Tribune de Genève | Lundi 17 novembre 2014 Economie genevoise11
Contrôle qualité
Son conseil
Albert Gallegos *
Démarchage
Deux grandes banques 
courtisent les frontaliers
UBS et Crédit
Agricole rencontrent
des habitants
de France voisine
demain. On parlera,
entre autres,
d’optimisation
fiscale
Philippe Rodrik
Décidémentriennesembleencou-
rager les banques suisses à s’ap-
procher de la France. Surtout de-
puisunedécisionunilatéraleprise
enjuinparlesautoritéshexagona-
les: la résiliation de la convention
bilatéralededoubleimpositionre-
lativeauxdroitsdesuccessionavec
la Suisse. «La France déconstruit
ses relations fiscales avec la
Suisse», titrait récemment à ce su-
jet notre confrère Le Temps. Deux
grandsétablissements helvétiques
tenteront néanmoins de séduire
les frontaliers demain.
Crédit Agricole Financements
(Suisse) SA leur propose agape et
conférence à midi, au Centre de
l’Espérance (rue de la Chapelle 8).
UBS AG reçoit ses hôtes à la même
heure dans ses propres locaux,
rue de la Confédération.
Les experts de la filiale de la
banque française, fondée en 1885,
se montrent les plus diserts dans
leur invitation: «Le revenu fiscal
de référence devient progressive-
ment une donnée clé pour les
contribuables français. Il sert no-
tammentdebaseaucalculdel’im-
pôt, de référence pour l’attribu-
tion de prestations sociales (prime
pour l’emploi, tarifs de cantines
ou de crèches, etc.).»
Exonérations d’impôts
En Europe occidentale, nombre
de contribuables sont toutefois
davantage sensibles aux charmes
d’une fiscalité hospitalière qu’à
ceux deprestations sociales. Coup
de chance! «Le revenu fiscal de
référence est aussi utilisé pour
l’application d’allégements ou
d’exonérations d’impôt (sur la
taxe d’habitation et la taxe fon-
cière)», indiquent les experts de la
«Banque verte».
Les habitants de France voi-
sine sont en plus très préoccupés
ces derniers temps par des ques-
tions de caisse maladie. «Pour les
frontaliers, suite aux derniers
changements réglementaires, le
revenu fiscal de référence sert
justement de base de calcul des
cotisations pour l’assurance-
maladie française.»
«Il devient dès lors intéressant
de mieux comprendre comment
ce nouvel indicateur est calculé»,
préviennent les conférenciers de
Crédit Agricole Financements
(Suisse) SA, parmi lesquels
Marjorie Duchenes, fiscaliste,
SergeLacroix,responsabledeges-
tion patrimoniale au Crédit Agri-
cole des Savoie, et Frank Buffard,
directeur commercial de Crédit
AgricoleFinancements(Suisse)SA.
Leurs exposés fourniront en
plus des solutions permettant
d’influencer le niveau du revenu
fiscal de référence et, par consé-
quent, le budget des ménages lui-
même. Dans la foulée, rien de tel
que de parler d’optimisation fis-
cale. «Pour avoir une approche
plus large des opportunités pour
les frontaliers, Crédit Agricole
Financements abordera quelques
possibilités d’optimisations fisca-
les sur Suisse», précise justement
la banque domiciliée rue du
Rhône.
Prestationspourfrontaliers
Le même jour, les experts d’UBS
livreront leurs éclairages sur des
thèmes non moins captivants:
«Vivre en France, travailler en
Suisse. Quel impact patrimonial?»
«Réduisez vos impôts! Nouveau
barème d’impôts à la source.»
Mieux encore: «La promesse de
prestations d’UBS pour les fronta-
liers. Les outils d’optimisation.»
En dépit des tensions occasion-
nelles entre Paris et Berne, sur des
questions fiscales, la clientèle de
France voisine inspire donc le
monde bancaire. Preuve en est
aussi l’ouverture le printemps
dernier de la Banque du Léman,
filiale de droit suisse de la Caisse
d’Epargne Rhône-Alpes, celle-ci
appartenant au deuxième
groupe bancaire français, Banque
Populaire et Caisse d’Epargne.
«Notre établissement bénéficie
de l’excellente connaissance de la
région rhônalpine, acquise depuis
près de deux cents ans, ainsi que
d’une grande expérience d’ac-
compagnement des frontaliers.
De plus, le Grand Genève est une
des régions les plus dynamiques
d’Europe du point de vue écono-
mique et démographique», s’en-
thousiasme Christian Lefaix, di-
recteur général de la Banque du
Léman, domiciliée rue des Alpes.
Le revenu fiscal de référence devient progressivement une donnée clé pour les contribuables français.
Il sert de base de calcul de l’impôt, et à l’application d’allégements et d’exonérations. LUCIEN FORTUNATI
Une société aide les PME à planifier leur succession
Dans les prochaines
années, ce sont près de
50 000 sociétés qui vont
devoir se trouver en Suisse
un repreneur
Selon une récente étude réalisée
par l’Université de Saint-Gall, près
de 50 000 PME vont devoir à tra-
vers toute la Suisse remplacer leur
directeuretsetrouverunnouveau
propriétaire ces prochaines an-
nées. Comme les autres cantons,
celui de Genève sera confronté à
un départ en retraite massif de ses
patrons.
Lesouciestquepourbeaucoup
de petites et moyennes sociétés,
cette transition est trop souvent
mal préparée et, faute d’un repre-
neur, voit leur aventure entrepre-
neuriale se terminer prématuré-
ment. Les chiffres du Secrétariat
d’Etatàl’économiefontfroiddans
le dos, puisqu’une entreprise sur
trois disparaît actuellement par
manque de repreneurs.
Conscient de cette problémati-
que, Jacque Meyer (ex-directeur
à la BCV), Andreas Giesbrecht
(un ex-managing director à
Credit Suisse) et Louis Fleury
(propriétaire de la PME valai-
sanne Gabriel Fleury) ont créé
pme-successions.ch, une société
de soutien et de conseils au poten-
tiel vendeur, mais également au
potentiel acheteur.
Par souci de professionnalisme
et de sérieux, l’entreprise s’est as-
sociée avec la Vaudoise Assurance
et avec Dimension, un spécialiste
danslatransmissiond’entreprises.
Elle collabore également avec
une vingtaine de fiduciaires bien
implantées en Suisse romande,
dont certaines sont basées sur
Genève.
La jeune société compte sur-
tout focaliser son attention sur
des PME dont la valeur se situera
entre 500 000 et 3 millions de
francs. Cette fourchette a un dou-
ble avantage. En premier, elle
évited’empiétersurlesplates-ban-
des de son partenaire Dimension,
qui s’occupe de transactions plus
importantes.«Etcettecibledeprix
englobe les 90% des quelque
10 000petitesetmoyennessocié-
tés que compte l’arc lémanique»,
assure Jacque Meyer. Si bon nom-
bre d’entre elles finissent le plus
souvent par se transmettre dans
la famille, le potentiel d’affaires
pourpme-successions.chestdonc
clairement là.
«Après plusieurs tentatives de
vente abandonnées en cours de
négociations, nous avons décidé
d’engager des professionnels
pournous aiderdanscettedémar-
che. Notre consultant nous a gui-
dés dans la présentation de notre
entreprise, mais il a aussi et avant
tout réussi très rapidement à trou-
ver des acheteurs potentiels sé-
rieux», a récemment témoigné
Hans Pieren, actionnaire de la
PME neuchâteloise Plastiglas SA
et l’un des premiers clients de
pme-successions.ch.
Prudente, la jeune société ta-
ble en 2015 sur deux opérations
par mois et escompte atteindre le
seuil de rentabilité d’ici à deux
ans. O.W.
La psychologie 
de l’épargne
O
n croit généralement
que les épargnants
ont un
comportement
rationnel, dicté
principalement par des besoins
objectifs. Or, différentes études
ont démontré qu’investir
l’argent mis de côté n’obéit pas
seulement à des critères
économiques, mais a aussi une
dimension «psychologique»
ou «comportementale».
Mickael Mangot, chercheur
à l’Université de Paris I,
spécialiste de la question,
a recensé une cinquantaine
d’attitudes fréquentes et de
«biais» comportementaux qui
peuvent pousser à ne pas
prendre les meilleures décisions
en matière d’économies et de
placements financiers. Parmi
eux, la tendance à ne pas se
projeter dans l’avenir et à ne
pas suffisamment planifier,
à avoir la mémoire sélective
(les pertes marquent plus que
les gains), à favoriser les
sociétés les plus connues avec
une forte dimension affective,
à retenir uniquement les
informations qui confortent les
décisions antérieures et à faire
abstraction des données qui
vont à leur encontre…
Il faudrait donc se méfier de ses
propres sentiments quand on
souhaite investir, car
raisonnements et émotions
nous conduisent souvent à faire
de mauvais choix! Sachant cela,
que doit-on faire? D’abord, il
faut être conscient de cette
relative irrationalité. Les
décisions sont influencées par
l’éducation, le caractère, les
expériences personnelles et ces
facteurs incitent à prendre plus
ou moins de risques financiers.
Ensuite, il faut savoir qu’une
relation saine avec l’argent
signifie, entre autres, d’avoir la
capacité à épargner et à
emprunter ni trop, ni trop peu.
Il faut être capable de penser à
long terme pour se constituer
un patrimoine et le gérer.
Finalement, il faut savoir
s’entourer de professionnels
avec lesquels on peut traiter ces
différents aspects en toute
confiance et empathie.
* Conseil patrimonial
et prévoyance, BCGE
«Il existe une
tendance à retenir
uniquement
les informations
qui confortent
notre décision»
Bicyclettes
Easybike-Solex
grandit grâce
à un Genevois
Capital Système Investissements
(CSI), intermédiaire financier
genevois spécialisé dans le
soutien d’entreprises innovantes,
a permis à Easybike-Solex
d’accueillir dans son capital
des investisseurs privés et
family offices européens.
CSI a donné de la liquidité
à des actionnaires et permis
à la société d’élargir son
actionnariat. Easybike-Solex,
qui a réalisé en 2013 un chiffre
d’affaires de 9 millions d’euros
avec un objectif à 12 millions
d’euros en 2014, est devenu un
acteur incontournable du Vélo
à Assistance Electrique (VAE)
en France. R.ET.
Initiative sur l’or
La Banque nationale suisse
(BNS) ne baisse pas du tout la
garde, et aligne interview sur
interview contre l’initiative sur
l’or. Thomas Jordan, le président
du directoire, a répété encore
une fois au Matin Dimanche que
ce texte pourrait être «fatal» au
bon fonctionnement de la
vénérable Banque centrale. «Cela
limiterait les activités à long
terme de l’institution», a souligné
le directeur général, qui ne
compte plus les prises de paroles
ces derniers jours. T.T.
KEYSTONE
Exportations
90C’est, en pour-cent, la part en
valeur des exportations du
canton de Genève qui émanent
de l’horlogerie, de la bijouterie
et de la chimie, selon l’Office
cantonal de la statistique. Les
exportations d’horlogerie et
de bijouterie affichent une
progression continue depuis
2010 et constituent les deux
moteurs du commerce extérieur
genevois. Entre 2012 et 2013, leur
hausse respective s’établit à 1,8%
et 15,4%. Les exportations de
chimie perdent, elles, du terrain
depuis 2011. En 2013, un recul de
7,1% est observé. R.ET.
Tumeur
Une société
de Genève teste
un remède inédit
MaxiVAX SA, une entreprise de
biotechnologie au centre-ville, a
lancé la phase 1 d’essais cliniques
d’un vaccin anticancéreux
innovant. Ledit MVX-ONCO-1
est testé aux HUG sur
15 patients atteints de différents
cancers au stade avancé. Le
produit de MaxiVAX stimule le
système immunitaire du patient
pour l’amener à s’attaquer à ses
propres cellules cancéreuses.
L’un des avantages du vaccin
tient à ce qu’il permet au patient
de développer une réponse
immunitaire simultanée contre
plusieurs antigènes tumoraux,
ce qui augmente les chances de
succès thérapeutique. R.ET.
«Le Grand
Genève est une
des régions les
plus dynamiques
d’Europe
du point de vue
économique et
démographique»
Christian Lefaix Directeur général
de la Banque du Léman

16 2014 TdG Psycologie de l'épargne 17.11.2014

  • 1.
    Tribune de Genève| Lundi 17 novembre 2014 Economie genevoise11 Contrôle qualité Son conseil Albert Gallegos * Démarchage Deux grandes banques  courtisent les frontaliers UBS et Crédit Agricole rencontrent des habitants de France voisine demain. On parlera, entre autres, d’optimisation fiscale Philippe Rodrik Décidémentriennesembleencou- rager les banques suisses à s’ap- procher de la France. Surtout de- puisunedécisionunilatéraleprise enjuinparlesautoritéshexagona- les: la résiliation de la convention bilatéralededoubleimpositionre- lativeauxdroitsdesuccessionavec la Suisse. «La France déconstruit ses relations fiscales avec la Suisse», titrait récemment à ce su- jet notre confrère Le Temps. Deux grandsétablissements helvétiques tenteront néanmoins de séduire les frontaliers demain. Crédit Agricole Financements (Suisse) SA leur propose agape et conférence à midi, au Centre de l’Espérance (rue de la Chapelle 8). UBS AG reçoit ses hôtes à la même heure dans ses propres locaux, rue de la Confédération. Les experts de la filiale de la banque française, fondée en 1885, se montrent les plus diserts dans leur invitation: «Le revenu fiscal de référence devient progressive- ment une donnée clé pour les contribuables français. Il sert no- tammentdebaseaucalculdel’im- pôt, de référence pour l’attribu- tion de prestations sociales (prime pour l’emploi, tarifs de cantines ou de crèches, etc.).» Exonérations d’impôts En Europe occidentale, nombre de contribuables sont toutefois davantage sensibles aux charmes d’une fiscalité hospitalière qu’à ceux deprestations sociales. Coup de chance! «Le revenu fiscal de référence est aussi utilisé pour l’application d’allégements ou d’exonérations d’impôt (sur la taxe d’habitation et la taxe fon- cière)», indiquent les experts de la «Banque verte». Les habitants de France voi- sine sont en plus très préoccupés ces derniers temps par des ques- tions de caisse maladie. «Pour les frontaliers, suite aux derniers changements réglementaires, le revenu fiscal de référence sert justement de base de calcul des cotisations pour l’assurance- maladie française.» «Il devient dès lors intéressant de mieux comprendre comment ce nouvel indicateur est calculé», préviennent les conférenciers de Crédit Agricole Financements (Suisse) SA, parmi lesquels Marjorie Duchenes, fiscaliste, SergeLacroix,responsabledeges- tion patrimoniale au Crédit Agri- cole des Savoie, et Frank Buffard, directeur commercial de Crédit AgricoleFinancements(Suisse)SA. Leurs exposés fourniront en plus des solutions permettant d’influencer le niveau du revenu fiscal de référence et, par consé- quent, le budget des ménages lui- même. Dans la foulée, rien de tel que de parler d’optimisation fis- cale. «Pour avoir une approche plus large des opportunités pour les frontaliers, Crédit Agricole Financements abordera quelques possibilités d’optimisations fisca- les sur Suisse», précise justement la banque domiciliée rue du Rhône. Prestationspourfrontaliers Le même jour, les experts d’UBS livreront leurs éclairages sur des thèmes non moins captivants: «Vivre en France, travailler en Suisse. Quel impact patrimonial?» «Réduisez vos impôts! Nouveau barème d’impôts à la source.» Mieux encore: «La promesse de prestations d’UBS pour les fronta- liers. Les outils d’optimisation.» En dépit des tensions occasion- nelles entre Paris et Berne, sur des questions fiscales, la clientèle de France voisine inspire donc le monde bancaire. Preuve en est aussi l’ouverture le printemps dernier de la Banque du Léman, filiale de droit suisse de la Caisse d’Epargne Rhône-Alpes, celle-ci appartenant au deuxième groupe bancaire français, Banque Populaire et Caisse d’Epargne. «Notre établissement bénéficie de l’excellente connaissance de la région rhônalpine, acquise depuis près de deux cents ans, ainsi que d’une grande expérience d’ac- compagnement des frontaliers. De plus, le Grand Genève est une des régions les plus dynamiques d’Europe du point de vue écono- mique et démographique», s’en- thousiasme Christian Lefaix, di- recteur général de la Banque du Léman, domiciliée rue des Alpes. Le revenu fiscal de référence devient progressivement une donnée clé pour les contribuables français. Il sert de base de calcul de l’impôt, et à l’application d’allégements et d’exonérations. LUCIEN FORTUNATI Une société aide les PME à planifier leur succession Dans les prochaines années, ce sont près de 50 000 sociétés qui vont devoir se trouver en Suisse un repreneur Selon une récente étude réalisée par l’Université de Saint-Gall, près de 50 000 PME vont devoir à tra- vers toute la Suisse remplacer leur directeuretsetrouverunnouveau propriétaire ces prochaines an- nées. Comme les autres cantons, celui de Genève sera confronté à un départ en retraite massif de ses patrons. Lesouciestquepourbeaucoup de petites et moyennes sociétés, cette transition est trop souvent mal préparée et, faute d’un repre- neur, voit leur aventure entrepre- neuriale se terminer prématuré- ment. Les chiffres du Secrétariat d’Etatàl’économiefontfroiddans le dos, puisqu’une entreprise sur trois disparaît actuellement par manque de repreneurs. Conscient de cette problémati- que, Jacque Meyer (ex-directeur à la BCV), Andreas Giesbrecht (un ex-managing director à Credit Suisse) et Louis Fleury (propriétaire de la PME valai- sanne Gabriel Fleury) ont créé pme-successions.ch, une société de soutien et de conseils au poten- tiel vendeur, mais également au potentiel acheteur. Par souci de professionnalisme et de sérieux, l’entreprise s’est as- sociée avec la Vaudoise Assurance et avec Dimension, un spécialiste danslatransmissiond’entreprises. Elle collabore également avec une vingtaine de fiduciaires bien implantées en Suisse romande, dont certaines sont basées sur Genève. La jeune société compte sur- tout focaliser son attention sur des PME dont la valeur se situera entre 500 000 et 3 millions de francs. Cette fourchette a un dou- ble avantage. En premier, elle évited’empiétersurlesplates-ban- des de son partenaire Dimension, qui s’occupe de transactions plus importantes.«Etcettecibledeprix englobe les 90% des quelque 10 000petitesetmoyennessocié- tés que compte l’arc lémanique», assure Jacque Meyer. Si bon nom- bre d’entre elles finissent le plus souvent par se transmettre dans la famille, le potentiel d’affaires pourpme-successions.chestdonc clairement là. «Après plusieurs tentatives de vente abandonnées en cours de négociations, nous avons décidé d’engager des professionnels pournous aiderdanscettedémar- che. Notre consultant nous a gui- dés dans la présentation de notre entreprise, mais il a aussi et avant tout réussi très rapidement à trou- ver des acheteurs potentiels sé- rieux», a récemment témoigné Hans Pieren, actionnaire de la PME neuchâteloise Plastiglas SA et l’un des premiers clients de pme-successions.ch. Prudente, la jeune société ta- ble en 2015 sur deux opérations par mois et escompte atteindre le seuil de rentabilité d’ici à deux ans. O.W. La psychologie  de l’épargne O n croit généralement que les épargnants ont un comportement rationnel, dicté principalement par des besoins objectifs. Or, différentes études ont démontré qu’investir l’argent mis de côté n’obéit pas seulement à des critères économiques, mais a aussi une dimension «psychologique» ou «comportementale». Mickael Mangot, chercheur à l’Université de Paris I, spécialiste de la question, a recensé une cinquantaine d’attitudes fréquentes et de «biais» comportementaux qui peuvent pousser à ne pas prendre les meilleures décisions en matière d’économies et de placements financiers. Parmi eux, la tendance à ne pas se projeter dans l’avenir et à ne pas suffisamment planifier, à avoir la mémoire sélective (les pertes marquent plus que les gains), à favoriser les sociétés les plus connues avec une forte dimension affective, à retenir uniquement les informations qui confortent les décisions antérieures et à faire abstraction des données qui vont à leur encontre… Il faudrait donc se méfier de ses propres sentiments quand on souhaite investir, car raisonnements et émotions nous conduisent souvent à faire de mauvais choix! Sachant cela, que doit-on faire? D’abord, il faut être conscient de cette relative irrationalité. Les décisions sont influencées par l’éducation, le caractère, les expériences personnelles et ces facteurs incitent à prendre plus ou moins de risques financiers. Ensuite, il faut savoir qu’une relation saine avec l’argent signifie, entre autres, d’avoir la capacité à épargner et à emprunter ni trop, ni trop peu. Il faut être capable de penser à long terme pour se constituer un patrimoine et le gérer. Finalement, il faut savoir s’entourer de professionnels avec lesquels on peut traiter ces différents aspects en toute confiance et empathie. * Conseil patrimonial et prévoyance, BCGE «Il existe une tendance à retenir uniquement les informations qui confortent notre décision» Bicyclettes Easybike-Solex grandit grâce à un Genevois Capital Système Investissements (CSI), intermédiaire financier genevois spécialisé dans le soutien d’entreprises innovantes, a permis à Easybike-Solex d’accueillir dans son capital des investisseurs privés et family offices européens. CSI a donné de la liquidité à des actionnaires et permis à la société d’élargir son actionnariat. Easybike-Solex, qui a réalisé en 2013 un chiffre d’affaires de 9 millions d’euros avec un objectif à 12 millions d’euros en 2014, est devenu un acteur incontournable du Vélo à Assistance Electrique (VAE) en France. R.ET. Initiative sur l’or La Banque nationale suisse (BNS) ne baisse pas du tout la garde, et aligne interview sur interview contre l’initiative sur l’or. Thomas Jordan, le président du directoire, a répété encore une fois au Matin Dimanche que ce texte pourrait être «fatal» au bon fonctionnement de la vénérable Banque centrale. «Cela limiterait les activités à long terme de l’institution», a souligné le directeur général, qui ne compte plus les prises de paroles ces derniers jours. T.T. KEYSTONE Exportations 90C’est, en pour-cent, la part en valeur des exportations du canton de Genève qui émanent de l’horlogerie, de la bijouterie et de la chimie, selon l’Office cantonal de la statistique. Les exportations d’horlogerie et de bijouterie affichent une progression continue depuis 2010 et constituent les deux moteurs du commerce extérieur genevois. Entre 2012 et 2013, leur hausse respective s’établit à 1,8% et 15,4%. Les exportations de chimie perdent, elles, du terrain depuis 2011. En 2013, un recul de 7,1% est observé. R.ET. Tumeur Une société de Genève teste un remède inédit MaxiVAX SA, une entreprise de biotechnologie au centre-ville, a lancé la phase 1 d’essais cliniques d’un vaccin anticancéreux innovant. Ledit MVX-ONCO-1 est testé aux HUG sur 15 patients atteints de différents cancers au stade avancé. Le produit de MaxiVAX stimule le système immunitaire du patient pour l’amener à s’attaquer à ses propres cellules cancéreuses. L’un des avantages du vaccin tient à ce qu’il permet au patient de développer une réponse immunitaire simultanée contre plusieurs antigènes tumoraux, ce qui augmente les chances de succès thérapeutique. R.ET. «Le Grand Genève est une des régions les plus dynamiques d’Europe du point de vue économique et démographique» Christian Lefaix Directeur général de la Banque du Léman