Chômage des seniors : la question de la durée et de la
récurrence
Anne-Sophie GENEVOIS, Kristell LEDUC
Cahier n°2013-04
Avril 2013
Population & Emploi
Chômage des seniors : la question de la
durée et de la récurrence
Dans la problématique du vieillissement actif, si le
maintien dans l’emploi prend une place majeure, l’accès
à l’emploi constitue également une voie à prendre en
compte. En effet, d’une part, le taux d’emploi des seniors
(50-64 ans) est plus faible que le taux d’emploi des 20-64
ans, et d’autre part, le taux de chômage des seniors a
progressé plus vite dans la dernière décennie que celui
de l’ensemble de la population active.
Cette publication se propose donc d’étudier une
cohorte de chômeurs seniors inscrits en 2008 à l’ADEM
aides reçues pendant cet épisode de chômage. Une
trajectoires professionnelles ont pu être établis selon leur
situation (emploi, inactivité, 2e
épisode de chômage).
Nous nous concentrerons notamment sur les chômeurs
seniors qui retombent au chômage alors qu’ils avaient
retrouvé un emploi (récurrence) en étudiant la durée
entre les 2 épisodes de chômage et la qualité de l’emploi
retrouvé de ces chômeurs seniors récurrents.
3
LES CAHIERS DU CEPS/INSTEAD
N° 2013-04
INTRODUCTION1
Le vieillissement de la population est l’un des
phénomènes démographiques majeurs de ces
dernières décennies qui n’est pas sans conséquence
sur la structure de la population active et sur la
le marché du travail (Dominguez Dos Santos,
2001). Au Luxembourg, si le vieillissement de la
population active a été ralenti par la présence d’une
main-d’œuvre frontalière et étrangère résidente
plus jeune que les travailleurs autochtones (Leduc,
plus a néanmoins sans cesse progressé : 12% de
la population active2
en mars 1994 contre 21% en
mars 2011.
Parallèlement, le marché du travail a subi de
nombreuses mutations avec notamment la
montée des inégalités concernant en particulier
l’accès à l’emploi et le maintien dans l’emploi
(Joutard, Ruggiero, 2000). Certaines catégories de
travailleurs apparaissent plus souvent touchées par
de la population active, le taux d’emploi des
seniors de 50-64 ans est assez faible : 53,7% en
20113
contre 70,1% pour les 20-64 ans. Quant à la
hausse du chômage, si elle concerne aussi bien les
seniors que l’ensemble de la population active, les
50-64 ans ont connu une progression plus rapide
du chômage, de 1,9% en 20034
à 3,1% en 2011,
soit une progression de 63% contre 33% pour les
chômeurs de 20-64 ans.
1
Les auteurs remercient Jacques Brosius, Franz Clément, Laetitia Hauret, et Mireille Zanardelli pour leur relecture attentive.
2
Source : IGSS
3
Source : Eurostat, Enquête sur les Forces de Travail
4
Ce taux de chômage ne concerne que les résidents dans la mesure où les frontaliers, lorsqu’ils se retrouvent au chômage, doivent s’inscrire dans l’agence
pour l’emploi de leur pays de résidence (Source : Eurostat, Enquête sur les Forces de Travail).
C’est dans ce contexte que la Stratégie Européenne
pour l’Emploi a décidé de faire du vieillissement
actif une de ses priorités depuis les années 2000
via la Stratégie de Lisbonne et EU2020, dont le
but est notamment de promouvoir le maintien en
réinsertion sur le marché du travail des chômeurs
seniors pourrait être l’une des clés pour parvenir
à augmenter le taux d’emploi. Toutefois, pour que
d’emploi, il faut qu’elle se poursuive dans le temps.
En d’autres termes, les chômeurs seniors ne doivent
pas retomber rapidement au chômage mais plutôt
s’installer dans une trajectoire professionnelle de
L’objectif de cette étude se situe dans cette
mesure et dans quelles conditions les chômeurs
résidents
comme seniors) parviennent à se réinsérer sur le
marché du travail après un épisode de chômage.
des chômeurs seniors, notamment en termes de
caractéristiques socio-démographiques et de
situation professionnelle précédant leur inscription.
chômeurs pour sortir de cet épisode de chômage
en fonction de certaines caractéristiques des
risques de récurrence du chômage.
4
LES CAHIERS DU CEPS/INSTEAD
N° 2013-04
un reclassement interne8
; ils ont donc fait
concrètement qu’ils sont inscrits à l’ADEM pour
retrouver un emploi conforme à leurs capacités
de travail réduite, qu’ils sont plus fréquemment
représentés parmi les seniors (18% contre 3% de
cadets) et qu’ils accèdent moins souvent à l’emploi
(23% contre 78% des non reclassés), nous avons
exclu cette catégorie de chômeurs de notre cohorte
I. QUI SONT LES SENIORS QUI SE SONT INSCRITS AU CHÔMAGE ?5
L’ensemble des résultats6
de ce papier se rapporte
à une cohorte d’individus résidents qui se sont
inscrits à l’Agence pour le développement de
l’emploi (ADEM) au cours de l’année 20087
et pour
lesquelsnousétudionslatrajectoireprofessionnelle
durant les 35 mois qui suivent leur inscription
(cf. Encadré 1). Dans cette cohorte se trouvent des
reclassés externes. Les reclassés externes sont des
personnes qui sont dans l’incapacité d’exercer leur
dernier emploi mais qui ont été déclarés aptes,
par une commission mixte, à
d’emploi. Leur entreprise n’a pas pu leur proposer
5
Cette publication est basée sur une approche longitudinale ; certains résultats pourront donc différer d’une précédente publication (Salagean, 2013) sur le
même thème relevant quant à elle d’une approche transversale.
6
7
interviennent au cours de la période que nous analysons, il est donc probable que certaines répercussions puissent avoir lieu sur nos résultats.
8
C’est-à-dire au sein de l’entreprise dans laquelle ils ont travaillé.
Encadré 1 :
Les données utilisées dans ce papier sont de nature administrative et correspondent aux données de l’ADEM et
de l’Inspection Générale de la Sécurité Sociale (IGSS). Les données relatives à l’ADEM fournissent des informations
mensuelles sur l’ensemble des personnes inscrites au chômage au cours du mois (niveau de formation, cause
du chômage…) mais elles concernent uniquement les résidents. Les données provenant de l’IGSS contiennent
ère
luxembourgeoise, …) sur l’ensemble des personnes exerçant une activité professionnelle salariée au Luxembourg ;
données, les trajectoires professionnelles d’une cohorte d’individus résidents qui se sont inscrits à l’ADEM au
cours de l’année 2008 sont étudiées durant les 35 mois suivant leur inscription. Trois statuts sont retenus pour
décrire ces trajectoires professionnelles : il s’agit du chômage, de l’emploi et de l’inactivité.
Le chômage : Au cours d’un mois donné, un individu est considéré comme étant au chômage s’il est inscrit à
Au cours d’un mois donné, un individu est considéré en emploi lorsqu’il travaille dans une
sans être inscrit à l’ADEM. Lorsqu’un individu occupe plusieurs emplois au cours du mois, c’est
l’emploi pour lequel l’individu a effectué le plus grand nombre d’heures de travail qui est retenu.
L’inactivité : Au cours d’un mois donné, un individu est considéré comme inactif s’il n’occupe pas un emploi au
Luxembourg et s’il n’est pas inscrit à l’ADEM. Une des limites de notre étude est de considérer, à
un moment donné, comme inactif un individu qui travaille en dehors du marché du travail
luxembourgeois, même si cela est rare pour les résidents luxembourgeois. Malheureusement les
permettent pas de différencier les formes d’inactivité : pause professionnelle entre deux emplois,
retraite, spécialisation dans la sphère domestique.
5
LES CAHIERS DU CEPS/INSTEAD
N° 2013-04
Notre cohorte de chômeurs compte 9% de
de 50 à 56 ans et 2% de 57 ans ou plus.
les
hommes (58% contre 53%), dotés de la nationalité
française, belge, allemande (20% contre 14%).
Toutefois, ils se différencient surtout par leur
niveau de diplôme (cf. Annexe 1). En effet, les
chômeurs seniors sont nettement moins diplômés
que les chômeurs de moins de 50 ans : la part de
9
est supérieure de 11 points chez les seniors par
rapport à leurs cadets (42%). Cette différence
peut s’expliquer par un effet générationnel : les
moins diplômées que les nouvelles générations.
En conclusion, hormis pour le niveau de formation,
il n’existe pas de véritables différences entre seniors
et non seniors au niveau des caractéristiques socio-
démographiques.
, les seniors résidents
de nationalité portugaise, au statut d’ouvrier
ou d’intérimaire ou exerçant dans le secteur des
hôtels, restaurants et cafés sont plus fréquemment
représentés parmi les chômeurs seniors ; ils
chômage (cf. Annexe 2
sont pas propres aux seniors puisque le constat
est identique pour leurs cadets. Autrement dit, les
différences entre chômeurs et non chômeurs sont
les mêmes chez les seniors et leurs cadets.
Plus des trois quarts des seniors (76%) s’étant
inscrits au chômage en 2008 exerçaient un emploi
II. ANALYSE DES STRUCTURES PAR ÂGE DES ENTREPRISES
le mois précédant leur inscription. On distingue
sur l’ensemble des 12 mois précédant cette
inscription (51% - cf. Tableau 1)
alterné des phases d’emploi avec des périodes de
chômage et/ou d’inactivité (25%). A contrario, 24%
des seniors n’ont pas travaillé le mois précédant
leur inscription : 17% n’ont exercé aucun emploi
au cours des 12 mois précédant leur inscription
au chômage tandis que 7% ont transité entre des
phases d’emploi, de chômage et d’inactivité.
Par rapport à leurs cadets, les seniors semblent
avoir connu une situation professionnelle plus
stable avant de devenir chômeurs. En effet, ils ont
plus fréquemment connu une activité continue
sur les 12 derniers mois (51%) que les non seniors
(32%) et ils apparaissent moins souvent concernés
par l’absence totale d’activité professionnelle sur
l’année précédant leur inscription au chômage10
(17% contre 27% pour les non seniors).
Après avoir caractérisé les chômeurs seniors
s’étant inscrits au chômage en 2008 selon leurs
caractéristiques socio-démographiques et leur
passé professionnel, les deux parties suivantes
s’intéressent à leurs trajectoires professionnelles à
partir de cet épisode de chômage. Le chômage de
longue, voire très longue durée, les aides procurées
durant le chômage ainsi que la récurrence du
chômage sont les principaux thèmes abordés.
9
Niveau inférieur : scolarité obligatoire (9 années d’études) ; Niveau moyen : 10e
à 13e
de l’Enseignement Secondaire Technique, 4e
à 1ère
de l’Enseignement
Secondaire ; Niveau supérieur : enseignement post-secondaire.
10
Pour les moins de 25 ans, le fait qu’ils suivaient encore des études avant de s’inscrire à l’ADEM peut en partie expliquer ce constat.
6
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leur inscription
Moins de
25 ans
25-29
ans
30-34
ans
35-39
ans
40-44
ans
45-49
ans
50-56
ans
57 ans Non
seniors
Seniors
A travaillé le mois d’avant et sur
l’ensemble des 12 derniers mois
34% 18% 30% 37% 42% 42% 44% 50% 56% 32% 51%
A travaillé le mois d’avant mais pas
continuellement sur les 12 derniers
mois
28% 26% 30% 30% 28% 28% 27% 25% 25% 28% 25%
N’a pas travaillé le mois d’avant mais
a connu une période d’emploi dans
les 12 derniers mois
12% 18% 13% 11% 7% 9% 9% 7% 6% 13% 7%
N’a pas travaillé le mois d’avant et
n’a jamais travaillé dans les 12 derni-
ers mois
26% 38% 27% 22% 23% 21% 20% 18% 13% 27% 17%
Source : IGSS, ADEM, Calculs CEPS/INSTEAD
Champ : ensemble des chômeurs inscrits à l’ADEM au cours de l’année 2008 (à l’exception des chômeurs en reclassement)
7
LES CAHIERS DU CEPS/INSTEAD
N° 2013-04
II. LA DURÉE DU CHÔMAGE DES SENIORS
La durée du chômage est un élément
fondamental du phénomène dans la mesure où
elle est susceptible de conditionner la suite de la
trajectoire professionnelle. En effet, plus l’épisode
de chômage est long, plus le risque de ne pas
retrouver d’emploi ou de retrouver un emploi
instable s’élève. Ceci s’explique en partie par la
perte de capital humain que subit le chômeur
pendant l’épisode de chômage. Pour les seniors,
se rajoutent également d’autres facteurs qui
peuvent se révéler pénalisants : le fait de connaître
un long épisode de chômage à quelques années
de la retraite peut les décourager et les conduire à
abandonner le marché du travail.
Dans cette section, nous allons donc nous
la durée
de leur inscription à l’ADEM11
et les mesures d’aides
au réemploi qu’ils ont suivies durant ce temps
passé à l’ADEM. Quant à la situation des seniors
après leur sortie de l’ADEM, elle sera étudiée dans
une troisième section.
Au cours des 35 mois qui suivent l’entrée au
chômage, un peu moins de la moitié des seniors12
passent plus de 12 mois consécutifs au chômage,
ce qui correspond à un épisode de chômage dit
de longue durée (cf. Tableau 2). Parmi eux, 23%
connaissent une période de chômage allant de
13 à 24 mois, 14% une période allant de 25 à 34
mois et 11% une période de 35 mois et plus. Le
une période de chômage supérieure à 24 mois
consécutifs, touche ainsi 25% des seniors. Leurs
cadets sont moins touchés par le chômage de
longue et très longue durée dans la mesure où
26% d’entre eux connaissent un épisode de longue
durée et 10% un épisode de très longue durée.
de longue et très longue durée devient fréquent.
Il est également à noter que les cadets sont deux
fois moins nombreux que les seniors à rester au
chômage 35 mois et plus (5%).
11
On considère dans ce papier que la durée du chômage correspond à la durée d’inscription au sein de l’Agence pour le développement de l’emploi (ADEM)
et non à la recherche d’emploi effective, qui peut dans certains cas être menée même lorsque l’individu n’est plus inscrit à l’ADEM.
12
de nouveaux épisodes de chômage. Ainsi, si l’on ne tient plus compte que de la durée de l’épisode de chômage qui suit leur inscription en 2008 mais aussi
de la durée de l’épisode de chômage le plus long, quel que soit le moment dans la trajectoire, on constate que la part de seniors concernés par le chômage de
comme un chiffre plancher.
Répartition des individus s’étant inscrits au chômage en 2008 selon la durée de l’épisode
de chômage qui suit leur inscription
chômage qui suit leur ENSEMBLE
Moins de
25 ans
25-29
ans
30-34
ans
35-39
ans
40-44
ans
45-49
ans
50-56
ans
57 ans Non
seniors
Seniors
1 - 3 mois 39% 50% 44% 39% 34% 32% 27% 25% 18% 41% 23%
4 -6 mois 17% 15% 17% 17% 18% 18% 20% 16% 9% 17% 14%
7 - 12 mois 16% 14% 16% 16% 18% 19% 17% 14% 15% 16% 15%
13- 24 mois 17% 12% 15% 19% 20% 18% 20% 20% 31% 16% 23%
25 - 34 mois 6% 5% 5% 4% 5% 6% 7% 13% 20% 5% 14%
35 mois et plus 5% 4% 3% 5% 5% 7% 9% 12% 7% 5% 11%
Total 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100%
Source : ADEM, Calculs CEPS/INSTEAD.
Champ : ensemble des chômeurs inscrits à l’ADEM au cours de l’année 2008 (à l’exception des chômeurs en reclassement)
8
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N° 2013-04
de très longue durée (supérieure à 24 mois) se
différencient des autres seniors par un niveau de
formation plus faible. En effet, 61% sont diplômés
d’un niveau de formation inférieur contre 50%
de moins de 24 mois (cf. Tableau 3). Par ailleurs,
selon le métier recherché, aucune différence n’est
chômage des seniors ne varie pas selon le métier
recherché.
Néanmoins, ces caractéristiques ne sont pas
retrouve également une part plus importante de
de très longue durée (cf. Annexe 3). A l’instar des
chômeurs seniors, la durée d’épisode de chômage
des chômeurs non seniors ne varie pas selon le
métier recherché.
En ce qui concerne les mesures et formations
proposées par l’ADEM durant leur période de
chômage, les seniors ont tendance à moins
cadets (cf. Tableau 4). En effet, parmi l’ensemble
des chômeurs seniors, 9% ont suivi au moins une
mesure (hors formation) au cours de l’épisode
de chômage après leur inscription et 9% une
formation13
alors que ces proportions s’élèvent
respectivement à 15% et 11% parmi l’ensemble
des chômeurs non seniors14
(cf. Annexe 4).
Description des chômeurs seniors selon la durée de l’épisode de chômage qui suit leur
inscription
des seniors
1-12 mois 13-24 mois
Niveau de
Niveau de formation inférieur 53% 51% 48% 61%
33% 35% 34% 29%
Niveau de formation supérieur 14% 14% 18% 10%
Métier
recherché
Professions libérales, techniciens et assimilés 10% 11% 12% 7%
Directeurs et cadres administratifs supérieurs 4% 4% 4% 2%
13% 14% 13% 14%
Vendeurs 10% 10% 9% 10%
Agriculteurs, forestiers, carriers, mineurs et assimilés 1% 1% 2% 1%
Travailleurs des transports 4% 4% 4% 6%
Artisans, ouvriers (précision, horlogerie, mécanique,
20% 20% 17% 22%
Artisans, ouvriers (alimentaire, chimie, production,
machinistes)
7% 7% 7% 9%
Hôtellerie, restauration 11% 13% 10% 7%
Autres services 12% 12% 14% 12%
Pas de demande prioritaire 6% 5% 7% 7%
Source : ADEM, Calculs CEPS/INSTEAD.
Champ : ensemble des chômeurs seniors inscrits à l’ADEM au cours de l’année 2008 (à l’exception des chômeurs en reclassement)
13
Les statistiques sur les formations dispensées aux chômeurs sont vraisemblablement sous-estimées, aussi bien pour les seniors que pour leurs cadets, dans
pas dans la suite du document les statistiques sur les formations pour se concentrer uniquement sur les mesures.
14
formations touchent autant les seniors que les non seniors (11% pour les mesures et 8 % pour les formations).
9
LES CAHIERS DU CEPS/INSTEAD
N° 2013-04
Quelle que soit la durée de l’épisode de chômage
plus des mesures d’aides au réemploi que les
seniors. Néanmoins on constate que quel que soit
forcément que ces mesures sont proposées aux
soit plus grande lorsque la période de chômage
est de longue ou très longue durée vient du fait
que la durée des mesures est inclue dans la durée
du chômage, ce qui augmente mécaniquement
cette dernière.
aux seniors15
spéciales, c’est-à-dire des mesures destinées aux
demandeurs d’emploi non-indemnisés par l’ADEM
et prises en charge par des associations sans but
de réinsertion, destiné à fournir une formation
travaux d’utilité publique auxquels les chômeurs
de garder le contact avec le monde du travail
touchent un peu moins d’un quart des chômeurs
seniors (22%).
Nous venons d’observer dans cette partie que les
seniors sont plus souvent touchés que leurs cadets
par le chômage de longue et très longue durée.
Néanmoins, tous ne restent pas au chômage et il
sortent de l’ADEM. Dans notre cohorte, 89%16
des
chômeurs seniors (95% des cadets) sont sortis de
l’ADEM au cours de la période étudiée mais tous
n’ont pas forcément retrouvé un emploi. Certains
seniors peuvent en effet devenir inactifs ; état qui
peut en lui-même cacher plusieurs situations :
recherche d’un emploi sans être inscrits à l’ADEM,
l’inactivité qui peut être due au découragement de
l’individu qui ne retrouve pas d’emploi.
Dans la partie suivante, nous allons d’abord étudier
plus précisément la trajectoire professionnelle de
ces chômeurs seniors qui sont sortis de l’ADEM
pour ensuite nous focaliser sur ceux qui ont
réussi à retrouver un emploi et sont retombés au
chômage : les chômeurs récurrents.
Répartition des chômeurs seniors selon la durée de l’épisode de chômage qui suit leur
inscription et les aides proposées par l’ADEM
des seniors
seniors
1-12 mois 13-24 mois
Aucune mesure 91% 99% 90% 75%
Au moins une mesure 9% 1% 10% 25%
Formation
Aucune formation 91% 96% 91% 81%
Au moins une formation 9% 4% 9% 19%
Source : ADEM, Calculs CEPS/INSTEAD.
Champ : ensemble des chômeurs seniors inscrits à l’ADEM au cours de l’année 2008 (à l’exception des chômeurs en reclassement)
15
Seul 107 seniors sont concernés par des mesures, les chiffres cités doivent donc être pris avec beaucoup de prudence.
16
Cette proportion est le complément des 11% de chômeurs seniors restant toute la période observée au chômage.
10
LES CAHIERS DU CEPS/INSTEAD
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du marché de travail à un moment proche de la
retraite (découragement), de départs à la retraite
effectifs ou de départs en invalidité ; les données
dont nous disposons ne nous permettent pas de
Le 2e
sous-ensemble (trajectoires T4, T5 et T6)
réunit quant à lui 73% des chômeurs sortis de
l’ADEM et se caractérise par le fait que le premier
épisode de chômage se poursuit par une insertion
professionnelle. Parmi ces individus, 36% restent
en emploi sur toute la période observée (T6), 6%
alternent entre activité et inactivité19
(T4), et
31% retombent une nouvelle fois au chômage (T5).
Les seniors sont plus nombreux que leurs cadets
à s’insérer sur le marché du travail après l’épisode
de chômage qui suit leur inscription puis plus
nombreux aussi à connaître à nouveau un épisode
de chômage. En effet, 35% des 50 ans et plus
retombent une deuxième fois au chômage contre
27% des moins de 25 ans.
Au total, parmi les individus qui se sont inscrits
à l’ADEM en 2008 et qui sont sortis du chômage
entre février 2008 et avril 2010, les seniors sont
moins nombreux que leurs cadets à avoir retrouvé
un emploi (73% contre 82% - T2a+T3+T4+T5+T6).
En revanche, ils sont globalement aussi nombreux
proportionnellement que leurs cadets à connaître
un nouvel épisode de chômage dans les 18 mois
les seniors et 40% pour leurs cadets - T2+T5).
s’intéresse uniquement aux chômeurs récurrents
(T2+T5), c’est-à-dire ceux qui connaissent un
nouvel épisode de chômage, la plupart d’entre eux
sont sortis de l’ADEM en s’insérant sur le marché
du travail alors qu’à l’inverse peu d’entre eux en
Cette partie se concentre sur les changements
d’états (emploi, chômage, inactivité) que les
ex-chômeurs seniors ont connu au cours des 18
mois suivant leur sortie de l’ADEM17
dans un premier temps, la façon dont les seniors
sont sortis de l’ADEM : est-ce vers l’emploi ou vers
seniors qui retombent au chômage (récurrence) et
de comparer la qualité de l’emploi retrouvé entre
les seniors chômeurs récurrents et ceux qui se sont
réinsérés durablement sur le marché du travail
luxembourgeois.
Six trajectoires professionnelles différentes ont pu
après leur sortie de l’ADEM. Ces six trajectoires,
peuvent être résumées en deux sous-ensembles,
qui se différencient par ce qui fait suite au
chômage : l’emploi ou l’inactivité.
Ainsi,le1er
sous-ensemblecomposédestrajectoires
T1, T2 et T3 regroupe 27% des chômeurs sortis de
l’ADEM et se caractérise par le fait que les chômeurs
se désinscrivent de l’ADEM pour connaître une
période d’inactivité de plus de trois mois18
(cf.
Tableau 5). Parmi eux, peu de chômeurs retrouvent
un emploi sur la période étudiée (4%-T3), 9%
retombent au chômage (T2) après avoir connu ou
non une période d’activité (T2a-T2b) et 14% restent
durant toute la période observée en inactivité (T1).
Les seniors se différencient de leurs cadets au
sein de cette dernière trajectoire. Ils sont en effet
plus souvent représentés parmi les chômeurs qui
sortent de l’ADEM pour connaître uniquement de
l’inactivité : 25% contre 13% pour les non seniors.
Si cela concerne plus fréquemment les seniors,
c’est probablement parce qu’il s’agit d’abandons
III. QUELLE TRAJECTOIRE APRÈS LE CHÔMAGE ?
17
Pour une analyse plus détaillée des changements d’états (emploi, chômage, inactivité), nous nous appuyons sur la cohorte des ex-chômeurs pour lesquels
nous avons une plage d’observation de 18 mois après leur sortie de l’ADEM. Par ailleurs, la sortie de l’ADEM doit avoir eu lieu entre février 2008 et avril 2010.
18
Nous avons retenu 3 mois car en deçà de 3 mois, il est possible qu’une personne interrompe son inscription à l’ADEM parce qu’elle a trouvé un emploi qui
ne démarrera que dans 1, 2, 3 mois. Si la personne n’est pas indemnisée, on peut en effet supposer qu’elle ne trouve plus d’intérêt particulier à poursuivre
son inscription à l’ADEM. De ce fait, les trois mois passés sans être inscrit à l’ADEM peuvent être considérés comme un prolongement de la période de
chômage. En revanche, ce comportement nous semble improbable pour une période supérieure à 3 mois. C’est pourquoi au-delà de cette limite, nous
considérons qu’il s’agit d’une période d’inactivité et plus d’une période de chômage. Ce choix est évidemment contestable et on pourrait lui opposer que
certaines personnes non indemnisées peuvent continuer leur recherche d’emploi sans l’aide de l’ADEM et que ce comportement peut tout à fait dépasser
trois mois. Ce débat concerne en fait l’arbitrage entre durée d’inscription à l’ADEM et durée de recherche d’emploi qui correspond au temps qui s’écoule entre
le début d’épisode de chômage et la prise d’emploi. Pour 73% des chômeurs qui trouvent un emploi, les deux durées sont identiques.
19
Sans se réinscrire à l’ADEM.
11
LES CAHIERS DU CEPS/INSTEAD
N° 2013-04
de comprendre le comportement d’individus qui
inscrire quelques mois après. Dans ce cas, la notion
de récurrence du chômage n’a évidemment pas le
du travail entre les deux épisodes de chômage.
limitons notre approche de la récurrence aux cas
des chômeurs sortis de l’ADEM via une insertion
professionnelle.
seniors sortis de l’ADEM en s’insérant sur le marché
du travail connaissent plus fréquemment que leurs
cadets un nouvel épisode de chômage dans les 18
chômage (50% contre 42%).
TABLEAU 5. Trajectoires des seniors durant les 18 mois qui suivent leur sortie de l’ADEM
Total
Moins de
25 ans
25-29
ans
30-34
ans
35-39
ans
40-44
ans
45-49
ans
50 ans Non
seniors
Seniors
T1 chômage + inactivité 14% 12% 11% 14% 15% 14% 14% 25% 13% 25%
T2 chômage + inactivité + 2e
chômage 9% 16% 9% 6% 6% 5% 6% 4% 9% 4%
T2a chômage + inactivité + 2e
chômage
avec une période d’activité
4% 7% 5% 3% 3% 3% 2% 2% 4% 2%
T2b chômage + inactivité + 2e
chômage sans
aucune période d’activité
5% 9% 4% 3% 3% 2% 4% 2% 5% 2%
T3 chômage + inactivité + activité 4% 6% 4% 5% 4% 4% 4% 1% 5% 1%
Sous-total de T1+T2+T3 27% 34% 24% 25% 25% 23% 24% 30% 27% 30%
T4 6% 6% 7% 6% 5% 5% 6% 4% 6% 4%
T5 chômage + activité + 2e
chômage 31% 27% 31% 33% 33% 33% 31% 35% 31% 35%
T6 36% 33% 38% 36% 37% 39% 39% 31% 36% 31%
Sous-total de T4+T5+T6 73% 66% 76% 75% 75% 77% 76% 70% 73% 70%
Source : IGSS, ADEM, Calculs CEPS/INSTEAD.
Champ : ensemble des chômeurs inscrits à l’ADEM au cours de l’année 2008 (à l’exception des chômeurs en reclassement) et sortis du
chômage entre février 2008 et avril 2010.
12
LES CAHIERS DU CEPS/INSTEAD
N° 2013-04
La récurrence du chômage est un phénomène qui
épisode et ce aussi bien pour les seniors que pour
leurs cadets. Ainsi, parmi les seniors récurrents
de chômage, six sur dix connaissent un nouvel
épisode de chômage dans un délai de 6 mois ou
moins (cf. Graphique 1). Un tiers (34%) retombe au
chômage dans un délai de 7 à 12 mois et 7% dans
un délai de 13 à 18 mois. Globalement, ces chiffres
sont relativement proches pour les seniors et les
non seniors récurrents.
Lorsqu’un chômeur trouve un emploi et qu’il
autres, la question de la qualité de l’emploi
retrouvé. Dans cette section, nous étudions si la
qualité de l’emploi retrouvé diffère selon que le
s’il existe une différence entre les seniors et leurs
cadets. Pour ce faire, cinq critères sont observés : le
(CDI, CDD, intérimaire), la durée des contrats
temporaires, le temps de travail (temps plein ou
partiel), et le secteur d’activité.
(cf. Annexe 5). Tout d’abord, nous n’observons pas
non seniors sur la qualité de l’emploi retrouvé. Ainsi,
contrat, secteur d’activité de l’horeca) la différence
de qualité de l’emploi retrouvé est observée plutôt
entre les chômeurs récurrents et les non récurrents.
En effet, les chômeurs récurrents, quel que soit leur
des postes aux conditions plus précaires ou, en tous
les cas, moins stables ; ce qui explique de manière
implicite pourquoi ils retombent dans un nouvel
épisode de chômage. En revanche, pour le critère
du temps de travail, la différence de qualité de
les seniors semblent plus fréquemment obtenir
pour le critère de la durée des contrats en CDD et
des secteurs d’activité, hormis l’horeca, la qualité
de l’emploi est différente non seulement entre
seniors et non seniors, mais aussi parmi les seniors
entre chômeurs récurrents et non récurrents.
GRAPHIQUE 1. Durée entre deux épisodes de chômage (en %)
Source : IGSS, ADEM, Calculs CEPS/INSTEAD.
Champ : ensemble des chômeurs inscrits à l’ADEM au cours de l’année 2008 (à l’exception des chômeurs en reclassement) et
sortis du chômage entre février 2008 et avril 2010 en s’insérant sur le marché du travail et connaissant un nouvel épisode de
13
LES CAHIERS DU CEPS/INSTEAD
N° 2013-04
CONCLUSION
Si pendant plusieurs années, les politiques
publiques d’emploi encourageaient le retrait
anticipé de la vie active (préretraite) des seniors,
depuis près d’une décennie, les pouvoirs publics
ont plus largement tendance à mobiliser les
dispositifs pour favoriser le retour à l’emploi des
seniors.
Néanmoins, malgré cette nouvelle orientation des
politiques de l’emploi envers les seniors, on a pu
que leurs cadets par le chômage de longue durée,
indiquant par conséquent une réinsertion plus
observe que les seniors sont proportionnellement
moitié moins nombreux que les non seniors à
suivre des mesures et des formations proposées
par l’ADEM. Il semble donc que de nouvelles
perspectives seront à envisager. Néanmoins,
résoudre le chômage de longue durée des seniors
paraît plus complexe dans la mesure où il est
effet, proches de la retraite, les seniors chômeurs
peuvent être en attente volontaire, découragés des
recherches qui n’aboutissent pas, ou réellement
en recherche d’emploi ; contrairement à leurs
cadets qui, au vu d’une retraite plus lointaine, sont
certainement plus enclins à retrouver un emploi.
Pourtant, selon l’une ou l’autre des situations, les
solutions au chômage de longue durée des seniors
et les mesures à prendre sont différentes.
Il s’agit alors de trouver d’autres solutions pour
soutenir les chômeurs seniors dans leur recherche
n’est plus garanti, il faut alors trouver des solutions
pour qu’il s’adapte à un nouveau métier et c’est
toute la question de la formation tout au long de
la vie qui est posée (Zanardelli, Leduc, Clément,
2012).
14
LES CAHIERS DU CEPS/INSTEAD
N° 2013-04
RÉFÉRENCES
DOMINGUEZ DOS SANTOS M., Vieillissement démographique et chômage, Revue française d’économie,
Volume 16 N°1, 2001. pp. 3-50.
JOUTARD X., RUGGIERO
Annale d’Economie et Statistique, N°57, 2000, pp. 239-265.
LEDUC K.,
active occupée du Luxembourg, CEPS/INSTEAD, coll. Vivre au Luxembourg, N°81, 2012, 2 p.
SALAGEAN Ioana., Les seniors sont plus longtemps mais pas plus souvent au chômage que leurs cadets, CEPS/
INSTEAD, coll. Vivre au Luxembourg, N°89, 2013, 2 p.
ZANARDELLI M., LEDUC K., CLEMENT F., Vieillissement actif au Luxembourg : bilan et enjeux, CEPS/INSTEAD,
2012, coll. Les Cahiers du CEPS/INSTEAD n°2012-02, 20 p.
15
LES CAHIERS DU CEPS/INSTEAD
N° 2013-04
ANNEXES
Annexe 1 : Caractéristiques socio-démographiques des individus qui se sont inscrits au chômage au cours
de l’année 2008
Moins
de 25
ans
25-29
ans
30-34
ans
35-39
ans
40-44
ans
45-49
ans
50-56
ans
57 ans Non
seniors
Seniors
Part dans notre cohorte des
100% 26% 17% 14% 13% 12% 9% 7% 2% 91% 9%
Femmes 46% 45% 48% 49% 46% 47% 46% 42% 40% 47% 42%
Hommes 54% 55% 52% 51% 54% 53% 54% 58% 60% 53% 58%
Luxembourgeois 33% 50% 34% 21% 20% 24% 31% 31% 24% 33% 29%
Portugais 31% 29% 30% 34% 32% 31% 31% 33% 30% 31% 33%
Belge-allemand-français 14% 6% 14% 16% 20% 20% 17% 18% 27% 14% 20%
Autre 22% 15% 22% 29% 28% 25% 21% 18% 19% 22% 18%
Niveau de formation inférieur* 43% 43% 32% 39% 46% 49% 52% 54% 48% 42% 53%
40% 51% 42% 37% 32% 35% 34% 33% 33% 41% 33%
Niveau de formation supérieur* 16% 6% 26% 24% 22% 16% 14% 13% 19% 17% 14%
Source : ADEM, Calculs CEPS/INSTEAD.
Champs : Ensemble des chômeurs inscrits à l’ADEM au cours de l’année 2008 (à l’exception des chômeurs en reclassement)
e
à 13e
de l’Enseignement Secondaire Technique, 4e
à 1ère
de l’Enseignement Secondaire ; Niveau supérieur : enseignement post-secondaire
Annexe 2 : Comparaison de la cohorte des individus qui se sont inscrits au chômage en 2008 et des salariés en
2008
Moins de
25 ans
25-29 ans 30-34 ans 35-39 ans 40-44 ans 45-49 ans 50-56 ans 57 ans et + Non seniors Seniors
Chômeurs Salariés C S C S C S C S C S C S C S C S C S C S
Femmes 46% 45% 45% 44% 48% 48% 49% 46% 46% 45% 47% 44% 46% 44% 42% 42% 40% 41% 47% 45% 42% 42%
Hommes 54% 55% 55% 56% 52% 52% 51% 54% 54% 55% 53% 56% 54% 56% 58% 58% 60% 59% 53% 55% 58% 58%
Luxembourgeois 33% 44% 50% 49% 34% 40% 21% 34% 20% 37% 24% 44% 31% 51% 31% 55% 24% 51% 33% 42% 29% 54%
Portugais 31% 26% 29% 31% 30% 27% 34% 29% 32% 27% 31% 26% 31% 23% 33% 21% 30% 18% 31% 27% 33% 20%
Belge-allemand-français 14% 14% 6% 8% 14% 16% 16% 17% 20% 17% 20% 14% 17% 12% 18% 12% 27% 17% 14% 14% 20% 14%
Autre 22% 16% 15% 12% 22% 17% 29% 20% 28% 19% 25% 16% 21% 14% 18% 12% 19% 14% 22% 16% 18% 12%
Ouvriers* 66% 48% 67% 56% 63% 42% 67% 44% 67% 47% 66% 49% 66% 50% 66% 49% 63% 44% 66% 48% 65% 48%
* 34% 52% 33% 44% 37% 58% 33% 56% 33% 53% 34% 51% 34% 50% 34% 51% 34% 56% 34% 52% 35% 52%
Industries manufacturières* 6% 8% 5% 6% 5% 6% 5% 7% 5% 7% 6% 9% 5% 10% 5% 13% 4% 10% 5% 8% 5% 12%
Construction* 12% 11% 11% 11% 10% 9% 12% 11% 11% 11% 12% 12% 12% 12% 12% 11% 12% 10% 11% 11% 12% 11%
Commerce* 15% 12% 21% 19% 15% 12% 12% 11% 11% 11% 12% 12% 13% 11% 14% 12% 17% 14% 15% 12% 15% 12%
Hôtels, restaurants, cafés* 16% 6% 13% 10% 16% 8% 18% 7% 18% 7% 18% 5% 14% 5% 16% 4% 18% 4% 16% 7% 16% 4%
Transport et communication* 4% 6% 4% 4% 4% 5% 3% 6% 4% 6% 4% 5% 4% 5% 5% 6% 6% 6% 4% 5% 5% 6%
* 4% 12% 2% 4% 4% 11% 5% 14% 7% 15% 6% 15% 7% 12% 4% 11% 4% 11% 5% 12% 4% 11%
Immobilier, location et
services aux entreprises*
12% 13% 9% 12% 14% 18% 13% 16% 14% 13% 12% 11% 12% 11% 13% 10% 11% 12% 12% 14% 13% 11%
Administrations publiques* 6% 10% 7% 10% 7% 9% 6% 7% 5% 9% 7% 10% 7% 12% 6% 12% 3% 11% 6% 9% 6% 12%
Santé et action sociale* 5% 10% 8% 11% 6% 11% 4% 9% 3% 9% 4% 10% 5% 10% 4% 10% 3% 8% 5% 10% 4% 9%
Intérimaires* 12% 2% 11% 4% 13% 3% 14% 3% 14% 2% 11% 2% 13% 2% 13% 1% 11% 1% 13% 3% 13% 1%
Autres* 8% 10% 9% 9% 7% 8% 8% 9% 8% 10% 8% 9% 8% 10% 8% 10% 11% 13% 8% 9% 9% 11%
Source : IGSS, ADEM, Calculs CEPS/INSTEAD.
Champ IGSS : Ensemble des salariés résidents 2008
Champ ADEM : Ensemble des chômeurs inscrits à l’ADEM au cours de l’année 2008 (à l’exception des chômeurs en reclassement)
* Ensemble des chômeurs inscrits à l’ADEM au cours de l’année 2008 (à l’exception des chômeurs en reclassement) et
16
LES CAHIERS DU CEPS/INSTEAD
N° 2013-04
Annexe 3 : Description des chômeurs non seniors selon la durée de l’épisode de chômage qui suit leur inscription
non seniors
1-12 mois 13-24 mois
Niveau de formation inférieur 42% 41% 43% 51%
41% 41% 40% 39%
Niveau de formation supérieur 17% 18% 17% 10%
Métier recherché
Professions libérales, techniciens et assimilés 11% 11% 11% 8%
Directeurs et cadres administratifs supérieurs 1% 1% 1% 1%
17% 18% 18% 13%
Vendeurs 10% 10% 11% 11%
Agriculteurs, forestiers, carriers, mineurs et
assimilés
2% 2% 2% 4%
Travailleurs des transports 3% 3% 3% 3%
Artisans, ouvriers (précision, horlogerie,
17% 17% 17% 18%
Artisans, ouvriers (alimentaire, chimie,
production, machinistes)
11% 11% 9% 15%
Hôtellerie, restauration 9% 9% 8% 7%
Autres services 12% 11% 14% 14%
Pas de demande prioritaire 7% 7% 6% 6%
Source : ADEM, Calculs CEPS/INSTEAD.
Champ : ensemble des chômeurs non seniors inscrits à l’ADEM au cours de l’année 2008 (à l’exception des chômeurs en reclassement)
Annexe 4 : Répartition des chômeurs non seniors selon la durée de l’épisode de chômage qui suit leur inscription
et les aides proposées par l’ADEM
non seniors
1-12 mois 13-24 mois
Aucune mesure 85% 95% 69% 43%
Au moins une mesure 15% 5% 31% 57%
Formation
Aucune formation 89% 95% 79% 58%
Au moins une formation 11% 5% 21% 42%
Source : ADEM, Calculs CEPS/INSTEAD.
Champ : ensemble des chômeurs non seniors inscrits à l’ADEM au cours de l’année 2008 (à l’exception des chômeurs en reclassement)
17
LES CAHIERS DU CEPS/INSTEAD
N° 2013-04
Annexe 5 : Répartition des chômeurs selon les caractéristiques du 1er
de récurrence
Seniors Non seniors
Récurrents Non récurrents Récurrents Non récurrents
Statut
Ouvrier 79% 86% 73% 76% 81% 76%
16% 13% 18% 19% 15% 19%
Indépendant 2% 0% 4% 1% 0% 2%
Autre 3% 1% 5% 4% 4% 3%
CDI 50% 33% 67% 44% 30% 54%
CDD 36% 43% 29% 43% 49% 38%
Contrat intérimaire 14% 24% 4% 13% 21% 8%
Durée du contrat
CDD et contrats
intérimaires
CDD
Durée 1er
CDD : moins de 6 mois 66% 57% 78% 78% 79% 77%
Durée 1er
CDD : 7 à 12 mois 29% 39% 14% 18% 18% 18%
Durée 1er
CDD : supérieure à 12 mois 5% 4% 8% 4% 3% 5%
Contrat intérimaire
Durée 1er
contrat intérimaire : moins de 1
mois
63% 63% 60% 80% 81% 77%
Durée 1er
contrat intérimaire : 1 à 3mois 31% 30% 30% 16% 16% 18%
Durée 1er
contrat intérimaire : supérieure
à 3 mois
6% 7% 10% 4% 3% 5%
Contrat à temps plein 50% 53% 47% 42% 41% 43%
Contrat à temps partiel 50% 47% 53% 58% 59% 57%
Secteur d’activité
Industries manufacturières 3% 2% 3% 3% 4% 3%
Construction 8% 11% 5% 9% 9% 8%
Commerce 12% 11% 14% 13% 11% 14%
Hôtels, restaurants, cafés 15% 21% 10% 13% 17% 10%
Transport et communication 4% 4% 4% 5% 3% 6%
2% 1% 3% 3% 2% 4%
Immobilier, location et service aux entre-
prises
11% 7% 15% 12% 10% 14%
Intérimaires 14% 24% 4% 13% 21% 8%
Administrations publiques 6% 3% 10% 7% 5% 8%
Santé et action sociale 4% 3% 5% 7% 6% 8%
Autres 21% 13% 27% 15% 12% 17%
Source : IGSS, ADEM, Calculs CEPS/INSTEAD.
Champ
retrouvé un emploi entre février 2008 et avril 2010 en s’insérant sur le marché du travail
Chomage-seniors CEPS
19
LES CAHIERS DU CEPS/INSTEAD
N° 2013-04
CAHIERS DU CEPS/INSTEAD PARUS EN 2013
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Chomage-seniors CEPS

  • 1. Chômage des seniors : la question de la durée et de la récurrence Anne-Sophie GENEVOIS, Kristell LEDUC Cahier n°2013-04 Avril 2013 Population & Emploi
  • 2. Chômage des seniors : la question de la durée et de la récurrence Dans la problématique du vieillissement actif, si le maintien dans l’emploi prend une place majeure, l’accès à l’emploi constitue également une voie à prendre en compte. En effet, d’une part, le taux d’emploi des seniors (50-64 ans) est plus faible que le taux d’emploi des 20-64 ans, et d’autre part, le taux de chômage des seniors a progressé plus vite dans la dernière décennie que celui de l’ensemble de la population active. Cette publication se propose donc d’étudier une cohorte de chômeurs seniors inscrits en 2008 à l’ADEM aides reçues pendant cet épisode de chômage. Une trajectoires professionnelles ont pu être établis selon leur situation (emploi, inactivité, 2e épisode de chômage). Nous nous concentrerons notamment sur les chômeurs seniors qui retombent au chômage alors qu’ils avaient retrouvé un emploi (récurrence) en étudiant la durée entre les 2 épisodes de chômage et la qualité de l’emploi retrouvé de ces chômeurs seniors récurrents.
  • 3. 3 LES CAHIERS DU CEPS/INSTEAD N° 2013-04 INTRODUCTION1 Le vieillissement de la population est l’un des phénomènes démographiques majeurs de ces dernières décennies qui n’est pas sans conséquence sur la structure de la population active et sur la le marché du travail (Dominguez Dos Santos, 2001). Au Luxembourg, si le vieillissement de la population active a été ralenti par la présence d’une main-d’œuvre frontalière et étrangère résidente plus jeune que les travailleurs autochtones (Leduc, plus a néanmoins sans cesse progressé : 12% de la population active2 en mars 1994 contre 21% en mars 2011. Parallèlement, le marché du travail a subi de nombreuses mutations avec notamment la montée des inégalités concernant en particulier l’accès à l’emploi et le maintien dans l’emploi (Joutard, Ruggiero, 2000). Certaines catégories de travailleurs apparaissent plus souvent touchées par de la population active, le taux d’emploi des seniors de 50-64 ans est assez faible : 53,7% en 20113 contre 70,1% pour les 20-64 ans. Quant à la hausse du chômage, si elle concerne aussi bien les seniors que l’ensemble de la population active, les 50-64 ans ont connu une progression plus rapide du chômage, de 1,9% en 20034 à 3,1% en 2011, soit une progression de 63% contre 33% pour les chômeurs de 20-64 ans. 1 Les auteurs remercient Jacques Brosius, Franz Clément, Laetitia Hauret, et Mireille Zanardelli pour leur relecture attentive. 2 Source : IGSS 3 Source : Eurostat, Enquête sur les Forces de Travail 4 Ce taux de chômage ne concerne que les résidents dans la mesure où les frontaliers, lorsqu’ils se retrouvent au chômage, doivent s’inscrire dans l’agence pour l’emploi de leur pays de résidence (Source : Eurostat, Enquête sur les Forces de Travail). C’est dans ce contexte que la Stratégie Européenne pour l’Emploi a décidé de faire du vieillissement actif une de ses priorités depuis les années 2000 via la Stratégie de Lisbonne et EU2020, dont le but est notamment de promouvoir le maintien en réinsertion sur le marché du travail des chômeurs seniors pourrait être l’une des clés pour parvenir à augmenter le taux d’emploi. Toutefois, pour que d’emploi, il faut qu’elle se poursuive dans le temps. En d’autres termes, les chômeurs seniors ne doivent pas retomber rapidement au chômage mais plutôt s’installer dans une trajectoire professionnelle de L’objectif de cette étude se situe dans cette mesure et dans quelles conditions les chômeurs résidents comme seniors) parviennent à se réinsérer sur le marché du travail après un épisode de chômage. des chômeurs seniors, notamment en termes de caractéristiques socio-démographiques et de situation professionnelle précédant leur inscription. chômeurs pour sortir de cet épisode de chômage en fonction de certaines caractéristiques des risques de récurrence du chômage.
  • 4. 4 LES CAHIERS DU CEPS/INSTEAD N° 2013-04 un reclassement interne8 ; ils ont donc fait concrètement qu’ils sont inscrits à l’ADEM pour retrouver un emploi conforme à leurs capacités de travail réduite, qu’ils sont plus fréquemment représentés parmi les seniors (18% contre 3% de cadets) et qu’ils accèdent moins souvent à l’emploi (23% contre 78% des non reclassés), nous avons exclu cette catégorie de chômeurs de notre cohorte I. QUI SONT LES SENIORS QUI SE SONT INSCRITS AU CHÔMAGE ?5 L’ensemble des résultats6 de ce papier se rapporte à une cohorte d’individus résidents qui se sont inscrits à l’Agence pour le développement de l’emploi (ADEM) au cours de l’année 20087 et pour lesquelsnousétudionslatrajectoireprofessionnelle durant les 35 mois qui suivent leur inscription (cf. Encadré 1). Dans cette cohorte se trouvent des reclassés externes. Les reclassés externes sont des personnes qui sont dans l’incapacité d’exercer leur dernier emploi mais qui ont été déclarés aptes, par une commission mixte, à d’emploi. Leur entreprise n’a pas pu leur proposer 5 Cette publication est basée sur une approche longitudinale ; certains résultats pourront donc différer d’une précédente publication (Salagean, 2013) sur le même thème relevant quant à elle d’une approche transversale. 6 7 interviennent au cours de la période que nous analysons, il est donc probable que certaines répercussions puissent avoir lieu sur nos résultats. 8 C’est-à-dire au sein de l’entreprise dans laquelle ils ont travaillé. Encadré 1 : Les données utilisées dans ce papier sont de nature administrative et correspondent aux données de l’ADEM et de l’Inspection Générale de la Sécurité Sociale (IGSS). Les données relatives à l’ADEM fournissent des informations mensuelles sur l’ensemble des personnes inscrites au chômage au cours du mois (niveau de formation, cause du chômage…) mais elles concernent uniquement les résidents. Les données provenant de l’IGSS contiennent ère luxembourgeoise, …) sur l’ensemble des personnes exerçant une activité professionnelle salariée au Luxembourg ; données, les trajectoires professionnelles d’une cohorte d’individus résidents qui se sont inscrits à l’ADEM au cours de l’année 2008 sont étudiées durant les 35 mois suivant leur inscription. Trois statuts sont retenus pour décrire ces trajectoires professionnelles : il s’agit du chômage, de l’emploi et de l’inactivité. Le chômage : Au cours d’un mois donné, un individu est considéré comme étant au chômage s’il est inscrit à Au cours d’un mois donné, un individu est considéré en emploi lorsqu’il travaille dans une sans être inscrit à l’ADEM. Lorsqu’un individu occupe plusieurs emplois au cours du mois, c’est l’emploi pour lequel l’individu a effectué le plus grand nombre d’heures de travail qui est retenu. L’inactivité : Au cours d’un mois donné, un individu est considéré comme inactif s’il n’occupe pas un emploi au Luxembourg et s’il n’est pas inscrit à l’ADEM. Une des limites de notre étude est de considérer, à un moment donné, comme inactif un individu qui travaille en dehors du marché du travail luxembourgeois, même si cela est rare pour les résidents luxembourgeois. Malheureusement les permettent pas de différencier les formes d’inactivité : pause professionnelle entre deux emplois, retraite, spécialisation dans la sphère domestique.
  • 5. 5 LES CAHIERS DU CEPS/INSTEAD N° 2013-04 Notre cohorte de chômeurs compte 9% de de 50 à 56 ans et 2% de 57 ans ou plus. les hommes (58% contre 53%), dotés de la nationalité française, belge, allemande (20% contre 14%). Toutefois, ils se différencient surtout par leur niveau de diplôme (cf. Annexe 1). En effet, les chômeurs seniors sont nettement moins diplômés que les chômeurs de moins de 50 ans : la part de 9 est supérieure de 11 points chez les seniors par rapport à leurs cadets (42%). Cette différence peut s’expliquer par un effet générationnel : les moins diplômées que les nouvelles générations. En conclusion, hormis pour le niveau de formation, il n’existe pas de véritables différences entre seniors et non seniors au niveau des caractéristiques socio- démographiques. , les seniors résidents de nationalité portugaise, au statut d’ouvrier ou d’intérimaire ou exerçant dans le secteur des hôtels, restaurants et cafés sont plus fréquemment représentés parmi les chômeurs seniors ; ils chômage (cf. Annexe 2 sont pas propres aux seniors puisque le constat est identique pour leurs cadets. Autrement dit, les différences entre chômeurs et non chômeurs sont les mêmes chez les seniors et leurs cadets. Plus des trois quarts des seniors (76%) s’étant inscrits au chômage en 2008 exerçaient un emploi II. ANALYSE DES STRUCTURES PAR ÂGE DES ENTREPRISES le mois précédant leur inscription. On distingue sur l’ensemble des 12 mois précédant cette inscription (51% - cf. Tableau 1) alterné des phases d’emploi avec des périodes de chômage et/ou d’inactivité (25%). A contrario, 24% des seniors n’ont pas travaillé le mois précédant leur inscription : 17% n’ont exercé aucun emploi au cours des 12 mois précédant leur inscription au chômage tandis que 7% ont transité entre des phases d’emploi, de chômage et d’inactivité. Par rapport à leurs cadets, les seniors semblent avoir connu une situation professionnelle plus stable avant de devenir chômeurs. En effet, ils ont plus fréquemment connu une activité continue sur les 12 derniers mois (51%) que les non seniors (32%) et ils apparaissent moins souvent concernés par l’absence totale d’activité professionnelle sur l’année précédant leur inscription au chômage10 (17% contre 27% pour les non seniors). Après avoir caractérisé les chômeurs seniors s’étant inscrits au chômage en 2008 selon leurs caractéristiques socio-démographiques et leur passé professionnel, les deux parties suivantes s’intéressent à leurs trajectoires professionnelles à partir de cet épisode de chômage. Le chômage de longue, voire très longue durée, les aides procurées durant le chômage ainsi que la récurrence du chômage sont les principaux thèmes abordés. 9 Niveau inférieur : scolarité obligatoire (9 années d’études) ; Niveau moyen : 10e à 13e de l’Enseignement Secondaire Technique, 4e à 1ère de l’Enseignement Secondaire ; Niveau supérieur : enseignement post-secondaire. 10 Pour les moins de 25 ans, le fait qu’ils suivaient encore des études avant de s’inscrire à l’ADEM peut en partie expliquer ce constat.
  • 6. 6 LES CAHIERS DU CEPS/INSTEAD N° 2013-04 leur inscription Moins de 25 ans 25-29 ans 30-34 ans 35-39 ans 40-44 ans 45-49 ans 50-56 ans 57 ans Non seniors Seniors A travaillé le mois d’avant et sur l’ensemble des 12 derniers mois 34% 18% 30% 37% 42% 42% 44% 50% 56% 32% 51% A travaillé le mois d’avant mais pas continuellement sur les 12 derniers mois 28% 26% 30% 30% 28% 28% 27% 25% 25% 28% 25% N’a pas travaillé le mois d’avant mais a connu une période d’emploi dans les 12 derniers mois 12% 18% 13% 11% 7% 9% 9% 7% 6% 13% 7% N’a pas travaillé le mois d’avant et n’a jamais travaillé dans les 12 derni- ers mois 26% 38% 27% 22% 23% 21% 20% 18% 13% 27% 17% Source : IGSS, ADEM, Calculs CEPS/INSTEAD Champ : ensemble des chômeurs inscrits à l’ADEM au cours de l’année 2008 (à l’exception des chômeurs en reclassement)
  • 7. 7 LES CAHIERS DU CEPS/INSTEAD N° 2013-04 II. LA DURÉE DU CHÔMAGE DES SENIORS La durée du chômage est un élément fondamental du phénomène dans la mesure où elle est susceptible de conditionner la suite de la trajectoire professionnelle. En effet, plus l’épisode de chômage est long, plus le risque de ne pas retrouver d’emploi ou de retrouver un emploi instable s’élève. Ceci s’explique en partie par la perte de capital humain que subit le chômeur pendant l’épisode de chômage. Pour les seniors, se rajoutent également d’autres facteurs qui peuvent se révéler pénalisants : le fait de connaître un long épisode de chômage à quelques années de la retraite peut les décourager et les conduire à abandonner le marché du travail. Dans cette section, nous allons donc nous la durée de leur inscription à l’ADEM11 et les mesures d’aides au réemploi qu’ils ont suivies durant ce temps passé à l’ADEM. Quant à la situation des seniors après leur sortie de l’ADEM, elle sera étudiée dans une troisième section. Au cours des 35 mois qui suivent l’entrée au chômage, un peu moins de la moitié des seniors12 passent plus de 12 mois consécutifs au chômage, ce qui correspond à un épisode de chômage dit de longue durée (cf. Tableau 2). Parmi eux, 23% connaissent une période de chômage allant de 13 à 24 mois, 14% une période allant de 25 à 34 mois et 11% une période de 35 mois et plus. Le une période de chômage supérieure à 24 mois consécutifs, touche ainsi 25% des seniors. Leurs cadets sont moins touchés par le chômage de longue et très longue durée dans la mesure où 26% d’entre eux connaissent un épisode de longue durée et 10% un épisode de très longue durée. de longue et très longue durée devient fréquent. Il est également à noter que les cadets sont deux fois moins nombreux que les seniors à rester au chômage 35 mois et plus (5%). 11 On considère dans ce papier que la durée du chômage correspond à la durée d’inscription au sein de l’Agence pour le développement de l’emploi (ADEM) et non à la recherche d’emploi effective, qui peut dans certains cas être menée même lorsque l’individu n’est plus inscrit à l’ADEM. 12 de nouveaux épisodes de chômage. Ainsi, si l’on ne tient plus compte que de la durée de l’épisode de chômage qui suit leur inscription en 2008 mais aussi de la durée de l’épisode de chômage le plus long, quel que soit le moment dans la trajectoire, on constate que la part de seniors concernés par le chômage de comme un chiffre plancher. Répartition des individus s’étant inscrits au chômage en 2008 selon la durée de l’épisode de chômage qui suit leur inscription chômage qui suit leur ENSEMBLE Moins de 25 ans 25-29 ans 30-34 ans 35-39 ans 40-44 ans 45-49 ans 50-56 ans 57 ans Non seniors Seniors 1 - 3 mois 39% 50% 44% 39% 34% 32% 27% 25% 18% 41% 23% 4 -6 mois 17% 15% 17% 17% 18% 18% 20% 16% 9% 17% 14% 7 - 12 mois 16% 14% 16% 16% 18% 19% 17% 14% 15% 16% 15% 13- 24 mois 17% 12% 15% 19% 20% 18% 20% 20% 31% 16% 23% 25 - 34 mois 6% 5% 5% 4% 5% 6% 7% 13% 20% 5% 14% 35 mois et plus 5% 4% 3% 5% 5% 7% 9% 12% 7% 5% 11% Total 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% Source : ADEM, Calculs CEPS/INSTEAD. Champ : ensemble des chômeurs inscrits à l’ADEM au cours de l’année 2008 (à l’exception des chômeurs en reclassement)
  • 8. 8 LES CAHIERS DU CEPS/INSTEAD N° 2013-04 de très longue durée (supérieure à 24 mois) se différencient des autres seniors par un niveau de formation plus faible. En effet, 61% sont diplômés d’un niveau de formation inférieur contre 50% de moins de 24 mois (cf. Tableau 3). Par ailleurs, selon le métier recherché, aucune différence n’est chômage des seniors ne varie pas selon le métier recherché. Néanmoins, ces caractéristiques ne sont pas retrouve également une part plus importante de de très longue durée (cf. Annexe 3). A l’instar des chômeurs seniors, la durée d’épisode de chômage des chômeurs non seniors ne varie pas selon le métier recherché. En ce qui concerne les mesures et formations proposées par l’ADEM durant leur période de chômage, les seniors ont tendance à moins cadets (cf. Tableau 4). En effet, parmi l’ensemble des chômeurs seniors, 9% ont suivi au moins une mesure (hors formation) au cours de l’épisode de chômage après leur inscription et 9% une formation13 alors que ces proportions s’élèvent respectivement à 15% et 11% parmi l’ensemble des chômeurs non seniors14 (cf. Annexe 4). Description des chômeurs seniors selon la durée de l’épisode de chômage qui suit leur inscription des seniors 1-12 mois 13-24 mois Niveau de Niveau de formation inférieur 53% 51% 48% 61% 33% 35% 34% 29% Niveau de formation supérieur 14% 14% 18% 10% Métier recherché Professions libérales, techniciens et assimilés 10% 11% 12% 7% Directeurs et cadres administratifs supérieurs 4% 4% 4% 2% 13% 14% 13% 14% Vendeurs 10% 10% 9% 10% Agriculteurs, forestiers, carriers, mineurs et assimilés 1% 1% 2% 1% Travailleurs des transports 4% 4% 4% 6% Artisans, ouvriers (précision, horlogerie, mécanique, 20% 20% 17% 22% Artisans, ouvriers (alimentaire, chimie, production, machinistes) 7% 7% 7% 9% Hôtellerie, restauration 11% 13% 10% 7% Autres services 12% 12% 14% 12% Pas de demande prioritaire 6% 5% 7% 7% Source : ADEM, Calculs CEPS/INSTEAD. Champ : ensemble des chômeurs seniors inscrits à l’ADEM au cours de l’année 2008 (à l’exception des chômeurs en reclassement) 13 Les statistiques sur les formations dispensées aux chômeurs sont vraisemblablement sous-estimées, aussi bien pour les seniors que pour leurs cadets, dans pas dans la suite du document les statistiques sur les formations pour se concentrer uniquement sur les mesures. 14 formations touchent autant les seniors que les non seniors (11% pour les mesures et 8 % pour les formations).
  • 9. 9 LES CAHIERS DU CEPS/INSTEAD N° 2013-04 Quelle que soit la durée de l’épisode de chômage plus des mesures d’aides au réemploi que les seniors. Néanmoins on constate que quel que soit forcément que ces mesures sont proposées aux soit plus grande lorsque la période de chômage est de longue ou très longue durée vient du fait que la durée des mesures est inclue dans la durée du chômage, ce qui augmente mécaniquement cette dernière. aux seniors15 spéciales, c’est-à-dire des mesures destinées aux demandeurs d’emploi non-indemnisés par l’ADEM et prises en charge par des associations sans but de réinsertion, destiné à fournir une formation travaux d’utilité publique auxquels les chômeurs de garder le contact avec le monde du travail touchent un peu moins d’un quart des chômeurs seniors (22%). Nous venons d’observer dans cette partie que les seniors sont plus souvent touchés que leurs cadets par le chômage de longue et très longue durée. Néanmoins, tous ne restent pas au chômage et il sortent de l’ADEM. Dans notre cohorte, 89%16 des chômeurs seniors (95% des cadets) sont sortis de l’ADEM au cours de la période étudiée mais tous n’ont pas forcément retrouvé un emploi. Certains seniors peuvent en effet devenir inactifs ; état qui peut en lui-même cacher plusieurs situations : recherche d’un emploi sans être inscrits à l’ADEM, l’inactivité qui peut être due au découragement de l’individu qui ne retrouve pas d’emploi. Dans la partie suivante, nous allons d’abord étudier plus précisément la trajectoire professionnelle de ces chômeurs seniors qui sont sortis de l’ADEM pour ensuite nous focaliser sur ceux qui ont réussi à retrouver un emploi et sont retombés au chômage : les chômeurs récurrents. Répartition des chômeurs seniors selon la durée de l’épisode de chômage qui suit leur inscription et les aides proposées par l’ADEM des seniors seniors 1-12 mois 13-24 mois Aucune mesure 91% 99% 90% 75% Au moins une mesure 9% 1% 10% 25% Formation Aucune formation 91% 96% 91% 81% Au moins une formation 9% 4% 9% 19% Source : ADEM, Calculs CEPS/INSTEAD. Champ : ensemble des chômeurs seniors inscrits à l’ADEM au cours de l’année 2008 (à l’exception des chômeurs en reclassement) 15 Seul 107 seniors sont concernés par des mesures, les chiffres cités doivent donc être pris avec beaucoup de prudence. 16 Cette proportion est le complément des 11% de chômeurs seniors restant toute la période observée au chômage.
  • 10. 10 LES CAHIERS DU CEPS/INSTEAD N° 2013-04 du marché de travail à un moment proche de la retraite (découragement), de départs à la retraite effectifs ou de départs en invalidité ; les données dont nous disposons ne nous permettent pas de Le 2e sous-ensemble (trajectoires T4, T5 et T6) réunit quant à lui 73% des chômeurs sortis de l’ADEM et se caractérise par le fait que le premier épisode de chômage se poursuit par une insertion professionnelle. Parmi ces individus, 36% restent en emploi sur toute la période observée (T6), 6% alternent entre activité et inactivité19 (T4), et 31% retombent une nouvelle fois au chômage (T5). Les seniors sont plus nombreux que leurs cadets à s’insérer sur le marché du travail après l’épisode de chômage qui suit leur inscription puis plus nombreux aussi à connaître à nouveau un épisode de chômage. En effet, 35% des 50 ans et plus retombent une deuxième fois au chômage contre 27% des moins de 25 ans. Au total, parmi les individus qui se sont inscrits à l’ADEM en 2008 et qui sont sortis du chômage entre février 2008 et avril 2010, les seniors sont moins nombreux que leurs cadets à avoir retrouvé un emploi (73% contre 82% - T2a+T3+T4+T5+T6). En revanche, ils sont globalement aussi nombreux proportionnellement que leurs cadets à connaître un nouvel épisode de chômage dans les 18 mois les seniors et 40% pour leurs cadets - T2+T5). s’intéresse uniquement aux chômeurs récurrents (T2+T5), c’est-à-dire ceux qui connaissent un nouvel épisode de chômage, la plupart d’entre eux sont sortis de l’ADEM en s’insérant sur le marché du travail alors qu’à l’inverse peu d’entre eux en Cette partie se concentre sur les changements d’états (emploi, chômage, inactivité) que les ex-chômeurs seniors ont connu au cours des 18 mois suivant leur sortie de l’ADEM17 dans un premier temps, la façon dont les seniors sont sortis de l’ADEM : est-ce vers l’emploi ou vers seniors qui retombent au chômage (récurrence) et de comparer la qualité de l’emploi retrouvé entre les seniors chômeurs récurrents et ceux qui se sont réinsérés durablement sur le marché du travail luxembourgeois. Six trajectoires professionnelles différentes ont pu après leur sortie de l’ADEM. Ces six trajectoires, peuvent être résumées en deux sous-ensembles, qui se différencient par ce qui fait suite au chômage : l’emploi ou l’inactivité. Ainsi,le1er sous-ensemblecomposédestrajectoires T1, T2 et T3 regroupe 27% des chômeurs sortis de l’ADEM et se caractérise par le fait que les chômeurs se désinscrivent de l’ADEM pour connaître une période d’inactivité de plus de trois mois18 (cf. Tableau 5). Parmi eux, peu de chômeurs retrouvent un emploi sur la période étudiée (4%-T3), 9% retombent au chômage (T2) après avoir connu ou non une période d’activité (T2a-T2b) et 14% restent durant toute la période observée en inactivité (T1). Les seniors se différencient de leurs cadets au sein de cette dernière trajectoire. Ils sont en effet plus souvent représentés parmi les chômeurs qui sortent de l’ADEM pour connaître uniquement de l’inactivité : 25% contre 13% pour les non seniors. Si cela concerne plus fréquemment les seniors, c’est probablement parce qu’il s’agit d’abandons III. QUELLE TRAJECTOIRE APRÈS LE CHÔMAGE ? 17 Pour une analyse plus détaillée des changements d’états (emploi, chômage, inactivité), nous nous appuyons sur la cohorte des ex-chômeurs pour lesquels nous avons une plage d’observation de 18 mois après leur sortie de l’ADEM. Par ailleurs, la sortie de l’ADEM doit avoir eu lieu entre février 2008 et avril 2010. 18 Nous avons retenu 3 mois car en deçà de 3 mois, il est possible qu’une personne interrompe son inscription à l’ADEM parce qu’elle a trouvé un emploi qui ne démarrera que dans 1, 2, 3 mois. Si la personne n’est pas indemnisée, on peut en effet supposer qu’elle ne trouve plus d’intérêt particulier à poursuivre son inscription à l’ADEM. De ce fait, les trois mois passés sans être inscrit à l’ADEM peuvent être considérés comme un prolongement de la période de chômage. En revanche, ce comportement nous semble improbable pour une période supérieure à 3 mois. C’est pourquoi au-delà de cette limite, nous considérons qu’il s’agit d’une période d’inactivité et plus d’une période de chômage. Ce choix est évidemment contestable et on pourrait lui opposer que certaines personnes non indemnisées peuvent continuer leur recherche d’emploi sans l’aide de l’ADEM et que ce comportement peut tout à fait dépasser trois mois. Ce débat concerne en fait l’arbitrage entre durée d’inscription à l’ADEM et durée de recherche d’emploi qui correspond au temps qui s’écoule entre le début d’épisode de chômage et la prise d’emploi. Pour 73% des chômeurs qui trouvent un emploi, les deux durées sont identiques. 19 Sans se réinscrire à l’ADEM.
  • 11. 11 LES CAHIERS DU CEPS/INSTEAD N° 2013-04 de comprendre le comportement d’individus qui inscrire quelques mois après. Dans ce cas, la notion de récurrence du chômage n’a évidemment pas le du travail entre les deux épisodes de chômage. limitons notre approche de la récurrence aux cas des chômeurs sortis de l’ADEM via une insertion professionnelle. seniors sortis de l’ADEM en s’insérant sur le marché du travail connaissent plus fréquemment que leurs cadets un nouvel épisode de chômage dans les 18 chômage (50% contre 42%). TABLEAU 5. Trajectoires des seniors durant les 18 mois qui suivent leur sortie de l’ADEM Total Moins de 25 ans 25-29 ans 30-34 ans 35-39 ans 40-44 ans 45-49 ans 50 ans Non seniors Seniors T1 chômage + inactivité 14% 12% 11% 14% 15% 14% 14% 25% 13% 25% T2 chômage + inactivité + 2e chômage 9% 16% 9% 6% 6% 5% 6% 4% 9% 4% T2a chômage + inactivité + 2e chômage avec une période d’activité 4% 7% 5% 3% 3% 3% 2% 2% 4% 2% T2b chômage + inactivité + 2e chômage sans aucune période d’activité 5% 9% 4% 3% 3% 2% 4% 2% 5% 2% T3 chômage + inactivité + activité 4% 6% 4% 5% 4% 4% 4% 1% 5% 1% Sous-total de T1+T2+T3 27% 34% 24% 25% 25% 23% 24% 30% 27% 30% T4 6% 6% 7% 6% 5% 5% 6% 4% 6% 4% T5 chômage + activité + 2e chômage 31% 27% 31% 33% 33% 33% 31% 35% 31% 35% T6 36% 33% 38% 36% 37% 39% 39% 31% 36% 31% Sous-total de T4+T5+T6 73% 66% 76% 75% 75% 77% 76% 70% 73% 70% Source : IGSS, ADEM, Calculs CEPS/INSTEAD. Champ : ensemble des chômeurs inscrits à l’ADEM au cours de l’année 2008 (à l’exception des chômeurs en reclassement) et sortis du chômage entre février 2008 et avril 2010.
  • 12. 12 LES CAHIERS DU CEPS/INSTEAD N° 2013-04 La récurrence du chômage est un phénomène qui épisode et ce aussi bien pour les seniors que pour leurs cadets. Ainsi, parmi les seniors récurrents de chômage, six sur dix connaissent un nouvel épisode de chômage dans un délai de 6 mois ou moins (cf. Graphique 1). Un tiers (34%) retombe au chômage dans un délai de 7 à 12 mois et 7% dans un délai de 13 à 18 mois. Globalement, ces chiffres sont relativement proches pour les seniors et les non seniors récurrents. Lorsqu’un chômeur trouve un emploi et qu’il autres, la question de la qualité de l’emploi retrouvé. Dans cette section, nous étudions si la qualité de l’emploi retrouvé diffère selon que le s’il existe une différence entre les seniors et leurs cadets. Pour ce faire, cinq critères sont observés : le (CDI, CDD, intérimaire), la durée des contrats temporaires, le temps de travail (temps plein ou partiel), et le secteur d’activité. (cf. Annexe 5). Tout d’abord, nous n’observons pas non seniors sur la qualité de l’emploi retrouvé. Ainsi, contrat, secteur d’activité de l’horeca) la différence de qualité de l’emploi retrouvé est observée plutôt entre les chômeurs récurrents et les non récurrents. En effet, les chômeurs récurrents, quel que soit leur des postes aux conditions plus précaires ou, en tous les cas, moins stables ; ce qui explique de manière implicite pourquoi ils retombent dans un nouvel épisode de chômage. En revanche, pour le critère du temps de travail, la différence de qualité de les seniors semblent plus fréquemment obtenir pour le critère de la durée des contrats en CDD et des secteurs d’activité, hormis l’horeca, la qualité de l’emploi est différente non seulement entre seniors et non seniors, mais aussi parmi les seniors entre chômeurs récurrents et non récurrents. GRAPHIQUE 1. Durée entre deux épisodes de chômage (en %) Source : IGSS, ADEM, Calculs CEPS/INSTEAD. Champ : ensemble des chômeurs inscrits à l’ADEM au cours de l’année 2008 (à l’exception des chômeurs en reclassement) et sortis du chômage entre février 2008 et avril 2010 en s’insérant sur le marché du travail et connaissant un nouvel épisode de
  • 13. 13 LES CAHIERS DU CEPS/INSTEAD N° 2013-04 CONCLUSION Si pendant plusieurs années, les politiques publiques d’emploi encourageaient le retrait anticipé de la vie active (préretraite) des seniors, depuis près d’une décennie, les pouvoirs publics ont plus largement tendance à mobiliser les dispositifs pour favoriser le retour à l’emploi des seniors. Néanmoins, malgré cette nouvelle orientation des politiques de l’emploi envers les seniors, on a pu que leurs cadets par le chômage de longue durée, indiquant par conséquent une réinsertion plus observe que les seniors sont proportionnellement moitié moins nombreux que les non seniors à suivre des mesures et des formations proposées par l’ADEM. Il semble donc que de nouvelles perspectives seront à envisager. Néanmoins, résoudre le chômage de longue durée des seniors paraît plus complexe dans la mesure où il est effet, proches de la retraite, les seniors chômeurs peuvent être en attente volontaire, découragés des recherches qui n’aboutissent pas, ou réellement en recherche d’emploi ; contrairement à leurs cadets qui, au vu d’une retraite plus lointaine, sont certainement plus enclins à retrouver un emploi. Pourtant, selon l’une ou l’autre des situations, les solutions au chômage de longue durée des seniors et les mesures à prendre sont différentes. Il s’agit alors de trouver d’autres solutions pour soutenir les chômeurs seniors dans leur recherche n’est plus garanti, il faut alors trouver des solutions pour qu’il s’adapte à un nouveau métier et c’est toute la question de la formation tout au long de la vie qui est posée (Zanardelli, Leduc, Clément, 2012).
  • 14. 14 LES CAHIERS DU CEPS/INSTEAD N° 2013-04 RÉFÉRENCES DOMINGUEZ DOS SANTOS M., Vieillissement démographique et chômage, Revue française d’économie, Volume 16 N°1, 2001. pp. 3-50. JOUTARD X., RUGGIERO Annale d’Economie et Statistique, N°57, 2000, pp. 239-265. LEDUC K., active occupée du Luxembourg, CEPS/INSTEAD, coll. Vivre au Luxembourg, N°81, 2012, 2 p. SALAGEAN Ioana., Les seniors sont plus longtemps mais pas plus souvent au chômage que leurs cadets, CEPS/ INSTEAD, coll. Vivre au Luxembourg, N°89, 2013, 2 p. ZANARDELLI M., LEDUC K., CLEMENT F., Vieillissement actif au Luxembourg : bilan et enjeux, CEPS/INSTEAD, 2012, coll. Les Cahiers du CEPS/INSTEAD n°2012-02, 20 p.
  • 15. 15 LES CAHIERS DU CEPS/INSTEAD N° 2013-04 ANNEXES Annexe 1 : Caractéristiques socio-démographiques des individus qui se sont inscrits au chômage au cours de l’année 2008 Moins de 25 ans 25-29 ans 30-34 ans 35-39 ans 40-44 ans 45-49 ans 50-56 ans 57 ans Non seniors Seniors Part dans notre cohorte des 100% 26% 17% 14% 13% 12% 9% 7% 2% 91% 9% Femmes 46% 45% 48% 49% 46% 47% 46% 42% 40% 47% 42% Hommes 54% 55% 52% 51% 54% 53% 54% 58% 60% 53% 58% Luxembourgeois 33% 50% 34% 21% 20% 24% 31% 31% 24% 33% 29% Portugais 31% 29% 30% 34% 32% 31% 31% 33% 30% 31% 33% Belge-allemand-français 14% 6% 14% 16% 20% 20% 17% 18% 27% 14% 20% Autre 22% 15% 22% 29% 28% 25% 21% 18% 19% 22% 18% Niveau de formation inférieur* 43% 43% 32% 39% 46% 49% 52% 54% 48% 42% 53% 40% 51% 42% 37% 32% 35% 34% 33% 33% 41% 33% Niveau de formation supérieur* 16% 6% 26% 24% 22% 16% 14% 13% 19% 17% 14% Source : ADEM, Calculs CEPS/INSTEAD. Champs : Ensemble des chômeurs inscrits à l’ADEM au cours de l’année 2008 (à l’exception des chômeurs en reclassement) e à 13e de l’Enseignement Secondaire Technique, 4e à 1ère de l’Enseignement Secondaire ; Niveau supérieur : enseignement post-secondaire Annexe 2 : Comparaison de la cohorte des individus qui se sont inscrits au chômage en 2008 et des salariés en 2008 Moins de 25 ans 25-29 ans 30-34 ans 35-39 ans 40-44 ans 45-49 ans 50-56 ans 57 ans et + Non seniors Seniors Chômeurs Salariés C S C S C S C S C S C S C S C S C S C S Femmes 46% 45% 45% 44% 48% 48% 49% 46% 46% 45% 47% 44% 46% 44% 42% 42% 40% 41% 47% 45% 42% 42% Hommes 54% 55% 55% 56% 52% 52% 51% 54% 54% 55% 53% 56% 54% 56% 58% 58% 60% 59% 53% 55% 58% 58% Luxembourgeois 33% 44% 50% 49% 34% 40% 21% 34% 20% 37% 24% 44% 31% 51% 31% 55% 24% 51% 33% 42% 29% 54% Portugais 31% 26% 29% 31% 30% 27% 34% 29% 32% 27% 31% 26% 31% 23% 33% 21% 30% 18% 31% 27% 33% 20% Belge-allemand-français 14% 14% 6% 8% 14% 16% 16% 17% 20% 17% 20% 14% 17% 12% 18% 12% 27% 17% 14% 14% 20% 14% Autre 22% 16% 15% 12% 22% 17% 29% 20% 28% 19% 25% 16% 21% 14% 18% 12% 19% 14% 22% 16% 18% 12% Ouvriers* 66% 48% 67% 56% 63% 42% 67% 44% 67% 47% 66% 49% 66% 50% 66% 49% 63% 44% 66% 48% 65% 48% * 34% 52% 33% 44% 37% 58% 33% 56% 33% 53% 34% 51% 34% 50% 34% 51% 34% 56% 34% 52% 35% 52% Industries manufacturières* 6% 8% 5% 6% 5% 6% 5% 7% 5% 7% 6% 9% 5% 10% 5% 13% 4% 10% 5% 8% 5% 12% Construction* 12% 11% 11% 11% 10% 9% 12% 11% 11% 11% 12% 12% 12% 12% 12% 11% 12% 10% 11% 11% 12% 11% Commerce* 15% 12% 21% 19% 15% 12% 12% 11% 11% 11% 12% 12% 13% 11% 14% 12% 17% 14% 15% 12% 15% 12% Hôtels, restaurants, cafés* 16% 6% 13% 10% 16% 8% 18% 7% 18% 7% 18% 5% 14% 5% 16% 4% 18% 4% 16% 7% 16% 4% Transport et communication* 4% 6% 4% 4% 4% 5% 3% 6% 4% 6% 4% 5% 4% 5% 5% 6% 6% 6% 4% 5% 5% 6% * 4% 12% 2% 4% 4% 11% 5% 14% 7% 15% 6% 15% 7% 12% 4% 11% 4% 11% 5% 12% 4% 11% Immobilier, location et services aux entreprises* 12% 13% 9% 12% 14% 18% 13% 16% 14% 13% 12% 11% 12% 11% 13% 10% 11% 12% 12% 14% 13% 11% Administrations publiques* 6% 10% 7% 10% 7% 9% 6% 7% 5% 9% 7% 10% 7% 12% 6% 12% 3% 11% 6% 9% 6% 12% Santé et action sociale* 5% 10% 8% 11% 6% 11% 4% 9% 3% 9% 4% 10% 5% 10% 4% 10% 3% 8% 5% 10% 4% 9% Intérimaires* 12% 2% 11% 4% 13% 3% 14% 3% 14% 2% 11% 2% 13% 2% 13% 1% 11% 1% 13% 3% 13% 1% Autres* 8% 10% 9% 9% 7% 8% 8% 9% 8% 10% 8% 9% 8% 10% 8% 10% 11% 13% 8% 9% 9% 11% Source : IGSS, ADEM, Calculs CEPS/INSTEAD. Champ IGSS : Ensemble des salariés résidents 2008 Champ ADEM : Ensemble des chômeurs inscrits à l’ADEM au cours de l’année 2008 (à l’exception des chômeurs en reclassement) * Ensemble des chômeurs inscrits à l’ADEM au cours de l’année 2008 (à l’exception des chômeurs en reclassement) et
  • 16. 16 LES CAHIERS DU CEPS/INSTEAD N° 2013-04 Annexe 3 : Description des chômeurs non seniors selon la durée de l’épisode de chômage qui suit leur inscription non seniors 1-12 mois 13-24 mois Niveau de formation inférieur 42% 41% 43% 51% 41% 41% 40% 39% Niveau de formation supérieur 17% 18% 17% 10% Métier recherché Professions libérales, techniciens et assimilés 11% 11% 11% 8% Directeurs et cadres administratifs supérieurs 1% 1% 1% 1% 17% 18% 18% 13% Vendeurs 10% 10% 11% 11% Agriculteurs, forestiers, carriers, mineurs et assimilés 2% 2% 2% 4% Travailleurs des transports 3% 3% 3% 3% Artisans, ouvriers (précision, horlogerie, 17% 17% 17% 18% Artisans, ouvriers (alimentaire, chimie, production, machinistes) 11% 11% 9% 15% Hôtellerie, restauration 9% 9% 8% 7% Autres services 12% 11% 14% 14% Pas de demande prioritaire 7% 7% 6% 6% Source : ADEM, Calculs CEPS/INSTEAD. Champ : ensemble des chômeurs non seniors inscrits à l’ADEM au cours de l’année 2008 (à l’exception des chômeurs en reclassement) Annexe 4 : Répartition des chômeurs non seniors selon la durée de l’épisode de chômage qui suit leur inscription et les aides proposées par l’ADEM non seniors 1-12 mois 13-24 mois Aucune mesure 85% 95% 69% 43% Au moins une mesure 15% 5% 31% 57% Formation Aucune formation 89% 95% 79% 58% Au moins une formation 11% 5% 21% 42% Source : ADEM, Calculs CEPS/INSTEAD. Champ : ensemble des chômeurs non seniors inscrits à l’ADEM au cours de l’année 2008 (à l’exception des chômeurs en reclassement)
  • 17. 17 LES CAHIERS DU CEPS/INSTEAD N° 2013-04 Annexe 5 : Répartition des chômeurs selon les caractéristiques du 1er de récurrence Seniors Non seniors Récurrents Non récurrents Récurrents Non récurrents Statut Ouvrier 79% 86% 73% 76% 81% 76% 16% 13% 18% 19% 15% 19% Indépendant 2% 0% 4% 1% 0% 2% Autre 3% 1% 5% 4% 4% 3% CDI 50% 33% 67% 44% 30% 54% CDD 36% 43% 29% 43% 49% 38% Contrat intérimaire 14% 24% 4% 13% 21% 8% Durée du contrat CDD et contrats intérimaires CDD Durée 1er CDD : moins de 6 mois 66% 57% 78% 78% 79% 77% Durée 1er CDD : 7 à 12 mois 29% 39% 14% 18% 18% 18% Durée 1er CDD : supérieure à 12 mois 5% 4% 8% 4% 3% 5% Contrat intérimaire Durée 1er contrat intérimaire : moins de 1 mois 63% 63% 60% 80% 81% 77% Durée 1er contrat intérimaire : 1 à 3mois 31% 30% 30% 16% 16% 18% Durée 1er contrat intérimaire : supérieure à 3 mois 6% 7% 10% 4% 3% 5% Contrat à temps plein 50% 53% 47% 42% 41% 43% Contrat à temps partiel 50% 47% 53% 58% 59% 57% Secteur d’activité Industries manufacturières 3% 2% 3% 3% 4% 3% Construction 8% 11% 5% 9% 9% 8% Commerce 12% 11% 14% 13% 11% 14% Hôtels, restaurants, cafés 15% 21% 10% 13% 17% 10% Transport et communication 4% 4% 4% 5% 3% 6% 2% 1% 3% 3% 2% 4% Immobilier, location et service aux entre- prises 11% 7% 15% 12% 10% 14% Intérimaires 14% 24% 4% 13% 21% 8% Administrations publiques 6% 3% 10% 7% 5% 8% Santé et action sociale 4% 3% 5% 7% 6% 8% Autres 21% 13% 27% 15% 12% 17% Source : IGSS, ADEM, Calculs CEPS/INSTEAD. Champ retrouvé un emploi entre février 2008 et avril 2010 en s’insérant sur le marché du travail
  • 19. 19 LES CAHIERS DU CEPS/INSTEAD N° 2013-04 CAHIERS DU CEPS/INSTEAD PARUS EN 2013 CAHIERS DU CEPS/INSTEAD PARUS EN 2012 Population & Emploi Population & Emploi Entreprises & Organisation industrielle Population & Emploi Population & Emploi Population & Emploi Franz CLEMENT Flexibilité du temps de travail et dérogations compensatoires à la durée du travail : aspects légaux et La Presse Quotidienne Gratuite au Luxembourg. Vers un renouveau générationnel et populaire de la Population & Emploi Population & Emploi Population & Emploi Les entreprises face au vieillissement de la main-d’oeuvre : évolution entre 2004-2012 de la structure par N°06 N°05 N°04 N°03 N°02 N°01 N°03 N°02 N°01