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Politiques culturelles

Le document aborde les avantages individuels, collectifs et sociaux de la culture, soulignant son rôle dans l'amélioration de la qualité de vie, l'éducation et l'économie. Il examine également l'évolution des politiques culturelles à travers différents modèles d'intervention de l'État, en mettant l'accent sur les contextes historique et géographique, notamment en France et en Tunisie. Enfin, il souligne l'importance de réorienter les politiques culturelles face aux défis mondiaux actuels.

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Politiques culturelles

Le document aborde les avantages individuels, collectifs et sociaux de la culture, soulignant son rôle dans l'amélioration de la qualité de vie, l'éducation et l'économie. Il examine également l'évolution des politiques culturelles à travers différents modèles d'intervention de l'État, en mettant l'accent sur les contextes historique et géographique, notamment en France et en Tunisie. Enfin, il souligne l'importance de réorienter les politiques culturelles face aux défis mondiaux actuels.

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Avantages individuels collectifs et sociaux :

Les individus profitent des possibilités de divertissement, de partage d’expériences, de contemplation,


de plaisir, d’inspiration et de célébration inhérentes à la culture.

Les avantages sociaux englobent de meilleurs résultats scolaires, une qualité de vie accrue, davantage
de bien-être mental et physique, une cohésion sociale renforcée et des collectivités plus dynamiques.
Quant aux avantages économiques, la culture contribue à créer des d’emplois, à éduquer à
encourager le tourisme, à stimuler l’innovation et à augmenter le PIB
La culture au cœur des défis mondiaux actuels Mondialcult 2022
les défis mondiaux actuels, tels que les inégalités, le changement climatique, et la transformation
numérique, ont un impact direct sur le secteur culturel. Celui-ci, dynamique et adaptable, fait face à
des défis mais aussi à des opportunités de transformation. Dans ce contexte, la culture est présentée
comme un bien public mondial, jouant un rôle fondamental et transformateur dans nos sociétés. Le
texte met l'accent sur l'importance de réorienter les politiques publiques, en particulier celles liées à la
culture, vers une approche globale des biens publics mondiaux, comme récemment souligné par
l'ONU.
A retenir : la politique culturelle:
Une politique est un système de finalités d’objectifs instrumentaux et de moyens voulus par un
groupe et mis en œuvre par une autorité.
Il faut donc qu’il y est à la fois un ensemble de finalités , d’objectifs et de moyens en hommes en
crédits et en dispositions juridiques »
La Politique culturelle s’inscrit dans le cadre des politiques publiques que Leslie Pal définit comme
un « ensemble d’actions ou d’inactions choisies par une autorité publiques pour résoudre un problème
ou un ensemble de problèmes interreliés».
Les politiques culturelles renvoient aux politiques et mesures, cadre institutionnel, réglementaire,
financier relatif à la culture, à un niveau local, national, régional ou international, qu’elles soient
centrées sur la culture en tant que telle, ou destinées à avoir un effet direct sur les expressions
culturelles des individus, groupes ou sociétés, y compris sur la création, la production, la diffusion et
la distribution d’activités, de biens et de services culturels et sur l’accès à ceux-ci. Convention sur la
protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles 2005) .
A retenir
En 1945, suite aux deux Guerres mondiales, une conviction est née : la défense et la promotion de la
culture favorisent l’établissement d’une paix durable. Celle-ci doit en effet s’établir sur le fondement
de la solidarité intellectuelle et morale de l’humanité. C’est dans cette perspective qu’est créée
l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO). Celle-ci
mobilise la communauté internationale pour défendre la culture et renforcer les liens entre les nations
et les sociétés par le biais de politiques culturelles nationales.
Pratiques culturelles :
Ce qu’il faut retenir

•​ Les pratiques culturelles sont structurées en une soixantaine d’activités au croisement de :

​ huit domaines: (patrimoine artistique et monumental, archives, bibliothèques, livres et presse,


arts plastiques, architecture, arts du spectacle, audiovisuel/multimédia)

​ six fonctions : (conservation, création, production, diffusion, commerce, formation).

Partie I : Evolution des modèles et typologies des politiques culturelles


CHAPITRE 1 Politique publique de culture
Fondements et légitimité (Développement- Institutionnalisation-
démocratisation-décentralisation
Si l’intervention de l’État dans le domaine culturel est très ancienne, ce n’est que depuis la fin des
années 1950 du siècle dernier que les politiques culturelles
.sont devenues un domaine d’action publique à part entière

Section 1 Les Modèles classiques


Trois modèles d’intervention de l’État dans le domaine culturel, chacun correspondant à un
modèle spécifique de gestion du secteur culturel.
L’État-architecte :
Ce modèle, qui a émergé principalement après la Seconde Guerre mondiale (1945), se caractérise par
une intervention étatique forte, marquée par la création de ministères de la Culture et de grandes
institutions culturelles nationales. La France et l'Allemagne en sont des exemples, tout comme l'URSS
durant la guerre froide
L’État-mécène :
Dans ce modèle, l’État soutient financièrement le secteur culturel tout en maintenant une certaine
distance vis-à-vis des contenus artistiques et des décisions culturelles. Il finance des arts «
indépendants », tout en garantissant une certaine autonomie artistique vis-à-vis des pressions
politiques.(Le modèle Anglo-Saxon )
L’État-facilitateur :
Ce modèle se concentre sur la création de conditions favorables à la culture, notamment par des
mécanismes comme les crédits d'impôt et des incitations économiques, plutôt que par une intervention
directe dans la production culturelle. (Le modèle de Etats Unis)

Les tendances historiques et les dynamiques globales


Deux grandes tendances sous-tendent l'évolution des politiques culturelles à l'échelle mondiale
La deuxième tendance est marquée par l'émergence, après les mouvements de décolonisation et
d'indépendance en Asie et en Afrique, d'une conscience nationale et internationale de la culture
comme vecteur de développement social et de modernisation. La culture devient alors un moyen de
revendications nationalistes et d'émancipation.
La première tendance se manifeste par le rôle central de certains États dans le développement d’une
action culturelle structurée, particulièrement après 1945. Cette période voit la montée en puissance de
la culture comme outil de diplomatie et de propagande, notamment en France, en Allemagne, aux
États-Unis et en URSS durant la guerre froide (1947-1991).
Politiques culturelles en Europe
Les politiques culturelles en Europe ont évolué de manière significative au fil du temps, s'adaptant
aux contextes sociaux, politiques et économiques des différents pays

Naissance des politiques culturelles après la Seconde Guerre mondiale en Europe, Avant cela, les
États géraient surtout le patrimoine national, tandis que les arts relevaient de l’université ou de
programmes élitistes. En France, sous la Ve République, la culture est une affaire d’État, portée par un
ministère dédié, incarnant des valeurs nationales fortes.

Au Royaume-Uni, la culture reste plus privée, avec un rôle clé des fondations et associations, illustré
par le Arts Council.

L’Europe a ainsi vu coexister différents modèles : des approches centralisées (France) et des
approches décentralisées ou libérales (Royaume-Uni), avec des formules intermédiaires en fonction
des contextes nationaux

La politique culturelle aux Etats Unis dépend principalement des institutions commerciales
consacrées à la culture et des relations complexes qui s'établissent entre trois groupes : d'une part les
distributeurs (possesseurs et administrateurs des moyens de communication), d'autre part les artistes,
écrivains, metteurs en scène, etc., qui sont les créateurs de la culture; et enfin les différents publics
consommateurs. La politique culturelle des Etats-Unis est diverse, multiforme ou le responsabilité en
incombe à différents secteurs de la société et la coordination n'est pas centralisée.

Quel que soit le statut des intervenants, les dispositifs de la politique culturelle s’appliquent aux
domaines du patrimoine, de la création artistique et des industries culturelles.

Elles ont pour objectifs directs de démocratiser l’accès à la culture, soutenir la création, développer le
rayonnement national et l’économie locale, défendre la diversité culturelle et conserver les
patrimoines. Dans une perspective anthropologique, la politique culturelle vise à conserver et
produire des valeurs collectives et des comportements individuels.

Ces principes, qui ont évolué au cours du temps, légitiment l’intervention de l’État de certaines
nations dans le domaine culturel.
La politique culturelle en France En France, l’institutionnalisation de la culture est le résultat de
consensus successifs sur l’intervention étatique, mais pas sur ses modalités ni sur ses limites.
Le modèle Français :
•​ Il repose sur une forte intervention publique. En plus des aspects législatifs et réglementaires
encadrant les biens, activités et acteurs culturels, l'État et les collectivités territoriales
investissent largement dans divers secteurs culturels. L'accès égal à la culture, inscrit dans la
Constitution de 1946, est une priorité. Les politiques publiques s'efforcent de réduire les
inégalités d'accès, qu'elles soient géographiques, économiques ou sociales, afin de diversifier les
publics et d'encourager les pratiques artistiques pour tous.

•​ L'intervention publique est légitimée par la préservation du patrimoine culturel, considéré


comme un bien commun à protéger, valoriser et diffuser, ainsi que par le soutien à la création
artistique, que l'État cherche à encourager et à promouvoir. Cette intervention vise également à
corriger les dysfonctionnements du marché économique dans le secteur culturel.

•​ En matière d'éducation et de formation artistiques, l'État joue un rôle central, notamment via le
Ministère de la culture et de la communication, en collaboration avec d'autres ministères et les
collectivités territoriales. Ces différents acteurs coordonnent leurs actions pour mener des
politiques culturelles cohérentes sur l’ensemble du territoire.

•​ Les modes d’intervention du Ministère se divisent en deux volets : la régulation législative et


l'attribution directe de crédits publics. L'État, bien qu'ouvert à tous les genres esthétiques et
refusant tout dirigisme, n'assume pas seul la gestion de la culture. Une part importante des
activités culturelles, bien que soutenue par les pouvoirs publics, reste menée par des acteurs
privés, notamment les associations
•​ Dans les années 1980, Jack Lang révolutionne la politique culturelle en augmentant les budgets,
en intégrant des formes artistiques diverses, et en dynamisant la décentralisation. Les "Maisons
de la Culture", rebaptisées "Scènes Nationales", adoptent une approche pluridisciplinaire et
locale, avec plus d’autonomie des directeurs, et un accent mis sur l'ancrage territorial.

•​ Depuis les années 1990, les collectivités locales ont pris un rôle de plus en plus important dans
la gestion et le financement des projets culturels. Ce développement s'accompagne d'une
démocratisation accrue de la culture, avec un foisonnement de nouvelles structures de création,
diffusion et médiation. Toutefois, cette expansion révèle des limites, notamment l'échec de la
démocratisation de masse, avec une fracture entre les publics instruits et le reste de la
population.

•​ Le modèle de gouvernance culturel français repose aujourd'hui sur des partenariats complexes
entre l'État, les collectivités locales et les acteurs privés, avec une concurrence entre les projets
artistiques d'excellence et les formes populaires. La médiation culturelle et les associations
jouent désormais un rôle clé dans l’accès à la culture pour les populations défavorisées, avec des
collaborations entre les champs éducatif et social.
•​ Dans les années 1980, Jack Lang révolutionne la politique culturelle en augmentant les budgets,
en intégrant des formes artistiques diverses, et en dynamisant la décentralisation. Les "Maisons
de la Culture", rebaptisées "Scènes Nationales", adoptent une approche pluridisciplinaire et
locale, avec plus d’autonomie des directeurs, et un accent mis sur l'ancrage territorial.

•​ Depuis les années 1990, les collectivités locales ont pris un rôle de plus en plus important dans
la gestion et le financement des projets culturels. Ce développement s'accompagne d'une
démocratisation accrue de la culture, avec un foisonnement de nouvelles structures de création,
diffusion et médiation. Toutefois, cette expansion révèle des limites, notamment l'échec de la
démocratisation de masse, avec une fracture entre les publics instruits et le reste de la
population.

•​ Le modèle de gouvernance culturel français repose aujourd'hui sur des partenariats complexes
entre l'État, les collectivités locales et les acteurs privés, avec une concurrence entre les projets
artistiques d'excellence et les formes populaires. La médiation culturelle et les associations
jouent désormais un rôle clé dans l’accès à la culture pour les populations défavorisées, avec des
collaborations entre les champs éducatif et social.

Le modèle Tunisien
Phase I (des années 60 au milieu des années 80) : La culture comme facteur dans l’éducation de la
nation et dans le renforcement des capacités des ressources humaines
•​ Cette époque a été marquée par le monopôle de l’État dans deux secteurs majeurs :

•​ Les arts audiovisuels : La création en 1957 de la Société Anonyme Tunisienne de la Production


et l’Expansion Cinématographique (SATPEC), chargée de la production, l’importation et la
distribution des films en Tunisie, a donné à l’État le monopole de la production
cinématographique. Situation qui changera en 1990 avec la liquidation de la SATPEC.

•​ L’édition : L’État a monopolisé toute exportation et importation du livre en Tunisie par la


création, entre autres, de la Société Tunisienne de Diffusion (STD). Cette situation a changé
dans les années 80 après la liquidation de la STD et l’apparition des éditeurs privés.

•​ Les autres secteurs dont notamment le théâtre, la musique, les arts plastiques ont bénficié d’un
appui public direct mais sans une politique destinée à les intégrer dans une logique de rentabilité
économique.

•​ Parmi les réalisations de cette époque figurent la mise en place du premier Code de l’industrie
cinématographique, incluant l’organisation des différents métiers et professions en relation avec
ce domaine. Ce monopole généralisé de l’État traduit une politique qui vise à encourager et
faciliter l’accès des Tunisiens à des expressions culturelles diverses, dans le respect des valeurs
de modernité et d’ouverture sur d’autres cultures.

Phase II (du milieu des années 80 à 2010) : La culture comme élément intégral du programme de
développement économique et social.
•​ Cette phase se caractérise par l’adoption du Plan d’Ajustement Structurel (PAS) de l’économie
tunisienne qui a déclenché le processus de désengagement de l’État de tout secteur productif
ainsi que l’encouragement de l’investissement privé et la restructuration du cadre
macroéconomique 17. La SATPEC a été liquidée en 1990 et la STD peu auparavant, ce qui a
permis l’apparition des premiers producteurs cinématographiques et éditeurs privés en Tunisie.
•​ Le Code d’incitation aux investissements adopté en 1994 formalise le shift dans les politiques
de l’État tunisien, qui reconnaît désormais certains secteurs de la culture comme des secteurs
productifs et leur accorde ainsi le droit d’accès aux différents mécanismes d’appuis financiers et
à l’exportation.
•​ Dans ce code, les « industries culturelles » était listées comme suit
•​ Production cinématographique et théâtrale
•​ Projection des films à caractère culturel et social
•​ Restauration et animation des sites archéologiques et historiques
•​ Création des musées
•​ Création des bibliothèques
•​ Arts graphiques
•​ Danse et musique
•​ Arts plastiques
•​ Photographie, enregistrement vidéo et traitement des films
•​ Production des cassettes audio-visuelles
•​ Galeries d’art
•​ Centres culturels
•​ Foires culturelles
•​ Création des entreprises théâtrales (depuis 2003)
•​ Edition du livre (depuis 2004)
Cette tendance s’est confirmée avec l’intégration du programme du développement des
industries culturelles dans les 10ème et 11ème Plans de développement économique et social
(2002-2011)

•​ Les secteurs prioritaires selon ces plans étaient :

–​ L’industrie du cinéma (tous les maillons de la chaîne) ;

–​ L’édition (avec un accent mis sur la publication de livres) ;


–​ Le développement du patrimoine culturel (intégration dans le tourisme culturel et les
projets de développement local).

•​ D’importantes mesures ont émané de cette politique, telles que la création en 2004 d’un fonds
de garantie pour les crédits octroyés aux industries culturelles, géré par la Société Tunisienne de
Garantie (SOTUGAR)

.​
Phase III (de 2011 à aujourd’hui) : Les réformes structurelles, les droits culturels et
l’entrepreneuriat
•​ Cette phase se caractérise par la formulation de documents et stratégies en faveur des industries
culturelles et créatives. Les plus marquantes en sont :

–​ Pour la première fois un document de « stratégie culturelle » est formulé en 2014

–​ L’adoption d’une loi sur « le mécénat culturel » en 2015

–​ Le lancement en 2016 du programme « Plan National Stratégique Tunisie Digitale 2020


» en faveur de l’économie numérique, qui a suscité un intérêt général pour les industries
culturelles et créatives en lien avec le numérique ;

•​ La promulgation de la nouvelle loi sur l’investissement en 2016 qui identifie « les industries
culturelles » comme des secteurs prioritaires de l’investissement
Les objectifs d’une politique culturelle :
•​ L'État, les collectivités territoriales et les acteurs privés jouent un rôle fondamental dans la mise
en œuvre de cette politique, par des financements, des régulations et des actions directes.

•​ Objectifs principaux :

•​ Démocratisation culturelle : Assurer l'accès à la culture pour tous, en corrigeant les inégalités
sociales et géographiques.

•​ Soutien à la création : Encourager la production artistique et culturelle.

•​ Rayonnement national et international : Favoriser la diffusion de la culture française à


l'étranger.

•​ Développement économique : Utiliser la culture comme levier pour l'économie locale et


nationale.

•​ Diversité culturelle : Préserver la richesse des expressions culturelles, qu'elles soient populaires
ou savantes.

Quels rôles jouent la culture dans la société et les politiques culturelles dans la cité ?
Ensemble d’actions et de mesures construites par des idées et des pratiques politiques et
administratives appliqué à des biens, des activités et des acteurs culturels variés.
Selon les régimes politiques et les idéologies sous-jacentes de leurs gouvernements successifs,
l’action publique culturelle est sous la responsabilité des pouvoirs publics et/ou d’acteurs privés. La
politique culturelle s’appuie sur l’État central au travers du ministère de la culture et de la
communication et d’autres ministères (celui du tourisme de l’éducation nationale, de l’enseignement
scientifique et de la recherche, scientifique des affaires étrangères, de la défense, etc.) et aussi sur les
collectivités territoriales à tous les échelons administratifs (région, département, communautés de
communes, d’agglomération, urbaine), Les modalités de l’intervention des pouvoirs publics sont
l’action réglementaire et les interventions directe et indirecte, principalement par l’intermédiaire de
financements.

Quels rôles jouent la culture dans la société et les politiques culturelles dans la cité ?
Ensemble d’actions et de mesures construites par des idées et des pratiques politiques et
administratives appliqué à des biens, des activités et des acteurs culturels variés.
Selon les régimes politiques et les idéologies sous-jacentes de leurs gouvernements successifs,
l’action publique culturelle est sous la responsabilité des pouvoirs publics et/ou d’acteurs privés. La
politique culturelle s’appuie sur l’État central au travers du ministère de la culture et de la
communication et d’autres ministères (celui du tourisme de l’éducation nationale, de l’enseignement
scientifique et de la recherche, scientifique des affaires étrangères, de la défense, etc.) et aussi sur les
collectivités territoriales à tous les échelons administratifs (région, département, communautés de
communes, d’agglomération, urbaine), Les modalités de l’intervention des pouvoirs publics sont
l’action réglementaire et les interventions directe et indirecte, principalement par l’intermédiaire de
financements.

Action publique culturelle:


Cadre Général de l'Action Publique Culturelle

–​ Mise en œuvre par des pouvoirs publics et/ou acteurs privés.

–​ Dépend du régime politique et des idéologies du gouvernement en place.


•​ Principaux Acteurs de la Politique Culturelle

–​ État central via le ministère de la Culture


–​ Autres ministères concernés directement :
•​ Tourisme
•​ Éducation nationale
•​ Enseignement supérieur et recherche scientifique
•​ Affaires étrangères
•​ Défense

–​ Collectivités territoriales à différents échelons :


•​ Régions
•​ Départements

•​ Communautés de communes (ou d’agglomération)


•​ Modalités d'Intervention des pouvoirs publics

–​ Action réglementaire : cadre légal et normes.

–​ Interventions directes et indirectes :

•​ Financements (soutien financier public).


Comment élaborer une politique culturelle ?​
Conduire une politique culturelle consiste à tracer une direction permettant d'accompagner les
citoyen.ne.s dans leur parcours culturel et leur relation à l'art. Faire des choix dans ce domaine relève
d'un acte politique fort, offrant une traduction concrète des valeurs que l'on souhaite promouvoir.
•​ Analyse Préliminaire
–​ Identifier les enjeux et besoins (portrait culturel)
–​ S’assurer de la cohérence avec les orientations de la politique culturelle
•​ Définition des Objectifs SMART

–​ Spécifiques

–​ Mesurables

–​ Atteignables

–​ Réalistes

–​ Temporellement définis
•​ Priorisation des Actions

–​ Actions essentielles : urgentes, innovantes

–​ Actions importantes : à traiter après les actions essentielles

–​ Actions souhaitables : réalisables sous certaines conditions


•​ Mise en Œuvre

–​ Déléguer à une personne/structure responsable

–​ Identifier les partenariats (institutionnels, financiers)

–​ Dresser la liste des tâches à accomplir

–​ Allouer un budget (selon la portée et l’ampleur des actions)


•​ Échéancier

–​ Fixer les dates de début et de fin pour chaque action

–​ Planifier les dates de suivi et d’évaluation


•​ Suivi et Évaluation

–​ Mesurer les résultats attendus avec des indicateurs


–​ Évaluer l’atteinte des objectifs SMART
CHAPITRE 2 : Politique culturelle et enjeux de développement durable
Section 1 Les nouveaux instruments internationaux

•​ Conférence mondiale sur les politiques culturelles de Mexico en 1982 (Mondiacult)

•​ Les travaux de la Commission mondiale de la culture et du développement (« Notre diversité


créatrice », 1995)

•​ La Conférence intergouvernementale sur les politiques culturelles pour le développement


(Stockholm, 1998)

•​ La déclaration universelle sur la diversité culturelle de l’UNESCO de 2001

En 2001, les attentats du World Trade Center marquent les esprits. Ils vont être le moteur de
l’adoption de la déclaration universelle sur la diversité culturelle de l’UNESCO le 2 Novembre
2001. Par cette déclaration, l’UNESCO reconnaît l’aspect pluriel de l’Humanité, que les cultures se
composent d’une multitudes d’arts, de modes de vie, de traditions et de croyances, que la défense de
la diversité culturelle est primordiale : il s’agit pour elle de défendre une capacité créatrice à travers la
multiplicité de ses formes matérielles et immatérielles, ainsi que d’assurer un vivre ensemble
pacifique.
Section 2 La Convention de 2005 sur la protection et la promotion de la diversité des expressions
culturelles
-Adoptée par l’UNESCO le 20 octobre 2005
- Premier instrument juridique contraignant international majeur qui vise à reconfigurer les
politiques culturelles et encourager la diversité culturelle
Principes directeurs de la convention :

1 Protéger et promouvoir la diversité des expressions culturelles

Créer les conditions permettant aux cultures de s’épanouir et interagir librement de manière à s’enrichir
2
mutuellement

Encourager le dialogue entre les cultures afin d’assurer des échanges culturels plus intenses et
3
équilibrés dans le monde en faveur du respect interculturel et d’une culture de la paix

Stimuler l’interculturalité afin de développer l’interaction culturelle dans l’esprit de bâtir des
4
passerelles entre les peuples

Promouvoir le respect de la diversité des expressions culturelles et la prise de conscience de sa valeur


5
aux niveaux local, national et international
Réaffirmer l’importance du lien entre culture et développement pour tous les pays, en particulier les
6 pays en développement, et d’encourager les actions menées aux plans national et international pour que
soit reconnue la véritable valeur de ce lien

Reconnaître la nature spécifique des activités, biens et services culturels en tant que porteurs d’identité,
7
de valeurs et de sens

Réaffirmer le droit souverain des États de conserver, d’adopter et de mettre en œuvre les politiques et
8 mesures qu’ils jugent appropriées pour la protection et la promotion de la diversité des expressions
culturelles sur leur territoire

Renforcer la coopération et la solidarité internationales dans un esprit de partenariat afin, notamment,


9 d’accroître les capacités des pays en développement de protéger et promouvoir la diversité des
expressions culturelles

Objectifs de Convention de 2005

1 Soutenir des systèmes de gouvernance durables de la culture

Parvenir à un échange équilibré de biens et services culturels et accroître la mobilité des artistes et des
2
professionnels de la culture

3 Inclure la culture dans les cadres de développement durable

4 Promouvoir les droits de l’Homme et les libertés fondamentales

La Convention a consolidé la reconnaissance du lien intrinsèque entre la culture et le développement.


Les nations ont intégré davantage de la dimension culturelle au sein de leurs politiques de
développement, reconnaissant que la diversité culturelle constitue un élément fondamental pour
l'avancement tant social qu'économique. Pour cela, un fonds international sur la diversité culturelle
afin d'aider les pays en développement à appliquer la convention.

NB (Ces objectifs incluent également différents objectifs du développement durable 2030 mais pas
tous.)
Boite à outils de l’UNESCO
Le nouvel agenda des politiques culturelles pour le développement
et la compréhension mutuelle (janvier 2011)

Dimension Description Exemples concrets Enjeux/Impact

1. Dimension Cadre juridique et Ministères de la Culture, Garantir l'accès aux


Institutionnelle institutionnel qui institutions culturelles, droits culturels,
définit les compétences législations sur la encadrer et structurer
et responsabilités en propriété intellectuelle, les actions culturelles
matière de culture. droits culturels, publiques et privées.
organismes de soutien
public à la culture.

2. Dimension Soutien financier, Subventions, fonds Encourager la viabilité


Économique fiscalité et d'investissement, économique des
infrastructures pour le mécénat, partenariats industries créatives et
financement et la public-privé, industrie culturelles, développer
gestion des secteurs culturelle, fiscalité l’économie locale.
culturels. adaptée (TVA réduite,
etc.).

3. Dimension Promotion de l'accès à Programmes d'éducation Favoriser la cohésion


Sociale et la culture pour tous, en artistique, politiques sociale, réduire les
Inclusive
tenant compte de la d'accès à la culture pour inégalités, renforcer le
diversité sociale, les zones rurales et les dialogue interculturel.
ethnique et publics défavorisés,
géographique. diversité culturelle.

4. Dimension Usage des nouvelles Numérisation du Moderniser l'accès à la


Technologique technologies pour la patrimoine, plateformes culture, garantir la
diffusion, la production de streaming culturelles, préservation
et la conservation du musées virtuels, numérique du
patrimoine culturel. intelligence artificielle patrimoine, accroître la
pour la conservation etrestauration. portée globale.

5. Dimension Intégration de la culture Cours d'histoire des arts, Renforcer l’éducation


Éducative dans le système éducation artistique dans culturelle, stimuler la
éducatif formel et les écoles, partenariats créativité, former les
informel. entre institutions futurs acteurs du
culturelles et scolaires, secteur culturel.
formations
professionnelles.
6. Dimension Coopérations, échanges Festivals internationaux, Renforcer l’influence
Internationale et partenariats culturels diplomatie culturelle, culturelle, promouvoir
entre les nations. échanges artistiques, la diversité et les
conventions de échanges
l'UNESCO (diversité interculturels.
culturelle, protection du
patrimoine).

7. Dimension Protection, valorisation Monuments historiques, Préserver l'identité


Patrimoniale et transmission du patrimoine immatériel culturelle, assurer la
patrimoine matériel et (traditions, langues), transmission aux
immatériel. musées, sites classés. générations futures,
valoriser le patrimoine.

8. Dimension Prise en compte de Festivals Réduire l'empreinte


Environnementale l'impact écologique écoresponsables, écologique, sensibiliser
dans la gestion et la utilisation de matériaux à l'écologie à travers
production culturelle. durables dans les les pratiques
infrastructures culturelles.
culturelles, politiques de
"zéro déchet" dans les
événements.

Section 3:Le programme d’appui au secteur de la culture en Tunisie (1)


Ce programme vise à soutenir la redéfinition de la politique culturelle et la restructuration du secteur
culturel en Tunisie, afin de renforcer leur rôle stratégique en tant que moteurs de développement
économique, social et citoyen, tout en contribuant à l'établissement d'un État de droit. Il mettra en
avant la liberté d'expression et valorisera la diversité culturelle tunisienne comme des éléments clés
pour renforcer la cohésion sociale, favoriser le développement économique, promouvoir la tolérance
et contrer toute forme de radicalisme.

Le programme s'articule autour de trois axes stratégiques :

•​ Renforcer la structuration du secteur culturel : Cet axe vise à développer l'impact social
et économique du secteur, en soutenant l'élaboration d'une politique culturelle robuste à
travers la révision de la législation, l'amélioration des règlements existants, et une gestion
optimisée des ressources du secteur.

•​ Promouvoir la diversité culturelle tunisienne et faciliter l'accès à la culture : Ce volet


s'inscrit dans une approche locale, nationale et internationale, visant à développer les
compétences des opérateurs culturels et à valoriser le patrimoine matériel et immatériel de
la Tunisie. Il encouragera également la circulation des biens
Le programme d’appui au secteur de la culture en Tunisie (2)
et des personnes dans le secteur culturel, tout en favorisant la mise en réseau au niveau national et
international. Cela inclut des actions de formation, d'expertise technique, de mise en réseau et
d’études collaboratives avec le secteur public et privé, ainsi que les ministères concernés.

•​ Soutenir la liberté d'expression et la création, en particulier chez les jeunes


générations : Cet axe encouragera la professionnalisation des métiers de la culture, en
développant des opportunités de participation et d’ouverture culturelle, particulièrement
dans les régions. Il soutiendra les initiatives de la société civile ainsi que celles des
opérateurs et créateurs culturels, via des subventions fondées sur des appels à propositions.

La mise en œuvre du programme sera assurée par un jumelage institutionnel, une convention de
délégation avec le British Council, et des contrats-cadres.

Exemple 1 de la loi sur le mécénat culturel


Le faible attrait des investisseurs privés pour le secteur culturel a conduit à l’adoption, dans le cadre
de la loi de finances complémentaire de 2014, de nouvelles mesures fiscales visant à stimuler
l'initiative privée et diversifier les mécanismes de soutien à la culture.

Principales mesures adoptées :

•​ Impôts

La loi prévoit un abattement total de la base imposable pour les montants accordés par des
mécènes au profit d’entreprises, d’œuvres ou de projets culturels approuvés par le ministère des
Affaires culturelles

•​ TVA

Exonération applicable à la production, la diffusion et la présentation d’œuvres théâtrales,


scéniques, musicales, littéraires et plastiques, lorsque ces activités se déroulent dans des lieux
autres que ceux dédiés à la consommation de repas ou de boissons.

Réduction du taux de 18 % à 6 % a été accordée aux entreprises spécialisées dans


l'impression de revues, afin de renforcer la compétitivité de ce secteur.

NB: les retombées de la loi de mécénat culturel (2015-2016) : sur les 27 projets déposés pour
l'obtention le label de projets culturels, 20 ont obtenu le label en question
Cadre fiscal du mécénat culturel en Tunisie (Loi de finances 2014)
•​ Note de l’administration fiscale
•​ Article 49 : Précision sur l’étendue du mécénat couvert (numéraire et nature).

1. Reconnaissance du 2. Conditions de la 3. Exigences pour 4. Régime fiscal


Mécénat déductibilité fiscale l’entreprise mécène spécifique

Contexte : Importance Approbation : Mécénat Déclaration fiscale Pour les


reconnue par le doit être destiné à des annuelle : bénéficiaires :
législateur tunisien. projets culturels Joindre une liste Dons inclus dans
approuvés par le détaillée des dons. le calcul du
Loi concernée : Loi de ministère de la Culture. bénéfice
finances complémentaire Informations imposable de
2014.(Article 49) Dons couverts : nécessaires : l’année de
•​Numéraire •​Valeur des dons réception.
Objectif : Encourager le •​Nature •​Identité des
soutien au secteur bénéficiaires Évaluation des
culturel. dons en nature :
selon la valeur
réelle au moment
de l’octroi.

Pour l’entreprise
mécène :
Déductibilité
totale des dons de
l’assiette
imposable.
Applicable pour :
Impôt sur le
Revenu (IR)
Impôt sur les
Sociétés (IS)
Exemple2 Fonds d'encouragement à la création littéraire et artistique.
Les ressources du fonds se composent principalement de :

•​ Dons : Contributions volontaires apportées au fonds.

•​ Taxe d’encouragement à la création : Une taxe appliquée sur :

•​ Les supports audio et audiovisuels vierges, importés ou produits localement.

•​ Les appareils et équipements d’enregistrement et de reproduction (La liste des


produits soumis à cette taxe est définie par décret).

Modalités d’application :

•​ Pour les produits fabriqués localement, la taxe correspond à 1 % du chiffre d’affaires des
fabricants concernés, hors TVA.

•​ Pour les produits importés, elle s’applique sur la valeur en douane.

•​ Les textes réglementaires nécessaires pour préciser les modalités d’application (notamment la
liste des équipements concernés) ont été finalisés en 2016.
Pour l’année 2016, le budget alloué au Fonds d'encouragement à la création littéraire et artistique
était de 4 millions de dinars (md), répartit comme suit:

Secteurs Budget en md

Musique et spectacles vivant 1,60

Arts dramatiques​ 0,50

Cinéma​ 0,70

Arts plastiques​ 0,30

Métiers du patrimoine 0,50

Livres​ 0,40
Exemple 3 Projet de loi relatif aux droits de l’artiste et des métiers culturels
Ce projet vise à régler le statut juridique de l’artiste, à organiser les métiers artistiques et à consacrer
le droit à la créativité et à la promotion de la production littéraire et artistique(lancement du projet de
loi en Aout 2016).

Cette loi définit la politique générale relative à l’artiste et aux professions artistiques et ce selon les
principes suivants:

•​ Le droit à la liberté d’expression artistique et culturelle.

•​ Le droit de former des associations, syndicats et des organismes ayant pour objectif de
défendre les intérêts professionnels, sociaux et économiques de l’artiste.

•​ Œuvrer à soutenir la situation de l’artiste et à préserver sa dignité.

•​ Garantir le droit de l’artiste à bénéficier d’une somme d’argent en contrepartie de


l’exploitation de sa créativité.

•​ L’artiste, en tant qu’employé dans le secteur culturel, doit bénéficier de tous ses droits et des
privilèges dont jouissent les employés dans les autres secteurs.

•​ Soutenir le droit de l’artiste à la formation et au développement de ses compétences


artistiques.

•​ Aider l’artiste à faire connaitre son art et ses produits artistiques et à réaliser son
rayonnement à l’échelle nationale et internationale.
Projets mis en œuvre depuis 2016
•​ Promotion des arts numériques

•​ La culture dans la reforme du système éducatif

•​ La carte jeune

•​ Extension du réseau des centres d'arts dramatiques et scéniques

•​ Centre national pour le cinéma et l'image (CNCI)

•​ Appui au secteur du livre


Partie II Entreprenariat culturel et Industries culturelles et créatives
•​ CHAPITRE 1 Composantes et écosystème de l’entreprenariat culturel

•​ Section 1 Culture et objectifs de développement durable

•​ La préservation du patrimoine culturel au sein de l’ODD 11: villes durables avec


l’interaction du domaine de la culture, de la planification urbaine et de l’espace public ou bien
en ciblant les sites et patrimoines culturels et naturels et de l’ODD 17: partenariat pour la
réalisation des objectifs c’est-à-dire la stratégie internationale, nationales et locales pour le
développement durable

•​ La promotion de la diversité culturelle dans l’ODD 4: éducation de qualité pour lequel


l’UNESCO a participé à la définition de l’agenda éducation 2030, l’éducation aux arts, langues
et le rôle des aspects culturels dans le développement durable.

•​ Le renforcement des industries créatives au travers de l’ODD 8 : travail décent qui promeut
les secteurs culturels et créatifs qui représentent un potentiel domaine d’emploi inclusif, durable
et équitable.

•​ Et enfin le respect des droits culturels avec l’ODD 16 : sociétés pacifiques et inclusives,
concernant les biens culturels volés qui doivent être restitués aux communautés, les installations
culturelles ou bien la participation des citoyens à la mise en oeuvre et la conception des
politiques et programmes culturels.

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