L’essentiel
De la politique de la famille
Définition de la famille
• La famille est un groupement de personnes reliées entre elles par un
engagement de vie commune (concubinage, PACS, mariage) ou par la
filiation (descendance ou adoption)
• La famille est une question relevant de la sphère privée (choix perso:
d’avoir ou non des enfants, de se marier…)
• La famille est aussi une affaire publique car les conditions dans
lesquelles la famille évolue (niveau de vie, taux de natalité, condition
d’éducation des enfants…) ont des répercussions sur la société. L’Etat
considère la famille comme un élément essentiel du maintien de la
cohésion sociale et de médiation entre l’individu et la société.
Définition de la politique familiale
• La politique familiale est un ensemble de mesures et de dispositifs mis en place par les pouvoirs publics
pour:
-Aider les familles à élever leurs enfants et à faire face aux charges financières qu’entraînent leur
naissance et leur éducation,
-Contribuer au renouvellement des générations par une politique de soutien à la natalité,
-Permettre aux parents de concilier vie familiale et vie professionnelle
-Apporter un soutien à la parentalité.
• Ces mesures peuvent prendre la forme de prestations financières directement versées aux parents
comme, par exemple, les allocations familiales ou l’allocation de rentrée scolaire, mais aussi d’aides
publiques versées à des infrastructures qui facilitent la garde des enfants (par exemple, crèches) ou
l’exercice des fonctions parentales (par exemple, lieux d’accueil parents-enfants).
La famille évolue, la politique familiale
s’adapte
• Baisse du nombre de mariage, • 1945 création de la sécurité sociale et de la
augmentation du nombre de PACS, branche famille représentée par la CNAF et les CAF
développement du concubinage, • 1970, loi sur l’autorité parentale conjointe
• Mariages + tardifs • 15 novembre 1999 loi relative au PACS
• 4 mars 2002 loi relative à l’autorité parentale =des
• Augmentation des naissances hors droits et des devoirs égaux entre pères et mères,
mariages résidence alternée pour les enfants de parents
• Nombre d’enfant par famille qui diminue divorcés...
• Le même jour, la loi relative au nom de famille est
• Augmentation du célibat promue. = Les enfants peuvent porter soit le nom
• Divorces + fréquents, accroissement des de leur mère, soit le nom de leur père, soit les
familles monoparentales et des familles deux noms accolés dans l'ordre choisi par les
parents.
recomposées
• Mai 2013, loi relative aux mariages homosexuels
• Apparition des mariages homosexuels
Les acteurs
Au niveau national
• L’Etat, avec le ministère des solidarités et de la santé, définit les
grands principes et orientations des politiques familiales et finance
les différentes mesures et dispositifs,
• Le HCFEA (haut conseil de la famille et de l’âge) :apporte aux pouvoirs
publics une expertise sur les questions liées à la famille et à l’enfance,
à l’avancée en âge, à l’adaptation de la société au vieillissement et à la
bientraitance.
• La CNAF = définit la stratégie de la branche famille de la sécurité
sociale, finance l’ensemble des régimes de prestations familiales,
anime le réseau des CAF
Au niveau territorial
• Les collectivités territoriales:
- Les départements : CD= rôle majeur dans la politique familiale car chef de file de l’action
sociale. En charge de la protection de l’enfance, responsable de la mise en œuvre de l’ASE
et PMI. Met en œuvre un schéma départemental de l’enfance et de la famille =
orientations politiques du CD et objectifs à atteindre.
- Les communes: proposent des mesures d’action sociale centrées sur les besoins repérés
localement
• Les CAF : mettent en œuvre la politique familiale en versant les prestations
familiales et en réalisant des actions sociales.
• Les associations familiales : rôle important =représentent les intérêts des
familles auprès des pouvoirs publics, gèrent la quasi-totalité des établissements
et services accueillant les enfants et les familles. ( ex : UNAF, UDAF…)
Les notions importantes à connaître
La filiation
• = lien juridique qui unit une personne à son père (lien de paternité) ou
à sa mère (lien de maternité)
• La réforme de la filiation du 1er juillet 2006 a supprimé les anciennes
notions de filiation légitime et naturelle. Ainsi aujourd’hui que les
parents soient mariés ou non, tous les enfants sont égaux devant la loi.
• La filiation entraîne des droits et des obligations réciproques : l’autorité
parentale, l’obligation alimentaire et les droits de successions. Elle
permet également de donner un nom à l’enfant (rappel : soit celui du
père, de la mère ou des deux.)
• La filiation peut être établie par nature (biologique) ou de façon
singulière (par adoption ou par procréation médicalement assistée).
L’autorité parentale
• = l’ensemble des droits et des devoirs ayant pour finalité l’intérêt de l’enfant
• les père et mère exercent en commun l'autorité parentale depuis la loi du 4 mars 2002 qui a
consacré la coparentalité, cela implique que le père et la mère sont parents à égalité au-delà des
ruptures et des divorces.
• L’autorité parentale exige des parents :
-des mesures de protection et d’entretien : ils doivent veiller sur la sécurité de leur enfant,
contribuer à son entretien matériel et moral (le nourrir, l’héberger, prendre des décisions médicales,
surveiller ses relations et ses déplacements…)
-des mesures d’éducation : ils ont le devoir d’apporter une éducation morale, civique et une
instruction scolaire à leurs enfants.
-des mesures de gestion du patrimoine de leur enfant (= rôle du responsable légal)
• Les parents sont solidairement responsables des dommages causés par leur enfant et participent
à leur réparation.
• Le contrôle de l’autorité parentale en cas de défaillance ou de désaccord parental s’exerce par
l’autorité judiciaire pour sauvegarder les intérêts de l’enfant:
-le JAF = en cas de mésentente familiale
-le juge des enfants = mission double: 1) protection des mineurs en danger et 2) justice des mineurs délinquants
Les droits de l’enfant
• En 1959, l’Assemblée générale des Nations Unies adopte la
Déclaration des droits de l’enfant. C’est le premier grand consensus
international sur les principes fondamentaux des Droits des Enfants.
• Puis, en 1989, la France signe la « Convention internationale des
droits de l’enfant » (CIDE).
• Existence d’un code de l’enfant
• Le HCFEA et le défenseur des droits veillent à la bonne application des
droits des enfants
La protection médico-sociale de la famille
L’action sociale de proximité
• L’action sociale des CAF: en complément des prestations légales, elles
développent des mesures d’action sociale en faveur de l’ensemble des
familles allocataires, en veillant particulièrement à celles qui
rencontrent des difficultés financières ou sociales.
• L’action sociale du département : le service public départemental
d’action sociale a pour mission générale d’aider les personnes en
difficulté à retrouver ou à développer leur autonomie de vie.
• L’action sociale des communes : par le biais des CCAS, CCIAS ou des
services municipaux
La protection de la femme enceinte et de la
mère
• Assurance maternité de la branche maladie de la sécurité sociale
permet le remboursement des frais liés à la grossesse et à
l’accouchement + congé maternité
• Prestations sociales des CAF : PAJE (prime à la naissance, allocation de
base, prestation partagée d’éducation de l’enfant et complément du
libre choix mode de garde), allocations familiales, allocation de
rentrée scolaire, AEEH…
• Protection juridique de la salariée enceinte (ex: licenciement interdit)
La PMI
• Service départemental placé sous l’autorité du président du CD
• chargé d’assurer la protection sanitaire de la mère et de l’enfant.
• Ses actions et mesures sont définies dans un schéma départemental propre à
chaque département.
• Propose des suivis de grossesse et un suivi médical des enfants de 0 à 6 ans
• Propose des actions pour promouvoir auprès des familles l’éducation à la
santé.
• Joue également un rôle essentiel en matière d’accueil des jeunes enfants
( délivrance des agréments des assistantes maternelles et établissement et
service accueillant des enfants de moins de 6 ans)
• Rôle de prévention et de repérage des enfants en difficulté afin de prévenir
tout risque de maltraitance.
La protection de l’enfance
La protection de l’enfance vise à garantir la prise en compte des besoins
fondamentaux de l’enfant, à soutenir son développement physique, affectif,
intellectuel et social et à préserver sa santé, sa sécurité, sa moralité et son
éducation.
La procédure de signalement
• Les informations préoccupantes = une information transmise à la CRIP
(Cellule de recueil des informations préoccupantes) pour alerter le
président du conseil départemental sur la situation d’un mineur en
danger ou en risque de l’être car sa santé, sa moralité, sa sécurité, ses
conditions d’éducation et/ou son développement physique,
intellectuel et social sont compromis.
• La CRIP mise en place par la loi du 05mars 2007 recueille toutes les
informations préoccupantes concernant des enfants, évalue les
situations de danger, et déclenche, si besoin, des mesures de
protection.
Le système de protection de l’enfance est
double
• La protection administrative:
-assurée par le département via l’ASE
-nécessite l’accord des parents
-prioritaire sur la protection judiciaire
• La protection judiciaire:
-ordonnée par le juge des enfants
-en cas d’échec des mesures administratives, désaccord des parents ou
situation très grave
Les mesures de protection
• Mesure d’aide à domicile= aides financières, intervention d’un TISF,
mesure administrative d’accompagnement en économie sociale et
familiale( MAAESF), mesure judiciaire d’aide à la gestion du budget
familial (MJAGBF) , AED et AEMO
• Mesures de placement=
-mesures administratives de placement auprès d’assistants familiaux,
établissements relevant de l’ASE (MECS, foyer de l’enfance…), auprès d’un tiers
digne de confiance…avec accord des parents
-mesures judiciaires ordonnées par le juge des enfants , le mineur est confié à
l’ASE
Les violences conjugales
Les violences conjugales, notamment les violences envers les femmes, constituent une preoccupation majeure des auteurs publics
depuis de nombreuses années. Les gouvernements successifs lancent régulièrement des plans d’actions transversaux : le cinquième
plan interministériel de lutte contre les violences faites aux femmes date de 2017-2019.
La lutte contre les violences conjugales et l’accompagnement des personnes victimes de violence passent par un ensemble
d’actions et de dispositifs, qui vont de la prévention à la protection :
-la prévention et l’information par des campagnes portées par l’Etat, les collectivités territoriales et les associations spécialisées
pour informer le grand public, prévenir les risques et inciter les victimes à activer des dispositifs de protection.
-la mise en place de dispositifs destinés à recueillir la parole des personnes victimes de violences tout en leur garantissant la
sécurité :le 3919, la plateforme de signalement en ligne des violences sexistes et sexuelles, les lieux de permanences sociales et
juridiques garantissant l’anonymat des personnes qui s’expriment.
-la formation des professionnels qui recueillent la parole des personnes victimes de violence et les orientent vers un
accompagnement dédié.
-la coordination de l’ensemble des acteurs intervenant sur les situations de violence : commissariats et gendarmeries, justice,
associations spécialisées, lieux d’hébergement d’urgence, élus locaux, travailleurs sociaux, établissement de santé : des « contrats
locaux » contre les violences se développent entre ces acteurs.
-l’activation de moyens de protection pour les personnes victimes de violence:
•*5000 places d’hébergement d’urgence sont réservées aux femmes victimes de violences
•*une plateforme de géolocalisation de ces places a été créées en 2018 pour les professionnels,
•*des téléphones grave danger