PATHOLOGIES
ENDOCRINIENNES
Présenté par
Dr TUMCHOU Médecin Interniste
DIU Diabétologie Faculté de médecine de Rouen
PLAN
1-généralités
1-1 définition
1-2 Intérêt
2- pathologies endocriniennes
2-1 Affections du pancréas
Objectifs
Diagnostiquer un diabète chez
l’enfant et l’adulte et Identifier les
situations d’urgence et planifier leur
prise en charge
Connaitre les principes
thérapeutiques nutritionnelles et
médicamenteux du diabète
1-Généralités
1-1 Définition
Pathologies endocriniennes: maladies des glandes
endocrines
INTERET: PREVALENCE DU
DIABETE SUCRE
ESTIMATION OMS
1995 2025 AUGMENTATION
Pays en voie de 84 228 170%
développement millions millions
Pays développés 51 72 41%
millions millions
2- PATHOLOGIE
ENDOCRINNIENE
2-2 Affections du pancréas
Le diabète sucré
Complications aigües
Complications chroniques
QU’EST-CE QUE LE DIABETE
Le diabète sucré représente un groupe
d’affections métaboliques caractérisé
par une hyperglycémie chronique
accompagnée d’anomalies du
métabolisme des glucides, lipides et
protéines résultant d’un défaut de
sécrétion ou d’action de l’insuline, ou
des deux
FACTEURS DE RISQUE CARDIOVASCULAIRE
FACTEURS DE RISQUE
. HYPERLIPIDEMIE
. HYPERGLYCEMIE
. INSULINORESISTANCE
. OBESITE
. HTA
. TABAGISME
. SEDENTARITE
MARQUEURS DE RISQUE
HYPERINSULINISME
. MICROALBUMINURIE
CRITERES DIAGNOSTIQUES DU DIABETE
SUCRE
STADE A jeun Au hasard 120è mn d’une
épreuve d’hyper-
glycémie orale
Normal < 1,10 < 1,40
Prédiabète
Glycémie à jeun ≥1,10 <1,26
anormale
Intolérance glucidique ≥ 1,40 < 2
Diabète sucré ≥ 1,26 ≥2 ≥2
+
symptômes
CLASSIFICATION DU DIABETE SUCRE
1.Diabète de type 1
2. Diabète de type 2
3. Autres types spécifiques de diabètes
- Défauts génétiques
- Pancréatiques
- Endocrinopathies
- Médicamenteux/Toxiques
- Autres
4. Diabète gestationnel
ETIOPATHOGENIE DU DIABETE
DE TYPE 1
Auto-immunité ( anti GAD et IA-2)
Susceptibilité génétique
Facteurs environnementaux
Albumine bovine chez nv-né au lait artificiel
Viandes fumées ( nitrosamines)
Virus ?
ETIOPATHOGENIE DU DIABETE
DE TYPE 2
Susceptibilité génétique
Facteurs environnementaux :
• Déséquilibre nutritionnel
• Activité physique insuffisante
• Obésité surtout androïde, dépression, trouble du sommeil,
pesticides, faible niveau socio économique
Résistance à l’insuline
Anomalies de la sécrétion d’Insuline
Figure 1: le pancréas
Métabolisme
glucido-lipidique
Objectif : maintien
d’une glycémie
constante malgré
des apports
alimentaires
discontinus
Organe régulateur :
pancréas endocrine
Métabolisme glucido-
lipidique
Période post-prandiale : sécrétion d’insuline (cellules β) →
anabolisante et hypoglycémiante (tissu adipeux : lipogénèse /
foie et muscles : glycogénogénèse)
Période post-absortive : sécrétion de glucagon (cellules α) →
catabolisante et hyperglycémiante (tissu adipeux : lipolyse =
libération d’acides gras / foie : glycolyse / muscles : utilisation
des acides gras puis des corps cétoniques)
PHYSIOPATHOLOGIE
Diabète sucré
Conséquence d’une carence en insuline
Absolue : destruction des cellules β du pancréas
endocrine
Relative : insulino-résistance puis insulinopénie
DIABETE SUCRE = HYPERGLYCEMIE
CHRONIQUE
Parfois Symptômes
- Soif intense
- Polyurie
- Amaigrissement malgré appétit
conservé
- Asthénie
Souvent : Symptômes frustes
ou Absence de symptôme
Examen physique
Caractéristiques cliniques du diabète 1 et 2 (SFE 2011)
Traitement
Contrôle et équilibre du diabète
Prévention des complications
Durée de vie quasi normale
Comporte :
Mesures hygiéno-diététiques
Antidiabétiques oraux (ADO)
Insulinothérapie
Education du diabétique
Mesures hygiéno-diététiques
Modification du mode de vie
Mesures diététiques
Activité physique régulière
Modification du mode de vie
Mener une vie saine
Eviter la sédentarité
Ne pas fumer
Eviter l’alcool
Eviter le stress
Mesures diététiques
Adaptées à chaque diabétique
Maintenir les aliments de base du milieu
Avoir un apport calorique adapté
Supprimer les sucres d’action rapide
Réduire les graisses saturées
Manger à des heures régulières
Activité physique
Type aérobie, douce, prolongée
Au moins trois séances hebdomadaires
Chaque séance de 30 minutes minimum
Sportive, professionnelle ou ludique :
Marche, jogging, vélo, gymnastique,
natation, jeux de balle, danse…
Bilan d’aptitude et respect des contre-
indications (insuffisance coronaire, HTA
d’effort, rétinite proliférante)
Anti-diabétiques oraux
Indiqués dans le diabète type 2
Contre-indiqués dans diabète type 1
Différentes classes de médicaments
Sulfamides hypoglycémiants
Glinides
Biguanides (metformine)
Inhibiteurs de l’alpha-glucosidase
Thiazolidine-diones (glitazones)
Nouveaux médicaments
Sulfamides hypoglycémiants
Première et deuxième générations
Mécanismes d’action
Augmente la production d’insuline par la cellule
bêta pancréatique
Réduit l’insulinorésistance du foie
Réduit l’insulinorésistance périphérique
(musculaire)
Sulfamides hypoglycémiants
Efficacité thérapeutique
Réduction de HbA1c de 1 à 2%
Réponse initiale bonne chez 70% des patients
Après 5 ans, efficacité persistante chez 40% de patients
Avantage spécifique
- Réduction rapide de l’HbA1c
Sulfamides hypoglycémiants
Effets indésirables/inconvénients
Hypoglycémie
Prise de poids
Interactions médicamenteuses
Contre-indications
Grossesse/lactation
Insuffisance rénale, hépatique sévère
Angor instable
Allergie
Sulfamides hypoglycémiants
Médicaments dans la classe
Première génération
- Carbutamide (Glucidoral)
- Tolbutamide (Dolipol)
Deuxième génération
- Glibenclamide (Daonil)
- Glibornuride (Glutril)
- Gliclazide (Diamicron)
- Glipizide (Glibénèse, Minidiab)
Sulfamides hypoglycémiants
Nouvelles générations
-Gliquidone (Glurénor)
-Glimépiride (Amarel)
Glinides
Efficacité thérapeutique
Réduction de HbA1c de 1 à 2%
Réponse initiale bonne chez 70% des patients
Après 5 ans, efficacité persistante
Avantages spécifiques
- Courte durée d’action
- Risque d’hypoglycémie limité
Médicaments dans la classe
- Répaglinide (Novonorm)
Biguanides
Mécanismes d’actions
Diminution de la production hépatique
de glucose
Réduction de l’insulinorésistance
périphérique (musculaire)
Augmentation de la sensibilité
musculaire à l’insuline
Biguanides
Efficacité thérapeutique
Réduction de l’HbA1c de 1 à 2%
Aussi efficace que les sulfamides hypoglycémiants
Avantages spécifiques
Pas de prise de poids
Monothérapie efficace chez l’obèse (UKPDS)
Biguanides
Effets indésirables/inconvénients
Diarrhée, anorexie, crampes abdominales
Contre-indications
Grossesse/lactation (relative)
Insuffisance rénale/hépatique
Insuffisance respiratoire/cardiaque
Risque d’acidose lactique
Biguanides
Seul médicament dans la classe
- Metformine
(Glucophage, Stagid, Metforal,
Glucinan, Ranophage OD)
Inhibiteurs des α glucosidases
Effets thérapeutiques
- Réduction de l’HbA1c de 0,5 à 1%
Avantages spécifiques
- Pas de risque d’hypoglycémie
- Pas de prise pondérale
Inhibiteurs des α glucosidases
Médicaments dans la classe
- Acarbose (Glucor, Glucobay)
Glitazones
Effets indésirables/Inconvénients
- Prise pondérale
- Œdèmes périphériques
Contre-indications
- Grossesse/lactation
- Insuffisance hépatique/ cardiaque/rénale
Glitazones
Médicaments dans la classe
- Roziglitazone (Avandia)
- Troglitazone (Rezulin)
- Pioglitazone (Actos)
Nouveaux Médicaments
ANALOGUES DE LA GLP-1 (Incrétino
mimétiques) Exénatide : BYETTA
- Ils stimulent la sécrétion d'insuline,
- Inhibent la sécrétion du glucagon
- Ralentissent la vidange gastrique
Nouveaux Médicaments
ANALOGUES DE LA GLP-1 (Incrétino
mimétiques) Exénatide : BYETTA
Avantages :
Perte de poids
Doses d’administration sous cutanée identiques : 5 ou
10 µg 2x/jour
Rarement responsables d’hypoglycémies
Nouveaux Médicaments
ANALOGUES DE LA GLP-1 (Incrétino mimétiques)
Exénatide : BYETTA
Inconvénients :
Nausées ou vomissements fréquents
Des pancréatites ont été décrites
Deux injections quotidiennes nécessaires
Nécessité d’une sécrétion pancréatique d'insuline résiduelle
Coût élevé du produit
Nouveaux Médicaments
INHIBITEURS DE DPP-4 (GLIPTINES)
(Sitagliptine-JANUVIA 100 mg)
- Sensibilité hépatique à l’insuline
- Utilisation splanchnique du glucose
- Vidange gastrique
- Par stimulation des incrétines GLP-1
Usage pratique des ADO
A initier après échec des mesures
hygiéno-diététiques
Monothérapie
Bithérapie
Trithérapie
Usage pratique des ADO
Recommandations générales
Doses minimales des médicaments au début
Respect des contre-indications
Respect doses maxi recommandées
Associations judicieuses
Savoir passer à l’insuline
Insulinothérapie
Traitement du
- diabète type 1,
- diabète type 2 insulinorequérant
Recommandée dans les situations d’urgence
(métaboliques, chirurgicales, pathologies
sévères…)
Disponible uniquement sous formes humaines et
Analogues [100 U/ml]
Utiliser exclusivement les seringues U100
Insulinothérapie
Insulines disponibles:
- Insuline rapide (Actrapid, Regular)
- Insuline d’action semi-retard ou retard (NPH,
Insulatard, Monotard)
- Insulines pré mélangées: (Mixtard, Novomix)
- Analogues ultra rapides (Novorapid)
- Analogues d’insuline Retard (Lantus, Lévémir)
Insulinothérapie
Modalités de l’insulinothérapie
- Divers schémas
Intensif
Hospitalier à quatre temps
Conventionnel à 2 temps avec mélange
d’insulines
Basal prandial ou optimalisé en 3 à 4
injections
Pompe à insuline
Insulinothérapie
Effets indésirables/complications:
- Hypoglycémies
- Allergies
- Lipodystrophies
- Infections aux points d’injection
Surveillance du traitement
Glycémie capillaire 1 à 7 fois par jour
Surveillance urinaires (glucose, acétone)
Glycémie labo au moins une fois par mois
HbA1c tous les 3 mois
Créatininémie, cholestérolémies, triglycéridémies,
uricémie une fois par an
Micro albuminurie ou protéinurie des 24 heures
une fois par an
ECG, Fond d’œil, une fois par an
Surveillance du traitement
Consultation médicale mensuelle à trimestrielle
Consultation de diabétologue au moins une fois par
an (référence systématique)
Education du diabétique
Elément fondamental de la prise en charge
Tout patient éduqué à son auto-prise en charge
Informations sur le diabète et ses complications
Informations sur la diététique et l’activité physique
Education du diabétique
Autocontrôle urinaire et sanguin
Injection par le sujet diabétique des doses
d’insuline (ou l’entourage)
Éducation sur les effets et les risques des
médicaments et de l’insuline
Établir le lien entre repas-sport-médicaments
antidiabétiques
Éducation spécifique sur les soins de pieds
Education du diabétique
Éducation individuelle et collective
Éduquer à toute occasion
Tous agents de santé impliqués
Écoles d’enseignement
Associations de diabétiques
COMPLICATIONS AIGUES
Urgences métaboliques graves
Coma hypoglycémique
Coma acido-cétosique
Coma hyperosmolaire
Coma acido-lactique
Coma hypoglycémique
Définition
Accident métabolique typique du diabétique traité
par insuline ou sulfamide hypoglycémiant
Glycémie ≤ 0,60 g/l
Accident fréquent voire mortel si:
- Grand âge
- Dénutrition
- Insuffisance rénale
- Alcoolisme
- Insuffisance hépato cellulaire sévère
Coma hypoglycémique
Étiologies
- Doses d’insuline ou de sulfamides hypoglycémiants
excessives ou erronées
- Repas retardé, insuffisant ou sauté
- Activité physique non planifiée
- Troubles dyspeptiques
- Prise d’alcool à jeun (inhibition de la néoglucogenèse)
Coma hypoglycémique
Physiopathologie
Carence cérébrale en glucose, Neuroglucopénie
précédée ou non
Signes adrénergiques
Coma hypoglycémique
Manifestations cliniques
Chez le patient encore conscient:
Symptômes adrénergiques
- Palpitations
- Transpirations
- Tremblements
- Vertiges
- Sensation de faim
Coma hypoglycémique
Symptômes neuro-glucopéniques
- Vision trouble ou double avec sensation de mouches
volantes (myodésoxie)
- Trouble du langage
- Confusion mentale
- Trouble du comportement
- Trouble de l’équilibre
Coma hypoglycémique
Chez le patient inconscient:
- Coma agité mouillé parfois d’emblée
- Convulsions tonico-cloniques
Coma hypoglycémique
Bilan biologique
- Glycémie capillaire et labo ≤ 0,60 g/l
- Absence de glycosurie
Coma hypoglycémique
CAT
Au domicile ou sur le lieu de l’accident
- Patient encore conscient:
. Absorber aussitôt 3 à 4 morceaux de
sucre ou une boisson sucrée
. Collation ou repas suivant
Coma hypoglycémique
CAT
- Patient comateux
. Injecter 40 cc de SG 30% puis installer un SG
10% avant le transfert
. Injecter 1 mg glucagon au diabétique de type 1
. Poursuivre surveillance des glycémies à l’hôpital
. Le type 1 peut sortir le même jour
. Hospitaliser le type 2 sous sulfamides car
risque de récidive de l’hypoglycémie
Coma acido-cétosique
Définition
Complication métabolique grave liée à une
insulinocarence profonde avec coma
d’installation progressive, déshydratation,
cétose et acidose métabolique,
- Complique ou révèle le type 1
- Peut compliquer 10 à 15% de type 2
- Impose l’hospitalisation d’urgence
Coma acido-cétosique
Facteurs de décompensation
Méconnaissance du diabète
Infection intercurrente
Erreurs de traitement
Traumatismes
AVC/Infarctus du myocarde
Difficultés socio-financières
Coma acido-cétosique
Physiopathologie
Insulino-carence ► Hyperglycémie ► Polyurie
► Déshydratation ► Hyperosmolarité extra
cellulaire ►Protéolyse ► Libération d’acides aminés
► Fonte musculaire ► Lipolyse ► Acides gras libres
► Insulino-résistance ► Corps cétoniques+++
► Acidose métabolique
► SOUFFRANCE CEREBRALE &
Coma acido-cétosique
Manifestations cliniques
Souvent trompeuses
Syndrome douloureux abdominal
Vomissements
Asthénie intense
Crampes musculaires
Troubles visuels
Respiration ample (KUSSMAÜL)
Haleine fruitée
Altération de conscience
Coma acido-cétosique
Bilan biologique
Hyperglycémie ≥ 3 g/l
Acétonurie massive +++ ou ++++ (BU)
Bicarbonates plasmatiques effondrés
pH bas
Insuffisance rénale fonctionnelle
Coma acido-cétosique
Traitement
Hospi d’urgence en milieu spécialisé
Rééquilibrage hydroélectrolytique
- 1 litre/heure pendant 2 heures
- 1 litre/2 heures
- 1 litre/3 heures
- 5 à 8 litres durant les 24 premières heures
- Solutés: NaCl 9 ‰, Glucosé 5%
- KCl dès la deuxième heure environ 1g / 6 h
Coma acido-cétosique
Traitement
Insulinothérapie rapide intensive
- 10 UI/heure au début, à moduler
- IV continu à la seringue électrique
- IV discontinue (alternative)
- Sous surveillance horaire de glycémie, acétonurie,
glycosurie.
Traitement de la cause
Coma acido-cétosique
Surveillance
Diurèse, bilan hydrique
Glycémie capillaire horaire
Ionogramme sanguin
Coma acido-cétosique
Complications
Syndrome de Mendelson
Choc hypovolémique
Hypoglycémie
Hypokaliémie et troubles du rythme
cardiaque
Œdème cérébral
Accidents thrombo-emboliques
Décès: 10 à 20%
Coma hyper-osmolaire
Définition
Coma dû à une insulino-carence sévère
mais compensée entraînant une
déshydratation massive intra et
extracellulaire, une absence de cétose.
Coma hyper-osmolaire
Physiopathologie
Hyperglycémie+++ avec polyurie
► Apport de boisson insuffisant
► Déshydratation extracellulaire
► Hypotension artérielle
► Insuffisance rénale fonctionnelle
► Hyperosmolarité extracellulaire avec
Déshydratation
cellulaire, Natriurèse augmentée puis diminuée
► Natrémie normale ou élevée
Coma hyper-osmolaire
Osmolarité: (Na + 13) x 2 + glycémie (mmol/l)
normale 310 mosm/l
NB : 1g de glycémie = 5,552 mmol
Coma hyper-osmolaire
Facteurs favorisants
- Diabète méconnu ou négligé
- Sujet âgé ayant mauvaise perception de la soif
- Terrain taré
- Consommation de boissons sucrées
- Infections, diarrhées, chaleur excessive
- Corticothérapie
- Diurétiques
Coma hyper-osmolaire
Manifestations cliniques
Installation progressive sur plusieurs jours
Polyurie, apathie,
Signes neurologiques: troubles de la
conscience allant jusqu' au coma,
hémiplégie, crises convulsives
Déshydratation globale
Hyperthermie qui doit faire rechercher une
infection
Coma hyper-osmolaire
Bilan biologique
Hyperglycémie ≥ 6 g/l
hyperosmolarité > 310 mosmol/L
Glycosurie sans cétonurie
Bicarbonates plasmatiques élevés
Pseudo hyponatrémie secondaire à l’hyperglycémie
Insuffisance rénale fonctionnelle
Coma hyper-osmolaire
Surveillance très minutieuse
Diurèse, bilan hydrique
Glycémie capillaire horaire
Ionogramme sanguin
Coma hyper-osmolaire
Traitement
En milieu hospitalier spécialisé
- Réhydratation
. 1 l/h pendant 2 heures
. 1 l en 2 heures ensuite
. 1 l toutes les 3 à 4 heures ensuite
Soluté Nacl 9‰ pendant les 3 premières heures
puis SG 5% les heures suivantes
- KCl dès la première ou la deuxième heure
sous surveillance du ionogramme
Coma hyper-osmolaire
- Insulinothérapie intensive IV (10 UI/h)
à adapter en fonction glycémie capillaire, glycosurie
horaire
- Antibiothérapie si infection
- Héparinothérapie à bas p.m. ex: lovenox
Les complications
dégénératives diabétiques
Les complications chroniques engagent souvent le
pronostic vital du diabétique et mettent en cause des
organes importants
Il est important de comprendre les deux axes
cliniques actuels:
• meilleure détection
• prévention ou traitement précoce
Physiopathologie
La microangiopathie: Plusieurs mécanismes ont été
évoqués:
Au cours de l'hyperglycémie et de l'insulinopénie
apparaissent :
une accumulation de sorbitol et de fructose
responsable d'une augmentation de la pression
osmotique intracellulaire et d'une accumulation de
radicaux libres toxiques pour les cellules
Macroangiopathie et athérosclérose
Le diabète est un important facteur favorisant des
lésions d'athérosclérose avec:
une action délétère de l'hyperglycémie sur les cellules
endothéliales
un rôle favorisant sur l'aggrégation plaquettaire et la
diminution de la synthèse endothéliale de
prostacyclines
une augmentation du LDL-cholestérol et des
triglycérides
Etude Clinique
Micro angiopathie
diabétique
Les complications surviennent après plusieurs années
d'évolution (en moyenne 10 ans),
Les complications de type microangiopathiques touchent
les reins (néphropathie), rétine (rétinopathie), nerfs
(néphropathie)
La néphropathie diabétique
Le diabète est la première cause d'insuffisance rénale
chronique
Tous les diabétiques ne développent pas de
néphropathie clinique mais l’atteinte rénale semble
fréquente chez l’africain
La prévalence de cette complication est en baisse
probablement du fait:
de la correction de l'hyperglycémie
du traitement de l'hypertension artérielle
de l'éradication des infections urinaires par des
antibiotiques
de l'abstention ou de la surveillance des taux
plasmatiques des drogues potentiellement
néphrotoxiques
On distingue 5 stades d'évolution:
1° stade: hyperfiltration et néphromégalie dès la découverte du
diabète
2° stade: latent
épaississement diffus des membranes basales des capillaires
glomérulaires et formations nodulaires mésangiales
(glomérulosclérose de Kimmelstiel-Wilson)
3° stade: apparition de la microalbuminurie (30-300mg/24h) et
diminution de la filtration glomérulaire
4° stade: développement d'une protéinurie (>0.3g/24h)
• concerne 30% des patients
• syndrome néphrotique avec HTA et insuffisance rénale
5° stade: insuffisance rénale terminale avec anurie nécessitant
l'épuration extra-rénale ou une transplantation
La néphropathie diabétique
o Prévention
Équilibre du diabète
Contrôle de la TA
les infections urinaires
Dépistage au stade de début (micro albuminurie annuelle)
IEC
o Traitement de l’IRC
Hémodialyse
Greffe de reins
complications oculaires
L'examen oculaire du diabétique doit comporter:
une mesure de l'acuité visuelle avec si possible
évaluation de la vision des couleurs
L'examen du segment antérieur et la recherche d'une
cataracte débutante
un examen du fond d'oeil à l'ophtalmoscope y compris
les régions rétiniennes de la périphérie
La prise de la pression oculaire à la recherche d'un
glaucome
un examen de la motricité oculaire
des angiographies fluorescéiniques doivent être
pratiquées régulièrement après 5 ans d'évolution
La rétinopathie diabétique
Atteinte spécifique du diabète avec plusieurs FDR:
• Mauvais équilibre du diabète, HTA,
• Hyperlipémie et grossesse
Atteinte des vaisseaux de petit
Calibre (artérioles et capillaires)
L’atteinte concerne la rétine les glomérules et les
vaisseaux des nerfs
La rétinopathie diabétique (Stades)
Non proliférante
Micro anévrysmes, hémorragies minimes,
occlusions capillaires, perméabilité accrue des
parois, vasculaire, œdème rétinien
Préproliférante
- Occlusions capillaires étendues
- Néovaisseaux prérétiniens, prépapillaires et iriens
- Ischémie rétinienne étendue avec des hémorragies
en taches, des dilatations veineuses en chapelet, des
shunts artério-veineux, des exsudats cotonneux et
des artères rétrécies ou obstruées
La rétinopathie diabétique (Stades)
Proliférante
- Néo vaisseaux rétiniens
- Hémorragies du vitré
- Risque de décollement rétinien et de
cécité
- Glaucome néo vasculaire
La rétinopathie diabétique
Réalisation d’un fond d’œil annuel
Angiographie à la fluorescéine
Traitement
- Prévention
- Photo coagulation au laser
- Vitrectomie
complications oculaires
les autres complications oculaires peuvent comprendre :
une cataracte sous-capsulaire pouvant faire sous-estimer
les lésions rétiniennes
un glaucome
des paralysies oculo-motrices
une myopie aiguë par troubles de la réfraction liée à une
normalisation glycémique brutale au début de
l'insulinothérapie
des complications infectieuses: conjonctivites, blépharites
Neuropathie
Elle peut se développer dans les 10 ans après le diagnostic
Le risque s’élève avec la durée d’évolution
Elle est la conséquence du mauvais contrôle glycémique
Poly neuropathie
Elle touche de façon symétrique et distale
les membres inférieurs
Manifestations
- Douleurs, brûlures
- Insensibilité
- Déformations
- Amyotrophie
- Abolition des réflexes
- Ulcérations indolores
Neuropathie autonome
Elle est diffuse et concerne:
Gastroparésie
(nausées, vomissements, inappétence, fluctuations
glycémiques)
Neuropathie oesophagienne (dysphagie)
Neuropathie intestinale (constipation, diarrhées
nocturnes)
Neuropathie autonome (suite)
Neuropathie vésicale
(mictions incomplètes, dysurie, urgence
mictionnelle, infections récidivantes)
Dysfonction érectile
- Fréquente (dysérection, panne érectile, libido conservée,
difficultés psychologiques)
Neuropathie cardio vasculaire (hypotension orthostatique,
tachycardie) et sudorale
Macro angiopathie
diabétique
Selon l’ADA, 75 – 80% des diabétiques adultes meurent de
maladies coronariennes, d’accidents cérébro- vasculaires et
d’atteinte des vaisseaux périphériques (artérite)
Données corroborées par autopsies chez sujets diabétiques
Athérosclérose
Principale cause de décès des Diabétiques
75% des diabétiques meurent d’AVC ou d’ischémie
myocardique souvent silencieuse
Le risque relatif propre est de 2 à 3 chez l’homme
Et de 4 à 5 chez la femme diabétique (Etude de Framingham)
Responsable de :
HTA, Accidents vasculaires cérébraux
Insuffisance coronaire
Sténoses des artères carotidiennes
Artériopathie des membres inférieurs
Macro angiopathie
HTA
Fréquente chez diabétique de type 2
Et chez diabétique de type 1 atteint de
néphropathie
Elle constitue facteur de risque majeur pour
l’AVC et l’ischémie myocardique
Elle a un effet délétère précoce chez le diabétique
La mesure de la TA doit être répétée
On peut recourir à la MAPA
Niveaux de la TA chez l’adulte
Macro angiopathie
HTA : Traitement
Il vise la normo-tension
- Toutes les classes d’anti-HTA utilisables mais IEC ++
+
- Modification du mode de vie (Exercice – Perte
pondérale – Arrêt du tabac)
- Amélioration du contrôle glycémique
Macro angiopathie
syndrome coronarien ST+ ou
Révélée par ST-
Syndrome coronarien se manifestant par une douleur angineuse
peut manquer chez le diabétique
Syndrome coronarien : Infarctus du myocarde par thrombose
d’une artère coronaire
Première cause de décès prématuré chez diabétiques (x 3)
Macro angiopathie syndrome
coronarien ST+ ou ST- (Suite)
L’ischémie myocardique sera dépistée par
- ECG de repos et
- Épreuve d’effort
Si épreuve d’effort douteuse
- Scintigraphie myocardique au thallium
- Echographie de stress
- Coronarographie
Prévention : normoglycémie, HbA1c 6,5% Correction
des FRCV
Macro angiopathie Artériopathie
oblitérante des membres inférieurs
(AOMI)
Diabète = première cause d’amputation non traumatique
des membres chez l’adulte
AOMI = principale cause de ces amputations
AOMI aboutit à gangrène sèche
Atteinte souvent associée à une polyneuropathie
Macro angiopathie Artériopathie
oblitérante des membres inférieurs
Stades de l’artériopathie
(Suite)
Stade I : Latence clinique
Stade II : Claudication intermittente d’effort
Stade III : Douleurs au repos
Stade IV : Troubles trophiques. Si neuropathie
associée, la claudication peut manquer
Macro angiopathie Artériopathie
oblitérante des membres inférieurs
(Suite)
Examen clinique
Recherche
- les pouls
- Les troubles trophiques
Examens vasculaires
- Mesure des pressions distales
- Echo doppler artériel
- Mesure de la pression transcutanée en oxygène
(TCPO2).
- Artériographie
Macro angiopathie Artériopathie
oblitérante des membres inférieurs
(Suite)
Prévention
Équilibre au long cours du diabète
Correction des FRCV
Activité physique régulière
Prise d’antiagrégants plaquettaires
Macro angiopathie
AVC
Prévalence élevée chez le diabétique
2,4 x plus fréquente
Sténose carotidienne 10 x plus fréquente
AVC surtout thrombotique
Le diagnostic repose sur
Examen clinique
Echo doppler artériel vaisseaux cou
Artériographie peut être indiquée
Tomodensitométrie cérébrale
Complications infectieuses
Fréquentes
Favorisées par le mauvais contrôle glycémique
Caractère récidivant
Altération des défenses immunitaires
Bactériennes ou mycosiques
pulmonaires, ORL, urinaires, cutanéo-muqueuses,
génitales
Nécessité de mise à jour de la vaccination anti-
tétanique
Pied diabétique:
Microangiopathie et/ou
macroangiopathie diabétique
Pied diabétique
Fréquent
Favorisées par le mauvais contrôle glycémique, les
troubles neurologiques et/ou vasculaires
1ère cause d’hospitalisation prolongée chez le
diabétique car lésions du pied et amputations
éventuelles pouvant être fonction de l’évolution
Prévention est la mesure thérapeutique la plus efficace
et passe par l’identification des sujets à risque
Pied diabétique
Cette complication est la conséquence:
de la neuropathie périphérique avec des plaies indolores et
une ostéoarthropathie
de la neuropathie autonome avec ischémie distale et
sécheresse du pied
de l'artériopathie distale avec pied ischémique vasculaire
douloureux
de points de pression anormaux liés aux déformations
osseuses et à l'atrophie musculaire avec ulcères ou maux
perforants plantaires se surinfectant rapidement d'infections
favorisées par l'ischémie, pouvant conduire à une gangrène
sèche ou humide avec cellulite
Pied diabétique
Complication est à prévenir par:
- un programme d'éducation personnalisé
- le dépistage et le traitement des lésions au début
- la correction des troubles de la statique du pied par des
semelles