INFECTIONS OSTEO-
ARTICULAIRES
OBJECTIFS
1) Définir : spondilodyscite, arthrite, ostéo arthrite, ostéite et
ostéomyélite
2) Connaître les principaux agents infectieux responsables des (IOA)
selon l’âge, le terrain et leur profil de résistance.
3) Diagnostiquer et connaître les principes du traitement d’une arthrite.
4) Savoir proposer une stratégie d’examens complémentaires lors
d’une IOA
5) Connaître les principes généraux des traitements des IOA
PLAN
INTRODUCTION
GÉNÉRALITÉS
DIAGNOSTIC
TRAITEMENT
CONCLUSION
GENERALITES
IOA: infection qui touche un os, une articulation ou une prothèse
articulaire
RARES mais graves ++ susceptibles de mettre en jeu le pronostic
fonctionnel du patient.
PEC : medico chirurgicale, souvent difficile ATB faible diffusion
osseuse et articulaire
de plus la présence d’un MOS, bactéries se fixent dessus et constituent un
véritable "gel protecteur", appelé le biofilm
GENERALITES
Ce biofilm constitue un obstacle à la diffusion des ATB
Ainsi, le ttt de ces IOA va nécessiter: association d’un ttt ATB un ttt
chirurgical pour éliminer le maximum germes enfermés dans le
biofilm.
GENERALITES
classification
On distingue des entités cliniques variées parmi les infections
ostéoarticulaires, selon :
le terrain (enfant, adulte, immunodéprimé, drépanocytose…),
la présence ou non de matériel (infection sur prothèse, broche…)
la localisation (rachis sous la forme de spondylodiscite infectieuse ou
articulations périphériques sous la forme d’arthrites septiques)
GENERALITES
mécanisme de contamination
La contamination du tissu osteo articulaire résulte:
- Origine hématogène secondaire a une bactériémie : usagers de
drogues IV, portes d’entrée cutanée, pulmonaire, urinaire; catheter
veineux central ou périphérique, drépanocytose
- Inoculation directe : lors d’un traumatisme FO ou d’un geste
invasif (ponction, infiltration, chirurgie)
GENERALITES
-l’extension d’un foyer infectieux par contiguïté: infections de tissus
mous ou les escarres
GENERALITES
Principaux germes
responsables IOA
selon le terrain
Spondylodiscites infectieuses
Définition
Une spondylodiscite est l’infection d’un disque intervertébral
et des corps vertébraux adjacents. C’est une urgence
diagnostique
Spondylodiscites infectieuses
Épidémiologie
-Les spondylodiscites infectieuses à germes banals représentent 20
% des infections ostéoarticulaires
-Patient de 50 ans ++ , immunodéprimés (alcoolisme, diabète,
néoplasie, insuffisance rénale ou hépatique, hémodialyse,
toxicomanie intraveineuse, rhumatisme inflammatoire chronique,
infection par le VIH)
Spondylodiscites infectieuses
Les agents infectieux impliqués sont :
- staphylocoque (aureus ou epidermidis) 50 %
- BGN : (E coli,Pseudomonas, Proteus, Klebsiella, Enterobacter,
Salmonella ;
- Tuberculeuse : sous la forme du mal de Pott reste une cause rare
de spondylodiscite
Spondylodiscites infectieuses
Spondylodiscites infectieuses
Quand faut-il évoquer le diagnostic ?
Arguments cliniques
-Douleur vertébrale : rachialgies inflammatoires, de début
souvent brutal. permanente, mal calmée par le repos.
A type sciatique, cruralgie, névralgie intercostale; voire de
signes d’irritation médullaire
- Raideur vertébrale: majeure, globale, contracture invincible
des muscles para vertébraux
- Signes généraux
- Porte d’entrée infectieuse: plaie cutanée, morsure,
endocardite
Arguments biologiques
Hyperleucocytose modérée, Hémoculture répétée
Arguments imageries
Radiographie F/P: normale au début, 04 semaines après
- pincement du disque
- aspect flou des plateaux vertébraux
- érosions des plateaux vertébraux
se développent en miroir,
de part et d’autre d’un DV
TDM : sert a guider la ponction-biopsie discovertébrale.
Scintigraphie au technétium:
IRM ++++: permet un diagnostic très précoce
L’identification du germe est essentielle pour confirmer le
diagnostic et guider le traitement basée sur :
Hémoculture
ECBU
Ponction-biopsie vertébrale
Echographie Trans œsophagienne: endocar
• TRAITEMENT
1. Antibiothérapie: pénicilline M à forte dose et aminoglycoside soit
rifampicine et fluoroquinolone bien adapter
2. Immobilisation : pas plus de 15 J
3. Rééducation: renforcement de la trophicité musculaire rachidienne
4. Chirurgie: en cas de complications
Arthrites septiques
Arthrites septiques
Définition
Il s’agit de la prolifération intra articulaire d’un micro-
organisme ce qui distingue l’arthrite septique de l’arthrite dite
réactionnelle
Arthrites septiques
Epidémiologie
cinq cas pour 100 000 par année
urgence thérapeutique : 02 raisons
- dégradation cartilagineuse (chrodrolyse): très rapide en
absence de ttt adapté
-risque de sepsis sévère
NB: Toute suspicion d’arthrite septique impose une prise
en charge spécialisée, urgente et hospitalière
Arthrites septiques
Les éléments déterminants du pronostic sont:
la rapidité de la PEC thérapeutique
l’adéquation du traitement antibiotique.
Arthrites septiques
physiopathologie
les micro-organismes infectieux se fixent dans la membrane
synoviale richement vascularisée, passent en intra articulaire
via l’absence de membrane basale. Une fois à l’intérieur, les
agents infectieux se multiplient dans le liquide synovial.
Arthrites septiques
Arthrites septiques
clinique
L’atteinte est le plus souvent mono articulaire.
• Douleurs : début aigu, brutal, intense (parfois plus modérée :
anti inflammatoires, ou corticoïdes), insomnies (collection
sous tension). Pour les localisations au niveau de la hanche ou
de l’épaule, la douleur peut être projetée et retarder la prise en
charge.
Arthrites septiques
• Signes généraux : fièvre - frissons - AEG
• Impotence fonctionnelle ; limitation des mouvements actifs
et passifs (mouvements très douloureux), attitude antalgique de
l’articulation
• Signes inflammatoires locaux : tuméfaction, rougeur,
chaleur locale, fievre
Parfois : adénopathies satellites
Arthrites septiques
paraclinique
• Biologie : VS et de la CRP, Hyperleucocytose à PNN à l’NFS
• Hémocultures : positive souvent en cas de fièvre, 50% des arthrites
non gonococciques
• Prélèvement de la porte d’entrée : ORL, Cutanée ou urinaire
• Ponction articulaire : examen clé +++; isoler le germes
Asepsie rigoureuse avant la ponction articulaire
Arthrites septiques
Arthrites septiques
• staphylocoques dorés dans 60 à 80 %
• bacilles Gram négatif : dans 20 %
• streptocoques bêta-hémolytiques : 10 %,
Arthrites septiques
• Échographie ostéoarticulaire peu coûteuse, non invasive,
pouvant être répétée, elle permet de détecter un épanchement
liquidien ou une prolifération synoviale, surtout pour les
articulations profondes.
Arthrites septiques
Traitement
ll s’agit d’une urgence thérapeutique L’antibiothérapie est
débutée après réalisation des prélèvements
Arthrites septiques
Arthrites septiques
Traitement associé des arthrites septique:
La mise au repos de l’articulation
Les lavages articulaires+++ arthrotomie+synovectomie+ lavage+ drainage
La rééducation sera débutée dès l’amélioration des douleurs
La prévention des complications thromboemboliques est systématique
(membres inférieurs ).
OSTEITE /OSTEOMYELITE
Définition
L’ostéite septique est un terme générique qui définit une infection de
l’os, quelle que soit la nature (bactérienne, mycotique ou parasitaire) et
quel que soit le mode de contamination du tissu osseux.
L’ostéomyélite est réservé aux infections osseuses par voie hématogène,
plus fréquentes chez l’enfant et sur certains terrains particuliers
(drépanocytose).
OSTEITE /OSTEOMYELITE
Les facteurs favorisants sont les mêmes que pour toute infection
ostéoarticulaire. Il faut y ajouter un facteur particulier : la drépanocytose,
au cours de laquelle les ostéomyélites (notamment à salmonelles) sont
particulièrement fréquentes
OSTEITE /OSTEOMYELITE
Physiopathologie
La contamination osseuse peut se faire :
• par voie hématogène, plus volontiers chez l’enfant que chez l’adulte. Elle est plus
fréquente en Afrique qu’en Europe et affecte fréquemment la métaphyse des os longs
Par inoculation directe
– plaie d’un membre, ulcère, mal perforant,
– fracture ouverte,
– chirurgie osseuse,
OSTEITE /OSTEOMYELITE
OSTEITE /OSTEOMYELITE
• Lorsque l’infection osseuse se fait par voie hématogène
(ostéomyélite), l’embole septique provoque l’occlusion d’un
vaisseau osseux et induit une nécrose osseuse qui favorise la
diffusion de l’infection.
OSTEITE /OSTEOMYELITE
Diagnostic
Argument clinique
le diagnostic d’ostéite est évoqué devant des douleurs osseuses
localisées, associées dans la forme aiguë hématogène à des
signes inflammatoires locaux, à une fièvre et une AEG.
Dans la forme chronique, le tableau est plus insidieux.
OSTEITE /OSTEOMYELITE
chez l’enfant, les ostéomyélites se traduisent en général par des
douleurs intenses pseudo fracturaires, à proximité de certains
cartilages de croissance (« près du genou et loin du coude »)
avec impotence fonctionnelle majeure et fièvre élevée.
OSTEITE /OSTEOMYELITE
Arguments paracliniques
-Biologiques : L’hyperleucocytose est inconstante. La VS et la
CRP élevées, mais dans les formes chroniques « quiescentes », le
bilan peut être normal et faussement rassurant
-L’imagerie :
Radio :Déminéralisation, œdème Ostéolyse, collections
Condensation réactionnelle Fragments, séquestres Appositions
périostées
OSTEITE /OSTEOMYELITE
TDM:
Scintigraphie:
OSTEITE /OSTEOMYELITE
Pronostic et surveillance
Le pronostic dépend essentiellement de la rapidité du diagnostic et
de la précocité du traitement antibiotique efficace. La restitution
ad integrum est la règle lorsque le traitement est débuté
suffisamment tôt. Les lésions consolident et l’os retrouve
progressivement un aspect radiologique normal
OSTEITE /OSTEOMYELITE
tratement
Traitement antibiotique est débuté après réalisation des
prélèvements.
Traitement chirurgical
Malgré l’antibiothérapie, l’infection osseuse peut être difficile à
maîtriser, il faut donc procéder :
drainage et mise à plat d’un abcès ;
ablation d’un séquestre ;
ablation de tout corps étranger, ciment infecté, matériel
d’ostéosynthèse
CONCLUSION
les IOA menacent le pronostique fonctionnel de l’articulation et
peuvent même menacer le pronostic vital leur diagnostic doit être
précoce et la PEC rapide et précoce Afin deviter toutes sequelles
ultérieure