2.2. LES MISSIONS PRIORITAIRES DES CCI FINANCÉES EN TOUT OU PARTIE PAR LA TFC
Les missions prioritaires menées par les CCI s’organisent autour de 5 axes, dans le cadre de l’offre nationale de
services.
Les trois premiers axes visent à accompagner les entreprises, les porteurs de projets et les individus, tandis
que les axes 4 et 5 sont destinés à soutenir le développement des territoires pour favoriser l’attractivité et la
compétitivité.
AXE 1 : L’ENTREPRENEURIAT
L’objectif de cet axe est de soutenir les porteurs de projets dans leurs démarches entrepreneuriales, en leur
apportant un appui et des conseils pratiques, conformément aux obligations légales et réglementaires qui
incombent en la matière aux CCI.
Pour ce faire, les CCI interviennent sur les trois thématiques suivantes :
• Faire découvrir l’entreprise et l’entrepreneuriat
- Sensibiliser, informer et animer sur les métiers en tension, rares, stratégiques ou émergents et sur l’esprit
d’entreprendre pour faire naître des vocations d’entrepreneurs ;
- Développer les liens entre les univers professionnel et éducatif en facilitant l’intégration de stagiaires et
d’alternants en entreprises (médiation apprentissage, orientation, conventions de stages d’observation en
milieu professionnel, contrôle pédagogique, formation des tuteurs et des maîtres d’apprentissage…).
• Apporter un appui opérationnel à la Création Transmission Reprise
Les CCI accompagnent les porteurs de projets de création, transmission ou reprise d’entreprises, dans le cadre
d’un parcours de réussite qui sera normé au niveau national afin de garantir l’homogénéité des services partout
en France. Cette offre nationale de services est déclinée sous forme dématérialisée (CCI Business Builder) ainsi
que sous forme physique dans les points de contact CCI.
• Accompagner les porteurs de projets et les entreprises dans leurs formalités
- Les formalités CFE ;
- Les formalités internationales ;
- Les formalités des activités règlementées (commerçants ambulants, agents immobiliers, courtiers en vin) ;
- L’enregistrement des contrats et la collecte de la taxe d’apprentissage en 2019.
AXE 2 : L’APPUI AUX ENTREPRISES DANS LEURS MUTATIONS
L’objectif de cet axe est d’accompagner les entreprises et en priorité les TPE/PME dans leurs transformations et
leurs transitions. Il peut s’agir d’un accompagnement dans la recherche de financement, ou le développement
commercial, la compétitivité, le passage au numérique, le développement durable ou la recherche et le
développement de compétences (ressources humaines).
Une attention particulière sera portée aux entreprises en difficulté ou traversant des situations de crise.
Pour chaque CCIR, les COM listeront les thématiques qui auront été retenues en fonction des besoins des
entreprises, des schémas des Conseils régionaux (SRDEII et SRADDET), et des offres proposées sur les territoires
par les autres acteurs publics.
Les services proposés par les CCI, financés par la TFC en tout ou partie, seront choisis dans l’offre nationale de
services, socle commun des services proposés par le réseau des CCI de France.
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COP
AXE 3 : L’ACCOMPAGNEMENT DES ENTREPRISES À L’INTERNATIONAL
L’objectif de cet axe est d’accompagner les entreprises dans leur développement international, en vue
d’augmenter le nombre des exportateurs et le volume des exportations.
Pour ce faire, les CCI interviennent sur les deux thématiques suivantes :
• Sensibiliser, informer, rencontrer et animer les entreprises sur les opportunités de l’international, pour faire
naître des graines d’exportateurs, futurs prospects (rencontres experts-pays, environnement réglementaire,
mises en relation B to B et partenariats technologiques dans le cadre notamment d’Enterprise Europe Network) ;
• Qualifier, préparer et projeter les prospects pour en faire des exportateurs dans le cadre de l’offre Team France
Export.
Une offre de services normée au niveau national sera déployée en région afin de garantir l’homogénéité des
services partout en France.
AXE 4 : LA REPRÉSENTATION DES ENTREPRISES
L’objectif est de participer à la conception et à la mise en œuvre des politiques publiques, en relayant les
propositions des acteurs économiques.
Pour ce faire, les CCI interviennent sur les trois thématiques suivantes :
• Collecter, gérer, analyser et exploiter les données relatives aux entreprises afin d’éclairer l’État et les acteurs
publics locaux dans leurs prises de décision et élaborer des traitements facturables.
- Mener des enquêtes et organiser des consultations, à l’image de celles portées par les CCI sur l’avenir de
l’Europe et dans le cadre du Grand Débat National, permettant de recueillir l’expression des entrepreneurs sur
des sujets d’actualité ;
- Tenir à jour des bases de données économiques des entreprises des circonscriptions sur la base notamment
des informations transmises de manière automatique et régulière par l’organisme unique prévu à l’article 1er du
projet de loi PACTE, et exploiter ces données pour répondre aux obligations légales, aux sollicitations de l’État…
• Mener des missions consultatives
-S ’exprimer par avis ou rapports sur les projets de textes normatifs impactant les entreprises afin que leurs
besoins et attentes soient mieux pris en compte ;
-E mettre des avis sur les documents d’orientation, de planification et d’urbanisme des collectivités régionales
et infra régionales ;
-S ’exprimer par avis ou rapports sur les grands projets à caractère économique ;
-P articiper aux instances de concertation dans les territoires (de type Commissions départementales
d’aménagement commercial) afin d’orienter les pouvoirs publics dans la définition et la mise en œuvre de
stratégies de développement ;
-P articiper au service public régional de l’orientation, à la gouvernance régionale de l’apprentissage et aux
Comités régionaux de l’emploi, de la formation et de l’orientation professionnelle (CREFOP).
• En relais des politiques publiques dans les territoires, informer les entreprises sur les dispositifs de soutien
de l’État.
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AXE 5 : L’APPUI AUX TERRITOIRES
L’objectif est de développer les capacités et les potentiels économiques des territoires et de lutter contre les
fractures territoriales, en faisant émerger des projets partenariaux et des réseaux collaboratifs.
Pour ce faire, les CCI interviennent sur les quatre thématiques suivantes :
• Assurer une présence des CCI au service de la cohésion territoriale
- Participer aux plateformes de services mutualisés, inter-consulaires notamment.
Une attention particulière pourra être portée aux territoires les plus fragiles (quartiers « politique de la ville »,
grande ruralité).
• Participer à la conception des projets de développement économique favorisant l’installation et la croissance
des entreprises :
- Accompagner les collectivités dans leurs projets de développement ;
- Participer à la territorialisation des politiques nationales économiques (ex. : Territoires d’industrie, Action cœur
de ville) en lien avec les comités de cohésion territoriale de l’Agence nationale de cohésion des territoires.
• Animer et mettre en réseaux les entreprises dans une logique de filières, ou de chaînes de valeurs, ou encore
dans une logique d’animation d’un écosystème d’entreprises connecté à son territoire.
- Favoriser la mise en relation et le partage d’expériences entre entreprises.
• Etre en appui des pouvoirs publics pour assurer la relation avec les entreprises en cas de circonstances
exceptionnelles liées par exemple à des catastrophes naturelles, au terrorisme, aux manifestations d’ampleur.
2.3. GESTION DE LA TRANSITION VERS UN NOUVEAU MODÈLE
Les CCI ont un rôle fondamental et stratégique, qu’il convient de maintenir, en matière de formation initiale
(dont l’apprentissage) et continue, ainsi que de gestion d’équipements.
Il s’agit, par conséquent :
• D’accompagner la transformation de l’appareil de formation des CCI en vue de réduire ou de pondérer son
niveau de dépendance à la ressource fiscale, y compris par l’ingénierie pédagogique
- Faciliter le positionnement des grandes écoles dans l’environnement compétitif de la formation et de
l’enseignement, en France et dans le monde ;
- Recomposer les appareils (centres de formation en alternance et continue) et accompagner les écoles de
proximité et les écoles spécialisées, en privilégiant tout particulièrement les établissements répondant à un
besoin local de formation et de recrutement, et participant au maillage de la formation professionnelle (pôles
d’équilibre, campus des métiers et des qualifications).
La baisse de TFC sur la formation se fera dans le cadre de la mise en œuvre de la loi « pour la liberté de choisir
son avenir professionnel ».
Le suivi de la trajectoire de la TFC conduira ainsi notamment à assurer, au niveau de chacune des COM, le suivi
de cette baisse de la ressource fiscale et d’en mesurer les impacts dans le domaine de la formation.
• De mettre un terme aux financements par la TFC des équipements
Le suivi de la trajectoire de la TFC conduira également à assurer, au niveau de chacune des COM, la baisse de la
ressource fiscale et d’en mesurer les impacts dans le domaine des équipements.
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COP
2.4. MODALITÉS DE FINANCEMENT
Les missions évoquées au point 2.2 sont financées en totalité ou en partie par de la TFC, selon des proportions
qui peuvent varier selon les services proposés, selon les CCI concernées et dans le temps.
La TFC devant être orientée prioritairement vers les 5 axes définis en 2.2, les montants de la TFC consacrés à la
formation ont vocation à diminuer fortement, et à disparaître en ce qui concerne la gestion des équipements
d’ici 2021.
Les missions accomplies dans le cadre de la Team France Export en liaison avec Business France, au titre de l’appui
à l’international, bénéficient d’un montant de TFC adéquat aux niveaux national et régional sur l’ensemble de la
période du COP, permettant de garantir un nombre global de conseillers des chambres dédiés à la Team France
Export constant sur la période de validité du présent COP (cf annexe).
La recherche de co-financements publics (notamment européens) et les possibilités de facturation seront
systématiquement menées en vue d’augmenter la part des financements autres que la TFC au fur et à mesure
des évolutions de celles-ci.
L’Assemblée générale de CCI France répartit la ressource fiscale entre les CCI de région en fonction des dispositions
du projet de loi PACTE, intégrant le cas échéant une modulation telle que prévue au dernier paragraphe du point
1. e), après déduction de la quote-part nécessaire au fonctionnement de CCI France, à ses missions et aux projets
de portée nationale.
Chaque CCI de région, après déduction de la quote-part prévue à l’article R. 712-22-1 du Code de commerce
(c’est-à-dire les dépenses nécessaires à son fonctionnement et aux missions propres), répartit entre les CCI
territoriales la TFC dont elle dispose en consacrant, de façon globale au niveau régional, à chacun des 5 axes
définis en 2.2 et à la gestion de la transition (formation et équipements) définie en 2.3, un pourcentage de cette
TFC compris entre un pourcentage minimal et un pourcentage maximal, dans le cadre d’une trajectoire globale
pluriannuelle. Ces pourcentages minimaux et maximaux annuels seront arrêtés de façon pluriannuelle, pour la
période comprise entre 2019 et 2021 par l’Assemblée générale de CCI France et communiqués à la tutelle.
2.5. MODALITÉS DE MISE EN ŒUVRE
Les missions des CCI sont menées par les chambres du réseau :
• En développant l’offre nationale de services ;
• En utilisant notamment des outils numériques, et en particulier CCI Store ;
• En travaillant en coordination avec les différents acteurs territoriaux (autres réseaux consulaires, services
de l’État dans les territoires, opérateurs de l’État, collectivités et leurs agences) dans un souci d’efficacité et
de recherche de la meilleure complémentarité possible entre compétences et financements, afin d’éviter des
offres de services redondantes sources de surcoûts pour les finances publiques ;
• En engageant, chaque fois que possible, des actions de mutualisation, d’une part entre CCI et d’autre part
avec les autres réseaux consulaires, notamment les chambres des métiers et de l’artisanat (CMA). Le réseau
des CMA constitue un partenaire de tout premier plan du réseau des CCI, plus de 60 % des ressortissants des
CMA étant parallèlement ressortissants des CCI. De nombreuses actions communes sont d’ores et déjà menées
par les deux réseaux. Ces actions constituent le gage d’une offre de services cohérente et lisible pour leurs
bénéficiaires. Elles sont par ailleurs porteuses d’indispensables économies en moyens humains et financiers.
Les conventions d’objectifs et de moyens (COM) signées entre les CCI de région, CCI France et l’État déclinent ces
missions.
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3. INDICATEURS D’ACTIVITÉ ET DE PERFORMANCE
Chacun des axes mentionnés au point 2 ci-dessus fait l’objet d’indicateurs, suivis dans le cadre des conventions
d’objectifs et de moyens (COM), et consolidés au niveau national par CCI France.
Ceux-ci se déclinent en indicateurs d’activité, issus de la norme 4.9, en rapport avec les différents axes du COP
(liste en annexe).
Concernant la performance, les indicateurs transverses suivants sont retenus pour les 3 premiers axes relevant
de l’appui aux entreprises :
• Taux de satisfaction
• Indicateur d’utilité
• Indicateur d’impact sur le chiffre d’affaires
• Indicateur d’impact sur l’emploi
• Indicateur d’impact sur l’investissement
• Taux de recommandation
4. SUIVI ET BILAN DES INDICATEURS
CCI France réalise :
• Un bilan annuel du COP ;
• Un bilan annuel consolidé des COM et des données issues des indicateurs d’activité et de performance.
Ces bilans sont présentés en Comité directeur, puis en Assemblée générale de CCI France. Ils sont ensuite transmis
à la tutelle.
Le cas échéant, et à chaque évaluation annuelle, les indicateurs peuvent être modifiés ou complétés pour
répondre aux réalités de l’action des CCI et à leur évolution.
L’avancement et la vérification de la soutenabilité du COP et de ses déclinaisons régionales (COM) font l’objet
d’un dialogue régulier afin d’adapter, si nécessaire, le dispositif d’ensemble, et notamment l’évolution du plafond
de la taxe affectée, au regard des impacts économiques, sociaux et territoriaux observés, incluant la capacité
pour les CCI de mobiliser des co-financements et d’augmenter le volume de facturation.
5. CLAUSE DE REVOYURE
Ce contrat fait l’objet d’une clause de revoyure :
• Annuelle, afin d’intégrer, en fonction des moyens dont dispose le réseau, de nouvelles priorités sous réserve
d’en abandonner d’autres et/ou d’en assurer leur financement ;
• Lorsqu’il est nécessaire de prendre en compte les évolutions législatives et réglementaires.
12
COP
Fait à Paris, le 15 avril 2019
Bruno Le Maire, Ministre de l’Economie et des Finances
Pierre Goguet, Président de CCI France
COP
ANNEXES
Les indicateurs d’activité (norme 4.9)
En complément des six indicateurs de performance, le suivi du COP reposera sur les indicateurs d’activités
suivants :
Axe 1 : l’entrepreneuriat
Les thématiques de l’axe Les indicateurs d’activité
- Nombre de manifestations/ interventions/
actions menées pour promouvoir les métiers et
Faire découvrir l’entreprise et l’entrepreneuriat l’entrepreneuriat
- Nombre de personnes sensibilisées sur les métiers
en tension et à l’esprit d’entreprendre
- Nombre de personnes sensibilisées à la création/
Apporter un appui opérationnel à la Création transmission/reprise d’entreprise
Transmission Reprise - Nombre de personnes accompagnées à la création/
transmission/reprise d’entreprise
Accompagner les entreprises dans leurs formalités - Nombre total de formalités CFE
Axe 2 : l’appui aux entreprises dans leurs mutations
Les thématiques de l’axe Les indicateurs d’activité
- Nombre d’entreprises accompagnées
Au choix des CCI en région, à préciser dans les COM Préciser en région la thématique de l’accompagnement
(développement durable, financement, numérique,
politique RH, autre)
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COP
Axe 3 : l’accompagnement des entreprises à l’International
Les thématiques de l’axe Les indicateurs d’activité
- Nombre de manifestations/interventions / actions
Sensibiliser, informer, rencontrer et animer les menées auprès des entreprises pour promouvoir
entreprises sur les opportunités de l’international, l’international
- Nombre d’entreprises sensibilisées à l’export
Indicateurs de la Team France Export, partagés avec
Business France :
- Nombre de PME et ETI françaises qualifiées
Qualifier, préparer et projeter les prospects pour en - Nombre de PME et ETI françaises préparées à
faire des exportateurs dans le cadre de l’offre Team l’international
France Export - Nombre de PME et ETI françaises projetées sur les
marchés étrangers
- Taux de transformation (nombre d’entreprises
projetées/nombre d’entreprises préparées)
Axe 4 : la représentation des entreprises
Les thématiques de l’axe Les indicateurs d’activité
- Nombre d’avis émis sur les documents d’orientation,
Mener des missions consultatives
de planification et d’urbanisme
- Nombre de consultations/visites sur les sites web
Informer des dispositifs de l’État de soutien aux d'information
entreprises - Nombre d'entreprises informées sur des dispositifs
publics d’appui à l’entreprise
COP 15
Axe 5 : l’appui aux territoires
Les thématiques de l’axe Les indicateurs d’activité
Participer à la conception des projets de - Nombre d'acteurs publics du secteur local
développement territoriaux accompagnés
- Nombre d'entreprises sensibilisées collectivement
Animer et mettre en réseaux les entreprises
- Nombre d'entreprises adhérentes collectivement
Gestion de la transition vers un nouveau modèle
Les thématiques de l’axe Les indicateurs d’activité
- Effectifs formés en initial, apprentissage, continu
Accompagner la transformation de l’appareil de - Taux de diplomation des effectifs formés en initial,
formation des CCI en vue de réduire ou de pondérer apprentissage, continu
son niveau de dépendance à la ressource fiscale - Taux d’insertion professionnelle des effectifs formés
en initial, apprentissage, continu
Soit au global 21 indicateurs, en complément des 6 indicateurs de performance transverses sur les axes relevant
de l’appui aux entreprises.
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COP
TEAM FRANCE EXPORT 2019
Nombre de Conseillers International (CI) des CCIR
en charge des portefeuilles TFE
CONSEILLERS INTERNATIONAL / CCIR
Collaborateurs ETP
AUVERGNE RHÔNE ALPES 32 24
BOURGOGNE FRANCHE COMTÉ 13 8,1
CENTRE VAL DE LOIRE 6 5,7
GRAND EST 18 15
HAUTS-DE-FRANCE 12 9
NORMANDIE 11 9
NOUVELLE AQUITAINE 17 16
OCCITANIE 10 9
PACA 15 10,5
PARIS ILE-DE-FRANCE 18 17
PAYS DE LA LOIRE 7 6,3
TOTAL 159 129,6
COP 17
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