0% ont trouvé ce document utile (0 vote)
25 vues20 pages

Aplasies Medullaires Et Pancytopenies

Transféré par

Aubin Ignedjolbo
Copyright
© © All Rights Reserved
Nous prenons très au sérieux les droits relatifs au contenu. Si vous pensez qu’il s’agit de votre contenu, signalez une atteinte au droit d’auteur ici.
Formats disponibles
Téléchargez aux formats PPTX, PDF, TXT ou lisez en ligne sur Scribd
0% ont trouvé ce document utile (0 vote)
25 vues20 pages

Aplasies Medullaires Et Pancytopenies

Transféré par

Aubin Ignedjolbo
Copyright
© © All Rights Reserved
Nous prenons très au sérieux les droits relatifs au contenu. Si vous pensez qu’il s’agit de votre contenu, signalez une atteinte au droit d’auteur ici.
Formats disponibles
Téléchargez aux formats PPTX, PDF, TXT ou lisez en ligne sur Scribd
Vous êtes sur la page 1/ 20

APLASIES MEDULLAIRES et

PANCYTOPENIES
DEFINITION :
 Pancytopénie = diminution des 3 lignées sanguines
dans le sang périphérique quelque soit l'étiologie
centrale (aplasie) ou périphérique.
 Aplasie = disparition ou raréfaction (hypoplasie) du
tissu hématopoïétique normal de la moelle. La
moelle n'est:
- ni fibreuse
- ni envahie par un processus malin
- ni siège d'une hématopoïèse inefficace.
maladie rare: 0,5/ 100 000 habitants/an
I - DIAGNOSTIC POSITIF
A - SIGNES CLINIQUES
Signes d'insuffisance médullaire
Absence de syndrome tumoral hématopoïétique
1 - Syndrome anémique d’installation progressive
signes Cardiovasculaires:
– dyspnée d'effort ou de repos.
– palpitations, lipothymies
– douleurs liées à l'ischémie, dans les territoires où les artères sont sténosées :
• artérite, angor
• souffle systolique.
signes neurosensoriels:
– acouphénes, scotomes
– vertiges, céphalées
paleur
I - DIAGNOSTIC POSITIF

2 - Syndrome infectieux :
– Fièvre
– Angine ulcéro-nécrotique typique
– Complications infectieuses à répétition sièges
multiples, à germes atypiques
– Septicémies sans splénomégalie.
3 - Syndrome hémorragique :
– Pupura pétéchial, echymotique
– Hémorragies muqueuses : épistaxis, gingivorragies
– Hémorragies graves qui met en jeu:
• le pronostic fonctionnel (oculaire)
• le pronostic vital (HSD)
B - SIGNES BIOLOGIQUES
1-HEMOGRAMME
 Anémie d'intensité très variable (100 à 50 g/l )
Normochrome et normocytaire (discrètement macrocytaire )
arégénérative
 Neutropénie (≤ 1,5 Giga/l)
– Agranulocytose (≤ 0,5 Giga/l )
– Critère de gravité ≤ 0,2 Giga/l
 Thrombopénie
– Risque hémorragique +++ si ≤ 20 Giga/l
 Absence de cellule anormales sur les frottis
 Mono ou bicytopénie peuvent représenter la forme débutante
de la maladie
Tableau de pancytopénie  Myélogramme
2-MYELOGRAMME
 Moelle pauvre ou désertique
 Importance de la qualité du prélèvement
S'assurer de l'absence de dilution du prélèvement :
Présence de grains de moelle
 Diminution voire absence des précurseurs myéloides
↓ L Erythroblastique (4 à 5%)
↓ L Granulocytaire (10 à 15 %)
↓ L Mégacaryocytaire
Myélogramme à prédominance lymphocytaire associé à une
discrète plasmocytose (5 à 6 % ) et à la présence de mastocytes
 Absence de cellules anormales
Absence d’excès de blastes (≠ LA et SMD)
Absence de cellules non hématopoiétiques (≠ Métastases
médullaires de cancer)
Le Myélogramme Indispensable au diagnostic différentiel Insuffisant pour affirmer
le Δtic d’aplasie
3-BIOPSIE OSTEO-MEDULLAIRE
 Moelle pauvre ou "déshabitée " : aspect "sureau "
Logettes vides de tissu médullaire
Riches en adipocytes : moelle adipeuse
 Persistance de quelques îlots lymphoides et de plasmocytes
Rareté voire absence des mégacaryocytes
 Absence de cellules non hématopoiétiques
 Absence de fibrose
 Anomalies de la trame conjonctivo-vasculaire
Dissociation de la trame réticulinique et fibreuse
 Infiltrats hémorragiques
Altérations du réseau vasculaire (Sinus et sinusoides )
 Îlots de cellules inflammatoires
 Score histologique en 5 stades de gravité croissante
La BOM est indispensable au Δtic positif et à l’évaluation pronostique
B 4 - Les autres examens utiles au diagnostic
1) Cytogénétique difficile+++ recherche de cassures
multiples
2) Etude cytofluorométrique du CD 55 et CD59
recherche d ’un clone HPN
3) IRM : confirme le diagnostic aspect hétérogène de la
moelle « léopard »
4) Culture de CFU-GM
Intérêt pour comprendre le mécanisme :
- Atteinte directe des précurseurs
- Atteinte immunologique de la pousse des CFU-GM
- Déficit du micro-environnement cellulaire
II - DIAGNOSTIC ETIOLOGIQUE
A - Pancytopénie périphérique
 évoquée devant une réticulocytose élevée
1 -Troubles de la répartition = hypersplénisme
 présence d ’une splénomégalie
 NFS: augmentation des réticulocytes
 Moelle: richesse +++
 hépatopathies alcooliques fréquentes en France
2 - Syndrome d'Evans
 Lupus avec cytopénies auto-immunes
 faire un test de Coombs.
3 - Microangiopathie thrombotique:
 Sd urémique hémolytique de Moschcowitz
B - Pancytopénie centrale

1 - Moelle riche:

 myélodysplasie :
 NFS: réticulocytes bas
 Moelle riche mais dysmorphique
=> insuffisance médullaire qualitative
 primitive: syndrome préleucémique
 secondaire: carence en B12 ou en folate
 attention au syndrome hémophagocytaire viro-induit
lié à l ’activation pathologique des macrophages
2- Moelle pauvre:
 envahissement par des cellules malignes
 hématopoïétique: leucémie aigüe, lymphome
 non hématopoïétique: métastases sein , thyroïde, prostate

 Myélofibrose:
 NFS : pancytopénie, MO déserte
 BOM : myélofibrose :
Leucémie à tricholeucocytes
° Splénomégalie
° NFS : monocytopénie
° BOM : infiltration de tricholeucocytes
Myélofibrose maligne
° Pas splénomégalie
° BOM : MO très riche + fibreuse
Fibroses associées à leucémie aigüe, MDS
 Causes rares:
 tuberculose, kala azar
 surcharge de type Gaucher
 nécrose médullaire
APLASIES MEDULLAIRES CONSTITUTIONNELLES
1. Maladie de FANCONI
 Transmission autosomale récessive
 Révélation dans la jeune enfance (5-6 ans )
Syndrome poly malformatif : Troubles de la pigmentation cutanée, rein en
fer à cheval , aplasie du radius
 Anomalies cytogénétiques associées : Cassures chromosomiques
spontanées ou induites par la mitomycine ; chromosomes en anneau ;
images tri ou quadriradiales
 Hypogammaglobulinémie
Évolution leucémique en l'absence de traitement (Allogreffe de MO)
2. Maladie de ZINSSER-COLE-ENGMA
Anémie aplasique apparaissant entre 10 et 30 ans associée à des
anomalies dermatologiques
APLASIES MEDULLAIRES SECONDAIRES

1. Exposition à des agents physiques ou des toxiques


 Radiations ionisantes : Rayons X. Radio isotopes
 Solvants : Benzène, toluène, solvants volatils industriels, solvants
aromatiques des colles
 Insecticides : Organochlorés et organophosphorés
2. Aplasies de cause médicamenteuses
 Toxicité dose dépendante systématique : Anti-mitotiques et
antimétabolites (chimiothérapie)
 Toxicité démontrée mais non systématique
• Choramphénicol (aplasie irréversible dose dépendante ; anémie
inaugurale ; érythroblastes vacuolisés puis érythroblastopénie
précedant le tableau d'aplasie ) et Thiophénicol (réversible ) : historique
• Phényl butazone . Sels d' or. Pénicillamine .Colchicine. Amidopyrine.
Hydantoines. Sulfamides et sulfonilamides .Interférons...
 Toxicité non prouvée ou très rare
• Anti inflammatoires non stéroidiens. Phénothiazine. Carbamazépine..
APLASIES MEDULLAIRES SECONDAIRES

3. Secondaires à des agents infectieux


 Hépatites B , C : Gravissimes et justifiables d'une allogreffe
 Tuberculose des organes hématopoiétiques
 Recherche du BK par myéloculture + PCR
 Présence de granulomes épithélioides caractéristiques à la BOM
 HIV. Infections à Parvovirus B19 (immunodéprimés)
4. Contexte clinique particulier
Aplasies gravidiques (3ème trimestre)
Thymome (érythroblastopénies)
 Hémoglobinurie paroxystique nocturne
• Aplasie + Hémolyse. État préleucémique
5. Aplasies idiopathiques
50-60 % des cas (composante auto-immune)
C - BILAN PRETHERAPEUTIQUE
 FACTEURS PRONOSTICS ++++ : Forme grave:
< 10 000 réticulocytes/mm3
< 500 poly neutrophiles/mm3
< 20 000 plaquettes/mm3
Greffe de moelle en urgence
- autres facteurs de mauvais PN :
lymphopénie, monocytopénie
syndrome infectieux sévère
 BILAN PRETRANSFUSIONNEL et THERAPEUTIQUE
 Groupage érythrocytaire avec phénotype complet++
 Groupage HLA fratrie (<55 ans)++++
 Bilan Viral complet
 ENQUETE BACTERIOLOGIQUE :
ORL, stomatologique, cutané, gynécologique….
attention au stérilet ++
III – EVOLUTION
 des complications peuvent survenir

1 - liées au syndrome aplasique et son traitement


complications infectieuses
 complications hémorragiques…..
2 - Emergence de clones médullaires
clone déficitaire en PIG-linked protéine membranaire Hémoglobinurie
nocturne paroxystique CD55 et CD59 en cytofluorométrie
 clone myélodysplasique avec anomalies cytogénétiques évolution lente
vers une leucémie aigue
3 - Foyers d’hématopoïèse extra médullaire
IV - TRAITEMENT
 Survie spontanée des aplasies sévères
< 20 % à 1 an
Traitement symptomatique
1. Traitement substitutif transfusionnel
 Culots globulaires phénotypés, compatibilisés, déleucocytés et
CMV- + suivi transfusionnel (RAI)
 Concentrés plaquettaires issus d'un donneur unique CMV-

2. Traitement anti infectieux


 En cas d'agranulocytose
 ATB parentérale large spectre sans attendre les résultats de
l'antibiogramme + antifongiques
 Décontamination intestinale parfois proposée
 Isolement en chambre à flux
Traitements à visée curative
1. Traitement immunosupresseur
 Sérum anti-lymphocytaire (SAL) : J1 à J5 en perfusion lente
sur cathéter central sous surveillance médicale (risque de choc)
 + Ciclosporine (CSA ) de J5 à J90 ou +Corticoides
 Effets secondaires du SAL
 Hyperthermie / frissons +++ au moment de l' injection
 Toxicité hépatique et rénale
 Syndrome de fuite capillaire
 Effets secondaires tardifs
 ↑ Risque infectieux (bactérien, viral, opportuniste, levures)
 Risque de syndrome lymphoprolifératif à EBV induit
Traitements à visée curative
2. Androgènes
 Patients non répondeurs aux IS et non greffables
 HalotestinR (fluoxymestérone) ou NilevarR (noréthandrolone)
 Fortes doses : 1 mg/kg/j
 Action prédominante sur l' anémie (peu efficaces sur la
thrombopénie)
 Efficacité retardée de 3 à 8 mois
 Toxicité limitant leur utilisation
 Effets virilisants rarement régressifs à l'arrêt du traitement
 Rétention aigue urinaire sur adénome prostatique
 Toxicité hépatique : Ictères rétentionnels
Traitements à visée curative
3. Allogreffe de MO
Patients ≤ 55 ans résistants aux IS
Donneur compatible issu de fratrie ou de fichier
Espérance de vie > 70 %

Vous aimerez peut-être aussi