Guide d’intervention humanitaire mhGAP
(GIH-mhGAP)
Supports de formation
Module 3
Prise en charge
Prise en charge
A. PGS – Prise en charge
B. PGS – Réduction du stress et renforcement du soutien
social
C. Prise en charge des symptômes significatifs de stress aigu
D. Prise en charge des symptômes significatifs de deuil
E. Prise en charge du trouble dépressif modéré à sévère
F. Prise en charge des actes auto-agressifs/suicide
G. Prise en charge de la psychose
H. Prise en charge de l’épilepsie
2
Principes de prise en charge
• Prendre en charge les affections tant mentales que
physiques des personnes atteintes de troubles MNS.
• Mesures à prendre lors de la première consultation :
Élaborer un programme de prise en charge que la
personne (et l’aidant) comprend et accepte.
Programmer une visite de suivi.
• Mesures à prendre à chaque visite de suivi :
Évaluer les signes qui nécessitent une prise en charge plus
approfondie.
• Mesures à prendre sur l’intégralité de la période de suivi :
Rester en contact avec la personne et disposer d’un plan
d’action si son état s’aggrave ou si elle ne se présente pas.
3
Prise en charge
A. PGS – Prise en charge
B. PGS – Réduction du stress et renforcement du soutien
social
C. Prise en charge des symptômes significatifs de stress aigu
D. Prise en charge des symptômes significatifs de deuil
E. Prise en charge du trouble dépressif modéré à sévère
F. Prise en charge des actes auto-agressifs/suicide
G. Prise en charge de la psychose
H. Prise en charge de l’épilepsie
4
Pourquoi mettre l’accent sur la réduction du
stress et le renforcement du soutien social ?
• Cela fait partie intégrante du traitement des troubles
MNS dans les situations humanitaires, où les individus
subissent souvent des niveaux extrêmes de stress.
• Il ne s’agit pas seulement du stress ressenti par les
personnes atteintes de troubles MNS, mais aussi de
celui subi par leurs aidants et leurs personnes à
charge.
• Le stress peut contribuer aux troubles MNS ou
aggraver ceux existants.
• Parfois, les facteurs de stress existants et le stress
dans la vie des gens peuvent être réduits.
• Le soutien social peut atténuer les effets du stress.
5
Vue d’ensemble de la réduction du stress et du
renforcement du soutien social
1) Déterminer les éventuels facteurs de stress et la
disponibilité du soutien social.
2) Veiller à discerner les signes de maltraitance, y
compris de violence fondée sur le genre, ou de
négligence.
3) À partir des informations recueillies, envisager des
stratégies pour aider la personne.
4) Prendre en charge le stress des aidants.
6
Comment déterminer les éventuels facteurs de
stress et la disponibilité du soutien social.
Exemples de questions :
• À l’heure actuelle, quelle est votre principale inquiétude ?
• Comment gérez-vous cette inquiétude ?
• Qu’est-ce qui vous apporte du réconfort, de la force et de l’énergie ?
• Que faites-vous pour gérer les situations stressantes ?
• Avec qui vous sentez-vous le plus à l’aise pour parler de vos
problèmes ? Lorsque vous ne vous sentez pas bien, vers qui vous
tournez-vous pour obtenir de l’aide ou des conseils ?
• Comment décririez-vous votre relation avec votre famille ? De quelle
façon votre famille et vos amis vous soutiennent-ils et de quelle façon
vous stressent-ils ?
Toutes des questions ouvertes
7
Être attentif aux signes de maltraitance
ou de négligence
• Lisez la partie du guide sur les signes de maltraitance
ou de négligence en page 8.
• Que faites-vous actuellement si vous suspectez de la
maltraitance ou de la négligence ?
Consultez immédiatement votre superviseur pour
discuter du plan d’action.
Avec l’autorisation de la personne, identifiez les
ressources communautaires de protection.
8
Trois stratégies pour lutter contre le stress
1. Résolution de problèmes
2. Renforcement du soutien social
3. Gestion du stress
• Applicables tant aux personnes souffrant de
troubles MNS qu’à leurs aidants.
9
Stratégie 1 : Résolution de problèmes
La résolution de problèmes consiste à suivre les étapes
suivantes :
1. Présenter la résolution de problèmes.
• Vous avez mentionné plusieurs problèmes. Nous pouvons
passer un peu de temps maintenant à voir si nous pouvons
identifier des moyens possibles pour vous aider à faire face à
un problème.
2. Identifier le problème.
Parmi les problèmes que vous avez mentionnés, sur lequel
devons-nous nous concentrer ? Lequel vous cause le plus de
soucis en ce moment ?
Assurez-vous que le problème que vous identifiez est un
10 problème qui peut être résolu.
Stratégie 1 : Résolution de problèmes (suite)
3. Demander à la personne d’identifier des solutions possibles.
Il semble que le problème ne disparaîtra pas. Y a-t-il quelque
chose que vous pouvez faire qui pourrait améliorer un peu les
choses ? Et si nous y réfléchissions ensemble ?
Que pourrait vous suggérer un ami ou un membre de votre
famille ?
Que suggéreriez-vous à un ami qui est dans la même
situation ?
Est-ce que quelqu’un dans votre famille/village/communauté
pourrait vous aider à résoudre ce problème ?
4. S’il existe une liste de solutions possibles, demander à la
personne d’en identifier une ou deux qu’elle tentera d’utiliser.
11
Stratégie 2 : Renforcement du soutien social
Renforcer le soutien social :
• Identifier les sources de soutien existantes.
Y a-t-il quelqu’un dans votre famille qui peut vous aider ?
Et dans votre communauté ?
Vous avez dit plus tôt que vous faites confiance à X, que
pourrait faire cette personne pour vous aider ?
• Si vous connaissez des sources de soutien ou des
organisations spécifiques.
Il y a une organisation locale qui peut aider les personnes
dans votre situation. Je pourrais vous orienter vers elle,
qu’en pensez-vous ? Je peux vous en dire plus à son sujet si
cela peut vous aider.
12
Stratégie 3 : gestion du stress
• Identifier des moyens de se détendre :
Qu’est-ce qui vous aide à vous détendre ?
Y a-t-il quelque chose qui vous aide à vous sentir
plus calme ?
Qu’est-ce que vous pourriez essayer pour vous
détendre ?
13
Gestion du stress Exercice de relaxation
– technique de respiration lente
• Regardez la démonstration de l’exercice de respiration.
• Pratiquez l’exercice de respiration avec la personne à côté
de vous.
• Choses importantes à retenir
• Le but est de respirer lentement, pas de prendre des
respirations très profondes. C’est la lenteur de la
respiration qui aide à soulager l’anxiété.
• Certaines personnes peuvent avoir du mal à respirer par
le ventre. Si la personne se sent plus anxieuse en tentant
de « bien faire les choses » ou trouve cela trop difficile,
14 envisagez une autre approche.
Également : Prendre en charge le stress des aidants
1) Questionner les aidants sur leurs inquiétudes concernant
la prise en charge, le soutien social, les difficultés
pratiques, l’état de fatigue et le bien-être psychologique.
2) Répondre aux besoins et aux préoccupations des aidants
en leur fournissant des informations, en les orientant vers
des services et en appliquant des techniques de
résolution de problèmes ou de réduction du stress.
3) Reconnaître qu’il est stressant de s’occuper de personnes
souffrant de troubles MNS.
• Les aidants peuvent également souffrir de troubles MNS ;
les évaluer et les prendre en charge en conséquence.
• L’implication des aidants peut être une source de soutien
importante dans la prise en charge des troubles MNS.
15
Prise en charge
A. PGS – Prise en charge
B. PGS – Réduction du stress et renforcement du soutien
social
C. Prise en charge des symptômes significatifs de stress aigu
D. Prise en charge des symptômes significatifs de deuil
E. Prise en charge du trouble dépressif modéré à sévère
F. Prise en charge des actes auto-agressifs/suicide
G. Prise en charge de la psychose
H. Prise en charge de l’épilepsie
16
Récapitulatif : symptômes significatifs de stress
aigu.
• Événement potentiellement traumatisant au
cours du mois passé.
• Toute émotion, pensée, comportement ou
symptôme physique médicalement
inexpliqué(e) qui est apparu(e) après cet
événement.
• Difficulté à réaliser les activités quotidiennes ou
demande d’aide.
17
Symptômes significatifs de stress aigu – étude
de cas
Une femme de 24 ans a été témoin de violence communautaire il y a trois
semaines et présente maintenant des symptômes significatifs de stress
aigu. Elle a des problèmes de sommeil et de concentration, se met souvent
en colère et devient agressive. Il n’y a pas de trouble concomitant.
• Posez des questions pour savoir si la personne est maintenant en
sécurité et s’il y a d’autres raisons qui l’empêchent de dormir (par ex.
bruit, douleur physique).
• Selon le GIH-mhGAP, à quoi ressemblera le programme de prise en
charge basique ?
Soutien psychosocial
Psychoéducation
Conseils sur l’hygiène du sommeil
Suivi
18
Symptômes significatifs de stress aigu
Vue d’ensemble du programme de prise en charge
basique
(1) Dans tous les cas de symptômes significatifs de stress
aigu :
• Apporter un soutien psychosocial de base.
• Informer sur les réactions normales.
• Prise en charge supplémentaire en cas de :
(2) Troubles du sommeil
(3) Énurésie chez les enfants
(4) Hyperventilation
(5) Symptômes dissociatifs.
(6) Suivi : toujours demander à la personne de revenir
dans 2 à 4 semaines si les symptômes ne s’améliorent
19 pas ou dès qu’ils s’aggravent.
Exception pour la prescription de médicaments
pour des symptômes significatifs de stress aigu
Quel est le SEUL scénario dans lequel on peut
envisager de prescrire des médicaments pour des
symptômes significatifs de stress aigu ?
Un ADULTE a de graves troubles du sommeil ET les
interventions psychologiques ne sont pas réalisables ou
efficaces ET l’insomnie perturbe les activités quotidiennes.
Uniquement à court terme (3 à 7 jours)
Pas pour les enfants et les adolescents
20
Psychoéducation pour les symptômes de stress
aigu
• Le stress peut affecter le corps et provoquer tous
types de symptômes.
• Ces réactions sont fréquentes après des
événements stressants.
• Dans la plupart des cas, les réactions diminuent
au fil du temps.
21
STR : Prise en charge – jeu de rôle
• Groupes de trois – prestataire de soins de santé, personne demandant de
l’aide, observateur.
• Personne demandant de l’aide : suivez l’étude de cas.
• Prestataire de soins de santé : prenez en charge les symptômes significatifs de
stress aigu :
Apportez un soutien psychosocial de base (y compris conseils sur l’hygiène du
sommeil et exercices de respiration)
Apportez un soutien selon les principes généraux de soins.
Informez la personne des réactions normales au stress.
• Observateur/aidant : observez et faites des commentaires sur les points
suivants : utilisation des principes généraux de prise en charge, capacité à
identifier les informations requises, compétences en termes d’écoute et de
communication, interaction globale.
22
Prise en charge
A. PGS – Prise en charge
B. PGS – Réduction du stress et renforcement du soutien
social
C. Prise en charge des symptômes significatifs de stress aigu
D. Prise en charge des symptômes significatifs de deuil
E. Prise en charge du trouble dépressif modéré à sévère
F. Prise en charge des actes auto-agressifs/suicide
G. Prise en charge de la psychose
H. Prise en charge de l’épilepsie
23
Récapitulatif : symptômes significatifs de deuil
• Perte majeure au cours des six derniers mois.
• Apparition des symptômes après la perte.
Tristesse, anxiété, colère, désespoir
Manque et préoccupation quant à la perte
Souvenirs intrusifs, images du défunt et pensées tournées vers ce dernier
Perte d’appétit
Manque d’énergie
Troubles du sommeil
Problèmes de concentration
Repli et isolement social
Troubles médicalement inexpliqués
Réactions de deuil spécifiques à la culture
• Difficulté à réaliser les activités quotidiennes ou demande d’aide.
24
Étude de cas – prise en charge des symptômes
significatifs de deuil
Une personne a perdu sa mère il y a trois mois et présente des symptômes
significatifs de deuil. Il n’y a pas de pathologie concomitante, de troubles du
sommeil, d’énurésie ou de dissociation.
• Selon le GIH-mhGAP, à quoi ressemblera le programme de prise en charge basique ?
Soutien psychosocial de base
Soutien psychosocial supplémentaire
Psychoéducation
Discussion sur le processus de deuil culturellement approprié
Encouragement au retour aux activités habituelles
Suivi
• Quelles informations complémentaires sont nécessaires ?
S’agit-il d’une personne vulnérable qui a besoin de protection ?
25
Symptômes significatifs de deuil
Vue d’ensemble du programme de prise en charge
basique
• Dans tous les cas de symptômes significatifs de stress aigu :
• Apporter un soutien psychosocial de base (1, 2)
• Informer (3)
• Prendre en charge les pathologies concomitantes (4)
• Discuter du processus de deuil culturellement approprié
et encourager le retour aux activités habituelles (5, 6)
• Prise en charge supplémentaire en cas de :
• Troubles du sommeil, énurésie chez les enfants,
hyperventilation, symptômes dissociatifs (7)
• Enfants, adolescents et personnes vulnérables (8, 9)
• Toujours demander à la personne de revenir dans 2 à
4 semaines si les symptômes ne s’améliorent pas (suivi) (11)
26
Programme de prise en charge basique
• Ne pas prescrire de médicaments pour traiter les
symptômes significatif de deuil
• (1,2) Apporter un soutien psychosocial de base et un
soutien tel que décrit dans les principes de réduction du
stress et de renforcement du soutien social
• (3) Informer la personne des réactions courantes suite à
une perte
• (4) Prendre en charge les pathologies concomitantes
• (5) Discuter du processus de deuil culturellement approprié
• (6) Si cela est possible et adapté à la culture locale,
encourager le retour aux activités habituelles
27
Programme de prise en charge basique (suite)
• Prise en charge spécifique des troubles du sommeil,
de l’énurésie, de l’hyperventilation et des symptômes
dissociatifs comme pour les symptômes significatifs
de stress aigu (7)
• Psychoéducation pour les jeunes enfants (8)
• Protection des enfants, des adolescents et des
personnes vulnérables (9)
• Suivi sous 2 à 4 semaines
28
DEU : Prise en charge – jeu de rôle
• Groupes de trois – prestataire de soins de santé, personne demandant de
l’aide, observateur
• Personne demandant de l’aide : suivez l’étude de cas
• Prestataire de soins de santé : prenez en charge les symptômes significatifs
de deuil :
Apportez un soutien psychosocial de base
Apportez un soutien selon les principes généraux de soins
Informez la personne des réactions courantes suite à une perte
Discutez du processus de deuil culturellement approprié et apportez votre aide
Si possible, encouragez le retour aux activités normales
• Observateur/aidant : observez et faites des commentaires sur les points
suivants :
Utilisation des principes généraux de prise en charge
Capacité à identifier les informations requises
Compétences en termes d’écoute et de communication
Interaction globale (attitude chaleureuse et compréhensive, langage corporel, etc.)
29
Prise en charge
A. PGS – Prise en charge
B. PGS – Réduction du stress et renforcement du soutien
social
C. Prise en charge des symptômes significatifs de stress aigu
D. Prise en charge des symptômes significatifs de deuil
E. Prise en charge du trouble dépressif modéré à sévère
F. Prise en charge des actes auto-agressifs/suicide
G. Prise en charge de la psychose
H. Prise en charge de l’épilepsie
30
Récapitulatif : trouble dépressif modéré à
sévère
A. Au moins l’un des symptômes de base pendant au
minimum deux semaines :
• Humeur dépressive persistante
• Nette diminution de l’intérêt ou du plaisir dans toutes les
activités.
B. Plusieurs autres symptômes pendant au minimum deux
semaines :
• Sommeil perturbé ; variation de l’appétit ; sentiments d’inutilité
ou de culpabilité ; fatigue ; difficultés de concentration ;
indécision ; agitation ou nervosité physique ; élocution ou
mouvements lents ; sentiment de désespoir ; idées suicidaires.
C. Difficultés à réaliser les activités quotidiennes.
31
Trouble dépressif modéré à sévère
Vue d’ensemble du programme de prise en charge
basique
• Interventions psychosociales
Dispenser une psychoéducation.
Apporter un soutien psychosocial.
Si des thérapeutes qualifiés et encadrés sont disponibles,
envisager le recours à un bref traitement psychologique.
• Interventions pharmacologiques :
Envisager la prescription d’antidépresseurs.
Choisir un antidépresseur adapté.
• Suivi (tous les cas).
32
Psychoéducation pour la dépression : messages
clés
• La dépression est un problème courant qui peut toucher n’importe qui.
• Cela ne signifie pas que l’on est faible.
• Les autres peuvent avoir des attitudes négatives du fait que la
dépression n’est pas un trouble visible.
• Les personnes souffrant de dépression ont tendance à avoir des
opinions négatives et peu réalistes sur elles-mêmes, leur vie et leur
avenir.
• La personne devrait essayer de :
reprendre les activités qu’elle aimait auparavant
rester active sur le plan physique
conserver des habitudes de sommeil et d’alimentation régulières
participer à la vie communautaire et passer du temps avec des amis et des
membres de la famille.
• La personne doit être consciente de ses pensées autoagressives ou
suicidaires. Elle ne doit pas y donner suite, mais se confier à quelqu’un.
33
Trouble dépressif modéré à sévère : programme de
prise en charge basique (psychosociale)
• Apporter un soutien psychosocial de base tel que décrit
dans les principes de réduction du stress et de
renforcement du soutien social.
S’occuper des facteurs de stress psychosociaux actuels.
Renforcer le soutien social : réactiver les réseaux sociaux
préalables, identifier les activités sociales qui pourraient
apporter un soutien.
Enseigner des techniques de gestion du stress.
• Si des thérapeutes qualifiés et encadrés sont disponibles,
envisager le recours à un bref traitement psychologique.
TIP, TCC, AC (activation comportementale), TRP
(technique de résolution de problème)
34
Prise en charge de la DEP – vidéo (Sarah)
Vidéo – première consultation de prise en charge
Vidéo – visite de suivi
• Identifiez à quel moment le prestataire de soins de santé :
Donne des informations sur le trouble.
Discute des objectifs atteignables et élabore un programme avec la
personne.
Explique les bénéfices et la durée du traitement et l’importance de le
respecter.
Informe sur les effets secondaires potentiels des médicaments.
Évoque l’implication des agents de santé communautaires et autres.
Adopte un ton optimiste, mais réaliste à propos de la guérison.
Donne des informations sur les aspects financiers.
S’assure que la personne comprend le programme.
35 Programme une visite de suivi.
Prise en charge de la DEP – jeu de rôle
Psychoéducation et facteurs de stress
psychosociaux
• Groupes
•
Groups de
of trois
three – agent de santé, personne
– health-care worker,demandant de l’aide,
person seeking help, observer.
observateur.
• Person seeking help: follow the case study.
• Personne demandant de l’aide : suivez l’étude de cas.
• Health-care worker: use mhGAP-HIG page 23 to offer
• Agent de santé : s’appuyer sur la page 23 du GIH-mhGAP pour proposer
psychoeducation
une psychoéducationand address
et prendre en current psychosocial
compte les stressors.
actuels facteurs de stress.
• Observer/carer: observe and provide feedback on:
• Using principles:of
Observateur/aidant assessment
observez et faite des commentaires sur les points
Ability
suivants : to identify the required information
• Utilisation
Listening desandprincipes
communication skills.
d’évaluation.
• Capacité
Overall interaction
à identifier les(warmth, showing
informations understanding, body language, etc.).
requises.
• Compétences en termes d’écoute et de communication.
• Interaction globale (attitude chaleureuse et compréhensive, langage corporel,
etc.).
36
Interventions pharmacologiques
• Ne pas prescrire d’antidépresseurs si :
• La personne présente des symptômes dépressifs, mais pas de
dépression modérée à sévère.
• Il y a des antécédents récents de décès ou de perte majeure.
• La dépression est due à une cause physique. Toujours prendre en
charge cette pathologie en premier lieu.
• Le sujet est un enfant de moins de 12 ans.
• Le sujet est un adolescent de 12 à 18 ans, comme traitement de
première intention. Dispenser tout d’abord des interventions
psychosociales.
• La personne est enceinte/allaite. Comme traitement de première
intention, proposer d’abord des interventions psychosociales.
37
Prise en charge avec valproate
• Stabilisateur d'humeur mentionné en DEP, PSY et EPI.
• Il existe un risque élevé de malformations congénitales et
de troubles du développement chez les enfants exposés
au valproate dans l'utérus.
• NE PAS UTILISER de valproate chez:
les femmes enceintes ou qui envisagent une grossesse,
les femmes et les filles en âge de procréer, sauf si les traitements
alternatifs sont inefficaces ou non tolérés
• En cas de prescription aux femmes en âge de procréer :
conseiller d'utiliser une méthode de contraception
Informer de la nécessité de consulter un médecin en cas de
grossesse ou de plan de grossesse. Le spécialiste doit réévaluer
le traitement.
38
Choisir un antidépresseur adapté.
L’HEURE DU QUIZ !
Lire la page 24 du GIH-mhGAP.
38
Vrai ou faux ?
• Les antidépresseurs créent une dépendance
FAUX
• Les antidépresseurs ne créent pas de dépendance.
• Il est très important de prendre les médicaments chaque jour,
comme prescrit.
• Il faut généralement plusieurs semaines pour constater des
améliorations de l’humeur, de l’intérêt ou de l’énergie.
39
Vrai ou faux ?
• Les antidépresseurs altèrent la mémoire, la concentration et la pensée
rationnelle
FAUX
• Les antidépresseurs peuvent entraîner de la fatigue au début, mais la
concentration s’améliore généralement en même temps que les symptômes
de la dépression.
• Certains effets secondaires peuvent être ressentis dans les premiers jours,
mais ils disparaissent normalement d’eux-mêmes.
40
Questions et réponses
Quel antidépresseur recommanderiez-vous aux
adolescents de plus de 12 ans ?
Envisager la fluoxétine (mais pas les autres ISRS ni les
ATC) seulement si les symptômes persistent ou s’aggravent
malgré les interventions psychosociales.
41
Questions et réponses
Quel antidépresseur recommanderiez-vous aux
enfants de moins de 12 ans ?
AUCUN antidépresseur. Utiliser uniquement des techniques
psychosociales.
42
Questions et réponses
Quel antidépresseur recommanderiez-vous aux
femmes enceintes ou allaitantes ?
Éviter si possible tout antidépresseur. Envisager la
prescription d’antidépresseurs à la posologie minimale
efficace si les interventions psychosociales s’avèrent
inefficaces. Chez les femmes allaitantes, éviter la fluoxétine.
Si possible, consulter un spécialiste.
43
Questions et réponses
Dans quels groupes devriez-vous éviter de
prescrire et/ou ne pas prescrire de l’amitriptyline ?
• Éviter chez les personnes âgées.
• Ne pas prescrire aux personnes atteintes d’une maladie
cardiovasculaire.
• Comme tous les antidépresseurs, elle ne doit pas être
prescrite aux enfants et doit être évitée chez les femmes
enceintes.
44
Questions et réponses
Comment devriez-vous prescrire de la fluoxétine à
une personne qui présente un risque imminent de
suicide ?
• En cas de risque imminent d’acte auto-agressif ou
suicidaire, ne prescrire qu’une quantité limitée
d’antidépresseur (pour une semaine par exemple).
• Demander aux aidants de surveiller régulièrement les
médicaments pour empêcher toute overdose
médicamenteuse.
45
Prise en charge de la DEP – jeu de rôle
Interventions pharmacologiques
• Groupes de trois – prestataire de soins de santé, personne
demandant de l’aide, observateur/aidant.
• D’après votre évaluation, la personne présente un trouble dépressif
modéré à sévère.
• Voyez avec la personne :
Quels médicaments sont disponibles.
Quels médicaments peuvent être les plus adaptés et pourquoi.
Quels sont les avantages et les inconvénients de chacun d’entre eux.
Quels sont les effets secondaires potentiels et ce à quoi la personne devrait
faire attention.
Quand elle peut s’attendre à voir des résultats.
Combien de temps elle devra prendre les médicaments.
46
Suivi
• Proposer un suivi régulier :
Pour les interventions psychosociales et pharmacologiques.
Deuxième rendez-vous dans une semaine.
• Surveiller la réponse aux antidépresseurs. Situations
nécessitant une action :
Symptômes d’épisode maniaque
Réponse inadéquate
Absence de réponse
• Envisager de diminuer progressivement le traitement 9 à
12 mois après la disparition des symptômes.
47
Prise en charge
A. PGS – Prise en charge
B. PGS – Réduction du stress et renforcement du soutien
social
C. Prise en charge des symptômes significatifs de stress aigu
D. Prise en charge des symptômes significatifs de deuil
E. Prise en charge du trouble dépressif modéré à sévère
F. Prise en charge des actes auto-agressifs/suicide
G. Prise en charge de la psychose
H. Prise en charge de l’épilepsie
48
Récapitulatif : évaluation de la tentative de suicide et du
risque imminent de conduite auto-agressive ou suicidaire
1. La personne a-t-elle récemment tenté de se suicider ou de
commettre des actes auto-agressifs ?
Empoisonnement
Signes nécessitant un traitement médical urgent
2. Y a-t-il un risque imminent de conduite auto-agressive / suicidaire ?
Si la réponse est « Oui » à 1 ou 2, un risque imminent de suicide ou
d’automutilation est probable :
1. Présence d’idées, d’intentions ou d’actes suicidaires ?
2. Antécédents d’idées ou d’intentions : chez une personne qui est maintenant
extrêmement agitée, violente, en détresse ou non communicante, est-ce qu’il y a
des antécédents d’idées ou d’intentions d’actes auto-agressifs au cours du mois
précédent ou d’actes de ce genre au cours de l’année écoulée ?
3. Existe-t-il des troubles concomitants associés aux actes suicidaires ou
auto-agressifs ?
49
Programme de prise en charge basique pour la
tentative de suicide
• Dispenser les soins médicaux :
Traiter la personne avec soin, en respectant son intimité
Traiter la blessure ou l’empoisonnement
Traiter l’overdose de médicaments.
• Surveiller continuellement la personne tant qu’il y a
un risque imminent de suicide.
• Proposer un soutien psychosocial.
• Consulter un spécialiste de la santé mentale, s’il y en
a un de disponible.
50
Prise en charge d’une personne qui a fait une
tentative de suicide ou présente un risque
imminent de suicide
Activité : Discussion de groupe et brainstorming
Établir une liste des façons dont un prestataire de soins de santé
peut :
Surveiller une personne qui a fait une tentative de suicide
ou présente un risque imminent de suicide
Proposer un soutien psychosocial a une personne qui a
fait une tentative de suicide ou présente un risque
imminent de suicide.
51
Programme de prise en charge basique pour le
risque imminent de suicide (partie 1)
• Surveiller la personne : supprimer les moyens possibles de suicide ;
rester en permanence avec la personne.
• Offrir un soutien psychosocial à la personne et à sa famille.
Lui redonner espoir.
Identifier des raisons de rester en vie.
Rechercher ensemble des solutions aux problèmes.
Mobiliser les aidants, des amis et d’autres personnes de confiance, et leur expliquer
ce qu’il faut faire.
Apporter un soutien psychosocial supplémentaire.
• Consulter un spécialiste de la santé mentale, s’il y en a un de
disponible.
52
Programme de prise en charge basique pour le
risque imminent de suicide (partie 2)
• Soutenir les aidants :
Principes de réduction du stress et de renforcement du soutien social
(page 8).
• Maintenir un contact et un suivi réguliers :
Programme concret
Contact régulier
Suivi fréquent (d’abord 1 fois par semaine, puis toutes les 2 à
4 semaines)
Aussi longtemps que le risque de suicide persiste.
53
Évaluation et prise en charge
de la tentative de suicide
Vidéo
• Observez ce que fait le prestataire de
soins de santé et notez vos questions
ou remarques.
54
Prise en charge
A. PGS – Prise en charge
B. PGS – Réduction du stress et renforcement du soutien
social
C. Prise en charge des symptômes significatifs de stress aigu
D. Prise en charge des symptômes significatifs de deuil
E. Prise en charge du trouble dépressif modéré à sévère
F. Prise en charge des actes auto-agressifs/suicide
G. Prise en charge de la psychose
H. Prise en charge de l’épilepsie
55
Récapitulatif : psychose
• Plusieurs symptômes :
• Délires
• Hallucinations
• Pensées désorganisées
• Expériences inhabituelles
par ex. d’autres placent des pensées dans son esprit
• Comportement anormal :
par ex. activités étranges, excentriques, vides de sens et agitées, posture
corporelle anormale, aucun mouvement.
• Symptômes chroniques entraînant la perte du fonctionnement normal :
manque d’énergie ou de motivation à réaliser les tâches et le travail
quotidiens
Apathie et isolement social
Soins personnels négligés
Manque d’émotions et d’expressivité
56
Vue d’ensemble du programme de prise en
charge basique de la psychose
A. Interventions pharmacologiques
1. En cas de psychose sans cause physique aiguë
2. En cas de symptômes psychotiques provoqués par des
causes physiques aiguës (par ex. délire ou sevrage
alcoolique)
3. En cas d’épisode maniaque
B. Interventions psychosociales (dans tous les cas)
1. Psychoéducation : messages clés à destination de la
personne et aux aidants
2. Faciliter la réadaptation dans la communauté
3. Soutenir les aidants
C. Suivi
57
Quiz : interventions pharmacologiques pour la
psychose sans cause physique aiguë
• Lisez la première moitié de la page 33 du GIH-
mhGAP sur les interventions pharmacologiques et
les tableaux sur les médicaments à la page 34.
L’HEURE DU QUIZ !
58
Quiz : interventions pharmacologiques pour la
psychose sans cause physique aiguë
Est-il préférable de commencer les antipsychotiques tôt ou
tard ?
Tôt
Pour un contrôle rapide des symptômes psychotiques, les
prestataires de soins de santé doivent commencer les
médicaments antipsychotiques immédiatement après
l’évaluation - le plus tôt sera le mieux.
59
Quiz : interventions pharmacologiques pour la
psychose sans cause physique aiguë
Est-il préférable de débuter avec une dose faible ou une
dose élevée ?
Faible
Commencer par une faible dose thérapeutique et
augmenter progressivement jusqu’à la posologie minimale
efficace afin de réduire le risque d’effets secondaires.
Commencer doucement et poursuivre doucement.
60
Quiz : interventions pharmacologiques pour la
psychose sans cause physique aiguë
Quelle voie est préférable ?
•Orale
•Intramusculaire
Orale
N’envisager un traitement intramusculaire que si le
traitement oral est impraticable. Ne pas prescrire
d’injections à long terme (solutions injectables retard) pour
contrôler les symptômes psychotiques aigus.
61
Quiz : interventions pharmacologiques pour
la psychose sans cause physique aiguë
Vrai ou faux ?
En cas de psychose sans cause physique aiguë, les antipsychotiques
doivent être utilisés pendant deux semaines avant de considérer qu’ils
ne sont pas efficaces.
FAUX
En cas de psychose sans cause physique aiguë, les antipsychotiques
doivent être pris à la posologie généralement efficace suggérée pendant
au moins 4 à 6 semaines avant de considérer qu’ils ne sont pas efficaces.
62
Quiz : interventions pharmacologiques pour
la psychose sans cause physique aiguë
• Que faire pour les femmes qui projettent une grossesse,
qui sont enceintes ou qui allaitent ?
Utiliser la posologie minimale efficace orale.
63
Quiz : interventions pharmacologiques pour
la psychose sans cause physique aiguë
Que faire si la personne est encore trop agitée ?
Si l’agitation ne peut être convenablement traitée par
un antipsychotique seul, administrer une dose de
benzodiazépine (par ex. du diazépam, maximum 5 mg
par voie orale) et consulter immédiatement un
spécialiste.
64
Effets secondaires des médicaments
antipsychotiques
Quels sont les effets secondaires possibles ?
• Effets secondaires extrapyramidaux
• Sédation
• Hésitation urinaire
• Hypotension orthostatique
• Syndrome neuroleptique malin
65
Prise en charge des effets secondaires
• En cas d’effets secondaires extrapyramidaux
importants :
• Réduire la dose du traitement antipsychotique.
• Si les effets secondaires extrapyramidaux persistent
malgré la réduction de la dose :
• Envisager l’utilisation à court terme d’anticholinergiques.
• En cas de dystonie aiguë :
• Arrêter temporairement le traitement antipsychotique et
prescrire des anticholinergiques (bipéridène par exemple).
• En cas d’effets secondaires graves, consulter un
spécialiste.
66
Quand arrêter les médicaments ?
• Si possible, consulter un spécialiste pour
connaître la durée du traitement et savoir quand
arrêter les antipsychotiques.
• En général, le traitement antipsychotique doit
être poursuivi au minimum 12 mois après la
disparition des symptômes.
• Diminuer progressivement le traitement sur
plusieurs mois.
• Ne jamais l’arrêter brutalement.
67
Interventions pharmacologiques en cas de symptômes
psychotiques provoqués par des causes physiques aiguës
(par ex. délire ou sevrage alcoolique).
• Prendre en charge la cause aiguë. Pour la prise en charge
du sevrage alcoolique, voir >> SUB (page 48).
• En cas de causes physiques aiguës autres que le sevrage
alcoolique, prescrire une faible dose d’antipsychotique
oral selon les besoins (par ex. de l’halopéridol, tout
d’abord 0,5 mg par dose jusqu’à 2,5–5 mg 3 fois par jour).
68
Interventions pharmacologiques pour les
épisodes maniaques
• Prendre en charge l’épisode maniaque avec une
intervention pharmacologique exactement de la même
façon que la psychose sans cause physique aiguë.
• L’épisode maniaque est une composante du trouble
bipolaire.*
Une fois l’épisode maniaque aigu pris en charge, la
personne doit être évaluée et traitée pour trouble bipolaire
avec un thymorégulateur.
Consulter un spécialiste pour la prise en charge et/ou
suivre les instructions sur le trouble bipolaire du Guide
d’intervention mhGAP complet.
* Terme expliqué dans le glossaire du guide
69
A. Interventions psychosociales pour tous les
cas
Pour tous les cas :
1. Psychoéducation :
Messages clés à destination de la personne et du ou des
aidant(s).
2. Faciliter la réadaptation dans la communauté.
Favoriser en particulier l’acceptation de la communauté.
Se rapprocher des ressources communautaires.
3. Soutenir les aidants :
Utiliser les principes de réduction du stress et de renforcement du
soutien social
70
B. Interventions psychosociales :
psychoéducation
Lire les messages clés à destination de la personne
et du ou des aidant(s) en page 34 du GIH-mhGAP.
Pourquoi est-il important de transmettre ces
messages ?
71
C. Suivi
• Programmer et tenir des séances régulières de
suivi.
• Programmer le deuxième rendez-vous dans une
semaine puis les consultations suivantes en
fonction de l’évolution du trouble.
• Poursuivre le traitement antipsychotique au
minimum 12 mois après disparition complète des
symptômes.
72
Vidéo : Prise en charge de la PSY
Vidéo de la prise en charge de la PSY
• Suivez la prise en charge effectuée par
le prestataire de soins de santé en
pages 33–34 du GIH-mhGAP.
73
Prise en charge de la PSY – jeu de rôle
Suivi
• Groupes de trois – prestataire de soins de santé, personne demandant de
l’aide, observateur/aidant.
• Personne demandant de l’aide : suivez l’étude de cas.
• Prestataire de soins de santé : effectuer une séance de suivi avec une
personne atteinte de psychose (premier épisode six mois plus tôt ;
halopéridol).
Accent mis sur la réévaluation des symptômes.
Évaluation des effets secondaires.
Évaluation de la nécessité de traiter les effets secondaires extrapyramidaux.
• Observateur/aidant : observez et faites des commentaires sur les points
suivants :
Utilisation des principes de prise en charge
Capacité à identifier les informations requises
Compétences en termes d’écoute et de communication
Interaction globale (attitude chaleureuse, compréhensive, langage corporel, etc.).
74
Prise en charge
A. PGS – Prise en charge
B. PGS – Réduction du stress et renforcement du soutien social
C. Prise en charge des symptômes significatifs de stress aigu
D. Prise en charge des symptômes significatifs de deuil
E. Prise en charge du trouble dépressif modéré à sévère
F. Prise en charge des actes auto-agressifs/suicide
G. Prise en charge de la psychose
H. Prise en charge de l’épilepsie
I. Prise en charge de l’épilepsie
75
Récapitulatif : épilepsie/crises convulsives
• Crise convulsive : mouvements convulsifs pendant plus d’une à deux
minutes et AU MOINS DEUX des symptômes suivants :
Perte ou altération de la conscience.
Raideur ou rigidité du corps ou des membres pendant plus d’une à deux
minutes.
Langue mordue ou meurtrie ou blessure corporelle.
Incontinence fécale ou urinaire pendant l’épisode.
Les mouvements anormaux peuvent être suivis d’une confusion, d’un
engourdissement, de somnolence, d’un comportement anormal, de
fatigue, de céphalées ou de douleurs musculaires.
• Épilepsie : deux crises convulsives non provoquées sans cause aiguë sur
deux jours différents au cours des 12 derniers mois.
76
Épilepsie/crise convulsive
Vue d’ensemble du programme de prise en charge
basique
1. Informer la personne et ses aidants au sujet de l’épilepsie.
2. Commencer ou reprendre un traitement antiépileptique.
3. Suivi
• Spécificités de prise en charge pour :
Les femmes (enceintes, allaitantes, en âge de procréer)
Une personne qui convulse ou est inconsciente suite à une crise.
77
1. Informer la personne et ses aidants
au sujet de l’épilepsie.
Activité : discussion avec une personne récemment
diagnostiquée épileptique et son aidant...
• Qu’est-ce que l’épilepsie et quelles en sont les
causes ?
• Quelles sont les conséquences de l’épilepsie sur la
vie quotidienne ?
78
Informer la personne et ses aidants au sujet de
l’épilepsie (position latérale de sécurité)
Position latérale de sécurité
Figures A-D : la position latérale de
sécurité
79
Vidéo
• Vidéo
• Soyez attentif à la façon dont le
prestataire de soins de santé explique
l’épilepsie et répond aux inquiétudes
de Faten et de sa mère.
80
2. Commencer ou reprendre un traitement
antiépileptique.
• Vérifier si la personne a déjà pris un médicament
antiépileptique ayant permis de contrôler les crises.
OUI prescrire le même médicament à la même dose.
NON ou ancien médicament non disponible
commencer un nouveau médicament.
• Choisir un seul médicament (voir Tableau EPI,
page 38) ; commencer par la posologie minimale et
augmenter progressivement la dose jusqu’à la
maîtrise totale de la crise.
81
Choix du médicament antiépileptique
• Essayer de prescrire un médicament susceptible
d’être toujours disponible dans la région.
• Éviter de prescrire des médicaments coûteux :
Les médicaments à privilégier sont notamment le
phénobarbital, la carbamazépine, la phénytoïne ou le
valproate (acide valproïque).
• Quels médicaments antiépileptiques sont
disponibles dans votre région ?
82
Médicaments antiépileptiques
84
• Quelle est la dose de départ chez l’adulte ? La dose d’entretien ?
• Le médicament antiépileptique est-il prescrit une ou deux fois
par jour ?
• Quelle est la dose de départ chez l’enfant ? La dose d’entretien ?
• Quels sont les effets secondaires courants ?
• Avec qui faut-il éviter certains antiépileptiques ?
83
Spécificités de prise en charge de l’épilepsie en
cas de grossesse
• Toujours prescrire 5 mg/jour d’acide folique à la femme en âge de procréer
pour prévenir les malformations congénitales.
• Si une femme est enceinte :
• Consulter un spécialiste pour la prise en charge.
• Éviter le valproate, qui peut provoquer des malformations congénitales.
• Éviter d’utiliser plus d’un médicament antiépileptique.
• Préconiser des visites prénatales plus fréquentes et un accouchement
en milieu hospitalier.
• À la naissance, administrer 1 mg de vitamine K par voie intramusculaire
(IM) au nouveau-né.
• Les médicaments antiépileptiques présentés dans ce module sont sans
danger pendant l’allaitement. Cependant, garder à l’esprit que d’autres
antiépileptiques pourraient ne PAS l’être. Toujours consulter un spécialiste.
84
Effets secondaires rares, mais graves
Phénobarbital
• Syndrome de Stevens-Johnson
Éruption cutanée touchant les muqueuses des yeux et de la bouche associée à de la fièvre.
• Aplasie médullaire
Taux de globules blancs faible
Taux de globules rouges faible
Taux de plaquettes faible
• Insuffisance hépatique
Carbamazépine
• Syndrome de Stevens-Johnson
• Aplasie médullaire
ARRÊTER LE MÉDICAMENT ET ORIENTER VERS UN SPÉCIALISTE !
85
3. Suivi
• Assurer un suivi régulier :
Une fois par mois pendant les trois premiers mois.
Tous les 3 mois si les crises convulsives sont bien maîtrisées.
Principes de prise en charge (>>PPC) pour des conseils plus détaillés sur le suivi.
• À chaque visite de suivi :
Surveiller la maîtrise des crises.
Poursuivre ou ajuster le traitement.
Envisager d’arrêter le traitement antiépileptique si aucune crise ne s’est produite
depuis 2 ans (diminuer progressivement).
Étudier le mode de vie et fournir une psychoéducation.
86
Évaluation et prise en charge d’une
personne qui convulse ou est inconsciente
suite à une crise
Activité :
Veuillez ouvrir le manuel à la page 40.
• Encadré EPI 2 : Évaluation et prise en charge d’une personne
qui convulse ou est inconsciente suite à une crise
L’évaluation et la prise en charge des crises aiguës
doivent se faire en même temps.
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Prise en charge de l’EPI - jeu de rôle
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• Groupes de trois – prestataire de soins de santé, personne demandant de
l’aide, observateur/aidant.
• Personne demandant de l’aide : suivez l’étude de cas.
• Prestataires de soins de santé : prenez en charge l’épilepsie.
Dispensez une psychoéducation sur les risques de l’épilepsie par rapport à la vie sociale
et professionnelle de la personne.
Répondez aux questions de la personne par des conseils, des informations et un soutien.
Prescrivez un médicament et expliquez son utilisation.
• Observateur/aidant : observez et faites des commentaires sur les points
suivants :
Utilisation des principes de prise en charge
Capacité à identifier les informations requises
Compétences en termes d’écoute et de communication
Interaction globale (attitude chaleureuse et compréhensive, langage corporel, etc.)
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Test après la formation
• Répondez à toutes les questions.
• Vous avez 20 minutes.
• Levez la main si vous avez des questions
89
Évaluation du cours
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Des suggestions ou des commentaires ?
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