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SÉR . R U L T C E D
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I. INTRODUCTION :
L’estomac est le premier organe digestif intra-abdominal, son importance
physiologique est liée à une triple fonction :
a) Une fonction motrice : qui assure le brassage du contenu gastrique et
surtout son évacuation progressive vers le duodénum
b) Une fonction sécrétoire exocrine : assurant l’action de l’acide
chlorhydrique, du pepsinogène et du facteur intrinsèque
c) Une fonction sécrétoire endocrine : assurant la sécrétion d’une
hormone appelée la gastrine.
II. DONNÉES HISTOLOGIQUES :
La muqueuse gastrique est formée de 3 couches :
L’épithélium de surface
Le chorion
La musculaire muqueuse
La surface totale de la muqueuse gastrique est estimée à 800 cm² et
comporte plusieurs types cellulaires :
1. Les cellules principales : qui sécrètent le pepsinogène
2. Les cellules pariétales : qui sécrètent le HCl + facteur intrinsèque
3. Les cellules à mucus : qui sécrètent le mucus
4. Les cellules endocrines de l’estomac : elles déversent leurs produits de
sécrétion directement dans le sang et sont situées tout le long de la
muqueuse gastrique.
Les cellules G : sécrètent le gastrine et sont nombreuses au niveau de
l’antre.
Les cellules D : sécrètent la somatostatine hormone secrétée par
l’hypothalamus et inhibent l’hormone de croissance (hypophysaire)
Les cellules entéro-chromaffines de Kult Chisky-Masson : secrètent la
sérotonine (secrétée également par l’hypothalamus, la moelle et le
cervelet). Elles sont réparties tout le long du tube digestif
Au niveau du chorion : présence de mastocytes contenant de l’héparine
et de l’histamine
III. COMPOSITION DE LA SÉCRÉTION GASTRIQUE :
1. L’eau et les électrolytes :
Le suc gastrique est un liquide incolore et légèrement visqueux car il
contient du mucus. Il est riche en eau et électrolytes (H⁺, Na⁺, K⁺, Cl⁻,
HCO3 ⁻, Ca²⁺)
A. L’eau : elle provient pour une grande partie des cellules pariétales
mais également des cellules à mucus et l’espace interstitiel.
B. Les électrolytes dont les plus importantes sont les ions H⁺, Na⁺, K⁺,
Cl⁻, HCO3 ⁻, Ca²⁺.
Les ions H⁺ proviennent des cellules pariétales.
Les ions Cl⁻ et K⁺ proviennent des cellules pariétales, les cellules à
mucus et du liquide interstitiel.
2. Les protéines :
a) Les enzymes protéolytiques proviennent essentiellement des cellules
principales du fundus.
b) Le facteur intrinsèque est sécrété par les cellules pariétales
c) Les mucoproteines sont sécrétées par les cellules à mucus de toute la
surface gastrique
IV. MÉCANISMES DE RÉGULATION DE LA SÉCRÉTION GASTRIQUE :
Dans les conditions physiologiques et en réponse à l’alimentation, la
sécrétion gastrique est contrôlée par des mécanismes de stimulation et de
freination.
A. Mécanismes de stimulation :
Les éléments de stimulation de la sécrétion gastrique acide et peptique
sont essentiellement : la gastrine et le nerf vague
1. La gastrine :
Elle est sécrétée par les cellules G de l’antre et du duodénum. Entre les
repas la gastrinémie est de 17 à 80 µg /ml et augmente 2 à 3 fois lors de
l’alimentation.
A. Métabolisme de la gastrine :
Le foie : la traversée hépatique n’atténue que très peu l’action de la
gastrine
Le rein et le grêle : jouent un rôle important dans l’inactivation de cette
hormone.
B. Propriétés biologiques de la gastrine
Action sécrétoire gastrique :
Sécrétion d’HCl (rôle plus important)
Sécrétion de pepsinogène
Action sécrétoire extra-gastrique :
La gastrine stimule la sécrétion pancréatique mais son action est moins importante que celle
de la CCK.
Action trophique sur la muqueuse fundique
Elle stimule la musculature lisse de l’estomac, du sphincter inférieure de l’œsophage, du grêle
et du colon
La gastrine réduit l’absorption de l’eau, du Na⁺ et du K⁺ au niveau du jéjunum et provoque
la libération de la calcitonine au niveau de la glande thyroïde.
C. Contrôle de la sécrétion de la gastrine :
Facteurs de stimulation : Facteurs locaux tels que la distension mécanique et
sécrétagogue et la stimulation vagale
Facteurs d’inhibition :
- D’origine chimique : en rapport avec le Ph. En effet la gastrine déclenche la
sécrétion acide (ions H⁺) qui va freiner la production de gastrine par l’antre.
- D’origine hormonale : la sécrétine et le glucagon diminuent la gastrinémie. La
somatostatine inhibe également la sécrétion de la gastrine.
2. La cholecystokinine :
Il s’agit d’une hormone stimulante. Agissant seule la CCK a un pouvoir
stimulant sur la sécrétion d’eau, d’acide et de pepsine.
3. Le pneumogastrique :
Contrairement aux hormones, son action renforce à la fois la sécrétion des
cellules pariétales (eau, HCl, facteur intrinsèque) et des cellules
principales (pepsinogène). Mais l’action nerveuse est plus efficace sur la
sécrétion peptique que sur la sécrétion acide.
B. Mécanismes d’inhibition de la sécrétion gastrique :
1) Les agents hormonaux :
- La sécrétine : inhibe la sécrétion acide basale. Cet effet est renforcé par la
CCK.
- La bulbogastrone : elle inhibe la sécrétion acide de l’estomac induite par
la gastrine et pneumogastrique
- La calcitonine : inhibe la sécrétion acide de l’estomac
- La vagogastrone : substance d’origine intestinale, elle inhibe la sécrétion
acide de l’estomac et dont la livraison serait contrôlée par le vague.
2) Mécanismes nerveux :
En plus de la vagogastrone, mécanisme à la fois nerveux et hormonal, de
nombreuses expériences ont été faites pour démontrer l’existence d’un
réflexe entérogastrique.
L’acidification du bulbe duodénal inhibe la sécrétion d’HCl induite par la
gastrine grâce à un mécanisme nerveux.
C. Rôle de la sécrétion gastrique :
L’acide chlorhydrique :
- Commence l’hydrolyse de certains sucres.
- Gélifie la fibrine du sang et le collagène du conjonctif
- Il assure surtout un pH indispensable à l’activation du pepsinogène et à l’efficacité
de la protéolyse peptique.
- Il joue également un rôle bactériostatique
- L’HCl provoque la sécrétion duodénale de sécrétine qui contrôle le pancréas
exocrine
- Les protéases amorcent la digestion des protéines
- L’estomac secrète le facteur intrinsèque nécessaire à l’absorption de la vitamine B12
Merci de votre attention