REPUBLIQUE DU SENEGAL
MINISTER DE L’ENSEIGNEMENT
SUPERIEUR
HJJ UNIVERSITE ASSANE SECK DE ZIGUINCHOR
UFR DES SCIENCES ECONOMIQUES ET SOCIALES
DEPARTEMENT SCIENCES JURIDIQUES
Master 1
ANNEE 2024-2025
Groupe
9
Sujet:
La place de l’enfant naturel en droit des successions
Présenté par
Sous la direction
Ablaye Fall Dr. Lamine FATY
Mamadou Oury Barry
Ndeye Absa Ndiaye
Introduction
I) La place favorable de l’enfant
naturel en droit commun des
successions
1- La reconnaissance
PLAN 2-l’aquiescement
II) La place controversée de
l’enfant naturel en droit
musulman
1- La perte de la qualité d’héritier
2- La qualité de légataire
conclusion
L’enfant naturel est un enfant né en
dehors des liens du mariage, ce qui
signifiait jadis qu’il pouvait être privé de
certains droits par rapport à un enfant né
dans le cadre d’une union légitime. En
droit de la famille, notamment dans les
anciennes législations, les enfants
naturels n’avaient pas toujours les
mêmes droits successoraux que ceux
issus d’un mariage. Le père biologique
pouvait, en théorie, refuser la
reconnaissance de la paternité, ce qui
affectait gravement l’enfant en termes de
droits de succession et de patrimoine.
De ce fait, Un enfant naturel est un terme
juridique qui désigne un enfant né de
parents non mariés
INTRODUCTION
Lorsqu’une personne décède, sa succession est ouverte le jour de sa mort. De ce fait, a l’arrive de ce fait juridique
plusieurs interrogation taraudent les esprits: qui est héritier et qui ne l’est pas ?
Ainsi, la succession désigne le processus de transmission du patrimoine d’une personne décédée a ces héritiers ou
légataires
A ce titre nous distinguons entre autres l’enfant légitime et l’enfant naturel.
Ce dernier, à savoir l’enfant naturel est en vertu de l’alinéa 2 de l’article 219 du code de la famille, l’enfant naturel
est celui dont la filiation est régulièrement établie à l'égard de son père ou de sa mère, sans que sa conception
puisse se placer pendant une période où ses parents étaient mariés entre eux.
De ce fait, il est important de poser la question de savoir, Quel est la place de l’enfant naturel en droit des
successions ?
Cependant, le régime de la succession de l’enfant naturel diffère entre le droit commun et le droit musulman.
En effet, force est constater que le droit commun réserve a l’enfant naturel une place favorable (I) comparée a celle
I) La place favorable en droit
commun
En droit commun, la succession de l’enfant naturel est conditionnée par:
1- la reconnaissance :
Elle est l’acte par lequel un parent établit un lien de filiation avec un enfant,
ce qui permet à cet enfant d’avoir des droits successoraux. La
reconnaissance confère à cet enfant naturel qualité d’héritier autrement dit la
possibilité de participer à la succession de son défunt parent.
2- L’acquiescement:
Il est l’acte par lequel l’épouse accepte volontairement la reconnaissance de
paternité faite par son époux en faveur d’un enfant né hors mariage . Ceci
fait bénéficier à l’enfant naturel les mêmes droits que l’enfant légitime
II) La place controversée en droit
musulman
En droit musulman, la place de l’enfant naturel est controversée :
1- La perte de la qualité d’hériter:
En droit musulman des successions, l’enfant naturel n’a pas la qualité d’héritier, autrement dit il est exclu de la
succession. Cette exclusion résulte des dispositions de l’alinéa 2 de l’article 220 du code de la famille selon
lesquelles l’enfant naturel ne peut succéder comme héritier de son père. Cette exclusion s’explique par le fait que
le droit musulman ne reconnait que le lien solennel entre l’homme et la femme dans le mariage comme l’indique
l’article 100 du code de la famille.
2- Un enfant légataire:
Malgré qu’il soit dépourvu de la qualité d’héritier en droit musulman, l’enfant naturel est un enfant légataire. En
effet il peut bénéficier d’un leg, qui est une part attribuée lors du partage sur la base d’un testament. Cependant cet
acte doit respecter certaines conditions telles que la reconnaissance du père et l’inexistence d’une disposition écrite
lui retirant sa qualité d’héritier
CONCLUSION
Au regarde de ce qui précède, force est de constater que
d’un côté, le droit commun consacre une égalité de
traitement entre tous les enfants, sans distinction
d’origine, contrairement au droit musulman qui remet en
cause cette égalité en privant l’enfant naturel les droits
successoraux. Ce régime particulier soulève des tensions
juridiques et éthiques, car il peut entraîner des
discriminations entre enfants selon leur statut de
naissance.
Ainsi, malgré les avancées du droit commun en faveur
d’une succession équitable pour l’enfant naturel,
l’application concurrente du droit musulman continue de
poser des défis importants, notamment en matière
d’unification et de cohérence du droit successoral au
Sénégal.
.Par voie de conséquence, une réflexion plus large sur la
réforme du droit des successions pourrait s’avérer
nécessaire pour mieux concilier respect des traditions et
principes d’égalité et de non-discrimination.
Merci de votre aimable
attention