Le Parisien ils appellent aux dons sur le net - Financement participatif
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Le financement participatif, ou crowdfunding, s'impose dans le monde du sport comme un moyen pour les athlètes de récolter des fonds par le biais de dons en ligne. Des plateformes comme 'sponsorise me' et d'autres émergent en France, s'inspirant du modèle américain et facilitant le soutien à différents projets sportifs. L'article souligne que, pour réussir, les sportifs doivent proposer une histoire engageante, des contreparties attractives, et avoir une bonne visibilité sur les réseaux sociaux.
Le Parisien ils appellent aux dons sur le net - Financement participatif
- 1. OMNISPORTS. Lefinancement participatif est unetendance envoguechezlessportifs IlsappellentauxdonssurleNetCE N'EST PAS encore la panacée, mais ça le deviendra peut-être. Phénomène importé des Etats- Unis, le « crowdfunding », ou fi nancement participatif, devient pour bon nombre de sportifs le moyen de récolter de l'argent au près des internautes. Une nouvelle révolution 2.0 dans le sport. Ainsi,si l'athlète LadjiDoucouré parvient à disputer les JO 2016 à Rio, ce sera peut-être grâce à vos dons. Dansce but, le champion du monde 2005 du 110m haies a réu ni l'an passé 13960 6 sur le site Sponsorise Me. La règle est à chaque fois la même. Leprojet est validé par la plate-forme, une page est créée sur le Net, une collecte est mise en place.Durant un laps de temps défini, les inter nautes sont invités à jouer les sponsors. En fonction de l'importance du don, ils bénéficient de contrepar ties, allant de la dédicace à une journée entière auprès du sportif parrainé. Si la tirelire n'est pas remplie à l'échéance du compte à rebours, les contributeurs sont in- tégralement remboursés. « L'émergence du financement participatif n'est pas liée à la dé faillance des sponsors tradition nels, des fédérations ou des collec tivités, mais à l'émergence de la génération digitale, des 20-25 ans nés avec les réseaux sociaux»,es time LoïcYviquel,cofondateur du site Sponsorise Me, qui revendi que un statut de leader dans le domaine sportif en France. Sur la Toile, d'autres plates-for mes pullulent. Elles s'appellent Fosburit, KissKissBankBank, Re- volusport, Tousponsor ou WePlay Sport et cherchent toutes à percer sur le très jeune marché français, qui a beaucoup à apprendre du modèle améri cain, où le phé nomène est en tré dans les mœurs. Cela commence par la pédagogie à l'attention des spor tifs demandeurs. « Il faut demander un budget réaliste, avoir une vraie histoire, proposer de belles contreparties, la capacité à le faire savoir, et du boulot en permanence », détaille Yviquel,dont le site présente une croissance mensuelle de 14 DA après avoir financé plus de 1500 projets en un an et demi. Avec 100Ade commission sur le don final (pour SponsoriseMe),le financement participatif a de beaux jours devant lui. CHRISTOPHE LEMAIRE StadedeFrance(Saint-Denis),le17juillet 2009.PourdisputerlesJO2016,Ladji DoucouréalancéunappelauxdonssurlesiteSponsoriseMe.(LP/Matmeu* Martignac.) AuxEtats-Unis, lephénomèneest entré danslesmœurs Tous droits de reproduction réservés Date : 01/10/2014 Pays : FRANCE Page(s) : 24 Rubrique : Sports Ile-de-France Diffusion : 250647 Périodicité : Quotidien Surface : 39 %
- 2. AA MARCHE «Ilfautunbonréseau» Syra Sylla,cofondatrice ■ Un peu plus de 3 000 C sur la plate-forme Sponsorise Me : c'est la somme récoltée par les fondateurs du ParisLady Basket, club 100 o/oféminin du XXearrondissement. « Il faut un bon réseau,je crois que c'est ce qui fait la différence, estime Syra Sylla, qui a porté ce projet. Cesont essentiellement des basketteurs ou du ParisLadyBasket des gens du milieu qui ont fait un don. De même, comme il s'agit d'un projet associatif à destination des jeunes du XXe,je crois que ça touche les gens. Sans la cagnotte, on ne pouvait pasacheter des équipements ou louer unesalle. Et nous n'aurions sans doute pas pu démarrer notre saison le week-end prochain. » ch.l. A N'A PASMARCHE «Jen'avaispasassezdetitres» AxelReymond, nageur en eau libre ■ L'année dernière, afin de financer un stage en altitude et des déplacements sur des manches de Coupe du monde, le nageur Axel Reymond (Fontainebleau) a tenté sa chance sur la plate-forme KissKissBankBank, à la recherche de 3 000 C. « Malheureusement, ça n'a pas du tout marché, explique le récent champion d'Europe du 25 km. Je pense que je n'avais pas assez de médailles ou de titres. Je n'étais pas au niveau et je n'ai donc pas attiré les gens. Il faut avoir une prestance au niveau international que je n'avais pas pour attirer sur mon seul palmarès. Maintenant que j'ai un titre européen, je vais peut-être retenter ma chance. » CH.L. Tous droits de reproduction réservés Date : 01/10/2014 Pays : FRANCE Page(s) : 24 Rubrique : Sports Ile-de-France Diffusion : 250647 Périodicité : Quotidien Surface : 39 %