Etudes et recherches #5

Mai 2020
#5
Provence-Alpes-Côte d’Azur :
LA FORMATION
DES DEMANDEURS D’EMPLOI
EN 2018

Statistiques Études et Évaluations,
Provence-Alpes-Côte d'Azur

LA FORMATION DES DEMANDEURS D’EMPLOI EN 2018
EN RÉGION Provence-Alpes-Côte d’Azur
Cette étude est basée sur un questionnaire web envoyé à un échantillon de
demandeurs d’emploi ayant bénéficié d’une formation en 2018.
Caroline KOHSER (Direction régionale Provence-Alpes-Côte d’Azur, des Statistiques, des Études etdes l’Évaluations)
ÉTUDES ET RECHERCHES # 5 _ 3
Sommaire
Résumé ..........................................................................6
1-Le public bénéficiaire de 2018 ...............................7
2-Avant l’entrée en formation .................................7
3-Durant la formation ............................................ 11
4-Après la formation .............................................. 12
5-Les apports de la formation ............................... 15
Conclusion................................................................... 17
Méthodologie ............................................................. 17
Annexes ...................................................................... 18

ÉDITO
Le sujet formation de l’année 2018 est marqué par l’amorçage du Plan d’Investissement
dans les compétences. Le PIC est un des quatre axes du Grand Plan d’investissement du
gouvernement présenté par le premier ministre Edouard Philippe, le 25 septembre 2017
comprenant un programme de 57 milliards d’euros au niveau national (dont 10 milliards
vers les collectivités territoriales) sur la durée du quinquennat. La transformation du pays
doit passer par plusieurs défis, notamment celui d’édifier une société de compétences. Le
ministère du travail porte ainsi la partie de ce plan qui vise à rehausser le niveau de
qualification en édifiant la société de compétences : le plan d’investissement dans les
compétences (PIC).
Le Plan d’investissement dans les compétences se traduit au niveau national par deux
défis majeurs :
❚ former un million de jeunes éloignés du marché du travail et un million de demandeurs
d’emplois peu ou pas qualifiés,
❚ accélérer la transformation des processus et parcours de formation.
Il comporte 3 niveaux d’intervention :
1❚ une mise en œuvre en régions dans le cadre de Pactes pluriannuels d’investissement
dans les compétences 2019-2022, après une période d’amorçage en 2018 ;
2❚le lancement ou l’intensification d’actions nationales orientées dans l’accompagnement
dans l’emploi des publics fragiles et le soutien aux enjeux de transformation des métiers ;
3❚le lancement d’appels à projets nationaux pour innover et transformer par
l’expérimentation.
Pour déployer le Plan d'Investissement dans les Compétences, un Haut-commissaire à la
transformation des compétences est institué auprès du ministre du travail. Il est nommé
par décret sur proposition du ministre chargé du travail. Jean-Marie Marx a été nommé
Haut-commissaire aux compétences et à l’inclusion dans l’emploi le 18 juillet 2018 en
conseil des ministres. Le Haut-commissaire est chargé d'assurer la conception et le
déploiement de ce plan.
4 _ ÉTUDES ET RECHERCHES # 5

Pour cette première année, le PIC a été pensé comme faisant transition avec « le plan
500 000 formations supplémentaires » pour les demandeurs d’emploi. Des conventions
d’amorçage ont été conclues entre les conseils régionaux et l’Etat, sauf dans les régions
Auvergne Rhône-Alpes et Provence-Alpes Côte d’Azur. Dans ces deux régions, le
déploiement des formations financées par le PIC a été confié à Pôle emploi.
C’est dans ce contexte particulier que s’inscrit 2018 en Provence-Alpes-Côte d’Azur. Il y
aura 57 240 entrées en formation sur l’année, de 54 027 personnes inscrites sur les listes
de Pôle emploi.
En région Provence-Alpes-Côte d’Azur, le 26 juin 2019, le préfet de région, Pierre Dartout,
et le directeur régional de Pôle emploi, Thierry Lemerle, ont signé le pacte régional
d’investissement des compétences qui va mobiliser, de la part de l’État, 534 millions
d’euros pour former les demandeurs d’emploi de la région durant les quatre prochaines
années.

Résumé
La formation des demandeurs d’emploi en 2018 a concerné en priorité les publics qui ont
le plus besoin de soutien. Ainsi, sur 57 240 actions, 50 % des bénéficiaires étaient
identifiés « public cible PIC1 » et 58 % étaient faiblement qualifiés et/ou demandeur
d’emploi de longue durée. Dans la même ligne, les personnes en accompagnement global
et renforcé étaient surreprésentées et avaient de fait trois fois plus bénéficié de la
formation que l’ensemble des demandeurs d’emploi fin de mois.
Les variables « niveau de formation initiale », « âge » ou « lieu de résidence » ne sont pas
sans incidence sur les résultats.
En amont, l’idée d’entrer en formation suggérée par Pôle emploi l’a surtout été pour les
personnes à faible niveau de formation initiale. Le motif d’entrée est également
conditionné par ce niveau, par exemple le motif principal pour les personnes sans
diplôme est de retrouver un emploi. Ensuite, les démarches réalisées diffèrent en fonction
de l’âge, ainsi l’entretien avec pôle emploi a surtout été prégnant pour les personnes de
50 ans et plus. Deux bénéficiaires sur trois sont entrés en formation dans un délai de 3
mois et plus de la moitié ont estimé cette durée correcte.
Durant la formation, quasiment huit personnes sur dix ont perçu une rémunération de la
part de Pôle emploi et neuf sur dix étaient satisfaits de son traitement. Un cinquième des
personnes ont ressenti des difficultés durant la formation que ce soit d’ordre personnel ou
d’apprentissage mais cela était encore plus prégnant pour les personnes ayant un bas
niveau de formation. Lorsque la formation comprenait des modules complémentaires, de
types techniques de recherche d’emploi ou remise à niveau, 85 % ont déclaré que cela
était adapté à leurs besoins.
Après la formation, près de sept personnes sur dix ont eu un contact avec Pôle emploi.
Presque quatre demandeurs d’emploi sur dix sont toujours à la recherche d’un emploi au
moment de l’enquête (février 2020). En revanche, plus de sept sur dix ont travaillé depuis
la fin de la formation. Mais quasiment quatre sur dix ne sont pas satisfaits du type de
contrat et un sur cinq de l’emploi en lui-même. Pour sept sondés sur dix, l’emploi était en
lien avec la formation suivie durant 2018. Le temps d’attente d’une reprise d’emploi
augmente avec l’âge, ainsi les personnes de 50 ans et plus sont celles qui auront le plus
attendu.
Enfin, la formation a été perçue comme bénéfique d’une manière professionnelle et/ou
personnelle pour plus de neuf personnes sur dix.
1. « Public cible PIC » pour Pôle emploi, ce public est composé des demandeurs d’emploi ayant un niveau bac non obtenu ou moins.

1- Le public bénéficiaire de 2018
Dans la cohorte de demandeurs d’emploi formée en 2018, il y avait 50 % de femmes et
50 % de personnes identifiées PIC. La répartition des demandeurs d’emploi formés en
2018 en fonction de leur niveau de diplôme, du lieu de résidence, de l’âge ou de la
modalité d’accompagnement correspond à celle constatée dans la DEFM moyenne de la
période. Le taux d’accès moyen à la formation en 2018 est de 11,4 %. Les différents taux
d’accès à la formation sont homogènes en fonction du territoire ou du niveau de diplôme
du bénéficiaire. En revanche, ils diffèrent en fonction de l’âge ou du type
d’accompagnement. Ainsi les personnes de moins de 25 ans ont eu trois fois plus accès à
une formation que les personnes de 50 ans et plus (21 % versus 6 %). L’engagement de
Pôle emploi d’en faire plus pour ceux qui en ont le plus besoin a été respecté, ainsi 31 %
des personnes en accompagnement Global, 32 % des personnes en accompagnement
Renforcé ont eu accès à une formation en 2018, tandis que cela a été le cas pour 20 % et
13 % des personnes en modalité Guidé et Suivi. Le détail et les définitions sont disponibles
en annexe.
2- Avant l’entrée en formation
Pour 31 % des bénéficiaires, l’idée d’entrer en formation a été suggérée par Pôle emploi.
Mais en fonction du niveau de diplôme des demandeurs d’emploi bénéficiaires d’une
formation ce résultat varie. Moins les personnes sont diplômées, plus la suggestion
d’entrer en formation est venue de pôle emploi. Ainsi, pour 44 % des personnes sans
diplôme [cf. graphique N°1] , l’idée d’entrer en formation a été suggérée par Pôle emploi.
Graphique N° 1
Champs : demandeurs d’emploi ayant bénéficié d’une formation en 2018
Source : enquête auprès des demandeurs d’emploi, février 2020

Le motif qui a conditionné l’entrée en formation est en priorité changer de métier / se
réorienter, puis trouver un emploi, enrichir, élargir ses compétences, avoir un diplôme /
titre reconnu, se remettre à niveau, créer son entreprise, avoir une rémunération et enfin
préparer un concours.
Le niveau d’étude initial des personnes et le motif d’entrée en formation sont des
variables dépendantes significativement. Ainsi par exemple, pour les personnes sans
diplôme le premier motif est de retrouver un emploi, tandis que pour les personnes ayant
un niveau bac +4 et plus il s’agit de réorientation [cf. graphique N°2].
Il y a également une dépendance significative entre le motif d’entrée en formation et le
lieu de résidence. Ce dernier peut fortement être conditionné par le niveau de vie et
souvent d’études. Le tissu économique de l’environnement de vie explique sans doute un
certain nombre de motifs. Ainsi par exemple le fait d’avoir voulu suivre une formation
pour créer son entreprise est particulièrement prégnant dans les Alpes-de-Haute-
Provence et les Hautes-Alpes, avec 9 % des personnes résidentes sur ce territoire, ils sont
les plus nombreux à avoir exprimé ce motif (6 % pour le total de la cohorte). Ces mêmes
résidents ont été les plus nombreux pour le motif d’enrichir, élargir leurs compétences
avec 22 % (19 % pour le total de la cohorte). Le motif de se former à un nouveau métier a
particulièrement été exprimé par les résidents en Vaucluse (26 %).
Graphique N°2

Pour ce qui est de la réorientation, les personnes ont principalement aspiré à changer de
métier car ils ne souhaitaient plus exercer l’ancien, parce qu’il ne plaisait plus ou que les
conditions étaient trop difficiles. La dépendance entre les deux variables « raison de la
réorientation » et « niveau de formation initiale » est significative. Le lien est
particulièrement fort pour le motif « vous ne pouviez plus exercer votre ancien métier
pour des raisons de santé ». Les personnes sans diplôme ont évoqué ce motif dans 31 %
des cas, tandis que pour les personnes ayant un niveau supérieur ou égal à un Bac + 4, le
score est de 4 %. L’évocation de ce motif est inversement proportionnelle au niveau de
formation initiale.
Graphique N°3
La formation a été choisie sur un projet de longue date en priorité (32 %), puis sur des
informations trouvées sur le secteur/métier par le candidat (25 %). Les conseils de Pôle
emploi arrivent en 3ème position (21 %) devant les conseils de l’entourage ou suite à une
prestation d’aide à la définition du projet pour 11 % chacun.
Les conseils de Pôle emploi ont surtout touché les personnes sans diplôme (32 %), les
personnes résidentes dans les Alpes-de-Haute-Provence et les Hautes-Alpes (27 %) et
les personnes de 50 ans et plus (26 %).

Les démarches réalisées avant l’entrée en formation sont dépendantes de l’âge du
demandeur d’emploi, ainsi on voit que l’entretien avec Pôle emploi reste la démarche
prioritaire pour les personnes de 50 ans et plus, tandis que pour les jeunes de moins de
25 ans, ce sont les tests d’entrée et les recherches faites sur internet qui sont privilégiées
[cf. graphique N°4].
Graphique N°4
Pour 45 % des sondés, le
temps d’attente avant l’entrée
en formation a été compris
entre 1 et 3 mois, 22 % sont
entrés en moins d’un mois et
18 % entre 4 et 6 mois [cf.
graphique N°5].
77 % des répondants sont
plutôt satisfaits de ce délai
d’attente - 52 % ont considéré
cette durée correcte et 25 %
ont même trouvé ce laps de
temps rapide. Seuls 5 % ont
estimé que cette durée était
trop longue en raison de
dysfonctionnements
administratifs.
Graphique N°5

3- Durant la formation
77 % ont déclaré avoir bénéficié d’une rémunération de Pôle emploi durant la
formation et pour 93 % d’entre eux le traitement du dossier d’indemnisation s’est fait
de manière satisfaisante.
.
20 % des personnes en formation ont ressenti des difficultés d’apprentissage et/ou
personnelles. Le niveau de formation initiale des personnes a une incidence sur le
ressenti. Ainsi les personnes sans diplôme ont ressenti des difficultés dans 25 % des cas,
tandis que cela a été le cas pour 14 % des personnes de niveau Bac + 4 et plus. Par
ailleurs, le contenu de la formation a répondu aux attentes de 85 % des bénéficiaires.
Seuls 22 % des bénéficiaires d’une formation en 2018 étaient inscrits dans un parcours
avec plusieurs formations pour un même projet. Parmi eux, 58 % n’avaient pas terminé
leur formation au moment de l’enquête.
Graphique N°6
Quasiment un tiers des
bénéficiaires de 2018 avaient
donc des modules
complémentaires à leur
formation [Cf. graphique N°6].
85 % d’entre eux ont estimé
que cela était adapté à leurs
besoins et ce, quelque soit leur
niveau de formation initial.

12_ÉTUDES ET RECHERCHES # 5
4- Après la formation
66% des répondants ont déclaré avoir eu un contact avec Pôle emploi depuis la fin de
leur formation.
Le niveau d’étude initial et la situation actuelle sont dépendants. Ainsi les personnes
sans diplôme sont à 41 % en situation de recherche d’emploi contre 32 % pour les
personnes ayant un niveau Bac + 4 et plus au moment de l’enquête. Il y a également
plus de travailleurs indépendants chez les personnes titulaires d’un Bac + 4 ou plus
(13 %) que chez les personnes sans diplôme (5 %). 7 % des personnes sont
actuellement ou prochainement à nouveau en formation [cf. graphique N°7].
Pour ces personnes, dans 64 % des cas, cette formation actuelle vise le même projet
que lors de la formation de 2018.
Même si 74 % des demandeurs d’emploi formés en 2018 ont travaillé depuis la fin de
la formation de 2018 (en date de février 2020), 38 % ne sont pas satisfaits du type de
contrat retrouvé et 25 % de l’emploi en lui-même.
Graphique N°7

Pour 70 %, l’emploi retrouvé est en
lien avec la formation suivie en 2018
[cf. graphique N°8] (68 % pour la
cohorte 2016).
Lorsque ce n’est pas le cas, 19 % des
sondés l’expliquent par le fait de ne
pas avoir fini leur parcours de
formation leur permettant d’accéder
au métier cible et 46 % parce qu’ils
n’ont pas trouvé d’emploi dans le
secteur.
54 % estiment qu’il aurait été plus
difficile de trouver un emploi sans
faire la formation [cf. graphique N°9].
Pour les personnes sans diplôme ce
résultat est de 58 %. En Vaucluse, ils
sont 57 % a avoir cette opinion, alors
qu’ils sont 44 % dans les Alpes-de-
Haute-Provence et dans les Hautes-
Alpes.
Graphique N°8
Graphique N°9
Graphique N°10

43 % ont retrouvé un emploi en CDI, 24 % en contrat de 6 mois ou plus et 33 % en
contrat de moins de 6 mois.
A noter que plus le contrat est précaire, plus il est éloigné des attentes de la personne. Le
CDI correspond à 91 % des attentes, tandis que le contrat de moins de 6 mois correspond
aux attentes à hauteur de 32 % [cf. graphique N°10].
62 % des demandeurs d’emploi ayant déclaré avoir repris un emploi après la formation
l’ont fait dans un délai de 2 mois ou moins et 13 % ont dû attendre plus de six mois.
Le temps d’attente pour la reprise d’emploi est dépendant de l’âge. Ainsi, plus on est
jeune, moins on attend longtemps pour reprendre un emploi et inversement. Les
personnes de 50 ans et plus sont celles qui attendront le plus pour reprendre un emploi
suite à la formation. Sur la cohorte 2018, 18 % des 50 ans et plus ont attendu plus de
6 mois avant de reprendre un emploi alors que c’était le cas pour 7 % des moins de
25 ans [Cf. graphique N°11].
Graphique N°11

5- Les apports de la formation
92 % des bénéficiaires d’une formation en 2018 ont estimé qu’il y
avait eu un gain professionnel et/ou personnel. Seuls 8 %
considèrent qu’ils n’ont pas eu de plus value. L’insatisfaction
énoncée est en lien avec le fait de ne pas avoir trouvé de travail ou
avec la qualité de la formation et/ou du formateur.
92 %
gains
Analyse de la question ouverte : « Pour finir, concrètement,
que vous a apporté la formation ? »
Sur ce graphe, chaque Référence est représentée par une sphère dont la surface est proportionnelle au nombre de mots
qu'elle contient. La distance entre la classe centrale et les autres Références est proportionnelle au nombre de relations
qui les lient : autrement dit, lorsque deux Références sont proches elles ont beaucoup de relations en commun, et lorsque
qu'elles sont éloignées elles n'ont que peu de relations en commun. Ce type de graphe permet d'analyser l'environnement
d'une Référence ou d'une catégorie. Ils sont orientés : les Références affichées à gauche de la classe centrale sont ses
prédécesseurs, celles qui sont affichées à sa droite sont ses successeurs. Réalisé avec TROPES.
Graphique N°12
Les gains de la formation, au-delà des nouvelles compétences acquises ou des nouveaux
savoirs, ont été de l’ordre de la projection et de la confiance en soi. Cela a permis
d’obtenir une légitimité professionnelle souvent rassurante, ayant une vertu positive sur
les perspectives d’emploi et la posture du demandeur d’emploi.

16_ÉTUDES ET RECHERCHES # 5
Quelques verbatim en réponse à la question ouverte pour illustrer :
« Une véritable révélation. Un travail qui me convient et un avenir beaucoup plus stable.
Bref, la sortie du tunnel. Et spécialement un grand merci à mon conseiller pôle emploi qui a
été un véritable facilitateur. »
« Un emploi stable, des conditions de travail moins dures. Je passe du temps avec mes
enfants. Mon ancien travail ne me le permettait pas. Je partais ils étaient couchés, je
revenais ils étaient couchés. »
« Mon métier nécessite de l'anglais, j'avais un bon niveau mais rien de concret. Cette
formation m'a permis d'obtenir le TOEIC, de développer mon anglais et a fortement
contribué à la signature de mon CDI. »
« Des connaissances, un CDI directement en fin de formation grâce à mes stages dans un
secteur où je n'aurais jamais imaginé travailler un jour. 1 an que j'occupe ce poste et je
suis épanoui, ça a vraiment changé ma vie, car j’ai la chance d'aimer ce que je fais et
d'aller tous les matins au travail avec l'envie et le sourire. »
Une analyse brute des mots utilisés en réponse à la question ouverte a été pratiquée. Si
on regarde les adjectifs et les verbes utilisés (en retirant de l’analyse être et avoir) on
remarque que l’apport est de la sphère - nouveauté, gain, positif, et primordial ou
impératif, en ce qui concerne les adjectifs. 58 % des verbes utilisés sont des verbes dits
« factifs » (qui produit quelque chose), 26 % sont des verbes dits « statifs » (qui indique
un état permanent), et enfin, 15 % sont des verbes déclaratifs (qui énonce une simple
communication). Le registre lexical des verbes est celui de l’action, de la possibilité, du
gain et de la volonté.
Top 20 Adjectifs Fréquence Top 20 Verbes Fréquence
nouveau 179 permettre 110
professionnel 159 faire 71
personnel 75 pouvoir 69
supplémentaire 37 apprendre 68
petit 29 trouver 59
meilleur 29 apporter 55
bon 26 travailler 48
technique 18 créer 36
seul 17 obtenir 35
reconnu 15 exercer 35
formateur 15 vouloir 22
nécessaire 15 acquérir 21
obligatoire 15 retrouver 21
indispensable 14 correspondre 19
acquis 13 savoir 18
certain 13 donner 17
complémentaire 13 ouvrir 17
stable 12 prendre 17
grand 11 améliorer 17
difficile 11 souhaiter 17

Conclusion
Le bilan de cette étude sur la cohorte des demandeurs d’emploi ayant bénéficié d’une
formation en 2018 reste positif au regard des gains pour les demandeurs d’emploi, mais
également au regard des engagements de Pôle emploi. Les personnes ayant le plus besoin
de soutien ont particulièrement bénéficié du levier formation. 50 % des bénéficiaires de
2018 étaient peu qualifiés, 18 % étaient des demandeurs d’emploi de longue durée, et
58 % étaient peu qualifiés et/ou de longue durée. De la même manière, les personnes en
accompagnement global ou renforcé sont surreprésentées dans la cohorte des personnes
formées, au regard de leur répartition dans la DEFM. Par ailleurs, ces dernières ont un
taux d’accès à la formation largement supérieur (respectivement 31 % et 32 %) à la
moyenne qui est de 11,4 % pour l’ensemble de la DEFM.
Sources et Méthodes
• Un questionnaire Web a été envoyé à 20 000 demandeurs d’emploi, tirés au sort, parmi ceux
ayant bénéficié d’une formation en 2018 sur la région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Le
questionnaire a été administré durant 3 semaines en février 2020.
• 2 093 Questionnaires exploitables ont été retenus. Un redressement a été effectué sur les
variables sexe et le niveau de formation initial du demandeur d’emploi avant son entrée en
formation.
• La dépendance entre les variables a été testée et validée le cas échéant par le test Khi 2.
• Le traitement des questions ouvertes a été réalisé avec le logiciel TROPES.
• Analyse du système d’information : Requêtes SAS, bénéficiaires formation, STMT demande et
SISP.

Annexes
Répartition des demandeurs d’emploi en formation sur 2018
Comparaison à la DEFM moyenne 2018
Comparaison taux d’accès à la formation en 2018
18 _ÉTUDES ET RECHERCHES # 5
Champs : demandeurs d’emploi inscrits et demandeurs d’emploi ayant bénéficié d’une formation en 2018 sur la région Provence-
Alpes-Côte d’Azur.
Source : Pôle Emploi : Base des entrées en formation et STMT demande
Sans diplôme
Niveau
BEP/CAP
Niveau Bac Niveau Bac +2
Niveau sup à
Bac +2
Répartition DEFM
Moyenne 2018
15% 32% 23% 14% 16%
Répartition du niveau
de formation des
Demandeurs d’emploi
formés en 2018
13% 31% 29% 14% 14%
Taux d'accès à la
formation par niveau de
formation du
Demandeur d’emploi
10% 11% 14% 11% 10%
Moins de 25 ans 25 à 49 ans 50 ans et plus
Répartition DEFM
Moyenne 2018
12% 61% 27%
Répartition par âge
des Demandeurs
d’emploi formés en
2018
22% 63% 14%
Taux d'accès à la
formation par âge du
Demandeur d’emploi
21% 12% 6%
Champs : demandeurs d’emploi inscrits et demandeurs d’emploi ayant bénéficié d’une formation en 2018 sur
la région Provence-Alpes-Côte d’Azur.

ÉTUDES ET RECHERCHES # 5_ 19
GLO GUI REN SUI
Répartition DEFM
Moyenne 2018
1% 45% 19% 34%
Répartition / type
d’accompagnement
des Demandeurs
d’emploi formés en
2018
2% 46% 30% 22%
Taux d'accès à la
formation par type
d’accompagnement
31% 20% 32% 13%
Département
Répartition des
Demandeurs d’emploi
formés en 2018
Répartition
DEFM 2018
Moyenne
Taux d'accès
à la
formation
04 4% 3% 13%
05 3% 3% 14%
06 19% 21% 11%
13 41% 41% 11%
83 20% 19% 12%
84 13% 13% 11%
Champs : demandeurs d’emploi inscrits et demandeurs d’emploi ayant bénéficié d’une formation en
2018 sur la région Provence-Alpes-Côte d’Azur.
Champs : demandeurs d’emploi inscrits et demandeurs d’emploi ayant bénéficié d’une formation en
2018 sur la région Provence-Alpes-Côte d’Azur.
Source : Pôle Emploi : Base des entrées en formation, STMT demande et SISP
GLO = Accompagnement en modalité « global » - Accompagnement recherche d’emploi et
Accompagnement social – 2 référents : 1 PE et 1 social
GUI = Accompagnement en modalité « guidé » - Accompagnement avec appuis ponctuels
REN = Accompagnement en modalité « renforcé » - Accompagnement renforcé
SUI = Modalité « suivi » - Modalité réservées aux personnes les plus autonomes dans leurs
démarches

Directeur de la publication
Thierry LEMERLE
Directeur de la rédaction
Nicolas BIANCO
Réalisation
Caroline KOHSER
Direction de la Stratégie et de l’Innovation
Service Statistiques, Etudes et Evaluations
Direction régionale
Pôle emploi PACA,
34 rue Alfred Curtel
13 010 Marseille
www.pole-emploi.org

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