LA MENOPAUSE
ET SES ANOMALIES
Dr Djelti.s
Maitre assistante en gynécologie obstétrique
Ehs Nouar Fadela Oran
Plan du cour
Définition
physiopathologie
Diagnostic
Conséquences de la ménopause
Traitement
Définition
La ménopause est un phénomène naturel défini par la
disparition définitive des règles (aménorrhée) depuis au
moins un an, associée dans environ 50 % des cas à un
syndrome climatérique. La majorité des symptômes sont liés
à une carence oestrogénique qui est secondaire à
l’épuisement du capital folliculaire ovarien.
Elle survient en moyenne vers l’âge de 50 ans, dite précoce
quand elle survient avant 40 ans.
Physiopathologie
◦ La periménopause
Elle
dure de quelques mois à une dizaine d’années et est
marquée par le déclin progressif de l’activité folliculaire.
La diminution de cette activité une diminution
de l’inhibine (hormone secrétée ENTRAINE
par les follicules
primordiaux et qui inhibe l’axe), une
augmentation de la FSH circulante, celle-ci induit:
DONC
Une accélération de la maturation des follicules.
Un taux d’oestradiol souvent élevé, mais avec un pic inadapté,
entrainant un pic de LH souvent peu ample et donc une
dysovulation et un corps jaune de mauvaise qualité
Il existe donc une hyperoestrogénie relative, associée à une
insuffisance lutéale
Ménopause
La disparition des follicules entraine:
◦ Une diminution globale des sécrétions ovariennes
◦ Une disparition de l’inhibine, d’où élévation de FSH (taux multiplié par
10 à 15 souvent supérieur à 30)
Ilexiste aussi une perturbation des neurotransmetteurs
cérébraux et donc des troubles de la fonction thermorégulatrice
et des fonctions psychiques à cette période
◦ Postménopause
La postménopause est caractérisée par une hypo-
oestrogénie chronique entrainant:
◦ Une ostéoporose: augmentation de résorption osseuse
◦ Des modifications métaboliques: avec hyperlidémie d’où un
accroissement du risque cardio-vasculaire qui devient identique à
celui de l’homme.
Diagnostic
◦ la perimenopause:
troubles du cycle: cycles courts puis long et spanioménorrhée.
Syndrome prémenstruel: gonflement abdominal, tension
mammaire, prise de poids, irritabilité, Sd dépressif, anxiété.
Pathologie utérine; menometrorragies par hyperplasie de
l’endomètre, fibrome
Pathologie mammaire: mastodynie , masthopatie bénigne.
◦ la ménopause
Le diagnostic est le plus souvent évident, associant aménorrhée et un Syndrome
climatérique chez une femme de 50 ans, ne nécessitant pas d’exploration
complémentaire.
L’Aménorrhée:
◦ Secondaire, définitif
◦ persistante supérieure à 12mois
◦ survenant à un âge compatible.
◦ Qui ne répond pas au Test aux Progestatifs
il est possible de proposer un traitement par progestatif 10 jours par mois pendant 3
mois consécutifs ; l’absence de saignement à l’arrêt du progestatif signe dans ce
contexte l’hypoestrogénie et la ménopause
Le Syndrome climatérique
◦ bouffées de chaleur: épisodes vasomoteurs:
◦ Sueurs profuses surtout nocturne
Autres:
◦ céphalées, insomnie, asthénie, tendances dépressive, troubles du caractère
Diagnostic biologique:
Chez la femme hystérectomisée, forcément aménorrhéique,
Œstradiol effondré < 20 pg/ml
FSH > 20 UI/L, élevée souvent > à 40 mUI/mL.
Progestérone indétectable
CONSÉQUENCES DE LA MÉNOPAUSE
À COURT TERME
des manifestations vasomotrices, souvent au premier plan, telles
que bouffées de chaleur, crises sudorales, en particulier nocturnes
et parfois très gênantes,
des troubles du sommeil et de l’humeur, à type d’irritabilité,
d’anxiété, d’insomnie et parfois à l’origine d’une authentique
dépression ;
La durée de ces symptômes est très variable, mais le plus
souvent, les bouffées de chaleur s’atténuent spontanément après
quelques années d’évolution.
À moyen terme:
Troubles urinaire: dysurie, incontinence urinaire
une atrophie de la muqueuse vulvo-vaginale et une
diminution des sécrétions vaginales qui peuvent entraîner
une dyspareunie ;prolapsus génital, sècheresse
des altérations de l’état cutané, avec en particulier un
amincissement et une perte de l’élasticité de la peau par
À long terme:
Ostéoporose post ménopausique: Déminéralisation
osseuse, risque de fractures
Augmentation du risque cardiovasculaire: Athérosclérose
avec hypertension
Ménopause précoce
Elle survient avant 40ans
Il s’agit d’une insuffisance ovarienne précoce, définitive
Étiologies:
Iatrogènes: chirurgie, radiothérapie
Génétique: 45XO, 47XXX, mosaïque
Immunologique, infectieuses…
Même symptomatologie que la ménopause physiologique, mais plus précoce et
profonde imposant un traitement hormonal substutif
Traitement
Hygiène de vie :
la promotion de l’exercice physique régulier (30 minutes,
trois fois par semaine)
Réduction pondérale (risque vasculaire, risque osseux),
diététique (moins de calories, hydrates de carbone, lipides,
Alimentation riche en calcium et d’un régime supplémenté
en vitamine D afin de limiter les autres facteurs de risque
d’ostéoporose
Le traitement hormonal de la ménopause (THM)
Règles de prescription:
Ne doit pas être prescrit d’une manière systématique
Surtout dans les 5 à 10 ans suivant la ménopause.
Ne pas traiter une femme asymptomatique
Respect des contre-indications après bilan pré
thérapeutique
Réévaluation régulière du traitement
Bilan pré thérapeutique:
Obligatoire
Examen clinique complet
Bilan biologique: glycémie à jeun, cholestérol, TG
Mammographie
Frottis cervico utérin
RISQUES DU THM
Cancer du sein
Accidents veineux thromboemboliques (AVTE)
Accidents vasculaires cérébraux (AVC)
Lithiases biliaires
Modalités d’administration :
Le THM associe toujours un œstrogène et un progestatif
Le Progestatif a pour but de diminuer l’hyperplasie et donc le cancer de l’endomètre
Le P est prescrit au moins 10 à 12 jr par cycle
Les protocoles varient essentiellement sur les modalités de prise du progestatif. Ils se répartissent
entre le schéma séquentiel et le schéma continu
Contre-indications absolues:
Accidents thromboemboliques veineux ou artériel
ATCD de thrombophilie connue
Cancer du sein connu ou suspecté,
ATCD de cancer du sein, cancer de l’endomètre ou autre cancer hormonodependant
Atteinte hépatique aigue ou chronique
Hémorragie génitale non diagnostiquée
LES CONTRES INDICATIONS RELATIVES:
Fibrome, endométriose, hypertrophie de l’endomètre
Mastopathies fibrokytique mammaire
HTA, diabète sucré é avec complications vasculaire
Affections hépatique (porphyrie, adénome du foie)
Lithiase biliaire
Migraine ou céphalées
Surveillance:
Signes de sous dosage: réapparition du syndrome
climatérique
Signes surdosage: métrorragies et tension mammaire
Examen gynécologique + seins à 3mois et 6mois puis chaque
12 mois
Examens paraclinique: à 3mois puis 6 mois puis chaque 3ans
Mammographie chaque 2ans, FCV chaque 3ans