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Exposé Sur La Deshydratation DR Lusakumunu

La déshydratation chez l'enfant est un problème de santé majeur, surtout chez les nourrissons, souvent causé par des gastroentérites aiguës. Elle peut être classée selon le compartiment touché, l'osmolarité et le degré de déshydratation, avec des causes variées telles que des pertes digestives, cutanées et métaboliques. La prise en charge nécessite une réhydratation appropriée, soit par voie orale pour les cas légers à modérés, soit par voie intraveineuse pour les cas sévères.

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Exposé Sur La Deshydratation DR Lusakumunu

La déshydratation chez l'enfant est un problème de santé majeur, surtout chez les nourrissons, souvent causé par des gastroentérites aiguës. Elle peut être classée selon le compartiment touché, l'osmolarité et le degré de déshydratation, avec des causes variées telles que des pertes digestives, cutanées et métaboliques. La prise en charge nécessite une réhydratation appropriée, soit par voie orale pour les cas légers à modérés, soit par voie intraveineuse pour les cas sévères.

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EXPOSE SUR :

LA DESHYDRATATION
CHEZ L’ENFANT
STAGIAIRE FINALISTE EN MEDECINE
LUSAKUMUNU
ENCADREUR: DR N’TANGI BUTA H
I. INTRODUCTION/PROBLEMATIQUE

1. Définition:
La déshydratation est l’ensemble des
troubles engendrés par un déficit aigu,
important et non compensé en eau et
ou en électrolytes des compartiments
hydriques de l’organisme
PROBLEMATIQUE

• Elle représente une cause majeure de morbidité


et de mortalité dans le monde et notamment
dans les pays en voie de développement.
• • Elle touche, dans 80% des cas, le nourrisson et
complique, le plus souvent, une gastroentérite
aigue. Ceci est expliqué par les particularités du
métabolisme hydro électrolytique chez le
nourrisson et par la fréquence particulièrement
élevée de la gastroentérite aigue à cet âge.
2. IMPORTANCE DE L’EAU DANS
L’ORGANISME
• L’eau, qui représente en moyenne 60 % du poids
corporel, est le principal constituant du corps humain.
Elle est indispensable à la vie.
• Elle a plusieurs rôles : elle entre dans la fabrication des
cellules et des liquides corporels ; et elle joue un rôle
de milieu réactionnel, de solvant et de réactif. Elle
véhicule également les nutriments et favorise
l’élimination des déchets de l’organisme à travers
l’urine. Elle est essentielle au contrôle de la
température corporelle par le biais de l’évaporation
sudorale.
RÉPARTITION DE L’EAU DANS
L’ORGANISME
COMPOSITI L’EAU INTRA L’EAU
ON EN EAU CELLULAIR EXTRA
CELLULAIRE
Nouveau- 80% 35% 45%

Nourrisson 70% 25% 45%
à ≤1An
Nourrisson 60% 20% 40%
1 à 2 Ans
Enfant 60% 20% 40%
Le liquide plasmatique et le liquide
interstitiel présentent une composition
électrolytique similaire, les ions les plus
nombreux étant le sodium et le chlorure
NB: l’OSMOSE est la diffusion de l’eau à
travers une membrane semi permeable
de la solution la moins concentrée vers
la solution la plus
concentrée(HYPERTONIQUE)
A la naissance, 25 % de l’eau est
recyclée par jour alors que ce chiffre
est de 6 % chez l’adulte. Les besoins
hydriques journaliers rapportés au
poids sont ainsi plus importants chez
le nourrisson.
Cela explique la susceptibilité du
nourrisson de moins de 1 an à la
déshydratation (85 % des
déshydratations aiguës du
nourrisson).
Les nourrissons dépendent de leurs
parents pour leurs apports hydriques
et l’expression de leur soif est plus
difficile à percevoir. En plus, le pouvoir
de concentration des urines est
moindre au cours des premiers mois
de la vie.
II. CLASSIFICATION
1. Selon le compartiment
 Déshydratation extracellulaire :
lorsque la perte hydrique concerne
essentiellement le compartiment
extracellulaire c’est-à-dire le secteur
situé à l’extérieur des cellules, entre
les cellules (liquide interstitiel) et
dans les vaisseaux sanguins (liquide
intravasculaire).
• Déshydratation intracellulaire :C’est la
diminution du volume intracellulaire due
à un mouvement d’eau des cellules vers
le milieu extracellulaire secondaire à une
hyper osmolarité
plasmatique(>300mosmo)
• Déshydratation Globale: incluant les deux
types ci haut cités.
2. Selon l’osmolarité

• Déshydratation isotonique : déficit


proportionnel en eau et en sodium
qui se traduit par une perte hydrique
extracellulaire et une hypovolémie.
• Déshydratation hypotonique :
prédominance de perte sodée, il
s’agit d’une perte hydrique à
prédominance extracellulaire. Le
compartiment cellulaire reste intact
alors que le volume intravasculaire se
restreint, d’où l’hypovolémie.
• Déshydratation hypertonique : perte
d’eau proportionnellement supérieure
à la perte sodée, entrainant une
hyperosmolalité et une hypernatrémie
responsable d’une fuite de liquide
intracellulaire vers le compartiment
extracellulaire aboutissant à une
déshydratation intracellulaire.
La perte hydrique extracellulaire et
intravasculaire est moins prononcée
par compensation partielle de liquide
intracellulaire. L’hypovolémie est donc
moins importante qu’en cas de perte
de liquide isotonique.
3. Selon le degré de déshydratation

• Déshydratation légère :
déshydratation avec perte pondérale
inférieure à 5 %.
• Déshydratation modérée :
déshydratation avec perte pondérale
de 5 à 10%.
• Déshydratation sévère :
déshydratation avec perte pondérale
supérieure à 10 %.
III. ETIOPATHOGENIE

A. Pertes excessives
1. Digestives

Diarrhées, vomissements, aspirations


digestives mal compensées, stomies
mal équilibrées, lavement, rétention
dans le « 3 ème secteur » (péritonites,
occlusion intestinale).
2. Rénales

• Les causes d’augmentation de la


diurèse (prise d’alcool, incontinence
urinaire, FVV, prise des diurétiques,
diabète, syndrome de levée
d’obstacle).
3. Cutanées

• Hypersudation, exsudation (brûlures


étendues, syndrome de Lyell),
mucoviscidose (anomalie qualitative
de la sueur).
NB : L’hyperthermie augmente les
pertes cutanées d’environ 1 ml/Kg/°C
de température > 37°C et peut donc
être un facteur aggravant la
déshydratation.
4. Respiratoires
• Hyperventilation (augmentation de
la perspiration insensible).
5. Troubles métaboliques
• Hyperglycémie, hypernatrémie
B. Insuffisance d’apport
Anorexie, jeûne prolongé, erreur
diététique, troubles de conscience,
troubles de déglutition, adipsie,
maltraitance.
NB : Pour les patients hospitalisés en
incapacité de boire, il faut une
surveillance du bilan hydrique
(attention aux pertes insensibles).
IV. CLINIQUE
• 1° Symptomatologie Les signes
cliniques permettent de poser
diagnostic, de classifier et
éventuellement de traiter la
déshydratation.
• DESHYDRATATION INTRA CELLULAIRE
CLINIQUE: les signes sont plus neurologiques:
-somnolence, irritabilité, coma, fièvre,
-soif intense, perte de poids
Signes biologiques:
• Osmolarité plasmatique >300miliosmol/kg
• Hypernatremie >145mmol/l
2° Complications
Les complications de la déshydratation
sont liées à l’hypovolémie et aux
troubles ioniques mais sont souvent
aggravées par la pathologie sous-
jacente ou associée.
• Troubles hémodynamiques :
Hémoconcentration ( hyperviscosité
sanguine risque thromboembolique),
Choc hypovolémique (déshydratation
sévère), Insuffisance rénale (par
hypovolémie, thrombose vasculaire,
nécrose tubulaire ou corticale aiguë).
• Troubles électrolytiques : troubles de
la Natrémie, de la Chlorémie et de la
Kaliémie ( !!! IRA).
• Troubles métaboliques : Acidose
métabolique (par perte intestinale de
bicarbonate, acidose lactique due à
l’anoxie tissulaire), Alcalose
hypochlorémique (perte de HCl
gastrique), Hyperglycémie (hormones
de stress).
• Troubles neurologiques : Adipsie,
HSD, Thrombose veineuse cérébrale,
Convulsions, Coma.
• Autres : infections urinaires , escarres (perte
d’élasticité de la peau), aggravation de
broncho-pneumopathie (des secrétions
bronchiques), fractures (chute par troubles de
la conscience)Autres : infections urinaires ,
escarres (perte d’élasticité de la peau),
aggravation de broncho-pneumopathie (des
secrétions bronchiques), fractures (chute par
troubles de la conscience).
• Mort : choc hypovolémique,
souffrance cérébrale, arrêt
cardiaque.
• Complications iatrogènes : lors de la
correction de la déshydratation (Cf. V.
PRISE EN CHARGE)
V. PRISE EN CHARGE
Plan thérapeutique
• 1° PLAN A : pour la prise en charge
de la déshydratation légère
Traitement en ambulatoire,
réhydratation par voie orale avec
solution de SRO (sels de réhydratation
orale), après chaque selle liquide :
• Enfant < 2 ans = 50 à 100 ml
• Enfant > 2 ans =100 à 200 ml
• 2° PLAN B : pour la prise en charge
de la déshydratation modérée.
• Réhydratation avec la solution de
SRO par voie orale, si possible : 75
ml/Kg en 4 ou 6 heures.
• Si l’enfant veut boire davantage,
ajouter de l’eau potable.
• Après 4 heures, réévaluer l’état
d’hydratation :
• S’il n’y a plus de signe de
déshydratation, continuer
l’hydratation à domicile selon le Plan A
• Si amélioré mais encore déshydraté,
poursuivre 75 ml/kg en 6 heures
• Si statuquo, recommencer 75 ml/kg
en 4 heures, ou passer par voie IV
• Si vomissements, perfusion de
solution de Ringer Lactate (sinon
sérum Mixte) : 50 ml/Kg pendant 2
heures puis 50 ml/Kg pendant 6
heures et réévaluer l’enfant après 2
heures
3° PLAN C : pour la prise en charge de la
déshydratation sévère.
• Réhydratation intraveineuse :
commencer la perfusion
immédiatement et administrer la
solution de Ringer Lactate 100 ml/Kg
de (sinon sérum physiologique)
répartis comme suit :
• Si l’enfant est en choc
hypovolémique, renouveler la
perfusion de 30 ml/Kg ; réévaluer
l’enfant toutes les 15 à 30 minutes. Si
son état ne s’améliore pas,
augmenter la vitesse de perfusion.
• Dès que l’enfant est capable de
boire, donner en plus de la
perfusion, 5 ml/Kg de solution de
SRO toutes les heures.
• Surveiller l’enfant : réévaluer l’état
d’hydratation toutes les 1 à 2 heures
et ralentir ou arrêter la perfusion si
œdème des paupières.
• Lorsque tout le volume du liquide IV
a été administré, réévaluer
soigneusement l’état de l’enfant. S’il
y a encore des signes de
déshydratation sévère, renouveler la
perfusion de liquide IV comme
indiqué précédemment. Sinon
continuer avec le Plan B ou A selon le
cas.
NB :
• 1. On pourrait aussi utiliser le
Glucosé 5% (même quantité que
pour Ringer Lactate) en ajoutant :
- KCl 1 mEq/Kg//24 h (avec un
maximum de 16 mEq)
- NaCl 2 mEq/Kg//24 h
- Gluconate de Ca2+ 1 ml/Kg//24 h
(sans dépasser de 10 ml).
• Répartir les quantités de la perfusion
ainsi constituée comme décrit pour
le lactate de Ringer Lactate.
• 2. Si IV impossible, donner la solution
de SRO 20 ml/Kg/heure pendant 6
heures.
3. Si Enfant malnutri, réhydrater avec du
RESOMAL (Rehydration Solution for
Malnutrition) = 1 litre de SRO + 1 litre
d’eau + 25 g de saccharose + 2 g de KCl (il
est donc plus dilué et plus riche en sucre
que le SRO).
4. BIEN PRENDRE EN CHARGE LA
PATHOLOGIE ASSOCIEE OU SOUS-JACENTE
En cas de CHOC : on donne 15ml/kg en I.V en ne
heure on peut utilisé une solution mixte soit :
• Ringer lactate et glucosé à 5% ou soluté
physiologique on donne 0,45% glucose 5%
PEC chez les malnutries on utilise le resomal
• PLAN A : 50 ml/kg pdt 24h p.o
• PLAN B : 75 ml pdt 4h p.o
• PLAN C : 100 ml/kg intraveneuse
– Inf à un an pendant 6h: 30 ml/kg//1h
70 ml/kg//5h
– Sup à un an 3h : 30 ml/kg//30 minutes
70 ml/kg//2h 30 minutes
Poids Volume de liquide IV administré en 1 heure (15 ml/kg)

4 kg 60 ml

6 kg 90 ml

8 kg 120 ml

10 kg 150 ml

12 kg 180 ml

14 kg 210 ml

16 kg 240 ml

18 kg 270 ml
VI. CONCLUSION
• La déshydratation est un problème
qui peut survenir dans l’évolution de
diverses pathologies et dont les
complications menacent réellement
le pronostic vital. Il faut donc la
prendre en charge correctement et
le plus précocement possible.
référence
• World Health Organization. Reduced
osmolarity oral rehydration salts (ORS)
formulation. UNICEF House, New York, NY
2001. Available at
www.who.int/child-adolescent
• health/New_Publications/NEWS/
Expert_consultation.htm (Accessed on
January 18, 2006).
• Armstrong 2005 ; Marieb et Hoehn 2007

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