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Chapitre 4

Le chapitre aborde la mesure des écarts de développement en critiquant l'utilisation du PNB par habitant comme indicateur principal, soulignant ses limites et la nécessité d'une approche multidimensionnelle comme l'IDH. Il présente également des indicateurs complémentaires tels que l'indicateur de pauvreté humaine et l'indicateur sexospécifique, tout en discutant des dynamiques de développement humain. Enfin, il évoque une approche par les besoins fondamentaux pour mieux comprendre le sous-développement.

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Chapitre 4

Le chapitre aborde la mesure des écarts de développement en critiquant l'utilisation du PNB par habitant comme indicateur principal, soulignant ses limites et la nécessité d'une approche multidimensionnelle comme l'IDH. Il présente également des indicateurs complémentaires tels que l'indicateur de pauvreté humaine et l'indicateur sexospécifique, tout en discutant des dynamiques de développement humain. Enfin, il évoque une approche par les besoins fondamentaux pour mieux comprendre le sous-développement.

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CHAPITRE 4 : LA MESURE DES

ÉCARTS DE DÉVELOPPEMENT
1. L’APPROCHE PAR LE NIVEAU DE VIE : LES
INSUFFISANCES DU PNB/TÊTE

 Le critère du niveau de vie mesuré par le produit


par habitant correspond à cette définition.

 Par ailleurs, l’analogie réductrice souvent


effectuée entre développement et croissance
explique la généralisation de cet instrument,
notamment dans les institutions internationale
(classement Banque Mondiale par exemple).
A. UNE TYPOLOGIE FONDÉE SUR LE REVENU : ANALYSE
STATIQUE ET DYNAMIQUE

 Le revenu par habitant se calcule comme le


rapport du PNB au chiffre de la population.

 En analyse statique, il s’agira de classer les pays par


groupes en fonction du niveau de produit/habitant.

 En analyse dynamique, on se posera la question de


l’évolution des écarts de développement.
A1. L’APPROCHE STATIQUE
 Les écarts de niveau de PNB par habitant sont
considérables puisque le rapport entre l’Éthiopie (100
dollars en 1998) et la Suisse (40080 dollars en 1998).
 La Banque mondiale propose une typologie des pays en
quatre catégories :
 Les pays à faible revenu (- 785 dollars annuels) ;
 Les pays à revenu intermédiaire, tranche inférieure (entre
786 et 3125 dollars), tranche supérieure (3126 à 9655
dollars) ;
 Les pays à revenu élevé (supérieur à 9656 dollars annuels).
 Si le revenu moyen mondial était de 5180 dollars en
1997, de profondes disparités sont observables : 380
dollars pour l’Asie du Sud, 510 pour l’Afrique
subsaharienne, 970 pour l’Asie de l’Est, 2070 pour le
Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, 2310 pour l’Europe
de l’Est et l’Asie centrale et enfin 3940 dollars pour
l’Amérique du Sud et les Caraïbes.
A2. L’ANALYSE DYNAMIQUE

 Entre 1965 et 1980, la croissance annuelle du


produit réel par habitant a été en moyenne de
2,9% pour les PED et 2,4% pour les pays
industrialisés.

 Entre 1980 et 1990, l’écart relatif a augmenté de


0,9% pour les PED et 2,3% pour les PEDM.
B. QUELLES LIMITES
 La comptabilité nationale prend peu en compte la
comptabilisation de la production pour
l’autoconsommation en zone rurale, ainsi que
l’économie informelle.
 Le calcul du produit par habitant fait l’hypothèse

implicite d’une répartition égalitaire des revenus.


(réf. au coeff de Gini, si l’indice est proche de 0
→égalitaire).
 Les variations de change perturbent les calculs.
 Le niveau de prix des biens non-échangeables est
inférieur dans les PVD à ce qu’il est dans les PEDM :
c’est ce que l’on appelle l’effet Balassa-Samuelson.
 Biens échangeables : biens manufacturés, des matières
premières (secteur exposé);
 B&S non-échangeables : composés principalement des
services (coiffeurs, avocats, médecins...).
B1. DES VARIABLES INCERTAINES ET AMBIGUËS
 Le calcul du produit par habitant fait l’hypothèse
implicite d’une répartition égalitaire des revenus.
 L’analyse du coefficient de Gini souligne combien

un même niveau de revenu décrit des situations


très différentes en matière d’inégalités.
 LeBrésil et la République Tchèque ont des niveaux de
développement comparables mais le premier se
caractérise par une répartition très inégalitaire (0,634)
ce qui n’est pas le cas pour le second (0,266).

 Onpourrait dire la même chose du Kenya (0,575) et du


Bangladesh (0,283).
B2. LES SYSTÈMES DE PRIX
 Au niveau de chaque économie, les systèmes de
prix différent.

 On admettra que la loi du prix unique s’applique


sur les biens échangés internationalement.

 Il convient de corriger ces disparités en utilisant le


pouvoir d’achat, c’est-à-dire en utilisant les taux
de change bilatéraux corrigés de la parité des
pouvoirs d’achat (PPA) et non les taux de change
officiels.
C. LE PRODUIT PAR TÊTE EN PPA, UN PROGRÈS….
C1. LA MÉTHODOLOGIE

 Ce système est une moyenne pondérée des prix


prévalant dans les principales économies.

 On remarquera que le PNB/habitant des États-Unis


est le même en dollars courants et en dollars
internationaux.
 Autrement dit, le système de prix retenu converge
vers celui des États-Unis après une série de calculs
complexes.
C2. QUELS RÉSULTATS
 L’effet le plus spectaculaire de la correction
apportée par produit en PPA est la réduction des
écarts de développement.

 Cependant, la correction n’est pas d’égale


intensité pour tous les pays ce qui explique des
changements dans les classements selon les deux
critères.
C3. TABLEAU : ÉCART DE DÉVELOPPEMENT EN
DOLLARS COURANTS ET EN DOLLARS
INTERNATIONAUX

Pays Produit/tête Produit/tête Écart de


(1) (2) rang
1998 1998

Argentine 8970 10200 +9

Tunisie 2050 5160 -12

Côte-d’Ivoire 700 1730 +9

Niger 190 830 -6

Source : rapport Banque mondiale, 1999


2. L’APPROCHE SYNTHÉTIQUE : INTÉRÊT ET
LIMITES DE L’IDH

 En 1990, le Programme des Nations unies pour le


Développement (PNUD) publie son premier rapport
sur le développement humain.

 Très inspiré des travaux de Amartya Sen, il ouvre


une vision réellement multidimensionnelle des
écarts de développement.
A. LA CONSTRUCTION DE L’INDICATEUR DE DÉVELOPPEMENT
HUMAIN (IDH)
 On retient trois variables essentielles : l’espérance
de vie, l’éducation et le revenu.
 L’IDH va permettre de mesurer la distance qui

sépare chaque pays des valeurs maximales


observées dans le monde.

 On obtient un indicateur composé de la moyenne


simple de trois éléments précipités, normalisés et
variant donc entre 0 et 1.

 Plus
l’IDH est proche de 1, plus le développement
humain est élevé.
A1. L’ESPÉRANCE DE VIE

 La situation sanitaire se calcule en tenant compte


par préférence à un intervalle compris entre 25 et
85 ans.

 Si un pays bénéficie d’une espérance de vie de 65


ans, le calcul est : (65 - 25) / (85 – 25) = 0,667.
A2. L’ÉDUCATION
 Elle est appréciée à travers le taux
d’alphabétisation et le taux brut de scolarisation
combiné (primaire, secondaire, supérieur) dont les
valeurs d’échelonnent entre 0 et 100%.
 Les pondérations sont respectivement de 2/3 et

1/3 pour le calcul de l’indice d’éducation. Prenons


l’exemple de la Chine avec un taux
d’alphabétisation de 82,9% et le taux de
scolarisation combiné est de 68,9%.
 Pour l’alphabétisation, (82,9 - 0) / (100 - 0) = 0,829
 Pour la scolarisation, (69,9 – 0) /(100 – 0) = 0,689
 Indice de l’éducation = [2(0,829) + 1(0,689)] / 3 =
0,782
A3. LE REVENU

 Le traitement du revenu est plus complexe. L’idée


est d’ajuster le produit par tête en PPA en
considérant qu’au-delà d’un seuil (le revenu
mondial moyen), l’utilité marginale d’un revenu
est décroissante et finit par s’annuler.

 Ainsi un revenu par tête PPA de 40000 dollars


sera ramené à environ 6300 dollars, la
conséquence est la réduction des écarts de
PNB/habitant.
B. LES PRINCIPAUX RÉSULTATS (source :
www.pnud.org)
Développement humain très élevé Développement humain élevé

Pays IDH IDH ajusté aux Pays IDH IDH ajusté aux
inégalités inégalités

1 Norvège 0,955 0,894 48 Bahreïn 0,796 ..


2 Australie 0,938 0,864 49 Bahamas 0,794 ..
3 États-Unis 0,937 0,821 50 Bélarusse 0,793 0,727
4 Pays-Bas 0,921 0,857 51 Uruguay 0,792 0,662
5 Allemagne 0,920 0,856 52 Monténégro 0,791 0,733
6 Nouvelle-Zélande 0,919 .. 52 Palaos 0,791 ..
7 Irlande 0,916 0,850 54 Koweït 0,790 ..
7 Suède 0,916 0,859 55 Russie 0,788 ..
9 Suisse 0,913 0,849 56 Roumanie 0,786 0,687
10 Japon 0,912 .. 57 Bulgarie 0,782 0,704

Développement humain moyen Développement humain faible

Pays IDH IDH ajusté aux Pays IDH IDH ajusté aux
inégalités inégalités
95 Tonga 0,710 .. 142 Congo 0,534 0,368
96 Belize 0,702 .. 143 Îles Salomon 0,530 ..
96 République 0,702 0,510 144 Sao Tomé-et-Principe 0,525 0,358
dominicaine
96 Fidji 0,702 .. 145 Kenya 0,519 0,344
96 Samoa 0,702 .. 146 Bangladesh 0,515 0,374
100 Jordanie 0,700 0,568 146 Pakistan 0,515 0,356
101 Chine 0,699 0,543 148 Angola 0,508 0,285
102 Turkménistan 0,698 .. 149 Myanmar 0,498 ..
103 Thaïlande 0,690 0,543 150 Cameroun 0,495 0,330
104 Maldives 0,688 0,515 151 Madagascar 0,483 0,335
105 Suriname 0,684 0,526 152 Tanzanie 0,476 0,346
106 Gabon 0,683 0,550 153 Nigéria 0,471 0,276
154 Sénégal 0,470 0,315
155 Mauritanie 0,467 0,306
156 Papouasie-Nouvelle- 0,466 ..
Guinée
C. RÉSULTATS EN DYNAMIQUE
 Entre 1975 et 2012, les progrès dans le
développement humain ont été considérables.

 Beaucoup de pays de la zone Afrique


subsaharienne ont un IDH faible.
D. LA CRITIQUE DE L’IDH
 Les critiques relèvent de deux logiques :
 certaines sont purement méthodologiques et
impliquent des améliorations déjà apportées.
 D’autres sont plus fondamentales et appellent des
compléments conceptuels.
 La première version 1999 du Rapport sur le
Développement humain se fonde sur les bases de
données pour l’espérance de vie et l’éducation.
 Le taux de scolarisation remplace l’indice d’éducation
(1990-1996, nombre d’années scolaires des individus).

 En 1999, le traitement du revenu a été modifié.


La nouvelle formule intègre la correction du
revenu national.
3. DES INDICATEURS COMPLÉMENTAIRES
 Les inégalités ont des fondements géographiques :

 zone rurale/urbaine) ou

 sexuels (homme/femme).
A. L’INDICATEUR DE PAUVRETÉ HUMAINE
 L’indicateur de pauvreté humaine est calculé pour les PED
(IPH-1) et les PEDM (IPH-2). La pauvreté est appréciée à
travers trois dimensions : l’espérance de vie, le savoir et les
conditions de vie. Les variables retenues sont :
 Le pourcentage de la population ne dépasse pas l’âge de 40 ans
(P1)
 Le taux d’alphabétisation (P2)
 Le pourcentage de la population dépourvue d’une vie matérielle
décente (P3).
 Cette dernière variable résulte d’un calcul concernant la part
des individus privés d’un accès à l’eau, d’un accès aux soins
et la proportion des enfants de moins de cinq ans victimes
d’insuffisance pondérale modérée ou sévère. L’IPH-1 s’exprime
en pourcentage de la population totale, est calculé comme
suit :
 IPH-1 = [1/3 (P13 + P2 3 + P33)]1/3.
 On notera que les résultats vont de 4,1% pour le Chili et
l’Uruguay à environ 60% pour le Burkina Faso, le Niger et la
Sierra Leone.
B. UN INDICATEUR SEXOSPÉCIFIQUE
 Le PNUD propose aussi un Indicateur
sexospécifique du développement humain (ISDH) :
la pauvreté homme/femme.

 L’Indicateur de participation des femmes (IPF)


 Cet indicateur peut être mesuré dans leur participation
aux différents secteurs d’une économie.
4. L’APPROCHE PAR LES BESOINS FONDAMENTAUX :
UN SOUS-DÉVELOPPEMENT MULTIDIMENSIONNEL
(OMD)

 En suivant F. Perroux, on considérera le sous-


développement comme la « non-couverture des
coûts de l’homme ».
 On peut retenir trois familles de besoins

essentiels : l’alimentation, la santé et l’éducation.

 Les OMD (Nations unies), les ODD


A. LA DIMENSION ALIMENTAIRE DU SOUS-
DÉVELOPPEMENT
 Toute organisation économique et sociale est
historiquement d’assurer la sécurité alimentaire de la
population.
 Des événements climatiques (sécheresse, inondations) et
politiques (guerres) nous rappelle régulièrement que cet
objectif n’est pas assuré pour l’ensemble de la population
mondiale.
 La sous-nutrition est l’insuffisance de la ration calorique
journalière.
 La FAO a fixé une moyenne 2200/2400 calories par jour.
 Selon ce seuil, c’est entre 550 et 750 millions de personnes
qui souffrent de sous-nutrition chronique.

 Néanmoins, la FAO peut affirmer qu’un pays en


développement sur deux souffre d’une insuffisante
couverture quantitative ou qualitative de ses besoins
alimentaires.
B. LA DIMENSION SANITAIRE DU SOUS-DÉVELOPPEMENT

 Cette dimension cherche à observer les moyens


mis en œuvre pour faciliter l’accès aux services
sanitaires ou l’efficacité des services.

 Les indicateurs de moyen sont variés : nombre de


médecins pour 1000 habitants, nombre de lits
d’hôpital pour 1000 habitants, dépense de santé
en pourcentage du PIB.
TABLEAU : INDICATEURS DE MOYENS SANITAIRES,
BANQUE MONDIALE, 2000
Pays Dépenses de Nombre de Nombre de
santé médecins / lits
En % du PIB 1000 d’hopital /
habitants 1000
habitants
Canada 9,2 2,2 5,1
France 9,8 2,8 8,9

Burkina Faso 5,5 0,1 0,3


Bengladesh 2,4 0,2 0,3
chine 3,8 1,6 2 ?4
Égypte 3,7 1,8 2,1
Équateur 5,3 1,5 1,6
Mexique 4,7 1,3 1,2
Malaisie 2,9 0,4 2,0
……………….. …. …. …
C. LA DIMENSION ÉDUCATIVE DU SOUS-DÉVELOPPEMENT
 Les inégalités en matière éducative reproduisent
en partie les écarts de niveau de vie.
 On observera cependant que la Pologne réalise des
performances nettement supérieures à celles du Brésil
alors que le PNB/tête de ce dernier est légèrement plus
élevé.
 La scolarisation primaire s’est généralisée, elle
progresse fortement dans le secondaire et devient
moins marginale dans le supérieur.
 Ilfaut garder en tête que l’école n’est pas le seul mode
d’accès aux connaissances.
 La famille, le milieu de travail, la tradition orale et le
learning by doing sont d’autres canaux de transmission
du capital humain.
TABLEAU : LES INDICATEURS D’ÉDUCATION, BM, 2000

Ratio Taux brut de Taux Nombre


Élèves / scolarisation d’analphabét moyen
enseignants secondaire % isme des d’années
Dans le adultes d’étude des
primaire filles
Japon 19 103 <2 14
États-Unis 16 97 <2 16
Mozambique 58 7 60 3
Laos 30 29 43 6
Philippines 35 77 5 11
Algérie 23 63 38 10
Pologne 15 98 <5 13
Brésil 23 45 17 9
Corée 31 102 <5 14
D. BILAN DES OMD (PNUD)
 La proportion des personnes vivant dans une extrême
pauvreté́ a été́ réduite de moitié au plan mondial
 Plus de 2 milliards de personnes ont accédé́ à des sources
d’eau potable améliorées
 Des progrès remarquables ont été́ réalisés dans la lutte
contre le paludisme et la tuberculose
 La cible de réduction de la faim se trouve à portée
 La durabilité́ de l’environnement est sérieusement menacée
 La plupart des décès maternels sont évitables, mais le
progrès dans ce domaine n’est pas suffisant
 L’accè̀s à la thérapie antirétrovirale et à la connaissance en
matière de prévention du VIH doivent se développer
 De très nombreux enfants se voient toujours refuser le droit
à l’éducation primaire.
 Dans l’ensemble, moins d’argent est consacré à l’aide, et cela
affecte les pays les plus pauvres

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